One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich)
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One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich)

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MessageSujet: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeMar 11 Oct - 6:13

J’ouvris la porte de la maison avec beaucoup de difficulté. Le bois du cadre était pourri et gonflé par l’humidité et il fallut passablement pousser pour que la porte daigne enfin s’en déloger. Je posai les yeux sur l’intérieur, ravagé par les éléments qui s’infiltraient par les fissures dans la toiture, mais ce fut mon nez qui m’avertit qu’il valait mieux ne pas entrer. Il n’y avait rien qui empestait plus qu’un rôdeur, à l’exception d’un seul animal : la mouffette. Je passai la tête à l’intérieur, le reste de mon corps toujours de l’autre côté du cadre de la porte, mais cela fut suffisant pour que mes yeux s’emplissent d’eau sous l’effet du puissant fumet. Du coin de l’œil, j’aperçu même une queue touffue qui disparût derrière le divan dans l’autre pièce, et je refermai prestement la porte de la maison. Pas question que j’explore ce repaire de vermine ! June n’aurait rien à redire sur ma décision (Pour une fois !), puisqu’elle aurait eu à supporter mon parfum pestilentiel jour et nuit. Je passai à la résidence voisine qui me paraissait dans un meilleur état. Avant d’ouvrir la porte à l’aide de la clé de secours, cachée sous une fausse pierre du parterre (Classique !), je tendis l’oreille au loin. June explorait un quartier différent, histoire de couvrir un plus grand territoire, et dans ce genre de situation je portais une attention particulière aux bruits pour être sûr d’entendre l’un de nos signaux de détresse. Face au silence ambiant, je pénétrai dans la demeure.

Un rapide tour des lieux, l’arme au poing, me confirma que rôdeurs et survivants n’y avaient pas élu domicile. Je rangeai donc mon pistolet à ma ceinture et j’entrepris de fouiller la maison. Je n’appréciais pas particulièrement cette tâche. Cela n’était plus causé par la sensation d’invasion de la vie privée qui m’habitait dans les premiers temps. J’avais rapidement réalisé que l’intimité de ces gens ne les préoccupait plus maintenant qu’ils étaient devenus des monstres affamés de cervelle. C’était plutôt le sentiment de danger omniprésent, sous quelque forme que ce soit : rôdeur endormi, piège létal, structure instable… Chaque édifice que j’explorais me demandait d’être alerte en permanence, ce qui finissait par m’épuiser plus rapidement qu’une journée de marche. Néanmoins, je n’avais pas le choix. Je n’avais pas le luxe de pouvoir m’installer quelque part, d’y planter des semences et d’attendre d’en récolter les fruits. Je commençai donc par la cuisine, mais je réalisai bien vite qu’il n’y avait plus de trace de nourriture depuis belle lurette. Je farfouillai au travers de pièces vides de tout objet utile avant de me rendre compte que la demeure avait déjà été fouillée auparavant, lorsque je vis la fenêtre de la porte de derrière fracassée. Chaque tiroir que je retournais avait déjà été dévalisé par d’autres survivants qui cherchaient la même chose que moi. Découragé, je m’octroyai une pause sur le sofa du salon.

La pièce contenait une immense bibliothèque qui occupait le mur devant la fenêtre. Une fois reposé, je me levai pour observer les nombreux titres qu’elle contenait. June portait toujours sur elle un livre sur les champignons qui s’était révélé utile pour se nourrir quand nous campions dans les bois. Peut-être pourrais-je trouver quelques bouquins qui nous aideraient dans l’avenir. Malheureusement, je dus me raviser. Il n’y avait que des sagas d’amour historiques, des polars de gare ainsi que quelques livres de cuisine. À quoi bon traîner un recueil de recettes si la moitié des ingrédients est introuvable ? Ah ce que je m’ennuie du goût du basilic... J’eus un geste imprudent, causé par un accès de frustration : je jetai une rangée complète de livres au sol, produisant ainsi un boucan dans la demeure. Je fus surpris de découvrir alors une bouteille de vodka aux trois quart pleine, cachée sur l’étagère derrière les ouvrages. Il n’y avait qu’un alcoolique pour reconnaître ce genre de trucs. J’attrapai la bouteille et en portai le goulot ouvert à mon nez. L’odeur de l’alcool fort… Je fermai les yeux sous l’effet de ce souvenir de mon passé. Durant ces quelques années d’explorations, j’avais surtout trouvé des récipients vides. L’alcool était désormais aussi rare et précieux que les diamants.

Je gardais la bouteille dans ma main tendue devant moi, en proie à une hésitation. J’étais sobre depuis quelques années déjà, même avant que cette épidémie de malheur ne m’y oblige. J’avais trop souvent subi les conséquences de ma consommation excessive et je savais que je devais renoncer à mon vice. Néanmoins, face à cette tentation, je me demandais quel mal il y aurait à boire ne serait-ce qu’une seule gorgée du liquide transparent. Une unique lampée. Je serai toujours en état d’explorer par la suite. Le fait que June soit absente rendait cette option encore plus tentante. D’habitude, je l’avais toujours sur le dos et cela m’empêchait de sortir ma petite flasque cachée dans mon manteau. J’avais donc cessé de penser à ce flacon, comme si je ne le transportais même plus. Néanmoins cette bouteille inattendue, si pleine, si délicieuse… Je savais qu’une gorgée pouvait en mener à une autre et une autre encore, mais je fis taire mes réflexes de dépendant en rémission. L’opportunité ne se représenterait pas deux fois. Cette douce euphorie me manquait, je me languissais de cette sensation de légèreté. Je portai le goulot à ma bouche et laissai une longue rasade couler dans ma gorge, me délectant de la chaleur de l’alcool dans mon gosier. J’avais cédé à ma faiblesse, j’avais baissé ma garde pour un instant de délice.


Dernière édition par Iain Parks le Lun 17 Oct - 3:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeDim 16 Oct - 18:34

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Les temps sont durs. Trouver de la nourriture comestible est de plus en plus dur. Trouver des endroits sécurisés où se terrer est également très compliqué. C'est pour cette raison que, duo ou pas, il est parfois nécessaire de se retrouver seul pour couvrir plus de terrain. C'est à cette conclusion, en tout cas, que Dwight et Sara sont parvenus. Après des mois et des mois à traîner ensemble, ils ont leur fonctionnement. Leurs méthodes de "travail" - faute de pouvoir appeler quoi que ce soit d'autre ainsi -. Et c'est assez régulièrement que leurs chemins se séparent pour quelques jours, pour mieux se retrouver ensuite. Ils ont un point de rencontre, une heure - plus ou moins exacte - de retrouvailles également. C'est assez bancal, mais c'est le mieux qu'ils puissent faire. Tandis qu'elle fait des recherches dans une ville voisine et accessible à pieds, Dwight, lui, est dans un petit village proche de là. Il fouille une première maison, mais ses recherches sont vaines. Les lieux ont été vidés, sans doute dès les premières lueurs de l'apocalypse. Aucun vêtement utile, rien de comestible et, en liquide, rien d'autre que de l'eau stagnante. Autant dire qu'il n'a pas trouvé quoi que ce soit qui puisse servir d'arme ... Désespéré mais pas totalement démotivé pour autant, il avise la maison suivante. Avant de se décider à franchir la porte d'entrée de celle-ci, il coule un regard en direction de sa voiture. Garée plus loin, il a pris le temps de la couvrir de terre, et de saleté en tout genre. Comme elle a déjà été accidentée plus d'une fois, elle passe tout à fait inaperçu. C'est ce dont il a besoin, pour se sentir un tant soit peu rassuré. Dans sa voiture, il y a toute sa vie. Plus ou moins, quoi. Mais tout ce qui est en sa possession se trouve là. Il a quand même, sur lui, deux-trois choses qui pourraient lui être utiles.

Ce qui ne l'empêche pas de vouloir éviter à tout prix que sa voiture soit embarquée. Par un autre survivant, évidemment. Ce serait con d'imaginer un rôdeur assez intelligent pour se mettre derrière un volant et appuyer sur la pédale. Non, vraiment c'est ridicule. Être seul ne lui réussit pas autant qu'il l'avait imaginé ... Voilà qu'il se met à imaginer les situations les plus improbables qui soit. Pour parer à cela, il se décide enfin à pousser la porte principale de la maison. Toute son attention est focalisée sur l'instant présent. Il ne veut rien laisser au hasard, c'est pourquoi il sort son couteau et s'avance prudemment. Quelques pas en avant lui suffisent pour comprendre qu'il n'est pas seul. Son instinct lui soufflait que quelque chose n'allait pas se passer comme d'habitude aujourd'hui. Sans être capable de mettre le doigt sur ça, tout se met en place à présent. « Hum ... Bonjour. » Plutôt étrange, comme entrée en matière. Mais ne pas être poli, ou ne rien dire du tout, c'est se montrer inquiétant dès le départ. Hors, Dwight n'est pas un type dont il faut se méfier. Enfin ... Si. Mais il sait comment se comporter pour qu'on ne se méfie pas de lui. D'ailleurs, il baisse son arme. Au vu de la situation, il devine qu'il n'y a pas de rôdeur dans le coin. Pour le reste, il n'est sûr de rien. Mais il reste sur ses gardes pour l'instant sans pour autant en faire trop, et il verra ensuite. Toujours dans l'optique d'apaiser d'éventuelles tensions avant même qu'elles n'arrivent, Dwight avance de quelques pas mesurés. Il reste en revanche suffisamment en retrait pour ne pas sembler menaçant. En fait, on en revient toujours à la même idée. Ce qui n'empêche pas Dwight de ne toujours pas savoir où ils en sont.

Serait-il possible que le cour des choses déraille ? Que cela se passe mal et qu'un élément quelconque vienne perturber ce qui pourrait pourtant bien se passer ? Dwight met toute la bonne volonté du monde pour que ce ne soit pas le cas. Ce n'est pas sûr que cela fonctionne pour autant, mais c'est mieux que de se comporter comme un mufle, ou comme un survivant sans foi ni loi. Il a à manger pour la journée au moins, rien ne lui servirait de s'en mettre un à dos dans l'unique but de se faire plaisir. Ce n'est pas utile, de se tuer les uns les autres. L'épidémie s'en charge très bien toute seule. « Tu es seul ? Aucune compagnie de quelque type que ce soit ? » Bon, là, il va peut-être paraître suspect. Il a pourtant usé de sa voix la plus douce qui soit, histoire de ne pas avoir l'air de ce qu'il n'est pas. Pas aujourd'hui, en tout cas. Ce n'est que là que ses yeux se baissent en direction des mains du type. Il voit enfin ce qu'il tient est ... sa réaction ne se fait pas attendre. Un large sourire étire ses lèvres, et sa voix s'élève tout à coup. « Ah ... je vois que si ! » Putain, il en crève d'envie. De ce qu'il voit d'ici, c'est de la vodka. Ce serait trop demandé que de se taper l'incrust' et d'y boire à son tour ? Ouais, sans doute. Mais Dwight n'est pas un type comme les autres. Et la gêne, ça ne le connaît pas vraiment. Il a un peu trop tendance à se croire tout permis, ce qui finira bien par lui faire défaut un jour ou l'autre. « J'imagine que ce serait abusé que d'en demander une gorgée ou deux ... » Allez, c'est soft pour cette fois. Après tout, il ne connaît pas ce mec et il n'est toujours pas fixé : peut-il lui faire confiance ou doit-il rester très méfiant ?


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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeMer 19 Oct - 3:14

Tout de suite après la première gorgée, l’extase fit la place à la culpabilité. Ça y est, je retombe dans mes vieux réflexes. J’avais l’habitude de ces nuits à me détruire pour ensuite regretter ces verres bus trop rapidement, le temps de dessaouler. Ce schéma avait commencé lorsque l’euphorie des premières gouttes ne me suffisait plus et qu’il fallait que je sois assommé en permanence, soit un peu avant mon expulsion de l’université. Je soupirai de découragement. Le monde était loin d’être ce qu’il avait été alors, mais ma relation amour-haine avec la bouteille me causait toujours du tort. Ce n’était jamais heureux de briser ses vœux, quand bien même ces derniers nous étaient imposés par le contexte dans lequel nous évoluions. Oh et puis quoi, ce n’est pas comme si j’allais tomber sur de l’alcool dans chaque placard que je fouillerai ! C’était bien vrai, mais cela ne voulait pas dire que de finir cette bouteille restait une option sans danger. Je portai le goulot à mes lèvres une nouvelle fois, tiraillé entre le besoin de boire et ma conscience qui me hurlait d’y mettre fin. Ce fut finalement une voix masculine derrière moi qui mit fin à mon dilemme. Je me retournai plus rapidement que la prudence l’exigeait, surpris en position de faiblesse : l’arme rangée, le dos tourné, le sang alcoolisé. Et voilà ce qui arrive quand on boit au boulot ! Je scrutai l’homme qui m’avait salué et mes yeux se posèrent sur la lame qu’il avait entre les mains. Dans ma tête, ce n’était plus ma conscience qui me sermonnait, mais June qui me hurlait carrément à la figure. Mais où avais-tu la tête ?! Une seule bouteille et tu te fais avoir comme un débutant !

Je vis le couteau de l’homme descendre, ce qui se voulait un signe de pacifisme. Toutefois, je n’en venais pas à faire confiance à ce type. Si j’écoutais la logique, je pourrais bien sûr réaliser qu’il aurait facilement pu me poignarder par derrière, sans bruit, lors de mes retrouvailles avec la bouteille. Néanmoins, ce n’était pas suffisant pour que j’en vienne à lui faire confiance entièrement. Je ne me sentais pas en bonne position actuellement et je cherchais un moyen de me sortir d’ici le plus rapidement possible sans que la situation ne dégénère. Mon sentiment d’insécurité se vit accentué quand l’homme me demanda si j’étais bien seul ici, d’une façon que je trouvais louche malgré le ton manifestement banal de mon interlocuteur. Je sentis une goutte de sueur couler sur ma tempe, signe que ma nervosité atteignait un nouveau stade. Mais pourquoi veut-il savoir ça ? J’imaginais mille scénarios où l’inconnu appellerait toute sa bande une fois qu’il me saurait complètement isolé dans cette demeure. Je suis là avec mon chien, si tu veux savoir. Il a la queue noire et blanche, une odeur exécrable et il t’attend dans la baraque d’à côté ! Bien sûr que je ne pouvais pas lui cracher cela, mais je ne pouvais tout de même pas y aller de la pure vérité. J’étais trop nerveux pour mentir efficacement et je préférais me coller à la réalité. « Mon partenaire explore à proximité. » Il n’a pas à savoir que proximité signifie dans un autre pâté de maison, ni que mon partenaire est en réalité une partenaire. Je savais que, malgré tous les efforts que j’y mettrais, je n’aurais pas suffisamment de contrôle sur ma voix et je me maudis pour avoir été surpris ainsi.

Avant que je puisse ouvrir la bouche, je vis l’homme se réjouir. Il pointa ensuite vers la bouteille, me demandant s’il pouvait y boire lui aussi. Je tentai de réprimer un haussement de sourcil. Était-ce une tactique pour se rapprocher et me poignarder plus facilement, ou ce type voulait-il vraiment faire ami-ami en partageant de la vodka ? Je remarquai alors que je m’étais placé en position de défense lorsque je m’étais retourné tout à l’heure, mon corps au quarante-cinq comme un paravent devant la bouteille. Encore une fois, l’alcool avait une place prioritaire dans mon esprit. La sécurité de la boisson avant la mienne. Je sentis ma main trembler quelque peu. Cela pouvait sembler stupide et irresponsable, surtout compte-tenu de mon problème de dépendance, mais je ne voulais pas partager ma trouvaille avec personne. Cet alcool était à moi et à moi seul, et malgré le fait qu’il s’agisse d’un bien de négociation de grande valeur, je voulais l’utiliser comme bon me semblait. Iain, mais réfléchis un peu ! Tu seras moins en danger si lui aussi fait grimper son taux d’alcoolémie. La voix de June avait raison et je me résignai à devoir sacrifier la vodka en échange de ma propre sécurité. De plus, si je lui refusais, qu’est-ce qui me disait que ce type de tomberait pas dans une colère noire ? Je ne suis peut-être pas le seul alcoolo du coin… J’inspirai et tentai de jouer la comédie du mieux que je pouvais.

« Effectivement, je suis plutôt en bonne compagnie avec cette dame russe. Mon partenaire de fouille ne serait pas d’accord que je gaspille cette vodka, mais comme j’en ai déjà bu, je suppose que vous pouvez y goûter aussi si vous faîtes vite. On lui dira qu’elle était seulement à moitié pleine quand il reviendra. » Pas mal, petit frère ! À contrecœur, je posai la bouteille sur la table basse du salon, ne désirant pas risquer un coup de couteau, et me reculai. Je gardais une façade amicale, mais à l’intérieur je bouillonnais d’un mélange de jalousie, de manque et de colère. Il fallait bien que je tombe sur lui juste après avoir trouvé ma première bouteille intacte ! « Au fait, comment vous appelez-vous ? Moi c’est Iain. C'est quand même comique qu'on ait eu l'idée d'explorer la même baraque aujourd'hui, non ? » J’espérais que cela paraissait naturel, même si j’avais l’impression de lui sortir un « Venez-vous souvent ici ? » Ma sœur et moi étions tellement isolés des autres survivants que je n’avais plus l’habitude d’entamer la conversation avec les étrangers. Il me fallait néanmoins gagner sa confiance si je voulais sortir d’ici en un seul morceau. L’inconnu ne m’avait pas attaqué encore et cela m’empêchait d’utiliser la violence pour m’enfuir, mais je restais méfiant face à cet homme. Peut-être ne me voulait-il vraiment aucun mal, c’était même très probable vu son comportement. Toutefois, je ne comptais pas relâcher ma garde une seconde fois en si peu de temps.
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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeDim 23 Oct - 17:49

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La situation est incongrue, il est vrai. Dwight serait bien incapable de prétendre le contraire alors que tous les arguments vont en faveur de cette hypothèse. C'est incongru et, pourtant, il parvient à se comporter de manière plus ou moins normale. Presque amicale, même. C'est un miracle venant de lui et son côté très bourru refait surface dans sa façon de s'exprimer mais qu'y peut-il ? On ne change pas un homme en quelques secondes. Il fait des efforts pour ne pas paraître trop menaçant et cela semble fonctionner. Plutôt rapidement, si l'on tient en compte le fait qu'il ait pris cet homme par surprise. Loin de lui cette envie initiale, bien sûr, les choses se sont goupillées ainsi sans qu'il y puisse quoi que ce soit. Comment aurait-il pu deviner que quelqu'un était tranquillement installé dans la maison qu'il s'apprêtait à visiter, une bouteille de vodka dans la main et, sans doute, quelques gouttes d'alcool d'ores et déjà dans le sang ? En aucune façon. Dwight n'est pas un type stupide, au contraire il est même plutôt intelligent et surtout rusé. Mais il n'est pas devin et, pour ça, on ne peut pas lui en vouloir. « Rah, tutoie-moi je me sens vieux là. » Il l'est. Surtout par rapport à lui. Mais ce n'est pas une raison pour accepter d'être vouvoyé ! Dwight ne l'a jamais accepté de sa vie avec qui que ce soit, ce n'est pas avec cet homme qu'il va commencer. Un léger sourire et voyant que l'atmosphère s'est déjà considérablement détendue, le mafieux entre plus amplement dans la pièce. Il contourne assez l'espace vital du mec pour ne pas lui marcher sur les plates-bandes et vient s'écrouler sur un fauteuil. Oui, s'écrouler. Plutôt que de ranger le couteau à sa place - ce serait trop long de le ressortir si l'occasion devait malheureusement se présenter -, Dwight le pose sur sa cuisse, la lame vers l'extérieur. Il finit par le pousser, ce qui le fait se positionner entre sa jambe et le coussin du fauteuil. Là, il doit avoir l'air encore moins menaçant, n'est-ce pas ? Il est loin d'être pro dans l'art de mettre les gens en confiance et cela doit se voir et se sentir dans chacun de ses mouvements et chacune de ses paroles ...

Mais qu'importe. Le dénommé Iain - puisque c'est ainsi qu'il vient de se présenter - n'a pas l'air de s'en formaliser. Il a même l'air de se faire peu à peu à sa présence. Tant mieux. Dwight, à son tour, se détend pas mal et s'installe plus confortablement dans le fauteuil. C'est tellement mieux quand les choses se passent ainsi. Bon, il est quand même en train, qu'il le veuille ou non, de pénétrer dans l'espace de cet homme ... pour un peu de vodka ! Parce qu'il n'a pas l'intention de trop en boire, ce serait indécent et irréfléchi. Et puis, tout de même, il ne veut avoir l'impression de voler ce pauvre Iain - quoi que ... -. En tout cas, Dwight a retenu qu'il n'est pas seul. Du coup, il est bien obligé de garder les yeux de partout, et de rester à l'affût du moindre bruit suspect. Sait-on jamais, hein ? Il ne peut pas se permettre de baisser pleinement sa garde, au risque d'être celui en position de faiblesse. Pour l'instant, ils sont tous les deux à égalité, et ça lui va très bien ainsi. Pas d'esclandres, c'est tout ce que désire Dwight aujourd'hui. « Et moi, c'est Dwight. » A la remarque de Iain, le mafieux sourit un peu plus amplement encore. C'est vrai que c'est comique. Et le hasard fait quand même bien les choses ; il voulait que Dwight tombe sur lui et sa bouteille. Nan, en réalité, il ne croit pas une seule seconde à ces conneries et ne l'a jamais fait. « C'est vrai que ça l'est. Comme quoi, tout est encore possible. » Ou pas. Mais jouer les optimistes, c'est donner l'impression d'être confiant et, surtout, pas menaçant. C'est ce qu'il veut, histoire de ne pas attiser des braises qui pourraient très vite devenir dangereuses, pour l'un comme pour l'autre. Se penchant en avant, Dwight attrape la bouteille qu'il a posée sur la table et en boit une petite gorgée. La vodka brûle tout sur son passage, et le mafieux le savoure. C'est ... délicieux. Et cela faisait une éternité qu'il n'avait pas touché à une goutte d'alcool. Diable, comme ça fait du bien.

Aussitôt, Dwight la repose sur la table. C'est quand même assez bizarre de boire au goulot juste après, et sans doute juste avant, lui. Mais il imagine que, pour les deux de manière quasi similaires, c'est le cadet de leurs soucis. Il y a des choses bien pires qui traînent dans les rues et menacent leur vie. « Tu as trouvé cette bouteille ici, dans cette maison ? » Cela lui semble évident de prime d'abord mais, après réflexion, il se pourrait que l'histoire en provenance de Iain soit tout à fait différente. Après tout, il pourrait bien l'avoir trouvée depuis un moment, dans une autre maison par exemple. Et Dwight a très envie d'en savoir plus sur l'origine de cette divinité bien particulière. Où ? Quand ? Comment ? Pas de pourquoi, ça l'intéresse déjà beaucoup moins. « Parce que je me dis ... que, peut-être, il pourrait y en avoir une autre ailleurs dans le coin. » A moins qu'il ait déjà tout fouillé ? Allez savoir ! Pour en avoir le cœur net, Dwight n'a plus qu'à attendre qu'il lui réponde et qu'il lui donne plus de détails sur la provenance de la vodka. En patientant, il se met encore un peu plus à l'aise et étend ses jambes devant lui, le regard vagabondant à droite et à gauche sans jamais oublier de revenir assez régulièrement sur Iain. Parce qu'il a beau avoir l'air à l'aise et se sentir tout à fait en sécurité, il n'en reste pas moins qu'il se méfie. Logique.


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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeVen 28 Oct - 0:33

L’homme avait beau prendre une pose relâchée sur le fauteuil, il n’en restait pas moins que la lame sur sa cuisse envoyait un signal clair : la vigilance de mon interlocuteur n’était pas aussi endormie que sa posture le laissait paraître. Malgré le fait que le couteau disparût bien rapidement hors de mon champ de vision, sa présence continuait d’occuper on esprit, me rappelant sans cesse que j’avais commis une bourde qui aurait pu s’avérer fatale. Tout ça pour un simple liquide. Pourtant, tandis que le dénommé Dwight s’étira vers la bouteille pour y boire à son tour, je ressenti une telle bouffée de jalousie que je dû me retenir de serrer les poings, de peur de paraître suspect. Je regardai les vagues qui se créaient à l’intérieur du contenant sous l’effet du mouvement, je vis la pomme d’Adam de Dwight monter et redescendre au rythme de sa gorgée et je ne pus m’empêcher de déglutir en même temps que lui. Je détournai le regard, cherchant à me rappeler pourquoi je ne devais plus céder à la tentation. J’entendis la bouteille se poser sur la table et résistai à l’envie d’y poser un œil. C’est alors que Dwight me demanda si j’avais trouvé la vodka dans la demeure. Je me tournai vers lui et hochai la tête, pour ensuite l’entendre me dire qu’il y en avait peut-être d’autres de cachées dans cette maison. « Je n’étais pas le premier à fouiller ici. Ceux avant moi ont pris tout ce qu’il y avait d’intéressant dans les armoires et les tiroirs. Cette bouteille était cachée derrière une rangée de bouquin, juste là », dis-je en pointant du pouce la bibliothèque à mes côtés.

Je me mis à fixer le meuble, en proie à diverses pensées. Mon interlocuteur avait raison, cette vodka n’était peut-être pas la seule de son espèce à se trouver dans la bâtisse. Un alcoolique disposait souvent de plusieurs cachettes pour y conserver ses réserves à l’abri de son entourage pour diverses raisons, que ce soit pour camoufler sa dépendance ou encore pour succomber à son vice sans inquiéter ses proches. Je n’avais jamais véritablement atteint ce stade dans ma vie. J’étais plutôt du genre à fuir la maison pour aller me saouler dans un bar miteux mais bon marché, ou encore à me lever en pleine nuit pour deux doigts de fort qui se transformaient en une succession de verres pleins. Toutefois, il m’était bien arrivé de m’acheter une flasque que je tentais de camoufler du mieux possible à mes parents, qui n’auraient jamais supporté de m’héberger en le sachant. Un alcoolique est toujours plein de ressources et il se pouvait que certaines astuces aient porté fruit même après l’épidémie… « Si la personne qui vivait ici a mis autant d’efforts pour que sa bouteille dans la bibliothèque ne soit pas découverte, je parie que les autres aussi ont survécu aux fouilles précédentes. » Je réfléchissais à voix haute, mais je gardai mon questionnement principal silencieux : pouvais-je explorer cette maison avec Dwight. Je ne me sentais toujours pas à l’aise en sa présence. Je ne connaissais pas le type et bien que ses agissements ne m’aient pas parus agressifs pour l’instant, je n’arrivais pas à lui faire entièrement confiance. Qu’est-ce qui me disait qu’il ne changerait pas de comportement pour ne pas avoir à partager nos trouvailles ?

Je savais aussi que je devais me tenir loin de toute tentation, surtout maintenant que j’y avais succombé. Malgré tous les motifs valables de vouloir posséder de l’alcool (pour le troc, comme désinfectant…), mes raisons véritables seraient égoïstes, autodestructrices et dangereuses. Néanmoins, June me tuerait si elle savait que je laissais de côté de l’alcool potentiel, devenue denrée plus précieuse que l’or. Je connaissais les dangers d’accepter la proposition de Dwight, mais je décidai tout de même de l’accepter. Je ne pouvais tout simplement pas cracher sur l’occasion qui ne se représenterait sûrement jamais. Également, je refusais de vivre encore en esclave de mes dépendances. J’étais devenu différent depuis cette épidémie. Pas question que ce côté de moi continue de me dicter mes agissements. « Prend ce côté, je m’occupe des livres ici. » Je ne voulais pas avoir l’air de donner des ordres, mais je ne me serais pas senti en sécurité en tournant le dos à Dwight. J’avais son couteau d’imprimé dans la rétine et lorsque je me retrouvais en position de vulnérabilité, je pouvais revoir la lumière refléter sur sa lame, même les yeux fermés. Surtout les yeux fermés. De plus, je n’allais pas faire tout le sale boulot tandis que monsieur s’étirait les jambes et profitait du fauteuil. Je commençai sans attendre, couchant les livres devant moi pour passer une main derrière eux et y sentir le contact du verre. Mes recherches furent infructueuses et je continuai vers le bas de la bibliothèque, pour ensuite déplacer une table basse. J’y posai les pieds pour m’occuper des tablettes du haut, qui ne contenaient rien d’autre que des bouquins barbants et de la poussière. Je redescendis au sol et me tournai vers Dwight. « RAS pour moi. Le propriétaire de la bouteille n’a pas voulu mettre tous ses œufs dans le même panier. Et toi ? »
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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeMar 1 Nov - 18:10

ONE FOR THE ROAD

Dwight ne se sent pas plus mal à l'aise que ça. En fait, il se sent même plutôt bien. Ce qui est surprenant, quand on le connaît un tant soit peu. Il se méfie beaucoup des autres, il a une nette tendance à l'égoïsme aussi. Surtout depuis le début de l'épidémie, évidemment. Là, pourtant, il se permet d'être presque familier avec ce Iain, alors qu'ils ne se connaissent pas le moins du monde, et qu'ils ne s'étaient même jamais vus avant cet instant précis. Plutôt que de faire une religion de sa méfiance, Dwight essaye de varier ses réactions, ce qui permet à ses rencontres d'en faire de même ; elles ne sont pas toujours identiques et, surtout, ne se déroulent jamais de la même façon. Cela pourrait être uniquement dû à ses pronostics, mais l'ancien mafieux sait bien que c'est aussi en lien direct avec sa façon, à lui, de se comporter. Il est passé par à peu près tous les états depuis le début de tout ce merdier, et celui qu'il adopte là, tout de suite, est de loin un des plus reposants auquel il ait jamais été confronté. Bien sûr, il reste sur ses gardes. Ce serait idiot de sa part de lui faire confiance uniquement parce qu'il a eu le droit de boire une gorgée dans la bouteille de vodka qu'il a trouvée lui-même, et à laquelle Dwight aurait pu n'avoir aucun accès. Il est néanmoins détendu, et refuse de laisser la psychose s'installer. Pas cette fois. D'un lent mouvement de tête, Dwight jette un coup d'oeil en direction de la fameuse rangée de bouquins. « Ah ... Je vois. » Le problème, c'est qu'il ne sait pas si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour la suite de leurs aventures.

Cela signifie-t-il qu'ils ont une chance de trouver une bouteille ? Ou bien que, au contraire, tout a probablement déjà été fouillé ? Dwight penche plutôt pour la seconde option, non sans désespoir. Il aurait préféré que cela se passe autrement, que la maison n'ait jamais été investie par qui que ce soit d'autre que ses anciens propriétaires. Terrible désillusion ... Alors que le pessimisme face à l'idée de trouver une autre bouteille d'alcool a gagné Dwight, Iain fait remonter un brin d'espoir. Se pourrait-il qu'une autre ait survécu à la fouille qui a été menée ici ? Tout bien réfléchit, ce ne serait pas si étonnant. Après tout, la première était là, à portée de bras. Ceux qui sont passés par ici avant eux n'ont pas dû traîner bien longtemps ... Soudain, Dwight retrouve le sourire et s'autorise à espérer que cette idée se concrétise. Il se laisse, pour une fois, porter par le cours des évènement. Il en serait déçu, bien sûr, si tout cela n'était pas fondé et que rien n'atterrissait entre leurs mains avides, mais il n'en ferait pas une affaire d'état. Il y a tellement pire ... « Génial ! Je m'occupe de ce côté alors. » Pas une seule fois Dwight n'a l'impression de recevoir un ordre. C'était plus ... une suggestion. Et il ne peut pas lui en vouloir : il a simplement été plus rapide d'esprit que lui. Plutôt que de se poser mille et une questions inutiles, il se met à l'oeuvre. Il s'occupe donc du meuble le plus proche de lui. Sur le premier étage, celui qui est directement accessible, des photos sont étalées.

Dwight n'y accorde que très peu d'attention et s'en détourne sitôt qu'il a posé les yeux dessus, un peu gêné par l'idée de violer ainsi l'intimité d'une personne probablement morte à l'heure qu'il est. Quoi qu'en pense de lui, il est indéniable qu'il a beaucoup de respect pour autrui - de prime d'abord bien sûr et quand il n'a pas d'a priori pour une raison ou pour une autre -. C'est un peu ridicule en l'occurrence mais il s'en contre-fiche. Décidant de ne pas plus s'attarder sur de tels détails, Dwight ouvre le placard du bas, deux petites portes qui mènent à deux larges étagères. Là-dedans, c'est un bordel monstre. Tout a été retourné mais si on en croit la quantité de choses qui traînent, rien n'a été pris. C'est qu'il n'y avait rien d'intéressant, donc. Dwight fouine un peu pour la forme, avant de, très vite, décréter que tout est OK. Derrière lui, il entend Iain lui dire qu'il a finit de son côté et que ses investigations n'ont rien donné. « Pour l'instant rien de mon côté non plus, mais je continue de fouiller. » Il regarde brièvement en direction de Iain, avant de se concentrer sur le placard suivant. Plutôt large et assez haut, il pourrait abriter bon nombre de chose. Qu'elle n'est pas sa surprise quand, en l'ouvrant, il tombe nez à nez avec une pièce d'ordinateur fixe. Vous savez, ces antiquités de tour qui prenaient toute la place. Visiblement, celui - ou celle - qui habitait ici en avait gardé une, Dieu seul sait pourquoi. Suivant son instinct, Dwight décide de déplacer la tour sur le côté. Il y a à peine assez de place pour passer son bras mais il y arrive tout de même. Le bout de ses doigts touchent quelque chose de froid, avant de s'enrouler carrément autour de ce qui lui semble être un bouchon. Dieu tout puissant ! « YATA ! Tu avais raison, il ou elle avait de sacrées cachettes. Je crois qu'il y a de quoi trouver un petit butin si on y met de la motivation et de l'énergie. » Parce que, après tout, rien ne dit que d'autres bouteilles - comme celle qu'il vient de trouver et qu'il est en train d'extirper de derrière la tour d'ordinateur - ne sont pas cachées ailleurs dans la maison. Dans la maison d'alcoolique.


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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeVen 4 Nov - 2:45

Malgré la réponse négative de mon partenaire de fouilles, je savais qu’il était trop tôt pour abandonner le projet. À vrai dire, je sentais même une certaine excitation, qui remplaçait petit à petit mes appréhensions face au risque de replonger dans mes anciens démons. Je me concentrai sur les bouteilles que nous cherchions, repoussant à plus tard la question de ce que j’en ferais. Je reposai la table que j’avais déplacée à son endroit habituel tandis que Dwight continuait sa recherche dans les armoires. Ce faisant, je réalisai que l’alcool que j’avais ingurgité commençait à faire effet. Je sentais ma tête plus légère et ma coordination affectée. Toutes ces années d’abstinences avaient fait en sorte de considérablement réduire ma tolérance et quelques gorgées seulement avaient suffi à me faire connaître cette douce euphorie qui accompagnait le début de l’ébriété.C’était plus que quelques gouttes, je dirais même que c’était l’équivalent de plusieurs verres à shots. Tout de même, cette même quantité n’aurait été dans mes pires années qu’une entrée légère avant le plat principal. En me retournant, mes yeux tombèrent sur la vodka qui était restée sur la table, au centre du salon. Je la contemplai quelques instants, hésitant entre continuer la dégustation ou conserver la tête froide. Je fis un compromis en m’offrant une nouvelle rasade avant de visser le bouchon et de conserver l’alcool fort dans une poche latérale de mon sac. Je sursautai quelque peu lorsque Dwight s’exclama de sa trouvaille. La découverte de la bouteille nous confirmait ce que nous pensions : la vodka avait des copains disséminés un peu partout dans la baraque.

Dwight avait été plutôt brillant de passer sa main derrière cette tour d’ordinateur, au lieu de faire comme ses prédécesseurs et de refermer le panneau. Il s’agissait d’un bon point à son avantage. Même si je ne connaissais toujours pas suffisamment le type pour lui vouer une confiance aveugle et que je n’avais pas oublié la présence de son couteau, ses actions depuis notre rencontre faisaient pencher la balance en sa faveur. « Il nous reste tout l’après-midi pour récupérer les bouteilles encore cachées. » Je me mis immédiatement à réfléchir, ressassant les souvenirs brumeux datant de mon retour en Californie, quand je tuais les heures assis sur des tabourets. À l’époque, j’avais fréquenté plusieurs dépendants qui en étaient à un stade bien plus avancé que le mien. Bien sûr, personne n’osait se proclamer alcoolique, pour la simple et bonne raison que la plupart des gens comme moi refusent tout simplement d’admettre qu’ils ont un problème. Du coup, les discussions de bar tournaient surtout autour du sport à la télévision et de la politique, pas sur leurs habitudes de consommation. Pas de quoi apprendre comment camoufler ses bouteilles dans une demeure. Néanmoins, il y avait cet homme que je voyais pratiquement à chaque fois que je me rendais dans ce petit établissement insalubre et qui passait son temps à relater sa vie au serveur, qui ne faisait même plus l’effort de faire semblant de l’écouter. C’était de lui que j’avais retiré plusieurs bonnes idées de cachettes, à force d’entendre parler de sa femme perspicace qui réussissait à localiser toutes ses planques pour les vider. « Il faudrait regarder sous la table de la cuisine pour voir s’il n’y aurait pas de flasque scotchée, même chose derrière les tables de chevet des chambres. Il y a aussi les pots de plantes ou les vases dans lesquels on peut facilement cacher une bouteille. Et si jamais le foyer est plus décoratif qu’utilitaire, il serait bon d’inspecter la cheminée. On pourrait également fouiller sous les éviers, entre les bouteilles de nettoyants et de produits. Il y a encore le réservoir de la toilette et… »

Et pourquoi pas lui dire tout de suite que tu es un alcoolo tant qu’à y être ? Je me tus dès que je réalisai que j’étais en train de me compromettre. J’avais toujours refusé de divulguer à quiconque ma dépendance, même à mes proches. Je mentirais si je disais que la honte n’y était pour rien, même encore aujourd’hui. Le monde avait bien changé, mais j’étais convaincu que la perception que l’on avait des alcooliques était restée la même. Il y avait aussi une part de méfiance, une peur de donner aux autres un certain pouvoir sur moi. Qu’est-ce qui me disait que ces derniers ne tenteraient pas de profiter de ma situation à leur avantage ? Néanmoins, mon état d’intoxication, aussi léger soit-il, avait le bienfait de calmer mes réactions, souvent excessives. Je n’ai rien dévoilé du tout, je n’ai fait qu’énumérer des cachettes possibles. Je n’oubliais pas que je devais continuer à faire preuve de prudence malgré tout ce que j’aurais pu ingurgiter. Toutefois, je commençais à penser que Dwight était en réalité aussi pacifique que moi et que mes précautions étaient en surnombre. Une fois ma frayeur de départ passée, je croyais comprendre que ses airs durs n’étaient qu’une façade pour tenir au loin tous ceux qui auraient pu lui chercher noise. Peut-être n’était-ce qu’une interprétation personnelle, mais si l’homme avait voulu m’attaquer, il l’aurait fait alors que je lui tournais dos et que j’ignorais tout de sa présence, non ? Je ne jetais pas toutes mes réserves à la poubelle, mais j’étais prêt à prendre certains risques. « Je propose qu’on continue pièce par pièce et qu’on se sépare nos trouvailles cinquante-cinquante à la toute fin. Qu’est-ce que tu en dis ? » En terminant ma phrase, je tendis la main devant moi pour que Dwight puisse me serrer la pince et ainsi conclure notre accord. Ce geste était inhabituel de ma part, moi qui préférais conserver mes distances face aux autres. Mon compagnon avait bien dû le remarquer dans les dernières minutes. J’espérais seulement qu’il verrait dans mon changement de comportement un réel désir de partenariat et non un piège.
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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeSam 12 Nov - 23:17

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Dwight ne sait pas vraiment ce qui l'a poussé à glisser sa main derrière la tour d'ordinateur. Tout simplement son instinct, sans doute. Toujours est-il qu'il l'a fait, et qu'il ne le regrette pas le moins du monde. En résulte une seconde bouteille d'alcool fort, que Dwight ne peut s'empêcher de regarder les yeux brillants. Il a toujours été plus "tourné" stupéfiants qu'alcool. Mais, bien sûr, il n'a jamais craché sur un bon verre de vin ou de whisky, une fois de temps en temps pour décompresser ... Pour autant, la perspective qu'un type ait pu cacher avec autant de conviction et d'acharnement quelques bouteilles - qui seront probablement plus que deux du coup, il veut y croire - ne l'étonne pas plus que ça. Après tout, il aurait très bien pu faire la même chose avec ses sachets de cocaïne, et autres drogues en tout genre. Dans l'hypothèse où il aurait un jour eu à y cacher de quelqu'un ... Comme il a toujours vécu seul, la question ne s'est jamais posée. Du coup, il se surprend à réfléchir à toute vitesse à tous les autres endroits où il pourrait aller fouiner, dans cette maison. S'il avait été à la place de ce type, vers quel genre de cachette se serait-il tourné ? Alors que son subconscient semble l'avoir laissé tomber là dans sa réflexion, Iain, lui, semble y réfléchir plus vivement. Très vite, il vient combler les espaces blancs dans l'esprit de Dwight. Celui-ci reçoit beaucoup d'idées tout à coup, et il se dit qu'il n'aurait vraiment jamais pu songer à tout ça. Du coup, cela l'amène à hésiter entre deux comportements vis-à-vis de Iain : de l'admiration ou de la curiosité malsaine ? Bizarrement, c'est plus vers la première option que penche Dwight. Et alors qu'il s'apprêtait à lui faire une remarque là-dessus, il décide de laisser couler.

Il hausse les épaules et, l'air de rien, le laisse passer à la suite. A quoi bon lui en tenir rigueur et lui faire remarquer qu'il a l'air très bien renseigné ? Il doit être assez embarrassé comme ça lui-même ... Il a l'air de s'être rendu compte qu'il s'est énormément dévoilé là, comme ça. De toute façon, Dwight est un type qui n'est pas très curieux. Du moins, pas quand ça ne le concerne pas un tant soit peu. Ce n'est pas tant qu'il n'aime pas en savoir plus sur les profondes motivations des gens, mais ... Et bien, il a mieux à faire, mieux à penser. Et très franchement, c'est un parfait inconnu alors il ne voit pas à quoi ça pourrait l'avancer de savoir si oui ou non, il a un jour été le genre d'alcoolo à trouver des planques comme celui qui vivait là autrefois. « Ça me va très bien comme ça. » Plutôt que de se montrer suspicieux plus longtemps que ça alors qu'ils ont vraisemblablement à faire à un filon d'or avec cette maison, Dwight range son couteau au niveau de sa ceinture. Après cela, il s'approche du jeune homme et attrape sa main. Il ne la serre que très brièvement avant de s'écarter de nouveau. Rien ne servirait de trop s'attarder, hein. « Je pense qu'on aura largement de quoi faire à nous deux sous peu ... » Si ce mec a effectivement caché plein de bouteilles de partout, c'est évident qu'ils ne vont pas repartir les mains vides. L'un comme l'autre. Dwight n'est pas le genre de personne à faire confiance facilement - qui le fait de nos jours ? - mais avec Iain, quelque chose lui dit qu'il peut se laisser aller, baisser sa vigilance. AU moins un peu. Au moins l'espace de quelques heures, le temps que cette quête soit menée à bien ...

Ah, comme il aime se retrouver dans ce genre de situation. Il se sent plus motivé, plus excité que jamais. La perspective de fouiller dans les moindres recoins la maison ne l'amuserait pas le moins du monde habituellement. Mais ce n'est pas pareil cette fois-ci, parce qu'ils ont un objectif bien précis. « Avant qu'on ne tente notre chance dans une pièce, je dois vérifier quelque chose ... » Il contourne Iain. En quelques enjambées, il se retrouve à hauteur de la table installée à proximité du canapé où ils étaient il y a encore peu - enfin, le fauteuil pour Dwight -. Sourcils haussés avec un air ahuri, il regarde en direction de Iain. Son regard appuyé ne le trompera sans doute pas sur ce qu'il s'apprête à faire. Et quelques instants plus tard, Dwight s'est penché en avant pour regarder sous la table. OH BORDEL DE MERDE. Il y a une bouteille là-dessous ! Enfin, une flasque pour être plus précis. Mais son contenu laisse peu de place au doute. Y a-t-il un jour eu des gens qui ont utilisé ce genre de récipient pour contenir autre chose que de l'alcool ? Probablement pas. Motivé, Dwight la décroche, et se redresse, en prenant garde de ne pas se cogner la tête. Ce serait dommage de se faire mal maintenant ! « Mon dieu mais tu es un pur génie ! » Il y va peut-être un peu fort, mais il est comme ça Dwight. Il ne connait pas la demi-mesure, c'est soit tout noir, soit tout blanc. Iain a de la chance, avec lui c'est plutôt blanc. Blanc encore un peu grisâtre peut-être, le temps que la confiance s'installe pour de bon. Si seulement elle le fera un jour ... « Tu m'en vois franchement impressionné. Je vais de ce pas fouiller les autres cachettes indiquées par sa majesté ... » Un vrai plaisantin, Dwight, quand il veut. Mais que Iain en profite, ça ne dure en général jamais bien longtemps. Pour l'instant, c'est tout guilleret qu'il s'éclipse direction la cuisine. Avec un peu de chance, il y aura une autre table là-bas ...


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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeDim 13 Nov - 21:59

Dwight tendit sa main en écho à la mienne et nous conclûmes l’accord. Je sentais que d’une certaine façon, ce partenariat avait le mérite de calmer Dwight autant que moi. C’est du moins ce que je raisonnai lorsque je le vis ranger son couteau à sa ceinture. Il était vrai que depuis le début de cette histoire, je m’étais surtout préoccupé de ce que je ressentais vis-à-vis de lui et, avouons-le, il s’agit d’une réaction tout à fait normale quand un étranger vous surprend en pleine réflexion, dans une maison que vous croyiez explorer seul. Il y avait de quoi se montrer méfiant, quand même bien ce n’est pas une seconde nature comme dans mon cas. Néanmoins, je n’avais jamais réalisé jusqu’alors que Dwight avait pu éprouver lui aussi une certaine appréhension à ma vue. Il était vrai que, contrairement à moi, il était en meilleure posture grâce à l’effet de surprise, mais j’aurais pu réagir de façon violente à cette « intrusion ». Je ne pouvais donc pas le blâmer d’avoir voulu une lame à portée de main, advenant le cas où j’aurais préféré l’attaquer plutôt que de lui tendre la bouteille. Il a eu de la chance de tomber sur moi, même si mon accueil chaleureux était plutôt factice. Pour dire vrai, mes réactions devenaient de plus en plus sincères. À mesure que je côtoyais le type et que ma peur de finir poignardé s’évanouissait, je me rendais compte que nous pourrions bien nous entendre. Nous aurons sûrement le temps d’en savoir plus l’un sur l’autre en explorant cette demeure.

Dwight ne perdit pas une seconde en ce sens et me dépassa pour se diriger vers la table basse du salon. Je l’observai tendit qu’il me jeta un dernier regard avant de plonger sous la table pour en ressortir énervé comme un chiot, flasque en main. On me proclama ensuite comme un génie, ce qui réussit à me mettre mal à l’aise une nouvelle fois. Comment dois-je réagir ? Dois-je en être fier ou avoir honte ? Dwight n’avait pas fait grand cas de ma connaissance suspecte des planques d’alcooliques tout à l’heure, ce qui avait aidé à me rassurer. Maintenant, ce compliment me rappelait que j’avais été trop près de tout dévoiler de moi à quelqu’un que j’apprenais à peine à connaître. Si j’avais été sobre, j’aurais sûrement senti le sang affluer à mon visage pour me trahir. L’alcool aidant, je me sentais plus calme fasse au reflux de mon anxiété. Il me suffit de répondre de façon succincte, sans perdre trop de temps à y réfléchir, et de repousser la question une bonne fois pour toute. « Eh bien, s’il faut uniquement un oncle alcoolique dans sa famille pour être considéré comme un génie… », répondis-je entre deux éclats de rire qui, je l’espérais, ne sonnaient pas trop forcés. Il s’agissait d’un côté de l’alcool que j’avais réussi à oublier : sa tendance à me rendre plus confortable dans toutes situations, ou du moins à m’apaiser suffisamment lorsque nécessaire.

Mon complice avait énoncé son envie de poursuivre la fouille et je ne pouvais qu’approuver. « Je m’occupe de la salle de bain alors », répliquai-je à Dwight tandis qu’il se rendait à la cuisine. Je lui emboîtai le pas avant de tourner dans le couloir qui menait à ma destination. J’étais satisfait que nous ayons opté de façon naturelle de nous séparer les pièces. J’avais besoin d’un petit moment seul pour reprendre contenance. Me concentrer sur la recherche réussit à chasser de mon esprit la question de comment je savais où trouver ces bouteilles. Sous l’évier, je ne tombai sur rien de bien pertinent. Le rince-bouche était souvent utilisé comme substitut par les alcooliques au plus creux de leur sensation de manque, mais je doutais que Dwight n’en soit rendu là (ni moi, d’ailleurs). Il n’y avait que deux doigts et demi au fond du minuscule flacon, mais je décidai de le glisser dans mon sac. J’en aurai besoin pour cacher à June que je me suis un peu trop laissé aller… Je laissai de côté l’armoire à pharmacie, grande ouverte et vide à l’exception d’une toile d’araignée. Une inspection visuelle me confirma qu’il n’y avait rien de bien intéressant dans cette pièce : rien derrière la cuvette, rien dans la ventilation, rien dans les étagères. M’approchant de la toilette, je soulevai le lourd couvercle de porcelaine du réservoir. J’avais eu à moitié raison tout à l’heure. Il y avait bien quelque chose de caché là-dedans, mais ce n’était pas de l’alcool.

Je plongeai ma main dans l’eau croupie du réservoir pour en retirer le sachet de plastique opaque. Je reposai le couvercle et y déposai le paquet pour le déballer. À l’intérieur, il y avait un flingue (un petit pistolet noir et compact) accompagné d’une poignée de munitions. Plus étonnant encore, il y avait un autre sachet, transparent cette fois, qui contenait ce qui ressemblait à de l’herbe. Vous savez très bien de quel type d’herbe je parle ici. Reculant de quelques pas, je me questionnais sur la présence de ces deux éléments combinés. Je pouvais comprendre que la drogue soit ainsi cachée. Ce n’est pas le truc qu’on laisse traîner sur le manteau de la cheminée, à côté des photos de famille. Cela signifiait-il que le pistolet avait été obtenu illégalement, lui aussi ? Dans ce cas, se pouvait-il que l’ancien proprio de cette maison soit plus qu’un simple alcoolique ? Sur quoi Dwight et moi allons-nous encore tomber ? Je vérifiai que l’arme n’était pas chargée (elle ne l’était pas), puis je me demandai quelle devait être la marche à suivre. Dwight et moi avions convenu de nous séparer uniquement l’alcool, je pourrais donc décider de prendre tout ce pactole pour moi. Toutefois, je me sentais mal à l’aise à cette seule pensée. Je voulais faire confiance à Dwight, mais cette confiance devait être réciproque. De quoi aurais-je l’air en cachant ainsi une arme que je venais de trouver ? Je plongeai la main dans mon sac pour y empoigner la bouteille et je me permis une nouvelle gorgée de vodka pour le courage, puis je me rendis dans la cuisine. « Pas d’alcool dans la salle de bain, mais j’ai trouvé ceci. » Je jetai les deux objets sur un comptoir. Le pistolet fit un cliquetis, le sachet un bruit mou. « Et toi ? Meilleure pioche ? », demandai-je aussitôt, comme si de rien n’était. Sacré Iain !
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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeMar 15 Nov - 21:58

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Une bouteille scotchée sous la table. Dwight n'aurait jamais pu le deviner ou avoir l'idée d'aller vérifier, s'il avait été seul. Pour lui, cela a toujours été la drogue qui a primé, et il n'a jamais cherché à s'en cacher. Il était seul dans son appartement, et les rares fois où on lui rendait visite, c'étaient des personnes parfaitement au courant de ce qu'il faisait. Du coup, il n'a jamais eu à se poser la question de trouver des cachettes. Par conséquent, il doit s'avouer fort impressionné par les découvertes de Iain. Parce que, ne nous mentons pas, c'est bien lui qui est à l'origine de toutes ces trouvailles. Si Dwight n'a jamais rechigné à fouiller dans les moindres recoins chaque maison devant laquelle il est passé, il n'en a pourtant jamais été à ce point. Pas au point d'aller chercher derrière des tours d'ordinateur au fond des placards les plus sordides et les plus poussiéreux qui soit. Il est impressionné d'une certaine façon, et il n'hésite pas à le faire savoir à son compagnon de mésaventure, au moins pour aujourd'hui. Cela a l'air de le gêner, mais Dwight passe vite outre. « Oh il faut se servir de toutes les connaissances que l'on a ! » Tout, oui absolument tout, est utile de nos jours. Et Iain n'a franchement pas à avoir honte de posséder de telles informations. C'est toujours ça de pris, et ce n'est pas Dwight qui crachera dessus. Avec de l'alcool, après tout, on peut faire pas mal de chose. Se décompresser bien sûr, mais aussi nettoyer des plaies et même alimenter à l'excès des feux ... Alors, s'ils se partagent bel et bien ce butin, le jeune homme n'aura pas fait tout ce voyage pour rien. Cela lui donne aussi un objectif, quelque chose à faire pour la journée. Et il se sent paré à aller fouiner dans les autres pièces, dans les cachettes indiquées par Iain. D'un bref hochement de tête, il répond à ce que vient de lui dire le jeune. Celui-ci s'éclipse dans la salle de bain du coup, et Dwight, lui, pivote sur ses talons pour s'enfoncer dans la cuisine. Il est content d'être un peu seul, cela lui permettra d'être encore un peu moins sur ses gardes. Et Dieu seul sait à quel point il en a besoin.

A fond dans sa tâche, l'ancien mafieux ouvre chacun des placards. Il pousse tout, vraiment tout, ce qu'il y a dedans pour s'assurer que rien n'est caché derrière quoi que ce soit. Il trouve un paquet de céréales encore fermé. Sans vérifier si c'est encore comestible ou non, il le pose sur la petite table pour la rapporter ensuite dans la pièce principale. Ils feront une inspection plus poussée après coup, une fois là-bas. Dwight poursuit sa recherche et va même jusqu'à fouiller dans le frigo, puis dans le congélateur. C'est l'anarchie, là-dedans. Mais il réussit à tout déplacer pour vérifier qu'aucune bouteille n'a été cachée là-haut. Comme il s'en doutait, il n'y a rien. Et il n'y a rien non plus sous la table, contrairement au salon. Légèrement désespéré, Dwight décide de poursuivre ses investigations malgré tout. Il a un peu perdu espoir de trouver autre chose, mais le temps finit par le ramener sur une bonne piste. Derrière le radiateur accroché au mur, il trouve une gourde. Elle est vide, celle-là, contrairement à celle sur laquelle il est tombé dans le salon. Du coup, il la repose derrière sans plus y toucher ; elle ne leur aurait servi à rien. Cela a néanmoins suffit à lui redonner espoir, et il poursuit ses recherches sans plus rechigner. C'est derrière la grille de la hotte, au-dessus du four qu'il trouve une bouteille quasi remplie. Du whisky. Il s'en lécherait presque les babines. Mais sur le coup, il ne peut pas s'empêcher de se demander si le type qui habitait là n'était pas légèrement fou sur les bords. De l'alcool dans une hotte, c'est un peu risqué. Allez, Dwight préfère croire qu'elle ne fonctionnait plus et que cela n'avait donc pas la moindre importance. En un rien de temps, le jeune homme finit de tout vérifier. Il ne trouve rien de plus qu'une boîte d'allumettes, et une bouteille d'eau pas encore ouverte. Le reste n'aurait pas pu leur être d'une quelconque utilité, alors il laisse tout en plan. Il réunit en revanche tout son pactole sur la table, et Iain arrive bientôt dans la cuisine à son tour ... et pas les mains vides.

L'air quelque peu incrédule, Dwight se rapproche du comptoir pour regarder ce qu'il vient d'y poser. Une arme à feu ... et un sachet rempli d'herbes. Ah oui, d'accord. « L'arme est chargée ? » Il imagine que, tout de même, Iain a procédé à la vérification. S'il ne l'a pas fait, il ne faudra pas trop tarder, ce n'est quand même pas rien, une arme. Enfin, Dwight se tourne en direction de la table de la cuisine, la désignant d'un mouvement du menton. « De l'eau, des céréales, des allumettes et ... une bouteille de whisky. Elle était cachée dans la hotte. Très judicieux, mais pas très réfléchi. » Passons, passons. Dwight ne s'en remettra pas tout de suite sans doute et pourtant il le faut bien : il ne sait pas si Iain est encore motivé pour faire des fouilles dans le reste de la maison mais lui l'est. Il jette un regard par la fenêtre et constate sans trop de mal qu'ils ont encore pas mal de temps devant eux. « Partant pour continuer les recherches ou tu préfères t'arrêter là ? » On ne sait jamais, après tout. Il pourrait avoir quelqu'un à rejoindre. Il pourrait, aussi, n'avoir qu'une seule envie : partir d'ici le plus loin et le plus vite possible. Dwight, lui, ne perd pas espoir de voir leur butin s'agrandir. D'autant que ... « Grâce à toi, je suis devenu un pro dans l'art de trouver les cachettes les plus improbables. Derrière le radiateur, il y avait une gourde vide. » C'est une chance, évidemment. Et nul doute que cela sera très, très utile à Dwight dans le futur. Iain doit le savoir.


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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeVen 18 Nov - 2:54

Dwight demanda si l’arme était chargée après avoir pris connaissance de ce que je rapportais de la salle de bain. « Non, j’ai vérifié avant de la jeter comme ça. Mais il y avait ceci avec. » Je fouillai dans la poche arrière de mon pantalon pour en retirer les munitions, une douzaine en tout, et je les balançai aux côtés du pistolet. Plusieurs d’entre elles rebondirent sur la surface du comptoir, d’autres roulèrent et allèrent s’échouer sur le sol. Je me penchai pour les ramasser et les reposer plus doucement. L’alcool fort est traitre. Bien plus qu’on ne le pense. Une bière ou même un cocktail prend du temps à boire. On peut sentir son niveau d’alcoolémie augmenter graduellement, les réactions de son corps évoluer au fil des gorgées… Ce n’est pas la même chose avec le fort. On prend gorgée sur gorgée sans rien ressentir, impatient d’en arriver à l’ivresse désirée. Et puis pouf! L’effet se fait immédiat, brutal, surprenant. Jusqu’alors, je ne ressentais qu’un petit début de cuite, rien de bien malin en réalité. Maintenant, dans la cuisine, je venais d’atteindre un tout autre degré d’intoxication en un instant. Je ne pensais plus avant d’agir, ce qui pourrait devenir problématique dans l’avenir. Si je me blessais parce que je ne regardais pas où je posais les pieds ou que je faisais une manœuvre dangereuse pour atteindre une nouvelle bouteille ? Quand June va me voir arriver, elle sera furieuse. J’avais encore le temps de dessaouler, ce qui m’empêchait de tomber en mode panique. Si je ne buvais plus de cette vodka, si je portais attention à mes gestes, je pourrais revenir vers June dans un état relativement normal. Avec mes années d’expérience, je serais en mesure de lui camoufler ma rechute.

D’un geste, Dwight me désigna la table de la cuisine où se trouvait un amoncellement de ses trouvailles. Il semblait que je n’étais pas le seul à avoir déniché plus que de l’alcool lors de mes recherches. Ses découvertes, bien que moins surprenantes que les miennes, étaient néanmoins tout aussi utiles. Eau, nourriture et allumettes valaient aujourd’hui presque autant qu’armes à feu et drogues. Parfois plus, dépendamment du contexte. Voir cette table recouverte me confirmait que j’avais bien agi en rapportant tout à Dwight. Il semblait que notre accord de partage ne s’arrêtait plus qu’à ce qui était liquide. « Je vais aller rajouter cela au butin », dis-je en transférant les objets du comptoir jusqu’à la table. J’enlevai même la bouteille de vodka de mon sac pour la poser à côté de celle de Whisky. Plus facile d’arrêter de boire quand on n’a rien sous la main. Je pris ensuite la boisson ambrée dans mes mains pour lire la marque sur l’étiquette. Selon Dwight, elle attendait sagement dans la hotte. « Pas sécuritaire comme cachette, mais à mon avis ce type était plutôt friand de la diète liquide et de plats micro-ondes. » Je ponctuai ma remarque d’un rire stupide. Une fois saoul, je suis un vrai humoriste ! Le roi des blagues pourries. Mon collègue me demanda si je voulais continuer la fouille ou arrêter. Je ne répondis pas immédiatement, cherchant plutôt à découvrir ses intentions. En avait-il marre ? Voulait-il que je parte pour avoir la voie libre pour la suite ?

N’ayant pas encore conclu sur la question, je laissai plutôt Dwight poursuivre, m’expliquant qu’il avait trouvé une gourde vide derrière un radiateur. « Oh, je n’avais pas du tout pensé à ces vieux radiateurs ! Chez-moi nous avions plutôt les nouveaux modèles électriques. » Chez-moi. Chez-moi. CHEZ-MOI. Le faisais-je exprès ? Était-ce une réaction de mon subconscient ou simplement de la maladresse ? Je venais une fois de plus de me vendre. Il se pouvait aussi que je réagisse excessivement, mais mieux valait être plus prudent que pas assez. Je passai rapidement à autre chose en répliquant à sa remarque sur les connaissances nouvelles que je lui avais fournies. « Content de t’avoir été utile ! On ne sait jamais ce que les gens ont laissé derrière eux en s’enfuyant… Et pour répondre à ta question, je suis partant pour la suite si tu l’es toujours. Il nous reste encore la chambre des maîtres et celle d’invités au fond du couloir. Il y a aussi quelques placards dans le corridor. Peut-être même qu’une de ces portes mène à un sous-sol. » Alors que j’attendais de connaître les intentions de mon interlocuteur, mes questionnements de tout à l’heure me revinrent en tête. Ce que j’avais trouvé dans le réservoir des toilettes avait soulevé en moi une certaine inquiétude. Cette maison que je croyais inoffensive me paraissait soudain receler de surprises, et je doutais qu’elles soient toutes aussi agréables que ces bouteilles presque peines d’alcool. Je décidai de faire part à Dwight de mes réflexions. « Je me demande seulement ce que nous allons trouver d’autre. Tu ne trouves pas étrange que la drogue soit cachée avec une arme ? Je me demande si ce type était plus qu’un simple accro de la bouteille, si tu vois ce que je veux dire… » Je ne sais même pas ce que je veux dire moi-même… Un criminel ?
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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeDim 27 Nov - 20:08

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Dwight est plutôt content de leurs trouvailles. Des allumettes, une arme, un peu d'alcool. Et, surtout, des munitions. Sans rien dire, il observe son compagnon d'infortune récupérer celles qu'il avait faites tomber sur le sol. Il se charge ensuite de déplacer ses propres trouvailles avec celles de Dwight, qui n'attendaient que cela. Sur la table de la cuisine sont maintenant répartis les quelques biens qu'ils devront se partager ensuite. Pour tout dire, il n'est pas encore sûr de faire totalement confiance à Iain pour cela mais, pour sa part, il ne cherchera pas à l'arnaquer. Evidemment, ça lui arrive, parfois. De devoir le faire. De devoir profiter des faiblesses d'un type pour récupérer ce qui l'intéresse. Mais ça ne sera pas le cas aujourd'hui. Parce qu'il n'a pas nécessairement besoin de tout ça, l'alcool n'est qu'un plus non négligeable dont, bien sûr, il profitera sans trop se poser de questions. Il n'a néanmoins pas d'intérêt réel pour le reste. Alors ils se feront un partage équitable mais pas dans la seconde ; pour l'instant, ils ont encore deux ou trois choses à mettre sur pied. « Ouais ... sans doute. Il devait vivre seul. » Ce qui expliquerait la présence de la bouteille de whisky dans la hotte. Mais ce qui n'explique pas le fait que toutes ces bouteilles étaient si bien cachées. Si personne ne vivait avec l'homme ou la femme en question, pourquoi mettre tant d'efforts pour masquer un alcoolisme flagrant ? Les possibilités sont, à vrai dire, multiples - enfants présents une semaine sur deux, parents curieux et très à cheval sur la rédemption -, et Dwight n'a guère envie d'y réfléchir. Pas parce que ça lui procure des émotions qu'il préfère freiner mais parce que ... et bien, parce que ça ne l'intéresse pas tant que ça, en fait.

Il préfère, et de loin, poursuivre les recherches. Et s'évertuer à trouver plus de choses encore. De l'alcool ou quoi que ce soit d'autre hein, il n'est pas à ce point déterminé à se bourrer la gueule dans les jours à venir. Sara le tuerait probablement de toute façon, s'il essayait de le faire. Les sourcils froncés, car complètement paumé, Dwight écoute ce que Iain à à lui dire. Une histoire de radiateurs électriques chez lui ... Ouais. Bon. Il ne sait pas ce que c'est censé vouloir dire, mais il ne cherche pas plus à gratter la surface pour en savoir davantage et pour obtenir des réponses à ses questions. Ce n'est pas très important, et Iain a lui-même l'air gêné de ce qu'il vient de dire. Serait-ce un effet de l'alcool ? « Moi, ça me va, de continuer. Je suis partant. » Ils ont encore pas mal de temps devant eux et, en effet, pas mal de possibilités de recherche. Autant qu'ils s'y mettent au plus vite pour éviter de trop tarder. Quand même, une fois la nuit tombée, il vaudrait mieux pour tous les deux qu'ils soient loin d'ici. En sécurité chacun avec la personne avec qui ils voyagent. « Et bien ... je ne sais pas. Je ne dirais pas que c'est vraiment étrange. Imprudent, plutôt. » Et Dwight en sait quelque choses : profiter d'une même cachette pour mettre arme et drogues, c'est proche de la stupidité. D'autant plus dans la cuvette des toilettes, première fouille visitée par les flics quand ils font une perquisition ...

Enfin. Est-ce vraiment le lieu pour se poser tant de questions sur le type qui vivait là ? Probablement pas. Et ce n'est probablement pas non plus le moment de le faire. Après tout, ce mec est mort. Dwight ne voit pas trop ce que ça pourrait leur apporter d'obtenir des réponses. « En tout cas, ce que je peux dire sur ce mec, c'est qu'il était plutôt idiot. Si c'était un criminel, il ne devait pas être très doué dans son domaine ... » Pure supposition, Dwight n'en sait rien, dans les faits. « Mais quoi qu'il en soit, il est probablement mort à l'heure qu'il est ... » Sinon, pourquoi aurait-il laissé une arme et des munitions dans sa propre maison ? C'est absurde. Quoi que, compte tenu de ce qu'ils ont déjà constaté de lui, ce ne serait pas le plus étonnant. Malgré lui, Dwight sent un malaise dont il ne connaît pas la provenance commencer à le gagner. Pour l'altérer et le confronter avant qu'il ne prenne trop de place, il attrape la bouteille de whisky, l'ouvre et en boit une longue rasade. L'alcool fort glisse dans sa gorge, la brûlant sur son passage. Ça lui fait un bien fou. Mais il est temps de repartir. Alors il repose la bouteille refermée sur la table et va jusque dans le couloir dont Iain avait justement parlé. « Les portes sont pratiquement l'une en face de l'autre, autant les faire ensemble ... Qui sait, peut-être que l'on verra plus de choses à deux. » Et si quelque chose venait à sortir de derrière l'une de ces portes, ils ne seront pas de trop de deux pour essayer de s'en dépêtrer ...


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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeMer 7 Déc - 0:41

Dwight ne voyait qu’un idiot dans ce type que nous étions en train de dépouiller et bien que tous les signes pointent vers ce diagnostic, je ne pouvais qu’émettre certaines réserves. Pas à haute voix bien sûr (Pour une fois je sais me taire avant d’en dire trop sur moi), mais j’avais connu assez de ces types au fond du baril pour comprendre leur raisonnement. Les décisions que l’on prenait sous l’emprise d’une substance n’étaient pas toujours les plus avisées. L’alcool avait souvent priorité sur tout, même sur la sécurité. Je peux bien dire que c’est en regardant les épaves de fonds de bar, mais en réalité je parle par expérience. N’avais-je pas moi-même contracté une dette substantielle auprès d’un petit caïd afin de pouvoir faire la fête encore et encore plutôt qu’étudier ? Voyez où cela m’a mené… Mon partenaire acceptait de poursuivre la fouille, ce qui me ramena à des préoccupations plus pressantes. Si nous voulions sortir d’ici avant la fin de l’après-midi, il allait falloir s’activer dans notre ouvrage. Dwight se dirigea d’abord vers la table pour prendre une gorgée d’alcool, comme je ne cessais de faire depuis tout à l’heure. Peut-être avait-il réalisé que le niveau de la vodka descendait de minute en minute et ne voulait pas être en reste ? Peu importe. Il n’avait fait aucun commentaire à ce sujet et je n’allais donc pas l’asticoter parce qu’il testait la marchandise avant la répartition lui aussi.

Une fois dans le couloir, l’homme proposa que nous poursuivions ensemble dans les chambres, histoire de s’assurer de ne rien laisser derrière. J’approuvai l’idée d’un signe de tête. Je m’approchai d’une porte, choisie au hasard, et je tournai la poignée sans attendre. Alors que j’allais la pousser d’un coup, la voix de la prudence se fraya un chemin dans ma tête et arrêta mon geste. J’entrouvris plutôt la porte pour jeter un coup d’œil dans l’interstice. Les rideaux étaient tirés, mais la lumière dans la pièce était suffisante pour voir qu’il n’y avait rien sur le lit. J’ouvris plus grand et fis un premier pas dans la chambre. La garde-robe était ouverte et vide de mort-vivant, pas de rôdeur de l’autre côté du lit non plus, ni même en dessous. « Bon. On peut commencer à fouiller maintenant ! » m’exclamai-je. Je m’approchai des rideaux et fit entrer le soleil dans la pièce. Puis, je me laissai tombai de dos sur le lit, trouvant que l’édredon avait l’air confortable. Cela fait un moment que je n’ai pas dormi sur un matelas digne de ce nom ! Ce geste souleva un nuage de poussière qui me piqua les yeux et déclencha une quinte de toux. Voyons Iain, arrêtes tes idioties et commence plutôt à fouiller cette pièce ! Je me relevai, réalisant à quel point je pouvais paraître stupide pour Dwight.

Je secouai la poussière qui me recouvrait et je me mis sur les genoux pour soulever le matelas. Je ris de ma découverte, à la fois sous l’effet de l’ivresse et du ridicule de la situation. Ce type est un vrai cliché au final. Une arme dans le réservoir des toilettes, et maintenant ça ! Je venais de tomber sur quelques rouleaux de billets, trois en tout, entre la base du lit et le matelas. La pire cachette pour ranger ses économies à mon humble avis. Si ce n’était pas les cambrioleurs qui chercheraient à cet endroit en premier, ce serait un sinistre qui ferait tout disparaître. Cet argent se révélait totalement inutile de nos jours… à moins qu’on se serve des dollars en papier pour allumer un feu. Avec un haussement d’épaules, je tendis le bras pour attraper les rouleaux. Il n’y avait rien d’autre sous le matelas. Je me roulai sous le lit, mais il n’y avait aucune bouteille de cachée là. Rien que des moutons de poussière. Une fois de nouveau debout, je découvris que la table de nuit ne contenait rien de mieux. Pas de bouteille derrière, rien dans le tiroir non plus. Je commençais à perdre patience. « Je n’ai rien de mieux que cet argent à proposer, mais vu le cours de la bourse ces temps-ci je dirais que ces billets ne valent même pas le papier sur lequel ils sont imprimés… Tu as eu plus de chance jusqu’à présent ? » Je sentais que j’allais bien vite atteindre un stade où l’alcool m’endormirait, si cette maison ne recelait pas de surprise intéressante.
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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeSam 10 Déc - 21:52

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Continuer à fouiller, en voilà une bonne idée. Ce n'est pas Dwight, en tout cas, qui dira le contraire. Lui, il est partant. Et même plus que ça encore. Il a du temps à perdre, et la journée leur laisse encore quelques heures de libre. Ensuite, viendra la nuit qui rendra leurs fouilles plus délicates et risquées. Ils s'élancent à l'étage et c'est côte à côte, qu'ils envisagent la première porte. Iain est pourtant celui qui la pousse. Une fois assuré qu'il n'y a rien là-dedans - quoi qu'on ne peut être sûr de rien mais on peut en avoir un premier aperçu -, il ouvre plus largement la porte. Et Dwight entre dans la pièce peu après lui. Il regarde autour de lui, inspecte d'un premier coup d'oeil ce qu'ils pourraient éventuellement fouiller. Si Iain jette son dévolu sur le matelas, et le lit de manière plus générale, Dwight, lui, avise la commode. Il ouvre le tiroir le plus bas, et ne voit rien d'autre que des sous-vêtements masculins. Ils ont beau se faire de plus en plus rares, ce n'est pas chez qui que ce soit qu'il va se servir. Aussi ridicule cela puisse-t-il paraître, il préfère encore se servir dans les magasins. C'est plus sûr, moins dégueulasse ... bien qu'un peu poussiéreux, il est vrai. Enfin bref, Dwight prend quand même le temps de fouiller dans le tas mais non, cette cachette hautement stéréotypée n'en est pas une. Il n'y a rien d'autre là-dedans, rien d'intéressant. Dwight le referme et s'occupe de fouiller les autres tiroirs. Ce qui en ressort assez rapidement, ce sont des vêtements beaucoup trop larges. Les pantalons, il les laisse de côté sans s'en soucier plus que ça. Avec les tee-shirts, il en fait de même. En revanche, il sort trois pulls en très bon état. Trop larges eux aussi, mais néanmoins très propices avec l'hiver qui approche à grand pas. Il se relève ensuite, laissant les vêtements sélectionnés sur le dessus de la commode - uniquement habité par quelques photos comme celles qu'on voit dans les magasins de décoration -. Il fouille ensuite la table de nuit, puis le tiroir du bureau et une étagère au-dessus de celui-ci. Il ne trouve rien de bien concluant.

C'est donc un peu dépité qu'il se tourne en direction de Iain qui vient de s'adresser à lui. « Hum ... En effet, ça risque de ne pas nous être très utile. » Pour ne pas dire pas du tout. Alors qu'il pourrait ; parce que, de toute évidence, c'est tout ce qu'il y a à affirmer. De l'argent ... il y a bien longtemps que Dwight s'est débarrassé de ce qu'il avait. Il n'a gardé qu'un billet de un dollar, allez savoir pourquoi. L'humanité est retourné au point de départ, à une époque que tous pensaient révolue. Et bien non. Surprise ! « Je n'ai rien trouvé d'intéressant hormis ... trois pulls. Trop larges pour toi comme pour moi, mais on ne peut pas faire les fines bouches avec le froid qui arrive. » Nul doute qu'il ne tardera pas à s'abattre sur eux, et qu'il sera impitoyable. « Si ça t'intéresse, il y a des affaires en tout genre dans la commode. J'ai pris ce qui me semblait le plus intéressant mais tu peux avoir un avis différent sur le sujet. » En attendant qu'il fasse cela, Dwight ouvre le dernier coin pas encore exploré : un placard dans un coin de la pièce. Là-dedans, il y a de tout. Mais surtout des cartons poussiéreux exposés les uns à côté des autres, en hauteur. Dwight est assez grand pour les récupérer ... et pour voir derrière. Il en a de la chance ! Parce que derrière l'un d'entre eux - rempli de babioles en tout genre parfaitement inutiles et futiles aujourd'hui -, il y a une autre caisse. Plus lourde. Plus chargée. Dedans, des petites bouteilles d'alcool de 50cl en grande majorité. « JACKPOT ! » Dwight n'a pas été capable de retenir le petit cri de joie qui a accompagné son exclamation. Parce qu'il n'y a pas une ou deux bouteilles. Non, il y en a au moins une dizaine. Elles sont petites, certes, mais c'est toujours ça. Et il y en a pour tous les goûts : aussi bien de la vodka que du whisky ou même du rhum. Décidément, c'était une véritable aubaine que de tomber sur cette maison. Une vraie pépite, cet endroit. Requinqué, Dwight pose le carton sur le dessus de la commode et retourne dans la couloir. Là, il ouvre la porte suivante en restant sur ses gardes. Ce n'est qu'un placard rempli de trucs tous plus inutiles les uns que les autres mais il commence à les pousser - son coup de chance pourrait bien se reproduire après tout -, tout en s'adressant à Iain, qu'il n'a pas vraiment attendu cette fois-ci. « Alors, cette commode ? Quelque chose d'intéressant ? »


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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeJeu 15 Déc - 2:33

Dwight avait terminé de fouiller la commode et m’invitait à en faire de même. À vrai dire, je doutais de trouver mieux que ses pulls, mais je décidai quand même de jeter un rapide coup d’œil aux habits. Les vêtements étaient ordinaires, mais surtout trop grands pour moi. Tandis que je tournais et retournais les bouts de tissus, je fus surpris par le grand cri que poussa Dwight, qui explorait les tréfonds de la garde-robe. Il en ressorti une boite et la posa sur la commode avant de se rendre dans le couloir pour ouvrir la seconde porte. Curieux, je m’approchai du carton pour y trouver plusieurs petites bouteilles d’alcools variés. Nous avions mêmes quelques variétés jusqu’alors manquantes dans notre butin. Cette vision me fit sourire, moi qui craignais que le reste de cette maison soit aussi barbant qu’un épisode de Days Of Our Lives. Je retournai aux sous-vêtements et aux t-shirts, mais je refermai bien vite le tiroir. Je savais bien que la mode passait désormais bien après le confort et l’utilité, mais les vêtements de l’ancien propriétaire de cette maison me déprimaient. Hideux, ternes, informes… Au moins ils nous avaient permis d’apprendre que ce dit propriétaire était un homme. J’ouvris le compartiment suivant pour y trouver des jeans d’une laideur sans nom.

J’allais couper court lorsque j’eu une soudaine inspiration. Je fouillai les poches des pantalons les unes après les autres et en ressorti un briquet à moitié plein et un vieux paquet de cigarettes aux deux tiers vides. Dwight me demanda à ce moment exact, depuis le couloir, si j’avais trouvé mieux que lui dans la commode. Je sorti de la pièce en apportant le carton d’alcool, dans lequel j’avais jeté le peu de trucs utiles de la chambre. « Un briquet et des clopes. Pas ma marque préférée, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie. » Pour dire vrai, je ne fumais pas. Une bonne chose si vous voulez mon avis. Je ne pouvais peut-être pas me contrôler en présence d’alcool, mais au moins mon humeur ne dépendait pas de ces petits tubes de tabac. J’aurais aimé pouvoir dire que cela était pour de nobles motifs (« Ma grand-mère est décédée d’un cancer du poumon et blablabla »), mais en réalité je préférais garder mon argent pour la bouteille. On est dépendant ou on ne l’est pas. Ces cigarettes pourraient s’avérer très recherchées lors de futures opérations de troc. J’étais prêt à tout pour une bonne rasade de fort, cela devait donc être la même chose pour un ancien fumeur forcé à l’abstinence. « Les vêtements n’étaient pas dans ma palette de goût disons. Seuls les pulls que tu as trouvés en valaient la peine. Si tu veux mon avis, nous en avons fini avec cette chambre. »

Je me dirigeai ensuite dans le fond de ce couloir pour terminer la fouille. Il y avait une horloge au mur. Les aiguilles ne bougeaient plus, signe que les piles étaient mortes. Je retournai ensuite dans la chambre pour en ressortir un petit meuble pouvant me servir de tabouret. Une fois en hauteur, j’ouvris la grille de ventilation qui se trouvait au-dessus de l’horloge et j’y passai le bras. Il y avait beaucoup de poussière, mais pas de bouteille. Je me mis sur la pointe des pieds pour fouiller plus loin. Ma main entra en contact avec une surface poilue, froide et moite et je la retirai aussitôt avec un petit cri de dégoût. Une saleté de rat mort ! Mon geste fut si brusque que je senti la table de chevet basculer sous mes pieds, mais je réussi à me ressaisir avant de finir sur le plancher. J’essuyai ma main contre la tapisserie du mur, persuadé que je venais de contracter une maladie mortelle. Je ressentais une certaine frustration de ne plus rien trouver alors que cette maison avait recelé tant de trésors au départ. Je retournai vers Dwight en espérant secrètement que le placard se révèle une véritable caverne d’Ali Baba, mais je me doutais plutôt du contraire. « La chance m’a quitté je crois. Si tu en as terminé avec ce placard, il serait peut-être temps de descendre et commencer à diviser nos trouvailles. » En attendant la réponse de Dwight, je retournai prendre le carton que j’avais déposé au sol un peu plus tôt. Il me tardait d’ajouter les vêtements, les bouteilles et le reste à la pile sur la table de la cuisine.
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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeMer 28 Déc - 17:10

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C'est vrai que ce début de fouille a été plus que prolifique. Peut-être un peu trop pour que ça ne soit pas suspect, mais Dwight préfère, pour une fois, voir le positif avant le négatif. Ils n'ont pas été attaqués, n'ont pas même rencontré de cadavre. Alors le type qui vivait là a dû partir plus que rapidement. Sans prendre la peine de retourner dans toutes ses cachettes pour récupérer les précieuses bouteilles de liquide. Il n'en a sans doute pas eu le temps. Difficile de faire de telles suppositions sans réelle information sur le propriétaire de la maison. Tout ce qu’ils savent, c'est qu'il avait un gros problème avec l'alcool. L'évidence même. De toute façon, ça ne l'intéresse pas, Dwight. Tant qu'il repart avec quelques victuailles et que ses recherches n'ont pas été vaines, il en sera très heureux. Après le reste ... Et bien, ce n'est pas important. Pas important du tout. Il apprend que Iain a trouvé un briquet et des clopes, et un sourire satisfait étire ses lèvres. Plus que l'alcool, le tabac a toujours été son truc, sans qu'il en abuse comme certains. Ils en ont fini avec la chambre, en effet. Iain part donc de son côté pendant que Dwight continue de fouiner dans le placard. Tout ce qu'il trouve, ce sont des repas tout prêts carrément périmés, et même un tupperware rempli d'une substance qu'il préfère ne pas identifier. Il ne prend même pas la peine d'ouvrir la boîte. Rien qui ne soit comestible là-dedans, dommage. Très vite, Dwight comprend qu'il n'obtiendra rien de plus. Il doute que ce placard ait bien souvent servi de toute façon. Il devait tout garder en bas, dans la cuisine, et ils en ont déjà fait le tour. « Rien non plus ici, descendons donc. » Une serpillière ne lui sera d'aucune utilité, tout comme une pelle ou encore une balayette. Il laisse donc tout ça là et referme la porte du placard.

Bah, il faut rester optimiste ; ils ont déjà récupéré pas mal de choses. Dwight s'assure qu'ils n'ont rien laissé derrière eux, et descend ensuite au rez-de-chaussée. Direction la cuisine, où Iain se tient déjà. « Bon, on va déjà faire quelque chose d'équitable avec ce qui peut être séparé en deux. Ensuite, on verra pour le surplus. » Le briquet, par exemple, n'est pas en double. Mais ils vont pouvoir trouver un arrangement, Dwight veut faire en sorte que ça fonctionne. Après tout ce qui vient de se passer, dans le calme et la plus pleine des coopérations, ce serait bête de tout gâcher sur un coup de tête. Leurs recherches ont été très bien amenées, et plutôt concluantes, alors ils vont trouver un terrain d'entente. Dwight commence donc par diviser ce qui est en double : il fait deux tas séparés sur la table. Une fois leurs premières victuailles trouvées équitablement partagées, il s'attaque au carton qu'il a trouvé à l'étage. Certaines bouteilles sont en double, alors ça lui facilite bien les choses. Pour le reste, il préfère laisser faire Iain. Il ne voudrait pas donner l'impression de vouloir l'arnaquer d'une façon ou d'une autre. Il a des valeurs, mais il comprend que ça puisse ne pas se voir de prime d'abord. « Je te laisse arranger les choses comme tu veux pour la suite. Je te dirai si quelque chose ne me va pas, et inversement. » Il lui sourit, l'air serein. Ils vont trouver un moyen de s'arranger, c'est certain. Dwight n'est pas très difficile, et tant qu'il estime que c'est équitable, tout se passera pour le mieux. Il a l'impression que Iain voit les choses de la même manière que lui, alors c'est parfait. Pour l'un, comme pour l'autre.


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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeMer 4 Jan - 21:26

Une fois en bas, Dwight se mit à répartir en deux piles les objets que nous avions trouvés. Je salivai en regardant les nombreuses bouteilles que j’allais ramener avec moi. Je savais que je ne devais pas trop m’enthousiasmer, mais il y avait si longtemps que je n’avais pas eu une réserve aussi complète. Si je ne me retenais pas, je serais capable d'en vider une, là, tout de suite, juste pour célébrer cela. June s’occuperait de me faire redescendre sur terre tout à l’heure, je le savais, et je ne tentai donc aucunement de tempérer ma joie. Dwight me laissa ensuite le champ libre pour terminer la distribution et je m’approchai de la table, quelque peu pris au dépourvu. J’avais cru que mon partenaire s’occuperait de tout diviser. Tandis que je mettais de son côté le paquet de clopes (je préférais grandement garder quelque chose qui me serait utile qu’un truc à échanger), je me demandais si Dwight fumait. Ou encore s’il faisait partie d’un réseau de gens avec lesquels il pourrait les troquer. À vrai dire, je savais bien peu de choses sur cet homme, à part le fait qu’il me semblait encore civilisé et pacifique quatre ans après la fin du monde. « Alors Dwight, j’ai l’impression qu’on n’a pas pris le temps de réellement faire connaissance. Tu habites dans le coin ? Tu as un groupe ? » Malgré le fait que je ne désirais que bavarder de façon anodine, je sentis que mes mots pouvaient paraître au contraire très suspectes. Bien sûr, Dwight et moi avions dépassé le stade de méfiance et de suspicion entre nous depuis un petit moment. Nous avions décidé de nous allier pour fouiller cette baraque et avions convenu de nous diviser le butin, un accord qui s’était révélé fonctionnel jusqu’à présent. Néanmoins, j’étais tellement habitué de me garder de quiconque que je trouvais mes propres questions invasives.

« Tu n’es pas obligé de me répondre, c’est vrai que ça sort un peu de nulle-part comme questions. Si tu préfères, tu n’as qu’à me dire ce que tu faisais dans la vie avant… avant tout ça quoi. » Je n’avais presque pas eu de contacts avec quiconque à l’exception de June depuis près de quatre ans. Je ne savais aucunement de quoi les autres survivants discutaient lorsqu’ils se rencontraient. Le sujet de l’ancienne vie restait-il trop sensible pour plusieurs ? Je me comptais chanceux sur ce point. Même si je croyais que mes deux parents avaient sûrement compté dans les premières victimes de cette épidémie, je n’avais pas eu à assister à leur mort. Cela avait grandement facilité le deuil, même si je considérais que j’avais plutôt relégué la question en arrière-plan dans mon esprit, comme si la perte d’un être cher était secondaire comparativement à tous mes autres problèmes. À l’exception de mon alcoolisme, il y avait peu de sujets de ma vie d’alors que je préférais taire. Avec le temps, cela me semblait tellement loin, tellement distant de moi, que j’avais plutôt l’impression de raconter un film que j’avais visionné ou un rêve que j’avais fait. Moi ? Épicier ? Me questionnant si je devais garder le briquet ou plutôt laisser intact le duo cigarettes-feu, je me décidai finalement pour la seconde option. Je continuai ainsi mon ouvrage jusqu’à ce que les objets soient tous distribués entre les deux monticules. « Voilà ! Ça me semble plutôt égal, autant au niveau utilité que valeur approximative. Si ça te va comme ça, on en aurait fini pour la journée. Voici ta pile. » Je lui pointai l’un des deux tas et attendis d’avoir son approbation finale pour empaqueter mes trouvailles dans mon sac, avec toutes mes autres possessions.
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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeSam 21 Jan - 15:46

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Faut croire que Dwight est dans un bon jour. De manière générale, de toute façon, il préfère éviter les ennuis plutôt que de foncer dedans tête baissée. En l'occurrence, Iain n'est pas un de ces survivants sans scrupules dont il faut se méfier d'emblée. Evidemment, il le reste un peu, Dwight, méfiant. Ce serait bête de sa part de ne pas l'être un tant soit peu et de baisser totalement sa garde. Après tout, il n'a devant lui qu'une infime partie de l'être forcément compliqué qu'il est. Mais dans l'ensemble, leur relation se passe plutôt bien, dans le plus grand des calmes et sans qu'aucun d'entre eux se sente en danger. Enfin, il le suppose pour Iain, il ne peut pas être sûr de rien. Mais de son côté, il ne fait rien pour lui donner un sentiment d'insécurité. Il va même jusqu'à lui proposer de terminer la distribution, ce qu'il fait sans broncher. N'est-ce pas une preuve qu'il veut que tout se termine aussi bien que ça s'est déroulé jusque-là ? Si, indéniablement. Pour Dwight en tout cas. Les questions de Iain ne le gênent pas mais ... elles le prennent un peu au dépourvu. Il faut dire qu'ils se sont contentés de gratter la surface jusque-là. Cela dit, il paraît évident qu'il ne lui donnera pas de réponse très construite. Il ne se méfie finalement que peu de lui, mais il n'est pas fou au point d'être prêt à lui donner une adresse et des informations sur son "groupe". Concernant le passé, en tout cas, ça ne le dérange pas. Pas trop. Parce que là, il sent qu'il y a moyen de s'amuser des réactions de Iain ... Il a hâte de voir ça. « Oh, j'étais dans la mafia. » Ben quoi ? C'est la pure et stricte vérité, voilà tout.

N'empêche qu'il n'a pas envie d'envenimer une situation qui se déroulait très bien jusqu'à présent. Alors s'il observe pendant quelques secondes sa réaction, il finit par rire légèrement. Il ne se fout pas de sa gueule, il apaise juste l’atmosphère avant qu'elle ne s'alourdisse de trop. « Je blague, j'étais peut-être bien agent immobilier. Je te laisse choisir entre les deux. » Le croira, le croira pas ... Seul l'avenir nous le dira. Quoi qu'il décide de faire, Dwight s'en fiche bien. Tant que ça ne fait pas tourner au grand n'importe quoi tout ça. « Et toi, tu faisais quoi ... avant tout ça ? » Il a certains réflexes indéniables, qui induisent l'idée qu'il ne faisait pas un métier qui le laissait rester la majeure partie du temps derrière un bureau. Mais Dwight pourrait se tromper, évidemment. Il hausse un sourcil, dans l'attente d'une réponse, curieux comme tout. Sur ça, il a hâte d'avoir une réponse, il est vrai. En tout cas, Iain a finit le partage de leurs victuailles et Dwight les observe l'espace de quelques secondes. « C'est parfait. » Il s'est, en effet, débrouillé pour que ce soit égal. Et c'est avec satisfaction que Dwight constate, dans son tas, la présence de cigarettes. Avec un peu de chance, Sara les acceptera et fera fi de leurs disputes précédentes. Bizarrement, il n'y croit pas trop. « Et pour te répondre, on n'est pas vraiment installé dans le coin, ma compagne de voyage et moi. On se balade beaucoup à droite et à gauche. Et toi ... ou vous ? » Idem, s'il ne veut pas lui répondre, Iain devrait savoir qu'il n'en a pas l'obligation. Ne lui a-t-il pas lui-même laissé le choix un peu plus tôt ?


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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeLun 30 Jan - 0:03

J’étais toujours en train de distribuer nos trouvailles lorsque Dwight me déclara avoir fait partie de la mafia. J’avais interrompu mes gestes quelques secondes à peine avant de me remettre en mouvement, mais je savais que l’homme devait l’avoir remarqué. Pendant un instant, j’avais ressentis comme un glaçon au creux de mon estomac, avant que celui-ci fonde aussi rapidement qu’il était arrivé. Qu’importe que l’homme derrière moi ait fait partie de la mafia. L’apprendre maintenant ne changeait plus grand-chose. Comme je l’ai déjà précisé, Dwight aurait eu toutes les occasions du monde de me poignarder dans le dos, et ce dès les premiers instants de notre rencontre. Tout ce qui comptait était qu’il ne l’avait pas fait. Je m’étais ensuite tourné vers lui lorsque j’avais entendu résonner son rire, réalisant l’immensité de ma bêtise. Ce type me fait marcher ! J’aurais bien dû m’en douter, mais j’étais tellement crédule et prêt à anticiper le pire que ma réaction n’avait rien d’étonnant. Je l’avais suivi dans l’hilarité, l’écoutant par la suite me donner le choix entre cela ou agent immobilier. L’ayant regardé de haut en bas avant de retourner à mon ouvrage, je tentais de déterminer s’il me disait la vérité cette fois. Il y avait quelque chose chez Dwight de rude, de contraire à l’image proprette que j’avais des agents immobiliers. Cela pouvait provenir de quatre années à échapper aux morts-vivants, bien sûr, mais quelque chose me disait qu’agent immobilier n’était pas le choix le plus réaliste…

L’homme m’avait ensuite renvoyé ma question, et je lui avais répondu d’emblée la vérité. « J’étais copropriétaire d’une épicerie familiale à Sacramento. Je m’occupais de gérer les employés sur le plancher. » Puis, j’avais rajouté sur le ton de la plaisanterie : « Ça ou assistant personnel de Jennifer Lopez, mais je te laisse choisir ce qui fait le plus impressionnant pour un membre de la mafia. » J’avais terminé ma réplique sur un demi-sourire tandis que mon partenaire s’avançait pour vérifier les piles que j’avais distribuées. Une fois mon travail approuvé, je me dirigeai vers la table pour ranger ma pile dans mon sac. Plus je réfléchissais à la question et plus je penchais en faveur de ne rien révéler sur les bouteilles à June. Je savais que si elle le découvrait par elle-même plus tard, elle en serait furieuse, mais je ne pouvais pas me résoudre à échanger cet alcool. Je savais que la boisson m’avait apporté plus de mal que de bien dans le passé, mais maintenant que ma vie était devenue un périple sans fin dans une Californie dévastée, la perspective de m’évader de la réalité me paraissait plus alléchante que tout. J’enroulai les bouteilles dans des vêtements pour leur éviter de se fracasser et je bouclai les sangles de mon sac.

Ainsi, ma jumelle et moi n’étions pas les seuls à avoir troqué la sédentarité pour retourner à un mode de vie nomade. « Nous non plus, on ne s’est pas vraiment installés. Je ne sais pas où nous serons demain, mais ce ne sera sûrement plus ici. Nous trouvons plus sécuritaire de toujours bouger. Enfin… » Enfin l’une d’entre nous le trouve préférable. Il me semblait que les routes étaient parsemées de dangers, tandis que les grands regroupements qui avaient émergés un peu partout en Californie offraient une relative sécurité. Peut-être était l’illusion d’un retour à la civilisation ou leur semblant de justice qui me faisait idéaliser ces campements, mais j’étais tout de même prêt à tenter l’expérience. Pas June. Trop indépendante pour se faire dire quoi faire, trop belliqueuse pour obéir à un ordre d’autrui… Ses années de gérante de Parks’ Fine Food & Groceries l’avaient rendue pire qu’elle ne l’était auparavant. « Bon… Si jamais tu veux encore explorer les environs, évite la maison des voisins. À moins que tu ne veuilles sentir la moufette pendant deux semaines. » Je n’étais pas doué pour les au-revoir, encore moins maintenant que je ne rencontrais presque jamais personne. Je jetai un coup d’œil par la fenêtre de la cuisine, cherchant à évaluer s’il était sûr de sortir ou si les zombies avaient pris le jardin d’assaut. L’alcool m’avait fatigué et je n’espérais plus qu’une seule chose : rentrer rapidement et m’installer pour la nuit. Et ne pas prendre le premier tour de garde.
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MessageSujet: Re: One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) One For The Road (Feat. Dwight R. Milkovich) Icon_minitimeMar 31 Jan - 17:22

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Il ne sait pas ce qui lui est passé par la tête, Dwight. Il aurait dû trouver un autre boulot à sortir comme ça, quelque chose de plus crédible qu'agent immobilier. Il aurait pu se prétendre mannequin, tiens, pendant qu'il y était ! Ou, mieux encore, médecin. N'importe quoi. Enfin, ce n'est pas très important à ses yeux, et il ose espérer qu'il en ira de même pour Iain. Ce qui compte, c'est que leur collaboration a porté ses fruits et qu'ils repartent chacun avec quelques provisions. Pas toutes des plus nécessaires et utiles dans la survie, certes, mais des provisions tout de même. Impossible, pour Dwight, de dire si Iain l'a cru la première, ou la seconde fois. Il ne fait pas de remarque là-dessus riant, avant de se contenter, peu après, d'user du même procédé que lui. De nouveau, Dwight explose de rire. C'est vraiment très drôle, ça. « De Jennifer Lopez carrément ? Chapeau mon gars, tu ne devais pas t'ennuyer ! » Evidemment qu'il plaisante et qu'il est ironique. Il se doute que c'était plutôt un truc du style je tiens une épicerie familiale. Mais bon, il faut se méfier des apparences, c'est bien ça ? Iain pourrait très bien cacher son jeu et avoir bel et bien été assistant personnel de la chanteuse/actrice/etc Jennifer Lopez. Tout ça n'a guère d'importance. Leurs deux tas étant prêts et validés d'un côté comme de l'autre, Dwight s'arrange pour mettre tout ça convenablement avec ses affaires déjà en sa possession. Il en fourre autant que possible dans son sac - les bouteilles d'alcool notamment -, avant d'user de chacune de ses poches. Allez, ça va faire l'affaire comme ça. Pendant ce temps là, ils continuent de discuter. Rien de bien transcendant, cela dit. « Carrément que c'est plus sécuritaire. Les groupes sont trop risqués si tu veux mon avis. » Les gros groupes en particulier. Dwight n'est pas bon pour se fondre dans la masse, de toute façon.

Ça y est, c'est le moment où ils repartent chacun de leur côté, leurs victuailles en leur possession. Dwight est conscient que c'est sans doute un adieu. Il ne dira pas que ça ne lui fait absolument rien, mais ... et bien, c'est Dwight. Il n'est pas sûr de savoir quoi dire dans une situation pareille, et il semblerait qu'il n'est pas le seul. Cette rencontre aura été aussi productive qu'intéressante, il ne la regrette pas le moins du monde. Mais il n'est pas du genre à s'accrocher, à s'agripper désespérément à toute personne passant à côté de lui. Il est même plutôt relax à ce niveau-là. Hormis Sara, il n'a pas pour souvenir d'avoir jamais voyagé bien longtemps avec quelqu'un. Sans doute parce que ce n'est jamais arrivé. « Merci pour le conseil, je vais éviter cette maison-là du coup. » Il y aura d'autres dans le coin pouvant l'intéresser, à n'en pas douter. Ou alors, il va "rentrer" directement, à voir. Pour l'instant, leurs chemins, à Iain et lui, se séparent et Dwight n'a pas grand chose à dire de plus que : « C'était cool cette petite visite. J'espère que vous vous en tirerez toi et qui que ce soit qui voyage avec toi. » Un demi-sourire, et Dwight met une petite tape sur son épaule. Vous savez, un de ces petits trucs amicales qui n'ont jamais eu grand sens pour lui. Mais Iain a l'air jeune, alors ça doit être son truc ... Non ? En tout cas, Dwight n'a pas l'intention de s'attarder, de faire traîner les adieux et de les mettre mal à l'aise tous les deux. Alors il remet correctement ses affaires, et s'éloigne en direction de la porte. Après un dernier : « Bon courage ! », il sort de là, et a tôt fait de s'évaporer dans la nature. C'est sa spécialité, ça.




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