Allongé contre le sol froid, je grelottais, ne pouvant m’en empêcher. Parker était contre moi, je passais ma main dans ses cheveux. Je ne vivais que pour elle. C’était ma raison de tenir dans ce monde de fou, sans queue ni tête. Je me retournais sur le dos et passais ma main sur mon front. J’étais chaud, je le savais. Je me sentais terriblement mal. Je me levais, non sans mal, et sortais de cette espèce de mini grotte qui nous avait hébergé pour la nuit. Le soleil s’était déjà levé depuis quelques heures. Je m’asseyais contre la pierre. Les alentours étaient silencieux, en dehors du bruit de quelques oiseaux et du vent dans les branches. Pas de grognement de mordeurs. Je fouillais dans le sac. Il ne nous restait que trois médicaments. Je tentais de les économiser autant que possible mais cette fois j’en avais besoin. Je ne pouvais pas prendre de risque. J’avalais un comprimé rapidement avant un peu d’eau. J’avais la gorge terriblement sèche. Je me penchais en avant et soulevais le bas de mon pantalon. Ce n’était pas beau à voir. J’avais encore saigné lors de la nuit. Je devinais rapidement une infection. Je m’étais blessé deux jours auparavant, lors d’un raid dans un hôpital avec Lori, une jeune femme rencontré sur place. J’arrachais un morceau de vêtements que nous avions trouvé la veille et versais mes dernières gouttes d’alcool. Je serrais les dents en le posant dessus. La douleur était intense mais c’était un bon présage. Je changeais le bandage de fortune et déplier rapidement mon pantalon en entendant une petite voix derrière moi. « Bonjour mon ange. » Je la serrais contre moi. Elle avait tellement changé notre petite Parker. Leanne serait surprise de la voir ainsi. Elle était grande et avec un visage tellement doux.

La priorité de la journée était de trouver de l’eau, de la nourriture et un nouveau toit pour la nuit prochaine. Autant dire que ca n’allait pas être de tout repos. J’avais alourdi légèrement le sac de ma fille, craignant de ne pas pouvoir porter le chargement sur une longue distance. Je me sentais terriblement coupable. Une petite fille n’avait pas à vivre tout ca. Nous prenions à nouveau la route. Je ne savais absolument pas où nous étions. J’avais donc opté pour nous diriger droit devant nous, en suivant le soleil pour la matinée. Nous verrons ensuite. Nous furent obligé de bifurquer plusieurs fois ou nous cacher en entendant ses grognements incessants. Une pause fut décidée aux alentours de midi à encore croire l’astre du jour. J’étais incapable de manger quoi que ce soit, je laissais donc Parker profiter de nos quelques victuailles. J’avais besoin de repos. Je fermais les yeux pour quelques instants, tout en restant attentifs à ce qui pouvait se passer autour de moi. Parker avait trouvé une occupation, je me forçais à la regarder de temps à autre. Alors que je fermais les yeux, de douces images revenaient. Comment les choses avaient-elles pu aussi mal tournées ?