Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure.
Sujet: Re: « Il ne s'agit plus de gagner, aujourd'hui il s'agit simplement de se battre » [Ft Iain Parks] Sam 28 Avr - 10:36
« Il ne s'agit plus de
gagner, aujourd'hui
il s'agit simplement
de se battre »
Iain Parks & Emelie C. Grahams
Iain attend quelques instants avant de se redresser et de mettre de côté ma première question par rapport au fait de reprendre la route. De toute façon, j'ai enchainé avec une proposition de rangement-déjeuné qui ne peut être refusée. C'est avec une touche d'humour que Iain choisit de cuisiner et m'envoie en quête d'un antipoison. Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres alors que je resserre ma couverture pour ne pas laisser passer le petit vent frais qui tente de se faufiler sur ma peau. « - J'avais réservé une table 4 étoiles pourtant, je compte sur toi ! » dis-je en souriant avant de me retourner pour retourner vers mon lit.
Je commence par mettre de l'ordre dans ce qui nous sert de couchette et c'est non sans regret que je repose mon duvet qui me servait de manteau bien chaud. L'avantage c'est qu'avec la porte fermée et nos quatre présences, l'atmosphère de la caravane se réchauffe assez rapidement. Une fois ce qui fait office de lit rangé, je commence à ma baisser pour ramasser les objets ayant chuté à cause des tremblements. Je soupire en observant qu'un ou deux d'entre eux se sont brisés pendant les explosions de la veille mais je me contente de ramasser sans rien dire. De toute façon, lorsque je jette un coup d'oeil, je vois que Iain semble concentré sur sa tâche et je l'observe assez régulièrement. Ses manies et sa façon d'hésiter me touche, pendant un instant, on pourrait presque penser que l'on est deux amis partis camper dans une forêt un dimanche après midi... Enfin, on peut penser ça si l'on ne regarde pas l'état un peu pitoyable de nos deux corps et la quantité improbable pour un week end de réserves en tout genre.
La voix de Iain me sort de mes pensées et je me redresse pour replacer la pile d'objets que je fais tenir en équilibre dans mes bras. Il me demande si mon ménage de printemps se passe bien et je ne peux m'empêcher de noter que quelque chose dans sa voix sonne faux. À quoi pense t-il ? Est-il en train de paniquer par rapport à l'incertitude de notre avenir ? Le connaissant, il doit se poser des dizaines de questions, et avec ce qu'il m'a dit sur la voix de sa soeur, je n'ose imaginer les commentaires stupides et néfastes que celle ci peut lui chuchoter. Je prends une inspiration et me lance dans l'option sincérité plutôt que de continuer ce jeu de "faisons semblant"... « - ça va, rien de trop important ne s'est cassé, il nous reste toujours le principal... » lancé-je sans savoir moi même si par principale, je parlais des objets importants de survie ou de notre présence.
Je continue a ouvrir les placards et à replacer ce qui menace de tombé, à défaut de ne pas être encore tombé. Certes, les objets dans un camping-car ont l'habitude d'être secoué par les trajets, surtout avec les trajets que nous prenons sur des petites routes boueuses, et heureusement les placards et l'organisation générale est prévue pour cela. Sauf que je doute que les créateurs de l'espace à vivre avaient prévu de transporter autant. Donc à défaut d'avoir des placards extensibles, il y a différents cartons empilés de part et d'autres du camping-car. Quand je tourne la tête en direction de la pile "différents trucs qui peuvent être utiles pour se soigner" (oui parce que si j'ai pris le temps de faire des piles logiques et méthodiques, j'ai jamais pensé à leur donner des noms classés par ordres alphabétiques quand même...), je remarque le regard de Iain posé sur son travail. Il semble concentré et agite son couteau avant de reprendre son découpage.
Alors que j'allais entreprendre le rangement du placard suivant, Iain m'interpelle pour me presser de venir à table avant que le repas ne refroidisse. Je souris sincèrement et pose ce que j'ai en main avant de me retourner vers lui. « Qui a-t-il au menu chef ? » demandé-je en sentant un affreux pincement au coeur à la vision des baies que l'on faisait pousser à Yosemite. J'essaie de ne pas m'y attarder et je me laisse tomber sur une banquette dans ce qui sert autant de cuisine que de salon ou de chambre. Je regarde mon ami poser une assiette devant moi avant de s'assoir face à la sienne. Je me retourne pour attraper deux fourchettes, l'une avec un manche un peu tordu et l'autre avec les dents qui louchent et dont deux se touchent presque. Je lui en tends une aléatoirement et commence à picorer des morceaux de tomates.
Le repas commence dans un silence presque religieux. Chacun de nous étant sûrement autant perdu l'un que l'autre dans nos pensées que concentré à manger. Les repas posés autour d'une table avec un plat aussi varié et complet n'était pas chose courante et nous profitions tout les deux de ce moment de calme avec plaisir. C'est vrai que depuis la veille, je n'avais pas vu ou entendu le moindre crevé si ce n'est les quelques uns qui s'étaient retrouvés coincés sous l'arbre que nous avions dégagés. Sûrement avaient-ils été attirés par les bruits d'explosions et se dirigeaient massivement en direction du point de chute. C'était autant un avantage pour nous qu'un désavantage... Perdue dans mes pensées en train de finir mes morceaux de tomates, Iain me tire de mes réflexions.
Son visage est fermé, ses traits tirés, et il semble tout a fait différent du Iain qui plaisantait en déposant nos plats sur la table. Mon ventre se serre en remarquant cela et je m'inquiète de ce qui peut le perturber autant même si je pourrais parier sur le sujet. Il me lâche simplement qu'il ne veut pas rester ici. J'hoche la tête silencieusement pour l'inviter à m'en dire plus. Je suis totalement d'accord avec lui déjà sur le fait que rester ici n'est pas une bonne idée alors peut importe ses arguments, je ne peux qu'approuver. Même s'il me dit que la luminosité le dérange ou qu'il fait trop humide dans cette forêt, je me fous de ce qui motive son choix, je suis partante. J'avais peur que Iain soit pris de panique à l'idée de prendre les routes. Ou peut-être est-ce que je projette sur lui ma peur de ce qui va nous arriver, mais dans tout les cas, je n'ai pas besoin d'en parler.
« - Je pense comme toi. Nous avons eu de la chance cette nuit que rien ne vienne perturber notre sommeil, mais on ne doit pas trop tirer sur la corde... Et puis, à part ranger, je ne vois pas l'intérêt de rester ici plus longtemps je t'avoue. Nous n'avons rien à fouiller dans les alentours et puis même, nous ne pouvons pas laisser le camping car seul ici trop longtemps. Nous n'avons pas de mur pour nous protéger non plus... J'approuve ton idée de reprendre la route. » Iain avait repris sa fourchette avant que je commence à parler et m'avait lancé un regard interrogatif. Il semble soulager en m'entendant approuver sa décision. Je sais qu'il n'apprécie pas devoir batailler pour faire entendre ses idées. Si c'est à coup d'arguments logiques pour me convaincre, ça peut encore aller. Mais si les voix s'élèvent et que nos idées sont trop en oppositions, je sais que Iain déteste cela et j'admets ne pas apprécier être en désaccord avec lui. Il est intelligent et réfléchis, beaucoup plus qu'il ne le pense, et lorsqu'il est sûr d'une chose, même si je pense son opposé, sa certitude suffit parfois à me remettre en question en me demandant ce qui peut faire qu'il pense cela.
Je finis mon dernier morceau de tomate, agite les morceaux restant dans mon assiette pour observer s'il n'en reste plus et commence à attaquer les bouts de viandes séchées. Je mastique plus longtemps que sur mes tomates, c'est clair, mais le goût de la viande "fraiche" commençait à me manquer. Les reps des derniers jours n'avaient été composés que de conserves.
« - Tu as une idée approximative de l'endroit où nous sommes ? Ou bien, je propose que l'on reprenne la route par laquelle nous sommes venus et que nous continuons en nous éloignant de Yosemite ? » demandé-je en pensant que de toute façon, si ce n'est mon jardin, j'avais emporté l'essentielle. Iain, mes chiens, mon camping car. J'ai le sentiment que cette pensée n'arrête pas de revenir, j'ai l'impression de penser cent fois par jour que j'ai de la chance de les avoir et que j'ai tout ce qui compte pour moi autour de moi.
FICHE « PAR » STILLNOTGINGER.
Dernière édition par Emelie C. Grahams le Mar 8 Mai - 11:30, édité 1 fois
Zombies (PNJ)
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Sujet: Re: « Il ne s'agit plus de gagner, aujourd'hui il s'agit simplement de se battre » [Ft Iain Parks] Mar 1 Mai - 13:49
Préparez vous...
Près de l'endroit où vous vous trouvez, une bombe est tombée. Très vite suivie d'une autre... Et encore d'une autre. Aucun endroit n'est sûr, le saviez-vous déjà ? Et bien vous en avez désormais la confirmation ! Parce que l'avion enchaîne les allers-retours et lâche maintes bombes un peu partout dans le secteur où vous vous tenez. Est-il le seul ? Vous ne le saurez sans doute jamais... Parce que vous n'avez sans doute plus qu'une idée en tête - à raison - : fuir. Et vite.
Que veulent-ils ?
C'est là tout le problème... Vous n'en savez rien et donc n'avez aucune idée de comment réagir, mais il faut bien faire quelque chose, non ? Surtout que tout ce bruit attirera certainement les rôdeurs dans le coin en plus d'affoler ceux qui sont déjà là....
À VOUS DE JOUER ET BONNE CHANCE!
-DERNIER POST DE ZOMBIE-
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Sujet: Re: « Il ne s'agit plus de gagner, aujourd'hui il s'agit simplement de se battre » [Ft Iain Parks] Lun 7 Mai - 0:29
Il ne s'agit plus de gagner, aujourd'hui il s'agit simplement de se battreAlors, Emelie pensait comme moi sur ce coup. Je me sentis conforté dans mon opinion, même si ma décision était déjà prise. J’avais une grande confiance en mon amie et je sentais que si nous étions tous les deux sur la même longueur d’onde, il y avait peu de chances que nous nous trompions. Bien sûr, rien n’était encore décidé, nous avions convenu de quitter cette clairière qui nous avait servi d’escale, mais nous ne savions encore rien de la suite du voyage. Néanmoins, je prenais la situation comme un pas dans la bonne direction. Emelie me demanda si je savais où nous étions et je n’avais malheureusement pas une réponse précise à cette question, seulement une vague idée. La panique et le voyage dans la noirceur avaient réussi à brouiller mon sens de l’orientation. Le mieux était sûrement, comme Emelie venait de le dire, de reprendre la route en sens inverse puis de nous éloigner le plus possible du brasier. « Attends, laisses-moi aller chercher ma carte. » Je terminai le dernier légume restant dans mon assiette, puis je me dirigeai vars mon sac, qui contenait désormais tout ce qu’il me restait de mes possessions. Il était triste de penser que toutes ces dernières années passées à explorer et farfouiller pouvaient se résumer au contenu de mon sac à dos, tout le reste ayant été dévoré par les flammes. Je tentai d’oblitérer ces idées déprimantes. Tout me rappelait les événements de la nuit dernière et j’avais de plus en plus de difficulté à garder la tête froide. Il était vrai que nous étions seulement le lendemain de cette tragédie et que tout cela était encore frais dans ma mémoire, mais je m’en voulais tout de même de retomber constamment dans mes pensées négatives.
Extirpant enfin la vielle carte à moitié déchirée de mon sac, je retournai à la table. Je pris les deux assiettes vides pour les poser sur un pan de comptoir et je dépliai le bout de papier sur toute la surface. Je posai mon doigt sur le parc de Yosemite, connaissant par instinct son emplacement. Le mieux pour trouver notre position actuelle était de reconstituer le trajet de la veille. « Alors nous sommes partis d’ici… » Je réfléchissais à voix haute, pour m’aider à nous localiser. Je traçai la route jusqu’au chemin d’entrée de cette forêt, puis je tentai de déterminer quelle piste nous avions empruntée. J’hésitai un certain moment entre deux options avant de réaliser que nous n’avions pas traversé de pont hier. J’éliminai donc le chemin qui menait jusqu’à une rivière. « Bon, si je me fie à cette carte, nous sommes quelque part dans cette partie de la forêt. Je ne pourrais pas en dire plus. Donc nous pourrions emprunter ce chemin pour sortir plus au nord, juste ici, ou bien faire comme tu as proposé et repartir par où nous sommes venus. » Je relevai la tête pour regarder Emelie et essayer de déterminer ce qu’elle en pensait.
HJ : J’ai décidé d’ignorer le post de Zombies puisque les bombes sont déjà tombées dans notre RP.
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Sujet: Re: « Il ne s'agit plus de gagner, aujourd'hui il s'agit simplement de se battre » [Ft Iain Parks] Mar 8 Mai - 11:59
« Il ne s'agit plus de
gagner, aujourd'hui
il s'agit simplement
de se battre »
Iain Parks & Emelie C. Grahams
Iain fini son assiette avant de partir en quête de sa carte. J'hausse un sourcil et continue de picorer les morceaux de viande. J'ai jamais rien compris aux cartes. Déjà trouver le sens c'est un début long et fastidieux pour moi alors me repérer et m'orienter grâce à ce morceau de papier, c'était tout simplement mission impossible. Je continue de mâchouiller le morceau de viande salée alors qu'il revient à table et pousse nos assiettes pour s'installer. D'un geste rapide de fourchette furtive, j'attrape le dernier légume qui n'attendait que moi dans mon assiette et laisse Iain débarrasser.
Je l'observe alors que lui détaille minutieusement le papier. Ses doigts glissent sur les chemins, suivant une logique qu'il énonce à voix haute et à laquelle je ne trouve rien à redire. Je regarde ses lèvres s'agiter et son front se plisser lorsqu'il hésite quelques instants. Je préfère l'observer lui que la carte à laquelle je ne comprends rien. Ça m'amuse de constater que quand il est concentré sur une tâche qu'il connait, c'est un Iain sûr de lui et convainquant qui prend le pas sur le Iain hésitant et mal dans sa peau. Ce n'est pas avec les crevés qui errent aux alentours qu'on aurait le temps de se poser et de parler du pourquoi du comment, n'empêche que l'entendre être aussi sûr de lui me fait sourire et je me contente de le regarder sans rien dire si ce n'est un hochement de tête de temps en temps.
Son visage s'élève vers le mien après qu'il m'ait proposé deux solutions. Monter au Nord ou repartir d'où nous sommes venus. J'inspire doucement en essayant de poser mon regard là où Iain a son doigt. Une forêt pas très large ni longue. Quelques centimètres plus bas, je vois un rond rouge entourant des lettres que je décrypte à l'envers en devinant "YOSEMITE". L'idée de repartir en arrière me déplait. C'est pile ou face en fait. D'un côté, en repartant en arrière, nous savons ce qui nous attend. De l'autre, j'ai du mal à croire que l'Amérique entière ait été bombardé cette nuit et qu'hors notre petite forêt, le reste est en train de brûler. Je penche d'avantage pour l'idée d'emprunter la petite route et de remonter au nord mais pour aller où...
Lorsque je redresse le visage, je vois que celui de Iain a complètement changé d'air. Il est passé de presque rassurant à sur la défensive. J'ouvre la bouche doucement et je n'ai pas le temps de comprendre ce qui m'arrive que Iain m'ordonne de m'abaisser. Sans réfléchir, je me plis sur la banquette avant de me tortiller pour rejoindre le sol. À force de vivre dans ce monde pleins de dangers, on finit par s'habituer à ce genre de situation et je pense que mon coeur s'accélère seulement à cause du fait que je ne sache pas ce qui est dehors. Iain n'a pas pris le temps de me préciser ce qu'il a vu et moi je ne dis rien, je me contente d'avancer jusqu'à mon sac à dos posé tout à l'heure dans un coin du camping-car. Je remarque que mon ami fait de même, il sort rapidement ce que je devine être sa pioche.
Il soulève enfin le mystère et m'explique que quelque chose s'est pris dans mon fil de fer. Au même moment, je mets la main sur ma dague et la glisse à ma ceinture. Je mets mon doigt sur ma bouche pour faire signe à Iain de ne plus faire de bruit et j'essaie de m'approcher au maximum de la fenêtre à travers laquelle il a vu le danger. Je tends l'oreille et me concentre, essayant de distinguer une voix humaine ou un grognement de crevé, un indice qui pourrait nous faire savoir ce à quoi nous allons devoir faire face. Mais pas moyen de savoir. Je m'avance vers Iain à quatre pattes pour ne pas être remarquée.
«- Je sors avec Zorya voir ce qu'il passe ? Tu restes ici avec Pinpin au cas où ça tourne mal ?» proposé-je. Nous avions déjà utilisé cette technique par le passé. Si c'est un humain ou un petit groupe d'humain, le fait de tomber face à face avec une femme seule peut leur penser qu'ils peuvent avoir l'avantage. Si c'est juste des crevés, je peux appeler Iain et Pinpin en renfort si je ne peux pas gérer à moi seule le nombre. Bon évident, c'est une technique un peu risqué car je ne suis jamais à l'abris de me faire tomber dessus par des humains organisés, mais ce n'est pas vraiment ce qui m'effraie. J'ai suffisamment confiance en Iain et en mes chiens pour savoir me défendre. Surtout que Zorya est la plus fine des deux, elle est beaucoup moins imposante que Pinpin mais n'est pas moins dressée pour autant.
Je lance un regard interrogateur à Iain en m'approchant de la porte d'entrée.
FICHE « PAR » STILLNOTGINGER.
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Sujet: Re: « Il ne s'agit plus de gagner, aujourd'hui il s'agit simplement de se battre » [Ft Iain Parks] Sam 19 Mai - 14:01
Il ne s'agit plus de gagner, aujourd'hui il s'agit simplement de se battreEmelie proposa de sortir investiguer avec Zorya tandis que je restais dans le camping-car avec Pinpin, en renfort. L’idée était bonne, Emelie était une championne d’escrime et une combattante hors-pair, elle était bien meilleure que moi pour réagir au quart de tour en cas d’imprévu. Je lui fis un signe de tête tandis qu’elle se dirigeait vers l’entrée, puis me préparai à intervenir en renfort. Je décidai de prendre mon pistolet à l’intérieur de mon sac. Après avoir vérifié que l’arme était chargée et que la sécurité était enclenchée, je glissai le fusil dans la ceinture de mon jean. Avec ma pioche et mon arme à feu, je me sentais plus équipé à faire face à tout imprévu. À quatre pattes pour ne pas être aperçu de dehors par les fenêtres, je traversai ensuite le camping-car à la recherche d’un miroir. Dans les temps qui couraient, nous n’étions plus vraiment du genre à inspecter notre coiffure au matin, mais un miroir pouvait toujours se révéler utile et j’étais sûr qu’Emelie en avait un quelque part. Le ménage venait d’être fait, l’objet devrait donc être facile à trouver, à moins que la glace ce soit brisée lors du bombardement…
Après trois placards et deux tiroirs, je retrouvai enfin le miroir, qui avait survécu je ne le savais comment. Sa surface n’était même pas ébréchée. Durant mes fouilles, Emelie avait ouvert la porte et était sortie, suivie de Zorya, qui comme sa maîtresse n’était pas à craindre le danger. Pinpin, qui me suivait dans la caravane, avait un tempérament nerveux plus près du mien. Je lui fis un signe pour qu’il reste calme, ne désirant pas que ses gémissements se fassent entendre de l’extérieur, puis je me dirigeai à la fenêtre. Je posai mon dos contre le mur de la caravane, tout juste en-dessous de la vitre, puis je levai les bras et fis pivoter le miroir jusqu’à ce que je puisse y obtenir une bonne vue de l’extérieur. Ainsi, je pouvais observer ce qui se passait dehors sans m’exposer directement. Pour l’instant, je ne voyais aucune silhouette humaine (ou zombie). Je finis par apercevoir Emelie, suivie par son fidèle acolyte canin, qui observait les alentours, mais je ne savais toujours pas ce qui faisait bouger le fil de fer ainsi.