Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure.
Sujet: Re: On that open road (PV Riley) - [hot] Ven 13 Déc - 23:15
On that open road Riley&Yaël
A son tour ? Mon sourire s’élargit. Je pensais pas qu’elle allait réussir à faire preuve de légèreté. Elle me surprend et c’est pas pour me déplaire qu’elle se prête à mon jeu. Je la regarde observer les mêmes gestes que moi en alliant ses lèvres au processus. Espèce de charmeuse et ouais, ça fonctionne bien, évidemment. Faudrait être con ou aveugle pour rester impassible à ce genre de petit show. C’est une vengeance mais davantage une petite comédie qu’on improvise au milieu du foutoir. C’est ça qui nous permet de rester sain d’esprit au milieu de ce merdier. Quand elle en a fini avec mon torse, je la dévisage, elle et son sourire qui en dit long. Elle est trop sûre d’elle et ça lui va bien. Mon rictus précède le sien alors qu’elle s’attaque à mes jambes tandis que j’articule presque sérieusement « Je vois pas de quoi tu parles. Je suis qu’un vieux, ma mémoire déraille. » Elle continue son petit cirque. J’en apprécie chaque seconde et me doute bien de sa finalité. Je la connais trop pour pas deviner où elle veut en venir là. Je ricane même quand elle interrompt ses baisers de plus en plus obscènes. Je visse mes prunelles dans les siennes et lui coule un regard éloquent durant quelques poignées de seconde. « Alors, c’est à mon tour. » Je suis plus buté qu’elle et même si mon corps me trahit facilement sous ses yeux, je refuse de lui donner ce qu’elle attend. Parce que c’est tellement plus drôle d’inverser la situation après tout surtout quand elle pense avoir tout le contrôle. Je procède aux mêmes mouvements qu’elle en remontant à mon tour ses jambes mais en m’arrêtant à l’endroit délimité par sa culotte. Je balance l’éponge dans la bassine et continue à lui sourire avec provocation. Je me rapproche un peu plus en murmurant très calmement « Elle devient inutile. » Mes doigts effleurent ses fesses avant de venir jouer avec l’élastique du dernier de ses sous-vêtements. Mes paumes glissent sur ses hanches doucement pour le lui ôter et la retrouver complétement nue sous mes yeux.
Je m’écarte un peu pour la contempler encore une fois avant de revenir me placer face à elle, suffisamment pour que nos deux corps se frôlent sans vraiment se toucher. D’une voix basse et grave, je lui chuchote « Tu préfères quoi des mots ou des actes ? » Je la touche pas tant qu’elle a pas répondu et prolonge la tension entre nous en récupérant l’éponge pour me frotter avec une lenteur ridicule la nuque. Je la lâche pas des yeux et m’y engouffre même pour y apprécier la tension qui courre aussi dans mes propres prunelles. Je sais que l’un de nous va finir par sauter sur l’autre, je le sens même. Je veux faire en sorte que ça soit elle. Je me penche vers elle pour être à quelques millimètres de ses lèvres mais sans les effleurer. Son souffle se lie au mien, je fais exprès d’accentuer ma respiration pour appesantir l’atmosphère entre nous, toujours sans aucun contact direct. On avait jamais pris le temps de se faire du rentre dedans comme ça. Ça a toujours été direct du sexe sauvage – oh ça m’a jamais dérangé, mais qu’on s’amuse à se chercher, c’est pas mal non plus. Ça permet d’occulter tout le reste et accessoirement, de se marrer un peu. J’ai l’air de rire ? Absolument pas. Je veux la faire craquer et ça devient presque douloureux de rester là sans aller plus loin, surtout sans parler. Mais c’est pour la bonne cause. La mienne, celle qui consiste à avoir raison et à être le plus fort. A gagner sur tous les fronts et à obtenir ce que je désire. Elle.
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Sujet: Re: On that open road (PV Riley) - [hot] Lun 16 Déc - 13:21
On that open road
On est plus en train de se battre, on est plus en train de s'engueuler, on est clairement en train de jouer. Un jeu qu'on avait jamais pris le temps de faire auparavant et qui n'est pas si désagréable que ça. Avant, on allait dans un coin plus ou moins tranquille et on baisait, littéralement parlant. C'est cru mais c'est comme ça, tandis que là on prend notre temps, on se cherche, on s'apprivoise aussi d'une certaine façon, sauf qu'il y a toujours cette dualité entre nous. Qui sera le plus fort ? Qui cédera en premier ? La finalité sera la même que ça soit l'un ou l'autre, mais aucun des deux n'a envie d'être le "perdant". Moi en tout cas, j'ai envie de gagner. Pour une fois... Oui parce que en règle générale, c'est toujours lui qui a le dessus, qui a cette sorte de pouvoir sur moi, qui parvient à me faire perdre la tête. J'ai envie que la tendance s'inverse et je suis prête à tout. La preuve, il suffit de voir comment je fais pour le caresser, pour l'embrasser, le savonner, je prend mon temps et c'est ça qui est bon. Comment ça ton tour ? J'écarquille les yeux, il avait pas terminé ? Ah non, mes jambes c'est vrai. Merde je frisonne...encore et quand il s'arrête au niveau de l'élastique de ma culotte je me mord la lèvre inférieure, simple réflexe que je fais sans même m'en rendre compte. Putain qu'est ce qu'il peut m'énerver ! Et surtout son regard là sur moi. Faut pas que je craque, faut pas que je craque. Sauf que même si je craque pas je le laisse faire et je me retrouve totalement nue face à lui. Je me contrôle pas, mes réactions non plus, et je le sent, je suis en train de m'empourprer quand je le vois se reculer pour m'observer. Je vois pas trop ce qu'il y a à voir tant j'ai pu maigrir. Moi même je supporte plus le reflet de mon corps, et pourtant, il semble me contempler.
La vue te plait ? Je suis plutôt ironique dans mes paroles et même un peu dure sans trop m'en rendre compte, parce que je supporte plus mon corps et que je ne comprend pas pourquoi à lui il pourrait lui plaire. La tension entre nous deux s'accentue alors qu'il est clairement en train de gagner, du moins ça c'est ce qu'il croit. Je l'observe, il est beau, ça je ne peux pas le nier quand bien même je serais en colère contre lui. J'ai quand même face à moi un beau specimen de la gente masculine, y a rien à redire là dessus. Il se rapproche un peu plus de moi, baisse la tête, on se regarde toujours et automatiquement ma respiration s’accélère. Ma poitrine se soulève, ça fait presque mal tellement j'ai envie de lui, sauf que j'ai pas envie de céder. Pas cette fois. Je souris en coin, je suis en train de reprendre ma confiance. Je pose mes mains sur ses hanches, je caresse du bout des doigts ses hanches, je les effleure à peine juste pour le voir se crisper un peu plus. Douce torture non ? Je passe mes mains sous son caleçon et je lui caresse les fesses, elles sont musclées et forcément ça me plait. Je décide finalement de lui enlever son caleçon, voilà, là on est à égalité, tous les deux complètement nues l'un en face de l'autre. Je pourrais craquer, je suis à deux doigts de craquer, sauf que c'est l'envie de gagner qui me redonne de la force. Mon sourire se transforme, il devient de plus en plus mutin... je sent qu'il va pas aimer. Je me met dos à lui et là je me frotte littéralement contre lui, je le sent réagir, je souris en coin, continuant mon manège encore un peu avant de me re retourner pour me mettre sur la pointe des pieds. Même comme ça je suis bien plus petite que lui. Je le force un peu à baisser son visage vers le miens et j'effleure ses lèvres des miennes. Il est sur d'avoir gagné. Je dévie mes lèvres vers ses oreilles pour venir lui souffler doucement avant de me reculer et de bailler... pour de faux bien évidemment. Ca m'a crevé tout ça, tu prends le premier tour de garde ? Je lui souris en coin avant de partir chercher de quoi me rhabiller, bien sur, je dandine mes fesses. Peste!
Sujet: Re: On that open road (PV Riley) - [hot] Lun 16 Déc - 23:44
On that open road Riley&Yaël
La victoire. Non, elle n’a jamais été inéluctable mais elle semble accessible tout de même. J’en discerne les promesses dans les réactions que Riley observe. Je sais exactement ce que je fais et ce que ça provoque chez elle. Sa respiration s’emballe ce qui m’arrache un léger sourire. Je suis peut-être moi-même trahi par mon corps mais elle, elle aussi d’une autre manière. Elle ne se fait pas prier longtemps avant que ses mains atterrissent sur mes hanches. Elle continue à jouer avec moi, elle aussi. J’en attendais pas moins – mais toujours plus. Chaque effleurement est un supplice pour elle mais pour moi, c’est pareil même si je veux lui prouver le contraire quelque part. Ses doigts dépassent les limites du textile pour trouver mes fesses ce qui élargit mon rictus alors que moi je me contente, de rester là sans l’approcher. Je la laisse m’ôter mon caleçon sans broncher et l’observe avec attention continuer son petit show. Elle passe de charmeuse à obscène ce qui est pas pour me déplaire mais j’ai pas le temps d’avancer mes mains jusqu’à sa poitrine qu’elle se retourne déjà. Je suis forcé de baisser un peu la nuque pour atteindre ses lèvres quand elle poursuit son manège jusqu’au bout avant de me planter là sans autre forme de procès. Elle se dandine bien trop et feint trop mal sa fatigue. Là je sais plus si je suis amusé ou énervé. Je sais pas si je vais la rattraper ou la prendre à son propre piège. Je reste alors là quelques secondes. J’ai envie de gagner. J’ai vraiment envie de gagner. Non, j’avais vraiment envie de gagner. Mais c’est quoi de perdre ? C’est d’aller la laisser s’allonger en nous frustrant tous les deux ou la rejoindre sans plus attendre ? Je ne me rhabille pas. Je vais jusqu’à mon sac à dos pour en sortir une couverture propre de mon sac pour remplacer l’ancienne tâchée de sang. Je la pose sur le sol naturellement avant d’aller chercher Riley avant qu’elle ne se rhabille dans un coin de la pièce.
Je la soulève sans lui demander son avis et la porte jusque-là avant de l’allonger sur ce que j’ai disposé au sol. Je lui laisse pas le temps de répliquer ou de ricaner ou de faire quoique ce soit. Mes lèvres trouvent sa nuque, ses seins, son nombril, ses cuisses avant de revenir sur sa bouche pour laisser mes doigts remplacer mes baisers. En fait, cette torture, j’y ai pris goût. Alors contre ma propre attente, je me vois la mettre au défi alors que ma main dévie doucement vers son entrejambe avec un seul objectif. Contre son oreille, je chuchote calmement « Vas-y, dors. » Mes doigts atteignent son bas-ventre quand mes mots meurent dans l’air. Ils jouent avec elle un instant avant que je n’arrête brusquement pour me détourner d’elle et fixer le feu d’un air nonchalant. Je marmonne entre mes dents un « Bonne nuit. » en souriant à moitié avant de revenir la regarder sans chercher à dissimuler ma propre envie. Je fais courir une dernière fois ma paume de son genou à sa hanche. « Fais de beaux rêves surtout. » Je cale une main sur sa nuque et l’embrasse langoureusement en prenant tout mon temps pour se faire. Je la relâche à moitié essoufflé et toujours aussi furieusement attiré par elle. Au fond, je veux la faire craquer mais je me fais moi-même du mal. Ouais, j’arrête pas de changer d’avis parce que tout ce désir me rend dingue et tout ce combat inutile, aussi. Alors sans crier gare, sans prendre le temps de réfléchir, je me plaque contre elle, la force à passer une jambe autour de moi et mêle nos corps sans plus attendre. Mes lèvres atteignent les siennes. Y a plus de camps dès le moment où on se perd l’un en l’autre, y a plus que des sensations.
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Sujet: Re: On that open road (PV Riley) - [hot] Mar 17 Déc - 14:21
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La tentation était de plus en plus palpable entre nous et pourtant, je décidais de ne pas céder et de continuer mon petit manège pour le faire craquer. En partant de l'autre côté de la pièce pour m'éloigner de lui, je tentais le tout pour le tout et j'espérais aussi qu'il craquerait parce que sinon j'allais tout perdre. Ce n'était plus vraiment important qui allait gagner, qui allait céder, tout ce que je voulais c'est qu'on cède tous les deux. J'en avais vraiment besoin, pourtant, je ne voulais pas céder. Stupide ! J'étais en train de chercher de quoi m'habiller dans mon sac quand je fus à la fois surprise et soulagée quand je le sentie me soulever. Je le regardais en me mordillant la lèvre inférieure, au final je n'attendais que ça. Mais je ne disais rien, je restais silencieuse même lorsqu'il m'allongea sur la couverture qu'il avait disposé au sol. C'était plutôt amusant à vrai dire de le voir comme ça, c'était bien la première fois qu'il prenait autant de temps et autant de précaution avec moi. J'aurais pu dire quelque chose, me moquer de lui, mais je n'en fis rien du tout, je le laissais faire. Ma respiration se faisait plus saccadée quand je sentis ses baisers sur ma peau et par la suite ses doigts me caresser. Comme si là, avec ce qu'il me faisait je pouvais dormir ? C'était juste impossible, et je n'en pouvais plus, j'avais vraiment envie de lui, je le désirais plus que tout au monde à ce moment là et j'en oubliais presque où nous nous trouvions. J'oubliais la merde dans laquelle on était, le fait qu'on se trouvait au milieu d'une forêt avec des puants qui se promenaient dehors et qui risquaient à tout moment de venir nous interrompre comme un peu plus tôt. J’espérais que non, pas cette fois ci, pas maintenant alors qu'on était si près du but. Ce serait terriblement frustrant, horriblement même. Lui même était en train de créer un manque et j'étais sur le point de totalement lui sauter dessus, mais ce fut finalement lui qui le fit en premier.
Dès que nos corps furent liés je poussais un gémissement de plaisir tant la frustration et le désir installée avait été intense. J'enroulais mes jambes autour de son corps et je nous laissais tous les deux aller dans cette danse charnelle qui était différente des autres. Avant on baisait, c'était rapide, c'était sauvage. Là j'avais clairement la sensation qu'on faisait l'amour et c'était forcément une sensation différente. Différente mais pas désagréable. Je me surprenais à réellement me laisser aller pour une fois, à laisser voyager mes mains sur son corps, le caressant là où je le pouvais. J'avais chaud, et pourtant je continuais de me coller à lui, me rapprochant toujours un peu plus de lui, j'avais besoin de le sentir comme ça contre moi. Dis le moi même au sommet du plaisir je ne perdais pas le Nord, j'en avais besoin, j'avais envie de l'entendre, je lâchais pas l'affaire. Mais ces moments là, même s'ils pouvaient durer paraissaient toujours trop courts, trop rapides. J'étais en nage, lui toujours au dessus de moi et je tournais la tête vers le feu, observant les flammes osciller, n'osant plus parler, plus rien dire. Pourquoi ? Parce que pour moi cette fois ci avait été différente et même si ça avait été agréable, c'était bizarre. Comme si c'était pas nous. Nous on s'engueule, on a cette dualité, alors que là c'était complètement différent. Est ce que... ? Non, on était juste fatigué, c'est tout. Voilà l'explication. Fatigués.
Sujet: Re: On that open road (PV Riley) - [hot] Ven 20 Déc - 1:55
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Notre corps-à-corps efface toute trace de frustration et même si je suis celui qui ait craqué, il est clair qu’elle n’attendait que ça. Je me perds dans ses gémissements, dans sa chaleur et dans nos va-et-vient. Je ne sais pas pourquoi on croit qu’on a le temps, pourquoi on le prend et pourquoi on est si éloigné de ce qu’on fait d’ordinaire. Le changement est rarement un tort et c’est pas au milieu de nos ébats que je vais infirmer ça. Sa voix émerge soudainement et me donne envie de rire. Obstinée même maintenant. Je garde le silence mais amplifie mon emprise sur elle afin qu’elle en oublie cette requête. Je suis plutôt doué pour la distraire. Ses mains voyagent, ma bouche aussi. Je goûte toutes les parcelles de sa peau auxquelles j’ai accès. On croit qu’on est en paix avec le monde et qu’on a l’éternité devant nous alors qu’on se perd dans des sensations euphoriques et grisantes. C’est tellement utopique et tellement trop beau pour être vrai que ça semble toujours trop bref quand ça s’arrête finalement. Je reste sur elle, contre elle encore quelques instants en cherchant mon souffle. Je la détaille et comprend que quelque chose cloche. Je la connais mieux que le dos de ma main cette nana. Son regard pour les flammes me laisse perplexe. Ouais, ok, ça me vexe carrément en fait. Je recule et me laisse retomber à côté d’elle en grognant à moitié. D’un mouvement lent, j’essuie la sueur de mon front. Qu’est-ce qui mijote encore dans son petit crâne de butée ? C’était pas assez bien pour madame ? « Qu’est-ce que t’as encore ? Tu fais la gueule maintenant ? » Mon ton est bas et calme malgré les propos. J’ai pas encore tout à fait atterri contrairement à l’autre ronchon là.
Je soupire avant de me redresser pour m’asseoir. Je pose une paume sur son crâne et la force à tourner le visage vers moi avant de me pencher sur ce dernier. Je vois que quelque chose la trouble ou l’agace – je sais pas. Ça m’énerve. Je grommelle en tentant de piger ce qu’il lui traverse l’esprit « C’est parce que je t’ai pas obéi ? Putain, si c’est pour ça… » Je relâche sa tête et lève les yeux au ciel. « T’es jamais contente, c’est ça ? Il te faut toujours plus, hein. » Je m’énerve à moitié en me relevant finalement pour m’habiller aussi sèchement. Nos corps se comprennent mais ça s’arrête là de toute évidence. Encore que… D’après cette réaction... Mon orgueil est piqué à vif. Je m’attends pas à une explosion de joie mais y a un minimum. Un regard dans le vide – super. Si c’est tout ce que ça lui fait, ça valait la peine de se chercher. Je vais jusqu’à mon sac à dos pour en sortir des fringues propres que je me passe rapidement avant de prendre ses affaires et de lui balancer pour qu’elle fasse de même. « Vas-y pionce, tu rêvais de ça. Désolé de t’avoir emmerdé, te prive plus maintenant, plus besoin de jouer la comédie. » J’attrape mon flingue avant de m’installer près de la porte en m’accolant au mur le plus proche. J’ai son odeur sur moi et ça me rend complétement dingue. Je lui adresse plus ni un mot, ni un regard. Je fulmine dans mon coin. Pour une fois que je la baise pas simplement comme un connard, merci la gratitude. Elle doit préférer ça en fait. Ouais, ça nous correspond mieux. Les petits jeux et l’absence de fringues, ça doit être réservé aux gens qui veulent plus que du sexe. C’est pas notre cas – autant pour moi et heureusement. Enfin, je m’en fous. Je la voulais, je l’ai eue. Elle a pas aimé, tant pis. Basta.
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Sujet: Re: On that open road (PV Riley) - [hot] Dim 22 Déc - 14:55
On that open road
Au final il n’y a que comme ça qu’on se comprend, lorsqu’on couche ensemble. Ce sont nos corps qui parlent à notre place et au final ça fait peut être bien moins de ravage. Là on ne s’engueule plus, on est plus en train de se battre, on laisse le temps se figer pendant un instant et on prend tout ce que cet échange peut nous donner. C’est toujours trop court, pas assez long, même si cette fois ci, on a décidé d’un commun accord de prendre le temps. Comme si on l’avait, comme si on était pas là dans ce merdier et que c’était quelque chose de normal. C’est normal qu’on couche ensemble, oui, ou plutôt qu’on baise, mais c’est pas normal qu’on fasse l’amour. Je suis en train de regarder les flammes et de me poser tout un tas de questions, mon visage est fermé, j’ai pas cette espèce de béatitude post coït collée sur ma figure, là je suis clairement en train de faire la gueule, du moins pour lui, alors qu’en réalité je me pose des questions, je suis soucieuse. La réaction de Yaël ne se fait pas attendre, il est en colère et même s’il me parle doucement je peux le sentir. Je me sent mal d’un coup, parce que j’avais vraiment pas envie qu’il prenne les choses comme ça. Mais il est bien trop observateur et forcément il a comprit que quelque chose clochait. Il doit penser que c’est lui, que j’ai pas aimé ou je sais pas. Je sais pas encore lire dans la tête des gens et je crois que c’est bien mieux comme ça.
Quand il se redresse et me force à le regarder je déglutis avec difficulté. J’aime pas quand il fait ça et il le sait, je fronce les sourcils et je me met direct sur la défensive. Je supporte pas qu’on me brusque et c’est clairement ce qu’il est en train de faire. Je me pose des questions, ce qui pour moi est tout à fait normal et lui est en train de se comporter comme un véritable con. En même temps, je m’attendais à quoi venant de lui ? Qu’il s’inquiète et qu’il me demande clairement ce qui me tracasse ? Non, bien sur que non ! Là il m’engueule et je ressens dans son ton à quel point il est furieux. Ce qu’il me dit c’est quand même violent et dès qu’il se relève je prend le reste de couverture pour me recouvrir le corps, comme si d’un coup ça me gênait qu’il puisse me voir nue. Je comprend pas non plus ma réaction, mais sa réaction à lui fait mal, ça me fait clairement mal. Putain non, je vais pas me foutre à chialer comme une fille. Je suis une fille ! Et prête à chialer parce qu’un mec totalement con ne m’a pas baisé, il m’a fait l’amour et que je cherche à comprendre pourquoi et qu’il s’énerve de me voir comme ça ! Putain mais j’en ai marre de lui ! Quand il me balance mes affaires par la figure je me rhabille en quatrième vitesse sans même le regarder, je lui tourne le dos en fait et je ravale ces putains de larmes qui tentent de sortir. Non, non et non ! Pas de ça ! Je vais passer pour une faible et me faire traiter de gamine, parce que monsieur ne supporte pas ce genre de choses. Et puis quoi ? Pourquoi je me soucierais de ce qu’il peut penser d’abord ? Putain mais c’est quoi mon problème là ? Je souffle un bon coup, je suis en train de batailler avec mon pull pour l’enfiler, j’arrive pas à trouver le sens, et après c’est la manche gauche. Putain fais chier ! C’est sorti tout seul, je suis clairement en train de péter un câble de faire ma crise. Et là je me retourne vers lui, je suis furieuse. Tu sais ce que c’est ton problème ? T’es qu’un con ! Et en bon con que tu es tu cherches même pas à capter, non au lieu de ça tu t’énerves ! C’est quoi le problème ? Si t’as peur pour tes performances, t’en fais pas pour ça tu m’as bien fait jouir ! C’est bon t’es rassuré là ? T’es content ? Je suis en colère contre lui et même si j’ai envie de pleurer finalement ça ne sort pas et c’est tant mieux comme ça. Je lui tourne le dos, j’enfile ce putain de pull et je me mets de l’autre côté de la pièce, loin de lui et pourtant trop proche encore. Je m’assoie, me recroqueville sur moi-même en ramenant mes genoux contre moi. Connard ! Ouais c'est sortie tout seul, et alors ? Comme si j'avais peur de lui tiens.
Sujet: Re: On that open road (PV Riley) - [hot] Dim 29 Déc - 1:33
On that open road Riley&Yaël
Elle s'excite contre son pull ce qui me ferait presque mourir de rire si j'étais pas aussi en colère. Ses jurons me font intérieurement bien marrer aussi. Au premier con, un sale sourire arrogant s'accroche à mes lèvres de contentement. Elle aime ça, déblatérer des évidences ? Elle me prend surtout pour un con, ouais. Je cherche pas à comprendre ? Putain. Mais je lui ai posé des questions qu'elle a nié. Quelle blague. Cette gonzesse me tape sur le système sérieusement. Quand elle parle de performances, je ne peux m'empêcher de rire sarcastiquement tandis qu'elle se dirige dans un coin pour bouder roulée en boule comme une gosse. Elle agit vraiment comme une gamine et je suis sûr qu'elle en a même pas conscience. J'ai beau le savoir et être habitué à ses insultes, son connard me reste pourtant en travers la gorge. Mon amusement s'efface l'espace d'un instant pour laisser place à une colère froide qui rend ma voix sèche. « Tu te plains de quoi alors ? T'as vu ta tête franchement. On dirait que je t'ai violée ! Putain. Tu crois que ça me donne envie de comprendre. Je sais pas à quoi t'as pensé mais ça m'intéresse même pas. Ça donne envie de te baiser, je te jure. Merci le cadeau. » Je serre les dents et grogne à moitié quand je vois qu'elle est pas décidée à pioncer. « Tu fous quoi là d'ailleurs ? Dors, putain ! » Je suis certain qu'elle va pas m'écouter et faire sa sale gueule là. Je vais pas lui donner la satisfaction de me battre pour qu'elle s'endorme. J'attrape un flingue dans mon sac et le fait glisser sèchement jusqu'à ses pieds. « Et puis merde ! Vu que t'as décidé de rester éveillée, autant que tu serves à quelque chose. » Je lui laisse pas le choix et me relève pour m'allonger sur la couverture qu'on vient d'abandonner en calant mon sac derrière ma nuque. Je suis tellement saoulé que je me retourne bien dix fois avant de trouver le sommeil.
Une porte. Je sors et cours comme toujours en évitant les bombardements autour de moi. L'adrénaline me fait accélérer le mouvement et j'évite plusieurs explosions. Je continue toujours plus à m'enfoncer dans cette forêt. On m’agrippe l'épaule. Je me retourne. Joan avec ses yeux d'enfant me toise en me montrant du doigt notre père transformé. Il s'apprête à manger quelqu'un. Je lève mon flingue et tire mais la balle ne sort pas. Mon chargeur est vide. Il s'approche toujours plus de cette personne. Je tiens ma petite sœur de cinq ans par l'épaule avant de lui dire de fuir. Le paternel fonce sur la silhouette et la mord avec force. Je ne fais rien. La personne hurle. Je reconnais la voix. Dans un spasme, je me jette sur mon géniteur et lui défonce le crâne à coup de crosses. Quand je me redresse couvert de sang, elle me fixe de ses yeux vitreux. Elle est déjà transformée. Je l'interpelle dans mon rêve et me réveille au même moment en l'appelant aussi en criant à moitié. « Riley ! » Je suis paniqué, mes mains la cherchent alors que ma respiration m'échappe de plus en plus. J'ai l'impression de voir Joan devant moi mais je suis réveillé - je crois. Je me sens oppressé à la poitrine comme si quelqu'un me piétinait la cage thoracique. Je me redresse en faisant des appels d'air dérangeants et tente de comprendre le décor sans y parvenir. Où est-ce que je suis ? Je tremble à moitié en continuant à tâtons d'effleurer ce qui se trouvent dans mon environnement proche, complètement paumé. Putain, je suis terrifié. Les terreurs nocturnes, ça a toujours été un souci chez moi mais j'ai arrêté d'en faire des si terribles depuis que je suis tombé sur la petiote et son paternel. Pourtant... J'ai du mal de respirer. Ça m'énerve, plus je m'énerve et pire c'est bien entendu.
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Sujet: Re: On that open road (PV Riley) - [hot] Jeu 2 Jan - 19:04
On that open road
Il ne comprend rien à rien, ce qu’il peut m’agacer. Ce mec est une prise de tête ! Mais quelle idée j’ai eu de vouloir coucher avec lui une première fois ? Et puis une seconde ? Et puis, et puis, et puis…merde je sais même plus combien de fois on l’a fait mais à coup sur j’ai pas assez de doigts sur mes deux mains. Putain fais chier ! Sauf que cette fois ci était carrément différente des autres, voilà pourquoi je suis d’un coup devenue aussi distante. Je me vois mal le lui dire, lui sortir qu’il m’a fait l’amour au lieu de vulgairement me baiser comme il a l’habitude de faire. Mais de quoi je me plains d’abord ? Mais sérieux c’est quoi mon problème ? J’ai envie de me taper la tête contre un mur tellement je m’agace toute seule, en plus de lui que j’ai envie d’étriper ! Au lieu de comprendre il fait quoi ? Il me parle comme si j’étais une demeurée et il me gueule dessus. Non mais depuis le temps il n’a pas encore compris que plus il agissait comme ça, plus j’allais me mettre dans ma bulle et me muet totalement ? Il est con mais putain qu’est ce qu’il est con ! Non mais t’atterrie là ? Tu t’es pris pour qui à me parler comme ça ? Il débloque complet là, comme si j’avais envie de dormir. Pourtant ouais je suis crevée, mais je suis dans un tel état de nerfs que je me connais je vais pas arriver à fermer l’œil et ça servirait à rien. Je vais faire quoi ? Bouger dans tous les sens et puis après ? Je sais qu’il me surveillera et je vais encore me faire engueuler alors non merci ! Au final j’ai pas spécialement le temps de trop réfléchir au fait de dormir ou pas puisqu’il fait glisser un flingue jusqu’à mes pieds et décide LUI de dormir. Connard ! Je prends le flingue, le pose à côté de moi et l’ignore encore.
Il bouge dans tous les sens, il est tellement sur les nerfs qu’il semble pas parvenir à trouver le sommeil. Bien fait ! Non en fait non, mais avoir de mauvaises pensées à son égard me fait du bien. Je crois que je suis en train de devenir vraiment tarrée. Mon père me manque. J’aime pas penser à lui parce que ça me fou à chaque fois le cafard et déjà que là je me sent pas forcément bien… Je souffle un bon coup, faut pas que je me mette à penser à lui maintenant, pas maintenant. Plus tard oui, quand ça fera moins mal, si tenté ça puisse me faire moins mal un jour. Putain, je devrais pourtant m’y faire, je sais que tôt ou tard on y passera tous, mais lui j’arrive carrément pas à l’avaler. Pourtant, j’ai réussi à en parler à Yaël, mais ça fait toujours mal et j’ai pas envie de lui en reparler à lui parce qu’il comprend pas. Au fond, j’aimerais parfois être comme lui, être sans cœur ou me foutre de tout. Ouais enfin, je suis quand même persuadée qu’il ne se fout pas de tout, c’est pas possible. S’il se foutait réellement de tout il m’aurait laissé en plan, faudra d’ailleurs que je lui demande pourquoi il n’a pas fait ça, je suis sure que ça à avoir avec mon père, qu’il lui est redevable de quelque chose ou un délire du genre. J’ai pas le temps de penser plus à ça qu’un cri me glace le sang. Je me redresse d’un coup et je reconnais dans ce cri mon prénom et surtout la voix de Yaël. Je réfléchis pas, je me précipite vers lui, il s’est redressé et a le regard totalement perdu. Je retiens ses mains pour ne pas qu’il me donne un coup sans le vouloir et ensuite je pose une main sur son visage, une autre sur sa poitrine, il a le cœur qui bat au taquet. Je fronce les sourcils, il a du faire un cauchemar, je sais pas quoi faire, je me sens totalement désemparée sur le coup. Mon nom, c’est mon nom qu’il a crié comme ça. Je réfléchis pas, je plonge mon regard dans le sien, je veux qu’il me regarde, je veux qu’il se réveille. Calmes toi Yaël, regardes moi. Je suis là, je suis là. Et là je l’embrasse, il est tellement vulnérable à ce moment là, ça me fait flipper. J’ai pas l’habitude de le voir comme ça, lui, mon roc.
Sujet: Re: On that open road (PV Riley) - [hot] Jeu 2 Jan - 21:15
On that open road Riley&Yaël
Pendant plusieurs secondes, je perçois pas sa présence. Je vois que Joan. Putain, je vois Joan gamine devant moi. Je sais que c’est pas possible. C’est pas possible. J’hallucine. Je suis encore dans mon rêve. Merde, je le sais mais ça change rien. Je cherche Riley avec mes doigts, je peux pas du tout regarder autour de moi. J’ai le regard rivé sur ma sœur. Je sais qu’elle va disparaître. Ou elle va se faire bouffer. Non, c’est un cauchemar. Putain, faut que je me réveille complétement. Merde. Je sais que je suis en pleine terreur et je sais rien y faire, je suis à moitié paralysé. Et puis, je la sens enfin. Ses mains, je les sens se poser sur moi. C’est elle, ça peut être qu’elle. Je crains qu’elle soit vraiment transformée alors j’ose pas du tout tourner ma nuque. Tant pis, qu’elle me bouffe. Je m’en fiche. Je m’en fiche complétement. Je veux juste pas le voir, putain. Mais son visage remplace finalement celui de ma cadette. J’ai pas le temps de le réaliser que sa voix me tire un peu plus de mon délire fictif. J’arrive pas à croire ses mots que ses lèvres atterrissent sur les miennes. Sauf que j’ai déjà du mal de respirer. Ca annihile complétement le peu d’oxygène que je parviens à mobiliser. Je suis forcé de la prendre par les épaules de mes paumes toujours fébriles, pour l’écarter légèrement de moi alors que je suffoque à moitié. Mes doigts en profitent pour chercher à tâtons la morsure que j’ai rêvé sur sa peau, au niveau de sa nuque. Je crois sentir du sang un instant ainsi que des surfaces irrégulières sur son épiderme, toujours à moitié confus, somnolent et terrifié. Ma voix revient rauque et frissonnante, presque désespérée. « Non. Putain. Non. » Je manque de lui arracher son pull pour mieux vérifier, en passant ma paume sous le col. Je la passe de son cou à son épaule plusieurs fois en y exerçant toujours plus de pression. Je sens rien. Putain, je sens rien. Elle a rien. J’ai rêvé. J’ai fait un putain de rêve.
Je grogne à moitié de soulagement en posant mon front sur le sien avant de la serrer contre moi avec force. Une de mes mains restent au creux de ses reins et l’autre remonte jusqu’à sa chevelure alors que je cale sa tête contre mon cou sans lui laisser le choix. Mes lèvres se perdent à quelques reprises au milieu de ses cheveux tandis que je continue toujours plus fort à la coller contre moi, je l’enveloppe de mes bras carrément pour la protéger d’un danger relatif. J’arrive pas à me calmer, ni à me dire qu’elle est en sécurité. Je suis encore trop terrorisé pour ça. J’arrive pas à réaliser que tout ça était pas réel. Ça m’a semblé tellement vrai. Je jette un coup d’œil vers la porte. Plus de Joan. Logique. Les quelques flashs qui me restent dans le crâne me font embrasser à nouveau Riley à pleine bouche mais cette fois-ci, je m’en fiche de mourir d’asphyxie. Quand je finis par retirer mes lèvres des siennes après un baiser empressé, j’essaie de retrouver un peu de mon souffle et de calmer mes pulsations qui grondent encore dans mes tempes. Faut que je revienne sur Terre. Je suis plus habitué aux terreurs nocturnes. Putain, moi qui croyais que c’était fini – ou du moins que ça s’était calmé. Je me force à inspirer à intervalles réguliers jusqu’à ce que la panique se dissolve d’elle-même. Machinalement, mes doigts s’enroulent dans la crinière de Riley alors que mon nez s’y perd aussi. Je sais pas ce qui me prend, j’ai besoin d’être rassuré, besoin de savoir qu’elle est en vie. Je suis qu’un gosse là. Déstabilisé par ce foutu cauchemar et par mes propres réactions, je finis quand même par me détacher d’elle progressivement et essuie la sueur froide de mon front d’un revers de main. Putain qu’est-ce que j’ai foutu ? Putain que je suis con. Je me sens con. L’air de rien, toujours en frémissant un peu, je me penche pour attraper l’alcool qui reste. J’ai la gorge sèche, les intonations qui tiennent toujours pas la route. Le breuvage tremble dans mes putains de mains. « Tu peux aller te coucher. » Je crois que j’ai que deux heures de sommeil à mon actif là mais je serai bien incapable de me rendormir là après cette frayeur de merde. Je la regarde même pas quand j’avale une gorgée de la bouteille. Pourvu qu’elle la ferme et se couche. C’est déjà assez humiliant comme ça.
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Sujet: Re: On that open road (PV Riley) - [hot] Ven 3 Jan - 22:54
On that open road
Je ne savais pas quoi faire, j'étais totalement désemparée à l'idée de voir Yaël comme ça. Je ne comprenais pas ce qui se passait, ni pourquoi il avait crié et quand je m'étais approché de lui il semblait totalement perdue, ne pas me reconnaitre, ne pas me voir. Etait il en train de sombrer dans la folie ? J'espérais que non, parce que je ne sais vraiment pas ce que je ferais sans lui. Une boule se logea au creux de mon ventre, et en posant mes mains sur lui, je tentais de part mon simple contact à le calmer, le rassurer. J'étais persuadée qu'il était en plein cauchemar et qu'il ne s'était pas encore réveillé. Devrais je le secouer comme un prunier ou le laisser se réveiller lui même ? J'en avais aucune idée et la seule idée qui me vint à l'esprit, ou plutôt la seule chose que je fis, ce fut de l'embrasser. Pourquoi ? J'en savais foutrement rien pourquoi, mais c'était la seule chose que j'avais eu envie de faire sauf que je ne m'attendais pas à une telle réaction; Il venait de me repousser et tentait de reprendre son souffle. Réveilles toi Yaël ! Sauf qu'il ne se réveillait pas et qu'il continuait à être dans un délire que je ne comprenais pas. Mais si au début j'étais effrayée parce que je ne savais pas pourquoi il criait, je devenais de plus en plus effrayée surtout lorsqu'il commença à m'attraper la nuque pour y passer sa main à plusieurs reprises. Lorsqu'il jura, sa voix me glaça le sang. Je ne savais quoi faire, j'étais désemparée et en plus de ça j'avais d'un coup peur de lui, peut qu'il puisse me faire du mal.
Et là d'un coup je vois ses pupilles redevenir normales, elles ne sont plus dilatées à cause de la terreur et il semble enfin s'être réveillée. Je l'observe en fronçant les sourcils, je ne sais pas quoi dire. Déjà qu'en temps normal je ne suis pas une grande bavarde, mais alors là je crois que c'est pire. Néanmoins je suis toujours inquiète et le reste de ses réactions ne fait qu'accentuer mon inquiétude. J'écarquille les yeux et me fige totalement quand il me prend dans ses bras me forçant à rester contre lui. Mais qu'est ce qu'il lui prend. Mon coeur se met à s'accélérer d'un coup à ce contact si particulier, si intime. Quand il m'embrasse, c'est moi qui suis à bout de souffle lorsqu'il cesse son baiser. Je reste silencieuse et continue de le regarder en ayant sans doute mes yeux encore écarquillés. Mais qu'est ce qu'il lui prend ? De quoi a t il pu rêver pour se mettre dans un état pareil ? J'aimerais le lui demander sauf que j'ose pas, je sais pas pourquoi, peut être que j'ai peur de sa réponse j'en sais rien. Je comprend plus rien à ce qui se passe, tout ce que je sais c'est qu'il a eu peur et qu'il a tout de suite cherché à savoir si j'allais bien. Çà me fait bizarre. Il n'y avait jusque là que mon père qui se souciait de ma vie et là les choses semblent avoir évoluées entre lui et moi. Bizarrement je me remémore la gifle qu'il m'a donné quand il a eut peur qu'il me soit arrivé quelque chose et celle que je lui ai rendue par la suite. On est pas possible, on est pas clair. Ce que je suis en train de ressentir en ce moment n'est pas clair et pourtant, même s'il me fait flipper j'aime le sentir aussi vulnérable, j'aime savoir qu'il a peur pour moi comme je peux avoir peur pour lui. Je tiens à lui et ça fait mal de se l'avouer. Et quand je le sent encore contre moi, je réfléchie pas une fois de plus et je le serre fort dans mes bras, comme si je pouvais réellement le rassurer, le faire se sentir en sécurité. Terminé les insultes et les embrouilles, là je pense juste qu'à lui et au fait qu'il se calme. Sa poitrine se soulève rapidement contre la mienne jusqu'à ce que finalement ça se calme. Il se détache de moi et attrape sa bouteille d'alcool, il fuit mon regard je le sent alors que moi je cherche désespérément le sien. Non mais il se passe quoi là bordel ? Quand il ouvre enfin la bouche il me dit que je peux aller me coucher. Non mais il est sérieux ? Il est sérieux... J'ouvre la bouche, sauf qu'aucun son n'en sort, en fait pour une fois j'ai pas envie de me bagarrer avec lui et je cherche même pas à lui demander ce qu'était son cauchemar même si ça me brûle les lèvres. Restes à côté de moi C'est pas tant pour me rassurer, c'est juste que j'ai pas envie de le savoir loin de moi. Pourquoi ? J'ai pas envie de commencer à décortiquer tout ça et tout ce qui vient de se passer. Pas maintenant. Je m'allonge à côté de lui et puis finalement comme pour l'empêcher de s'éloigner je pose ma tête sur ses genoux. Je ferme les yeux mais je dors pas, j'y arrive pas, il m'a fait trop peur.
Sujet: Re: On that open road (PV Riley) - [hot] Sam 4 Jan - 1:04
On that open road Riley&Yaël
Plusieurs secondes de battement dans un silence de merde. Je sais que si elle me demande une justification, je vais pas être en état de la supporter. M’énerver ? Je sais même pas si j’en ai la force là mais je me vois pas me casser non plus. Ah putain. Quelle situation à la con encore. Je bois une seconde gorgée d’alcool en veillant à la reposer correctement sur le plancher avant de la refermer. Je suis éreinté mais pas rassuré. C’est vraiment ridicule. Je m’attends presque à ce qu’elle me rit au nez. A quoi j’ai joué bordel ? Putain, je supporte pas de pas avoir le contrôle – surtout quand il s’agit de mon propre esprit. Quel délire de perdre à ce point pied avec sa réalité pour un simple cauchemar. Je suis tellement con, putain. Et ses yeux sur moi, je les supporte plus. Faut qu’elle détourne le regard, qu’elle me foute la paix et que je me calme seul. Je sais que je dois juste prendre le temps de respirer pour que ça passe. Je suis pas habitué à ce qu’on me voit en plein délire. Déjà môme, personne savait que j’avais cette tare des terreurs nocturnes. Après avec l’armée et tout le reste, ça a empiré. Putain de subconscient qui sert à rien d’ailleurs. Pourquoi ça revient maintenant ? Ça me plait pas. Faut que je trouve une parade. Je peux les enchaîner comme avant. Pas maintenant que j’ai des spectateurs pour admirer ma connerie. Je peux pas croire que j’ai laissé Riley assister à ça. Que j’ai réagi comme ça. Qu’elle reste silencieuse. Et que ça me fasse flipper. Je suis littéralement suspendu à ses lèvres alors que je prétends m’intéresser à mon sac à dos plutôt que de l’observer. Je veux pas voir ses réactions, je veux pas les connaître. Lâche, moi ? Ah putain, on aura tout vu.
Puis ses mots tombent et me font relever quand même la nuque vers elle. Je fronce les sourcils mais ne prononce pas le moindre mot alors qu’elle s’allonge avant de carrément poser sa tête sur mes genoux sans me laisser le choix. Je pourrais l’écarter. Je pourrais l’éloigner et retrouver mon sang-froid tranquille comme prévu. Mais je fais rien. Comme un con, je reste là inerte et définitivement, las. Au fond, je sais que sa proximité me fait pas de mal après tout ça alors je la boucle et la laisse s’endormir comme ça. Je remue même pas, je fais que fixer un point droit devant moi – là où Joan se trouvait dans mon rêve. Si je tombais sur elle, transformée, je sais pas si j’arriverai à… Cette pensée me fait fermer les paupières quelques instants. Non, faut pas tout confondre. Pour notre survie, je dois être prêt à tout et je sais que je serais prêt à tout. De toute façon, ces choses sont plus vivantes. Elles ont rien à voir avec l’apparence qu’elles revêtent. Je le sais. Et j’ai pas hésité à tirer sur le père de Riley pour la protéger. Ouais, pour la protéger. Mes yeux retombent sur sa petite tête blonde. Je crois qu’elle dort – à sa respiration, je peux le dire. Je pose une paume sur ses cheveux. Je suis pas encore moi-même quand je les lui caresse. Ce geste m’apaise et je continue comme ça pendant je sais pas combien de temps. Quand l’aube nous surprend, je la réveille comme d'habitude. Tout est oublié. Ma crise, mon comportement et le sien. Tout redevient comme ça a toujours été sans passer par une case embarras. Le reste, c’est un gros égarement. Il n’a pas d’importance. Pour moi, ça a même pas existé. J’en parle pas, elle en parle pas. Ouais, ça n’a pas existé. C’est bien comme ça. On continue à survivre en se maudissant. C'est tout, ça se résume à ça. Qu'à ça.