ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin)
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Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose
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ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin)

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Anissa J. Haddad

Anissa J. Haddad
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B A D . T H I N G S

× Âge du perso : : 33 ans.

× Caravane + colocataires : : Caravane 7A.

× Poste assigné : : Femme d'entretien à l'isolement.

× Effets du vaccin : : Crise de violence, fortes envies de viande crue, yeux éclaircis.

× Messages : : 1608

× Points de vie : : 362

× Copyright : : JENESAISPAS (avatar), SCHIZOPHRENIC (code signa).

× Avatar : : Sofia awesome Boutella.

× Et ton p'tit pseudo ? : : Schizophrenic pardi !




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MessageSujet: ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) Icon_minitimeMer 5 Sep - 21:28


ANIMAL I HAVE BECOME

D'après les quelques survivants qu'elle a pu rencontrer au cours des derniers mois, la vie n'est plus aussi simple qu'autrefois. Pour Anissa, pourtant, cette idée semble abstraite. A ses yeux, elle l'est, simple, la vie. Bien sûr, il n'y a plus toutes ces histoires d'argent - qu'elle gagnait en assez grandes quantités sur la fin - et certaines choses lui manquent plus qu'elle ne voudra jamais l'avouer. Mais cette nouvelle vie, elle la prend comme elle vient. Elle l'embrasse, elle la chérit, elle la câline et elle en profite à fond tant qu'elle est là. Bien sûr que c'est du positif, qu'elle aime vagabonder à sa guise libre et plus que jamais sans attache. Elle l'a toujours été dans le fond, et peut-être que c'est ce qui lui permet de si bien le prendre aujourd'hui. Néanmoins, elle est plus joyeuse encore depuis qu'elle s'est faite vacciner. Elle a même l'impression que chaque journée qui se lève est plus belle encore que la précédente. Pour certains, ce doit être absurde... Au-delà de cela, même. Mais pour Anissa, c'est juste un rêve éveillé. De multiples possibilités qui s'ouvrent à elle, et une certaine joie de vivre qui l'habite à chaque jour qui s'écoule. Bien sûr, elle a aussi ses petits moments un peu... "Moins". L'impression d'être seule au monde, de n'avoir personne avec qui parler, et certains individus de son ancienne vie peuvent aussi lui manquer à certains instants. C'est néanmoins assez rare, et cela s'évapore toujours bien vite. Elle fait en sorte que ce soit le cas, histoire de ne rien manquer de ce quotidien excitant. Parce que oui, il l'est. Et pour preuve ! Ces derniers jours, elle n'a pas fait que marcher comme cela a pu arriver autrefois. Elle est entrée dans une ville de taille moyenne, qui paraîtrait sans doute petite à côté d'un Los Angeles, par exemple. Mais elle s'y éclate comme une folle !

Il y a de tout... Avec les rôdeurs en moins. Dieu seul sait, pourtant, comme elle aime se défouler sur ces pourritures moisies pour la plupart. Pas aujourd'hui. Elle a envie de pouvoir sautiller dans la rue, de se permettre de siffloter sans craindre d'être trop entendue. Et c'est exactement ce qu'elle fait. Un sourire radieux aux lèvres, des bottines flambant neuves aux pieds et un sac à main rempli de strass à sa droite, elle n'hésite pas à faire un peu de bruit, tout en avançant dans l'avenue principale de ce qui était probablement autrefois une ville animée. Il y a de quoi faire, ici : elle a même aperçu l'enseigne d'un ancien bowling un peu plus loin ! Evidemment, ce n'est pas trop son trip et elle ne pourrait de toute façon pas y jouer, alors elle a vite passer son chemin. Elle, ce qui l'intéresse, ce sont les boutiques de fringue, de chaussures. Comme elle a investi une maison un peu plus loin, elle ne porte sur elle que ce sac à main, duquel elle extrait un pied de biche pile à la bonne taille, après s'être arrêtée devant la devanture d'un magasin. En sifflotant toujours, elle entreprend de forcer le rideau qui barre son chemin et l'empêche ainsi de faire ses emplettes. N'importe quoi, ces rideaux, ils se croient tout permis de nos jours ! Elle est sur le point de parvenir à ses fins, d'atteindre son objectif ultime lorsqu'un bruit la fait sauter sur ses pieds. Ni une ni deux, elle se redresse, pivote sur ses talons et lève son pied de biche devant elle. Prête à se défendre face à quiconque qui déciderait de débarquer. Rôdeur ou survivant, elle n'y voit pas d'inconvénient. Personne ne touchera cependant à son sac à main et personne, non plus, ne l'empêchera d'entrer dans ce magasin auquel elle aspirait depuis des mois. Elle a besoin de refaire son stock de fringues.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

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MessageSujet: Re: ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) Icon_minitimeMer 3 Oct - 17:40

ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) Tumblr_osc7pzzahU1r2aobgo3_400 ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) Tumblr_inline_o158yjdy5V1rifr4k_500

Il était rare qu’elle goûte à du repos ; surtout en ville. Mais les dernières heures de marche et le contournement stratégique et imprévu d’une horde de zombies avaient sérieusement entamé ses forces. Cela faisait deux nuits qu’elle n’avait pas dormi plus d’une ou deux heures, et encore avait-il fallu que ça soit quelques minutes profondes sitôt réveillée en sursaut par l’illusion d’un bruit autour d’elle. La sensation était désagréable, la peur instinctive écœurante mais il en était ainsi lorsqu’on arpentait l’apocalypse seule. Une fois arrivée dans cette ville qu’elle jugeait de taille moyenne étant donné les gratte-ciels modestes aperçus plus vers le centre, Erin s’était immédiatement mise en quête d’un coin où elle pourrait poser ses affaires, manger un bout et dormir quelques heures sans craindre d’être dérangée. Elle avait déniché une boutique dans une rue qui semblait être dédiée à cela au fond de laquelle se trouvait un escalier menant au logement au-dessus du magasin. Sans doute les propriétaires avaient-ils aménagé de la sorte afin de se prémunir de la découverte d’un cambriolage le matin en arrivant pour travailler. Qui sait. Aujourd’hui peu importait si ce n’était qu’il y avait un lit et un canapé sur lesquels le regard de la femme lorgna avec avidité.

Cela étant, qui disait sommeil, disait sécurité et avant de plonger dans les bras de Morphée à corps perdu, la femme s’assura d’avoir correctement verrouillé la porte et plaça par précaution le petit carillon qui pendait à la fenêtre donnant sur la rue sur la poignée de porte. De nos jours, les alarmes se devaient d’avoir deux fonctions : être simples et efficaces. Erin contempla un court instant ce qui devrait lui servir de réveil si les zombies arrivaient ou si un survivant tentait d’entrer. Jugeant le tout suffisant, son attention se tourna vers le canapé dans lequel elle se laissa vite tomber, délaissant le lit dont paradoxalement, elle ne recherchait plus le confort. Sans doute car il serait trop dur à quitter ensuite. A peine sa tête reposa sur le dossier du canapé qu’elle sombra dans un sommeil sans rêves.

C’était une faculté qu’elle avait acquise en garde lorsqu’elle travaillait encore en tant qu’urgentiste à l’hôpital de Chicago et que le monde n’avait pas encore tourné au chaos. De même qu’il lui était devenu instinctivement très facile de se réveiller au moindre bruit avec l’esprit alerte de certains réflexes. Quand une infirmière vous réveillait en plein sommeil profond pour un arrêt cardiaque chez un jeune qui avait toutes les chances de s’en sortir si on le récupérait rapidement, mieux valait avoir toutes ses facultés d’éveillées. Ces compétences s’étaient simplement aiguisées avec la nécessité de survivre. Une fois seule, Erin n’avait plus jamais dormi que d’une oreille. Elle sombrait plus profondément seulement lorsqu’elle était accompagnée et en confiance ; et encore à ce moment, une part d’elle continuait de se méfier, de veiller. Elle faisait cependant cela depuis tellement de temps que son organisme et son esprit s’étaient adaptés.

C’est donc endormie et quelque peu alerte à la fois qu’elle rouvrit brusquement les yeux en entendant siffler dans la rue. Pire que ça même ; on sifflotait. Gaiement. Comme lors d’une belle journée ensoleillée. Passant ses jambes avant le reste de son corps pour se relever, Erin s’approcha à pas de loup de la fenêtre de laquelle elle tâcha de rester hors de vue le plus possible tout en lui permettant d’avoir vue sur la rue. Qui pouvait bien siffloter de la sorte en dépit de tout ce que cela pouvait attirer ? Il fallait être stupide ou carrément suicidaire. Ou extrêmement confiant ajouta une voix dans la tête de la femme.

Elle l’aperçut de l’autre côté de la rue, un peu plus haut en face de ce qui avait été un magasin de vêtements. C’était une jeune femme probablement plus jeune d’une quinzaine d’années par rapport à Erin. Extrêmement confiante au point de n’avoir sur elle qu’un sac à main et un pied de biche. L’observant avec intérêt, Erin songea à faire la morte, ne pas se signaler et laisser l’inconnue repartir aussi gaiement et bruyamment qu’elle était apparue. Avec un peu de chance son vacarme discret n’attirerait personne et elle repartirait dans quelques minutes après avoir dévalisé le magasin.

Avec un peu de chance
Erin écrasa un soupir et ferma un instant les yeux. Bon dieu, elle était vraiment fatiguée pour s’en remettre à de la chance. Résignée, elle attrapa son fusil, son couteau et descendit dire deux mots à la siffloteuse. Qu’elle fasse son shopping comme si le monde ne s’était pas effondré et qu’avoir le dernier sac à la mode-d’il-y-a-5-ans lui était bien égal mais si elle pouvait le faire sans ameuter tous les mordeurs du coin tandis qu’elle se reposait …
Se souciant peu d’arriver discrètement étant donné qu’elle souhaitait lui parler, Erin racla exprès ses semelles sur le bitume. L’inconnue fit immédiatement volte-face, le pied de biche levé entre ses mains en signe de menace. Mains en l’air, la femme la stoppa immédiatement :

▬ Woh du calme ! Baisse ça, je viens pas te voler. »

Pour une fois, susurra une voix dans sa tête.
Observant un peu mieux le visage de la jeune femme maintenant qu’elle se tenait devant, Erin réalisa à cet instant que l’inconnue n’en était pas vraiment une. L’écho à son passé était néanmoins tellement saugrenu, irréel en ces temps et surtout après tout ce temps, qu’elle mit une seconde à comprendre d’où elle connaissait la jeune femme.

▬ T’as meilleure gueule que la dernière fois qu’on s’est vues. »

Les urgences ? Chicago ?
La femme haussa un sourcil, attendant que l’autre la remette dans ses souvenirs. Curieusement, elle, n’avait pas oublié l’état dans lequel était arrivé Anissa un soir aux urgences après contrarié elle ne savait quel patron. Elle était pas passée loin d’y rester ce soir-là.


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Anissa J. Haddad

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MessageSujet: Re: ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) Icon_minitimeDim 14 Oct - 17:16


ANIMAL I HAVE BECOME

Le monde n'a pas -encore- arrêté de tourner. C'est pour cette raison que la jeune femme n'a guère changé ses habitudes par rapport à l'avant. Certaines choses sont différentes, bien sûr. Mais si elle a envie de siffloter en pleine rue juste avant d'aller faire ses emplettes -gratuites, ça c'est un sacré avantage-, elle ne va pas s'en priver ! Bien au contraire, elle le fait gaiement. En gardant à l'esprit, bien sûr, qu'elle doit être à l'affût du moindre bruit suspect et surtout veiller à ne pas être prise par surprise par qui que ce soit. Si bien que lorsqu'elle entend du bruit derrière elle, elle se redresse et pivote sur ses talons, les yeux plissés pour repérer la personne qui arrive -qui, ou quoi, que ce soit -. La silhouette ne tarde pas à se faire voir et Anissa met peu à peu des détails sur celle-ci. De longs cheveux blonds. Une dégaine fine et féminine. Un visage aux traits réguliers... Et qui lui disent quelque chose ! Au départ, Anissa n'y fait pas plus attention que cela, elle est toujours occupée à menacer la femme avec son pied de biche -pas complètement folle, quand même !-. « Mouais... », répond-elle simplement avant de, malgré tout, baisser son arme de fortune. L'autre a une arme bien plus dangereuse alors, de toute façon, elle n'aura pas le temps de faire grand chose : elle sera devenue une passoire humaine avant d'avoir pu lever le petit doigt. Et puis, l'impensable se produit... La blonde semble la reconnaître, et Anissa fronce les sourcils en l'observant de plus bel. Entre ce qu'elle vient de dire et ses propres observations, Anissa laisse son sentiment de familiarité s'amplifier... S'amplifier encore... Jusqu'à lui permettre de remettre ce visage en contexte. Ah oui, c'est vrai ! Elle n'a pas son nom, mais elle se souvient de ce soir où elle l'a rencontrée. C'était à Chicago -soit à des kilomètres et des kilomètres d'ici- et cela remonte à bien des années auparavant.

« Mais j'ai toujours fière allure, voyons ! » Si elle s'écoutait, Anissa ferait un petit pas de danse devant elle. Mais elle se contente, pour l'instant en tout cas, d'une petite révérence à son intention. En effet, elle était en piteux état -et c'est rien de le dire- le soir où elles se sont rencontrées. Elle était salement amochée, après un passage à tabac comme jamais. Faut dire qu'elle l'avait cherchée ou qu'elle n'avait, en tout cas, rien fait pour l'empêcher. C'était une allumeuse, la Anissa d'autrefois... Une sacrée emmerdeuse aussi. Et elle n'a jamais eu peur de mettre les deux pieds dans le plat. « D'ailleurs, le mec avait une gueule encore pire que la mienne si tu veux savoir ! » C'est faux, complètement faux. Tout ce qu'elle a réussi à faire, c'est lui griffer un peu le visage et lui cracher à la gueule. C'est déjà pas mal, me direz-vous, mais au vue de l'état dans lequel elle était, elle n'aurait pas pu faire mieux. Elle a déjà fait son possible et a peut-être même réussi à lui foutre un ou deux poings dans la gueule dans le processus... Enfin, qu'importe. Les bagarres, ça la connaît et cela ne l'a jamais effrayée. Pas même contre un mec bien plus grand et costaud qu'elle. On ne dirait pas, comme ça, mais ce n'est pas une fragile... Même si elle a ses périodes de faiblesse où elle ressent le besoin d'être coquette. Presque tout le temps en fait, mais se salir ne lui fait pas peur. Pas à tous les coups. D'ailleurs, la blonde doit se poser des questions à son sujet, puisqu'elle était en train de forcer le passage pour entrer dans un magasin de vêtements... Tout en étant déjà vraiment bien apprêtée. La base !

Désormais un peu plus -trop, peut-être ?- en confiance, Anissa s'avance d'un pas dans sa direction. Elle tend vers elle sa main libre -l'autre tenant toujours son pied de biche le long de son corps- et se présente, un sourire malicieux aux lèvres : « Anissa. Je crois que nous n'avons jamais été réellement présentées l'une à l'autre. » Même si, sans aucun doute, elle devait savoir son nom en tant que médecin. Elle a dû l'oublier depuis. Anissa peut être prétentieuse parfois, mais elle n'en est pas encore au point de se dire qu'elle laisse une trace indélébile dans l'esprit de tous ceux qu'elle croise. Certains, qu'elle amoche, peut-être bien oui... Mais là, cela n'a pas été le cas alors c'est fort peu probable. « Tu veux visiter ce magasin avec moi ? Je m'apprêtais à faire quelques emplettes... » Folle, elle ? Si peu, voyons ! Elle a juste envie de reprendre les bonnes vieilles habitudes, ou plutôt de ne rien perdre de ce qu'elle avait autrefois. Les choses sont différentes, se passent différemment mais cela ne doit pas l'empêcher de se faire plaisir. Et d'ailleurs, cela l'occupe aussi... Et elle en a bien besoin, sinon elle se ferait chier comme un rat mort, dépérirait et deviendrait comme l'une de ces choses immondes. Tout ce qu'elle tient à éviter, donc.

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MessageSujet: Re: ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) Icon_minitimeDim 18 Nov - 15:06

Il ne fallut pas plus de quelques instants à la jeune femme pour reconnaître Erin. Elle pérora sur l’état dans lequel elle avait mis le responsable de ses blessures. La femme lui laissa le bénéfice du doute, n’ayant eu qu’elle à sa charge dans la castagne. Comme il était étrange de la retrouver là, à des milliers de kilomètres de Chicago, à des années de leur première rencontre. Destin ? Simple coïncidence ? L’avenir le leur dirait. Pour le moment, la jeune femme s’avançait pour lui tendre une main qu’Erin serra en songeant à l’incongruité d’un tel geste autrefois respectueux et quotidien.

▬ Anissa. Je crois que nous n'avons jamais été réellement présentées l'une à l'autre. »
▬ Erin. » s’entendit-elle répondre après un hochement de tête.

Pour peu, elles auraient pu se proposer un café au bar du coin et discuter du temps qui passait. Tout cela était étrange mais après tout, l’attitude première de la jeune femme l’était aussi. Il n’y avait plus grand-chose pour tourner très rond dans ce pays. Probable raison pour laquelle, elle répondit par l’affirmative quand Anissa lui proposa :

▬ Tu veux visiter ce magasin avec moi ? Je m'apprêtais à faire quelques emplettes... »

Après tout …
Sans doute était-ce la surprise de rencontrer quelqu’un qu’elle avait connu, ne serait-ce que de façon très partielle et par le biais de son travail, qui avait momentanément fait oublier à Erin fatigue et agacement. Elle laissa Anissa retourner à la porte qu’elle tentait de forcer avant de l’entendre arriver et se posta quant à elle sur le bord de la route, guettant les morts-vivants que le bruit pourrait attirer. Il n’en vint aucun et la porte s’ouvrit brusquement. Erin se retourna instantanément, fusil dans le dos mais couteau en main. Silencieuses et concentrées malgré la frivolité de leur activité, les deux femmes entrèrent dans le magasin avec comme premier but de vider les lieux de ses éventuels occupants. Erin partit directement dans le fond du magasin, progressant rapidement mais prudemment jusqu’à atteindre la réserve et le bureau de l’ex-propriétaire des lieux. Si ce n’était le désordre monstre du bureau, il n’y avait rien de plus intéressant. La réserve en revanche avait été le lieu de quelque bagarre car sang, tripes et cadavres jonchaient sol et murs. Les corps étaient néanmoins on-ne-peut-plus-morts et ne bougèrent pas d’un poil lorsqu’Erin se pencha pour leur planter sa lame dans la tête par mesure de sûreté. L’endroit sentant terriblement la mort et la putréfaction, elle ne s’attarda pas plus longuement et ferma la porte derrière elle, rejoignant Anissa dans le magasin.

▬ C’est clean. Trois cadavres en réserve mais qui ont l’amabilité d’être plus morts que morts. »

Lâchant un soupir, elle rangea son couteau et regarda autour d’elle. Certains rayons avaient curieusement été épargnés mais l’ensemble baignait dans une atmosphère poussiéreuse et assez lugubre. On ne pouvait guère compter que sur la lumière extérieure filtrée par les vitres crasseuses pour s’y retrouver.
Sans grande intention, Erin se mit à déambuler dans un rayon. Son regard traîna sur les articles qui pendaient parfois misérablement sur leur cintre.

▬ Tu cherches quoi comme fringues exactement ? »

Elle ne voyait que des vêtements impropres quand il était question de survivre dans les bois ou le désert. Les priorités entre deux survivants pouvaient être tellement différentes si on en jugeait par la tenue d’Anissa et son équipement, comparé au sien.
Continuant de déambuler en prêtant une attention plus que limitée au contenu des rayons, Erin changea finalement de sujet.

▬ Ça fait longtemps que t’es en Californie ? »

HRP:
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Anissa J. Haddad

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MessageSujet: Re: ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) Icon_minitimeMar 20 Nov - 16:26


ANIMAL I HAVE BECOME

C'est... Étrange, en effet. Presque lunaire. Cette rencontre sort de l'ordinaire, mais qu'est-ce qui ne l'est pas, de nos jours ? Extraordinaire, incroyable, indescriptible, bizarre. Anissa sourit bêtement, semblant offrir une réponse silencieuse à cette question : il n'y a rien qui ne le soit pas, et elle la première. Comme elles n'ont pas été présentées l'une à l'autre à l'époque - de ce dont elle se souvient en tout cas -, Anissa décide de remédier à cela tout de suite. Tout cela est d'autant plus étrange qu'une poignée de mains rapide est échangée. Erin. C'est joli, Erin. C'est doux, paisible. Elle aime bien ça, Anissa. Mais elle n'en dit rien, parce qu'elle est déjà en train de passer à autre chose : elle allait faire des emplettes comme elle le présente à Erin. Celle-ci accepte de l'accompagner d'un simple hochement de tête, et les deux femmes s'élancent donc. Anissa s'y rend la première, achevant d'ouvrir l'accès au magasin. Pendant ce temps, Erin fait Dieu seul sait quoi mais la brune ne s'en soucie pas. Elle tend malgré tout l'oreille, dans le cas où elle se rapprocherait d'elle par derrière. Sait-on jamais, hein... On n'est jamais trop prudents en temps apocalyptique ! Tandis que Anissa reste dans l'entrée même du magasin, ne passant qu'entre quelques rayons qui lui semblent intéressants, Erin se faufile jusqu'à la réserve. Elle en revient peu de temps après, pleine de bonnes nouvelles. « Si je dois essayer de deviner, ces trois-là devaient espérer pouvoir se planquer ici en attendant que tout rentre dans l'ordre. » Un petit rire incontrôlable lui échappe. Non, elle ne se moque pas ; elle constate juste. Ah, l'idiotie humaine.

« De ce côté-là, pas grand chose à signaler. Rien de trop ou pas assez mort. » Des fois, c'est à se demander si ce que dit Anissa est clair, d'un point de vue extérieur. Peut-être que oui, peut-être que non... Et elle s'en tape pas mal à vrai dire. D'autant que cela n'empêche pas Erin de surenchérir, et d'essayer d'en apprendre plus sur ce qu'elle fait ici, exactement. Quel genre de vêtements elle cherche ? Mais n'importe lesquels, voyons ! Non, ce serait mentir que de lui donner cette réponse-là. En réalité, elle est beaucoup plus exigeante et regardante que cela sur ce qu'elle va porter. Alors elle ne peut pas lui dire cela. Tout en continuant à déambuler elle aussi entre les rayons, sans perdre de vue son objectif premier, elle cherche quelque chose de plus adéquat jusqu'à, enfin, trouver la bonne réplique. « Les pantalons, c'est ce qui me manque le plus. » Surtout qu'ils ne font pas long feu, par les temps qui courent. Suffit qu'elle ait besoin de fuir un rôdeur, qu'elle doive achever des survivants récalcitrants pour tout foutre en l'air. C'est rageant, à la fin ! Anissa sursaute à moitié en entendant la voix d'Erin s'élever de nouveau. Ce n'est pas qu'elle porte énormément, c'est juste qu'elle avait presque oublié sa présence. Presque. « Oh bien quelques mois. Et toi ? T'es seule d'ailleurs ? » Elle trouve cela un peu surprenant, pas qu'elle sous-estime Erin ou quoi, hein... Mais de là à survivre toute seule pendant tout ce temps ? Non, elle n'y croit pas. Mais le dire à voix haute serait peut-être déplacé alors Anissa garde cette information pour elle. De toute façon, son attention se détourne bien vite de ces quelques préoccupations pour se concentrer sur un magnifique gilet sur lequel ses yeux viennent de se poser, et qu'elle se retrouve vite à examiner de plus près. Elle n'en a pas besoin mais... Qu'y peut-elle si elle a un nouveau coup de coeur ?

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MessageSujet: Re: ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) Icon_minitimeDim 10 Fév - 10:49

▬ Les pantalons, c'est ce qui me manque le plus. » fit soudainement Anissa au milieu du silence, sans doute plus pour elle-même que pour son accompagnante qui leva simplement les yeux une seconde vers elle avant de les ramener sur les rayons de vêtements.

Erin n’avait nul besoin de baisser les yeux sur son propre pantalon pour regarder les innombrables traces, tâches, déchirures et accrocs qu’il comportait. Bien qu’il ait encore l’allure d’un pantalon, comparé au look d’Anissa il paraissait clairement destroy. Par économie de poids dans son sac, par souci de survie concernant une expédition peu nécessaire à son existence, la femme changeait très peu de vêtements. Elle en avait des plus chauds dans son sac et lavait de temps à autre ceux qu’elle portait actuellement mais nécessité faisant loi, si elle ne se sentait pas en sécurité et à proximité d’une source d’eau, elle les gardait tels quels. Force était de constater que de tels instants ne survenaient pas tous les quatre matins. Ses vêtements sentaient donc transpiration, poussière et parfois le temps de trouver de quoi les laver, sang de cadavres. C’était sa seule exception au nettoyage, le sang. Elle pouvait supporter d’être terreuse, boueuse, pleine de poussières et de sueur durant des jours ; mais pleine de sang, non. Sans doute était-ce relatif au fait qu’elle avait été médecin dans une autre vie et que le sang des autres était toujours dans son inconscient porteur de plus de maladies que le sien. Qu’elle qu’en soit la raison, si elle tuait et se souillait, trouver de quoi nettoyer ses vêtements devenait ensuite une des priorités parmi les innombrables auxquelles elle obéissait déjà. Parfois, quand une occasion telle que trouver un magasin de vêtements épargné par le pillage et possédant encore des vêtements relativement à sa taille, elle en changeait tout bonnement. Parfois, comme depuis quelques semaines, elle ne trouvait rien et se contenter de laver au mieux. Il persistait toujours de nombreuses traces de sang qu’elle ne parvenait qu’à délaver, au mieux.
Initialement réticente à une session ‘shopping’, la femme laissa finalement errer son regard avec un peu plus d’attention sur les pièces de tissus, interrogeant au passage la jeune femme sur sa présence en Californie.

▬ Oh bien quelques mois. Et toi ? T'es seule d'ailleurs ? »

Le regard d’Erin s’arrêta sur une veste qui, à première vue, lui semblait en cuir. Elle la tira du cintre tout en répondant à Anissa.

▬ Je perds un peu la notion du temps à force mais ça doit faire un peu plus d’un an et demi je pense maintenant. Le climat y est pas dégueu et le terrain de jeu suffisamment grand pour ne pas croiser constamment d’gens. (Son regard se leva ostensiblement vers la jeune femme, elle haussa brièvement les sourcils avant de se reconcentrer sur l’examen de cette veste qui lui plaisait de plus en plus. Elle poursuivit d’une voix plus traînante.) Après cinq ans d’apocalypse, on apprend finalement qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné. Si on veut survivre. »

Elle ajouta pour elle-même que cela impliquait souvent de ne pas avoir la vie rose et tranquille tous les jours mais que comme dans tout, il y avait un prix à payer pour une telle liberté. Liberté qui était aussi synonyme de danger mais moins qu’en étant accompagné. En son for intérieur et après quelques expériences humaines choquantes, la femme en était venue à conclure qu’il valait parfois mieux se méfier des vivants que des morts. Le danger ne venait pas toujours de là où on l’attendait.
Satisfaite de la composition et de l’aspect de cette veste, Erin la passa au-dessus de ses vêtements et songea à la protection supplémentaire contre le froid et les griffures/morsures que lui apporterait ce cuir épais. C’était une veste d’homme mais qu’importait, elle aurait la possibilité d’empiler plus de couches et d’armes ainsi au-dessus.

▬ Tu crèches où du coup ? »
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MessageSujet: Re: ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) Icon_minitimeVen 15 Fév - 16:38


ANIMAL I HAVE BECOME

Anissa et les vêtements, une longue - très longue - histoire d'amour. Elle préfère ne pas épiloguer plus longtemps là-dessus, ou elle pourrait bien y passer l'heure suivante. Et Erin n'apprécierait pas, sans doute. Non pas qu'Anissa en est réellement grand chose à faire, m'enfin quand même. Elle préfère se taire un peu, chercher des vêtements et s'assurer une sécurité supplémentaire. En sachant Erin dans le coin, forcément, elle ne peut qu'être un peu rassurée. Non pas qu'elle lui fasse une confiance aveugle... Mais elle a l'air assez débrouillarde en plus de prendre soin d'éviter tout risque inutile. Elles discutent malgré tout de tout et de rien, comme si c'était parfaitement normal. Comme si elles étaient deux copines en train de faire du shopping. La différence, c'est qu'elles ne sont que toutes les deux. Aucune vendeuse chiante ne va venir leur proposer son aide, et personne non plus ne les attend derrière la caisse. Tout ce qui se trouve ici est gratuit, pour le plus grand bonheur d'Anissa. Laquelle, d'ailleurs, vient d'interroger Erin et écoute donc avec attention sa réponse. La brune suspend un instant ses recherches, et coule un regard en direction de la jeune femme. Elle est curieuse d'entendre sa réponse, et assez surprise de découvrir qu'elle est seule depuis si longtemps. Comment fait-elle pour le supporter ? Anissa a toujours ces périodes où elle a besoin de se reposer sur quelqu'un. Pas totalement, parce qu'elle n'est pas folle... Mais assez pour se reposer, se ressourcer et ainsi repartir sur de bonnes bases. En même temps, comme le dit Erin, l'Etat est suffisamment grand pour ne pas rencontrer si souvent que cela des survivants. Ils se font de plus en plus rares, ceux-là. « Je vois... » Réponse peu satisfaisante, et elle le sait. Mais elle n'est pas toujours aussi bavarde qu'elle peut parfois l'être.

Anissa regardant toujours en direction d'Erin, elle la voit ausculter de près une veste. L'arabe ne prend pas le temps d'en faire de même, ne voulant pas se retrouver à la juger alors que sa présence la rassure pour l'instant. Cela ne durera pas, Anissa étant Anissa... Mais elle veut profiter pendant que c'est là. Cette sensible sensation de pouvoir compter sur quelqu'un d'autre. C'est reposant, oui. Et Anissa en avait grandement besoin. « Clair que ce n'est pas toujours un cadeau, d'être avec d'autres survivants », répond-elle juste avant de se remettre en mouvement. La pile de jeans devant elle lui fait envie alors elle se met à fouiner dedans. Anissa finit par trouver le modèle tant désiré : un jean légèrement déchiré mais pas non plus ouvert à outrance. En très bon état, et pile à sa taille actuelle. Enfin, normalement. Sans vraiment se prendre la tête en se posant des milliers de questions comme certain(e)s le ferait sans doute, elle ôte son pantalon actuel pour troquer avec celui qu'elle vient de trouver. Elle se fiche bien de savoir si Erin la verra ou non. Comme si cela lui importait. « Pas très loin d'ici, dans une maison que j'ai vidée il y a quelques jours. » Et par vidée, elle entend qu'elle l'a débarrassée de tout rôdeur récalcitrant. Il y en avait un : un gosse planqué dans un placard. Ses parents ont dû vouloir le mettre à l'abri... Cela n'a pas fonctionné. Du tout. « Et toi ? T'as trouvé un coin intéressant ? », demande-t-elle avec intérêt. Dans les faits, elle n'est pas sûre d'en avoir réellement quelque chose à faire, de sa réponse. Mais elle sait être polie quand elle veut/quand il faut. Et puis, cela lui permet, en attendant sa réponse, d'enfiler le jean tout neuf tout propre (si on omet la poussière qui traînait inexorablement dessus et qu'elle a ôté comme elle a pu en le secouant un chouïa).

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

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Anissa J. Haddad

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MessageSujet: Re: ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) ANIMAL I HAVE BECOME (ft. Erin) Icon_minitimeMar 2 Avr - 11:02

RP archivé suite au départ d'Erin. I love you
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