[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Une annonce importante arrive...
Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez

[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeDim 5 Fév - 22:01


FIRST THINGS FIRST

Le soleil me plombait directement sur la tête depuis plusieurs heures déjà. J’avais enfilé mes lunettes de soleil en espérant m’éviter un mal de tête mais la chaleur était à peine endurable. Même si on était qu’au tout début de l’été, certaines journées étaient tout juste supportable. Si ça avait été possible, je me serais arrêté au couvert de la forêt un peu plus loin mais c’était impossible. Elle était infestée d’une horde de rôdeur. C’était pourquoi je marchais dans les champs depuis plus d’une heure maintenant. Si je m’arrêtais, les morts gagneraient du terrain sur moi et finiraient par me rattraper. J’avais vécu bien pire de toute manière, je survivrais à une journée un peu trop chaude. J’avais été à la guerre après tout, on voyait des choses atroces tous les jours dans l’armée. Ce serait pas la chaleur qui me ferait capituler. Je n’étais pas capable d’éliminer la horde de rôdeur seul, mais je ne les laisserais pas me rattraper. Mon sac pesait lourd sur mes épaules ainsi que les armes que je transportais avec moi, mais j’y arriverais. Je ne savais pas ce qui m’attendait au bout de ces terres, il allait falloir que je m’y rende pour savoir.

Au loin je voyais une ferme. C’était ce que je croyais voir du moins. C’était à un peu plus d’un kilomètre de marche encore. Marcher à travers champ était très désagréable, on voyait à peu près où on allait et on ne pouvait jamais savoir si on risquait de rencontrer des rôdeurs en chemin. Certains rôdeurs étaient cloués au sol parfois et j’étais la victime parfaite d’un de ces rampeurs. C’était la principale raison pour laquelle j’avais ralentit mon rythme de marche, à mon plus grand dam. Je voulais déguerpir de cet environnement le plus rapidement possible mais j’y étais coincé jusqu’à ce que j’atteigne une route ou une forêt. J’imaginais qu’en atteignant l’habitation au loin je tomberais sûrement sur une route secondaire. Je me passais une main sur le visage, essayant de retirer le plus de sueur possible. Et m’essuyais contre mon short improvisé. J’avais déchiré le bas d’une paire de pantalon. Plus pratique que de crever de chaud dans des vêtements trop longs pour la température. Je savais que si je m’arrêtais de marcher, j’entendrais les grognements des rôdeurs qui avaient assaillit les champs. Mais je préférais continuer et écouter le crissement des épis de blé que j’écrasais de mes bottes à chacun de mes pas.

Après quelques minutes de marche, je relevais la tête et ralentissais légèrement la cadence. C’était bien une ferme que je voyais devant. Il y avait la ferme et une maison. Si je n’avais pas été poursuivit par une horde, j’aurais pris le temps de fouiller la maison pour en récupérer le plus de vivres possibles, mais c’était hors de question. Ce n’était pas une porte d’entrée en bois qui arrêtait une cinquantaine de rôdeurs. Et si je me cachais dans le toit de la grange ? C’était également risqué. Les morts pouvaient tout aussi bien décider de camper autour de la ferme pour plusieurs jours, m’obligeant à redescendre pour me nourrir. Je ne pouvais pas m’arrêter. J’allais trouver une route et la suivre jusqu’à ce que je sois sûr d’être en sûreté. Une fois arrivée près de la ferme, je sautais la clôture qui entourait la cour et repérais la route en terre battue qui menait à une route secondaire. C’était ce que j’espérais en tout cas. Mais juste avant de mettre les pieds sur la route, je vis du mouvement à l’intérieur de la maison. Elle était encore habitée. Ou c’était simplement un rôdeur qui n’avait pas trouvé le moyen d’en sortir. Je serrais les poings, incapable de me décider sur ce que je devrais faire. Plus je restais ici sans bouger, plus les rôdeurs au loin me rattrapaient. Je ne pouvais pas perdre de temps. J’avais une chance sur deux que cette silhouette que je venais de voir passer devant la fenêtre soit un rôdeur. Mais de l’autre, c’était peut être un humain. Et si je ne le prévenais pas, il aurait une mauvaise surprise dans à peine une heure. Est-ce que j’étais un salaud ? Est-ce que j’allais laisser quelqu’un être dans une situation catastrophique ? Et si c’était qu’un rôdeur ? Je tapais nerveusement du pied puis fonçais vers le perron de la maison. Je ne pouvais pas partir comme ça. Je devais au moins vérifier. Si ce n’était qu’un rôdeur au moins j’aurais l’esprit tranquille. Je montais les marches deux par deux et m’approchais de la porte d’entrée. J’approchais mon visage de la fenêtre et inspectais l’intérieur. Au premier coup d’œil je ne vis rien. Mais j’avais bien vu quelque chose passer tout à l’heure. J’étais loin d’être fou et je savais que ce que j’avais vu était réel. Je cognais alors à la porte d’un poing décidé. Si c’était un rôdeur, ça ne prendrait que quelques secondes avant qu’il ne se pointe à la porte, cherchant à me dévorer. Je tendais l’oreille, entendant des bruits de pas. J’avais la forte impression que ce n’était pas un zombie. Les pas étaient beaucoup trop égaux et je n’entendais pas le râle significatif d’un rôdeur.

Une jeune femme apparu alors à la porte et je poussais un soupir de soulagement. Je ne m’étais pas aperçu avoir retenu mon souffle depuis tout à l’heure. J’avais prit la bonne décision. C’était tout ce qui m’importait. J’ouvrais la porte sans attendre plus longtemps, me disant qu’elle pourrait tout aussi bien me tirer une balle en pleine tête, mais nous n’avions pas le temps pour des présentations amicales. « Je suis désolé si je vous ai fait peur. Je voulais juste vous avertir qu’il y a une horde de rôdeur à moins d’un kilomètre d’ici et elle fonce directement sur votre ferme. Vous pouvez faire ce que vous voulez de cette information mais je vous conseille de partir le plus rapidement possible avant qu’elle n’arrive. » Ça ressemblait fortement au scénario du : Je vais lui faire croire qu’elle doit quitter sa maison pour ensuite lui voler tout ce qu’elle possède. J’espérais qu’elle me croirait. Je ne savais pas qui elle était et si elle valait la peine d’être sauvé, mais tout le monde a droit à une chance après tout.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeLun 6 Fév - 12:21



«FIRST THINGS FIRST  »


Samuel Clayton  & Emelie C Grahams

 

 



Midi passé, et chaleur écrasante, dans la ferme

Je m'active depuis le matin même. M'occuper les mains pour m'occuper l'esprit, penser à ce qu'il ne faut pas oublier pour oublier les images que je n'arrive à oublier. J'ai l'impression de tourner en rond, je fais des listes pour être sûre, pour penser à tout et éviter de ne penser à rien. Penser à rien, c'est le début de la fin. Même les chiens semblent accablés par la chaleur et restent tapis dans un coin de la pièce, sur du carrelage frais.

Je fais des allers retours avec des sacs jusqu'au camping-car, je charge de la nourriture, des produits frais, les médicaments et des vêtements. Des souvenirs aussi, j'hésite, je prends, je repose, j'emmène et je ramène. Toujours sur mes gardes. Putain, qu'est ce que la technologie me manque. Si je pouvais, je ferai hurler mes ampli pour exploser mes tympans à défaut de m'exploser la cervelle. J'ai passé la matinée à observer les alentours, à regarder si Stan arrivait, si son chien rentrait, s'il se passait quelque chose. Mais à part un crevé maigre comme un clou, rien. Calme comme matinée, trop calme alors depuis je m'occupe et je prépare mon départ. J'ai écrit un mot sur la table chez Nono, j'en ai laissé un sur ma table aussi, une longue lettre d'ailleurs, j'espère réellement qu'il la trouvera. J'espère tellement de chose que...

Stop. Prendre des bouteilles d'eau et arrêter d'y penser. Les mains chargées, je retourne jusqu'au camping-car et remplit le dernier placard libre. Je ferme la porte à clef, toujours au cas ou, on se méfie des morts mais on se méfie aussi des vivants. La chaleur est affreuse, la sueur perle sur mon front à chaque aller-retour même si je m'asperge le visage d'eau fraiche à chaque fois que je rentre à l'intérieur.

J'attrape mon sac à dos posé à côté de Zorya, mon chien, j'ai chaud et ma tête commence à tourner. J'ai essayé de manger mais depuis 2 jours rien ne rentre ou du moins ce qui rentre ne veut pas rester. Ça fait effet boule de neige, moins je mange, moins j'ai de force, moins j'ai de force, moins je me sens bien et moins je me sens bien, moins j'ai faim... Je me laisse tomber sur les fesses et ma chienne s'approche de moi doucement. J'ai l'impression de ne pas avoir la force de la caresser, j'ai une étrange sensation de faiblesse. J'attrape un médicament dans mon sac. Des courbatures me gênent, j'espère qu'elles se calmeront avec l'anti douleur. Je souffle, ferme les yeux. Silence dans la maison et dans mon coeur mais dans mon crâne c'est l'apocalypse, des pourquoi, des et si et des et puis non. D'un geste brusque, je balance mon point contre le mur porteur à ma droite, m'exploser un peu les phalanges fait sortir la peine qui est en moi. Quelques longues minutes défilent ainsi, j'attends que le médicament fasse effet avant de me relever.

Je passe devant une fenêtre, je vois une silhouette dans un champ. Pas très loin mais ça va, il est seul, ça doit encore être un crevé qui erre dans le coin, j'irai le buter plus tard, je veux aller me changer alors je ne prends pas trop le temps de le détailler, de toute façon ça fait des lustres que je ne prête plus attention aux crevés. Des fois je récupère les bijoux, quand j'ai le temps, j'en ai une collection maintenant d'ailleurs. Là je ne saurai même pas vous dire si le crevé est du genre femelle ou mâle. Je grimpe un à un les escaliers, je me tiens à la rampe. Le médicament fait effet petit a petit et j'ai l'impression que je transpire moins. Je mets ça sur le dos de la chaleur extérieur mais une partie de moi soupçonne un côté fiévreux. C'est pas le moment d'avoir la crève, il n'est même plus là pour m'aider et me faire ses remèdes de grand-père. Et c'est pas son Pinpin qui va aller me chercher des herbes dans le jardin je crois... Peut-être que...

Stop. La fraicheur de la poignet de la porte me surprend et je passe dans ma chambre rapidement jusqu'à ce qu'il reste de ma penderie. J'ai déjà mis plus des 3/4 dans le camping-car, et au moins quelques affaires dans un sac à dos. Je fouille quelques secondes. Je tombe sur une chemise et un jean. Plus de short. À la guerre comme à la guerre, j'attrape mon couteau et déchire le tissus aussi haut que possible, ça m'arrivera un peu en dessous des fesses, c'est pas choquant, et puis je m'en contre fou de choquer qui que ce soit, quand on voit des crevés se balader dans les champs, on est plus choqué par une paire de fesses. J'enfile mon jean difficilement, la moiteur de ma peau rendant la tâche encore plus délicate surtout vu le côté moulant du vêtement. Je noue ma chemise sous ma poitrine et attache mes cheveux en un chignon brouillon, d'un revers de la main, j'essuie les quelques gouttes de sueurs naissantes sur mon front. D'un geste rapide j'accroche mon porte dague à ma ceinture.

Mon lit me fait de l'oeil, une petite sieste me ferai du bien. Par les temps qui courent, c'est un luxe que je peux me permettre parce que je sais que mes chiens repousseront vivants comme morts qui essaieraient de rentrer perturber mon réveil. Et puis si jamais ils n'y arrivent pas, le bruit qu'ils feront me sortira de mon sommeil qui n'est plus lourd depuis des années. A peine ai-je le temps de me laisser tomber sur mon matelas et de sentir une douleur me parcourir la colonne vertébrale que j'entends les grognements de Zorya. Ah ben quand je vous parle du loup. Je redescends deux à deux les escaliers, les chiens sont en train de grogner en direction d'une fenêtre. Un crevé a dû passer devant, j'attrape ma lame et ouvre la porte, sur mes gardes. D'abord doucement, m'attendant à sentir la porte se faire pousser par un cadavre puant. Mais rien. J'ouvre donc la porte plus grand et fais un pas dehors.

Je recule de quelques pas, perds un peu l'équilibre, un vivant vient de débarquer dans mon salon. Mais il n'a pas l'air agressif, juste fatigué et transpirant, un peu paniqué aussi. Par réflexe, je lève ma lame vers lui au cas où il est armé, mon geste n'est pas des plus vigoureux, j'ai envie de croire qu'il ne vient pas pour me faire du mal, je ne suis pas sûre d'être capable de lutter. De toute façon si c'est la ferme qu'il veut, j'allais la quitter alors je lui la laisse sans soucis. Avant que j'ai le temps de dire quoi que ce soit il prend la parole, j'ai juste le temps d'ordonner à mes chiens de ne pas bouger puisque les deux cané corso entourent l'inconnu en grognant, queues entre les pattes, crocs sortis et oreilles couchées, prêts à attaquer.

« Je suis désolé si je vous ai fait peur. Je voulais juste vous avertir qu’il y a une horde de rôdeur à moins d’un kilomètre d’ici et elle fonce directement sur votre ferme. Vous pouvez faire ce que vous voulez de cette information mais je vous conseille de partir le plus rapidement possible avant qu’elle n’arrive. »

Une horde de rôdeur qui fonce vers ici ? Mon regard file en direction d'une fenêtre, je baisse légèrement ma lame et vois effectivement qu'au loin, dans l'horizon, s'assombrit une masse en mouvement. Bon concrètement il attend quoi de moi ? Je replace la lame dans son rangement, dans mon dos. Des bruits raisonnent de l'arrière de la maison. Je ne réponds pas à l'inconnu, je fais quelques pas dans mon salon pour avoir une vue sur la cuisine où quelques crevés se sont pointés. C'est pas possible, ils se sont donnés le mots pour se rejoindre ici ? Grosse soirée chez bibi ? Je grince des dents, me dépêche d'attraper mon sac à dos.

« Merci de l'info, y en a déjà derrière apparement. Ils ont dû sortir du bois là bas, ce matin il n'y avaient rien. J'me tire en camping-car, pouvez m'suivre »

Alors oui je sais, en période d'apocalypse, on ne fait pas confiance. Surtout pas aux types qui sortent de nul part. Mais ma solitude me pèse, son visage ne me semble pas faux, méchant ou hypocrite. Et je me sens mal, mon dos me tire plus que d'habitude. Et dernier argument, si vraiment il y a des hordes qui arrivent, vaut mieux être deux que un contre eux. Alors c'est pour ces arguments là que j'ai proposé au grand brun qui se tient dans mon salon de faire un morceau de route avec moi, et si jamais il tente quoi que ce soit, au moins un de mes chiens pourront me défendre.

Les bruits s'intensifient, la maison semble être entourée plus rapidement que prévus. Je siffle, les chiens me suivent, sans un dernier regard vers l'intérieur, je laisse l'inconnu claquer la porte de ma maison et prend la direction du camping-car. Quelques crevés sont déjà sur le terrain, rien de bien méchant, j'arrive à en mettre à terre deux avec ma dague. Je m'approche de la porte de la voiture et commence à me tâter les poches de mon short. Putain non. Les clefs sont restées dans ma chambre. Je suis prise d'un vertige et m'appuie sur la porte du véhicule.

« N'a le temps de remonter à l'étage tu crois ? »

Je pose la question, je n'ai aucune idée à quelle distance il a vu la horde dont il parle. Sinon derrière il y a d'autres bois et nous sommes à quelques bornes d'un petit village de paysans. Je cligne des yeux à répétions, la chaleur est réellement pesante.
   
FICHE « PAR » STILLNOTGINGER.


Dernière édition par Emelie C. Grahams le Dim 16 Juil - 13:15, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeDim 12 Fév - 21:51


FIRST THINGS FIRST

Je vois qu’elle pointe une lame dans ma direction mais elle m’écoute le temps que je m’explique. C’est déjà ça. J’ai eu pire première rencontre avec d’autres survivants. Je suis moins direct en temps normal mais je n’ai pas le temps de me la jouer sécuritaire. Et puis de toute façon, c’est à elle de décider si elle veut me croire ou pas. Si elle ne veut pas écouter ce que je viens de lui dire, elle n’a qu’à me refermer la porte au nez et il ne me resterait plus qu’à quitter les lieux. Et elle se rendrait probablement compte trop tard qu’elle est coincé dans la maison, entouré par plusieurs dizaines de rôdeurs. Et puis il y a ces chiens qui me regardent en grognant. Je n’aime pas les animaux et ils le sentent sûrement. Je suis dans une mauvaise posture et on dirait que j’aime me mettre en danger. C’est l’impression que j’ai en tout cas. Je me retrouve toujours dans une situation beaucoup trop risqué. Est-ce que je suis le seul survivant à courir après le danger ? Je jette un rapide coup d’œil aux chiens alors que l’inconnue regarde par les fenêtres de la maison. Elle semble avoir repérer la horde de rôdeur que je viens de lui décrire. Puis elle m’informa qu’il y avait également des rôdeurs derrière la maison. Elle allait partir en camping-car ? J’avais peut être sous estimé son plan de secours j’imagine. J’hochais précipitamment la tête, sachant que je devais rapidement prendre une décision. Mais est-ce qu’il y avait vraiment une décision à prendre ? Ce serait idiot de refuser son offre. Avec tous les rôdeurs qui approchaient, ce serait suicidaire de repartir à pied.

« Je vais vous accompagner. Merci de la proposition. » On ne faisait que se remercier depuis tout à l’heure. C’était étrange de rencontrer quelqu’un avec de bonnes manières. On m’avait si souvent pointé une arme contre la tête que j’avais oublié qu’on pouvait être civilisé. Je n’étais pas le plus poli du rang non plus, mais de temps en temps, ça faisait du bien de ne pas lancer des insultes à tout va. « Vos chiens essayeront pas de me bouffer j’espère. C’est juste qu’ils ont pas l’air de vraiment m’apprécier… » Et que je ne comprends qu’à moitié la posture de ceux-ci. J’ai pas suivit un cours de psychologie canine à l’armée. J’étais pas de l’escouade canine et c’était bien la dernière chose que j’aurais eu envie de faire. Je n’osais pas bouger, fixant les deux animaux du regard. La jeune femme sortit alors de la maison et je refermais la porte derrière elle et les deux chiens. J’aurais pu être rassuré d’enfin pouvoir bouger si ce n’avait été de la vision infernale qui s’offrait à nous. Tous ces rôdeurs qui approchaient à un rythme effroyable. Ils étaient partout. Dans les champs je les voyais approcher et je me disais qu’on n’avait plus grand temps avant qu’ils n’atteignent la ferme. Je pris une grande inspiration et suivit mon hôte jusqu’au camping car. Elle avait déjà mit à terre deux rôdeurs qui s’étaient aventurés sur le terrain. Et je mis également à mort un autre qui croyait arriver à m’attraper alors qu’il rampait sur le sol, les deux jambes tranchés. C’était les pires ceux-là, on ne les voyait pas arriver parce qu’on ne pensait pas à regarder au niveau du sol.

Lorsqu’elle me demanda si elle avait le temps de remonter à l’étage, je fronçais les sourcils et jetais un rapide coup d’œil en direction de la horde de rôdeur. En descendant du perron, j’avais perdu de vu la horde, mais je les entendais. Les rôdeurs n’étaient plus bien loin. Mon rythme cardiaque s’était accéléré et je regardais de nouveau la jeune femme. « Ça dépend de l’importance de ce que tu y as laissé. Si ça nous empêche de nous enfuir d’ici, alors oui, tu as environ deux minutes mais pas plus. J’espère que tu te souviens d’où tu as laissé cette chose. » Dis-je, l’air sévère. Je serrais les dents, attendant qu’elle réagisse. J’espérais qu’elle me dise que ça n’avait pas d’importance, qu’elle ouvre la porte du camping car et qu’on dégage d’ici. C’était peut être l’effet de la chaleur, mais je commençais à perdre patience. Est-ce que j’avais pris la bonne décision en m’arrêtant ici pour l’avertir ? Ou est-ce que j’avais juste perdu mon temps ? Si on ne partait pas dans les plus brefs délais, mon arrêt à cette ferme m’aurait été mortel.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeLun 13 Fév - 23:37



«FIRST THINGS FIRST  »


Samuel Clayton  & Emelie C Grahams

 

 



Sa phrase raisonne dans ma tête. J'ai l'impression de l'entendre, de me la répéter à plusieurs reprises et ne pas la comprendre. « Vos chiens essayeront pas de me bouffer j’espère. C’est juste qu’ils ont pas l’air de vraiment m’apprécier… » Je secoue la tête quand je comprends le sens de la phrase, je siffle pour que les deux fauves se réunissent autour de moi. Je.. Je n'ai pas trop la force de lui expliquer mais ils sont bien dressé. Un tournis me prend. J'arrive jusqu'à la porte du camping-car et comprends donc que je n'ai pas la clef. D'une voix hésitante, je demande à l'inconnu si on a le temps de remonter, j'ai pas les clefs sur moi mais ça je ne le lance pas dans la phrase. Ma tête tourne. Faut vraiment que je prenne sur moi. Je sers les dents, je sers les points et inspire et expire.

Le regard du jeune homme alterne entre derrière mon visage et mon visage, des mouvements rapides, ses yeux se froncent, il semble agité. J'ai le sentiment d'avoir deux de tensions, moi qui suis toujours sur le qui-vive c'est très perturbant. Je remarque que l'on passe au tutoiement. Allez, pourquoi pas, de toute façon je déteste les manières de politesse aussi inutile qu'hypocrite. Tu le sens quand la personne à qui tu parles te respectes ou non, pas besoin de madame et de vouvoiement improbable. Le respect c'est pas ça.

Je suis tellement peu habituée à ce genre de situation. J'ai la chance d'avoir toujours vécu à la ferme depuis le début des hostilités. Avant, à trois, ou à cinq quand mes parents étaient encore là, on arrivait à gérer les pseudos hordes et les crevés ensemble. De façon réfléchie, posée, sans paniquer et surtout en gardant notre calme, avec comme avantage que les trois chiens assuraient nos arrières, on était arrivé tant bien que mal à garder la ferme. Les hordes et le côté nomade, c'est pas mon truc, je ne suis pas sûre de savoir m'y prendre. C'est sûrement pour ça que sans réfléchir j'ai accepté la proposition de cet inconnu. La fièvre doit y jouer aussi, je ne nie absolument pas. Mais dans tous les cas, quelque chose dans son regard et dans sa façon de se comporter me donne confiance en lui. Bon, faut dire que je ne suis pas trop en position de me rebeller, de refuser son aide et d'aller sauver la terre entière en costume de Wonderwoman. De toute façon je n'aurai même pas la force de passer les collants de wonderwoman alors faut pas trop m'en demander là.

« - Les clefs du camping-car sont en haut, mais la route sera bloquée le temps que je redescende... » J'arrive à prendre un peu sur moi et à dominer la fièvre, l'adrénaline y est pour beaucoup. La chaleur ne m'aide pas vraiment mais avec le stress, j'ai l'impression de reprendre le contrôle sur mon corps. J'espère juste que ça va durer assez longtemps. Je lance un regard à la route sur laquelle donne le camping-car, et en effet, si on attend trop longtemps, ils seront face à nous et face à la voiture. Je réfléchis aussi rapidement que possible avant de proposer ;  « Si on coupe par la forêt, a moins d'un kilomètre y a un petit village composé de deux trois fermes et une ou deux vielles maisons. Je l'ai déjà fouillé, il est vide aux dernières nouvelles, et y a au moins moyen d'attendre que la horde passe... Ça leur arrive souvent de se suivre comme ça ? Je ne les ai jamais vu aussi nombreux.. »

Mes chiens viennent vers nous. J'hésite, je regarde aux alentours. Y a bien une vielle mobylette qu'utilisait Stan pour ses déplacements, mais je doute qu'on aille bien loin avec. Je n'ai aucune idée du comportement des crevés en horde aussi grande, est-ce qu'ils vont stagner ? Est-ce qu'ils vont décider d'élire domicile ici parce que ça sent bon le propre ? Dans ma petite cervelle tapée par la fièvre, je suppose que les crevés vont nous suivre un moment et peut-être que si on se planque dans la grange d'une des fermes, ils passeront en continuant leur chemin ? J'ai l'impression d'être une enfant, je n'ai jamais été aussi seule.

« - Mes chiens sont gentils, ils sont utiles et peuvent nous couvrir en cas de soucis... Ils te feront rien, ils sont bien dressés, promis.  » Je repense à sa question de tout à l'heure, les deux bêtes ne nous quittant pas, je préfère éviter qu'il s'inquiète. Surtout qu'il n'y a pas de quoi. Je tends le doigt en direction de la vielle mobylette de Stan, espérant très fort que :
1. L'inconnu sache conduire une mobylette, ma tête tourne.
2. Stan ai laissé les clefs près du véhicule comme on avait l'habitude de le faire pour les voitures et les petites mobylettes du genre, au cas où, et surtout pour éviter de s'y perdre avec les clefs.

« - Tu sais rouler ? Y a un chemin de terre qui mène jusqu'à là bas. » L'adrénaline augmente encore un peu sûrement à la vue de la horde qui se rapproche dangereusement. Je me dis qu'en klaxonnant et en faisant du bruit, ils nous suivront jusque là bas, on se planquera deux trois jours et ils passeront non ?

De toute façon le choix n'est plus trop présent, ils se rapprochent trop. Donc soit la mobylette démarre et on prend de l'avance, soit on est bon pour une petite course à pied jusqu'à la montagne. Je me précipite vers le véhicule, tâte l'emplacement des clefs, vide. Merde, évidemment. Je me baisse, glisse mes doigts sur les roues, cachette assez fréquemment utilisée pour poser des clefs, vide. Je soupire, plus près d'un grognement que d'un soupire d'ailleurs. Je réfléchis, j'hésite. J'ouvre la sorte de boite, j'ai aucune idée du nom de ce truc, je n'ai jamais été doué en mécanique, Stan m'a juste appris un jour à démarrer une voiture volée, mais je connais pas les noms ni le pourquoi du comment, je fais bêtement ce dont je me souviens et c'est tout. Donc, dans ce que l'on peut appeler le coffre de la mobylette, enfin coffre, c'est plutôt de l'ordre de la boite que du coffre, je trouve enfin mon précieux.

Je lance un regard vers mon inconnu, et lui tend les clefs. S'il sait rouler, ça m'évitera de le faire. Je ne suis pas sûre d'en être incapable, mais je ne préfère pas tenter le diable et risquer de perdre l'équilibre en ayant un vertige. Si vraiment il n'est pas sûr de lui, après je préfère qu'il me le dise et essayer de nous gérer. Vaut mieux une malade qui sait conduire une mobylette, qu'un débutant au taquet qui risque de caler. Et c'est pas trop le moment d'un petit cours de conduite, vous posez un pied sur le frein, un pied sur l'embrayage, les mains à 10h10 sur le volant... Et non juste pas maintenant.

J'essaie de me souvenir de plusieurs choses. Déjà, de la quantité de nourriture et de vivres dans mon sac. Des médicaments, je suis sûre d'avoir. J'ai un grand plaid aussi, c'est certains. J'ai au moins 6 conserves, un paquet d'allumettes aussi. De l'eau, je me souviens l'avoir placé dans le sac le matin même. Je crois que j'ai un débardeur plié au fond aussi. Techniquement, j'ai une arme a feux et des balles aussi. Mais ça je ne le garanti pas, enfin pas à 200%... J'essaie également de me souvenir de l'état des lieux du village dont je parle. Quand j'y pense, j'ai le souvenirs de mon Nono nous emmenant Stan et moi jusqu'à la ferme voisine en tracteur l'été, en luge l'hiver, en vélo au printemps et à pieds en automne pour ramasser les feuilles multicolores... Je me souviens de 3 fermes j'en suis sûre. De deux habitations, au moins, une sorte de maison qui ressemble plutôt à un manoir et une qui ferait plutôt penser à une grande cabane en bois assez solide. Je sais qu'au moins une ferme possède une grange très haute puisque Nono entreposait du foin là bas et que quant il parlait au propriétaire, nous nous baladions Stan et moi dans le bâtiment. Si laisser passer la horde est une solution, on peut toujours s'abriter à l'étage de l'une des maisons ou de la grange en tirant l'échelle. De toute façon, j'ai jamais vu un crevé ouvrir une porte si ce n'est à force d'appuyer dessus et de la pousser, poussé lui même par d'autres crevés aussi déterminés que le premier. C'est donc peut-être pas totalement con comme idée si on arrive à prendre de l'avance. Surtout que je m'imagine mal faire plusieurs bornes à pieds, rapidement, sous cette chaleur et avec cette fièvre qui me tape sur le système.

   
FICHE
« PAR » STILLNOTGINGER.


Dernière édition par Emelie C. Grahams le Dim 16 Juil - 13:16, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeSam 25 Fév - 3:50


FIRST THINGS FIRST

Elle avait l’air étrange. Je ne savais pas ce qu’elle avait et comme je ne la connaissais pas je préférais ne pas m’avancer sur un quelconque diagnostique. Ma première impression était qu’elle était malade. Et ça me fit automatiquement pensé à une morsure de rôdeur. Je détaillais rapidement son corps du regard pour voir si je n’y remarquais pas une blessure, mais il ne semblait rien y avoir de bizarre à vu d’œil. Ou c’est tout simplement la chaleur. Ça peut arriver à tout le monde. Elle m’annonce avoir laissé les clés du camping-car à l’étage de la maison et j’hausse les sourcils, surpris par cette réponse. On est vraiment dans la merde alors. J’aurais peut être du continuer mon chemin tout compte fait. Je tourne la tête par derrière quelques secondes pour mesurer la distance qui nous sépare des rôdeurs et nous laisse encore 3 ou 4 minutes avant qu’on ne puisse plus s’enfuir du tout. On est quasiment encerclé. D’où viennent tous ces morts ? Elle propose alors une initiative. Passer par la forêt pour rejoindre un bâtiment qu’elle a déjà exploré.

« J’imagine que c’est mieux que rien. Si les rôdeurs nous perdent de vu et qu’on s’y cache, on devrait arriver à les semer. » Puis sa question concernant la grosseur de la horde me fit ricaner. Ce n’était pas vraiment le moment, mais la situation était tellement intense que je ne pu m’en empêcher. « J’ai rarement vu une horde aussi grosse. J’ai l’impression que quelque chose les attirent quelque part, mais je ne saurais dire quoi. »

Ce n’était sûrement pas moi. Je prenais toujours le moins de risques possibles pour ne pas attirer les morts à moi. Et je ne les avais clairement pas amenés jusqu’ici. Puis il y avait cet autre groupe de zombie qui se rapprochait de la ferme. Ça voulait dire quoi au juste ? Qu’ils étaient attirés par les endroits habités ? Ou peut être par les habitations tout court. Je m’étais toujours dit qu’ils n’étaient attirés que par l’odeur de la chair fraiche, mais c’était peut être plus que ça. De toute façon, je n’avais pas le temps de jouer au scientifique. C’était l’heure de s’échapper d’ici le plus vite possible. Lorsqu’elle me parla de ses chiens, je me permis une moue de désapprobation. J’avais toujours trouvé les chiens inutiles pendant l’épidémie. Les quelques survivants que j’avais rencontré qui possédaient un chien n’avaient provoqué que des catastrophes. Le chien aboyait au mauvais moment et on se faisait repérer par une horde. Ou bien l’animal partait à la chasse à l’écureuil et le maitre se devait de retourner chercher son cabot, foutant les plans en l’air. Je préférais donc douter du fait qu’ils étaient bien dressés. J’aurais à me faire ma propre opinion avant de lui offrir ma pleine confiance. Surtout au deux canidés. Et ils étaient gros en plus… Elle me pointe alors du doigt une vieille mobylette trainant dans la cour et j’y jette un rapide coup d’œil. Si je sais rouler ? Plus ou moins. Mais dans ce genre de situation, on se trouver des talents cachés.

« Ça doit pas être bien compliqué. » Que je lance avant de la suivre, espérant que les clés ne soient pas trop loin.

Je surveille les alentours pendant qu’elle cherche les clés du véhicule et commence à m’impatienter. Je préfère rester muet malgré mon sang bouille. Les rôdeurs sont justes à l’orée de la maison. Essayant de passer la clôture qui sépare la cour du champ. Je suis sur le point de dire à la jeune femme d’abandonner le projet quand elle me tend les clés sans dire mot. Je me souviens en avoir conduis une quand j’étais adolescent, mais ça fait plusieurs années de ça. Pas de temps à perdre, faut au moins que j’essaie. Je monte en selle, met la clé dans le contact et appuie sur la pédale dans le côté de l’engin pour le faire démarrer. J’entends le moteur gronder et même si je suis loin d’être impressionné par sa puissance, j’invite l’inconnue à venir s’installer pendant qu’il en est encore temps. Lorsqu’elle est assise derrière moi et bien cramponné, je fais décoller la mobylette en tournant la poignée et fonce directement vers le bois, essayant de repérer le chemin de terre dont elle m’a parlé. Il n’est pas difficile à voir, juste devant nous. Et aucun rôdeur dans notre voie pour l’instant, c’est au moins ça. J’espère qu’on arrivera à les semer le temps d’arriver à cette ferme dont elle m’a parlé. C’est loin d’être confortable comme moyen de transport, avec nos sacs à dos et nos armes accrochés à nous, mais c’est seulement le temps d’arriver en lieu sûr. Et les chiens qui nous suivent, j’ai presque l’impression d’être poursuivi par des loups. Je frissonne en jetant un regard dans le miroir. La horde de rôdeur envahit la cour de la maison à une vitesse effroyable. Si on était resté deux minutes de plus, on aurait été enseveli. Une fois à l’ombre des arbres, je lâche un peu l’accélérateur mais continue tout de même à un bon rythme pour éviter qu’on ne nous rattrape. Et puis elle a dit qu’un kilomètre non ? On ne doit plus être bien loin.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.


Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeLun 13 Mar - 22:20



«FIRST THINGS FIRST  »


Samuel Clayton  & Emelie C Swan

 

 



Je ne préfère ne pas tenter le diable et tend les clefs à l'inconnu qui s'impatiente alors que je fouillais autour du véhicule. Je sens ses doigts s'enrouler autour des clefs et nos regards se croisent quelques instants. Il s'installe. Désolée pour la sécurité, mais j'ai pas de casque dans le coin si c'est ça que tu regardes... Ma tête tourne, dès qu'il est installé, je lance une jambe de l'autre côté de la mobylette et je laisse mes fesses tomber à moitié sur l'assise à moitié sur le porte bagage vu que le véhicule ne semble absolument pas fait pour deux. En plus je crois que le pneu avant n'est plus totalement bien gonflé...

En même temps, depuis que Stan n'est plus là j'ai particulièrement pris soin de mon camping car et d'une voiture, j'ai vérifié une ou deux vois que la mobylette démarrait et c'était le cas, fallait juste un peu jouer de la clef et de l'embrayage et ça allait. Je siffle les chiens qui s'approchent, ce n'est pas comme s'ils s'étaient beaucoup éloignés non plus. Ils fixent la horde, moi je passe mes mains autour de la taille de mon inconnu qui rentre la clef et qui la tourne a plusieurs reprises.

« - Prends ton temps, en forçant on y arrivera pas... Ça va aller... » J'écoute le moteur, je tends l'oreille, il ne semble pas trop bouder, il toussote, s'arrête à plusieurs reprises. Je sens mon inconnu s'énerver et retenter sa chance ou plutôt notre chance encore à plusieurs reprises. « On va y arriver, c'est pas compliqué. »

Mon coeur s'accélère, est-ce la fièvre ou l'adrénaline ? Mes deux molosses commencent à grogner sévèrement, la queue entre les pattes et les oreilles complètement couchées. Je n'aime pas les voir comme ça, et quand je me retourne, après avoir fait une mise au point à cause de ma vue qui se met à se brouiller, je vois qu'effectivement, la horde de crevés est plus que proche. Ils ne sont plus qu'à quelques mètres de nous et si nous patientons plus de deux minutes, je pense que notre chair sera leur prochain quatre heure. Le soleil tape justement très fort et je m'essuie d'un revers de main.

C'est le moment que choisit le véhicule pour enfin démarrer, mon coeur ralentit, un soupire de soulagement. On part au quart de tour et les chiens ne se font pas prier pour se mettre eux aussi à courir l'un à côté de l'autre à la vitesse de la mobylette. Faut dire qu'ils sont rapide pour des animaux, et nous plutôt lents pour un véhicule motorisé mais notre poids cumulé au fait que la bécane n'est ni neuve ni des mieux entretenues, la vitesse est totalement tolérable et respectable. De plus, c'est carrément bien plus rapide et bien moins fatiguant que si on avait démarré à pieds en courant, ça je n'aurai pas tenu.

Je me serre à lui, le chemin n'étant pas des plus stables, on est particulièrement secoué et ça ne va pas aller en s'améliorant quand on va s'engouffrer dans le passage de la forêt. J'espère qu'il est fort, le guidon de la mobylette va se braquer dans tous les sens à cause des branches et des trous. De ce que je peux sentir, mes bras autour de ses cottes et ma poitrine collée à son dos, de ce que je vois de ses bras et à travers le t-shirt humide de transpiration, il n'a pas l'air maigrichon du tout, c'est donc assez confiante que je le laisse rouler, s'il nous arrive quelque chose ça ne sera pas par soucis de direction.

Les chiens ferment la marche en courant derrière nous, je vérifie leur présence à tout les deux et colle ma tête contre le conducteur, le fait d'être secouée me donne le tournis et j'aimerai fermer les yeux mais je n'aime pas ça. Juste quelques secondes, pour faire partir ce mal de mer, je serre mes bras autour de lui, j'ai l'impression que le vent produit par la vitesse me glace la peau et qu'il fait froid, impossible vu la température extérieur.

Les secondes défilent péniblement et les branches nous fouettent le visage et le corps, je colle un peu plus ma joue à son épaule pour éviter les branchages et pour ne pas perdre l'équilibre. Il y a une montée à gravir et puis l'on verra la ville.  « Le village est juste derrière cette sorte de... » je m'arrête quelques secondes, comme si je m'endors les yeux fermés contre lui avant de sursauter et de resserrer mon étreinte pour ne pas tomber.  « cette sorte de colline là. »

Un coup de poignet sec et il accélère, la mobylette s'emballe, le moteur grogne et on part de plus belle. Les chiens nous suivent en accélérant eux aussi la cadence. Sauf que ce qu'on avait pas prévu, c'était deux crevés de l'autre côté de la copine, cachée par des branchages, un corps pendu s'agite, revenu à la vie après avoir voulu quitter ce monde, le cadavre vivant d'un lâche était dissimulé par des branches et des feuillages, épais en cette saison. D'un geste brusque et plus ou moins maitrisé, il donne un coup de volant pour éviter le corps. Je ferme les yeux et le tiens, j'ai l'impression d'être dans un cauchemar et d'être complètement a côté de mon corps, quelques instants je crois que la fièvre prend le dessus et je ne pourrais pas vous décrire ce qu'il s'est passé ensuite.


   
FICHE
« PAR » STILLNOTGINGER.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeMar 28 Mar - 2:22


FIRST THINGS FIRST

C’était peut être un véhicule lent, mais on allait déjà plus vite qu’à pieds. On arriverait à semer la horde sans problème. Ou du moins, on arriverait à les semer juste assez longtemps pour se trouver une cachette dans l’une des fermes dont elle m’avait parlé. Si on arrivait à se cacher avant qu’ils ne nous voient, ils passeraient tout droit sans s’arrêter. C’est ce que j’espérais. Est-ce que les chiens nous trahiraient ? Je n’avais pas l’habitude des animaux et je craignais que leur présence ne vende la mèche. Mais si elle leur faisait confiance, j’imaginais qu’ils étaient capables de se tenir. Il y a un autre point positif à ce moyen de transport, l’air frais que ça procure. J’ai eu tellement chaud aujourd’hui que je ne me souvenais même pas la sensation d’une brise fraiche. Bon, c’est loin d’être une brise, mais c’est mieux que rien. La jeune femme se serre contre moi, afin de ne pas tomber j’imagine, et je ne peux m’empêcher d’être gêné par mon chandail détrempé. En temps normal ça ne me dérange pas vraiment, mais je ne la connais pas du tout (ou presque) et elle doit se dire que je suis un gros dégueulasse qui sue comme un porc.

J’essaie de me concentrer sur la route devant nous. C’est cahoteux et je me demande presque si la mobylette tiendra le coup. Parce que pour ma part, il n’y a pas vraiment de problème. J’arrive à tenir le volant sans problème. Mais si nous roulons sur une racine un peu trop grosse, je ne pourrai pas faire grand-chose. C’était d’un motocross dont on aurait eu besoin. J’avais pourtant pas le temps de faire mon difficile. C’était tout ce que nous avions, j’allais faire avec. Je tenais le volant du mieux que je le pouvais. Je sentais les bosses sous les roues et enviais les chiens qui n’avaient pas à s’en faire pour ça. Ils n’avaient qu’à courir le plus vite possible sur leurs longues pattes. Et encore la, j’étais presque sûr qu’ils arriveraient à courir encore bien plus vite. Ils devaient se croire en balade de santé. Je sens à peine sa tête se coucher sur mon dos, trop concentré sur ce que je suis en train de faire.

Fichu forêt. Les arbres se resserrent autour de nous et les branches me fouettent les bras. Je descends mes lunettes de soleil que j’avais monté sur ma tête, comme ça je ne me ferai pas crever un œil. Ça serait idiot de devenir borgne maintenant. Je serre les dents en croyant stupidement que ça me fera endurer la douleur des coups de branches et l’entend me dire que le village est… Je ne sais pas ce qu’elle a. J’espère seulement qu’elle n’est pas en train de se transformer en rôdeur. On ne sait jamais. Peut être a-t-elle été mordue. Derrière la colline. Le village est derrière la colline. On est presque arrivé. Je n’ose pas regarder derrière de peur de causer un accident. J’accélère encore un peu, me disant que la mobylette ne tiendra pas le coup, que le moteur va lâcher. Elle grogne un peu puis je sens le véhicule accélérer. Ça se passe ridiculement bien. Beaucoup trop même. On arrive finalement à la colline, on la monte rapidement et ce que je vois de l’autre côté me glace le sang. Il y à deux rôdeurs là, légèrement caché par les branches. On ne passera pas. Et je ne peux pas leur rentrer dedans. Si je les percute, on a trop de chance de se faire mordre. Je préfère me jeter carrément dans la forêt que de finir comme encas à zombie.

Je donne un violent coup de volant et nous envoie valser dans la forêt. La mobylette ne tient pas le coup et nous envoie voler dans le décor. Je sens que la jeune femme se tient à moi et je passe un bras derrière moi pour la retenir encore plus solidement. Je ne contrôle pas ma chute du tout, mais si je peux l’empêcher d’être blessé, ce sera au moins ça. Le tout se passe en moins de 5 secondes. La mobylette fait une collision avec un énorme pin alors que moi, je fonce directement dans un tas de buisson. Ce que je n’ai pas prévu, c’est le rocher qui y était caché. Avant de tomber, je me protège le visage de mon bras libre et tente d’éviter d’être blessé à la tête. Tout sauf une commotion s’il vous plait. La chute est douloureuse mais je ne m’en rends pas vraiment compte encore. C’est le choc de l’accident j’imagine. Une fois par terre, je tente de me relever le plus rapidement possible mais en posant mon pied gauche par terre, un éclair de douleur se déplace de ma cheville jusque dans le reste de ma jambe. C’est loin d’être bon signe. Je me retiens de crier parce que malgré l’intensité de la situation, j’ai quand même le réflexe de ne pas attirer les monstres sur nous. Je cherche du regard la jeune femme qui a chuté avec moi en espérant que rien ne lui est arrivé. Mais ça me surprendrait qu’elle soit blessée. Après tout, elle est carrément tombée sur moi. Elle est juste à côté de moi. Je me penche à ses côtés en ignorant la douleur qui me lacère la cheville.

« Tu vas bien ? T’es capable de te lever ? Il faut qu’on parte d’ici le plus vite possible avant que la horde ne nous rattrape. »

Pas un mot concernant ma blessure. J’aurai tout le temps de m’en faire lorsqu’on se remettra en mouvement.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeMar 28 Mar - 13:04



«FIRST THINGS FIRST  »


Samuel Clayton  & Emelie C Swan

 

 



La fièvre semble gagner le combat contre l'adrénaline et mes paupières sont tellement lourdes. J'entends tout mais trop fort,  j'entends mon coeur qui bat, ou peut-être est-ce le sien, j'entends mon sang qui tape dans mon oreille, les pattes de mes chiens qui ne s'arrêtent pas, le vent qui souffle sur ma peau. J'ai l'impression que le vent, les chiens, le sang, mon coeur, que tout ce qui nous entoure s'est réunit à l'intérieur de mon crâne pour en défoncer les parois. Je me tiens à lui, la dernière vision que j'ai est celle des deux crevés qui nous bouchent le chemin et je n'ai pas assez de force pour faire quoi que ce soit. De toute façon, c'est lui qui roule, je ne risque pas de pouvoir l'aider. Pendant un cours instant, je me perds ailleurs, comme si la fièvre prenait vraiment trop le dessus jusqu'à ce que le bras du conducteur vienne me serrer un peu plus contre lui.

Il n'en faut pas plus pour me ramener à la réalité, enfin si, peut-être que ce n'est pas que son bras contre moi qui me remet les pieds sur terre mais plutôt la chute que l'on se paie. Je ne comprends ni comment il fait pour éviter les crevés, ni comment il arrive à gérer pour que l'on ne s'éloigne pas. Mes bras étant serrés autour de sa poitrine et le sien me collant à lui, j'ai honte, mais c'est qui amorti presque totalement ma chute. Mon dos est protégé par mon sac et ma face par mon inconnu.

Un bruit de choc, j'en déduis que la mobylette s'est pris un arbre. Dieu merci, l'adrénaline reprend le dessus et j'arrive à être maître de moi même à nouveau. J'ouvre les yeux, m'essuie le front d'un revers de poignet. J'ai atterri collée au conducteur, des branches de buissons m'ont lacéré la peau à plusieurs endroits et je suis prête à parier que je vais douiller avec des douleurs au dos pendant plusieurs jours, mais dans l'ensemble je n'ai pas l'impression d'avoir perdu un membre utile. J'arrive à me redresser maladroitement, plus sonnée par la fièvre que par la chute. Je m'appuie sur mon bras gauche puis sur le droit avant d'essayer de m'agenouiller dans l'objectif de me redresser. Objectif encore loin d'être atteint quand mon regard est attiré par le mouvement brusque de l'inconnu qui fixe sa cheville. Je le regarde lui, puis sa jambe, puis à nouveau lui avant de voir une gouttelette de sang passer au dessus de ma paupière. Réflexe humain, je ferme l'oeil, et avec ma main, je tâte doucement mon front. Douloureux mais rien de grave, j'étais protégée par son dos ce qui m'a épargné le coup de fouet de la plupart des branches. C'est en tombant que ma tête a dû cogner quelque chose superficiellement. Ça ne coule même pas à flot, pas de quoi s'inquiéter, et de toute façon on a pas le temps pour ça.

Ses paroles me sortent de mes pensées et mes yeux croisent les siens. Rapides questions sur les dégâts, je tends ma main vers la sienne pour me relever alors que je secoue la tête de haut en bas pour lui indiquer que ça va, je peux me relever.  « - C'est pas une chute qui va nous arrêter hein ? » Je tente la plaisanterie, autant pour nous rassurer que pour essayer de penser à autre chose, faire la liste des choses qui vont bien est bien plus encourageant que de s'effondrer en relevant tout ce qui ne va pas. Je tourne la tête pour observer mes chiens, Zorya vient d'arracher la jambe du crevé qui était debout, le faisant chuter à terre alors que Pinpin tire sur son bras. Ils sont rapides et agiles, un avantage face aux crevés. Surtout quand ils se décomposent comme celui-ci, les membres se détachent facilement. Et si jamais les chiens n'arrivent pas à immobiliser l'ennemi, ils font suffisamment de bruit pour les attirer vers eux et me laisser le temps de leur aérer la cervelle petit à petit.

« - C'est là, regarde, on voit le toit de l'une des fermes. » je me relève et constate que mes jambes sont solides, que mon dos ne me fait même pas tant souffrir, et que mes bras semblent toujours d'attaque. Je réajuste mes armes et mon sac en fixant l'horizon avant de me retourner vers l'ancien conducteur. Je ne dis pas que je suis d'attaque à un petit sprint, mais que si l'on est réaliste, nous n'avons pas le temps de nous la couler douce.

« - Toi, ça va ? Rien de cassé ? » Le mouvement brusque qu'il a eut me revient à l'esprit alors que je m'apprête à reprendre la direction du village. J'espère qu'il ne s'est rien cassé, ni rien abimé trop gravement.

   
FICHE
« PAR » STILLNOTGINGER.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeSam 8 Avr - 3:26


FIRST THINGS FIRST

Je réponds à sa boutade par un léger sourire qui doit ressembler davantage à une grimace. Mais je n’ai pas le temps de m’arrêter pour admirer les dégâts. Si on s’arrête ici, on est mort. Je n’ai pas le temps de me plaindre de mon sort. Je suis encore vivant, j’arrive à réfléchir et à fonctionner normalement donc je vais m’en sortir, pas de doute là-dessus. Je n’ose pourtant pas déposer mon pied par terre. Je sais à quoi m’attendre mais je ne veux pas vraiment le réaliser. Je me suis blessé de nombreuses fois quand j’étais dans l’armée et ma vie était tout autant en danger. Mais ici, en ce moment, je n’ai pas de matériel médical à porté de main ni de personnel soignant. À l’armée, je devais parfois marcher plusieurs kilomètres pour retourner à la base et souvent j’avais accès à un véhicule motorisé pour le transport. Malheureusement en ce moment, nous n’avions que nos jambes. La mobylette était très certainement détruire et si elle ne l’était pas, je n’avais nullement l’intention d’aller essayer de la remettre sur pied. Au moins les chiens de la jeune femme s’occupèrent avec soins des rôdeurs qui nous avaient fait dévier de notre route et je me promettais de me rappeler que des clébards m’avaient un jour sans doute sauvé la vie.

La jeune femme me montra qu’on voyait le toit d’une ferme et je relevais la tête pour regarder à mon tour. Elle avait raison. Nous n’étions plus très loin. C’était au moins ça de positif. Je me gardais de tous commentaires. Ne sachant pas encore comment ma cheville allait réagir à cette marche de santé. Ce n’était pas loin, mais ce l’était peut être trop pour ma cheville blessée. Je ne savais pas encore ce qui m’était arrivé et je le saurais très bientôt. Je vérifiais rapidement que j’avais encore mes armes à ma ceinture ainsi que le sniper accroché à mon sac à dos. Tout y était. Ma compagne d’aventure me demande alors si je suis blessé et j’hausse simplement les épaules. « Je crois que je me suis blessé à la cheville. Mais rien de trop grave. » Je pose finalement le pied par terre et aucune émotion ne transparait sur mon visage alors qu’une douleur assez intense me traverse la jambe. On finit par s’y faire. C’est pas la première fois que je me foule une cheville ou même que je me brise quelque chose. Je ressens la douleur et je préférerais ne justement pas la sentir, mais je peux faire avec.

« On va atteindre la ferme la plus proche et s’y cacher en espérant que les zombies ne nous repèrent pas entre temps. On devrait partir tout de suite. On est beaucoup plus lent à pied qu’avec la mobylette. Mais on va y arriver. »

J’avais peur que les rôdeurs ne nous tombent dessus. On avait prit assez de distance de la horde grâce à notre véhicule mais maintenant il fallait continuer. Ne pas s’arrêter ici trop longtemps. Le choc de l’accident était passé et l’adrénaline courait toujours à travers mes veines. C’était maintenant ou jamais. Pendant que la douleur n’était pas trop insupportable. Je me mis à avancer à travers les arbres sans attendre plus longtemps. Ma cheville me faisait un mal de chien mais je ne me plaignais pas. Pas question que je meurs d’une entorse. Et surtout, pas question que je ne me plaigne. Je n’étais pas un plaignard et ce n’était pas aujourd’hui que je commencerais. J’avais rencontré beaucoup de survivants pleurnichards depuis le début de l’épidémie et je leur avais tous donné plus ou moins 1 mois à vivre. La sélection naturelle à son meilleur. Si tu t’arrêtais pour brailler, c’était finit et tant pis pour toi. Donc je continuais de marcher, empruntant une démarche très peu naturelle mais qui me permettrait d’atteindre la ferme en vie. Claudiquer pour sa vie, carrément. Je suais à grosses gouttes, j’avais le visage lacéré par les branches de tout à l’heure et probablement quelques ecchymoses pour demain mais je ne ressentais encore rien de tout ça. « J’espère juste… qu’on ne tombera pas sur d’autres rôdeurs une fois là-bas. Tes chiens pourraient faire les éclaireurs, est-ce qu’ils peuvent faire ça ? » Demandais-je en tournant la tête dans sa direction. Ça serait bien utile que les chiens puissent nous avertir d’un quelconque danger.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.


Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeLun 10 Avr - 23:02



«FIRST THINGS FIRST  »


Samuel Clayton  & Emelie C Swan

 

 




Une sorte de rictus qui ressemble à un sourire s'étire sur le visage du jeune inconnu quand je tente une blague, bon, au moins si on s'en sort, on a l'air d'avoir le même humour qui vole pas haut. En même temps, dans les temps qui cours, on évite d'être trop exigeant sur tout, alors sur l'humour... Faut encore trouver l'envie de rire, déjà que sourire c'est pas tous les jours facile. Mais on ne se laisse pas abattre et on avance, par choix ou par lâcheté.

Mes chiens m'attirent sur un crevé, je lui aère rapidement la cervelle après m'être relevée. J'observe ensuite le jeune homme, cherchant un signe chez lui, quelque chose qui m'en dirait plus sur comment il va que ce qu'il veut bien me dire. A première vu, il a l'air comme moi, à ne pas dire ce qui va pas. Mais en général, ce qui caractérise les gens comme nous, les souffrants silencieux, c'est notre capacité à observer les autres. Il hausse les épaules en posant sa cheville à terre, m'expliquant qu'il s'était sûrement un peu blessé. Il est trop neutre pour que ce soit crédible lorsqu'il s'appuie dessus, son visage reste impassible, figée avec la même expression que lorsqu'il finit sa phrase. N'importe quel humain aurait un minimum sourit ou exprimé un soulagement en remarquant que non il n'avait pas mal en posant son pied au sol. Sa passivité me met la puce à l'oreille, mais je ne veux rien dire, tant mieux si c'est un grand garçon et j'ai envie de croire que je pourrai compter sur lui si ma fièvre revient.

Je siffle mes chiens qui reviennent m'entourer. Sa voix reprend la parole et apparement on a la même idée, se poser dans la première baraque qu'on trouve et laisser passer la horde. J'hoche la tête alors qu'après ma confirmation, il ne se fait pas prier pour reprendre la route. Il a totalement raison, on a pas le temps de trainer. Si la mobylette nous a permis de prendre de l'avance, ce serait dommage de perdre ce temps à discuter, surtout qu'une fois qu'un crevé nous a repéré, on est bon pour se coltiner tous les autres.

Sa démarche me fait tilter mais mes yeux fixent autant l'horizon que les alentours. L'adrénaline de la chute perd de son intensité et même si mon coeur bat à s'en décoller de ma poitrine, je suppose que ces battements sont plutôt provoqués par la fatigue et par ce que je couve que par les sensations de la cascade accomplie sans les applaudissements des juges que l'on vient d'accomplir. Je réfléchis quelques instants, une idée me passe par la tête mais je ne laisse rien paraitre de ce à quoi je pense malgré la pâleur de mon visage. L'inconnu se retourne sans ralentir sa marche, décidément j'apprécie particulièrement ses réflexes. J'ai l'impression d'être un véritable survivant, quelqu'un qui a toute ses chances de s'en tirer plutôt qu'avec un gamin a qui il faut apprendre où mettre les pieds et où ne pas mettre ses fesses.

Sa voix attire mes pensées et son visage, mes yeux. On s'échange un regard alors qu'il me demande si mes chiens peuvent partir en éclaireurs. J'écarquille les yeux. Merde, c'est vrai qu'en général, c'est ce qu'ils font naturellement, d'habitude à trois, deux partaient en éclaireur alors qu'un restait dans mon champ de vision pour me protéger, moi, Stan ou Nono. Mais il y a quelques minutes, quand nous abandonnions le cadavre de la mobylette chaude et dont les roues tournaient encore, je les avais sifflé pour qu'ils restent avec moi. Ils étaient spécialement bien dressés. En même temps, avec leurs forces et leurs poids, si on ne les avait pas dressé au doigt et à l'oeil, nous n'aurions pas pu leur laisser autant de liberté. Ils pouvaient aller en ville avec nous, ils n'avaient pas besoin de laisse, nous les laissions dans le jardin et dans les champs ouverts sans craindre qu'ils fuient ou qu'ils attaquent un passant. Nous les avions même dressés à la chasse, et à attaquer. Ça c'était une idée de Nono : un signal particulier, ils grognent. Un autre, ils attaquent et immobilisent. Ils savent tuer aussi. Les cané corso sont des chiens protecteurs et tellement intelligents, ils nous ont sauvé plus d'une fois de situations très délicates, nous permettant de garder la ferme ou nos provisions récoltées quand nous étions sur la route.

Je tousse pour m'éclaircir la voix et je siffle, un sifflement différent du premier. « Bien vu, je n'y pensais plus, j'étais en train de me dire que le mieux serai qu'on ouvre l'oeil et qu'on abatte les rôdeurs qui nous repéreraient. Je n'ai pas envie qu'un crevé s'acharne dans la ferme où l'on trouvera refuge et attire la horde autour de nous... »

Mon regard s'active autour de nous, la zone semble déserte, en même temps si ça fait plusieurs jours qu'ils sont attirés par un bruit et qu'ils se regroupent là où ils ont commencé à suivre mon inconnu, c'est logique que les alentours soient déserts. J'ai une main sur ma lame, prête à dégainer, mais j'ai du mal avec cette chaleur. Nous avançons a une vitesse similaire, chacun ralenti par son handicap, chacun poussé par sa fierté et sa détermination. Nous arrivions enfin à la lisière de la forêt non sans avoir abattu plusieurs crevés que les chiens avaient déjà bien entamés.

Je vois les deux fauves partir en direction du village, je me baisse pour écouter silencieusement. En général, ils reviennent très rapidement s'ils ne voient pas de cible ou de soucis, c'est l'avantage. Et j'admets que si je prends appuis contre l'arbre en fermant les yeux d'une manière que je veux discrète mais dont je ne suis pas sûre que cela ne soit pas remarqué, c'est un peu à cause de la fièvre et du soleil qui me tape sur le crâne d'une façon violente. Ou est-ce juste la fièvre qui me donne ce sentiment ? En attendant que les chiens accourent dans notre direction, je me sers de mes deux mains pour relever mon t-shirt et m'en servir pour essuyer mon visage perlant de transpiration. J'ai fait mieux comme idée de génie, celui ci étant déjà presque totalement détrempé. Je soupire et me retourne vers mon inconnu alors que les chiens reviennent en remuant presque la queue, l'avantage c'est qu'ils n'ont pas de notion du danger à anticiper. Si tout va bien pour l'instant, c'est qu'ils peuvent être content. Je sens tout de même la truffe de mes deux fauves se poser sur moi comme s'ils sentaient ma galère. Je me redresse et j'essaie de prendre sur moi, heureusement que la première ferme n'est qu'à une cinquantaine de mètres de la forêt.

« - Faisons simple, la première là ? » dis-je en pointant du doigt une bâtisse mi ferme mi maison et en me retournant vers mon acolyte improvisé. L'avantage c'est que celle ci a l'air d'avoir des escaliers, pouvant être utilisé par les chiens contrairement aux échelles. Vu la horde qui se ramène, je n'ai aucune envie de les dissimuler sous de la paille en croisant les doigts pour que ça passe. J'ai besoin d'eux.

Je fais un pas et j'ai l'impression que mon corps pèse deux fois son poids habituel ce qui est totalement impossible vu la quantité absolument pas astronomique que j'ai mangé ces derniers jours. Je lance un regard vers mon inconnu et hésite quelques instants. Même si ce n'est pas Hulk, il m'a l'air assez solide et musclé. Même si je suppose une blessure à sa cheville, il n'a pas l'air d'être à deux doigts de s'effondrer. Et même s'il n'a pas l'air des plus ouvert, amical et compréhensif (en même temps, qui peut se venter d'avoir cet air actuellement ? Qui peut se revendiquer accueillant, aimable et confiant ?), je ne pense pas qu'il me crachera au visage si je lui demande de l'aide. C'est pas dans mon habitude, je déteste avoir besoin de quelqu'un, mais plutôt que prendre le risque de tomber et de nous faire repérer, ou pire de tourner de l'oeil en plein chemin, je préfère ranger ma fierté de côté. Je passe un main que j'espère -à tord- fraiche sur mon front et essuie a nouveau des perles de sueur. Sexy tout ça.

« Je peux m'appuyer sur toi pour la rejoindre ? On sera peut-être plus discret en formation tortue plutôt qu'en avançant chacun de son côté. » J'ai hésité, l'idée numéro une était de présenter ça en disant que c'était pour lui, pour être sûre que sa cheville aille bien. Mais s'il est comme moi avec autant de fierté, si j'insiste sur ce sujet après qu'il ai pris sur lui pour me dire que tout va bien, je pense qu'on a plus de chance de jeter un froid entre nous qu'autre chose. L'idée numéro deux était de présenter ça en disant que c'était pour moi, mais ma fierté et mon égo refuse de passer pour une petite chose fragile. S'il a un esprit de déduction assez fin, il comprendra tout seul. Alors la troisième et dernière idée que j'ai trouvé, c'est la discrétion.

   
FICHE
« PAR » STILLNOTGINGER.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeSam 22 Avr - 5:47


FIRST THINGS FIRST

Elle siffle ses chiens et m’explique que ce serait mieux d’abattre les rôdeurs que nous rencontrerions sur notre chemin afin qu’ils ne trainent pas autour de la ferme. C’était plutôt une bonne idée. Parce que si les zombies déjà sur place nous repéraient et décidaient de nous suivre, ils vendraient automatiquement la mèche. Et nous serions foutus. Le but de se cacher dans une ferme avant que la horde ne nous repère, c’était justement de passer inaperçu et qu’on puisse en ressortir quelques heures plus tard lorsque la horde serait assez loin pour qu’elle ne décide pas de faire demi-tour au moindre bruit. J’hochais la tête en signe d’approbation. Je ne croyais pas qu’elle ait besoin de plus. C’était un bon plan et probablement le meilleur que nous puissions suivre pour notre propre survit.

En marchant dans la forêt, je me rends bien compte que la jeune femme m’accompagnant n’est pas bien plus rapide que moi. J’avais remarqué qu’elle semblait atteinte de je ne sais trop quoi mais je n’ai pas osé lui en parler. Je ne sais pas si je peux lui faire entièrement confiance mais j’ai l’impression que c’est quelqu’un d’honnête. Je me fis rarement à mes premières impressions mais j’espère que celle-ci est bonne. Elle semble débrouillarde et combattante, des qualités qui m’ont toujours plus. Si elle a survécue jusqu’ici sans être à la botte de personne, alors elle mérite ma confiance. Je ne connais peut être pas son histoire, mais je veux bien lui laisser sa chance. Avant de sortir de la forêt, nous devons éliminer quelques rôdeurs que les chiens nous ont laissés. Ils sont efficaces pour des animaux. J’avoue ne jamais avoir vu ça. Disons que c’est bien plus facile de mettre à mort un zombie à lequel il manque un bras. Et vu mon état, je suis bien heureux de ne pas avoir à me battre à pleine capacité.

Je m’arrête en même temps qu’elle à la lisière de la forêt, inspectant les alentours. Il y a une ferme pas trop loin. On devrait arriver à l’atteindre sans problème. Et le plus tôt sera le mieux. Ma cheville commence à sérieusement me faire souffrir. Je ne suis pas un plaignard, mais il y a certaine limite à ne pas dépasser. Premièrement, il fait beaucoup trop chaud pour même penser à aller se faire plomber la tête au soleil et deuxièmement, c’est une très mauvaise idée de forcer sur une cheville tordue. Je n’ai malheureusement pas que de bonnes idées. Et si j’avais toujours attendu d’avoir une bonne idée pour agir, je serais mort depuis bien longtemps. Parfois il faut y aller à l’improviste en espérant survivre à nos décisions. Les chiens partent en éclaireurs et j’attends près de l’inconnue. Elle connait ses bêtes, elle saura quand on pourra se remettre en marche. Je tourne la tête pour l’observer et la vois adossée contre un arbre. Je vais devoir la surveiller pour qu’elle ne fasse pas de malaise avant qu’on n’arrive à cette ferme. Si elle est malade, le soleil qui nous tape sur la tête ne doit pas aider. Et il faut éviter les coups de chaleur le plus possible.

Les chiens reviennent et elle me propose la ferme que j’avais justement marquée dans mes plans. Donc tout doit être en ordre pour que nous continuions notre escapade. « Oui. C’est notre meilleure chance de les semer. » Répondis-je simplement. Lorsqu’elle me demande ensuite si elle peut s’appuyer sur moi pour faire en sorte d’être plus discret, je l’observe quelques secondes silencieusement et hoche la tête. Je sais qu’elle ne va pas bien et elle a clairement vu que je m’étais blessé. Je pouvais bien essayer de cacher ma blessure, elle n’était pas dupe. « Allons-y avant que même les morts ne nous rattrapent ! » Je ne sais pas si ma tentative de blague détendra l’atmosphère. C’est bien difficile de ne pas être nerveux quand une horde de zombies vous poursuit… Je m’approche d’elle mais cette fois n’arrive pas à cacher la grimace de douleur qui s’affiche moins d’une seconde sur mon visage. Difficile de toujours faire semblant que tout va bien. J’enserre mon bras autour de sa taille et la laisse entourer son bras autour de mes épaules. Je commence à marcher, essayant de ne pas trop m’appuyer sur elle et de plutôt lui servir d’aide. Je la regarde un court instant et vois à son visage que quelque chose ne tourne pas rond. Je ne la connais même pas et j’arrive à deviner qu’elle est malade. Je ne suis pas médecin, mais pas besoin d’avoir un doctorat pour se rendre compte que cette femme est malade. « Écoute. On ne se connait pas. Mais j’aimerais savoir… » Je déglutis, lançais un regard dans les environs pour être sûr de ne pas avoir été repéré par des rôdeurs. « T’as été mordu par un mort ? » C’est peut être direct, mais je préfère savoir. Je sais qu’elle ne me mentira pas. Elle ne risquerait pas la chance de me tuer en étant un fardeau. Si elle avait été mordue, elle serait restée là-bas. Mais j’avais besoin de savoir. Nous étions à mi-chemin entre la forêt et la ferme. Les chiens continuaient de marcher devant nous et j’inspectais leur moindre mouvement au cas où un rôdeur ferait une apparition surprise.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.


Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeMar 9 Mai - 21:48



«FIRST THINGS FIRST  »


Samuel Clayton  & Emelie C Swan

 

 



Une grimace de douleur se dessine clairement sur son visage, j'ai donc vu juste en supposant que sa cheville avait bel et bien morflé pendant la chute. J'espère qu'il comprendra ma proposition et se servira de moi comme appuis autant que je peux me servir de lui comme béquille. L'idée était justement ça, moi en soi j'arrive à marcher, j'ai juste peur de trébucher ou de tourner légèrement de l'oeil, ma fièvre se fait sentir mais je peux mettre un pied devant l'autre, je peux même lui servir d'appuis justement. Mais ça ne se passe pas comme prévu, c'est plutôt moi qui m'appuie sur lui alors que nous avançons et je sens son regard se poser sur mon visage à plusieurs reprises.

On s'arrête presque, enfin on ralentit énormément le pas. Mes chiens nous devancent non sans lancer des regards dans les alentours. Quelques crevés stagnent autour d'une maison au loin mais pas près de la ferme que l'on s'est mis comme objectif. J'entends sa voix, puis sa déglutition. Je tourne mon visage vers lui, il semble mal à l'aise, inquiet, méfiant. J'aime pas ça. J'aime pas l'idée de devoir lui faire confiance et encore moins le fait de devoir lui prouver que je suis digne de confiance. Je suis méfiante de nature, lui aussi apparement... En même temps, je doute que les gens peu méfiants soit encore en vie, ou bien ils servent d'esclave à un connard du coin. Je sens sa question venir, du moins je m'en doute, c'est vrai que la fièvre est l'un des symptômes post morsure, surtout le symptôme le plus visible et celui qui apparait en premier je crois... J'ai heureusement, ou malheureusement, ça dépend comment on voit la chose, jamais eu le temps d'observer les étapes qui se déroulent suite à une morsure. Quand un passant à la ferme était mordu, c'était moche, mais Nono se débrouillait soit pour les faire fuir, soit pour les abattre. Y avait pas grand choix.

Évidemment, j'avais vu juste. C'est direct, au moins. J'aime bien ça, le fait qu'il ne tourne pas autour du pot, ça évite les malentendus. Je secoue la tête, ferme les paupières quelques secondes à cause du soleil qui me fait face et qui tape particulièrement fort. Je réfléchis très rapidement, si je lui dis juste non, c'est un peu tendu qu'il me croit. Accroupis comme nous sommes, je vois mon short qui couvre juste un peu plus que mes fesses, et ma chemise sans manche colle à ma peau, mouillée de transpiration, et laisse tout le bas de mon ventre découvert. Je repose mes yeux dans les siens et secoue la tête.

« - Non. Je risque pas de te mentir, mes vêtements couvrent à peine le strict minimum j'ai... » je marque une pause de quelques secondes, j'essaie de reprendre mes esprits, passe ma main sur mon front et plaque mes cheveux en arrière sur mon crâne. « j'ai chopé froid à cause d'une pluie y a quelques jours je crois. »

J'ai hésité quelques secondes à lui proposer un strip-tease s'il me ramenait jusqu'à la ferme et m'aidait à me sentir moins mal, mais ma fierté m'a limité dans mes explications. Mais s'il n'y a que ça pour le rassurer totalement et éviter qu'il dorme avec une dague à la main en me fixant, je veux bien lui montrer mon énorme poitrine (je pense que monsieur ne sera pas choqué par mon bébé bonnet b).

Des bruits se font entendre de la forêt ce qui me fait dire que notre petite discussion a assez duré.
« - J'ai peut-être de la fièvre, mais je suis solide, appuie toi sur moi. On ira plus vite qu'en boitant jusqu'à la bas, je crois qu'ils ne vont pas tarder à nous rejoindre. » Pas le temps de sous entendre quoi que ce soit ou d'enrober ma proposition, c'est bien qu'il ai de la fierté mais nous n'avons pas le temps de le regarder braver la douleur surtout si ça empire sa blessure. D'un geste sec, je tire sur son bras pour le passer autour de mes épaules. Je m'accroche avec mes deux mains à lui pour éviter que je me casse la gueule moi non plus, mais comme ça, nous trouvons un certain équilibre et nous arrivons jusqu'à la porte de la ferme.

La porte arrière a déjà été ouverte, sûrement plus d'une fois. Après avoir grimpé les trois marches du perron, je clanche une fois, puis deux, et j'enfile ma main dans la vitre cassé pour déverrouiller un loquet. J'ouvre la porte et siffle mes deux chiens qui entrent à l'intérieur, partant d'instinct faire le tour des pièces. J'entends un grognement suivi de deux autres. Je me redresse, non sans douleurs, mon dos me faisant affreusement mal à cause des courbatures. Mais j'arrive à avancer jusqu'à la pièce d'à côté, voyant un crevé a terre, l'un de mes chiens tirant sur sa jambe alors que l'autre grogne près de son visage. D'un geste sec, moins maladroit que ce que je craignais, j'aère sa cervelle d'un coup de dague.

Je me serai bien laissé tomber, fesses par terre, mais si je m'assieds, je ne me relève plus avant un moment. Je me redresse tant bien que mal et lance un regard à mon inconnu. « - Se poser à l'étage est plus discret non ? »  


   
FICHE
« PAR » STILLNOTGINGER.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeVen 19 Mai - 6:15


FIRST THINGS FIRST

Je n’étais pas connu pour prendre plusieurs chemins. Lorsque je voulais savoir quelque chose, je préférais demander directement et ainsi obtenir une réponse claire. Pas question d’attendre avant de savoir si elle était un risque pour moi. Parce que si elle l’était, je ne voulais pas le savoir seulement une fois caché dans cette ferme. Imaginez-moi en train d’essayer de la tuer alors qu’elle se transforme en rôdeur et que ses deux chiens me voient à l’œuvre. Ils ne prendraient pas très bien le geste je crois. Et je n’avais pas l’intention de me faire bouffer par des chiens aujourd’hui. Lorsqu’elle me dit qu’elle ne risquait pas de me mentir en pointant qu’elle était très peu couverte, j’esquissais un sourire et hochais la tête. Bon point. Elle n’avait pas tord là-dessus. Et si elle cachait une morsure sur un endroit recouvert, il y aurait trace de sang ou quelque chose dans le genre. Non, elle ne pouvait clairement pas cacher une morsure. Ce serait trop visible. Que ce soit un bandage qu’elle tenterait de cacher sous un morceau de vêtement, ça se verrait quand même. Je préférais qu’elle ait attrapé un coup de froid. Ce n’était probablement pas des plus agréables, mais elle s’en sortirait. Même si personne n’avait accès à du matériel médical à profusion, on ne mourrait pas d’une grippe, même aujourd’hui. Elle aurait besoin de repos, quelques pilules et elle serait remise sur pieds en quelques jours. Pour l’instant par contre, nous n’avions pas le temps de nous arrêter. Elle reprendra son souffle lorsque la menace sera passée. Et en parlant de menace, j’entends déjà la horde qui nous rattrape. Le temps de tourner la tête par derrière et d’entendre sa dernière réplique avant de repartir.

Je fronce les sourcils en sachant mon secret dévoilé. Même si c’était plutôt évident que je n’avais pas tout dit lors de notre chute de tout à l’heure. Je me sentis gêné de ma propre attitude quelques secondes, juste assez pour que nous repartions en direction de la ferme. Nous n’avions plus de temps à perdre. Ce n’était qu’une question de minutes avant que la horde ne soit sur nous. Et si nous n’étions pas cachés rendu là et bien je ne donnais pas cher de notre peau. Elle tire mon bras pour le placer autour de ses épaules et je la regarde faire sans broncher. D’accord, elle sait ce qu’elle veut et j’ai l’impression que je n’ai pas mon mot à dire. Elle me fait un peu penser à Hazel là-dessus. Fermes ta gueule et avance. Et c’est ce que je fais. Ne pas passer de commentaire et accepter son aide sans faire de caprice. Ainsi, à nous deux, nous atteignons la ferme sans trop de tracas et je commence à ressentir une douleur assez intense à la cheville. Il était temps que nous arrivions.

Une fois à l’intérieur, je referme la porte derrière nous pour ensuite repérer le moindre danger de cette grange. L’étrangère et ses chiens ont été plus rapides que moi et se sont débarrassé d’un mort. Je me sens assez inutile en ce moment je dois dire. J’entends tout de même encore un grognement dans l’air et m’approche d’une stalle occupée par un cadavre ambulant. J’emprunte la méthode de la jeune femme et enfonce mon couteau dans le crâne du mort en évitant de trop m’approcher vu ma blessure. Le monstre s’effondre et j’entends ma voisine demander si aller à l’étage serait plus discret. En posant la question, elle y a répondue. Mais comme je me suis fait plutôt silencieux depuis un moment, je lui réponds :

« Si on veut éviter qu’ils ne nous voient par les fenêtres ou, pire scénario, qu’ils ne réussissent à enfoncer la porte et nous tombent dessus, on serait beaucoup mieux à l’étage. »

Je connaissais la force des rôdeurs maintenant. Leur force, c’était leur nombre. Et c’était un énorme avantage. Ensemble, ils pouvaient défoncer tout sur leur passage. Alors il fallait éviter de se faire repérer ici dedans. Je m’avance vers l’échelle en bois qui mène à l’étage du dessus et regarde un moment les chiens.

« À moins que tes chiens ne sachent monter dans une échelle, t’as une méthode pour les faire monter ? Y’a peut être un monte charge quelque part pour le foin. J’aurais bien proposé d’en prendre un sur mon dos mais ils sont plutôt coriaces comme animaux. » Dis-je en les observant.

Comment est-ce que l’humain a pu créer une aussi grosse race de chien ? Je fronce les sourcils et vois, derrière les deux animaux, le monte charge dont je venais de parler. À l’extérieur de la ferme. Les occupants de cette ferme devaient s’en être servit lorsque la ferme était encore opérationnelle. Il partait du sol dehors jusqu’à une ouverte dans le toit de la ferme. Les chiens pourraient monter par là sans problème, mais il faudrait être rapide.

« Il y a un monte charge dehors ! » Je lui pointe la machine du doigt. « On doit faire vite avant que la horde ne puisse nous voir. »

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeLun 22 Mai - 21:51



«FIRST THINGS FIRST  »


Samuel Clayton  & Emelie C Swan

 

 



J'hoche  la tête lorsqu'il me dit qu'à l'étage nous serrons définitivement plus en sûreté. D'un mouvement rapide des yeux j'observe les alentours. Une échelle pour monter, facile. La difficulté maintenant c'est de trouver un moyen de monter mes fauves pour éviter qu'ils ne fassent du bruit s'ils sont seuls en bas, c'est sûr qu'ils ne seront pas rassurés. Surtout qu'ils ont bien compris que je ne vais pas aussi bien que d'habitude alors on peut sentir à leur comportement qu'ils ne s'éloignent pas trop de moi. Mes yeux errent rapidement dans les alentours, un peu gênée par la fièvre j'ai l'impression d'avoir regardé sans vraiment avoir regardé en fait.

L'inconnu me fait justement une marque sur ça, sur la façon de les faire monter avec nous. Il faut trouver une solution rapidement c'est clair. « - J'aime moyen l'idée de les laisser seuls en bas avec la taille de la horde qui nous suit, s'ils se font repérer on ne pourra rien faire ni pour eux ni pour nous...»

En même temps ce que je viens de dire est une évidence, si l'un des deux avait le malheur de couiner, de bailler ou de faire le moindre bruit quand la horde sera autour de nous, on est bon pour voir un crevé rappliquer avant de voir tout ses copains rappliquer aussi.

Mes yeux survolent la ferme, à l'étage trône des objets que je ne suppose pas tout léger. Dans mes souvenirs, à l'époque, le paysan y stockait des botes de foins et des caisses de vin je crois, je revois encore Nono venir dans le coin pour acheter un stock. Mais je peux confondre, pourtant je ne pense pas me tromper... Alors s'il stockait des choses aussi lourdes, c'est qu'il doit bien y avoir quelque chose pour les monter, quelque chose comme...

Mon compagnon de route m'interrompt dans mes pensées. Un monte charge, voilà justement ce que j'avais en tête. Si l'on se dépêche, nous aurons juste le temps de faire monter les chiens et de filer jusqu'à l'échelle. Par contre une fois arrivés en haut, il faudra croiser les doigts très forts pour qu'il n'y ait pas un crevé bruyant qui nous surprendrai et nous ferai repérer.

« - Parfait, tout pile ce qu'il nous faut. »

Je m'élance en direction du monte charge. La roue qui sert à tirer la corde faisant s'élever la passerelle n'est pas loin de cette dernière. Pas besoin de siffler, mes chiens étant particulièrement inquiets, ils ne me quittent pas s'ils supposent que nous ne sommes pas en danger. Les quelques mètres qui nous séparent de la passerelle sont vites parcouru et je lève un pied pour me mettre debout dessus, histoire de vérifier au préalable que le bois n'est pas moisi, troué ou trop abimé. Si on commence la montée et qu'il craque sous le poids des chiens, mes fauves risqueraient de se blesser et d'attirer la horde vers nous. C'est le soucis avec les chiens. Ils sont des compagnons tellement géniaux, tellement utiles, tellement affectueux, que s'ils sont en danger ou blessés, ça vous fendrai le coeur de l'abandonner pour vous mettre en sécurité. C'est un sujet que l'on avait déjà abordé avec Nono et Stan. S'il arrivait quelque chose à notre chien respectif, comment ferions nous pour nous en sortir ? Si Stan était assez fort pour soulever sa bête, pour Nono et pour moi, soulever un chien de ce poids là dans nos bras, surtout s'il faut être rapide et discret, était mission impossible même avec toute la bonne volonté du monde. Sauf que allez y vous, pour abandonner votre fidèle compagnon et continuer votre route en entendant ses pleurs et ses gémissements.

Cette pensée me pince le coeur rien qu'à l'idée de les entendre couiner de douleurs. D'un coup de cheville, j'appuie sur les planches de bois. Solide mais pas plus que ça. Je descends et ordonne à Pinpin de se coucher. Il faudra faire un par un, sachant qu'à eux deux, ils atteignent largement les 100kg (Zorya doit peser une cinquantaine de kilo alors que Pinpin dépasse bien les soixante.), les faire monter ensemble serai risqué et trop compliqué. Entre sa cheville défectueuse et ma fièvre, nous sommes un peu une équipe de bras cassé en plus.

« - On aura plus de facilité à les faire monter un par un plutôt qu'à lutter pour les soulever à deux, t'es prêt ? »

Je m'approche de la roue qui sert à élever la passerelle en bois et pose mes deux mains sur le métal frais. Je vois mon inconnu s'approcher et à deux, après quelques secondes de difficultés sûrement le temps que le mécanisme se dérouille et se décoince, nous arrivons à faire monter Pinpin assez rapidement. Pas rassuré et sûrement parce qu'il n'apprécie pas le mouvement de balancement du bois sur lequel il se trouve, mon fauve se précipite pour grimper à l'étage avant même que la nacelle n'arrive à destination. Le bois grince et se balance, mon coeur s'est accéléré à l'idée qu'il puisse avoir un saut maladroit, tomber sur un crevé, que le bois craque ou quoi que ce soit d'autre. Parfois j'ai l'impression d'être une maman avec des réflexes de mère poule, prévoyant les pires scénarios. Pourtant ce sont des animaux, ils ont un instinct de survie bien plus développé que le notre et sûrement que s'il a pris son élan pour sauter comme il l'a fait, c'est qu'il savait qu'il ne risquait pas grand chose.

Rapidement, nous faisons redescendre la nacelle, nos gestes sont assez synchro, j'ai l'impression de le connaître et d'être à l'aise avec lui, c'est peut-être la fièvre qui me fait ça ceci dit, c'est vrai que c'est pas dans mes habitudes. Je note quand même nos synchronisme et jette un coup d'oeil rapide derrière nous avant de pointer du doigts les planches de bois à Zorya qui se couche dessus, tapis, me lançant un regard interrogateur alors que je vois Pinpin nous observait de là haut. S'il nous observe comme ça c'est qu'au moins il n'y a pas de compagnie en haut, c'est un bon point. Avant que la nacelle s'élève, j'en profite pour poser mon sac qui pèse tout de même son poids.

« - Ajoute ton sac, on coincera la nacelle en haut, ça nous fera ça de moins à monter à l'échelle et vu nos états, c'est pas refusable...»

J'ai toujours une arme sur moi, une arme blanche pour être discrète, si jamais l'on croise un crevé sur le chemin jusqu'à l'échelle, je pourrai l'éliminer sans soucis. « - Prêt ? » Je croise son regard et d'un même mouvement, nous relançons le mécanisme qui soulève la nacelle. Je vois dans le regard de ma chienne que ce n'est pas agréable pour elle et contrairement à Pinpin, elle attend que le bois arrive jusqu'au plancher de l'étage pour rejoindre son compagnon. Je lance un regard autour de nous pour trouver une solution rapide pour bloquer le mécanisme afin de pouvoir récupérer les sacs une fois en haut.


   
FICHE
« PAR » STILLNOTGINGER.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeMer 31 Mai - 6:38


FIRST THINGS FIRST

Je la suis jusqu’au monte charge, me demandant même s’il fonctionne encore. Et s’il était trop rouillé ? Je n’avais plus le choix maintenant de l’aider. J’étais blessé, je ne pouvais aller nulle part. J’aurais même de la difficulté à grimper cette échelle tout à l’heure. Une stupide blessure… Si j’avais eu le temps, je me serais probablement insulté mais aucun juron ne sortit de ma bouche. Foutu rôdeur qui apparaissait constamment dans les pires moments. C’était toujours la même histoire. Toujours prêt à nous sauter dessus lorsqu’on est plus vulnérable. Comme à la guerre, personne n’attendait que vous vous remettiez pour essayer de vous tuer. C’était quand même de la merde. Surtout que l’ennemi était presque immortel et n’avait pas besoin de se reposer lui. Je regarde la jeune femme tester le monte charge et profite du fait qu’elle embarque un chien sur la plateforme pour faire un visuel de la horde. Ils sont sortit de la forêt, mais ne peuvent pas nous avoir vu encore. On devrait arriver à monter les animaux jusqu’en haut. Mais quel embarras quand même. C’est probablement une histoire de sentiment. Parce que si c’était pour être pratique, je ne voyais pas du tout en quoi ces deux gros clébards pouvaient aider quoi que ce soit. Je n’osais tout de même pas verbaliser mes pensées et aidais silencieusement la jeune femme à faire tourner la manivelle, qui résiste d’abord puis finit par flancher. Par chance que je ne me suis pas foulé un poignet, je me serais sentit plus qu’inutile alors que là je pouvais servir à quelque chose. Et il fallait faire vite parce que même si nous étions deux, je trouvais que cette tache nous prenait beaucoup trop de temps. Il nous fallait nous cacher le plus rapidement possible ou sinon cette opération serait un échec total. C’était peut être un monde atroce, mais je ne voulais pas mourir maintenant, pas avant d’avoir retrouvé Hazel.

Au moins pour l’instant, nous n’avions rencontrés (presque) aucuns obstacles. Je n’étais pas encore mort ni dans une situation précaire donc je considérais que ça se déroulait bien. Je l’écoute me proposer de faire monter nos sacs en même temps et j’hoche la tête. « Bonne idée. » Je me délaisse rapidement de mon sac, gardant tout de même mon fusil de précision accroché à mon dos ainsi que le pistolet et le couteau que j’ai toujours sur moi. Pas question que je me délaisse de mes armes. Surtout en ce moment quand une horde de rôdeurs arrive presque sur nous. Une fois le chien et les sacs en haut, je me demande comment on va arriver à bloquer la manivelle pour que nos sacs restent en haut. Je fais un rapide balayage visuel pour repérer une fourche cachée par les herbes qui l’ont presque enseveli. Je laisse l’inconnue se charger de tenir la manivelle et je me dépêche (aussi vite que je peux aller avec une cheville tordue). J’attrape la fourche, ne me préoccupant pas de l’herbe qui reste accroché à l’outil et entre le manche dans le mécanisme du monte charge. C’est mieux que rien. Et ça devrait tenir le temps qu’on monte récupérer nos choses.

« Ça devrait tenir bon. Nous reste plus qu’à monter là-haut et espérer que les morts ne nous voient pas. »

Je fonce de nouveau à l’intérieur de la grande et laisse monter la jeune femme avant moi. Je grimpe juste après elle, m’efforçant d’ignorer la douleur grandissante dans ma cheville. J’ai vécu pire, bien pire. Et l’adrénaline me permet d’endurer un peu plus le mal que je ressens. Une fois le pallier atteint, je me permets de souffler un peu, récupérant mon sac à dos sur le monte charge.

« On devrait se cacher plus au fond de la grange, derrière les bottes de foin. On est mieux d’être prudent au cas où ils se risqueraient à l’intérieur. »

Je souhaitais ardemment qu’aucun rôdeur n’entre. Nous aurions beaucoup plus de chance de passer inaperçu si les morts décidaient de contourner la grange sans trop investiguer. Je me dirigeais alors vers le fond de la grange, me trainant presque vu l’état de ma cheville. Il allait falloir que j’arrête de forcer dessus ou j’allais me bousiller quelque chose. Mauvaise idée dans une telle situation. Je déposais mon sac par terre juste derrière une pile de foin et m’assoyais par terre, poussant un soupir de satisfaction lorsque toute pression se retira de mon pied. J’avais l’impression de sentir mon cœur battre jusque dans mon pied. Une sensation extrêmement désagréable. Je n’osais pas retirer ma botte tout de suite, ignorant ce que j’allais retrouver lorsque je me déchausserais. Il fallait mieux laisser passer la horde avant de s’occuper des blessures. Elle aussi ne semblait pas en très bon état. Nous aurions tous les deux besoin de nous reposer un peu après cette aventure. Si nous nous en tirions, bien sûr. Rien n’était certain jusqu’à ce qu’on se débarrasse de la horde.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeMar 13 Juin - 18:04



«FIRST THINGS FIRST  »


Samuel Clayton  & Emelie C Swan

 

 



J'hoche la tête après que mon inconnu ai trouvé une solution bancale mais pouvant se révéler assez efficace pour tenir jusqu'à ce que nous récupérions nos affaires. De toute façon nous n'allons pas faire les difficiles maintenant.

D'un pas aussi rapide que nous le pouvons lui avec sa cheville et moi avec ma fièvre, nous nous dirigeons vers l'échelle la plus proche. Je me demande s'il va tenir, autant, marcher avec une cheville foulée ou cassée est une chose, autant s'appuyer dessus pour monter à une échelle en est une autre. Mais quand la mort est derrière vous, ce n'est pas le moment de penser à la douleur et même s'il a besoin de PLS pendant un moment là haut, l'importance c'est qu'il arrive à poser ses fesses rapidement en hauteur. Après, nous aurons tout le temps que l'on voudra pour penser à se soigner. Là l'urgence est à la cachette.

Les deux chiens arrivent à notre rencontre alors que l'inconnu récupère son sac. Pendant qu'il occupe la nacelle et repose ses affaires sur son dos, je caresse brièvement mes fauves pour les rassurer de la situation extérieur et de mon état de santé. Si ça n'a pas échappé à mon compagnon de fortune, je doute que mes chiens ne l'aient pas remarqué.

Je récupère mon sac que je glisse péniblement sur mon dos. J'ai l'impression que ma cicatrice est en feu tellement elle me brule et que mon dos tout entier est douloureux. À chaque fièvre que je me tape c'est pareil, je deviens hypersensible et même en serrant les dents, la douleur n'en est pas moins présente. Je ferme les yeux en serrant très fort mes paupières et ma mâchoire ainsi que mes poings. La voix de l'homme me parle et je me retourne vers lui, essayant de détendre autant que possible mes traits. Lui aussi semble exténué.

« - Pas bête, en plus la paille qui traine fera office de matelas entre nous et le bois... »

Les fauves me suivent, je suis l'inconnu. Il se laisse tomber plus ou moins silencieusement au sol et soupire de soulagement. J'imagine le sentiment de bonheur que ça doit être de ne plus peser de tout son poids (aussi maigre soit-on depuis le début des hostilités) sur une cheville douloureuse. Je l'envierai presque, j'aimerai me laisser tomber et sentir ma fièvre et mes douleurs s'évaporer en même temps que je toucherai le sol. Mais de l'autre côté, je sais que j'ai plus de chances de faire tomber ma fièvre rapidement que lui n'en a de se rétablir dès les prochains jours. En espérant que rien ne soit ouverts ni cassés, si sa cheville est foulée, il en a au moins pour une bonne semaine si ce n'est plus.

Je me laisse tomber à mon tour, assez délicatement pour ne pas faire trop de bruits. Pinpin se met en boule à coté de moi alors que Zorya reste droite face à nous. J'imagine qu'il doit me trouver étrange à me trimbaler avec deux fauves, je ne sais pas ce qui passe par la tête des gens, les voient-ils comme un avantage ou comme une stupidité ? Je m'en fiche un peu pour être honnête, je suis soulagée qu'ils soient avec moi. Ça m'évite d'être seule.

Je soupire de soulagement, officiellement nous sommes à l'abris et techniquement nous ne risquons rien. Les crevés ne montent pas aux échelles je ne sais pas pourquoi, et de toute façon, si l'on reste ici sans bouger ni faire de bruit, il n'y a pas de risque qu'ils nous repèrent et ils continueront leur chemin tout droit, fonçant sûrement sur d'autres survivants du coin.

Mon regard s'arrête sur mon sac que j'ai glissé devant moi non sans difficulté. J'aimerai fouiller pour en tirer des médicaments, de l'eau pour les avaler et en donner quelques gorgées à mes fauves, à mon inconnu aussi évidemment s'il n'en a pas, peut-être même tirer un vêtement pour m'en servir comme coussin mais mon corps en décide autrement. Je me sens faible et mollassonne, j'ai l'impression de me vider de mon énergie. Je pose ma tête quelques secondes et je prendrai des nouvelles de la cheville du jeune homme voilà... Mais juste avant, laissez moi me reposer quelques secondes.

D'un mouvement que j'imaginais beaucoup plus doux, je me couche sur le côté, la paille amortissant le bruit. Je vois trouble alors je préfère fermer les yeux pour pouvoir au moins me mentir à moi même en me répétant que tout va bien. Heureusement que mes deux chiens ne sont pas loin, j'aurai l'air fine moi à tourner de l'oeil à côté d'un parfait inconnu.

« - Juste quelques secondes... »

J'ai l'impression d'avoir fermé les yeux juste quelques secondes après avoir posé mes mains au sol pour calmer le tournis infernal que je ressentais mais lorsque j'ouvre mes paupières, la lumière a énormément diminué à l'extérieur et je vois le visage de mon inconnu sans nom au dessus de moi.

   
FICHE
« PAR » STILLNOTGINGER.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeJeu 22 Juin - 17:35


FIRST THINGS FIRST

Je la regarde se poser par terre avec ses deux chiens. Ils font office de gardien et j’ai l’impression qu’ils sont très doués à ce travail. Si je n’avais pas passé la dernière heure avec eux, je n’aurais jamais osé approcher. J’imagine qu’ils n’essaieraient pas de me tuer dans mon sommeil non ? J’espère en tout cas, parce que lorsque je serai sûr et certain que ces zombies seront passés sans essayer de nous trouver ou entrer dans la grange, j’ai bien l’intention de fermer les yeux une heure ou deux pour reprendre des forces. Et aussi de regarder ce qui arrive à ma cheville. Je serais presque en colère d’être gêné par une blessure au pied si je n’étais pas encore plus préoccupé par la horde de rôdeurs ou par l’état de ma compagne. Elle ne semble pas vraiment savoir ce qu’elle fait en fait. Je l’observe, fronçant les sourcils lorsqu’elle se laisse tomber par terre d’un mouvement très peu gracieux. Elle marmonne un « juste quelques secondes » avant de s’effondrer, inconsciente.

« Merde non ! » que je dis, en espérant que ce soit sortit moins fort que je ne le crois.

Je me relève sans trop y penser jusqu’à ce que je mette de la pression sur ma cheville et que je retombe assis par terre. Je retiens le cri de douleur qui sort finalement en grognement et je prends quelques respirations avant de retenter l’expérience toutefois sans m’appuyer sur ma cheville blessée. Je ne pense même pas aux chiens jusqu’à ce que le gros assis à côté de la jeune femme ne se lève et ne me regarde en grognant. Je croise son regard, fronce les sourcils et me dis que ça ne peut pas être pire que d’avoir à faire à Jason, le soldat le plus arrogant de l’armée quand j’y étais encore. J’ai pas envie par contre de frapper un chien en plein visage.

« Si tu veux qu’elle meurt continue comme ça ! À moins que tu connaisses le RCR ! »

Je crois pas que le chien ait comprit ce que je venais de lui gueuler au visage mais l’intonation de ma voix du faire son effet car il se coucha de nouveau près de sa maitresse. C’était au moins ça. Je m’approchais enfin de la jeune femme, en espérant que l’altercation avec l’animal ne lui ai pas couté la vie. On ne sait jamais, peut être faisait t-elle une crise cardiaque. Je ne la connaissais pas, elle vivait peut être avec une malformation cardiaque et devait prendre des cachets à toutes les 6 heures. Bon, j’invente, mais c’est possible. Je m’assoie près d’elle, faisant attention pour ne pas faire mal à ma cheville et je prends son pouls en posant deux doigts contre sa gorge. Il est faible, mais il est là. Elle est toujours en vie. Elle a perdue connaissance par contre et je ne connais pas la raison. Peut être un coup de chaleur ? Ça pourrait bien être possible avec cette chaleur infernale. Je me penche vers l’avant pour attraper son sac, refusant de me relever pour aller chercher le mien et fouille à l’intérieur. J’en sors une bouteille d’eau et un t-shirt que j’imbibe d’eau. Je le lui pose sur le front en espérant que ça serve à quelque chose. Je ne peux rien faire d’autre malheureusement. Moi et les clébards, on devra la veiller jusqu’à ce qu’elle se réveille d’elle-même. En espérant que les deux animaux ne se mettront pas à faire un vacarme épouvantable lorsque la horde arrivera. Et en parlant du loup. J’entends des grognements terribles qui s’accentuent de plus en plus avec les secondes. J’observe les chiens et ils semblent avoir entendus la même chose que moi, se couchant contre le sol, la queue entre les jambes. Les rôdeurs sont là, sur nous dans même pas une minute. C’est maintenant où jamais. Et s’ils nous trouvent dans la grange, je ne pourrai pas faire grand-chose pour elle, ni pour moi d’ailleurs. C’est vraiment un moment que j’aurais préféré ne jamais vivre. Mais les chiens restent tranquilles sans faire un bruit et je vois à travers les lattes de bois les rôdeurs qui passent de chaque côté de la grange sans s’arrêter. Je retiens ma respiration les premières secondes pour me remettre à respirer avec retenu par la suite. C’est une scène assez terrifiante que d’être coincé entre deux feux avec une survivante inconsciente sur les bras. Les minutes passent, certains rôdeurs trainent un peu sur le terrain de la ferme pour finalement suivre le reste du troupeau. Ils ont au moins ça de bien, ils se suivent comme des moutons. Et même après que la cavalerie soit passée, la jeune femme est toujours étendue sur le sol, ne donnant pas signe de vie. J’aimerais bien me reposer, mais je me suis déjà créé un scénario dans ma tête. Si elle meurt alors que je dors, je n’imagine même pas la suite.

C’est après plusieurs heures de veille, une cheville terriblement enflée et deux chiens plus qu’anxieux qu’elle se décide enfin à se réveiller. Je me penche sur elle, retirant le linge mouillée que j’avais posé plus tôt et l’observe.

« T’as manqué le spectacle. C’était terrifiant. » Que je lui dis, suivi d’un sourire de soulagement. On y est presque passé, mais elle n’a jamais rien vu ni entendu de tout ça.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.


Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeLun 26 Juin - 21:46



«FIRST THINGS FIRST  »


Samuel Clayton  & Emelie C Swan

 

 




Le visage au dessus du mien s'illumine d'un large sourire apparement sincère. J'écarquille grand les yeux, son visage m'est tout aussi inconnu que son prénom et que l'endroit où je me trouve. Je me redresse sur mes coudes et vois mes deux chiens les yeux rivés sur moi, Pinpin posant sa tête sur ma cuisse et Zorya venant frotter sa truffe froide à mon bras.

Sa voix m'interpelle, d'après mon médecin de fortune on aurai faillit y passer. Je ne sais ni trop quoi dire ni quoi penser, je me sens mieux. C'est peut-être parce que le soleil se couche déjà et que l'air devient de plus en plus respirable, ou parce que ma sieste involontaire a fait chuter la fièvre. Je reste silencieuse quelques instants en essayant de me souvenirs des évènements précédant mon sommeil. Je revois le jeune homme débarquer à la ferme, je me souviens aussi de la horde et du démarrage en bécane. Mes yeux s'arrêtent sur le tissus mouillé qu'il sert dans sa main, et du revers de la mienne, je touche mon front en remarquant que ce dernier est humide. Apparement, il a eu de bons réflexes et m'a veillé depuis que nous sommes arrivés ici.

Soudain la chute en bécane me revient à l'esprit et tout est clair jusqu'à ce que je m'endorme. Par contre, je ne saurai pas vraiment dire si c'était un évanouissement ou un sommeil volontaire, je suppose que le fait de m'assoir, de me sentir à l'abris (en hauteur, et entourée de mes chiens et d'un homme en bonne santé), d'être à l'ombre et plus ou moins au frais... Le tout à joué sur la fatigue que je traine depuis quelques jours.

Je me redresse totalement, assise sur les fesses en tailleurs et adresse un petit sourire à mon inconnu. J'ai jamais été du genre à sourire avec toutes mes dents comme une princesse des pubs de dentifrice. Mes sourires en coin sont sûrement les plus sincères et les plus rares.  

« - Woh, alors t'as profité du spectacle sans moi ? Tu me raconteras ? » je tente une touche d'ironie et d'humour, me voyant mal le remercier 19 fois en expliquant à quel point je lui dois d'être encore en vie. Non, trop de fierté pour ça, une part de moi sait que ma survie est légèrement, un tout petit peu, peut-être sur un malentendu, dû à sa présence à la ferme et ici avec moi. Une autre part de moi se persuade que j'aurai pu me débrouiller seule. Après tout, je le fais depuis un moment déjà.

Je cambre légèrement mon dos et recule mes épaules pour m'étirer et faire craquer le tout. Mes yeux errent dans la grange dont les recoins s'assombrissent de plus en plus. Je m'arrête sur mon compagnon de voyage et détaille les traits de son visage tant qu'il regarde ailleurs. Jusque là je n'avais pas pris le temps d'y faire attention, mais c'est vrai que j'ai eu de la chance de tomber sur lui. Ben quoi ? Avoir un compagnon de voyage mignon c'est toujours plus agréable que de voyager avec Quasimodo. Quoi que, il était dévoué le bossu... Alors que je me perds dans mes pensées très féminines, son regard croise le mien. Sans rougir ni même être gênée, je pense enfin à lui demander comment va sa cheville.

« - Assez joué à la belle aux bois dormants... Ça va ta cheville toi ? Tu arrives à la bouger ? »

Nono m'avait appris à reconnaitre les différentes blessures et ce qu'il fallait faire en cas d'entorse, de fracture ou quoi que ce soit... Dans certains cas, un massage et du repos suffisent. Dans d'autres, il faut se débrouiller pour immobiliser le pied plusieurs jours. J'espère sincèrement que ce n'est pas le cas et qu'il n'a qu'une simple entorse ou peut-être même qu'un gros bleu.


   
FICHE
« PAR » STILLNOTGINGER.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeMer 12 Juil - 4:52


FIRST THINGS FIRST

La chaleur du jour est déjà en décroissant. Je l’ai remarqué plus tôt avant qu’elle ne se réveille. La température n’est pas incroyablement descendu, au point tel que je me sente enfin rafraichit, mais assez pour que je remarque la différence et que ce soit enfin plus supportable. C’est peut être aussi du au fait qu’on est enfin arrêté et que j’ai pu souffler dans les dernières heures tout en veillant sur elle. Ça n’a pas que des mauvais côté que d’être dans un endroit sécuritaire, débarrassé de la horde de rôdeur et assis sur mes fesses à attendre que le temps passe. Lorsque la jeune femme se redresse complètement pour prendre une position assise à côté de moi, je sens que le poids que j’avais sur les épaules disparait. Pas tout à fait, mais la nervosité que j’avais depuis le début de cette aventure commençait à disparaitre. Elle faisait plutôt place à une fatigue qui ne pourrait disparaitre qu’en dormant quelques heures. Et à présent qu’elle était réveillée et hors de danger, du moins pour l’instant, j’arriverais peut être à fermer l’œil. Même entouré de ses deux colosses. Elle me demande alors de lui raconter comment ça c’est passé et je lui adresse un sourire.

« T’as de la chance de ne pas avoir assisté à ça. On a légèrement sous évalué la horde, il devait y avoir une bonne centaine de rôdeurs là-dedans. J’ai presque eu peur que ça ne s’arrête jamais. »

Bon, j’exagère pas mal, mais c’était l’impression que j’avais eu sur le moment. Ils n’arrêtaient pas de passer sans arrêt des deux côtés de la grange. Ça m’avait fait penser à un ras de marée. Mais la horde avait finit par rétrécir et disparaitre complètement. Par contre je ne savais pas s’il était resté des retardataires dans les environs. Est-ce qu’une horde se suivait toujours constamment ? J’imaginais que non. On aurait à faire attention lorsqu’on sortirait d’ici. Ça serait dommage d’avoir survécu à cette attaque pour se faire dévorer par un zombie solitaire. Je me perds dans mes pensées, imaginant milles scénarios de ce qui aurait pu être une fin tragique pour nous deux. Nous avions eu de la chance, mais nous avions également bien réagit à ce qui se présentait à nous. Au lieu de se plaindre de son sort, la jeune femme avait embarqué avec moi et n’avait arrêté que lorsqu’elle avait enfin été hors de danger. Il en fallait du courage pour fuir de la sorte et arriver à trouver un refuge malgré l’adrénaline et les blessures. Et surtout, deux clébards gigantesques qui donnaient du fil à retorde. Je tournais la tête dans sa direction et nos regards se croisèrent. Je fronçais les sourcils, ne sachant pas trop comment réagir face à cette situation beaucoup trop normale après tout ce que nous avions vécu. Elle me demande comment va ma cheville. C’est plutôt une bonne question. Même moi je n’y ai pas trop pensé jusqu’à présent. La douleur c’est fortement calmé depuis tout à l’heure. J’ai pris le temps de retirer ma botte plus tôt pour voir à quoi j’avais affaire. Et c’était beaucoup moins pire que ce à quoi j’avais pensé.

« C’est qu’une entorse. Je survivrai. C’est déjà moins pire depuis tout à l’heure. Après une bonne nuit de sommeil je devrais arriver à m’en sortir. J’ai vécu bien pire par le passé. »

Et je pourrais rester ici un peu plus longtemps. Elle n’aurait qu’à quitter lorsqu’elle serait prête. De mon côté, j’avais une assez bonne réserve de nourriture et d’eau pour tenir quelques jours. Mais je devrais arriver à reposer le pied par terre à partir de demain. J’aurais qu’à faire un peu attention et ça devrait aller. Je devais continuer mon chemin. C’était ridicule d’être aussi pressé, après tout, personne ne m’attendait nulle part. Mais j’avais constamment l’impression que je me devais de retrouver Hazel, morte ou vivante. Plus les jours avançaient et plus je perdais espoir, pourtant je continuais de chercher, même inconsciemment.

« Je m’appelle Samuel au fait. » Que je rajoute, me disant que ce serait stupide de se séparer alors qu’on ne s’est même pas présenté.

Je lui tends la main, histoire de démontrer que je garde toujours mes bonnes manières même si elles sont omniprésentes dans ma vie de tous les jours. J’ai rarement l’occasion de serrer la main de quelqu’un et de me présenter par mon prénom alors je vais le faire bien. Surtout envers quelqu’un qui semble aussi bien se débrouiller dans cette obscure époque.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.


Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeDim 16 Juil - 13:56



«FIRST THINGS FIRST  »


Samuel Clayton  & Emelie C Grahams

 

 



Mon inconnu me raconte brièvement que les crevés étaient un peu plus d'une centaine et qu'il se demandait quand est-ce que cela finirait. Je regarde mes chiens, allongés à mes côtés, et me demande leur réaction pendant le défilé de crevés. En général, s'ils sentent qu'ils sont à l'abris, ils restent couchés et savent rester silencieux. Stan et moi nous étions déjà retrouvés planqués dans divers endroits à cause de horde ou juste d'humains et les fauves avaient su se faire tout petits. La seule chose à faire, s'ils ne sont pas planqués directement avec nous, est d'essayer de garder au maximum un contact visuel avec le chien pour le rassurer et qu'il sache qu'il ne doit toujours pas se faire remarquer...

Je détaille ensuite le jeune homme jusqu'à ce que nos regards se croisent et que je lui demande comment se porte sa cheville. Il tente un mouvement du pieds pour observer ce qu'il peut ou ne peut pas faire et son sourcil se fronce. D'après lui, c'est une simple entorse. Une bonne nuit de sommeil et mon inconnu compte repartir là où il allait. C'est vrai que je réalise que je ne connais rien de lui, ni qui il est, ni ce qu'il a vécu, ni ce qu'il compte faire. C'est une étrange sensation que de passer de sa famille avec laquelle on a grandit à un parfait inconnu...

Un peu comme s'il arrive à lire dans mes pensées, je vois sa main se tendre vers moi en même temps qu'il m'annonce son prénom. C'est vrai que c'est comme ça que l'on fait quand on rencontre quelqu'un, on donne son identité, on parle, on se sert la main. Je penche la tête légèrement sur le côté en l'observant silencieusement quelques instants avant de serrer la main qu'il me tend.

« - Bien vu... Moi c'est Emelie. » Samuel. Ce prénom me rappelle quelqu'un mais plus moyen de savoir qui...

Je me redresse et fais tomber la paille qui colle à ma peau ainsi que sur mes vêtements d'un geste sec de la main. À pas de loup, je m'approche d'une fenêtre située à quelques mètres de nous pour observer les alentours. Si la horde n'entoure plus notre repère, je peux encore l'apercevoir de part et d'autre du village. De plus, certains membres rebelles du clan semblent s'être dispersés dans les alentours et ce qui formait tout à l'heure une énorme masse de crevés est actuellement beaucoup plus éparpillés.

Me redresser comme cela n'a apparement pas été une bonne idée puisqu'un tournis assez gênant me prend et je suis obligée de poser ma main sur le mur en bois de la ferme. Je fronce les sourcils et passe ma main sur mon visage en frottant mes tempes avant de retourner aux côtés de Samuel et des fauves qui ne me quittent pas du regard. J'attrape mon sac pour en sortir une bouteille d'eau avant d'en boire de longues gorgées. Pendant presque quelques instants, j'hésite sur mon geste à faire : mes chiens n'ont pas de sac pour emporter des affaires, ils sont donc dépendants de ce que j'emmène pour eux, surtout lorsqu'ils ne peuvent pas se débrouiller eux même dans la nature. Mais faire boire d'abord mes chiens avant d'en proposer à un humain, ça le fait pas trop question politesse... N'empêche que normalement, il se débrouille seul le monsieur là...

La politesse l'emporte, surtout en pensant au fait qu'il a pris le soin de s'occuper de moi lorsque la fièvre a pris le dessus et je lui tends ma bouteille avec un air interrogateur. Je me souviens que certaines personnes arrivant à la ferme de Nono avec presque aucun vivres sur eux tellement s'en procurer pouvait être difficile. Alors je propose, sait-on jamais.

J'ai l'impression de sentir la fièvre remonter doucement et j'essaie de ne rien laisser paraître. Je réfléchis aux conseils de Nono sur les entorses pour m'occuper l'esprit...

« - Mon Nono conseille, enfin... conseillait... bref. Quand quelqu'un se faisait une entorse, il dit qu'il faut sur élever la cheville. » Je m'embrouille dans les temps, je ne veux pas utiliser le passé pour parler de lui, j'ai l'impression que ça me fend le coeur au sens propre du terme... Mais n'empêche que Nono faisait toujours ça, et ça avait l'air de fonctionner. Je me penche en tendant le bras comme je peux pour attraper une caisse non loin de moi et la rapproche de lui pour qu'il puisse poser sa jambe dessus.

En y pensant, vu le squatte encore présent dehors et ma fièvre jouant au yoyo, je ne sais pas trop quoi faire. Repartir maintenant est hors de question même si je préfèrerai être à la ferme pour retrouver Stan. Sauf que, lorsque Samuel et moi étions à la ferme, la horde qui l'a emmené jusqu'à moi était bien plus grosse que ce que je peux voir de la fenêtre. Je crains qu'un morceau ne soit resté dans le coin.

   
FICHE
« PAR » STILLNOTGINGER.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitimeSam 12 Aoû - 6:13


FIRST THINGS FIRST

Emelie. Je peux enfin mettre un nom sur ce visage. C’est de plus en plus fréquent que de rencontrer d’autres survivants et ne jamais savoir leur prénom. Souvent la situation fait en sorte qu’on se sépare et qu’on ne se revoit jamais. Sans savoir le prénom de l’autre. C’est difficile dans ces cas-là de retrouver des personnes qu’on a rencontré. Mais je suis bien content qu’on ait la chance de se présenter après ce que nous venions de vivre. Après avoir survécu à une aussi énorme marée de morts-vivants, disons que les présentations sont plus que nécessaires. Je la regarde se redresser et en profite pour changer de position, me rendant compte qu’encore une fois j’ai mit trop de pression sur ma cheville. Je m’adosse contre une balle de foin et serre les dents en sentant la douleur se propager dans toute ma jambe. Et ça ressemblerait à quoi si c’était cassé ? Même si j’essaie de me consoler, ça ne semble pas empêcher la douleur d’être intense. Je me dis constamment que j’ai vécu bien pire par le passé mais ça n’aide en rien. Comme lorsque j’étais enfant et que ma mère me disait que ce n’était pas si grave lorsque je tombais sur le pavé de l’allée de la voiture et que je m’éraflais un genou. Avec maman, rien n’était grave et tout se guérissait avec un peu d’onguent et un pansement. Malheureusement, aujourd’hui je n’avais plus ma mère et j’étais un homme adulte qui avait fait la guerre. Malgré ça, je repensais à ma mère à chacune de mes blessures. C’était comme un réflexe.

Lorsqu’Emelie vient me rejoindre, je remarque qu’elle n’est pas tout à fait remise de son malaise de tout à l’heure. C’est probablement pour ça qu’elle est venue s’assoir à côté de moi. Il faut dire qu’on fait tout un duo. Dans le sens qu’on est tout les deux mal en point mais qu’on a tout de même réussit à s’en tirer. On a quand même tout nos morceaux, aucuns rôdeurs ne nous à croqués et nous avons encore toutes nos provisions. Du moins c’est le cas pour moi. Lorsqu’elle a quitté cette ferme tout à l’heure, a-t-elle emporté tout ce qu’elle voulait ? Je me souviens du camping car qu’on a laissé derrière. Elle aurait peut être encore le temps d’y retourner. Maintenant que la horde est passé, le plus gros du danger est écarté. Je ne parle pas des retardataires qui sont restés derrière, mais comme le groupe est dispersé, ils sont beaucoup moins menaçants. Je n’ai pas le temps d’y réfléchir plus longtemps avant qu’elle ne me tende sa bouteille d’eau. Je la regarde en me demandant réellement si elle me propose de l’eau et décline poliment l’offre en secouant la tête. J’ai assez dans mon sac pour ma survie et j’imagine que les deux clébards en ont encore plus besoin que moi. Ce doit être pénible de se coltiner des animaux aussi gros à journée longue. Je n’avais même pas pensé au fait qu’ils devaient manger et boire eux aussi. Et qu’ils devaient être mit en sécurité lors de situation d’urgence, comme celle que nous venions de vivre. C’était comme se tirer une flèche dans le pied. J’imagine que je ne pouvais pas comprendre. Je n’ai jamais eu d’attachement envers un animal et on m’a souvent trouvé bizarre par ce fait même. Tu trouves pas qu’il est beau mon chat ? Non. Non il est poilu et il se lave le cul avec sa langue. J’ai jamais vu l’intérêt, c’est tout.

Lorsqu’elle me parle de surélever ma cheville, j’approuve d’un hochement de tête et force ma jambe à se poser sur la caisse qu’elle m’a rapproché. Une bonne idée mais j’aurais préféré laisser mon pied par terre. C’est vraiment pas agréable. Mais j’imagine que ça va faire baisser l’enflure. Je pousse un soupir de soulagement en m’adossant de nouveau contre la botte de foin et tourne la tête en direction d’Emelie. « Tu peux rester si tu veux. T’inquiètes, je suis pas méchant, juste un peu grognon par moment. Enfin, c’est ce qu’on m’a dit. Et avec cette cheville bousillée, je peux pas aller bien loin. » Elle ne semble pas non plus dans son assiette. J’ai vraiment l’impression qu’elle souffre d’un coup de chaleur. Ou tout autre truc du genre insolation ou grippe. Notre environnement n’était pas des plus propre, c’était facile de tomber malade avec l’air qu’on respirait. « Si tu veux des aspirines, j’en ai dans mon sac. » J’aurais pu en prendre pour moi, mais je doutais que ça me soit d’une quelconque aide. C’était de la morphine qu’il m’aurait fallu. Et il ne me restait que 3 pillules. Juste assez pour faire passer la douleur quelques heures. Non, je voulais les garder pour des cas de fièvres. C’était plus dangereux qu’une foulure si ça empirait. Comme ce qu’Emelie semblait avoir en ce moment.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.


Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé



[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Empty
MessageSujet: Re: [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE [FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

[FLASHBACK] FIRST THINGS FIRST | FT. EMELIE

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» If you don't see me again, it's because I'm dead. | Emelie
» I Fear That No Life Will Ever Be Like This Again // Emelie C. Grahams
» Some things to tell you
» (alistair) things are never gonna be the same
» things aren't always what they seem to be (ft Faith)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
BORN TO BE A WALKER :: ARE YOU ALIVE ? :: CEMETERY :: ARCHIVES DES RPS :: RPS TERMINÉS-