Jamais je n’aurais pensé le dire un jour -enfin, le penser- mais je prenais un putain de pied avec Tybalt ! Alors qu’il y a encore quelques jours jamais je n’aurais cru quelqu’un qui me dirait que je finirais par coucher avec lui, maintenant je savais que ce n’était pas une si mauvaise idée que ça ! A croire que quand je baisais avec lui il me semblait tout de suite beaucoup moins emmerdant ! Pire encore, quand nous ne couchions pas ensemble on passait notre temps à se taquiner et se faire des vannes qui n’avaient rien de méchant, et cela commençait sincèrement à m’amuser ! Pas le même genre d’amusement que quand je pouvais lui envoyer plein la tronche, mais plutôt celui qui fait comprendre qu’on aime passer du temps avec la personne. C’était précisément ça qui me faisait flipper quand j’étais avec Tybalt et qui me forçait à ne pas me montrer sous mon vrai visage, ou en tout cas pas totalement car quand j’étais en train de jouir j’avais du mal à ne pas être moi même ! Dans un tel moment, je laissais tomber le masque avant de reprendre mon rôle une fois terminé. Dans d’autres circonstances que la fin du monde, sans doute que j’aurais pris le temps de rester à côté de Tybalt dans un lit, ou autre à discuter sauf que là, c’était quand même pas du tout la même chose ! Déjà on s’était imposées des règles claires et précises que je ne voulais pas briser : de une, pas de sentiments ! C’était très important et c’était aussi ce qui m’arrangeait le plus.

« Pitié, j’ai jamais réussi à supporter d’en écouter une entièrement…. » C’était vrai, j’en avais jamais entendu une seule jusqu’à la fin, sans doute parce que j’en avais tellement marre d’entendre parler de ce type partout que mon cerveau s’était automatiquement braqué contre. Rien à faire, jamais j’avais essayé véritablement car au fond, ça me passait au dessus de la tête tout ça. Lentement je me rapprochais de lui, encore à moitié nue, ne portant que mon pantalon. Si on avait beaucoup de règles entre nous, il n’y en avait aucune qui m’empêchait de continuer de le chauffer pour réclamer un second round. Oui j’avais été pleinement satisfaite de l’orgasme que m’avait donné Tybalt, mais j’en voulais encore plus ! Encore plus de folie, de sexe, encore plus de tout ce qui pouvait me permettre d’oublier l’espace d’un instant que nous étions dans une cabane pourrie en train d’essayer d’échapper à des cadavres ambulants qui cherchent à nous dévorer ! Car finalement,c’était ça aussi, coucher avec Tybalt était un moyen l’espace de quelques temps d’oublier le cauchemar tout autour de nous, et ça, ça faisait un bien fou ! « Hmm bah tu t’étales sur ce lit les yeux fermés … Mais si t’es pas crevé j’vais me faire un plaisir de finir de t’épuiser ! » Rétorquais je, le regard de nouveau taquin. Ma main déjà bien placée, je sentais parfaitement son corps se réveiller lentement et sans pouvoir m’en empêcher, je jetais un petit coup d’oeil en direction de la bosse, mordant ma lèvre inférieure avec envie. « Ferme la un peu, et j’te le prouve. » Et sans même lui laisser le temps de répondre, je prenais de nouveau possession de ses lèvres avec force, me laissant « tomber » sur lui, ma poitrine contre la sienne alors que je laissais ma main glisser dans son pantalon pour prendre en main son membre et entamer un mouvement de va et viens, bien décidée à prendre mon temps pour jouer avec lui.

On pouvait s’entendre comme chien et chat parfois, quand il s’agissait de sexe on était presque les meilleurs amis du monde, c’était un fait ! Si il s’était allongé sur le lit, je savais pourtant que je pouvais espérer un second round, ne serait-ce que parce que cette idée me trottait dans la tête depuis tout à l’heure et que quand je voulais quelque chose, généralement je l’avais ! Et puis il ne semblait pas du tout compte, il suffisait simplement de voir la manière dont il regardait mes seins avec envie ! Ce qui n’était pas pour me déplaire il fallait bien le dire ! Au contraire, j’aimais sentir ce regard sur moi, tout comme j’allais sans doute aimer le fait de le rendre totalement dingue, car oui, j’étais bien décidée à le rendre complètement fou même si le lieux n’était pas idéal et que nous n’avions pas forcément le temps ! On était peut-être que tous les deux maintenant, il n’empêchait que nous avions un groupe qui finirait par se demander ce qu’on était en train de foutre tous les deux, encore plus si on revenait les mains vides ! Car à la base, on était quand même chacun partis pour une raison bien précise… Que j’avais totalement oubliée !

« Hmm dans ce cas j’accepte l’invitation ! » Murmurais je avec un sourire en m’allongeant sur lui, et sans plus perdre de temps je m’emparais de ses lèvres avec une fougue incroyable. Si certes nos parties de jambes en l’air était musclées et fatigantes, nous avions quand même l’habitude de rester de longues journées sans dormir alors comparé à ça, ce n’était pas grand chose ! Et malgré la faim et le manque de nourriture, je me sentais pleine d’énergie pour prendre de nouveau mon pied avec Tybalt. Sans plus attendre, je glissais ma main dans son pantalon pour prendre son membre bien éveillé dans ma main et commencer à le caresser. Si je l’avais fait d’abord d’une manière douce, à peine avais je sentis son bassin se mouvoir pour m’inciter à continuer que j’accélérais le mouvement, toujours autant décidée à lui faire perdre la tête. Et pour cela j’avais pas mal d’idées en tête que je comptais mettre en place dès à présent. Parallèlement, je sentais ses mains coquines se glisser d’abord par dessus mon jean pour palper mes fesses avec envie avant de glisser en dessous pour s’emparer d’elles avec force, geste qui me fit pousser un gémissement étouffé que je parvenais à dissimuler grâce à sa bouche. Je délaissais donc sa bouche pour aller mordre son cou avec sauvagerie mais surtout envie, une envie démesurée alors que je venais à peine de jouir ! Et pourtant, j’en voulais encore. D’une main, je baissais son pantalon pour libérer totalement son membre et pouvoir accélérer davantage la cadence des mouvements de ma main. Par la suite, bien décidée à ne pas lui laisser de répit, je laissais ma bouche glisser de son cou à son torse, prenant le temps de mordiller, embrasser chaque partie de sa peau avant de bientôt, arriver assez bas pour pouvoir remplacer ma main par ma bouche. Je laissais ma langue experte s’amuser, voulant véritablement le mettre dans un état de transe presque animal. Au fond, le monde était devenu une jungle alors on pouvait se permettre d’être de vrais animaux, non ?

Il ne fallut pas plus que quelques mots pour que très rapidement on ne s’enflamme tous les deux et que je ne finisse par m’allonger sur lui pour prendre ses lèvres avec passion. C’était assez marrant de voir comment deux personnes que tout semble opposer pouvaient se retrouver à se sauter dessus comme deux bêtes sauvages soudainement. En même temps, avec le pied qu’on venait de prendre quelques minutes plus tôt, ne pas venir quémander une suite aurait vraiment été très bizarre de ma part ! Avant l’épidémie, je n’étais pas du genre à me contenter d’un petit câlin et de dormir alors ce n’était pas parce que le monde était infesté de rôdeurs que cela allait changer ! Au contraire, coucher avec Tybalt me permettait d’oublier quelques instants la merde qui nous attendait à l’extérieur, et c’était pas plus mal ! Bien décidée à le rendre fou, j’avais commencé d’une façon assez soft en me contentant de le caresser avec ma main, lentement puis de plus en plus rapidement. De quoi le mettre déjà dans un sacré état d’excitation mais ce n’était pas assez pour moi, je voulais le voir carrément perdre les pédales ! Devenir sauvage ! Se laisser porter par son côté animal. J’étais certaine que malgré ses airs de type calme qui garde le contrôle, il avait un côté sauvage qui n’attendait que de sortir au grand jour, et j’étais bien décidée à l’y aider !

Ainsi, j’entamais une lente mais délicieuse descente le long de son corps en baisant chaque centimètre de sa peau, mordillant même parfois avant d’arriver à son point le plus sensible. Le prenant en bouche je laissais ma langue jouer contre, me délectant de chacune des réactions que je pouvais provoquer en lui. Et j’étais plutôt fière de voir que je lui faisais un sacré effet ! Si bien qu’à ses mots je relevais mon regard vers lui pour lui faire un clin d’oeil. Je lui avais promis de le rendre dingue, et bien je réussissais plutôt bien ! Enfin j’espérais quand même qu’il n’allait pas réellement mourir trop vite parce que merde, moi aussi je voulais prendre mon pied ! Enfin, rien qu’en le voyant se mordre le poing avec force, je prenais déjà un sacré plaisir !  Bien loin de vouloir l’épargner et lui faciliter la tâche je continuais pendant un bon moment les caresses de ma langue, sentant sa main s’appuyer légèrement sur la tête pour m’encourager à continuer. Ce fut au bout d’un bon moment que je relâchais son membre, mes mains jusqu’alors plantées dans son torse glissant pour aller se poser contre le matelas et m’aider ainsi à remonter vers lui, prenant bien soin de laisser ma poitrine glisser tout le long de son torse jusqu’à ce que ma bouche ne soit de nouveau au niveau de son cou. Je reprenais de plus belle mes baisers à cet endroit, le mordant avec envie tandis que, histoire de bien l’achever j’ondulais mon corps contre le sien, frottant nos deux bassins ensemble assez fortement. Juste assez fortement pour que moi aussi, je ne commence à perdre pied.

C’était presque du sadisme de ma part tout ce que je lui faisais subir, sauf qu’il était parfaitement d’accord pour que je le torture de longues minutes comme je pouvais le faire actuellement. Ma langue courant le long de son membre dans ma bouche, mes mains plaquées sur son torse que je malmenais tout autant et ce durant un bon moment, juste assez longtemps pour le rendre totalement dingue. Je ressentais chaque frémissement de son corps et pouvais percevoir chacun des gémissements qu’il retenait avec son poing dans la bouche. C’était bien la première fois que quelqu’un faisait ça, en même temps c’était également la première fois que je couchais réellement avec quelqu’un au risque d’attirer les rôdeurs si l’on se faisait trop entendre. Cela ne m’empêchait en rien de tout faire pour le rendre fou d’excitation, même si la discrétion était de mise.

Et si pendant un long moment j’avais pris plaisir à le torturer, je m’arrêtais tout de même pour ne pas que la fête ne se termine trop vite. Ainsi, je remontais en prenant soin de frôler tout mon corps contre le sien assez sensuellement avant de m’attaquer à son cou que je mordais assez fortement. Personne n’était là pour nous empêcher de faire ce que l’on voulait, alors je n’allais pas me gêner ! Je n’eus pas vraiment le temps de profiter de cette position que je me retrouvais allongée assez brusquement sur le lit, et cette petite violence eut un effet encore plus dévastateur sur moi. J’étais totalement emportée par le côté animal de notre ébat qui devenait de plus en plus intense. Je le sentais prendre possession de mon corps et le laissais me dominer pour me retrouver bien vite de nouveau totalement nue devant ses yeux. Je répondais fiévreusement à son baiser, l’une de mes main glissant dans ses cheveux pour le presser un peu plus contre moi et intensifier ce baiser sauvage. Bien vite, sa bouche se retrouva collée à ma poitrine, chose me faisant pousser un petit gémissement. Je frissonnais assez fortement de bien être alors que je sentais sa bouche titiller mon téton, tout mon corps se cambrant légèrement pour l’inciter à continuer. Et, même si une grande partie de mon cerveau était concentré sur sa bouche, je sentais également très bien sa main qui glissait lentement le long de mon corps avant de se retrouver entre mes cuisses pour me rendre davantage excitée. Et l’effet fut presque immédiat, dès lors que ses caresses se précisèrent et se firent plus insistantes, je fus forcée de me mordre violemment la lèvre pour ne pas laisser échapper des petits cris de plaisir, bon sang je prenais déjà un pied de malade ! Même après avoir à peine fini de coucher avec lui j’avais déjà envie de recommencer, de le sentir de nouveau en moi et cette envie devenais vraiment très urgente. Je me forçais cependant à tenir le coup encore un peu pour pouvoir savourer les caresses de sa main sur mon intimité pendant encore quelques temps, avant que, totalement incapable de tenir, je soufflais doucement. « Putain… Prends moi.. » C’était plus une supplication qu’un ordre à vrai dire tant il me rendait folle et que cette envie devenait presque un besoin vital.

On ne s’appréciait pas, c’était un fait, mais au pieu nous nous entendions à merveille, c’était un fait que personne ne pourrait nier ! Il suffisait simplement de voir à quel point on se donnait l’un l’autre pour se donner du plaisir. Et quel plaisir ! C’était peut-être le fait de ne pas avoir baisé depuis longtemps ou bien tout simplement parce que nos corps étaient parfaitement compatibles, mais putain on prenait un pied incroyable ! En tout cas pour ma part c’était le cas, et je pouvais bien penser que pour lui également c’était le cas vu qu’il en avait été au point de se mordre le poing pour éviter de crier trop fort. Brusquement, je me retrouvais en dessous de lui et d’ailleurs c’était l’un des seuls moments où je le laissais me dominer sans broncher, parce que je savais ce qui allait me tomber dessus et que je n’attendais que ça ! Je n’eus pas à attendre bien longtemps, sa main se retrouvant très vite entre mes cuisses au point que cela en devenait presque insupportable ! Oui je prenais un pied phénoménal mais merde, c’était tellement bon que ça devenait une torture incroyable !

Désormais, je n’étais obsédée que par une chose : qu’il me prenne au plus vite ! ce besoin se faisait de plus en plus vital, au fur et à mesure que sa main me torturait délicieusement. Et au moment où l’envie se faisait beaucoup trop forte pour que je ne résiste davantage, je le suppliais d’entrer en moi, le plus vite possible. Comme s’il pouvait oublier de le faire tiens ! Mais merde, c’était tellement bon que j’avais envie de continuer, de passer à l’étape supérieure. Heureusement pour moi, il n’était pas du genre à vouloir pousser le vice au point de me faire attendre davantage, sans doute parce que lui aussi avait maintenant envie de passer à la phase supérieure, celle qui allait nous faire perdre définitivement la tête. Le volcan qui s’éveillait en moi était sur le point d’exploser et au moment où il entra en moi, je laissais échapper un grognement étouffé, n’oubliant quand même pas de plaquer ma propre main sur ma bouche pour ne pas faire de bruit. Faire ça était quelque chose de très frustrant, car dans ce genre de situation j’avais envie de hurler, crier mon plaisir et à cause de cette foutue épidémie, plus jamais je ne pourrais le faire. Sa façon de me prendre n’était pas des plus rapides, mais chacun de ses coups de bassin me transperçait, faisant montée à chaque poussée un ras de marée de plaisir totalement incroyable. De nouveau, je me sentais transportée dans un tourbillon de plaisir incroyable, quelque chose de tellement fort que tout mon corps était secoué de tremblements incontrôlables. Brusquement, je plaquais mes mains sur les fesses de Tybalt, les pressant avec force et appuyant dessus avec fermeté. S’il me prenait déjà avec rage, je l’incitait à continuer davantage,on était tellement sauvage entre nous qu’on pouvait avoir l’impression qu’on voulait en avoir mal ! Et pourtant putain, j’étais bien loin d’avoir mal ! En appui au dessus de moi, sa position était l’une des meilleures pour pouvoir s’enfoncer entièrement en moi et cela avait un effet incroyable sur mon corps ! Si la première fois nous avions jouit très très vite, cette fois-ci nous tenions la route, bien que je savais que je n’allais plus tenir très longtemps tant il m’avait retourné la tête depuis le début. Je sentais son regard fixé sur moi, alors que ma tête était d’abord penchée sur le côté mais bien vite, comme si j’avais senti qu’il m’observait, je détournais mes yeux bleus vers les siens, de la même couleur, plongeant ainsi mon regard dans le sien. Regard d’ailleurs particulièrement brûlant alors que je sentais mon orgasme s’épanouir en moi, mes mains sur ses fesses remontant à son dos que je malmenais de mes ongles, les plantant en lui -pas jusqu’au sang non plus ! - tant le plaisir se faisait intense. A bout de souffle, je n’avais même plus la force de gémir, comme aphone ! Et pourtant je prenais un pied incroyable. Je respirais par accoups, mon corps entièrement cambré au moment le plus intense de mon orgasme, mon regard ne quittant pas un seul instant le sien. J’étais certaine que si en cet instant je m’étais mordu les lèvres, ces dernières seraient en sang tant le plaisir était intense. Putain, ce type me rendait complètement dingue ! Enfin, il rendait surtout mon corps complètement dingue de plaisir !

Quitte à risque de se faire bouffer à chaque instant de notre vie, autant prendre du plaisir en s’envoyant en l’air de temps en temps ! Et c’était exactement ce que nous étions en train de faire, comme de véritables bêtes ! Rien n’était tendre entre nous, lui comme moi étions tous les deux totalement débordés par notre envie que ni l’un ni l’autre ne prenait véritablement attention à se montrer doux. Et en fait, c’était même meilleur comme ça ! Toute cette bestialité me rendait encore plus dingue, et me donnait davantage l’envie de me montrer plus violente dans mes réponses. Je ne voulais de toute manière rien qui soit trop doux ou trop romantique, notre accord ne comportait pas ce genre de clauses ! Nous n’avions ni le temps, ni l’envie pour ça, tout ce qui comptait au fond c’était d’atteindre cet orgasme merveilleux qui nous tendait les bras, enfin !

Et je n’eus pas véritablement à attendre longtemps pour être fauchée pas cette vague de plaisir violente ! Vu tout le temps que nous avions passé l’un et l’autre sans pouvoir toucher un autre être humain de cette manière, on était vraiment pas là pour prendre le temps mais plutôt pour un simple but : jouir, et vite. Ne serait-ce que parce que nous étions atrocement en manque, mais surtout parce que nous n’avions pas forcément le temps ! Rapidement, ses coups de bassin violents eurent tôt fait de me faire jouir, violemment et heureusement pour moi que Tybalt avait pensé à poser sa main sur ma bouche pour m’éviter de crier trop fort, parce qu’il était sûr que j’aurais ameuté tous les rôdeurs du coin en moins d’une minute ! Et tandis que je maltraitais son dos de mes ongles, je ne pu que le voir jouir, son visage si près du mien, mes yeux plantés des les siens alors que je sentais tout son corps se tendre brusquement. Chose qui, outre le fait qu’elle était plaisante à voir, était hautement existante. Je pouvais dire ce que je voulais sur Tybalt, il y avait entre lui et moi une alchimie sexuelle incroyable, fin du monde ou pas fin du monde, le sexe entre nous était véritablement quelque chose d’incroyable ! Complètement retournée, le cerveau totalement chamboulé par ce qu’on venait de vivre, je ne pus que lâcher un rire franc à ses mots qui ma foi, était bien vrais ! Dans un monde si pourri crever en baisant était sans doute la meilleure des morts ! « Tu vois, ça, ça aurait été classe dans une chanson… » Soufflais je le souffle encore irrégulier après nos efforts, et étrangement pour une fois je n’étais même pas moqueuse alors que je parlais de ses chansons, chose rare et sans aucun doute dû à l’orgasme qu’il venait de me donner. Seulement c’était bien de s’amuser, mais certains devaient nous attendre au campement ! Si je n’avais pas l’heure sur moi je savais pourtant bien que quand on s’amusait e temps passait bien vite et que maintenant cela devait faire un bon bout de temps que nous étions partis. « Va falloir qu’on rentre… » Soupirais je bien loin d’être ravie à cette idée mais bon, après le plaisir il fallait savoir revenir à la réalité.

Si on était pas dans un monde si merdique et dangereux, sans doute aurais-je eut l’envie de continuer toute la journée ce qu’on venait de faire. S’envoyer en l’air de cette manière et prendre un tel pied devait sans doute être interdit, c’était pas possible ! Malheureusement pour nous l’époque où l’on pouvait passer la journée au pied était belle et bien terminée, et plutôt que de continuer à baiser comme des lapins nous étions bien forcés de redescendre sur Terre. A sa réflexion, j’affichais un sourire amusé, décidément quand je venais de prendre mon pied j’étais beaucoup plus apte à lui sourire, c’était un fait indéniable. Sans doute parce que j’étais encore à moitié sur un nuage de plaisir. Je haussais lentement les épaules, soufflant alors, le souffle encore un peu saccadé. « Ouais… Peut-être que si t’en avais fait tes chansons auraient été écoutables. » Malgré mes mots, ma vanne n’était pas vraiment méchantes et cela ressemblait plus à de la taquinerie plutôt qu’à de la réelle méchanceté.

Finalement, si mon petit nuage orgasmique était bien plaisait je savais qu’il était malheureusement bien temps de redescendre maintenant. J’ignorais depuis combien de temps nous étions là, mais ça devait sans doute faire un bon bout de temps maintenant et les autres membres de notre groupe allaient finir par s’inquiéter. Pas que ça me fasse grand chose finalement mais bon, j’avais pas non plus envie de les voir débarquer d’un coup comme ça et nous tomber dessus. « Et encore…. Et encore… Hmmmm » Cette putain d’idée était carrément plaisante et j’avais déjà quelques images en tête de ce qu’on pourrait faire si l’on restait encore mais .. Il fallait partir, maintenant ! Et je profitais du fait qu’il s’était en train de se relever pour m’habiller à mon tour. Inutile de forcer la tentation en jetant un regard vers lui, on venait déjà bien de s’éclater et on devait reprendre notre sérieux, enfin un peu… Jusqu’à ce soir … Bref. Une fois habillée je le suivais, sortant à mon tour en me demandant à quel point on avait pu attirer les rôdeurs. Mais finalement on avait du été assez silencieux car il n’y en avait pas un seul ! Même pas un petit pendant le chemin du retour, ce qui était assez étonnant en fait. Le seul bémol dans cette situation fut sans doute le fait que nous n’eûmes guère le temps de nous réjouir que déjà le reste du groupe nous tombait dessus. Ou plutôt cette fois-ci, directement sur Tybalt, l’accusant d’être revenu les mains vides. Merde, c’est vrai qu’à la base il était parti pour la bouffe et que quand je l’avais interrompu en entendant la conversation qu’il avait eut avec l’autre garce, il était en train de dépecer une bête. On avait bêtement oublié ce détail, pourtant capital. Plus en arrière, je regardais le groupe commencer à s’en prendre à lui, chose injuste vu qu’au fond, c’était en fait ma faute s’il n’avait pas pu ramener de la nourriture. Et merde. « C’est pas sa faute. » Lâchais je en m’étonnant moi-même de mes paroles. Je prenais sa défense ? Ouais, totalement. Ils faisaient chier à toujours râler ceux là !  « J’ai été attaqué par des rôdeurs, Tybalt est venu m’aider. Sauf qu’un rôdeur a bouffé la bête qu’il avait chassé du coup c’était foutu. » Un mensonge assez facile à croire, et même si certains semblaient mécontents, ils avaient l’air de penser que c’était probable. « On a cherché mais on a rien trouvé. Il nous reste des conserves alors désolée pour les plus capricieux mais il n’y aura pas de viande ce soir. Et merde, si vous êtes pas contents vous allez chasser vous-même la prochaine fois, c’est pas votre larbin. » C’était vrai merde, à chaque fois c’était lui qui partait chasser les grosses bêtes. Franchement, s’ils en voulaient qu’ils aillent se le chercher, c’était injuste. Et sans même leur laisser le temps de me répondre, je les laissais là sur place, m’éloignant de plusieurs mettre pour aller m’asseoir sur un tronc d’arbre près de nos réserves d’eau pour aller boire quelques gorgées dans une bouteille. Bande d’égoïstes.

Fin du monde ou pas fin du monde, si jamais on me laissait seule avec l’un des CD de Tybalt, c’était certain que jamais je ne l’écouterais. Bon sang, j’étais vraiment mauvaise quand il s’agissait de sa musique, mais franchement j’en avais eut une overdose ! Je ne pouvais plus les écouter et j’étais bien contente qu’il ne soit pas du genre à chantonner tout le temps parce que sinon, je l’aurais jeté aux rôdeurs pour le faire taire ! Pourtant, en ce moment je ne faisais que le taquiner sur ses chansons alors que d’habitude je me serais montrée beaucoup plus méchante ! A croire que le fait de coucher ensemble pouvait faire changer quelques petits trucs quand même entre nous, enfin bon c’était pas grand chose non plus ! J’allais pas devenir fan de sa musique ! « Ouais et puis dans le clip tu mets des nanas en maillot et voilà… » C’était totalement n’importe quoi, j’étais la première à m’énerver sur ce genre de vidéos stupides avec des rappeurs bling bling, des voitures de luxe et des nanas à moitié à poil, mais là c’était uniquement pour la blague. « C’est quand je pense à la prochaine baise… » murmurais je d’une voix sensuelle en haussant plusieurs fois de suite mon sourcil droit en le regardant. Oui bon, mauvaise idée parce que je m’auto-donnais envie de baiser -étrange?- alors que je savais parfaitement qu’on avait pas le temps. L’arroseur arrosé, bonjour !

Décidant de tenter de calmer mes pensées, je lui disais qu’il valait mieux retourner dans notre campement, ce qui au final me sembla une très mauvaise idée quand à peine arrivés, on refaisait tomber dessus par le reste du groupe. Généralement mise à part mon côté solitaire on ne me reprochait pas grand chose, mais si il y en avait bien un à qui on ne reprochait jamais rien, c’était bien Tybalt ! Et quelle ne fut pas ma surprise en les voyant lui sauter dessus à sa toute première erreur ! Son seul oubli ! Je trouvais ça particulièrement injuste surtout que maintenant, manger de la viande était un luxe et que leurs réactions ressemblaient simplement à des caprices d’enfants pas contents ! Tybalt prenait toujours énormément de risques pour nous trouver de la nourriture quand c’était à son tour d’y aller. Les autres généralement allaient pêcher, le truc bien tranquille où il n’arrive presque jamais rien, mais lui par contre s’enfonçait dans les bois envahis de rôdeurs. J’avais senti la colère me monter d’un coup et avais craché mon venin contre eux sans même leur laisser l’occasion de me répondre. De toute manière il ne valait mieux pas ! Ils venaient de faire passer ma bonne humeur en deux secondes, j’étais maintenant assez remontée contre eux et préférais m’éloigner pour éviter un nouveau conflit, simplement parce que j’aurais fini par péter une durite ! En entendant des bruits de pas venir vers moi j’espérais juste que ce soit pas quelqu’un du groupe, genre un emmerdeur venu pour me faire la morale, mais en voyant Tybalt, je me détendais légèrement. A ses mots je haussais les sourcils en regardant la bouteille d’eau que je tenais en main. « C’est rien. Ces connards sont des égoïstes capricieux pas contents d’avoir leur viande. » Grognais je en soupirant avant de fermer les yeux un moment, histoire de faire redescendre a tension. « Ils te sont tombés dessus comme si tu venais de tuer quelqu’un, ces idiots. » Je rouvrais les yeux, tournant mon regard vers lui lentement pour le regarder dans les yeux, affichant au coin de mes lèvres un infime sourire. « Et puis maintenant… On est un peu une équipe toi et moi, j’te devais bien ça. »