Le naufrage de l'Humain. [Mirage]
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Le naufrage de l'Humain. [Mirage]

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MessageSujet: Le naufrage de l'Humain. [Mirage] Le naufrage de l'Humain. [Mirage] Icon_minitimeLun 19 Nov - 21:50

Une balle. C'est dingue ce que peut faire une balle. Pour certains, une balle est la dernière chose qu'ils verront, lorsqu'égoïstes, ils décident d'en finir avec leurs vies solitaires.
Pour d'autres, une balle n'est rien d'autre que l'instrument d'un sport, aux cris échoués, la balle jaune bondit et rebondit sous la croûpe affolée des joueurs de tennis. Cette balle n'est pas seulement un sport, cette balle, c'est leur vie, et à la manière des premiers suicidaire, une balle peut marquer la fin de leur carrière, la fin de leur vie aussi.

Le lieutenant-colonel Westerfield se demandait ce que pouvait représenter une balle. Et pour lui, les balles avaient eu plusieurs significations. Lorsqu'il était un jeune cadet, c'était une balle qui l'avait propulsé parmi les meilleurs de sa classe, une balle très bien placée sur une cible d'entrainement. Une balle, c'était également ce qu'il fallait pour réussir sa mission en Irak, et la Silver Star avait été obtenue grâce à cette balle. C'était le pendentif qu'il avait offert à sa fille, une belle balle d'argent autour d'un collier d'or. Mais une balle était la cause de tous les tourments de l'homme. Lorsque cette dernière s'était rendue coupable d'homicide volontaire. Cette balle homicide qui avait frappé sa femme en pleine tête, écrasant le reste de son cerveau en une espèce de bouillie liquide et puante devant les yeux choqués de sa fille.
Il avait regardé des minutes durant, le corps parcourut de sursauts, le cadavre de sa femme déjà attaqué par le virus. Elle ne semblait plus elle même, sa tête répandue sur la moquette, son corps maigre et frêle qui déchirait la nuit d'un feu éparse lorsqu'il s'était décidé à brûler la dépouille.

L'ex militaire avait regretté pendant des journées son acte, mais aucune autre solution semblait lui venir en tête. Exploser la cervelle de ce qui fut son épouse n'avait pas été le plus agréable des moments, même pour un type qui avait servi en Irak. Et il n'avait pas honte de le dire, aujourd'hui encore, il en éprouvait du dégoût pour lui même, de la honte d'avoir choisi la facilité plutôt que d'assumer ce qui pourrait se passer si la bonne femme se réveillait avec une envie subite d'humain frais.

La tristesse n'était pas venue seule, car celleperdre moralement sa fille était arrivée avec. Même si Mirage se montrait parfois agréable, il n'était pas dupe et savait pertinemment que cette dernière ne l'aimait pas, qu'au mieux, son amour pour lui s'était évaporé en même temps que le corps de sa mère et qu'au pire, elle était venue au monde sans le moindre sentiment pour le roux. C'était avec la sempiternelle cigarette au bec qu'il lui avait donné rendez-vous dans le mess de la caserne. Alors qu'il ne s'y rendait jamais, il voulait lui parler, lui démontrer que causer du tord à son père en sortant avec les gamins les moins fréquentables de la base n'était pas réellement une chance de se rapprocher. Docile agneau devait se rapprocher du loup s'il ne veut pas que le grand méchant loup n'en fasse qu'une bouchée. Et s'il fallait parler en calcul politique, elle était un mauvais poids lorsqu'elle faisait ce que son corps de jeune adulte lui demandait de faire.

Ponctuel comme toujours, l'ex sergent avait pris le soin de mettre sa tenue la plus impeccable, son uniforme tiré à quatre épingles, sa mèche sur le côté, un peu comme un Hitler roux et américain. Ses pompes parfaitement cirées par le soin d'un de ses soldats, et deux molosses qui étaient plantés devant les deux portes battantes. Un verre à la main, il avait pris place dans un fauteuil dans l'un des rares box au fond de la pièce.


Depuis cinq minutes, il attendait qu'elle pointe le bout de son nez. Etait-ce sa chevelure blonde qu'il distinguait au loin ?
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