no, i won't complain

Oh my good days are far gone, they'll surely come back one more, so I won't complain.

Une entrée discrète. Un rapide tour des lieux, pour s'assurer qu'il n'y a personne là-dedans. Puis une fouille intense de chaque coins et recoins, pour essayer de trouver des vivres. Tout ça, c'est le lot quotidien d'ALliyah. Elle ne saurait dire si elle a réellement réussi à trouver son parti dans cette apocalypse, ou si elle aimerait retourner en arrière, à une époque où sa vie semblait "normale", aussi normale pouvait-elle être. En un sens, oui, c'est mieux comme ça. Elle n'a plus ses parents sur le dos, elle n'a plus à faire prétendre être une personne qu'elle n'est pas. Non, rien de tout ça. En revanche, elle est horriblement seule. Certes, c'est elle qui l'a cherché. Tous les groupes qu'elle a croisés, elle les a rapidement quittés, voire même ne les a jamais rejoints. Et à chaque fois qu'elle a croisé une ou deux personnes, elle a fait en sorte de ne pas rester bien longtemps à leurs côtés. Ses appréhensions habituelles l'habitent, l'empêchent vivre en communauté, peu importe la taille de celle-ci. Dans un sens, cette vie-là lui correspond mieux ; elle est libre de ses moindres faits et gestes, et n'a aucunement besoin de rendre des comptes à qui que ce soit. Et ce n'est pas elle qui dira le contraire. Seulement, c'est lassant de répéter sans arrêt les mêmes gestes, elle a l'impression de tourner en rond et à vrai dire ... C'est le cas. Ses mouvements sont toujours les mêmes. Ainsi que ses journées. Elle essaye tant bien que mal de visiter divers bâtiments pour diversifier un peu tout ça, mais c'est loin d'être simple. Elle ne peut pas investir à un hôpital à elle toute seule, personne. Pourtant, elle a bien besoin de certaines victuailles. Et ce n'est pas dans une petite supérette qu'elle va trouver bandages, médicaments, etc. Elle doit se débrouiller autrement ... Et par elle-même. Elle n'a que très peu d'armes, et plus aucune arme à feu, étant à court de munitions.

Sa situation est critique, et elle le sait bien. C'est pour cette raison qu'elle se fait aussi discrète que possible. Elle parcoure différentes villes autour de la zone, pour récupérer de quoi survivre en ces temps difficiles. Et elle espère tomber un jour ou l'autre sur des armes, des munitions ou quelque chose du genre. Sinon, il deviendrait extrêmement compliqué pour elle de s'en sortir. Et comme elle n'a pas pour projet de crever dans les jours qui viennent, elle doit à tout prix trouver une solution ... Solution qu'elle a probablement peu de chance de trouver dans cette pharmacie, mais ce n'est pas comme si elle avait beaucoup de choix. Sa réserve d'antibiotiques a considéré diminué au cours du dernier mois écoulé. Il a fallu, pour amenuiser encore un peu plus ses chances de survie, qu'elle choppe une grippe. Autant dire que ça n'a pas été de tout repos et qu'elle a passé la plupart de son temps réclue dans une maison, et plus précisément au grenier. Enfin bref, elle en profitera pour faire des stocks en tout genre, hein ! C'est avec soulagement qu'elle se rend compte qu'il n'y a personne là-dedans. Pas même un seul rôdeur. Elle n'aurait pas eu la force de se battre avec qui que ce soit, encore sous le contre-coup de trop longs jours de maladie. Lampe torche en main, elle s'aventure au fond de la pharmacie, là où des rangées -autrefois remplies de médicaments en tout genre- s'alignent parfaitement. Une dernière fois, elle elle donne un coup ou deux contre un mur, pour attirer un éventuel rôdeur. Bien. Pas le moindre mouvement. Elle garde, malgré tout, son couteau en main et avance, les yeux passant d'une étagère à une autre,  à la recherche de quelque chose, n'importe quoi. Elle n'est pas encore tout à fait remise de sa grippe, et préfère rester sereine en prenant encore des antibiotiques. Mais encore faudrait-il qu'elle en trouve ... Avant que le soleil ne tombe, de préférence.

(c) AMIANTE