Là où on ne l'attend pas
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Là où on ne l'attend pas

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MessageSujet: Là où on ne l'attend pas Là où on ne l'attend pas Icon_minitimeJeu 22 Mai - 12:11

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Depuis qu'Alix avait refermé la porte du coffre d'une des voitures de patrouille sur elle, elle ne pouvait plus ignorer cette petite litanie chuchotée à son oreille par sa raison. C'est pas une bonne idée...c'est pas une bonne idée...c'est pas une idée... Au milieu de plusieurs sacs de sport remplis de choses pointues qui lui agacent les côtes ou d'objets cliquetant dès qu'elle remue un peu, elle a belle allure l'adolescente froide et détachée à essayer de se ménager un espace suffisant pour qu'elle puisse respirer sans provoquer un boucan d'enfer. Alors qu'elle traînait - sans grande conviction et aussi sombre que d'ordinaire - dans les couloirs d'un des bâtiments composant le complexe de la Zone 51, elle avait surpris la conversation de deux inconnus. Aujourd'hui, Dixon devait partir pour un repérage ou une patrouille, Alix n'avait pas bien entendu. Le plus important dans cette information, c'était que quelqu'un allait sortir du complexe et elle savait qui. Quelqu'un sortait et seul, certainement parce que la bourrinitude de ce Dixon justifiait le fait qu'il puisse de balader seul en milieu hostile ou vaguement pacifié sans risquer de se faire croquer les fesses par le premier puant venu. Accessoirement, il est plus aisé de feinter un adulte seul qu'un groupe entier. Bref, Alix avait aussitôt décrété que ce Dixon serait son chauffeur providentiel. Tout le monde renâcle à la laisser accompagner les groupes s'aventurant au-delà de la Zone 51. T'es trop jeune, Alix. Reste avec les femmes, les enfants et les impotents, Alix. Tu seras bien plus utile ici, Alix. Mais par l'Enfer, Alix Grahams est fille de flic. Texan de surcroît. Elle ne peut pas rester inactive. Elle ne peut pas rester sagement en sécurité à planter des carottes, à traînouiller avec les autres ados qui ne font que l'exaspérer ou à s'ennuyer. Avant même le Z-Day, il était notoire que la blondinette n'était pas du genre docile et passive. Et puis, elle est née avec un flingue dans la main. Tout le monde semble l'oublier s'arrêtant à son apparence frêle, son jeune âge et sa bouille d'ange boudeur.

On pourrait penser que le fait de se cacher de la sorte est parfaitement irresponsable mais aux yeux d'Alix, il n'en est rien. Elle réprouve la façon dont on vit à la Zone 51. Apprendre aux enfants et aux plus jeunes à cultiver la terre ou à s'occuper du bétail, c'est une bonne chose mais temps qu'il y aura encore des zombies dans les rues, ça ne sert à rien. L'avenir de l'humanité repose sur les épaules des adolescents et des plus jeunes, ce sont eux qui auront pour mission de faire perdurer l'espèce humaine mais s'ils sont incapables de se servir d'une arme, incapables de se défendre, d'élaborer une stratégie ou de s'adapter à une situation de crise, comment pourront-ils survivre aux morts-vivants?
Les survivants sont en train de s'enliser dans une routine pépère, au point d'en oublier que le pays a irrémédiablement sombré dans le chaos. La Zone 51 est une belle illusion, du maquillage pour cacher les sales imperfections d'un visage ingrat, une muleta rouge agitée devant un taureau furieux qui ne voit plus les banderilles qui lui lacèreront la peau. Mais c'est certainement pas la réalité. Le monde a radicalement changé, l'adage "marche ou crève" n'a jamais été aussi vrai. A rester là-bas, passive, elle en perd ses réflexes, ses automatismes de survivante développés durant la vie menée seule avec son père au coeur de la banlieue d'Austin dévastée et hantée de cadavres ambulants (dans le meilleur des cas!) Le jour, où elle devra retrouver la route, Al' ne donne pas cher de sa peau si cette situation perdure. Alors, elle prend les choses en main. De manière maladroite, bancale, impulsive mais non dénuée de lucidité.

[...)

Depuis combien de temps roulent-ils? Si Alix a compté les secondes qui passaient, elle a rapidement renoncé. Ils vont loin. Au-delà de la zone de sécurité. Un demi-sourire étire ses lèvres. Tant mieux! elle pourrait presque déjà sentir un frisson d'impatience lui parcourir le dos. Voilà trop longtemps qu'elle n'a pas tenu Mr G, le glock de service paternel, ultime héritage, dans sa main. Prenant une profonde inspiration, Alix expire longuement, appelant le calme et repoussant gentiment son naturel bouillonnant. En territoire ennemi, les émotions vives ne sont pas de bonnes compagnes, résonne la voix spectrale de son père sous son crâne, elles embrouillent l'esprit et annihilent le discernement. C'est ainsi que l'on commet des erreurs et ces derniers temps, les erreurs sont presque toutes fatales.
Ultime cahot et le moteur cesse de ronronner. Dans l'obscurité du coffre, Alix ouvre les yeux se préparant à être éblouie par la soudaine luminosité qui va la frapper. Du bout des doigts, elle effleure le bord du coffre. C'est là qu'elle devra river son regard pour éviter de subir l'apparition de ces foutues tâches noirâtres bien trop longues à se dissiper quand on s'apprête à faire face au nouvel ennemi de l'humanité. Pense-t-elle une seconde à la réaction de Dixon quand il la découvrira? Assurément non.
Une portière claque, un pas décidé contourne le véhicule jusqu'à s'arrêter devant le coffre. Elle entend une main chercher le bouton actionnant l'ouverture de sa planque.
...show time...
Vague violente de lumière dont l'effet aveuglant est atténué par ses paupières à moitié baissées. Sans le voir, elle sent le poids d'un regard. Sans se laisser démonter par cette découverte qui ne doit rien avoir de réjouissant pour Dixon, Alix lâche d'une voix nonchalante. L'essieu arrière droite couine bizarrement. Faudra penser à le mentionner aux mécanos. Dépliant les genoux, elle se dresse sur un bras, laissant l'ombre de l'adulte l'avaler pour enfin lever ses iris verdâtres sur Dixon. Aucune émotion sur le masque qu'elle affiche. Pas de moue désolée, pas de plissement de lèvres navré, pas un froncement de sourcils plein de contrition. L'adolescente n'a pas la réaction de l'enfant pris sur le fait. Elle laisse le sentiment de savoir parfaitement ce qu'elle vient de faire, ce que cela risque de provoquer, et elle en mesure pleinement les conséquences. C'est en adulte qu'elle assume son acte. Mélange agaçant de nonchalance typiquement adolescente qui se fracasse à la maturité de celle qui en a trop pris dans la face et qui a du grandir trop vite.
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MessageSujet: Re: Là où on ne l'attend pas Là où on ne l'attend pas Icon_minitimeSam 14 Juin - 13:59

Là où on ne l'attend pas
Alix&Yaël
L’inactivité m’a rendu assez fou pour que je me mette à harceler les mecs chargés des expéditions. Mes soi-disant «  supérieurs » qui sont tout juste bons à s’enfoncer les doigts dans le cul alors qu’on manque de tout régulièrement. Aucun qui a les couilles pour aller faire le sale boulot dans les grandes lignes. Ils sont là à se pavaner et à attendre qu’un héros en armure blanche leur déballe sa marchandise. Que ça soit clair, j’ai rien d’un mec en collant et les chevaux, moi, je les bouffe. C’est pas que j’aime jouer les justiciers – rien que le mot, ça me fiche de l’urticaire, et c’est pas que j’en ai quelque chose à foutre des autres. Ils peuvent tous crever la dalle que ça serait la même – mais dans le lot, y a Riley déjà ainsi que Joan et notre neveu alors bon. Et puis accessoirement, moi. Si on doit rester dans cette zone à la con autant qu’on crève pas parce que personne est capable de foutre le pied dehors sans criser. Bref, tout ça me gave tellement que je les ai saoulé. A vrai dire, je pense pas qu’ils aient été vraiment contre l’idée que je me tire seul – si je m’en sors pas, ils seront soulagés hein ? Je les ai pris au mot et j’ai demandé des provisions basiques avec un véhicule. Je compte bien garder les extras de ce que je vais trouver dans la foulée – mais ça, je leur dis pas bien sûr. J’ai rien dit à la gamine pour pas qu’elle s’inquiète pour quedal, qu’elle se fasse des films, me prenne la tête ou pire qu’elle décide de venir avec moi. Elle a qu’à rester à son complexe médical à jouer au docteur Evans. Ça lui va très bien comme ça et ça me va très bien .Je suis pas fait pour bosser en équipe de toute façon. Avec elle dans les pattes, je suis sûr de pas être efficace alors autant s’épargner ça, autant à elle qu’à moi. Voilà donc.

J’ai attendu qu’elle quitte le dortoir pour aller bosser afin d’enfiler des fringues adaptées et mes baskets. Je suis descendu très tranquillement ensuite récupérer mes armes, des munitions et quelques extras vu que je suis seul. Autant dire que j’ai plus été aussi armé depuis que j’ai fait la guerre. Je soupire quand je réalise que l’un des mecs me confie les mauvaises munitions qui n’ont rien à voir avec les armes que j’embarque. Cette incompétence me sidère. Je lui gueule pas dessus pour autant mais c’est pas l’envie qui m’en manque pourtant. Je lui fais remarquer avec tout mon tact habituel qu’il est un crétin de première et voilà. Je me sers moi-même finalement et charge la bagnole qu’ils m’ont filé tout seul comme un grand. Avant de me tirer, je vais chercher un dernier truc que j’ai oublié – mes plaques. On sait jamais si je me fais descendre, je préfère crever avec la preuve de mon identité même si je pense bien qu’y aura toujours un pauvre con pour me piquer ça et donc, ça servira à quedal. Ouais, j’ai des réflexes de merde, en fait, parfois.

Quand je m’installe dans l’habitacle, je suis déjà relativement plus calme, bien content de me tirer seul quelques temps de tout ce bazar de zone. Depuis l’agression de Riley, je peux blairer personne et personne peut me blairer. Je pense que c’est  qu’une question de temps avant  qu’on finisse par en être viré. Enfin « on », juste moi parce qu’elle, elle s’en sort plutôt bien. Ils ont besoin de toubibs alors qu’elle l’ouvre aussi, ça change rien. Quoique bon, elle joue au chaton qui se prend pour un tigre mais en soi, elle fait rien de bien méchant. Rien qui donne aux gens l’envie de l’étrangler. Pas comme moi quoi. Enfin peu importe. Je replace correctement le siège, le rétroviseur et démarre. Je sors de la zone très rapidement non sans avoir effleurer l’un des gardes à l’entrée qui me regarde comme si je débarquais de mars. Je lui ai fait peur au moins, bien fait ! J’ai étalé la carte côté passager pour garder une bonne vue d’ensemble niveau directions et j’y jette un coup d’œil dès que je peux bien que je sois plutôt sûr de moi. J’ai toujours été doué pour m’orienter et l’armée m’a seulement appris à exploiter ça. Ça sert toujours en plein apocalypse.

J’atteins une rue déserte aux multiples baraques qui ont pas encore été fouillé normalement. Zone résidentielle oblige, les maisons s’alignent et n’attendent plus que moi.  Je sors impatiemment de mon véhicule en ayant déjà mon flingue à la main. Pas de rôdeurs en vue mais ça devrait pas tarder. Je fais le tour de la voiture, ouvre le coffre pour emporter mon sac à dos et là… Bim. Une jeune nana allongée, très normalement. Depuis quand je transporte des clandestins ? C’est une blague des mecs de la zone ? Pour me foutre dans la merde ? Allez on te colle une mineur dans les pattes tu te démerdes ? Putain de… Qu’est-ce que c’est que cette merde encore ? Elle se redresse, elle a l’air à peine désorientée. Putain mais c’est qu’en plus, elle se fout ouvertement de ma gueule. Je me laisse pas démonter facilement. Je m’adosse à la carrosserie et prend la même moue indifférente qu’elle. « Faut dire qu’avec ton poids en plus, le pauvre essieu, il a dû subir, hein. » Je roule des yeux ensuite et la tire de là en la prenant par le bras sans ménagement. Je la secoue un peu en lui demandant «Qu’est-ce que tu fous là ? T’avais pas école aujourd’hui ? » Je ricane ensuite pour mieux la trainer sans lui demander son avis et ouvre la portière côté passager pour la balancer de force sur le siège. « T’as pas pensé que jouer à cache-cache dans un coffre de bagnole, c’était pas malin ? On fait quoi maintenant, hein ? Je te ramène à la zone et on gaspille de l’essence ? Putain, c’est bien ma veine. » Je grogne en calculant ce que ça va me coûter en essence et en temps pour la ramener. Ou alors je l’enferme à l’intérieur de la bagnole et basta. Si les rôdeurs l’encerclent, c’est pas mon problème après tout. C’est sa faute. J’arrive même pas à la replacer cette gamine. Ils se ressemblent tous à cet âge-là.
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