1. Le Graal des Sodomites !
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Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose

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1. Le Graal des Sodomites !

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MessageSujet: 1. Le Graal des Sodomites ! 1. Le Graal des Sodomites ! Icon_minitimeVen 10 Mai - 1:58

Fin de journée. Soleil descendant. Fuite affreuse, des zombies. Des cadavres marcheurs, des horreurs. Pays jadis fait de culture… Qu’était devenu ce paysage autrefois si affreux sinon quelque chose d’encore plus moche ?
Alors que les bâtiments d’autrefois s’érigeaient maintenant en souvenirs d’un passé depuis longtemps révolu, les hautes herbes reprenaient peu à peu le dessus. Les arbres poussaient sans aucune limite, ils déformaient le ciel de leurs feuilles bien agréables, d’un vert fluorescent et artificiel. Les ruisseaux sortaient parfois de leurs lits sans aucune explication, quelques barrages humains cédaient surement encore et encore sous les bousculades régulières de zombies voulant traverser quelques viaducs bien bâtis, parfois par leurs mains même. C’était devenu ça la vie. Et Adonis en était presque content. Heureux il l’était très certainement. La beauté des paysages éclatés le ravissait, il se pensait dans l’un de ses célèbres jeux-vidéos dont il raffolait autrefois.

Aujourd’hui, c’était lui, Ser Adonis Sanders, chevalier de la Couronne, fier conquérant du Royaume de Californie, Suzerain des Terres Dévastées. Oui, il s’y croyait parfois un peu trop mais pas assez pour se faire tuer. Il avait les pieds sur Terre et les yeux en face des trous. Il savait donc comment éviter de céder à l’envie d’être transformé en zombie. De toutes manières, il avait fait prendre des engagements à sa Fran. Il lui avait demandé d’écrire au dos de sa carte de membre des Justiciers de l’Espace qu’elle jurait de ne pas le tuer au cas où il serait mordu par un rôdeur.

Persuadée surement que ça n’arriverait jamais, elle avait donc écrit au dos de la carte d’Adonis et avait apposé sa signature au bas du document devenu en quelques secondes le bien le plus précieux du jeune chercheur. Son passeport pour la vie en quelques sortes. Le truc qui ferait la différence dans l’hypothèse où il ne serait pas assez malin pour s’enfuir avant qu’une horde de zombies le transforme en une sorte de truc difforme et imbuvable. D’un point de vue esthétique, il craignait que le teint terreux, que le sang pendu à ses guenilles ne lui convienne pas vraiment. Il avait également peur de voir ses superbes T-Shirt estampillés tantôt d’un SpiderMan, tantôt d’un Superman et d’autres fois encore des images de jeux-vidéos ou de séries.
Il était particulièrement fier de se balader avec le célèbre Oncle Sam sur le T-Shirt, zombifié pour l’occasion et où trônait l’inscription « Zombies need you ! ». Il pensait ça de bonne augure, pas du tout ironique. C’était comme se pointer à un mariage avec un truc où il était marqué « A bas le suicide ! ». Il avait toujours eu le goût douteux pour les circonstances à vraiment dire mais il ne s’en rendait pas compte. Il ne pensait aucunement comme les autres humains, il vivait pour lui, il s’assumait et n’avait rien à taper de ce qu’un autre pouvait penser. Les conventions et codes sociaux, il connaissait parfaitement et ainsi il s’amusait à biaiser le système du mieux qu’il pouvait.

La chevrolet roulait à pleine vitesse. Adonis ne conduisait jamais autrefois, il avait peur de la route mais il avait décidé de s’y mettre, parcourir des routes vides de toutes personnes n’était pas flippant. Puisque presque personne ne roulait, il n’y avait plus d’autre danger que lui et il se faisait confiance au point qu’il n’était pas envisageable qu’il soit un danger. La mort c’est les autres… Oui, la mort c’est les autres comme il se répétait souvent dans les moments où il lui arrivait de douter.
Dans les moments de doutes, il lui suffisait de penser à quelque chose de joyeux, la mort de Dumbledore dans Harry Potter, le triomphe du Chancelier à la fin de la deuxième trilogie Star-Wars et immédiatement un regain d’énergie avait lieu dans les profondes sphères de son anatomie. Bien qu’il ne se nomme pas Grey, il avait une anatomie. Frances était assise sur le siège passager, carte en main. Telle une co-pilote d’un rallye, ses indications étaient précieuses au jeune homme.

Adonis et Fran cherchaient aujourd’hui un lieu où le jeune homme avait envie de s’établir. Il avait pour unique lubie de s’installer dans la prison du patelin. Bay comme il s’aimait à la surnommer affectueusement comme on surnomme « Ben » son gosse qui portait le délicat nom de Benjamin. Fou de cette idée, il avait forcé Frances à approuver. Il lui avait alors parlé d’un possible remake des Evadés. Il se peindrait le visage en noir pour coller au personnage incarné par Morgan Freeman dans l’adaptation magistrale de la Rédemption de Shawshank. Et il couperait les cheveux à Fran pour qu’elle soit le sosie parfait de Tim Robins. Par certain qu’elle soit enchantée par cette idée s’était-il dit au coin du feu le soir précédent.

Elle se dessinait devant eux, ils étaient à quelques pas des lourdes portes massives. Les portails extérieurs étaient clos, juste derrière, une cour entourée de grillages où un autre portail gardait l’intérieur de la prison. On aurait dit un sas de décontamination. Il gara la voiture devant le portail, l’attirail qu’il trimbalait avec lui attendait sagement sur les banquettes arrières. A la main, il tenait un objet long et assez large. La forme d’un gland. Un vibromasseur.

Il le brandit triomphalement comme s’il s’était agi d’Excalubur, célèbre épée du Roi Arthur dans les magnifiques légendes celtes.

« Nous y sommes damoiselle. Nous avons trouvé le Graal pour sodomites ! »

Il se tourna vers elle, lui ouvrit la porte, se courba tel un "gentleman", attention pas celui de Psy et son doigt qui pue du cul mais un vrai, ceux des comédies romantiques à deux dollars cinquante.

« Bay ! C'est ici que des détenus jouèrent à la chenille sans les mains. Juste à la force de leurs sexes enflés. Si c'est pas vénérable et total viril ! »

Parfois, il n'avait aucune retenue. Il imaginait peut-être cela avec lui, en sandwich au milieu de ces corps virils. On en savait rien car sa sexualité n'était pas vraiment au beau fixe. A vraiment dire il n'avait jamais eu de relation sexuelle, ni avec une dame ni avec un homme. Il se cherchait encore, pas sûr d'être intéressé par l'un ou l'autre. Car oui, Ser Adonis Sanders était un asexué de la plus belle espèce, celle donneuse de leçons et fortement aigri...

« Tu penses que y'a des zombies à l'intérieur ? Ca me plairait de jouer à la chenille comme eux avec des morts. Tu penses qu'un mort, ça peut encore jouer à la chenille Fran ? »

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MessageSujet: Re: 1. Le Graal des Sodomites ! 1. Le Graal des Sodomites ! Icon_minitimeLun 13 Mai - 17:48


La joue appuyée contre la vitre, Frances observait le paysage défilé à une allure folle. Adonis conduisait rapidement, à tel point qu’on aurait pu croire que la Chevrolet décollait de la route. La jeune femme affectionnait particulièrement cette voiture, elle lui permettait de ne pas abîmer ses jolis pieds et encore moins ses belles chaussures. Auparavant, elle détestait marcher, malheureusement elle avait dû s’habituer à parcourir de longues routes auprès de son preux chevalier. Cela leurs arrivait encore souvent, généralement quand ils devaient chercher de l’eau ou bien de l’essence. Sinon, tant qu’ils le pouvaient, ils évitaient d’utiliser leurs gambettes. Les génies ne sont généralement pas très physiques, c’est bien connu. Assise confortablement, Fran profitait de la légère brise passant à travers les deux centimètres ouverts de la vitre. Ses yeux se fermaient presque, les voyages avaient toujours eu le don de l’assoupir.

Déjà toute petite, son père était obligé de faire un tour en voiture, chaque soir, pour que Frances arrive à s’endormir. Il n’avait trouvé aucun autre moyen et préférait bien évidemment être tranquille plutôt que de devoir veiller sur sa fille jusqu’à ce que la fatigue ne l’emporte. Cette solution était clairement la plus simple. Chaque soir à vingt heure précise, il amenait sa fille jusqu’à la voiture, l’attachait fermement et s’installait au volant. Il faisait ensuite deux fois le tour du bloc et vérifiait que Frances était endormie, il la portait ensuite jusqu’à son lit le plus doucement et délicatement possible pour ne pas qu’elle se réveille.

Les yeux de Frances s’écarquillèrent, sortie de ses pensées par le magnifique soleil couchant, elle se rendit compte qu’ils s’approchaient de leur but. Son regard se posa sur l’ombre des bâtiments, elle y devina une immense prison et un sourire se dessina sur son visage. Les herbes hautes masquaient certainement une horde de zombies, mais la blondinette ne les craignait pas, elle savait qu’Adonis serait là pour la protéger, du moins elle l’espérait. Ils s’approchaient de plus en plus du lieu tellement attendu. Frances savait qu’elle vivrait surement quelques mésaventures là-bas, après tout elle avait acceptée de jouer un remake des Evadés. Adonis avait été tellement excité par l’idée de vivre dans une prison, qu’il ne cessait pas d’avoir des envies les plus loufoques les unes que les autres, ce qui ne manquait pas d’effrayer la jeune scientifique.

Poussant un cri de joie, alors qu’elle discernait de mieux en mieux Bay, comme aimait la nommer Adonis, elle commença à applaudir pendant qu’il se garait méticuleusement. Un sourire aux lèvres, elle sortit de la voiture, prenant à son tour ses affaires. Celles-ci étaient étonnement organisées et bien rangées dans le coffre, elle avait toujours eu horreur du désordre et ça n’était pas une invasion de morts-vivants qui arriverait à changer ce trait de caractère. Afin de ne rien oublier, elle passa sa main à l’intérieur du coffre, plus rien ne s’y trouvait. Satisfaite, elle se retourna vers son compagnon et fût saisie par sa nouvelle arme. Elle l’observa un court instant tentant de comprendre de quoi il s’agissait. Il lui semblait avoir déjà vu de telles choses, mais elle ne se rappelait absolument pas où. Elle voulut poser la question à son Aragorn de substitution mais se retint, afin de ne pas passer pour une parfaite idiote.

« Nous y sommes damoiselle. Nous avons trouvé le Graal pour sodomites ! » Telle une jeune adolescente, elle ne put s’empêcher de pouffer de rire, cachant sa bouche par ses deux mains comme une petite fille timide. Elle prit soudain un air sérieux. « Si c’était une prison de femmes, tu l’aurais appelée comment ? Le Graal pour lécheuses ? » A nouveau, elle éclata de rire et ne put s’arrêter avant de nombreuses minutes. Elle s’imagina un instant en compagnie de ces dames, mais préféra modifier son fantasme en se retrouvant avec des hommes. Frances était sans aucun doute plus attirée par la gente masculine, mais d’une façon qu’elle n’avait pas encore réussi à vraiment définir. Adonis lui fit fasse et tel un véritable gentleman, il lui fît une révérence à laquelle Fran s’empressa de répondre.

« Bay ! C'est ici que des détenus jouèrent à la chenille sans les mains. Juste à la force de leurs sexes enflés. Si c'est pas vénérable et total viril ! » Les joues de la blondinette devinrent écarlates. Elle avait l’habitude de ses paroles crues, mais rien que le mot « sexe » l’avait fait tiquer. Baissant les yeux, elle tenta de chasser ces paroles infâmes de sa tête. Et encore plus, les pensées qui avaient accourues dans son esprit par la suite. Le sexe masculin l'avait toujours fasciné, mais également effrayé. Elle n'avait jamais eu l'occasion d'en voir un en vrai et pourtant cette envie la tiraillait grandement. « Tu penses que y'a des zombies à l'intérieur ? Ca me plairait de jouer à la chenille comme eux avec des morts. Tu penses qu'un mort, ça peut encore jouer à la chenille Fran ? ». Il devait évidemment y avoir de nombreux marcheurs à l'intérieur des bâtiments. Les prisonniers n'avaient déjà pas réussi à s'échapper avant l'invasion, alors il aurait été fort étonnant qu'ils y arrivent avec une horde de morts-vivants à leurs pieds. "Oui il doit y en avoir plein ! Hum, je ne suis pas sûre, mais tu peux toujours essayer de les convaincre." Sortant son couteau de sa poche, Frances admira le portail géant, heureusement pour eux ils étaient munis d'une cisaille. Elle la saisit fermement et commença à avancer le long du chemin suivit d'Adonis. Elle se retourna, l'air étonnée, prête à poser une question qui la turlupinait depuis quelques instants. "Tu crois que si on fait l'amour avec un zombie, on est contaminé ?"




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MessageSujet: Re: 1. Le Graal des Sodomites ! 1. Le Graal des Sodomites ! Icon_minitimeMer 29 Mai - 11:47

Adonis recula son godemiché avant de le ranger bien précieusement à sa ceinture. Voir l’objet rose se ballotter entre un téléphone portable de dernière génération avant la fin du monde et un pistolet silencieux qu’Adonis avait dérobé au cadavre d’un agent du FBI avait quelque chose de presque comique. Si ce n’était pas la fin du monde au point d’avoir tué la plupart des animateurs de talk-shows, Adonis aurait fait un invité parfait pour eux. Mutagène dans sa plus belle forme. OGM à point nommé. Il était celui qui faisait de l’eau du vin, et du vin de l’eau. Même s’il ne buvait pas d’alcool, il aimait bien cette métaphore du sauveur sur un noble cheval blanc. Il se délectait parfaitement d’eau et de thé. C’était les seules boissons qu’il s’autorisait à ingurgiter maintenant. Sauf lorsque ils tombaient tous deux sur une épicerie dont les rayons Coca-Cola n’avaient pas été pillés. Là, il se faisait une joie de charger le plus de contenants dans la Chevrolet Impala et à chaque minute, il en buvait une. Son ventre montrait parfois quelques traces de gaz, il en était ballonné, ses rots avaient le goût d’un œuf oublié qui se serait mis à transpirer tellement fort que des odeurs de méthanes et de souffres seraient apparus.

Les effets secondaires exclus, il en restait un que rien ne pouvait masquer, la constipation engendrée par tant de boisson gazeuse. Si autrefois le Coca était un véritable médicament, aujourd’hui, Adonis aimait à l’appeler « Crotte-bloquant ». Le truc avait le don de le constiper sec. Pratique quand on prenait la route sans savoir si un toilette serait utilisable. Adonis ne faisait ni la petite ni la grosse commission, il lui fallait un chiotte parfaitement propre, sans aucune trace visible d’infection bactérienne. Au CdC, on l’accusait parfois de faire une déformation professionnelle. Au contact de virus aussi agréables que le VIH, la Grippe A , le Ebola, il avait développé une véritable haine des microbes, des virus et des bactéries aussi bonnes fut-elles pour le corps humain. Même en dehors du centre, il lui arrivait de porter des gants de latex, non pas pour pratique le fist-anal, pratique qui ne le dégoutait pas forcément, c’était plutôt une interrogation qu’il avait au sujet de cette pratique, il se demandait comment ils faisaient tous pour se rentrer des poings dans le derrière sans saigner de tous les autres orifices. Anatomiquement parlant, il s’était promis de percer le secret du fist-fucking à jour. Non ! S’il se baladait avec des gants de latex, c’était parce que le latex était une matière glissante et que les bactéries ne se collaient pas dessus. Lorsqu’il ne mettait pas des gants, il avait toujours une solution d’alcool diluée dans sa poche pour s’en laver les mains dès qu’il jugeait le risque de contamination élevée.

C’était par peur des autres également qu’il évitait les endroits bondés. Il n’aimait pas le monde, c’était un fait. Les gens avaient la fâcheuse habitude de se disputer, de rire ensemble et de s’aimer. Ca le rendait malade toutes les interactions sociales dont il se sentait incapable de reproduire le moindre semblant. Sa vie était basé sur des principes stricts, chez lui, tout avait été calculé. Heures de passage aux chiottes, heure de repas, heure de visionnage de la télévision. Tout était parfaitement ordonné pour qu’enfin, il se sente parfaitement stable. Une vie selon Adonis devait reposer sur plusieurs pieds, comme une table, pour éviter que ça se casse la gueule. Ca avait le don d’énerver tout le monde, ça avait le don de rendre les gens complètement dingues. Et pour cause, Sanders se montrait d’une parfaite non-connaissance de la nature humaine. Il n’aimait pas ça, il préférait la présence de bactéries e-colis à celle d’une jolie nana ou dans son cas, d’un joli monsieur. Il n’aimait pas forcément les hommes d’ailleurs. Il était asexué mais avait un penchant inavoué pour les beaux sexes de mâles.

« Les lécheuses ? Mais non, idiote ! » dit-il en lui donnant une calotte sur la tête. Après tout, elle n’était rien d’autre qu’une petite stagiaire pour lui. Il avait tous les droits sur les stagiaires, ces types étaient tellement bas sur l’échelle sociale qu’Adonis considérait plus ses chats que les stagiaires. Le directeur adjoint du CDC la regarda ensuite avec véhémence. Réprimandes faites, il pouvait répondre à la question.
« Ce serait plutôt BayseLand. Le pays où les vagins ont le goût de fraise. » Il s’était mis à réfléchir, en action, sa tête était crispée, prête à recevoir un tas d’informations puis à les analyser avec ruse. Il était un génie, c’était un fait avéré.
« Ils se laisseront convaincre avec un peu de viande fraiche. » Il la regarda avec un air adouci, plus gentil cette fois. Il était toujours pensif mais caressait la tête de Bruce, son chat qui venait de sortir la tête de la voiture en silence. « Il nous suffira d’en enfermer un ou deux et de les alimenter avec des humains qu’on trouvera sur la route. On leur fera faire l’amour avec eux pour répondre à ta question, Fran. »

Le pire, c’est qu’il avait l’air sérieux. Il regarda de nouveau Frances avant de lui décliner un sourire qui aurait fait peur à Hannibal Lecter lui-même. En s’approchant du coffre qu’il ouvrit avec rapidité, il murmura « Echanges de bons procédés, Clarisse » pour imiter le docteur Hannibal dans sa plus belle force. Adonis ouvrit son coffre, des armes y étaient entassées, fusils à pompes, fusils d’assauts, lunettes de visées, cartouches, munitons, tout. Il attrapa un fusil d’assaut et lança un fusil à pompes à Frances. Il lui donna ensuite les cartouches de chevrotine et prit un deuxième chargeur pour son SCAR-L. Il vérifia que la sécurité était bien enlevée et le mit en bandoulière dans son dos. C’était plus efficace que le godemiché pour faire le ménage.
« Il faut tous les tuer sauf trois qu’on enfermera. S’ils sont déjà captifs des cellules, c’est parfait. »
Il la regarda et dans un petit sourire, il poursuivit.
« Tu imagines ? On pourrait trouver de quoi ça vient. Enfin, je pourrais trouver. Si tu m’assistes, j’arriverais peut-être à guérir ce foutu machin ! »
Il sortit le god de sa prison.
« THIS IS SPARTA !!!!!!!!!!! »

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MessageSujet: Re: 1. Le Graal des Sodomites ! 1. Le Graal des Sodomites ! Icon_minitimeSam 1 Juin - 19:55


« Les lécheuses ? Mais non, idiote ! » La taloche qu'Adonis lui assainit par la suite remit immédiatement ses idées en place. Frances était un peu habituée à l'attitude étrange de son compagnon, il se prenait littéralement pour son maître et de ce fait, il pensait avoir tous les droits sur elle. « Ce serait plutôt BayseLand. Le pays où les vagins ont le goût de fraise. » La jeune femme ouvrit grand les yeux, se questionnant pendant quelques minutes afin de savoir si la réponse du scientifique était due à son expérience ou à de la pure intuition. Faisant taper ses doigts contre son menton pendant un court instant, elle se retourna, fixant Adonis d'un regard interrogateur. "Tu sais réellement quel goût à un vagin ?" Continuant ensuite d'avancer, ses pas aussi légers que ceux d'une gazelle, elle se retourna ensuite vers lui pour connaître sa réponse.

La blondinette était dotée d'une énorme curiosité depuis son plus jeune âge, elle adorait connaître les secrets les plus cachés de chaque une de ses connaissances. En particulier, en matière de sexualité et de relations sociales, deux choses pour lesquelles, elle n'avait aucune expérience. Adonis, étant le seul humain qu'elle connaissait encore, avait généralement droit à une quantité insoutenable de questions, toutes aussi inutiles les unes que les autres. Heureusement pour lui, adorant bavasser à son propos, y répondre n'était en aucun cas dérangeant.

« Ils se laisseront convaincre avec un peu de viande fraiche. » Adonis, un large sourire aux lèvres, observa la blondinette. Son regard l'effrayait presque, l'instant d'avant totalement sérieux et colérique et maintenant aussi doux qu'un chaton, cet être était définitivement bien lunatique. Fran hocha la tête en guise d'approbation, ces monstres n'étaient attirés et intéressés que par une seule chose l'appel de la viande, ce qui donnait une fois de plus raison au jeune homme. Ses connaissances approfondies ne cessait jamais d'étonner Frances, elle était en pleine admiration et buvait chacune de ses paroles avec une attention presque alarmante. "Tu as raison, une fois de plus !" Elle lui sourit à son tour, tout en passant ses mains sur sa tête pour remettre quelques mèches en place. « Il nous suffira d’en enfermer un ou deux et de les alimenter avec des humains qu’on trouvera sur la route. On leur fera faire l’amour avec eux pour répondre à ta question, Fran. » Ses joues devinrent légèrement écarlates, elle qui avait toujours rêvée de savoir à quoi pouvaient bien ressembler deux personnes faisant l'amour, sans pour autant regarder une film pour adulte, elle allait enfin agrandir ses connaissances à ce sujet. De plus, cela permettrait de découvrir si la zombification était sexuellement transmissible. Bien qu'elle doutait que des personnes aient déjà tenter de faire l'amour avec ces morts-vivants.

L'imitation du docteur Hannibal par Adonis, saisit un instant la jeune femme, elle devait bien avouer que quelques fois, il avait le don de lui faire peur. Bien évidemment, elle ne serait pas rester bien longtemps vivante sans lui et l'idée de rester avec un psychopathe plutôt qu'avec une horde de zombies lui semblait nettement plus séduisante. Adonis sortit de nombreuses armes de son coffre, toutes plus grandes les unes que les autres. Stupéfaite, elle attrapa rapidement celle qu'il venait de lui lancer. Ce fusil pesait une tonne et Frances savait à peine s'en servir, bien qu'elle eut déjà réussit à tuer un marcheur avec. Attendant que son compagnon soit prêt pour continuer à avancer, elle ajusta son sac à dos et tint fermement l'arme entre ses mains frêles. « Tu imagines ? On pourrait trouver de quoi ça vient. Enfin, je pourrais trouver. Si tu m’assistes, j’arriverais peut-être à guérir ce foutu machin ! » Un sourire flamboyant élargit son visage et elle sentait l'excitation monter le long de son ventre. Une envie irrésistible de sauter partout l'a prit soudainement et elle ne se fît pas prier pour l'exécuter. Battant des pieds sur le sol, elle se mit à rire. " Oh c'est tellement excitant ! Déjà de pouvoir t'assister, mais en plus de penser que tu pourrais sauver le monde et que je pourrai être à tes côtés lorsque tu le feras." Ses yeux brillèrent, elle retint presque une larme de couler le long de sa joue tellement elle était heureuse. Frances s'imaginait déjà en train de poser auprès de son héro pour les plus grands journaux du monde entier. Ils feraient la couverture et deviendraient rapidement célèbres. Et surtout, elle pourrait retrouver ordinateurs, livres et jeux et reprendre le cours bien paisible de sa vie d'avant.

« THIS IS SPARTA !!!!!!!!!!! » Saisit par le cri de son compagnon, elle sursauta puis brandit son arme pour l'accompagner. Ils avancèrent ensuite, dépassant la première grille que Frances ouvrit, grâce à la cisaille qu'elle tenait dans sa main depuis un moment déjà, et se retrouvant ensuite près de la seconde. Déjà le bruit reconnaissable des zombies fit surface, Frances observa le terrain avec précision, les hautes herbes empêchaient de voir clairement, mais elle pouvait déjà reconnaître des marcheurs à quelques centaines mètres. "Ils arrivent ! Que la force soit avec toi, Adonis ! Libérant la seconde grille à nouveau à l'aide de sa cisaille, elle l'écarta des ses petites mains et passa devant. Une fois dépassée, elle resta plantée là, attendant qu'Adonis donne ses instructions où qu'il extermine toutes ces vermines. Elle préférait évidemment ne pas se mêler à la bataille.

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MessageSujet: Re: 1. Le Graal des Sodomites ! 1. Le Graal des Sodomites ! Icon_minitimeLun 29 Juil - 13:33



«Si tu veux, par pur intérêt scientifique, je pourrais goûter le tien. Il parait que c'est pas si mauvais que ça. » Condescendant, sourire perché sur ses lèvres délicates et vaporeuses. Adonis avait le don de mettre les gens mal à l'aise et de façon involontaire. A vraiment dire, Adonis était plutôt le genre de mecs timides et réservés mais lorsque sa noble bouche venait à s'ouvrir, il en sortait beaucoup de conneries que quelqu'un de censé aurait pu sincèrement évité.

Il n'avait aucun filtre social. Etant autant reculé qu'un moine séculaire d'autrefois, Sanders n'avait pas de goût spécialement avoué pour la réflexion humaine, il n'aimait pas non plus devoir censurer ses propres propos et tout sortait naturellement. Aucun ennui pour ceux qui avaient eu la chance de l'entendre conter une quête magique qu'il avait autrefois entreprit dans ses rêves les plus fous. Aucun self-contrôle d'ailleurs pour ceux qui avaient eu un jour à faire à lui. Brillant, il l'était sans aucun doute, il avait été diplômé à quinze ans d'une célèbre faculté mais son côté associal avait pris le dessus.
Il ne devait son poste qu'à la production de matière grise accrue de sa machine crânienne. Son envie d'éclater les autres au jeu de la ruse était surement le moteur principal d'une telle réussite professionnelle. Il avait également cette chose importante que tous les scientifiques possédaient, cette flamme invincible de la curiosité, cette flamme brûlante qui était un peu le phare de son esprit égaré.

Sanders avait été très particulier durant les premières années de son doctorat, il avait mis de côté cette façon de remballer les gens pour se conduire en parfait petit agneau et la folie l'avait rattrapé à vitesse grand V. Il avait eu l'audace de dire bonjour comme tout le monde, il faisait ses courses sans rechigner face aux attentes dans les caisses et il avait même cuisiné une semaine entière sans jamais prendre la peine de commander des pizzas ou des plats asiatiques. Non, il s'était rangé durant deux ans. Il avait toujours sa passion dévorante pour les jeux-vidéos, pour les comics, et même pour les films de cow-boys. Il avait entreprit la construction d'une Etoile Noire en légo et ça fonctionnait bien, tout allait bien. Mais la tâche de travail était tellement affreuse en ce temps, ne dormant que par besoin naturel, son cerveau avait vraiment viré.

Durant sa quatrième année de doctorat, il s'était enfermé chez lui, il avait même tenté de fumer une cigarette, en manquant de s"étouffer avec, il s'était promis de plus jamais en toucher une. Il avait disjoncté, bien entendu, il ne buvait ni alcool ni café, il ne prenait pas de drogues mais il avait ce besoin de finir sa thèse avant les autres. Il étudiait sans relâche jusqu'à s'endormir parfois devant ses travaux inachevés. C'est là que la rupture fut de nouveau marquée. Il prit les femmes en grippe, celles qui l'appelaient le zombie à cause d'immondes cernes sous les yeux pour commencer puis il développa une aversion complète de la gente féminine en tombant sur un magazine du nom de Penthouse ou quelque chose comme ça. Il ne supporta pas telle marque de nudité et s'enferma dans sa haine.

Lorsque l'assaut fut lancé par Adonis, il ne comprit que quelques brides des paroles de sa jeune collègue. Adonis avait la fâcheuse habitude de ne jamais écouter les autres, sauf Fran à certains moments, elle pouvait avoir une ou deux bonnes idées par mois. Ouais, ça pouvait arriver. Il crut reconnaître quelques paroles tirées d'un épisode de Star-Wars. Putain. Il aurait tout donné pour revoir un épisode de Star-Wars. Même cette prélogie merdique que Lucas avait crû bon de sortir. C'était une horreur, c'était nouveau et moche. Adonis pissait à la raie de ce bouffon de Lucas mais actuellement, il aurait donné Fran sans hésiter pour revoir La Revanche des Sith ou la Menace Fantôme.
Il sauta sur quelques mètres pour éviter une horde affamée, tira deux balles de son SCAR-L qui fit un bruit silencieux, classique. Il se bénit d'avoir vissé les silencieux qu'ils avaient trouvé en Alabama dans un complexe militariste qu'Adonis avait pillé en profitant d'une explosion (CF intrigue 1). Sanders attrapa ensuite un poignard qu'il envoya dans la tronche d'un zombie au costume de détenu. « Merde Frances, tu attends que je crève pour m'aider ? » Il la regarda d'un air dépité. Sa tête s'arc-bouta, il la leva, la secoua de gauche à droite en lui déclinant le plus hypocrite des sourires. «Dieu n'existe pas, il t'aurait fais une cervelle sinon. Heureusement, j'en ai pour deux. »
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MessageSujet: Re: 1. Le Graal des Sodomites ! 1. Le Graal des Sodomites ! Icon_minitimeMer 31 Juil - 22:36


«Si tu veux, par pur intérêt scientifique, je pourrais goûter le tien. Il parait que c'est pas si mauvais que ça. » Frances fût rassurée, elle avait du mal à imaginer Adonis en dépravé sexuel, mais avec sa phrase précédente, elle avait presque faillit y croire. Maintenant, elle connaissait la vérité, ce qui ne l'empêcha pas de rester inquiète. Il avait l'air de prendre le cunnilingus trop à la légère et la jeune femme en resta choquée pendant un court instant. Elle fixa son ami de ses yeux de biches, ses pupilles étaient dilatées et aucun mot ne sortait de sa bouche. Elle ne savait absolument pas quoi répondre, mais n'était pas certaine que son silence parlerait en sa faveur. "Qui ne dit mot consent" dit-on. Elle tourna rapidement la tête, faisant mine d'inspecter les alentours, persuadée qu'Adonis cesserait là toute réflexion. Elle avait horreur de parler, de voir ou même d'entendre toute chose se rapprochant de sexe. Pudique et coincée, elle se comparait plus à une nonne qu'à une strip-teaseuse et le savait pertinemment. Fran secoua sa délicate chevelure blonde, laissant le vent finir de la coiffer. Comme elle l'avait espérée, Adonis avait cessé ses allusions et il donnait presque l'impression d'avoir oublié ce qu'il venait de dire. Bien évidemment, la blondinette savait que c'était tout le contraire, Adonis n'oubliait rien, Adonis retenait tout. S'il était arrivée si loin dans les études, c'était bien parce qu'il avait une mémoire d'acier. Frances, quant à elle, avait été diplômée de son lycée prestigieux à l'âge de quinze ans, jouissant ainsi d'une vie sociale quasiment inexistante. Son avenir importait très peu à sa famille, sachant que sa mère l'avait abandonné alors qu'elle ne prononçait que quelques mots et que son père était une débile pur et dur, elle avait été seule à se soucier de son futur. Heureusement, la blondinette avait toujours préféré les bouquins aux bavardages. Elle n'était même pas certaine que son paternel s'était rendu compte qu'elle était entrée à l'université, il avait surement du longtemps penser qu'elle partait sagement au lycée jusqu'à ses dix huit ans. Les conversations entre père et fille étaient plutôt rares, aussi elle ne s'était jamais précipitée pour lui dire qu'elle avait été reçu comme stagiaire au CDC ou qu'elle allait avoir Adonis Sanders, qu'elle admirait depuis des années, comme enseignant. Elle était partie du jour au lendemain et il n'avait jamais cherché à la recontacter.

« Merde Frances, tu attends que je crève pour m'aider ? » Saisit par la voix de son comparse, elle fût sortie brutalement de ses pensées. Elle se tourna alors vers lui remarquant, qu'effectivement, il effectuait tout le boulot. Ce genre de situations arrivait très souvent, Frances n'aimait pas se battre, elle n'était d'ailleurs pas très douée. Heureusement, au fil des mois, elle avait acquit quelques compétences à force d'observer son mentor. Elle jeta un regard aux cadavres présents à terre, les écrasant de ses pieds frêles, pour rejoindre Adonis. Elle leva son arme et tira dans les premiers cerveaux décomposés qui s'approchèrent. Le sang d'un rouge foncé giclait de toute part, certaine gouttelettes atterrirent même sur ses vêtements. Criant à l'idée que cette horreur se retrouve proche de sa peau, elle émit ensuite un gémissement dégouté. Frances admira ensuite fièrement les zombies gisant à ses pieds, elle était fière de les avoir éliminée. Un sourire sadique se dessina sur son visage. Cet air triomphante fût rapidement chassé par une phrase tranchante d'Adonis. «Dieu n'existe pas, il t'aurait fais une cervelle sinon. Heureusement, j'en ai pour deux. » Elle s'arrêta subitement, assez vexée, elle abaissa son arme et s'approcha froidement de son compagnon. «A qui tu pourrais sortir toute ses vacheries si je n'étais pas là ? Si un jour tu te demandes pourquoi tu as été complètement seul toute ta vie, j'ai la réponse.» Elle n'avait pas voulu être méchante, mais juste lui faire remarquer qu'elle était utile en quelque sorte, elle aussi et que s'il continuait à la traiter comme une moins que rien, un jour elle partirait. Comme elle était partie de chez elle.

Elle continua d'avancer, ne prêtant plus attention à Adonis. Elle sortit un couteau de sa poche droite, située juste en dessous de son genou et entreprit de combattre les prochains marcheurs avec son poignard. Heureusement, il n'en restait quasiment plus et la prison serait bientôt à eux. Elle coupa la tête de l'une des bestioles de la petite bande. Les deux derniers s'avancèrent rapidement vers le scientifique, Frances savait pertinemment qu'il s'en sortirait, aussi elle continua de marcher comme si de rien était. Elle se retrouva bien vite en face de la dernière grille les séparant de la prison, le paradis qui les attendait.
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MessageSujet: Re: 1. Le Graal des Sodomites ! 1. Le Graal des Sodomites ! Icon_minitimeVen 9 Aoû - 17:55

Une idée du pourquoi de sa solitude ? Non. Ce n’était pas possible. Pour une fille qui certes avait goût pour certaines grandes œuvres de ce monde mais qui avait quelques courbes, la pire solitude était surement de voir son lit vide par un beau soir d’hiver alors qu’au dehors Dieu crachait son immonde neige par tous les trous. La violence qui se dégageait de la solitude n’avait de secret pour Adonis. Lui, il avait fréquenté la vraie solitude, celle qui vous fait mourir à petit feu. Sanders avait atteint la presque quarantaine maintenant, il avait vécu toute sa vie comme un vrai solitaire et il pouvait donc en parler.

Déjà petit, il ne partageait aucun jeu avec ses pauvres imbéciles de camarades. Non, lui était plutôt branché sciences et parfois, il capturait quelques animaux dans le ruisseau texan près de chez lui et il s’amusait à les ouvrir. Pas comme un fou aurait pu le faire, non, il le faisait par pur intéressement scientifique. Il avait surnommé son squelette préféré, un squelette de grenouille Charles en l’honneur du bien aimé théoricien de l’évolution Darwin. C’était un type dont les idées avaient été mal interprétées par quelques tyrans sanguinaires dont le plus célèbre portait la moustache à merveille. Adonis avait vécu en compagnie de Charles jusqu’au moment où sa pauvre catholique de mère l’avait trouvé. Elle n’avait pas vraiment apprécié qu’Adonis se permette d’étudier les créatures de Dieu aussi petites soient elles. S’en était suivi un laïus monumental sur l’utilité de la religion. Sanders s’était juré à ce moment de fuir le Texas une fois ses études finies. Quelques années plus tard, Adonis quittait le Texas pour le sud de la Californie. A l’université, ce fut sans doute la pire des périodes.

Il était un élève de quatre ans moins âgés que ses paires, aussi, ils n’étaient pas véritablement aptes à le comprendre. Bien que très mature sur le plan intellectuel, Adonis était un vrai gamin quant à ses hobbies. Il n’avait toujours pas changé cela dit et avant l’invasion, il était toujours le même génie incompris qu’avant. Seul son statut social avait changé, il n’était plus l’étudiant trop intelligent et carrément gamin, il était le chef biologiste du CdC et surtout le patron carrément gamin. La solitude était une souffrance réelle pour certains, pour lui, c’était quelque chose de très positif. Le monde l’avait toujours empêché de réfléchir, ils faisaient tous du bruit, criant, toussant, braillant. Le monde était d’une violence rare, pour une raison ou pour une autre, des disputes finissaient toujours par exploser. Pas le temps pour quelques disputes pourries, Adonis devait sauver le monde de l’assaut de plusieurs centaines de virus et quand parfois une dérive de la grippe apparaissait, Adonis devait mettre en place le plan pandémique.

C’était peut-être la partie de son boulot qu’il aimait le plus au fond. Ca avait quelque d’intéressant, la gestion de crise. Même si son temps était parfaitement ordonné en temps normaux, qu’il avait des horaires pour absolument toutes ses activés, le plan pandémique et sa mise en place était une activité qu’il adorait. Voir les autres paniquer alors que lui savait parfaitement comment faire face, c’était magique de se sentir l’homme de la situation pour une fois. C’était assez rare pour être signalé. Il n’aimait pas bien les caméras sauf quand il s’agissait de faire paniquer les gens. Là alors, il prenait un malin plaisir à faire peur, à appuyer sur les évènements inquiétants. Parler du remède n’était pas une bonne idée quand ce dernier n’était pas au point, sinon, il y avait des vols, des menaces. Tout ça pour sauver son cul ou encore pire, pour les revendre et s’en mettre plein les poches. Parfois, le placébo était la meilleure solution.

«T'en sais rien. T'es qu'une stagiaire, idiote ! » Adonis la regarda avec un air froid et violent. Son SCAR-L défonça la tête d'un zombie qui roula quelques mètres plus loin. Il la regarda avec un air d'une méchanceté sans pareille. Il rougit si fort que son cerveau manqua de lui sortir par ses orifices. «Si un jour tu te demandes pourquoi t'étais qu'une stagiaire j'ai la réponse. » Il la fixa encore, bien décidé à ne pas se laisser impressionner par le sexe opposé. Cette invasion avait eu du bon pour lui, il n'était plus le chien soumis, c'était le dominateur. «Sans moi, tu serais déjà morte. C'est mes armes, c'est ma voiture et c'est mon cerveau qui sont nos sauveurs. Pas tes hésitations de gamine puérile. »

Il la fixa avec cet air énervé qui ne le quittait plus. Son SCAR-L détruisant cette fois le ventre déjà béant d'un marcheur. Il donna coup de pied dans l'autre et regarda devant lui. Derrière les portes protectrices se dressaient le Graal de nombreux sodomites d'autrefois.«Je suppose que goûter ton vagin n'est plus d'actualité...»
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MessageSujet: Re: 1. Le Graal des Sodomites ! 1. Le Graal des Sodomites ! Icon_minitimeSam 10 Aoû - 21:08

Elle marchait, continuant d'avancer sans se retourner pour observer son partenaire. Elle entendait les cris horribles des zombies qui s'approchaient d'Adonis, puis leurs chutes sur le sol. En plus d'être intelligent, celui-ci savait parfaitement se battre, ce qui ne faisait qu'accentuer l'admiration de Frances. Elle tentait cependant, pour l'instant du moins, de ne pas lui montrer son émerveillement. Le regard vide, elle continuait de marcher vers l'entrée de la prison. L'énorme porte en métal lui faisait face. Plus elle s'en approchait, plus celle-ci lui semblait grande. Elle s'arrêta nette lorsqu'elle entendit son compagnon s'adresser à elle. "T'en sais rien. T'es qu'une stagiaire, idiote !" Son air supérieur ne manqua pas d'exaspérer la jeune femme. Elle leva les yeux au ciel, avant de lui faire face. Elle le toisa du regard, ses yeux, d'un bleu turquoise, tentant de sonder son esprit. Elle l'observa de haut en bas pendant quelques secondes, puis se décida à lui répondre. "T'en étais un toi aussi avant et regarde comment tu es devenu !" Elle lui tira la langue, puis continua à avancer comme si de rien n'était, faisant balancer ses cheveux blonds sur ses épaules.

La porte se rapprochait de plus en plus, apparemment elle n'était protégée que par une un immense cadenas, probablement impossible à briser avec une simple hache. Frances commença donc à faire le tour du bâtiment. Quelques mètres plus tard, elle découvrit une lucarne, jaugeant la silhouette d'Adonis, elle fût satisfaite de voir qu'ils pourraient tous les deux passer sans problème. "Si un jour tu te demandes pourquoi t'étais qu'une stagiaire j'ai la réponse." Elle souffla, tout d'abord hésitante à répondre. Il ne pouvait s'empêcher d'avoir le dernier mot et de paraître pour le mal dominant. D'ordinaire elle lui laissait volontiers cette place, mais aujourd'hui ses problèmes féminins l'incitaient à faire face à son ami. De nouveau, elle leva les yeux au ciel, serrant les poings pour ne faire aucune remarque. Il lui semblait logique qu'elle soit encore stagiaire, mais apparemment Adonis essaierait tout pour la déstabiliser. Elle continua d'avancer sans céder à son envie de lui faire la moindre remarque et fût assez fière de son exploit. "Sans moi, tu serais déjà morte. C'est mes armes, c'est ma voiture et c'est mon cerveau qui sont nos sauveurs. Pas tes hésitations de gamine puérile." Il semblait que le jeune homme n'en avait pas assez, il voulait mettre Frances à plat avant de passer à autre chose. Cette phrase la blessa profondément, puisqu'elle était en grand partie véridique. Elle arrêta à nouveau de marcher, cette fois-ci, arpentant un léger sourire. "Là, tu as raison, je n'ai rien à redire. A part, peut-être; merci." Il était très rare que la jeune femme formule des remerciements, mais cela lui arrivait de plus en plus souvent grâce à Adonis. Aussi loin que remonte sa mémoire, elle n'avait jamais remercier sa famille, puisque rien de ce qui lui était arrivée n'était dû à eux. Même lors de ses anniversaires, c'était elle qui faisait la liste de ses cadeaux et qui donnait tout son argent de poche à ses demi-frères pour qu'ils lui offrent un présent décent.

"Je suppose que goûter ton vagin n'est plus d'actualité..." D'abord gênée par une question aussi osée, ses joues virèrent au rouge, puis elle tenta de se calmer afin de reprendre son sérieux. Toussotant, elle hésita longuement quant à la réponse. "Pour l'instant du moins. De toutes façons, je te déconseille de t'approcher de ce coin là pour encore quatre jours, si tu ne veux pas avoir la langue rouge !"

Frances continua d'avancer, s'approchant du bâtiment. Elle se retrouva finalement en face de la lucarne, qui était plus haut que ce qu'elle avait pu imaginer. Elle se tourna pour vérifier que son mentor était bien en train de la suivre, puis elle redéposa son regard vers la petite fenêtre. Adonis n'arriverait jamais à lui faire la courte échelle et pourtant, il semblait qu'il s'agisse de l'unique entrée. Fran jeta un regard tout autour d'elle, tentant de trouver quelque chose qui pourraient les aider à monter là-haut. Ses yeux s'arrêtèrent soudainement sur une benne à ordures à roulettes. "Adonis, tu m'aides à la pousser ? C'est notre seul moyen de rentrer par là."
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MessageSujet: Re: 1. Le Graal des Sodomites ! 1. Le Graal des Sodomites ! Icon_minitimeDim 11 Aoû - 11:58

« Je n’ai jamais été stagiaire je te signale. J’ai trois doctorats en chimie, une maitrise en physique et tu crois vraiment que j’aurais pu être stagiaire ? » il la fixa d’un air dédaigneux. Décidemment aujourd’hui la jeune femme était en train de cumuler les mauvaises notes. Elle se montrait trop entreprenante, elle devait méchante, elle répondait. Non, Adonis n’était pas un bon dresseur et pourtant, ce n’était pas faute de tenter chaque jour de l’éduquer un peu plus, de lui apprendre les choses selon la vision parfaite de sa société. Adoland était un pays imaginaire où les gens n’avaient pas le droit de vote, un endroit où les sciences étaient les centres culturels d’intérêts, là où le sexe n’était qu’un accessoire annexe du plaisir. Il était d’ailleurs interdit aux gens d’en parler.

Adoland était un endroit utopique où il faisait bon vivre. On pouvait se promener aux côtés de la statue géante du chercheur, du restaurant chinois bâti à la gloire du chercheur ou encore dans le parc nommé à la gloire du chercheur.  C’était un pays d’une rare beauté, des montagnes vallonnées au loin qui offraient une brise parfaite pour les sports d’hivers. Au second plan, une campagne assez rustre très semblable aux plaines Texanes où on y élevait du bétail, on y roulait avec de gros pick-ups dont Adonis raffolait véritablement. Au premier plan en revanche, c’était une ville plus que moderne, c’était une ville futuriste d’une grande beauté. Les bâtiments étaient tous en vitres, des parcs plastifiés d’une blancheur grandiose. Quelques arbres apportaient une touche de verdure agréable au lieu. Des cours d’eaux séparaient chaque rue et de petits ponts en métal traversaient élégamment les ruisseaux à intervalles réguliers. Tout était beau, tout était si innovant. Des technologies impressionnantes étaient déployées pour l’architecture. Quelques voitures volantes traversaient les autoroutes aimantées.

Il n’y avait presque pas de crimes dans cette ville. C’était un monde parfait où les scientifiques au lieu d’être moqués étaient de parfaits hommes. Le peuple vivait bien sous le joue de la technocratie. Les bombes nucléaires n’étaient pas un tabou, non, ici, elles servaient réellement. Car l’utopie avait un point faible. A côté d’Adoland se trouvait la cité maudite d’Adopolis. Adopolis était une cité enclavée entre deux vallons. Ils étaient de sombres personnages. Bien qu’ils étaient vénérables pour le culte Adonisien qu’ils effectuaient, eux voulaient étendre une domination froide sur Adoland. Voulaient-ils la gloire ? Non. Ils avaient une vision différente de la démocratie.

Adonis revint à la réalité. Un groupe de deux morts-vivants vinrent à sa rencontre. Le SCAR-L en bandoulière, le jeune scientifique sortit un sabre japonais et trancha la tête de l’un des deux. Il le rangea, donna un coup de pied sur le zombie encore debout. Ce dernier s’écroula, Adonis prit son SCAR-L et envoya une rafale dans le corps mou du marcheur.  Ils marchèrent encore un peu. Aux environs, des cadavres de zombies jonchaient le sol encore et encore. Adonis mit les mains sur ses genoux et souffla longuement, il était fatigué, crevé. Ses jambes allaient flancher, mais malheureusement, il fallait faire bonne impression. Il était le berger qui devait guider le troupeau d’un seul animal. « Si j’étais fumeur, ce serait le moment rêvé pour sortir une cigarette, un zippo et allumer une clope ». Adonis mima les gestes : il mit une main à la poche, en sortit un paquet imaginaire ainsi qu’un briquet, il mit une cigarette tout aussi imaginaire dans sa bouche et l’alluma avec son faux briquet. Pendant cinq minutes, il fit mine de fumer puis se redressa. Ils devaient trouver un moyen de passer cette ultime grille, dernière rempart contre le domaine carcéral de Pelican Bay. Adonis avait toujours rêvé de visiter une prison, on ne lui en disait que de bonnes choses, les télévisions dans les chambres, les repas à la cantine digne de certains restaurants et surtout de magnifiques scènes de douches agréables où Adonis aurait peut-être volontairement fait tomber sa savonnette. Et encore, il n’était même pas sûr d’aimer ce qui aurait suivi. Le sexe avec un homme ou avec une femme était une mauvaise chose. Encore qu’avec un homme, ça aurait mieux sûrement qu’avec le sexe opposé. « C’est pénible Frances, justement, le rouge ça peut-être un coulis agréable et magnifique. Surtout si y’a des morceaux. » Les deux protagonistes arrivèrent enfin devant une petite porte de service, cadenassée.

Ils avancèrent encore et Frances dit enfin quelque chose d’intelligent. Pour une fois, Adonis applaudit mentalement. Elle avait retrouvé la raison d’autrefois ? Enfin. Amen. « Oui, je vais t’aider. ». Ils se mirent à pousser ensemble pour arriver à la hauteur de la petite ouverture. Adonis prit d’un élan de courage aussi étonnant que l’élan d’intelligence de sa camarade s’exprime en ces mots. « Je passe devant, on ne sait jamais. » Et il s’engouffra tête la première dans le trou. Avant de poser pied au sol, SCAR-L devant lui, il activa la lampe de son arme. Il balaya rapidement le sol, rien. Il posa les deux pieds au sol en sautant et attendit que Frances en fasse autant. « Il faut rétablir le courant dans le coin. Dans les prisons, les blocs sont autoalimentés. En cas de coupure d’un bloc, un générateur se met en route. Ainsi, on évite de laisser tous les blocs sans courant. A en croire l’endroit on est dans un bloc de haute sécurité. Il doit y avoir trois générateurs auxiliaires mais le dernier doit être manuellement démarré. » Sanders avait lu de nombreux livres sur les prisons et il ne manquait jamais un reportage sur ces dernières. Elles étaient une passion même. Il se prépara à avancer, arme braquée, lampe allumée.
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MessageSujet: Re: 1. Le Graal des Sodomites ! 1. Le Graal des Sodomites ! Icon_minitimeDim 11 Aoû - 18:22

La vie était devenue bien difficile pour la blondinette, elle qui avait horreur de sortir, de marcher, de faire du sport, passait aujourd'hui toutes ses journées à l'extérieur à partir à l'aventure. Frances avait les pieds en compote, les muscles engourdis et sa peau était encrassée par la saleté. Elle, qui d'ordinaire prenait tant soin de son hygiène, courait à présent partout avec les genoux et les coudes recouverts de boue. Heureusement, elle avait pu trouver quelques produits et désinfectants qui l'aidaient à rester à peu près propre. Bien que cela ne la satisfaisait pas entièrement, ça lui apportait un peu de bonheur. Bonheur qu'elle partageait généralement avec son comparse. Finalement, elle se considérait comme chanceuse d'être tombée avec quelqu'un comme Adonis, quelqu'un qui partageait ses passions, ses envies et la majorité de ses habitudes.

"C’est pénible Frances, justement, le rouge ça peut-être un coulis agréable et magnifique. Surtout si y’a des morceaux." Fran ne pu s'empêcher d'afficher une mine dégoutée, réprimant même un haut le cœur. Décidément, cet homme ne pouvait s'abstenir d'être dégoutant. "Je crois que je n'ai jamais entendu quelque chose d'aussi horrible.". Pourtant, Adonis n'arrêtait jamais de dire tout haut ce qu'il pensait, même quand il fallait mieux le garder pour soi.

La petite lucarne représentait leur seul moyen d'entrée, du moins de ce côté. Ne désirant pas faire le tour du bâtiment et ne voulant pas tomber, une nouvelle fois, nez à nez avec des zombies, Frances proposa immédiatement la solution de la petite fenêtre, ne tardant pas à demander de l'aide à Adonis. Celui-ci accepta immédiatement, ce qui ne manqua pas de réjouir la jeune femme qui adorait que son comparse approuve ses idées. Il fallait avouer que les occasions étaient plutôt rares, d'ordinaire Frances ne parlait que très peu puisque le jeune homme exploita tout le temps qui leur était attribué. Un énorme sourire se dessina sur son visage et elle s'empressa de faire le tour de la benne afin de pousser pendant qu'Adonis tirait. Elle se retrouva rapidement juste en dessous de la lucarne, il ne leur restait donc plus qu'à grimper dessus afin qu'elle soit à leur portée. Frances s'agrippa à tout ce qu'elle pu et fini enfin par passer sa jambe au-dessus de la benne, quelques secondes plus tard, elle se retrouvait intégralement dessus. Une odeur fétide ne tarda pas à apparaître et la blondinette n'eut d'autre choix que de pincer son nez avec sa main disponible pour faire disparaître cette puanteur. " Je passe devant, on ne sait jamais." Les yeux brillants, Frances avait retrouvé toute l'admiration qu'elle vouait d'habitude à son mentor. Quel courage ! Quel esprit d'initiative ! Une fois de plus, elle se contenta de sourire et de se décaler pour le laisser passer.

Elle le vit s'enfuir par le petit trou, tête la première il plongea sans crainte à l'intérieur. Une fois qu'elle l'entendit retomber sur le sol, sans cri ou avertissement, elle s'approcha à son tour de la lucarne. Elle s'engouffra par la fenêtre, imitant les moindres gestes d'Adonis et pénétra elle aussi dans la prison. L'obscurité la saisit pendant un court instant, ensuite elle fixa la lumière que projetait l'arme de son compagnon et fût rassurée de voir que l'intérieur du bâtiment était intégralement vide, du moins pour l'instant.  "Il faut rétablir le courant dans le coin. Dans les prisons, les blocs sont autoalimentés. En cas de coupure d’un bloc, un générateur se met en route. Ainsi, on évite de laisser tous les blocs sans courant. A en croire l’endroit on est dans un bloc de haute sécurité. Il doit y avoir trois générateurs auxiliaires mais le dernier doit être manuellement démarré." Frances ne fût même pas surprise par les grandes connaissances de son cher ami, elle savait parfaitement que celui-ci vouait un culte concernant les prisons. Elle laissa cependant échapper un "ô" d'étonnement afin de flatter son égo. Les yeux plissés pour tenter d'entrevoir ce qu'il pouvait bien se cacher sous ce noir presque intégral, elle se rapprocha d'Adonis, finalement elle n'était pas très tranquillisée. "Tu penses savoir où ils se trouvent ?"

Les deux comparses commencèrent à avancer, heureux d'enfin marcher sur un sol lisse. Au fur et à mesure qu'ils s'engouffraient dans le bâtiment, Frances reprenait confiance. Il semblait que l'endroit était sûr. Elle afficha donc son fidèle sourire et avança d'un pas assuré, jusqu'à ce qu'elle entende un craquement étrange. "Tu as entendu ? Il y a quelque chose qui a bougé par là." De son doigt fin, elle désigna une porte.
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MessageSujet: Re: 1. Le Graal des Sodomites ! 1. Le Graal des Sodomites ! Icon_minitimeDim 11 Aoû - 20:54

«Il faut chercher une porte avec un avertissement. Le triangle avec l'éclair semble approprié dans ces cas là.» Adonis fixa encore un peu sa collègue, enfin non, Adonis fixa son inférieure copine de survie. Il la fixa tellement profondément qu'on aurait pu croire à un étalage de regards amoureux, à une déclaration silencieuse de sentiments refoulés. Mais c’était une toute autre chose qu’Adonis était en train de se dire. Le bonhomme regardait Frances avec insistance pour montrer une fois de plus sa digne supériorité scientifique, mentale, et surtout physique. Dans l’ancien monde, il était un pauvre type, quelqu’un de complètement défait, moqué par ses pairs, carrément inexistant aux yeux du grand de cette société, aujourd’hui, il était devenu un combattant digne des plus grands. A batailler, à se battre encore et encore. Il avait même développé quelques traces de muscles, quand il ôtait son t-shirt et qu’il avait le loisir de se contempler dans le petit écran de l’iPhone 5 qu’il avait acheté peu avant la catastrophe, il se disait qu’il était un homme somme tout assez beau.


Avant, son physique le faisait souffrir, grand steak, maigre, anorexique même et surtout ce long cou vil et cruel qui élaboraient toujours les meilleurs plans pour se camoufler sous des cols en V parfaitement taillés par les spécialistes marchandising des plus grandes licences littéraires, cinématographiques et musicales. Quoique de cette dernière, il ne possédait qu’un simple t-shirt du groupe Muse. Sanders avait aujourd’hui le physique parfait pour la survie. Il était grand ce qui permettait d’avoir une vue d’ensemble sur de parfaites situations, sa maigre corpulence lui permettait également de s’offrir le loisir de courir le plus rapidement possible et de se glisser dans quelques fentes taillées par la nature ou par l’Homme en personne. La créature humaine était fier aujourd’hui de son mental. Alors qu’on se moquait de lui parce qu’il lisait souvent des guides de survies, parce qu’il était fanatique de la série télévisée The Walking Dead et parce qu’il s’était offert le loisir de regarder 28 jours plus tard au moins deux fois. Il avait même bravé l’ennui et le sommeil par une fois devant ce navet du cinéma moderne. Oui, il était resté fier et il avait immédiatement indiqué ça sur Facebook, Twitter, Tumblr et même sur une plateforme méconnue dont le nom contenait quelques sexuelles allusions.

Il avait presque obtenu un record mondial, seul un allemand était devant lu avec deux vues complètes validées par un huissier. C’était un véritable chef d’œuvre et Adonis l’avait félicité en allemand, en anglais, en espagnol et en français. Oui, c’était une vraie marque d’art, un respect magique, magnifique. Sanders adorait royalement les records de ce genre et il en détenait un personnellement. En effet, le jeune homme avait bâti le plus grand visionnage du film Les Deux Tours en version longue. Il pouvait en citer jusqu’à la plus petite phrase. Le jeune homme était un génie. Six cent soixante-quinze visionnages toutes validées par deux huissiers différents dont un était Adonis en personne. A contrario du notariat dont il avait dégoût, la justice et le monde des huissiers étaient deux motivations parfaites. A s’ennuyer, un jour, il avait décidé de s’y former. Il avait immédiatement commandé une formation sur internet à trois mille dollars et il avait été diplômé à la fin. Il avait autrefois mis en demeure quelques voisins en invoquant diverses closes d’exclusions.

C’était agréable un temps puis il s’en était lassé à une vitesse grand V. Il avait donc laissé tomber la justice et ses policiers en col blanc. Il n’avait plus passé aucun diplôme et s’était intéressé à un autre record, celui de visionner Star-Wars le plus grand nombre de fois et alors qu’il y était presque, voilà qu’un voisin zombifié l’avait tiré de son rêve puritain et républicain. L’Empire du Mal avait donc vaincu se disait Adonis depuis le temps. C’est une fois encore la jeune Frances qui le sortit de sa torpeur. Un bruit, voilà que maintenant, elle entendait un bruit. Et à bien y tendre l’oreille, Adonis Sanders venait de l’entendre également. Il ne parlait maintenant plus. La porte qui s’offrait devant lui était grise, close et en son centre y trônait un triangle jaune et électrique. Bien entendu, rien ne pouvait aller bien, il fallait sans doute être rappelé à l’ordre par un espèce de Dieu vicieux et malin qui faisait souffrir encore, toujours.

Adonis fit signe à Frances. Il avait vu de nombreux films sur l’armée et maintenant, il savait comment parler grâce aux gestes militaires. En traduction textuelle, il venait de lui dire « couvre moi, je vais m’approcher ». Sans attendre de réponse orale ou mimée, il s’approcha de la porte. Sa main gauche sur la gâchette de son fusil d’assaut, l’autre sur la poignée. Il hocha la tête rapidement et l’ouvrit. Derrière deux zombies dont l’un était si gros qu’il lui fallut cligner des yeux pour voir s’il était réel. Une montagne. Deux mètres de long et deux de larges au moins. Une bête énorme que l’autre à côté était squelettique ou en avait l’apparence. Sanders tira une rafale sur le petit. « FRAN ! A l’aide ! » cria t-il de sa voix si fluette.



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MessageSujet: Re: 1. Le Graal des Sodomites ! 1. Le Graal des Sodomites ! Icon_minitimeDim 18 Aoû - 21:21

Ses yeux d'un bleu perçant se plissèrent afin d'entrevoir la pièce plongée dans l'obscurité. La lumière rentrait uniquement grâce à la petite lucarne par laquelle les deux comparses étaient entrés. Le reste des fenêtres à barreaux étaient étrangement barricadées et les murs d'un gris foncé n'aidaient en rien à éclaircir le bâtiment. Frances, encore surprise par le bruit qu'elle venait d'entendre, s'était rapprochée subitement d'Adonis. Les yeux écarquillés et la bouche ouverte, celle-ci fixait intensément la porte derrière laquelle se trouvait surement quelqu'un ou quelque chose. Sa main droite serrait avec fermeté le bras de son compagnon. Les deux jeunes gens s'approchèrent doucement de la mystérieuse porte et purent ainsi remarquer qu'en son centre trônait un autocollant, un triangle et un éclair jaune. Ce signe, Adonis lui en avait justement parlé quelques minutes auparavant, c'était derrière celui-ci que le générateur devait se trouver.

Lorsqu'Adonis décida de s'approcher un peu plus près, Frances lâcha machinalement son avant-bras, terrifiée à l'idée de ce qu'ils pourraient trouver là. Son compagnon lui fît de nombreux signes que Frances eut du mal à comprendre. Elle les décrypta enfin lorsqu'elle se rappela des films de guerre qu'elle avait eu la chance de voir. Son mentor lui demandait de le couvrir, pendant qu'il s'approchait de la fameuse porte. Elle s'approcha doucement, arme levé, tandis qu'Adonis se penchait et ouvrait la porte. La jeune femme retint sa respiration, espérant de tout son cœur qu'il s'agissait d'un raton-laveur ou bien tout simplement d'un rat.

Pendant des secondes, qui ressemblèrent à des heures, Fran resta prostrée, attendant le moindre signe de son comparse. Elle fût soudain saisie par sa voix criarde. " FRAN ! A l’aide ! " Ses pupilles se dilatèrent et la blondinette se pressa vers lui. "J'arrive !" Elle se précipita à son tour derrière la porte, mais ses pas s'arrêtèrent subitement lorsqu'elle aperçut ce qui se cachait dans la petite pièce. Deux morts-vivants se tenait là, juste devant les deux scientifiques bien faibles en comparaison. L'un des zombies était gigantesque, il était deux fois plus grand qu'elle et cinq fois plus large, de quoi paraître extrêmement effrayant. Lorsque Frances franchit la porte, Adonis était en train de tirer sur le plus fluet des deux marcheurs, les balles le traversèrent et laissèrent de nombreux trous, la dernière vint se loger dans le haut de son front. La bestiole s'effondra soudainement. L'autre s'approchait dangereusement de la stagiaire, les bras tendus et la bouche ouverte, elle ne tarda pas, elle aussi, à dégainer son arme. Etant moins douée que son ami, les balles atterrirent principalement dans le haut de son abdomen. "Adonis, aide-moi, je n'y arrive pas !" Elle se retourna vers lui, ses yeux le suppliaient car la chose ne cessait d'avancer, forçant la blondinette a reculer. Elle était en larme, espérant de tout cœur que son sauveur la sortirait rapidement de ce mauvais pas. Frances ferma les yeux, ne supportant plus regarder la scène, mais des coups de feu retentirent soudainement. Elle rouvrit alors les mirettes et fût fort heureuse de constater que le deuxième marcheur était allongé sur le sol, dans une marre de sang. Dégoutée, elle ne put réprimer un haut le cœur, mais garda néanmoins un énorme sourire accroché à ses lèvres.

"Merci, merci, merci !" Elle se mit à courir vers son ami et l'enlaça de toutes ses forces. C'était bien contraire à ses habitudes. Elle ne se souvenait d'ailleurs pas de la dernière fois où elle avait étreint quelqu'un, probablement lorsqu'elle était encore enfant. Frances serra Adonis fermement et l'embrassa sur les joues, tellement elle était heureuse d'être encore en vie. Elle s'écarta ensuite afin de le laisser respirer et rentra fièrement dans la pièce jonchée, à présent, de cadavres.
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