blood, sex and booze
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blood, sex and booze

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MessageSujet: blood, sex and booze blood, sex and booze Icon_minitimeMar 9 Aoû - 7:36

Throw me to the dogs, Let them eat my flesh down to the wood, It feels so good
Pierce Higgins & Dwayne H. Taggart

C’est très triste. Enfin non… C’est supposé l’être, mais au jour d’aujourd’hui, un mort de plus ou du moins, ça ne fait pas tellement de différence. Le seul souci qui se pose, c’est lorsqu’on n’est pas certain que la personne qui clamse ne va pas se relever et risquer de vous bouffer les miches. Dans le cas de Rami, c’est certain que ça n’arrivera pas puisque ce gros con s’est fait péter avec sa propre grenade… Du coup : pas besoin de trop s’appesantir sur sa mort, d’autant qu’elle est totalement ridicule. Les gars ont tout de même tenu à lui organiser des genres de funérailles. Dwayne a trouvé ça vraiment très bizarre de réunir tous les volontaires autour d’un restant de bras. Il restait d’autres bouts du vieux survivant autrefois prof d’Histoire, mais ils étaient vraiment en trop mauvais état… Bref. Ils se sont réunis, deux ou trois types ont évoqué des souvenirs du défunt, tout le monde s’est bien marré lorsque le témoin de la scène de sa mort l’a racontée et puis les habitants de Bodie se sont séparés pour retourner vaquer à leurs occupations. Personne n’a chialé et c’est cette partie là que Dwayne a trouvé un peu triste. Il a bien essayé de se forcer à verser une petite larmiche, pour al forme, mais ça a pas fonctionné.
Faut dire que Rami était un gros con, doublé d’un psychopathe. D’après ce qu’il racontait, c’était sa fascination pour les armes à feu et les génocides qui l’avaient amené à s’intéresser à l’Histoire. Bien sûr, avant l’Apocalypse, c’était aussi la galère dans le monde, il y a avait des guerres à gauche et à droite, du terrorisme et d’évidentes inégalités, mais l’Histoire était plus sanglante et l’attirait. Quand les morts ont commencés à se relever pour bouffer à tous els râteliers, ce type a pris son pied. Ils sont nombreux à s’être découvert une passion pour le meurtre une fois la société tombée en désuétude. Dwayne se méfie d’ailleurs de ces types là, ceux qui se sont tournés vers le crime sur le tard, parce qu’ils n’ont pas de limites, pas de code d’honneur et qu’on ne peut simplement pas leur faire confiance. Alors que les types comme lui et Neal, qui ont toujours été des connards plein de violence, s’avèrent avoir plus de retenus, plus de classe… Du moins tente-t-il de s’en convaincre.    
Tout ça pour dire que la mort de Rami ne le chagrine pas tellement en soi. Surtout que, quand on est assez con pour se faire péter avec une grenade tout seul, on mérite presque un peu de crever !

Le trentenaire se tourne vers son frère qui a la main dans son caleçon et s’astique un peu le manche. Les enterrements, ça excite son frangin. Avant que le monde parte en couille, chez Angie, ils avaient tous une manière bien spécifique de faire leur deuil. Angela cuisinait pour trente personnes, Link retournait se terrer dans sa propre famille, Neal allait tirer son coup et se faire des lignes et lui, il allait surfer en attendant la tombée du jour pour aller récupérer quelque chose dans la baraque du défunt.
Il sait que dans quelques minutes, son frangin va l’abandonner pour aller se trouver une poule quelconque à tringler. Et lui il sait vers où il va diriger ses pas… Tout ce qu’il espère, c’est qu’il ne va pas tomber sur un connard avec la même idée que lui. Ce ne serait pas étonnant. Quand un gars meurt dans le coin, les vautours ne tardent pas à débarquer. Quand les survivants auront décidés de mettre le nez dedans, il ne restera rien des affaires de ce bon vieux Rami… Mais pour le moment, personne ne s’est encore lancé. Faut dire que ses seuls amis vont se charger de mettre en terre de ce qui reste de sa dépouille et que le reste d’entre eux va se charger de monter la garde. Une détonation comme celle qu’a produit l’explosion stupide de Rami va peut-être attirer du monde… Dwayne et Neal revenant tout juste d’une virée de ravitaillement qui a duré 72h – et comme le risque d’une attaque de rôdeur est tout de même peu élevée dans le coin – on l’a autorisé à récupérer de son escapade.
« J’vais aller faire pleurer Popol par là-bas » lui lance tout à coup Neal, en lui désignant une frange brune à quelques mètres. « T’as raison, elle a l’air d’avoir besoin d’être consolée aussi» approuve distraitement Neal, qui commence à réfléchir à la manière dont il va s’y prendre pour dévaliser la baraque de Rami, sans attirer l’attention. Son frère lui donne une bonne tape dans le dos et puis s’éloigne en roulant des mécaniques pour aborder sa proie. Dwayne lui souhaite mentalement bonne chance, et puis le sort de son esprit pour se concentrer un peu, se faisant la réflexion qu’il aimerait drôlement pouvoir aller surfer…

Alors qu’il se rapproche de l’habitation de Rami, tout à ses pensées, il remarque subitement qu’on lui emboite le pas. Ca commence par un picotement dans sa nuque, et puis il capte des bruits de pas feutrés dans son dos qui le mette en alerte. Mais quand Dwayne fait volteface, il ne voit que Pierce qui vient à sa rencontre. « Hey » le salut-il sobrement « T’étais à la veillée ? J’t’ai pas vu. » Ce qui ne prouve rien puisqu’à vrai dire, Dwayne est loin d’avoir prêté beaucoup d’attention à ce qui se passait autour de lui, trop occupé qu’il était à avoir l’air triste. D’ailleurs, il ajoute : « C’était un peu triste, non ? » Mais il connaît déjà la réponse à cette question.  


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MessageSujet: Re: blood, sex and booze blood, sex and booze Icon_minitimeMar 9 Aoû - 13:59

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Pierce Higgins & Dwayne H. Taggart

Incroyable, y avait pas d’autres mots. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’était pas entouré par des génies. Bordel, se faire exploser la tronche tout seul, comme le dernier des débiles. Bah ouais, ça méritait bien la mort. Et ça faisait surtout enrager Pierce. Non seulement ça leur faisait perdre un gars, certes, pas une flèche, mais un gars quand même, avec sa paire de bras et sa capacité d’actions, mais en plus, la putain de grenade qu’avait sauté avec lui, et ben elle servirait pas à leur sauver les miches plus tard. Hors de lui, il était allé voir le carnage par lui même, et surtout, le bras restant. Un bras d’abruti, et si ça ne tenait qu’à lui, il l’aurait balancer pour attirer les coyotes et les tirer ensuite. Un peu de viande, que ça ferait du bien ! Mais voilà, les quelques gars qui avaient fraternisés avec Rami voulaient organiser un truc, une veillée funèbre. Qu’y pouvait-il ? Dire non ? Ah quoi bon ? C’était pas la peine de les vexer pour si peu, et franchement, si ça leur faisait plaisir. Le plus étrange, c’était qu’il avait fini par trouver un côté positif à cette histoire. Les vivres commençaient plus que sérieusement à manquer, ce qui avait exacerbé les tensions au sein du camp. Or, la mort de Rami venait de provoquer une distraction qui semblait mettre tout le monde d’accord : c’était une mort stupide, une mort de con. Tout le monde en avait sans doute ri, si bien que l’espace d’une journée, il lui avait semblé que ça allait un peu mieux. Et bon dieu, que ça faisait du bien. Fallait dire que plus le temps passait, plus il craignait la mutinerie. Et il n’arrêtait pas d’en part à Phoenix. L’expédition qu’ils étaient en train de mettre sur pied était décisive : soit elle sonnait le glas de Bodie, soit elle renforçait le camp et c’était reparti pour un tour. Quoiqu’il en soit, ils allaient s’en tirer avec des trucs un plus, de quoi souffler, et se remplir davantage l’estomac. Non pas que Pierce ait vraiment faim - cela faisait une éternité qu’il ne la sentait plus cette salope - mais il se disait qu’il pourrait être un peu plus énergique s’il bouffait davantage. Tout ceci restait à voir.

En retrait par rapport au reste des gens venus à la veillée, il écoutait d’une oreille distraite. Franchement, les souvenirs avec Rami, il en avait rien à secouer. Mais bon, il se disait que se montrer ce serait pas mal, alors il était là. Heureusement pour lui, ça ne dura pas trop longtemps. De toute façon, y avait pas grand chose à dire, c’était pas non plus le plus apprécié des types ici. Puis tout le monde se dispersa, pour son plus grand bonheur. Lui restait un truc à faire : aller jeter un œil à ce qu’il s’était passé dans la baraque en bois qu’avait occupé Rami, jusqu’à ce matin et cette grenade. Tout était bon à prendre, même si à Bodie, ils n’avaient pas grand chose. Et c’était donc bien décidé que Pierce prit le chemin de cette cabane, d’un pas assez énergique. Mais en s’en rapprochant, il repéra devant lui la silhouette de Hunter. Pas de doute, l’autre avait eut la même idée que lui, et ce ne serait sûrement pas le dernier. S’approchant, il finit par se faire entendre et Hunter se retourna avec un « Hey » des plus classiques. Un simple hochement de tête suffit en guise de réponse. Déjà l’autre l’interrogeait : « T’étais à la veillée ? J’t’ai pas vu. » . Pierce eut un petit rictus. « Ouais j’y étais, d’loin. Avec ou sans Rami, ç’change pas grand chose pour moi. » déclara-t-il, mâchant ses mots, comme à l’ordinaire.  D’aussi loin qu’il se souvienne, il avait toujours parlé comme ça. Peut-être même avait-il appris à parler comme ça, lorsqu’il n’était qu’un bambin. « C’était un peu triste, non ? » demanda l’autre, sans semblé être particulièrement convaincu par son propre propos. Hunter était l’un de ceux avec qui Pierce avait réellement sympathisé ici, et il savait qu’il n’était pas particulièrement ami avec Rami. « Ouais, c’tait surtout con. Une putain d’grenade. » rumina-t-il, n’acceptant toujours pas la perte de cette arme précieuse. Sans compter le boucan que ça avait foutu. « Obligé d’renforcer l’sentinelles » ajouta-t-il. Bon, Bodie étant particulièrement isolé, il ne pensait pas qu’une horde de zombies allait se ramener. Mais des vivants ?

Pierce désigna l’allée devant lui d’un coup d’menton, en direction de la cabane de bois qu’occupait le défunt. « T’vas faire un tour chez l’crevé ? » l’interrogea-t-il, mais il se doutait déjà de la réponse. L’ancien militaire n’aurait pas été ravi d’y aller avec un bouffon du camp, mais avec Hunter, c’était ok. Déjà il reprenait la marche, sachant que l’autre allait le suivre, et marcher à son niveau pour gagner la baraque en question. « C’m’étonnerait qu’on fasse une grande découverte, mais bon, si y a deux trois trucs, j’préfère y aller avant l’z’autres vautours. » expliqua-t-il, n’ayant pas de grandes attentes quant à cette petite virée. L’essentiel, c’était surtout de faire ça vite fait, avant que d’autres rappliquent. Sinon, c’était certain que ça allait devenir un sacré bordel, et il n’avait surtout pas besoin de ça.
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MessageSujet: Re: blood, sex and booze blood, sex and booze Icon_minitimeJeu 11 Aoû - 12:11

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Pierce Higgins & Dwayne H. Taggart

Dwayne ne sait pas vraiment ce qu’il préfère. Rester seul pour fouiller l’habitation de Rami et être certain d’obtenir les meilleures ressources disponibles à l’intérieur ? Ou bien parler de son plan à Pierce et lui permettre de l’accompagner à l’intérieur ? Le trentenaire n’a jamais été un solitaire. C’est un suiveur plus qu’un meneur et il a besoin de compagnie pour survivre. D’ailleurs, il considère ceux qui assurent aimer la solitude sont simplement des enfoirés de gros menteurs trop fiers ou trop stupides pour être appréciés de qui que ce soit. Personne ne veut être vraiment seul, ça lui semble complètement surréaliste. En tout cas lui est certain qu’il ne tiendrait pas plus de deux jours sans personne à qui parler. Il finirait par se tirer une balle, c’est certain. Et puis Pierce est un type qu’il apprécie et avec qui il a beaucoup de facilité à parler. Pas qu’ils soient toujours du même avis sur tout, mais ça arrive tout de même relativement souvent. Assez pour qu’Hunter en soit venu à le considérer comme un pote en fait. L’un des seuls qu’il possède à Bodie en fait. Inutile de préciser que, par principe : Neal le déteste. Puisque son frère se la joue solo et va se prendre du bon temps sans lui, peut-être qu’il devrait se venger en trainant un peu avec Higgings… Non seulement ça lui évitera d’errer seul dans la ville fantôme mais ça lui permettra surtout de se changer les idées après la veillée. Parce que mine de rien, même s’il n’aimait pas spécialement Rami, ça lui rappelle quelques sales souvenirs. Pendant qu’ils se saluent, Dwayne décide donc de tâter le terrain, de voir quels sont les projets de son pote et de lui proposer éventuellement de l’accompagner.

« Ouais, c’tait surtout con. Une putain d’grenade. » « La sienne en plus » commente Dwayne pour souligner l’absurdité de la situation qui continue à le dépasser. Comment est-ce qu’on peut être assez con pour jouer avec une grenade ? Ca l’amenait à se pencher sur l’éventualité que Rami ait cherché à se suicider, mais il ne comprendrait pas franchement l’intérêt d’un tel geste. Ce serait encore plus stupide que de s’être fait accidentellement sauter avec sa propre grenade… Ce qui est déjà en soit très très con. « Obligé d’renforcer l’sentinelles » lui glisse encore Pierce, visiblement contrarié par toute l’affaire. Dwayne se contente cette fois de secouer la tête pour lui montrer qu’il compatit à tous ses malheurs. Encore une fois, lui a pu échapper à la corvée alors il ne se sent pas vraiment concerné… Et puis pour être tout à fait honnête, il commence à en avoir marre de tout ce calme. Lui et Neal n’ont pas rencontré le moindre survivant pendant leur récente sortie et n’ont pu exterminé que quatre rôdeurs. Quatre ! Il commence à s’ennuyer. Il commence à avoir la bougeotte et il sent que Neal aussi. Son frangin se montre moins patient avec lui. L’autre jour encore, son ainé s’en est violemment pris à lui, juste parce qu’il avait chanté à tue-tête dans la voiture en frappant sur le tableau de bord, comme il en a pourtant l’habitude. Cette fois pourtant, ce n’est pas passé et, quand il a refusé de prendre ses menaces au sérieux, Neal a littéralement pété les plombs… Bref.
« T’vas faire un tour chez l’crevé ? » le questionne tout à coup son interlocuteur, ayant visiblement deviné ses intentions. Faut dire que son logement n’est pas tout à fait dans cette direction et que, là où il dirige ses pas, il n’y a pas grand chose… « Ouep » acquiesce donc Dwayne, satisfait que la question de savoir s’il devait ou pas faire part de son projet à Pierce se règle d’elle-même. « C’m’étonnerait qu’on fasse une grande découverte, mais bon, si y a deux trois trucs, j’préfère y aller avant l’z’autres vautours. » « Un jour j’l’ai vu chier avec une bande dessinée qu’avait l’air chouette » commente le grand brun en passant justement ses mains dans ses cheveux bruns, se servant de l’élastique à son poignet pour les nouer sommairement. Dwayne n’est pas un grand fan de livres, mais les comics, c’est sympa à lire…Enfin à regarder. « Puis j’ai plus d’lames de rasoir. J’ai oublié d’en chercher quand on était en vadrouille avec Neal alors... » Alors voilà. Si Rami en a, il les veut : Pierce est prévenu.

Ils arrivent en vue de la baraque du défunt et la contournent sans avoir besoin de se concerter. Dwayne s’approche de la porte arrière, donnant sur la cuisine et jette un rapide coup d’œil à travers la vitre crasseuse. Il test la poignée qui refuse de tourner. C’est verrouillé bien sûr. « A quel point il était parano l’Rami ? » demande-t-il à son camarade. Lui et son frère ont pris l’habitude de piéger tous les endroits où ils ont créchés et il détesterait que quelque chose lui pète à la gueule… Pendant que Pierce lui fait part de son avis, il jette un nouveau coup d’œil par la fenêtre, les mains en coupe autour de ses yeux. Il ne repère aucun câble suspect, rien au sol, rien de suspendu. Bien sûr, ça ne veut strictement rien dire mais… Le temps qu’il se décide à agir, Pierce s’est cependant déjà chargé de leur ouvrir le passage. « Bon bah il était pas parano » sourit Dwayne en emboitant le pas à Higgings à l’intérieur de la bâtisse poussiéreuse. « Puis pas très porté sur l’ménage non plus » conclut le grand brun en jetant un œil sur le décor. Lui et Neal entretiennent soigneusement leur habitation. Ca semble toujours bizarre aux quelques rares personnes qui pénètrent chez eux (des femmes pour la majorité). C’est Angela qui leur a filé cette lubie du ménage et leur répétait tout le temps qu’un homme qui n’entretient pas son intérieur ne peut pas se respecter lui-même et donc ne peut pas s’attendre à ce qu’on le respecte. Et Lincoln, Neal et Dwayne avaient toujours voulu être respectés… « J’commence par l’étage. OK ? »


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MessageSujet: Re: blood, sex and booze blood, sex and booze Icon_minitimeLun 22 Aoû - 13:25

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Pierce Higgins & Dwayne H. Taggart

Qui aurait bien pu donner tord à Pierce tandis qu’il affirmait sans détour que toute cette histoire était de la pure connerie ? Certainement pas Hunter, qui au contraire soulignait le ridicule de la situation : « La sienne en plus » . Et oui, la sienne. On avait beau se dire qu’après tout ce temps dans ce merdier on avait acquis les compétences de base, y avait toujours un crétin pour nous rappeler que non, certains n’étaient arrivés jusqu’ici que par chance, parce qu’ils avaient su se fourrer avec les bonnes personnes, parce qu’ils avaient fait les bonnes rencontres. Des gens comme ça, y en avait beaucoup plus qu’on ne pouvait le penser. Et eux constituaient un véritable danger, car on ne pouvait pas leur faire confiance, on ne pouvait pas compter sur eux. En cas d’attaque, ils ne tiendraient pas les rangs, ils ne sauraient pas réagir de la meilleure façon. Heureusement que Rami s’était fait sauter la gueule tout seul et qu’il avait pas embarqué quelqu’un d’autre, parce qu’alors ça aurait été la totale. L’une des journées les plus pourries. Le seul bénéfice que l’on pouvait tirer de cette histoire, c’était d’aller faire un petit tour chez le macchabés pour voir ce qui pouvait bien s’y trouver. Peut-être des trucs sympas, peut-être pas grand chose. A minima des armes et un peu de bouffe, ce qui était déjà une bonne chose. Parce qu’à Bodie, on ne roulait ni sur l’un, ni sur l’autre. Certes, chacun avec ses propres armes, mais le groupe ne disposait pas d’un véritable arsenal. Et concernant la bouffe, la situation était des plus critiques. Si bien que les autres charognards ne tarderaient sans doute pas à avoir la même idée que, la même idée qu’eux même. Car par un « Ouep » , Hunter signala son intention d’aller vers un tour dans cette baraque. Pierce préférait signaler qu’ils n’y feraient pas une immense découverte, mais tout était bon à prendre. Et son compagnon semblait même moins exigent que lui-même. « Un jour j’l’ai vu chier avec une bande dessinée qu’avait l’air chouette » déclara-t-il. Putain, c’était vrai qu’y avait pas grand chose à foutre dans ce trou à rat. Mais Pierce ne s’adonnait plus vraiment aux loisirs, trop angoissé de s’en retrouver vulnérable. « Puis j’ai plus d’lames de rasoir. J’ai oublié d’en chercher quand on était en vadrouille avec Neal alors... » ajouta l’autre, mettant ainsi une option sur ce qu’il désirait. « C’marche. » répondit Pierce, acceptant ainsi ce marché. Lui-même n’avait pas de demande spécifique, il verrait bien sur place ce qu’il pouvait en tirer.

Arrivés devant l’endroit, ils contournèrent la vieille baraque pour s’approcher de la porte. Adoptant une posture d’expédition - on avait beau être à Bodie, on savait jamais - ils s’approchèrent prudemment pour jauger des risques. « A quel point il était parano l’Rami ? » demanda l’autre, qui craignait sans doute une attaque, que ce soit par une sorte de système bricolé qui déclencherait explosion ou autre, ou bien un zombie. Et ouais, certains avaient adopté le mort-vivant comme chien de garde. « Semblait pas trop l’être. »  répondit Pierce, tout en se remémorant ce qu’il avait vécu avec l’autre. Rien lui semblait bizarre dans son comportement. Sur ses gardes, Hunter tentait d’apercevoir quelque chose. Mais l’ancien militaire estimait qu’y avait pas grand chose de dangereux là-dedans. Si bien que, se reculant légèrement, il vint donner un grand coup de pied, avec le plat de sa semelle, sur la porte, juste à côté de la serrure. Endroit stratégique. La porte, déjà bien abîmée par des dizaines et des dizaines d’années de non entretien, céda instantanément. Et rien ne se produisit d’autre que le bruit du bois qui souffrait. « Bon bah il était pas parano » déclara Hunter, tandis qu’ils s’avançaient dans la maison. « L’type s’fait sauter tout seul, par erreur. Pas vraiment un génie. » souligna-t-il en guise de réponse. Ce genre de gars était parfaitement incapable de monter quoi que ce soit. « Puis pas très porté sur l’ménage non plus » ajouter l’autre, sans doute dégoûté par les lieux. C’était vrai que c’était crade. Pierce était pas particulièrement soigneux, mais quand même. Ils habitaient ici depuis un moment, ils avaient tenté de chassé la poussière, un tant soit peu. « J’me d’mande s’il était porté sur quoi qu’ce soit. » rumina-t-il dans sa barbe de plusieurs jours. Il connaissait pas bien le personnage, mais y avait-il grand chose à en dire ? Sans doute pas.

« J’commence par l’étage. OK ? »  demanda Hunter, qui laissait ainsi le bas à Pierce. « Ok. » répondit ce dernier, tandis qu’il balaya les lieux sur regard avec plus d’attention. Il repéra rapidement, sur une étagère, ce qui semblait être les réserves de nourriture. Pas grand chose bordel. Trois boîtes de conserve, dont une entamée à plus de la moitié. Mais bon, ça ferait déjà ça. Il s’approcha d’un sac à dos qu’il vida sur une chaise en bois. Il contenait un épieu, du fil de fer, deux barres de céréale, un couteau émoussé et une bouteille d’eau. Pierce remit dedans le fil de fer, les barres, et l’encombra également des boîtes de conserve. Plus loin, sur une table, il repéra des arrêtes d’un poisson englouti, ainsi qu’une lampe torche. Attrapant l’objet, il appuya sur le bouton afin de vérifier qu’elle marchait encore. Bingo, il s’en empara pour poursuivre sa recherche. Abandonnant le sac au sol pour continuer, il marcha lentement tout autour de la pièce, éclairant les endroits non encore bien vus. Il s’approcha d’un coin et, à un moment donné, le sol fit un drôle de bruit. Retirant son pied pour mieux le reposer à l’endroit précisé, il nota de nouveau ce bruit, et sentit cette fois que quelque chose bougeait légèrement. Éclairant le sol, il remarqua que son pied était posé à cheval sur deux planches, et que l’une d’elle se soulevait à son autre extrémité. La prudence indiqua à Pierce qu’il fallait qu’il sorte un couteau, juste au cas où, avant de s’accroupir pour voir de quoi il s’agissait. Peut-être de rien. Fourrant la lampe dans sa poche, il tint son couteau du main et de son autre main souleva entièrement la planche. Le sol était là, car ces baraques étaient trop vieilles et trop vétustes pour avoir de vraies fondation. Mais sur ce sol se trouvait une bouteille. Pierce s’en saisit prudemment, et observa qu’elle n’avait jamais été ouverte. La tournant pour voir l’étiquette, il put y lire Macallan. Du whisky, sacré bordel. Il recala son couteau dans sa ceinture, et sa main nouvelle libre vint se saisir de la lampe torche. Plus bas se lisait également la date : 1959. « Bordel de bordel ! » s’exclama-t-il pour lui-même. « C’t’enfoiré ! » ajouta-t-il, à l’intention de Rami, qui avait gardé sa trouvaille tout à fait pour lui. Et quelle trouvaille ! Les bruits de pas d’Hunter qui redescendait se firent entendre. « T’d’vin’ras jamais c’que j’ai trouvé. » déclara Pierce, qui ne lâchait pas l’étiquette du regard. Il avait l’impression d’avoir entre ses mains un véritable trésor. Lui qui vouait pourtant un culte aux véritable essentiels - armes, nourriture, médicaments - il se retrouvait comme hypnotisé par la bouteille.
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MessageSujet: Re: blood, sex and booze blood, sex and booze Icon_minitimeDim 28 Aoû - 20:10

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Pierce Higgins & Dwayne H. Taggart

Pierce ne tarde pas à acquiescer à sa proposition et Dwayne s’éloigne pour grimper l’escalier. Il prend son temps, observe le décor. A chier. Le papier peint fleuri est totalement démodé et dans un état pitoyable. Il faut dire que la ville de Bodie était abandonnée bien avant que les zombies fassent leur apparition… Si Neal et lui ont fait le ménage et aménager un peu leur baraque à leur sauce, ce n’est visiblement pas le cas de feu le génie de service amateur de grenade, qui s’est apparemment contenté de poser son sac ici. Ou alors, il avait vraiment des goûts de chiottes. Comment savoir maintenant ?
Dwayne pousse la première porte sur son passage et atterrit dans une pièce pratiquement vide. Il n’y a qu’un bureau poussiéreux dépourvu de tiroir, un ventilateur d’un autre âge qui ne fonctionne pas et un fauteuil élimé. Mauvaise pioche. Mais ça ne décourage pas le trentenaire qui poursuit sa visite de l’étage. Bingo ! La seconde pièce est une salle d’eau. Le mobilier, à l’image du restant de l’habitation est d’une autre époque. Le miroir est fissuré et l’évier a une couleur de rouille, la baignoire ne passerait pas les tests d’hygiène les plus basiques, mais à part ça, c’est une salle de bain ordinaire. Hunter ouvre le placard boisé de près de l’évier et y trouve presque immédiatement son bonheur. Un paquet de lames de rasoir. Nickel. Un sourire ravi aux lèvres, il s’en saisit et continue son exploration. Un peigne (non merci), un coupe ongles (sûrement pas) et une eau de Cologne.  Le grand brun n’hésite qu’une petite seconde avant de s’en saisir et d’ôte le capuchon pour renifler la bouteille. « Oh la vache ! » Ecoeuré par l’odeur trop forte, il le repousse, grimaçant, s’empresse de le refermer et fait disparaître la petite fiole dans le placard. Il le referme sèchement, grimaçant encore, puis se frotte le nez du dos de sa main, pour se débarrasser de l’infection. « Rami, espèce de vieux beau dégueu » se plaint-il en poussant un soupir, avant de s’attaquer à la suite. Mais il ne trouve pas grand chose dans le placard du bas. Quelques vieux magazines féminins qui ne l’intéressent pas vraiment, du vernis à ongles et d’autres produits féminins de ce genre.
Il sort de la salle de bain et explore la dernière pièce qu’il lui reste à découvrir.

L’antre de Rami. « Wow… Enfoiré d’merde… » lâche-t-il en observant le décor, sidéré par ce qu’il découvre. De vielles photos de femmes dénudées, datant des années 3à ou une connerie de ce genre sont affichés au milieu de posters d’Hitler et de croix gammées dessinées aux murs. « Putain d’malade… » souffle-t-il en s’avançant dans la pièce, se rapprochant de quelques vieilles cartes postales salaces et jaunies par les années. L’une d’elle attire particulièrement son œil et, après quelques instants d’hésitation, jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, Hunter la décroche et la fourre dans la poche de son pantalon. « Toi tu viens avec moi. L’hiver va p’t-êt’ êt’ rude ma jolie… » Satisfait, il continue son petit tour et va fouiner dans la commode.      
Et là encore, il reste sur le cul. Le premier tiroir n’est pas rempli de caleçon comme il l’avait craint, mais d’armes de collection. Des vieux trucs datant surement de la Seconde Guerre Mondiale. « Putain Rami, vieux salaud ! » s’émerveille-t-il, attrapant l’un des pistolets. Il pèse lourd et le métal froid lui arrache un frisson. Il vérifie le chargeur mais se rend vite compte que l’arme est vide. Tout comme ses comparses. Il est un peu déçu mais ne le reste pas trop longtemps. Il faut qu’il montre ça à Pierce. Ca va lui trouer l’cul, c’est sûr ! Fort de cette pensée, Hunter se choisit l’arme qu’il considère comme la plus jolie et la fourre à l’arrière de son pantalon, la recouvrant de son épaisse chemise d’hiver.
Le tiroir refermé, il passe au second qui, cette fois, contient quelques vêtements. Rien d’intéressant. Et puis Rami était un petit type malingre alors qu’il fait pratiquement deux mètres et doit peser au moins 80KG. Rien ne lui ira. La commode vérifiée, ses lames de rasoirs toujours en main, il s’intéresse à la table de nuit. Il y trouve deux  exemplaires de Mein Kampf, quelques babioles sans intérêt et une petite lampe de poche qui ne fonctionne plus. Unter se tourne ensuite vers le lit de Rami et en soulève l’oreiller puis le matelas. « Bingo ! » Il trouve un couteau de cuisine dont il observe la lame un moment, avant de décider de l’embarquer. Un peu déçu de ne pas avoir mis la main sur ses BD, il jette un dernier regard circulaire sur la chambre puis décide de rejoindre son ami, resté en bas.

Il le trouve installé par terre au beau milieu de la pièce de vie. Il repéra Pierce à la lampe torche qu’il avait en main et dont il se servait pour éclairer la pièce, plongée dans la pénombre. Rami n’était peut-être pas hyper parano, mais il avait tout de même condamnées les fenêtres du rez-de-chaussée. Au cas où des petits juifs essaient de pénétrer chez lui ?  Bon, OK, c’était facile…
« T’d’vin’ras jamais c’que j’ai trouvé. » « Toi non plus » s’empressa d’ajouter Hunter pour ne pas être en reste. En vérité, l’idée que Pierce ait pu trouver quelque chose de beaucoup plus cool que lui le contraria d’emblée. Il était fier comme un pou à l’idée de lui parler de la chambre néonazi de Rami et de ses flingues… Mais sa moue bougonne disparaît dès qu’il réalise ce que son ami tient entre ses mains. Une bouteille. A la lueur du faisceau lumineux de la torche de son ami, il devine qu’il s’agit d’un liquide ambré. Whisky ? Si c’est bien de whisky dont il s’agit et s’il est disposé à partager avec lui… Pierce deviendra son nouveau meilleur ami. « Déconne pas mec ! Déconne pas avec ça ! » lâche-t-il en se hâtant de déposer ses lames et le couteau dans le bas de l’escalier pour le rejoindre et se laisser tomber respectueusement à ses côtés. Il se perd alors dans la contemplation de la bouteille, à l’image de son partenaire de fouilles. Il n’ose pas encore lui demander la permission de la toucher. Pour le moment, il apprécie de découvrir la robe mordorée de l’alcool qui remue paresseusement dans la bouteille que son ami fait doucement pivoter pour lui permettre d’en lire l’étiquette. Une étiquette au moins aussi vieille que la baraque. « Pure Highland Malt… Scotch Whisky » lit Dwayne avec émotion, essayant de se souvenir à quand remonte son dernier verre de whisky. « Meeec… » laisse-til finalement échapper, croisant le regarde de Pierce. « On peut pas la laisser entre les mains d’n’importe qui. C’est d’not’ devoir d’la protéger, tu crois pas ? Moi j’crois. On l’a mise sur notre chemin c’te bouteille, c’est sûr ! J’pense que c’est Rami qui voulait qu’on l’ai, c’foutu génie nazi… »
En vérité, ce qu’il veut dire à Pierce, c’est qu’il veut l’ouvrir et y goûter tout de suite. Mais il a peur que l’autre lui dise non. S’il le fait, leur amitié sera définitivement ruinée, c’est certain. C’est généralement ce qui se passe quand un type vous braque avec une arme… Et si Pierce refuse de partager alors que venir ici était plus ou moins SON idée au départ : il faudra qu’il le braque avec l’arme qu’il vient de récupérer à l’étage. Pas le putain d’choix !          



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MessageSujet: Re: blood, sex and booze blood, sex and booze Icon_minitimeVen 2 Sep - 13:59

Throw me to the dogs, Let them eat my flesh down to the wood, It feels so good
Pierce Higgins & Dwayne H. Taggart

Franchement, si y avait bien un truc que Pierce ne s’était pas attendu à trouver, c’était de l’alcool. Et puis pas n’importe quoi, ah ça non. Depuis combien de temps au juste ? Au début, quand ils étaient arrivés à Bodie, ils avaient trouvés deux trois bouteilles d’alcool, mais rapidement vidées, rapidement encaissées, et puis pas de la bonne surtout. Malgré tout, après une période d’abstinence forcée de plusieurs années, la décente avait été des plus agréables. Pierce avait quasiment eu l’impression de pouvoir respirer de nouveau après une interminable période d’apnée. Fallait dire que lui et la boisson, c’était une relation qui marchait bien. Sans doute héritée de son père d’ailleurs, le vieux qui buvait souvent, qui était rarement sobre. Pierce n’était pas tombée dans des travers aussi conséquents. Déjà, ses années d’armée l’avaient bien mis sur les rails, il valait mieux éviter d’être dézingué quand on était en zone de guerres. Mais le retour ? Ah putain, c’était au retour que ça avait été salvateur. Parce que franchement, être replongé dans cette société américaine-là après avoir risqué sa peau quelques centaines de fois, ça lui avait fait plus que bizarre. Décalé, qu’aurait-il pu faire ? Incapable de garder un boulot, il avait fini par poser son cul sur un siège de bar et par y rester un sacré moment. Client régulier, il venait plusieurs fois par semaine dans cet établissement fréquenté par de nombreux autres vétérans de l’armée. Pierce avait presque l’impression d’être de retour au camp, entouré de quelques frères d’armes. C’était ça qu’il cherchait ? Ou bien la décente d’un alcool fort ? Il savait plus vraiment, mais ce qui était certain, c’était que c’était l’un des seuls trucs qui marchaient encore pour lui. La barman, Alyssa, il pensait jamais la revoir un jour. D’ailleurs, quand l’apocalypse s’était déchaînée sur le monde, elle ne faisait pas partie des gens auxquels il avait pensé. Mais voilà, la revoir là, l’avoir ramené à Bodie, et maintenant tomber sur cette bouteille ? Difficile de penser que c’était du pur hasard, et pourtant Pierce n’était pas du genre à voir des conspirations et des prophéties partout. Mais le truc, c’était que c’était du whisky, sa boisson, son truc. Ce liquide ambré qui brûlait la gorge à chaque gorgée, gorgée qui ne devait jamais être goulûment avalée. Ah ça non, le whisky, fallait le boire en prenant son temps. Certains s’extasiaient devant des grands crus de vins californiens, y reconnaissant des notes de ceci ou de cela, mais Pierce lui, s’extasiait bien davantage devant un bon whisky.

Pierce ne se posa même pas la question et annonça tout de go qu’il avait trouvé quelque chose à Hunter. Garder la nouvelle pour lui ? Sans doute que ça aurait le comportement le plus approprié, mais comment aurait-il pu ? Ca entrait dans le top 3 des meilleurs nouvelles de l’année. « Toi non plus » répliqua l’autre, ne faisant pas vraiment tiquer l’ancien militaire. Difficile de croire qu’il aurait pu trouver quelque chose de mieux que ça. « Déconne pas mec ! Déconne pas avec ça ! »  s’emballa Hunter, et en tendant bien l’oreille, Pierce aurait presque pu entendre le rythme cardiaque de l’autre s’accélérer. Le whisky n’aurait pu avoir cet effet-là que sur un véritable amateur. Pas quelqu’un qui cherchait à se défoncer la gueule le plus vite possible, pas quelqu’un qui voulait boire pour jouer aux gros durs. Non, quelqu’un qui appréciait. Quelques instants supplémentaires suffisent à le faire se ramener par ici, se poser à côté de lui et admirer cette véritable beauté. « Pure Highland Malt… Scotch Whisky » murmura l’autre, comme s’il était en train de lire une déclaration qui lui chavirait le cœur. « Arrête mec, t’vas m’faire bander. » marmonna Pierce entre ses dents, tandis que ses yeux n’avaient toujours pas quitté la bouteille. « Meeec… » s’exclama à nouveau l’autre, tandis que lui-même daignait enfin tourner la tête pour le regarder. Ce contact visuel eut pour effet de rendre la situation plus réelle encore. Rien n’aurait été plus douloureux que de se réveiller à ce moment précis, et de se rendre compte qu’il ne s’agissait là que d’un rêve. « On peut pas la laisser entre les mains d’n’importe qui. C’est d’not’ devoir d’la protéger, tu crois pas ? Moi j’crois. On l’a mise sur notre chemin c’te bouteille, c’est sûr ! J’pense que c’est Rami qui voulait qu’on l’ai, c’foutu génie nazi… » s’emporta l’autre, parlant avec une telle passion qu’on pouvait difficilement deviner que l’objet de son discours était une simple bouteille d’alcool. Une fois encore, Pierce ne tiqua pas sur le Rami nazi. Non, la seule chose qui avait de l’importance à cet instant, c’était la précieuse bouteille.

« T’as raison. » articula l’ancien militaire après un instant de réflexion, ou plutôt d’émerveillement. « Un truc pareil, ça s’mérite. » ajouta-t-il, caressant délicatement la partie haute de la bouteille sans oser s’approcher du goulot. Ne pas faire de bêtises était absolument crucial. « La laisser à ces enculés qu’savent à peine tirer ? Pas question. » poursuivit-il, décidant de ne révéler à personne d’autre sa trouvaille, et se rappelant aussi que d’autres vautours risquaient d’arriver d’ici peu. « C’pour nous, qu’nous. Mais faut qu’on s’tire avant quelqu’un n’voit. Perso j’tuerais pour c’te bouteille, alors pourquoi pas c’z’autres trous du cul ? Faut qu’on s’barre. » décida-t-il, tout en se relevant doucement. Une fois debout, il allait pour la mettre dans le sac à dos qu’il s’était déjà attribué mais se ravisa au dernier moment. Ce truc était précieux bordel ! Il pouvait pas juste la jeter dans un sac et la laisser se promener toute seule dedans, risquant de buter contre quelques chose qui pourrait l’abîmer, la fissurer, l’exploser ! « M’faut un tissu pour la rouler d’dans, pour pas qu’el’ casse. » dit-il tout en se tournant vers Hunter, puis en regardant autour de lui dans le but de trouver ce qu’il cherchait. Sauf que ses deux mains étaient prises, chacune d’elle tenant fermement et délicatement le précieux trésor. Hunter allait devoir lui filer un coup de main pour la mettre à l’abris.

[A cause de toi j’ai regardé Animal Kingdom, et j’ai tellement aimé que je me suis enfilée la saison 1 deux fois d’affilées)
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Aileen L. Blackhood

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MessageSujet: Re: blood, sex and booze blood, sex and booze Icon_minitimeSam 5 Nov - 15:01

RP archivé suite à la suppression de Dwayne. coeurrose
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