wanna take a ride ? (Nirvana)
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wanna take a ride ? (Nirvana)

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Nael S. Warrens

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MessageSujet: wanna take a ride ? (Nirvana) wanna take a ride ? (Nirvana) Icon_minitimeVen 8 Aoû - 22:42



wanna take a ride ?
(bad things) † You got no where to go oh. Feelings don't hold me. Now I see you're feeling the same as when I lost the leash. I can't contain your dreams.
Passer du temps hors de la zone ne me dérange pas le moins du monde. Bien au contraire, c'est ce qui me permet de ne pas péter un câble. C'est trop ... Clos, pour moi. J'ai besoin de liberté, de possibilités infinis de mouvements. Alors qu'ici, il y a des règles à respecter, pour que la vie en communauté se passe bien. Du coup, quand je reste ici, c'est plutôt sur la courte durée. Je ne m'imagine pas passer plus de deux jours complètement enfermé dans la zone, et je suis proche de dépasser ce délai. Je ne me vois pas passer deux heures de plus à tourner en rond. Je me fais l'impression d'être un lion en cage, sur le point de bouffer tout le monde pour me défouler. Le jeu de mots n'est peut-être pas très bien choisi, étant donné nos circonstances actuelles de vie. Mais que voulez-vous, je ne suis pas Naël Warrens sans raison. Soudainement, je me dis que c'est le moment ou jamais. Je vais, bien sûr, partir à la recherche de deux ou trois trucs à ramener pour la zone, mais ça ne devrait pas être trop risqué. Enfin, en théorie quoi. Nirvana n'est pas spécialement une fan de ma personne, mais je suis persuadé qu'elle pourrait apprécier de sortir un peu. Je n'ai aucunement l'intention de prendre des risques inutiles, et je veillerai personnellement à ce que rien ne lui arrive. Mais c'est le bon moment pour la faire quitter un peu cet endroit.

Elle y est tout le temps, et je ne doute pas un seul instant que ça ne pourra que lui faire du bien. D'un mouvement brusque, je m'empare de mon sac à dos, et quitte les dortoirs. Bon sang, il faut vraiment que je sorte de là. J'en perdrais presque ma bonne humeur légendaire. Presque, parce que ça ne dure jamais bien longtemps avec moi. Il suffit que je croise quelques personnes que je connais, pour que mon sourire revienne aussi sec. Mais je n'en perds pas pour autant mon objectif principal, qui est de retrouver Nirvana. Heureusement, je sais à peu près les endroits où elle va se réfugier, quand elle a envie d'être seule. Et vu qu'elle a pratiquement toujours envie d'être seule, ça ne devrait pas être trop compliqué ... Je ne mets que quelques minutes avant de la retrouver, assise sur l'un de ses bancs préférés. Il l'est, très certainement parce qu'il est plutôt à l'écart des préfabriqués qui nous servent de lieux de vie, sans trop l'être non plus. Je ne suis pas mal à l'aise mais presque ... Anxieux. Je ne sais jamais comment elle va réagir, quand je vais la voir. Elle peut très bien décider de me rejeter totalement, comme de m'accepter sans poser de questions et, généralement, sans parler. Un soupir s'échappe de mes lèvres, avant que je ne comble les derniers pas qui me séparaient encore de la jeune fille. Sans dire quoi que ce soit, je m'installe à ses côtés.

L'espace d'un instant, je me convaincs que laisser le silence s'installer est la meilleure chose à faire. Mais il suffit que je jette un coup d'oeil derrière moi pour comprendre que je suis tout bonnement incapable de rester plus longtemps dans la zone. Et, forcément, je préférerais que Nirvana m'accompagne, même si je ne suis pas certain de la réponse qu'elle me donnera. Après tout, elle est imprévisible, ce n'est pas nouveau. « Salut. » Je sais, j'aurais sans doute dû trouver mieux. Mais c'est tout ce que j'ai à portée de mains. Et puis, Nirvana commence à avoir l'habitude, non ? « Tu vas bien ? » Je demande presque aussitôt, décidé à lancer la conversation pour de bon. Elle a toujours un peu de mal à s'adresser à moi, mais je ne perds pas espoir, elle finira bien par se lâcher. Enfin, il faut voir le verre à moitié plein. « Je vais aller faire un petit tour dehors. Je me disais que tu aurais peut-être envie de venir ? Je ne prendrais aucun risques inutiles et, de toute façon, j'en aurais pas pour longtemps. Ça te fera du bien, de voir autre chose que la zone. » J'ose enfin lui demander dans un souffle. Ma tête se tourne automatiquement dans sa direction et je me contente de la fixer, un léger sourire aux lèvres, attendant sa réponse patiemment. Étonnant de ma part, tout ça... Je sais.
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MessageSujet: Re: wanna take a ride ? (Nirvana) wanna take a ride ? (Nirvana) Icon_minitimeSam 9 Aoû - 20:46






Je m'étais levée tard aujourd'hui. Le début de l'après-midi avait déjà sonné depuis plusieurs heures. Et malgré la lourdeur de ce sommeil, je n'étais pas rassasiée. Mes yeux avaient faim d'oubli et mon corps avait soif de paralysie. Incapables, les paupières étaient ouvertes mais l'être ne faisait que se prélasser avec indolence. C'est le bruit des gouttes d'eau frappant la fenêtre qui m'a décidé, faisant naître en moi la volonté inconsciente de me balader sous la pluie. J'ai enfilé mes vêtements usés, les rares qu'ils me restaient et puis mon trench, passé un bref coup de brosse dans les cheveux indomptés et j'ai commencé la procession vers l'infini, vers le connu surtout. L'engourdissement rendait ma marche branlante et maladroite. Je déambulais à travers le paysage comme un fantôme des temps passés. Comme l'ombre d'un souvenir décharné. Même mes pas n'avaient plus le moindre sens. Les gouttes décoraient mes cheveux d'un voile d'étoiles. La transparence de l'eau rendait ma crinière surnaturelle et mes doigts s'amusaient avec quelques mèches pour déchirer l'illusion. Les cernes redessinaient les esquisses de mes orbites. Et le creux de mes joues marquait ma maigreur. Un squelette, une fillette en lambeaux et un léger sourire, uniquement présent pour l'eau du ciel. La pluie en ribambelle. Délicieuse fraîcheur qui m'enivre et son parfum qui titille mes narines. Les beaux jours ne m'atteignent pas, le soleil m'éblouit et m'empêche de voir la beauté cachée sous la poussière et l'indifférence. Blottie dans la noirceur. Les gens s'attardent trop sur le superficiel et moi, je m'évade dans tout ce que l'on rejette. L'espace de quelques minutes, je suis une autre femme. Nirvana est morte. Nirvana n'est plus. J'oublie les amours, les souvenirs. J'oublie la vie d'avant la zone, d'avant tout ça. Je m'invente autre chose. Je mens, presque naturellement sans m'en rendre compte vraiment. Ils ne savent pas après tout. Ils ne connaissent rien et tant mieux. En traversant la place, je me rends bien compte que je suis l'intruse. L'étrangère. Une de plus, une de moins. De passage ou peut-être pas. Un point d'interrogation dans cette foule de certitudes. Je ne suis personne ici, je ne suis personne ailleurs. Je me demande quelques instants de quoi j'ai l'air, j'aimerais me voir dans leurs yeux monotones. J'aimerais penser comme eux sur ma propre personne, juste comme ça. Par curiosité. Une fille des grandes villes, des buildings et de la modernité. Une fille anonyme dont on ne devine que les miettes qu'elle laisse tomber de son âme. De ses mots presque invisibles. J'aimerais savoir, leur jugement, leur critique. Et puis je ne veux plus lorsque j'avance encore. Lunatique. Tout est inutile. Ces gens et moi avec. Je n'ai plus rien, de toute façon. Je revois pourtant son sourire. La chaleur de ses étreintes et l'amour infini qui abîme mon cœur, qui le fait convulser jusqu'au débordement de moi-même. Mon père. Mon morceau de chair, arraché. Je me rappelle la souffrance de l'avoir perdu et puis la folie de l'avoir abandonné, sans même porter un dernier regard sur la vieille bâtisse dans laquelle j'étais née. Indigne, sûrement. Enfant déjà toute seule. C'était trop tôt. Comme pour fuir les pensées, je change de direction et je me réfugie auprès de mon banc. Celui à l'écart. Tout seul, comme moi. Je suis une autre. Je me répète la phrase plusieurs fois, intérieurement. Comme pour y croire, pour abandonner les idées nostalgiques. La pluie les efface et le rictus revient, dans la légèreté du reste. Et soudainement, il est là. Je n'ai pas envie de le voir. Salut. Tu vas bien ? Non, je n'ai pas envie de te voir Naël. Les pensées à voix haute. Mon ton est dur, un peu trop peut-être. Mais je ne peux pas oublier. Je vais aller faire un petit tour dehors. Je me disais que tu aurais peut-être envie de venir ? Je ne prendrais aucun risque inutile et, de toute façon, j'en aurais pas pour longtemps. Ça te fera du bien, de voir autre chose que la zone. Je l'observe et je me demande s'il est sincère. A-t-il réellement envie de passer sa journée avec une gamine muette  ? T'es sûr que c'est ce que tu veux ?


Spoiler:


Dernière édition par E. Nirvana Duchesne le Ven 15 Aoû - 20:03, édité 1 fois
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Nael S. Warrens

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MessageSujet: Re: wanna take a ride ? (Nirvana) wanna take a ride ? (Nirvana) Icon_minitimeLun 11 Aoû - 1:15



wanna take a ride ?
(bad things) † You got no where to go oh. Feelings don't hold me. Now I see you're feeling the same as when I lost the leash. I can't contain your dreams.
Entêté. C'est sans doute l'un de mes plus grands défauts. Je ne laisse jamais tomber quelque chose que j'estime en valoir la peine. Nirvana en fait partie. Elle a beau me repousser sans arrêt, je finis toujours par revenir à la charge. Plus fort, et plus insistant que la première fois. Bien sûr, je me doute que c'est agaçant pour elle. Elle n'a l'air de ne vouloir qu'une chose : que tout le monde lui foute la paix, moi en tête. Mais c'est tout simplement hors de question. Je me sens peut-être un peu fautif, dans cette histoire. Et, du coup, j'ai pour objectif de la protéger coûte que coûte. La laisser dans son coin ne serait pas remplir ma mission, à mes yeux. Alors, je reviens. Tant pis si ça l'agace. Tant pis si elle m'envoie chier. J'ai au moins le mérite d'essayer, un peu plus fort à chaque fois. Elle finira bien par admettre que la solitude ne lui sied pas, non ? « Je suis content de te voir, moi aussi. » Je lâche, tout sourire. Oh, je sais qu'elle déteste ça. Le fait que je sois toujours de bonne humeur, toujours prêt à dire une blague dans l'espoir de détendre l'atmosphère. Mais je ne peux pas changer la personne que je suis. Dommage pour elle si elle ne m'accepte pas tel quel, après tout. J'enchaîne aussitôt sur ma proposition, bien décidé à lui demander. J'imagine que ce n'est pas simple, pour elle, de rester constamment enfermée dans la zone. Elle aime la solitude, certes, mais elle a aussi besoin de liberté. Comme chacun de nous. Beaucoup diront sans doute que je suis fou de vouloir faire sortir une gamine alors que le monde est si dangereux, mais je ne m'en soucie guère. Tant qu'elle est avec moi, elle ne craint rien. Ce n'est pas comme si je comptais l'emmener dans des endroits dangereux, de toute façon. Je me contenterai, par exemple, d'un village voisin - enfin, le plus proche d'ici quoi -, qui a déjà été visitée maintes et maintes fois par des occupants de la zone. Il faudra rester vigilant, et je le sais, mais c'est toujours moins risqué qu'ailleurs.

Sa réponse ne me surprend pas vraiment. Ma tête se tourne légèrement, de sorte à ce que je puisse la regarder sans trop de difficultés. Je prends un instant de réflexion, comme si c'était nécessaire pour répondre à sa question. Ma décision est toute prise, sinon je n'aurais pas pris le risque de venir lui proposer. Je commence à anticiper quelque peu ses réactions, et je sais qu'elle n'apprécie guère les avis volatiles. Ainsi, je suis déterminé à l'emmener dehors. Si elle le veut, bien sûr. Je ne l'obligerai à rien. Au contraire, ce serait presque ... un soulagement qu'elle me dise non. Qu'elle me dise préférer rester enfermée entre quatre murs, plutôt que de devoir me supporter à l'extérieur. Mais je sais que ce n'est pas ce qu'elle va me dire. Elle apprécie un petit peu plus ma présence qu'elle ne veut bien l'admettre, j'en suis persuadé. Et ce n'est absolument pas vantard de ma part, de penser telle chose. « Bien sûr. » Ma voix est neutre, presque sérieuse pour une fois. Ça change. Mais il s'agit de Nirvana, et je n'ai plus vraiment droit à l'erreur avec elle. Elle a déjà bien du mal à supporter ma présence. Il lui faut encore un certains temps d'adaptation, j'imagine. Mes yeux balayent rapidement les alentours, avant de se reposer sur Nirvana, assise à mes côtés. Enfin, c'est moi qui me suis installé après elle, mais ça ne change rien à notre situation actuelle. « Après, c'est à toi de voir. Tu préfères peut-être rester assise là, à fuir les autres ? Ils finiront par te chercher pour que tu aides en cuisine. Alors que tu pourras échapper à tout ça, si tu viens avec moi pour l'après-midi. » Ce n'est pas du tout du chantage. Juste ... Une manière de la convaincre. Je lui donne mon point de vue de sa situation, en espérant pouvoir lui prouver que je suis sincère. Je ne vais pas la planter d'ici une heure parce que "j'aurais changé d'avis". Non, je vaux quand même un peu mieux que ça. Juste un peu.
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MessageSujet: Re: wanna take a ride ? (Nirvana) wanna take a ride ? (Nirvana) Icon_minitimeLun 11 Aoû - 12:58






« Je suis content de te voir, moi aussi. » Regard noir. La désillusion a mangé mes rêves, je crois. J'ai senti ses crocs déchiqueter mes poumons. Ils étaient acérés, trop aiguisés pour que je puisse me débattre. Je me suis laissée bouffer. Comme un morceau de viande qu'on aurait balancé à un lion affamé. L'arène, c'est le monde. L'arène, c'est les autres. Je n'ai plus le temps pour les autres, je n'ai jamais eu le temps pour eux. Et je n'ai jamais réellement voulu l'avoir. Aimer, pourquoi et comment ? Il n'y a que la colère qui m'anime. Cette furie sans fin qui m'enlise dans des cauchemars aux violences chaotiques. Les ombres que j'ai vus partir m'ont laissé de l'acide dans la bouche et ça déborde, ça crève le cœur des aventuriers. Tenter de guérir, laisser vivre mes souffles au lieu de les assassiner. Marcher pour le plaisir, sans chercher à fuir. Mais Naël, à la désinvolture prétentieuse, à la bonne humeur constante, m'empêchait de fuir. Il était comme un obstacle, un merveilleux obstacle que ma haine cherchait à déchirer. Seulement voilà, nos différences étaient trop faibles et nos ressemblances ne me donnaient pas accès à la victoire. « Bien sûr. » Naël au regard insensible, au sourire sarcastique. Naël, tout simplement. Son ton sérieux m'avait frappé le cœur. Je n'aimais pas ces mots, je n'aimais pas la sécheresse de ce son. Je n'aimais rien de ce qu'il était et pourtant j'étais bien obligée de rester avec lui, je n'avais plus personne désormais. Dans un parfait paradoxe. La dureté incrustée sur mes traits n'est qu'un mensonge pour cacher la peur, la peur de tomber à nouveau. La peur de trahir papa. L'étoile abandonnée, la lumière rejetée. Maladroite, je déglutis mon malaise. Ma fausse assurance en laquelle il croit peut-être, ou peut-être pas. Naël. Le prénom résonne continuellement, presque comme un appel. Comme un cri strident dans un lointain silence. Ma gorge est nouée face à la meurtrissure. Et pourtant mes yeux restent enfermés dans ses iris. Peut-être par courage, peut-être par perdition, je n'ai jamais su. Je ne cherche pas vraiment à savoir. « Après, c'est à toi de voir. Tu préfères peut-être rester assise là, à fuir les autres ? Ils finiront par te chercher pour que tu aides en cuisine. Alors que tu pourras échapper à tout ça, si tu viens avec moi pour l'après-midi. » La phrase me paraît floue, lointaine. Tous ces mots qu'on se balance pour simplement fuir, par lâcheté. Briser le silence de l'inutile, pour ne laisser que l'essentiel. Effacer les mensonges pour y voir plus clair mais la vérité m'ennuie. La vérité m'étouffe. Je ne suis pas prête, cela fait des mois que je ne le suis pas. Délicate fébrilité qui me paralyse, violence enfermée. Je ne fuis personne. On ne se connaît même pas. Et puis je sais que toi et moi, nous ne sommes que l'éphémère. On est déjà morts, ou on le sera bientôt. Les gouttes ont fini par inonder mes cheveux, les mèches se collent une à une à la pâleur de mon visage et puis j'engouffre mes mains dans les poches de mon trench en espérant y trouver la chaleur, la douceur. Mais mes poches sont aussi vides et froides que je le suis. Pourquoi tu fais tout ça ? Je ne te comprends pas. Ma voix ment si facilement alors que mes yeux crient une autre vérité. Il se sent coupable, je le sens. J'aurais aimé ne jamais croiser sa route. J'aurais aimé ne pas l'avoir aperçu. J'aurais aimé être toujours dans cette chambre. J'aurais aimé ne pas redessiner sans cesse le moment où j'ai perdu mon père. J'aurais voulu qu'il n'existe pas mais son souffle est bien présent. Je pourrais presque le sentir, ou alors je me l'imagine. Je ne suis que lambeaux. Si tu me déchires, il ne restera plus rien. Je lui tourne à nouveau le dos pour ne pas lire un sourire triomphant sur son visage. C'est d'accord pour cet après-midi.


Dernière édition par E. Nirvana Duchesne le Ven 15 Aoû - 20:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: wanna take a ride ? (Nirvana) wanna take a ride ? (Nirvana) Icon_minitimeVen 15 Aoû - 13:34



wanna take a ride ?
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La vérité blesse et, prononcée à voix haute, elle rend le tout plus réel encore. La voix de Nirvana s'élève de nouveau, pour me dire qu'elle ne fuit personne. Pourtant, la vérité je la connais. Ou, en tout cas, je crois la connaître. Elle est très souvent seule. Elle évite les contacts humains, ne tient certainement pas à se lier à qui que ce soit ici. Pas même à moi. Alors, je sais. Je sais qu'elle n'a qu'une envie : partir en courant, fuir cet endroit misérable, où s'entassent des survivants, perdus dans les méandres de leurs vies minables. Chaque personne présente ici tente désespérément, de croire en ce semblant de normalité. Ils s'imaginent que, dans un endroit comme celui-là, tout peut rentrer dans l'ordre. La plupart agissent comme si les rôdeurs, le sang, la mort, les pertes, n'existaient plus. Au profit d'une vie qu'ils imaginent meilleurs. Mais, alors, ils n'ont pas conscience de la fragilité de la zone. Bien sûr, elle semble solide. Bien protégée, et très prometteuse pour l'avenir. Mais peut-on réellement croire en l'espoir d'une vie meilleure ? Et d'un futur fait de sécurité et de joie ? J'ai du mal à y croire. Pire, je ne veux pas y croire. Pour moi, tout cela est éphémère, tangible. Et si je ne le montre pas, c'est bien parce que j'ai encore un peu de foi en la sécurité des yeux. Je ne veux pas totalement croire à sa perte future. Et surtout, je ne veux pas que Nirvana s'enfonce dans ces désillusions, dans ces espoirs perdus. Elle ne doit pas perdre l'espoir, c'est la seule chose qui peut la maintenir debout, et en forme. « Je ne vais pas te laisser te morfondre dans ton coin. » C'est la seule explication que je suis capable de lui donner. C'est vague, imprécis, mais c'est du Naël. Je hausse les épaules, mon regard toujours plongé dans le sien. Comme pour la défier de tourner la tête la première, de laisser tomber ce mince lien qui existe entre nous. Du moins, que j'imagine exister.

Comme pour illustrer mes propos, c'est elle qui lâche mon regard, pour le fuir et mieux me tourner le dos. Un soupir à peine perceptible franchit la barrière de mes lèvres, et mes bras viennent se croiser sur mon torse. Il suffit que Nirvana prononce six mots pour qu'un vague sourire ne traverse mon visage. Victorieux, mais aussi, et surtout, soulagé. Soulagé de ne pas me faire repousser une fois de plus, et de ne plus avoir droit à son ton sec habituel. Pour l'instant, c'est comme ça. Mais je sais que c'est encore une chose qui ne durera pas, alors j'en profite. Et je l'accueille avec tout le triomphe qu'il se doit. « Très bien. » Mon ton est aussi neutre que possible, même si ma bonne humeur et ma joie habituelles tentent de refaire surface. « On part dès maintenant ? J'emmène de quoi manger. Ça nous permettra de ne pas rentrer trop tard. » J'ai beau jouer les cons, je connais les risques d'une telle expédition. Certes, je n'ai aucune envie de l'emmener dans des endroits encore inexplorés, mais je préfère rester méfiant. De cette façon, aucune surprise ne nous attendra. Rien ne doit être laissé au hasard, quand je ne suis pas seul. Et surtout pas avec Nirvana, que je sais encore trop fragile pour affronter des hordes de rôdeurs. Elle n'a vraiment pas besoin de ça. « Tu prendras un couteau avec toi, juste au cas où. » Sans attendre de réelle réponse de sa part, je me lève, et me poste en face d'elle, bras ballants. « Tu viens ? » Maintenant que c'est décidé, j'ai hâte de sortir. Bien sûr, j'appréhende toujours un peu le fait de me retrouver seul avec elle. Parce qu'elle a une nette tendance à plomber les ambiances les plus joyeuses. Mais rien ne m'arrête, et certainement pas Nirvana, petite brunette de seize ans à peine.
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MessageSujet: Re: wanna take a ride ? (Nirvana) wanna take a ride ? (Nirvana) Icon_minitimeLun 18 Aoû - 12:20






Je ne vais pas te laisser te morfondre dans ton coin. Je me retourne et j’acquiesce. Ça me suffit. L'isolement a toujours été ma doctrine, mon armure immuable. Elle préservait l'échine de ma sensibilité et enterrait les possibles déceptions qui ne cessaient jamais d'effleurer nos existences. Étanche et imperturbable. Émancipée de la faiblesse vomitive de ce que l'amour et l'attachement pouvaient procurer rien qu'avec la force d'un souffle. Pour vivre heureux, vivons cachés est une phrase vraie. La sonate de mes tumultes a changé cette perception antagonique et ma froideur s'est métamorphosée en incendie anthropophage. Lassée des démonstrations, je me suis abandonnée à l'éloquence des flammes rongeant ma chair. Inerte et insensible face à la douleur, le sacrifice m'a serré contre lui. Parce qu'il n'était plus. Il était parti. Pour toujours. Aujourd'hui, de nouvelles stigmates dessinées sur l'opale ivoire de mon épiderme élargissent les orages de mon histoire et mes pensées, autrefois, effervescentes n'ont plus le même goût d'euphorie. Ce sont les non-dits qui régissent mon comportement, ils accompagnent mes fissures invisibles.Transportent avec eux les cadavres des fausses étincelles. Pour vivre heureux, vivons cachés, non. Tout ça n'est que connerie. On ne peut être heureux dans ce monde. La conclusion m'a toujours fait sourire et la solution jouait à cache-cache entre mes phalanges. Tout est là mais je reste indifférente et infranchissable, même transpercée par les balles de ma conscience ; je refuse de sombrer pour l'inexistence de ce que nous aurions pu être. Qu'est-ce que je m'imagine ? Une famille ? N'importe quoi. Très bien. Le rapprochement de Naël me fait légèrement sursauté. Comme un court-circuit au cœur de mon organisme, un frémissement éphémère d'étincelles mourantes que j'aime observer briller l'espace de leur courte vie. Parce que c'est l'instinct défensif. Aiguisé mais éphémère. La méfiance bien éveillée à la lumière saccadée des gyrophares de mon esprit. Et ces images, ces centaines d'images intercalaires qui défilent en boucle dans l'espace clos de ma mémoire poussiéreuse me rappellent pourquoi mes murs sont si épais et pour quelles raisons mon père les avait tatoué sur l'écorce de mon âme. C'est tout ce qu'il me reste encore. On part dès maintenant ? J'emmène de quoi manger. Ça nous permettra de ne pas rentrer trop tard. Et pourtant, je le laisse faire. Je le laisse s'encastrer dans les creux bourrés de vide et de rien, qu'il emplit avec solidité. Aujourd'hui j'en ai besoin. Même si c'est à cause de lui tout ça. J'écoute l'éclatement de ses mots sans rien dire, j'enregistre sans m'attarder ou relever car je ne sais pas réellement quoi dire et que les cris restent suspendus à mes lèvres, avec l'allure d'une malédiction. Enfin j'ouvre la bouche mais ce n'est qu'un murmure qui en ressort. Je ne suis pas encore prête à te pardonner. Et je ne sais pas si j'en serai capable. Même si son image disparaissait lentement, les esquisses en resteraient profondément ancrées dans ma chair. Toujours. Papa.Tu prendras un couteau avec toi, juste au cas où. Je soupire, lassée de me perdre encore dans ce genre de pensées. J'ai un besoin atroce de respirer, de changer d'air. Voire de planète. Sa remarque sur le couteau a tout de même réussi à dessiner un faible sourire sur mes lèvres. Je ne pense pas pouvoir m'en servir, tu sais si... Non. Si rien du tout. Il n'arrivera rien. Ce que je voulais dire me paraît confus et improbable. Pourtant, j'en suis venue à la conclusion que ça ne pouvait être que ça. Je suis sérieuse, mais pas inquiète. Il n'est pas inconscient. Après ça, les secondes semblent durer une éternité jusqu'à ce que je récupère le fil de ma voix. Oui. J'arrive. Je me lève. Merci. Je dis, d'un air effacé mais tout de même sincère. Je ne suis pas habituée à ce sentiment... De la gratitude ? C'est absurde. Plus qu'absurde.
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MessageSujet: Re: wanna take a ride ? (Nirvana) wanna take a ride ? (Nirvana) Icon_minitimeJeu 21 Aoû - 12:56



wanna take a ride ?
(bad things) † You got no where to go oh. Feelings don't hold me. Now I see you're feeling the same as when I lost the leash. I can't contain your dreams.
Nirvana reste Nirvana quoi qu'il arrive. Tout comme je reste moi-même, qu'importe les personnes qui m'entourent. J'ai appris à la cerner, à gratter la surface pour découvrir qui elle est réellement. Elle a beau me repousser avec acharnement, je reviens sans cesse à la charge. Je n'abandonne pas. Je ne l'abandonne pas, elle. Hors de question. Peut-être est-ce de la culpabilité, peut-être est-ce de l'attachement, une forme de dépendance à ses répliques cinglantes et à sa moue enfantine. Je n'en sais rien. Je ne suis pas doué avec tout ça. A vrai dire, je ne savais même pas que j'étais capable de ressentir quoi que ce soit, d'être mal vis-à-vis d'elle ou, au contraire, étonnement bien en sa présence. Pourtant, elle ne fait rien pour me faire rester à ses côtés. Bien au contraire. Ce qu'elle veut, c'est que je parte. Que je la laisse tranquille, dans sa solitude, dans sa tristesse, dans son deuil. Mais il en est hors de question. Je suis têtu, et je compte bien lui prouver encore et encore. C'est pourquoi je cille à peine quand elle parle de pardon. Cette rédemption, je la cherche peut-être. Sans doute suis-je là dans l'espoir de l'entendre dire "je te pardonne". Mais je ne sais pas. Et je ne veux pas m'attarder sur ce point, qui soulève beaucoup trop de questions à mon goût. Je ne soulève donc pas sa remarque, mais décide plutôt de changer de sujet. C'est un peu trop brusque, peut-être, mais qu'importe. Je n'ai pas très envie d'avoir à lui expliquer des choses que je ne comprends, de toute façon, pas moi-même. « Je ne te le demande pas. Mais il faut que tu en ais un, on ne sait jamais ce qui peut arriver. » Je la regarde, compréhensif. Elle ne veut pas utiliser d'arme et elle est, de toute façon, trop jeune pour ça. Même si elle doit bien avoir pris trente ans d'un coup, avec tout ce qu'elle a traversé.

« Je serais là, de toute façon. » Ce n'est pas forcément pour la rassurer, mais au moins pour lui montrer qu'elle peut me faire confiance. Je ne la laisserai pas seule, et encore moins si j'estime qu'il y a un risque de présence de rôdeurs. Les secondes s'écoulent, avant qu'elle ne veuille bien me donner une réponse claire et nette. J'appréhende un peu, comme un gamin se retrouvant face à son crush du moment, et osant lui parler pour la première fois. C'est loin d'être ça, pourtant. Mais c'est tellement ... étonnant de l'entendre me parler normalement, et accepter ma proposition, que j'en reste complètement con. Quand, enfin, sa bouche s'ouvre, et qu'elle prononce un remerciement que je n'aurais jamais osé espérer, j'ai bien du mal à rester serein et calme. Il le faut, pourtant. Inutile de la faire fuir plus que nécessaire. Je lui souris, aussi impassible que possible. Et puis, je me lève à mon tour et lui lance un dernier : « On se retrouve à l'accueil dans une dizaine de minutes, alors. », avant de tourner les talons et de disparaître dans les bâtiments. Il ne m'en faut pas tant, cela dit. En cinq minutes à peine, je suis prêt à partir, et je me dépêche d'aller à l'accueil. Là, on me donne deux couteaux, un sniper, et une arme à feu beaucoup plus petite. A n'utiliser qu'en dernier recours, bien sûr. C'est complètement blasé que je les écoute me donner les recommandations - et les ordres, cela va de soit - habituels. Le côté positif de la chose, c'est que les minutes s'écoulent rapidement, ce qui me permettra, sans aucun doute, de ne pas attendre une éternité que Nirvana arrive. Dans l'hypothèse qu'elle ne sera pas en retard, bien sûr. De toute façon, dès qu'elle sera là, on pourra prendre ma voiture, toujours en état de marche malgré les kilomètres qu'elle a dans les roues. Direction, l'extérieur. Un endroit - n'importe lequel - qui nous permettra de nous éloigner de cette cohue.
(c) AMIANTE


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