Opportunity makes a thief
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MessageSujet: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeMer 1 Aoû - 21:30

Opportunity makes a thief
The supreme art of war is to subdue the enemy without fighting.
Mes os ont « explosé » quand les premiers coups de feu ont été entendus. Le vent portait leur écho comme un mauvais présage. Quand on entend plusieurs détonations, ce n’est jamais bon signe. Souvent, ça explique la présence de cannibales ou la présence d’ennemis. Quelques minutes plus tard, un nouvel assaut a été perpétré. D’autres personnes sillonnaient cet endroit ; je savais alors que je n’étais pas en sécurité. Une personne normale aurait pris ses distances, mais je n’étais pas de cette avis. Le seul bruit de ces armes à feu me faisait frissonner de bonheur. Non pas que je sois suicidaire, mais j’avais cette petite voix dans ma tête qui me disait que je n’aurais peut-être pas la chance de m’armer prochainement.

Avec subtilité et ruse, je sais que je peux orchestrer un vol. La sécurité avant tout : la préparation. Les armes sont notre chance de survie dans ces rues. Se défendre est devenu aussi nécessaire que manger, que boire et que dormir.

J’enfile un sweatshirt noir à capuche pour me protéger du froid et de la pluie. Je prends soin de cacher sous des branches feuillues tous mes effets personnels afin qu’ils ne soient pas aperçus et, accessoirement, volés. Là-dessous, ils sont protégés par une bâche en plastique dont je ne me sépare plus ; les nuits, elle me garde au chaud, lors de mauvais temps, elle protège tout ce que je possède. Je me déplace souvent, donc je n’ai pas le choix de préserver ma nourriture, mes vêtements et mes couvertures. Je ne suis pas à l’abri des accidents, mais je mets toutes les chances de mon côté. Une fois, un rat s’est faufilé dans mon sac et a mangé les barres protéinés que j’avais trouvées. Lorsque je sais mes effets personnels en sécurité, je prends la route pour trouver le groupe qui jamais ne verra le fantôme se faufiler jusqu’à eux.

Ma première idée était de prendre de l'ascension dans l’un des immeubles à proximité, mais les hommes que je pistais ne cessaient de lever les yeux en l’air, comme s’ils étaient conscients qu’une embuscade pouvait leur tomber dessus. Pour cette raison, j’ai choisi de les suivre par la voie des égouts. Chaque fois que je passe sous une bouche, un torrent trempe ma capuche. La pluie s’infiltre dans les tunnels. Les déchets se sont accumulés. Plus personne ne nettoie les égouts désormais.

- Nous prendrons une pause ici, ordonne le leader du groupe.

D’où je suis, j’entends leurs conversations. Cette position est la plus avantageuse pour moi. Je dois seulement espérer qu’aucun ne descende dans les égouts, que je ne croise aucun cannibale ci-bas. Mes pieds sont malheureusement trempés et froids, mais je vais devoir attendre dans cet endroit lugubre afin de trouver la sortie idéale et agir au bon moment.

La question qui me hante encore et qui n'a obtenu aucune réponse est celle qui concerne leurs victimes : étaient-elles humaines, ces victimes des coups de feu? D'autres les ont-il entendu?


SIXE, 2018

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Danielo P. Gomez

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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeDim 12 Aoû - 20:55


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Le soleil avait disparu depuis quelques jours, laissant largement la place au froid et à l’humidité, pour nettoyer les pauvres cadavres en décomposition dans les rues. Danielo n’avait pas croisé de vivant depuis deux jours, et il faut avouer que pour une fois, cela lui manquait. Lui qui avait traîné la patte pendant 5 ans en solitaire, cette année semblait avoir métamorphosé toutes ses vieilles habitudes de survivants, puisqu’il avait retrouvé beaucoup de ses proches. Enfin... Proportionnellement aux nombres de rescapés encore en lice. Aujourd’hui semblait être un bon jour, malgré la pluie qui n’avait cessé de le tremper jusqu’aux os. Il avait débusqué de la nourriture, et assurément pas périmé, et poursuivait, depuis quelques pâtés de maisons, une petite bande de marginaux bien armés. Danielo avait été attiré par des bruits de tirs, esquivant de justesse un sacré règlement de comptes. Ajoutons à cela l’arrivé prévisible des rôdeurs, qui avait été interpellés par le bruit, eux aussi, et voilà que la petite bande repartait vainqueur. Le Colombien avait pris le temps de venir ausculter les cadavres frais, laissés derrière eux, réalisant qu’ils savaient très bien ce qu’ils faisaient, puisqu’ils avaient non seulement été dépouillés de leurs ressources, mais achevés avec une balle dans la tête. Ok, au moins, il était sur d’une chose, ils étaient équipés, et donc, le gaillard pourrait largement repartir le sac plein.
Alors qu’il ricochait de toit en toit, pour les suivre d’une hauteur méthodique, le Colombien se fit surprendre par un rôdeur, manquant de se faire officiellement remarquer. Malheureusement, cette rapide altercation avait suffi à faire semer le doute, puisque le petit groupe n’arrêtait plus de lever les yeux aux ciels, parfois dans sa direction, depuis. Il allait devoir redoubler d’efforts pour les suivre, et surtout, pour anéantir définitivement les suspicions dans leurs esprits. Alors qu’ils s’interrompaient, affaiblit par la précédente bagarre et la météo qui se dégradait toujours, Danielo en profita pour descendre, tombant sur une bouche d’égout. L'idée fut si subtile, qu’il s’y faufila sans un bruit, espérant tomber sur une voie libre, puisque les rôdeurs aimaient aussi beaucoup se balader par-dessous les ruelles. Malheureusement, certains passages restaient très étroits, et au lieu d’abîmer le seul manteau étanche qu’il avait récemment dégoté, il décida de le ranger, puis d’y abandonner son t-shirt avec. Hors de question qu’il ne trempe le reste de ses affaires, et encore moins qu’il n’attrape un quelconque virus qui pourrait l’affaiblir. Dan se trimballait dorénavant torse-nu, avec son sac à dos étanche dans le dos.
Alors qu’il prenait le chemin le plus logique, qui par chance, traçait la même direction que les marginaux, il crut apercevoir une silhouette se dessiner au loin. Celle-ci avait disparu de son champ de vision avec tellement d’agilité, qu’il comprit rapidement qu’il s’agissait d’un humain. Ok, ça voulait dire quoi ? Il n’était pas seul sur ce plan? Ou s’agissait-il d’un rescapé de l’autre groupe, encore obsédé par sa revanche ? Il avait besoin d’en avoir le cœur net, et débarqua brusquement armé de sa hache, alors que la silhouette fixait avec scrupule, la position de la bande du haut. Sa petite taille le laissait penser qu’il n’avait pas affaire à un adversaire imposant, et pourtant, ceux-ci pouvaient souvent se montrer très vicieux. Même face à un Colombien d’un mètre quatre-vingt-treize. « Lâche l’affaire mon vieux, chasse gardée ! ». Plaçait-il enfin, de façon à ce que personne d’autre ne puisse l’entendre, même de là-haut.

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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeMar 28 Aoû - 5:58

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Aussitôt qu’une voix résonne derrière moi, je pivote en pointant la seule arme que j’ai gardée sur moi ; la seconde est restée dans le sac que j’ai caché à l’extérieur. Je trouvais plus judicieux de me garder une roue de secours si mon plan devait échouer. Pourquoi échouerait-il de toute manière? Avec de la patience, j’obtiendrai mon butin avant demain. Mon arme reste levée, visant quelque chose au niveau de sa tête ; il faut dire que je ne vois pas très bien dans cette pénombre. J’aimerais lui demander ce qu’il attend de moi, mais ce serait stupide de parler directement sous la bouche d’égout. Si je le faisais, je trahirais aussitôt ma présence. Donc, doucement, je quitte le faible rayon de lumière pour m’approcher. En quelques secondes, mes yeux distinguent la silhouette du garçon... – torse nu?

- Fais la queue, premier arrivé, premier servi. J’en déduis que tu n’étais pas avec eux?

Malgré que ce soit une « constatation », cela reste tout de même une question. Je ne suis pas d’humeur à laisser planer quelques doutes que ce soient. Je veux m’armer ; je veux quitter les lieux. Si cet homme est dans leur camp, je vais devoir me débarrasser de lui, sans le tuer. Je ne tue pas les hommes, pas encore. J’attends de trouver la perle rare qui me fera ressentir assez de fureur pour succomber à ma haine. Entre temps, je détaille sa tenue vestimentaire rudimentaire. Peut-être est-ce seulement une victime dépouillée souhaitant obtenir justice, auquel cas il me serait davantage utile.

- Rabaisse ton arme si tu veux que je rabaisse la mienne.

J’ai toujours su m’exprimer d’une voix autoritaire. Autrefois, je faisais face à des centaines de voyageurs tous les jours. Je devais me montrer impénétrable, sinon jamais personne ne m’aurait prise au sérieux. J’aurais voulu faire mes preuves dans mon métier, mais je n’en ai jamais eu l’occasion, pas avec cette épidémie. J’essaie donc de rester calme, sans fléchir. Un coup de hache bien placé suffirait à me désarmer. Avec de la chance, il pourrait éviter l’une de mes balles, mais nous serions rapidement trouvés. J’ose espérer qu’il obtempérera. Maintenant ma position, je ne cesse de viser sa tête qui est dorénavant plus nette dans mon champ de vision. Sans le quitter du regard, j’essaie d’apercevoir une arme dissimulée du coin de l’œil, sauf que je ne vois pas davantage.

Au-dessus, j’entends un moteur gronder. Une voiture arrive, puis se stationne. Des rires gras résonnent jusqu’en bas. Ils sont plus nombreux que je ne l’aurais pensé et, en plus, ils ont une voiture. Que nous réservent-ils d’autres? Ils vantent leurs exploits, vantent leurs nouvelles trouvailles. Les entendre s’extasier de la sorte me conforte dans l’idée que je souhaite à mon tour les dépouiller. Avec de l’aide, je l’espère. Je baisse finalement mon arme, espérant que ça l’incite à m’accorder du soutien dans cette affaire. Je ne suis pas sous terre uniquement pour les espionner, je compte bien agir le moment venu. Je ne tourne pas davantage autour du pot, insistant sur le fait que chaque information est primordiale, peut-être que ça lui coupera l’envie de me décapiter avec sa hache :

- Combien sont-ils?


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Danielo P. Gomez

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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeVen 21 Sep - 21:51


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La pénombre avait considérablement réduit le champ de vision des deux adversaires, et pourtant, Danielo avait fini par s’y faire, préparé à toute éventualité. Sa position, bien que menaçante, n’avait pas suffi à faire fuir son concurrent, qui soudainement, s’était révélé au grand jour : une femme ? Son arme à feu était dorénavant pointée vers le Colombien, lui suggérant de ne pas prendre une mauvaise initiative. Pour le coup, Dan ne paraissait pas très impressionné, probablement parce qu’il se doutait que le moindre son, pourrait leur porter préjudice, et ainsi déclarer leurs positions aux survivants du dessus. « J’en déduis que nous visons le même butin, surtout. » Concluait brusquement le jeune homme, sans entrer dans les détails. Soyons clair, il y en aurait largement assez pour tous les deux, puisque la horde se composait de pas moins de cinq hommes, pour commencer, et qu’en plus, ils possédaient, depuis la précédente bataille, des armes supplémentaires, dérobés aux cadavres. Le manque de luminosité jouait en sa faveur, de son emplacement, alors que quelques jets de jour trahissaient la jeune fugitive, situé non loin de la bouche d’égout. Il avait constaté à quel point elle le dévisageait, cherchant très certainement à ne pas se faire berner par une attention ou une arme dissimulée. Danielo n’avait pas délogé de sa position, et ceux, malgré l’ordre placide de sa nouvelle camarade. Elle avait beau paraître autoritaire, Dan avait connu bien pire, et concrètement, il en fallait bien plus pour l’intimider. Au final, c’est un bruit de moteur qui les dissipa, alors que les deux voleurs avaient relevé la tête. Putain, maintenant ils avaient un véhicule ? S’ils décidaient de l’emprunter en direction du nord, ils finiraient par être bloqué au niveau du pont, seulement s’ils improvisaient vers l’ouest, les deux pillards perdraient leurs traces, sans aucun doute. Et tandis que déjà, Danielo élaborait un plan de secours, la jeune femme finissait par lui prouver sa bonne foi, en ne le menaçant plus de son arme, et qui plus est, la première. Afin de la satisfaire, à son tour, il avait reproduit son geste, sans pour autant la quitter des yeux. « Suffisamment pour nous descendre. ». Se permit-il, tout en continuant de se méfier. Elle n’allait pas faire long feu si elle agissait seule contre eux, mais contre lui seul... ne sait-on jamais. « Ils ont refroidi 6 survivants, pas loin d’ici...». Peut-être qu’en lui révélant, elle finirait par abandonner pour lui laisser le champ libre ? Tu parles. Dan avait lâché un soupir, las de cet échange qui manquait sévèrement de courtoisie. « S’ils prennent la voiture, ils n’auront forcément pas assez de place pour tous... donc certains finiront forcément leurs courses à pieds. Un avantage pour nous, puisqu’ils seront bien moins nombreux, sinon, on va devoir attendre qu’il fasse nuit, logique. » Et surtout, qu’ils envisagent de dormir. Dan avait tendu sa paume, plus conciliant. « 50/50 ou c’est chacun pour soi... mais je veux le savoir maintenant. ». Cette fois, c’est lui qui employait un ton autoritaire. « Si tu me l’as fait à l’envers, j’te refroidirai, moi aussi. ». Parce que Danielo ne supportait pas la trahison, même venant d’une inconnue.

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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeDim 2 Déc - 21:12

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Tous les deux, nous visons le même butin. Si nous ne trouvons pas rapidement un terrain d’entente, nous sommes perdus. 50/50? Sa proposition peut être alléchante, mais je préfère ne pas répondre maintenant. Malgré tout, je suis convaincue que nous pourrions faire une équipe du tonnerre puisque nous partageons un but similaire, mais je ne connais ni ses pires défauts ni ses meilleures compétences. Sans oublier que même si nous voulons les dépouiller, j'ignore ce qui l'intéresse réellement. Sur quoi puis-je me baser pour laisser ma vie entre ses mains? Malgré que je sois sûre de mes habilités, il pourrait me gêner et réduire mes chances de réussir. Lui aussi craint que je le trahisse. Et je ne lui sauverai pas la vie si je dois marcher sur des œufs. Je mets mon énergie à la bonne place quitte à regretter mon choix et vivre avec ça sur la conscience. Je réfléchis avec mon cerveau, partiellement mon cœur.

- Six  victimes, c’est encore trop vague... Ils pourraient aussi bien être 10 que 30. Je vais devoir aller vérifier par moi-même et compter avant que nous n'établissions un plan.

« Nous n’établissions un plan » ; oui, ça pourrait ressembler à de la coopération.

Sortir. Revenir. Réfléchir. Agir.

J'avance dans le tunnel pour trouver une bouche d’égout plus éloignée de leur campement. Je pourrai sortir en toute sécurité sans risquer de jaillir au beau milieu d'une conversation sanglante. Je repère une sortie, mais l'escalier est disloqué au centre. La partie du bas ne me permet pas de l'utiliser. Si je m'accroche à la paroi, je pourrais glisser et me blesser. Je préfère être à 100 % de mes capacités.

- J'espère que tes muscles sont aussi utiles que sculptés. Soulève-moi que je puisse ouvrir la bouche d'égout. Je me faufilerai à l'extérieur pour faire du repérage.

Je me montre parfois autoritaire, mais je pense que c’est la meilleure chose à faire. Si je ne m’impose pas, mon avis ne sera jamais pris en compte. Si nous devons nous allier, autant que nous soyons fixés sur notre personnalité respective. Et j'avoue, inconsciemment, que la peur d'être ainsi seule face à une personne qui paraît nettement plus robuste que moi me pousse à mettre une barrière entre nous. Mais d'une certaine façon, son aide arrive à point nommé. Cette idée de me hisser sur sa nuque est, selon moi, une évidence. Je suis la plus légère, donc celle qu'on doit soulever. Ses épaules ont sûrement soulevé des charges plus lourdes. Je le jauge quelques secondes ; mon plan convient. Refusera-t-il cette demande? D’un point de vue complètement subjectif, ma position sera moins sécuritaire que la sienne. J’espère donc que son jugement suivra mon raisonnement. Je lui fais signe de se positionner avant même qu'il n'accepte.

- Si tu as raison, ils se disperseront et nous aurons un avantage momentané.

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Danielo P. Gomez

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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeDim 20 Jan - 14:06


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L'obscurité des égouts avait longtemps masqué l’apparence de cette inconnue, planquée derrière sa capuche noire. Sa voix avait directement mis le Colombien mal à l’aise, alors qu’elle se présentait avec autorité, comme si elle souhaitait marquer son territoire. C’était loupé, puisque Dan était sur le même groupe depuis quelques heures déjà, et il avait assisté à de nombreuses scènes qui allaient grandement lui rendre service ensuite. Il n’avait d’ailleurs, pas l’intention de lui fournir tous les éléments, dans la crainte de se faire berner par cette petite brune trop sûre d’elle. Lorsqu'il lui proposa un deal, plutôt équitable, mais qui demandait une réponse immédiate, elle parut totalement détachée, et assurément pas impressionnée par ses stratégies d’alliance. Alors quoi ? Elle allait se mesurer seule face à ce gang ? La pluie n’arrangeait strictement pas les conditions de surveillance pour établir un quelconque plan, et pourtant, elle offrait bien plus de précaution aux deux pillards, qui pouvaient se dissimuler derrière le bruit du déluge. Danielo avait abandonné ses affaires, à l’abri et au sec dans son sac à dos, se contentant d’un pantalon imperméable et de ses boots en cuir. Alors qu’il était sur le point de faire demi-tour, elle avait repris la parole, lui présentant ses intentions avec un “nous”. Sur le coup, les sourcils du Colombien s’étaient froncés, alors qu’il la dévisageait. « Nous ? C’est ta façon de me dire que tu cherches un coéquipier ? ». En tout cas, si elle cherchait un idiot pour le sacrifier, Dan ne serait pas celui-ci. « Bien, vas-y, prends des risques inutiles, pendant que j’attends là...». Claquait-il avec ironie. Comment allait-elle faire pour les compter ? Les égouts se situaient non loin de leur périmètre, et assurément, la petite boulette du grand brun, de tout à l’heure, les avait laissés sur leurs gardes. La surveillance des environs devait donc être plus stricte depuis. Sans attendre la permission de son nouveau “partenaire”, la brunette avait déjà entamé une avancée dans les tunnels humides, cherchant probablement une embouchure plus éloignée pour ne pas se faire débusquer. Dan ne savait pas si elle agissait souvent comme ça, ou si elle manquait d’expérience, en tout cas, il n’apparaissait pas du tout emballé par ses méthodes. Une fois interrompu sous une ouverture, Dan avait malgré tout fini par la rejoindre, exposant avec insolence sa rébellion. Au final, il regrettait de l’avoir fait, puisqu’elle comptait se servir de lui pour atteindre la grille de sortie. « J’ai l’air d’être une mule ? ». Déclarait-il, en écartant les bras avec nonchalance. Mais Olga était déjà en place, et elle n’attendait plus qu’une chose, sa participation. « Pourquoi il faut toujours que je tombe sur des femmes, pour ce type de manœuvre...». Non pas qu’il ne les aimait pas, bien au contraire, cependant, il avait la sordide impression qu’elles se servaient toutes de lui. « Je suppose que, si tu reviens entière, tu paraîtras bien moins amatrice... ». Il la titillait un peu, avant de lui présenter, dans un premier temps, ses deux mains liées en guise de support. Elle venait tout juste d’entamer la monter, prête à user des épaules du Colombien, lorsqu’il se libéra d’une énième réflexion, bien déstabilisante. « Au moins, si tu meurs, je sais à quoi m’en tenir. ». Quel bougre... Mais rien de mieux pour la tester, n’est-ce pas ?

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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeSam 9 Fév - 21:59

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Dès que mon pied se glisse entre ses paumes, je suis soulevée. Ses paroles sont réticentes, mais ses actes démontrent le contraire. Ce garçon ne veut pas m’aider – sûrement à cause de mauvaises expériences passées – et, pourtant, il ne m’arrête pas dans mon élan. Ça me soulage de pouvoir agir sans me justifier. Mon plan ne l’emballe aucunement, mais il sait que nous devons tenter quelque chose. Il comprendra que je ne suis pas le genre de femme qui se croise les bras et qui attend sagement qu’un miracle se produise. Je suis capable de prendre le taureau par les cornes lorsque la situation l’impose.

- Si tu attends mon retour pour vérifier mes capacités à survivre, alors je présume que je dois être honorée que tu sois en accord avec ce plan? répondis-je à ses nombreuses provocations tout en me hissant pour atteindre le sommet de l’échelle intact.

De toute manière, si nous attendons trop longtemps avant de jauger leur nombre, ils s’étendront dans les environs avant qu’on ne puisse agir. Nous savons tous les deux que nous allons inévitablement devoir nous mouiller sous la pluie. Cette dernière pourra, en l’occurrence, camoufler le bruit de nos pas en fracassant la tôle des voitures abandonnées. Et si nous devons courir, nos respirations saccadées seront enterrées sous le torrent.

Une fois sur ses épaules, j’essaie de me stabiliser afin qu’il ne chancelle pas sous mon poids. L’une de mes mains s’agrippe à l’échelle afin de permettre à la seconde de pousser le couvercle de la bouche d'égout. Je ne me faisais pas d’illusions, je savais qu’elle serait lourde et me ferais grimacer.

Je me glisse dans l’ouverture à l’image d’un ver de terre « gracieux » par une température affligée et humide. Avant de replacer partiellement le couvercle au-dessus du trou, je m’adresse une « peut-être » dernière fois à cet inconnu énigmatique doté d’une personnalité étrangement attachante :

- Les femmes que tu as croisées étaient peut-être étranges, mais les hommes que j’ai croisés sont tous morts dans les premières heures de notre rencontre, ce qui ne me laisse pas une très haute opinion d’eux. Je pense que nous avons tous les deux connu des situations qu’on préférerait oublier.

Ce garçon semble posséder une force de caractère que les autres n’avaient pas. Une petite lueur en moi espère qu’il survivra à cette journée, mais la vie est pleine de surprises qu’on ne peut anticiper. Voilà pourquoi nous tâchons aujourd’hui de mettre toutes les chances de notre côté.

Une fois le couvercle en place, je m’éloigne accroupie au niveau du sol. Dans le souterrain, je lui souhaite de trouver une occupation qui nous serait utile. Qu’il soit doté du sens de l’initiative me ferait un grand bien. Je n’ai plus l’habitude de ces hommes qui prennent leurs responsabilités. La plupart s’imagine que – parce que j’ai un caractère offensif – je ne ressens pas le besoin d’être aidée. Or, quand on doit survivre seule tous les jours, et ce, en permanence, on prie silencieusement pour avoir un coussin de sécurité. Je m’impose avec beaucoup d’assurance, mais je sais que mes plans ne sont pas toujours infaillibles. Je jette même un regard derrière moi afin de vérifier s’il n’aurait pas stupidement décidé de me suivre pour me porter main forte. Ce souhait est peut-être exagéré. Pour le moment, je suis vraiment seule et je me faufile là où je ne pourrais être aperçue afin de m’approcher du groupe que nous devons espionner.


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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeSam 23 Fév - 13:48


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S'il y avait un avantage à cette manœuvre au final, c’était bien le poids plume de la jeune femme, alors qu’elle gagnait aisément le rebord de l’échelle. Danielo n’aurait pas pu imaginer cette situation avec un homme, certainement parce qu’il manquait de ressources alimentaires. Disons que bouffer des encas secs depuis x semaines n’allait certainement pas combler son manque de protéine. Désabusé par le dernier commentaire de sa nouvelle coéquipière, Dan s’était contenté d’un soupir, libérant officiellement sa prise, alors qu’elle venait d’atteindre ses épaules, puis de détacher le capuchon de l’égout. La petite brune venait d’atteindre la ruelle, suffisamment loin des détrousseurs, pour lui offrir la discrétion requise, mais suffisamment prêt pour lui permettre d’approfondir son enquête. Elle avait brièvement recouvert la bouche de canalisation, alors qu’il apercevait de son trou, le quart de sa silhouette. La pluie continuait d’affadir l’ambiance, et pourtant, elle n’avait pas l’air rebuté pour autant, déterminé à lui prouver quelque chose. Lorsque son minois apparut une dernière fois au sommet de l’embouchure, ce fut pour claquer le bec du Colombien, en argumentant sur leurs expériences respectives. Pour le coup, Dan parut surprit, il avait très rarement rencontré de survivant aussi tempéré, et surtout, d’aussi aimable ? Cette petite brune paraissait bien moins bête qu’elle en avait l’air, et honnêtement, cette nouvelle image venait de lui donner envie de l’attendre. Il ne savait pas si cela provenait d’une curiosité malsaine, ou d’une envie de croire de nouveau en l’humanité, mais en tout cas, cette sensation plutôt insolite, était bien là, le maintenant à l’entrée de l’égout en silence.

Il fallut environ 5 minutes au beau brun pour se lasser, consumé par son insupportable impatience, alors qu’elle n’avait pas l’air de revenir. Dan n’avait pas entendu le moindre coup de feu, non plus des haussements de voix synonyme d’altercations. Mais la jeune femme aurait très bien pu se faire surprendre, sauvée d’une mort certaine grâce à son physique, mais condamnée justement pour la même raison. Danielo avait donc capituler, gagnant le trou suivant, pour sauter jusqu’au rebord de l’échelle endommagée. Il n’avait pas perdu de son agilité, et pour cause, il avait rapidement atteint la ruelle voisine, s’éloignant un peu plus de la zone d’attaque par précaution. Il ne pleuvait plus, malgré l’humidité massive qui pourrissait l’atmosphère, alors il en avait profité pour remettre son t-shirt, apercevant de sa position, un rôdeur accroché à une portière de voiture. Une fois plus vêtu, Dan avait pris la décision de se rapprocher du secteur concerné par leurs manigances, cherchant à repérer la silhouette de la petite brune, dont il ne connaissait pas le nom d’ailleurs. Elle devait avoir un peu d’avance sur lui, et pourtant, elle ne devait pas avoir assez de ressources, à elle seule, pour les prendre au piège.

Après avoir contourné le district, Danielo avait fini par se planquer sous une voiture abandonnée, s’amusant de sa position à compter les jambes des pirates. Actuellement, ils étaient cinq, reléguées à la surveillance d’une voiture en plutôt bon état. Si Dan n’était pas trop stupide, il pensait comprendre que les armes se trouvaient dans celle-ci, et que les cinq individus attendaient le retour des autres ravisseurs, disparus quelques minutes plus tôt à bord d’un autre véhicule. Il était sur le point de sortir de son abri de fortune, lorsqu’il put apercevoir enfin les petites gambettes gracieuse de la brunette, situé juste en face de son périmètre de surveillance. Évidemment, elle ne l’avait pas vu, et évidemment, elle ne risquait pas de le débusquer sous la voiture désaffectée. En prenant quelques risques, Dan était parvenu à se hisser du dessous, se planquant derrière un mur suffisamment parallèle au sien pour lui montrer qu’il était là. Elle n’avait pas traînée pour le remarquer, alors qu’il lui faisait signe d’attendre. Il fallait qu’ils se rejoignent, puisque déjà, Dan avait un plan...

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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeMer 6 Mar - 21:54

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Dès ma sortie du tunnel, j’aperçois les hommes à mémoriser. Leur nombre s’avère facile à calculer parce qu’ils tournent autour de la voiture sans s’éloigner. Profitant de ma discrétion, j’examine les habits qu’ils portent. Mes yeux passent tout au radar ; il est tellement facile de dissimuler une arme sous quelques couches de vêtements, même à des endroits inusités. Si par malheur je devais être repérée, je ne veux pas être prise au dépourvue. Dans l’immédiat, leur nombre s’élève à cinq. Ils bougent constamment pour surveiller le périmètre. Heureusement, ils se contentent d’observer les lieux en surface, scrutant davantage l’horizon (parce qu’ils attendent des renforts? Parce qu’ils guettent l’approche de rôdeurs)? J’espère que le butin en vaut le coup.

Maintenant que la pluie s’est arrêtée, de nouveaux bruits parviennent à mes oreilles. De faibles gémissements m’obligent à détourner les yeux afin d’en découvrir la provenance. Allongés sur l’asphalte de la ruelle, des individus bâillonnés gigotent, chevilles et poignets liés. Je ne les avais pas remarqués plus tôt croyant que ces corps étaient en réalité des macchabés négligés. Cependant, ils sont bien réels ; des victimes de ces hommes possiblement. Et je crois que l’une des victimes s’est subitement animée en m’apercevant ; de toute évidence, car ses yeux terrifiés sont braqués sur moi. Les malfaiteurs l’ignorent. Je secoue la tête, mimant de garder le silence. Je ne dois pas être démasquée! Encore moins... avec l’inconnu dans les parages. L’inconnu, le type rencontré dans les tunnels.

Aussitôt que je me fais la réflexion, l’inconnu des tunnels m’oblige à prendre conscience de sa présence ; en retour, j’incline subtilement la tête pour lui mentionner que je le vois. Je veux bien croire qu’un plan germe dans son esprit intrépide, mais je ne peux me déplacer aussi facilement. Les victimes pourraient s’énerver, croire que je les abandonne et s’époumoner avec ardeur. Je ne sais pas si l’inconnu peut apercevoir les victimes et s’il les reconnait, mais il doit comprendre que mes futurs mouvements doivent être minutieux et calculés. Et je ne suis pas d’humeur à faire la moindre erreur. Le butin est à portée de main et pourrait nous assurer une sécurité méritée. Ce serait trop facile de tenter une diversion, ils comprendraient aussitôt. De ma position, j’arrive à voir les prunelles de l’inconnu examiner l’endroit et échafauder un plan. J’aimerais pouvoir me glisser dans son esprit et voir le monde par ses yeux, ainsi nous serions sur la même longueur d’onde.

Le tissu qui bloquait les lèvres d’une victime glisse. Je retiens mon souffle.

- Aidez-moi! Aidez-moi!

Un hurlement de désespoir, mais qui ne dénonce pas notre présence tandis que nous sommes toujours tapis dans l’ombre. Je suis vraiment désolée pour cette personne qui s’époumone inutilement. L’un des ravisseurs s’éloigne de la voiture, ce qui crée une défaillance dans leur surveillance. L’homme s’approche de la victime et n’hésite pas à frapper son nez de sa grosse botte crasseuse. Au moment de l’impact, je détourne le regard, imaginant l’odeur du sang emplir mes propres narines. Je me gifle intérieurement. Si nous échouons, nous serons les prochains qu’ils ligoteront.

- On devrait leur rouler dessus avant que leurs cris attirent les morts, marmonnent l’un des cinq, celui qui me fait frissonner, celui qui semble dissimuler une variété d’armes sous ses vêtements.

Il est temps que l’enseignement de mon frère serve à quelque chose. Nous n’avons pas perdu des heures ensemble, sous la pluie et dans la boue, s’entraînant dans la cour arrière pour rien ; je n’ai qu’à m’imaginer cette ruelle et ces cours arrières comme des modules d’entraînement afin de rejoindre l’inconnu en me faufilant sous chaque balcon à moitié tombé, en enjambant chaque planche de travers. Je ne laisse pas mes craintes m’en dissuader, je m’exécute. Pourquoi douterais-je de mes compétences? J’ai fait ça des centaines de fois même si c’était seulement pour le plaisir d’apprendre les techniques que mon frère voyait dans l’armée. Penser à lui m’emplit aussi de rancœur. Bref, j’essaie de faire le moins de bruit possible, m’assurant que les victimes ne rechignent plus, puis je rejoins finalement l’inconnu après quelques minutes.

Sans ouvrir la bouche, je l’interroge du regard : « À quoi penses-tu? » Également, je ne suis pas venue les mains vides. En chemin vers sa position, j’ai déniché un petit objet qui jouait à cache-cache : un sifflet pour chien. Mon sourire doit montrer à quel point cette trouvaille m’exalte. Je n’ai jamais eu l’occasion de vérifier à quel point l’ouïe des macchabées est développée, mais rien ne nous empêche de l’essayer? (Ce bruit pourrait en attirer une panoplie!) L’ouïe humaine ne perçoit même pas ces sons, donc les ravisseurs n’entendront rien. Et si nous mélangions nos idées?


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Danielo P. Gomez

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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeDim 14 Avr - 15:19


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Dos contre mur, le jeune Colombien essayait d’analyser la situation, quelque peu intrigué par les méthodes des ravisseurs. Ils étaient au nombre de cinq, mais il venait de distinguer d’autres formes de vies au sol, ne sachant pas s’il s’agissait de blesser appartenant à leurs gangs, ou de futures victimes. Lorsque son regard se posa sur la silhouette lointaine de la petite brunette, Dan lui fit signe qu’ils devaient se rejoindre, certainement bien plus fort ensemble que séparer. La jeune femme avait pris son temps pour prendre en compte la requête du Colombien, apparemment interpeller par quelque chose. Il fallut que le bâillon de la victime ne lui libère la voix, pour qu’enfin Danielo comprenne. Il s’agissait bel et bien de martyrs, strictement bien attachés. De sa position, il ne pouvait pas tout voir, pour autant, cette alerte avait fini par exciter les intentions de sa nouvelle coéquipière, qui avait fini par faire le tour en passant par les hauteurs des balcons et des jardins. Danielo avait déjà sorti l’une de ses armes, toujours dans une optique prudente, alors qu’elle le rejoignait enfin. Il ne se méfiait plus autant d’elle, certainement parce qu’il avait dorénavant d’autres priorités et inquiétudes. En pleine lumière cette fois, il avait pu enfin distinguer son visage, réalisant qu’il avait à faire à une survivante plutôt jolie et jeune. Elle paraissait bien plus expérimentée qu’elle en avait l’air, et surtout, plus athlétique que prévue. Danielo, quant à lui s’était rhabillé depuis les égouts, se contentant de soutenir son revolver chargé dans une main, tandis que l’autre s’appuyait contre le rebord du mur. « On n'est pas en mission sauvetage... juste au cas où tu te mets cette idée en tête. ». Se permit-il en chuchotant. Cette brunette avait l’air d’une “bonne Samaritaine”, alors il n’en serait pas surpris. Et tandis qu’il envisageait de lui révéler son plan, elle lui déballa un morceau d’aluminium, qu’il ne reconnut pas tout de suite. Un sifflet ? C’était quoi l’idée là ? Puis, à force d’ausculter l’objet du regard, il avait fini par y desseller une petite marque en forme de patte de chien, comprenant enfin où elle voulait en venir. « Tu penses que ça peut marcher ? ». L’interrogeait-il, alors qu’il arquait les sourcils avec hésitation. Est-ce qu’un rôdeur fonctionne de la même façon qu’un fichu clébard ? « Ok, on essai... j’pensais les attirer justement. Il y en a une ribambelle enfermée dans la vitrine de la boutique, un peu plus haut... si on les attire jusqu’ici, ils feront distractions pour nous et... il ne faudra pas avoir peur de tirer... ». Ajustait-il, en serrant les paupières. « Et je parle pas des rôdeurs... ». Parce que clairement, ils allaient forcément devoir tuer quelques survivants, sans cela, ce sont eux qui se feront tuer. Dan avait reporté son attention un instant sur les truands, puis avait dévisagé avec insistance l’inconnue, cherchant à obtenir un accord clair et concis, avant de s’embourber là-dedans. « Et... avant que tu n’envisages de m’escroquer, c’est 50/50...». Ne sait-on jamais, qu’elle soit plus vicieuse qu’elle en a l’air ?

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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeLun 15 Avr - 22:13

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En guise d'acceptation, j'hoche la tête pour toutes ces affirmations. Je comprends que ces personnes sont peut-être condamnées. Je comprends que nous partagerons également notre butin.

La pluie aura au moins obligé les morts à rompre leur léthargie. Le bruit de la pluie martelant chaque surface les aura fait errer jusqu'à ce qu'ils soient captivés par quelque chose de beaucoup plus précis.
Si nous n'essayons pas, nous perdrons une belle opportunité.

Je m'éloigne des malfaiteurs, le sifflet entre les doigts. Je frotte le bec contre ma veste pour en retirer un peu de saleté. J'essaie également de le secouer pour enlever un maximum d'humidité. Je glisse le sifflet entre mes lèvres et effectue une première tentative. Mes oreilles captent une légère fréquence, normal puisque cet instrument est purement commercial. Dois-je en conclure que ça fonctionne? J'attends quelques secondes, puis tente à nouveau. En faisant demi-tour pour rejoindre l'inconnu des tunnels, le son de la réussite m'emplit d'adrénaline. Ce n'est pas le rugissement des rôdeurs qui transperce l'air, mais les aboiements de chiens. Eux, attireront les morts. Nous devrons faire attention. Un chien affamé est comme un rôdeur, il mange ce qu'il trouve.

- Voyons voir comment ils se débrouillent.

Je m'oblige à rester concentrée et à oublier les victimes encore vivantes. Je sais au fond que je suis une bonne personne, mais nous ne pouvons sauver chaque âme en perdition si nous voulons survivre. Je m'encourage de cette manière, en restant logique et « professionnelle ». Il n'y a qu'ainsi que je ne serai pas dévorée par ma culpabilité. Je ne suis pas insensible à leur malheur et m'assurerai que ces malfaiteurs soient punis adéquatement.

Je me doutais qu'une diversion était risquée, mais je ne me doutais pas que ces hommes seraient si suspicieux. Dès qu'ils entendent les chiens, ils soupçonnent qu’approchent des rôdeurs, donc ils s'activent soudainement. L'un ordonne à un autre d'éloigner le véhicule, ce qu'il fait accompagné d'un acolyte. Les autres se préparent à voir arriver une panoplie de monstres.

Tout bas, je m'adresse à l'inconnu :

- On devrait profiter de l'occasion pour prendre en embuscade les types de la voiture. Si ces hommes restent sur place, c'est sûrement qu'ils attendent des gens et qu'ils ne peuvent partir. Ils laisseront la voiture dans une position qui leur permettra de fuir rapidement s'ils sont incapables de gérer la mer de morts.

Je sais qu'il est prêt à tout et qu'il ne craint pas d'utiliser son arme, mais nous devrions rester silencieux le plus longtemps possible avant de tirer sur quoique ce soit. Si nous pouvons éviter d'attirer l'attention, ce sera une belle réussite. Si nous sommes obligés de faire du bruit pour survivre ; nous redoublerons d'ardeur pour nous faire entendre quitte à jeter tous les monstres du quartier sur ces malfaiteurs.

- Ne fais pas du bruit inutilement, je lui conseille.

Je m'engage déjà à suivre le véhicule qui s'est éloigné pour piéger les deux hommes qui le surveillent toujours.

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Danielo P. Gomez

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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeDim 19 Mai - 14:43


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La situation venait subitement de s’accélérer, alors que la petite brunette engageait, sans un mot, leur nouveau plan d’action. Danielo en avait alors profité, pendant qu’elle s’éloignait avec son sifflet, pour aller ouvrir la grande porte d’entrée de la boutique, qui se situait un peu plus haut dans la ruelle où ils se trouvaient. Il y avait une bonne douzaine de rôdeur sans doute ? Tous avachis les uns sur les autres, collés contre la vitrine dans l’espoir de pouvoir croquer quelque chose de vivant. Dan s’était montré plutôt prudent, essayant de ne pas les entraîner avec lui dans la même ruelle, afin de gagner un peu de temps. Lorsqu’il revint à son emplacement initial, la jolie survivante avait l’air satisfaite de son idée, écoutant tel un chant, l’aboiement des chiens en approchent. Même si de départ, leurs investigations semblaient réfléchies, et astucieuses, cela n’avait pas vraiment améliorer la situation. Les pirates s’étaient rapidement laissés rattrapés par la panique, se séparant en deux groupes bien distincts. Le contenu qui les intéressait le plus, se trouvait, sans surprise, dans le véhicule, et c’est à deux qu’ils prirent la décision de fuir, offrant, finalement une plus belle opportunité aux deux nouveaux alliés. « Il faut juste espérer que le butin se trouve bel et bien dans cette voiture-là...». Ajustait-il, alors que la jeune femme venait d’avoir la même idée que lui. Et s’ils se trompaient ? Et si le plus gros des armes, et des munitions, se trouvaient dans le véhicule qu’ils attendaient depuis un moment maintenant ? Danielo en doutait, il n’avait pas vu grand-chose d'intéressant de son trou, dans le second quatre roues, et misait assez gros sur celui qui venait de disparaître. À sa grande surprise, la jeune inconnue ne souhaitait plus délivrer les otages, se consacrant exclusivement à la poursuite de la voiture. Danielo l’avait suivie, sachant qu’ils ne seraient pas de trop, face aux deux hommes bien armés. La voiture semblait rouler aux pas, apparemment elle souhaitait rester discrète, et ainsi ne pas attirer l’attention des rôdeurs, ou d’éventuels autres survivants, en utilisant les vrombissements du moteur. Cela avait permis aux deux camarades de gagner la bonne rue, tâchant de ne pas se montrer par-delà les rétroviseurs des ravisseurs. Mais alors que le véhicule s’interrompait devant une intersection, et que les deux alliés envisageaient de les atteindre, ils furent brusquement pris de court par la marche-arrière de la voiture. Malheureusement, à peine avait-elle engagée son sursis, qu’une horde de rôdeurs se présenta, barricadant de toute part l’intersection qu’ils avaient désiré emprunter au début. La voiture avait fini par s’arrêter, et Dan avait alors vite compris ce qu’ils s’apprêtaient à faire. « Putain, ils prennent leurs élans, ils vont foncer dans le tas... Si on ne les arrête pas maintenant, c’est perdu, et on se retrouvera coincé dans cette horde ! ». Claquait-il. En posant ses deux iris sur le visage de la brunette. « Attends mon signal... » Et c’est tout ce qu’elle obtenue, alors qu’il pénétrait le parking qui jonchait l’un des côtés. Danielo avait misé sur la rapidité pour gagner l’autre côté de la place, se dissimulant derrière une petite camionnette abandonnée, tout en positionnant son arme en direction de la vitre du conducteur. Le timing fut juste, puisqu’au moment où il tira, visant la nuque du ravisseur, celui-ci avait entamé son accélération pour foncer dans l’énorme groupe de rôdeur en approche. Le décès de celui-ci avait fait vriller la voiture jusqu’au parking où ils se trouvaient, et il ne fallut que trois secondes de plus à celle-ci, pour s’écraser contre l’un des murets. C’était ça, son signal...

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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeLun 27 Mai - 12:56

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Les aléas de la vie. Des retournements de situations. J'ai depuis longtemps accepté que je ne pouvais avoir le contrôle sur tout ce qui m'entoure. Tous les jours, nous faisons face à des imprévus, mais c'est bien ce qui nous rend plus fort? La voiture se prépare à fuir, à renverser tous ces morts qui bloquent la route. Mais tout n'est pas perdu. Il suffit de relever la tête, de tourner les yeux, d'apercevoir les détails qui nous ont échappé la première fois et d'analyser ceux qui pourraient, cette fois, nous sauver la vie. Cette technique nous permet d'avoir les pieds sur terre, mais d'avoir les yeux devant soi, les mains sur les objets, les oreilles tendues ; on ne doit pas tout regarder en même temps, parce que ça peut devenir dangereux, mais on ne doit pas non plus se concentrer sur un seul point précis. L'esprit doit devenir une caméra, capable de précision, mais aussi capable d'expansion. L'objectif est alors continuellement sollicité. De l’autre côté du stationnement, une rue semble dégagée.

« Attend mon signal. » J’attends. Je suis patiente. Raisonnablement patiente. J’essaie de suivre son raisonnement. J’essaie de jauger ses mouvements. J’attendrai aussi longtemps que je juge son plan adéquat. L’autorité ne m’effraie pas ; j’ose croire que je suis dotée d’un jugement équitable. Nous sommes ensemble, parce que nous avons un but commun. Si l’équilibre est rompu, il comprendra que je suis pas ouverte à toutes les options. Dans cette attente, je le vois serpenter dans le stationnement. L'homme se met en position. Mon regard suit la trajectoire de son arme. La voiture est la cible. Il ne laisse pas trainer les choses, agit avant qu'il ne soit trop tard. Un coup de feu. Une mort radicalement rapide. On apprend à connaître un homme par la manière dont il en tue un autre. Là, ce n’était pas de la légitime défense, ce n’était pas non plus un acte de barbarie. C’était un devoir et un besoin. Je n’ai pas le droit de lui reprocher quoique ce soit. J’étais en accord avec le plan ; je ne suis pas intervenue pour le retenir lorsqu’il a levé l’arme. Ces salauds auront ce qu’ils méritent, après tout. Je ne suis cependant pas dépourvue d’humanisme. Cette mort reste aussi désolante que toutes les autres. Parce que si les hommes prenaient en main leurs responsabilités, ça n’arriverait pas.

La voiture s’est encastrée dans le muret. Je m’en approche sans perdre de temps. J’évite d’être trop longtemps à découvert et je regarde au moins deux fois par-dessus mon épaule pour m’assurer qu’aucun danger ne me menace. Une fois arrivée, je fais glisser la portière latérale qui n’a pas été endommagée lors de l’impact. L’accident a été bruyant ; les hommes comprendront rapidement ce qui se trame. Encore une fois, nous devons nous hâter à la tâche. L’homme derrière le volant ne risque pas de se réveiller ; sa nuque a été endommagée une première fois par l’arme et une seconde fois par l’impact. Sa tête repose dorénavant contre la vitre.

Si j’ai analysé une première fois l’extérieur, maintenant j’analyse l’intérieur du véhicule. Je soulève une toile ; celle-ci recouvre plusieurs armes de tailles et de marques différentes. L’inconnu des tunnels craignait que le butin ne soit pas là. J’ignore s’il est là dans son entièreté, mais nous voilà rassurer sur ce point. Plus loin derrière, des bidons d’essence. Un : nous pourrions brûler cette voiture pour laisser les rôdeurs venir s’y engouffrer comme le ferait un insecte devant un néon. Deux : nous pourrions éventuellement voler cette voiture, mais peut-être qu’elle ne voudra plus démarrer maintenant que le moteur est écrasé contre le muret. Trois : nous pourrions voler une autre voiture, car nous sommes dans un stationnement, il nous suffirait de voler les bidons d’essence. Mais, dans cette troisième option, nous ne pouvons nous permettre de brûler ce camion pour faire distraction. Il nous faudra tout l’essence nécessaire pour rouler assez loin d’ici sans être suivis, puis tués.

- Si on s’éloigne assez, tu penses être encore capable de viser juste pour nous exploser cette voiture?

Viser le réservoir. Laisser les flammèches se charger d’incendier le camion sur ses propres réserves d’essence. Cette option nous permet de prendre les bidons ainsi que les armes. Le problème, c’est que notre temps sera amoindri, car nous devrons trouver un moyen de transport fonctionnel dans un délai imparti avant l’arrivée des hommes. Déjà, nous entendons des coups de feu, signe qu’ils ont été encerclés par les rôdeurs ; est-ce ceux que l’inconnu des tunnels a libéré?

- J’imagine que tu dois considérer les mêmes choix que moi, annoncé-je en tournant un regard dans sa direction. Si tu veux qu’on termine ça à deux, nous allons devoir être d’accord sur la marche à suivre. Parce que maintenant, il est trop tard pour faire dans la subtilité.

Mais les hommes armés ne sont pas l’unique problème. Des rôdeurs sont certes aplatis sous les roues, mais d’autres, à proximité, nous atteindront bien avant les hommes. Les balles sont précieuses, ne doivent pas servir à évincer tous ces morts.

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Danielo P. Gomez

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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeDim 8 Sep - 21:54


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Danielo ne se qualifiait pas d’assassin, en général, chaque fois que cela devait arriver, c’est qu’il avait manqué de choix, ou que ses “victimes” le méritaient. Cette forme d’auto-jugement restait très précaire, et pourtant, c’est ainsi qu’il avait appris à accepter sa survie. Dans cette voiture, il y avait des hommes capables de tuer des survivants innocents, sans aucune pitié, sans aucun remords. Dan avait fermé les yeux quelques courtes secondes, alors qu’il était sûr d’avoir atteint sa cible, d’avoir éteint une vie supplémentaire. Juste assez de temps pour se réconforter, en se disant qu’il faisait partie du groupe qui avait tué, sans pitié, les hommes qu’il avait retrouvé quelques heures plus tôt sur le bas-côté. Lorsqu’il décida de les rouvrir, ce fut pour se redresser et courir jusqu’à la voiture crasher. La petite brunette avait fait preuve de cohésion, en comprenant rapidement qu’il s’agissait-là du fameux “signal”. Elle avait gagné le véhicule accidenté la première, alors que Danielo venait la rejoindre. À son arrivé, sa victime était bel et bien avachie sur son volant, cliniquement incapable de revenir, même des morts, au vu des dégâts cérébraux. La seconde avait terminé sa course par-delà le pare-brise, coincé sous une roue. Il ne tarderait pas à s’éveiller, néanmoins, il ne risquait pas de les gênés. Et tandis qu’il jetait un œil au butin à son tour, la jeune femme, dont il ne connaissait toujours pas le nom, d’ailleurs, s’empressait de faire une suggestion sur la suite des évènements, autant dans l’improvisation que son nouveau partenaire de larcin. Dan avait porté toute son attention sur elle, sachant déjà qu'elle allait être la réponse à sa question. « Sans problème. ». Il était, sans aucun doute, l’un des meilleurs viseurs encore en vie. Se posant sur l’idée qu’elle venait d’avoir, il se mit à préparer mentalement une organisation, afin de pouvoir rapporter avec eux, le plus d’armes et de munitions possibles. Il y avait des gros sacs, et des caisses recouvertes, ce qui risquait de les ralentir, mais ils n’avaient plus le choix maintenant. Étrangement, le comportement de cette nouvelle alliée semblait suffisamment saint pour lui donner envie de lui faire confiance. Il n’avait pas l’impression qu’elle était à craindre, contrairement à de précédentes alliances qu’il avait fait. « J’ai bien compris que tu avais déjà une stratégie en tête ma p’tite...». Ajustait-il, alors qu’elle lui demandait, par sous-entendu, de prendre une décision rapidement. « Seulement on va être chargé, et ils vont nous suivre... ton idée de faire exploser la voiture est bonne, car le temps qu’ils s’en rendent compte... seulement les rôdeurs, ils sont déjà en route, et ils seront six fois plus nombreux ensuite, donc on doit trouver de quoi s’échapper, et rapidement. ». Analysait-il, pourtant dans la logique de la jeune femme. Il entendait déjà les grognements des morts approchés. « Ou alors... ». Il s’était interrompu, soudainement illuminé d’une idée. « On garde ton plan de distraction, seulement... au lieu de se charger, on déplace les armes dans la camionnette derrière laquelle je me trouvais... ils n’auront pas l’idée de chercher là, trop occupé à nous poursuivre. Ensuite... une fois semée, on revient les chercher. ». Les sourcils cette fois arqués, il attendait une réponse de sa part, espérant qu’elle trouve sa solution suffisamment astucieuse. Il avait déjà fait ce coup-là, c’était même une idée brillante. Ensuite, ils n’auraient qu’à trouver de l’essence en chemin, pour revenir récupérer la camionnette chargée.

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hj: oh punaise je suis totalement désolé, j'ai pas vu que j'avais pas répondu quand j'ai rattrapé mon retard, vraiment vraiment navré!!!!!
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MessageSujet: Re: Opportunity makes a thief Opportunity makes a thief Icon_minitimeMer 9 Oct - 12:47

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