« Ellie! Reste ici! Tiens » dis-je à ma soeur en lui tendant un fusil. Nous étions dans une surface dégagée, alors elle pouvait aisément voir ce qui approcherait d'elle. En même temps, elle n'était pas à découvert. La cachet parfaite quoi! Cependant, elle n'était pas de cet avis. Elle voulait venir avec moi dans la pharmacie. Pourtant, je ne la laisserai pas faire, pas cette fois. Elle était maladroite et les zombies finiraient par la mordre un jour. Je ne voulais pas que ce soit aujourd'hui. Elle avait beau être plus vieille que moi, des fois, c'était moi qui agissait en grande soeur. Je l'avais abandonné étant plus jeune à son triste sort. C'était une manière de me faire pardonner. Ellie finit par accepter et colla l'arme sur elle, prête à l'utiliser. « Je ne serai pas longue. Si dans 30 minutes, je ne suis pas revenue... » lui dis-je. Elle savait ce qu'elle devait faire.

J'empoignai mon bâton de baseball et me dirigeai vers le bâtiment. Il n'y avait aucun son, aucun bruit, humain ou mort. Je ne savais jamais à quoi m'en tenir pour des bâtisses comme celle-là. La porte était ouverte, ce qui laissait présager qu'elle avait déjà été visité. Mais peut-être restait-il des provisions? Ou des médicaments plutôt. On en avait grandement besoin. Que ce soit des tylenols, des bandages ou simplement des articles de toilette. Après tout, nous restions des femmes malgré l'invasion, non? À cette pensée, j'eus un rare sourire.

Je pénétrai donc dans la pharmacie et restai attentive à tout mouvement ou bruit. Alors que je faisais le tour de la place, j'accrochai avec ma batte un pot de pilule. Il tomba sur le sol et son contenu se renversa. « Merde! » dis-je tout bas. Mais je ne bougeai plus, attendant une manifestation quelconque. Rien. Je finis par reprendre mon chemin. Mais alors que je tournais le coin, je tombai nez à nez avec un homme. Mes yeux s'agrandirent alors que mon coeur battait la chamade. Je réalisai rapidement qu'il ne s'agissait pas d'un être humain, mais bien, d'un cadavre. Et il bougeait. « Double merde! » murmurais-je en m'avançant vers lui, menaçante. Ma batte de baseball était haute dans les airs, prête à frapper!

Seul dans la pharmacie, je débutais non sans mal les premiers soins sur ma blessure à l’arrière de la tête. Je baissais doucement ma garde, pensant être tranquille et grognais même de temps à autre sur le fait que j’avais du mal à agir pleinement, la blessure étant tout de même assez mal placée. Pourquoi m’étais-je mis à agir aussi futilement, comme un gamin ? L’ancien moi faisait de temps à autre surface en ce monde et je ne pouvais m’empêcher parfois de faire le guignol. Si dans mon ancienne vie j’avais un public réceptif à ce genre d’ânerie, aujourd’hui tout ceci était fini et je n’avais donc plus à agir aussi inutilement. Chaque acte avait des conséquences directes. Je le savais et l’avais bien vu lors de cette chute qui m’avait apportait une petite blessure. En tant normal, ceci n’était rien mais en période de crise comme nous le vivions en ce moment, la moindre blessure pouvait s’avérer fatale. Heureusement pour moi, je n’avais pas déambulé trop longtemps dans le monde extérieur et avais assez rapidement trouvé cette pharmacie qui recelait encore de plusieurs produits. Personne n’avait l’air d’être passé par là. Pansant tant bien que mal l’arrière de ma tête, je me redressais en faisant le tour des rayons avant d’entendre un bruit et de m’accroupir instantanément. Quelque chose venait de tomber d’une étagère et se déverser sur le sol. de toute évidence, il y avait quelqu’un de présent sur les lieux.

Je n’avais pas entendu sa venue, la porte d’entrée étant grandement ouverte, je grimaçais sur le fait que j’aurais au moins du la fermer pour entendre si quelqu’un entrait ou non. Restant accroupie, j’avançais lentement dans les rayons en essayant de trouver la dite personne, humaine ou zombie, qui déambulait près de moi mais ne trouvais rien pour le moment. Je décidais de retourner là où je m’étais installé pour mes premiers soins et de récupérer mon sac et les quelques affaires que j’avais pris. Une fois sur place, je fourrais le contenu dans le sac que je mettais dans mon dos et, alors que je m’apprêtais à me relever, je vis, dans un rayon voisin, un cadavre se mettre en mouvement. « Putain… » Lâchais-je tout doucement en reculant vivement, surpris de le voir, moi qui avait cru ce dernier complètement mort. Je me relevais et m’apprêtais à faire le tour avant de voir une personne, une jeune femme brune, une batte de baseball en main, s’approcher du cadavre. Je pressais le pas, fit le tour et rejoignis la jeune femme. « Il ne faut pas hésiter. Un coup rapide et fort en pleine tête sa devrait faire l’affaire. » Lui dis-je alors que j’arrivais à sa hauteur. Tournant la tête vers elle, je fus surpris de voir Lina. Je ne m’attendais pas du tout à ça. « Lina ? Putain si j’avais su… » Je la regardais alors, attendant qu’elle agisse contre le cadavre. « Toujours aussi séduisante et bien foutue à ce que je vois. Ce monde n’a pas eu raison de toi, j’en suis heureux. » Lui annonçais-je en souriant, me posant contre le mur à coté de nous.

Un sourire mauvais sur les lèvres, je fixais le rôdeur qui avançait vers moi. Il était lamentable, la bouche ouverte et voulant me dévorer. Mais je ne le laisserais pas faire. Ma soeur était là, dehors, et elle avait besoin de moi. Et puis, je n'étais pas une débutante. J'avais tué des dizaines de ces créatures jusqu'à maintenant. Tant qu'il n'y avait pas une horde, je pouvais me débrouiller. Et pour l'instant, il y avait que moi et lui. Mais ce que je ne savais pas, c'était qu'un homme était aussi présent dans la pharmacie et il arrivait dans mon dos. Alors que j'allais frapper, j'entendis une voix derrière moi. « Il ne faut pas hésiter. Un coup rapide et fort en pleine tête sa devrait faire l’affaire. » me dit l'homme. Mais d'où sortait-il? Je n'eus pas le temps d'y réfléchir. Il fallait abattre le monstre. J'abattis la batte sur la tête de la créature. Encore et encore. Le sang jaillissait sur mon visage, teintant ma peau de rouge. Après quelques instants, je cessai. Il était bien mort... une deuxième fois.

« Kennedy! Qu'est-ce que tu fous là? Ça se fait pas d'arriver à côté des gens sans prévenir! » grondais-je. « Lina ? Putain si j’avais su… » continua-t-il. « Si t'avais su quoi? » lui demandais-je, me radoucissant. Je regardai l'homme, intriguée. Cela faisait des lustres que ma route n'avait pas croisé la sienne. La dernière fois ça avait été il y a bien des années de cela, alors que j'avais été à une compétition de natation dans sa ville. « Toujours aussi séduisante et bien foutue à ce que je vois. Ce monde n’a pas eu raison de toi, j’en suis heureux. » me dit-il en souriant, s'appuyant contre le mur. « Et toi, toujours en train de séduire tout ce qui bouge? » lui dis-je malicieuse.

« Honnêtement, je ne pensais pas te revoir. Je pensais que tu te serais fait bouffer par une de tes conquêtes.... Justement, il n'y en a pas une dans les parages? » lui dis-je. J'avais changé. Je n'étais plus la jeune femme fragile qu'il avait connu avant l'invasion. Mes paroles étaient tranchantes, mon attitude provocante. Et je n'hésitais pas à tuer. Surtout si ma vie était en danger.

La jeune femme avait l’air d’hésiter avant de frapper. Se pouvait-il qu’elle ressente encore de la compassion pour ces êtres immondes qui étaient jadis aussi humain et vivant que nous ? Peut-être. C’est pourquoi, alors que j’avais dans un premier temps décidé de la laisser faire sans rien dire, je l’avais rejoins et lui avais dit en quelque sorte comment faire. La faire sortir de ses songeries pour qu’elle agisse rapidement et proprement, sans que personne ne soit blessé. Enfin… plus ou moins. S’avançant, elle abattit fortement la batte sur le crâne du cadavre, une fois, deux fois, et encore une fois jusqu’à ce que ce dernier explose. Du sang gicla et je détournais la tête pour ne pas en recevoir sur le visage. Revenant vers moi, la miss exclama mon prénom tout en grondant sur le fait que ça ne se faisait pas d’arriver à coté d’elle sans prévenir. Dans un sens elle avait raison. Se sentant seule, elle aurait pu croire à un autre rôdeur et me mettre un mauvais coup. Et d’après ce que je venais de voir, elle savait comment faire pour tuer un rôdeur. « Si t'avais su quoi? » me lança-t-elle d’un seul coup presque froidement. « Ben… j’en sais rien. Peut-être aurais-je cherché à te revoir. M’enfin tu te débrouilles très bien sans moi on dirait. » Lui fis-je avec un sourire pour répondre sur le même ton qu’elle. Dans un sens, elle n’avait pas changé. Elle avait toujours de la répartie même si elle avait l’air plus dure qu’avant.

Je me posais contre un mur et la détailla du regard, souriant en coin avant de lui dire que je la trouvais toujours très séduisante. « Et toi, toujours en train de séduire tout ce qui bouge? » Répondit-elle du tac au tac. Oh oh mais c’est que la petite avait bien plus de mordant qu’avant même. je souriais un peu plus avant de me redresser et de lui faire face. J’haussais donc les épaules en souriant avant de lui répondre. « Ben écoutes, je n’ai pas vraiment croisé d’autres filles depuis le début de cette merde donc je ne sais pas. À toi de me le dire. » J’étais assez amusé par cette rencontre. Cela me faisait grandement plaisir de la revoir, de la savoir en vie et toujours aussi sex, et cela m’amusait de voir comment elle avait changée. Comment elle répondait rapidement aux petites piques que je pouvais lancer, même si là je n’avais encore rien dit. « Honnêtement, je ne pensais pas te revoir. Je pensais que tu te serais fait bouffer par une de tes conquêtes.... Justement, il n'y en a pas une dans les parages? » Je ne pus m’empêcher de sourire et de rire en l’entendant être si direct. « Si je ne te connaissais pas je pourrais presque parier qu’il y a de la jalousie derrière cette remarque. » Fis-je avec un petit clin d’œil avant de m’approcher d’elle. Je prenais une compresse que j’avais et la passa sur sa joue pour retirer le sang de rôdeur qui y était. « Je ne pensais pas te revoir moi aussi, faible comme tu étais, je pensais que tu te serais fait bouffer dès le premier jour. Je dois dire que tu m’épate ma belle. » Continuais-je sur un ton plus taquin, plus direct, voulant simplement l’emmerder un peu. Je continuais de la regarder et ne pouvais m’empêcher de penser qu’elle était tout de même bien sexe et désirable. Etait-ce le manque qui me faisait penser ainsi ou autre ? Pas vraiment puisque depuis toujours, depuis que je la connaissais, je la draguais ouvertement. Aujourd’hui peut-être que cela avait changé. Peut-être qu’elle ne jouait plus ce genre de jeu et n’avait que faire de ce genre de plaisir. a voir…

Daemon avait l'air perplexe quant à ma réaction froide envers lui. J'avais changé depuis la dernière fois qu'il m'avait rencontré. Je n'avais plus une once de peur en moi et je ne me laissais plus faire. J'avais cette rage en moi qui faisait en sorte que j'étais maintenant indomptable. Mais cela ne voulait pas dire que je n'étais pas heureuse de le voir là ici. Cela faisait même du bien de voir un visage familier et une aussi beau morceau de viande, bien vivant et chaud... « Ben… j’en sais rien. Peut-être aurais-je cherché à te revoir. M’enfin tu te débrouilles très bien sans moi on dirait. » me dit-il avec un sourire. « Je me débrouille juste "bien"? » lui demandais-je en m'approchant de lui. « Non, je suis une des meilleures... » lui dis-je avec un clin d’œil.

« Et toi, toujours en train de séduire tout ce qui bouge? » lui avais-je demandé, directe. « Ben écoutes, je n’ai pas vraiment croisé d’autres filles depuis le début de cette merde donc je ne sais pas. À toi de me le dire. » me dit-il. Je lui souris, malicieuse. Il n'avait rien perdu de son sex-appeal. Je lui fis d'ailleurs une remarque vis-à-vis de ses anciennes conquêtes. « Tu dois être en manque, pauvre chou... » lui dis-je en le regardant droit dans les yeux. « Si je ne te connaissais pas je pourrais presque parier qu’il y a de la jalousie derrière cette remarque. » me dit-il avec un clin d'oeil. « Tu rêves en couleur Kennedy » lui dis-je en reculant d'un pas. Daemon s'approcha alors de moi pour mettre une compresse de mon visage. Je ne bougeai pas tandis qu'il enlevait le sang du rôdeur qui y luisait encore. « Je ne pensais pas te revoir moi aussi, faible comme tu étais, je pensais que tu te serais fait bouffer dès le premier jour. Je dois dire que tu m’épate ma belle. » me dit-il. Je le regardai droit dans les yeux. Il avait raison. J'étais plus que faible. Cet apocalypse m'avait en quelque sorte sauvée. J'eus un petit rire. « Oui, j'ai changé, mais toi, tu es toujours beau comme un coeur... et il ne te manque aucun morceau, j'espère? » lui demandais-je, faisant allusion à autre chose que ses membres visibles.

Je jouais.. J'avais toujours joué avec lui. Je m'étais approchée de lui, lentement.

La belle brune avait quelque peu changée. Pas physiquement non, elle était toujours aussi belle et attirante que par le passé et même son coté froid, sérieux, dur, lui apportait une petite touche sexy en plus. Psychologiquement par contre, elle avait l’aire bien différente. Plus autoritaire, plus… un je ne sais quoi qui me bloquait quelque peu, du moins pendant les premières secondes de nos retrouvailles. On pouvait lire de la détermination dans son regard, de la haine, une absence de doute. Ce monde avait l’air de l’avoir changé et pour tout dire, cela ne me dérangeais nullement. Je me rappelais encore de la petite fille fragile et peu sûre d’elle. Là, tout était différent et je ne devais donc plus avoir peur pour elle ou pour sa survie. Même si les piques entre nous étaient revenus comme avant, comme si rien ne s’était passé, cela me faisait du bien de la revoir. Cela me faisait plaisir de côtoyer une femme bien vivante, bien portante. Je lui annonçais alors qu’elle avait l’air de bien se débrouiller et de nullement avoir besoin de moi pour sa survie. Chose qui la fit sourire alors qu’elle se rapprochait en me demandant. « Je me débrouille juste "bien"? » J’affirmais par un signe de tête avec un petit sourire en coin alors qu’elle reprenait « Non, je suis une des meilleures... » Je souriais de nouveau alors que je me rapprochais à mon tour d’elle. « Seulement une alors parce que tu es loin d’atteindre la perfection dans ce domaine ma belle. Mais je serais curieux de savoir ce que tu vaux maintenant… » Lui dis-je, mi taquin, mi sérieux. En effet, je me savais personnellement meilleur qu’elle dans l’exercice de la survie et je pouvais le lui démontrer sans aucun problème.

Directement, sans attendre, elle m’avait demandée si j’étais toujours entrain de séduire tout ce qui bouge. Je me mis à rire, me souvenant de l’époque où j’étais un coureur de jupons, ayant une fille différente à mon bras tout les jours pratiquement. Cela remontait à l’époque du lycée et de la fac. Depuis, les choses avaient bien changés. « Tu dois être en manque, pauvre chou... » L’avais-je entendu me dire alors que je lui avais avoué ne pas avoir rencontré de fille depuis pas mal de temps suite à la situation qu’on vivait. Je souriais donc et la regardais dans les yeux avant de la déshabiller exagérément du regard. « Si tu savais beauté… » lui dis-je en entrant dans son jeu. « Par contre toi, tu as l’air d’être tranquille de ce coté là. » repris-je directement en la regardant dans les yeux. Se reculant, la jeune femme m’annonça, limite outrée, que je rêvais en couleur du fait que je trouvais sa remarque sur mes ex assez… démonstrative d’une jalousie. Je souriais alors que je continuais de me rapprocher d’elle et enlevais délicatement le sang du rôdeur qui trônait sur son superbe visage. Une fois fait, je jetais la compresse dans un coin de la pièce, ne me souciant plus désormais de la propreté d’un lieu. Je lui avouais donc que je ne pensais pas la revoir et que le fait qu’elle soit en vie m’épatait réellement. Oui j’étais heureux de la revoir en vie et bien portante. « Oui, j'ai changé, mais toi, tu es toujours beau comme un coeur... et il ne te manque aucun morceau, j'espère? » Me demanda-t-elle en se rapprochant un peu plus de moi, son visage étant séparé du miens que par quelques centimètres, suffisamment pour me permettre de sentir son souffle sur mon menton. Je souriais en coin, comprenant l’allusion cachée de sa question. Elle était entrain de jouer clairement avec moi, comme avant, mais avec beaucoup plus d’assurance ceci dit. Ce qui n’était pas dérangeant, surtout en ce moment. « Je te retourne le compliment ma belle, toujours aussi attirante et désirable. Et pour te répondre, je te dirais qu’il ne me manque rien du tout oui mais préfères tu le voir par toi-même ? » Je souriais en coin alors que nos deux corps étaient près l’un de l’autre et attendais sa réponse, voir si elle était réellement toujours aussi joueuse ou non. Ou plus. Je la regardais dans les yeux, puis laissais mes yeux se balader sur son visage, ses lèvres, son cou, le haut de sa poitrine légèrement visible par son petit décolleté avant de remonter vers son regard noisette.

Nous étions proches l'un de l'autre. Nos corps s'attiraient comme des aimants. Cela avait toujours été ainsi. Cependant, à une époque, rien ne s'était passé entre nous. Peut-être étais-je trop jeune ou trop faible, ou cela n'avait jamais adonné? Je ne sais pas. Mais depuis l'apocalypse, j'avais cette volonté de faire de chaque petit plaisir de la vie un feux d'artifice. Il y avait trop peu de joie dans ce nouvel univers. Il fallait bien s'aider un peu. Revoir Daemon aujourd'hui me redonnait le sourire et voir quelqu'un d'humain comme lui me redonnait espoir. Pas que je l'avais perdu, mais au moins, j'avais encore la confirmation que l'humanité existait encore. Et que les hommes étaient toujours aussi beaux, surtout lui.

« Seulement une alors parce que tu es loin d’atteindre la perfection dans ce domaine ma belle. Mais je serais curieux de savoir ce que tu vaux maintenant… » me dit-il. Je le regardai en croisant les bras sur ma poitrine. « C'est ça ton compliment? Tu veux que je te foute une raclée, c'est ça? » lui dis-je, à demi sérieuse. À vrai dire, contre lui, j'hésitais entre n'avoir aucune chance et avoir la chance du débutant. Je ne voulais pas l'abimer quand même. De toute façon, nous n'allions pas nous battre aujourd'hui...

« Tu dois être en manque, pauvre chou... » lui avais-je dit. Cela n'était pas rare de voir des hommes en manque violer des femmes. Il fallait bien faire attention à qui on croisait. La solitude pourrait rendre fou. Mais je n'avais pas fait ce commentaire uniquement pour cela... « Si tu savais beauté… » lui dis-je en entrant dans son jeu. « Par contre toi, tu as l’air d’être tranquille de ce coté là. » reprit-t-il en me regardant directement dans les yeux. Je lui souris. « Nous les filles, on ne pense pas avec ça... mais bien avec notre esprit. » lui dis-je en m'approchant de lui et en effleurant son bas ventre. « Je te retourne le compliment ma belle, toujours aussi attirante et désirable. Et pour te répondre, je te dirais qu’il ne me manque rien du tout oui mais préfères tu le voir par toi-même ? » me dit-il en souriant. « Nah... pas sur... » lui dis-je en me reculant de quelques pas... le sourire aux coins des lèvres. Mais bien sur que j'en avais envie. J'avais envie de lui, de son corps, de ses mains sur le mien. J'avais envie de le toucher, qu'il me touche.... partout. Je refis quelques pas dans sa direction et promenai mon doigt sur son torse. « Tu ne veux pas me montrer, toi? »

Je la provoquais. Tout en regardant son somptueux corps que je n’avais pas vu depuis très longtemps, je la provoquais en lui affirmant qu’elle faisait peut-être partie des meilleures chasseuses de rôdeurs de la terre, mais qu’elle était tout de même loin d’être la meilleure. Une provocation qu’elle pouvait à coup sûr relever désormais puisqu’elle avait bien changée et que cela me plaisait fortement. La voir éveillait en moi des envies refoulés depuis pas mal de temps maintenant. À l’époque, bien qu’attirante, la jeune brune était trop renfermée pour tenter quoi que ce soit. Aujourd’hui, cela semblait bien différent et le petit jeu qui s’installait rapidement entre nous était entrain de me le prouver. Elle était toujours aussi belle et désirable et je ne me voyais pas passer à coté du jeu qu’elle installait entre nous. « C'est ça ton compliment? Tu veux que je te foute une raclée, c'est ça? » Me fit elle quelque peu sérieuse, ce qui me fit rire. J’imaginais la scène et trouvais en elle quelque chose d’assez sexy. Un combat entre un homme et une femme pouvait vite déraper en autre chose qui ne serait, à première vu pas pour la déplaire. « Cela est très… tentant je te l’accorde. Voir ce que tu vaux et voir ce délicieux corps bouger… » Je souriais en coin en la regardant, marquant par là l’idée que j’avais derrière la tête. Une idée qu’elle devait bien voir vu comment elle me connaissait.

« Nous les filles, on ne pense pas avec ça... mais bien avec notre esprit. » Je la regardais et me mis à rire doucement en l’entendant me dire cela. Comme si les filles étaient beaucoup plus chastes et angéliques que les gars de ce coté ci. Elle accentuait ses paroles sur le fait que je sois en manque. Chose pas totalement fausse à vrai dire elle devait sans douter. Mais la réciproque devait être vrai également. A moins qu’elle ait déjà rencontrée d’autre gars durant son voyage et que ses derniers avaient satisfait ses pulsions primaires. Chose pas impossible. Elle s’était approchée de moi en me disant cela et avait subtilement effleuré mon bas ventre. Ce qui avait fit réagir aussitôt mon sexe dans mon caleçon. Souriant alors je lui répondis. « Comme si toi tu pensais avec autre chose que ça… » dis-je à mon tour en balançant doucement ma main vers son entre jambe pour appuyer sur son mont de vénus qui y était encore caché. Elle voulait savoir si j’étais encore entier, si rien ne me manquait, tout en regardant mon entre jambe, un petit sourire en coin, le regard coquin. Je souriais à mon tour, me rapprochant d’elle alors qu’elle reculait encore et que je lui proposais de venir voir d’elle-même.

« Nah... pas sur... » Répondit-elle simplement en continuant de reculer doucement. Je souriais alors que je voyais clairement dans son jeu. Bien sûr qu’elle en avait envie. tout autant que moi. un petit coup d’œil vers l’entrée m’indiqua qu’on était définitivement seul et je m’approchais d’elle alors qu’elle me demandait à son tour « Tu ne veux pas me montrer, toi? » Elle savait ce qu’elle voulait. C’était clair. Et cette assurance me plaisait fortement. Je me rapprochais encore d’elle et passa mes mains sur ses fesses que j’empoignais fermement avant de la hisser dans mes bras et de la coller contre le mur qu’elle avait dans le dos, trouvant ses lèvres pour un baiser long et passionné. Mon bassin collé contre le sien, elle pouvait alors sentir pleinement ce qu’elle recherchait depuis le début de nos retrouvailles et ainsi voir que j’avais toujours tout en bon état. Oui, j’avais envie d’elle et elle devait le ressentir. Sentir ses baisers, ses caresses, ses ongles, toucher son corps, le caresser, sa poitrine, son entrejambe, gouter son antre et lui faire gouter mon engin. Ne faire qu’un. Cela faisait bien trop longtemps et elle était prête à subir l’ardeur de ces retrouvailles…

Provoquer... pour mieux apprécier la suite. J'aimais tenter la gente masculine autant que féminine. J'avais le physique et maintenant, le caractère pour. Il y a de cela un dizaine d'années, je ne me serais jamais cru capable d'agir de la sorte, mais lorsque nous n'avions rien à perdre, les comportements changeaient. Même des fois, radicalement. Dans une autre vie, je me serais vu comme une pute ou une fille vraiment en manque... comme quoi les mentalités changent... « Comme si toi tu pensais avec autre chose que ça… » me dit-il en jouant le même jeu que moi. J'eus un frisson tandis qu'il effleurait mes parties intimes dans le même geste que j'avais eu envers lui quelques instants plus tôt. Daemon avait toujours été bon joueur, ce que j'appréciais énormément chez lui. Cela ne m'avait pas empêché de m'éloigner de lui.

« Tu ne veux pas me montrer, toi? » lui avais-je demandé. Daemon ne se le fit pas dire deux fois et se rapprocha de moi avec une telle assurance que ça me fit sourire un peu plus. Il passa ses mains sur mes fesses avant de les empoigner. De sa force de mâle, il me hissa et je me retrouvai dos au mur. J'aimais cela comme ça, presque bestial. Je sentais le désir et l'envie me prendre toute entière. J'avais soudain cette chaleur qui envahissait tout mon corps et voulait me manger toute crue. Alors que nos lèvres se touchaient et s'emportaient dans un long baiser où nos langues s'entremêlèrent, je ne pensais qu'à une seule chose. Avoir cet homme pour moi toute seule comme avant. Je voulais qu'il me prenne là maintenant. Je savais qu'il était doué. Je voulais savoir s'il l'était encore.

Je sentais son sexe se gonfler contre moi. Je passai ma langue sur mes lèvres, et j'allai dévorer son cou de baiser toujours plus insistants. J'empoignai le haut de ses vêtements, prête à lui retirer le plus rapidement possible. Je voulais dévorer son torse, faire de lui ce que je voulais. Je ne voulais pas perdre de temps. Je voulais toucher son sexe, je voulais voir son visage se tordre sous l'envie toujours grandissante. Je voulais sentir ce pouvoir que j'avais de le faire céder à cette tentation.

La nouvelle Lina qui se dévoilait sous mes yeux était très appétissante et me donnait doucement des envies que j’avais jusqu’à maintenant mis dans un coin de ma tête. Cela faisait bien trop longtemps que je n’avais pas partagé un moment intime avec une femme, que je n’avais pas vu une femme tout simplement et retrouver la belle brune ici, en pleine forme, plus malicieuse que jamais et encore plus joueuse qu’avant me donnait doucement des envies que je ne pouvais contrôler. Mes yeux se baladaient sur son visage au regard coquin avant de descendre sur son corps et d’admirer ses formes que je devinais sous la couche de ses vêtements. De plus, son audace à venir toucher en frôlant mon entrejambe m’avait électrisé au point de faire la même et de venir à mon tour frôler son sexe caché dans son jean. Joueur, je l’étais aussi, et elle le savait. A l’époque déjà j’aimais à la tenter sur certaines choses. Cependant, elle était bien trop frigide pour céder et se laisser aller. Aujourd’hui, tout ceci avait bien changé et je pouvais le voir et le lire dans les yeux de la jeune femme qui me faisait face. Toujours aussi belle, elle détenait une aura plus particulière qui la rendait plus sexy et attirante. Serait-ce le manque qui me faisait voir les choses comme telles ? Peut-être bien. Dans tout les cas, je m’en fichais, Lina était face à moi, joueuse, et de plus, très attirante pour me faire penser à autre chose qu’aux rôdeurs pour une fois.

Alors qu’elle m’avait demandé si je ne voulais pas le lui montrer que je n’avais rien perdu, je m’étais rapproché d’elle assez rapidement un sourire en coin des lèvres pour attraper vivement ses fesses pleines et rebondies qui tenaient bien dans mes mains, les peloter et les serrer afin de lever son corps dans les airs et venir la bloquer contre le mur et moi. Nos lèvres se rencontrèrent et s’entrechoquèrent alors que nos langues se trouvaient rapidement pour un baiser long, passionné, nous emportant dans une valse pleine d’érotisme et d’envie. Je sentais la chaleur de cette étreinte m’envahir et faire frissonner l’ensemble de mon corps. Sa poitrine s’écraser avec force contre mon torse et je sentais mon sexe prendre forme pour venir s’appuyer entre les jambes de la belle brune que je continuais d’embrasser. J’avais envie d’elle, là tout de suite. Sans attendre d’avantage. Elle était ouverte à la proposition silencieuse que je lui avais faite. Rien ne me retenait.

La reposant sur le sol je sentais ses mains s’affairaient sur le haut de mes vêtements pour les retirer et rapidement, je l’aidais, levant mes bras pour retirer mon t-shirt que je jetais sur le sol à mes cotés, dévoilant à la jeune femme mon torse assez bien battit et mes abdos bien dessiné. Je la regardais et l’embrassais de nouveau, frissonnant au contact de ses lèvres alors que je venais à mon tour attraper son haut et le retirer rapidement, dévoilant cette poitrine que j’imaginais, bien serrée dans son soutien gorge qui la mettait en valeur. Je souriais en la regardant dans les yeux alors que je venais dévorer son cou de baiser, une de mes mains agrippant ses fesses avec envie, l’autre se posant sur sa poitrine que je caressais et malaxais avec passion, le désir se faisant de plus en plus fort au fur et à mesure que les secondes. Passaient. J’avais envie d’elle, de la voir nue, de sentir ses caresses sur mon corps, de sentir ses baisers sur l’ensemble de mon corps et les lui rendre avec envie avant de ne faire qu’un…

Daemon avait compris le fond de mes pensées. Il m'aida à lui retirer ses vêtements sans attendre. Je découvris ainsi son torse toujours aussi bien définis et ses adbos qui m'avaient tant manqués. Alors que je le dévorais des yeux, il vint chercher à nouveau mes lèvres. Je les goutai avec passion, les lui mordillant sans y faire attention plus que cela. Je voulais le dévorer tout cru, mais ce dont j'avais le plus envie, ce n'était pas uniquement ses lèvres, c'était ce qui se trouvait plus bas, encore hors d'atteinte.

Sans crier gare, je me retrouvai moi aussi quelques secondes plus tard, sans mon chandail. Il n'y avait que la barrière de mon soutien gorge qui l'empêchait de voir ma nudité qui n'avait que l'envie de voir le jour. Je répondis à son sourire par une expression coquine tandis qu'il venait déposer des baisers sur mon cou, m'arrachant des frissons d'envie. Ce qui m'excita encore plus fut sa main sur mes fesses et mes seins, alors que je me laissai toucher sans résistance aucune.

Cela suffisait les vêtements. Je vins retirer moi-même mon soutien-gorge, laissant mes seins à sa vue et au plaisir de ses caresses. Mais lui aussi avait trop de vêtement. Je m’emparai rapidement de sa ceinture pour la défaire le plus rapidement possible. Il m'avait déposé sur le sol, ce qui aidait dans ma tâche. Ceci fait, je baissai son pantalon et agrippai son sexe dans ma main. Il était à présent gonflé à peine capacité. Je le caressai tranquillement, mais sûrement, d'un geste aguicheur. « En effet, tu n'as rien perdu depuis la dernière fois. » lui dis-je en me mettant à genoux sur le sol. Je sortis son engin qui m'avait tant manqué de l'emprise de son boxer et l'engouffrai entier dans ma bouche dans un mouvement expert. Au diable les conventions! J'allais lui donner ce qu'il voulait aujourd'hui et pas rien qu'un peu.

Je goûtai donc à son sexe tout entier, dans un mouvement de va et vient. Ce que j'aimais le plus, c'était de voir l'expression sur son visage, alors que ce dernier se tordait sous l'émotion. Cette journée n'était définitivement pas une perte de temps. J'allais avoir des médicaments et j'allais prendre mon pied. Rien de moins.

Excitée comme rarement j’avais pu la voir, la belle se lâcha complètement en tirant sur mon haut pour le retirer et ainsi voir ce que je lui cachais. Surpris et excité à mon tour par son état sauvage et coquine, je l’aidais dans son entreprise et venais rapidement ôter mon haut, lui faisant ainsi voir et apprécier les muscles qui s’y trouvaient. Son regard se fit plus coquin alors qu’un sourire à la limite de la perversité dessiné ses lèvres. Des lèvres douces et sensuelles que je retrouvais avec plaisir dans un baiser des plus enflammé, soupirant entre deux baisers alors qu’elle venait sauvagement me mordiller, montrant l’envie qui l’habitait. Elle avait faim cela se sentait magnifiquement bien et je partageais cette faim. Mes mains se faisaient plus entreprenantes, caressant avec envie son superbe corps que je devinais sous le tissu le cachant. Un tissu qui disparut rapidement alors que je venais le lui retirer sauvagement, marquant le geste par un sourire félin avant de revenir gouter son corps, mes lèvres glissant dans son cou et sur sa mâchoire que je mordillais avec envie, mes mains ne se privant pas de peloter ses fesses rebondies et ses seins fermes cachés par un petit soutien gorge des plus affriolants. Il n’y avait aucune résistance de sa part et cet état de fait m’incitait donc à continuer ce que nous étions entrain de faire.

Déposée sur le sol, la belle pouvait agir comme bon lui semblait et c’est dans un excès de folie qui me plaisait qu’elle se recula de mon emprise pour venir retirer complètement son soutien gorge et me permettre de voir complètement cette poitrine excitante. Je souriais en voyant les deux globes légèrement colorés faire pointé vers moi des tétons délicieusement tentant. Reportant mon regard dans le sien, je glissais une main experte sur les courbes de sa poitrine, touchant à même la peau ses monts de plaisir alors qu’elle attrapait vivement la ceinture de mon pantalon pour la défaire et la retirer, ouvrant par la même le pantalon qu’elle abaissa. Dire qu’elle était excitée était assez faible. Elle était bien au dessus de ça et le montrait bien. Il n’y avait aucune place pour l’érotisme et elle avait envie de moi maintenant tout comme j’avais envie d’elle. Chose qu’elle sentait en s’emparant de mon sexe gonflé par-dessus mon caleçon, le caressant d’une main agile et douce, me tirant mes premiers soupirs. « En effet, tu n’as rien perdu depuis la dernière fois. » M’annonça-t-elle avec un sourire ravageur qui en disait long sur son état. Un incendie s’était emparé d’elle et je n’avais envie que d’une chose, venir l’éteindre voir même me faire consumer par ce dernier. Souriant donc à ses paroles, m’apprêtant à lui répondre, je fus pris de cours en la voyant s’agenouiller face à moi et libérer mon manche de la prison de mon boxer pour le glisser rapidement dans sa bouche. Mon corps en entier s’électrisa, mes muscles se contractant alors qu’un long soupir de plaisir franchi la barrière de mes lèvres. « Huuuum… putain… » Lâchais-je alors simplement, aussi bien surpris par son geste que par la douceur et l’accueil que sa bouche offrit à mon sexe.

Si on m’avait dit qu’une amie de longue date allait m’offrir une petite gâterie lors de mon passage à la pharmacie, il était évident que je n’aurais pas cru la personne et que j’aurais même rit de lui. Je sentais ses lèvres douces et pleines glisser le long de ma barre de chair, caressant mon manche de part en part, sans laisser un centimètre de peau au repos, me tirant des frissons exceptionnels que je n’avais plus ressentis depuis fort longtemps. Sa bouche des plus accueillantes avalait avec facilité mon engin tout en y prenant plaisir. ses yeux ne me lâchaient pas, me regardant d’une manière des plus coquines en me démontrant qu’elle aimait ce qu’elle, faisait, qu’elle aimait le gout et qu’elle aimait ressentir mon monstre grossir dans sa bouche, sous l’effet de sa langue dévastatrice. Je soupirais de plus en plus en la regardant, grimaçant sous le plaisir que je ressentais, imprimant un léger va et viens dans sa cavité buccale pour lui intimer l’ordre silencieux de continuer, encore, voulant ressentir cette sensation encore plus longtemps. Elle y prenait plaisir et cela se voyait. Cela m’excitait encore plus…

L’effet fut immédiat. Dès que mes lèvres eurent touchés à son membre, je lis sur son visage le plaisir qu’il ressentait. J’eus un petit sourire satisfait, alors que je continuais à lui faire une fellation. Je ne savais pas si c’était l’apocalypse qui m’avait rendu comme ça, mais j’étais sauvage. J’étais une bête excitée qui n’avait pas de bouton « arrêt ». Pourtant, je n’avais pas toujours été ainsi. Il fut un temps où j’aurais été dégoutée par mon attitude et la gêne m’aurait pris, m’empêchant de faire ce dont j’avais réellement envie. Heureusement pour Daemon, à présent, je n’avais plus aucune retenue et je lui montrais sans hésiter à quel point j’avais envie de lui. Je le voulais tout entier, rien qu’à moi. Mon souhait s’était exaucé. Je l’avais enfin revu, même si c’était dans une situation précaire. Le stress, le besoin de survie, la pression, c’étaient tous des facteurs qui nécessitaient une évacuation. Le sexe était cet effet libérateur que je cherchais désespérément. Il était tombé à point. Et maintenant, je le voulais en moi. Mais j’allais le tenter encore un peu. Je voulais qu’il apprécie chaque seconde en ma compagnie, pour qu’il n’oublie jamais. Après tout, combien de temps nous restait-il? Il fallait bien en profiter le plus possible, non? Et puis, je voulais qu’on se souvienne de moi, même après ma mort, s’il me survivait, bien sur. « Huuuum… putain… » lâcha le jeune homme, alors que je continuais à faire des va et viens sans m’arrêter. Il aimait cela, je le voyais dans son regard. Cela m’incitait à continuer, à toujours vouloir plus de plaisir de sa part. Mais je ne voulais pas aller jusqu’au bout, pas tout de suite.

Je continuai ainsi quelques instants, puis ma langue passa une dernière fois sur son sexe, avant que je ne remonte plus haut, couvrant son corps parfait de baiser un peu plus chaste que ce que je venais d’effectuer. Mais je n’avais pas fini. Empoignant ses fesses, je retournai à la base de son cou, puis à sa mâchoire pour retrouver sa bouche. Je m’en emparai à nouveau pour l’embrasser passionnément. Je le voulais de tout mon cœur. Je voulais qu’il me touche à son tour. Je voulais qu’il me fasse monter au septième ciel. Je voulais vivre un feu d’artifice, comme jamais je n’avais vécu de ma vie.

Daemon allait être capable de faire tout cela. J’avais foi en lui comme j’avais confiance en l’humanité. Aujourd’hui, j’allais prendre mon pied sans penser aux conséquences de mes actes. « Vas-y, prend moi! » lui dis-je, le fixant droit dans les yeux. Ce n’était pas une supplication, loin de là. Plutôt un ordre, une obligation. Je voulais rester en contrôle. Parce que sans ça, je n’existais plus. Je n’étais plus Linaëlle Hart.

La belle m’électrisa totalement. D’un seul coup, sans que je ne le sente venir. Enfin… façon de dire. Ses lèvres, douces et tendres se refermèrent sur membre et eurent l’effet qu’elle recherchait certainement. Mon corps se contracta avec force, se raidit, et mon sexe prit de l’ampleur. Je me mordis aussitôt la lèvre en la regardant et en souriant, avant de souffler doucement comme pour essayer de contrôler mon corps qui doucement, devenait brulant de plaisir et d’envie. Cela faisait des semaines et des semaines que je n’avais pas eues de contact avec une personne et surtout, de contact humain très… rapprochés, comme c’était le cas à ce moment précis. Je la regardais, la dévorant du regard, ne la quittant pas des yeux, appréciant chaque petite seconde de son geste aussi bien au niveau visuel qu’au niveau des sensations que je pouvais ressentir. Autant dire que j’aimais beaucoup la nouvelle Lina, plus franche, plus directe, plus sauvage, plus féline. Elle me démontrait tout cela et de manière exceptionnelle. Sans plus attendre, je lâchais un soupir et un gémissement de plaisir. Ne pouvant plus rien retenir après le plaisir qu’elle m’offrait. Elle continuait, souriant doucement contre mon sexe qu’elle reprenait en bouche, accélérant l’allure de ses lèvres et de ses vas et viens. Tellement que je sentis mon corps vibrer une nouvelle fois, prêt à venir et à se lâcher. Ce que je ne voulais pas, pas tout de suite. Certes la satisfaction et le plaisir de la voire avaler me ferais plaisir mais j’avais envie de plus avec elle.

S’arrêtant après de longues minutes de traitement, je la regardais remonter lentement le long de mon corps qu’elle embrassait doucement chastement, me faisant tout autant sourire sous le plaisir et les frissons que ses douces lèvres pouvaient m’apporter. Lentement, elle arriva sur mon cou qu’elle dévora avant de passer le long de ma mâchoire et de retrouver mes lèvres. Je fermais les yeux et l’embrassais tendrement, passionnément, puis sauvagement, le plaquant un peu plus contre le mur qu’elle avait dans le dos en sentant ses mains s’emparer de mes fesses et les masser. Rompant le baiser, elle me fusilla du regard et m’ordonna presque de la prendre tout de suite. Ce qui me fit sourire grandement. Je collais alors mon corps contre le sien, déposant mes lèvres dans son cou que je dévorais et laissais mes doigts glisser par eux-mêmes sur sa peau douce. Je caressais ses fesses, bien rebondies, bien ferme, grognant de plaisir avant de les palper généreusement et de revenir d’une main m’occuper de sa poitrine qui n’avait rien à envier à ses fesses. Belle et désirable, la jolie brune me montrait clairement qu’elle appréciait l’instant et qu’elle en voulait plus avec moi. Glissant toujours, je m’emparais de sa poitrine de mes lèvres tout en caressant son antre de plaisir du bout de mes doigts, excitant son petit bouton de chair avant de me redresser et d’un seul coup, la posséder. « haaaaaan… » Lâchais alors en grimaçant de plaisir tant elle était serrée. Souriant en la regardant dans les yeux et en la prenant dans mes bras, la collant contre le mur pour mieux la prendre comme elle le voulait.

« Vas-y, prends-moi! » lui avais-je dit, comme un ordre. J’avais cette tendance à vouloir tout contrôler, à obtenir tout ce que je désirais en un claquement de doigt. Je lui avais donné le plaisir, maintenant, il fallait un retour de faveur. Je ne disais pas non à son sexe. Le voir si gros, pointant vers moi avec envie, m’excitait au plus haut point. J’avais envie de lui plus que jamais. Je le voulais en moi le plus rapidement possible, je voulais qu’il me pénètre sans hésitation, me faisant goûter à toute sa force de mâle et qu’il se déverse en moi comme jamais. Oui, je le voulais, je le désirais vraiment.

Il m’avait de nouveau plaqué contre le mur, alors que nos lèvres s’étaient rejointes, s’embrassant férocement. Je m’étais emparé de ses fesses. Mais il avait rompu le baiser, ce qui lui avait valu un fusillement du regard et l’ordre de me prendre là, maintenant. Il comprit rapidement et laissa glisser ses doigts sur mon corps, me tirant des frissons. Là, on parlait! Ses lèvres finirent par venir se poser sur mes seins, les embrassant doucement, tandis que sa main se glissait dans un antre, jouant avec ce bouton de chair qui donnait tant de plaisir à une femme.

Je gémis d’extase, tandis que mes hormones montaient dans le tapis. J’avais chaud, j’étais chaude. J’étais prête et il le comprit. Son engin ne tarda pas à venir se pointer dans mon antre, sans objection aucune de ma part. Mon visage se tendit de plaisir à mesure qu’il faisait des va et vient, me procurant du plaisir tout en s’occupant du sien. « haaaaaan… » lâcha-t-il en grimaçant de plaisir.

Tandis que nos corps se collaient de plus en plus, il souriait me regardant droit dans les yeux. Je soutins ce regard non sans me mordiller la lèvre inférieure. Il me prit alors dans ses bras, me collant vivement contre le mur derrière nous.


Les sensations étaient à leur summum. S’il ne cédait pas tout de suite, ça allait être moi. Je ne savais pas si c’était parce que j’étais en manque d’homme, de sexe et tout, mais dans un gémissement, j’eus enfin l’orgasme tant espérer. J’explosai de plaisir alors qu’il était toujours en moi, parfait.

Cette baise était parfaite, il était parfait. Tout était parfait.