Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke
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Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke

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MessageSujet: Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Icon_minitimeVen 15 Avr - 11:11

Sparks in the air like the fourth of July
Pierce Higgins, Alyssa Wood & Luke Harrison

Quelques arbres sur le bas-côté la route. Des fermes au loin. Des paysages à perte de vue. Mais Pierce ne les voyait quasiment pas, quasiment plus. La poussière avait finir par quitter ses yeux, à force d’attendre et à force de passer sa main sur ses paupières. Mais la douleur, elle, non elle partait pas. Comment aurait-elle pu d’ailleurs ? Tranché à blanc, sa chair meurtrie. Le sang avait arrêté de couler, heureusement, sinon il s’en serait vidé et il y serait passé depuis un moment. Mais il n’était pas pour autant sorti d’affaires. Parce que ça restait à vif, parce que ça restait ouvert, parce que ça n’avait pas été désinfecté. Et les médicaments étaient à Bodie. Il n’en avait pas pris. Pourquoi au juste ? Pour faire la place dans son sac, pour pouvoir embarquer des trucs. Pour faire le con maintenant qu’il y pensait. Fallait vraiment être con ouais. Il lui restait sa bouteille, remplie d’eau, qu’il pourrait utiliser pour nettoyer sommairement la plaie. S’il avait eut de quoi suturer il l’aurait fait. Suturer à vif, avec un fil et une aiguille, il l’avait déjà fait en Irak. Ca faisait un mal de chien, mais c’était un mal pour un bien. Sauf que normalement, il faut désinfecter avant. Allez donc vous amusez à suturer ce qui n’est pas désinfecté et on verra bien combien de jours vous tenez à ce rythme. Trop peu sans doute. Mais rien. Rien pour soulager, si ce n’était le chiffon, tellement imbibé de sang qu’il n’en retiendrait pas plus s’il se remettait à saigner. Il divaguait un peu. Les petites étoiles comme on les appelait. Ses mains demeuraient crisper sur le volant, il s’y attachait avec férocité parce qu’il avait peut de le lâcher en s’évanouissant. Il luttait d’ailleurs de toutes ses forces pour éviter ce cas de figure. Le réel devenait flou, étrangement flou. Ou alors ce n’était plus le réel ? A cette idée, il sursauta, ayant la sensation d’avoir tourné de l’œil. Ca allait bien finir par arriver. Et Bodie qui était encore loin, trop loin. La route, interminable, s’étendait à perte de vue, comme un peu partout dans la ceinture du soleil. Et rien. Jamais rien dans ce foutu merdier.

La voiture s’arrêta. Avait-il pris la décision de s’arrêter ? Il ne s’en rappelait plus, mais il l’avait fait, freinant jusqu’à arrêter la Porsche Cayenne et mettant le frein à main. De toute façon, le terrain était plat. Il plissa les yeux, pour essayer de voir. Mais il voyait plus grand chose. Sa respiration était devenu étrangement lente, et assez bruyante également. Y avait des moments où il ne sentait plus la jambe gauche, si ce n’était sa plaie, dont la douleur était si forte qu’il aurait presque eut du mal à la localiser avec précision. Fallait qu’il marche, et aussi qu’il enlève ce bandage. Marcher ne le réjouissait guère, il savait déjà que ça allait lui faire foutrement mal. Sauf qu’il fallait que ça se remette. Ouvrant la porte de la voiture, il se laissa tomber sur sa jambe valide, sa chaussure entrant en contact avec la route. Il grimaça, s’accrocha de justement à la portière pour éviter de s’écrouler sur le sol. C’était comme s’il était devenu unijambiste, ne pouvant plus compter que sur un membre pour avancer. Pierce laissa le temps. Le temps de ressentir ses muscles, d’apaiser la douleur relancée par le mouvement, d’essayer de voir quelque chose. Il tituba difficilement jusqu’à la portière côté passager, de l’autre côté de la voiture, tout en s’appuyant sur cette dernière. Il lui semblait désormais quasi impossible d’avancer sans un appui. Arrivant à destination, il ouvrit la voiture et attrapa son sac pour glisser la fermeture. Essayer de ne pas penser à sa cuisse qui lui retournait les boyaux était tout simplement impossible. C’était comme ignorer un lion quand il vous faisait face en pleine savane. Des grognements s’échappaient de sa bouche sans qu’il ne puisse les contrôler. Pierce tira péniblement la bouteille de son sac, ouvrant le bouche pour la porter à ses lèvres et avaler quelques précieuses gorgées, rien de plus. Se déplaçant un peur sur le côté, il s’appuya le dos contre la voiture et baissa le regard vers la cuisse ensanglantée. D’un geste malhabile il défit le pseudo-bandage pour découvrir ce qu’il y avait en dessous. Il voyait pas grand chose avec le tissu coupé de son pantalon, mais ne pouvait que deviner une profonde entaille.

Quelques grognements le firent lever rapidement la tête. Il eut ce réflexe de fermer rapidement la bouteille d’eau et de la balancer dans la voiture. Des morts. Encore et toujours des morts, rôdant, à l’affut du moindre signe de faiblesse. C’était pas le moment bordel. Trois silhouettes indistinctes s’agitaient, avançant lentement mais sûrement vers lui. Il dégaina son couteau et fit un pas lourd en avant, serrant les dents, plantant directement sa lame dans la crâne putride de la créature la plus proche. Pourquoi ne les avait-il pas vu venir ? Pourquoi fallait-il que la tour l’enfièvre de cette façon, rendant sa vue minable ? Tenant à peine sur sa jambe, il tentait de demeurer debout, de faire face aux deux autres. Il allait crever là, non ? Le premier rôdeur à ses pieds, le second droit sur le lui. Pierce leva l’avant-bras comme pour se protéger, faire un barrière lui permettant de faire ralentir le mort pour mieux le planter. Mais sa jambe vacilla. Son équilibre précaire fut rompu par la collision entre le rôdeur et son avant-bras, et il tomba en arrière, son dos venant taper contre la tôle de la Porsche. Bordel, c’était vraiment la fin ? Aussi minable ? Bras tendus, le rôdeur s’avançait avec avidité vers lui, le dernier sur ses pas. Pierce força sur ses bras pour tenter de se remettre sur pied, mais sa jambe ne voulait pas, ne voulait plus. Dans un ultime effort, il tenta de planter son couteau dans le rôdeur le plus proche, ne parvenant qu’à atteindre son cou qu’il charcuta en tout sens. La peau, la chair, les muscles, tout cédait sur le passage de la lame, si bien que la tête de la créature semblait ne plus tenir que par l’os de la colonne vertébrale, tanguant dangereusement sur ses épaules. Déjà le dernier rôdeur l’atteignait, tendant à son tour ses mains avides en sa direction. Ca sentait vraiment la fin. Pathétique, sur une route déserte, avec un gamin dans son coffre, et une jambe inutile. Bouffé par la mort.


Dernière édition par Pierce Higgins le Mar 31 Mai - 15:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Icon_minitimeVen 15 Avr - 15:56

       
Sparks in the air
like the 4th of July.

       Pierce & Alyssa & Luke. So much blood.


Musique Maestro ♫  

Le claquement du canon remit en place résonne dans le campement. Cette fois-ci, pas  sans lui. Pas sans son fusil. L'avoir laissé à ses camarades pour ensuite se retrouver entourée de rôdeurs, ça n'avait pas été la meilleure des idées. Ils sauraient y faire s'il y avait besoin. Elle compte à nouveau s'éclipser. A force, ils s'y habitueront. Jusqu'ici, elle avait pris sur elle pour supporter la présence de tant de monde et ne pas s'isoler dans un coin. Mais elle était ici chez elle. Quasiment. Elle connaît les valons et les monts du Parc National. Elle sait où se trouvent les grottes abritant des ours bruns et les territoires de chasse des quelques rares pumas. Elle sait également où se trouvent les endroits sûrs et ceux où grouillent des troupeaux de biches. Elle n'avait pu ramener à manger lors de sa dernière expédition, elle ne compte pas tenter sa chance cette fois-ci non plus. La jeune femme a juste envie d'aller respirer le doux air des plaines de Yosemite, sentir les fleurs avant que ne vienne l'automne, observer la vie de la faune et la flore. Comme avant. Cet endroit, c'est et ça a toujours été, son havre de paix. Hors du temps. Loin de tout. A la différence près, c'est qu'auparavant, les touristes étaient ceux qui rôdaient. Et eux, n'avaient pas pour vocation de vous dévorer s'ils vous tombaient dessus. Que, malgré la présence de prédateurs aux allures félines, il n'y avait pas nécessité de garder une arme à sa ceinture, le bruit et les grands gestes suffisaient à les éloigner et ils ne s'approchaient pas des groupes d'humains, préférant le gibier plus petit et moins bruyant.
La brunette se redresse et passe la lanière de son fusil à pompe dans son dos. Elle fouine dans son sac et récupère une boite de cartouche qu'elle vide dans une des grandes poches de son pantalon. Elle vérifie la quantité de munitions restantes, songeant lourdement à devoir aller faire une descente dans une ville voisine pour regonfler un peu leurs réserves. Son Beretta menaçait déjà de ne plus servir à grand-chose et elle devra faire attention, quant au fusil, il y a encore de quoi faire pour un certain temps, mais pas de quoi se défendre si une vague de rôdeurs se déverse sur leur campement de fortune. Il leur faudrait également se rapprocher des autres groupes, leur position trop en marge de la zone protégée les exposant un peu trop au danger.
Elle vide son sac, pour le remplir à nouveau, afin d'en vérifier exactement le contenu. Elle tient la trousse de secours dans sa main et jette un œil en direction de là où les autres se tiennent. Vu la situation dans laquelle elle s'est retrouvée il y a à peine quelques jours, il ne faudrait pas qu'elle vienne à se blesser cette fois-ci. Et si c'était le cas. Elle aurait besoin du contenu de la boîte pour s'en sortir, puisque n'ayant aucun moyen de contacter les autres en cas de problème.
Un talkie-walkie serait quand même extrêmement utile.

La voilà partie, sac et fusil sur le dos, piolet à la ceinture et Beretta au chaud dans son holster. Elle marche pendant quelques heures, se rendant dans un endroit qu'elle affectionne particulièrement, où la vue est dégagée et où il est aisé de voir n'importe quel prédateur arriver. Prédateur, ou rôdeur.
Pourtant, cette fois-ci, ce n'est pas vraiment le genre d'animal qu'elle avait l'habitude d'apercevoir qui pointe son nez dans ''son'' territoire. Une voiture rutilante au cachet non négligeable vient troubler la quiétude de la plaine. Elle se planque, observant le véhicule, au cas où. On ne sait jamais, combien sont-ils ? Sont-ils armés ? Qui est-ce ? A sa connaissance, personne à Yosemite ne possède un tel véhicule, ou même de véhicule tout court. Le bruit du moteur se répercute dans la vallée, faisant s'envoler des oiseaux et fuir des animaux dans les hautes herbes. Les bruissements autour d'Alyssa ne sont pas rassurants pour autant. La végétation pourrait cacher aisément des rôdeurs ayant échappé aux battues et elle en savait quelque chose pour en avoir fait les frais il y a peu.
Elle garde un œil sur la voiture qui s'échoue lamentablement, moteur coupé, la portière s'ouvre. La jeune femme attrape son fusil et le charge, se glissant en direction de cet élément plus que perturbateur. Le conducteur, qui semble seul, titube et est vraisemblablement mal en point. Encore trop loin pour discerner son visage, elle s'approche encore, pour le voir disparaître de l'autre côté du véhicule. Cependant, elle ne porte plus son attention sur lui, des rôdeurs ont été eux aussi intrigués par le boucan infernal de la voiture et s'approchent. Le type risque de ne pas s'en sortir vu son état.
Ni une, ni deux, Lyssa se redresse et dévale la pente en courant, les marcheurs sont proches de l'homme, bien plus qu'elle. Mais elle tente le tout pour le tout. C'est pas le moment d'abandonner quelqu'un à son triste sort. C'est loin d'être son genre. Elle bondit même par-dessus le capot du véhicule pour arriver à la hauteur du blessé. Les rôdeurs sont déjà sur lui, mais il n'est pas trop tard. Du moins, c'est ce qu'elle espère. Des trois, un est déjà arrêté dans sa triste course. Il ne reste que deux, mais un seul l'inquiète : celui dont la tête ne ballote pas ridiculement dans tous les sens.
Elle n'hésite même pas un instant. Clic clic. La détonation part et embarque le crâne du rôdeur jusque là bien vissé sur ses vertèbres. Pour le dernier, elle lâche son fusil et attrape son piolet, elle l'écarte de l'homme d'un grand coup d'épaule et lui arrache ce qui lui reste de tête avec son joujou favori. La brune explose le crâne désolidarisé de son corps d'un bon coup de talon. Ça a encore le don de la surprendre, cette facilité qu'ont les os à se briser.  
Elle se tourne enfin vers l'homme au sol, mais reste immobile les yeux écarquillés.
Putain de merde.
Alors ça !

Elle jette un bref regard aux alentours pour vérifier que tout ce bordel n'en a pas attiré d'autres, puis, elle s'approche de cet homme qui est loin d'être un inconnu. Bon sang. Si elle s'était imaginé le retrouver ici. Dans cet état-là. Ça paraît invraisemblable. Ce type-là, il était un des clients réguliers du bar dans lequel Alyssa travaillait, à l'époque. Ou alors, c'est quelqu'un qui lui ressemble très fortement.

« - Putain, Pierce, c'est toi ?! Merde, mais dans quel état tu es….»

Il n'a pas la même tronche décomposée que les rôdeurs, mais sa pâleur pourrait le faire passer pour l'un d'entre eux. Un bref coup d’œil suffit pour comprendre que la raison de son état, c'est cette plaie affreuse sur sa jambe. Y a du sang partout. Il ne s'est pas fait mordre, quand même ?!
Elle pose son sac au sol et fouille à l'intérieur. Elle avait bien fait de vérifier la présence de sa trousse de secours, qu'elle sort rapidement. Cependant, avant de s'occuper de la plaie de cette vieille connaissance, elle lui attrape le visage et l'interpelle.

« - Tu restes avec moi, hein. Viens pas me crever entre les bras, Pierce. »

Elle attend une réaction de sa part, veillant à ce qu'il ne sombre pas. Elle a franchement moyennement envie de coller une balle entre les deux yeux de cet homme qui… qui représente quand même toute sa vie d'avant. Quand elle n'était qu'une étudiante lambda qui servait des bières ou des whisky aux anciens militaires venant souffler un peu.
Elle attrape sa bouteille d'eau et son couteau, venant découper le pantalon du trentenaire pour avoir une meilleure vue sur l'étendue des dégâts. Ew. Au moins, ça n'a pas l'air d'être une morsure, mais ça saigne pas mal et elle soupçonne même que ça se soit empiré avec l'intervention des rôdeurs. Rapidement, elle nettoie la plaie et sort l'alcool pour désinfecter.

« - Ça risque de piquer, tente-t-elle sur le ton de plaisanterie, évite juste de m'en foutre une, hein ? »  elle lui sourit, se voulant rassurante. Elle ne sait même pas si elle saura le maintenir en vie, il a l'air tellement … mal. En désinfectant, elle se rend compte de la profondeur de la blessure. Ça va vraiment pas être simple.
Faut quand même pas qu'elle recouse ça … ? Ew. Ew. Ew…





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MessageSujet: Re: Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Icon_minitimeVen 15 Avr - 17:14

Sparks in the air like the fourth of July
Pierce Higgins, Alyssa Wood & Luke Harrison

Les doigts remuant, les grognements intensifiés, l’air nauséabonde. Piètre derrière image d’une existence humaine, et pourtant, fallait croire qu’il aurait pas mieux. Le bras tendu, il lui semblait presque que la lumière cessait d’être avant qu’il ne ferme les yeux, avant qu’il ne sente des dents ronger sa peau. Comme si la noirceur d’un au-delà luttait d’hors et déjà avec le peu de vie qui lui restait. Lutte perdue d’avance. Même sa respiration semblait vouloir arrêter dès maintenant, comme si elle estimait que ce n’était plus la peine de se battre, et d’essayer de percer une brèche. Ce n’était pas une brèche qu’il lui fallait cependant, mais plutôt un miracle. Et le miracle vint du ciel. Tout du moins, c’est ce qui lui sembla voir. Un silhouette agile qui tomba de nul part, défonçant d’une balle la tête du rôdeur quasi-sans-tête. L’instant d’après, une arme qui semblait pointue perça le crâne du dernier rôdeur. Tout s’était passé tellement vite, en ce qui ne semblait être une fraction de seconde. Et encore, il n’aurait pu en dire plus, sa notion du temps étant largement altérée par la douleur qui lui embrouillait l’esprit. Adossé contre la voiture, sa respiration se fit plus rapide, et plus bruyante aussi. Est-ce qu’on venait de le sauver ? Ou est-ce qu’on avait l’intention de se charger de lui ? Il aurait pu se poser un millier de questions, sauf que la soudaineté des événements l’empêchait de comprendre clairement ce qu’il se passait. Ses yeux se fixèrent sur le visage de la vivante, essayant d’en voir les traits. Mais tout était tellement flou, tellement confus. Il lui semblait pourtant que la personne le dévisageait, posant sur lui un regard qu’il imaginait hautement jugeur. Que faire de lui ? C’était toujours la même question qu’on se posait. Eternellement. « - Putain, Pierce, c'est toi ?! Merde, mais dans quel état tu es….»  s’exclama le - enfin la nouvelle arrivante, dont la voix féminine sonna étonnamment familièrement aux oreilles de Pierce. Mais d’une familiarité lointaine, presque en provenance d’une autre vie. Il plissa les yeux et tenta de se concentrer, ce qui demeurait particulièrement difficile en raison de sa plaie. Elle le connaissait, sinon comment aurait-elle deviné son prénom ?

Il ne commença à comprendre que lorsqu’elle se baissa pour se retrouver à sa hauteur, s’affairant vraisemblablement à fouiller son sac. Une main se posa sur sa peau, et le contact lui parut étrange. C’est qu’on le touchait pas tellement. Si, quand il était blessé, quand fallait se tirer les uns les autres de quelque part. « - Tu restes avec moi, hein. Viens pas me crever entre les bras, Pierce. »  qu’elle lui lança, comme pour l’encourager dans un lutte immatérielle. Ses yeux de la lâchaient plus, maintenant que le prénom lui revenait à la bouche. Et pas seulement le prénom. Une odeur de whisky, de vodka, un bar, des silhouettes. Et la barman, qui le servait régulièrement, toujours agréable. Bordel, c’était tellement vaporeux qu’il avait du mal à croire qu’il s’agissait bien d’un souvenir, et non d’un rêve particulièrement convaincant. Mais les traits, il les reconnaît, et ça il ne peut pas l’inventer. Un tressaillement le secoue légèrement lorsqu’il sent une lame contre la peau, se doutant alors qu’elle découpe le tissu autour de la plaie pour y avoir mieux accès. « Tu m’dois un futal. » grogna-t-il, premiers mots qui sortait de sa bouche depuis qu’elle était apparue. Mais il serrait tellement les dents pour éviter de gémir qu’il en mâchait ses paroles. Le versement de l’eau le crispe d’abord, tellement il craint une nouvelle vague de douleur. Mais rapidement, le contraire se produit et le soulagement lui fait fermer les yeux. Ses esprits se remirent davantage en place pendant ce bref instant qui lui était ô combien précieux. Comme une douce brise un chaud jour d’été en Arizona.

Pierce aurait pu lui demander de continuer, de ne pas s’arrêter, mais de laisser l’eau couler, encore et encore. Mais elle le ramène à la réalité. « - Ça risque de piquer, évite juste de m'en foutre une, hein ? » qu’elle lui demande. Il sait, tellement de fois ça lui est arrivé. Et pourtant, on s’y fait pas. « Vas-y. » répondit-il, parce que sinon il n’aurait jamais le courage de le faire. Ses yeux s’étaient rouverts et il voyait cette fois distinctement Alyssa. Il n’aurait pu être plus explicite, luttant avec lui-même pour l’encourager à le faire. Mais bordel, que ça le brûla ! Il mordit son poing pour ne par hurler et ferma les yeux. Quelque soit le temps qui fut nécessaire à cette étape, cela lui parût être une éternité. Mais comme toutes les éternités, elle prit fin. Son souffle se relâcha et il lâcha son poing qui conservait la marque ensanglantée de ses dents. Ses yeux se posèrent sur la plaie, par large, mais profonde, il le sentait. « T’as d’quoi r’coudre ? » demanda-t-il. Cet exercice, il l’avait déjà pratiqué. Le genre de truc qu’il fallait être prêt à se faire quand on se retrouvait au milieu d’une zone de guerre. « J’ai un briquet dans l’sac, dans la caisse. Pour une aiguille. » ajouta-t-il, priant pour qu’elle en ait une. Fallait refermer ce truc, aider la guérison. Être estropié dans ce monde, c’était dire adieu à ce monde.  Il venait de passer tout près, maintenant qu’une chance lui était tombée dessus, fallait en profiter. Pas le temps de se poser d’autres questions : d’où elle venait, avec qui elle était, ce qu’elle faisait. Quoique ... l’idée d’en voir d’autres débarquer et pointer une arme sur lui le fit changer d’avis. « T’es seule ? » demanda-t-il précipitamment, en tant de se redresser tout en jetant un regard autour de lui. Fallait qu’elle soit seule, il n’était vraiment pas en état d’engager un combat.
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MessageSujet: Re: Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Icon_minitimeMar 19 Avr - 22:45

       
Sparks in the air
like the 4th of July.

       Pierce & Alyssa & Luke. So much blood.


Musique Maestro ♫  

La brise qui balaye la Californie a une saveur de souvenirs. Le soleil encore haut qui cogne dur aussi. Bien que cet état ne soit pas aussi chaud que l'Arizona, la chaleur y est tout de même bien présente, l'humidité de l'air n'aidant pas. Phoenix est loin. Phoenix est morte. Phoenix, de ses cendres, ne renaîtra sûrement jamais. Phoenix et son bar au coin de cette rue. Ce bar et ses clients. Les clients adorables et le boss un peu trop paternaliste. Que de souvenirs remontent à la tête d'Alyssa tandis qu'elle s'occupe de celui qui d'ordinaire se contentait de vider des verres de whisky en sa présence et non de se vider de son sang. En tant que serveuse, elle en avait vu des gens dans un état pas très digne, qu'elle devait parfois faire rentrer chez eux en leur appelant un taxi. Mais jamais à ce point. Pas dans son bar. Mais les temps ont changés, n'est-ce pas ? Phoenix n'est plus, l'Arizona est loin. Sacramento, si proche, mais encore si distante. Puis, les rôdeurs. La solitude. La survie. Ces groupes qui se croisent, se rassemblent, éclatent et se dispersent à nouveau. L'Apocalypse est venue fouler le sol américain de ses sabots. Et si seulement ça ne concernait que l'Amérique… Le monde entier avait été touché, paraît-il. Peut-être certaines îles isolées y avaient échappé, mais ça ne saurait tarder. La mort et cette seconde vie dénuée d'humanité étant trop présentes pour que l'on puisse se surprendre à rêver d'une oasis, d'un jardin d'Eden, loin de tout ce foutoir. Dites bonjour aux instincts primaires. Car les plus dangereux ici ne sont pas ceux qui se relèvent après avoir salué la faucheuse.
Pendant qu'elle découpait le pantalon de celui qu'elle avait connu avant, il prononça ses premiers mots. Pour la première fois depuis près de quatre années, elle entendit à nouveau sa voix résonner à ses oreilles. Un sourire s'étire sur ses lèvres et elle lui tapote le bras. « - T'inquiètes, j'irais t'en récupérer un dès que l'occasion se présentera. »

Voir une personne qu'elle connaît dans un tel état, ça ne la rassure pas vraiment quant aux personnes qu'elle cherche désespérément depuis ces quatre foutues années. Lui, l'ancien militaire, avec une plaie béante dans la cuisse, est-il un chanceux parmi tant d'autres ? Qu'en est-il des autres qu'elle a connu ? De sa sœur, de sa mère, de son père ? D'Eduardo ? Elle leur fait confiance, peut-être trop. S'ils sont vivants, ils se seraient manifestés avant. Ou alors sont-ils coincés dans un endroit obscur, inconnu ? Elle chasse ces pensées de sa tête et tamponne la plaie de Pierce avec le coton imbibé de désinfectant. Elle tressaille en le voyant souffrir à ce point. Il y a des choses qu'elle ne supporte pas, qu'elle n'a jamais su supporter et pour lesquelles… Elle ne s'habituera jamais, sans doute, c'est la douleur des autres. Oh, elle a beau être désagréable à souhait, être renfermée au possible et ne montrer son attachement qu'à… à personne, elle n'en est pas moins empathique. La douleur des autres, surtout la douleur physique, a le don de lui coller des frissons, de lui hérisser les poils, de dégoût surtout. Elle réalise soudainement que sa propre cuisse la démange. Elle fronce le nez. Empathie de mes deux. « T’as d’quoi r’coudre ? »  « J'ai une aiguille quelque part, je crois bien. » Ew.  Elle secoue la tête à l'idée de devoir lui percer la chair pour faire se joindre les bords de la plaie. Elle recule un peu et attrape la trousse de secours qu'elle fouille. Au fond, trônent une petite aiguille et une bobine de fils, elle les met de côté avant de se redresser. « Je vais chercher ça. » Elle passe un œil par la vitre du véhicule pour repérer le sac, balancé en travers des sièges. Elle ouvre donc la portière pour s'en saisir et le traîner dehors. Mais à peine entrouverte que Pierce se redresse en lui demandant si elle est seule. Elle claque la portière et appuie sur son épaule. « Oh oh. Tu fais quoi là ?! Rassieds-toi. Oui, je suis seule. Mais reste tranquille. Avec tout ce sang, tu vas attirer tous les rôdeurs de la région. »

Elle retourne s'occuper du sac, puis se rassoit à côté de Pierce pour fouiller à l'intérieur. Foutu briquet trop petit qui se glisse dans les moindres recoins. « Ah ! » Elle le saisit entre deux doigts et l'extirpe de là avant de pousser le reste un peu plus loin. Avant de continuer, elle attrape ce qui reste d'eau dans la bouteille pour se rincer les mains et éliminer les éclaboussures de sang qui pourrait ne pas être celui de celui qu'elle tente de soigner. Elle récupère ensuite l'aiguille et fait passer la flamme le long du petit outil, puis elle attrape le fil, qu'elle glisse dans le chas. Petit nœud bien solide au bout et la voilà à tenter ce rafistolage chirurgical. Elle prend une grande inspiration, puis minutieuse, vient piquer l'aiguille dans la peau de son ami, faisant glisser le fil dans sa chair, non sans grimacer de dégoût. Elle se sent bouchère, ou même charcutière, plus que chirurgienne. Mais enfin, elle réussit à refermer cette horreur et fit un dernier nœud pour que ça ne vienne pas se rouvrir.
Ceci fait, elle se redresse et tend sa main vers Pierce pour l'aider à se relever. « Viens, je vais t'aider à monter dans la voiture. Faut pas traîner ici. D'autres risquent d'arriver. »
Elle se glisse sous le bras de Pierce pour qu'il prenne appui sur elle. Bien que la différence de taille et de poids entre les deux soit assez considérable, elle tient pourtant bon. Du moins, le temps de lui ouvrir la portière et de l'aider à prendre place dans le siège.
Elle attrape les sacs au sol, replace les choses à leur place et les balance sur la banquette arrière. Puis, elle se saisit de son fusil à pompe, raccroche son piolet à sa ceinture et prend place côté conducteur. Elle dépose son arme à feu à portée de main et cherche les clés sur le compteur. Puis, elle se tourne vers Pierce. « T'as un groupe ou j'te ramène au mien ? Je peux pas te laisser dans ce état et j'ai pas ce qu'il faut pour te soigner mieux que ça.  »











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MessageSujet: Re: Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Icon_minitimeJeu 21 Avr - 10:51

Sparks in the air like the fourth of July
Pierce Higgins, Alyssa Wood & Luke Harrison

Les choses qu’il aurait pu dire. Les questions qu’il aurait pu poser. Mais l’espace d’un instant, brûlé par la fièvre, désillusionné par la douleur, il en vint à se poser la question. Etait-ce réel ? Ou était-ce une hallucination ? Voyait-il ce qu’il voulait voir pour ne pas ouvrir les yeux sur des bouches qui arrachaient lentement la chair de son corps ? Y-avait-il réellement cette personne de sa vie passée, d’une autre vie ? C’était bien plus doux qu’il n’y paraissait. De voir autre chose, de penser autre chose, pour se laisser aller. Et pourtant, il avait suffisamment été blessé dans sa vie pour comprendre la nuance entre la vie réelle et le bord de la mort. Et rien n’aurait pu le ramener plus près de la vie qu’une main humaine posée sur son visage, que plus grand monde ne touchait. Que plus grand monde ne voyait aussi d’ailleurs. Il n’y avait plus suffisamment de paire d’œil pour cela. Brusquement ramené à la réalité et à ces problèmes pratiques. Blessé et à terre, il lui fallait tout soigner, tout cautériser pour se relever. Ce n’était pas la première fois qu’il frôlait la mort, et ce ne serait pas la dernière. Et pourtant, il se rappelait infiniment mieux ces moments-là, de survie à peine, plutôt que les rares moments de vie réels. Et nul doute qu’il se rappellerait de cela, d’Alyssa débarquant de nul part. D’Alyssa qui s’assure un accès à sa plaie et qui envisage de la soigner. Et tout aussi rapidement qu’il s’est vu partir, il revient sur terre, il revient au besoin crucial de matériel. Par chance, elle a ce qu’il faut. « J'ai une aiguille quelque part, je crois bien. »  annonce-t-elle, témoignant de son propre instinct de survie. De toutes ses connaissances d’avant, aurait-il misé sur elle ? Peu importe, c’est elle qui est là, par une chance inouïe. Pierce pourrait s’occuper du reste et attraper lui même le briquet, mais il ne peut pas, cloué au sol qu’il est. Alors elle s’en occupe, rapidement et habilement. Désormais que sa vue se fait plus claire, il ne la lâche pas des yeux. Comme si l’insistance de son regard lui confirmait chaque seconde qu’elle était bien là. Elle est là, mais est-elle seule ? L’angoisse le saisit. Pierce n’a jamais cessé de craindre. Il craignait en Irak, il craignait de retour au pays, et il craint encore. Les gens, voilà ce qu’il y a de pire. Les gens, et leurs intentions, cruellement enfermées dans leur cerveau et qu’on ne pouvait connaître.

La main de la jeune femme le maintient soudainement au sol, et les jambes de l’ancien militaire n’ont pas la force de lutter. Il a à peine bouger en réalité, il n’a pas eu le temps. « Oh oh. Tu fais quoi là ?! Rassieds-toi. Oui, je suis seule. Mais reste tranquille. Avec tout ce sang, tu vas attirer tous les rôdeurs de la région. » tente-t-elle de le raisonner, tandis que son regard s’est reporté sur elle, sur son expression, sur sa sincérité. Le lui dirait-elle si elle était accompagnée ? Lui-même le ferait-il d’ailleurs ? Trop de choses avait changé pour faire comme si de rien était. Il préféra ne rien dire, gardant ses doutes pour lui, ainsi que ses forces. Et se raccrochant à l’idée que, étant quelqu’un d’avant, elle ne le lâcherait pas et ne le sacrifierait pas pour le contenu de son sac ou de sa voiture. De toute façon, une autre épreuve l’attend, puisqu’elle a trouvé le briquet et qu’elle a nettoyé l’aiguille. A la façon dont elle agit, Pierce comprend qu’elle va le recoudre et qu’il n’aura pas à s’infliger cela lui-même. Son regard bifurque de l’aiguille à Alyssa, d’Alyssa à l’aiguille. Il connaît la douleur, et pourtant la redoute toujours. Mais ses paupières préfèrent se fermer lorsque le moment vient de la planter dans sa peau. Serrant les dents, il crisse entre elles, il sent le métal caresser sa chair avec cruauté. Sans doute que la fièvre le prend davantage, et son corps entier se crispe sous ce minuscule instrument. Le peu de concentration qu’il lui reste sert à ne pas bouger, surtout pas, pour ne pas empirer les choses, pour ne pas que l’aiguille farfouille dans son corps alors qu’elle n’a pas à le faire. Puis l’aiguille est retirée, et la douleur passe. Pierce garde les yeux fermés pendant un moment pourtant, momentanément paralysé par ce trop plein de douleur. Le corps humain est-il fait pour souffrir ? On leur avait déjà demandé. Ils s’étaient posés la question entre eux. Dans un camp, dans l’étendue irakienne, après avoir perdu l’un des leurs. Blessé, en souffrance, il avait fini par succomber. Alors ils s’étaient posé la question, mais n’avait jamais trouvé la réponse.

Lorsqu’il rouvre les yeux, le soleil est toujours là, baignant la Californie de ses rayons lumineux. Et la douleur s’est atténuée, le soulageant partiellement. Il se sent fatigué, exténué même. Lutter contre son propre corps le vidait de son énergie. Pourtant, Alyssa le pressa. « Viens, je vais t'aider à monter dans la voiture. Faut pas traîner ici. D'autres risquent d'arriver. »  dit-elle, non sans raison. Pierce lui saisit la main avec conviction, se persuadant lui-même qu’il pouvait se mettre debout et se hisser dans la Porsche. Evidemment que ça le lance, mais il peut se permettre de poser une partie de son poids sur la jeune femme qui s’est mise contre lui, évitant de trop grands efforts à sa cuisse abîmée. Puis il parvient à s’asseoir tant bien que mal à l’intérieur, haletant légèrement suite à cette série d’épreuves. Les bruits à côté de lui lui indique qu’Alyssa s’installe, qu’elle charge ses affaires et qu’elle se place du côté conducteur. Mais pour l’instant, il est concentré à regarder dehors, à essayer de réfléchir. Les choses ne se sont pas passées comme prévu, mais c’est devenu une habitude. Il n’y a plus de planification possible. « T'as un groupe ou j'te ramène au mien ? Je peux pas te laisser dans ce état et j'ai pas ce qu'il faut pour te soigner mieux que ça.  »  demanda-t-elle, tournée vers lui. Certains mots sélectionnés résonnèrent dans le cerveau de Pierce. Son groupe, le sien. Bodie. Et un autre groupe. Elle avait un groupe. Bordel, qu’il aurait aimé qu’il en soit autrement. Qu’il aurait aimé, pour une fois, que les choses soient simples. Il passa sa main sur son menton, frottant sa barbe rugueuse. « Soit on s’sépare là. T’pars de ton côté, j’pars du mien. Et on garde ça pour nous. » commença-t-il, toujours sans la regarder. Prenant conscience qu’ils étaient à part. « Soit t’viens avec moi, et tu n’reviens pas dans ton groupe. Tu n’reprends pas contact avec l’un des membres. Tu fais une croix sur ces gens. » ajouta-t-il, lui laissant le choix. Consciemment, il ne mentionna pas l’existence de son propre groupe. Il ne voulait pas qu’elle le sache, tant qu’elle n’avait pas décidé. Et d’ailleurs, il aurait préféré qu’elle ne lui dise pas qu’elle-même avait un groupe. Maintenant qu’il le savait, c’était un danger, un problème, une angoisse. Il ne voulait pas aller là-bas. « T’sais c’qui va s’passer. T’sais c’qui s’passe quand des gens apprennent l’existence d’autres groupes. » expliqua-t-il, sans dire explicitement à quoi il faisait allusion. Mais elle devait le savoir. Après tout, elle était là elle aussi. Elle avait traversé toutes ces choses, elle avait vu les hommes se transformer en prédateur pour assurer leur propre survie. Mais lui ressentait le besoin, pourtant rare, de se justifier, de ne pas lui donner ce choix à faire juste pour le plaisir. Mais bien parce que les hommes allaient se tuer si les choses se savaient. Tournant enfin la tête vers elle, il se rendit compte qu’il ne voulait pas qu’elle choisisse son propre groupe, mais bien qu’elle vienne avec lui. Le souvenir d’un passé moins chaotique était doux, et elle semblait le transporter avec elle. « S’tu pars, j’te chercherais pas. J’chercherais pas ton groupe. » qu’il ajouta, essayant de lui donner la garantie qu’elle n’aurait pas à se méfier. Qu’elle n’aurait pas à craindre une attaque. Y avait bien des choses dont il se sentait capable, mais tirer une balle dans la tête de cette fille-là, il pourrait pas le faire.
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MessageSujet: Re: Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Icon_minitimeLun 25 Avr - 22:25

       
Sparks in the air
like the 4th of July.

       Pierce & Alyssa & Luke. So much blood.


Musique Maestro ♫  

Sitôt rentrée dans la voiture, elle avait cherché les clés qui étaient restées sur le contact. Se rassurant de leur présence, elle les touche du bout des doigts, mais ne les tourne pas pour le moment. Elle regarde le tableau de bord, essayant de vérifier l'emplacement des accessoires qui pourraient – ou non - lui être utile. Puis elle s'est tournée vers lui. Où ? Avec qui ? Peut-être avait-elle fait une erreur en évoquant son groupe, mais elle lui fait confiance. Probablement parce qu'ils se connaissent d'avant. Elle ne s'est pas méfié. Elle a lâché ces mots sans trop réfléchir. Parce que c'est Pierce. Parce que c'est ce type-là qu'elle appréciait quand tout était normal. Ce type-là qu'elle venait de recoudre. Elle le ramènerait bien volontiers à son groupe. Mais ceux-ci ne seraient sûrement pas aussi ravis qu'elle de le voir. Un inconnu, c'est toujours un danger. C'est toujours un risque. Bien qu'elle lui fasse confiance d'emblée, elle devrait peut-être se méfier. Après tout, les gens changent. Elle en est la preuve.
Il y eut un temps de latence entre la question de la jeune femme et la réponse de l'ancien militaire. Cependant, vu sa mine et son expression mitigée, elle craint le pire. « Soit on s’sépare là. T’pars de ton côté, j’pars du mien. Et on garde ça pour nous. Soit t’viens avec moi, et tu n’reviens pas dans ton groupe. Tu n’reprends pas contact avec l’un des membres. Tu fais une croix sur ces gens. » Elle hausse un sourcil et reste silencieuse un moment. Ses doigts glissés sur le volant se resserrent autour du plastique.
« - Tu t'rends compte de ce que tu me demandes..? » Elle tapote le revêtement du bout de ses phalanges.
« J'peux pas te laisser seul dans c't'état. » Encore une fois, elle marque une pause, réfléchissant à ses mots.
Il la met au pied du mur. Lui demander de choisir… C'est cruel. C'est lui demander de les trahir, eux. Alors qu'elle a tout fait pour les sortir de la situation catastrophique de la Zone 51, qu'elle les a protégés et menés en lieu sûr. Ce serait aussi abandonner d'autres personnes qu'elle porte plus encore dans son cœur. Des gens dont elle a croisé la route et qu'elle ne rechigne pas à voir apparaître dans son champ de vision. Ceux qui sont entrés dans son cœur, soit en y forçant leur chemin, soit en y pénétrant de son plein gré, à elle. Elle ne peut pas, non. Elle ne peut pas les laisser derrière. Pas eux. Ils sont même sans doute la raison pour laquelle elle n'a pas repris la route pour Sacramento, pour chercher Eduardo et le reste de sa famille. Parce qu'ils ne peuvent abandonner ceux qu'ils protègent, mais qu'elle ne peut pas prendre la route seule. Pas en sachant qu'il lui faudrait quasiment un mois pour y arriver. Et seule, c'est impossible.

Il lui demande de choisir. Entre eux. Et lui. Lui. Elle le regarde et elle revoit le soleil brûlant de Phoenix. Elle revoit ses bouquins de comptabilité et ses fiches de révision. La route pour l'université, puis celle qui menait au bar où ils se voyaient. Elle revoit Eduardo qui émergeait chaque matin à ses côtés. Elle ferme les yeux et secoue lentement la tête. Le goût du passé et ses douces promesses d'une parenthèse pour une époque depuis longtemps révolue.
« - Je sais. Je sais que les humains sont un danger plus pressant que les rôdeurs. Mais. » Elle grimace encore. « - Je ne peux pas abandonner les miens. Tout comme je ne peux pas te laisser seul ici. » Elle pose son front sur le volant, coincée. « S’tu pars, j’te chercherais pas. J’chercherais pas ton groupe. »
Elle se redresse légèrement, prenant finalement une décision. Elle ne veut pas le voir partir. Pas maintenant qu'elle l'a retrouvé. « - J'suis avec toi. Ici. Et maintenant. Tu es blessé et je suis loin de mon groupe. Très loin. Avec tout le bruit qu'on a fait, si je m'en vais, je vais me retrouver submergée par les rôdeurs et toi avec ta jambe, tu ne risques pas d'aller très loin. » Elle tourne la clé dans le contact, faisant ronfler le moteur puissant du véhicule. « - Je te fais confiance. Mais je te préviens. Si tu en abuses, je n'aurais -presque- aucun scrupule à te faire sauter la cervelle comme j'ai pu le faire à ces deux rôdeurs. »
Faux. Du bluff. Non, non. Elle ne pourrait pas, elle ne pourrait pas lui défoncer le crâne à coups de piolets ou de cartouches de fusil. Elle ne pourrait pas. Pas lui. Mais elle garde cette pseudo-assurance, s'exprime sur un ton ferme. Elle n'est plus la discrète et timide jeune fille au sourire hésitant. Elle est ce bout de jeune femme, fusil à pompe à portée de main et armée jusqu'aux dents – ou presque – bien loin de ce que sa petite carrure et son passé pourraient laisser penser.
« - Tu me guides ? » Elle esquisse un bref sourire.

Dans quoi est-ce qu'elle s'embarque ? Elle fait n'importe quoi. En fait. Même s'il s'agit de Pierce, elle aurait dû le laisser se démerder. Elle n'aurait pas dû s'aventurer si loin hors de la zone sécurisée de Yosemite. Elle est seule et face au doute, avec ce sentiment de ne pas faire ce qu'il faut. Mais les deux options n'étaient et ne sont pas envisageables. Il y a peut-être encore moyen de trouver une pirouette, quelque chose, pour faire ce qu'il faut : à savoir faire en sorte de soigner Pierce et rentrer.
Mais. Il ne lui a toujours pas dit s'il a un groupe. Et s'il était seul ? Un bref regard dans la voiture suffit à dire qu'il ne s'en sert pas pour dormir, de plus, un tel bolide ne peut pas servir à arpenter la région en long, en large, en travers. Le réservoir aurait tôt fait d'être complètement asséché. « - T'as un groupe, au moins ? J'veux dire. Tu m'emmènes pas dans un endroit super glauque, envahi par les rôdeurs ou j'sais pas quoi, histoire de me dépouiller ? »
Cette histoire sent la merde. Elle a conscience qu'elle n'est absolument pas prudente. Que ce qu'elle fait pourrait lui coûter la vie. Ou pire. Celle de son groupe. Cette carte de la région, soigneusement pliée dans son sac, il ne faut pas qu'elle tombe dans les mains de n'importe qui. Quelle merveilleuse idée qu'avait eu un de ses compagnons de route que de marquer tous les endroits où ils s'étaient installés. Certes, elle la conserve pour pouvoir parvenir jusqu'à Sacramento, mais cet objet est bien trop dangereux pour un simple bout de papier. Ça sent la merde.

Oui, ça sent la merde.
Vraiment. Et ce n'est pas une figure de style. Ça sent littéralement la merde, ça pue la mort. Alyssa se met à renifler. Elle ne l'a pas remarqué jusqu'à présent, mais des effluves âcres remontent dans la voiture. Elle fronce le nez et secoue la tête. L'odeur des rôdeurs s'était-elle à ce point imprégnée ? « Tu sens ça ?… C'est à vomir cette odeur… »











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MessageSujet: Re: Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Icon_minitimeMar 26 Avr - 16:12

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Pierce Higgins, Alyssa Wood & Luke Harrison

« Tu t'rends compte de ce que tu me demandes..? » Bien sûr qu’il savait. Et elle aussi devait le savoir. Le tissu social n’était plus le même, les relations sociales n’étaient plus les mêmes, et il n’imaginait pas une seconde imposer un rapport de domination à Alyssa. Comme si c’était la chose la plus précieuse au monde, il ne fallait pas la toucher, pas l’abîmer. Seul fragment qu’il avait de sa vie passée. Et un fragment qui venait de surgir, de nul part, alors qu’il n’en avait jamais eu. Non pas qu’il avait oublié, mais tout ça était flou et distant. D’une autre vie, encore et toujours cette sensation de n’avoir jamais été cet homme et de n’avoir jamais vécu ces choses. Avait-elle au moins été réelle ? Il savait que oui, et lorsqu’il se posait la question, il connaissait pertinemment la réponse. Mais le simple fait de douter donnait l’état des lieux : tout avait tellement changé qu’on ne savait plus vraiment ce qui avait été, ce qui avait pu être. Pierce lui expliqua, persuadé qu’elle n’avait pourtant pas besoin qu’on lui dise ces choses-là. Le besoin de se justifier, de justifier le fait qu’il pouvait la laisser s’échapper. Finalement, c’était à lui-même qu’il justifiait sa proposition. Laisser partir quelqu’un, juste comme ça ? Ce n’était pas dans ses habitudes. La jeune femme persista, comme si elle était incapable de choisir. Pourtant, cela ne faisait que quelques minutes qu’ils s’étaient retrouvés que tous les deux, ça ne pouvait pas avoir d’importance. Et pourtant, se pourrait-il qu’elle ait cette même sensation que lui ? Qu’elle soit incapable de juste laisser passer cette rencontre qui faisait remonter tout un flot de choses à la surface ? « Je sais. Je sais que les humains sont un danger plus pressant que les rôdeurs. Mais... Je ne peux pas abandonner les miens. Tout comme je ne peux pas te laisser seul ici. » déclara-t-elle, refusant ostensiblement de trancher. Il allait falloir pourtant. Pierce resta silencieux, décidant que c’était pour l’instant la meilleure arme. La laisser réfléchir, la laisser cogiter sur leur situation précaire. Elle allait elle-même se rendre compte qu’ils étaient dans une impasse, il fallait juste qu’elle l’accepte. L’ancien militaire était persuadé que son refus de choisir était du déni par rapport aux risques encourus, et qu’elle avait juste à se faire violence. Sa patience paya. «  J'suis avec toi. Ici. Et maintenant. Tu es blessé et je suis loin de mon groupe. Très loin. Avec tout le bruit qu'on a fait, si je m'en vais, je vais me retrouver submergée par les rôdeurs et toi avec ta jambe, tu ne risques pas d'aller très loin. » s’exprima-t-elle au bout d’un moment, tournant la clé pour démarrer la voiture et donner du contenu à ses paroles. Il ne pouvait pas la contredire, mais si elle s’engageait, il fallait qu’elle comprenne qu’il n’y avait pas de retour en arrière. « Je te fais confiance. Mais je te préviens. Si tu en abuses, je n'aurais -presque- aucun scrupule à te faire sauter la cervelle comme j'ai pu le faire à ces deux rôdeurs. »  ajouta-t-elle, revenant brutalement dans la réalité. Et oui, c’était plutôt ça le problème quand on rencontrait des gens, et c’était plutôt cette réaction là qui était traditionnellement attendue. Alyssa faisait là une exception, une entorse à ses principes, en le suivant de cette façon. Et comme tout le monde, elle le tuerait, si il lui mentait. « J’pas l’intention d’abuser d’toi. » grogna-t-il, ne prenant pas la peine d’articuler à cause de la douleur qui continuait de le lancer. Le double-sens de la phrase était involontaire, et il n’y prêta pas attention. « Et si c’tait l’cas, j’rais pas pris la peine de t’laisser ta chance d’filer comme ça. » ajouta-t-il, essayant de lui faire comprendre qu’embarquer des gens pour en faire des alliés, ce n’était pas sa démarche classique.

Le choix étant fait, c’était l’heure de filer. « Tu me guides ? » demanda-t-elle, tendit qu’elle passait la première et commençait à rouler. Il hocha légèrement la tête tout en demeurant affaissé sur son siège. Putain qu’il avait mal, et que le temps allait être long avant que cette foutue plaie de guérisse. « T’suis la route sur trois kilomètres. Ensuite j’te dirais. » répondit-il, n’en disant pas plus. Pas question de révéler l’emplacement de Bodie. Elle n’en saurait rien avant d’y être. Encore fallait-il qu’il tienne jusque-là. Et si il tombait dans les pommes ? Il aurait l’air malin avec sa technique de ne rien dire et de donner ses instructions que le moment venu. Alyssa restait méfiante de toute façon. Comment aurait-il pu lui en vouloir ? Elle ne savait plus qui il était, ne savait pas où il vivait, avec qui il vivait et quelles étaient ses méthodes de survie. « T'as un groupe, au moins ? J'veux dire. Tu m'emmènes pas dans un endroit super glauque, envahi par les rôdeurs ou j'sais pas quoi, histoire de me dépouiller ? »  qu’elle l’interrogea, comme si elle voulait lui faire cracher le morceau. Pierce s’appuya le coude contre la portière pour essayer de rester un peu droit, alors que l’envie lui prenait de glisser sur le côté et d’essayer de dormir. « J’dirais rien. Juste qu’c’est un endroit assez tranquille, pas trop d’rôdeurs. C’pas l’grand luxe mais j’ai d’quoi vivre, et j’me fais pas emmerder. » rétorqua-t-il, peu avare sur les informations. Inutile de préciser qu’il avait un groupe, et que son expédition consistait à rechercher de la nourriture car les provisions faiblissaient à vue d’œil. « Prends à droite. » indiqua-t-il lorsqu’ils arrivèrent à une intersection, au bout des trois kilomètres. Il luttait pour pas partir, tandis que ses muscles se relâchaient. Epuisé, c’était comme si son corps lui hurlait de le laisser se reposer, de lui donner une pause. Alyssa le sortit de sa semi léthargie. « Tu sens ça ?… C'est à vomir cette odeur… »  dit-elle, alors que lui-même ne prêtait pas du tout attention à ça. Ah ouais, maintenant qu’elle en parlait, c’était infecte. « Y a un gamin dans l’coffre. » lâcha-t-il sans faire gaffe à ce qu’il disait. A peine était-ce dit qu’il regretta, s’empressant d’ajouter un « C’rien. » que se voulait tranquille et paisible. Mais c’était mort, maintenant que l’information était lâchée, ça l’étonnerait bien qu’elle laisse passer.
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MessageSujet: Re: Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Icon_minitimeDim 1 Mai - 23:28

       
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like the 4th of July.

       Pierce & Alyssa & Luke. So much blood.


Musique Maestro ♫  

Le moteur ronflait, près à rugir sur la route qui s'étale vers l'horizon, mais les deux jeunes gens étaient toujours à l'arrêt. Alyssa ne partira pas tant qu'elle n'aura pas certaines réponses, ou du moins, tant qu'elle n'aura pas entendu certaines choses. Elle a besoin d'être rassurée. Besoin que Pierce lui dise quelques mots pour l'encourager dans sa décision. Oh, elle ne s'attendait pas à de grands discours, parce que même avant dans un contexte moins chaotique, il n'était pas très loquace, alors blessé comme il l'est en ce jour… Faut pas rêver. « J’pas l’intention d’abuser d’toi. »  N'était pas franchement le genre de phrase qu'elle s'attendait à entendre. C'est même le genre de phrase qui, en général, donne pas trop trop envie de se trouver dans la même pièce que l'homme qui a pu la prononcer. Surtout quand on est une femme. Seule. Surtout en ces jours funestes. Outre le fait que cela puisse être dangereux pour elle, physiquement autant que psychiquement, ça pouvait mal finir pour lui, aussi. N'était-il pas blessé ? Et complètement amorphe ? Aly saurait se débarrasser de mains velues trop entreprenantes, mais elle n'osait même pas imaginer Pierce capable de telles horreurs. Bien qu'au jour d'aujourd'hui, ce genre de choses arrivent moins rarement qu'auparavant. « Et si c’tait l’cas, j’rais pas pris la peine de t’laisser ta chance d’filer comme ça. »  Soupir de soulagement intérieur. Lyssa le regarde, restant silencieuse, mais lui sourit. Avec ses mots, il l'avait rassurée. Un peu. Il n'y avait pas de quoi placer sa vie entre les mains de cet homme, mais elle se sentait moins… vulnérable. Moins en danger.

Elle avait fini par passer la vitesse et propulser le véhicule vers l'avant. Ça faisait une éternité qu'elle n'avait pas mis le cul dans une voiture et elle n'avait jamais conduit ce genre de véhicule auparavant. Ça allait prendre un peu de temps pour savoir prendre la bête en main, en parlant de la voiture, bien entendu. Pendant qu'elle tâtonne et découvre peu à peu comment appréhender le véhicule au moteur puissant, Pierce la guide. C'est tout de même bien plus pratique de dévaler les routes au volant d'un tel engin, plutôt qu'à pieds. Un bref coup d’œil dans le rétroviseur et elle observe le paysage qui disparaît derrière l'horizon. Yosemite est loin. Elle reconnaît quelques montagnes derrière elle. Instinctivement, elle se mord l'intérieur de la joue, elle n'aime pas du tout cette idée de se retrouver loin des siens. Elle sait que certains s’inquiéteront et partiront peut-être à sa recherche, mais constatant que leur route part vers le Nord, elle sait qu'ils sont de plus en plus loin et donc moins à même de pouvoir intervenir. Méfiante, encore, toujours, elle le questionne. Mais il reste mystérieux, il a beau lui répondre, son « J’dirais rien. » n'est pas vraiment pour la rassurer. Elle n'aime pas les zones d'ombre, tout ce qui n'est pas clair a vraiment fortement tendance à titiller sa nervosité et sa méfiance. Elle sait qu'elle n'est pas en sûreté. Le danger pourrait jaillir de partout. La petite cage de métal à moteur constitue une simple fine bulle qui les protège des dangers extérieurs.
Mais qu'en est-il de ceux à l'intérieur de l'habitacle ?
Ceux à l'origine de cette odeur immonde qui envahit toujours plus l'air chaud du véhicule. Air si chaud, qu'elle en profite pour enlever sa veste, restant bras nus, en t-shirt, pour moins souffrir de l'atmosphère pesante. Mais l'odeur… L'odeur…  Un truc est mort là-dedans, c'est pas possible autrement. Un frisson remonte le long de ses bras pour terminer sur sa nuque, elle secoue la tête. Quand elle lui fait part de son interrogation, elle ne s'attendait VRAIMENT PAS à cette réponse. Vraiment pas. Si bien, qu'elle écrase la pédale de frein avec son pied. La voiture subitement interrompue dans sa course glisse sur la terre sèche de la route et dévie légèrement. La brune s'est arrêtée net, bras tendus pour ne pas souffrir de ce freinage express. Elle tourne alors la tête vers Pierce, rouge. « QUOI ?! » Elle tape l'arrière de son crâne sur l'appuie-tête et passe sa main dans ses cheveux. « T'es un malade. T'es un malade, Pierce. »
Elle sort son Beretta du holster dans lequel il trônait, puis elle le pointe vaguement vers lui, paraissant plus que menaçante. « Je te préviens. Si ce truc est mort et qu'il me saute à la gueule. J'te bute. » Elle s'extirpe de la voiture, non sans prendre les clés avec elle, au cas où. Elle s'éloigne un peu et revient, fixant Pierce. « Tu RESTES là. Que je ne te vois pas bouger. »

Puis, elle repart à l'arrière du véhicule. Elle braque son arme en direction de la portière. Un gamin quoi. Un gamin. Dans un coffre. Vu l'odeur, il est forcément mort. Pire que les rôdeurs taille adulte, les rôdeurs modèle chiards. Plus petits, plus vifs. Et plus enfants. Des enfants, merde, quoi. Des enfants. Alyssa se mord l'intérieur de la joue quand sa main actionne la poignée du coffre. Lentement, elle l'ouvre. Puis, elle se décide à l'ouvrir en grand, braquant son arme vers…
Impossible.
Une masse sombre, qui porte cette odeur forte et affreuse qui avait envahie l'habitacle, avait bondi sur la jeune femme. Elle n'eut le temps que de presser la détente avant que le poids de cette chose ne l'entraîne dans sa chute. La balle, lancée dans sa course sans avoir vraiment pu être guidée vint traverser l'épaule de ce qui semble être un rôdeur. Ça ne l'arrête donc pas. La tête Alyssa, la tête.
Quand elle sent ses dents entamer sa chair, elle le frappe avec la crosse de son revolver, pour le dégager, le décrocher, mais pour elle…
Il est déjà trop tard. Leurs corps heurtent le sol. La violence du choc coupe le souffle de la jeune femme, son cri meurt alors dans le fond de sa gorge. Mourir. Maintenant… ? Non, non, c'est pas possible…











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MessageSujet: Re: Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Icon_minitimeDim 1 Mai - 23:58




Sparks in the air like the fourth of JulyTout était arrivé si vite et de façon si inattendue que Luke n'arrivait toujours pas à réaliser ce qui était en train de se passer. Ni même, ce que cela pourrait engendrer pour lui comme pour les autres. Qu'est-ce que les survivants allaient penser à Angels Camp en voyant Nikolaï et Lori revenir de l'expédition sans lui ? Comment Lori allait-elle réussir à gérer Nikolaï toute seule dans la rue... ? Allait-elle au moins essayer de le calmer, allait-elle tout faire pour l'empêcher de faire une connerie qui risquerait de lui coûter la vie, par sa faute ? Comment Bonnie allait-elle réagir en l'apprenant ? Et Abbygail et Maebh... A mesure où ces visages défilaient à une vitesse affolante dans son esprit, réalisant alors qu'il s'agissait peut-être de la dernière fois qu'il les avait vu, Luke sentit son souffle s’accélérer. Paniqué, accablé et bien vite les larmes finirent par lui monter à l’œil. Il ne savait pas, il ne savait plus rien putin... Pas même où ce foutu Bob Dylan était en train de le conduire, ou encore dans quel but sordide il agissait de la sorte. Luke avait peur. Terriblement peur. Le bâillonner ainsi au fond d'un coffre n'était pas anodin et ne présageait rien de bon sur ce qui allait suivre. Le garçon n'avait rien à lui offrir, rien à lui apporter... Alors une question persistait encore et toujours dans son esprit torturé : pourquoi lui...? Où avait-il merdé pour, qu'une fois de plus, il s'embourbe dans des emmerdes qui le dépassaient de loin ? Cela devenait vraiment une sale habitude ces derniers temps, il fallait bien l'admettre.

Le ronronnement de la voiture berçait funèbrement ce qui restait du corps brun, toujours recroquevillé sur lui-même et qui semblait être sujet à de nombreuses nausées. Si Luke avait tenté dans un premier temps de retenir les virages empruntés par le véhicule, il avait très vite abandonné l'idée de se repérer au bout du quinzième virage, peinant déjà à garder l’œil ouvert et l'esprit clair. Son corps tout entier lui brûlait, sa tête le lançait et ses doigts ne semblaient plus vouloir répondre à ses ordres les plus primaires, sans doute complètement engourdis par les liens bien trop serrés de ses poignets... La mort, il pouvait très clairement la sentir l'englober, se resserrer un peu plus autour de lui à chaque nouvelle inspiration douloureuse. Ces foutues respirations entrecoupées de gémissements qui se faisaient de plus en plus suppliantes. Luke étouffait, à l'étroit dans ce coffre sombre. Il voulait en sortir au plus vite. Il voulait partir loin d'ici et ne plus jamais recroiser un seul survivant de sa vie. Le temps passé à Angels Camp l'avait rendu bien trop tendre, la preuve étant qu'il n'avait rien tenté contre ce type avant qu'il ne soit trop tard. Il aurait dû le tuer quand il en avait eu l'occasion. Ou du moins essayer de le faire. Le tuer, le crever... « L'buter... » lâcha-t-il dans un soupire semi-inconscient. Et il le ferait bien assez tôt. Luke avait raté sa chance la première fois. La seconde serait la bonne. Quoi qu'il arrive, il descendrait ce type avant même qu'il ne comprenne ce qui lui arrive. Pour cela, il lui suffisait juste de ne pas se transformer en rôdeur dans ce coffre. Plus facile à dire qu'à faire, surtout au vu de son état des plus chaotiques.

***

Avec brutalité, sa tête venue cogner une fois de plus dans le fond du coffre, le sortant immédiatement de ce qui semblait être une sieste imprévue. A peine eut-il reprit connaissance qu'une odeur terrible venu lui brûler les sinus, sa propre odeur... Combien de temps était-il resté dans le noir ? Étaient-ils finalement arrivés à destination ? Luke n'en savait rien et s'en foutait royalement. La chose dont il était sûr était que le coffre n'allait pas tarder à s'ouvrir. Il permit alors à son corps rouler sur le ventre, lâchant un profond gémissement de douleur avant de tenter de se mettre à genoux. Échouant à plusieurs reprises avant de s'aider de son front pour se redresser du mieux possible, Luke se tenait prêt à sortir de là au moment même où Bob Dylan ouvrirait le coffre. Le bruit du verrou retentit, laissant une seconde de silence inonder le coffre dans lequel Luke était retenu prisonnier. Cette seconde lui avait semblé interminable. Son œil plus exorbité que jamais, cherchait en vain de quoi se repérer dans ce noir complet. Rien, toujours rien. Luke attendait, immobile. Sentant son corps trembler nerveusement sous la peur, ou peut-être était-il question d'excitation. Finalement, un filet de lumière décapant se faufila à l'ouverture du coffre et sans lui laisser le temps de réagir, Luke bondit hors du coffre, se jetant toutes dents sorties vers le poignet droit de la personne qui venait d'ouvrir le coffre. Un coup de feu retentit tout aussi rapidement, mais Luke n'en démordait pas. La douleur avait disparu. Seule l’adrénaline faisait marcher son corps et sa rage lui donnait la force de continuer malgré l'impact brûlant de la balle contre son épaule. Ses dents pénétrèrent avec une facilité déconcertante dans sa chair, serrant aussi fort que ses maigres forces le lui permettaient. Luke voulait le voir souffrir, l'empêcher à nouveau d'utiliser son fusil contre lui. Alors il laissait ses dents perforer avec force et hargne ce poignet tremblant de douleur, laissant le sang de sa victime s'écouler le long de son poignet, perlant jusque dans sa bouche et imbibant ses lèvres de cette texture pâteuse et répugnante. Ce goût de fer qu'il n'avait que trop dû savourer durant ces dernières années. Pourtant cette fois-ci, il ne pouvait que l'apprécier à sa juste valeur car c'était ce qu'il souhaitait le plus au monde, crever Bob Dylan. Et si possible se casser avec sa caisse. Leurs deux corps basculèrent en arrière, s'écrasant lourdement sur le sol dans un choc bien plus violent que Luke ne l'aurait pensé. Le coup de crosse qu'il dû encaisser par la suite ne le poussa que davantage à se débattre, malgré sa vision plus troublée que jamais. Il ne pouvait pas s'arrêter maintenant, pas aussi proche du but. Son agresseur se débattait également, bien trop pour que Luke ne puisse l'achever comme il le souhaitait. Donnant alors un ultime coup de crâne à la personne présente sous lui, Luke tenta de plonger à nouveau ses dents sur son cou, bien décidé à lui arracher la trachée d'un dernier mouvement de mâchoire.

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MessageSujet: Re: Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Icon_minitimeMar 3 Mai - 16:56

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Pierce Higgins, Alyssa Wood & Luke Harrison

Le plus simple aurait été de se la fermer, de pas ouvrir sa gueule et de la laisser se demander ce qui pouvait bien causer cette odeur qui la prenait à la gorge. Un millier de raisons s’offraient à lui, puisqu’ils vivaient dans un monde où les morts marchaient, laissant sur leur passage l’odeur des entrailles en décomposition. Sauf que son corps était concentré sur cette douleur qu’il se devait de supporter, et que son esprit d’habitude malin se refusait à coopérer. A l’instant même où il avait parlé, il avait su qu’il avait merdé. La réaction de la jeune femme ne se fit pas attendre et il ne put que deviner qu’elle avait enfoncé avec force son pied sur la pédale de frein puisqu’il fut projeté en avant, le haut de son corps se pliant et sa tête venant heurter le tableau de bord. « Bordel ! » hurla-t-il, tandis qu’une douleur nouvelle lui parvenait depuis son front, alors qu’il devinait une nouvelle brèche dans sa peau. « T'es un malade. T'es un malade, Pierce. »  qu’elle gueula alors que l’ancien militaire, subissant le contrecoup, revint brutalement cogner son dos contre le siège. Un grognement s’échappa de ses lèvres et il plaqua sa main sur son front humide puisque le sang y coulait désormais. Il était pas suffisamment entamé comme ça ? Fallait vraiment qu’elle rajoute sa couche ? Serrant les dents, il ferma tandis qu’une sensation de tournis l’envahissait. Allait-il un jour rentrer à Bodie ? Revoir Phoenix ? Lana ? Ou allait-il vraiment laisser sa peau dans cette foutue expédition qui n’en finissait plus de révéler ses surprises. Ce qu’il voulait plus que tout, c’était se laisser tomber sur un matelas, aussi sommaire soit-il, et s’endormir. Oui, profiter d’un sommeil sans crainte, et sans cauchemars. Le repos, voilà qui le faisait saliver tandis qu’il rouvrait les yeux, tournant légèrement la tête pour voir pendant une fraction de seconde l’arme d’Alyssa tournée vers lui. « Je te préviens. Si ce truc est mort et qu'il me saute à la gueule. J'te bute. » ordonna-t-elle, menaçante, d’où l’arme. Mais ce n’était pas lui qui en ferait les frais. Evidemment, il fallait qu’elle aille voir, qu’elle aille fouiner. Comme s’il avait vraiment besoin de ça. Pierce ne trouva pas les mots, encore sonné, et n’eut pas de réaction particulière si ce n’était qu’il serrait les dents. Un filet de sang coulait le long de son visage, il le sentait descendre lentement. « Tu RESTES là. Que je ne te vois pas bouger.» commanda Alyssa avec force, tandis qu’elle sortait de la voiture, bien décidée à en découdre. Pierce l’observa sortir, essayant de remettre les choses en place dans son esprit et d’analyser un tant soit peu cette foutue situation.

Quelques secondes lui suffirent : fallait qu’il sorte d’ici pour maîtriser ce qui allait se passer, quoiqu’il allait se passer. Reprenant son arme, il la sortit de sa ceinture et ouvrit la porte. Il lui fallut prendre une sacrée inspiration pour trouver le courage de se hisser sur ses deux jambes afin de sortir de là, et plus encore pour ne pas se laisser tomber sur le bitume lorsque sa cuisse le lança, après qu’il eut posé les pieds par terre. Restant appuyé contre la voiture, il posa quelques instants, histoire de trouver un semblant d’équilibre. Sauf qu’il n’avait pas le temps, entendant à l’arrière de la voiture un coup de feu, et les bruits évidents d’un affrontement à mains nues. L’épaule et le haut de son bras droit appuyés contre la carrosserie, il boitait aussi vite qu’il pouvait pour parcourir les quelques mètres à peine qui le séparaient de la scène. Au fur et à mesure qu’il avançait, il commençait à avoir une vue sur ce qu’il se passait et les deux corps au sol, se débattant l’un contre l’autre. Le petit n’était pas mort, car un zombie était incapable de faire preuve qu’une quelconque agilité. Pierce avait le souffle court, mais l’instant et la sensation de danger prirent le dessus sur le reste. Alyssa était contre la route tandis que le gamin avait pris le dessus, s’engageant férocement dans un projet carnivore. L’ancien militaire suivit le contour de la voiture au moment où il terminait de longer son aile pour se glisser le long du coffre ouvert. Prenant appui là où il était, il se pencha tant bien que mal, attrapa violemment la tignasse du petit con pour lui tirer la tête en arrière et lui pointer son arme sur la tempe. « T’veux vraiment crever aujourd’hui, sale p’tit merdeux. » grogna Pierce tandis qu’il observait Alyssa, cherchant à savoir si elle avait été touchée. Il lui offrait au moins l’opportunité de se dégager du gosse et de s’extirper de là. « C’va ? » demanda-t-il en la regardant, son regard plus interrogateur encore que sa question, le visage légèrement angoissé. Si elle aussi était blessée, ils étaient plus que dans la merde. L’inquiétude se mêla à de l’agacement, de l’énervement. Si elle avait pas été voir, ils en seraient pas là. Si elle s’était mêlée de ses affaires, elle aurait pas été attaquée par le gamin. « Fallait vraiment qu’t’ouvres c’putain d’coffre ? » lança-t-il, regard noir à l’appui. « Et toi t’pouvais pas t’tenir tranquille ?! » ragea-t-il de nouveau, cette fois à l’attention du petit qu’il tirait un peu plus en arrière. Fallait toujours que ça parte dans tous les sens. Bouillonnant, Pierce puisa dans ses faibles ressources pour pousser le petit contre le coffre, ayant l’intention de l’y remettre. Et qu’il y reste, qu’il y crève, puisqu’il avait décidé que c’était son jour.
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MessageSujet: Re: Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Icon_minitimeLun 9 Mai - 14:06

       
Sparks in the air
like the 4th of July.

       Pierce & Alyssa & Luke. So much blood.


Musique Maestro ♫  

Son poignet droit. Elle l'avait senti. Elle avait senti ses dents pénétrer sa chair au niveau de son poignet droit. Le rôdeur – ou du moins ce qui semblait en être un – l'avait cependant lâchée lorsqu'ils percutèrent le sol. Violemment. L'air avait quitté les poumons d'Alyssa d'un coup et elle peinait à reprendre son souffle, d'autant plus qu'elle devait se débarrasser de cette chose. Elle ne pouvait pas tirer, décocher une balle était impossible, tout comme viser l'était. Mais elle se débattait, cherchant désespérément à retrouver un peu d'air et à virer cette masse puante d'elle. Sa vision était trouble, troublée par la violence du choc et par la douleur, sans doute aussi par cette terreur qui l'avait percutée sans doute aussi brusquement que la chose dans le coffre. Elle flippe. Elle flippe tellement. Mordue, c'est la fin. C'est l'infection que l'on ne peut freiner, c'est le début d'une lente agonie. Elle en avait vu de nombreuses personnes y succomber. Elle craint, elle est terrorisée à l'idée de passer par cette étape-là avant de rejoindre les rangs de ceux qu'elle exècre. Pierce, s'il te plaît, achève-moi avant que je ne tourne..
Mais son esprit embrumé n'a que trop peu de temps pour tergiverser, car à nouveau, il attaque et son crâne vient percuter le sien à pleine puissance. Elle retombe en arrière, assommée, mais pas complètement inconsciente, suffisamment alerte encore pour le voir plonger vers sa gorge, toutes dents dehors. Elle ferme les yeux. C'est la fin. C'est fini pour elle...

Pierce. Pierce qui s'était bouffé royalement le tableau de bord quand la demoiselle avait freiné d'un coup, qui lui aussi devait être bien sonné quand elle est partie, furieuse en direction du coffre. Qu'elle avait encore plus amoché, son crâne s'accordant alors parfaitement niveau coloris avec sa cuisse. Elle ne l'avait pas vu venir, comment aurait-elle pu ? Mais, heureusement qu'il était là. Heureusement. Il saisit le mini-prédateur et le tire en arrière, dégageant alors Alyssa qui ne fait que bouger légèrement, car complètement sonnée. Quand elle réalise que cette chose ne la presse plus au sol, elle émerge et recule. Une main sur le visage, elle effleure son front d'où perlent quelques gouttes de sang. Elle ramène ses jambes à elle et se masse les yeux en grognant. « C’va ? »  lui demande Pierce. Elle secoue la tête doucement, puis elle regarde son poignet droit où des traces de dents trônent au milieu de sa chair lacérée. Le sang coule et elle lève la tête vers Pierce. On ne parlera même pas de la douleur, lancinante et puissante. Elle serre son bras contre elle, comme si ça allait empêcher le sang de couler. « Fallait vraiment qu’t’ouvres c’putain d’coffre ? »  Elle baisse la tête, comme une enfant que l'on sermonne. Oui, c'est bon !! Elle a merdé. Elle s'est mise en danger et la voilà dans de beaux draps. Encore, elle serre ses genoux contre elle et pose son front dessus, se roulant en boule. Quatre ans. Elle avait réussi à survivre quatre ans. « Et toi t’pouvais pas t’tenir tranquille ?! »  Tilt. Elle relève la tête. Ce truc. Qui sent la mort, le vomi et qui est couvert de sang ? Qui cherchait à la bouffer, c'est … ?
Elle écarquille les yeux et se redresse d'un coup, s'approchant du vorace. Sa tête tourne, mais elle n'en a cure. Elle s'approche du gamin que Pierce a poussé contre la voiture, son bras toujours contre son ventre. Parce que oui, c'est un gamin. Qui, visiblement, est vivant. Elle écarte Pierce un peu brusquement et attrape le visage du garçon dans sa main valide.

« - Putain de merde. »

Luke. C'est Luke. Enfin. Ce qu'il en reste ? C'est quoi cette tête ?! Il ne lui reste qu'un œil. Il a l'air plus mort que vivant. Elle devient blême et sa mâchoire se décroche. Il pue. Il sent le vomi, le sang, l'urine ? Un mélange affreux qui lui agresse les narines. Mais, elle se reprend et son visage se ferme, ses sourcils se froncent et elle le lâche avant de lui décocher une gifle monumentale.

« - Luke. » grogne-t-elle avant de se passer la main sur le visage et de se retourner et de faire face à Pierce cette fois-ci. « T'es un champion, mon gars. Un champion. Enfermer un gosse dans ton coffre, alors qu'il pisse au moins autant le sang que toi. T'aurais fait quoi s'il avait vraiment tourné rôdeur, hein ?! » Elle regarde son poignet et grimace. « Mais c'était peut-être ça ton plan. Le crever dans ton coffre pour aller le balancer dans je ne sais quel campement ? Un genre de bombe à retardement, c'est ça ?! »

Elle fulmine, elle rage. Luke. Pierce. Luke et Pierce. Elle ne se serait jamais imaginée les retrouver dans ces circonstances. JAMAIS. C'était pire que tout. L'horreur. Elle s'éloigne, fulminant toujours, marmonnant des jurons, au passage, elle récupère son Beretta qui avait glissé au sol.
Elle donne un coup de pied dans un caillou et croise les bras, tentant de se calmer loin d'eux. Une clope, elle a besoin d'une clope. Elle se retourne la tête dans tous les sens, c'est quoi ce plan pourri ? C'est quoi cette situation merdique ? Elle s'est vraiment retrouvée embarquée dans un plan catastrophique. Où vont-ils ? Pourquoi sont-ils tous les deux blessés comme ça ? Elle tourne la tête vers eux. Luke… Elle grince des dents. Comment ne pas lui en vouloir ? Mais après tout, comment pouvait-il savoir que ce ne serait pas Pierce qui allait ouvrir le coffre ? Mais il n'y est pas allé de main morte, Luke… Un énième regard vers son poignet. Ça allait être très moche. Les morsures d'humains, ça fait pas devenir rôdeurs, hein ?
Elle souffle et relâche ses épaules pour revenir auprès des deux garçons. Elle fait un doigt d'honneur à Pierce et attrape Luke par les épaules, veillant à ne pas trop insister sur celle sur laquelle elle a tiré pour le pousser doucement vers la portière arrière de la voiture. « Tu t'tiens tranquille, ok ? Je vais m'occuper de toi. »




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MessageSujet: Re: Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Icon_minitimeDim 29 Mai - 22:54




Sparks in the air like the fourth of JulyIl aurait pu l'avoir. Il avait pu sentir ses dents frôler cette chair pour le moins tendre qu'il haïssait du plus profond de son être, prêt à lui porter le coup de grâce, un sourire carnassier sur son visage peinturé de sang. Une morsure bien profonde, pour lui arracher tout ce qui lui aurait permis de pousser un ultime cri de désespoir, car Luke ne tenait même pas à lui donner ce privilège, de pouvoir s'exprimer une dernière fois. Oui... Il aurait enfin réussi, si personne ne l'avait saisit par les cheveux pour le tirer violemment en arrière, le coupant par la même occasion dans son élan cannibale. Son cœur toujours en alerte manqua de céder tant la surprise avait été poignante. Luke ne l'avait tout simplement pas vu arriver, ni même entendu, bien trop aveuglé par ce besoin de tuer. Un gémissement de douleur. Ce fut la seule chose qui réussi à s'échapper de ses lèvres encrassées par le sang de sa victime qui au final, ne s'était pas révélée être le fameux Bob. L’adrénaline quant à elle, qui s'était fait un plaisir d'inonder ses veines, retomba tout aussi rapidement, le laissant comprendre avec horreur que Bob n'était pas tout seul. Qu'il était deux. Deux contre lui. Il n'avait donc aucune chance de se tirer de là vivant. La sensation d'un métal froid ; caractéristique d'un canon de revolver sur sa tempe ; le fit légèrement baisser la tête, espérant alors silencieusement qu'il appuie sur la détente pour abréger ses souffrances qui n'avaient que trop durées à son goût... La douleur était trop vive pour qu'elle ne soit totalement supportable, son corps tout entier tremblait et le tirait de toutes parts. Son épaule ne semblait pu vouloir répondre et sa blessure ouverte à l’œil tentait vainement d'équilibrer toute cette peine qui lui arrachait de nouvelles larmes. Luke n'en pouvait plus, cela devenait trop difficile d'encaisser, d'autant plus que sa tentative de fuite venait d'être un échec cuisant. Tous ses espoirs de liberté furent donc rayés au moment même où Bob haussa à nouveau la voix. Prononçant une phrase que Luke ne parvint même pas à en saisir le sens. C'était hilarant. Cette scène était d'une ironie déconcertante, si bien que Luke ne pu contenir ce rire angoissé et légèrement délirant qui s'extirpa difficilement de ses lèvres grelottantes. Les deux personnes discutaient entre elles, ou peut-être s'adressaient-ont à lui ? Quoi qu'il en soit, Luke ne comprenait pas. Il ne comprenait plus rien, pas même la gifle qu'il reçu de plein fouet quelques secondes plus tard et qui manqua de le faire basculer sur le sol. L'air lui manquait tandis que ses oreilles sifflaient. Il l'avait pourtant bien observé quelques secondes, cette femme qui lui avait attrapé le menton. Son visage lui avait même été familier, tout du moins les traits de son visage qu'il avait réussi de décrypter à travers cette vision flou et embrumée qu'était la sienne. Pourtant elle l'avait frappé, elle ne faisait donc pas partie de ses alliés. Ainsi allait sa conclusion, peut-être trop hâtive.

Luke baissa la tête pour tenter de reprendre son souffle, tombant nez à nez avec le collier que lui avait offert Bonnie. Depuis qu'il était sortit de ce foutu coffre, le garçon n'arrivait plus à savoir pourquoi il se battait encore. Pourtant c'était clair... Il ne pouvait pas mourir ici en abandonnant tous ces gens qui comptaient sur lui et qui seraient sans doute dévastés de le retrouver mort au milieu d'une route. « Compresse... Mes plaies. » s'était-il contenté de murmurer d'une voix légèrement suppliante à l'égard de l'homme qui le menaçait toujours de son fusil. Il ne parvenait pas à comprendre pourquoi ces deux individus ne faisaient rien pour son état des plus déplorables, comme s'il était juste victime d'une petite coupure sans gravité sur la joue. S'ils continuaient d'ignorer ainsi la situation, nul doute que Luke finirait pas passer l'arme à gauche. Une question persistait donc dans son esprit à vif, interrogation qui ne tarda pas à sortir après que Luke ait difficilement relevé la tête en direction de Bob qui tenait toujours fermement ses cheveux. « A quoi... J'te sers.. Crevé... ? » finit-il par lâcher dans un souffle légèrement agressif qui laissait transparaître une partie de sa frustration. Luke était aux portes de la mort et avait perdu bien trop de sang pour s'exprimer très clairement. A vrai dire, il tournait de l’œil au moindre mouvement qu'il entreprenait de faire seul et sans le maintient de sa tête par Bob, aurait-il sans doute déjà fini allongé sur le sol, n'ayant plus la force nécessaire de porter son propre poids.

Rapidement, la brune revenue à leurs côtés, l'air toujours aussi exaspérée. Sans reposer son regard sur elle, Luke se laissa relever pour au final être libéré de l'emprise de Bob. Elle lui parlait mais Luke n'entendait rien, il ne faisait que se laisser déplacer sans savoir où elle comptait l'emmener. Une chose était sûre, elle ne comptait pas l'enfermer à nouveau dans le coffre. Peut-être était-ce pour cette raison qu'il n'opposa aucune résistance malgré sa réticence à être à ses côtés. Après tout, il s'agissait d'une amie à Bob et par conclusion, une ennemie à lui. Rester ici tranquille ? « Non... Laisse...Moi.» se força-t-il d'articuler du mieux possible avant de tenter de se dégager de son emprise pour entreprendre une nouvelle évasion. Bien moins énergique que la précédente cette fois-ci, car Luke se contentait d'essayer de tenir sur ses jambes dont la stabilité laissait à désirer. Il fit un pas, puis un second, tanguant dangereusement avant de s'écrouler lourdement sur le bitume, à quelques mètres à peine de la voiture qu'il tentait désespérément de distancer. A présent totalement inconscient.

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MessageSujet: Re: Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Sparks in the air like the fourth of July - Pierce, Alyssa & Luke Icon_minitimeMar 31 Mai - 15:41

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Pierce Higgins, Alyssa Wood & Luke Harrison

Pierce eut cette vision, une fraction de seconde, du petit venant chiquer sa carotide. Le saigner comme un porc. Quelques frissons lui parcourent l’échine, et ses doigts serrèrent un peu plus son arme pointée sur le gamin. Il avait bien failli le faire à Alyssa, fou de rage. Depuis quand préparait-il son cou ? Avait-il tout imaginé tandis qu’il était enfermé dans ce coffre, à écouter attentivement les bruits et à sentir les mouvements du véhicule ? Il fut extirpé de ses pensées par Alyssa qui prononça un prénom. Pas le sien. Elle dévisageait le gosse, comme si elle voyait un fantôme. Un revenant, mais pas un zombie cette fois. Ces gens qu’on avait croisé, ces gens qu’on avait vu. Avant ? Après ? La différence était colossale. Puis vint son tour, évidemment. Le sermon. « T'es un champion, mon gars. Un champion. Enfermer un gosse dans ton coffre, alors qu'il pisse au moins autant le sang que toi. T'aurais fait quoi s'il avait vraiment tourné rôdeur, hein ?! Mais c'était peut-être ça ton plan. Le crever dans ton coffre pour aller le balancer dans je ne sais quel campement ? Un genre de bombe à retardement, c'est ça ?! » déblatéra-telle, comme si elle ne pouvait plus s’arrêter dans les spéculations hasardeuses. Comment pouvait-elle le sermonner ? Elle était aveugle ? Suffisait de regarder autour de soi, d’ouvrir les yeux sur ce putain de bordel. Cette rage vint envahir ses tripes, le faisant bouiller. Il avait envie de lui balancer qu’il faisait ce qu’il pouvait, qu’il réagissait face à la situation, qu’il essayait juste de sauver sa peau et qu’il prenait franchement aucun plaisir à toutes ces histoires de captivité. C’était pas son premier prisonnier, et ce serait certainement pas son dernier. C’était comme ça maintenant. Comme ça qu’il fallait faire pour s’en tirer. « J’suis pas un timbré. » trouva-t-il finalement la force de grogner en guise de réponse. « M’a attaqué p’tain. Et j’te dois pas d’explications. » continua-t-il, exaspéré d’être accusé. Elle voulait vraiment faire son procès ? Si le petit était dans son coffre, c’était pour une bonne raison, c’était que des choses s’étaient passées. Et ce n’était pas parce qu’elle n’en avait pas été témoin qu’elle pouvait se permettre de lui balancer des conneries pareilles.

Il voulait de toutes ses forces retourner à Bodie et quitter cette interminable route, cette interminable journée. « Compresse... Mes plaies. » entendit-il le gamin supplier. Tournant les yeux vers lui, il constata que ces jérémiades lui étaient adressées. « J’suis pas ton putain d’ange gardien. » cracha-t-il avec haine, tandis qu’il détournait la tête. « A quoi... J'te sers.. Crevé... ? » répliqua alors le petit, suffisamment conscient pour tenir cette semi-conversation. Pierce se gratta la joue avec la crosse de son arme tandis qu’il secouait légèrement la tête. La question était des plus pertinentes, bien que les derniers mots auraient pu être coupés. Pourquoi il l’avait embarqué ? Il lui attirait que des ennuis ! « Qui t’dis qu’en vie tu m’sers à que’qu’chose ? » répondit-il, toujours hargneux, tandis que la jeune femme revenait par là. Et comme si la vision du visage avait tout changé pour elle, Alyssa se saisit du garçon, dans le but vraisemblablement de s’en occuper. « Tu t'tiens tranquille, ok ? Je vais m'occuper de toi. » qu’elle lui dit, le faisant se diriger vers la banquette arrière de la voiture. Pierce serra les dents et fit quelques pas pour s’éloigner de la voiture, réprimant une violente envie de pousser une gueulante. Elle foutait quoi là ? Elle voulait pas non plus lui confier le volant ? La douleur dans sa cuisse le rappela vivement à l’ordre, et il ravala les quelques mètres traversés pour venir se poser de nouveau contre la voiture, son arme toujours en main. Le gamin repoussa Alyssa en maugréant des trucs que Pierce ne comprit pas, et l’instant d’après, il s’étalait au sol, inconscient. L’ancien militaire ne laissa pas passer sa chance. « Pas question d’le foutre dans la bagnole. J’sais pas d’où tu l’connais, mais c’gosse l’est pas d’ton côté. On l’fout dans l’coffre. » ordonna-t-il d’un ton autoritaire. « T’peux faire un truc pour qu’son sang arrête d’pisser, mais y a rien pour l’soigner ici. On rentre, et t’feras ça là-bas. » ajouta-t-il, sans plus de précisions sur leur destination. Il lui laissa quelques minutes pour rafistoler ce qu’elle pouvait, arrêter les saignements, puis ils mirent le petit dans le coffre une nouvelle fois, Pierce ne démordant pas. Enfin, ils revinrent à l’avant et repartirent pour quitter cet endroit de merde.
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