L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius.
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L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius.

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MessageSujet: L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius. L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius.   Icon_minitimeLun 10 Fév - 21:53

Le psychopathe et la mioche

« A l'abris tu te crois, les quatre fers en l'air tu te retrouveras. »


   
Elle est perdue. Est-ce que c'est mal ? Bouarf. Y va vraiment pas à râler pour si peu. La mioche renifle, traînant son ossature fragile entre les rues sophistiquées du complexe. Et une bande de joyeux gamins gémissants fend l'air en deux, sans même se sourcier de la grande tige qui se pavane, oubliée dans son univers. Loin de tout, la tête complètement ailleurs. Valdinguant de gauche à droite, ses longues mains fragiles agrippent le pan de sa veste en pull, dangereusement glissante de son épaule dénudée, avant de la plaquer sur cette dernière. Ivy a l'air d'une petite poupée de chiffon fragile et brisée, un piaf amaigri et farouche. Encore une fois, William s'est fait la malle, refusant catégoriquement de céder à son 'caprice'. Et en quoi c'est un putain de caprice ? Ce n'est pas une résidante, c'est une indécise ambulante. Et va t'faire, William ! Elle aimerait bien lui dire. Mais pas possible. D'ailleurs, la brunette refuse de laisser ses pensées divaguer vers l'homme. Ou de songer que le voir lui manque. Ou qu'entrevoir sa tête de grincheux de service est comme une vilaine lacune à son esprit. Tu l'apprécies un peu trop pour ton bien. Ouais, c'est pas comme s'il avait pratiquement vingt ans de plus qu'elle, hein ? Conneries.  

Aux cours des derniers jours, et de la découverte plus ou moins hasardeuse de la zone, le vintenaire s'ést fait la réflexion que, puisque les survivants sont rares, la pénurie du genre masculin n'aide pas. C'est pour ça, ah ! Tu parles … Chaque pecno qui l'approche n'a le droit qu'à un regard morne de sa part, inintéressé et ennuyé. Sans passion. Des individus qui se ressemblent tous, voilà tout. La brindille n'a même pas envie de faire l'effort, de faire semblant. Rares sont ceux qui parviennent à captiver la fillasse. L'esprit embué et tournant en rond, autour d'une seule et même personne.  Et c'est en affichant une mine revêche qu'elle lâche un juron mauvais. Russe. Ces braves petits américains sont à l'abris de ses diffamations linguistiques, n'est-ce pas ? Si pas, tant pis. Ce monde est plus perfide que jamais, inutile de faire l'autruche, de faire mine de vouloir instaurer un semblant d'éducation aux mioches déjà désabusés. Ouais, vraiment, à quoi bon ?  

Et c'est ignorante qu'elle vagabonde entre les boyaux de ruelles presque vides. Ici, le monde est plus petit que jamais. Et à la fois plus grand. Petit et grand. Grand ou petit. Pas facile à dire. C'est qu'avoir autant de survivants devant ses mirettes fraichement reposées, c'est pas anodin.  

« - Eh, ma mignonne, tu vas où comme ça ? Explose une voix indésirable dans son dos. Quoi ? La russe fait volte face, découvrant alors un trio de joyeux connards.  

- Euh … J'rentre. Se contente de répondre la bestiole naïve. Qui stupidement se croit à l'abris. Ah qu'elle est futile et trop enthousiaste.  

- Ah ouais ? Demande un grand brun au nez trop large. T'as quoi dans les mains ?  

Dans les mains ? Ses prunelles suivent le regard du grand simplet, pour s'arrêter sur une minuscule boite.

- C'est à moi. Rétorque-t-elle, enfantine. Trop vite. Et surtout soudainement trop sur la défensive.  

Nostalgique, la brindille agite ses tiges organiques et osseuses, serrant un peu plus la petite boite contre elle. C'est son souvenirs. Non, pas vraiment. Celui de quelqu'un d'autre. Mais c'est à elle maintenant. Ivy a le droit de le garder. Le type de la réserve lui a dit qu'elle pouvait les prendre. Un regard lubrique parcourt son corps frêle, et elle jurerait que du coin de l'œil, le blond maigrichon est en train de se frotter les parties grassement, trop lentement.  

Elle déglutit. C'est quoi ce bordel ?

- Maigre, mais mignonne … Allez, montre-nous ça gamine. Balance le leader en tendant une grosse patte graisseuse, sale. Ivy veut vomir.

A la vision de ces salops qui se croient supérieurs, qui pensent pouvoir outrepasser les règles de cette nouvelle société en devenir, elle comprend son erreur. Pourtant, elle n'abdique pas. Serrant un peu plus la boite de métal contre elle. A moi. Pas touche Qu'elle laisse comprendre, lèvres pincées.

- C'est quoi ? De la bonne bouffe ? Des trucs cochons ? Un flingue ?  S'exclame un autre brun, celui qui en retrait, semble avoir retrouvé l'usage de sa langue de pute.

- C'est rien que des conneries ! Lachez-moi, quelqu'un m'attend ! Crache la russe, son accent à couper au couteau plus marqué que jamais. Nerveuse, ce toc la trahie encore.

- J'en crois pas un mot. Assure le type du milieu. Je l'ai vu, ton mec, il est dehors ! »

Son mec ? William n'est pas ... Quoi ? Hein ? Et en chœur, le trio de chacals approche d'elle. Brisant son intimité, sûrement sûrs d'eux, de cet espace vide et dénué d'êtres vivants. A pas eux. Elle recule, ses grands pieds traînant contre l'asphalte. La panique noue sa langue. Incapable de proférer la moindre menace. Incapable de lutter contre une nouvelle crise d'angoisse. Pourquoi elle est allée aussi loin ? Flâner derrière les grilles, ouais, elle se croyait à l'abris. Ici pas de rôdeurs. Rien que l'humain, dans sa morbide splendeur. Perfide et pervers. Les trois corps sont à présent contre elle, l'air lui manque. Les senteurs sont insoutenables, et le grillage dans son dos râpe ses épaules dénudées. Pourquoi font-ils ça ? Y a t-il une raison à la brutalité gratuite ? Pas vraiment.  


   
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Dernière édition par Ivy H. Swaks le Ven 21 Mar - 12:19, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius. L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius.   Icon_minitimeLun 10 Fév - 23:01

L'humanité décadente

« Le crime aussi est une solitude, même si on se met à mille pour l'accomplir. »
– Caligula

La Zone 51... Ils l'avaient finalement trouvée, mais dans quel but ? Se parquer comme des animaux craintifs que le loup ne vienne les manger ? … Caius était persuadé que c'était plus dangereux à l'intérieur qu'à l'extérieur. Certes, il n'y avait pas de rôdeur, pas de chose immonde et puante, inhumaine.
Mais à ces yeux, il y avait pire que ça : les hommes puants et inhumains. Parce qu'il y en avait sûrement des tas, des tas de ces lâches entre ces clôtures hautes et défensives que les non-morts ne parvenaient pas à passer.
Les plus dangereux étaient à l'intérieur, intelligents, plus que les zombies en tout cas, ils avaient aussi d'autres vices que la faim. Et des bien pires. Des tellement pires à vrai dire, que Caius préférait toujours rester en périphérie de cette blague de village. Au fond, il savait qu'il ne resterait pas longtemps. Ou alors, il faudrait qu'il fasse souvent des tours dehors.

Ca faisait longtemps qu'il n'était plus un fruit poli de la civilisation. Mannequin de vitrine presque irréprochable. Non, il n'était plus cet homme là. Adieu le comédien. Bonjour le guerrier.
Pour le moment, il glandait dans un arbre, tout près de la clôture de la zone. Juste à l'extérieur, il voyait au loin dans un bon périmètre, presque à 360°. S'il avait voulu voir derrière lui, il lui aurait suffit de changer de branche.
Ses dents blanches et parfaitement alignées plongèrent avec force dans la pomme qu'il tenait dans sa main gauche, habillée d'une mitaine en cuir, renforcée sur la paume. Le jus translucide du fruit coula sur la peau verte et dure, puis sur son poignet, mais aussi sur son menton mal rasé. Un peu. La chair granuleuse était acide sur sa langue, à peine sucrée. Pas assez mûre, mais il s'en fichait. Caius aimait bien ce qui avait du goût, vivace et marquant.
Son visage se plissa cependant d'une grimace lorsqu'il avala, mais il continua à croquer dans ce fruit à pleines dents.

Son épée pendait à son côté, un peu dans le vide qui le séparait du sol. Il n'avait jamais eu le vertige, pas même dans sa vie d'avant.
Plus tôt dans la journée, Caius avait vu un petit groupe sortir aller faire un tour. Il aurait pu se mêler à eux, mais il n'en avait pas eu l'envie sur le moment. Et dans le monde qu'il parcourait aujourd'hui, il ne risquait pas de se forcer à faire quelque chose qu'il ne désirait pas.
Le dos de sa main droite vint essuyer son menton à présent un peu humide et collant par le peu de sucre que contenait la pomme verte. Il observait en même temps une silhouette frêle se promener dans les ruelles qui sillonnaient la zone. Penchant la tête sur le côté, il balança son trognon de pomme en se demandant comment un être si maigre pouvait encore marcher. Elle n'était pas assez épaisse pour avoir des muscles pouvant la soutenir... Etrange.
Vaguement curieux, il continue de la suivre du regard, croisant les enfants qui n'en font qu'à leur tête tandis qu'il sort son couteau de sa ranger pour se curer les dents, quelques morceaux de la peau solide du fruit ayant trouvé le moyen de se loger entre les petits os recouverts d'émail.

Puis Caius avisa les types. Fronçant les sourcils, il se redressa sur sa branche, attentif. Il n'y avait pas pire que les hommes enfermés, cloîtrés avec toujours les mêmes gens, les mêmes femmes. Il n'y avait pas pire que ces hommes qui ne trouvaient le courage d'assouvir leurs plus bas désirs qu'en ayant le support d'êtres aussi immondes qu'eux. Mais tout aussi lâches.
Le Britannique descendit de quelques branches, observant la scène tandis que rien de trop intempestif ne se passait encore. Pourtant... il savait que ce n'était qu'une question de temps. Après tout, il était aussi un homme, même s'il avait trop d'honneur pour se comporter de la sorte, il savait pertinemment, au fond de ses tripes, ce qui allait se passer et dans combien de temps.
L'homme n'est qu'un animal comme les autres. Seulement plus dangereux. Plus bête et plus intelligent à la fois.
Un loup aurait eu plus d'honneur que ces porcs.

« C'est rien que des conneries ! Lachez-moi, quelqu'un m'attend !  » entendit-il la jeune fille lâcher avec un fort accent slave.
Les types étaient trop près à présent. Il avait bien fait de descendre de quelques branches. Ainsi assez bas, il fit basculer ses jambes dans le vide et sauta au sol, amortissant le choc sur ses jambes en pliant les genoux souplement avant de s'élancer vers la clôture.

Elle était haute, certes, mais pas tant que l'arbre, et tellement plus facile à escalader quand on était pas un marcheur sans cervelle. Enfin, sans cervelle en état de marche.
Les muscles des bras tendus, il entreprit l'ascension, à quelques mètres de la scène qui se déroulait toujours. L'anatomie parfaite de l'acteur roulait sous son dos comme chez un félin qui grimperait à un arbre impressionnant. Il arriva vite en haut. Mais une fois là, il ne redescendit pas tout de suite de l'autre côté, non, il se dirigea vers le petit attroupement.
La fille se retrouve acculée contre le même grillage sur lequel il est perché et il soupire. Son esprit se demande vaguement comment elle a bien pu survivre. Sûrement grâce à « son mec » comme a proféré le porc, un peu plus tôt.

Mais tandis que l'étau des crasseux se resserre sur la demoiselle, Caius saute du haut du grillage, atterrissant sur l'un des agresseurs avec un effroyablement craquement. La chose qui veut se faire passer pour un homme hurle alors qu'il attrape son genou où un os blanc apparaît. Fracture ouverte. Un vague sourire se dessine sur le visage de l'acteur qui se redresse après une roulade au sol.
« Bonjour mes cochons ! On dirait qu'un pauvre homme a oublié de fermer le portail de votre porcherie pleine de boue ! » lâche-t-il avec un air faussement enjoué, plus acide encore que le goût de la pomme qui rappe encore sa gorge.

« Si vous avez encore quelque espoir de vider vos bourses de manière naturelle, vous retournerez foutre vos groins puants dans la tranchée boueuse qui vous sert de domicile. » lança-t-il comme une menace. S'en était bien une en fait. Une vraie.
Mais un rire gras s'échappa de la gorge des types toujours debout. Arrachant un air blasé à l'Anglais.
L'un d'entre eux, pas très grand, le nez écrasé, les cheveux gras s'approche. Caius laisse échapper un soupir mêlé d'un rire dédaigneux. « Vraiment ? » Esquivant le coup de poing, les doigts de sa main droite se refermèrent sur le poignet du puant tandis que la gauche frappait violemment au niveau du coude. Nouveau craquement bruyant, mais pas d'os de sorti cette fois. Mince. Dans un cri de fillette, le type tomba à genoux.

« Au suivant ? »



   
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MessageSujet: Re: L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius. L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius.   Icon_minitimeJeu 13 Fév - 22:40

Le psychopathe et la mioche

« A l'abris tu te crois, les quatre fers en l'air tu te retrouveras. »

   

Leurs sales griffes de pervers souillent sa peau. Ils la touchent, et ce contacte, comme une vilaine maladie virale lui donne envie de recracher ses tripes. Ses bêtes pestilentielles sont à vomir. Ivy tente de se débattre, gigote sur place et proteste. Sentant vaguement une main effleurer sa cuisse, tandis qu'une autre lui arrache la petite boite de ses longues mains osseuses. Le paquet de métal s'écrase brutalement à terre, gerbant son contenu sur le sol. Quelques papiers froissés, une radio et dans le tas, un minuscule porte-clefs à l'allure de minuscules gants de boxe. Un tas difforme de souvenirs en tout genre. Le souffle court, la jeune femme sent ses jambes lâcher complètement sous le poids de la trouille. Les gants de boxe … Où est Ivy ? La Ivy d'avant ? Celle capable de torcher la gueule du moindre emmerdeur ? Partie, envolée. Plus rien. La brindille ravale sa bile, sentant soudain le poids d'une ombre volant au-dessus de sa tête. Et BAM. La jeune femme recule, étouffant un glapissement de stupeur avant de se fondre un peu plus dans la grille. Les carrés ferreux s'enfoncent dans la chair de ses épaules creuses, mais la survivante s'en fout. Trop subjuguée par l'espèce de rapace qui tombe sur ses agresseurs. Impitoyable, furieux et fier comme un soldat. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? L'émotion et l'angoisse ont raison d'elle, et c'est le cul à terre qu'elle fixe la scène surréaliste.  


Ce type. Elle le connait. La gosse farouche avise les traits si atypiques de l'homme. Deux prunelles de glace, un nez à la petite bosse qui, sur d'autres faciès, pourrait sembler grossière. Mais le sauvage qui fait craquer quelques os, avec ses lèvres fines et pincées, sa mâchoire carrées et son corps bien fait à l'allure d'une statut grec. Putain. Caius machintruc. Ivy a oublié le nom. Mais elle le connait. La touffe bouclée d'un brun/roux caractéristique sur son crâne est telle que sur l'écran de sa télé. Quand elle avait le temps de larver devant, son bol de chocapic à la main. Il est vivant … Bon, oui, c'est hypocrite de sa part. Songer qu'un type qui, contrairement à elle, à la silhouette d'un vrai combattant. Et pas la tronche d'un fil de fer rouillé. Peut-être qu'elle a ses préjugés sur les acteurs, mais d'une certaine manière, Ivy est un véritable boulet ambulant. Pourtant, malgré ses pensées qui divaguent déjà bien loin de ces connards lâches, elle ne peut s'empêcher d'admirer la force avec laquelle il les torche tous un à un. Et ça beugle, ça saigne, et la tornade fait quelques pirouettes acrobatiques dignes d'une danse préétablie en coulisse. Mais en plus badass quand même. Ah. Ok.


Sauf que là, maintenant, Ivy veut William. Son instinct niaiseux la pousse à se sentir comme une bestiole effrayée, prête à baver toutes les larmes possibles à gerber de ses glandes lacrymales. C'est pourtant pas comme ça entre eux. Ils s'envoient chier au quotidien. Et il la protège quand même, parfois elle en vient même à se demander s'il reste pas ici rien que pour elle. C'est pas ce type dégingandé et haut perché sur ses guibolles de cycliste qui pourra la rassurer. Pourtant, c'est un peu un nouveau héro pour la brune. Cette gosse qui fait une fixette sur les gros bonhommes bien forts et casse-cous. Est-ce que c'est parce que, d'une certaine manière, ils lui rappellent sa famille ? Son père et ses frères ? Ces colosses de deux mètres de haut, 80 centimètres de largeurs d'épaules, et de 49 en pointure, lui manquent cruellement. Sa famille morte. L'oisillon a perdu son nid depuis longtemps. Et c'est de sa faute. C'est bien elle qui a plié bagages.  

« -  Si vous avez encore quelque espoir de vider vos bourses de manière naturelle, vous retournerez foutre vos groins puants dans la tranchée boueuse qui vous sert de domicile.  Une menace. Puis un rire gras.  Vraiment ? Mauvaise idée. Et un autre cri de pucelle.  Au suivant ? Elle n'est qu'un spectateur absent, trouble et planqué bien au fond de la scène.  


Ok. Nota bene : Ne pas faire chier ce mec. La brune inspire et expire rapidement, son thorax à la poitrine plate comme une planche s'agitant rapidement. Ses prunelles avisant le décor, les pauvres types sont tous à terre. Pathétiques et larmoyants. La russe a toujours les doigts emmêlés aux grillages, et lentement, les gros cochons quitte le vaste espace, non sans lancer des regards mauvais en direction d'Ivy. Comme une vilaine promesse de revanche. Ca lui glace le sang. Elle en oublie qu'une ancienne star du petit et du grand écran se tient là, juste en face d'elle. La mine revêche et l'épée sanglante au poing. On dirait la représentation morbide d'un ancien protagoniste. L'un de ceux qu'il jouait, justement. Peut-être qu'il a pété un plomb, lui aussi. Ce sera ni le premier, ni le dernier. Mais Ivy n'ose même pas le regarder, honteuse. Elle se contente de baisser les yeux, masqué par une frange brune épaisse. Reniflant et fixant ses long file de fer tendu devant elle. Faut pourtant bien dire un truc, non ? La jeune femme se râcle la gorge, relevant timidement les yeux vers le grand type.  

- Euh … Hm. M-Merci … » Balbutie-t-elle d'un ton à peine audible.

   
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MessageSujet: Re: L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius. L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius.   Icon_minitimeLun 17 Fév - 15:50

L'humanité décadente

« Le crime aussi est une solitude, même si on se met à mille pour l'accomplir. »
– Caligula

La gamine est prostrée contre le grillage pendant que Caius s'occupe de mettre une raclée à ceux qui se prenaient pour des gros bras. Oh, ils avaient l'air d'avoir du muscle pour certains, mais quand on s'attaque toujours à plus faible que soit, et à moins nombreux, ça n'aide pas à garder la forme. Surtout quand on passe le reste du temps à boire de l'alcool et à manger des cochonneries.
Le comédien n'a pas trop de mal à les remettre à leur place, physiquement parlant. Entre celui qui a une fracture ouverte au niveau du genou : ne se remettra sûrement jamais complètement et boitera violemment pour tout le reste de sa misérable existence de demeuré. Et celui qui va devoir porter son bras en écharpe pendant de longs mois – s'il vit encore assez longtemps pour voir ses os se ressouder,  de la mauvaise manière de toute façon, il aura à jamais toujours du mal à s'en servir comme avant... Il faudra qu'il change de main pour la branlette.

Gardant toujours la fille derrière lui, Caius torche les abrutis qui viennent à lui un par un. Si seulement ils avaient une cervelle, ils seraient venus à plusieurs d'un coup. Mais bien sûr, à plusieurs, c'est fun pour faire pleurer et gémir la fille, mais ça a trop d'orgueil pour se battre en équipe. Ca croit que ça peut se battre face à face et gagner. Bah voyons.
Dans son élan, Caius ouvre même en partie le bide du mec qui décide ensuite de foncer sur lui, son épée se retrouvant entre ses doigts sans qu'il n'en ai réellement conscience. La blessure n'est pas grave, et il enfonce sa lame dans le pied du porc qui essaie de le ceinturer pour le soulever, et le briser aussi sûrement... Coupant sec la godasse défoncée, les orteils à l'intérieur et s'enfonçant d'au moins quinze centimètres dans le sol meuble.

Le type au bras cassé ne semble pas en avoir eu assez et revient à la charge, en même temps qu'un autre type. Oh tient ! La douleur doit peut être le rendre moins bête ! Peut être. Caius lui enfonce son talon dans le bide et l'envoie rouler plus loin dans la poussière, l'herbe et les endroits encore humides de boue.
«  Ca doit te rappeler la maison !  » qu'il lâche avec un rire froid, s'occupant de l'autre blaireau qui sort un couteau d'un étui dans son dos. Les yeux bleus de glace roulent dans les orbites du grand brun-roux qui laisse échapper un « ttt-ttt-ttt » d'instituteur agacé, réprimandant un sale mioche qui s'apprête à faire une connerie. Puis sa moue sérieuse se meut en un long sourire de ses lèvres fines étirées tandis que le comédien plie les genoux, penchant son torse légèrement vers l'avant et venant récupérer le couteau de chasse dans sa ranger.
C'est à ce moment même que le poivrot décide de se lancer sur lui, sans compter que Caius glisse sous lui en une roulade contractée avant de se relever dans son dos, balançant son pied dans l'arrière-train puant et graisseux de l'homme, l'envoyant valser la gueule la première dans le grillage avant de fondre sur lui, à nouveau tel un rapace, pour agripper ses cheveux et incruster plus encore sa face immonde dans les losanges de métal, sa main armée se glissant prestement sous l'amas de graisse du bide. La lame vient trancher le coton épais du jean abîmé avant de s'attaquer à la chair rance de l'entrejambe du colosse porcin qui laisse échapper un cri d'eunuque alors que Caius lui enfonce plus encore la tête dans le grillage, profitant de l'ouverture de la bouche pour lui faire goûter de manière prononcée le goût métallique de la clôture.

Puis le comédien range son couteau après l'avoir essuyé sur les vêtements du type.
«  Vous étiez tous prévenus, bande de blaireaux.  »
Puis enfin, ils décident de s'enfuir, maladroitement et avec du mal pour la plupart, mais s'en allant pour de bon. Soit, ils ont des regards plein de haine et acides, mais Caius s'en fout. Il les torchera autant de fois qu'il le faudra, plus violemment encore au besoin. Ca ne le dérange pas. Il aime bien ruiner les humains qui agissent plus bassement encore que les rôdeurs.
Enfin, il récupère son épée, tachée de terre et de sang et attrape une botte de mousse pour la nettoyer avant de la remettre à sa ceinture, se tournant vers la gamine qu'il protège depuis le début. Elle est prostrée là, contre le grillage, la tête baissée et les cheveux devant le visage. Le comédien soupire. Franchement, rester comme ça... il secoue la tête, puis enfin elle relève les yeux. « Euh … Hm. M-Merci …  » fait-elle de manière à peine audible.
Et Caius s'accroupie devant elle, sur ses longues pattes aux muscles fuselés.
« T'as pas d'arme sur toi ? … Va falloir que tu apprennes à te défendre toute seule, c'est pas parce que t'es à l'intérieur de la clôture que t'es en sécurité.  Il soupire un peu, avant d'ajouter : Si tu veux mon avis, c'est même plus craignos ici qu'à l'extérieur... y a que pour la bouffe et les matelas que c'est intéressant. »
Puis enfin, il se redresse complètement et tend sa main gantée d'une mitaine en cuir.
«  Aller, debout !  »



   
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MessageSujet: Re: L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius. L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius.   Icon_minitimeMar 25 Fév - 10:47

Le psychopathe et la mioche

« A l'abris tu te crois, les quatre fers en l'air tu te retrouveras. »

Il tourne, encore et encore. Un vrai diable en fureur, implacable, intouchable. Il y a quelque chose de foncièrement magnifique, mauvais et farouche dans les gestes de l'être qui s'agite devant elle. Les cris pleuvent, et il ne s'arrête jamais. Pire encore, il semble éprouver un plaisir terrible, comme si l'acte en lui-même, celui d'anéantir, détruire et faire hurler quelques victimes, est en soit plus que jouissif. En plus des coups, il assène ses adversaires de joutes verbales. Un truc avec des porcs. C'est gros un porc, c'est petit et rond. La peau toute tendue, et ça piaille comme une fillette qu'on arrache aux bras de sa mère. La pauvre gosse s'amuse de sa comparaison, choquée, troublée, angoissée ou énervée. Un cocktail dangereux qui cloue son pauvre corps frêle sur place. Tendue comme un pauvre petit piquet. Elle semble s'être dissoute, ou soudée aux grilles. Au choix. La sueur froide perle le long de sa nuque, formant un petit sillon sur sa chair de poule. Ivy tremble, sans plus oser affronter le regard du téméraire. Le bestiaux à l'air carrément instable, si ce n'est dangereux. Sauf qu'il vient tout simplement de lui éviter une humiliation cuisante et un traumatisme supplémentaire. A ajouter à sa petite panoplie. Oui, il vient de sauver ses petites miches osseuses. Alors tout simplement, elle murmure un merci hasardeux.

« -T'as pas d'arme sur toi ? … Va falloir que tu apprennes à te défendre toute seule, c'est pas parce que t'es à l'intérieur de la clôture que t'es en sécurité.  La prévient-t-il.

Plus encore, ses doigts serrent les grilles à la simple évocation de son incapacité à se défendre. Et c'est le peu de muscles sur ses bras frêles qui se tendent davantage. Se défendre ? Ce Caius – Quel nom, d'ailleurs. Sa mère avait aspiré un pétard ? – ignore totalement à qui il a affaire. En face de lui se tient une brindille brisée. Comme ces épis de maïs qu'on arrache, qu'on triture jusqu'à ce qu'on s'en lasse. Jeté en miettes au sol, déformé et uniforme. A la merci de tous. Voilà ce qu'elle est. Mais Ivy ne sait le dire, l'expliquer avec des mots. Impossible. Un soupire résonne dans l'espace, et ...

- Si tu veux mon avis, c'est même plus craignos ici qu'à l'extérieur... y a que pour la bouffe et les matelas que c'est intéressant.  

Il marque un bon point, sauf qu'elle le sait déjà. Mais là encore, lui ignore. Et la pauvre gosse à la culture parfois geek, s'entend penser un ' YOU KNOW NOTHING, SNOW'. Hilarant, vraiment …  Il s'en fout, l'homme de fer, c'est pas son problème. La peur ne le ronge pas jusqu'à le consumer, jusqu'à l'empêcher de frapper. La sauvagerie du monde trépasse sous ses grosses bottes boueuses. Tandis qu'elle prend la forme d'une chimère monstrueuse autour de la carcasse frêle d'Ivy. La dominée. Ses frères auraient honte de ce qu'elle est devenue.
 
- Aller, debout ! Qu'il ordonne, tendant une patte immense vers elle.  

Et même à travers les gants de cuir, la jeune femme peut distinguer parfaitement ses doigts de pianiste. Un monstre. Tout en longueur, dégingandé. Ce type est pire que derrière son écran bas de gamme souillé d'une neige de pixels. Il est impressionnant, intimidant. Et les prunelles de glace qui l'inspectent lui foutent la trouille. La brune à la touffe hirsute s'humecte les lèvres, la gorge nouée et sèche. Elle réalise qu'elle crève de soif. Ses petites babines remuent, closes, bougeant de gauche à droite alors qu'elle pèse le pour et le contre. Puis le sang au sol, vestige du combat qui vient de se jouer devant ses yeux la rappelle à l'ordre. Il ne va pas lui faire de mal. Timide, son bras frêle et sa main pourtant elle aussi longiligne agrippe l'immense serre. Pous disparaitre à l'intérieur d'une poigne de fer qui la soulève comme une plume. On dirait un rapace. Beau, mais effrayant. Une fois debout, elle constate que même s'il est grand, il ne fait que quelques centimètres de plus qu'elle. Une petite tête. C'est bien plus que la plupart des hommes. Elle, la nymphe aux guibolles de ferraille. Ses deux jambes sont immenses, rendant sa maigreur plus affligeante encore. Et dès qu'Ivy est perchée sur ses tiges, elle recule à bonne distance, prête à s'écrouler à nouveau. Sentant son corps partir dangereusement vers son vis-à-vis. Mais elle ne veut pas qu'il la touche. Un creux immense naît en son sein, et c'est avec un soupire qu'elle baisse les yeux vers les objets vomit par la petite boite.  

Alors rapidement, elle avance, se baissant et mettant un genou à terre pour tout ranger. Rapidement et farouchement, comme si la simple idée que quelqu'un puisse voir son contenu lui fout la trouille.  

- J'veux pas d'armes. Qu'elle rétorque enfin. Peu loquace et encline à en dévoiler davantage.

Et de fermer la boite d'un coup trop sec, trop énervée, avant de se redresser. La panique et l'adrénaline retombent. Le contrecoup chez Ivy n'a rien à voir avec celui des autres. Pas de fatigue, pas d'envie de sombrer dans le sommeil. Simplement une envie de cogner. Dents serrées, elle fait craquer ses jointures. Agitant ses épaules et faisant craquer sa nuque. Comme un boxeur prêt à grimper sur le ring. Un vieux toc qu'elle garde lorsque l'agacement pointe le bout de son nez. Mais il n'en est rien, elle ne frappe plus.  

- Merci pour tes conseils, Commence Ivy d'une voix hachée, avec son accent russe à couper au couteau. Mais j'me bats pl ... PAS ! Qu'elle corrige aussitôt.Trop vite, trop fort. Et de serrer la boite contre sa poitrine, comme une gosse farouche qui refuse de prêter son jouet.                                    

Silence. Un léger souffle de vent chaud sur sa nuque fait voler ses filets châtains, déclenchant un frisson imperceptible. La sueur froide commence déjà à disparaitre. Mais elle se sent presque obligée de détourner le sujet, de changer de conversation.

- Alors comme ça, t'as piqué tout ton matos de scène ? Et tout en laissant parfaitement entendre que, oui, elle sait qui il est. Puis se parant d'un petit sourire étrange, indéchiffrable. C'pas du flan tes trucs … Baissant ses prunelles chocolats sur le sol, pour aviser les souillures des porcs. Maintenant plus noires que rouges. Moi qui croyait que les comédiens étaient tous des lavettes …

Aucune provocation, juste une constatation. Au fond, c'est même flatteur, surtout venant d'elle. Puis d'hausser les épaules avant de tendre une main moins tremblante. L'autre gardant toujours la boite contre sa poitrine inexistante.

- … Je m'appelle Ivy. »



   
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MessageSujet: Re: L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius. L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius.   Icon_minitimeJeu 6 Mar - 15:57

L'humanité décadente

« Le crime aussi est une solitude, même si on se met à mille pour l'accomplir. »
– Caligula


Enfin, les hormones d'excitation refluent lentement de son organisme, laissant l'acteur qui ne jouait plus depuis longtemps avec le torse se soulevant doucement à cause de sa respiration seulement plus légèrement ample et rapide que d'habitude. Son corps n'a jamais réagit brutalement à l'activité sportive. Il y en a qui font de la tachycardie, pas lui, il y en a que transpirent comme des porcs trempant leurs vêtements qu'on peut essorer ensuite et faire goutter, pas lui, il y en a qui sont rouges et cherchent leur souffle longtemps, pas lui. C'est comme ça, et c'est pratique.
Caius observe les moins-que-des-hommes s'enfuir comme ils peuvent, loin de lui, mais proches de leur honte et de leur rancune.

Enfin, la brindille le remercie, bafouillant un peu, avec son accent slave à couper au couteau. Lui, il range ses lames et la regarde. Pourtant, il est presque sûr que d'une manière ou d'une autre, elle aurait pu éviter d'avoir besoin de quelqu'un pour la sauver de là. Il ne sait pas pourquoi. Une intuition peut être.
Le comédien se repose aujourd'hui plus encore qu'avant sur ses intuitions, ses instincts, même s'il les contrôle parfaitement, il sait bien les écouter, savoir comment les interpréter. Et, après tout, dans un combat, il ne s'agit pas de réfléchir mais bel et bien de ressentir, le plus souvent.
Quand il lui parle, la jeune femme se crispe et se tend. Ce qu'il a dit de mal ? Aucune idée. Mais il doit y avoir une raison qui la pousse à ne pas prendre d'arme, malgré ce que le monde est devenu. Peut être qu'elle se refuse simplement à blesser des humains.

Et elle ne dit rien, s'enfermant dans un nouveau mutisme tandis que lui s'exprime par quelques phrases. Enfin, elle a toujours les fesses dans la poussière et les doigts entortillés dans le grillage. Elle ne va quand même pas rester là tout le reste de la journée, si ?
Enfin, le grand brun-roux lui tend une main couverte de sa mitaine de cuir. Mais au moins, il n'y a pas de sang dessus. Il n'y a plus. Pas pour le moment. La tige l'observe, lui, sa main, s'humidifie les lèvres. Enfin quoi, c'est une main.. ! Encore un moment, elle hésite, avant de se décider, après un coup d'oeil vers le sang se faisait déjà pomper par la terre meuble. Pour une femme, elle a de grandes mains, et Caius s'en rend compte quand elle agrippe la sienne, les doigts presque aussi long que les siens. Et en fait, maintenant debout, elle s'avère grande, cet être qui avait été replié sur lui même un peu plus tôt. Mais l'acteur se demande comment elle fait pour tenir debout, ses os et ses petits muscles doivent sûrement à peine la porter.
Ils l'auraient sûrement brisée aussi facilement qu'une brindille séchée au soleil pendant plusieurs mois. En l'effleurant du bout du pied.
C'est qu'elle recule presque immédiatement être plantée sur ses pieds. Caius penche la tête imperceptiblement sur le côté. Il se dit qu'elle ne doit pas aimer qu'on la touche. Au fond, c'est sûrement normal. Et ça doit expliquer plus encore sa réaction face aux hommes qui étaient venus l'emmerder.

Et elle s'agenouille pour ranger ses affaires déversées du coffret qu'elle tenait. Caius attend. La brune s'affaire presque à toute vitesse pour tout récupérer, comme si elle avait peur qu'on voit. Ce n'est pas comme si le comédien était là depuis plusieurs minutes... Et puis il s'en fichait. Et clairement, elle ne voulait pas de son aide, lui épargnant comme ça même le simple fait de se baisser.

« J'veux pas d'armes.  » comme une réponse lointaine à son reproche. OK, mais elle pourrait se défendre autrement... Peut être qu'elle aime défoncer le crâne d'un zombie contre un mur ou une roche à main nue, qui sait.
Elle referme la boite et se relève, sous les yeux de l'acteur. Il l'observe, la jaugeant maintenant qu'elle est debout. Elle fait craquer ses jointures, fait rouler épaules et nuque. Caius reconnaît le mouvement. Restant silencieux, il se demande quand même pourquoi elle a réagit comme une princesse en détresse face aux cochons.

« Merci pour tes conseils, Mais j'me bats pl ... PAS !  »
Et Caius d'hausser les épaules, son regard bleu posé sur elle alors qu'elle blottit la boite contre sa poitrine. Le silence s'installe alors qu'il la jauge toujours. Il pourrait lui dire qu'elle devrait, mais elle rétorquerait sûrement un truc avant de le contourner pour aller dieu-sait-où.
Mais sa curiosité commence à être titillée et il ne va sûrement pas pouvoir s'empêcher de l'observer quand il pourra. Surtout qu'elle ajoute : «  Alors comme ça, t'as piqué tout ton matos de scène ? Et avec un sourire : C'pas du flan tes trucs … Moi qui croyait que les comédiens étaient tous des lavettes …  »
Ses sourcils se froncent à peine alors qu'elle regarde le sol.

« Non, ce sont des objets qu'on m'a offert après les tournages ou après les saisons de théâtre. Ce sont des répliques en réel. On ne se bat avec des vraies sur scène ou sur le plateau. » il lâche, d'un ton égal. C'est bien lui tout ça pour lui. Très loin, un peu comme une autre vie. Il n'est plus vraiment un comédien, ses personnages ont pris possession de lui maintenant.
Et il ne prend même pas la peine de répondre au reste. Certains le sont. D'autres non, ceux qui font du théâtre sont souvent moins handicapés des mains que les autres.

Et enfin, elle se présente : «  … Je m'appelle Ivy. »
Caius hoche la tête, serrant la main qu'elle tend. Malgré sa frêle stature, elle a quand même une bonne poigne. Il aime bien.
« OK » qu'il lâche simplement en libérant sa main. Elle sait visiblement qui il est, pas besoin d'en rajouter.
« Tu n'as pas un garde du corps d'habitude ? Pour éviter ce genre d'incident ou pour éviter de te faire manger ? » qu'il demande, visiblement convaincu que quelqu'un comme elle ne pourrait pas survivre dehors – et difficilement dedans, visiblement – sans protection.


   
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MessageSujet: Re: L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius. L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius.   Icon_minitimeVen 7 Mar - 17:29

Le psychopathe et la mioche

« A l'abris tu te crois, les quatre fers en l'air tu te retrouveras. »



C'est une bien étrange rencontre que voilà, et contre toute attente, après ce carnage et l'année infernale qu'elle a passé, ça la met même de bonne humeur. Et elle décide déjà qu'elle aime bien ce type.  

«- Non, ce sont des objets qu'on m'a offert après les tournages ou après les saisons de théâtre. Ce sont des répliques en réel. On ne se bat avec des vraies sur scène ou sur le plateau. Il explique quand même. Et c'est avec intérêt qu'elle écoute. Des vraies ? Vraiment ? N'y a t-il pas de réglementations à ce sujet ? Ivy reste tout de même septique, et hausse légèrement les sourcils. Tant qu'elles ne sont pas réelles sur le plateau. Quoi que, elle s'en fout au fond. Rapidement, elle passe aux présentations. Du moins à la sienne. Et le grand roux agrippe sa main, elle a beau avoir les doigts longs et fins, sa paluche disparaît presque sous la sienne marquée par de nombreuses veines. 

- OK . Il fait juste, comprenant qu'il est inutile pour lui de se présenter.  
Et d'ajouter à la suite. Tu n'as pas un garde du corps d'habitude ? Pour éviter ce genre d'incident ou pour éviter de te faire manger ?  

Est-ce que ça doit la contrarier ? La brune remue ses guibolles, la boite serrée contre sa poitrine avant d'ouvrir et fermer la bouche. Qu'est-ce qu'elle peut bien répondre à ça, franchement ? Sauf la vérité ?  

- C'est … Un garde du corps ? Vraiment ? Ca l'amuse presque, et ses babines se tordent en un demi-sourire. Non. Et de secouer sa bouille aux airs à la fois durs et adorables. Avec son petit nez retroussé et son air malin. J'suis venue avec deux personnes ... Mais ... On, on a perdu la soeur de mon ami en route.

Et Ivy secoue la tête, rongée encore par la culpabilité avant de changer de sujet pour ajouter :

-   Mais y s'trouve que Monsieur refuse que je sorte, la plupart du temps. Qu'elle ajoute tout en grinçant des dents, la mâchoire tordue.

Ses iris remuent dans ses globes, tandis qu'elle observe le foutoir autour d'eux, le sang par terre, les rayure de la boite et la partie déchirée de son top crasseux.  

- Et v'là où ça me mène. Ajoute Ivy, d'un ton presque dédaigneux. Et doucement la russe soupire.
:J'espère juste que Fawkes va pas te poser de problèmes. Si ces types osent porter plainte, hésite pas à venir me voir. Lâche-t-elle d'un ton déterminé. J'sais pas me défendre par mes poings, mais je peux au moins utiliser les mots.  

C'est presque vrai. Ce n'est pas un manque de savoir, mais d'envie. Pire, la pauvre gosse a carrément viré psychotique avec le temps. Et d'un seul coup, elle ressent un besoin pressant de s'isoler, de se laver, de décrasser sa chair meurtrie et triturée par les pattes sales des viles porcs. Mais la sale gosse est trop curieuse pour s'arrêter là.

- T'es là depuis longtemps ? » Parce qu'il n'en a pas l'air. Non, ce gars-là lui donne l'impression d'être un indécis pur et dur. Et ce qu'elle ignore alors, c'est que l'homme qui se tient en face d'elle connait précisément la soeur disparut de William.


   
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MessageSujet: Re: L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius. L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius.   Icon_minitimeSam 15 Mar - 13:27

L'humanité décadente

« Le crime aussi est une solitude, même si on se met à mille pour l'accomplir. »
– Caligula


Cette vie lui semble tellement loin. Une époque où il se battait pour de faux, avec de fausses armes et où après tout ça, il allait boire un coup avec la personne avec qui il avait fait semblant.
C'est presque comme la vie de quelqu'un d'autre maintenant. Il ne joue plus, il ne fait plus semblant, ce n'est plus de la comédie. Il n'est plus acteur, il est guerrier. Il survit.
Caius la voit hausser un sourcil. Ca la dérange qu'il ai eu des vraies armes chez lui ? Les fans de mangas ont bien de vrais katanas. On a tous même des couteaux de cuisines plus dangereux que nécessaires. Enfin, avant, tout le monde en avait. Maintenant, si on a une cuisine, on est content.

Enfin, le comédien ne regrette pas cette époque. Pas de manière consciente en tout cas. Il n'est plus cet homme. Et c'est presque comme il ne l'avait jamais été. Il a des souvenirs, mais c'est presque comme si ce n'étaient pas les siens. Comme une réminiscence d'un film ou d'un livre qu'il aurait connu.
Elle prend son temps avant de répondre à sa question. Elle se dandine, elle gobe de l'air comme un Magicarpe hors de l'eau. Pourquoi est-ce qu'il pense à ça ? Aucune idée. Ca n'a pas d'importance au fond. « C'est … Un garde du corps ? Vraiment ? Non. J'suis venue avec deux personnes ... Mais ... On, on a perdu la soeur de mon ami en route.  »
Elle se lance aussi dans une explication. À croire que dans ce monde les gens tentent de parler plus qu'avant. En même temps, c'est le seul moyen de communiquer. Plus d'internet, plus de portables. C'est mieux comme ça.
Une histoire bien banale, somme toute, au final. Des petits groupes qui voyagent, un mauvais moment et hop, des gens se retrouvent séparés, ou morts. C'est le nouvel ordre des choses.
Ca ressemble peut être à l'histoire de la femme qui est arrivée ici avec lui, mais ça pourrait tout aussi bien être des personnes totalement inconnues.

«  Mais y s'trouve que Monsieur refuse que je sorte, la plupart du temps.  » qu'elle ajoute, alors qu'il était toujours silencieux. Pourquoi elle est sortie alors ? Enfin, il peut comprendre, en fait, lui ne supporterait pas de rester enfermé. Mais ce n'est pas pareil. Lui il n'a pas peur.
Elle ne semble pas pouvoir rester immobile. C'est peut être pour ça. C'est peut être ce qui explique tout. «  Et v'là où ça me mène. » qu'elle semble bon d'ajouter. Et elle soupire. « J'espère juste que Fawkes va pas te poser de problèmes. Si ces types osent porter plainte, hésite pas à venir me voir. J'sais pas me défendre par mes poings, mais je peux au moins utiliser les mots.   »
L'ancien acteur hausse les épaules. Il s'en fout. Il dira ce qu'il s'est passé en réalité. Il n'a rien à se reprocher. C'est ces porcs qui devraient avoir honte, pas lui. Enfin, si elle confirme sa version, c'est pas plus mal, mais il ne lui en voudrait pas si elle préfère oublier ça.

Caius s'en fiche complètement. Il fait pas ça pour passer pour le héros. Il fait ce qui lui semble bien, et en plus, il aime se battre. C'est tout bénéfice pour lui. Voilà tout.
Enfin, elle prend encore la parole … Lui était perdu dans ses pensées, il se ferait bien une bouffe, une bière... quelque chose. Une femme aussi peut être. Pas cette gamine, non, une autre. Peu importe. « T'es là depuis longtemps ? »
Il la regarde à nouveau. Quand on disait que les gens faisaient d'avantage la conversation maintenant...

« Non. Je suis arrivé il y a quelques jours. J'ai trouvé une femme qui cherchait la Zone un peu plus tôt et on est arrivés. qu'il lâche d'un ton indifférent. Elle avait été séparée de son groupe et comme ils avaient prévus de venir ici, elle s'est dit que c'était la meilleure solution pour les retrouver. Il hausse simplement les épaules avant de jeter un coup d'oeil vers au-delà de la clôture. Je ne pense pas rester très longtemps. »
Enfin, Caius la regarda à nouveau. Faisant un peu craquer ses épaules.
« Tu sais si il y a de la bière ici ?  »


   
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MessageSujet: Re: L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius. L'HUMANITÉ DÉCADENTE. Pv Caius.   Icon_minitimeSam 22 Mar - 11:11

Le psychopathe et la mioche

« A l'abris tu te crois, les quatre fers en l'air tu te retrouveras. »


   
Une simple discussion. Oui, voilà. Ils conversent, comme si de rien était, comme si l'acte barbare survenu plus tôt est quelque chose de parfaitement normal. Oh, mais attendez, il l'est ! C'est le drame de cette nouvelle ère. La barbarie fait partie intégrante de leur existence, et Ivy a cessé de s'en formaliser à présent. Un peu de sang qui souille le sol, des os qui craquent, c'est tellement absurde à côté du reste. Oui, ça aurait pu être largement pire, elle peut s'estimer heureuse. En réalité, c'est une belle journée. Les catastrophes arrivent chaque jour, et elle y a échappé. Et par-dessus le marché, un ancien acteur qu'elle aimait bien, enfin quand elle avait du temps à perdre devant sa vieille télé, papote avec elle. Non, vraiment, se répète l'éternelle sale gosse, ça aurait pu être tellement pire. Bah bien-sûr …  

« - Non. Je suis arrivé il y a quelques jours. J'ai trouvé une femme qui cherchait la Zone un peu plus tôt et on est arrivés. Qu'il lâche d'un ton indifférent. Elle avait été séparée de son groupe et comme ils avaient prévus de venir ici, elle s'est dit que c'était la meilleure solution pour les retrouver. Il explique alors, la neutralité placardée sur son masque blasé.

Si son histoire est particulièrement classique, elle éveille soudainement la curiosité chez Ivy, qui doucement fronce ses petites sourcils rendues broussailleuses par les tumultes de son agression précédente. Et au moment où elle s'apprête à l'interroger sur le sujet, ce dernier lâche :

- Je ne pense pas rester très longtemps. Plus pour lui-même que pour elle, un songe dévoilé machinalement, qui ne demande aucun commentaire. Elle ne le connait pas, c'est sa vie, pas la sienne. Et à la brune de hausser les épaules.  

- Ok … Se contente de rétorquer la russe, conservant toujours une certaine distance entre eux. Ce n'est pas qu'elle a peur de lui, c'est qu'en une longue année, et quelques mois, Ivy est devenue presque allergique au contacte.

- Tu sais si il y a de la bière ici ? Finit par demander l'ex acteur.

Et la question arrache ses dernières interrogations, tandis qu'elle relève le menton vers son vis-à-vis, intriguée.

- Ouais, pourquoi ? Question sincère lâchée d'un ton candide, avant qu'elle ne réalise. Oh, t'en veux ? Bah … J'peux te montrer le ( et de mimer des guillemets avec ses doigts ) 'bar', du coin. Mais j'te préviens, rien à voir avec de la Baltika ! Qu'elle ironise, son fort accent slave ponctué par l'évocation d'une marque Russe. Qu'il ne doit même pas connaître. Bien, ça l'empêchera d'avoir du regret.  

Et c'est soudainement qu'Ivy remercie le ciel de cette interruption. Car qui sait, en voyant le personnage, s'il n'est pas du genre complètement paranoïaque. Soit, lui demander qui est la femme en question de but en blanc n'est peut-être pas une si bonne idée. Et oui, la brune a vu des hommes péter des plombs pour moins que ça. Ses prunelles s'agitent dans ses globes, tandis qu'elle avise rapidement les souillures sanglantes, puis Caius. En effet, pour largement moins que ça ... Autant glisser le sujet subtilement, avec une petite bière, et en profiter pour faire connaissance avec une nouvelle trombine.  

- Tu veux y aller, alors ? C'est à l'autre bout, comme ça j'te fais faire le tour du coin, s'tu connais pas. Ca peut toujours être utile, crois-moi. » Qu'elle propose, la grande tige, dans sa grande bonté.


   
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