[FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard
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[FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard

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MessageSujet: [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard Icon_minitimeDim 7 Mai - 6:28

Prénom & PrénomI'm broken; you can't fix it.Il pleuvait. Du moins c’était ce que je croyais. Je n’avais pas vraiment l’impression de ressentir quoi que ce soit. Peut être de la solitude. Je pourrais m’avancer à dire que c’était de la détresse. J’avais les yeux embrouillés soit par la pluie qui coulait sur mon visage, soit par mes propres larmes. Est-ce que je pleurais encore ? On finirait par croire que j’ai complètement perdu la boule. Et ce ne serait peut être pas faux de le penser. J’essuie distraitement l’eau qui coule sur mon visage tout en continuant d’avancer. Il se passe quoi au juste ? Est-ce qu’on est arrivé ? Je n’ose pas demander, encore trop secoué par les événements pour dire quoi que ce soit. Et moi qui parle tellement en temps normal. Je n’ai pas dis un mot depuis que nous sommes repartit du campement où Arthur a été tué. A été tué. Je m’arrête soudainement de marcher pour sentir quelques secondes plus tard une main sur mon épaule, me pressant doucement d’avancer. Et je savais que si je n’obéissais pas, cette main se ferait plus ferme. Je recommençais donc à avancer sans dire un mot de plus, mais avec ce dernier souvenir que j’avais de mon mari. Le regard terrifié, le visage crispé par l’horreur sachant ce qui l’attendait. Il m’avait semblé apercevoir de la confusion également. Et c’était ce que je ressentais encore plusieurs jours après. De la confusion. Est-ce que tout ça était réel ? Est-ce que je dormais ? J’aurais aimé me réveiller mais je savais bien que j’étais consciente. Complètement consciente.

« On arrive dans moins d’un kilomètre ! »

Je relevais inconsciemment la tête pour regarder devant moi. Je ne voyais rien de bien distinct. Un rideau de pluie et une route, la même depuis beaucoup trop longtemps. J’avais l’impression qu’une centaine de kilomètres ce n’étaient pas si loin, mais à pieds c’était plus que pénible. Surtout avec cette pluie aveuglante. On voyageait depuis beaucoup trop longtemps pour que j’ai réussis à compter les jours. Ça faisait quoi ? 5 ? 10 jours ? Pourquoi est-ce qu’ils ne m’avaient pas laissés là-bas ? Comment est-ce que je pourrais bien me rendre utile dans ce labo ? Je ne connaissais quasiment rien aux vaccins humains et je n’avais jamais soigné d’être humain. J’étais doué avec les bestioles à poils (à plumes et écailles également) mais ne me demandez pas de m’occuper d’un humain. C’est loin d’être ma spécialité. Arthur croyait (avait cru) que nous serions utiles pour eux et s’ils m’avaient trainés avec eux sur autant de kilomètres, c’était que j’avais ma place chez eux. Du moins c’était ce que j’espérais.

Plus on avance, plus je reconnais une forme s’accentuer devant nous. Un immense immeuble, des clôtures partout, des militaires, des voix qui se font de plus en plus forte. Je ne me préoccupe pas trop de ce qui se passe, me concentrant sur ma démarche et sur ce qui m’attend. Qu’est-ce qu’ils vont me faire là-dedans ? Pendant tout le trajet, je me suis imaginé tout un tas de truc bizarre comme des radiographies, des tests physiques, des prises de sang, échantillonnage d’urine. C’est peu probable. Je ne rejoins pas l’armée mais un laboratoire scientifique créant un vaccin pour contrer l’épidémie de morts. Je me demande en quoi je serai utile. Et puis je repense à Arthur et j’oublie encore un moment les gens qui m’entourent. Je marche machinalement, me disant que je ne devrais même pas arriver à continuer. Cette épidémie m’avait plus changé que je le croyais. Je me souviens d’un temps où je me serais couché par terre en petite boule et que j’aurais pleuré toutes les larmes de mon corps. Mais ce n’est pas possible. Et même si c’est dur d’y penser, je dois continuer, même sans Arthur.

On atteint enfin ce qui me semble être l’avant poste ? Du moins c’est ce que j’entends des militaires de mon cortège. On entre dans un petit bâtiment et la pluie cesse enfin. J’entends plus clairement ce qui se dit autour de moi sans vraiment y prêter plus d’attention que tout à l’heure. Je frissonne, serre les bras autour de moi et entend mon estomac grogner. Et bien, c’est nouveau ça. Je pense que je préférais encore la pluie, j’avais finis par m’habituer au son qu’elle faisait et surtout, elle embrouillait mes pensées morbides.
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Dernière édition par Claire Hamilton le Dim 20 Aoû - 4:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard Icon_minitimeDim 7 Mai - 22:28

I'm broken, you can't fix it

Jane R. Shepard & Claire Hamilton

Un temps vraiment à chier, c'était peu de le dire et une mission qui était véritablement dangereuse et quasi-impossible mais c'était pour cela que l'on avait fait appel à moi. Cela faisait plusieurs mois qu'avec mes hommes que j'avais pu sauver, j'avais rejoint le lieu que l'on nommait tout simplement dans notre jargon militaire, le Site 01 nom de code "Reborn" mais en d'autres termes, c'était la base-laboratoire instaurée par des membres de l'armée et du gouvernement américain peu après le début de cette épidémie qui contaminait des gens, les tuaient avant de les réanimer en morts-vivants anthropophages. Les politiciens qui avaient pu rejoindre la zone ainsi que des responsables militaires qui avaient pu évacuer le Pentagone s'étaient réfugiés dans ce site principalement dédié à la recherche et à la création d'un vaccin afin de contrer l'épidémie. Les ressources sauvées ainsi que l'énergie qui avaient pu être préservés furent entièrement dédiées à ce vaccin et à la protection du site. Les installations en étaient à leurs débuts mais notre protection et les efforts des uns et des autres étaient très prometteurs. L'objectif maintenant était de réunir le plus de têtes pensantes possibles pour mener à bien le projet le plus désespéré de l'humanité et nous, les militaires restants étions mis à grosse contribution. Nous avions des zones de réfugiés à extraire pour les amener sur notre zone et depuis que j'avais pris en charge cette mission, les éléments jouaient contre nous.

La zone de réfugiés que l'on devait évacuer était située entre 100 et 200 kilomètres du Site 01, le renseignement nous avait indiqué qu'il y avait plusieurs médecins voire scientifiques dans le lot ou du moins des personnes ayant suffisamment de connaissances pour aider à la création de ce vaccin. Néanmoins, on nous avait également renseigné sur une assez forte présence de zombies entre notre Site 01 et la zone des réfugiés. L'état-major avait très peu de ressources à notre disposition, pas d'hélicoptères disponibles pour l'évacuation, ni même de camion ou de Hum-Vee, il fallait tout faire à pinces. Nous avions été héliportés uniquement pour l'aller moi et environ 20 soldats de mon unité afin d'escorter un peu plus d'une trentaine de réfugiés. Presque une cinquantaine de personnes en tout et nous allions de détour en détour, guidés par des éclaireurs pour éviter des attroupements de zombies voire des groupes de bandits, ce qui rallongeait considérablement le voyage. Je tenais mon unité de ma main de fer habituelle sur le terrain, chaque homme avait déjà servi à mes côtés et connaissait mon caractère sévère et exigeant en toute circonstance mais je me donnais également sans compter pour protéger les réfugiés. Nous ne dormions que très peu et on gardait sans relâche nos précieux civils. Moi-même je me privais d'heures de sommeil pour ne jamais baisser ma garde sur la route. Nous restions également en contact quasi permanent avec le Site 01 grâce à un dispositif radio bricolé par nos ingénieurs afin de pouvoir communiquer sur de longues distances.

Cela faisait maintenant deux semaines que l'on crapahutait dans l'arrière pays du New Jersey en compagnie de nos réfugiés. Je m'imposais et j'imposais un rythme d'enfer à tout le monde, militaires comme civils, non pas par méchanceté ou abus de pouvoir mais par nécessité. Je passais pour un officier dur et intraitable pour mes coéquipiers de combat mais j'étais devenue un tyran impitoyable pour les civils. En effet, les zombies et les bandits ne devaient surtout pas nous rattraper et j'ordonnais de faire au moins une dizaine voire une quinzaine de kilomètres par jour à pied, les traînards étaient bougés pour ne ralentir personne et j'avais ordonné que l'on menace de les abandonner s'ils ne se bougeaient pas. Si des civils voulaient les prendre en charge, je ne m'y opposais pas mais il fallait que l'on avance avec le plus de monde possible. J'étais impitoyable mais je savais que je devais répondre des victimes s'il y en avait. D'ailleurs, il y avait quelques jours, notre campement temporaire avait été attaqué par une horde de zombies et des civils avaient été mordus. Sans hésiter j'ordonnais de tuer les contaminés et je laissais mes hommes accomplir cette besogne, me rejoignant peu après m'être assurée qu'il ne manquait personne parmi mes hommes et les civils. Pour moi, ce genre d'incident était déjà classé, ce qui m'importait maintenant était d'avancer. Je posais une main sur l'épaule d'une femme qui traînait un peu des pieds pour lui intimer de continuer d'une voix ferme.


Avancez madame.


La femme obtempéra en avançant plus vite et un de mes soldats m'interpella en s'approchant de moi et de mon bras droit qui ne me quittait presque jamais, le lieutenant Haver. Mes soldats m'appelaient "Commandant" malgré mon grade de Captain mais cela était normal, en tant qu'officier plus haut gradé sur le terrain et dans la mission, j'avais aussi le costume d'officier commandant, il n'était donc pas rare que les soldats se réfèrent directement à moi en m'appelant "Commandant" voire même "Chef".

Commandant Shepard ! Commandant ! On arrive dans moins d'un kilomètre !


Je levais ma tête protégée par mon casque et un des avant-postes de notre Site 01 apparut à travers le rideau d'eau, ce qui était autrefois un bâtiment d'une entreprise de nettoyage avait été transformé par nos soins en un abri temporaire avant de faire entrer les civils dans notre zone. Je mis alors la main sur mon oreille gauche alors que ma radio se mit à fonctionner.

N7, ici Reborn, me recevez-vous ? À vous.


Reborn, ici N7. Je vous reçois. Sommes arrivés au point temporaire A1, préparez un comité d'accueil, nous avons au moins une trentaine de réfugiés dont du personnel médical. Ne sommes pas poursuivis par des goules ou des bandits. À vous.


Bien reçu N7, vous restez en charge des réfugiés jusqu'à extraction complète de la zone A1. Vous bougez dans 20 minutes. Présentez vous à 23:45 pour debriefing. Terminé.


Bien pris, Reborn. Terminé.


La communication se coupa alors que l'on se mit en position pour faire rentrer les réfugiés dans le bâtiment temporairement et je fis passer la consigne à mes hommes de dire aux civils de patienter 20 minutes avant de faire entrer tout le monde à travers un corridor stérilisé et sécurisé. Des soldats de mon unité restèrent de garde sur le toit du bâtiment tandis que les autres continuaient de surveiller les lieux. J'enlevais mon casque, imitée par Haver et me passait une main dans les cheveux, soupirant de soulagement en baladant mon regard dans l'ancien open-space où les réfugiés prenaient un peu de repos également. Je reconnus la femme à qui j'avais intimé d'avancer tout à l'heure, posée contre un mur, regardant par la fenêtre brisée vers l'extérieur, les yeux hagards et le regard vide. Je laissais ma subalterne gérer la situation pendant quelques instants et je décidais d'aller voir cette femme, qui tourna son visage vers moi lorsque je m'approchais. La situation était étrange, j'étais une militaire, officier, en tenue de combat et armée, mon M16A4 bien en évidence et mon casque à la ceinture, la tête nue, éreintée mais soulagée d'avoir mené à bien ma mission et j'avais devant moi une femme en vêtements civils trempés, une voire deux têtes de moins que moi, le genre de femme d'un jeune couple qui ne demandait qu'à vivre dans le bonheur avec un homme qu'elle aimait et tout ce qu'elle connaissait venait de lui être retiré violemment.

Madame, j'ai appris que votre mari se trouvait parmi les victimes de la dernière attaque. Je suis désolée pour votre perte.


Mon ton n'était pas compatissant, ni méprisant mais grave et ferme, professionnelle dans ma tâche et mon annonce. Quelque chose m'avait étrangement poussé à aller la voir et je ne comprenais pas pourquoi mais je sentais que je devais le faire.

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard Icon_minitimeLun 15 Mai - 4:39

Prénom & PrénomI'm broken; you can't fix it. Regarder la pluie tomber, c’était la seule chose qui occupait mon esprit. Parce que lorsque je tournais la tête pour regarder les autres survivants et les militaires qui s’affairaient autour de nous, j’avais le tournis. C’était trop, tout était trop. J’aurais préféré être seule dans un endroit renfermé à n’entendre que le bruit de la pluie qui tombe. D’un côté je me disais que j’avais de la chance d’être protégé de la sorte, de ne pas avoir à combattre les rôdeurs moi-même (car j’en étais tout bonnement incapable). Mais d’un autre, la trop forte concentration d’humains dans mon horizon m’indisposait. J’essayais de faire comme s’il n’y avait personne, comme si j’étais seule au monde. Je n’avais jamais été bonne pour m’imaginer ce genre de chose et je poussais un soupir d’impatience. Nous n’étions même pas encore arrivés au laboratoire. En temps normal je ne pensais pas ce genre de chose, mais ce voyage était interminable. Je suis de nature curieuse, j’aime poser des questions et observer mon environnement. Mais aujourd’hui, je n’ai qu’une envie, disparaitre complètement.

Je ne pense qu’à Arthur qui devrait être ici avec moi. À me dire qu’on va bientôt arriver. Et surtout, à se plaindre du mauvais temps. C’est son passe temps favori. Ou plutôt, c’était. Je fronce inconsciemment les sourcils en me disant que je devrai parler de lui au passé maintenant. C’est surréel, comment ça a pu arriver aussi vite ? Est-ce que c’était comme ça pour tout le monde ? Est-ce que j’allais l’oublier après seulement quelques semaines ? Est-ce que j’arriverais à m’intégrer aux gens de ce laboratoire ? Et s’ils me rejetaient comme ils avaient tentés de le faire au début du périple en se moquant du fait que nous étions vétérinaires ? Arthur leur avait bien fermés le clapet à ces hauts penseurs qui eux étaient de ‘’vrais’’ médecins. Je repense à ce moment et me dis que si jamais on tente de m’arrêter, je ferai comme Arthur, je leur clouerai le bec. Rien ne m’empêche de le faire et il faudra bien que je me défende là-bas, même si ce n’est qu’avec des mots.

Les yeux toujours tournés vers la fenêtre, j’entends des pas se rapprocher de moi. Personne n’est vraiment venu me voir jusqu’à date. Je tourne la tête pour voir qui approche et me retrouve surprise de voir une militaire exprimer ses sympathies à mon égard. Je reste quelques secondes sans mots, ne sachant pas quoi lui répondre. Et puis j’ai reconnu sa voix. C’est elle qui m’a prié d’avancer alors que nous étions encore en marche tout à l’heure. Je n’avais pas levé les yeux donc je ne l’aurais pas reconnu à son visage (et pour les vêtements, ils se ressemblent pas mal tous selon moi). Elle est la première à venir me parler de mon mari et j’ai l’impression que mon cerveau est complètement déconnecté. Qu’est-ce qu’on doit répondre normalement ? Et surtout, comment répondre sans avoir l’air complètement désespéré ? Premièrement, les militaires m’intimident, je ne me le cache pas. Et deuxièmement, je n’ai pas envie de pleurer devant public. Ça ne m’intéresse pas du tout.

« … Merci. »

J’ai réussis à dire un mot. C’est déjà mieux que rien. Le merci était extrêmement mal sortit. Et c’était beaucoup trop tôt… Il venait à peine de mourir. Je pris une grande inspiration, me retenant pour ne pas fondre en larme. Je jetais un rapide coup d’œil à l’extérieur pour reprendre sur moi.

« Savez-vous si nous arriverons bientôt au laboratoire ? »

J’avais besoin de penser à autre chose que le drame que je venais de vivre. Cette militaire m’avait un peu prit au dépourvu en me parlant d’Arthur. En lui posant une question sur notre destination, j’espérais ainsi rendre l’atmosphère  moins lourde même si je savais très bien que ce n’était pas du tout le cas. Rien ne changerait comment je me sentais. Rien n’enlèverait cet étau qui enserrait mon cœur ou cette boule dans mon estomac. Surtout pas une militaire, avec cette arme à sa ceinture qui m’impressionnait fortement. J’imaginais que les morts n’avaient aucune chance face à ça.
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard Icon_minitimeMar 16 Mai - 2:12

I'm broken, you can't fix it

Jane R. Shepard & Claire Hamilton

La femme n'esquissa pas un geste de rejet ou de dédain à mon encontre, le contraire ne m'aurait pas étonné. Personne ne m'insultait devant moi mais j'étais parfaitement consciente que les civils dans la pièce voire peut être quelques uns de mes hommes me méprisaient en silence et me maudissaient mais je n'en avais strictement rien à secouer. Pour moi la mission était un succès presque inespéré, il y avait eu peu de pertes aussi bien chez les civils que parmi mes hommes et nous avons pu ramener le plus de têtes pensantes médicales possible. Celle qui était désormais veuve me remercia d'une voix chevrotante de lui avoir appris une nouvelle tragique qu'elle savait déjà avant de continuer à fixer le dehors pour le moment. Des voix grésillaient dans mon oreillette mais cela ne me concernait pas, c'était des communications concernant l'accueil qui allait être fait aux réfugiés ou encore les gardes échangeant leurs rapports sur les alentours, étrangement vides de tout mort ou vivant. Je voulais maintenant laisser cette femme tranquille mais quelque chose me poussait à rester à ses côtés et elle m'avait de plus posé une question à laquelle je devais répondre. Je pris une grande respiration avant de lui répondre en la regardant de nouveau.

Nous sommes à un avant-poste avant la base-laboratoire elle même. Dans exactement...


Je jetais un regard à ma montre, ma mitaine de combat écartant doucement la manche de mon uniforme.

... 18 minutes, j'ordonnerais à tout le monde de se remettre en route pour la porte que vous voyez au fond là bas.


Je lui montrais du doigt une porte blanche au fond de la salle. Elle indiquait un accès à des salles de réunion mais en réalité derrière, c'était un corridor de décontamination et stérile débouchant sur une entrée suffisamment étroite pour qu'une seule personne de front passe et soit prise en charge par l'équipe chargée de l'accueil des réfugiés. Je m'adossais contre le mur à côté d'elle et je regardais dehors également la pluie qui ne cessait de tomber.

Vous passerez ensuite dans un couloir spécialement prévu pour de la décontamination puis au bout de ce couloir, du personnel médical s'occupera de vous, vous soignera et vous installera. Puis vous pourrez ensuite apporter votre contribution à ce que font les médecins et les scientifiques dans ce laboratoire.


Je tournais alors la tête vers elle, mon uniforme remuant légèrement et laissant apparaître mon tatouage de rouages que j'avais sur le cou. Il fallait que je fasse attention, mon esprit venait de me rappeler qu'elle avait perdue son mari. Je ne considérais pas du tout cette femme comme étant un de mes soldats mais il fallait qu'elle se ressaisisse. Son mari était mort certes mais pour le moment, elle avait bien plus important à penser, elle prendrait alors le temps de pleurer son mari ensuite mais pas maintenant. Néanmoins et pour la première fois depuis très longtemps, je craignais de blesser quelqu'un. Je voulais la remotiver et la sortir de son état prostré mais sans le faire avec ma verve et ma brusquerie que j'utilisais d'habitude envers mes hommes comme pour par exemple les faire sortir d'un trou sous le feu ennemi. Avec cette femme, faire de cette manière était le meilleur moyen de la braquer. Ça m'énervait intérieurement car je n'avais pas l'habitude mais je tâchais de ne pas le laisser paraître. Mon air sévère et dur demeura néanmoins.

Nous avons fait de notre mieux pour sauver le plus de gens possible pour le laboratoire. Chaque civil, chaque militaire, chaque personne ici présente contribuera au succès de ce laboratoire et de sa tâche. Je n'y connais rien en médecine ou en remède médical mais vous vous y connaissez mieux que moi, madame. Je crois en ce que nous allons faire sinon je ne serais pas là. Je veux que vous y croyez également. On a besoin de vous, madame, on a besoin de nous. Si vous le souhaitez, je m'assurerai que vous serez bien installée après le passage dans la décontamination.


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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard Icon_minitimeJeu 25 Mai - 4:44

Prénom & PrénomI'm broken; you can't fix it. J’observais silencieusement alors qu’elle regardait sa montre, me donnant précisément le nombre de minutes avant que nous ne repartions vers le laboratoire. Pour être précis, ce l’était. J’haussais légèrement les sourcils malgré mon état, me disant qu’au moins elle semblait connaitre notre destination et le trajet. Puis je tournais mon regard vers la porte qu’elle me pointait. C’était plus clair maintenant. Je ne savais pas si ça me soulageait, mais au moins je connaissais ma prochaine destination. Je n’avais aucune idée par contre de ce que j’allais retrouver de l’autre côté, ce que la militaire s’empressa de m’expliquer. J’étais presqu’heureuse de ne pas avoir à poser de questions. Je n’avais pas besoin de demander pour qu’elle m’explique. En temps normal, je l’aurais bombardé de question concernant le laboratoire, les autres survivants, même sur les autres militaires. Mais en ce moment, je l’écoutais m’expliquer comment tout allait se dérouler et ce qui attira particulièrement mon attention fut le : contribuer à ce que font les médecins et scientifiques. Apporter ma contribution ? C’était ce que moi et Arthur devions faire. Pas seulement moi. Je n’étais pas sensé me retrouver ici toute seule, à fixer vaguement la pluie qui tombait dehors, me demandant si j’étais vraiment à ma place ici. Mais si je n’avais pas ma place, où est-ce que j’irais ? J’étais incapable de me défendre par moi-même. Je ne survivrais pas 2 jours dehors sans finir en pâté à zombie. Je n’avais aucun talent en survie et les seuls fois que j’étais allé faire du camping, j’avais été incapable de faire un feu (ni de monter une tente). Je savais que mon talent principal était la médecine. Mais en quoi est-ce que mon métier m’aiderait à m’intégrer dans ce laboratoire ? En quoi serais-je utile à la création de ce vaccin ? J’avais, plus que jamais, l’impression d’être inutile. Apportez-moi un chien dans un état critique et j’arriverais à le remettre sur pied en quelques jours. Mais parlez-moi d’un vaccin, de scientifiques et d’un laboratoire et je vous lancerai un regard des plus confus. C’est probablement mes émotions qui m’embrouillent le cerveau.

La militaire est adossée à côté de moi contre le mur et c’est là que je le remarque. Elle m’avait semblé plutôt froide tout à l’heure mais j’ai l’impression qu’elle tente de me rassurer, de me donner du courage. Ou c’est juste mon besoin d’être rassuré qui me donne cette impression. Pourtant, derrière son air froid et autoritaire, il me semble décelé de la compassion. Je n’aurais jamais cru qu’une militaire me parle ainsi. M’assurant que mon travail était important et qu’elle croyait en ce projet. On a besoin de nous. C’était un beau discours si vous voulez mon avis. Le genre de chose qu’Arthur aurait pu dire. Il avait le tour pour me redonner du courage dans cette époque complètement déjanté et surtout, il m’avait toujours aidé à me redonner confiance en moi. Parce que oui, je doute de tout, même de moi. Et cette femme devant moi, qu’elle ait décidé de venir me parler pour remplir son rôle de militaire ou simplement pour me réveiller de mon état quasi dépressif, savait de quoi elle parlait. Elle était ici depuis plus longtemps que moi. Elle connaissait un peu (du moins je le croyais) le travail des scientifiques derrière ces murs. Elle savait ce que ça apporterait à ce qui restait de la société. Et elle avait probablement raison. Je ne le voyais pas encore. Mais j’avais un deuil à vivre. J’allais devoir passer à travers cette épreuve avant de voir mes propres valeurs dans ce projet. Pour l’instant je me devais de la remercier pour ses sages paroles.

« Merci pour les informations et pour vos dernières paroles. Nous vivons dans un monde complètement déjanté et j’ai encore de la difficulté à m’y faire, mais ça viendra. Vous semblez vraiment confiante du projet qui se déroule dans le laboratoire. J’espère pouvoir en dire autant dans un futur proche. » Je regardais les autres survivants avec lesquels je voyais depuis plusieurs jours, ne les ayant jamais vraiment observé auparavant. Je m’étais renfermé sur moi-même. C’était dur de faire le contraire. Mais maintenant que je les regardais, je me rendais compte que je n’étais pas la seule à être totalement perdue ici. Nous l’étions tous. Je relevais les yeux vers la militaire. « Oh vous n’avez pas besoin de passer par après. Je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps. » Elle avait probablement mieux à faire non ? Je ne connaissais pas les grades militaires mais j’avais l’impression qu’elle était plus hautement gradée que les autres soldats ici. Elle aurait sûrement des rapports à remplir ou des trucs dans le genre. « Et je m’appelle Claire. Claire Hamilton. » Elle ne m’avait pas demandé mon nom, mais c’était toujours préférable de se présenter non ? Comme j’avais l’impression que j’aurais affaire à elle dans le futur, c’était probablement mieux ainsi. Peut être qu’elle connaissait déjà mon nom en fait. Mais comment j’aurais pu le savoir ? Maintenant au moins c’était clair.
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard Icon_minitimeSam 27 Mai - 16:37

I'm broken, you can't fix it

Jane R. Shepard & Claire Hamilton

C'est non sans un discret soulagement que je voyais la femme réagir plutôt positivement et sans se braquer en même temps qu'une légère surprise non pas envers cette civile mais envers moi-même. En effet, je ne me connaissais pas pour essayer de remonter le moral à quelqu'un que je ne connaissais même pas comme ça, d'habitude, j'y allais plutôt violemment, je bougeais sans ménagement mes soldats, en hurlant de surcroît si nous étions sous un feu ennemi. Je laissais aussi le soin à mes subalternes tels que mes lieutenants comme Haver ou encore les sergents pour remotiver les hommes, ce n'était en général pas mon travail. Ce que je devais surtout faire, c'était me battre et diriger. Mais avec cette civile, je me suis sentie... légèrement différente. Je me sentais de lui parler comme ça, mon instinct me disait d'aller le faire alors qu'il me préconisait habituellement de ne pas faire ce genre de traitement de faveur. Je ne donnais déjà pas de passe-droit à mes hommes, ni même Haver alors les civils... Mais pas avec cette femme. Là, j'en éprouverais presque de la compassion pour elle. Merde, j'espérais ne pas me sentir attirée. Putain ça serait la dernière des conneries à faire, elle vient en plus de perdre son mari. Toutefois, il fallait admettre, ses remerciements me rassurèrent et me fit me sentir un peu plus à l'aise.

Remerciez moi lorsque vous serez en sûreté derrière nos murs, pas avant. J'ai un debriefing dans 25 minutes, cela ne me dérange pas de venir vous voir après mais c'est comme vous voulez, je vous laisse tranquille si vous le préférez. Cela fait des semaines que nous sommes en mission, je pense que mes supérieurs patienteront bien mon rapport pour le lendemain.


Putain mais Jane, t'es conne ou bien ? Qu'est ce que tu t'imagines ? Que cette pauvre femme va t'inviter à venir gracieusement dans sa couchette voire dans son plumard juste parce que tu lui as remonté le moral ? Afin de masquer la dispute dans mon esprit, je détournais le regard, à cause de cette lutte intérieure, je me sentais maintenant presque mal et honteuse de lui avoir proposé de venir la voir après mon debriefing pour profiter de son faible état. Je ne fonctionnais pas du tout comme ça d'ordinaire, c'était la première fois que j'en devenais troublée avec une civile de la sorte. Le côté pragmatique donc dominant de ma personne me disait que j'aurais dû me tenir à l'écart d'elle et rester avec ma commandante en second à inspecter les lieux, à communiquer avec la base-labo pour donner les dernières informations en provenance de l'extérieur. Au lieu de ça, non je suis maintenant aux côtés d'une civile dont je commençais à ressentir quelque chose s'apparentant à de la compassion et à un attachement particulier. Je serrais légèrement les dents, ruminant contre moi même. J'étais normalement totalement maîtresse de mes émotions et voilà qu'une femme, désormais veuve, me faisait lentement chavirer. Lorsqu'elle se présenta, je tournais la tête vers elle de nouveau. J'étais légèrement tournée de biais vers elle et j'avais changé de position mon fusil d'assaut, elle pouvait donc voir le SHEPARD inscrit sur le côté droit de ma poitrine puis au milieu de la poitrine, les deux barrettes noires indiquant mon grade de Captain car en effet chaque soldat porte son nom et son grade sur l'uniforme, même en période de fin du monde. Je partais donc du principe qu'elle avait prise connaissance de mon nom.

Je connais déjà votre nom, madame Hamilton, vous faisiez partie de la liste des gens que nous avions lorsque nous sommes allés vous chercher à la zone d'évacuation. Vous pouvez m'appeler Jane, si vous le souhaitez. Mais Shepard va aussi très bien, mon nom ne me dérange pas, je vous dispense du Capitaine ou du Commandant Shepard. Ce sont surtout mes hommes qui m'appellent comme ça.


Ne te mets aucune idée derrière la tête duconne, vous avez juste échangés quelques amabilités, rien de plus. Mes lèvres allaient esquisser un surprenant sourire mais je leur commandais de rester fermées. Nous nous étions juste présentés. Le temps s'écoulait peu à peu et dans mon oreillette, j'entendis la voix d'un homme qui se présenta comme un médecin du laboratoire et me dit que son équipe était bientôt prête. Par un 6e sens que je ne lui connaissais pas, le lieutenant Haver me rejoignit en quelques enjambées, percevant elle aussi la communication. J'échangeais un regard avec ma subalterne et j'opinais en montrant la porte. Haver me fit un clin d'œil en opinant et fit passer l'information à nos coéquipiers. Peu à peu, les civils commencèrent à se diriger vers la porte que j'avais désigné plus tôt à Hamilton.

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard Icon_minitimeLun 5 Juin - 0:47

Prénom & PrénomI'm broken; you can't fix it. Ce que j’avais vraiment besoin, c’était de me retrouver enfin seule, mais ce n’était pas encore le moment. Ça me rassurais qu’elle me mette au courant de ce qui allait se dérouler dans les prochaines minutes (heures) mais j’attendais avec une certaine impatience le moment où je serais seule avec mes pensées. Pour tout de suite, il y avait ce bourdonnement de bruit qui n’en finissait pas. Des gens qui jacassaient sans fin après avoir passés plusieurs heures sans dire un mot pendant le trajet jusqu’ici. Des radios émetteur de l’armée qui résonnaient depuis tout à l’heure, suivit de grincements assourdissants et de messages que je ne comprenais qu’à moitié. C’était une vraie cacophonie. Et à travers tout ça, la pluie qui frappait contre la fenêtre. C’était le seul son que mon cerveau classait comme étant apaisant. Je pouvais au moins me dire que je n’entendais pas l’affreux grognement des rôdeurs. Ça m’était insupportable. J’avais tourné la tête quelques secondes pour regarder les environs, les gens qui s’étaient amassés contre le mur près de nous pour regarder ensuite la militaire. Je ne savais pas vraiment comment réagir à son offre de passer me voir après. Je ne la connaissais pas et je savais pertinemment qu’elle avait un travail à faire. Ici, je n’étais encore rien. J’avais à passer à travers cette épreuve qui venait tout juste de commencer et j’allais également devoir m’intégrer dans ce nouveau lieu dans lequel j’allais habiter. Je n’y connaissais personne et j’étais tout de même heureuse qu’elle soit venue me parler. Au moins tout le monde ne me serait pas totalement étrangé.

« C’est très généreux de votre part mais je ne crois pas que ce soit nécessaire. J’arriverai à me faire ma place et je crois que je vais avoir besoin de passer quelques heures seule après tout ça. Disons que c’est difficile d’ignorer tous ces gens avec qui on voyage. »

Est-ce que ça sonnait trop méchant ? J’avais toujours peur d’avoir l’air méchante lorsque je refusais une proposition. J’étais du genre à toujours tout accepter, mais en ce moment je n’avais pas l’envie d’être encore accompagné après cette aventure. Pour elle se devait être presque normale maintenant, de sortir et combattre les rôdeurs pour aller chercher des survivants. Je me demandais si elle sortait souvent du labo pour faire des rondes ou ce genre d’exploration. C’était très difficile physiquement et moralement quand des tragédies survenaient. Et je ne me voyais pas repartir après être enfin arrivé. Je pouvais imaginer que pour les soldats, ce devait être un rude travail. J’espérais aussi que le mien serait intéressant, qui sait ce qu’ils offriraient à une vétérinaire. Peut être possédaient-ils des rats de laboratoire ? Les seuls fois que j’avais été en contact avec ces animaux avait été à l’école vétérinaire, mais je pourrais tout de même m’en tirer.

Après m’être présenté et l’entendre me dire qu’elle connait déjà mon nom, je me sentis légèrement idiote de ne pas y avoir pensé. Mais c’est toujours mieux de se présenter soi-même non ? Parce que j’aurais eu l’impression d’être encore plus idiote si je ne m’étais pas présenté. Après tout, c’était de coutume même si toutes les bonnes manières semblaient avoir disparu avec l’épidémie. Je regardais son nom inscrit sur son uniforme, mais préférais qu’elle me l’indique avant de pouvoir m’adresser à elle par son nom ou son grade, je n’en savais strictement rien en fait. Ça voulait dire quoi ces barrettes sur son uniforme ? J’espérais qu’elle me l’explique pour que je ne commette pas de bourde. Ça aurait été mon genre de l’appeler madame ou de quoi dans ce genre. Elle me donna alors son prénom, Jane et j’hochais la tête. Elle était donc commandant ! Est-ce que c’était haut gradé ? Je ne pouvais m’empêcher d’être impressionné quand même. Elle avait du travailler fort pour en être arrivé là. Et j’imaginais qu’elle y avait mit beaucoup d’effort.

« Et bien enchanté de vous rencontrer Jane Shepard. »

Je lui offrais un sourire (qui ne du pas ressembler à grand-chose vu mon état intérieur). Au moins si j’avais un problème, je saurais à qui demander conseil. Elle semblait gentille malgré son apparence sérieuse. Elle ne devait pas agir ainsi avec tout le monde. Il y eu alors du changement dans l’air. Je voyais les gens se diriger vers la porte que Jane m’avait montré tout à l’heure. Est-ce que c’était déjà l’heure de continuer ? Nous n’étions pas restés ici bien longtemps. Au moins, ça sonnait la fin du périple. Et j’avais grandement besoin de repos. Je fis un pas vers l’avant, détachant mon dos du mur sur lequel j’étais adossé. Je ne voulais pas retarder les autres.

« Bon… Je vais suivre le groupe je crois. Je ne voudrais pas les faire attendre. »

Et je ne voulais pas l’empêcher de faire son travail aussi. Je ne devais pas être la seule survivante avec des problèmes ici. Il devait y avoir des blessés aussi. Il me semblait en avoir remarqué à quelques reprises durant le trajet. Je m’avançais vers les autres, un peu perdu malgré les indications de Jane, me disant qu’en suivant le mouvement de foule, j’arriverais là où je le devais.
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard Icon_minitimeMar 6 Juin - 1:11

I'm broken, you can't fix it

Jane R. Shepard & Claire Hamilton

Je n'eus pas d'autre réaction qu'une petite moue presque imperceptible trahissant très légèrement ma minuscule déception. Si Claire me regardait à ce moment-là, comme nous étions assez proches l'une de l'autre, elle ne pouvait pas louper ce simple geste de ma part alors que j'étais d'habitude un des personnes les plus inexpressives qu'il soit. Voilà Jane, tu vois, cette femme qui fait une voire deux têtes de moins que toi vient de te rembarrer et de t'envoyer chier. Bien, mange ton râteau maintenant et ferme la, t'as beaucoup mieux à faire que d'essayer de conter fleurette à une tout juste pauvre veuve éplorée, comme par exemple tâcher de préserver tout ces gens qui sont exténués et qui doivent te maudire en silence. C'était vrai, j'avais toujours une troupe assez conséquente à mener encore à bon port malgré le fait que l'on soit dans un bâtiment temporaire et leur survie dépendait toujours de mes actions ainsi que celles de mes soldats. Suite aux ordres donnés par Haver, les civils se mirent position afin de rentrer.

Elle se disait enchantée de me connaître mais je ne lui répondis pas, je ne me sentais de dire si j'étais vraiment enchantée de la rencontrer et puis de toute manière, je n'aimais pas trop cette manière assez pompeuse de répondre à quelqu'un que l'on venait de connaître. Mais je la regardais de nouveau, mon regard sombre et sévère dans ses propres yeux et elle fit un geste assez étrange qui devait ressembler à quelque chose à mi-chemin entre le rictus, le sourire et la grimace. J'interprétais son geste comme un sourire qu'elle voulait m'offrir mais mes lèvres ne bougèrent toujours pas. Tout au plus ma moue s'accentua mais je voulais faire passer ça pour un petit sourire désolé. Je ne savais pas trop si j'y arrivais pour le coup mais je la laissais pour aller rejoindre Haver qui m'attendait un peu plus loin, toute douce expression m'ayant quittée et retrouvant l'air de la gradée du terrain qui continuaient de commander alors qu'elle savait que la mission parvenait bientôt à son terme.

Les civils étaient rassemblés, nos soldats les encadrant mais je ne voyais pas Claire revenir dans le groupe, j'étais occupée à regarder ma subalterne.


Ça aurait pu être bien pire. Je considère que la mission est un succès.


On a quelques pertes, Commandant et l'on a dû tuer des civils infectés. C'est véritablement un succès ?


N'en doutez pas une seconde, Lieutenant ou c'est le complexe que l'on défend tout entier qui s'effondre. Si c'était le prix à payer pour que notre mission soit un succès, il faut donc le payer. L'objectif de cette mission est tout ce qui doit rester dans votre esprit.


Ma lieutenant soutint mon regard sans faillir avant de regarder à nouveau les civils. Je suivis son regard et je repérais Claire dans le groupe. Baissant légèrement les yeux, Haver intervint à ce moment.

Et la doctoresse ? Enfin la véto du mari tué, comment elle va ? Elle sait qu'il est mort ?


Elle le sait et elle est comme vous pouvez l'imaginer après le décès de son mari. Vous seriez comment si votre mari venait de mourir ?


Déjà expérimenté, Commandant. Peu avant de rallier Fort Riley. Mon mari a été attaqué par des zombies et l'on mordu. Il s'est ensuite mis à attaquer l'équipe du FEMA qui voulait le mettre à la morgue, j'ai dû le tuer moi même.


... Désolée pour votre perte, Haver.


On aura le temps de pleurer nos morts, Shepard mais pas maintenant. Donc j'imagine que la véto est dévastée ?


Vous imaginez bien, Lieutenant. Je sais pas ce qui m'a prise d'aller la voir...


Je vous imagine mal remonter le moral de quelqu'un, Shepard, vous avez le béguin pour elle ?


Fermez la, Haver, on parle d'une veuve toute récente. Allez voir où en sont nos hommes avant que je ne donne l'ordre à tout le monde d'avancer.


Ma bras droit n'insista pas et opina dans ma direction. Peu après, le médecin de tout à l'heure me parla à nouveau dans mon oreillette et je fis signe à mes lieutenants de faire avancer tout le monde. Les civils s'engagèrent ensuite peu à peu dans le corridor.

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard [FLASHBACK] I'm broken; you can't fix it | Jane R. Shepard Icon_minitimeMer 14 Juin - 20:51

Prénom & PrénomI'm broken; you can't fix it. À voir le manque de réaction de la militaire à ma réponse, je me demandais si j’avais été trop expéditive dans ma réponse ou que c’était simplement qu’elle était au travail. Comment j’aurais pu savoir de toute manière, je ne la connaissais même pas. Bon oui, je connais son prénom et son nom, je sais qu’elle est militaire et qu’elle a été généreuse de son temps envers moi. Mais je ne peux m’empêcher de penser que j’ai été rude. J’ai le droit non ? On a tué mon mari il y a quelques jours à peine. J’ai l’impression d’être répétitive, mais c’est ce qui est arrivé. Comment est-ce que je peux arriver à rester polie et empathique avec les gens qui m’entourent en ce moment même. Je me fais bousculer de tout bord, tout côté. J’ai envie de pousser une femme qui n’arrête pas de m’enfoncer son épaule dans le bras et ce jeune homme qui parle beaucoup trop fort tout en marchant trop lentement devant moi. Quand est-ce que j’ai perdu ma patience ? Probablement pendant le trajet jusqu’ici. Et je me sens bouillonner en ce moment. Trop de gens, trop de bruits. J’ai besoin de passer quelques heures loin des autres, sans interaction social. Au moins je sais où je m’en vais. Et je sais à qui m’adresser si jamais quelque chose arrive.

Les gens se bousculent pour entrer dans le couloir. Ils savent qu’on arrive, que cette aventure (bien qu’effrayante) est enfin terminée. Du moins je l’espère. Car moi aussi j’ai hâte d’arriver au laboratoire, de me faire assigner une tâche et de travailler. M’occuper l’esprit, faire quelque chose de mes mains. J’adore travailler et je n’ai pas effectué mon travail depuis plusieurs mois déjà. Je sais que ça ne sera jamais comme avant. J’ai toujours travaillé en duo avec Arthur et maintenant il n’est plus là. Je vais devoir réapprendre à travailler en solo, à me faire confiance. Et aussi apprendre à connaitre les autres gens du laboratoire. J’ai déjà commencé d’ailleurs sans même m’en être rendu compte. Je connais Jane maintenant. Elle ne fait peut être pas partit du corps médical, mais c’est au moins ça. J’entre finalement dans le fameux corridor. Des lumières ont été apposés contre les murs pour qu’on ne se marche pas sur les pieds (même si je suis sûre qu’on vient de m’écraser les orteils en ce moment même). Je lance un regard noir au survivant que je crois être l’auteur de cet acte mais il ne me regarde même pas. Personne ne fait attention aux autres en fait. Nous sommes tous dans le même état, fatigué, affamé et blasé par tout ça. J’ai l’impression que sur chaque visage que je regarde, je ne repère que de la peur et du découragement. Pourtant, nous arrivons à destination. Les gens auraient du se sentir heureux non ? J’avais l’impression que nous savions dans notre fort intérieur que même si nous étions en sécurité à l’intérieur, rien ne changerait à l’extérieur. Et je n’étais pas la seule à avoir laissé quelqu’un derrière moi. Nous avions tous une famille, quelqu’un de cher pour nous qui n’avait pas survécu au nouveau monde.

Et puis il y avait ce couloir. Je fronçais le nez, l’odeur en général n’était jamais très appétissante, mais en ce moment c’était l’apogée de la puanteur. Tout ces gens, entassé dans un endroit restreint, ce n’était pas mon pire cauchemar mais presque. Puis je vis enfin la sortie. Et les gens poussaient de plus en plus pour atteindre la pièce. Je pouvais comprendre, mais si ça continuait j’allais être écrasé par la masse. J’atteignis enfinma destination finale après avoir reçu quelques coups de coudes supplémentaires et m’être fait écraser quelques orteils. Cet endroit ressemblait à un vestibule, un très grand vestibule. Suffisamment éclairé pour qu’on se croit constamment en plein jour et du personnel médical. Je pouvais enfin y croire. À voir les blouses blanches équipés de listes et de crayons, je pouvais deviner qu’ils possédaient déjà nos noms et nos assignements. Tout ça était vraiment réel. J’avais presque cru que ce n’était qu’un rêve jusqu’à maintenant. On nous avait rabattus les oreilles à propos de ce laboratoire, des médecins, des militaires et du vaccin qu’ils essayaient de créer. Je voyais enfin quelque chose de concret. Et ils ne nous laissèrent pas le temps d’avaler la pilule que déjà on cherchait à nous regrouper en plus petits groupes. Je tournais la tête vers le fond de la pièce pour y repérer Jane. C’était peut être idiot, mais j’étais rassuré de voir qu’elle était toujours là. Au moins je n’étais pas entouré que d’inconnus, plus maintenant du moins. J’étais prête à faire face à ce que l’avenir me réservait.
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