Une ferme, quelques vaches et un gros entraînement.
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Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose
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MessageSujet: Une ferme, quelques vaches et un gros entraînement. Une ferme, quelques vaches et un gros entraînement.  Icon_minitimeDim 30 Déc - 12:33

J'adore les petites maisons de campagne. Elles sont douillettes malgré l'absence de goût niveau décoration et souvent elles sont remplies de trésors! Comme celle-ci. Puisque la maison était au beau milieu d'une vaste plaine, personne ne semblait avoir été intéressé à venir s'y cacher. Depuis l'absence des propriétaires de la demeure, personne ne semblait s'y être introduit. C'était une bonne chose puisqu'il restait de la nourriture en bonne quantité au point ou j'étais certain que nous pouvions survivre encore une semaine ou deux sans problème. Il y avait aussi un petit plus non négligeable. Les anciens propriétaires avaient laissé un sac de moulée pour chien. Notre nouvelle amie allait pouvoir se régaler! Oui, depuis une semaine je vivais avec Sam et Rosie, une petite bergère australienne qui ne devait pas avoir plus de 6 mois. Un animal adorable à qui je devais la vie. Cette histoire avait eu lieu lors d'une nuit particulièrement rude. Je n'avais pas réussi à rester éveillé pour veiller sur nous. Je m'en veux encore pour cette histoire, comment ai-je pu être aussi faible? Bon, peu importe. Je m'étais endormi, donc je n'avais pas pu sentir les zombis nous approcher. C'est là qu’Éléonore ( oui, je rebaptise cette chienne chaque fois que je dois lui donner un nom) est arrivée. Silencieuse, un peu comme si elle savait qu'elle ne devait pas faire de bruit, elle avait tiré sur mes vêtements jusqu'à ce que je me réveille. Je suis encore surpris par la conscience de cette bête. Pourquoi n'avait-elle pas aboyé? Ça aurait été beaucoup plus logique, enfin selon moi. Donc, grâce à cet animal, nous avions réussi à fuir de notre cachette avant que les cadavres ambulants nous tombent dessus. Depuis ce jour, je garde cet animal près de moi. Il faut dire aussi que l'avoir avec nous réussit à mettre un peu de joie dans notre duo qui est souvent sous tension.

Comme je vous le disais. Depuis trois jours nous vivions dans cette vieille maison qui aurait bien besoin d'un coup de peinture et d'un meilleur styliste. Les dernières journées avaient été si calmes que je m'attendais presque à voir débarquer un ordre de zombie à tout moment. Chose qui était plutôt ridicule puisque nous étions très éloignés de toute civilisation. Il faut être sadique pour vivre ici et il faut être stupide pour quitter une telle cachette. Qu'est-ce qui avait bien pu pousser les anciens propriétaires de l'endroit à se sauvé? Lorsque j'avais ce raisonnement, je m'attendais au pire, mais puisqu'aucun signe de bagarre ne couvrait les murs j'en revenais toujours à l'idée d'un suicide. Après tout, s'ils étaient vieux et presque invalides valait peut-être mieux se tirer une balle dans la tête. Entre être mangé par un zombie et me suicider je prendrais la deuxième option si je n'avais pas le choix. Je suis peut-être défaitiste, mais qui ne le serait pas en cas d'invalidité? Ça doit être si horrible comme mort. Vous imaginez vous faire ouvrir vivant pour? … beurk! Je n'ose pas pousser ma réflexion plus loin! Cigarette coincée entre les lèvres, je réchauffais sur le vieux poêle à bois un cannage de soupe aux pois pour le premier repas de la journée. Il devait être pas loin de 8 heures, il était temps pour nous de bouger. Lorsque tout fut bien chaud, je nourris Béatrice avant de monter à l'étage. Là-haut se trouvait la belle au bois dormant. Je sais, je devrais peut-être la laisser dormir encore un peu, mais je ne suis pas ce qui se fait de plus patient. Aujourd'hui, je comptais faire en sorte que Sam arrive à se débrouiller par elle même si le pire m'arrivait. Je ne pense pas mourir de si tôt, mais avec les zombis qui gagnent en nombre d'heure en heure, je ne peux pas prévoir quand j'arriverais à la fin de mon histoire.

Arriver dans le cadre de porte. Je regardais la jeune femme dormir. Elle est si belle. Un pincement au cœur me rappelait à l'ordre. Ce genre de pensées n'avaient pas le droit de prendre naissance dans ma tête. Je sentis un coup sur mon mollet. Carmen avait décidé de se joindre à nous. Accroupi, je caressais doucement la tête de l'animal.
« Et si tu allais embêter notre dormeuse? » Encore une fois, l'animal me surprit. Elle semblait avoir compris ce que je lui demandais. En moins de deux secondes, elle se retrouvait sur le lit où dormait Sam pour lui offrir un réveil tout baveux. Cette scène réussit à m'arracher un petit sourire. J'adorais de plus en plus cet animal. «Allez petite paresseuse! C'est le temps de sortir du lit. Le repas est prêt et pense à mettre quelques vêtements que tu n'auras pas peur de salir. Tu risques de trouver la journée pénible. Et ne traîne pas, je risque d'être plus sévère petit soldat. » Tout en ricanant, je tournais les talons pour retourner dans la cuisine. D'un petit sifflement, j'appelais Margaret pour qu'elle vienne me rejoindre. Laissons un peu d'intimités à ma victime de la journée.
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MessageSujet: Re: Une ferme, quelques vaches et un gros entraînement. Une ferme, quelques vaches et un gros entraînement.  Icon_minitimeVen 4 Jan - 22:32


Gaylwen P. Evermoore & Sam G. Whiteley

Je me redressai brusquement dans le lit, retenant à grand peine un sanglot. Toujours le même cauchemar. Inlassablement, je revivais la mort de mon frère. A chaque fois, la même douleur. Comme un coup de poignard en plein coeur, je revoyai ses yeux s'éteindre. Je me mis en position assise dans le lit, et tentai de reprendre difficilement ma respiration, toujours aussi laborieuse. Je passai une main sur mon front, j'étais en sueur. Une, voir deux, minutes furent nécessaires pour que je reprenne un minimum contenance. Je me levai et allai jeter un coup d'oeil par la fenêtre. Tout paraissait calme, mais il me paraissait nécessaire de faire une vérification. J'avais confiance en Gaylwen pour veiller sur nos nuits, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir toujours cette petite frayeur. Je ne pourrais sans doute jamais m'en débarrasser. Et dans ce monde envahi par les zombies, c'était ce que je pouvais faire de mieux pour ne pas me faire tuer rapidement. Rester sur ses gardes, c'était mon mot d'ordre. Je retournai m'installer dans le lit, me roulant en boule pour trouver le sommeil. Ce qui serait, j'en étais sûre, loin d'être aisée. A chaque fois que je fermais les yeux, je revoyais des images de mon frère. Je me remémorai les derniers mots qu'il avait tentés de me dire. Je me rappelais de tous les moments que nous avions passé ensemble, du plus triste, au plus heureux. Il me manquait tellement. Cette douleur qui se propageait dans tout mon corps semblait ne plus vouloir me quitter. Elle me guidait, restait ancrée en moi. Tout ces souvenirs que j'avais de Tyler tournaient sans arrêt dans ma tête, sans me laisser aucun répit, et ce n'est que quelques heures plus tard que je réussis enfin à plonger de nouveau dans le sommeil.

Je fus réveiller par des léchouilles sur mon visage. Etait-il possible que je sois encore en train de rêver ? J'ouvris difficilement les yeux, pour m'apercevoir que non, je ne rêvais pas le moins du monde. Éléonore était à côté de moi sur le lit et se donnait à coeur joie pour me lécher. Gaylwen avait beau donner un nombre incalculable de surnoms à ce magnifique chien, Éléonore me paraissait être le nom parfait. Je ne la voyais vraiment pas s'appeler autrement. Je jetai un coup d'oeil à Gaylwen, qui se tenait sur le pas de la porte, nous observant, un léger sourire au coin des lèvres. «Allez petite paresseuse! C'est le temps de sortir du lit. Le repas est prêt et pense à mettre quelques vêtements que tu n'auras pas peur de salir. Tu risques de trouver la journée pénible. Et ne traîne pas, je risque d'être plus sévère petit soldat. », expliqua-t-il alors que je grognai légèrement. Ce serait mentir que de dire que je n'aimais pas être réveillée ainsi. J'adorais ce chien et même s'il était très tôt, je ne pouvais qu'apprécier entamer la journée ainsi. Je pourrais presque penser que tout était revenu à la normal. Cette journée avait tout de normal, et aucun zombie ne courait les rues. Trop beau pour être vrai... Je n'eus guère le temps de répondre puisque Gaylwen tourna les talons et sortit de mon champ de vision. Il siffla, et Éléonore s'empressa de le rejoindre en bas. Je grognai et m'enfonçai un peu plus dans le lit après avoir enfoui ma tête sous un oreiller. Journée pénible ? Petit soldat ? Etait-il honteux de dire que j'avais un peu peur de ce qu'il m'avait réservée ? Après un énième grognement, je me décidai à me lever. La nuit avait été agitée mais apparemment, Gaylwen ne me laisserait pas faire la grasse matinée. Ce n'était, de toute façon, pas un luxe que je pouvais encore me permettre. Il faisait déjà tellement pour moi, je voulais me rendre utile autant que possible.

Quelques instants plus tard, j'étais prête pour cette fameuse journée qui, si j'en croyais les dires de Gaylwen, serait pénible. Je portais un jean déchiré que j'avais trouvé quelques jours plus tôt et un tee-shirt noir tout simple. Grâce à une excursion dans un magasin de vêtements, il y a bien deux semaines, j'avais de quoi m'habiller pour encore quelque temps. Cela ne serait donc pas un problème si je salissais ces vêtements. Il n'y avait pas grand chose à perdre de toute façon. Je tentai de coiffer mes cheveux et rejoignis Gaylwen au rez-de-chaussée. Je le trouvais dans la cuisine, en train de faire je ne sais quoi. « Alors dis-moi tout, que va-t-il m'arriver aujourd'hui ? J'espère que tu ne me feras pas agoniser trop longtemps. », le questionnai-je, sarcastique. Mon humour en avait pris un sacré coup avec l'invasion. Je posai mes coudes sur l'un des comptoirs de la pièce, et mon menton dans la paume de mes mains. Je l'observai en silence, un léger sourire au coin des lèvres. Je me demandais bien ce qu'il me réservait. Éléonore vint vers moi et je m'agenouillais à ses côtés pour la caresser. Elle était en manque de tendresse et depuis que nous l'avions récupéré, elle aimait beaucoup être choyée. Tant mieux, j'avais toujours aimé les chiens et rêvais d'en avoir un. Dommage qu'il ait fallu attendre l'apocalypse pour que mon rêve se réalise. En plus de nous avoir sauvés la vie, elle était la lumière de nos nouvelles vies. Elle représentait, en quelque sorte, l'espoir que nous n'avions plus nécessairement. Nous avions définitivement une chance folle de l'avoir trouvée.
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MessageSujet: Re: Une ferme, quelques vaches et un gros entraînement. Une ferme, quelques vaches et un gros entraînement.  Icon_minitimeJeu 17 Jan - 7:29

« Est-ce que tu y crois toi?» Je regardais l'animal qui s'était assis à mes pieds et qui me fixait l'aire de dire '' Hey dude, j'comprends rien à ce que tu dis, tu me nourris ou est-ce que je dois te dévorer?'' Cette pensée réussit à me faire rire. Rapidement, après avoir caressé de manière maladroite l'épaisse fourrure de Patricia, je lui servis une gamelle remplie de croquettes. Affamée, elle se jetait sur le bol métallique que je venais de mettre au sol. Pauvre animal. Allais-je pouvoir la nourrir après avoir quitté cette ferme? Même si nous sommes en paix en ce moment et que nous pouvons nous reposer et manger à notre faim, je sais que les jours calmes ne sont que promesse de tempête violente. Cette tempête peut se présenter sous forme de Walker égaré ou de groupe de personnes qui croisent la route de cette maison. Je regardais l'heure ( comme si c'était quelque chose d'utile?!) avant de reporter mon attention sur l'animal qui mangeait à mes pieds. Une envie presque irrésistible de mettre mon pied dans la gamelle me parcourut toute la jambe gauche et la colonne. Je n'allais pas réussir à m'occuper de Béatrice! C'était impossible pour moi de me nourrir convenablement deux jours de suite lorsque nous sommes sur les routes, comment allais-je pouvoir nourrir l'animal? C'était une folle idée d'accepter de prendre cette chienne avec nous! Toute au mieux, elle finira dans notre assiette avant la fin du mois. Dégoûté par ma pensée et surtout dépassé par cette rage qui faisait vibré de plus en plus souvent mon corps depuis que j'ai pris l'après vie de celui que je considérais comme un frère, je me passais une main vibrante dans les cheveux. C'était fou! Fou, fou fou! L'animal levait la tête pour me regarder avec son air innocent avec ses grands yeux bleu et brun. Je n'allais pas manger ce chien, mais j'allais devoir trouver un moyen de m'occuper d'elle. Après tout, je serais probablement un Walker ou un tas d'os sanguinolent aujourd'hui si elle ne nous avait pas trouvés.

En appuis contre le comptoir, près de l'évier, je regardais par la fenêtre à la recherche d'un quelconque signe pouvant trahir un mouvement inhabituel. Je suis sur le point de devenir complètement fou, le moindre mouvement d'une branche d'arbre me faisait halluciné la présence de potentiel Walker. Je les voyais partout! Que ce soit en rêve ou dans mon bol de céréales du matin! C'était devenu une vraie obsession chez moi et quelquefois je me dis que je n'aurais pas cette obsession si ce n'était pas de la présence de Sam. Je ne suis pas suicidaire, je me battrais jusqu'à mon dernier souffle! Être seul, je serais probablement rendu très loin, mais justement je ne suis pas seul. Ce qui m'embête de dormir la nuit ce n'est pas la peur d'une attaque, mais l'incapacité qu'a Sam pour se défendre contre ce genre de chose. Elle est si délicate malgré la force de son esprit. Chaque jour, je l'imagine prise aux pièges dans une embuscade et quelquefois lorsque je cauchemarde, je la vois essayer de tuer des zombies sans arriver à loucher leur cerveau, et ce malgré les centaines de coups qu'elle porte à la tête de son adversaire. J'ai un problème, je perçois Sam comme étant une jeune femme impuissante et incapable d'assuré sa propre survie. Pour mon bien mental, ça doit changer. Je ne peux pas continuer à vivre avec ce genre d'image dans la tête. Je dois être capable d'imaginer qu'elle arriverait à survivre si je viens à ne plus être là pour la protéger.

Au bout d'un moment, qui réussit à jouer sur ma patience au point où j'étais sur le point de me rendre de nouveau à l'étage pour la tiré du lit, Sam montrait le bout de son nez. Bien! C'était déjà ça de gagner. Je la regardais durant quelques secondes avant de reporter mon attention sur la fenêtre qui m'offrait une vue des plus paranoïaque. J'avais beau me dire de me calmer, que c'était normal de voir des feuilles bouger au vent et qu'autre fois ça ne me faisait pas autant flipper, mais y'avait rien à faire! Je voyais des Walker partout … Cette vie va me rendre complètement fou. Est-ce qu'une semaine de vacances serait trop demandée? Imaginer pouvoir mettre sur '' pause'' tous les cauchemars ambulants qui détruisent nos rues et nos vies. Tout ça serait génial. Encore une fois, ça tien du miracle et il y a très longtemps que je n'ai pas prié en sachant que ça ne serait qu'une perte de temps. Personne ne nous écoute, Satan à gagné le combat haut la main!


«Rien de bien pénible Sam. Du moins pour moi.»
Je la regardais en lui offrant de nouveau se sourire sans joie. « Il est seulement temps que l'oiseau apprenne à voler de ses propres ailes. Le repas est sur la table jeune femme. Mange, tu vas avoir besoin de force aujourd'hui! Et si tu es gentille, tu pourras avoir le droit à une petite surprise, mais pour ça, va falloir m'écouter … ce qui n'est pas gagner d'avance! » Mon sourire s’agrandit au moment où je lui tendis une cuillère pour qu'elle aille attaquer le repas pour une fois bien chaud que je lui avais réchauffé. Je ne suis pas un grand cuisinier et nous faisons avec ce que nous avons!
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MessageSujet: Re: Une ferme, quelques vaches et un gros entraînement. Une ferme, quelques vaches et un gros entraînement.  Icon_minitimeLun 21 Jan - 20:45


Gaylwen P. Evermoore & Sam G. Whiteley

Les jours, les semaines, et même les mois s'écoulaient et je parvenais lentement à mettre la douleur de la perte de Tyler dans un coin de ma tête. Elle était toujours là, et la nuit plus qu'à un autre moment, elle refaisait surface, me rongeant de l'intérieur. Mais j'avais néanmoins réussi à lui faire de la place, à l'apaiser un minimum. Gaylwen se faisait déjà suffisamment de soucis pour tout, il n'était pas nécessaire, qu'en plus, je continue à m'apitoyer sur mon sort. Il faisait beaucoup pour moi et je devais lui rendre hommage, en faisant de mon mieux pour ne pas m'effondrer. C'était d'ailleurs exactement ce que je faisais. Si dans mes songes, je revivais sans arrêt la mort de mon frère, je n'en restais pas moins constamment souriante et d'aussi bonne humeur que possible. Je ne devais surtout pas lui infliger ma souffrance en plus de la sienne. Tyler était comme son frère, et je devais garder en mémoire que c'était lui qui avait dû pointer son arme sur lui. Un soupir franchit mes lèvres alors que je jetai un coup d'oeil par la fenêtre. Il était tôt, pour ne pas dire très tôt. En quoi était-il nécessaire de me lever de bonne heure ? Pour une fois que nous étions en sécurité dans une maison, je ne voyais pas pourquoi nous ne pouvions pas nous reposer, et justement, profiter de cette situation qui, forcément, ne durera pas. Enfin, je n'allais pas contrarier Gaylwen, je m'extirpais donc du lit, non sans difficultés et attrapai les premiers vêtements qui me tombaient sous la main. Avant de descendre rejoindre le jeune homme et notre tout récent chien, j'attrapai le sac que je ne quittais sous aucun prétexte. A l'intérieur, quelques affaires que je ne voulais absolument pas perdre ou risquer d'oublier en cas de fuite précipitée. La plupart des affaires qui se trouvaient à l'intérieur étaient des souvenirs de ma vie d'avant, dont une photo de mon frère et moi. Au moins, si nous nous faisions brusquement attaquer par une horde de zombies, j'aurais toujours tout ça sur moi, et je n'aurais pas à remonter chercher l'essentiel. Une fois mon sac accroché autour de mon cou, je me décidai enfin à descendre. Connaissant Gaylwen et son impatience légendaire, il pouvait, à tout moment débarquer, et se plaindre de ma lenteur. Je ne l'étais pas tant que ça, en réalité, mais il aimait bien me rappeler que j'aimais traînasser, et me taquiner à ce sujet.

Quand j'arrivai dans la cuisine, je souris en voyant Eléonore manger avec une rapidité déconcertante. Mon regard se leva et je croisai finalement celui de Gaylwen. Je n'hésitai pas un instant, et le questionnai à propos de ce qu'il m'avait réservée pour la journée. J'étais plus qu'impatiente de savoir de quoi il retournait, mais je ne pus m'empêcher d'apparaître quelque peu sarcastique. Il n'avait qu'à pas me tirer du sommeil aussi tôt, tiens ! En attendant sa réponse, je m'accroupis pour pouvoir caresser Eléonore, toute contente que je lui accorde enfin de l'attention. Elle réussit à m'arracher un nouveau sourire en tentant de me lécher le visage, et je finis par me relever. «Rien de bien pénible Sam. Du moins pour moi.», répondit-il finalement, m'arrachant une légère grimace, à l'idée de ce qu'il m'avait préparée. Etait-il nécessaire de dire que j'étais quelque peu effrayée à la perspective d'affronter une épreuve à une telle heure ? Non ? Bien. Mon anxiété ne m'empêcha néanmoins pas de remarquer le sourire sans joie de mon compagnon de route. Je donnerai beaucoup pour revoir un vrai sourire s'afficher sur son visage. Je savais pourtant que c'était impossible, inenvisageable, même. Il avait déjà trop vécu pour réussir à retrouver celui qu'il avait été, il y a une éternité. « Il est seulement temps que l'oiseau apprenne à voler de ses propres ailes. Le repas est sur la table jeune femme. Mange, tu vas avoir besoin de force aujourd'hui! Et si tu es gentille, tu pourras avoir le droit à une petite surprise, mais pour ça, va falloir m'écouter … ce qui n'est pas gagner d'avance! », reprit-il avant que je n'ai pu ajouter quoi que ce soit. Ok, ma peur de voir ce qu'il m'avait prévue pour la journée ne faisait qu'augmenter. Pourquoi allais-je avoir besoin de forces ? Le reste de ses paroles commençaient à me faire comprendre ce qu'il allait me faire faire pour cette toute nouvelle journée. Je savais à quel point il détestait l'idée que je sois sans défenses face à un zombie. Sans doute voulait-il que j'améliore cela. Je sentis un pincement au niveau de mon coeur, à l'idée qu'il 'préparait le terrain' au cas où quelque chose lui arrivait. « Une surprise ? C'est censé me rassurer ? », demandai-je, taquine. Il fallait que je fasse disparaître cette inquiétude au plus vite. S'il m'entraînait, au moins, je pourrais l'aider en cas d'attaque de zombies, et plus seulement être un poids supplémentaire.

Mon humeur remonta en flêche en voyant son sourire s'aggrandir. Il paraissait déjà bien plus naturel... J'attrapai la cuillère qu'il me tendait et contournai le comptoir pour attraper l'assiette qu'il avait préparé à mon intention. Si, auparavant, j'avais bien du mal à manger autre chose que des céréales de bon matin, je n'en avais à présent plus rien à faire et tout me paraissait mangeable à n'importe quelle heure de la journée, et de la nuit d'ailleurs. En passant pour aller m'installer avec mon repas sur la table placée dans un coin de la pièce, je déposai un baiser sur la joue de Gaylwen. « Merci beaucoup. », soufflai-je avant d'aller m'asseoir sur une des chaises face à la table. C'était un geste qui aurait pu, et dû, paraître tout à fait normal, mais au fond de moi, je savais qu'il n'en était rien. J'avais toujours ressenti plus qu'une simple amitié vis à vis du jeune homme et je m'étais toujours évertuée à le cacher. Je le faisais encore aujourd'hui, et je préférais utiliser le prétexte des remerciements pour expliquer cela. C'était mieux que de dévoiler mes réels sentiments. Je me concentrai sur le repas chaud, profitant d'avoir de quoi sustenter un minimum ma faim. J'étais maintenant habituer à manger moins que cela et je profitais de tout ce qui nous arrivait. Une dizaine minutes plus tard, je me relevai et allai mettre dans l'évier l'assiette et la cuillère maintenant sales. Je me tournai de nouveau en direction de Gaylwen, souriant légèrement. « Je suis prête et en pleine forme pour affronter tout ce que tu vas me faire subir. », lançai-je sans perdre mon sourire. C'était un moyen comme un autre de détendre l'atmosphère... Non ?
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