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Salomé Olsen

Salomé Olsen
Salomé Olsen
SUPER MEMBRE
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× Âge du perso : : 25 ans

× Caravane + colocataires : : Autrefois dans la caravane 9C avec Valentina M. Gomez. Désormais dans la caravane 1D avec Mason Pope.

× Poste assigné : : Autrefois assistante dans les champs, désormais cultivatrice de fruits et de légumes.

× Effets du vaccin : : Aucun, car non vaccinée.

× Messages : : 1142

× Points de vie : : 282

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× Avatar : : Alycia Debnam-Carey

× Et ton p'tit pseudo ? : : SneakySkunk




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MessageSujet: What style suits you best? What style suits you best? Icon_minitimeMer 15 Mai - 6:14

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A man must be big enough to admit his mistakes, smart enough to profit from them, and strong enough to correct them. But, maybe we're not strong enough.
- Tu serais adorable si tu me rendais ce service…

Salomé est suppliée par sa collègue qui lui fait les yeux doux. Cette dernière avait promis à une tierce personne une visite guidée des champs. Malencontreusement (pour Salomé), cette même collègue reçoit une « promotion » et pourra déménager dans une caravane plus luxueuse. Curieusement, ce changement survient pile la journée où elle était responsable d'une tâche dont peu désirait. Cette collègue ne perdra pas son temps dans les champs si elle peut - en plus d’avoir un poste mieux rémunéré - obtenir une caravane de choix! Elle prévoit déménager dans l’heure. Mais comme elle avait donné sa parole…

Salomé se sent ridicule de dire oui, mais sa collègue ne lui laisse pas vraiment le choix. Sans oublier les supérieurs qui n’étaient pas bien loin, l’oreille tendue. Salomé ne pouvait pas refuser de « se porter volontaire » pour accueillir ladite personne qui venait visiter les champs. Olsen fera néanmoins les efforts nécessaires pour se faire une place dans ce village, donc ne rechignera pas sous les tâches qu'on lui impose. Même qu'elle commence à se plaire dans cet endroit et - pour la première fois - à se sentir en sécurité quelque part. La sécurité est relative.

- Alors, je t’explique, commence la collègue d’un enthousiasme très mal contenu : le type vraiment mignon que tu vas rencontrer, il vient pour visiter l’endroit et préparer une seconde visite pour un groupe de jeunes. T’as juste à lui expliquer ce que tu sais, tu devrais bien te débrouiller. Et… si tu pouvais l’aider à gérer les jeunes quand il reviendra… vraiment, Salomé, t’es un amour!

Plutôt que de dire « de rien », Salomé hausse les sourcils et s’attèle à la tâche. Pour aller à la rencontre de l’individu, Salomé longe le petit chemin de gravel qui borde les champs. Elle peut voir l’homme à l’horizon lorsqu’elle relève les yeux de sous sa casquette. À mesure qu'elle avance, que la silhouette devient nette, le pas de Salomé devient incertain, mais surtout brusque. Elle connaît cet homme, c’est une évidence, non une constatation. Et son coeur s’emballe ; pas de joie ; pas de triste ; pas de peur ; mais d’une colère qu’elle ne s’imaginait pas pouvoir ressentir par une si belle matinée. Une colère sensiblement alimentée depuis que sa collègue lui a refilé cette tâche.

- Toi…

La haine : une lueur vive, brille dans le regard bleu de la fille. Pour rien au monde elle ne pourrait oublier avoir été abandonnée par cet homme. Elles seraient nombreuses, les personnes qui pourraient regarder Salomé de la façon dont elle dévisage Saïd. Parce qu'elle n'est pas plus sainte que lui. Pourtant, ça lui fait mal jusque dans les muscles lorsqu'elle est confrontée à ces personnes qui l'ont un jour abandonnée. Combien ont déjà ressenti ce profond sentiment de colère en voyant Salomé? De son esprit, Salomé chasse les innocents qu’elle aurait un jour pu grièvement heurté pour se concentrer sur sa propre haine à l’encontre de Saïd.

Et plutôt que de le saluer, elle lui balance à la gueule l’unique - et précieuse - bouteille d’eau qu’elle avait à la main. Elle visait la tête, visait le torse, visait un endroit où elle pourrait lui faire mal avec cette bouteille d'eau inoffensive (seul objet qu’elle avait dans les mains). Il faut savoir que Salomé vise très mal : alors la bouteille a seulement rebondi sur l’épaule de l’homme en se déversant dans une explosion de particules d’eau.

- Tu peux pas...

Elle retient les mots douloureux au fond de sa gorge. Elle allait dire : « tu ne peux pas être encore en vie après ce que tu m'as fait », mais se contente de grogner et de refouler les paroles désobligeantes. Elle ne veut pas montrer que ça la touche, ne veut pas se montrer faible. Évidemment, la fille est profondément blessée, mais elle ne veut pas que ce type puisse avoir une quelconque influence sur elle en ce lieu. D'une certaine façon, elle n'est pas allée à son secours, le jour où ils ont été séparés par la pluie de balles. Tout comme lui, elle est fautive, mais ne l'avouera pas. Elle préfère le détester : c'est plus simple.

- On ne pourra pas... ça.


L'explication n'arrive jamais. Elle parle de cette visite, parle de eux travaillant ensemble. Elle sait déjà que ça ne fonctionnera pas. Voit-il à quel point elle se retient d'exploser sous l'émotion? Mais cette émotion n'est pas seulement le fruit de Saïd : c'est plus complexe que ça, concerne tous ceux que Salomé a rencontré à Elia et qui ont perturbé son jugement.

ToScroll, 2018

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Saïd Tucker

Saïd Tucker
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Roxanne - Ambroisie - Anissa - Logan - Aileen et Logan - Clint - Ryan- Salomé - Samira

× Âge du perso : : 30 ans

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MessageSujet: Re: What style suits you best? What style suits you best? Icon_minitimeVen 24 Mai - 17:22


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Salomé et Saïd

« You can't trust a coward. »
Ah la vie... Elle est drôle vous savez. Ironique parfois, et souvent cruelle, mais drôle. Terriblement. Et ce jeudi après-midi ne fait pas exception. Saïd devait emmener sa classe en "classe découverte". Et c'est sur l'agriculture que c'est tombé. Un choix ô combien judicieux dont il n'a pas été l'instigateur. Les ordres viennent de plus haut. Cependant, le professeur des écoles trouve cette idée remarquable. C'est important, pour les enfants, de comprendre le système de cette nouvelle vie. D'apprendre ce qu'est la communauté, travailler ensemble pour vivre mieux. Demain, la jeunesse d'Ellia passera la journée dans les champs, à apprendre comment on s'occupe des fruits et légumes et à construire son futur. Les gamins feront également de la cueillette, au soleil, étant donné cette saison estivale de rêve à laquelle ils ont droit en ce moment. Ils seront heureux.

Saïd avait pris ses dispositions pour que tout se passe dans la plus grande quiétude. Tout était parfaitement arrangé, et pour ne rien gâcher la femme qu'il allait revoir aujourd'hui, seul à seule, pour fignoler les derniers détails, était franchement sublime. C'est dingue comme toutes les femmes à présent qu'elles ont accès à la rivière régulièrement, pour se décrasser, deviennent plus jolies... Et puis, il y a le côté sédentaire qui pousse à avoir envie de... Communiquer avec la gent féminine dirons-nous. Enfin, le sourire aux lèvres, le basané s'est vêtu d'un t-shirt kaki, troué et déchiré, avec un bermuda tout ce qu'il y a de plus basique. Aucune arme sur lui. Même pas sa dague qu'il a pourtant récupérée en toute discrétion et glissée sous son oreiller en bois. Non, derrière ces murailles à peine bouffées par les termites qui délimitent le village, le microcosme est en paix. C'est un Eden, il faut appeler un chat, un chat, comme on dit. Mais ce lieu de Paradis pourrait bien vite virer au cauchemar...

Salomé.

Lorsqu'il l'aperçoit, à quelques mètres, Saïd ressent une envie incommensurable de faire demi-tour. Et en courant ! Une fois de plus, par sa lâcheté légendaire, il s'est fait une ennemie sur cette maudite planète. Faut vraiment qu'il travaille sur ce défaut, ça le met dans des situations pas possibles, et pas vivables non plus.

- Toi…

Au ton qu'elle emploie, il se doute qu'il va passer un sale quart d'heure, même si son regard enflammé aurait pu également le mettre sur cette piste-là. Saïd n'a pas le temps de rétorquer quoi que ce soit - de très amusant, à n'en pas douter ! - qu'elle rompt davantage la distance entre eux de quelques pas brusques. N'a-t-elle donc pas l'envie de partir de l'autre côté elle aussi ? Eh bien non, loin de là. La brunette lui balance, violemment, une bouteille d'eau à demi remplie sur l'épaule, de tout ce qui semble être sa force, puisque le contact est griffant et douloureux. Néanmoins c'est la giclée d'eau qu'il se prend dans la figure qui est le plus désagréable et qui le fait grimacer involontairement. Comme un labrador, Saïd s'ébroue pour virer les gouttelettes des mèches de ses cheveux, et de s'essuyer les yeux d'un revers de main.

- Tu peux pas...

Oh bah... Elle tremble ?

- On ne pourra pas... ça.

Oui, bah ça il avait compris ! Il n'est pas si bête le petit. Pourtant, il va s'essayer à la diplomatie, cette histoire de trahison date d'il y a presque un an. Il n'est plus le même homme... Enfin, c'est ce qu'il croit. Sachant que le fait qu'elle vienne de lui balancer un objet à la gueule l'a tout de même piqué dans son agacement.  

- Salomé ne sois pas bête...

Vraiment ? C'est ainsi qu'il espère trouver son pardon ? Il veut le dénicher où ? Dans les méandres de sa rage ? Ou ceux de son indignation ? Saïd soupire en lui-même, contre son manque de tact, ou sa bêtise, les deux étant très liées de toute manière.

- C'est pas ce que tu crois... Quand on est arrivés avec la voiture, que je t'ai dit de me faire confiance, et de sortir... Je... C'était pour rire. Je ne pensais pas que tu allais vraiment sortir. Tu n'as pas compris mon ironie.

T'as pas mieux ? P'tit con va.

- Fallait bien que quelqu'un joue les distractions pendant que j'essayais de terminer la mission. C'était du travail d'équipe. T'as pas sû trouver la voiture, et ensuite je n'avais plus le temps de te récupérer. J'ignorais où tu étais.


Et partir en la laissant seule, sans arme, et sans voiture, c'était du travail d'équipe ? Sachant que Saïd ment monstrueusement et elle le sait. Elle l'a appelé, ou plutôt aboyé dessus ce jour-là pour qu'il vienne la récupérer. Il a croisé son regard, c'est pas comme s'il pouvait faire semblant de ne pas avoir conscience des choses. Mais la situation était bien trop critique pour ses miches... Alors... Chacun pour soi. Belle mentalité, n'est-ce pas ?
Saïd s'approche de la brune, en priant pour qu'elle ne le cogne pas.

- N'y vois rien de personnel. Je fais ça avec tout le monde. Trahir et penser qu'à ma gueule, c'est ma marque de fabrique.

Et il le dit dans un sourire digne d'un très très grand foutage de gueule. Un vrai p'tit enculé le Saïd quand il le veut bien. C'est que la réaction de la survivante l'amuse aussi. Toute cette colère, toute cette haine, ça lui rappelle qu'il est en vie, parce qu'il impacte, en mal, certes, l'existence d'autrui. Cela lui confère une forme d'importance, et il a l'impression d'être un humain à nouveau. Et même si c'est négatif, cette sensation qui bourdonne dans tout son être, de son cœur, jusqu'au bout de ses doigts, n'a pas de prix.

- Et puis tu m'as l'air en pleine forme, si j'en crois le lancer de cette bouteille.

Argument imparable n'est-ce pas ?

(c) DΛNDELION


Dernière édition par Saïd Tucker le Sam 25 Mai - 19:08, édité 1 fois
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Salomé Olsen

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MessageSujet: Re: What style suits you best? What style suits you best? Icon_minitimeSam 25 Mai - 4:59

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Olsen est complètement tendue. Depuis cette marche accélérée pour le confronter, elle a chaud. C'est épuisant de ressentir de la colère par une si belle matinée. Mains sur les hanches, elle essaie de ne pas se jeter sur lui pour le frapper au visage. Elle ne veut pas donner satisfaction à Saïd. Mais son corps démontre bien qu'elle est réactive, prête à se défendre, qu'elle est sur le qui-vive.

Aussitôt que l’homme s’adresse à elle, avec ce timbre de voix malicieux, fallacieux, c’est son sang qui se glace dans ses veines. Ça contraste tant avec la chaleur de sa peau. Elle n’a pas le temps de se demander si son coeur continue d’alimenter ses vaisseaux sanguins, car il enchaîne : « Fallait bien que quelqu'un joue les distractions pendant que j'essayais de terminer la mission. »

L’homme ose s’approcher. Si ce n’était que ça, elle pourrait le supporter, mais les mots qu’il utilise sont douloureux, même pour elle. Elle est sidérée qu’il puisse s’exprimer aussi facilement, déconnecté des horribles choix faits cette journée-là. « Trahir et penser qu'à ma gueule, c'est ma marque de fabrique. » Il prend plaisir à avouer son crime - ses crimes. Salomé déteste qu’il puisse ainsi se moquer impunément sa vie.

- Recule-toi, elle menace sérieusement.  


Son coeur s’emballe. Ses yeux sont meurtriers. Cette proximité, elle ne parvient pas à l’endurer. Le mélange de la présence et des mots la fait se sentir inconfortable. Elle n’avait pas anticipé voir Saïd ce matin. Mais reculer serait lui offrir de nouvelles réactions. Elle a déjà trop donné à cet homme, à ce supposé « ami » de la famille. Son frère aurait sûrement honte de Saïd aujourd’hui.

Dans sa menace, Salomé est rude, mais n’élève pas la voix. Se contente de souffler durement, les lèvres pincées. La bouteille d’eau lancée a déjà attisé la curiosité de certains employés. Attirer l’attention sur eux pourrait leur nuire à tous les deux, nuire à leur réputation. Salomé n’aurait aucun problème à réduire en cendre les efforts de Saïd pour s’intégrer. Or, Salomé ne veut pas perdre sa place dans cette communauté. À Elia, on veut garder sa place si on ne veut pas chuter dans la chaîne alimentaire. Heureusement, la plupart des cultivateurs dans les champs sont restés concentrés sur leur tâche respective. Salomé ne veut pas d’une scène, ne veut pas qu’il puisse lui soutirer davantage, même la rage.

Ce n’est pas de la peur qu’elle ressent face à l’arabe, c’est de l’intolérance. Elle a un jour eu pitié de lui, a un jour voulu dialoguer avec lui. Salomé, elle essaie tant bien que mal d’apprendre de ses erreurs. Alors, elle fera les choses différemment, cette fois-ci. Ne se laissera pas influencer par un groupe, ne se laissera pas entraîner dans une nouvelle « mission » avec Saïd. Mais, surtout, elle ne laissera pas cet homme ruiner sa survie. Il a raison, néanmoins, elle est en pleine forme. Mieux qu’à leur dernière rencontre.

- Ça t’amuse de savourer le malheur des autres? demande-t-elle, toujours de cette voix réservée à Saïd. Tu pourras savourer ces malheurs à l’isolement, parce que je ne te laisserai pas fouler ses terres.


Salomé ne pourrait être plus sérieuse. Elle ne possède pas la force de Saïd ; elle ne pourrait ni le frapper ni le pousser. Saïd est une armoire à glace - littéralement -, car il connaît la glace, sait plaquer l’ennemi de plein fouet. Cependant, la brune n’est pas complètement démunie. Quelques mots glissés à Vance pourraient fissurer la carapace sardonique de l’homme. Aucun dirigeant ne serait assez stupide pour confier des jeunes - l’espoir de ce monde - à un homme capable d’offrir un appât humain aux ennemis. La vie de ces enfants est menacée. Salomé ne serait pas la seule victime, dans ce cas précis. Tucker est capable d’abandonner, est capable de se délecter de ses choix ; que pourrait-il faire à des enfants? Salomé ne souhaite pas le découvrir, ne souhaite pas regretter d’avoir attendu, parce les regrets sont déjà bien trop lourds à son coeur.

- Profite de tes quelques heures de liberté, parce qu’elles disparaîtront aussi rapidement que tes prouesses. T’auras pas une nouvelle occasion de me regarder dans les yeux pour me redire ces conneries.


La douce et compréhensible Salomé qu'il a connu est fermée face à l'attitude de Saïd, car elle réagit selon les choses qu'elle peut vivre au quotidien. Cette Salomé-ci a appris des choses depuis la dernière fois, a vécu des choses depuis la dernière fois, dont l'abandon de Saïd.

Salomé ne sera pas tendre avec lui, pas comme la dernière fois. Son pardon, elle le garde pour ceux qui cherchent réellement à l’obtenir. Elle ne souhaite pas  analyser ses nombreux défauts, se refuse de savoir pourquoi il est si cruel. C’était une première fois de trop, de vouloir l’aider, de vouloir le conseiller. Cet homme va devoir encaisser de l’avoir blessée, de l’avoir abandonnée. En général, Salomé ne déroge pas à sa parole. Et pour lui prouver qu’elle est sérieuse, au sujet de cette menace qu’elle lui murmure comme un mauvais présage, elle rompt l’immobilité. Dans ce geste, elle ne se retourne pas ; elle avance plutôt, essaie de le contourner. Elle ne se cachera pas de son regard. Elle veut qu’il sache que ses mots - aussi cruels puissent-ils être -, viennent de l’inciter à dénoncer ses actes. Parce que les mots influences énormément la fille du moment qu’ils l’atteignent en plein coeur, du moment qu’elle se sent physiquement menacée. Elle n’aurait peut-être pas le courage de l’affronter avec une telle confiance si des gens n’étaient pas éparpillés dans les champs, capables d’apercevoir une querelle. Elle se sert du public composé d’environ 5 employés dispersés de part et d’autre du champ pour être forte. Être dénoncé sera une douche froide - plus pénible que cette bouteille d’eau éclatant sur son épaule.

ToScroll, 2018

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Saïd Tucker

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MessageSujet: Re: What style suits you best? What style suits you best? Icon_minitimeSam 25 Mai - 20:05


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Salomé et Saïd

« You can't trust a coward. »
- Recule-toi

Elle s'emballe. Le corps menu et fin de Salomé se fige visiblement, c'est à peine si Saïd a pu la voir desserrer les dents. La hargne, c'est tout ce qui se dégage de son enveloppe charnelle et rayonne par tous les pores chez elle. La lourdeur du soleil s'abat sur leur deux statures qui s'observent et se mesurent avec défi, attente et... Impatience. Va-t-elle le frapper ? Une part du basané sait qu'il mérite une punition bien pire, mais une autre... Plus injuste... S'en fiche royalement. Il a trahi pour survivre, et c'est une justification suffisante. Au fond de lui-même, il sait qu'aujourd'hui encore il referait exactement les mêmes choix. Car tout ce qui l'a guidé n'est pas la marque de la méchanceté réelle, mais le besoin pur et brut de survivre.

- Ça t’amuse de savourer le malheur des autres?

Saïd est plus complexe que cela. Tout n'est pas noir ou blanc, la vie et ses sentiments sont faits de contraste. Et Salomé devrait l'avoir compris, depuis le temps. Un rictus tâché par la déception apparaît sur les lèvres du plus âgé alors qu'il fixe celle qui l'a sauvé lors de leur dernière rencontre. Les bras le long du corps, mais terriblement contractés. Ses poings se serrent, douloureusement. Le bout de ses ongles se plantent dans ses paumes. Le sadisme n'est pas tout. Il y a le besoin d'expulser la douleur, de cacher ses faiblesses, et encore une fois de continuer à avancer. Quoi qu'il en coûte. Et à qui il en coûte. Roxanne, Anissa, Salomé... La liste des personnes qu'il a trahi est si longue que chercher à les énumérer toutes serait une perte de temps.

- On doit bien trouver du bonheur quelque part, non ?

Ce n'est pas faux. Une part de Saïd, de jour en jour plus grande n'aime guère susciter la douleur. Sadique, voilà ce qu'il devient. Pourquoi ? Comment ? Les épreuves, quand on cesse de les contourner, mais qu'on les affronte de plein fouet, rendent amer. Voilà pourquoi. Sans parler du deuil, de la perte, de cette incessante instabilité. De ce contrôle inexistant sur notre propre existence et sur ceux qu'on a eu la malchance de porter dans notre coeur. Tout est condamné à disparaître, humain, chose, société. Vous savez quoi ? Rien ne perdurera. Cette vie apocalyptique met en exergue cette vérité fondamentale : on ne se bat pas pour subsister, mais pour retarder notre mort inévitable. C'est une course contre la montre qui n'a pas de sens. Car la vie est un combat dont personne ne sortira vivant.

- Tu pourras savourer ces malheurs à l’isolement, parce que je ne te laisserai pas fouler ses terres.

Elle veut le dénoncer ? Elle se prend pour qui ? Elle n'est pas mère Thérèsa. Et si Vance a décidé de lui donner cette chance, qui est-elle pour remettre en question ce choix ?

- Profite de tes quelques heures de liberté, parce qu’elles disparaîtront aussi rapidement que tes prouesses. T’auras pas une nouvelle occasion de me regarder dans les yeux pour me redire ces conneries.

Effectivement, c'est ce qu'elle compte faire. Il la blesse par ses mots et son attitude digne d'un homme sans coeur. Mais on ne peut pas être bon et bienveillant avec tout le monde et encore moins en permanence. Salomé lui inspire la cruauté, pour une raison qui lui échappe. Si son frère était là, il flanquerait une rouste à son ancien ami. Et Saïd... Il aimerait cela. Se faire frapper, incessamment, à lui briser les os, à faire jaillir le sang, jusqu'à ce qu'il perde la raison, un rire heureux s'extrayant de ses lèvres. Ressentir une douleur physique si intense, si terrible que la mort deviendrait enfin préférable. Secourable. Le besoin de châtiment est enfoui, mais toujours tapissé d'immensité, chez le survivant. Pour autant, il ne peut pas laisser la brune risquer sa place. Il y a des paramètres dont elle n'a pas conscience. Et dont Saïd lui-même ne réalise pas la profondeur.

C'est pourquoi lorsqu'elle s'avance dans la direction du plus grand physiquement, et tâche de le contourner, il l'arrête. D'un geste de la main sur son avant-bras, il la retient fermement, la faisant reculer d'un pas ou deux, pour mieux l'attirer vers lui. Par ce geste, éliminant toute distance entre eux, l'oreille de Salomé parvient tout droit à ses lèvres. Saïd souffle sur les mèches brunes de la survivante qui le menace.

- Si tu me dénonces... Je te promets que ce soleil est le dernier que tu verras. Compris ?

Saïd murmure ces paroles d'un ton presque détaché. Seule sa poigne sévère, qui laissera des marques à n'en pas douter, sur le bras de son ancienne camarade de fortune prouve sa sincérité. D'autres employés les observent, relativement intrigués.

- Tu peux vivre en paix. Ne fais pas de vague, si tu ne veux pas risquer ta vie de misère. Un rôdeur n'est rien par rapport à ce que je pourrai te faire.

Poursuit le basané, ses yeux taillant dans la glace ceux de son interlocutrice. Lorsqu'il est menacé, Saïd devient réellement... Un être dénué d'humanité. L'empathie ne fait plus partie de son vocabulaire.

- Il y a longtemps, j'ai aimé ton frère. Par égard pour lui, j'aimerais ne pas avoir à te tuer.

Le basané fixe la brune d'un regard toujours perçant. Il espère s'être bien fait comprendre. Enfin, il relâche sa prise. L'oiseau peut décider de voler à sa propre mort ou préférer le refuge si rassurant de la volière.

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Salomé Olsen

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MessageSujet: Re: What style suits you best? What style suits you best? Icon_minitimeDim 26 Mai - 14:20

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Une poigne ferme, une proximité dérangeante, des mots soufflés à son oreille. L’homme ne fait que lui prouver qu’elle doit le dénoncer. Salomé l’a menacé ; il la menace en retour. Cette lutte de pouvoir est chambranlante. « Un rôdeur n'est rien par rapport à ce que je pourrai te faire. » Qu’est-ce qu’il pourrait faire? Nul doute qu’aucun des deux ne souhaite baisser sa garde face à l’autre. Salomé ne pensait pas être un jour dérangée par une attaque directe à son autorité. Bien sûr, elle a toujours aimé être en contrôle, mais elle ne pensait pas que c’était devenu un besoin vital. En lui demandant de ne pas dénoncer ses actes répréhensibles, Saïd la met au pied du mur, car il insiste sur le fait qu'il pourrait devenir dangereux. Elle n’apprécie pas que Saïd l’écrase de la sorte, tente de s’élever au-dessus d’elle, menace sa survie. Sur ce dernier point, ils sont pareils. Ils blessent les autres pour ne pas souffrir ou mourir en retour.

La poigne s’adoucit ; la main se retire ; malgré tout, elle ressent encore la pression de ses doigts contre sa peau. Était-il réellement déterminé à lui faire du mal? Salomé remercie intérieurement tous les employés des champs pour leur présence. Sans ça, elle n’ose imaginer à quel point cette scène aurait pu dégénérer. Elle évite scrupuleusement de se masser le bras afin de ne pas lui montrer qu’il vient de la marquer dans tous les sens du terme. Si elle n’a pas directement repoussé l’homme au moment d’être empoignée, c’est qu’elle s’est souvenue d’événements récents. C’est principalement à cause de Mason Pope si d’un coup elle n’a pas repoussé cette main. Elle refoule des choses, met plus de temps que d’habitude à réagir. Elle a eu beaucoup de chance qu’il se rétracte de lui-même. Ainsi, elle n’a pas eu à montrer qu’être touchée l'insupportait. Son regard, heureusement, ne se prosterne pas encore, car il continue de foudroyer Saïd avec mépris.

- Il y a longtemps, j'ai aimé ton frère. Par égard pour lui, j'aimerais ne pas avoir à te tuer.
- Je t’interdis de parler de lui, t’avise surtout pas de le mentionner.

La voix de Salomé s’étouffe au moment où elle le met en garde. À leur dernière rencontre, la fille s’est ouverte à Saïd, a parlé de son frère en lui mentionnant qu’il n’était pas nécessaire de faire taire la douleur de la perte. Elle se disait qu’elle pouvait se confier, que c’était un « ami ». Maintenant, face à cet être dépourvu de compassion, elle le regrette amèrement. Voilà bien longtemps qu’elle n’a pas eu à défendre le souvenir d’un proche, tant et si bien qu’elle ne parvient pas à reprendre le dessus sur les émotions qui compressent son estomac. C’est Saïd, à une époque, qui a fait savoir qu’elle finirait par se perdre dans ses émotions. Il n’avait pas complètement tort. La dernière année a été éprouvante, épuisante. Les derniers jours l’ont été davantage. Salomé essaie avec beaucoup d’espoir de reprendre le dessus sur ce qui échappe à son contrôle. La fille est encore à ce stade où elle se demande s’il est mieux d’affronter les peurs en face ou s’il est préférable de fuir face au danger. Et présentement, Saïd est un danger. Mais l’est-il davantage que Mason? Comme toujours, elle ne comprend pas les intentions cachées, ne sait pas analyser autrui, ne connaît pas les limites de l’arabe. Pour cette raison, le dilemme la neutralise littéralement. Enfin, son regard quitte celui de l’homme, fixe au loin la bâtisse où elle pourrait le dénoncer impunément. À cette instant, elle convoite désespérément cet endroit, parce qu’il serait sécuritaire. Pourquoi attise-t-elle toujours la colère des gens? Est-ce tout ce qu’elle sait offrir : la souffrance et le ressentiment?

Salomé est prisonnière de son indécision. Mais c’est justement parce qu’elle veut continuer de se battre, qu’elle veut apprendre de ses erreurs, qu’elle ne se rétracte pas encore. Elle veut survivre, mais ne veut pas s’agenouiller devant la mort. Sinon, elle aurait fait demi-tour depuis une bonne minute maintenant. Son corps est attiré comme un aimant vers la bâtisse principale. Elle est immobile, certes, mais ressent férocement l’attraction.

- Tu mets la vie de ces enfants en danger, insiste-t-elle tout bas comme si cela serait suffisant pour la motiver à se décider, à rompre sa léthargie. Ça te fait plaisir, de m’avoir laissée pour compte, tu prends plaisir à avoir survécu. Pour ça, tu es un menace pour tout le monde. Est-ce qu’ils sont nombreux, ceux que tu as laissés mourir?

Cette conversation est privée, discrète. Elle relève un regard sur le visage de Tucker, cherche une réponse qu’elle n’est pas certaine de vouloir. Pas certaine, certes, mais elle a besoin de cette réponse pour trouver le courage de le dénoncer, pour protéger cette vie qu’elle est parvenue à créer à Elia même si elle est arrivée seule, endeuillée de la perte d’un ami. Salomé s’accroche à cet espoir, le premier depuis bien des années. Sans oublier cette mère, émergée du néant, qu’elle doit revoir. Salomé veut rendre cette femme fière, comme cela a toujours été le cas. Ce n’est pas en fuyant qu’elle pourrait être bien avec sa conscience. La mère de Salomé est à la fois une bénédiction et une malédiction.

- On finit tous par être puni, un jour ou l’autre, à cause de nos choix. Tu n’y feras pas exception.

Salomé en sait quelque chose, maintenant. Et elle ressent férocement le besoin de punir Saïd, comme si tout ça n’était pas pour protéger le village, mais par égoïsme. Et ça… fait d’elle une personne aussi mauvaise que Saïd.

ToScroll, 2018

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Saïd Tucker

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MessageSujet: Re: What style suits you best? What style suits you best? Icon_minitimeLun 17 Juin - 14:43


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Salomé et Saïd

« You can't trust a coward. »
"Je t’interdis de parler de lui, t’avise surtout pas de le mentionner." Elle n'aime pas que je parle de son défunt frère, et alors ? En quoi je suis censé en être dérangé ? Il était mon ami. J'ai autant de légitimité qu'elle a rappeler son souvenir à nos mémoires communes. Il est clair et évident que je fais ce qui me chante, et c'est bien tout. " Je m'avise de faire ce qu'il me plait. Femme. " comble de l'irrespect que ce petit surnom adressé à son égard. C'est la marque de mon manque de considération et de ma supériorité par rapport à sa maigrelette petite personne. Je me retiens de la claquer pour l'unique raison que je lui tiens déjà fermement le bras. Salomé a cette facilité à exacerber ma colère et la rendre si brutale que je pourrai sans doute mettre fin à sa vie, juste ici, si quelques paires de yeux ne la protégeaient pas de mes exactions. Un rictus mauvais prend sa place sur mes lèvres. " Tu as une chance incroyable... Si nous étions seuls, je t'aurais rappelé où est ta place. " la violence de mes parole est sans conteste effroyable. Le pire, sans doute, c'est que je ne suis pas ainsi avec toutes les femmes... Mais que je le deviens, au fil des mois, de plus en plus. Machiste, méprisant, sans foi ni loi. Mon évolution n'est pas la plus douce et la plus belle non. Sans doute qu'une frustration doit tenailler mon esprit, pour le rendre si... Souillé par le vice et la colère. " Tu mets la vie de ces enfants en danger " non, je ne suis pas d'accord. J'ai fait beaucoup de choses, mais faire du mal à des enfants ? Jamais. Ils sont ma seule lueur d'espoir. Même si... " Ces enfants sont déjà tous condamnés. " voilà ce que parfois je tends à penser. Pourtant, je veux y croire à ce village, à cette société. " Chaque jour qui passe les rôdeurs sont plus nombreux. Chaque jour qui passe nous devenons l'un d'entre eux. On a perdu nos scientifiques, nos laboratoires, nous n'avons aucune idée de comment lutter contre ce fléau et l'éradiquer à tout jamais. Tu crois que ces gamins ont une chance ? Tu crois qu'ils vont vivre vieux ? C'est déjà un miracle qu'ils soient là. " pure vérité. Salomé ne pourra pas dire le contraire." Ça te fait plaisir, de m’avoir laissée pour compte, tu prends plaisir à avoir survécu. Pour ça, tu es un menace pour tout le monde. Est-ce qu’ils sont nombreux, ceux que tu as laissés mourir? " Salomé ne dérobe pas son regard ardent du mien, et je sens mon cœur se craqueler. Qu'elle arrête. Elle joue avec mes remords, car pour certains sacrifices, j'en éprouve des puissants. " Tais toi. Tu ne sais pas de quoi tu parles. " au contraire, elle sait très bien. Mais je ne peux pas la laisser m'atteindre de cette manière. Elle n'en a ni le droit, ni l'autorisation, même si cela ne l'empêche en rien de grimper sur la montagne de ma colère. "On finit tous par être puni, un jour ou l’autre, à cause de nos choix. Tu n’y feras pas exception." elle prend donc la décision de me dénoncer, et un goût âcre se répand dans ma bouche, je me suis mordu la langue jusqu'au sang, et celui-ci coule sur mes dents et sur mes lèvres, visiblement, surtout lorsque j'ouvre la bouche pour aboyer :. " Tu n'y feras pas exception non plus. Tu es aussi blanche colombe que moi, Salomé. Et un jour ou l'autre, tu payeras pour tout ce que tu as fait. Tu te crois intouchable ? Méfie de toi de tes ennemis, car celui qui vient de rejoindre leur rang est redoutable. Et quand je m'en sortirai, car je m'en sortirai, je te promets une mort lente et douloureuse. " des menaces qui n'ont jamais sonnées aussi sincères et pleine de convictions, presque une prophétie. " Mais va, cours, Mère Teresa. J'aime mieux te savoir là-bas. Au moins je sais qui est le vrai loup dans la bergerie. "
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Salomé Olsen

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MessageSujet: Re: What style suits you best? What style suits you best? Icon_minitimeVen 19 Juil - 7:17

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A man must be big enough to admit his mistakes, smart enough to profit from them, and strong enough to correct them. But, maybe we're not strong enough.
Malgré qu’elle précise sans détour vouloir le dénoncer, il maintient sa position de mâle dominant, parfaitement conscient qu’il alimente l’animosité entre eux. L’homme aurait pu s’éloigner, aurait pu se taire, pour calmer le jeu. Sans son arrogance et sa violence, elle aurait peut-être changé d’avis, aurait peut-être tenté de lui laisser une nouvelle chance. Les gens qui prouvent mériter une seconde chance savent obtenir son pardon. Malheureusement, ce n’est pas le cas de Saïd qui insiste sur le fait de « la remettre à sa place. » Et voilà une nouvelle faille : il considère que tous ces enfants sont condamnés. Donc, elle a raison : ces jeunes ne sont guère en sécurité sous sa tutelle. Cet homme pourrait choisir de tous les laisser crever pour sauver son propre cul.

Cette conversation devient intéressante à mesure qu’ils échangent des paroles. L’hostilité de Saïd, toujours aussi forte, prend diverses formes. D’abord, les gestes physiques qui se veulent imposants ; ensuite, les menaces de morts ; dorénavant, la haine dans le regard. Vient-elle de toucher une corde sensible en maintenant, elle aussi, sa position de le dénoncer? On paie tous pour nos crimes. Saïd lui retourne les paroles tranchantes. Salomé, présentement, elle ne sourit pas. Également, elle s’imprègne des paroles douloureuses. Évidemment qu’elle le sait, qu’on paie tous de ses crimes. Dernièrement, elle en a subi les conséquences, car le karma aura su la rattraper après toutes ces années. Saïd serait-il une nouvelle épreuve sur son chemin?

Ce qu’elle retient surtout de cette conversation, dans l’immédiat, c’est le menace de mort qui revient sur le tapis, comme une tâche impossible à faire disparaître, qui s’agrippe au tissu et qui pourrit au fil du temps. Une mort lente et douloureuse. Les prochaines paroles auraient dû rester silencieuses, pourtant, Salomé confronte toujours les gens au moment d’obtenir une réponse sincère :

- Tu fuis toujours devant l’inévitable, crois-tu réellement que tu pourrais m’enlever la vie dans cette longue agonie?

À nouveau, la voix de la fille se briser Elle incline légèrement la tête, cherche un regard qu’elle accapare déjà. En jouant avec ces mots, voilà quelques secondes, il réclamait son silence. Visiblement, elle sait réveiller des émotions dans ce coeur de pierre. Mais elle n’est plus au stade de vouloir le rendre meilleur et gentil. Elle veut qu’il assume ses actes et que la société le voit tel qu’il est réellement : un être odieux capable de laisser périr femmes et enfants, les piliers d’une nouvelle société.

Elle ose faire un pas vers lui, rompant son immobilité douloureuse. C’est un risque de tenter une approche plutôt qu’une fuite.

- Seuls ou pas, tu ne saurais même pas me remettre à ma place, car tu ne sais même pas où est la tienne. T’as connu la solitude, ces dernières années, alors tu sais que fuir ça ne mène jamais bien loin. T’as pas fait plus de chemin que moi.

Cette fois, il ne tient pas son bras pour la retenir, alors elle reprend sa marche. Effectivement, ils pourront découvrir ensemble qui est le loup dans la bergerie. Salomé tient sa parole. Elle a dit qu’elle le dénoncerait, c’est exactement ce qu’elle va faire. Sa marche la guide sur ce terrain pour quitter la surveillance des champs. Il n’osera certainement rien faire en plein jour pour l’en dissuader. Les menaces de mort à son encontre sont une bouffée d’adrénaline. Car même si elle choisit de ne pas le dénoncer, il pourrait essayer de la blesser, un jour où elle ne s’y attend pas. Aussi bien mettre fin à ce cauchemar immédiatement. Inconsciemment, elle ne peut arrêter de penser à cette ancienne amie : Roxanne. Elle aussi a été abandonnée par un homme à une époque. Salomé doit poser ce geste pour toutes ces femmes soumises par un homme.

La brune n’ose pas regarder par-dessus son épaule, craint recevoir une menace qui la désarmerait davantage au point de la faire fuir. Elle ne veut pas reproduire ce qu’elle reproche à Saïd. Cette fois, elle a franchit plusieurs mètres.

ToScroll, 2018

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Saïd Tucker

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MessageSujet: Re: What style suits you best? What style suits you best? Icon_minitimeLun 22 Juil - 18:11


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Salomé et Saïd

« You can't trust a coward. »
La conversation qui prend cours entre eux est tendue, houleuse, presque douloureuse. Par on ne sait quelle magie, Salomé est capable de réveiller tendrement les démons du survivant, pour les laisser librement mettre en chaînes tout le Bien que l'on pouvait encore déceler au téléscope dans son âme détruite. Car il y en a, peu, presque invisible, mais là tout de même. Et plutôt que de l'attiser en soufflant doucement sur les braises, Salomé l'éteint en un coup de vent verbal. Plongeant à la fois Saïd dans le noir, et dans un état presque de transe. Car rien de bon ne peut le faire s'exprimer à présent. " Tu fuis toujours devant l’inévitable, crois-tu réellement que tu pourrais m’enlever la vie dans cette longue agonie? " un rictus mauvais aux lèvres, l'arabe dompte l'insolente créature féminine par un regard taillé au couteau. " Je pourrais te faire tant dans une longue agonie… " menace-t-il, dans un souffle chaud, presque avec un sourire salace. Il y a de l'abjecte en chaque homme. Comme il y en a en chaque femme. " Dénonce moi… Joue… Et je me délecterai de te voir perdre. Quand je verrai ton corps s'écrouler sous le sol. Comme de la viande en pâture, je te jetterai aux rôdeurs, morceau par morceau, et personne ne pourra remonter jusqu'à moi. " ajoute-t-il dans un murmure à son oreille, toujours dans une position féroce de domination. Et de pur psychopathe sanguinaire. Sûr de lui, Saïd ne cherche plus à cacher ses pensées meurtrières, à travers chaque trait de son doux visage. Il a tué un grand nombre de rôdeurs pour sa survie… S'il doit assassiner une survivante pour assurer un futue à sa petite personne, et à Gale, il le fera. " Seuls ou pas, tu ne saurais même pas me remettre à ma place, car tu ne sais même pas où est la tienne. T’as connu la solitude, ces dernières années, alors tu sais que fuir ça ne mène jamais bien loin. T’as pas fait plus de chemin que moi. " le pire dans tout cela, c'est que c'était criant de vérité. Et c'était sans doute ce qui labourait tout à la faux les émotions délicates du brun. Salomé est partie, et alors que sa silhouette ne devient plus qu'un point à l'horizon, Saïd desserre enfin ses lèvres. " J'ai fait trop de chemin, pour te laisser m'abattre maintenant. " des mots qu'elle n'entendra jamais. A partir de la dénonciation ce sera la parole de Saïd contre celle de Salomé. Saïd est dans les bonnes grâces de Vance, il a un gosse qui, tout le monde en conviendra, témoignera en sa faveur. Une fois que son procès prendra fin… Saïd éliminera Salomé. Car un ennemi inoffensif un jour, peut devenir mortel un jour moins lumineux. La survie l'oblige désormais, à éliminer celle qui fut, il y a longtemps, une alliée redoutable.
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MessageSujet: Re: What style suits you best? What style suits you best? Icon_minitime

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