Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will
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Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will

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MessageSujet: Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Icon_minitimeDim 13 Avr - 14:05



    AMETHYST AND WILLIAM

    Le souffle froid de la mort.


    Il fallait courir. Il fallait toujours courir. Toujours plus vite, toujours plus loin. S'arrêter même le temps de respirer, c'était prendre le risque de mourir sous les morsures de ces choses puantes et en décomposition. On se battait depuis trop longtemps pour se faire avoir. Ne pas perdre espoir, ne jamais baisser les bras. J'étais tendu, respiration coupée et battements du coeur désordonnés. Et pourtant je ne pouvais pas faire demi tour pour regagner la zone. On s'habituait vite à son petit confort et à sa grande sécurité. Mais on ne pouvait pas éternellement y rester sans rien faire de bien constructif. Et de toute façon, je ne saurais le supporter pour ma part. J'avais besoin de voir le monde extérieur plus souvent, besoin de courir à gauche et à droite. Le côté "besoin d'être utile aux autres" je m'en foutais complètement par contre. Ce n'était pas comme si je m'intéressais à tous ces gens et à leur petit confort. Je ne pensais qu'au miens. Et en silence, je pensais aussi à celui d'Amethyst. Sauf que ça, plutôt mourir que de l'avouer à voix haute. Je ne voulais pas qu'elle se doute un seul instant des sentiments que je pouvais avoir à son encontre. C'était bien trop gênant pour moi. Et puis je pensais qu'en continuant de me voiler la face à ce sujet, ça rendrait mes sentiments moins forts, moins réels. Sans doute un vain espoir. Mais ce n'était pas bien grave. Je me raccrochais à ce que je pouvais.

    Ce jour là comme ça arrivait de façon assez régulière, j'étais en train de conduire une voiture en direction d'un centre commercial que nous avions déjà exploré quelques semaines plus tôt. Nous n'avions évidemment pas pu tout prendre. Et c'était pour cette raison que nous y retournions ce jour là. Nous arrivâmes dans les temps et je garai la voiture en marche arrière et laissai les clés sur le contact. Comme ça, ça nous prendrait bien moins de temps pour repartir, si jamais on devait le faire en catimini. Sans un mot, je vérifiai que mes couteaux étaient bien en place à ma ceinture et dans mes bottines. J'armai ensuite mon arbalète, avant de descendre de voiture. Plutôt que de claquer la portière, je la fermai en silence en observant les alentours. Aucun signe de vie -ou même de mort-. "On se sépare ! Un groupe de trois et un de deux. William, Steeve et Jer..."Au regard sombre et orageux que je lui lançai, il s'arrêta pour rectifier. "Et Amethyst, d'un côté. Jeremiah et moi de l'autre." Nettement préférable en effet. Sans un mot ni un regard pour les deux personnes qui devaient me suivre, je contournai la voiture pour filer en direction de l'entrée du magasin. Les deux autres passeraient donc par l'arrière.


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MessageSujet: Re: Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Icon_minitimeLun 14 Avr - 1:56




Le souffle froid de la mort.

À nos vies de merde, dans ce monde de merde, qui tire à sa fin.



Le temps, on en demandait toujours plus. Cette notion intemporelle de l'intouchable, de l'injugeable, alors que sous ce soleil de plomb s'animait les derniers espoirs d'une foule déphasée. Les derniers râles d'une lumière ombrée. Mais les contrastes défoncés d'une dualité quotidienne qui les contraignaient, d'une froideur extrême, la mort ou la vie. La chance ou la malchance. Que des choix avides et désireux. Aujourd'hui c'est tu marches ou tu crèves. Pas d'autres issues! Rien ne servait de regarder derrière soit, car il n'y avait plus rien à scruter. Juste le néant des épaves du passé. Le sang séché des souvenirs trop incrustés. Rien que le râle d'un coeur brisé et abîmé. Et moi j'étais là, je fermais ma gueule, je contemplais les lambeaux de cette vie en cendres tentant d'oublier à quel point j'étais enfoncée dans ce merdier. La lutte était mon quotidien, un combat à l'aveugle, un combat inéquitable. Face à toutes ces créatures trépassées. Ces autres qui autrefois avaient ce souffle au creux de leurs cages thoraciques animés; qui avaient une famille. Morts puis vivants. La logique se jouait de nous et c'était plutôt ironique. Et ce confort que je quittais pour le bonheur de ces gens. Que des étrangers, qui s'en tapaient bien de notre santé tant qu'on leurs ramenaient de la bouffe! Mon Dieu quel euphémisme! Risquer sa vie pour quelques personnes qui nous importent peu. Voilà à quoi je m'étais résolue pour effacer les bribes de ces yeux avides, de ces visages ensanglantés. Pour oublier que tous ce qu'il me restait, se résumait à un trou noir. Alors voilà la raison de ma présence dans ce véhicule! Me rendre utile pour le bonheur de tous. Ou presque. Car je n'étais pas seule, lui , il était là aussi, William. Il me suivait un peu partout, à croire que je ne pouvais pas me défendre toute seule. Et le pire dans tous ça, c'était que j'appréciais son inquiétude, car au fond cet homme ne m'était pas tout à fait indifférent, même loin de là. Mais ça, avant que je lui dise en face, il pouvait s'en écouler des journées aussi vides que celles ci.

Assise en silence, à l'arrière du véhicule, je fixais le défilement des paysages, perdue dans mes pensées, songeuse à un avenir qui ne m'appartenait plus. Face à la fatalité d'un destin trop hasardeux me rappelant à quelle mission suicide j'étais conviée. Un centre commercial. Autant vous dire, l'afflux de rôdeurs qui devaient séjourner à l'intérieur. Nous avions déjà fait une descente il y avait quelques semaines, nous étions revenus pas très glorieux avec un maigre butin. Alors on devait se racheter et pour cela y retourner semblait une bonne idée. Du moins à première vue. Une fois arrivée, le groupe et moi de ce fait, descendions de la voiture, chacun se scrutant sans oser, touchant nos armes avec précaution, pour se rassurer, puis le leader prenait la parole."On se sépare ! Un groupe de trois et un de deux. William, Steeve et Jer..." William fit un regard plus que noir à ce dernier, l'interrompant légèrement dans son plan et me faisant lever les yeux au ciel."Et Amethyst, d'un côté. Jeremiah et moi de l'autre." Un soupir las se glissait entre mes lèvres abîmées, alors que les deux s'échappaient, prêt à attaquer par l'arrière du bâtiment délavé. Alors que nous faisions face à l'entrée. Contournant le véhicule, je suivais avec lenteur William qui s’avançait, guettant chaque possibilité alors que Steeve de son côté regardait à l'arrière. Chaque issue était couverte et aucun danger à exploiter. Puis doublant le brun, je lui glissais ,fatiguée, quelque peu agacée de ce chaperonnage incessant. " Je peux me débrouiller seule, je n'ai pas besoin d'un baby-sitter." Le doublant alors, je ne lui offrais aucun regard, trop concentrée pour observer sa réaction , me rapprochant des doubles portes, ma main dans la poche de mon jean, attrapant un de mes couteaux, je pénétrais à l'intérieur sans bruit, toujours précautionneusement. Personne en vue. C'était plutôt une bonne nouvelle, non? Je baissais mon arme, guettant le moindre geste inopiné. Rien. Ce silence était douteux et malgré la facilité qui se trouvait sous mon regard abaissé, je défilais dans les rayons. Seule, mon arme en main pour me contenter.


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MessageSujet: Re: Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Icon_minitimeLun 14 Avr - 21:08



    AMETHYST AND WILLIAM

    Le souffle froid de la mort.


    Ce n'était pas un choix que j'avais consciemment fait, celui de toujours être dans les pattes de cette gamine pour la protéger avec ou sans son accord. C'était plutôt une chose qui s'était radicalement imposée à moi, sans que je ne m'en rende tout à fait compte moi même. Le temps que j'en prenne conscience, il était déjà trop tard. En réalisant que j'étais toujours là à veiller sur ses arrières, je m'étais rendu compte de mes sentiments grandissants pour elle et qui n'étaient pas du tout ceux qu'ils auraient pu être, à la rigueur. Pas d'amitié et rien de fraternel non plus. Mais il n'était pas utile que je mette des mots sur tout ça. Ca me dérangeait bien plus que je ne voulais bien l'admettre de vive voix. Je ne l'avais même jamais dis. A personne. En même temps, à qui l'aurais-je dis ? C'était stupide, bien sûr. Personne n'avait à savoir ça de toute façon. Et certainement pas elle ! Cette insolente qui levait les yeux au ciel quand je ne me faisais pas assez discret dans mon besoin de la protéger de tout et tout le monde. Elle semblait oublier le nombre de fois où elle s'était plutôt réjouie de ma présence dans les parages, au vu de l'aide que je lui avais porté sans l'ombre d'une hésitation. Elle devrait me remercier plutôt que de lever les yeux au ciel comme elle aimait tant à le faire. Quelle impertinente. Pour ça, je devrais la laisser se démerder seule et la regarder revenir en me suppliant de l'aider. Quoi que non, c'était un risque de la voir crever, que je ne souhaitais vraiment pas prendre. Je ne me sentais pas prêt à perdre la seule personne à laquelle j'étais parvenu à m'attacher depuis une éternité. Enfin ... "Parvenu" était un bien gros mot. Ca s'était fait contre mon gré !

    " Je peux me débrouiller seule, je n'ai pas besoin d'un baby-sitter." Heureusement que je n'étais pas du genre à montrer mes sentiments. Sans quoi, mon amour propre en aurait prit un sacré coup. Quelle ingrate. J'en grinçai des dents en lui adressant un regard noir. Je la laissai quand même s'éloigner pour passer la première. Mais contrairement à elle qui tentait de faire le moins de bruit possible, quand j'entrai, je fis l'inverse. Je tapai l'un des rayonnages en ferraille, de mon pied, à plusieurs reprises. Au moins, s'il y avait un rôdeur dans les parages, il sortirait dès à présent, plutôt que de nous surprendre au plus mauvais moment et nous faire part de sa présence, par un fatal coup de mâchoire. Encore quelques coups de pieds. Puis finalement rassuré par le manque de réaction et de mouvement parmi les rayons, je m'éloignai sans un regard de plus pour Amethyst. Si elle souhaitait se démerder seule, grand bien lui fasse. J'en avais ma claque de son manque de reconnaissance. Oh je ne m'attendais pas à ce qu'elle me remercie jusqu'à ce que mort s'ensuive. Mais j'aurais préféré de l'indifférence, à la rigueur, plutôt que ses paroles agressives, ses mots presque hargneux. Je jetais l'éponge et la laisserais dorénavant se débrouiller seule. En tout cas, c'était ce que je pensais en cet instant, alors que je fourrais des fournitures dans mon sac, en des gestes secs et francs. L'esprit entièrement tourné vers la jeune femme, je ne me montrais franchement pas prudent. Mais j'étais toujours sur le qui vive, oreille tendue. C'était une habitude que j'avais déjà avant l'invasion de ces puants en décomposition. A pas rapides et souples, je faisais le tour des rayonnages sans me soucier de la gamine.


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MessageSujet: Re: Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Icon_minitimeJeu 17 Avr - 20:27




Le souffle froid de la mort.

À nos vies de merde, dans ce monde de merde, qui tire à sa fin.



Ingrate ? Moi? Absolument pas.. Simplement lasse, lasse de se sentir toujours surveillée. William était l'incarnation parfaite de cette protection que je bénéficiais avant, ces gestes n'ayant qu'un but me rassurer, contrôler mes pas pour mieux assurer mes arrières. Mais je n'étais plus une gamine, du haut de mes 21 ans je savais me débrouiller, toutes ces horreurs qui m'avaient confronté à mes pires cauchemars. La déchirure avide de ces quelques cicatrises à vifs. Et ce sentiment frustrant de faiblesse flagrante. Je n'étais pas vulnérable, je l'avais prouvé à bien des gens, j'avais tué comme tous le monde pour rester en vie. L'innocence avait été consumé en même temps que les regrets. Et je méritais guère ce genre d'attention. Et malgré cette impression d'attachement, ce rôle important qu'il prenait doucement dans ma vie me dérangeait car il y avait toujours cette peur croissante dans mon esprit qui se jouait des quelques liens que j’entretenais. La raison intime de perdre tous ce qui m'entourait. Ma famille, mes amis, mes groupes. Chacun décimait par le simple fait de s'être fait piégés par ces choses, par ces affamés. Eux qui nous contraignaient, qui nous effrayaient par moment, pourtant la lutte n'était pas vaine, elle ne le serait jamais. Et c'était pourquoi j'étais là aujourd'hui, pour prouver aux autres que j'étais forte, que je ne me laisserais pas abattre à cause de tous ce bordel autour de nous. Pour prouver à ce brun que je n'avais pas besoin de lui. Bien qu'au fond c'était le cas.

Alors je me rattachais à mes pensées, lui laissant quelques mots amers comme remerciements. Car c'est ce que je faisais de mieux : rabaisser les personnes que j'appréciais pour mieux me protéger de cette phobie du manque, ou encore des sentiments. Et c'était idiot, c'était con mais j'avais besoin de ça pour me rassurer, c'est pour cela que j'agissais de la sorte avec lui. Cette froideur, cette transparence, ce regard noir, ces yeux levés au ciel. Il devait avoir l’habitude de ma désobligeance, à force il s'y ferait. Et alors que j'évitais gracieusement ces prunelles ambrées, je me glissais à l'entrée du bâtiment délavée, forçant ce dernier à me suivre et une fois à l'intérieur, je me hissais à auteur des étagères défoncées. Le silence comme seule arme, j’avançais avec lenteur dans ces lieux d'inconnus où sur le sol se lisait quelques traces d'une lutte passée. Du sang séché, des marques de mains au sol, de la terre ou même des morceaux de chairs étalés. Assez de choses pour donner la nausée. Pourtant, je continuais mon avancée, concentrée. Jusqu'à ce que Williams s'affairait à son tour dans le commerce insalubre et se mit à frapper un rayonnage concentrant le bruit et déclarant sa présence. Ce con contrecarrait mes plans, mais malgré mon envie de l'ouvrir, je la fermais guettant le moindre mouvement. Rien. Ok je pouvais relâcher prise. Entendant mon cher associé s'excitait à remplir son sac bruyamment, je me doutais que la cause de son agitement  devait me concerner et un sourire satisfait venait s'écraser sur mes lèvres abîmées. Au moins si je n'arrivais pas à ce qu'il me laisse en paix, j'arrivais à l'énerver, c'était un bon début. Attrapant quelques boites poussiéreuses sur l'étagère à mes côtés, je choppais le plus de choses possibles, les tassant à l'arrière de mon dos dans ce sac d'infortune. Je perdais de ma concentration alors que je m'aventurais plus en profondeur dans la boutique, tombant nez à nez avec le corps en décomposition d'un homme mort d'une balle dans la tête. Vision habituelle à présent de ce quotidien lancinant. Je le fouillais cherchant quelques munitions sur son cadavre mais que dalle. Certainement, la personne qui l'avait descendu l'avait déjà dépouillé. Ne perdant pas mon élancée, je me hissais entre deux rayonnages très peu écartés , profitant de mon maigre corps pour me glisser. Mais une fois placée idéalement, le sol glissant , témoigné par les pots cassés et les morceaux de verres déployés, je chutais sans vraiment avoir de quoi me rattraper. Échappant de peu à me couper avec l'une des brisures translucides, je grognais de douleur pour ne pas faire trop de bruit, priant pour que mes collègues n'ait pas vu ce léger incident.

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MessageSujet: Re: Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Icon_minitimeLun 21 Avr - 22:37



    AMETHYST AND WILLIAM

    Le souffle froid de la mort.


    Amethyst ... Ou la gamine la plus ingrate qu'il m'ait été donné de rencontrer ! Si j'étais à ce point collant avec elle -et encore, je gardais de sacrés distances pour ne pas me trouver sérieusement sur son chemin-, c'était uniquement pour son bien ! Son putain de bien et sa putain de sécurité ! Et pourtant, elle continuait d'agir comme une véritable peste. Je me demandais vraiment ce qui me retenait de lui coller une bonne dérouillée. Franchement, ce serait mérité ! Elle passait son temps à me chercher et à me titiller. Et je n'avais pas encore réagis comme j'aurais du réagir. Parce que je n'étais pas du genre à me laisser marcher sur les pieds. Et là, bon sang, je laissai faire sans l'ouvrir ! A la longue, on allait bien finir par me traiter de fillette ou je ne sais quelle connerie de ce genre. Tout ce que j'avais en horreur quoi ! Et tout ça, ce serait complètement de sa faute à celle là. Bon sang, je ne comprenais vraiment pas ce qui me poussait à l'aider toujours plus. Je serais tellement plus tranquille si je cessais de m'en faire de façon constante, pour une morveuse comme elle. Je devrais tout arrêter et la laisser se démerder. Même quand elle se trouvait face à la mort. Dans le fond, ça ferait un poids en moins pour moi, non ? A quoi bon continuer de me tourmenter. En plus, c'était sacrément épuisant d'avoir un poids pareil sur les épaules. Quelle conne d'idée que j'avais eus, de me charger moi même de ce sacré poids. Elle n'avait pas la moindre foutue reconnaissance en plus ! Elle ne devait pas réaliser que c'était juste pour son bien. J'étais décidé à ne surtout plus la surveiller, dès à présent. Raison pour laquelle mes pas me portèrent dans sa direction quand elle s'éloigna.

    Euh non, le contraire. Ah oui ? Alors pourquoi j'étais déjà dans les parages ? J'étais si près, que je la vis tomber lourdement. Je fis demi tour le plus silencieusement possible. Ouais, évidement que j'avais envie de lui porter secours sur le champ pour ne pas changer. Et que je voulais m'assurer qu'elle ne s'était pas fait mal ni rien. Et j'avais aussi envie de me payer sa tronche pour son imprudence. Mais je devais faire comme si de rien n'était. Comme si je n'étais pas du tout sur son dos, contrairement à d'habitude. Faire comme si c'était vraiment terminé. Bien décidé à agir ainsi, je repris mon pillage intensif, cherchant ce qui pourrait nous être utile. Mais au moment où je fourrais un énième truc dans mon sac, l'autre idiot qui nous accompagnait, eut la bonne idée d'ouvrir la porte de l'arrière boutique, sans nous prévenir. Mâchoires crispées, je fis un pas dans sa direction. Justement au moment où il ouvrait une seconde porte. Dès que j'entendis les râles, je fermai mon sac et fusai en direction d'Amethyst. Je l'empoignai vivement par le bras et la tirai avec moi sans ménagement, direction l'entrée du magasin. Mais nous eûmes guère le temps de l'atteindre avant les quelques dizaines de rôdeurs qui nous avaient sans doute repérés depuis un moment et qui s'apprêtaient à entrer. Je fis demi tour, pour voir que, n'ayant pas assez de viande sur notre partenaire, ils nous fondaient également dessus. Je tirai la jeune femme dans une autre direction et trouvai une autre porte placée derrière le comptoir boucherie. Je fermai la porte derrière nous. Mais ça n'allait faire que les ralentir. Je trouvai un placard mural à peine profond, dans lequel tirer Amethyst. "Merde ... Merde !" Tempêtai-je d'une voix à peine audible en gardant les mains serrées sur la partie interne de la poignée en espérant que ce serait assez pour les retenir s'ils avaient l'idée de tenter le placard. Je tentais difficilement de réguler ma respiration, pour qu'ils n'entendent pas de l'extérieur.


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MessageSujet: Re: Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Icon_minitimeVen 25 Avr - 2:20




Le souffle froid de la mort.

À nos vies de merde, dans ce monde de merde, qui tire à sa fin.



Le passé, ce poids cuisant d'une destination déjà tracée, effacé par le temps poussiéreux du déclinement d'une époque résolue, mais les cicatrises toujours puisées dans les mémoires de chacun. Personne n'y avait échappé, tous le monde avait perdu quelque chose à cause de cette putain d'apocalypse. Et chacun avait eu sa manière de le gérer. Moi, j'avais trouvé un réconfort en se fondant dans la masse, en s'adaptant aux autres, en tirant des bénéfices injustes. Mais surtout en noyant les réminiscences trop douloureuses dans un silence de plomb, en m'obligeant à ne plus jamais ressentir cette peine anesthésiante. Et pour cela devenir détestable était une échappée facile. Faire chier pour repousser, c'est comme si j'étais née pour faire ça. Malheureusement, cela ne faisait qu’agrandir mon lot d'ennuis, et cela ne faisait que de me briser un peu plus, me laissant insouciante au bord de la folie. Cette folie qui guettait chacun de mes pas alors que je m'enfonçais dans les problèmes à cause de mon impulsivité, à cause de cette envie de prouver ma force. Que des conneries! Alors si William était une proie facile, si  je m'évertuais à lui foutre la honte devant tous le monde, c'est parce que cela cachait quelque chose d’insensé. Un attachement que je redoutais, même des sentiments que je ne voulais pas assumer, que je voulais repousser. Mais il était trop tard, j'étais piégée dans cette merde, les deux pieds dedans. Et tous les mots aussi amers pouvaient ils être ne me ramènerait jamais cette sérénité passée. Jamais. Alors forcément, lorsque ce dernier s’énervait dans son coin, je ne pouvais que réprimer un sourire de satisfaction, cette douce impression d'avoir une infime supériorité sur lui. Une douce illusion, bien sur. Puisque dès que j'avais le dos tourné, j'enchaînais les conneries comme un aimant à problème. En cherchant des vivres entre deux étagères, je me pris un vol bien mérité sans doute, m'explosant le coccyx sur le sol froid, manquant de me blesser à la hanche à cause des débris de verre. Une aubaine. Pour une fois que j'étais chanceuse. Mais il ne fallait pas parler trop vite...

En effet, alors que je me relevais lamentablement, réprimant un rauque grognement de douleur face à l'étirement de mes muscles endoloris, Steeve fit la connerie à son tour d'ouvrir une porte à côté de l'entrée. William le suivait de près, alors que je sortais de ce trou à rat en boitant. Puis une deuxième. Celle de trop. Les râles incessants prévenant d'un danger trop proche. Un cri retentit, sans doute celui de mon coéquipier qui était livré à lui même entre les crocs affamés des rôdeurs. Mais je n'eus pas le temps de venir à son secours car déjà William m'agrippait le bras, m'obligeant à me bouger et à se casser de ce piège en vitesse. Et je ne me fis pas prier. La panique empiétant sur ma peur, je le suivais jusqu'à l'entrée mais déjà les morts séjournaient face à la baie vitrée. Merde! Je me retournais et même vision d'effroi. Nous étions encerclés, captifs de ces monstres ensanglantés. Et la peur ne faisait qu’accroître, pulsant les battements de mon coeur dépité. Le brun était dans tous ses états cherchant une issue à ces horreurs, et je me perdais totalement ,ne me rendant pas compte des événements qui venaient de se passer, sous le choc. Il me tirait une fois de plus jusqu'à une porte derrière le comptoir de boucherie en vitesse tentant de semer ces choses, puis ferma la porte. Elle ne tiendrait pas longtemps.  "Merde ... Merde !" Il paniquait autant que moi, qui pour l'instant subissait chaque émotion sans bruit. Puis nous nous cachions dans un placard, à peine assez profond pour nous deux, lui crispant ses mains autour de la poignée, priant pour que ça tienne. Mais je repris le contrôle, détachant ma ceinture en vitesse en silence, puis enroulant l’accessoire autour de ces dernières, créant une pression assez forte et bloquant le passage  au maximum. Et enfin plus un bruit. Sauf celui du danger qui se rapprochait lentement. Et nos respirations entrelacées, infimes. Chacun tentant de contrôler son rythme cardiaque. Mais je subissais mes émotions et vite la panique reprit une fois de plus le dessus. Mon souffle se saccadant, j'agonisais. Mes inspirations trop courtes par rapport à mes expirations, je perdais mes moyens et le contrôle de mon corps. Chacun de mes membres se tétanisaient en de légers tremblements. Je faisais une crise de panique. Et mes yeux s'embuaient, mes souvenirs me revenaient. Chaque horreur, chaque supplice comme un couteau qui lancinait ma peau encore à vif. Mon compagnon de route, Steeve. Mort. Un de plus. Et je ne tenais plus, les larmes coulaient en silence, face à la brutalité de ce monde. Face à l’éphémère. Face à ce poids que je ne pouvais plus supporter. J'étais faible et je le savais. Un boulet rien de plus. La preuve je n'arrivais même pas à garder le silence, à cause de mon souffle court, alors je posais une de mes mains sur ma bouche pour atténuer les bruits, fuyant le regard de mon voisin. Fuyant l'éventualité de ne plus jamais voir ses prunelles ambrées.
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MessageSujet: Re: Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Icon_minitimeDim 27 Avr - 10:43



    AMETHYST AND WILLIAM

    Le souffle froid de la mort.


    Affronter la mort était devenu monnaie courante.  Il ne se passait pas un jour, une heure même, sans qu'on ne doive faire quelque chose pour mériter notre place en ce bas monde. C'était rarement plaisant. Rarement la joie. On subissait cette survie plutôt qu'autre chose. Et on faisait avec surtout. Parce qu'on n'avait pas d'autre choix que celui là. On tentait tous de survivre en communauté. Ca aussi c'était pas du gâteau. Surtout pour une personne aussi peu sociable que moi. Dire que je galérais était un véritable euphémisme. C'était pire que ça en fait. La plupart du temps, je ramais vraiment dans la semoule. Je détestais l'espèce humaine. Et avant que tout ça ne commence, je la fuyais comme la peste. Pas pour rien que j'avais arrêté l'école à la sortie du collègue, du haut de mes quinze ans. Et que je m'étais dégoté une petite maison miteuse en pleine forêt. Tout ce que je voulais, déjà à l'époque, c'est me tenir le plus souvent possible, éloigné des autres. Et ça avait putain de bien fonctionner d'ailleurs. Je m'en étais bien mieux sorti de la sorte me semblait-il. Et aujourd'hui, je ne savais plus trop. J'avais commencé par voyager seul. Mais seul, c'était vachement galère quand même. Personne pour nous couvrir pendant qu'on dormait ou qu'on se lavait par exemple. Bref, ce n'était pas le top non plus. Alors j'avais du me rendre à l'évidence et accepter l'idée de me trouver un groupe. Bon et puis à l'époque, je devais déjà me coltiner la brune qui venait justement, encore une fois, de me faire chier. Celle là, je me demandais vraiment ce qui me retenait de me débarrasser d'elle une bonne fois pour toutes. Franchement, je serais enfin pleinement libre ! Parce que là, c'était carrément emmerdant. Ouais fin on savait tous que je ne pouvais pas faire un truc pareil. Si j'acceptais autant, c'était bien parce que j'avais des sentiments pour elle. je devais être sacrément maso en réalité. Je ne m'en n'étais jamais rendu compte jusqu'à présent. Mais vu comme je continuais de lui tourner autour et de veiller grandement sur elle, malgré son comportement à mon égard, c'était quand même à s'en poser des questions là dessus.

    Et encore une fois ... Alors que j'aurais très bien pu me barrer seul pour être certain de survivre, il fallut que je lui sauve la peau en l'embarquant avec moi. Je réalisai tout à fait le merdier dans lequel nous nous trouvions, quand nous nous retrouvâmes enfermés dans ce minuscule placard mural. Pour une fois, Amethyst eut quand même un bon geste. Quand elle acheva de sécuriser les portes de ce placard, en attachant les poignées avec sa ceinture. Je soupirai et me laissai aller contre le mur dans mon dos, paupières closes. Heureusement qu'il y avait de petites ouvertures en haut de la porte, qui nous faisaient un peu d'arrivée d'air. Sinon, vu la taille du truc, on aurait rapidement commencé à suffoquer. Surtout que nous étions tous les deux bien essoufflés. Elle plus que moi apparemment. Alors que j'étais en train de retrouver mon souffle, il me sembla que de son côté, c'était de pire en pire. Je lui lançai un regard alarmé. Merde. C'était quoi ça ? ESt-ce qu'elle était sérieusement en train de nous faire une crise de panique ? Mince, ce n'était carrément pas le moment là ! Faire quelque chose ! Je devais faire quelque chose ! N'importe quoi ! Oui mais je ne savais pas du tout gérer ça moi. Un autre que moi aurais sans doute prit son visage entre ses mains pour planter son regard dans le sien et aurait trouvé des paroles rassurantes à lui débiter d'une voix douce. Ouais un autre que moi, ouais. Mais clairement pas moi. Je ne savais pas faire. Alors je me contentai de lui lancer un regard inquiet. Je ne pouvais pas accepter qu'elle nous fasse entendre par ces rôdeurs qui se trimbalaient à deux pas de nous. Alors quoi ? Je l'achevais ? Ouais je pourrais. Ou l'assommer. Putain mais non. Bien sûr que non. N'importe quoi ! "Tu devrais ... Tu devrais t'asseoir." Murmurai-je d'une voix à peine audible, en lui lançant un regard dénué d'émotion. Je n'étais pas du genre à montrer quoi que ce soit. Et surtout pas de la peur, même quand j'étais effrayé. "Et reprendre ... Tranquillement ton souffle." Ajoutai-je toujours aussi doucement. Mais au même instant, un râle se fit entendre tout contre la porte et j'eus le réflexe de poser ma main sur celle d'Amethyst, posée sur sa bouche. Et d'enrouler mon autre bras autour d'elle, pour la coller à moi. Merde. C'était quoi ça !? Je la relâchai aussitôt que le zombie me sembla s'être suffisamment éloigné pour que la pression redescende.


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MessageSujet: Re: Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Icon_minitimeMar 29 Avr - 2:40




Le souffle froid de la mort.

À nos vies de merde, dans ce monde de merde, qui tire à sa fin.


La mort n'est pas au bout du tunnel, la mort se calcine, se consume et consomme le reste des rescapés. Froide, glaciale... Dans ce monde où la pitié, l'ignorance, et la compassion ne sont que des mirages d'un temps abandonné, froissé. Les illusions même d'un doux espoir que certains tentent encore de rechercher. Mais la vérité est tout autre, cachée entre les cendres de ces morts, de ces macchabées abandonnés à leur triste sort. Et nous au milieu? Comment faisions nous encore pour survivre? Toute cette horreur qui séjournait dans notre quotidien douloureux, marquée par des pertes hasardeuses, la folie à deux doigts de nous capturer dans ces bras rassurants. Une simple démence qui guettait chacun de nos pas. Et qui souriait à chacun de nos malheurs, qui se nourrissait de notre peine pour mieux s'incruster dans nos esprits béants. Dans nos esprits lancinés, dans nos cicatrises oubliées. Le combat n'était pas constant, il était parsemé de doutes, de désespoir, de débris factices en tout genre. Ces jours où la lassitude se vantait de notre bien, ces jours où notre mort nous hantait comme chacun des meurtres que nous avons commis. Tuer ou être tuer. Tout revient à ça, pourtant même en sachant que ce sang qui avait coulé sur notre peau marbrée n'était que l'origine de l'apocalypse , notre conscience elle nous criait de notre faute, de notre culpabilité. Et elle frappait toujours plus fort, brisant notre souffle saccadé de cette lutte engagée. Alors que l'on pensait toucher plus bas que terre, le sort s'acharnait une fois de plus, coupant tous liens avec une vérité extérieure, nous obligeant à affronter une terreur bien vivante par rapport à un danger bien mort.

Chaque minute, chaque seconde était un supplice de plus, une agonie douloureuse, vicieuse. Dans ce pauvre placard étroit, mes pensées s’emmêlaient tout comme mes inspirations et mes expirations. Cette souffrance intérieure, ce creux dans mon coeur paniqué. Tous ces facteurs extérieurs qui ne faisaient qu'attiser une panique incontrôlable. La peur, la tristesse, l'anxiété, le lâcher prise. Toutes ces émotions et ces sentiments affluents dans une mémoire branlante, dans cette avancée constante. Tout ce que j'avais longtemps redouté, tous ce que je prenais le temps d'effacer. Tous ce bordel que j'évitais, tous me revenait en pleine gueule au pire moment. Là où le silence devait régner, seule ma respiration saccagée séjournait. Et la frustration qui en ressortait. A la place de remerciements ou d'excuses, j'offrais à William un autre cadeau: une mort certaine et de ce fait ma mort aussi. Je devais me contrôler, seulement comment faire lorsque tous ce à quoi on s'était préparé était infime face à la réalité. C'est mon corps qui en subissait les dégâts, mon corps qui n'était plus qu'un infime territoire de tremblements. Jusqu'au bout de mes doigts, chaque picotements se reflétaient à un impact supérieur. Je n'étais plus que l'ombre de moi même alors que la peur s’incrustait dans chacun de mes pores, alors que mes yeux s'embuaient de larmes chaudes qui mettaient mes joues à rudes épreuves, brûlant ma peau à leurs contacts humides. Et William se rendait vite compte de mon état déplorable, redoutant sans doute le boulet que j'étais. Ces yeux parlaient pour lui, témoignant de son alertement mais aussi de son inquiétude. Pas pour moi, pour sa vie. Et la seule chose que j'arrivais à lui donner n'était qu'un soubresaut celui de ma main sur ma bouche, alors que mon souffle ne faisait que de s’accélérer invariablement. La phobie se fondait, alors que la voix du brun retentissait à mes oreilles. Un son doux mais strident à la fois. Une issue de secours mais aussi un cul de sac. "Tu devrais ... Tu devrais t'asseoir." Je le scrutais sans oser, ma main toujours coller à la source de mon désarroi, à l'origine de ces bruits furtifs mais dévoilant notre localisation. Mon coeur plus qu'une bombe à retardement. La panique plus accentuée, par les quelques paroles vaines de mon acolyte. Par son regard aussi vide qu'un trou noir. "Et reprendre ... Tranquillement ton souffle." Comment voulait-il que je reprenne ma respiration? Dans cette situation, nous étions sans doute réduit à mourir d'une façon atroce, dans un monde où un tel acte n'est devenu qu'un fait banal. Je ne voulais pas mourir, pas comme ça, pas aussi connement. Pas à cause de ces choses. Un grognement rauque se fit entendre à l'instant même où mes pensées se démêlaient, un simple avertissement qui poussa mon voisin à rajouter sa main sur ma bouche, mais surtout à m'isoler dans ses bras, pour me blottir contre lui. Un acte sans doute dû à cause de la panique ambiante mais qui cachait toujours ces ressentiments profonds. Un acte qui ne faisait que perpétuer cette peur croissante dans mon esprit, qui me poussait à chercher un contact vers lui. Mes jambes toujours paralysés. Mais celui se résignait en vitesse, me poussant une fois la menace éloignée et ce regard interrogateur que je lui faisais, alors qu'enfin ma respiration se régularisait, alors qu'enfin l'air se recroquevillait dans ma gorge serrée. Pas assez encore malheureusement . Vu que mes tremblements me possédaient toujours, entrechoquant mon épiderme à des chocs infimes, puis je fis un geste irréfléchi, une chose imprévue dans mon plan, plutôt sous l’insu de la peur, de la réalité d'une mort prématurée. Un mouvement qui me calma presque immédiatement, me donnant cette impression de ne plus être seule. Une illusion factice, éphémère mais succulente. Mes doigts s'entrechoquaient, s’entrelaçaient aux siens doucement, la chaleur de sa peau m’irradiant dans le bras. Mes soubresauts se répercutant dans sa paume. Et toujours pas un regard, une fuite constante de  ces yeux, et ce palpitant qui allait imploser d'une minute à l'autre.

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MessageSujet: Re: Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Le souffle froid de la mort ~ Ame & Will Icon_minitimeDim 4 Mai - 11:20



    AMETHYST AND WILLIAM

    Le souffle froid de la mort.


    Il fallait à tout prix que l'on trouve une issue, un moyen de sortir de là avant que ces puants ne nous repèrent. La fine porte de bois qui nous séparait d'eux, ne serait jamais assez forte pour faire face, s'ils venaient à cogner contre, à plusieurs. Même si elle était maintenue parfaitement close par une ceinture, elle ne résisterait pas éternellement et leurs bras parviendraient à casser les planches. Je ne voulais pas mourir bordel ! En même temps, qui le voudrait ? Un suicidaire, ouais. Mais pas quelqu'un comme moi. Même si je ne tenais pas plus que ça à la vie, je voulais quand même vivre. Parce que j'étais un foutu battant et un enfoiré qui refusais de libérer qui que ce soit de ma présence d'emmerdeur fini. Voilà tout. Voilà pourquoi je voulais toujours vivre. Ca et le fait que cette idiote de gamine avait toujours besoin d'un garde du corps dans les parages, malgré ce qu'elle tentait de me faire croire à longueur de journée; Tiens, si je n'avais pas été là ce jour par exemple, je ne doutais pas qu'elle y serait passée également. Comme l'autre imbécile qui ouvrait des portes comme ça, sans se poser de question ni se demander si oui ou non il ne risquait pas de libérer toute une armée de rôdeurs. Franchement, ce qu'il avait été con sur ce coup là ! Mais bref, il était mort alors je tâcherais de ne pas trop salir sa mémoire. Mais n'empêche qu'à cause de lui, je me retrouvais collé à Amethyst, dans un foutu placard mural qui contenait des blouses blanches. Les blouses de travail des bouchers qui travaillaient là, à n'en pas douter. Dieu merci, elles étaient propres. Je n'avais pas à supporter encore un peu plus une vision de sang, alors qu'on avait déjà bien assez de sang dans nos vies, à longueur de temps. Et pas que du sang d'ailleurs. De la chaire humaine. De la chaire en décomposition. Et toutes les deux odeurs qui allaient avec. Bref, j'étais vraiment soulagé pour le coup. Même si, en même temps, je n'y pensais pas tant que ça. La seule chose qui accaparait toute mon attention en cet instant, c'était la jeune femme qui, une fois que je l'eus relâché parce que je craignais qu'elle ne me repousse d'elle même, s'empara de ma main. Je fus surpris par ce geste, bien entendu.

    Et le regard que je posai sur elle, en était la preuve. Pourtant, je ne cherchai pas du tout à m'en détacher; Au contraire. Dans le fond, j'aimais bien ce contact aussi léger soit-il. Etrange comme, face à la mort, les gens pouvaient se rapprocher de façon soudaine et étrange, mais flagrante et presque logique. Mon coeur tambourinait frénétiquement dans ma cage thoracique. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, ça n'avait strictement rien à voir avec la terreur que me provoquait la présence de ces rôdeurs derrière la porte. Regard fixé sur Amethyst, je finis par l'attirer de nouveau à moi, mon bras libre enroulé autour de sa taille. Tant pis si elle était choquée ou quoi. Nous allions crever de toute façon. Alors autant que je profite de nos dernières minutes de vie pour ... Attendez une minute. Assez soudainement, je me figeai et tournai le regard vers le fond du placard. Je relâchai totalement Amethyst pour venir toquer doucement contre la paroi dans notre dos. C'était du bois. Aussi fin que la porte. Des planches. Mes doigts coururent le long de celles ci, les redessinant dans l'obscurité. Si je donnais un coup assez violent, je pense que je pourrais briser ce fond qui donnait je ne savais encore où. Mais ce n'était guère prudent. Les zombies allaient nous entendre et dégommer la porte avant même que nous soyons parvenu à sortir de là. Je sortis donc mon couteau, que je glissai sur le haut d'une place. Il glissait sans trop de mal. Je fis de même sur le côté de la dite planche, réalisant qu'elles étaient à peine maintenues les unes avec les autres. J'attrapai l'une des blouses suspendues, pour étouffer le bruit qui allait arriver. Puis, posai une main sur l'une des planches, pour poser fort. Très fort. Le haut céda dans un bruit sourd, s'arrachant et tombant de l'autre côté. Je me figeai, tendant l'oreille pour m'assurer que je n'avais pas alerté les puants. Mais de toute évidence, non. J'arrachai donc le reste de la planche. Pour ensuite réitérer mon geste avec la suivante. Puis encore la suivante. Et encore la suivante. Je ne savais pas du tout ce qui nous attendait dehors. Ni si on allait parvenir à sortir par là. Mais il était préférable de tenter tout et n'importe quoi, plutôt que de juste attendre. On avait plus de chances de crever si on restait sans rien faire !


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