I see trouble on the way #Myra.
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I see trouble on the way #Myra.

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MessageSujet: I see trouble on the way #Myra. I see trouble on the way #Myra. Icon_minitimeMar 25 Aoû - 22:02


Myra & Sara
C’était horrible. J’avais cette sensation ignoble dans mon ventre, comme si quelqu’un jouait avec mes intestins. J’avais cruellement besoin de trouver rapidement quelque chose à me mettre sous la dent. Pourquoi on s’obstinait tous à rester en vie ? À se battre chaque jour pour connaître un lendemain encore plus exécrable que le précédent ? C’était de la pur connerie, et le pire dans tout ça, c’est qu’au lieu de tous s’entraider, on devenait pire que ces choses, on s’entre-tuait et se volait, à croire qu’on était des sauvages animés par l’instinct de survie, réduit à l’état bestiale. On ne pouvait faire confiance à personne, se méfier autant des survivants qu’on pouvait le faire de ceux qui avaient périls, se battre pour manger quelque chose de tant soit peu décent, une fois par semaine si on est chanceux, et sans parler du manque cruel de sommeil. Comment s’endormir paisiblement quand on sait qu’un cannibale peut te tomber dessus en plein milieu de la nuit ? On vivait, la peur constante au ventre, si on pouvait appeler cela une vie, c’était plus de la torture qu’autre chose. Ce monde ne donnait qu’une seule envie ; se tirer une balle dans la tête. Nous possédions tous ou presque une arme, et pourtant personne tirait, personne n’osait, on continuait tous de fuir, d’essayer de survivre, mais à quel prix ? Pourquoi ? Pour voir des innocents mourir chaque jour ? On ne faisait que repousser notre heure qui allait, de toute manière, arriver un jour. Tous, nous allions y passer, sans exception, tel du bétail prisonnier à l’intérieur d’un abattoir, chacun son tour, faites la file et patientez. Personne ne partirais en douceur, on allait connaître une fin horriblement douloureuse, digne d'un bon film d'épouvante père de tes pires cauchemars la nuit, mais même avant, nous étions tous terrifiés à l’idée de la mort, même les plus grands, même les plus forts. Personne ne sait ce qui se passe lorsqu’on part d’ici, où notre âme est emporté.. et si c’était pire que l’apocalypse ?

Marchant doucement le long de cette autoroute déserte, je traîne mes pieds qui voudraient tant que je me pose pour dormir un peu, mais si je dormais je le savais, j’ouvrirais les yeux sur un monde jaunâtre et je grognerais. J’allais peut-être tombée de fatigue à un moment ou à un autre, là, sur l’asphalte, déshydratée et incapable de faire un pas de plus. J’avais couru longtemps, tout le monde l’avait fait, on rêvait tous de sortir de nos cages, d’échapper à ces pourritures qui se prenaient déjà pour des rôdeurs même avant leurs morts. J’avais survécu, comme beaucoup, mais pour faire quoi ? Mourir sur cette route et me transformée ? C’est de la pur connerie. Cette route n’avait-elle aucune fin ? Je rêvais de voir une ville au loin, un village.. une maison, quelque chose bon Dieu de merde ! Alors que même proche de la mort, j’arrivais à m’énervée, un bruit derrière-moi attire mon attention. Je m’arrête, et vu le manque de nourriture, mon cerveau avait du mal à analyser la situation rapidement, comme je l’aurais normalement fait dans une situation différente. Quelques secondes plus tard, je finis par réaliser que cela était bel et bien le bruit d’un moteur de voiture. J’avais donc deux options, sois je me plaçais en plein milieu de la rue et j’agitais les bras en suicidaire, espérant qu’on ne me renverse pas et que ce véhicule est conduit par des gens biens qui m’aideront, sois je ne prends pas de risques et je cours me cacher, même si ces gens sont peut-être ma seule chance de survivre. Bien évidemment, me méfiant beaucoup trop, et ayant toujours les mots de mon père qui raisonnent dans mon crâne, je cours à ma gauche, m’enfonçant dans la forêt, courant entre les arbres, mais je ne fais pas long feu, et peu de temps après, mes jambes se mettent à trembler sous mon poids, faibles, et les conifères dansent devant mes yeux avant que la terre ne semble tournée complètement. Tombant contre les feuilles mortes d’un automne passée, épuisée, affamée, je ferme finalement les yeux, ne me doutant pas du mal qui me guettait.

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MessageSujet: Re: I see trouble on the way #Myra. I see trouble on the way #Myra. Icon_minitimeLun 31 Aoû - 23:21


I see trouble on the way.
Run run run for your life, lock your door and stay inside. Save yourself if you can, 'cause your god has a heavy hand. Blood red sky, overhead my dark side is coming so you better play dead. Deep down we're all enraged, don't wake the beast inside its cage. I know that you've been bad, shame on you for what you did. When will it be enough, shame on us, shame on all of us. ••• Touché. L'écureuil idiot s'est aventuré dans la bouteille piégée, a croqué le morceau de fruit, et la trappe de plastique s'est refermée sur lui. J'ai toujours douté de l'efficacité de cet attrape-vermine artisanal que Carla fabriquait et déposait un peu partout dans le ranch, quand nous étions enfants. Elle jurait attraper une dizaine de rongeurs sauvages par semaine. Des rats, des mulots, des souris. Des écureuils, des opposums, et des lapins. Elle les piégeait en les appâtant grâce à un quartier de pomme, puis les relâchait le plus normalement du monde après les avoir câliné et cajolé aussi longtemps qu'ils le toléraient. Elle les laissait sous les hangars, disait-elle, pour qu'ils puissent se protéger du froid en se lovant dans la paille. Il y avait tellement de bestioles potentiellement vectrices de maladies infectieuses entre ses grosses bottes jaunes, que je me demande encore comment personne n'a réussi à attraper la rage ou la peste bubonique.  Je me demande aussi ce qu'est devenue Carla. Je ne l'ai pas revue depuis nos dix huit ans sûrement, quand elle est partie faire ses études de médecine à Princeton. Qui sait, peut-être que, comme moi, elle est en train de chasser son repas de ce midi à grand coups de bouteille en plastique, d'élastiques, et de fils de laine. Cette idée me fait sourire. La si gentille petite Carla.

Je récupère la bouteille dans laquelle s'asticote l'écureuil. Il a peur, c'est sûr et certain. Ses petits yeux noirs me supplient de le laisser repartir, mais leur prière ne sera pas exaucée. Mon ventre crie famine, je n'ai pas le choix. D'une poigne ferme, je m'empare de la bestiole par le corps, et avant même de lui laisser le temps de se débattre, l'assomme violemment contre le bord de la table. Je tressaille chaque fois que j'ai à faire cette manipulation. Je suis encore une femme, une jeune femme qui plus est, et malgré le merdier dans lequel le destin m'a fichue, j'ai encore la notion d'innocence, et j'arrive encore à employer l'adjectif "mignon". Mais voilà, c'est l'apocalypse, les vivres se font rares, et il faut chasser pour trouver de la viande. Je n'ai pas le choix. Je déglutis donc un bon coup, comme si cela pouvait m'aider à supporter mon geste, dégaine mon couteau en vue d'ôter la peau de l'animal, et l'embroche. Incapable de mettre la main sur un briquet ou une allumette, me voilà contrainte et forcée de déguster mon festin cru. Entre nous, c'est dégueulasse, vraiment, mais cela a l'avantage de me procurer quelques grammes de protéines. C'est donc assise, dans le vieux canapé aux ressorts apparents, dans cette demeure abandonnée, que grimaçante, je prends mon premier repas à Goldfield.

Goldfield. Si c'est pas la plus grosse blague du monde ça. Le panneau à l'entrée de la ville indiquait 278 habitants en 2010. Deux cent soixante dix-huit. Tout porte à croire que cela fait bien longtemps qu'il n'y a plus rien de doré dans ce patelin de bouseux, le coin était désert avant même d'être déserté. Mais bon, je préfère les petites villes fantômes aux mégalopoles détruites. Moins de rôdeurs, moins d'hommes, voilà qui sont de grands avantages quand il s'agit de survie post-apocalyptique. Ce qui est appréciable aussi, c'est que la cité est tellement calme et silencieuse qu'au moindre bruit, je suis alerte et alertée. Et cette nuit, alors que je dors, là, dans un lit sale à l'étage de la maison, couteau à la main et pied de biche sous l’oreiller, j'entends un bruit dehors. C'est un moteur qui gronde plus gravement que celui d'une voiture. Il s'agit sans doute d'un minivan, d'une camionnette ou d'un fourgon. Les phares s'éteignent, le moteur se tait, mais les portières ne s'ouvrent pas. Les passagers dormiront sans doute à l'intérieur pour cette nuit, moi, en revanche, je ne vais fermer qu'un œil, pour les quelques heures qu'il reste encore avant le lever du soleil. S'ils s'arrêtent simplement pour la nuit, et qu'ils repartent au petit matin, le tout sans causer de heurts, j'aime autant ne pas me faire voir. Et s'ils sont des casseurs, des brigands, ou des pillards, je les attends, et ils regretteront de m'être tombés dessus. Ne me faisant ni sang d'encre, ni illusions, c'est le sommeil léger que je me rendors.

Toute la nuit, j'ai été réveillée par des hurlements de femme et grognements d'hommes. Pendant toute la nuit, je me suis demandée si ces échos faisaient partie de mes cauchemars devenus chroniques, ou s'ils étaient bel et bien réels, mais au petit matin, j'ai la réponse. Le ciel prend des teintes roses et orangées, me voilà bien réveillée, et les hurlements persistent. Il se passe quelque chose dans cette fourgonnette, une femme est en danger, je ne peux pas me résoudre à la laisser dans ce merdier. Les mâchoires serrées comme jamais, j'empoigne mon pied de biche, accroche mon couteau de chasse à ma ceinture, et m'aventure dehors. En essayant toujours de me faire la plus discrète possible, je me rapproche au maximum de cette camionnette, et finis par me cacher derrière un buisson, à une demi douzaine de mètres de celle-ci. Il y a un homme, ainsi qu'une jeune femme, dans ce véhicule, ça s'entends à leur voix. Et la fille n'a pas, mais vraiment pas, l'air d'avoir atterri là de son plein gré. Je déglutis nerveusement, ne quittant jamais des yeux les portières de la camionnette. Sors de ta cachette mon gros, et tu comprendras ta douleur.

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MessageSujet: Re: I see trouble on the way #Myra. I see trouble on the way #Myra. Icon_minitimeMar 1 Sep - 6:00


Myra & Sara
J’ouvre doucement les yeux, tous les muscles de mon corps endoloris se réveillent, ce qui me fait joliment grimacer. Cela me prend quelques secondes avant de reprendre totalement conscience, me rappelant alors ma chute de quelques heures plus tôt. Croyant alors me réveiller contre l’herbe fraîche, c’est une bosse sur le chemin du camion qui me ramène à la raison et à la réalité, me faisant rebondir à l’arrière comme si je n’étais qu’une poupée de chiffon et me réveillant une bonne fois pour toute. La première chose que je ressens, après la faim ardente, c’est une panique indescriptible. Mon cœur se met à battre plus vite que jamais, alors que j’observe dans l’obscurité l’intérieur de ma nouvelle cage. Ironique, moi qui venait tout juste d’échapper à des fous cannibales, me voilà entre les mains de je ne sais qui, toujours impuissante face à mon destin. Une chose était sûr, ce n’était surement pas un bon samaritain venu pour me porter secours. Deux grandes portes étaient en face de moi, et inutile de cogner dessus, je ne serais que perdante, lui signalant que je m’étais réveillée. C’était pire que de lui crier viens t’amuser je suis consciente ! Il était en position de force, j’étais faible et je n’avais rien manger depuis un moment, de plus que je n’avais absolument rien pour me défendre… Je pense au pire, posant une main sur ma bouche, j’essaye de retenir un sanglot qui serre mon cœur dans ma poitrine, des larmes chaudes coulent sur mes joues. Respire. Ce n’était pas le temps de pleurer et de m’apitoyer sur mon sort, les minutes étaient comptés, je devais trouver le moyen de me sortir de cette situation et de ces sales pattes. Je me retourne, ainsi je peux apercevoir à travers un petit grillage rectangulaire, sa chevelure d’un brun foncé, pas très propre, n’y très soignée. Si il prenait soins semblablement de sa tignasse que des femmes, je pouvais téléphoner tout de suite au salon mortuaire, bien que aujourd'hui il suffirait seulement de me laisser au bord de la route. Je finirais en repas froid pour les rôdeurs du coin, comme j’aurais dû finir et comme nous finirions tous. Je pouvais me rendre compte également que la nuit était tombée, plusieurs heures s’étaient déjà écoulés, et qui sait ce qu’il avait fait pendant tout ce temps… Je souhaite seulement qu’il ait conduit, juste conduit… Je respire doucement, essaye de ne pas paniquer et de ne pas m’emporter, assise au fond de la camionnette, seule une légère lueur contre le visage, je l’observe un moment alors que la colère bouille en moi. Je regarde ensuite autours, j’essaye de trouver quelque chose qui pourrait m’être utile pour me défendre contre lui, mais bien entendu, il n’y avait que du métal et des vis, une pièce bien scellé, possédant qu’une seule et unique prisonnière : moi. Pense, pense toujours plus fort. Il y a toujours une solution, trouve-là, cherche. Il y avait toujours la voix de mon père qui résonnait dans mon crâne, il ne cesserait jamais de me hanter, vivant comme mort, présent comme absent.. Je m’approche du mur de gauche, je palpe doucement le fourgon de mes petites mains tremblantes, cherchant une vis. Dès que j’en sentis une sous mes doigts, je m’attaque à sa durée de vie. Bien entendu, j’y laisse mes ongles, de la chair et du sang, j’avais envie de crier à gorge déployé tellement j’avais mal, mais je resta silencieuse, comme endormis, comme assoupie, et c’était tout ce qu’il me fallait, son ignorance, une heure ou deux, un plan..

C’est ainsi que je me retrouve projeté au fond du camion alors que l’homme freina sèchement, faisant même crier les pneus. Je panique, incapable de garder mon sang froid comme mon père m’avait toujours enseigné de faire. Je pose de nouveau une main sur ma bouche, camouflant jusqu’à même ma respiration, mais c’était déjà trop tard… « Je t’es vu ma jolie… » Une voix aussi glauque que celle qu’on pouvait entendre dans les films d’horreurs typiques, on aurait presque dit qu’on se retrouvait plongé dans un de mes pires cauchemars. Mon père avait toujours été là pour me protégée, et ma plus grande peur avait toujours été qu’un jour, il ne soit plus là. Bien entendu, je n’étais pas stupide, j’étais consciente que ce jour arriverait à un moment où à un autre, mais je le redoutais cruellement. Voilà que ce jour était arrivé, je m’apprêtais à vivre mon pire cauchemars, à faire face à ce qui me faisait le plus peur… et inutile de crier au secours, d’appeler mon père jusqu’à m’en arracher les cordes vocales ; il ne viendrait pas, personne ne viendrait, c’était la fin pour moi, une fin horrible, mais je ne m’attendais à rien de paisible, même avant tout ça. Une portière se referme, j’entends ses pas sur le gravier à ma gauche. Je me pousse au fond de la camionnette, le plus loin possible du bruit de ses bottes. Un moment interminable s’ensuit alors, je m’étais remise à pleurer, comme une petite fille sans défense, ce que j’avais toujours détestée être, ce dont je m’étais toujours le plus éloignée par tous les moyens possibles. Il ouvre les deux portes, et son visage m’apparaît enfin, un grand sourire dévoilent des dents bien jaunes et sales, il semble apprécier la vue, même que son regard prouve cruellement que je ne suis pas la seule qu’il a mise dans ce camion, et surement pas la dernière. « Ne pleure pas petit cœur, je ne te ferrais aucun mal.. Que du plaisir avec moi, c’est promis. » Voilà, il avait tiré sur la bonne corde, il m’avait énervé, énervé à un point qu’il était impossible de me contenir. Ce serait stupide de le mettre en colère, mais impossible de partir sans m’être battue jusqu'à la dernière minute, toute ma vie je m’étais battue, et je n’allais certainement pas partir en lâche, en faible. « Enfoiré ! » Voilà qu’il était amusé, il sourit d’autant plus, montant dans la camionnette. Je regarde à droite, puis à gauche, et je fonce ! L’air frais contre mon visage m’indique je suis bien sortit du camion, oui, puisque j’avais fermé les yeux, comme les premières fois où j’avais tiré avec une arme. Ne ferme pas les yeux, reste droite, ne faiblit jamais Ana, jamais. Je pars à la course, mais pourtant il ne prend pas de temps avant de me rattraper, tirant contre mes cheveux. Je serre la mâchoire, lui donnant un coup de coude dans l’estomac. Pendant un long moment, on se chamailla ainsi aux alentours de la camionnette, beaucoup trop faible pour lui échapper, mais assez déterminée pour ne pas qu’il est la vie facile. Tout ça ne fit pourtant que m’épuisé d’avantage, et lui aussi, apparemment déterminé, finit par me maîtrisé, et à bout de souffle, étourdit, et au bord de l’évanouissement, j’entends sa voix en échos, son visage en double devant mes yeux. « On va bien rigoler, tu vas voir. » Je lui crache au visage, c’est tout ce que mon corps sous-alimentée et épuisé me permettait de faire. « Enfoiré » répète-je à bout de souffle et morte de fatigue.

La suite est flou, je suis totalement consciente de ce qui c'est produit cette nuit là, et de ce qu'il à fait, mais je ne m’en rappelle que vaguement. Il y avait les larmes sur mes joues, le vent dans les feuilles, ses doigts crasseux sur ma peau de porcelaine que j’avais toujours protégée coûte que coûte d'hommes comme lui, qui n’avait été promise qu’à une seule et unique personne, Dominik. Je me sentais sale, je me sentais faible, je n’avais plus de dignité, je n’avais plus rien, je n’avais plus mon père, je n’avais plus Dominik, je n’avais plus rien pour me défendre, j’étais morte. Pas tout à fait encore, mais je souhaitais l’être, cruellement, je voulais qu’elle m’emporte une bonne fois pour toute, épuisée, et ne souhaitant surtout pas vivre avec ces souvenirs gravé dans ma mémoires et avec ces images flous, encore plus troublantes que si elles avaient été claires. Je perds la notion du temps, du mal, du bien et tout mon corps me semble maintenant froid, j’ai peine à seulement ouvrir les yeux. J’avais mal, et je me rappelais les premiers combats que j’avais disputés. Je peux tout de suite deviner que mon visage est abîmé, mais peu importe, je croyais la fin proche. Je n’ai plus le courage de bouger, de pleurer ou même de respirer. J’ai l’impression que doucement, elle ralentit, elle s’efface. Que mes poumons oublient de se gonfler, d’inspirer, et d’expirer. « Réveille-toi petit cœur. » Sa voix me fait automatiquement tremblée, et les larmes coulent à nouveau, doucement, presque épuisée elles-aussi. Je sors de ma transe, me poussant, me serrant dans un coin de la camionnette. « Tu as faim ? » Encore et toujours ce grand sourire, cet homme était fou, complètement fou. Je dus puiser au plus profond de mon être pour lui crier une dernière fois au visage. « T’es qu'un monstre, brûle en Enfer sale fils de pute ! » Il prend une mine choqué, puis rigole. « De si vilains mots d’une si belle bouche. » Je grimace, et au même moment, je sursaute. Quelque chose avait cogné contre la camionnette. Je cesse de pleurer, et bizarrement naît de nouveau de l’espoir. Il ouvre alors calmement la portière, c’était à son tour de ne pas se douter du mal qui le guettait…

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MessageSujet: Re: I see trouble on the way #Myra. I see trouble on the way #Myra. Icon_minitimeSam 12 Sep - 22:21


I see trouble on the way.
••• Ce sont ces quelques mots qui me décident finalement à passer à l'action. Des mots hurlés, qui ont peiné à sortir de la bouche de cette jeune fille tant les sanglots l'étranglent et la peur l'étouffe. Je bondis de mon buisson, les mâchoires serrées, armée seulement d'un pied de biche et d'un couteau de chasse encore souillé du sang de l'écureuil, que je tiens si fermement entre mes doigts que mes phalanges en palissent. Je me dirige derrière la voiture, et frappe violemment ma longue tige de fer contre la carrosserie du véhicule. Je me dissimule immédiatement sur le côté du camion en brandissant mon arme, alors qu'il ouvre la portière et pose le pied à terre. Il observe autour de lui, et bientôt, mon pied de biche vient s'écraser contre sa tempe avec une violence que n'importe qui n'aurait pas soupçonnée venue de moi. Son crâne cogne brutalement la carrosserie de son véhicule, la maculant des éclats de son sang, avant que son corps ne s'écrase lourdement sur le sol. Quel tocard, il n'a rien vu venir. Du dégoût plein les yeux, et les mâchoires serrées, j'assène un second coup à la tête de ce fils de pute, autant par soucis de sécurité quand à son état végétatif que par envie de vengeance. J'ai encore le désir de faire du mal à ce chien. Je veux lui faire payer ses actes comme s'il était à l'origine de toute la souffrance de la terre. Alors, je dégaine mon couteau de chasse, et entame mon rituel. Je taille dans son front, le symbole de Vénus et de la femme. Un rond, une croix en dessous, gravés à tout jamais sur son visage. Ainsi, s'il vit, toutes les femmes qu'il croisera sauront quel genre d'homme ce crevard est. Et s'il meurt, alors il servira d'exemple aux autres porteurs de queues qui joueraient de leur supériorité physique à des fins ignobles. Le sang coule entre les sillons militants de mon couteau. J'ai fais mon travail. Ou du moins, la partie la plus compliquée.

Sans perdre une seconde de plus, je me précipite vers la portière ouverte du camion, et c'est là que je la découvre. Cette jeune femme qui doit avoir à peine quelques années de plus que moi. Brune aux cheveux longs, et gras, aux multiples blessures et aux innombrables ecchymoses. Elle a l'air épuisée, et incroyablement affaiblie. A grandes enjambées, je me rapproche d'elle et m'accroupit à son niveau. Dégageant une mèche brune de devant ses yeux, je prend son visage dans mes mains et lui prononce d'une voix douce qui se voulait rassurante..

- Hey, hey, c'est fini, tu m'entends ? Ton calvaire est terminé, c'est fini.

Il ne me fallut qu'un seul coup d'oeil dans le camion pour me rendre compte, qu'il n'y a vraiment rien que je puisse récupérer à l'intérieur. Pas un couteau, pas un flingue, encore moins des balles, même pas une barre de métal. Je prends alors la jeune femme par les avant-bras et use de toutes mes forces pour tenter de la mettre debout.

- Aller, on doit se tirer d'ici. Est-ce que tu peux marcher ? Appuie toi sur moi.

Ne sachant pas si l'autre bâtard est mort ou non, je ne peux pas prendre le risque de m'éterniser plus longtemps ici avec elle. Dieu sait ce qu'il pourrait nous faire s'il nous trouvait là, avec nos circonstances aggravantes. Je ne laisse pas vraiment le choix à la fille, et passe son bras par dessus mon épaule pour assumer un peu de son poids. Si elle veut s'en sortir, et si elle est normalement constituée, à mon sens, c'est ce qu'elle veut, il faut qu'elle me fasse confiance. Je ne serais pas là pour l'aider, si moi-même, j'avais refusé l'assistance que l'on m'a offert.


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MessageSujet: Re: I see trouble on the way #Myra. I see trouble on the way #Myra. Icon_minitimeDim 25 Oct - 22:31


Myra & Sara
Doucement et sans méfiance, il ouvre la porte du camion d’un coup sec, plus intriguer qu’inquiet. La lumière pénètre dans l’habitacle ce qui me brûle premièrement les yeux. Je m’en cache à l’aide d’une de mes mains, replié sur moi-même au fond du camion. Je pensais au pire et j’étais loin de m’attendre à un quelconque sauvetage, voilà longtemps que je ne croyais plus à ce genre de personnes bienveillantes, et pourtant c’est ce qui m’attendait à l’extérieur. Mon père m’avait appris à toujours être préparé au pire, à ne jamais me faire des idées et à analyser toutes situations de façon lucide, sans que les sentiments, les espoirs ou les envies n’entre en jeux, mais en ce moment j’étais loin de raisonner objectivement, non, pas après ce que je venais de vivre. J’étais pessimiste au maximum, je croyais en la fin de tout ce qu’on n’avait jamais connu de bon et de beau sur cette Terre. J’étais forte, mais je n’étais pas fait de pierre, je n’étais qu’une simple humaine parmi tant d’autre, et tomber, l’un après l’autre, sur des personnes malintentionné qui m’ont premièrement traité comme du bétail et ensuite comme une poupée gonflable, c’était trop. Je n’avais pas honte de laisser couler sur mes joues mon désarroi et mon malheur, bien au contraire, je me sentais beaucoup trop fatigué pour m’enfuir, j’avais perdu mes armes et la faim tirait mon estomac douloureusement.

C’est à ce moment qu’un nouveau coup me fait sursauter une deuxième fois, me ramenant brutalement à la réalité. Je me force alors à ouvrir les yeux, puis m’approche doucement et à quatre pattes comme le ferrais un chat, prête à bondir au moindre mouvement brusque. C’est alors que j’aperçois au sol et assommé mon agresseur. Je lève les yeux vers la blonde qui tenait un pied de biche bien juteux. Elle semblait en vouloir à cet homme presque autant que je pouvais le faire moi-même, à croire qu’elle aussi avait été victime de ce fou. Cette fois, je n’arrive pas à expliquer ce que je vois, j’étais complètement bouche-bée, et vu que je n’avais rien avalé depuis beaucoup trop longtemps maintenant je ne pouvais penser clairement, bien que je ne n’eus pas le temps de m’y consacrer plus longuement : sortant un couteau de chasse, elle taille quelque chose dans la peau du front de l’homme. Aussitôt, je me recule, paniquée. C’était quoi encore ce bordel ? Toujours plongée dans le négatif, j’analyse rapidement la situation et émis quelques hypothèses plus horribles les unes que les autres, mais rien de bien sensé n’en découlait finalement, je n’arrive qu’à faire implosé un dur mal de crâne dans ma caboche. Voilà qu’elle entre dans la camionnette, portant un regard emplis de pitié sur ma petite personne. J’avais connu de meilleurs jours, ça c’est sûr. Elle pose ces mains contre mes joues, prononçant quelque parole d’une voix douce. « Hey, hey, c'est fini, tu m'entends ? Ton calvaire est terminé, c'est fini. » Je me retrouvais de nouveau à la case de départ, je m’étais attendu à tout sauf à cela et c’est pourquoi je n’arrive à rien ; les circuits s’enrailles et je semble avoir perdu l’usage de la parole. « Aller, on doit se tirer d'ici. Est-ce que tu peux marcher ? Appuie-toi sur moi. » Comme si je n’étais qu’une vulgaire marionnette, elle empoigne mon bras et le met autours de ses épaules, m’aidant à sortir du camion.

Tenant faiblement sur mes pieds, je frisonne face au froid qu’il faisait à l’extérieur ; je n’avais qu’une envie et c’était de m’abandonner au sommeil, ou peut-être même à la mort. Je suivais une fille que je ne connaissais pas et qui venait tout juste de pratiquer un rituel maléfique devant mes yeux, mais je ne crois pas être suffisamment saine d’esprit pour comprendre ce qui se passe réellement, et je ne suis pas non plus au top de ma forme, en fait, je ne me suis jamais senti aussi faible et impuissante. Tous les muscles de mon corps criaient à l’aide et si ce n’en était pas de la blonde, je finirais rapidement au sol. Je tentais de comprendre où j’étais, où elle m’emmenait, mais mes yeux se fermaient aussitôt qu’ils s’ouvraient, je m’endormais carrément dans les bras de cette pauvre fille qui cherchait peut-être à me cuisiner, me mettre en cage ou qui sait... Plus rien ne me surprenais aujourd’hui. Notre petite balade se finit contre un vieux fauteuil poussiéreux, tout autour de moi était devenu sombre. Je frotte mes yeux puis use de mes dernières ressources pour rester éveillé. La chaleur finit m’a m’enrouler et je comprends qu’on était entré quelque part mais je n’entendais pas quand chose. Le bois craquait sous des pas, s’éloignait, s’approchait, s’effaçais et revenait. Les larmes coulaient toujours, faiblement, et je tremblotais contre les cousins du sofa. « S’il te p-plaît... Ne me fais p-pas de mal. » Comme si cela changerait quelque chose, comme si elle déciderait de ne pas m’offrir à son Dieu satanique dans un rituel sortit tout droit d’un film d’horreur glauque uniquement puisque je lui demandais. Elle pouvait tout aussi bien faire de moi une bonne brochette si elle le souhaitait vraiment, je ne ferais pas long feu de toute façon, j’entendais déjà la mort me chuchoter à l’oreille, souhaitant que je la rejoigne dans son royaume aux flammes éternels, alors aussi bien finir dans l’assiette de la sorcière du conte d’Hansel et Gretel, c’était toujours mieux que de devenir une bouffeuse de cervelle après-tout.
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MessageSujet: Re: I see trouble on the way #Myra. I see trouble on the way #Myra. Icon_minitimeMar 27 Oct - 5:15


I see trouble on the way.
••• Les morts pèsent lourd. Les filles squelettiques étourdies aussi. Les quelques instants qu'il me faut pour trainer cette fille dans la maison où j'ai passé la nuit me paraissent durer une éternité, et autant vous dire que passer le seuil de la bicoque de fortune fut pour moi un énorme soulagement. Je pose la brune dans le fauteuil du salon, et m'empresse de regarder entre les pans des rideaux déjà fermés, et vérifier que le crasseux n'a pas bougé. Visiblement, c'est bon. Bien. Son cas est réglé, maintenant, je dois m'occuper de mon invitée. Je ramasse une couverture qui traînait sur le canapé, et me rapproche de la brune. Avant que je n'aie le temps de faire quoi que ce soit, elle lève les yeux vers moi, et d'un air suppliant, quelques mots sortent faiblement d'entre ses lèvres gercées et tailladées..

- S’il te p-plaît... Ne me fais p-pas de mal.

Les larmes coulent sur ses joues. Ses doigts tremblent. Elle est si pâle. De toute ma vie, je crois que je n'ai jamais vu quelqu'un de si affaibli. Comment a-t-elle réussi à se mettre dans un état pareil ? Si c'est ce gars qui l'a épuisée de la sorte, il ne mérite que davantage le sort qui fut le sien. Ses joues sont si creuses. Ses yeux injectés de sang ressemblent à ceux d'un rastafari sous méthamphétamine. Si je suis loin d'avoir un cœur de pierre, je suis à mille lieux d'en avoir un en mousse, pourtant, je ne peux qu'éprouver de la pitié à l'égard de cette jeune femme. Pire que cela. J'ai envie de prendre soin d'elle, et ce, jusqu'à ce qu'elle soit requinquée. Je me rapproche alors d'elle, le plaid à la main, et m’assied près d'elle sur le large accoudoir du fauteuil.

-  Chut.. chuchotais-je doucement avant de passer délicatement la couverture derrière elle et refermer ces ailes de laine contre elle. Ne pleure plus, ça va aller. C'est la fin de ton cauchemar, je te le promets.

De retour dans la cuisine, je découpe deux pommes en quartiers dans un bol, prépare une bouteille d'eau, et apporte son plateau repas à la brune sur le canapé. Ce n'est pas grand chose, mais c'est à peu près le mieux que je puisse faire sans bouger d'ici. Mon piège à viande n'a encore rien capturé, et je ne peux pas m'aventurer dans la maison d'à côté pour vérifier si celui que j'ai posé dans la cave a attrapé quelque chose. J'irais plus tard, quand elle sera en meilleure forme, et qu'elle sera convaincue de mes bonnes intentions. Me penchant vers elle, je lui tends les morceaux de fruit et la bouteille d'eau.  

- Hey, t'endors pas. Tiens, avale ça. Je te laisserai faire la grasse matinée aussi longtemps que tu le voudras, mais tu dois manger d'abord. Tu as encore froid, ou ça va ? Y a surement d'autres couvertures en haut.

Mouais. Je suis pas sûre que son état à peine plus éveillé que le state végétatif ne lui ai permis de comprendre tous les mots que je viens de prononcer. Peu importe. Un dernier coup d’œil derrière les rideaux pour constater que rien n'a changé de place, et me voilà affalée sur le canapé, non loin de mon invitée. Je la surveille, comme si je n'avais pas déjà raté tout ce qui pouvait lui arriver de mauvais.

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MessageSujet: Re: I see trouble on the way #Myra. I see trouble on the way #Myra. Icon_minitimeMar 24 Nov - 23:16


Myra x Sara
I see trouble on the way
Just one more time before I go, I'll let you know that all this time I've been afraid wouldn't let it show. Nobody can save me now, no.. Nobody can save me now. Stars are only visible in the darkness, fear is ever-changing and evolving, and I, I can poison the eyes, and I, I feel so alive. Nobody can save you now. The king is crowned. It's do or die! The only sound is the battle cry.

Je sursaute légèrement lorsque quelque chose de lourd, de doux et de chaud s’abat contre mes épaules frêles, mais cela a pour effet de me détendre. En grimaçant, je relève mes jambes faibles contre le fauteuil, tire contre la couverture de laine et m’y enveloppe comme un fœtus dans le ventre d’une mère. Je retrousse légèrement le nez à cette penser puisque celle qui m’avait mise au monde m’avait toujours inspiré qu’un profond dégoût et une haine énorme. J’entends ensuite des pas s’éloigner et bien que j’aurais voulu comprendre où j’étais, voilà quelques minutes que j’avais abandonné l’idée que ma tête ne m’aide un peu. Apparemment, elle me boudait et n’aidait même plus mes yeux à voir distinctement. Ce n’était plus que des formes floues et des couleurs qui me semblaient lointaines, comme si je portais des grosses lunettes avec une force disproportionnée pour les yeux bien amochés, et mes larmes n’aidaient en rien à la situation, bien que les mots de la blonde m’aient un peu rassuré. J’imaginais que si elle voulait vraiment me bouffer, elle aurait aussi emporté mon agresseur –à moins que ce ne soit dans ses plans. Peut-être le mangera-t-elle avant, vu que sur moi, il n’y avait plus grand-chose à grignoter. Mes os blêmes rendaient ma peau fine pâle tellement ils s’unissaient depuis beaucoup trop de mois maintenant. Je détestais cette position de faiblesse, mais je ne pouvais faire autrement que de baisser les bras, si j’essayais de me lever de ce fauteuil, j’étais presque sûr de me casser le nez contre le bois de cette petite cabane lorsque mes jambes flancheraient. Ça sentait l’humidité et la poussière, ici, mais une tout autre odeur finit par parfumer l’air lorsque celle qui m’a sauvée –ou qui veut faire de moi un pain bien frais- s’approche à nouveau de moi. Comme par réflexe, je serre un peu plus mes jambes contre moi lorsque je la sens trop proche. L’odeur sucrée me chatouille le nez et un récipient froid se pose contre mes doigts par la force de deux autres mains. Je reconnais ce parfum, c’était celui de la pomme. C’est là que je baisse la tête vers le bol que je tiens tant bien que de mal en tremblotant légèrement et que deux quartiers de pomme se forment doucement devant mes yeux. Une expression entre la surprise et la joie intense forme un nouveau masque contre mon visage qui, il y a encore quelque secondes, était plissé sous la douleur et la peur. Je faisais la même tête que ferrais quelqu’un en trouvant de l’or, et j’attrape rapidement un morceau pour le croquer. La chair de la pomme est croquante, sucrée et délicieuse. C’était si bon... Combien de fois avais-je rêvé de croquer dans un fruit, ou un légume, ou peu importe... ces dernières semaines? J’avais perdu le compte.

Soudain, une pensée traverse mon esprit et ma tête se redresse alors que j’éclate de nouveau en sanglot. La dernière chose que j’ai mangé en compagnie de mon père, c’était des pommes... Je me tourne vers la jeune femme qui s’était affalé contre le sofa à un ou deux mètres de moi et m’observait m’attaquer au pauvre fruit comme l’affamée que je suis. « Merci » souffle-je finalement entre mes larmes qui coulaient de nouveau à flot. Elle me prendrait pour une vraie folle, mais pour le moment c’était le moindre de mes soucis. Mon estomac me tire de l’intérieur et me fait m’affaler de nouveau au-dessus de mon bol, avalant en moins de deux son contenu. C’était presque jouissif. Je n’étais pas vraiment gourmande de nature, mais j’avoue avoir toujours eu un penchant plutôt prononcé pour tout ce qui pouvait contenir du sucre, une chance que mon père avait toujours été là pour me surveiller –j’aurais finit par ressembler à un gros hamster aux joues boursouflés. Un nouveau sanglot me frappe de plein fouet et je sers mon bol, maintenant tiède, contre moi, comme si il était une peluche douce et réconfortante. Il me manquait énormément, je ne savais plus comment faire sans lui. Il avait toujours été là pour me dire quoi faire et quoi ne pas faire, pour me protéger... Il était où, maintenant? Voilà un peu plus de deux ans que nous avions été séparé, bien que je ne doutais pas de sa survie, je me demandais où il pouvait bien être, si il me cherchait lui aussi, si on allait se recroiser un jour... Il le fallait, je ne pourrais jamais survivre sans lui pour toujours, je ne passais pas plus de quelques heures sans lui avant, ces deux dernières années me paraissent comme une éternité. J’aimerais être aussi forte que lui, comme il a toujours voulu que je le sois, mais je ne l’étais pas –pas assez. J’avais pourri dans une cage six long mois et risqué de passer sur la planche du boucher d’un petit groupe de cannibale bien vivant tous les jours, après quoi j’avais servie de poupée gonflable à un fou excentrique, et maintenant je chialais comme un bébé devant une inconnue qui me savait vulnérable. Comment tombé plus bas? C’est alors que je me tourne vers elle à nouveau. « Mon père, il me manque » avoue-je à voix haute, ce qui ne fait qu’accentuer mon mal. Je lève de petits yeux vers elle, tremblotant toujours mais dû aux sanglots maintenant, alors que deux larmes s’échappent de mes yeux et dévalent mes joues rouges et humides. J’attendais quoi, ou juste? Je secoue la tête et renifle avant d’essuyer mes joues du revers de ma manche. « Tu as des gens qui te cherchent, toi? Dehors? » demande-je ensuite, sans savoir pourquoi j’avais besoin de partager mon mal avec elle, alors que je ne connaissais toujours pas ces intentions, enfin, tous ces gestes, jusqu’à maintenant, me laissait croire qu’elle voulait m’aider, mais j’avais, il y a très longtemps de cela, appris qu’il y a souvent quelque chose de beaucoup plus sombre derrière des beaux yeux brillants de gentillesse et un grand sourire chaleureux.

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Fredricksen A. Hardwick

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Rp qui n'est plus d'actualité.
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