Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure.
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Dim 12 Mai - 15:16
Il s’était attendu à être emmené à la caravane, lorsqu’elle a commencé à l’emmener en silence à l’intérieur du petit village. Mais ils sont passés devant ces dernières sans même s’arrêter, sans prononcer le moindre mot, sans émettre le moindre bruit qui pourrait réveiller les gens qui dorment paisiblement pendant que les autres travaillent. Comme un enfant, Mason s’était laissé promener alors qu’il était en arrière, la main tendue vers l’avant pour garder le contact de ceux de Salomé contre les siens. Il n’a cessé de regarder son dos, ses cheveux bougent à chacun de ses pas, tout comme cette grande chemise qui plisse à chaque fois qu’elle bouge ses hanches.
Les douches communes, ce n’est pas vraiment l’endroit où il aurait pensé qu’elle allait l’emmener. Elle l’hypnotise pas sa maîtrise des choses, alors que Salomé ne pense pas tenir de rennes entre ses doigts. Laisse moi faire, avait-elle dit. Mason avant senti son coeur fait un bond dans sa poitrine. Touche moi lorsque je le demanderais. Il avait bougé positivement la tête, sans pouvoir prendre la parole. Les mots se seraient coincés dans sa gorge s’il avait voulu ouvrir la bouche. Salomé, elle semble avoir compris comment il fonctionne, comme elle doit agir pour le garder à ses pieds, pour que le monstre ne prenne pas trop d’ampleur, pour qu’il ne lui fasse pas peur.
Il n’y a pas un seul muscle de son corps qui bouge, lorsqu’il la regarde enlever ses souliers, déboutonne chaque bouton de sa chemise. Une de ses paupières sautille à cause de l’effet monstre qu’elle lui fait. Tout semble changer si vite, entre eux. Une à deux heures plus tôt, ils étaient en chaleur à l’intérieur de la caravane. Ils sont passés à la haine, la rage, entre temps. Et dire qu’il y a une bonne dizaine de minutes, Salomé était en train de déplacer des cadavres pour les faire brûler. Elle est aussi douée dans cet effeuillage, que dans la tâche composée des morts. Lorsqu’elle s’approche, Pope ne bouge pas, sauf son visage qui se baisse à mesure que la distance se brise.
Les doigts sur sa peau, à l’endroit où elle le menaçait, le font frissonner. Il ne sait pas quoi regarder. Salomé, ou ce qu’elle est en train de faire ? Pope aimerait avoir une caméra à la place des yeux pour pouvoir tout voir d’un angle différent, pour enregistrer et revoir ces images parfaites à longueur de journée. L’eau se met à couler, il a l’impression de commencer à entendre le décompte des tickets à l’intérieur de sa tête. Salomé demande des permissions, alors qu’elle a gagné tous les droits. Celui de l’étrangler en lui laissant une cicatrice, mince, mais qui ne partira pas. Celui de le menacer avec une arme. Celui de l’aimer. Celui de lui faire du mal. Elle n’a pas besoin de demander. Pope, il aurait aimé lui dire qu’elle pouvait tout lui prendre, qu’elle pouvait ne rien laisser derrière.
Lorsqu’elle le touche de ses doigts, de son nez, de ses lèvres, Mason se perd. C’est comme si son cerveau s’était bloqué pour laisser le temps à Salomé de découvrir. Car c’est ce qu’elle fait, du bout des doigts elle découvre des courbes qu’elle n’a jamais touché avant. Si Pope est enivré par ces frissons qu’elle lui procure, il a la faible impression d’être un sujet d’expérience. Mais qu’elle expérimente, Salomé, qu’elle se laisse aller pour découvrir ce qui la fascine tant. Le corps d’un homme, le corps de Mason, le corps du monstre qui l’a tant effrayé et qui est pourtant si humain.
“ - Je t'aime…”
Il ne s’attendait pas à ces mots, et ça l’a obligé à reprendre bruyamment sa respiration qui s’était arrêtée à cause de ses caresses. Il aurait pu s’attendre à tout sauf à ça, mais la libération qu’il ressent en entendant ses mots a le don de le scier sur place. Les jambes de Mason deviennent faibles, il est persuadé qu’elles ne vont pas tenir le coup. Ces mots sont pires qu’une balle en plein coeur. Ils font du bien et font du mal en même temps. Mais une petite voix à l’intérieur de sa tête ne peut que lui murmurer qu’il a gagné la partie. Salomé abandonne son coeur, plus important que son corps. Pope n’a pas le choix de fermer les yeux lorsqu’elle lui demande. Il aurait voulu la regarder, continuer à ressentir tous ces frissons qu’elle lui donne avec ses lèvres. Mais dans le noir, ces sensations sont décuplées parce qu’il ne s’attend pas aux gestes de Salomé. Elle le surprend, lui fait découvrir des endroits de son corps où il adore avec ces caresses tendres, ces doigts qui cherchent à apprendre.
Lorsque ses mains arrivent sur les flancs de Salomé, parce qu’elle le dirige par son envie, son désir, Mason sent qu’il n’y a aucun tissu qui l’empêche de sentir la peau de son destin. Il a peur d’ouvrir les yeux. Elle lui provoque une nouvelle peur. Peur de ne pas savoir quoi faire, ou d’en faire trop. Elle lui murmure d’être lui-même, et il a peur. Encore plus peur. Mais c’est ce qui le pousse à ouvrir les yeux. Parce que Mason aime ça, Mason est fou, Mason est courageux, Mason aime avoir peur, Mason aime par dessus tout vaincre ses peurs. Salomé veut-elle vaincre les siennes elle-aussi ?
“ - Tais toi…”
C’est tout ce qu’il souffle des bouts des lèvres, lorsqu’il la regarde dans les yeux. Le silence, l’eau qui coule, n’entendre rien d’autre, ça lui permet de se concentrer. Pour ne pas se laisser submerger. En regardant les prunelles de Salomé, il cherche à y voir ce qu’il a décrit plus tôt. Est-elle simplement venue ici pour se faire prendre ? Il se déteste d’avoir dit ça, alors que la femme qui s’est mise à nue devant lui est tout sauf une catin de bas étages. Et Pope a besoin de la toucher, de la caresser comme il a pu le faire plus tôt. L’eau continuer de couler pour rien, mais ce qui coule sur les courbes de Salomé, ce sont les doigts de Mason qui ne cessent de la découvrir.
Son coeur bat à en exploser sa poitrine, et ça le brise de quitter la peau de Salomé lorsqu’il enlève ses rangers pour les laisser plus loin. C’est la première fois qu’il retire son pantalon face à elle. Salomé, est-elle effrayée ? Il voit dans son regard qu’elle est troublée. Alors, il s’avance, vient l’embrasser avec douceur, avec délicatesse, comme si ce baiser pouvait la rassurer. Pope la fait lentement reculer jusqu’à ce que les premières gouttes d’eau tombent dans les cheveux de Salomé. Elle commence à être mouillée, et il ne faut pas de longues minutes pour que l’eau coule sur leurs corps. Et il la regarde, sa reine, comme on regarderait une oeuvre d’art.
L’eau qui coule sur leurs visages permet à Mason de faire disparaître les traces de sang sur les joues de Salomé, à l’aide de son pouce qui la caresse avec douceur. De ses yeux, et de son autre main, il la découvre un peu plus. De ses omoplates où trônent ces cicatrices qu’il caresse du bout des doigts. Et Pope l’embrasse une dernière fois, tendrement, avant d’une nouvelle fois la retourner pour coller le dos de Salomé contre son torse. Cette fois-ci, il ne fait pas noir. Cette fois-ci, Salomé lui a demandé d’être lui-même. Alors, il agit avant de penser, mais avec tendresse pour ne pas la brusquer.
Il vient déposer les mains de Salomé contre la paroie froide de la douche commune, lui doit baisser son visage pour ne pas devoir fermer les yeux à cause de la pression de l’eau. Dans son rêve, il était incapable de discerner correctement les formes de Salomé. De sentir son toucher, sa chaleur corporelle, d’entendre le moindre son qu’elle pouvait émettre. Mais dans ce bâtiment, dans cette réalité, il a l’impression de ressentir les choses en puissance, avec une telle force qu’il s’en voit chavirer à chaque fois qu’il respire. A chaque fois qu’il embrasse les épaules de Salomé, qu’il descend ses lèvres pour embrasser sa colonne vertébrale, qu’il caresse ses hanches ou ses cuisses pour lui faire découvrir ce qu’elle a semblé tant apprécier dans sa caravane, son jardin secret.
Ses pensées se sont éteintes au moment où il est venu poser son front contre l’épaule de Salomé. Il en a oublié ses mains qui découvre les fesses de cette femme parfaite, qui retourne la toucher à cet endroit tant convoité depuis des années. Elle l’a amené jusqu’ici, mais c’est lui qui semble la chercher. Ce qu’il lui donne n’a rien à voir avec ce qu’il pouvait donner à Fany. Avec elle, il aurait gardé son flingue pour la faire jouer. Avec Salomé, il n’a besoin de rien d’autre pour être combler. Il n’y a pas de savon pour la laver, mais ce n’est pas ce que Mason cherche à faire. Il salit cet être pur avec ces doigts, ces caresses pourtant propres et si sales à la fois. Et elle pure avait qu’elle ne le rencontre, Salomé, et Mason, il lui prend tout, et veut lui donner tout ce qu’il a lui-même.
Salomé est bloquée entre cette paroie et le torse de Mason collé à son dos. Une main glissée entre ses cuisses, l’autre découvrant pour la première fois cette poitrine qu’il a tant fantasmé, imaginé sûr le corps d’autres femmes sans que ça n’ait la valeur parfaite que ça a aujourd’hui. Mason s’amuse et se frustre en même temps. L’excitation qu’il ressent est audible au creux de l’oreille de Salomé, à cause de sa respiration qui accélère, s'alourdit à chaque instant passé sous l’eau.
“ - Dis-moi, si tu ne veux pas…”
C’est tout ce qu’il trouve à dire, tout ce qu’il peut dire avec le peu de force qu’il a. Avec tout le courage qu’il rassemble pour ne pas céder. Pour ne pas se laisser alors, alors que c’est ce qu’elle a demandé. Et Mason a besoin de la retourner, encore. Pour voir son visage, pour venir l’embrasser une nouvelle fois. Pour l’empêcher de respirer, de reprendre son souffle. Ce n’est pas une corde qui empêche Salomé de respirer, mais les assauts de Mason qui ne lui laisse pas le temps de réagir.
L’eau a arrêté de couler, un grondement s’échappe de sa gorge à cause du froid qui s’empare de son dos, comme si le lapse de temps avait suffit pour le faire frissonner. Dans le dos de Salomé, il cherche ce bouton où elle a appuyé, mais ne parvient pas à l’enfoncer. A cause de ses doigts glissant, ou parce qu’il est trop concentré à embrasser Salomé. Mason a laissé une fraction de seconde la frustration prendre le contrôle. Ses mains sont passées derrière les cuisses de Salomé pour la soulever, la forcer à l’entourer de ses jambes à ses hanches. Il a collé le dos de la fille à ce même carrelage, et même s’il fait attention à elle, la force qu’il a mis dans ce geste a appuyé le bassin de Salomé sûr ce dit bouton qui laisse retomber l’eau sur leur corps à cette occasion.
“ - Tu devrais pas me laisser faire ça…” Malgré son adoration du silence lors de ces moments-là, Mason prend la parole. Sa voix est rauque, mais tendre. Presque éteinte à travers l’écoulement de l’eau. Malgré ses mots, ça ne l’empêche pas de descendre ses lèvres du coup de Salomé, pour venir les déposer pour la première fois sur sa poitrine dévoilée. “ je serais pas capable de m’arrêter à chaque fois…” Dans cette phrase, Mason, il avoue avoir peur. Peur de la blesser, de lui faire du mal, en ne sachant pas de contrôler.
Salomé Olsen
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Dim 12 Mai - 19:08
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« Tais-toi… » La voix de l’homme n’est pas menaçante, plutôt invitante. Alors Salomé plonge avec lui dans le silence ; de toute façon, son corps éprouve trop de sensations pour lui permettre de parler dans l’immédiat. Et lorsqu’il retire le pantalon, elle ne le quitte pas des yeux, lui montre qu’elle regarde, qu’elle ne l’esquive pas. Elle veut apprendre, se laisse guider sous l’eau. Au travers des baisers et des caresses, elle cherche le rythme, cherche à savoir où Mason préfère la toucher. Mason ne sait peut-être pas où commencer ni comment retenir chaque toucher, mais Salomé s’attarde à chacun d’eux, parce qu’ils sont renouvelés, inédits et appréciés.
Cette fois, elle est retournée, mais dirigée par des caresses qui l’ensorcelent. Lorsque l'homme l'aide à placer ses mains sur la paroi de la douche, elle est attentive à tout ce qu'il fait, lui enseigne, lui fait subir. Et ses paumes restent à leur emplacement. Elle ne saurait faire autrement tant elle est concentrée, subjuguée. Ses paupières se ferment. Son corps est traître, est réceptif aux doigts de Mason. Et elle prend conscience que ce n'est en rien comparable à ce qu'elle ressentait dans la caravane. Dans la caravane, elle anticipait la fin, retenait les soupirs et les tremblements. À cet instant, elle espère une suite, ressent la chose avec plus d'envie. Les deux mains de Mason sont occupées, elle ne sait pas laquelle lui décroche le plus de soupirs. Mais les deux sont délicieuses, l’obligent à se focaliser. Et c’est justement cette concentration qui l’empêche de retenir les soupirs qui s’échappent. Ses paumes, toujours, restent à leur place initiale. Parce qu'elle ne saurait faire autrement. Pourtant, son corps lui donne envie de descendre sa main, de la poser sur celle à Mason et de suivre le rythme. Mason a peur d'aller trop loin : il murmure sa préoccupation contre son épaule. Plus il demande l'autorisation, plus il offre à Salomé des échappatoires, plus elle se permet davantage, comme s'il lui donnait des bouffées d'air. Cette ressource inestimable est une dose d’énergie. Et de l'air, elle en a besoin, car sa respiration s'accélère à mesure qu'il la couvre de caresses, de baisers et de sensations nouvelles. Pour la première fois, elle prend plaisir à le sentir s’appuyer contre son dos, à se presser, à sentir cette excitation qui le consume. Les mots bloquent à sa gorge, mais elle voudrait lui murmurer : « continue. » C’est une évidence, elle a perdu, il a gagné.
À nouveau, elle est face à lui. Et à défaut de pouvoir reprendre son souffle, elle se laisse bercer par ce baiser qui réussit réellement à la faire suffoquer. Et ça, ce baiser, lui décroche un long soupir, parce qu’elle boue de l’intérieur. Elle veut lui dire : « continue. » Mais il la prive d’air, la garde captive de ses lèvres, l’empêche de demander. Où trouve-t-il la force de la soulever contre ses hanches, de la plaquer contre cette paroi?
« Je serais pas capable de m’arrêter à chaque fois… » Les lèvres de l’homme découvrent pour la première fois sa poitrine, sans le tissu, sans l’obstacle. Cette fois, c’est lui qui prend une pause, qui cherche à se contenir. Mason offre la bouffée d’air dont Salomé avait besoin. Elle répond à la peur de Mason par une permission.
- Et je ne te retiendrai pas à chaque fois.
Ses doigts encadrent sa mâchoire. Ses lèvres viennent embrasser les siennes. Depuis que Mason mène la danse, elle s’autorise à prendre ; mais elle ne le fait pas aussi bien que lui. Elle veut. Les doigts glissent, vont à l’arrière de sa tête, se glissent dans ses cheveux, s'entremêlent entre ses mèches humides. Elle voudrait prendre plus, voudrait avoir une once de sa brusquerie, mais les gestes sont attentionnés, ont leur importance, ont un objectif précis. Cette fois, elle cherche ce baiser qu’il lui a donné à l’extérieur, celui qu’il ne voulait rompre.
Ses cuisses serrent ses hanches, graduellement. Plus le baiser se prolonge, plus ses cuisses émettent une pression à cette taille. Elle le ressent, son désir. Elle l’attise, son désir. Imperceptiblement, lentement, mais sûrement, elle ondule les hanches. Son propre corps demande. Celui de Mason doit être à l’agonie. Elle voudrait lui faire ressentir ce qu’elle ressent, comme si lui aussi découvrait. Mais la novice, c’est elle, pas lui. Ses propres mouvements de bassin lui décrochent un soupir qui l’oblige à quitter ses lèvres. Sent-il, lui aussi, que ce vêtement est oppressant? Salomé avait peur d’un plaisir que Mason connaît ; elle pourrait presque s’en vouloir de ne pas lui avoir fait confiance plus tôt. Elle s’est abandonnée à lui. De ses bras, elle cherche à s’accrocher à son cou, toujours une main dans ses cheveux. Une de ses jambes à glisser le long de sa hanche, de sa cuisse. Pour Mason, elle a tout donné, les mots, le coeur, le corps. Et ça la fait se sentir si bien, qu’elle donnerait encore… encore… Salomé en vient à se demander si son plus gros regret serait de poursuivre… ou de s’arrêter.
Ses jambes ne tiennent plus. Ses pieds touchent le sol. Mais elle est toujours bloquée contre cette paroi. Salomé s’oblige une pause. Ses paumes ont glissé sur le torse essoufflé de l’homme. A-t-il peur, là, maintenant? A-t-il peur qu’après tout ça, elle change d’avis? Et Salomé se dit qu’elle le briserait, qu’elle serait un monstre de se dérober après les mots, le coeur, le corps. À cet instant, où elle le regarde, le visage ruisselant, elle n’a jamais eu autant besoin de quelqu’un, de l’attention qu’elle ne pense pas mériter, mais qu’il lui donne sans condition. Ses doigts, ils coulent sur ce corps, coulent jusqu’à ce bassin. Ce sont les yeux de Mason qu’elle regarde, qu’elle découvre à mesure que ses doigts attrapent le caleçon. Parce que c’est devenu une habitude, elle lui demande quelque chose.
- Je veux absolument tout de toi.
Elle veut être celle qui fait tomber le dernier vêtement. La dernière chose qui les sépare vraiment. Parce qu’elle l’aura voulu. Parce qu’elle aura pris sa bouffée d’air. Parce qu’elle aura demandé. Le mur l’aide à ne pas perdre pied. Elle tire doucement sur le tissu, force Mason à rompre l’espace entre eux. Elle veut. Elle le veut. Sent-il qu’elle fait glisser le morceau de vêtement? Qu’elle le descend sous son fessier, sur les cuisses. Le vêtement poursuit sa route seule jusqu’au sol. Un moment, elle ferme les yeux, embrasse son torse. Elle pose son front sur ce même torse. Elle ne respire plus, ne sent plus rien au bout des doigts. Le sait-il, qu’elle continue de s’attarder, de découvrir, d’apprendre? Le toucher reste le même, attentif, volontaire? Qu’est-ce qu’il veut maintenant? Quel plaisir veut-il par-dessus tout? Elle lui donne tout. Il ne voit peut-être pas ses yeux, mais elle regarde, regarde absolument tout de lui. Et les doigts continuent de glisser, quittent le ventre, cherchent le plaisir de Mason. Mason veut peut-être le silence, mais elle.. veut l’entendre.
ToScroll, 2018
Mason Pope
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Dim 12 Mai - 19:45
La dernière phrase de Salomé résonne dans son esprit comme un lointain écho du passé, mais les répercussions ne sont pas les mêmes. Dans ses yeux il lit ce qu’elle demande, et ça n’a rien de vulgaire, de malsain comme il avait pu le décrire, le clâmer plus tôt. Il voit de l’amour, de la tendresse, du désir, mais rien de sale. Pourtant, ce qu’il voit est intimidant. Dans ses yeux il voit de l’espoir et de l’envie, du désir et de la passion. Se rend-t-elle compte qu’en le regardant ainsi, elle le paralyse ? Le fait douter de ses gestes, et du plaisir qu’il pourrait lui offrir. Face à Salomé, Mason se sent plus petit que jamais. Il a peur de ne pas être à la hauteur de ses espérances. Après tout ce temps, quels sont ses espoirs, et ses désirs ? Sait-elle seulement ce qu’elle veut ressentir.
Le tissu de son caleçon est mouillé, il le sent plus lourd qu’il ne devrait l’être lorsque les doigts de Salomé le font glisser contre son corps. Elle est hésitante mais ne perd pas le bout de ses idées. Pourtant, c’est Mason qu’elle perd avec ce geste. Il a perdu tout pouvoir de se contrôler. Salomé a fait tomber la dernière barrière de ce qui pouvait la protéger. Il perd la vision de ce qu’elle fait lorsque la femme vient embrasser son torse. Le visage de Mason est penché, mais ses yeux se ferment parce qu’il n’a pas besoin de voir pour ressentir. Il sent chacune de ses caresses comme si c’était la première qu’on le touchait, comme si lui-même n’avait jamais ressenti par le passé.
Mais Pope n’a jamais ressenti ça. Le toucher d’une femme est différent de l’une à l’autre, il peut être bon comme tout juste agréable. Salomé est dans une case différente. Elle découvre, pourrait être maladroite si ça ne lui tenait pas tant à coeur, mais fais les choses à son rythme et le rend fou à chaque seconde où elle s’attarde. A chaque fois qu’elle le touche à cet endroit où elle n’avait jamais posé ni doigt ni regard avant. Elle l’envoute de cette caresse nouvelle, l’emporte dans un monde qu’il a imaginé, qu’il a longuement fantasmé, mais qui avait peu de chance d’arriver en vrai.
Elle semble vouloir jouer autant qu’il a voulu jouer avec elle. Mason a réellement l’impression de retourner à l’époque de ses quinzes, redécouvre des sensations sur lesquelles il ne s’était que trop peu attardé pendant trop d’année, comme si les doigts d’une femme ne pouvaient être suffisant à son désir, à son plaisir. Le plaisir, Mason, il le connaît, mais il le redécouvre entre ses doigts inexpérimentés. Ces doigts qui pourtant l’emmène dans un autre monde où il ne retient pas sa respiration rapide, où il ne retient pas non plus les premiers râles rauques qui passent la barrière de ses lèvres. Il ne tente pas de les cacher, Pope, parce qu’il n’a rien à lui cacher. Il ne pourrait pas mentir sur ce qu’elle lui fait ressentir. Et sa main est obligée de remonter vers les cheveux de Salomé pour que ses doigts de perdent à l’intérieur, pour qu’ils cherchent à s’accrocher à la nuque de cette dernière pour l’obliger à garder son front contre son torse. Ses doigts se referment, s’agrippent à mesure qu’elle fait monter le plaisir, alors que de son autre paume il se tient au carrelage pour ne pas l’écraser. Son visage aussi cherche à se cacher dans ses cheveux. Mason, il aime cette sensation d’une chevelure féminine sur son visage lors de ces moments intimes, complices, enivrants.
Mason est obligé de l’arrêter à défaut de ne pouvoir la combler. Alors, il a lâché sa nuque, quitté ses cheveux pour laisser ses doigts glisser le long du bras de Salomé, pour arriver à son poignet et la faire lâcher son intimité à fleur de peau. L’obliger à remonter cette main sur sa joue pour qu’elle caresse sa barbe pendant qu’il s’empare une nouvelle fois de ses lèvres. Il la désire, il a besoin d’elle plus que Salomé ne pourrait le concevoir. Pope a besoin de la sentir, de la faire vibrer, alors, il s’autorise de la toucher une nouvelle fois. Mais cette fois-ci, il ne demande rien. Il prend, parce qu’il arrive à un moment où il ne réfléchis plus, où son cerveau s’arrête de fonctionner. Ou tout devient noir, et où il se laisse porter pour la faire ressentir une nouvelle fois. Et par le simple fait de la toucher, de la sentir si réceptive à ses caresses, Pope en vient à échapper un nouveau gémissement à l’oreille de Salomé. Et c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
“ - Tu me fais confiance ?”
La demande s’échappe comme un soupire, alors qu’il a arrêté de toucher Salomé pour venir prendre son visage entre ses mains. L’eau arrête encore de couler à cet instant, mais là, Pope parvient à l’enclencher d’un geste rapide, net, et précis. Il la regarde dans les yeux parce qu’il a besoin de savoir, qu’elle dise, qu’elle le suivra jusqu’au bout. Ce n’est pas son accord qu’il cherche à obtenir, il l’a déjà eu bien plus tôt. Salomé est plus prête physiquement, que mentalement, à l’accueillir.
Sûr leurs corps, il n’y a plus aucune trace du combat précédent. Mise à part la peau rouge où l’arme de Salomé était posée, mise à part la cicatrice autour de son propre cou, celles posées sur l’omoplate de la femme, et celle dans le dos de Mason obtenu plus d’une décennie plus tôt, leurs corps ne sont pas marqués par la guerre. Le sang des virulents à disparu, il n’y en a plus de trace dans l’eau qui coule à leur pied. Mason soulève une nouvelle fois Salomé pour venir coller son dos au carrelage, bien plus doux que la première fois. A-t-elle vu dans son regard, l’hésitation qu’il a eu ? Pas pour savoir s’il allait assouvir leur désir, mais pour savoir la façon dont il allait s’y prendre. S’il ne s’était écouté que lui-même, Mason l’aurait retournée une nouvelle fois. Parce que ça le rend fou de voir le dos d’une femme, le dos de Salomé avec ses cheveux longs qui tombent, de voir la cambrure de son bassin, de voir ses hanches bouger au rythme des siennes. Mais elle, pour elle, il veut la tenir contre lui. La sentir contre son corps, pouvoir embrasser ses lèvres quand ils en ont envie. Pouvoir voir les traits de son visage, pouvoir entendre au creu de son oreille les gémissements qu’elle ne retient plus de la même façon que dans la caravane. Pope a besoin de cette douleur, peut-être autant qu’elle.
Le militaire fait de cette civile la sienne, en douceur, faisant attention à ce qu’elle ressent plus qu’il ne l’avait jamais fait. Salomé a dit qu’elle ne voulait pas qu’on agisse différemment avec elle, à cause de sa virginité. Voudrait-il qu’il agisse autrement ? Pourtant, Mason n’a pas besoin de se contrôler pour être attentif à ce qu’elle désire. Et même s’il se laisse envahir par le plaisir à l’instant où ils s’unissent pour la toute première fois, il reste concentré sur ce qu’elle peut vouloir, ce qu’elle ressent au plus profond d’elle-même. Le plus précieux de ses fantasmes se réalise, mais si dans ses songes il couchait simplement avec elle, aujourd’hui, Pope ressent qu’il fait l’amour pour la première fois depuis des années. Peut-être n’a-t-il jamais pu découvrir ce genre de choses avec quelqu’un d’autre.
Salomé Olsen
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Lun 13 Mai - 5:05
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L’homme apprécie son toucher. Et elle l’entend, son plaisir, quand il souffle à son oreille : des râles sourds - qui brisent le bruit régulier de l’eau percutant le sol et les corps en ébullition. Elle se sent bien de lui donner. Malgré tout, Salomé à ce sentiment que l’homme connaît son corps mieux qu’elle. Quand il la caresse, elle s’offre à ses mains. Quand il l'embrasse, elle s’offre à ses lèvres. Il se prive de moins en moins, mais toujours il semble ressentir cette inquiétude de la brusquer.
Olsen ne cherche plus la sortie de ce labyrinthe dans lequel Mason l’a emprisonnée, parce qu’elle se délecte dorénavant d’en découvrir chaque mystère qui le compose. L'homme est troublé, semble savoir ce qu'il veut, mais craint de l'obtenir. Il cherche la confiance de Salomé. C'est la première fois qu’il formule une telle demande. Il tient son visage, cherche la réponse dans ses yeux. Qu'est-ce que ça implique, pour Mason, la confiance? Qu’est-ce que ça implique, pour Salomé, la confiance? En voilà un mystère.
Le soldat la soulève à nouveau, l'installe contre cette paroi humide. Cette fois, elle est plus à l’aise pour enrouler sa taille de ses jambes. Et son silence perdure. La question reste en suspens. Si elle ne voudrait pas, elle le repousserait. Désormais, ça, il le sait. Elle s’assure que son regard soit ancré dans le sien jusqu’à la dernière seconde.
Ce serait mentir de prétendre qu’à l’instant où elle le sent prendre possession de son corps, elle ne ressent ni crainte ni douleur. Elle a fermé les yeux, a longuement inspiré et a posé son front sur l’épaule du militaire. C’est contre son épaule ; là où elle se cache le plus souvent, qu’elle a laissé se perdre cette plainte : un gémissement surpris, mais doux. Il est le premier. Il est le seul. Il attend, ne fait pas davantage. Il est soudainement difficile pour elle de reprendre ses esprits. Le toucher de l’homme est prudent, attentif. Mais elle sait qu’il se retient. Les râles perdus de l’homme lui prouvent néanmoins qu’il est avec elle, qu’il ressent le désir également. Ses sens sont sensibles à ce qu’il lui fait vivre. Et par cette attente, cette sécurité qu’il lui offre le temps qu’elle s’adapte, elle devient sienne. Elle attendait ce moment précis pour répondre à sa question. Parce que ça n'implique pas seulement l'acte, ça implique tout le reste, tout ce qui suivra. Et elle ne pouvait le dire avant. Elle voulait cette connexion. Les mots sont soufflés, perdus dans les soupirs qui menacent de suivre.
- Je te fais confiance.
La fille laisse son corps se fondre contre le sien, cherche à le sentir davantage. Encore, sa main droite se glisse dans les cheveux de l’homme. Elle voudrait s’agripper à ses mèches tant elle ne comprend pas la sensation qui la submerge. Mais cette force, elle ne la possède plus. Ses doigts sont faibles, tremblent. Si elle pensait avoir un certain contrôle, elle perd tout repère, toute emprise. Son corps ne s’oppose pas, il accepte peu à peu cette présence qui la comble. À nouveau, ses lèvres veulent les siennes, mais sa concentration s’envole. Contre sa bouche, perçoit-il qu’elle cherche son souffle, mais ne le trouve pas? Ce n’est pas la panique, c’est le plaisir qui s’abat, qui se propage. Elle veut un baiser, ne parvient pas à lui dérober. Alors de sa main gauche, elle vient frôler la lèvre inférieure de l’homme pour ne pas perdre ce contact qui la rassure. De son pouce, elle caresse cette lèvre qu’elle désespère de goûter. Son coeur est irrégulier. Sa respiration est entrecoupée. Son corps éprouve, flanche sous l’assaut. Elle sait, à cet instant, qu’elle est à sa mercie.
Salomé ne voulait pas être perçue différemment à cause de son inexpérience, mais maintenant qu’elle s’est offerte à lui… elle veut être différente, veut être unique à ses yeux. Et c’est bien ce qui pourrait lui faire le plus mal, ce sentiment passionné et amoureux envers une autre personne.
Salomé voudrait l’implorer de continuer à se mouvoir afin qu’elle atteigne rapidement le sommet, car tout semble si bon. Mais… elle veut sentir ce plaisir augmenter, prendre des puissances inimaginables parce qu’elle veut que Mason lui fasse découvrir ce qu’il convoite.
Elle dépose son front sur le sien, ses cheveux tombent sur ses joues, se collent à la peau de Mason par leur lourdeur. Un gémissement se coince dans sa gorge, parce qu’elle essaie de parler. Ses lèvres parviennent enfin à faire une demande :
- Mason…
Ce n’est pas dans cette pièce, sous cette douche, qu’elle se noie, c’est dans les yeux de l’homme.
- Je ne veux pas que ça s’arrête.
Après maintes tentatives interrompues, elle parvient finalement à formuler une requête. Salomé sait qu’elle est embrouillée, qu’elle ne sera plus capable de demander quoi que ce soit dans les prochains instants. Elle veut qu’il sache, qu’il prenne, qu’il ressente sans retenu, parce qu’elle donne. Il la possède littéralement, entièrement. Elle ne veut pas que ça s’arrête. Elle a peur que ça s’arrête. Son corps, oui, voudrait s’enflammer dans l’instant. Mais, elle veut qu’il continue, qu’il lui fasse vivre l’extase, qu’il soit lui-même. Elle en veut encore. Elle le ressent ; comprend à cet instant qu’elle ne veut pas seulement d’un instant charnel. Elle veut plus. N’est-ce pas ce qu’elle avait déjà demandé? Il avait raison. Elle avait tort. Elle veut ancrer cette première fois dans son esprit, veut la faire durer, veut que Mason y prenne plaisir comme s’il la vivait aussi pour la première fois. Prend-il seulement conscience que dans cet état, elle ne lui refuserait rien, qu’il demande ou non? Elle a donné sa confiance. N’est-ce pas ça, la confiance, se remettre entre les mains de quelqu’un? Elle veut tout de lui. Tout ressentir.
Oui, elle se sent défaillir, ainsi conquise dans ses bras, alors que chaque mouvement lui décroche un gémissement bien précis. Et à nouveau, elle implore sa demande contre l’oreille de Mason, mais seulement en prononçant son prénom. Mason l’a entraînée dans son monde, la priver de tous ses repères et, à cet instant, où elle ne contrôle absolument rien, elle a terriblement besoin de lui. Parce que sans lui pour la retenir, elle est livrée à elle-même.
ToScroll, 2018
Mason Pope
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Mer 15 Mai - 19:56
La tête de Salomé contre son épaule, le réconforte. Calme légèrement cette peur qui était montée, pour la transformer en une nouvelle excitation qui l’oblige à agripper un peu plus les cuisses de cette femme. Ces soupires féminins s’estompent pour laisser passer cette phrase, cette affirmation qu’il avait tant voulu entendre. Le coeur de Mason a manqué un battement, alors qu’elle provoque chez lui un râle incontrôlé, plus fort, plus rauque que les précédents. Est-ce le plaisir charnel, ou celui émotionnel qu’elle vient de lui provoquer qui l’a fait se laisser aller de la sorte ?
Pope sent ces doigts dans ses cheveux, ces doigts sur sa lèvre. Il voudrait l’embrasser mais son propre souffle est trop court. Pourtant, il n’a pas pu laisser ce pouce s’échapper. Il a ouvert ses lèvres pour venir l’attraper entre ses dents, pour passer sa langue sur ce doigt qui lui a apporté tant de plaisir. Et lorsqu’elle vient coller son front au sien, lorsque les longs cheveux de Salomé se collent à lui à cause de l’eau qui les alourdit, lorsqu’elle prononce son nom dans un soupire, il n’a pas pu retenir ce coup de bassin plus brusque que les autres. Salomé, elle le rend fou par le simple fait d’exister. Par ses yeux étoilés qu’il regarde sans essayer de les comprendre.
“ - Je ne veux pas que ça s’arrête.”
Elle révèle, elle avoue, Salomé, elle aime. Salomé, elle le rend fou. Il aurait pu résister mais lorsqu’elle vient murmurer une dernière fois ce prénom au creu de son oreille, il tombe. Mason perd pied dans ce contrôle qu’il faisait tout pour garder jusqu’à présent. La femme veut ressentir, et lui, veut lui faire ressentir toutes ces choses qu’elle n’a pas connu avant. Des choses qui auraient aussi bien pu la briser que la faire succomber. C’est cette dernière option qu’il veut lui faire connaître.
Mais un nouveau bouton s’est éteint à l’intérieur de son esprit. Pope en vient à oublier de faire attention, oublier de ne pas la brusquer. Il laisse retomber les pieds de Salomé à terre, mais au lieu de la retourner, il lui demande de le faire. Il caressait sa joue, l’avait embrassé, et l’avait regardé dans les yeux jusqu’à ce qu’elle lui laisse apercevoir ce dos précédemment collé à la paroie. Les joues rouges, le souffle court, le coeur battant dans une danse effrénée, Mason a posé sa main sur l’épaule de Salomé pour qu’elle se cambre dans une posture plus basse que la précédente.
Et il la prise, une nouvelle fois, pourtant moins doucement que la précédente. Ses mains caressant les épaules de Salomé, son dos, attrapant ses hanches pour qu’elle accompagne ses propres mouvements. Pope est peut-être plus brusque, mais ça n’enlève rien à l’amour qu’il éprouve pour elle. La vision de ce dos, de ces cheveux dans lesquels il n’hésite jamais à venir perdre son visage, ça le rend fou à un point où il ne réfléchit même plus à ce qu’il fait. Tout ce qui compte à ses yeux c’est son plaisir, celui qu’elle ressent, celui qu’il veut entendre, celui qu’il veut sentir.
Pope n’hésite pas non plus à attraper les cheveux de Salomé pour la redresser contre lui, avec douceur pour ne pas les lui tirer. Une fois qu’elle est collée contre lui, il laisse son regard distinguer ce qu’il peut des omoplates de Salomé, de sa poitrine qu’il vient chercher de son autre main pour la prendre, la toucher, jouer avec sa chaire comme il ne l’avait jamais fait jusqu’à présent. Mason en a besoin, comme il a besoin de remonter ses doigts jusqu’au cou de Salomé pour l’attraper avec douceur, sans serrer ses doigts sur sa gorge mais pour sentir les vibrations des gémissements de la femme. Mason veut tout sentir d’elle, il veut tout d’elle, il veut tout lui prendre et tout lui donner.
Si elle avait atteint son premier orgasme, seule, face contre le matelas, Mason veut sentir celui-là. Sentir ses muscles se contracter, puis se détendre. Sentir ses jambes trembler jusqu’à ce qu’il doive l’aider à tenir sur ses pieds en emprisonnant son bassin à l’aide de son bras. Il veut qu’elle sente, il veut qu’elle se souvienne, il veut qu’elle fantasme cet instant autant qu’il a pu la fantasmer elle.
Elle doit atteindre le point de non retour avant qu’il l’atteigne lui-même. Mais Mason est conscient qu’il ne peut pas se laisser aller avec elle. Un préservatif dans cet apocalypse a plus de valeur qu’une balle pour certain, et à cet instant précis il aurait aimé avoir celui gagné à cette partie de poker. Pope se retire du corps de sa destiné avant d’atteindre l’orgasme parce qu’il ne veut pas mettre en péril l’avenir. Pope a toujours su qu’il serait un pitoyable père. Tout ce qu’il veut, c’est qu’elle soit à ses côtés jusqu’à la fin. Rien qu’eux deux, jusqu’à la mort. Et le baiser qu’il échange avec elle alors que l’ébat parfait est terminé, montre bien à quel point elle la conquit. A quel point il l’aime. Parce qu’on n’embrasse pas une personne de cette façon no après une partie de jambe en l’air, s’il n’y a pas d’amour entre eux. Et c’est au moment où il repose ses yeux dans ceux de la fille que l’eau arrête de couler.
“ - Tu vas bien ?”
Pope demande pour la première fois, comme s’il reprenait conscience de la sensibilité de Salomé. Comme s’il comprenait qu’il s’était laissé aller, qu’il était redevenu lui-même. Comme s’il voulait s’assurer qu’il n’avait pas été trop loin, qu’il ne lui avait pas fait de peur ou de mal. Il la regarde en caressant sa joue, en passant ses doigts sur ses cheveux mouillés qui collent contre son visage, contre sa peau. Elle est belle, Salomé, elle est magnifique. Plus belle encore que dans ses songes, dans ses fantasmes. Les traits de son visage sont magiques après cet instant parfait.
Ce moment idyllique. Fantasmagorique.
Parce qu’après cet ébats les fantômes de leur passé commun semblent prendre vie pour s’échapper, s’envoler une dernière fois. Il l’embrasse, encore, caresse son épaule parce qu’il a besoin de la toucher. Comme s’il avait peur qu’elle s’évapore, comme dans ses cauchemars. Mais ce qu’il vient de se passer dans ces douches communes est un rêve, loin de tout ce qu’il avait pu imaginer.
Salomé Olsen
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Jeu 16 Mai - 3:06
You taught me the game Each player must accept the cards life deals him or her: but once they are in hand, he or she alone must decide how to play the cards in order to win the game.
Les hanches de l’homme la font chavirer. Elle voudrait que ça ne s’arrête jamais : ce moment avant l'ultime frisson, parce que son coeur se réchauffe à chaque seconde. Dans cette immensité, plus rien n’existe hormis Mason. Malgré son envie de prolonger le plaisir, elle pourrait fondre pour lui, ainsi dans ses bras, appuyée sur ce mur. Elle avait déjà, auparavant, ressenti l’impression qu’elle pouvait se donner toute entière à cet homme. Mais elle n’avait aucune idée, avant aujourd’hui, de ce que représentait cette offrande. Et à mesure qu’il l’accable de ses mouvements de bassin, elle croit vraiment qu’elle va perdre connaissance, cramponnée à son cou. Elle voudrait l’arrêter pour lui demander à nouveau de prolonger ce plaisir, mais elle sent déjà qu’elle a perdu prise, que le plaisir monte et menace de l’engloutir, qu’elle ne peut plus rien réclamer. Mais l’homme choisit ce moment précis pour répondre à la demande, la libère l’espace d’un instant. Salomé aussi est à l’agonie. Elle les ressent, les vagues qui se résorbent, qui menacent de revenir à la charge à tout moment.
L’homme plonge son regard dans le sien, voit-il qu’elle était sur le point de disparaître dans les limbes du plaisir? À cet instant, elle peine déjà à tenir debout. Ses jambes sont déjà épuisées de s’être accrochées à sa taille. L’homme lui montre une douceur nouvelle en caressant sa joue, en embrassant ses lèvres, parce que cette douceur semble demander pardon avant le nouvel assaut. Il demande ; Mason demande. Il veut qu’elle se retourne, qu’elle offre ce dos dont il semble se languir à chaque fois. Elle se perd dans ce regard bleu, veut combler le désir qu’elle y aperçoit. Elle ne sait pas où elle trouve la force de parler, mais elle souffle : « d’accord. » Pour la première fois, elle se retourne de son plein gré, un brin vacillante. Son coeur s'affole au contact de la main de Mason sur son épaule. Elle ne résiste pas quand il l’incite à se cambrer. Chaque fois qu’elle est dos à lui, elle perd son contrôle, ressent la peur. Là, elle ne voit rien, ressent seulement les caresses sur la peau de sa nuque, de ses omoplates, de sa colonne vertébrale, de ses hanches. La peur monte à mesure qu’il découvre son corps. Mais cette peur est différente des précédentes, parce qu’elle est consciente de ce qu’il s’apprête à faire, qu’elle l’accepte pleinement. Et elle a peur de succomber instantanément. L’homme reprend possession de son corps ; les vagues reviennent. Dès le premier assaut, elle gémit. A-t-il peur de lui faire mal? Mason, il entretient le plaisir, l’arrête au bon moment, la reprend au bon moment. Il fait exactement ce qu’elle a… supplié.
Même si elle le voulait, elle ne pourrait être silencieuse. Les émotions qu'elle ressent veulent s'exprimer. Elle ne les contrôle plus, les gémissements qui lui font un drôle d'effet lorsque les hanches de Mason la percute. Elle essaie pourtant, parfois, de les retenir, parce qu'elle se questionne, se demande si c'est normal. Mais si elle les retient, ils sont décuplés. Un hoquet de surprise roule à sa gorge ; elle crispe les doigts sur la paroi. En général, même quand elle se fait mal, elle peut réprimer les soupirs. Mais ça…, ce plaisir, c'est différent. Les moindres mouvements de l'homme la font gémir, et parfois ces gémissements résonnent comme un ronronnement s'il s'attarde. Salomé n'a jamais imaginé qu'un tel plaisir pouvait exister. Qu’il s’enfonce à elle, qu’il la redresse pour l’avoir contre lui, qu’il passe sa main sur sa poitrine sensible, elle lui offre tout. Elle n’aura jamais été aussi malléable et consentante à son bon vouloir.
Les vagues qui l’assaillent sont de plus en plus puissantes, la font suffoquer contre ce torse robuste. À quel moment exactement l’homme a-t-il compris qu’elle lui offrait tout : au moment où les doigts de Salomé se sont agrippés aux siens, pressés contre son ventre ; au moment où elle a basculé la tête sur son épaule, incapable de la soutenir ; au moment où elle est devenue silencieuse, incapable de gémir sous l’euphorie? Elle est enivrée, elle perd pied. Tout son être se contracte, se livre à l’homme. Si Mason n'avait pas serré sa taille de son avant-bras, elle glissait littéralement sur le sol. Mais il la maintient, ce qui permet à Salomé de ne plus lutter, de remettre son corps entre ses bras en toute confiance. Cette fois, Mason l’a accompagnée jusqu’au bout, la délivrée de cette pression qui commençait à la rendre folle. Au début, elle pensait savoir ce que signifiait perdre connaissance. À cet instant, elle ne sait plus ce que signifie perdre connaissance. Ses doigts tiennent encore fermement ceux de Mason, les guident sur sa poitrine là où ça lui fait du bien, là où c’est encore sensible, là où son coeur s’affole, alors qu’elle tente de retrouver son souffle, qu’elle tente de reprendre contact avec la réalité.
- Tu vas bien?
Cette simple question parvient à redémarrer son coeur qui s’était arrêté de battre - avant ou après l’orgasme? La fille aimerait lui répondre, mais l’émotion lui noue la gorge. Salomé a tâté le mur pour retrouver ses repères. Elle a dû s’y adossée pour ne pas glisser. Elle tient debout, mais sur ses dernières réserves d’énergie. Salomé n’est peut-être pas forte, mais elle a toujours été d’une endurance inouïe. Sinon, elle serait effondrée depuis longtemps. Le plaisir lui donne encore des spasmes, elle le ressent dans chaque muscle de son corps. Salomé se rend compte que l’homme attend toujours sa réponse, parce que son silence se prolonge. Elle est plus secouée qu’elle ne le pense, mais pas de la mauvaise façon. C’est elle, cette fois, qui guide les doigts de Mason à ses lèvres, qui ferment les yeux tandis qu’elle les embrasse avec légèreté. Elle glisse les doigts de l’homme sur sa joue, dans ses cheveux. Elle veut encore être touchée, veut encore son attention après cet engouement. Elle frémit à sentir les doigts de l’homme se glisser entre ses mèches, lui rappelle comment il la tenait devant lui, le dos courbé, lui rappelle qu’elle se livrait au plaisir de l’homme. Ce toucher commence à la rendre folle, le voit-il au moment où elle pose les yeux sur lui, que ceux brillent encore d’envie pour lui? Elle se mord la lèvre, parce que le froid - ou les doigts de l’homme - lui donnent des frissons. Son dos quitte la paroi de la douche. Elle se presse à lui, l’embrasse à nouveau, lui montre qu’il est important. Salomé ne recule pas lorsqu’elle sent la masculinité de Mason contre son bassin. Est-il seulement conscient qu’il vient d’implanter à son esprit le plus beau des souvenirs, la plus belle des sensations?
Elle garde ses yeux dans les siens juqu’au moment où elle décide de le contourner. Mais le toucher, lui, ne s’arrête pas. Sur la peau de l’homme, elle a laissé glissé ses doigts, du ventre, à la hanche. Sur la peau de l’homme, elle a posé ses lèvres, du torse, à l’épaule. Elle veut aussi entretenir le souvenir de cette nuit comme il a entretenu le plaisir. Elle bouge, Salomé. Elle le contourne, lentement, sans jamais rompre le contact. Elle commence à retrouver le contrôle de ses mouvements, de ses pensées, du corps de Mason. Les doigts gagnent du terrain, suivent la courbe de sa hanche, découvrent une nouvelle parcelle de peau qu’elle peut - cette fois - regarder. Elle se glisse derrière lui, n’attend pas qu’il se retourne. Et elle s’assure d’être lente, qu’il ne soit pas tenté de se retourner, qu’il comprenne qu’elle aura toujours à apprendre de lui. Et lui n’a pas terminé de lui faire peur, de lui faire découvrir. Ses yeux observent la nuque de l’homme, imprime la musculature de ses bras, examinent la courbe de sa colonne vertébrale. Qu’est-ce qui te fascine autant dans cette position, Mason? Elle veut comprendre. Doucement, longuement, elle vient déposer un baiser entre ses épaules. Du bout des doigts, elle caresse les flancs de l’homme, lui fait comprendre qu’elle ne lui en veut pas de sa brusquerie, de sa robustesse dont il a fait preuve. Parce que c’était bon. Parce qu’il attendu. Parce qu’il a demandé. Parce qu’il a été attentif. Elle est douce, Salomé, avec ce corps qu’elle explore. Elle ne pourrait pas le dominer comme il le fait avec elle. Cette fois, ce n’est pas à son torse qu’elle se presse, mais à ce dos qu’elle goûte encore du bout des lèvres. Sent-il sa poitrine contre son dos?
- Mason?
Sa voix, enfin, résonne dans le silence de la pièce, où l’eau ne coule plus depuis longtemps du pommeau. Elle cherche à savoir s’il se concentre sur son toucher. Elle dépose une main sur le ventre de l’homme. Et plutôt que de répondre à sa question, parce que techniquement… elle n’est pas seulement bien, elle est euphorique, elle murmure contre sa peau :
- Mason…
La voix de Salomé est un souffle sur la peau du soldat.
- Je suis désolée de t’avoir blessé. Je suis désolée d’avoir passé cette corde à ton cou ; je suis désolée d’avoir levé cette arme vers toi.
Elle se sent petite, Salomé. Et elle sait que ces mots ne sont rien face au respect que Mason lui a offert ce soir. Elle le sait, que le vrai monstre, c’est elle. Parce qu’elle essaie de se souvenir, essaie de corriger ses erreurs. Elle a pardonné certaines choses à Mason, mais ne lui a offert aucune réparation jusqu’à présent. Et que peut-elle attendre de lui si elle n’est pas elle-même prête à affronter ses démons?
- Je t’aime?
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Mason Pope
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Jeu 16 Mai - 9:55
Mason est obligé de la contempler pendant qu'elle se retient au mur. Il la trouve magnifique avec ses muscles tendues, tiraillés, fatiguée. Elle semble exténuée après tout ce qu'elle vient de vivre. Mais elle n'a jamais été aussi belle qu'à l'instant présent. Il a fait d'elle la sienne et il voudrait déjà le refaire. Pope la touche parce qu'elle prend sa main pour le faire, mais maintenant que sa peau est sous ses doigts il n'a pas vraiment besoin de son aide pour la recouvrir de tendresse.
Il aurait voulu la retenir pour qu'elle ne parte pas. Pour qu'elle ne le contourne pas. Mais les doigts de Salomé l'empêchent de le faire. Il est autant hypnotisé par ses gémissements que par ses doigts qui continuent à explorer, à découvrir. Et ses yeux se ferment lorsqu’elle vient embrasser la peau au milieu de ses épaules. Mason a du mal à déglutir alors qu’elle se trouve dans son dos, là où il ne la voit pas, là où il ne fait que la sentir. Si l’excitation devait retomber après ce moment passionné, Salomé ne fait que maintenir le feu qui le hante avec hardeur. Il ne sait pas à quel jeu elle décide de jouer à l’instant présent, mais l’homme se laisse aller. Sa main est venue se positionner là où était celle de la femme un peu plus tôt : sur le carrelage dur, froid. Qui lui donne un nouvel élan de frisson qu’il ne parvient pas à contrôler. Sa tête se baisse en avant, et Pope profite de cette caresse réparatrice, bien plus tendres que les dernières qu’il avait pu poser sur le corps de Salomé.
Sa poitrine qui s’écrase dans son dos lorsqu’elle se colle à lui, ses lèvres qui continuent à l’embrasser le font tomber dans ce même extase qu’il connaît depuis de longs instants. Salomé prolonge ce moment d’une manière tendre qui l’emporte loin, sans qu’il ne puisse en revenir facilement. Car lorsqu’elle prononce son prénom dans une interrogation douce, Mason veut répondre d’un court et simple mot, mais c’est presque un grognement sourd qui s’échappe de ses lèvres. C’est toute la réponse qu’il est capable de lui offrir, pourtant, ses oreilles sont concentrées sur la suite.
Il soupire lourdement lorsqu’elle le murmure une nouvelle fois, lorsqu’il sent ses doigts féminins sur son ventre. La sienne, qui ne le tenait pas contre le mur opposée, vient se placer sur celle de Salomé. Il la touche, la caresse comme elle avait pu le faire lorsque leurs corps étaient inversés. Les excuses qui sortent de la bouche de Salomé sont étonnantes, elles le surprennent, parce qu’il ne s’attendait pas à ce genre de paroles. Il a ouvert les yeux en regardant simplement devant lui, et lorsque ces trois mots formés de sept lettres et une apostrophe se font entendre, il sourit. Tendrement, faiblement, et il referme les yeux en emmenant la main de la fille jusqu’à son torse. Jusqu’à son coeur où là encore elle peut sentir les battements de son coeur.
Salomé, tu les sens, mais sens-tu la différence ? Son coeur ne bat pas parce qu’il a peur.
Le silence qui s’impose entre les deux, alors qu’elle est toujours collée à son dos, n’a rien de terrifiant. Il n’a rien de sombre, comme ceux qui avaient pu s’imposer entre eux par le passé. Mason ne fait que profiter de cet instant parfait, où il la sent contre lui, ou il peut tenter de calmer le feu qui l’anime sans s’éteindre.
“ - Je suis pas en colère contre toi pour ça…” Mason souffle, sans bouger, maintient la main de Salomé sur son coeur. “ t’as pas à t’excuser, Salomé.”
Le militaire parvient à parler alors qu’il était resté silencieux tout ce temps. Peut-être même le plus grand lapse de temps depuis qu’ils se sont retrouvés. L’eau coûte cher de nos jours, mais ça ne l’empêche pas d’appuyer une dernière fois sur le bouton pour qu’elle tombe du pommeau et vienne directement arroser la tête de Mason pour que l’eau coule par elle-même sur Salomé. Son visage à lui est toujours baissé, il sent les gouttes aller jusqu’à son menton pour tomber dans le vide ou couler dans son cou. La chaleur de cette dernière lui fait du bien, il a l’impression que ça empêche les frissons de le parcourir, que ça l’empêche de retourner ses pensées dans tous les sens.
“ - Quand on m’a envoyé en Irak, les hommes de là-bas avaient une phrase pour dire ce qu’ils ressentaient pour leurs femmes…” Les yeux de Pope sont toujours fermés, il ne sait pas lui-même pourquoi ses pensées sont remontées si loin dans le passé. Le militaire se met à prononcer des mots dans un arabe qu’il n’a pas usé depuis bien longtemps. Des mots qu’elle ne comprend pas, et qu’il s’oblige à traduire. “ Pour bien aimer sa vivante, il faut savoir l’aimer comme si elle devait mourir demain.”
Des mots tranchants qui n’auraient pas été compris par quelqu’un n’ayant pas connu la guerre. Il n’avait pu le ressentir pour Fany, mais c’est exactement ce qu’il ressent envers Salomé. Des mots qui piquent et qui pourtant seront compréhensibles par cette femme qui depuis six ans survie comme tous les autres sur cette fichue planète. La main de Mason quitte celle de Salomé, pour venir en arrière et passer ses doigts sur la hanche de cette dernière. Il la caresse quelques secondes, avant de s'immobiliser, avant de soupirer faiblement, tout en prenant conscience de ce qu’il va dire.
“ - Je vais t’aimer, Salomé, comme si c’est moi qui allait te tuer…”
Des mots qui peuvent faire peur, après tout ce qu’ils ont vécu. Mais depuis leurs retrouvailles, n’a-t-il pas prouvé à maintes reprises qu’il ne lui voulait pas de mal ? Nul autre que cette nuit, où Mason a prit soin d’elle, de ses besoins, de ses envies. Il l’aime à en crever, bien plus qu’il n’aime personne d’autre dans ce monde. Mason sait d’avance qu’il ne pourra jamais plus aimer quelqu’un de la sorte si elle devait venir à disparaître. Le monde n’aurait pu cet éclat, cette beauté pourtant parsemée de sang.
“ - J’suis dur, Salomé… j’ai vu, et vécu tellement de choses dans ma vie… ” Il souffle, en repensant à ce souvenir évoqué par Salomé. Et ses yeux s’ouvrent, regardant toujours le mur d’en face. “ Dans la grange… avec ta corde, tu m’as fait bander.”
Sa main quitte le mur, et ce n’est qu’à cet instant qu’il se décolle de Salomé, pour se retourner, pour la regarder, pour la contempler. C’est plus que son corps, c’est plus que son coeur, qu’il lui offre par ses mots. Pope n’essaye pas de lui faire peur. Mason, il veut lui faire comprendre où elle met les pieds. Lui montrer que malgré la douceur qu’il peut employer, il n’a rien d’un homme saint d’esprit.
“ - Et pas parce que c’est comme ça que mon corps était censé réagir…” Pope en a vu des pendus, il sait que ça aurait pu être naturel si ça n’avait pas était l’excitation de la corde, du manque d’oxygène, et la présence de Salomé dans son dos qui lui avait provoqué cette réaction. “ J’suis pas quelqu’un de bien, Salomé… alors arrête de t’excuser. “ Sa main monte, caresse la joue de la fille comme si c’était la chose la plus précieuse que le monde avait pu porter. “ J’ai besoin que tu restes comme tu es. Entière, peut-être imparfaite, mais en vie, et prête à tout pour le rester.”
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Jeu 16 Mai - 12:09
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« Pour bien aimer sa vivante, il faut savoir l’aimer comme si elle devait mourir demain. » Elle ne connaît pas la signification de cette phrase, mais en fera sa propre représentation en se basant sur la relation particulière qu'ils entretiennent. L'homme poursuit : « Je vais t’aimer, Salomé, comme si c’est moi qui allait te tuer… » Les mots s’enchaînent, frappent Salomé à l’estomac tant ils sont complexes. Mason revient de loin, de quelque part dans son esprit où elle n’a pas encore accès. Ils font les choses à l’envers, de toute façon. Elle ne sait presque rien de son passé, de ses relations actuelles, de ce moment en Irak qu’il vient de mentionner. Mais lui non plus ne sait pas grand chose de cette fille. Salomé est gênée, d’une certaine façon, de développer un amour pour cet homme face à ce grand vide qui les entoure. Mais apprendre et découvrir ne sont-ils pas de grands piliers de la vie? Les mots de l’homme résonnent dans ses os. Salomé ne laisserait personne la tuer. Mais n'est-ce pas ce qui la maintient en vie, croire qu'il pourrait être celui qui lui enlève la vie? C'est à cause de lui - grâce à lui - qu'elle lutte pour survivre, et ce, au péril des autres? Si elle ne recule pas aux révélations de l’homme, c'est qu'au fond d'elle-même, elle sait que ses propres actions ne sont pas plus saines. La différence, c'est que Mason assume ses choix. Ses mauvaises actions, Salomé les refoule, ne se pardonne pas à elle-même.
Mason s’expose de lui-même, décrit un homme brutal, sombre...
L'homme était excité qu'elle passe une corde à sa gorge tandis qu'elle luttait pour sa vie? Sait-il que par cette révélation, elle pourrait paniquer? L'homme se retourne, la surplombe. Avec cette stature, il est menaçant. Ses paupières papillonnent, son regard observe l'homme, ses oreilles attendent les prochaines révélations. Mason, lui, voit-il la poitrine de Salomé se soulever à mesure qu'il parle, qu'il la transporte à nouveau dans sa noirceur? Elle ne porte aucun vêtement qui pourrait camoufler les réactions de son corps. Oui, les battements de son cœur sont maintenant affolés, mais ce qu'elle peine vraiment à contrôler, c'est sa respiration qui soulève son thorax. Les prunelles de la fille, pour la première fois alors que l'homme peut remarquer où elle regarde, tombent sur la virilité de Mason. Était-il vraiment excité par la corde enroulée à sa gorge, cette même corde qu'elle s'est imaginée serrer de toutes ses forces, et ce, à plusieurs occasions depuis? La dernière fois… dans la caravane, alors qu'il lui donnait du plaisir avec ses lèvres, sa langue, ses doigts. Elle avait été submergée d’une colère qui lui donnait envie de l’étrangler avec. Ça lui donne un pouvoir. Pour Salomé, ce n'était pas concevable, à une époque, qu'elle puisse vouloir comprendre ce genre de choses. Mais ses yeux cherchent un signe d'excitation chez l'homme. Et à nouveau, elle se sent étrange. Cet homme, décidément, chamboule tout ce qu'elle pense savoir.
Des doigts se déposent sur sa joue. Elle aimerait croire qu'elle est brûlante à cause de la douche, mais tout est en lave à l'intérieur d'elle. Malgré tout ce qu'il dit, elle est encore là, elle encaisse. Elle est à la fois bien et très mal.
- Je ne me suis jamais excusée de quoi que ce soit à personne, dit-elle enfin.
Elle voudrait fermer les yeux, mais son regard est toujours posé sur le corps de Mason. Salomé est toujours un peu dans le vague, n'arrive pas à mettre ça sur la faute de cette journée qui ne cesse d'influencer son comportement. Et elle a d'autant plus envie de lui appartenir lorsqu'il mentionne qu'il la veut entière, imparfaite. Elle tourne légèrement le visage : son soupir se perd contre les doigts de l'homme précédemment sur sa joue. Les mots qu’il dit lui transpercent le cœur. Combien de fois s'est-elle sentie imparfaite, s'est-elle détestée pour ça? Peut-il vraiment l'accepter ainsi?
- Je veux m'excuser pour ce que je t'ai fait.
Pour la première fois, elle ne cherche pas à le fuir, ne cherche pas à le confronter, ne cherche pas à contenir ses aveux. Elle lui parle, bercée par cet instant qu’elle ne saurait expliquer. Elle embrasse les doigts et le poignet de cette main toujours tendue vers elle.
- M’excuser pour que tu saches que j’ai pleinement conscience de ce que j’ai ressenti au moment de le faire.
Salomé relève les yeux, croise ceux de Mason le temps d’une seconde, mais regarde ensuite la marque encore visible au cou du soldat. Elle tend doucement la main, touche la blessure du bout des doigts.
- Que tu saches que je prends une partie du blâme.
Elle inspire profondément, car même si elle le touche délicatement, Salomé se fait violence de l’intérieur pour réussir à dire ces mots. Mason ne le sait pas, mais Salomé ne s’est jamais autorisée à accepter ses propres erreurs. Tous les gens qui sont morts pour qu’elle survivre la hantent. Elle n’a jamais parlé de ces personnes à qui que ce soit. Certaines fois, elle aurait pu les sauver, ne l’a pas fait. Jamais, aux proches de ces défunts, elle ne s’est excusée. Son index redessine la carotide de l’homme. Mason la trouve belle de l’extérieur, imparfaite dans ces choix.
Salomé s’approche à nouveau de l’homme, cette fois pour venir déposer ses lèvres contre son oreille.
- Je ne veux pas mourir.
Ça lui fait mal de le dire avec autant de franchise, surtout après les mots si tendres et amoureux qu’elle a prononcé plus tôt. Mason devrait redouter les silences de Salomé. Parce que si elle ne s’excuse pas, les pensées jaillissent ultérieurement. Ne l’a-t-il pas compris au moment où elle a levé l’arme vers lui parce qu’elle n’avait pas achevé le travail dans la grange? Elle ne s’était pas excusée pour la grange, et son besoin de survivre s’est vu décuplé lorsqu’elle a cru qu’il lèverait la main sur elle dans la caravane. Elle se protégera de lui autant de fois qu’il le faudra si elle juge que sa vie est menacée, même si elle met du temps à comprendre, qu’elle analyse mal. Mais Salomé veut vivre. Et si cet homme l’entraîne dans la mort, il n’obtiendra jamais son pardon. Elle n’est pas rancunière si on lui laisse voir qu’une rédemption est possible. Et malgré les idées tordues de Mason, malgré ses gestes aussi maladroits que les siens lorsqu’elle le touche pour la première fois, il fait des efforts en ce sens. Il veut son pardon. Il ne l’assume peut-être pas. Mais tout son être réclame le pardon de Salomé, que ce soit par les attentions déposées devant la porte, que ce soit par les tickets offerts, que ce soit par le service rendu en allant voir sa mère. Mason cherche quelque chose. Et lui offrir ce pardon permet aussi à Salomé de garder une part de contrôle.
Ses mains encadrent la mâchoire de Mason. Elle vient l’embrasser. Elle s’autorise à prendre, ne lui laisse pas le choix. Se souvient-il de ce geste? Se souvient-il de ce baiser? C’est ainsi qu’elle l’a embrassé après lui avait susurré qu’elle ne le retiendrait pas à chaque fois. Chaque fois qu’elle le touche, elle prend grand soin de lui envoyer un message. Chaque fois qu’elle le touche, elle prend grand soin d’apprendre. Elle ne le retiendra pas à chaque fois. Mais ça arrivera, s’il lui fait du mal.
- Je ne te laisse pas vraiment le choix d’accepter mes excuses.
Elle souffle contre ses lèvres, toujours avec cette curieuse douceur qui ne cesse de guider ses propres mouvements - derrière cette douceur, pourtant, elle continue d’avoir peur d’elle-même et de son imperfection.
- Je ne suis pas quelqu’un de bien non plus…
Cette faiblesse qu’elle ne s’assume pas, elle ne l’aurait pas mentionnée si les précédents événements n’étaient pas arrivés. Elle est nue devant lui, vulnérable et complètement offerte. Elle a besoin qu’il sache qu’elle n’est pas une bonne personne autant qu’il ressent le besoin de lui décrire l’homme cruel qu’il dit être. Sa phrase reste en suspens, car elle aurait pu apporter beaucoup d’explications à cet aveu, mais s’en tiendra à ça pour le moment.
Salomé est fatiguée, physiquement et émotionnellement. Elle a travaillé tout l’avant-midi, a été confrontée à la réalité d’une mère encore vivante, a été transportée par les effets de l’alcool, a tenu tête à Mason, a tué des rôdeurs, a abandonné son corps à cet homme… Elle redoute moins maintenant l’idée de devoir dormir sur ce matelas qu’elle voulant tant brûler. Mais cette journée lourde d’émotions s’est embrumée, ne laissant à son esprit que l’image de Mason et de cette première fois qu’il vient de lui faire vivre. Elle est fatiguée, mais ne veut pas que ça se termine. Si elle a déjà demandé à Mason de passer la nuit avec elle sans qu’elle ne soit complétée, cette fois, elle veut autre chose :
- Je ne veux pas dormir cette nuit.
Qu’il juge que ce soit une bonne idée ou non, elle revient lui voler un baiser. Et cette fois, elle ne ménage pas cette passion qui la brûle. Elle a senti le dos de Mason percuter la paroi, mais ça ne l’a pas arrêté. Elle veut ses lèvres, veut son corps, veut son esprit. Quel message pense-t-il qu’elle lui transmet à ce moment précis, avec cette fougue qui aurait pu l’être davantage si elle n’était pas si exténuée. Elle est toujours là, malgré le présage de mort dans les paroles de Mason, malgré l’excitation qu’il peut ressentir lorsqu’elle enroule une corde à sa gorge, malgré les horreurs qui tapissent le décor de son passé. Quel message reçoit-il dans ce baiser - sûrement le plus brut qu’elle n’ait pu lui offrir jusqu’à présent? Elle en perd aussitôt le souffle et s’oblige à arrêter, à reculer… au moins deux pas, trois pas.
Pourquoi exactement cette distance, est-ce qu’il se pose la question?
Elle ne veut pas dormir cette nuit. Elle veut que cette première fois se prolonge. Elle veut que cette première fois - où tout devenait un renouveau (pour le meilleur ou pour le pire) - s’impose à un lendemain.Combien de nuit ont-ils passé ensemble, sans vraiment savoir comment ça se terminait en comparaison aux matins qu’ils ont vécu ensemble? Pour la première fois, il est certainement passé 3 h du matin.
Elle sourit ; lui sourit d’une manière qu’elle ne saurait elle-même décrire.
Pourquoi cette distance… parce qu’elle demande, encore, et qu’elle ne sait pas quelle sera la réaction de Mason… Mais sa voix reste prudente, lorsqu’elle s’adresse finalement à lui :
- De quoi devrais-je vraiment avoir peur?
L’homme a parlé de mort. L’homme a dit être mauvais. Elle ressent souvent ce sentiment avec lui, se demande constamment si Mason a peur. Elle a besoin de se comparer, a besoin d'avoir un avant-goût de la noirceur de Mason pour apprendre à le connaître.
ToScroll, 2018
Mason Pope
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Jeu 16 Mai - 15:46
Mason commence à connaître les réactions du corps de Salomé lorsqu’elle panique. Son souffle est plus rapide, sa poitrine se soulève, dans ce mouvement plus accentué par tout l’air dont elle a besoin pour respirer. Il voit son regard perdu se baisser, regarder cette partie de lui qu’elle découvre vraiment pour la première fois. Il n’a pas honte, Pope, de son corps ou de quoi que ce soit d’autre. Mais face à ces yeux en recherche de savoir, il a l’impression d’être un de ces dessins de corps humain qu’on pouvait trouver dans les livres à l’époque. De ceux qu’on exposait à la vue de tous pendant ces cours d’éducation sexuelle, et de science à l’école. C’est une sensation étrange qui le prend et Pope est obligé de détourner son regard pour échapper à cette pensée.
Pope est incapable de comprendre ce besoin qu’a Salomé de s’excuser, de se faire pardonner. Elle est bien plus bonne que lui, sur bon nombre de points. Mais il la laisse faire, profitant simplement de ce soupir qu’elle laisse parcourir sur les doigts de l’homme. De ses lèvres sur son poignet, de ses doigts qui viennent chercher la cicatrice qu’elle a fait autour du coup de Mason. Cicatrice qu’il n’est pas fier de montrer, mais qu’il est fier d’avoir, comme un véritable trophée.
D’un murmure la femme avoue l’importance de la vie à ses yeux. Encore un point où ils sont si différents. Mais n’est-ce pas pour ça qu’il l’aime tant ? Salomé est une fleur qu’il voudrait garder sous une cloche de verre, pour qu’elle reste en vie comme dans ce vieux disney. Mais ceci n’était qu’un dessin animé. La réalité est telle que si Pope enfermait Salomé, il ne ferait que la faire faner, la faire mourir. Mais la laisser en liberté est un grand risque, qu’il doit être prêt à prendre. Alors, Mason sait qu’il doit rester à ses côtés pour être prêt à la défendre de n’importe quel prédateur qui voudrait s’en prendre à ses pétales. Quitte à jeter son ombre sur elle, pour la faire ternir un peu, tant qu’elle vit.
Ce baiser est plus dévastateur que les autres. Lorsqu’elle encadre sa mâchoire avec ses doigts, Salomé, elle le rend fou. Ce baiser, il lui aurait donné. Comme tous les milliers qu’elle pourrait vouloir. Comme tout ce qu’elle peut désirer. Mason pense agir par amour, mais se raccrocher à Salomé de la sorte ne montre qu’une seule chose ; il veut réellement devenir quelqu’un de bien. Et même s’il n’y parviendra jamais, Salomé, elle ne peut que l’amener sur le chemin de la rédemption. A condition qu’elle ne se perde pas elle-même en retour. Ils se mélangent, deviennent gris, plus noir ou blanc.
Par les mots qu’elle murmure sur les lèvres de Mason, elle l’emprisonne. Il n’a pas le choix. Il doit se faire à cette idée même s’il préfère l’image de la Salomé dans la grange, plutôt que celle qui pardonne. Elle est capable de chose que lui serait incapable de faire. Si une autre personne avait tenté de le tuer, Pope se serait déjà vengé. Salomé n’est en vie, que justement, parce qu’elle est Salomé. Et elle dit ne pas être quelqu’un de bien. Comprend-t-elle que c’est pour ça qu’elle est là ?
Les mains de l’homme sont passées sur les hanches de Salomé avant qu’elle ne puisse dire quelque chose d’autre. Ses doigts se sont glissés dans son dos, et Pope a rapproché le corps de Salomé pour qu’il se colle contre le sien, pour qu’il n’y ait qu’une seule chose qui se dresse entre eux. Le plaisir de Mason ne pourra disparaître tant qu’elle sera là, nue, et qu’elle parlera ainsi.
“ - Je ne veux pas dormir cette nuit.”
Elle brise un rêve qu’elle ne savait pourtant pas existé. A-t-elle sentit les muscles de Mason retomber après ces mots, ou entendu le soupire qui s’est échappé de ses lèvres ? Lui qui comptait tant profiter de cette nuit réparatrice, peut-être même déborder sur la matinée. Après tout, il a bossé cette nuit, ne peut-il pas rattraper le temps perdu à faire tomber les morts ? Il n’a pas non plus envie de retrouver ses collègues, de retrouver Blaze. Il n’a plus le masque du parfait soldat face à eux.
Mais ces pensées disparaisse à l’instant où c’est son propre dos qui percute la parois de la douche. Ses lèvres sont dévastatrice par l’envie, l'engouement qu’elle met dans ce baiser et qu’il ne veut briser pour rien au monde. De nouveau, elle anime ce feu qu’elle ne saurait plus éteindre. Lorsqu’elle se retire, Mason a l’impression que son souffle, son âme est aspiré hors de son corps comme il avait pu le lire en dévorant le tome trois de la saga harry potter. Et il rouvre les yeux pour la voir si loin. Il est perdu, peut-elle le voir dans son regard, au fond de ces yeux bleus ?
“ - De quoi devrais-je vraiment avoir peur?” “ - De pas pouvoir marcher demain…” Dit-il parce qu’il n’avait pu se taire, avec ce sourire au coin de ses lèvres, et non parce qu’il avait trouvé la force de vivre. “ Parce que c’est ce qui va arriver, si tu continues à me chercher comme ça…” Mason n’arrive pas encore à se décoller du carrelage. Il la regarde, entièrement, apprendre à la regarder sans la toucher. “ C’était mignon… mais si t’en veux encore, je vais vraiment te faire tomber dans les pommes.”
Pope a un air de défis dans les yeux, va-t-elle l’attraper et le saisir ? Ou Salomé va-t-elle jouer la carte de la sagesse ? Il se mord la lèvre et lui laisse le choix. Mais ça ne l’empêche pas d’approcher, laissant son regard dans celui de la femme jusqu’à ce qu’il vienne l’embrasser. Parce qu’il a toujours le feu aux lèvres à cause de ce dernier baiser qu’elle lui a offert. Il se doit de l’éteindre ou il sait bien que Salomé risque de regretter le jeu qu’elle relance. Cette première fois devait être parfaite, du moins, c’est ce qu’elle a laissé entendre à Pope grâce aux gémissements qu’il a pu lui voler, et grâce à ces silences où il l’avait senti complètement devenir sienne sous ses assauts répétitifs.
Il l’embrasse, la touche aux épaules, à la gorge, vient même une nouvelle fois jouer de ses doigts sur son sein. Mais il se détache d’elle, comme Salomé avait pu le faire plus tôt, mais lui se permet un geste de plus pour lui montrer qu’il est sérieux. Son index était venu caresser une nouvelle fois cette partie intime de son anatomie, celle qu’il menace de reprendre, par ses gestes, ses mots, son regard.
“ - Fais ton choix, mais rhabille toi…” Dit-il en souriant, Pope fait quelques pas plus loin pour attraper la large chemise de Salomé, et lui rapporter, toujours cette même lueur dans ses yeux bleus. “ Je suis pas un richman, si tu veux mon corps, tu me ramènes chez toi. Au moins, là-bas, c’est gratuit, et illimité.” Il sourit, encore, toujours, puis s’éloigne. Rattrape son chandail pour l’enfiler même sans avoir pu se sécher. “ Tu sais qu’on va tous mourir un jour, hein…”
Pope parle alors qu’il a le dos tourné. Il ne la regarde pas, la laisse faire son choix. Il enfile d’abord son chandaille avant d’enfiler son pantalon, sans ce sous-vêtement complètement trempé qu’il va devoir récupérer quand même. Mais il se perd dans ses pensées en enfilant ses fringues. Il repense à ce qu’elle a dit plus tôt. Pope ne veut pas qu’elle meurt, ne veut pas la tuer. Mais s’il doit user de ce proverbe arabe pour vivre, qu’il en soit ainsi. Au moins, il profitera de tous les instants avec elle, en faisant tout son possible pour qu’aucune autre personne que lui-même ne puisse le faire du mal.
“ - Je vais mourir, Blaze va mourir, et tu vas mourir aussi…” Sa voix est plus douce, même si le feu à l’intérieur de son corps ne s’est pas éteint. Il ne peut pourtant pas mettre le nom d’Emily ou de son frère dans cette liste, Pope est sur qu’il tomberait dans les pommes s’il devait dire quelque chose comme ça. “ C’est ce qui rend la vie agréable.” Ont-ils la même vision de la vie ? De ce qu’elle doit contenir, ou de ce qu’elle ne doit pas nous faire subir ? “ T’as juste à espérer que ce soit mes coups de reins qui te fasse partir… au moins, ça sera pas une mort horrible.”
Mason a dit ça en se tournant vers elle, au moment où il boutonnait son pantalon et recouvrait la bosse de ce dernier par son t-shirt. D’un coup de tête vers elle, il n’a pas besoin de mots supplémentaires pour lui rappeler ce qu’ils ont vécu un peu plus tôt.
“ - Quoi que tu veuilles faire,” Mason est résigné à lui donner ce qu’elle veut. Salomé ne veut pas dormir, mais cela ne veut pas dire qu’elle est scellé au destin sexualisé qu’il laisse paraître depuis quelques minutes. “ on va passer à ma caravane avant, histoire que je me change.”
Salomé Olsen
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Ven 17 Mai - 3:24
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« De pas pouvoir marcher demain… »
Elle n’a pas besoin de recevoir davantage de coup de bassin pour ne plus être apte à marcher demain. Il ne s’en rend peut-être pas compte maintenant, mais malgré tout le plaisir qu’elle a pu ressentir, ce n’est pas sans douleur. Et plutôt que d’être vexée ou apeurée, elle reçoit le sourire de Mason comme une vraie plaisanterie… parce qu’elle n’avoue pas que ses muscles, demain - ou peu importe le moment de la journée où elle se réveillera d’un repos -, seront complètement impuissants. Salomé connaît l’effort physique, en connaît les répercussions. Et ça, elle l’anticipe énormément, car elle sait que Mason pourrait être assez tordu pour en prendre tous les mérites. C’est de ça qu’elle se sent gênée pour le moment.
« Parce que c’est ce qui va arriver, si tu continues à me chercher comme ça… »
Pourrait-il vraiment le faire? Pourrait-il vraiment la posséder à nouveau, avec toujours autant de fougue, toujours moins de retenu? Si la première phrase était parvenue à se frayer un chemin dans l’esprit de Salomé, celles qui suivent la frappent de plein fouet. « C’était mignon… mais si t’en veux encore, je vais vraiment te faire tomber dans les pommes. » L’homme a trouvé les seuls mots qui pouvaient la déstabiliser, capter son attention : perdre connaissance. Encore présentement, elle lutte pour se réapproprier son corps. Elle sait, qu’il en serait capable.
Une chose qu’elle redoute si elle devait fermer les yeux pour plonger dans ses rêves.
Elle s'était volontairement reculée parce qu'elle savait que c'était risqué de rester prêt de lui, surtout avec les propos qu'ils entretenaient. Par ce geste, Salomé s'était résolue à quitter cette douche et à subsister jusqu'au matin pour voir le jour se lever. Elle est complètement vidée. Si elle tient, c'est uniquement parce qu'elle veut que la noirceur de cette nuit soit loin - ou ne veut pas s'endormir et regretter de se réveiller avec des souvenirs altérés par son sommeil. Là, elle est consciente, maîtresse de cette passion qui la consume, lui donne envie d'essayer de nouvelles choses, de vivre. Elle sait, qu'au moment de dormir, tous ses rêves seront menacés. Elle se réveillera complètement dépassée par cette journée lourdement émotionnelle. Elle veut tenir le plus longtemps possible. Veut ressentir la peur que lui provoquent les mots de Mason, car ces mots sont une dose d'adrénaline dans ses veines. Elle a demandé, de quoi elle devait vraiment avoir peur. Elle voulait que Mason s'exprime honnêtement. Salomé le sait, elle joue malgré ses bonnes valeurs, joue malgré la peur que ça fait naître en elle.
L'homme s'approche, touche sa peau. Le sang pulse dans ses veines, boue de désir à mesure qu'il touche, embrasse, attise. À nouveau, elle est piégée par la tentation.
« Fais ton choix. »
L'index de Mason lui fait comprendre qu'elle n'a aucun contrôle lorsque lui décide qu'il participe au jeu qu'elle met sur la table. C'est son terrain de jeu. Son territoire de chasse. Salomé ferme les yeux, retient son souffle. Son coeur, il cogne dans ses tempes, mais elle se tend complètement pour ne pas céder. Le doigt disparaît et elle soupire.
C’est presque un soulagement lorsque Mason, à son tour, décide de lui octroyer une pause. Il le sait, qu’il pourrait avoir l’ascendant sur elle, parce qu’il sait qu’elle découvre son corps, qu’elle découvre les plaisirs ; il sait où il pourrait toucher afin qu’elle succombe, en redemande encore. Et ça… ce serait une nouvelle victoire : qu’elle en redemande sans qu’il ne doive à nouveau forcer le destin.
Faire son choix… Mason lui donne-t-il vraiment le choix? C’est la question qu’elle se pose alors qu’il se rhabille lentement. Et Salomé plonge…dans ses réflexions, ne peut s’empêcher d’essayer d’analyser l’homme concrètement pour la première fois tandis qu’il parle de la mort avec une telle facilité. Elle essaie, de toutes ses forces. Qu’a-t-elle peur de vraiment découvrir derrière cette analyse? S’il y a bien un sujet que Salomé supporte mal, c’est la mort. Elle ne veut pas mourir. Point. Ne veut pas mentionner les gens morts, ne veut pas parler de ceux qu’elle voudrait tuer, de ceux qui pourraient la tuer. Faire son choix… Le choix qu’il lui impose lui semble tellement plus complexe qu’une simple partie de jambe en l’air. Salomé ne devrait peut-être pas s’autoriser à analyser, parce que cette voie ne devient pas seulement un chemin, mais une pente glissante sur laquelle elle ne peut se raccrocher. Analyser Mason, dans son cas, c’est chuter. Combien de temps reste-t-elle immobile à observer Mason? Salomé pourrait choisir de s'éteindre, pourrait le laisser partir. Mais elle pourrait aussi choisir de s'embraser. S'embraser avec lui. Elle veut vivre. Elle ne veut pas mourir. « Je reste avec toi. » N’avait-elle pas déjà fait son choix? Que ce soit cette nuit ou une autre… Son choix est fait. Elle se rhabille.
Elle ignore le sang sur le vêtement, parce que ça la dégoûte. Mais elle vient tout de même vers lui. Et la mort dont il parle tant les recouvre tous les deux, par les traces du massacre qu’il a été effacé de leur peau, pas des vêtements. Elle s’arrête devant lui. Elle ne veut pas dormir. Ne veut pas que ses souvenirs s’envolent si vite. Plus elle les gardera, mieux ils seront entretenus. Sans le toucher de ses mains, elle se hisse pour embrasser les lèvres de l’homme. Une pression, une lenteur, sans chercher à embraser le feu par une pulsion spontanée. Seulement un long baiser… pour la durée de ce qui surviendra dans cet avenir incertain. Et lorsqu’elle décale son visage, elle souffle :
- Mets quelque chose de chaud, il fait frais dehors.
Perçoit-il cela comme un départ? Comme une fin? Comme la destruction d’un instant magique? Pense-t-il l’avoir effrayée en lui disant qu’elle allait mourir un jour ou l’autre? Qu’ils allaient tous mourir. Elle recule, ouvre la porte. Elle ne demande pas à Mason de le faire, ne laisse pas Mason le faire. Elle ouvre elle-même cette porte. Mais, elle le laisse sortir en premier, ne cherche pas à le retenir. Et Salomé reste adossée au cadre de porte tandis que Mason repart vers sa caravane. Mason lui a laissé le choix. Elle a cherché à l’analyser. Et elle s’est demandée s’il n’avait pas compris comment elle fonctionnait vraiment. Il lui donne le souffle dont elle a besoin. Toujours à petite dose. Il a compris. Et c’est terrifiant. A-t-il conscience de ce pouvoir lorsqu’il lui permet de choisir? Et même si elle le laisse filer, elle le fixe longuement.
Si elle fait un détour par sa propre caravane, c’est uniquement pour trouver de nouveaux vêtements à enfiler. Au fond, elle savait que si elle se trouvait à nouveau nu avec lui, elle ne pourrait plus faire marche-arrière. Elle veut que sa deuxième fois soit aussi unique que la première, si l’embrasement qui les unit ne les tue pas avant. Elle pense à la mort alors qu’elle enfile de nouveaux vêtements. Il n’y a que Mason pour vraiment la confronter à ce genre de raisonnement. Salomé s’arrête net en fixant le lit aux draps retournés. Elle ne peut désormais plus oublié l’abandon de son corps aux mains de Mason. Les chandelles ont été consumées, elles. Elle gardera ce matelas.
Salomé ne repart pas les mains vides lorsqu’elle quitte sa propre caravane, toujours dans l’optique de rester réveillée le plus longtemps possible, car elle tient au creux de ses bras les vêtements souillés de sang. Elle les laisse d’ailleurs tomber non loin de la caravane de Mason. Elle sait déjà quoi faire de ces vêtements. Elle la voit, la silhouette qui bouge derrière la fenêtre. Salomé est revenue. Et elle reste plantée là. Elle agonise. Elle toque à la porte d’un simple revers de doigt, comme si elle était terrifiée que Mason puisse entendre ce coup et ouvrir la porte.
Mais lorsqu’il le fait… Elle se sent défaillir.
- Si un jour je dois mourir, je veux que ce soit à cause de toi.
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Ven 17 Mai - 10:28
En ouvrant la porte de la caravane, Mason n’a pu s’empêcher d’avoir une pensée pour la bâche qu’il n’a toujours pas récupérée. Elle est toujours sur celle de Salomé pour la garder au sec, cela signifie que personne ne l’a encore réparé cette fichue caravane. Mais il fait vite pour refermer la porte derrière lui, pour ne pas laisser entrer le froid à l’intérieur. Pour ne pas réveiller Maggie qui, malgré tout, a l’habitude des aller-retour pendant la nuit. Elle fait partie des agents de la paix, de ceux qui gardent l’intérieur d’Ellia. C’est tout à fait le genre de bonne femme qui pourrait venir l’arrêter pour le mettre en isolement si elle savait tout ce qu’il avait fait endurer à Salomé. Il se souvient encore de la première fois où il l’a rencontré, il avait la corde à la main et elle a cru qu’il était en train de se branler. Mais les choses ont changé, évoluées entre eux. Ce n’est pas pour autant qu’il ne cherche pas à cacher ce qu’il a fait, Pope a pourtant assez confiance pour être naturel face à elle.
Le lit de Gordon est encore vide. Pope l’a vu grâce aux rideaux qui ne sont pas tirés, l’explorateur n’est pas encore rentré. Voilà la deuxième nuit qu’il passe à l’extérieur du village, et même si c’est quelque chose de fréquent, Pope, il craint. Est-ce de la peur, ou seulement un peu d’inquiétude qu’il ressent en voyant ce lit vide ? Voilà tellement de temps qu’il partage sa caravane avec l’autre barbu, qu’un lien amical solide s’est créé entre eux. Alors, Mason, il a prit l’habitude de le voir, et surtout, de voir quand Gordon n’est pas présent. Mais ça ne l’empêche pas de vaquer à ses occupations.
Alors il a tendu le bras pour tirer un rideau qui lui laissera autant d’intimité, qu’il en laissera à Maggie. Gordon est le premier arrivé, il a le meilleur des lits. A gauche de la caravane, il y a deux lits superposés. Celui du dessous appartient à Maggie, c’est là qu’elle se cache maintenant derrière le rideau, endormie. Au dessus, l’espace est plus restreint, c’est encore pire lorsqu’il y a un matelas pour qu’il dorme dessus. Mais Mason est cent fois plus à l’aise pour dormir dans cette petite case, parce que des endroits confinés, c’est ceux dans quoi il a grandit, il a apprit à vivre. A l’armée, sur le front, il n’avait pas le confort d’un véritable lit dans une chambre.
A côtés de ces deux lits, se trouve un placard à deux portes. Celle de droite appartient à Maggie, avec tout ce qui s’y trouve. A gauche, celle de Mason, et on reconnaît son placard grâce à la corde accrochée à la poignée dans un noeud marin qu’il a appris à faire à l’armée. C’est la corde qui a fait cette marque sur son cou, et il ne peut pas s’empêcher de caresser le noeud du bout des doigts. Un frisson le prend jusque dans son dos encore humide, alors qu’il revoit les courbes du dos de Salomé, penchée devant lui. Il a ouvert la porte pour attraper des vêtements, et il s’est changé. Un t-shirt, un gilet à capuche noir, et sa veste habituel sont sur ses épaules lorsqu’il referme son placard. Une fois ses rangers noués aux pieds, Mason a déjà l’impression de devoir repartir bosser. Son dos le fait grimacer, il aurait bien passé quelques heures à dormir. Mais il se prépare comme s’ils allaient vraiment se rejoindre, jusqu’à ce que la voix de Maggie se fasse entendre. Pope s’est excusé d’encore faire le bordel pendant la nuit, puis, elle a du se rendormir, aussi simplement.
Un autre placard a été ouvert pour qu’il se mette quelque chose sous la dent. Entre le goût de l’alcool, et sa bouche sèche loin de celle de Salomé, Mason a besoin de sentir autre chose. Alors, il mange n’importe quel truc qui pouvait se trouver là. Par chance, ça a un goût sucré et orangé. Ca lui rappelle son excursion avec Emily, les oranges. Et il se dit qu’il remboursera celui de ses colocataires qui a payé pour ça. Il se laisse aussi tenter par une boisson, un thé froid qui ne lui appartient pas. Est-ce que quelque chose de comestible est à lui, de toute façon ? Pour finir, Pope avait ouvert le tiroir où une réserve de cigarette est cachée. Tous ceux qui vivent ici peuvent se servir en cas de grand besoin, et Pope a hésité, mais il a finalement attrapé un tube blanc avant de fermer le tiroir.
“ - Si un jour je dois mourir, je veux que ce soit à cause de toi.”
Pope fut surpris qu’on cogne à la porte, mais il avait quand même ouvert. Il avait aussi été surpris de voir Salomé, et même s’il l’a accueillis en posant son doigt sur ses lèvres pour indiquer à la fille de se taire, il n’avait pu que la regarder avec douceur. Comme s’il était d’accord avec ce qu’elle venait de dire. Mais le doigt toujours sur sa bouche reste. Parce qu’il ne veut pas réveiller Maggie, mais surtout parce qu’il ne veut pas qu’elle entende ce que Salomé vient de dire.
“ - On parlera de ça après…” Dit-il sérieusement, mais avec un chuchotement très bas. D’un signe de tête il lui dit d’entrer, et lui s’efface de la porte pour aller s’asseoir au plus loin de Maggie, sur le siège près d’une petite table qui ne sert presque jamais. “ Laisse moi fumer ma clope, et on y va.”
Il y a un peu de vent, dehors. Quelque chose qui lui fera perdre trois, à quatre taffe sur sa cigarette, maximum. Mais ceux sont des taffes qu’il ne veut pas perdre, alors, il préfère embêter un peu plus Maggie pour profiter de cette chose qui devient trop rare. N’est-ce pas à cause du manque, qu’il a fumé de l’herbe, la dernière fois ? Mason a du mal à ne pas avoir de nicotine, il ressent le manque plus que jamais à l’instant où il fait craquer son briquet pour allumer le tube blanc.
Il aspire. Soupire. Recrache la fumée après en avoir profité.
C’est d’abord en silence, qu’il commence à fumer. Mais il ne peut pas empêcher son regard de zieuter Salomé, dans cette caravane qu’elle n’a jamais vu. A-t-elle passé du temps à imaginer où il pouvait vivre, comme lui a put le faire à tant de reprises ? Ses yeux bleus la regardent découvrir, et lui se met à regarder quelques secondes la corde accrochée à son placard. Il soupire une nouvelle fois à cette vision, recrache un nouveau nuage de fumée, et ne peut s’empêcher de vérifier que Maggie est toujours cachée derrière ce drap tendu. Son coeur bat à en rompre sa poitrine. De peur qu’elle ait entendu les mots de Salomé, de peur qu’elle écoute, et que sa destinée en dise encore trop.
“ - Où est-ce que tu veux qu’on aille ?” Il demande, toujours à voix très basse, comme si c’était quelque chose d’important. Pope tire sur sa cigarette, il en est déjà à la moitié lorsqu’il soupire une nouvelle fois, ferme ses yeux pour sentir pleinement la nicotine monter à son cerveau. “ Va falloir passer payer, demain. T’as encore des tickets ?” Dit-il en pensant à la douche et à son responsable qui va faire des bonds en voyant l’eau utilisée cette nuit. Mais il ne dira rien si la dette est payée directement. “ Sinon, j’irais avant d’aller bosser…”
Et il termine sa cigarette avec les réponses de Salomé. Pope finit par écraser le mégot dans un cendrier qui traîne à l’autre bout de la table, et il se lève. S’approche de Salomé pour lui attraper la main, délicatement, doucement, il la fait sortir de la caravane sans qu’elle n’ait eu trop de temps et de lumière pour qu’elle ait pu découvrir tout ce qu’elle aurait voulu y voir. Et ce n’est que lorsqu’ils s’en éloignent, que Pope reprend la parole pour répondre à Salomé, à défaut de l’avoir fait avant.
“ - Tu sais aussi bien que moi que c’est ce qui va arriver, hein ?” Demande-t-il alors que Mason est sur d’une chose : il n’a pas envie de tuer Salomé. “ S’il t’arrive quelque chose… ça sera à cause de moi. Ca sera toujours de ma faute, même si c’est pas moi qui te porte les coups.”
La vérité, il la connait. Parce que Mason sait très bien que ce n’est que le commencement d’une histoire étrange, moche parce qu’elle est trop sombre. Salomé, il va l'emporter, la mettre sur des chemins qu’elle n’aurait pas du prendre, lui faire croiser des gens qu’elle n’aurait jamais du rencontrer. Elle va périr par sa faute, qu’il le veuille ou non. Si Mason est capable de la protéger de lui-même, il ne peut pas la protéger réellement de tous les prédateurs extérieurs, même s’il donnerait sa vie pour la sienne. Pope se sait déjà mort, parce qu’il se sacrifierait pour les autres. Il est sombre, mauvais, mais la seule chose qu’on ne peut pas lui reprocher, c’est sa dévotion pour les vivants.
Salomé Olsen
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Ven 17 Mai - 12:30
You taught me the game Each player must accept the cards life deals him or her: but once they are in hand, he or she alone must decide how to play the cards in order to win the game.
La femme entre dans la caravane. Bizarrement, elle trouve moins terrifiant d’entrer dans celle de Mason. Elle est plus vaste, plus douillette et habitée par des gens qui la méritent. Ne pas être seule avec Mason, dans cet espace, lui donne le courage d’entrer. Et si l’homme n’avait pas tourné les yeux vers le placard, jamais elle n’aurait remarqué la corde accrochée à la poignée. En voilà une autre bouffée d’air accordée par Mason : elle sait que si elle devait se retrouver menacée dans cet endroit, elle aurait quelque chose pour se défendre.
- Tu as toujours les tickets, il demande. - Je suis une grande fille, je m’en occuperai dans la journée, répond-elle également à voix basse.
Salomé respecte le confort des gens qui dorment ici. Mais elle n’informe pas Mason de ses intentions. Pas encore. Elle le laisse fumer cette cigarette, touchant la corde du bout des doigts, comme si elle voulait vérifier que c’était la corde. Un jour, Salomé sera complètement dépassée par les choses qu’elle découvre au sujet de cet homme. Où sera sa limite? Mais alors qu’il prend sa main, elle sort de ses pensées. Au moment de sortir, elle remarque brièvement l’endroit où le matelas n’existe plus… Les tickets auraient vraiment pu servir à trouver un nouveau lit plutôt que d’être perdus dans une touche interminable.
Une fois dehors, maintenant qu’elle voit le vêtement que porte Mason, elle ne peut réprimer un fin sourire de briller à la commissure de ses lèvres : « habille-toi chaudement, il fait frais », avait-elle dit. Elle observe le profil de l’homme, se demande s’il continuera toujours à se plier à ses quatre volontés. Curieusement, elle n’a pas honte de l’aimer ainsi, dévoué.
« [...] Ça sera toujours de ma faute, même si c’est pas moi qui te porte les coups. »
- Entends-le bien, Mason. Parce que je ne le redirai pas une troisième fois.
Elle devient aussi sérieuse qu’il a pu l’être au moment où elle a prononcé : « Si je dois mourir, je veux que ce soit à cause de toi. »
- Des coups, j’en ai reçus et j’en recevrai encore. Mais je ne vais mourir qu’une fois. Et j’ai vraiment envie de croire que tu seras celui qui causera ma mort. Car chaque fois que je te verrai ; je me souviendrai que je ne veux pas mourir. Et si je dois te tuer pour survivre, je le ferai. Parce que je ne laisserai personne m’enterrer.
Salomé n’a pas oublié les mots de Mason. N’a pas oublié la sensation de désespoir qui s’est emparée d’elle au moment où Mason racontait l’histoire de la mort de Fany. Mason voudrait sauver l'humanité. Salomé aussi le voudrait, tant que cela ne menace pas sa vie : elle ne pourrait se sacrifier pour quelqu’un d’autre.
- Peu importe à quel point tu crois en la mort, ne me l’impose pas.
Elle est dure, soudainement. Et ses yeux d’un bleu clair fixe les siens : sans rage, sans peur, mais avec détermination. Salomé déteste la mort. Déteste ce sujet. Elle ne veut pas qu’on lui impose cette mentalité ; en retour, elle n’imposera sa mort à personne. Et Mason ferait bien de la prendre au sérieux pour le coup. Quand Salomé a quelque chose à défendre, elle le fait de tout son coeur.
Salomé, elle attrape ses vêtements souillés et les balance dans une vieille poubelle métallique où les gens allument parfois des feu. Elle tourne alors un regard vers Mason. Elle a choisi de s’embraser avec lui. Et même si lui ne comprend pas ce geste, elle veut effacer toutes traces du massacre jusqu’à la moindre fibre de ses vêtements.
- Tu veux bien allumer le feu pour moi, s'il te plaît?
Cette phrase, malgré le manque flagrant de précisions, reste pourtant excessivement claire. Dans la situation actuelle, elle veut qu’il brûle les vêtements. Dans une autre réalité, elle veut brûler grâce à lui.
Ce n’est qu’après tout ça qu’elle prend la parole pour lui faire une demande, plutôt, pour lui proposer quelque chose histoire d’occuper cette nuit comme demandée. Et elle ne dit pas : « j’aimerais que… »
Elle dit :
- Viens avec moi.
Et pour une fois, elle ne vient pas prendre sa main pour le guider. Elle lui lance seulement l’invitation avec un regard - cette fois plus doux - en s’enfonçant dans le village. Elle veut qu’il suive ses pas tandis que seul le bruit de leurs vêtements bruissent dans le silence. Le froid s’agrippe à ses cheveux encore humide, mais l’air frais permet de les sécher à mesure qu’elle avance. Mason comprendra rapidement qu’elle le guide vers les champs. À hauteur de ces derniers, elle se retourne finalement vers lui après ce long silence. Elle s’enfonce à reculons entre les feuilles qui lui arrive aux épaules, parfois au-dessus de la tête. Est-il dans son élément? Dans cette jungle, comme s’il chassait une proie qui s’éloigne subtilement, lentement, sans jamais le quitter des yeux?
Qui voit-il maintenant? La fille de la chambre? La fille de la photographie? La fille de la douche? Elle n’est pas si différente que lui, finalement. Elle peut s’adapter. Dès lors qu’elle a complètement son attention, elle cesse de reculer.
- Tu me fais confiance?
À son tour de poser la question, de tendre une main vers lui. Les touchers, toujours sont significatifs. Puis elle ajoute doucement :
- Ferme les yeux alors.
Elle vient tenir ses doigts, l’attire là où elle veut l’amener. Elle le dirige vers la grange. Cette même grange où elle a passé une corde à son cou. Cette même corde que Mason garde précieusement dans sa caravane comme si c’était un bien inestimable. Salomé ne dit rien, se contente de le guider. Elle le fait entrer, mais ne lui demande pas d’ouvrir les yeux. La fille s’y retrouve, parce qu’une lampe à l’huile est posée sur une étagère. Elle continue de prendre le contrôle ce corps qui pourrait s’avérer dangereux s’il résistait ou retournait la situation à son avantage. La pièce n’est plus à ce point encombrer. Encore un « massacre » qu’elle a jugé bon de nettoyer lors d’une journée pluvieuse... Elle se place devant lui, glisse ses paumes le long de ses avant-bras. Et elle l’oblige à reculer sans lui dire ce qui se trouve derrière. Les genoux de Mason seront bloqués par la chaise et il tombera sur cette dernière. Et elle s’assure que la sensation de surprise se répercute dans les muscles de l’homme.
À cet instant, elle voudrait lui voler un baiser ; elle se penche d’ailleurs vers le visage de l’homme, laisse ses cheveux bientôt secs caresser ses joues. Ses doigts trouvent les siens, elle dirige les mains de Mason sur les accoudoirs de la chaise. Mais jamais brusquement, toujours avec précision. Elle l’incite à toucher le bois. À nouveau, elle aurait envie de lui. Mais n’est-ce pas un peu glauque dans cet endroit? Mais une odeur, un goût, sur les lèvres, dans le souffle de l’homme, l’obligent à s’arrêter : elle ne l’embrasse pas, se contente de dire :
- Je n'aime pas le goût de l'orange, soupire-t-elle.
Elle se redresse, vient s’asseoir à un mètre de lui, sur une caisse en bois. Elle croise les jambes.
- Tu as gardé la corde.
Ce n'est pas une question. C’est une constatation. À côté de sa cuisse, se trouve un sécateur. Elle dépose doucement ses doigts dessus. Ça, elle sait manier. Croit-il encore quand ne saurait se défendre face à lui? Pense-t-il qu’elle mentait en disant qu’elle était désolée de l’avoir blessé?
- Touche-la…
Elle regarde la chaise sur laquelle l’homme est installé. Puis finalement, elle explique :
- J’en ai vue une similaire une fois. Une journée où j’avais réussi à survivre à quelque chose qui m’avait… (elle abrège), fait peur. C’est pas grand chose, mais je l’ai construite.
Le bois est imparfait, comme elle. Est-ce parce qu’il a parlé de cette grange, de la corde, qu’elle a eu envie de lui montrer ce qu’elle faisait désormais dans cet endroit? Elle aurait pu faire cette chaise n’importe où dans ce village. Elle a choisi cette grange, car elle savait qu’en cet endroit, elle pouvait survivre.
- J’aimerais savoir…
Elle semble hésiter à demander, mais le fait tout de même :
- Est-ce qu’il y a quelque chose que tu n’as encore jamais fait, mais que tu voudrais faire?
Salomé demande, parce qu’elle se sent un peu décontenancée d’être la seule à vivre des premières fois. Et malgré la peur que peut imposer cet homme lorsqu’ils sont ensemble, elle aimerait vraiment - du fond de son coeur - comprendre ce que les gens voient en Mason. Pourquoi est-il si différent avec elle? Mais qu’il est si bon avec les autres? Et cette question, qui soulève de nouvelles interrogations à son esprit, fait naître une question beaucoup plus sérieuse. Son frère lui manque terriblement. Et voir sa mère sans lui ne fait qu'accroître l’idée qu’il est mort, qu’elle souhaite trouver réconfort ailleurs.
- Tu as dit que tu étais avec ton frère. Tu crois qu’on s’entendrait bien?
Question subtile qui ne suggère pas encore qu’elle aimerait vraiment rencontrer cette personne qui a grandi avec le monstre qu’elle a un jour connu.
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Mason Pope
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Sam 18 Mai - 17:05
Salomé est une grande fille. Elle fait la grande, ou l’est-elle réellement ? Mason n’a cessé de se poser cette question depuis qu’elle a dit ces mots dans sa caravane. Elle a eu besoin d’aide pour allumer le feu, il l’a fait, à l’aide de son briquet toujours à l’intérieur de sa veste. Mais Pope n’avait pas pu s’empêcher de la regarder, toujours, longtemps, trop précieusement après les mots qu’elle a dit, et la façon dont ils ont eu besoin de sortir. Elle veut croire qu’il la tuera, soit. Elle veut croire que c’est ça qui la sauvera, qu’elle serait capable de se défendre. Que ça ne ferait que lui donner encore plus envie d’être en vie. Douce Salomé, sais-tu que s’il avait vraiment envie de te tuer, tu n’aurais aucune chance de t’en sortir ? Tu es frêle, tu es douce, peut-être féroce, mais il est un monstre à côté de toi. Peu importe à quel point tu crois en la mort, ne me l’impose pas. Mason prend, Mason impose. Elle veut poser des limites mais lui n’en a aucune. Le militaire ne met pas la mort sur un piédestal, du moins, c’est ce qu’il veut s’efforcer de penser. Mais depuis toujours elle l’entoure, le contourne, parfois le frôle, mais elle le consume. Parce que la seule chose importante à ses yeux, c’est qu’un bon soldat ne mérite qu’une seule mort : celle qui est utile, celle qui sauve, celle d’un guerrier.
C’est si étrange d’entendre, de voir Salomé parler de la mort ainsi. Parce qu’il la rejoint sur certain point ; la mort, il la veut pour lui, mais pas pour les autres. Pope serait incapable de vivre s’il arrivait malheur à son frère, à Emily, il serait incapable de continuer si la mort s’en prenait à Valentina, à Salomé, et tous ceux qui l’entourent sont pourtant aussi bien placés que lui sur la liste de La Mort.
C’est un nouvel ordre qu’il entend, un nouvel ordre qu’il suit. C’est comme ça qu’il fonctionne, Pope, suiveur mais pas meneur. Elle a trouvé la manière parfaite de s’adresser à lui, Salomé prend les rennes, prend le contrôle. Se rend-t-elle compte que la place qu’elle prend peut aussi bien être un cadeau du ciel, comme une cible dans son dos ? Ceux qui contrôlent sont ceux qui partent les premiers. Elle a disparu dans les feuilles, et cette vision lui a fait penser à ces retrouvailles où elle avait tenté de lui échapper dans ces mêmes champs. Avant que la corde ne soit passée à son cou.
Salomé n’a pas besoin de poser la question pour savoir qu’il a confiance en elle. Jamais Mason ne serait allé aussi loin avec une fille si elle n’avait pas déjà tout gagné de lui. Alors il lui a donné la main, alors, il a fermé les yeux. Et Pope s’est mis à avoir peur, parce qu’il n’aime pas marcher à l’aveugle. Il n’aime pas être porté dans l’inconnu, il n’aime pas être mené par le bout du nez. Mais il a confiance, alors, il le fait. Parce qu’il ne l’aurait pas fait avec n’importe qui. Pour sur, même Emily n’a pas cette chance, elle est bien moins dégourdie que Salomé, et elle le ferait trébucher à chaque pas.
Pope sait où il met les pieds parce qu’il se souvient parfaitement de l’odeur, et du bruit de ses pas sur ce plancher de bois. Est-ce normal que la peur soit mélangée à l’excitation ? Il est surpris lorsque ses genoux touchent un meuble, lorsqu’il se retrouve assis sans en avoir eu l’idée, et ses yeux sont obligés de s’ouvrir. Il fait moins sombre que la dernière fois, il peut voir que l’endroit n’a rien à voir avec ce qu’il était à ce moment-là. Tout est rangé, tout semble propre pour une grande, et son regard empli d’incompréhension ne peut que se poser sur le visage de Salomé. Les lèvres de l’homme s’entrouvrent lorsqu’elle s’approche, lorsqu’elle laisse ses cheveux caresser son visage. Il aurait envie de refermer les paupières si ce qu’il voyait de si près n’était pas si parfait. Toujours abandonné à elle, il la laisse diriger ses mains sur ces accoudoirs, enlace même le bois de ses doigts comme s’il voulait s’accrocher à quelque chose pour être sur d’être ancré dans la réalité. Il n’y a rien de glauque à ça, Salomé. Pope aussi a eu la même réflexion. S’était même dit qu’il l’aurait bien prise là, à défaut des douches communes qui laisseront un goût amer dans la bouche de Salomé.
“ - Je n'aime pas le goût de l'orange.” La seule réponse qu’il donne, c’est cet énorme soupire qui s’échappe de ses lèvres alors qu’il laisse retomber sa tête en arrière. “ Tu as gardé la corde.” “ - J’ai fais plus que ça avec…” Pope insinue sans mettre de mots sur ses actes, et il redresse le visage pour regarder Salomé avec envie. Il la voit assise si près et à la fois si loin. “ Qu’est-ce que tu vas faire avec ça ?” Demande-t-il alors qu’il la voit très bien regarder le sécateur. “ - Touche-là.”
Mason a besoin du coup d’oeil de Salomé vers la chaise pour qu’il comprenne où elle veut en venir. Il ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel, parce qu’il aurait préféré toucher autre chose. Mais ses doigts se mettent à caresser le bois comme s’il était à la recherche d’une écharde qui pourrait le faire ressentir. Il ne peut s’empêcher de regarder Salomé avec un léger étonnement. Salomé elle construit de ses mains, alors que des siennes, Mason détruit tout ce qu’il touche.
“ - Est-ce qu’il y a quelque chose que tu n’as encore jamais fait, mais que tu voudrais faire?”
Le regard de l’homme change du tout au tout. Il n’y a plus cette flamme de désir qui y brille, parce qu’elle vient de le plonger bien loin de ce à quoi il s’attendait. Et Pope doit réfléchir pour pouvoir répondre à sa question. C’est plus facile de savoir ce qu’il n’a pas fait, que ce qu’il a déjà fait dans sa vie. Dans ses différentes vies. Pourquoi Salomé est-elle si concentrée sur les premières fois ? Aux yeux de Mason, ce ne sont pas les plus importantes. Parce qu’on prend plus de plaisir les autres fois, peu importe le sujet. Pourtant, il ne pourrait nier que la peur de l’inconnu rend les choses plus excitante. Avait-elle eu peur, dans la salle d’eau commune du village ?
“ - Parle pas de mon frère quand tu me donnes la gaule, s’te plait.” Mason sort cette connerie -loin d’être vraie, surtout pour échapper à la précédente question de Salomé. Poser son regard sur elle est bien plus facile à présent qu’elle a changé de sujet. “ Il aime tout le monde. Il serait content de trouver quelqu’un de par chez nous…” Pope hausse les épaules, sans pour autant arrêter de caresser le bois, comme si c’était un substitut à la peau de Salomé. “ Mais il aimerait pas que tu me fasses partir dans des extrêmes… c’est à cause de ce genre de trucs que je faisais de la merde à l’époque. Mais tu plairais plus à Emily...”
Le militaire n’a pas besoin de mettre de mots pour qu’elle sache de quelle époque il parle. Ce n’était pas à cause de Salomé à ce moment-là, mais de ses mauvaises fréquentations et de sa très fâcheuse habitude à tomber dans ses vieux démons. Mais Salomé fait remonter beaucoup de choses à la surface. Si elle parvient à le maîtriser, à le faire stagner, elle a fait revenir de vieilles choses que son frère pourrait avoir peur de voir revenir à la charge. Pope préfère, de toute façon, garder Salomé pour lui tout seul. Il compartimente sa vie comme s’il rangeait les gens dans des boîtes.
“ - Tout ce que j’aurais voulu pouvoir faire, c’est plus possible.” Dit-il en sachant très bien que Salomé reviendra à la charge. “ Ou j’ai déjà tout fait.” Il avoue, sans honte, parce qu’il a bien vécu sa vie, que ce soit avant ou après l’apocalypse. “ Tu m’as déjà donné la dernière chose à faire sur ma liste avant de crever…” Il repense à ce moment dans la douche, se laisse un peu plus glisser dans la chaise pour qu’il n’y ait que le haut de son dos qui soit contre le dossier. “ Mais j’aurais voulu sauter en parachute… ou sans d’ailleurs.”
Sa phrase est sans équivoque. Mais Mason ne détourne pas son regard. Il laisse ses yeux dans ceux de Salomé, alors que sa jambe se tend pour venir chercher celle de la femme. Il veut la toucher, chercher son pied pour qu’ils se collent, qu’il la sent encore plus près. D’un signe de tête il lui dit de se rapprocher, et il met des mots avec. Pope dit que si elle veut des réponses, qu’elle doit approcher. Alors, il attend qu’elle ait du rapprocher sa chaise, que ses propres genoux puissent toucher ceux de la fille, pour continuer. Parce qu’au fond, Mason n’aime pas cette façon d’être assis sur une chaise, en face d’une personne possiblement armée. Ca lui rappelle de vieux souvenirs de missions. Assit sur une chaise, c’est la torture qui approche, avant que la mort ne vous emmène.
“ - Sentir l’air dans mes cheveux, entre mes doigts… le sol de l'hélicoptère qui s’échappe sous mes pieds. Sentir les secondes défiler, le vide m’emporter…” Il imagine cette scène à quoi il n’a pas pensé depuis longtemps. Peu de temps avec la fin du monde, Pope s’était inscrit pour être formé à ce genre de mission. “ Mais c’est pas possible. Alors ça sert à rien d’y penser. Autant se consacrer sur ta liste à toi… parce que je vais m’amuser à te faire vivre toutes tes premières fois.”
Salomé Olsen
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Sam 18 Mai - 20:56
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Salomé ne répond pas davantage à « Qu’est-ce que tu vas faire avec ça? » que lui ne va au fond de sa pensée concernant la corde. Elle pourrait le blesser avec ce sécateur, s’il cherchait à lui faire du mal, mais elle ne le dira que si la rage noircit réellement son coeur. Et… veut-elle vraiment savoir ce que peux faire Mason de cette corde? Elle plisse les yeux, cherche à déceler l’amusement dans son regard. Était-ce seulement un commentaire pour la chatouiller ou était-ce vraiment un propos pertinent? Et encore, elle voudrait analyser, mais elle préfère l’ignorer plutôt que d’être aspirée.
Si le frère de Mason n'aimerait pas qu'il passe par des extrêmes, ce serait le contraire avec celui de Salomé. Sans doute dirait-il que, pour une fois, elle apprend à vivre sans avoir un bâton dans le cul. La différence, c'est qu'il lui transmettrait du bon courage, comme il l'a toujours fait. Il serait capable de lui dire ce qu’elle peut ou ne peut encaisser. Et si elle est terrorisée, il prendrait le temps de lui montrer qu’une mauvaise expérience ne définit pas une situation. Sinon, son frère aurait perdu tout envie de prendre plaisir à cette vie depuis longtemps. Elle aimerait, Salomé, voir ce qu’il est devenu aujourd’hui. Et à nouveau, elle se demande pourquoi sa mère était seule. Elle n’a toujours pas demandé à Mason comment s’était passé la rencontre. Pourquoi redoute-t-elle encore après la joie ressentie en découvrant qu’elle était vivante?
Heureusement, Mason la garde attentive, l’oblige à cesser de craindre sa propre mère, craindre la perte de son frère. Elle veut rester forte.
- Elle doit vraiment être une bonne personne, souffle Salomé lorsque Mason lui parle de ces personnes qu'il côtoie, mais principalement cette Emily.
Il avait déjà parlé de ce frère, d'Emily, mais jamais directement à elle. Salomé est transportée sur un nuage aux paroles de l'homme. Mason n'a-t-il jamais remarqué qu'elle était suspendue à ses lèvres lorsqu'il racontait des histoires? Surtout lorsque ses histoires exposent l'être humain sous sa plus belle facette. Emily doit vraiment être exceptionnelle pour voir au-delà du monstre, pour apparaître si jolie dans les mots de Mason. Salomé a toujours eu une amie dans son entourage qui l'aidait à ne pas perdre espoir, mais toutes, comme des dominos, ont disparu. D'abord sa cousine. Ensuite Marie. Ensuite Roxanne. Puis, il y a eu Laetizia. Salomé a toujours eu ce grand besoin de défendre ses amies. Mais elle les voit disparaître ou mourir. C'est pour ça qu'elle se retranche, ne pense qu'à sa propre survie. Salomé a toujours eu besoin de ça pour offrir sa vie à autrui. Savoir qu'elle pourrait plaire à Emily lui donne envie de faire l'effort de lui plaire davantage. Si elle voulait rencontrer Fany, maintenant elle préfèrerait profiter d'une vie avec cette Emily.
- Elle a beaucoup de chance, ajoute la brune sans explication supplémentaire.
Beaucoup de chance d'avoir la protection de Mason. Beaucoup de chance d'avoir survécu à Mason. Beaucoup de chance d'être en vie. A-t-elle peur de la mort, Emily? Sous les mots de l'homme, Salomé est devenue calme, comme lors de ses premières gorgées d'alcool. Mais c'est peut-être la fatigue qui commence à prendre le dessus.
« J’ai déjà tout fait. »
À la demande de l’homme, néanmoins, elle se rapproche. Et parce qu’elle le désire, elle glisse ses doigts sur le genou de l’homme tandis que lui continue de caresser le bois de cette chaise.
Salomé perçoit les mots de Mason comme un défi. On pense avoir tout fait avant d'être confronté à la nouveauté. Salomé ne pensait pas avoir besoin de la nouveauté avant qu'elle ne s'impose à elle. Salomé veut découvrir cette première fois qui fera chavirer l'homme, qu'il sera complètement guider par son contrôle. Pour la première fois, à cette pensée, Salomé ressent une vraie excitation qui ne soit pas caractérisée par le plaisir charnel. Il prétend tout connaître. Prétend ne plus avoir besoin de quoique ce soit. Elle trouvera. Salomé est influençable face aux défis à relever. Elle avait d'ailleurs tiqué quand Mason l'avait incitée à grimper l'échelle pour rejoindre le haut du mur. Sauter en parachute… c’est trop facile. Tout le monde pourrait répondre ça. C’est une peur qu’on peut préparer. Et Salomé se surprend à argumenter avec sa propre conscience : cherche-t-elle délibérément la peur provoquée par Mason? Que veut-elle vraiment? Les premières fois ou les sensations qui accompagnent des moments terrifiants?
- J’ai toujours eu peur des avions, elle avoue presque dans un sourire léger. Mais j’aurais voulu voyager plus.
Elle aura au moins pris l’avion une fois dans sa vie.
La fille s’est légèrement redressée, non pour partir, mais pour se pencher légèrement vers Mason. Elle continue de l’écouter avec attention.
« Autant se consacrer sur ta liste à toi… parce que je vais m’amuser à te faire vivre toutes tes premières fois. »
Salomé aussi aimerait avoir une vie dont elle se souviendra dans la mort. Une vie qui ne lui ferait pas regretter de mourir. Une vie qu'elle aura choisi et vécu pleinement. Elle a déjà demandé à Mason de lui faire vivre tout ce qu'il pouvait offrir. Et même si sous la colère, une arme levée vers l'homme, elle a mentionné qu'il était doué pour lui faire vivre ses premières fois, jamais elle ne lui a reproché quoi que ce soit pour qu'il arrête.
- T'arrête pas, dit-elle, complètement perdue. Et tu devrais t’y mettre rapidement.
Elle s'est davantage approchée. Si Mason a eu son corps ce soir, lui laisser savoir qu'elle pourrait créer de nouveaux liens avec les vivants vient de l'envoûter complètement. Elle veut connaître son frère. Veut connaître Emily. Veut vivre au travers des contacts humains qui l’aident à se sentir pleinement humaine. La main quitte le genou, glisse sur la cuisse de l’homme alors que déjà elle voudrait qu’il la touche à nouveau. Ses yeux ne peuvent s’empêcher de regarder les doigts de Mason caresser les accoudoirs.
- Parce que j'ai une liste plutôt longue. À commencer par l'envie…
Elle prend une pause. Elle s'oblige à lui résister depuis tellement longtemps qu'elle est épuisée de se contenir. Ce soir en particulier. Elle voudrait seulement profiter. Peu importe le goût à ses lèvres, peu importe le goût de l'orange, elle veut l'embrasser encore. L'embrasser dans cette grange pleine d'émotions. Mason l'a eue, encore. Elle se penche vers son visage. Mais pas dans un mouvement brusque. Aucun message significatif à transmettre, seulement le besoin de s’abandonner à lui. Mais curieusement, elle ne fonce pas vers lui, ne ressent aucune fougue brûlant son corps. Elle essaie seulement de voir s’il la repoussera. Veut-elle vraiment s’abandonner à lui, dans cette grange? À commencer par...
Elle est bien quand elle sent ses lèvres chaudes se presser aux siennes. Si elle avait d'abord une main sur sa cuisse, elle vient la glisser à son cou, parce qu'elle vient elle-même s'asseoir sur lui, pressant un peu plus sa bouche à la sienne. Son corps, il vient épouser le sien, longuement. Son corps, il semble aussi reconnaissant de son initiative, car il est moins courbaturé de retrouver une position familière. Ce qu'elle ressent, Salomé, n'a rien de sexuel. Les vêtements qui les séparent sont d'un confort qui la ferait s'endormir dans ses bras. Elle ne voudrait qu'il ne les enlève pour rien au monde. Chaque fois qu’elle ose l’embrasser, elle découvre qu’elle aime ça. Et chaque fois, elle essaie d’apprendre, de goûter différemment, de remuer les lèvres différemment. Pour une fois, ils ne sont ni recouverts de sang ni trempés par la pluie ou la douche. C'est eux, dans une étreinte presque normale. Et Salomé sait que cet instant sera éphémère, que la fatigue disparaîtra après un bon sommeil, que la rage reviendra. Mais c'est justement ce qui rend cet instant si parfait à ses yeux. Elle pourrait vraiment prendre goût à s'asseoir constamment sur lui. Son front se pose sur le sien. Elle glisse son pouce délicatement sur la lèvre inférieure de Mason, mais même cette barrière ne l'empêche pas de chercher le souffle de Mason, d'effleurer ses lèvres des siennes.
À commencer par ouvrir la porte.
- Ne demande rien , elle souffle. Fais-le. Prends en considération que je dirai oui à tout ce que tu voudras. Tu as ma permission.
Son cœur est maintenant loin hors de sa poitrine. Elle sent le sang qui palpite contre sa propre carotide. L'oxygène ne monte plus à son cerveau. La peur, elle la ressent, veut la confronter, veut la vivre, puis l'essayer une seconde fois. Sans cette nuit, sans tout ce que Mason a fait, dit, jamais leur chemin de serait retrouvé dans cette grange, jamais elle n'aurait brisé la barrière qu'elle hissait entre eux. Elle vient de briser les chaînes, Salomé. Vient d'ouvrir la cage de la bête.
Sa main libre vient prendre la sienne, lentement. Elle glisse la main de l’homme entre eux, puis elle ferme les yeux. Elle guide les doigts de l’homme, comme elle sait si bien le faire. Elle veut qu’il touche par-dessus les vêtements, touche le corps qu’il a découvert dans les douches, touche le corps qu’elle a offert. Et si elle garde les yeux fermés, c’est justement parce que ça, elle ne l’aurait jamais fait dans une autre vie, inviter un homme à caresser sa poitrine comme elle a pu le faire quelques secondes après l’orgasme.
- Je vais probablement te détester pour plusieurs raisons, je vais probablement vouloir faire demi-tour, sa gorge n'a jamais été aussi nouée qu'à cet instant. Mais tu le sauras si tu vas trop loin.
Est-ce que Mason va les atteindre, ses limites?
Elle ouvre les yeux. Ses propres joues sont en feu. À cet instant, elle n’a aucune attente, aucune contrainte. Elle offre seulement le jeu à Mason, lui laisse les dés du destin, sans complètement perdre le contrôle de cette main qu'elle guide sur elle. Qui est réellement le maître du jeu à cet instant?
ToScroll, 2018
Mason Pope
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Dim 19 Mai - 1:48
Elle appuie là où ça fait mal. Là où ça fait du bien. Salomé ne sait pas s'y prendre, avec les hommes. Du moins c'est ce qu'elle pense, car elle sait s'y prendre avec lui. De ses doigts qui caressent ses cuisses, homo qui l'utilise, Salomé l'emprisonne dans une folie qu'il ne saurait pas contrôler. Elle-même ne saurait pas le faire. Elle veut qu'il se remette à la tâche, qu'il lui fasse vivre ses premières fois. Toutes ses premières fois. A-t-elle envie d'avoir peur, ou simplement de vivre. Il ne sait pas ce qui de passe dans la tête de Salomé, et il est juste spectateur de ce qu'il se passe. Mason est la, à la regarder s'approcher. Il sent sa main féminine glisser sur sa cuisse, monter, le caresser et il n'est capable de se concentrer que sur cette sensation. Il entend de qu'elle dit, comprend une partie de ces mots, mais est incapable de bouger autre chose que ses doigts qui caressent le bois. Comme s'il pouvait la toucher elle. Lorsqu'il rencontre ses lèvres, ce baiser n'a rien de fougueux et pourtant il ne fait qu'alimenter le feu qu'elle allume avec ses doigts. Salomé n'est pas inconsciente, elle sait ce qu'elle fait, sait où elle va en touchant, en embrassant cet homme. Il ne peut qu'y répondre, doucement, tendrement, la laisse guider, prendre le chemin qu'elle veut emprunter.
Salomé change d'avis. Se décide. Prend place de cette façon qu'elle assume plus que les autres. Et lui ne bouge pas même s'il sent ses entrailles bouillir à la sentir prendre place sur lui. Mais il doit le contrôler, n'a toujours pas bougé ses mains des accoudoirs lorsqu' elle pose son front contre le sien. Le souffle de Mason est chaud parce que ni son corps, ni son cœur, ni son âme ne parviennent à se dérober de l'importance, de l'attirance de Salomé.
''- Ne demande rien, '' Elle lui coupe le souffle. Mason doit fermer les yeux pour tenter de résister. '' Fais-le. Prends en considération que je dirai oui à tout ce que tu voudras.'' Elle met son destin entre les mains du diable. '' Tu as ma permission. ''
Les désirs de Mason sont simples. Ce n'est pas un homme compliqué parce qu'il sait se faire et prendre plaisir dans de petites choses simples de la vie. Ce qu'il souhaite en général n'a rien d'extravagant. Il veut la voir sourire, la voir rire. Et même s'il veut la voir avoir peur, il veut la voir ressentir. Du plaisir. De l'envie. Salomé veut ressentir autant qu'il veut la faire vivre. Elle s'abandonne complètement et elle éteint un nouveau bouton dans l'esprit de l'homme. Elle en a besoin peut-être autant qu'il en a envie. Mais lui n'a envie que d'une seule chose à l'instant présent : son corps. Parce que enfermés dans cette grange, il n'y a pas grand chose qu'elle pourrait lui offrir. Mason ne cherche pas plus loin que le bout de son nez quand il a ce qu'il veut en face de ses yeux.
Sa main parcourt le corps de Salomé, mais contrairement à elle, ces vêtements le gênent. Il a envie de les lui arracher pour sentir sa peau directement contre la sienne. Son sein à l'intérieur de sa main. Les battements de son cœur à proprement parlé en harmonie avec les siens. Mason semble ne pas réagir, vouloir agir. Mais son cerveau est bloqué sur ce qu'il est en train de découvrir. Salomé veut être touchée, Salomé a envie. Pope est près à encaisser les refus de Salomé, sa colère, sa rage s'il devait aller trop loin. Parce qu'elle ouvre des portes qu'elle ne saurait refermer. Ce n'est pas dans le jardin d'éden qu'elle met les pieds. L'enfer est même plus doux encore.
Cette fois-ci, Mason ne demande pas. Il prend. C'est ce qu'elle veut, ce qu'elle a demandé. Alors il n'a pas besoin de permission supplémentaire pour faufiler sa main sous les vêtements de Salomé. Mais elle reste pourtant bloquée par un dernier tissu qui l'empêche de complètement toucher sa poitrine. Il a pourtant caresser son ventre quelques instants mais ce n'était pas le plaisir qu'elle recherchait. Pope la touche la où elle le voulait, là où elle l'a dirigeait à plusieurs reprises. Il prend autant de plaisir à la toucher maintenant que lorsqu'elle était nue sous ses doigts. Mason aime la chercher peut être autant qu'elle aime jouer. Alors, il la touche doucement, parfois plus brutalement lorsque ses doigts sont trop insistants, mais les baisers qu'il dépose lourdement sur la peau de son cou sont aussi ardent que ses caresses.
Pope ne parvient pas à concilier ses idées. Il ne sait pas comment la toucher, ni par où commencer. Il commence par blottir un peu plus contre lui, par presser sa main passée dans le dos de la femme pour coller un peu plus son bassin au sien. Il a besoin de la sentir contre lui, pensant que ça peut l'aider à se décider mais rien. Rien à part le feu qui l'anime comme s'ils n'avaient pas quitté la chaleur de la douche. Mais Mason la maudit intérieurement de trouver un autre endroit moins confortable pour susciter son envie. Leur envie. Pourquoi a-t-il fallu qu'elle décide de ne pas dormir cette nuit ? Mason pourrait s'épuiser pour la contenter. Sa main est passée sous les vêtements de Salomé pour caresser son dos, cette terre promise que Mason adore tant contempler. Il la caresse à deux endroits en même temps parce qu'il cherche surtout à se faire plaisir à lui. Il veut entendre Salomé, mais il veut surtout la savoir silencieuse.
'' - J'ai dis que je voulais t'entendre… '' Parvient il a dire lorsqu'il décolle ses lèvres de la peau de sa promise. '' mais j'ai surtout envie de te sentir… t'évanouir… te laisser aller… comme tout à l'heure… ''
Pope se perd dans ses pensées, mais il parle. Il se perd dans ce qu'il a connu et ce qu'il imagine. Ce qu'il veut lui faire. Ce qu'il veut qu'elle endure. Il veut la prendre et la sentir partir. Se dérober. S'abandonner. Tout comme il abandonné la poitrine de Salomé pour caresser ses fesses à travers le pantalon propre qu' elle a enfilé. Il la presse un peu plus contre son corps jusqu'à ne pas retenir un gémissement qu'il aurait voulu garder pour lui. Mais Salomé aussi prend, tout comme il a pu lui voler tout un tas de choses.
Mason soupire à la suite, se courbe un peu plus pour venir se perdre entre les deux seins de Salomé bien que les tissus l'empêchent de savourer la chaleur de son corps. Il se met à regretter plus que jamais de ne pas avoir pris le préservatif gagné pendant sa partie de poker, pour l'avoir donné à Salomé. Pope à jouer avec les excès tout à l'heure et n'aurait pas prévu de succomber une nouvelle fois. Il se déteste de ne pas l'avoir récupéré dans sa caravane, mais surtout, il est surpris de voir Salomé toujours dans cette émotion. À la recherche de ces sensations parfaites. Mais cherchent ils la même chose
'' - J'ai envie de te faire ressentir… ce que tu m'as fait ressentir ici… '' Son visage s'est redressé, comme ses mains ont quitté la peau de Salomé pour venir ouvrir son chandail. L'enlever s'il le gène pour atteindre son cou. Et il glisse ses doigts à l'endroit même où la corde pourrait se trouver s'il l'avait sur lui. '' Mais sans la peur de mourir… juste… l'air qui te manque, et le plaisir d'être entre tes cuisses… ''
Pope fantasme sans avoir besoin de serrer sa prise autour du cou de la proie. De son destin, de sa bien aimée. Il la regarde dans les yeux, les lèvres entrouvertes, caressant de son pouce sa trachée avec envie. Il la désire. Voudrait perdre ses lèvres, ses dents, sur cet organe qui lui est nécessaire pour respirer. L'homme a un coup de bassin non maîtrisé contre celui de la femme, se retient de justesse en enlevant les doigts de son cou pour revenir chercher sa poitrine à travers le tissu. Elle a raison de s'être habillée Salomé, elle risque de prendre froid près de ce feu passionné.
'' - Je veux que tu recommences… Je veux me sentir entre tes mains. ''
C'est tout ce qu'il trouve à dire avant de fondre sur ses lèvres. L'embrasser avec bien plus de passion et d'envie qu'elle n'avait pu le faire avant. Il l'emprisonne, fait d'elle la sienne. Lui prend même ce qu'elle ne voudrait pas donner. Mason veut tout d'elle, même ce qu'elle n'est pas prête à offrir. Il veut prendre, cette nuit, presque ce matin vu l'emplacement de la lune. Il vient d'avouer qu'il voudrait qu'elle utilise à nouveau la corde pour lui faire ressentir ce qu'il avait étrangement apprécié lors de la dernière visite de la grange.
'' - Je veux que tu l'utilise encore… '' Mais Mason n'a pas l'objet de ses désirs sur lui. Alors, il se concentre en fermant les yeux le temps de défaite ses différentes vestes jusqu'à laisse apparent son t-shirt. '' Je veux que tu me touches encore… '' Son regard ne peut pas quitter celui de Salomé. Le défis dans ses yeux est palpable. Il joue. Veut voir jusqu'où elle est prête à aller dans la partie. Mais Pope n'est pas prêt de la perdre. Alors, il détache lui même son pantalon à la ceinture toujours manquante, avant de reprendre la parole. '' Et je ne le demande pas… ''
Salomé Olsen
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Mer 22 Mai - 12:47
You taught me the game Each player must accept the cards life deals him or her: but once they are in hand, he or she alone must decide how to play the cards in order to win the game.
Elle garderait ses lèvres sur son corps, garderait ses mains sur sa poitrine. Plus il touche, plus elle en veut, malgré la brusquerie dont il fait preuve, qui la fait légèrement grimacer… Salomé ne cesse de s’étonner elle-même. Dans les dernières semaines, les derniers jours, elle a envoyé énormément de signaux à Mason, mais tous semblaient pointés dans une seule direction. Cet instant. Le moment où elle voudrait pleinement vivre la peur sans la réfréner. Le moment où elle accepterait ce que Mason lui donne, mais également ce que Mason lui veut. Le moment où elle serait sienne. Pleinement consciente de l’endroit où elle met les pieds : Le jardin d’Eden transformé en enfer.
Un jour, elle a dit : « quand tu me fais du mal, je ne ressens rien qui soit comparable. » Ces paroles prennent un sens lorsqu’elle sent la main de Mason chercher sa gorge sans la presser. Son souffle s’accélère, parce qu’il n’est pas encore interrompu. Lui en voudrait-elle s’il décidait de presser ses doigts contre sa tranchée pour empêcher l’air de circuler? Qu’il lui ferait vraiment mal? Ne vient-elle pas de lui donner tous les droits? Un mouvement de main, elle pourrait agripper son poignet, lui faire comprendre que c’est trop. Mais elle attend. Ne l’arrête pas. Elle s’imagine l’arrêter, cependant. Son corps, toutefois, ne démontre aucun refus. Elle attend de voir si elle peut réellement comparer cette sensation à quelque chose d’existant. « [...] l'air qui te manque, et le plaisir d'être entre tes cuisses… » Avec Mason, le mal, il prend plusieurs formes ; et effectivement, rien en ce monde n’est comparable à ce que l’homme lui fait éprouver. Et ça fait mal de ressentir le plaisir entre ses cuisses quand il parle ainsi. C’est indescriptible. Si l’homme avait serré sa gorge au point de la priver d’oxygène, elle aurait paniqué et n’aurait pas hésiter à lui retourner son désespoir. Sans qu’elle ne puisse se questionner sur la chose, le bassin de Mason vient lui décrocher un soupir. Le premier depuis qu’ils sont dans cette cabane. Et le soupir démontre bien qu’elle n’est pas assise sur ce bassin contre son gré.
La demande de l'homme pourrait en effrayer plusieurs. « Je veux que tu recommences… Je veux me sentir entre tes mains. » « Tu le sauras si tu vas trop loin... » Ses propres mots, murmurés plus tôt, résonnent à son esprit. « Que tu l’utilises… que tu me touches… » Va-t-il trop loin?
Mason, il retire la veste. Elle regarde. Mason, il déboutonne le pantalon. Elle regarde.
« Et je ne le demande pas… »
Elle met de bonnes secondes avant d’assimiler la situation. L’homme exige sans demander, mais d’une certaine façon il sait déjà que la réponse sera oui. Mais encore, l’homme lui offre du respect malgré les paroles crues. Si cela est respectueux, Salomé ne le sait plus vraiment. Désormais, du moment qu’elle brûle pour lui, rien ne lui semble irrespectueux. Seulement étrange. Seulement érotique. Seulement nouveau. Elle ne partage pas son désir de l’étranglement, mais apprendra à découvrir ce que l’homme trouve excitant dans ce geste. Mais qu’est-ce qui l'excite, elle? Elle ressent le désir, mais qu’est-ce qui la comblerait au point où Mason arriverait à lui provoquer un évanouissement? Elle ne le sait pas ; encore une chose qu’elle devra découvrir avec lui.
L’homme ne patientera pas éternellement avant qu’elle ne décide de réagir. Dans cette longue attente, croit-il qu’elle regrette ses paroles, qu’elle veut faire marche-arrière? En réalité, elle tente seulement d’assimiler la non-demande de Mason. Elle pourrait répondre « d’accord », mais ce n’est pas une demande. Elle reste silencieuse, ne sait pas s’il veut l’entendre ou la faire taire. Mason ne sait pas diriger ; ne fait que créer la confusion dans l’esprit de la jeune Olsen.
Elle a peut-être perdu tous les combats, mais à cet instant, elle comprend qu’elle est maîtresse du jeu. Elle a perdu tous les combats, certes, mais pour mieux savoir qu’elle peut le dominer même dans la soumission. L’homme prétend ne pas demander, par cette non-demande, mais les mots ont été son moteur lors des dernières minutes. Tout ce qu’il voulait, il l’a demandé… Ne demande rien, fais-le, avait-elle dit. Enfin… elle le tient. Elle a trouvé la faille. Salomé pourrait se détester pour ce qu’elle s’apprête à faire. Mais… elle le tient. Le temps est précaire, comme un grain de sable dans le vent. À cette seconde précise, elle le tient. Veut-elle réellement perdre la chance d’avoir le dessus sur lui malgré ce qu’elle pourrait subir en retour? C’est terrifiant de tenir l’homme en laisse après lui avoir ouvert la cage. Elle veut passer la corde à son cou.
Son corps se recule légèrement, mais elle se penche tout de même vers lui ; ses lèvres ont un objectif, donc viennent embrasser la gorge de Mason. Ses jambes, pourtant, se retirent lentement. À mesure qu’elle l’embrasse, son corps s’éloigne davantage. Qu’importe la chaleur du volcan qu’elle attise, elle ne s’arrête pas, elle le tient. Ses lèvres rencontrent le tissu du t-shirt. Elle pose ses paumes sur ce dernier. Il voulait se sentir entre ses mains, voulait qu’elle le touche… À mesure qu’elle quitte son bassin, elle ne se redresse pas. Elle glisse plutôt entre ses jambes, caressant le corps de l’homme jusqu’à son ventre. Ses genoux, à la fille, ils se posent sur le sol. Le pantalon est déjà déboutonné ; elle a seulement relevé le tissu du t-shirt pour embrasser le ventre dénudé. Ses cheveux cachent son visage. Elle soupire sur la peau qu’elle réclame de ses lèvres. Le bout de ses doigts agrippent le haut du pantalon sans le tirer.
Les yeux de Mason ont lancé le défi de savoir si elle allait répondre à son désir, ont voulu savoir si elle pouvait jouer. Elle ne pensait pas que l’excitation pouvait accroître encore, pourtant, c’est le cas. C’est nouveau ; elle essaie de le gérer au mieux de ses compétences. Elle veut répondre au défi par le contrôle qu’elle possède encore. Elle le tient. Elle n’est pas sur le point de s'évanouir, n’est pas confrontée à l’excitation qui la fera chavirer. C’est lui qui succombe, à cet instant. Un instant qui pourrait disparaître en une fraction de seconde. Elle presse ses paumes sur les cuisses de l’homme. Et plutôt que de continuer à l’embrasser, plutôt que de lui retirer son pantalon pour poser glisser ses lèvres, sa langue ou ses doigts sur la masculinité de l’homme encore cachée, elle revient sur ses pieds. L’observe longuement derrière les mèches qui tombent devant son visage fatigué.
- J’ai besoin d’une raison de passer cette corde à ton cou, Mason. Je ne l’ai pas fait par plaisir, la première fois, mais par nécessité. Si c’est vraiment ce que tu veux, assure-toi que j’en ai envie au point de pouvoir la tenir.
En voilà une première limite. Une limite qu’il pourrait franchir aisément en écoutant les mots qu’elle prononce. Elle ne le fera pas simplement pour le voir jouer avec cette corde. Elle en serait incapable. Mais avec la motivation nécessaire, elle serait prête à le faire. Comme la première fois. Et si elle ne tenait pas à ce point au pouvoir qu’elle possède actuellement, elle lui demanderait : est-ce qu’on t’a déjà étranglé avant ou était-ce ta première fois? Il n’a pas besoin de son autorisation pour lui donner une motivation à l’étranger. Il sait le faire naturellement.
Elle joue avec le feu lorsqu’elle se penche légèrement pour attraper les vestes de Mason. Elle joue encore plus avec le feu lorsqu’elle recule d’un pas. Salomé - en pleine conscience de ses gestes - sait ce qu’elle a provoqué entre les jambes de l’homme. Elle s’est assurée de l’alimenter afin qu’il soit confronté à l’envie qui le gruge : avoir la corde à son cou. Elle s’est assurée de l'alimenter pour que l’envie subsiste assez longtemps pour qu’il hésite à aller la chercher.
- Si c’est vraiment ce que tu veux… je serai seule.
Elle quitte la grange. Inspire profondément dans la nuit. Ça, c’est assurément la chose la plus stupide qu’elle n’ait jamais faite de sa vie. Parce qu’une part de noirceur en elle veut lui rendre ce dont il a besoin. Mais le fait-elle pour son bien? Et sans même attendre, elle a filé entre les herbes. Au fond d’elle-même, elle ne ressent pas la honte de l’avoir laissé dans cette grange. Parce qu’elle lui donne carrément ce qu’il souhaite, ce qui le séduit, ce qui l’enivre : une proie. Elle n'a pas encore la force nécessaire de lui faire mal par sa simple volonté. Salomé a dit ce qu’elle avait à dire. La chose la plus difficile a été de gagner sa propre caravane sans se retourner, sans jeter un coup d’oeil par-dessus son épaule pour voir si Mason y était. Elle a filé comme si sa vie en dépendait. Elle lui donne peut-être une part de ce qu’il veut, mais ça ne l’aide pas à se sentir en sécurité. La fille s’oblige à respirer une fois qu’elle est chez elle, tenant entre ses bras les vestes de Mason. Mason veut prendre. Qu’il prenne. Sous l'essoufflement de la marche rapide, Salomé s’est appuyée au comptoir, puis s’est caché le visage dans le tissu des vêtements pour étouffer une longue inspiration. C’est d’autant plus terrifiant maintenant qu’elle arrive à reconnaître l’odeur de l’homme par la simple présence de ses vêtements. La nuit est presque finie, mais le jour est loin d’être arrivé. Est-il assez sérieux pour finir ce qu’il a commencé? Salomé commence soudain à douter de ses propres capacités à survivre. S’enfuir, un geste délibéré, mais complètement stupide. Elle dépose les vêtements sur le comptoir. Pourquoi douter du sérieux de Mason? N’a-t-il jamais accompli son devoir? N’a-t-il jamais atteint son objectif? Salomé n’a aucune raison de douter. Et c’est bien ce qui lui fait regretter son choix d’être partie. Elle veut garder le contrôle, mais laisse la peur entrer dans son âme. Le contrôle, de cette façon, c’est aussi nouveau pour elle. Elle ne le maîtrise pas à la perfection.
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Mason Pope
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Mer 22 Mai - 17:41
Mason ne peut ni avaler sa salive, ni respirer. Tout son être se bloque lorsqu’elle répond à ses attentes après un moment de réflexion. Il avait cru qu’elle reculerait, c’est certainement pour ça qu’il a été prit de court. Elle le tient, à l’instant où le visage de la femme s’est baissé pour qu’il ne puisse plus voir d’elle que ses cheveux, il l’a su. Il a comprit, Pope, qu’il avait perdu. Ses doigts s’étaient reposés sur les accoudoirs, comme s’il avait eu peur de la toucher, de la faire fuir. Le reste de son corps s’est éteint, simplement conscient des endroits que Salomé réchauffe par le toucher de ses doigts ou de sa bouche. Elle se relève sans lui avoir laissé le temps d’apprécier ses lèvres.
Salomé veut une raison pour passer la corde autour du cou de l’homme. Il n’aurait pas voulu lui donner en sachant le mal que ça lui ferait.
Il avait seulement redressé son visage -précédemment basculé en arrière, pour la voir se pencher pour ramasser ses propres vêtements. Il ne comprend plus à quoi elle joue, ne discerne même plus les règles de ce jeu qui n’a rien d’enfantin. Salomé pousse les limites, en créer de nouvelles, et lui se retrouve tout simplement perdu dans ce qu’il ne comprend pas. Fany n’a jamais été ainsi avec lui. Elle donnait tout, pour tout prendre en échange. D’une certaine manière, Salomé est pire que la blonde. Oh oui, elle pouvait la mettre sur un piédestal, la défunte, parce qu’elle était bien plus saine.
Elle quitte la grange. Le laisse seul, alors qu’elle prévoit déjà qu’il la rejoigne en disant qu’elle le sera aussi. Mais Mason n’arrive pas à bouger autre chose que ses doigts qui agrippent les accoudoirs, que son souffle qui lui fait terriblement mal à mesure qu’il respire. Comme s’il réapprenait à le faire après tant de temps, où l’oxygène a manqué, après un trop grand temps, comme s’il avait essayé de s’habituer à vivre sans. Ca lui fait mal de respirer, autant que ça lui fait mal d’être excité par le jeu malsain de Salomé. Qui d’entre les deux est le plus vicieux. Salomé voulait garder le contrôle, mais en partant, en le laissant seul dans la grange, elle a tout perdu;
Pope ne se souvient même pas d’avoir quitté le bâtiment, ni-même d’avoir frappé dans la chaise créée des mains de cette perfection. Il n’a pas le moindre souvenir non plus d’avoir rattaché son pantalon, mais il l’a fait, sans quoi, il l’aurait perdu pendant sa course jusqu’à la caravane du rang C. Il a semblait perdu à nombreuses reprises, comme s’il cherchait où aller, mais Mason s’était dirigé là-bas sans même réfléchir. Et lourdement, il était venu frapper à la porte de Salomé.
Comme le loup prêt à souffler sur une maison de paille.
Il a cogné sans tout compte fait attendre qu’elle ouvre par elle-même. Mason n’a pas fait attention au bruit qu’il pouvait faire, il a ouvert la caravane comme si elle lui appartenait. Salomé a dit de prendre, avant qu’elle ne prenne la fuite. Dans le regard qu’il pose sur elle, lorsqu’il entre, ce n’est plus de l’excitation saine qu’on peut déceler dans son regard. Pope est en colère. En colère parce qu’elle cherche à le faire perdre pied, parce qu’il se sait manipuler sans pouvoir y faire quoi que ce soit. Et lorsqu’il ferme la porte, il n’hésite pas à une seule seconde à fermer le loquet.
Personne ne pourra venir la sauver.
Et il est resté là, quelques instants, à la regarder, alors qu’elle s’était redressée parce qu’elle avait le nez plonger dans des vêtements. Dans ses vêtements. Pope voit encore plus noir à cause de ça. Il s’est senti rejeté dans la grange, pas parce qu’elle ne l’a pas touché, mais parce qu’elle est simplement partie. Pope n’aime pas la fuite. Il aime chasser, quand il est le maître du jeu. Mais il a senti bien avant ça que ce n’était plus le cas. Enfermé dans la grange, à lui avouer ses désirs érotiques les plus sombres, Mason aurait voulu du réconfort et non de la solitude.
“ - T’as été trop loin, Salomé…” Dit-il sans pour autant bouger de devant la porte. “ Tu pourras pas t’échapper cette fois… tu le sais ça, hein ? C’est ce que tu cherches depuis le début…”
D’un bond, il avance, parce que lui n’hésite pas à sauter pour l’attraper. Il ne laisse même pas le temps à Salomé de pouvoir s’éloigner du comptoir, peut-être qu’elle aurait eu plus de place pour le faire si cette caravane était semblable à la sienne. Ses gestes sont brusques lorsqu’il attrape les poignets de la femme, de sa femme, pour la retourner et l’emprisonner contre le comptoir. Comme il avait pu le faire sur la table. Contre le carrelage. Il la coince pour ne pas la laisser s’échapper, cette fois-ci, ça n’a rien à voir avec l’érotisme du dos de Salomé. Ses lèvres s’approchent de l’oreille de la fille, et il parle, mais il continue de bloquer ses poignets à l’aide de ses propres mains.
“ - T’aime les choses sales. A croire que t’as connu que ça…” Il a mal à dire ça, mais la colère et l’excitation font disparaître rapidement ce sentiment. “ A croire que tu veux que ça…”
La première fois, elle l’a laissé le toucher. A demander ces caresses. Salomé s’était déshabillée elle-même dans ces douches. Mais cette fois-ci, il n’a pas besoin de demander pour que ces choses arrivent. Salomé fait remonter en lui les pires choses qui puissent exister. Elle les fait naître. Parce que Pope n’a jamais été comme ça auprès des autres. Il a toujours été respectueux et avenant. Amical, et amusant. Avec elle, il est sombre et brûlant.
Pope fait d’elle la sienne, encore, sans aucun accord. Sans même avoir prit le temps de la déshabiller complètement, ni-même de l’avoir préparée avec plaisir pour le recevoir. Il avait été doux la première fois, mais cette scène n’a rien de semblable. Leurs pantalons se sont retrouvés baissés aussi rapidement qu’il avait lâché un poignet de Salomé pour venir bloquer sa bouche à l’aide de ses doigts. Il ne l’empêche pas de respirer, mais empêche tous les sons qui pourraient tenter de s’échapper, de le faire. Pope n’a rien de brutal lorsqu’il la prend. Si la situation l’est, il veut juste imposer sa présence dans le corps de Salomé pour lui montrer qu’elle n’a pas les rennes. Qu’elle pouvait être maîtresse, mais qu’elle a perdu ce droit en voulant à tous prix goûter aux ténèbres.
Une main bloquant les poignets de la fille pour qu’elle ne s’échappe pas. L’autre bloquant sa voix pour qu’elle ne hurle pas. Comme lors de leur toute première fois.
Mais cette fois-ci Pope va plus loin parce qu’il va au bout de l’idée. Va au bout du jeu de Salomé. Il est exténué par la journée. Par l’alcool. Par la mère. Par le combat contre les morts. Par le combat de Salomé avec son arme levée. Par toutes ces émotions, ces sensations qu’ils ont connu sous la douche. Mais Pope est surtout fatigué qu’elle joue, qu’elle lui fasse prendre les montagnes russes. Alors, par cet assaut charnel qui le choque au point qu’il ne ressente pas le plaisir qu’il a ressenti plus tôt dans la nuit, il lui montre le monstre qu’elle voulait voir. Lequel des deux a le plus peur.
“ - C’est de ta faute…” C’est tout ce qu’il parvient à dire, parce qu’il n’y a aucun gémissement qui s’échappent de ses lèvres à lui. “ C’est toi qui cherche… c’est de ta faute…”
Les yeux fermés, perdus dans les cheveux de Salomé, il a mal. Mais sûrement moins qu’elle. Leur peur doit être au même niveau cependant. Pourtant ça ne l’empêche pas de lâcher sa bouche pour la forcer à enlever ce chandail. Il le laisse pourtant coincé au niveau de ses épaules, cachant le visage de la femme parce qu’elle ne peut rien faire à cause de ses poignets liés. Mais il la lâche, Salomé, comme il se sépare d’elle. Pourtant il ne se recule assez que pour la retourner, et l’obliger à enlever les vêtements qu’il reste. Il la veut sur le lit, là, tout de suite. Parce qu’elle a dit de prendre. Parce qu’elle aurait du se taire. Salomé est le véritable monstre, car elle fait ressortir le monstre en lui.
Pour l’avoir poussé sur le lit, Pope la regarde en avançant. Mais dans son regard, il n’y a rien de brulant. Il a même froid de l’intérieur. Il a peur. Il a mal, et même s’il veut finir ce qu’il a commencé, c’est surtout pour essayer de ressentir quelque chose. Pourtant, il ne parvient à rien ressentir de semblable à ce qu’il a vécu sous l’eau chaude. Là, il a l’impression de vivre son cauchemar, sauf que présentement, les images sont bien réelles et s'ancrent dans son esprit à jamais.
“ - Pourquoi est-ce que t’as pas su t’en contenter…” Souffle-t-il en arrivant au bord du lit, de son propre matelas qu’il a rêvé de rejoindre à nombreuses reprises, mais pas dans cette scène qui le brise. “ Je t’ai donné tout ce qu’une fille aurait souhaité… et toi, tu veux plus… tu veux pire…”
Salomé Olsen
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Jeu 23 Mai - 4:39
You taught me the game Each player must accept the cards life deals him or her: but once they are in hand, he or she alone must decide how to play the cards in order to win the game.
L’homme entre, ne demande pas. Pourquoi demanderait-il, désormais il a tous les droits. Elle aimerait croire que c’était ce qu’elle voulait, mais c’est différent. L’homme est imprévisible, la retourne de force, lui retire son vêtement. Ça, de cette manière, elle ne l’avait pas envisagé une seule seconde. Le sent-il le gémissement de douleur qui se perd sur ses doigts lorsqu’il la possède sans son consentement? Ce gémissement n’est ni doux, ni savoureux. Il est terrifié, blessé. Elle a peur. Et cette peur est si grande, si présente à l’intérieur de son corps, entre ses cuisses, qu’elle n’aurait pas lutter pour survivre. Si elle n’a toujours pas honte de vouloir accepter le monstre tel qu’il est, elle a honte de son propre corps. Et c’est cette confrontation avec la mort qui l’oblige à se détester elle-même. Parce qu’elle aurait préféré mourir que de subir cet assaut de Mason. Et si elle doit survivre à cette nuit, elle ne veut plus de ça. De cette douleur qui n’a rien de semblable aux plaisirs de la douche. Sur ce comptoir, elle ne parvient pas à le repousser, parce qu’elle est figée.
Salomé aurait pu tuer pour la première fois ce soir. Si ça avait été un autre que Mason. Si elle endure, c’est parce que c’est Mason. A-t-il conscience de ça? Elle pensait lui vouloir du mal s’il allait trop loin, mais elle est confrontée à la réalité qu’elle le rend ainsi, monstrueux.
Il change d’approche, la pousse sur le matelas. Aucune corde ne pourrait rivaliser avec le manque d’air qui bloque sa gorge.
C’est dans cette position, sur ce lit, l’homme au-dessus d’elle, qu’elle ne parvient plus à aimer Mason. Son coeur n’est ni rapide ni affolé. Son coeur n’a jamais été aussi lourd dans sa poitrine. Elle reçoit les conséquences qu’elle mérite, mais ne veut pas subir davantage dans cette position.
- Pourquoi tu t’arrêtes? demande-t-elle d’une voix éraillée. Tu crois que je me sens comment lorsque tu veux que je passe cette corde à ta gorge? Tu penses que ce serait moins sale?
Elle ne le laissera pas approcher. Ne le laissera pas venir au-dessus d’elle pour l’écraser. Dans cette position, ce n’est pas de la peur qu’elle ressent. C’est de la douleur, du dégoût. Contrairement à ce qu’elle pensait, elle ne ressent toujours pas l’envie de se défendre, ne ressent pas l’envie de passer la corde à son cou. Elle a essayé, pourtant, de jouer selon ses règles. C’est pas un plaisir simple. Elle a mal, Salomé. Elle a été blessée physiquement. « Je vais probablement te détester pour plusieurs raisons, je vais probablement vouloir faire demi-tour. » Une main sur son bas ventre, elle fixe le plafond afin de trouver le courage de prendre une bouffée d’air. Mason lui donne un répit. Qu’espère-t-il? Qu’elle soit confrontée à la punition qui va tomber? Qu’il puisse à nouveau obtenir son pardon? Elle trouve enfin le courage de s’asseoir.
Assise sur ce lit, elle garde la main sur son ventre. En réalité, l’assaut physique n’est rien en comparaison aux mots utilisés. Elle est aussi chamboulée émotionnellement que physiquement. Des mots semblables à ceux prononcés devant la grille : qu’elle n’est bonne qu’à se faire sauter, qu’elle est sale, qu’elle est monstrueuse, qu’elle attise la noirceur de Mason. Ce sont les mots qui la mettent dans cet état, qui réveillent la douleur à son sein. Elle ferme les yeux, parce qu’elle contient les larmes. Il a raison. C’est sa faute. Pour la première fois, elle assume pleinement. Elle se glisse au bord du lit, sans même chercher à fuir, sans même être brusque avec lui. Tu la rends forte, Mason. Tu lui donnes confiance, Mason. Elle quitte le lit, se dresse devant lui.
- Tu me punies alors que je te donne exactement ce que tu veux? Ce que les autres veulent ne regardent qu’eux. Ce que je veux… (elle se tait une seconde, incapable de lui faire la moindre demande.) Toi, qu’est-ce que tu veux?
Elle le confronte, mais n’arrive pas à se montrer à la hauteur de sa méchanceté physique. Mason vient d’atteindre une limite émotionnelle en la poussant sur ce lit. Elle ne supporte pas de revivre cet instant dans la chambre. Mason pourrait la prendre dans n’importe quelle position qu’elle supporterait tous les assauts. Une larme quitte son oeil, mais elle l’ignore. Elle la trouve insignifiante, cette larme, n’a aucune valeur face au regard de Mason posé sur elle. Salomé comprend certaines réactions de son propre corps face aux actions de Mason. Ça… ce lit… cette position. Elle est aussi bloquée que la première fois qu’il a cherché à lui décrocher un orgasme.
- Pourquoi tu ressens le besoin d’être ainsi avec moi?
Salomé veut qu’il s’interroge, veut qu’il se demande pourquoi il devient un monstre en sa présence. C’était sa faute bien avant que cela ne soit de la sienne. Tout ce qu’elle fait, c’est à cause de Mason, pour Mason, avec Mason. Et plus les questions sortent de sa bouche, plus elle manque d’air. Chaque mot est un souffle en moins.
À défaut d’avoir une corde pour le retenir de faire une énorme erreur, elle s’avance vers lui, ne le laissera pas souffrir de lui faire du mal. Elle veut lui donner ce qu’il veut, pas lui donner l’impression qu’il devient un monstre en agissant spontanément. Salomé est à bout de force, mais elle trouve la force de continuer d’avancer vers lui. Et dans cet espace clos, elle ne s’arrête que lorsque le dos de Mason percute une surface solide, ne s’arrête que lorsqu’elle est assez loin du lit. Elle tend une main… attrape l’écharpe oubliée. Ne cherche pas à la cacher aux yeux de Mason.
Elle glisse l’écharpe autour des épaules de l’homme, la positionne lentement au niveau de sa nuque sans y faire de noeud. Elle se contente de tirer les extrémités pour que l’homme penche la tête, vienne respirer - s’il y arrive - à ses lèvres.
- J’apprends, Mason. J’essaie de comprendre, mais j’y arrive pas aussi bien que je le voudrais. Je peux encaisser beaucoup venant de toi, mais ne me brise pas par les mots.
Sans viser directement Mason, elle avoue ne pas savoir l’analyser, mais pourtant ce n’est pas faute d’essayer un peu plus à chaque fois. Si le monstre s’exprime, c’est qu’il existe à l’intérieur de l’homme, pourrait s’en prendre à n’importe qui. Et si le monstre s’en prenait un jour à Emily? Salomé préférait encaisser les coups à sa place. Parce que même si elle ne connaît pas cette fille, Salomé commence déjà à l’apprécier, à vouloir son bien. Le monstre existe et doit être apprécié à sa juste valeur. Salomé ne veut pas lui imposer de limite. Si elle est prête à tout accepter de lui, pourquoi n’est-il pas prêt à voir qu’elle veut tout de lui?
- Je ne t'abandonnerai pas.
Elle aurait pu écouter son avertissement, ne pas lui faire vivre des extrêmes. Elle aurait pu rester avec lui dans la grange, mais elle a répondu à son besoin. Il peut arriver qu’elle soit aussi perdu que lui, parce qu’elle ne comprend pas tout ce que l’homme lui faire vivre. Elle tire un peu plus sur cette écharpe. Cette fois, elle attire Mason vers elle. Pas vers le lit. Vers le comptoir. Ses propres reins s’y retrouvent appuyés.
- Laisse-moi changer cette rage en quelque chose de bien.
Doucement, d’une main, elle tourne les extrémités de l’écharpe pour n’avoir qu’une extrémité tenue entre ses doigts.
- Retourne-moi, ordonne-t-elle difficilement.
La douleur hante encore son corps. Elle ferme les yeux. Mais pour se donner du courage, elle émet une faible pression sur cette écharpe qui ne vise pas à heurter la peau de Mason, ne vise pas à blesser Mason. L’écharpe est douce, possède l’odeur de Salomé comme les vestes possèdent l’odeur de Mason. Lorsqu’elle se retrouve face au comptoir, dos à Mason, elle sait au fond d’elle-même qu’aucun homme ne saurait lui faire ressentir pareille sensation. Ses doigts, serrés à l'extrémité de l’écharpe, ne veulent pas lâcher prise. Elle met plus d’énergie à tenir le tissu qu’à tirer sur ce dernier.
- Si tu crois que c’est ce que je mérite, alors t’arrête pas. Mais je ne t’abandonnerai pas.
Elle s’appuie sur ce comptoir, y pose son front sur la surface froide. Elle dépose ses lèvres sur sa main libre pour y retenir elle-même les prochains soupirs si elle devait agoniser de douleur. Mais c’est pas ce qu’elle veut. Peu importe ce qu’elle fait, elle se trompe à son sujet. Cette fois, elle est prête à en assumer les conséquences. Elle peut attiser le monstre, peut avoir peur du monstre, peut accepter le monstre, mais pas de sorte que Mason en soit traumatisé. Il disait la vouloir imparfaite… elle est imparfaite et ne sera jamais à la hauteur des idées qu’il se fait d’elle. À cet instant, elle a terriblement mal, mais elle ne saurait dire si c’est son corps qui est le plus meurtri ou si c’est son coeur. Elle veut atteindre des limites, eh bien elle en a trouvé une.
- Ne laisse jamais personne me faire ce que tu m’as fait, elle souffle, peinant elle-même à s’entendre tant les mots sont difficiles à prononcer.
Elle ne veut plus s’agenouiller devant la mort.
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Mason Pope
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Ven 24 Mai - 0:22
Pourquoi tu t’arrêtes. Mason est incapable de répondre par des mots à cette question. Il s’est contenté de la regarder, en enlevant son propre chandail comme si ça pouvait la faire taire, lui montrer qu’il n’en avait pas fini. Tu crois que je me sens comment lorsque tu veux que je passe cette corde à ta gorge? L’homme sent son coeur s’emballer, son torse l’élargir un peu plus à cause de sa respiration qui devient plus longue, plus lourde. Tu penses que ce serait moins sale? Les traits de Mason perdent de leur vivacité à cette phrase. Serait-ce moins sale que ce qu’elle demande ? Que ce qu’elle veut avoir, désir le-t-elle réellement, au fond. Ou est-ce pour lui faire plaisir à lui qu’elle agit ainsi. Parce qu’elle penserait qu’il n’y a que ça pour lui plaire. Et même s’il dit des choses atroces à son sujet, Pope, il ne la voit pas comme quelque chose, quelqu’un de sale. Il la voit certainement plus belle que tous les autres terre. Jamais quelqu’un ne l’aimera comme il le fait.
Il la regarde s’asseoir, la voit laisser cette main sur son ventre. La pose-t-elle ici parce qu’il lui a fait vraiment fait mal ? Pope aurait envie de reculer, de partir tellement cette image le brise un peu plus. Son visage s’est baissé, certainement à cause de la honte. Il n’avait toujours voulu que lui faire ressentir du plaisir. Sous l’eau, il avait fait attention. Là, il la prise comme si son corps avait pu s’habituer à cette présence inconnue, nouvelle, en si peu de temps. Pour la deuxième fois dans sa vie, et toujours grâce à elle, Mason a honte de quelque chose qu’il a fait.
Elle se redresse et il est perplexe. Ose la regarder parce qu’elle prend vie, enfin, n’a plus rien de se pantin qu’il utilisait comme un vulgaire objet contre ce comptoir. Il devrait avoir une pensée pour Valentina, son amie, à qui il bousille le peu d’espace personnel qu’elle doit avoir. A cette fille qu’il a tenté à mainte reprises de mettre dans son lit, il lui impose leurs fluides un peu partout dans la caravane. Mais Pope n’y pense pas, parce qu’elle est seule. Seule, avec lui, et pourtant, ils semblent si seuls à deux. Elle parle et il l’entend comme si elle était loin de lui.
“ - Tu me punies alors que je te donne exactement ce que tu veux?” Il la regarde, la voit, mais à l’impression de découvrir une autre parcelle d’elle. Celle que Salomé veut certainement cacher, parce qu’elle serait prête à tout pour assouvir le feu qui le hante continuellement. “ Toi, qu’est-ce que tu veux?” Il en oublierait presque qu’elle n’a pas dit ce qu’elle voulait.
Une clope. Un coup. Une balle.
Voilà ce qu’il veut à l’instant présent. Et toutes ces choses ont à voir avec Salomé même s’il ne la mentionne pas. Mais Pope est incapable de dire ses mots parce qu’il se rend compte qu’il ne sait pas ce qu’il veut. Ni avec Salomé, ni avec les siens, ni avec la vie en général. Est-ce que sauver les autres est assez important pour y dédier sa vie ? Mason s’était dit qu’en partant avec ce groupe débile au début de l’apocalypse, il allait se découvrir. Apprendre à se connaître lui-même, en tant que personne et pas dans l’ombre des espoirs de son père. Au final, il a appris à connaître la personne qu’il ne veut absolument pas être. L’homme qu’il a été ce soir. De ça, il n’en peut plus. Pourtant, sachant ce fait, il est toujours incapable de savoir ce qu’il veut réellement. Vide, une coquille vide.
Il la voit pleurer d’une larme, et il a mal. Mal au point de sentir ses propres yeux venir s’imbiber d’eau, sans qu’il ne pleure pour autant. Mason a envie de lever sa main pour essuyer cette larme, mais il n’en a ni la force, ni le courage. Et les mots que Salomé posent dans cette question importante ne font que le brise un peu plus. Pourquoi tu ressens le besoin d’être ainsi avec moi? A nouveau, il ne peut pas y répondre. Mason est persuadé l’aimer. Mais avec tout ce qu’elle dit, tout ce qu’elle fait, et tout ce qu’il lui fait subir, comment pourrait-ce être de l’amour ? Il ne voudrait jamais blesser Emily, ni les autres femmes de sa vie, comme il a pu le faire à mainte reprises avec Salomé. Pope se donnerait la mort lui-même s’il devait être ainsi avec toutes les femmes. Surtout à elle. La prunelle de ses yeux depuis un petit moment déjà, et pour qui il n’a toujours eu un regard que de grand frère. Alors, Pope se demande. Pourquoi n’est-il pas avec elle ? A lui faire du bien, plutôt qu’à faire du mal à Salomé ? La question de Salomé en amène une plus importante : Pourquoi est-il avec elle, au final ? Parce qu’il n’a jamais souhaité quiconque comme il le fait avec elle. Néfastes, tous les deux.
Il a reculé parce qu’elle s’est approchée. C’est un signe de peur qu’il n’a pas pu retenir. Peur d’elle, ou peur de lui-même, Mason n’a pas été capable de le comprendre. Mais lorsque son dos est collé à une paroie solide, ses yeux se sont fermés parce qu’il était à deux doigts de prier pour que tout ça s’arrête. Ce qui le fait ouvrir les yeux, c’est ce tissu qui parcourt sa peau avant de s’enrouler autour de son cou. Ses paupières se sont ouvertes et ses yeux étaient encore plus humides lorsqu’il a regardé Salomé sans comprendre. Il ne la comprend jamais. Ils ne font que se faire subir.
L’écharpe se resserre, son visage se penche à mesure qu’elle tire doucement sur le tissu. Il a perdu. S’il voulait s’échapper, il est maintenant incapable de bouger. Parce qu’elle agit. Parce qu’elle fait ce qu’il veut qu’elle fasse. Il a demandé, et parce qu’il a fait de mauvaises choses, Mason obtient. Salomé récompense au lieu de punir, et elle le perd un peu plus. Le tien un peu plus.
“ - J’apprends, Mason.” Elle reprend la parole, il voit ses lèvres bouger mais n’arrive pas à concentrer son regard dessus. Ses yeux détaillent ses mains qui tiennent l’écharpe, la vie de Mason. “ [...] mais ne me brise pas par les mots.”
Encore une fois, il est resté silencieux. Mais pas parce qu’il l’aurait voulu. Il aurait voulu pouvoir souffler un simple d’accord, qui aurait servi d’excuse et de promesses pour l’avenir. Il n’a pu rien dire. A cause du doux tissu qui coupe une partie de sa respiration déjà lourde qui devient plus difficile à cause de ce fantasme qu’elle a fait naître, et qu’il lui a avoué. Mason s’est à nouveau posé une question ; est-ce qu’il a déjà autant été excité par une situation ? Tout le monde tente de réaliser ses fantasmes, et si Pope avait déjà eu envie de faire beaucoup de choses, et qu’il les avait tenté pour le bien être de sa sexualité, jamais il n’avait trouvé la véritable définition de ce mot. Fantasme.
Je ne t'abandonnerai pas. Une promesse importante, et qui pourtant fait manquer un battement de coeur à Mason, dont les lèvres sont déjà entrouvertes comme s’il cherchait à récupérer la moindre trace d’oxygène. Comment peut-elle savoir que cette peur, est certainement la seule qu’il a toujours connu ? Peur d’être abandonné par les siens, comme il a été rejeté par son père. Peur d’être abandonné de l’amour qu’elle dit lui porter, comme il a été abandonné par Fany juste avant qu’elle ne meurt. Peur d’être abandonné par son frère, par Emily, s’ils savaient les misères de Salomé. Il est tiré en avant, par Salomé, et ça sert un peu plus l’écharpe autour de son cou. La peur le fait agir, il avance même s’il est venu glisser deux de ses propres doigts entre sa peau et le tissu à l’odeur délicieuse. Elle se retrouve encore une fois bloquée contre ce comptoir qu’il s’est mis à détester dès qu’il l’avait prit brutalement dessus. Voit-elle sans son regard qu’il est tout perturbé ? Laisse-moi changer cette rage en quelque chose de bien. Dans les yeux de Salomé, il y découvre la même chose qu’il entend dans sa voix, qu’il comprend dans ses mots. Elle est prête à assouvir chacun de ses désirs pour que les autres ne prennent pas sa rage. Transformer quelque chose de mauvais en quelque chose de bon. Et Salomé, à l’instant, il la voit comme ces femmes sacrifiées aux dieux. Elle veut se sacrifier pour les autres, comme lui pourrait le faire, mais sûr un tout autre niveau. Ce n’est pas la mort qui l’emportera, mais le plaisir charnel, quitte à la détruir pour le faire aller mieux.
C’est à cet instant là qu’il a enlever ses doigts de l’écharpe. Qu’il la laissé tourner le tissu pour ne le tenir que d’une main. Par ce geste, il s’abandonne à elle, s’abandonne à son plan comme si ça pouvait sauver le monde. Et Mason manque à nouveau d’air, à cause du tissu, à cause de la situation. Il a peur, mais jamais la peur ne l’avait autant excité.
Il suit l’ordre à la fois brutal, doux, et tendre de Salomé. Elle a eu du mal à parler, il a pu le voir à la façon dont sa gorge à bouger après qu’elle ait avalé sa salive. Alors, il la retourne, pourtant, cette fois ses doigts sont plus doux lorsqu’il attrape ses hanches pour la mettre face au comptoir. Mason n’a pas la moindre idée de ce qu’il fait. De ce qu’ils font. Il se laisse dicter à la fois par Salomé, et par ce qu’elle lui inspire, mais ses questionnements sont toujours incessant dans sa tête. Obéit-il parce que c’est elle, ou parce qu’elle est sur le point d’assouvir un plaisir vicieux, malsain, que nulle autre femme ne serait assez stupide pour accomplir ? Elle lui coupe à nouveau le souffle, par cette écharpe, et bientôt, il n’y aura plus rien à couper du tout. Mais ça ne lui donne pas envie d’arracher cette douceur qui lui fait tourner la tête, autant que Salomé qui s’écrase d’elle-même contre la comptoir. Si tu crois que c’est ce que je mérite, alors t’arrête pas. Malgré l’étourdissement qui le prend à cause de tout ça, Mason est sur d’avoir entendu ses mots. Comment parvient-elle à le chauffer encore plus avec des mots crus, qu’il n’aurait pas voulu entendre sortir de ses lèvres pures ? Mais l’abandon qu’elle lui offre ne lui donne qu’encore plus envie de faire d’elle la sienne. Mais je ne t’abandonnerai pas. Elle le fait tenir, ne pas chavirer, vouloir continuer, attendre, sentir, découvrir.
“ - Ne laisse jamais personne me faire ce que tu m’as fait.” Il aurait peiné à entendre si Pope ne s’était pas lui-même baissé contre son corps collé au comptoir. “ - Jamais…”
Mason ne sait pas si c’est parce qu’il veut prendre le temps de sentir le plaisir monter à cause du manque d’oxygène, ou si c’est parce qu’il se remet à faire attention à Salomé, mais il ne la prend pas brutalement comme il avait pu le faire. Est-ce qu’il cherche à faire partir la douleur, à la faire ressentir autre chose ? Il ne pourra pas la faire disparaître, mais il peut l’accompagner de quelque chose d’autre. Alors, il la touche avec ses doigts comme il a pu déjà le faire deux fois. Il ne prend pas le temps d’apprendre à la découvrir, cette fois, il ne veut pas savoir les endroits qui la feront prendre du plaisir. Gémir, même si elle cache sa bouche à l’aide de sa propre main.
Il se contente de la préparer à recevoir ce qu’elle mérite. Mais lorsque la pression de l’écharpe sur sa gorge se fait trop présente, Pope ne résiste pas plus à prendre le corps de Salomé comme il l’a déjà fait. Il est pourtant plus doux dans ce coup de rein que dans les précédents. Il croit faire d’elle la sienne, mais c’est Salomé qui a gagné sous tous les points. Elle est la malheureuse gagnante de ce jeu vicieux. Et ce n’est pas l’amour qu’il fait avec elle. S’il était d’abord doux pour contourner la douleur qu’elle pouvait ressentir, le manque d’oxygène qu’elle occasionne à mesure que l’écharpe se tend, se serre, se fait ressentir. Il devient plus brusque à mesure qu’il ne peut respirer. Mais il n’y a pas que l’écharpe qui l’empêche de vivre, de gonfler ses poumons ; l’excitation des sensations qu’il retrouve alors qu’il n’avait rien ressenti lors de la première pénétration empêche encore plus l’air d’entrer dans sa gorge. Le plaisir qu’il ressent est malsain, mais nouveau.
Sans la peur de mourir. L’air qui te manque. Le plaisir d’être entre tes cuisses.
La caravane est moins solide que la sienne. Le comptoire tremble au même titre que le corps de Salomé. Sa vision est trouble -à cause de l’excitation et des larmes qui coulent sur ses joues. A cause de ses questions, de ce qu’il a fait à Salomé, et du manque d’oxygène. Il est incapable de retenir les râles rauques qui s’échappent de ses lèvres -beaucoup trop nombreux, bien plus nombreux que la première fois, ou que toutes les autres fois où il était entre les cuisses d’une femme. Ses doigts se mettent à trembler, et Pope est obligé de venir attraper la main de Salomé. Celle qui tient l’écharpe, celle qui tient sa vie au bout des doigts. Il l’emprisonne au lieu de la supplier de le laisser respirer. Son instinct de survie hurle qu’on le laisse vivre. Son plaisir ne désir que la prolongation de cet instant. Et lorsqu’il atteint un plaisir qu’il n’avait jamais connu au par avant, il est déjà trop tard.
De tout son poids il a écrasé le corps de Salomé sur le comptoir. N’a pas cherché à lui faire mal, mais son corps lâche au moment de l’orgasme ravageur. L’homme n’avait jamais connu ce dernier en pleurant contre une femme, en frôlant de si près la mort parce qu’il s’est senti s’évanouir une fraction de seconde. Avant que sa main lâche celle de Salomé, avant que l’écharpe ne se détende pour laisser passer l’air. Il a atteint l'inconscient avant même qu’elle s’en approche. Sa peau moite rejoint celle de Salomé sans qu’il ne puisse s’en décoller. Ses mains tremblent, même lorsqu’il attrape les cheveux de la femme pour l'obliger à tourner le visage et à venir l'embrasser pour la première fois dans cette caravane, cette nuit.
Il l'embrasse, dévore ses lèvres même si ça l'empêche de respirer. Mais Pope a encore l'impression de s'entendre gémir contre ses lèvres. Ses pensées sont éteintes. Même son corps ne réponds pas contre celui de Salomé. Il sait qu'il s'est laissé aller, qu'il était encore enfoncé au creux de Salomé lorsqu'il a atteint l'orgasme. Il devrait ressentir encore plus de peur. Mais il ne saurait sentir autre chose, encore plus. Il a déjà trop ressenti d'un coup. S'est trop approché de la mort. S'est accroché au plaisir comme jamais.
'' - Je.. '' Il a du mal à parler. Sa voix est beaucoup plus grave que d'habitude. Beaucoup moins fluide. Il a mal. A la gorge. Au cœur. A son intimité comme si c'était lui qui avait été privé de sa volonté. '' J'ai jamais… '' Mason n'arrive pas à mettre ses idées en place. Des mots sur ses idées. Sur ses sensations. Ses émotions. '' C'était… ''
Il ne peut pas parler. Ne peut plus le faire. Tout ce qu'il trouve c'est le silence. Tout ce qu'il peut faire c'est lâcher les cheveux de Salomé pour venir attraper la main où elle voulait cacher ses cris. A-t-elle fait du bruit ? Mason n'a rien entendu alors qu'il rêve de la rendre silencieuse. Il ne peut même pas se reculer pour la libérer. Il reste sur elle, cherche à retrouver son souffle, la force de ses muscles, ne veut pas la libérer de sa présence parce qu'il ne veut pas la laisser partir. Il ne veut pas perdre tout ce qu'il ressent en étant en elle. Mais ce qu'il ressent à l'instant présent, sera-t-il suffisant pour cesser les questionnements qu'elle a fait naître ?
Salomé Olsen
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Ven 24 Mai - 12:51
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Jamais.
Un unique mot qui parvient à la rassurer. Elle soupire longuement lorsque l’homme revient entre ses cuisses. Je ne t’abandonnerai pas. Elle s’accroche à cette idée comme elle s’accroche à cette écharpe. Elle est rassurée ; rassurée qu’on ne lui fera pas revivre cet enfer, rassurée qu’elle puisse réussir à le combler, rassurée de prendre la décision qui les protégera tous les deux. Au moment où elle se laisse posséder, elle ne fait pas attention à ce qu’elle souhaite. Elle est uniquement concentrée à l’homme. Tous les gémissements qu’elle pourrait échapper involontairement sont bloqués contre sa main. Elle les retient tous sans exception. Qu’ils soient provoqués par la douleur ou la surprise. Dans le silence de cette caravane, seuls les râles de l’homme sont entendus, désirés. Par la même occasion, elle cherche à oublier la douleur du premier assaut, cherche à accepter cette présence qui a su lui procurer un plaisir indescriptible dans les douches. Elle y parvient. À mesure que l’homme se laisse aller, elle parvient à s’habituer à lui. Elle ressent tout : dans les moindres détails. Salomé est à l’écoute des besoins de Mason, aussi tordus soient-ils. Je ne t’abandonnerai pas. Parfois, les coups de bassin sont inconfortables, mais ne sont pas douloureux. Elle est sensible, par toutes ces intrusions vécues ce soir. Le plaisir ne se présente pas. Pas à cet endroit. Pas comme dans les douches. Salomé ne connaît pas l’amour, mais sait que l’amour ne les enveloppe pas. Tout ça n’a rien de sain. Mais elle continue de serrer cette écharpe au rythme des hanches de Mason, parce qu’elle reste attentive à ses besoins, son plaisir, son érection. Elle veut qu’il ressente les bonnes choses, même de ses idées tordues. Elle veut qu’il soit capable d’être lui-même, sous toutes ses facettes, quand il est avec elle. Elle veut tout de lui, même en dehors des plaisirs charnels. Elle veut qu’il ressente l’euphorie qu’elle a pu ressentir dans la douche. Elle veut prendre soin de lui. Aucune attente. Aucune contrainte. Salomé sait ce que Mason implique. Cette étreinte. Ce n’est pas de l’amour. C’est plus que ça. C’est le combat d’une vie.
La fille n’a plus l’énergie d’être ensevelie de frissons de passion, n’a plus l’énergie de sentir l’orgasme naître en elle. Mais ça ne l’empêche pas de trembler lorsque Mason se libère sans se retirer. Elle se mentirait à elle-même de ne pas apprécier cette présence. À cette sensation, même ses jambes voudraient céder pour qu’elle s’y concentre pleinement, qu’elle en oublie de se tenir debout pour jouir à nouveau de ce plaisir. Mais elle continue de plaquer fermement sa main sur sa bouche pour garder le silence, continue de puiser dans ses réserves pour soutenir le poids qui l’écrase, menace sa solidité. Mason a repris son souffle. Il vient quand même l’embrasser en faisant basculer sa tête vers l’arrière. Et quand leurs doigts se rejoignent, elle les serre amoureusement, avec dévotion. Salomé est secouée, secouée d’avoir entendu les mots se bloquer dans la gorge de l’homme ; pas parce qu’il souffrait, mais parce qu’il était perdu dans ses émotions. C’est à ça qu’elle s’accroche : aux émotions de Mason, toutes les émotions. Elle le protégera de lui-même.
Elle attend. Attend que l’homme revienne doucement sur Terre. Encore pleinement consciente, elle prend l’initiative de se redresser. La chaleur de Mason quitte ses cuisses. Elle se retourne pour lui faire face. Ses yeux se relèvent sur ce visage épuisé, rougi par le manque d’air, par l’excitation. Elle n’a pas besoin de l’analyser, à cet instant, pour voir les émotions dessinées sur son visage. Elle y voit beaucoup de choses, dont la peur et la peine. Salomé n’a jamais été aussi en contrôle face à lui.
Dans la journée, elle nettoiera cette caravane, chassera les fluides, la rage comme la douche a chassé le sang sur leurs vêtements. Elle prendra soin d’effacer le massacre émotionnel engendré par l’homme, prendra soin de lui.
Le monstre ne lui a jamais semblé aussi limpide que ce soir ; alors qu’elle se noie à nouveau dans les yeux bleus de Mason. Est-il toujours en colère du jeu auquel elle a joué? Est-il toujours en colère qu’elle puisse lui offrir ce qui l’effraie lui-même? Ils sont néfastes l’un pour l’autre, Salomé l’a compris depuis longtemps. Mais, elle apprend, apprend à vivre avec ce fardeau qu’elle entretiendra pour le façonner comme elle crée, comme elle bâtit. Ses promesses ont depuis longtemps été formulées.
La fille vient prendre entre ses doigts le visage de Mason. Elle l’embrasse, ne l’oblige pas à parler. Elle sait. Ce n’est pas de l’amour. C’est la vie à l’état pur, la vie et ses contrecoups, la vie et ses responsabilités. Olsen veut tout absorber de Mason. Elle veut que les secrets de Mason soient les siens. Bâtir fait mal. Apprendre est difficile. Cet homme lui donne un souffle de vie même dans la douleur. Ses doigts frôlent la gorge de l’homme, remontent dans ses cheveux. Elle se hisse, l’embrasse sans s’arrêter. L’amour peut fermer les yeux, peut se cacher, parce qu’il ne pourrait rivaliser avec le vrai sentiment qui anime la fille maintenant qu’elle offre tout, reçoit tout. Ce soir, elle a pleinement accepté que Mason avait le contrôle sur sa vie et sur sa mort. Tandis qu’elle le contrôle lui. Et elle défendra les deux tout aussi longtemps qu’elle vivra, jusqu’à sa mort.
Pendant quelques secondes, elle quitte ses lèvres. Elle dirige l’homme, ne s’arrêtera pas maintenant. Elle le dirige vers le lit, l’invite à s’y installer. Elle ne lui laisse pas le temps de réfléchir. garde le contrôle pour qu’il n’ait pas à le faire. Mason a besoin qu’elle prenne les rennes. Si d’abord elle le fait s’asseoir, elle l’oblige à s’allonger sur ce lit à mesure qu’elle glisse sur lui. Et elle revient pour goûter ses lèvres, pour lui montrer qu’il peut se reposer sur elle, qu’elle ne lui fera pas de mal, ne le blessera pas, ne l’abandonnera pas. Ses cheveux, ils viennent tomber sur le visage de Mason. Et parce qu’elle veut lui montrer qu’il n’a pas à craindre de l’avoir perdue, elle l’accepte à nouveau en elle. Et cette fois, elle soupire… une plainte semblable à celles des douches. Elle s’assoit sur la masculinité de l’homme. Perd un souffle contre ses lèvres qu’elle embrasse doucement, toujours en reprenant sa respiration. Cette fois, elle veut qu’il respire, mais ne veut pas quitter ses lèvres. Elle veut être devant, veut être au-dessus. C’est là qu’elle se sent bien, qu’elle peut lui faire du bien. Elle ne veut pas d’un orgasme. Elle veut seulement qu’il soit en elle, qu’ils gagnent le sommeil ensemble. Elle veut qu’il reste. Elle est prête à accepter le sommeil à ses côtés.
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Mason Pope
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Ven 24 Mai - 13:51
Elle se retourne, et leurs yeux se rencontrent. Pourquoi est-ce qu’il a l’impression d’être vu pour la première fois ? Pope a déjà été vu de milliers d’yeux, et pourtant, il a la sensation d’être réellement compris, apprécié, qu’à cet instant particulier. Il la regarde avec autant d’envie, mais toujours autant de peine et de peur. Parce qu’il ne comprend pas où ils ont mis les pieds, sur quel terrain miné ils sont. Ce qu’ils doivent faire pour continuer à vivre normalement après ça. Jamais Mason ne s’était senti aussi faible face à une femme. Il pourrait tomber à genoux face à Salomé, comme on tomberait à genoux face à la mort. Mais ses jambes trouvent la force de le tenir debout lorsqu’elle encadre sa barbe de ses doigts avant de venir l’embrasser. Il a chaud, se sent bouillant en contraste avec elle. Sans les mots, il parvient à soupirer à travers ce baiser pour aider les battements de son coeur à ralentir.
Il est fébrile sous ces doigts féminins, aux caresses qu’elle fait à l’endroit même où l’écharpe se trouvait. Il se surprend à sursauter à cause de la sensibilité de sa peau. Soupire une nouvelle fois lorsqu’elle perd ses mains dans ses propres cheveux bouclés. Par ces gestes, Mason a l’impression d’approcher de la porte du paradis. Du pardon de Salomé. Qu’elle donne les directives lui permet de ne pas réfléchir, de ne pas rebrancher son cerveau qui est toujours éteint. Complètement court-circuité par ce qu’ils viennent de vivre. Alors, il se laisse diriger. S’asseoit. S’allonge quand elle le veut, quand elle grimpe sur lui pour garder le contrôle.
Salomé est soumise. Mais Salomé sait le dominer. A sa façon.
Ses lèvres reviennent à la charge, doucement, avec tendresse. Avec réconfort. C’est ce qu’il aurait simplement voulu trouver à l’intérieur de cette grange. Ce qu’il récolte maintenant après avoir été un véritable monstre sorti du noir. Son coeur se calme. Son souffle se calme. Son envie, son besoin d’elle en fait autant, même si son corps met un temps à fou à retrouver sa décontraction habituelle. Il est courbaturé, il a aussi mal au corps, qu’au coeur, qu’à l’esprit. Les cheveux de Salomé qui tombent sur son visage, cet accueil chaud qu’elle lui offre une nouvelle fois. Sa fois à elle. Tout ça l’enveloppe dans un cocon protecteur, douillé, auquel il ne voudrait échapper pour rien au monde. Et même s’il avait voulu, il n’aurait pu la désirer comme il l’a déjà fait deux fois cette nuit. Deux fois inoubliables, atroce ou parfaite, tant différentes. C’est le pardon de Salomé qu’il ressent à cet instant.
Mason se sent mieux, peut-être plus léger. Il s’est laissé bercer par les battements du coeur de Salomé, alors que l’homme avait passé ses bras dans le dos de la femme. Pour la caresser. Toucher ses cheveux. Sa peau. Pour les quelques minutes qui lui restaient de conscience. On peut sentir le sommeil arriver. Là, Pope se paralyse à cause de la tension de ses muscles, de son corps qui retombe.
C’est dans cette position parfaite qu’il s’est endormi. Confortablement au chaud sous le corp de Salomé, dans le corps de Salomé. Dans cet étaux protecteur qu’il n’avait jamais ressenti avant. Elle l’a englobé dans une bulle, protégé à l’intérieur de cette dernière, comme si elle avait pu le protéger de tous les regards et de tous les maux extérieur. Lors de ce sommeil-là, Mason ne s’était jamais aussi bien senti.
Lorsqu’il s’est réveillé, ils n’étaient plus dans cette position parfaite. Salomé était pourtant collée à lui, où serait-ce lui-même qui avait cherché à rester près d’elle ? Il avait aimé ouvrir ses yeux en découvrant son visage, faire en sorte que la première chose que touchent ses doigts aujourd’hui, ce fut ses cheveux, son visage pendant qu’il y dégageait quelques mèches. Mais rien d’autre que l’excitation n’avait disparu de ses pensées. Son tourment l’a repris à l’instant où les images de la nuit ont percuté son esprit. Des montagnes russes le prennent à mesure qu’il repense à tout ce qui c’est passé. Puis, il se brise à nouveau en repensant à l’assaut brutal qui s’est déroulé à l’intérieur de la caravane. Une seule question l’a poussé à se lever du matelas, faisant tout son possible pour ne pas la réveiller : est-ce que c’était vraiment de l’amour ? Même avec Fany, il n’avait pas été si sauvage. Pourquoi ce qu’il ressent pour Salomé est si différent de ce qu’il ressent pour Emily ?
Il n’a que ce prénom là à la bouche. Emily. Pourquoi parvient-il à être si doux, et à l’écoute, avec elle ? Pourquoi peut-il tant prendre soin d’elle, sans l’avoir jamais vu autrement que comme la compagne de voyage parfaite, la soeur qu’il n’avait jamais eu. Alors que ce monstre se réveille en face de la seule personne qu’il pensait aimer ; Salomé ? C’est comme se soigner dans une mer de ses propres émotions. Mason manquait d’air lorsqu’il a enfilé ses vêtements. Il a retrouvé le besoin de respirer, plus important encore que ce besoin qu’il avait cru bon de ressentir lorsqu’elle serrait un peu plus l’écharpe autour de sa gorge. Pope cherche à fuir. Cette fois-ci, il est celui qui doit prendre la fuite. Mais ce n’est pas vraiment Salomé qu’il veut fuir. Ce sont ses démons qui s’éveillent à la seconde où il laisse trop longtemps ses yeux sur sa silhouette féminine, parfaite, endormie sur ce matelas qu’il voudrait retrouver.
Il aurait voulu avoir la force de la toucher, de l’embrasser une dernière fois quitte à la réveiller. Mais Pope a préféré ouvrir la porte et s’échapper comme si de rien n'était, de cette prison qui n’a rien de doré. Il fait sombre à l’intérieur. Il fait noir. Ca contraste avec le soleil qui éclate dehors, lorsqu’il se retrouve là, au milieu du village qui a déjà repris son rythme de vie habituel. Comme si l’horreur vécue cette nuit n’avait pas entaché le monde. Ses pupilles mettent un certain temps à s’habituer à la luminosité. Les yeux du monstre se sont habitués, ont appréciés la noirceur intérieure de la caravane. Son coeur en redemande, mais sa raison veut fuir. Et c’est la première fois qu’il suit sa raison pour partir. Pour s’échapper, de lui-même, de ce qu’il ressent, de ce qu’il redoute. Parce que Pope a peur d’être véritablement le méchant de l’histoire. Le monstre qu’elle fait ressortir, l’homme qu’il ne veut définitivement pas être. Fuir, avoir peur à cause des questions qu’elle a fait naître dans son esprit, c’est tout ce que le soldat a trouvé à faire pour ne pas sombrer définitivement.
Il est parti. Sans se retourner. Il s’est enfuis. Sans pouvoir réellement l’aimer.
Salomé lui a tout donné la veille. Ce qu’il voulait, et ce qu’elle ne pensait pas pouvoir offrir. Il a tout pris, comme un voleur est parti ce matin-là avec le coeur rempli. Mais le coeur brisé. Jamais il n’aurait pensé avoir des doutes à son sujet. Elle est formée pour lui plaire. Conditionnée pour lui être familière.
A ses yeux Salomé est la perfection. Une perfection qui lui brûlerait les ailes s’il devait y rester accrocher. Parce qu’il ne la comprend pas, parce qu’il n’a pas été capable de répondre aux questions de sa bien aimée, Mason n’arrive pas à faire face à la réalité. Ce n’était pas de l’amour. C’était bien plus que ça. Bien plus important, bien plus passionnant, bien plus magique malgré le côté sordide.
Salomé Olsen
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Sujet: Re: [+ 18 ans] You taught me the game Sam 25 Mai - 5:10
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Elle émerge de loin, Salomé, lorsque ses paupières s'ouvrent. C’est une douleur vive à son bassin qui l’a obligée à quitter ses rêves réconfortants pour affronter la dure réalité. Dans son rêve, elle voyageait. Mais elle ne prenait pas l’avion, se contentait d’être assise sur le siège passager d’une voiture qui filait dans le vent sur une route montagneuse. Dans son rêve, elle admirait les magnifiques paysages du Colorado. Dans son rêve, elle retournait à la maison.
Au réveil, elle est nue. Mais heureuse d'être seule, heureuse d'avoir sa bouffée d'air. Elle n’a pas besoin de tourner la tête pour le savoir. La chaleur n’est plus là. Les souvenirs sont nets. Assise sur ce lit, elle camoufle son corps du drap. La fille n'a aucun regret de sa première fois. Mason a fait preuve d'une retenue dont elle ne pourra jamais assez le remercier. La suite de la nuit est comme un orage après le beau temps. Une tempête destructrice, mais révélatrice des fondements mêmes d'une bâtisse. Leur propre structure a rudement été mise à l'épreuve. La jeune adulte est triste, malgré les bons souvenirs auxquels elle veut s'accrocher. Tous deux ont fait des choix décisifs. Tous deux ont franchi une limite qu'ils ne se connaissaient pas. Tous deux devront réfléchir aux conséquences de ces choix. Qu’est-ce que l’amour? Qu’est-ce que la passion? Qu’est-ce que la haine? Et même si elle est heureuse d’être seule, elle aurait aimé qu’il reste, qu’il comprenne que Salomé n’est pas seulement un objet sexuel. Mais si quelqu’un comprend à quel point on peut désirer fuir, c’est elle. C’est ça le problème, ils s’évitent trop longtemps, mais qu’ils se retrouvent, ils en donnent trop - trop vite -, comme s’ils avaient besoin de combler des jours de séparation. Cette nuit, ils ont fait le tour de cinq années d’éloignement.
Salomé quitte le matelas, grimace sous l’effort tant son corps est crispé. Elle noue ses cheveux en chignon sur sa tête, enfile des vêtements. Cette nuit, elle a scellé son destin à quelque chose de plus grand qu'elle. Elle doit endosser son rôle, se mettre à la tâche, réparer les erreurs. Elle retire les draps, les empile devant la porte. Elle sortira de cette caravane dès lors qu'elle sera immaculée. Salomé n'imposera pas toutes les horreurs qui tapissent l'endroit à sa colocataire. Elle fera en sorte que Mason ne soit en rien responsable des actes commis la veille.
Mais Salomé ne devrait pas traverser cette situation sans l'appuie d'une personne extérieure. Malgré ses propres erreurs, elle vient de subir des traumatismes physiques et émotionnels qui pourraient causer des dommages conséquents. Elle nettoie les comptoirs, le plancher, même le matelas qui était précédemment protégé du drap. Devant un mur, Salomé est immobile. Elle croit voir des fluides corporels. Les larmes envahissent ses yeux, mais elle cligne des paupières. Après une longue inspiration qui lui donne du courage, elle s'attaque aux murs : frotte de son unique linge chaque surface visible. Pour nettoyer cette caravane, elle utilise deux énormes bouteilles d'eau qu'elle conservait précieusement.
Salomé s'adosse au comptoir lorsque l'écharpe se retrouve entre ses doigts. C'est étrange comme, en l'absence de l'homme, ses pensées sont plus logiques. Son pouce caresse la fibre du tissu. Si elle ferme les yeux, elle parvient à se souvenir des râles de Mason qu'elle pouvait ressentir à l’extrémité tendue. Jamais auparavant, elle ne s’est comportée ainsi avec autrui. Alors, pourquoi avec Mason? Dans cette grange, elle avait envie de lui lister toutes ces choses « normales » qu’elle aurait aimées faire pour la première fois. Elle ouvre le tiroir de sa table de chevet pour y glisser l'écharpe qu'elle ne peut se résoudre à brûler. Au moment de voir l'intérieur du tiroir, ses yeux se posent sur les tickets. Malgré tout ce que son corps ressent, elle doit continuer de prendre les choses en main, doit payer le temps passé sous la douche et les ressources utilisées sous la douche. Mais ça implique de sortir de la caravane...
Salomé est interrompue dans sa réflexion lorsqu'une nouvelle crampe lui traverse l'échine dorsale. Une crampe si prononcée qu'elle est obligée de poser une main sur le comptoir. La fille est secouée de frissons désagréables. Cette douleur est différente de tout ce qu'elle a un jour ressenti : que ce soit la faim, les indigestions ou les nausées. Cette douleur est vive et précise. Salomé pose sa paume libre sur son bassin. C'est là que la douleur s'impose. Elle n'est pas stupide, Salomé. Elle sait d'où vient cette douleur. Elle peut la comprendre. Mais elle est vite démunie lorsque son vêtement est teinté d'une couleur écarlate. Et les douleurs ne cessent pas, même qu'elles s'accentuent. Cette fois, elle ne cherche pas à lutter, ne cherche pas à pousser ses limites. Elle cesse de nettoyer, se contente de respirer normalement, de garder le contrôle. Le ménage est déjà fait ; le reste ne serait que l’oeuvre de son obsession. Elle reste immobile, paralysée, appuyée sur le comptoir de la cuisine. À chercher ses limites, cette nuit, elle a blessé son propre corps. Elle ne sait pas ce qu'elle doit faire. Ce n’était jamais arrivé avant, parce que c'est nouveau. Parce que c'était la première fois. Si Mason était resté, elle n'aurait pas supporté ses yeux sur elle, n'aurait pas supporté l'émotion qu'elle aurait pu lire sur son visage. Salomé ne sait pas si cette douleur, si ce sang, est dû à l’effort qu’elle s’est imposée ce matin, est la conséquence d'une première fois ou la conséquence d'une pénétration trop brusque. Salomé ne veut pas assumer qu’elle aimerait avoir quelqu’un pour l’aider à surmonter ça. Elle voudrait se détester de ce qu’elle s’est infligée, mais n’arrive pas à regretter les promesses faites. Elle veut encore moins briser ses promesses. Elle envisage même, pour leur bien à tous les deux, dénoncer les actes qu’ils se sont infligés.
Si elle n’a pas bougé lorsque la porte s’est ouverte, c’est qu’une personne entrait dans la caravane qui n’était plus verrouillée. Et Salomé n’a pas su expliquer le sang sur son jean ni même la présence des draps empilés près de la porte, prêts à être expulsés, brûlés. Et Salomé n’a jamais été aussi heureuse d’avoir de la compagnie malgré l’énorme honte qui se lisait sur son visage. Valentina s’est montrée présente, que ce soit pour réduire l’anxiété ou pour lui conseiller de consulter quelqu’un, même si elle ne connaissait pas la situation. Et sans cette présence, Salomé se serait davantage détester. Et si cette colocataire n’était pas rentrée à ce moment, peut-être que les séquelles auraient été pires. Et Mason a eu bien de la chance qu’elle se taise à son sujet.
Olsen a choisi de ne pas travailler aujourd’hui. Son corps le lui aurait fait comprendre si elle s’était imposée un nouvel effort physique. Après sa mésaventure au poste de paiement, elle a préféré de ne pas se rendre aux repas à la place principale. Mais la douche est payée. Une nouvelle chose de réglée. C’est en soirée qu’elle s’est installée devant sa caravane - hors de la vue des indiscrets - pour faire brûler les draps et le vêtement souillé de sa blessure. Une habitude qu’elle avait souvent à l’extérieur pour camoufler les traces de son passage. Elle s’est assise sur les marches de sa caravane pour profiter de ce feu crépitant.
- Salomé? une voix lui fait lever la tête.
Blaze est accompagné d’un collègue que la brune ne connaît pas. La fille croise ses bras contre sa poitrine. En le voyant de si bonne humeur, Salomé lui offre un sourire et une salutation des plus simples. Il est en tenu pour aller travailler. Salomé sait qu’il ne lui fera pas la discussion. Mais ça lui fait du bien de pouvoir le saluer rapidement, de socialiser afin de chasser de ses pensées les idées troubles. Blaze jette un coup d’oeil au contenu du brasier ; l’homme croise ensuite son regard. Elle ne veut pas savoir ce qu’il s’imagine en voyant les draps et le jean qui prennent lentement l’aspect de cendre. Mais Blaze, accompagné de son collègue, ne perd pas le sourire qu’il semble manier à la perfection. Il prend quand même un ton sérieux qui laisse la brune perplexe.
- Tout va bien? il demande.
Cette question pourrait sembler banale, complètement normale. Mais venant d’un type qui protège le village, la question est beaucoup plus précise. Salomé ne saurait mentir de se sentir si désemparée, donc elle avoue une partie de son état d’esprit (tentant un brin d’humour même si ce n'est pas complètement ça) :
- Le type qui s’occupe des paiements est plutôt radin. - C’est p’tit con, faut pas chercher. Tu veux v’nir faire un tour au mur?
Blaze, il tente de l’apaiser. Que croit-il comprendre à ce moment?
- C’est gentil de proposer, mais je manque un peu de sommeil. Je vais aller me coucher plutôt. - Tu sais où nous trouver, dit-il comme s’il allait ajouter « si tu as besoin de nous », mais qu’il le dise dans cette simplicité lui convient parfaitement.
Pour prouver ses dires, elle laisse derrière elle le feu qui crépite et entre pour aller se reposer. Cette nuit, elle veut profiter de chaque heure qui défilera.