Je suis né un matin d’été, en banlieue de la plus grande ville du Canada. Ma mère s’appelait Parvati Balakrishna, elle était institutrice dans une école de la ville. Et mon père, c’était Rohit Balakrishna, un cardiologue renommé à Toronto, l’un des meilleurs du pays. Ils avaient tous les deux quitté l’Inde peu après leur mariage, quatre ans avant que je ne vienne au monde. Deux ans après ma naissance, un petit garçon a rejoint le foyer. Mon premier frère. Suivi de près par trois petites sœurs, avec qui j’ai cinq, sept, et huit ans d’écart. A nous sept, nous formions une famille heureuse, vraiment. Nos parents nous poussaient à être les meilleurs dans toutes les disciplines, tous les projets que l’on entreprenait. C’est notamment grâce à eux que j’ai pu obtenir mon diplôme du secondaire et intégrer la prestigieuse faculté de médecine de l’université de Toronto. J’ai effectué mon internat à l’hôpital des enfants de la même ville, et ai fini par être embauché, plusieurs années plus tard, à l’hôpital Mount Sinai. J’étais médecin titulaire du service de pédiatrie générale, et était en même temps rattaché à l’Institut de recherche en santé du Canada via son programme de développement de santé des enfants et adolescents pour lequel j’ai travaillé sur différents essais cliniques.