Sursum Corda (Lexie)
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Sursum Corda (Lexie)

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MessageSujet: Sursum Corda (Lexie) Sursum Corda (Lexie) Icon_minitimeSam 11 Juin - 13:03


Sursum Corda
Feet don't fail me now. Take me to the finish line.
All my heart, it breaks every step that I take
But I'm hoping that the gates, they'll tell me that you're mine

Les jours se comptent tous seuls et le temps semble s’être arrêté dans cet oasis. Perdue depuis trop longtemps dans le désert, c’est avec un regard de pèlerin qu’elle fait l’état des lieux. Sa bouche parle, ses regards s’échangent au gré des hommes et femmes qui viennent lui souhaiter la bienvenue. Pourtant elle ne peut s’empêcher de se sentir irrémédiablement isolée. Après la quarantaine Lexie est venue la chercher. Elles ont tentés de parler pourtant ce ne sont que des banalités qui sont sorties. Il semble que l’important soit encore coincé au creux de leur trachée respective, depuis la stupeur de leur retrouvaille. Salome s’est fait fuyante, décidée à dissimuler ces années d’errance guidé par l’espoir fou de la retrouver. Elle ne veut pas lui faire peur. Elle ne veut pas non plus l’effrayer. Il n’y a qu’elle pour la mettre dans de tels états de confusions au point de confondre son bonheur avec la panique de baisser sa garde. C’est un instinct animal. Un instinct de survie dont elle ne peut plus se défaire. Pas après l’humiliation d’avoir été mise en cage - la blonde est un animal sauvage, une bête enragée.

Cela implique la crainte perpétuelle d’entrainer dans sa course folle pour la survie l’unique être qu’elle souhaite chérir et préserver. Sa rose en quelque sorte. Drôle d’histoire car Salome n’a rien d’un petit prince loin de là. Sur sa planète terre c’est la rose qui a su apprivoiser le renard et oui quand elle voit le blé sauvage sur les routes qui défilent sous ses pas, sur des milliers de kilomètres qu’elle parcours sur les genoux, sur les mains, elle pense à sa longue chevelure dorée – elle hante sa mémoire comme un fantôme jusqu’à ce qu’elle ai eu la preuve que très récemment que ce souvenir n’était pas mort. C’est étrange. Elle s’est presque convaincue de sa disparition – obsédée par un mirage. Son propre cerveau brandissant une carotte pour continuer à la faire avancer. Cruel jeu du cerveau reptilien pour parvenir à maintenir cette machine rouillée en état de marche. Le corps couturé de plaies. L’esprit rompu, incapable d’avoir un sommeil correct, même ici. Son amie ne lui a pas laissé le choix de dormir chez elle. Sal lui en est reconnaissante.

Pourtant Lexie peut voir clair à travers son petit jeu d’évitement. Ne rentrant qu’aux petites heures de l’aube pour ne pas gâcher le sommeil paisible de son amie par ses horribles cauchemars. Et la nuit, et la nuit il lui arrive parfois de glisser dans sa chambre, ombre solitaire, nostalgique et emplie de compassion. L’observer dormir est surréaliste. L’étoile du berger glissé dans ce lit de bois, à peine confortable et déjà un luxe inestimable dans cet univers post-apocalyptique. Bien entendu qu’elle ne l’entend jamais arriver, ni quitter les lieux. Parade nocturne indiscernable. Même lorsque Gabriel est là. Sal ne dit rien. N’en parle jamais le lendemain matin. Tout simplement peut-être parce qu’elle n’est pas là. Qu’elle ne veut pas les voir ni les entendre se lever le matin. Un pincement de jalousie au creux d’un estomac vide. Et que fait-elle de ses nuits alors ? Salome veille. La nuit n’est guère porteuse de conseille en cette ère de pandémie. La blonde se contente de faire son travail pour la communauté. Peu bavarde, elle échange guère avec ses collègues maintenant un silence songeur – intriguant plus que repoussant. Son charisme et sa splendeur de chef de groupe d’antan s’est quelque peu terni – comme un instantané laissé trop longtemps au soleil. Encerclée par la mort elle est poussée à l’incertitude de ses décisions.

Elle considère désormais la relativité de toute chose, de toute vie. Au fond vivre est à la fois la réponse et la question. Drôle de paradoxe qui la fait esquisser un sourire alors qu’un autre veilleur vient lui tapper l’épaule. Il n’est que dix heures du soir. Il semble vouloir se montrer délicat en lui proposant de finir plus tôt. Sal proteste. Il ne lui laisse pas le choix. Marcher quelques minutes dans la fraicheur du soir. Soupirer. S’effondrer sur le canapé. Dormir. Rêver. D’un sourire. D’enfants qui éclatent de rires. Rêver. Sentir la chaleur du soleil sur une peau hâlée. La morsure du soleil se fait plus entêtante. Le feu au contact de la peau crée un contact lancinant. Pénible. Insupportable. Cauchemarder. Reveille en sursaut et pourtant silencieux. Seul un souffle saccadé perturbe la quiétude de l’habitat. Se défaire d’une couverture dont elle n’a pas le souvenir de s’être recouverte avant de sombrer. Vêtue d’un simple débardeur et d’une culotte élimée elle décide de se changer les esprits. Enfiler son vieux jean. Sa paire de rangers et son pull trop grand, un peu plus propre qu’à son arrivée. Constater sa tête couverte d’épis lorsqu’elle se passe un peu d’eau sur le visage. Observer sur le réveille de la cuisine l’heure matinale.

Quatre heures du matin, bientôt le soleil se lèvera.  Soupirer. Retourner dans le salon. Prendre son sac où se trouve son paquet de cigarette. Jeter un coup d’œil protecteur dans la chambre de Lexie comme pour exorciser son angoisse que tout cela soit une mascarade. Elle soupire soulagée en voyant la silhouette endormie. Dehors elle fume l’une de ses dernières cigarettes en silence. N’attendant rien d’autre que l’aube.


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MessageSujet: Re: Sursum Corda (Lexie) Sursum Corda (Lexie) Icon_minitimeVen 24 Juin - 19:22

« Il y a des fois, je me demande si tu me prends pour une idiote. » Lexie s’approcha lentement de son amie, regardant les volutes soufflées par son amie. L’été touchait à sa fin, le soleil semblait jouer à cache-cache derrière les nuages, agacé d’avoir été si présent toute une saison. Pourtant elle ne veut pas quitter son pyjama d’été. Elle eut envie de rigoler en y pensant. Elle avait le luxe d’avoir un pyjama d’été. Ce n’était qu’un débardeur et une culotte, mais c’était déjà ça. Est-ce qu’ils avaient le temps de se mettre en pyjama, dehors, tous ceux qui se débattaient encore avec la fatalité des choses ? Lexie ne pouvait pas croire que ce monde idyllique dans lequel elle vivait maintenant pouvait avoir une fin. Salome resterait à jamais sur ce bout de terrasse, dehors, sous le regard chaleureux des étoiles. Elle ne voulait pas mentir, mais au fond de son petit cœur romantique, Lex voudrait vive la petite maison dans la prairie. Même qu’elle imaginait bien Salome portait les magnifiques robes de l’époque. La blonde voyait bien que quelque la tuait, la dévorait, un peu plus chaque jour, alors qu’elle s’entêtait à travailler, et l’éviter, surtout. Elle était douée pour ça, la Sal. « Mais après je me rappelle que tu es Salome. » Elle lui sourit, décida de s’asseoir à côté des jambes de son amie, qui fume, fume ton sous soul, à défaut de faire autre chose. « Tu m’en filerais pas une par hasard ? » Lexie elle ne fumait pas trop. D’une part parce qu’elle détestait avoir l’odeur du tabac froid collé sur elle, mais aussi parce que ça lui rappelle trop combien une petite chose peut avoir une incroyablement grande emprise sur elle. Mais ce soir elle a envie de se sentir comme Salome. Ou alors simplement de refaire ce qu’elles avaient l’habitude de faire ensemble, avant, avant que tout ne s’effondre, que tout ne devienne que sang et terre.

Elles fumaient, parfois, sous le couvert des arbres. Lexie se disait qu’elle faisait un truc incroyablement dangereux et elle aimait ce petit accès d’adrénaline qu’elle sentait imploser dans ses veines, galvanisée à l’idée d’être comprise, d’être avec quelqu’un d’autre, d’être aimée, aussi. Elle n’avait jamais vraiment manqué d’amour, mais Salome avait une façon d’aimer, sans concession, sans barrière, pour ce que vous étiez et rien d’autre. Et ça, elle ne l’avait retrouvé chez personne d’autre. « Tu veux qu’on reprenne la route, Sal ? Je vois, tu sais. Je vois que tu tournes en rond. T’es comme un loup en cage. Et je suis pas certaine d’avoir le droit de t’enfermer plus longtemps. Alors j’ouvre la porte, et on s’en va, tout simplement ? Au pire, on meurt, et quoi ? Est-ce que ça vaut le coup d’être malheureuse toute une vie ici, qu’heureuse cinq minutes dehors ? » C’était un dilemme qu’elle s’était longuement posé. Lexie n’avait pas envie de retourner dehors – ici, elle était bien. Peut-être pas heureuse, mais ça venait avec le temps, n’est-ce pas ? Le bonheur, c’était un truc qui se construisait, mais il fallait y mettre toutes ses forces. C’était une sorte de bataille – pire encore que de se battre contre la tristesse. Mais pour Salome elle avait toutes les forces du monde pour se battre envers et contre tout. Elle voyait bien que son amie dépérissait. Elle l’entendait parfois, se réveiller encore en sursaut des cauchemars trop longtemps éprouvés au fil des nuits courtes, écourtées, plus courtes encore qu’une cigarette étouffée. Les yeux de son amie semblent grands, trop grands pour manger tout le monde qui l’entoure. Peut-être que c’est ça, le souci. Lex ne savait pas trop. Il était quatre heures du matin – le ciel se teinterait bientôt légèrement de cette couche rose et violette, qu’elle appréciait tant, mais qu’elle voyait que trop rarement à cause de son terrible amour pour le sommeil et pour le sommier. Il était quatre heures du matin et Lex était explosée. Parce qu’elle tournicotait un maximum pour être certaine de s’endormir quand elle posait la tête sur l’oreiller, et que le réveil était invariablement trop tôt pour elle, pour son corps qui hurlait de s’arrêter. C’était l’esprit de Lexie, qui continuait de faire vivre toute la machine, qui ne s’arrêtait jamais, pas même pour souffler. Et encore moins depuis que Sal était revenue.

Dans cette douce-amertume qu’elle ressent autour d’elles, tandis que les grillons chantent allègrement leur mélopée nocturne, Lexie attrapa la main de son amie, la serrant le plus fort possible. A la vie, à la mort. Tant qu’elles étaient deux, rien ne pourrait leur arriver. Elle avait envie de la serrer dans ses bras, de lui briser les os, de rentrer en elle, en son âme, lui montrer ce qu’elle ressentait alors même que les mots ne pouvaient pas le décrire. Parfois elle voulait être la siamoise de Salome, et parfois elle se disait qu’elle deviendrait folle si tel était le cas. Alors Lexie se tait, et profite des quelques instants passés en la compagnie de sa turbulente amie. Dans quelques minutes après, elle lui dirait qu’on l’attendait pour faire quelque chose qu’elle aurait inventé. Lexie avait trop longtemps sous-estimé l’imagination de la blonde et elle ne le découvrait que maintenant. « J’ai trouvé un nouveau livre, l’autre jour. Ca s’appelle Les Insoumis. J’ai tout de suite pensé à toi, bizarrement. »
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Aileen L. Blackhood

Aileen L. Blackhood
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MessageSujet: Re: Sursum Corda (Lexie) Sursum Corda (Lexie) Icon_minitimeSam 23 Juil - 13:20

RP archivé suite à la suppression de Salome. coeurrose
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MessageSujet: Re: Sursum Corda (Lexie) Sursum Corda (Lexie) Icon_minitime

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