Dans l'obscurité de mon nouvel abris de fortune que j'ai réquisitionné pour passer la nuit. Un souvenir me revint. C'était un souvenir un peu plus récent et c'était un moment que j'avais passé avec un homme. Un homme que je compte bien retrouver un jour ou l'autre, vu qu'il a quelque chose qui m'appartient et je compte bien le récupérer. Fermant à nouveau les yeux en étant sûre de ne pas être dérangée, je plongeais encore dans mon passé...

Lorsque le monde est partis dans un bordel pas possible, j'ai dû vite agir. Rester passive me conduisait vers une mort certaine et ça il était hors de question que je finisse comme tout ces cadavres ambulants et sans cervelles. Depuis quelques jours j'avais pris l'habitude de bouger le plus possible. Mes soirées se résument donc à trouver un endroit à peu près "safe", le nettoyant des indésirables s'il le fallait et mes journées sont alors consacrées faire des raids pour m'approvisionner au maximum des choses vitales à ma survie dans le nouveau monde des enfers.

Ce soir-là, je suis tombée sur une ridicule bicoque, abandonnée depuis bien avant l'apocalypse vue l'état de la chose, mais ce n'était pas le moment de jouer les princesses et puis mon corps endolori par toute cette marche me réclamait assez violemment ce repos tant attendu. C'est donc sans plus longtemps tergiverser que je me dirige vers cette cabane. Une fois devant la porte, ma méfiance naturelle me somme de faire extrêmement attention avant de tenter quelque chose qui pourrait me couter stupidement. Collant mon oreille à la porte, le son d'un grognement bien connu me parvient alors, avant qu'un grand coup se fait entendre derrière la porte. Plus surprise qu’apeurée, je me recule vivement. J'ai donc des colocataires improvisés...

Je soupire blasée en écoutant les macabhés s'acharner contre la porte en grognant à la mort. Je ne sais pas combien ils sont mais si je veux pouvoir passer une nuit sans encombre, je n'ai pas le choix et je dois m'occuper de nettoyer tout ça. Un nouveau soupir, avant de me diriger de nouveau vers la porte.

"Bon ok... 1...2...3 !"

Mon compte à rebours lancé, d'un geste j'ouvre en grand la porte avant de me reculer laissant une petite distance de sécurité. Ils étaient deux, le premier se rétama assez violemment, tandis que le second continue de grogner et de s'avancer maladroitement vers moi les bras tendus dans ma direction. Je sors donc mon poignard à ma ceinture et avance vivement vers pour aller me le faire, le chopant par le cou, je le fixe momentanément alors qu'il fait claquer ses dents menaçantes, puis lui plante ma lame dans le crane. Son copain qui peinait à se lever reçus le même sort sans aucun état d’âme .

Satisfaite de moi, je ne prends pas la peine d'enterrer ou au pire déplacer les morts, j'en avais ni l'envie, ni la force et une chance pour moi qu'ils étaient que deux. Sans plus attendre, je m'engouffre dans la bicoque qui rassemblait seulement un canapé miteux et une petite cuisine à l'ancienne. Refermant la porte derrière moi, je remarque alors que le verrou à dû être cassé, voilà pourquoi je n'ai pas eu trop de mal à ouvrir. Et c'est bien un problème que je ne peux pas mettre de coté mais il est beaucoup trop tard pour faire demi-tour et trouver un autre abri, les risques sont beaucoup trop élevés . Bah tant pis, je dormirais d'un oeil cette nuit et demain je reprendrais ma route. Mais pour cette nuit j'ai tout de même placé une chaise sur la poignée, histoire de minimiser au maximum les dégâts.

M'asseyant sur le canapé miteux, déposant au passage mon sac mais, gardant tout de même avec moi mon seul et unique flingue. Je fixais la porte septique de devoir passer une nuit sans être réellement enfermée. Mais le choix je ne l'ai pas vraiment et puis finalement au bout d'un moment, Morphée me rappelle à lui me plongeant dans les abysses d'un sommeil sans rêve.