Et voilà, mon voyage toute seule venait de reprendre. J’avais eu la chance de retrouver ma meilleure amie, et d’échapper à la solitude pendant quelques jours. Au volant d’une voiture, je comptais bien quitter le Nevada avant la nuit. J’allais passer dans la ville de Panaca, une ville loin de tout. Loin de Las-Vegas, assez loin de la Zone 51 maintenant. C’était un endroit perdu, le genre d’endroit que j’aurais toujours fuit lors de mon ancienne vie. Je ne supportais pas du tout les endroits calmes. Sauf que depuis l’épidémie, les endroits calmes étaient les endroits où on avait le plus de chance de survivre. Je voulais passer dans l’Utah avant la nuit, et le soleil commençait à rougir. Je roulais déjà depuis un moment et voyait quelques zombie par moment sur le bord de la route. Mais je roulais trop vite il n’avait que le temps de me voir passer, et semblait ne pas essayer de me suivre sur plus de deux mètres. J’avais chaud, il faisait bien trente dégrée, il fallait dire qu’on était au milieu du désert. Mon sac posé sur le siège passager, je vérifiais par moment sa présence, car à l’intérieur j’avais de la nourriture facilement pour deux semaines. Cette zone 51 m’avait offert de quoi survivre à l’extérieur, et je serais bien resté. Mais je dois retrouver mon frère, et pour ce faire, je dois aller à New-York. J’arrivais à proximité de Panaca, et j’hésitais quelques minutes. Je contournais la ville ? Ou je passe en plein milieu. C’était plus un village perdu dans les montagnes désertiques du Nevada qu’une ville, il ne devait pas y avoir trop de rodeurs. Et passer aux alentours de la ville me ferait finir mon voyage jusqu’à l’Utah de nuit. Donc, mon choix était fait, je vais couper par la ville.

Le soleil se couchait, j’aurais pu trouver ce spectacle magnifique, si cela n’avait pas annoncé qu’à partir de maintenant j’étais encore plus en danger de mort que précédemment. Ma visibilité se réduisait, mais il n’était absolument pas question d’allumer les phares, je ne voulais pas que l’on puisse me voir de loin. Et la lumière aurait pu attirer tous les zombies du coin jusqu’à moi. Je roulais phare éteint pendant une dizaine de minutes, jusqu’à apercevoir les maisons à une centaine de mètres. Puis, un énorme fracas, et mon pneu avant droit sembla avoir explosé. Ce n’est pas possible, je dois être maudit. Ou peut-être que je suis morte et que c’est ça l’enfer. Je m’arrête, et sort rapidement avec ma batte de baseball à la main. Je me baisse devant ma roue, et là je remarque avec effroi qu’il y a une flèche dans mon pneu. Deux chose me vienne en tête, premièrement je n’ai pas à faire à un zombie. Et deuxièmement, la personne qui a tiré est entrainé. Avec panique, je remonte dans la voiture et avance avec la roue explosé. Je fais bien plus de bruit, et je commence à paniquer. Je n’ai pas fait tout ça pour mourir dans le trou du cul du monde. En avançant, je renverse un zombie, puis deux. Puis je suis bloqué, ma voiture ne veut plus avancer. Rapidement j’attrapais mon sac, et m’enfuie en courant de la voiture en pénétrant dans la ville. Je n’avais pas la force physique pour résister à une attaque de zombie frontal, et encore moins à l’attaque d’un homme vivant entrainé. Je passais dans les rues, et je pouvais remercier toute ces années de fitness, car au moins j’étais endurante. Et alors que j’arrivais à un carrefour, je vis la voiture arriver devant moi. Tué par la voiture qui m’avait conduit ici, il n’y avait pas de mort plus conne. Des larmes coulèrent sur mes joues, et je fermais les yeux. Et là, le choc… Quoi que, ce n’était pas aussi violent que je pensais, j’ouvris rapidement les yeux et vit un homme au-dessus de moi. Et bien, cela faisait plus d’un an et demi que je n’avais pas eu un homme sur moi, et le dernier en date était mon mari. Le seul à l’avoir fait d’ailleurs… Ceci ne dura que quelques secondes et l’homme m’aida à me relever.

« Franchement, je ne sais pas ! Je pense que oui, merci… »

L’homme dont la voiture venait de défoncer la façade de la librairie sortait. Sans réfléchir, j’attrapais l’homme qui venait de me sauver la vie par la main, et je l’entrainais dans un bâtiment juste à côté avant que l’on se fasse repéré. Je le plaqué contre le mur et me collé bien à lui pour ne pas qu’il bouge. J’étais terrifié, je respirais très fort. Et je lui murmurais avec la voix tremblante.

« Je ne sais pas qui s’est, mais il est armé et entraîné. Et surtout il a essayé de me tuer gratuitement donc je ne pense pas que ce soit un ami. »

Je pense que je suis maudite. C’est clair je suis maudite. Alors que j’avais enfin retrouvé de quoi avancer, un véhicule, de la nourriture. Mais lorsque les rodeurs me foutaient la paix, c’était les vivants qui prenaient le relais. Cela me rappelait beaucoup ce jour où j’ai fui San-Francisco. Mon mari venait de manger mes enfants, je venais de le décapiter dans la cuisine. En état de choc, j’ai voulu fuir en voiture mais je me suis retrouvais bloqué dans un embouteillage. Poursuivi par une horde de zombie, pour finalement trouver refuge dans une station-service abandonné avec un autre survivant, qui avait finalement essayé de me violer. Donc finalement, je détestais plus que tous les rodeurs, et je n’avais absolument plus confiance envers les vivants. Et je pense que ce petit épisode n’allait rien arranger à tout ça. Je venais de manquer la mort de peu, à quelques secondes près je retrouvais mes enfants. Mais au lieu de ça, un homme vint me sauver la vie. De la bonté humaine ? Quelqu’un qui n’était pas complètement égoïste ? Je ne pensais pas que ce genre de personne existait encore dans ce monde qui était devenu complètement fou. Puisqu’il m’avait sauvé, je devais rapidement lui rendre l’ascenseur. Alors je l’emmenais rapidement dans un bâtiment, et me plaquais contre lui sans vraiment y faire attention. Je voulais juste qu’il ne se présente pas trop par la fenêtre. Je me rendis compte de la position dans laquelle je me trouvais lorsqu’il me décala. Je rougis légèrement en l’écoutant. Alors, essayant de me calmer, je lui répondais avec une petite voix douce et fragile.

« La voiture, c’était la mienne ! Je voulais juste traverser la ville, pour arriver dans l’Utah avant la nuit… C’est rappé pour ça… Et quand je suis arrivé à proximité de la ville il m’a tiré dans un pneu avec une arbalète. Et j’ai juste vue qu’il était blanc et qu’il mesurait surement 1m80. Il m’a attaqué gratuitement, ou alors pour me dépouiller… Et on devrait continuer à se tutoyer je pense. »

Je le laisse alors s’écarter de moi. Dommages… Pourquoi je trouvais ça dommage ? Parce que je n’avais pas eu de contact avec un homme depuis presque deux ans. Ou alors parce qu’il venait de me sauver la vie, et de me prouver que tous les survivants ne sont pas devenu des pourrie. Je soufflais un peu lorsqu’il se décala, en espérant qu’il ne l’entende pas. Un long moment de silence, l’homme semblait chercher une solution, j’étais un peu perdu. Puis il m’annonça que l’on devait passer par le toit. La nuit venait de tomber, on allait vivre un moment assez effrayant en faisant ça. Mais il avait raison on ne pouvait pas rester ici, sinon on allait se faire tuer. J’hésitais quelques secondes, et je fis un léger oui de la tête. J’accrochais bien mon sac à dos, et mettant ma batte dedans, elle dépassait un peu, mais je devais avoir les mains libres. Je suivais de prêt ce bel homme qui m’avait sauvé, alors que nous montions les escaliers, je lui dis avec une voix douce.

« Au fait je… Je m’appelle Saphyr ! »

Je lui fis un petit sourire gêné à ce moment-là. J’étais surtout gênait de le mettre dans une telle situation, il n’avait rien demandé, et le voilà en danger de mort. On montait rapidement, pour nous retrouver sur le toit, il faisait noir maintenant. On ne voyait rien, mais on entendait des soupirs, des gémissements. Donc, on ne voyait pas de rodeurs, mais il y en avait bel et bien. J’avais une phobie affreuse des hordes, mais j’évitais de vraiment y penser. Si jamais je tombais, je serais morte. Donc c’était le moment d’y aller. Mais comme il semblait avoir un plan je lui murmurais à l’oreille.

« Tu sais quoi faire maintenant ? »

Au moins, j’étais tombé avec quelqu’un de mignon et qui semblait être gentil. Il m’avait sauvé la vie après tout, c’était suffisant pour qu’une petite parcelle de confiance naisse en moi. On montait maintenant, il y avait de nombreux étages, et peu de chance que l’on soit seul. De plus on entendait quelques gémissements très furtifs par moment, mais pas moyen de savoir si cela venait de l’intérieur ou de l’extérieur. Franchement, je n’avais pas du tout envie de découvrir d’où cela pouvait venir. J’avais peur des rôdeurs, un encore ça allait. Mais dès qu’ils étaient plus de cinq je pouvais me pisser dessus de peur. Andy, il venait de me dire qu’il fallait que je l’appel Andy ? C’est mignon, j’adore ce prénom. Mais pour le moment je n’avais pas à l’appeler comme ça, car j’essayais de faire le moins de bruit possible. Je ressentais une présence, je ne savais pas si c’était mon imagination, un rôdeur, ou se psychopathe. Mais je ne me sentais vraiment, mais alors vraiment pas bien. On arrivait maintenant au premier étage. S’il n’y a pas de zombie ici, c’est vraiment que l’on est chanceux, car c’était vraiment un endroit à zombie. J’espérais juste qu’il n’y en ait qu’un seul, deux maximums. Le plan d’Andy était risqué, sauté de toit en toi. Une erreur c’est la chute, et soit on meurt sur le coup et s’est tant mieux, soit on se blesse et on se fait bouffer par les zombies au sol. Il semblait me voir que comme une jeune femme frêle et sensible, moi ça ne me dérangeait pas de tuer l’homme qui me pourchasser sans raison. Alors, je lui dis une chose qui n’allait surement pas le rassurer sur moi.

« Si tu ne te sens pas de le tuer, je le ferais. Je n’ai absolument pas peur de le tuer, je n’en ai juste pas les moyens physique… » Il y eu un léger blanc, et je compris qu’il me prenait surement pour une tueuse en série ou quelque chose du genre en ce moment. Je fis un petit sourire gêné et lui dit. « Ne t’imagine pas le pire surtout, c’est juste que je suis… j’étais chirurgienne, donc le sang ne me dérange pas. Et je sais où frapper pour le tuer tout de suite, s’est lui ou nous, alors je n’hésiterais pas. »

Il va me trouver un endroit ? Juste pour moi ? Et lui ? Ce n’est pas que je veuille à tout prix partager mon lit avec cet homme, c’est juste que je ne veux surtout pas l’abandonner en pleine nuit. Déjà parce que c’est trop dangereux et que je lui dois la vie, mais aussi un peu parce que j’avais peur de dormir seule dans une ville remplie de rôdeur. Je le regardais, il avait une allure de chien battu tout à coup. J’avais envie de passer ma main sur sa joue pour le réconforter, et j’allais le faire. Mais quand je m’approchais de lui, un fracas me fit sursauter. Une porte venait de tomber dans le couloir de droite, et des gémissements. Je connaissais que trop bien ces gémissement. Le plus silencieusement possible j’attrapais le manche de ma batte, et la sortie de mon sac. Mon cœur battait de plus en plus fort, alors que je reculais doucement avec Andy, jetant par moment un coup d’œil derrière moi pour ne pas me faire surprendre. Tout ça était vint, les rodeurs nous avait entendu et senti. Et ils étaient quatre, si on les attaquait de manière frontale on avait facilement une chance sur deux de mourir et de se faire mordre. Un premier arriva rapidement sur nous, je lis colla un coup de batte dans la tête ce qui le fit tomber, puis je le frappai au sol faisant éclater son crâne. Voilà, maintenant j’avais très peur, et je ne savais pas si j’aurais encore la force d’exploser le crâne d’un autre zombie.

Ce n’est pas possible, il y a combien de rôdeur dans ce monde ? Pendant une période je pensais même être la seule survivante tellement il y en a. On ne peut jamais être tranquille, le seul moment de tranquillité que j’avais eu c’était dans la zone 51. Si seulement je pouvais y retourner tout de suite, mais il n’en était pas question. Je devais d’abord partir à la recherche de mon frère. Et pour retrouver mon frère, ça commençais par survivre, ici, ce soir. Ne laisser ni les rodeurs, ni qui que ce soit de vivant me retirer la vie. Pas avant d’avoir terminé mes recherches. C’est exactement à ça que je pensais alors que j’explosais la tête du zombie contre le parquet. Andy me retira rapidement, il était très protecteur envers moi, même si on ne se connaissait presque pas. Il me disait de vite monter, et me poussait même pour que je le fasse. Mais il était hors de question que je le laisse seul. Hors de question qu’il risque autant sa vie et que moi je fuis. Je me mettais un peu en arrière, prête à attaquer si jamais il se faisait déborder. Cependant il se battait autant avec son cerveau qu’avec ses muscles. Rapidement, il tua les trois rodeurs restant et m’attira pour monter les escaliers. L’heure n’était plus du tout à la discrétion, d’une tous les rôdeurs de l’immeuble devait être à nos trousse. Et de deux les coups de feu avaient surement interpelé le psychopathe. On courrait, montant encore un étage. Trois rôdeurs nous attendaient, et Andy voulait encore m’éclipser. Mais il en était réellement hors de question. Cependant je ne pouvais pas les tuer, c’était sûr, je n’étais pas assez forte. Donc j’allais écouter ce qu’il disait, mais avant je lui donnais ma batte, et lui fit un bisou sur la joue alors que les zombies commençait à avancer vers nous.

« Rejoint moi vite ! »

Puis je partis en courant, continuant de monter les marches. Je venais de lui faire un bisou ? J’étais quelque peu troubler, mais en même temps on avait vécu énormément de chose forte en peu de temps. J’espérais juste que cela ne le déconcentre pas trop, et qu’il revienne saint et sauf vers moi sur le toit. Je montais les marches deux par deux, maintenant désarmé. Troisième étages, pas de rodeur en vue. Il y en avait surement, mais pas dans la cage d’escalier. Alors je continuais à courir, montant jusqu’au quatrième étages. J’arrivais, et bientôt le toit. Quoi ? Merde ! Il n’y avait pas de trappe dans la cage d’escalier pour atteindre le toit. J’allais devoir fouiller l’étage pour trouver un endroit, j’étais un peu essoufflée. Je reprenais mon souffle quelques secondes et j’ouvrais tout doucement la porte du quatrième étages. Je marchais d’un pas furtif, il faisait de plus en plus noir. Et même les fenêtres n’éclairaient plus la pièce maintenant. Dans quelle galère je venais de me foutre, j’aurais dû attendre Andy dans la cage d’escalier. Mais maintenant il était trop tard pour les regrets. J’entendais gémir, il ne devait pas y avoir énormément de rôdeur, peut-être même qu’un seul. Je faisais le plus lentement possible, espérant qu’il ne me sente pas. Mais il ne fallait pas trop y compter, ses gémissement laissèrent place à un cri strident. Il me bondi dessus. Par chance je l’esquivais et emporté par son élan il tomba. Je lui mis un coup de pied derrière la tête, lui explosant l’arrière de la cervelle. Du moins ce qu’il en restait. Après ça, je vis une échelle. Rapidement je courrais vers elle, et monta ouvrant la trappe. J’étais sur le toit, et j’étais toute seule. Je m’allongeais sur le ventre, et surveillais la trappe, espérant de tout mon cœur que ce soit Andy qui en sorte.

Les secondes s’écoulaient, et elles paraissaient être des minutes tellement le temps était long. J’attendais le retour d’Andy, seule, sur un toit où je serais à découvert si jamais l’homme qui m’avait attaqué avec une arbalète avait un fusil de sniper. Ou n’importe quelle arme à lunette. Et surtout je ne voulais rien qu’il arrive à l’homme qui m’accompagnait, il m’avait sauvé la vie et je m’en serais voulu à mort si jamais il avait perdu la sienne en voulant me protéger. Surtout que les zombies avec les crane éclaté au premier et au quatrième étage était la preuve que je n’étais pas si faible que ça. Allongé sur le ventre, les yeux fixaient sur cette trappe j’attendais de le voir monter. Je pensais surtout à ce que je pourrais faire s’il ne revenait pas. Et je pensais aussi aux coups de feu qu’il avait tiré, cela allé faire venir et les rôdeurs et l’homme qui en avait après moi. Sans comptait que la ville était peut-être le quartier général d’une sorte de gang. J’avais entendu dire que certain survivant ce rassemblait comme ça. Mais je ne pensais pas, si l’endroit était habité, il n’y aurait pas autant de zombies dans les bâtiments. Puis, je vis passer le visage d’Andy par la trappe, je lui fis un petit sourire. Puis un grand sourire lorsqu’il me demanda si je l’attendais en rigolant. Je me relevais, et marchais doucement jusqu’à lui pour venir l’aider à monter lorsqu’il se fit attraper la jambe. Le survivant ? Ou un rôdeur que j’avais eu la chance de ne pas croiser lorsque je suis passé ? En m’approchant pour l’aider j’entendis des grognements, c’était bel et bien un rôdeur. Affolé, je vins attraper Andy par le t-shirt, pour qu’il ne perde pas l’équilibre pendant qu’il frappait le zombie. Voilà, il s’en était débarrassé et était enfin monté en « sécurité » avec moi sur le toit. Il ne semblait pas bien, et ne lâchait plus cette trappe des yeux. Il m’énonça son plan, et j’étais d’accord avec lui. Mais, je vins poser ma main sur son épaule et je lui dis avec une voix douce.

« Oui, on a pas d’autre solution. Par contre, ce n’est pas la peine de me protéger à ce point. Je suis capable de me débrouiller, la preuve j’étais seule jusqu’à aujourd’hui et je suis vivante. Donc cette épreuve on va la passer en s’entraidant, et pas seulement avec toi qui me protège. D’ailleurs, je vais sauter en première au cas où il nous ait repérait quand on montait les étages. »

Je lui fis un petit sourire, je paressais vraiment forte et sur de moi pour le coup. Bien sur ce n’était pas le cas, mais on devait s’entraider, et je ne voulais pas être un fardeau pour lui. Alors, je remis ma batte dans mon sac comme avant et je m’approchai du bord, pour voir la distance. Une fois fait, je pris mon élan et sauta jusqu’au toit voisin. Je n’atterris pas vraiment comme un ninja, mais cela aurait pu être pire, j’étais entière, à peine égratigné et de l’autre côté. De plus le toit était complètement désert. Je m’asseyais par terre, le dos contre un rebord pour que l’on ne puisse pas me voir de la rue, et j’observais Andy sauter. Son atterrissage sembla mieux contrôlé que le mien. Puis, il arriva et je lui dis.

« Andy, je pense qu’on devrait appâter notre poursuivant, et poser des pièges. Je n’aime pas être la proie, on devrait essayer d’inverser les rôles. »

J’avais quelques idées, quand j’étais petite j’allais souvent dans la forêt avec mon père et mon petit frère. Et ils adoraient piéger les animaux pour que l’on ait du gibier à manger pour Noël. Et quand on y réfléchi, un être humain est juste un gibier plus dangereux.

J’étais contre le rebord, et j’énonçais mon envie à Andy. L’envie de tuer cet homme en le piégeant, mais en réalité je ne savais pas tellement avec quoi mettre ce piège en place. S’il n’y avait pas tous ces rôdeurs, cela serait plus simple. Mais j’avais peur qu’au lieu d’attirer ce psychopathe, j’attire une horde de zombies qui nous réduirait en pièce en un rien de temps. J’eu un frisson en pensant à cela, et je fus tiré de mes idées malsaine par la voix de l’homme. Il me demandait d’énoncer mon plan, je n’en avais pas réellement finalement. Et je n’eus pas le temps de lui dire qu’il me demanda s’il y avait quelque chose de particulier dans ma voiture. Non, j’avais tout dans mon sac. Il ne restait rien dans la voiture. Alors je fis une petite moue boudeuse, et avec une voix très douce je lui dis.

« J’ai tout sur moi, mais j’ai juste de la bouffe et des vêtements. Et à vrai dire, j’ai peur que le piège ne fonctionne pas. Je viens d’y réfléchir et si on veut l’attirer, on va attirer tous les rôdeurs du coin. »

Puis, je regardais Andy qui se penchait pour repérer un endroit où aller. Une pique d’angoisse me noua l’estomac le temps qu’il était à découvert. J’avais tellement peur qu’il se prenne une flèche ou une balle. Et je poussais un soupir de soulagement lorsqu’il se rassit à côté de moi. Il avait repéré une maison, même s’il ne semblait pas y avoir de survivant dedans cela ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas une famille de rôdeur. Je jetais un coup d’œil rapide, c’est vrai que l’endroit était isolé et semblait parfait pour passer une nuit tranquille. Le seul problème, c’est qu’elle est à au moins 500 mètres, sans compter que nous sommes aux quatrièmes étages d’un immeuble qui n’a que des escaliers de secours extérieur pour descendre. Je me mis à quatre pattes quelques secondes avançant doucement avant de me lever. Je me dirigeais vers l’escalier de service, et j’enjambais la rambarde doucement, et commençais à descendre par l’échelle discrètement, avec Andy qui me suivait de près. Rapidement, on se retrouvait dans une ruelle ou une ambiance morbide régnait. Des gémissements, des grognements qui semblait venir de l’avenue principale. Je me collais à Andy, déjà parce que j’avais peur, et aussi parce qu’il ne fallait pas que l’on soit séparé. Je marchais d’un pas prudent, alors que cette maison semblait infiniment trop loin. Et hors de question de passer par l’avenue principale. Pour la première fois depuis que je l’avais rencontré, c’est moi qui le guidais. On marchait de ruelle en ruelle, avec la chance de ne pas tomber sur un survivant psychopathe, ni sur des rôdeurs. C’est à croire que la chance commençait à nous sourire. Et il était temps car le soleil ne serait plus présent dans moins de vingt minutes. Puis, on arriva dans le chemin qui menait jusqu’à la maison. C’est là que la chance nous abandonna de nouveau. Une ombre devant nous, puis une flèche qui se plante à nos pieds. Je sursautais et poussa violemment Andy sur le cotée pour qu’il couper à travers le champ avec des herbes assez haute pour nous cacher. Une fois dedans, je mis collais à Andy. Je lui murmurais à l’oreille.

« Il ne faut surtout pas bouger Andy, s’il voit les herbes bouger il va nous tirer dessus. On devrait s’allonger et attendre qu’il passe pour le prendre par surprise… Et prier pour que ce ne soit pas les rôdeurs qui nous trouvent en premier. »

Après avoir dit ça, je me laissais glisser doucement le long du corps d’Andy pour venir m’allonger sur le ventre au sol. Je ne savais pas encore s’il ferait pareil, mais c’était mon plan et je comptais bien m’y tenir pour le moment. De toute façon j’avais bien trop peur pour bouger tout de suite.

C’était une malédiction, ou-bien j’étais morte, et cette endroit était l’enfer. Comment un monde que je trouvais tellement parfait il y a quelque temps pouvait être devenu aussi horrible et vide de tout autre chose que la mort. Et la majorité des survivants avait viré fou, ou était déjà fou avant. Et cette fois n’échappait en rien à cela. J’étais avec Andy dans les hautes herbes, me cachant d’un malade mental qui avait déjà essayé de me tuer plus tôt dans la journée par deux fois. Et surtout qui avait complètement bousillé mon seul moyen de transport. Mais au moins grâce à lui j’avais rencontré un survivant qui en valait le coup. Mais si nous n’arrivions pas à nous sortir de ce moment, cette rencontre sera la dernière de ma vie. J’étais assez terrifié, et je m’efforçais de ne pas trop le montrer, afin de ne pas être un boulet pour Andrew. J’étais d’avis de ne pas bouger, je voulais essayer de tendre un piège, car si nous bougeons nous restons des proies. Mais Andy n’était pas de cet avis, et je ne pouvais me résoudre à rester seule dans les herbes. Je le suivais de prêt. Mon cœur était sur le point d’exploser dans ma poitrine, et alors que la peur prenait le dessus sur moi, un zombie surgit des hautes herbes plaquant Andrew au sol. J’hurlais sans pouvoir me retenir.

« Oh mon Dieu, Andy ! »

Je l’aidais comme je pouvais en poussant le zombie de sur lui, mais alors que j’avais les mains posé sur ce tas de viande ambulant, une flèche vint se planter à l’arrière de sa tête. On était vraiment au milieu de problème extrêmement dur à surmonter. Les rôdeurs d’un côté, et se psychopathe de l’autre. Je saisis les mains de mon nouveau compagnon pour l’aider à se relever, puis je le poussais un petit peu pour qu’il continue à marcher. J’avais encore plus peur maintenant, à tout moment un autre zombie pouvait nous sauter dessus. Je n’aurais très certainement pas la force d’en repousser un. Puis il y eu les cris de cet homme. Il était malade cela ne faisait aucun doute, et il me faisait froid dans le dos. Il venait vraiment de dire qu’il allait nous égorger ? Sérieusement ? Quel genre d’homme pouvait avoir ce genre d’envie gratuitement envers quelqu’un. Une grande colère monta un moi, et moi je pouvais l’égorger, je savais parfaitement comment faire pour qu’il se vide de son sang en moins de dix minutes. C’était un des grands avantages d’avoir était chirurgienne. Puis ce fut au tour d’Andy de parler, ce qu’il dit me fit presque autant froid dans le dos. Je n’avais pas envie de me retrouver toute seule ici, ce n’était pas une bonne idée en plus. On perdait notre supériorité numérique. Mais on n’avait pas le temps de discuter, et il commençait déjà à partir sans moi.

« Fait attention à toi… »

Oui, j’étais inquiète pour lui, il fallait dire qu’il m’avait sauvé la vie donc ça créé rapidement des liens. Maintenant j’étais seule, je marchais à travers les hautes herbes sans vraiment savoir où j’allais. Il fallait que je me dirige vers la maison, mais surtout je voulais essayer de contourner se psychopathe pour pouvoir le prendre par surprise de me débarrasser de lui. Je ne voulais pas qu’Andy le tue, c’était mes problèmes, et je ne voulais surtout pas imposer ça à la conscience de mon sauveur. Un pied devant l’autre avec légèreté, j’essayais d’avancer ainsi au maximum. Puis un gémissement, un rôdeur était tout proche, j’apercevais sa silhouette. Doucement je saisis ma batte, et la sortie de mon sac. Je marchais avec discrétion derrière, et quand il se retourna parce qu’il avait senti mon odeur. Je lui mis un violent coup dans la tête, la faisant exploser sous l’impact. J’étais recouverte de la matière grise de ce zombie. Au moins j’avais son odeur sur moi maintenant, et les autres ne me repérerait pus aussi facilement je pense. Mais c’est le vivant qui venait de me repérer avec le raffut que cette élimination venait de faire. Une flèche vint se planter dans ma main. Je poussais un cri de douleur que j’étouffais rapidement. Cette flèche me traversait la main, et je perdais du sang maintenant. Je ne devais surtout pas l’enlever sinon le sang giclerait partout et les rôdeurs à des kilomètres à la ronde me sentiraient. Emportait par l’adrénaline je me mis à courir en direction de la maison aussi vite que je le pouvais. Des larmes de souffrance courait sur mes joues, j’avais affreusement mal, mais ce n’étais pas vraiment le moment de s’en soucier, car d’autre flèche venait se planter autour de moi. S’il me touchait de nouveau la douleur serait trop grande. Je contournais se malade, qui semblait m’avoir perdu de vue. J’étais derrière la maison, et j’en faisais le tour pour l’atteindre et le tuer. Alors que j’y arrivais, je vis Andrew qui n’était pas censé être là. Je chuchotais la voix tremblante de douleur.

« Andy, mais pourquoi tu n’es pas devant la maison ! »

Il pouvait voir ma main blessée avec la flèche qui la transperçait. Je saignais, et le sang coulait le long de mes doigts et gouttais par Terre. Je tuerais cet homme, ou en tout cas je ne laisserais pas Andrew le faire seul.