Derrière son air désinvolte, Danielo essayait de dissimuler son malaise, encore quelque peu déstabilisé par les récents évènements. Il ne titubait plus comme un Manchot, mais n'avait pas encore récupéré la totale validité de son épaule. Il se sentait pourtant très reconnaissant, et en vers Milo, puisqu'il l'avait très certainement extirpé du pire. Bien qu'il ne lui révélerait pas. Sans l'intervention médicale du jeune blond, Danielo aurait consacré le reste de son temps à esquiver les rôdeurs, et les survivants, jusqu'au jour où il se serait fait cerner, et alors il n'aurait plus trouvé la force de se défendre... En attendant, il restait en convalescence, assez dépendant de son partenaire. Les deux gaillards contournaient dorénavant les grandes prairies jaunes, abandonnant définitivement l'idée de revenir dans les précédents jardins. Ils n'éprouveraient aucune difficulté à en trouver d'autres dans la ville voisine, qui ne se situait plus qu'à quelques pas, morceau de map que Danielo connaissait plutôt bien. Il y était resté des semaines à la recherche de sa jumelle, et au final, la zone avait été pleine de ressources de survie. Alors qu'ils trottaient depuis le matin, le Colombien avait conservé un comportement plutôt ambivalent en vers son ancien meilleur ami, incapable de se situer ou même de se gérer. Par moment, il se fermait, telle une huître, restant muet pendant presque une heure, puis d'un seul coup, il décidait de poser des questions plutôt gênantes à son coéquipier. Chaque fois que la balle lui était renvoyée, il se contentait d'un résumé, ne préférant pas s'exprimer en profondeur sur sa situation, ni même lui fournir des détails sur son précédent parcours de survie. Cette méthode de communication commençait à devenir lourde, et bien que Milo continuait à prendre sur lui et à encaisser, Dan remarquait bien quelques signes éloquent de lassitude. À l'entrée de la ville, ils s'étaient un peu chamaillés sur la direction à prendre, pourtant rapidement maîtrisé par les arguments du plus petit des deux. Danielo avait soupiré, encore dominé par son immense fierté, parce qu'il était censé bien connaître l'environnement, et qu'il n'avait pas su défendre sa proposition. Par vengeance, il s'était mis à trainer derrière Milo, afin de le ralentir un peu, et surtout, de l'enquiquiner. « Certaines choses ne changent finalement pas. ». Larguait-il, assez fort pour que Milo entende. « Sauf qu'on est plus dans le même monde, et donc que certaines décisions peuvent avoir radicalement des conséquences... ». Ajoutait Dan, en soupirant une seconde fois. Il pensait pouvoir lui faire la leçon peut-être ? En tout cas, ses tentatives semblaient avoir plus d'effet sur lui, que sur son adversaire, qui n'avait pas prit la peine de se retourner. Danielo commençait à perdre son sang-froid, et le manque de cachet, qu'il avait pris l'habitude encore hier, d'avaler trois fois par jour, devait y jouer un rôle. Lorsqu'il décida de s'arrêter, ce fut pour retirer, avec précaution, son sac à dos, et le balancer parterre. Oui oui, monsieur se hâtait à une nouvelle phase de rébellion, sauf que cette fois, sa grève risquait de déplaire fortement à son compagnon de route. On aurait dit un gosse... Il était sur le point de cracher un nouveau sarcasme, lorsqu'il se figea, soudainement perturbé par une odeur... Quelque chose clochait, et il ne savait pas quoi.  

Ils avaient quitté la petite ville ensemble après le temps nécesaire à Danielo de récupérer un peu de mobilité. Même si Milo ignorait toujours combien de jours (ou semaines? ou mois) le brun était resté dans cet état, cela avait été suffisamment long pour que ce dernier prenne de mauvaises postures et habitudes pour soulager la douleur lorsqu'elle était encore présente. Milo avait également pris le temps de dissimuler le macchabée du traqueur qui avait bien failli l'avoir et il espérait que ses anciens geoliers ne se douteraient jamais du sort qu'il avait réservé à l'un des leurs. Si l'atmosphère s'était légèrement adoucie entre les deux hommes, on revenait inexorablement à cette ambiance de guerre froide dès qu'ils furent sur la route. Des échanges minimalistes quand ils n'étaient pas monosyllabiques, des informations échangées mais sans cesse floues et imprécises, le tout bien évidemment saupoudré de juste ce qu'il faut de cynisme et de sarcasme. Quand au contact physique, ils étaient nuls si on exceptait les quelques séances de rééducation que Milo forçait Danielo d'exécuter.
Le blond marchait en tête et il tenait à cette position. Danielo était encore convalescent et il avait beau déballer tous ses artifices de fanfaron, il devait être moins rapide et précis qu'avant sa blessure. Milo n'avait pas mentionné ce fait et avait donc pris le parti d'ouvrir la marche, épargnant à Danielo la "honte" de rater un tir ou d'avoir besoin de son aide. C'était pesant. C'était pénible. C'était froid. C'était injuste. De plus, plein de mauvaise volonté, le brun traînait derrière Milo, ralentissant leur allure générale et tisonnant la parano du blond qui n'avait pas oublié qu'il était toujours un fugitif et avait des gens lancés à ses trousses. Oh comme il haïssait cette sensation d'être une proie et le comportement de Danielo n'arrangeait pas son humeur.

Le morceau de carte que Danielo gardait leur avait révélé l'existence d'une ville de belle taille à quelques kilomètres. Cela pouvait être dangereux mais ils manquaient cruellement de tout. Décider d'y aller ou non fut l'occasion de se prendre une nouvelle fois la tête. Sans conviction, Dan avait abdiqué, acceptant ce nouveau cap non sans sous-entendre que si ça tournait mal il s'en laverait les mains. Le blond avait ravalé ses railleries. Plutôt difficilement d'ailleurs, sa tolérance et sa patience étant lentement rongées par l'attitude de Danielo. Depuis plusieurs kilomètres, Milo se demandait si son compagnon ne trouvait pas une forme de plaisir ou d'amusement à sans cesse aller contre son sens et à s'opposer à lui. Le blond avait serré les dents en continuant de marcher. Ce comportement le gonflait prodigieusement et fréquemment, Milo s'éloignait de l'autre pour passer ses nerfs sur le moindre zombie qui avait le malheur de repérer. Par sûreté, précisait-il à chaque fois pour se justifier, mais ce n'était pas la prudence qui l'amenait à transpercer des crânes et des cervelles pourris après avoir pulvérisé non sans sadisme des rotules et des jambes avant de donner le coup de grâce.
« Certaines choses ne changent finalement pas. » Après des heures de marche silencieuse, Danielo desserra (enfin!) les lèvres pour un énième sarcasme. Si Milo les avait encaissés sans broncher jusqu'à maintenant, il sentait la colère faire trembler ses mains. Renversant la tête en arrière en poussant un long soupir excédé, il pivota lentement vers le brun à quelques mètres derrière lui. Il traînait toujours volontairement la patte, comme un môme qui boude contraint et forcé de marcher alors qu'il n'en a pas envie. Il avait posé son sac au sol comme s'il entamait un piquet de grève. « Sauf qu'on est plus dans le même monde, et donc que certaines décisions peuvent avoir radicalement des conséquences... »
...dit le mec qui s'est attaqué à un camp tout seul et s'est bousillé une épaule. acheva-t-il en avalant la distance qui les séparait. T'as raison, y a des choses qui changent pas. Tu te comportes toujours comme un ado. J'en ai ras le cul d'arrondir les angles et d'encaisser tes remarques avec patience. Il lâcha son sac au sol, écarta les bras avant de se planter sous le nez du brun. Qu'est-ce-que je dois faire pour que t'arrêtes de te comporter comme un con? Faut que je te cogne? Que je te roule la pelle que t'as pas eu il y a six ans? Mais Danielo n'était pas là. Son attention semblait être loin, très loin, comme si quelque chose avait l'attiré. Ou alors, il se fout de ta gueule, Milo. Ouais, il se fout de sa gueule. Le nez se Milo se fronce de colère. Wow! tu m'écoutes quand je te parle! lâcha-t-il en le poussant.
 

Elle était assise sur le muret, et elle attendait. Quoi au juste ? Elle n’en savait trop rien elle non plus, la mort peut-être ? Ou peut-être qu’elle attendait que Danielo apparaisse comme cela, comme par magie devant elle. Elle avait envie de le voir, de le serrer dans ses bras, et de lui parler, entendre sa voix si réconfortante pour elle. Elle se disait qu’ils devaient vraiment arrêter leurs aller retour  si fugace dans la vie l’un de l’autre. Ils avaient commencés leurs vie ensemble, il fallait qu’ils la finissent ensemble non ? C’était dans la logique. Quoi qu’il en soit, elle attendait en soupirant.  Elle attendait, mais elle avait oublier quoi. Depuis la mort d’Eric, depuis qu’elle s’était faite veuve elle-même, elle avait la tête ailleurs. Rien n’était plus pareil dans sa vie, entre Danielo qu’elle n’arrêtait pas de perdre et Fred avec qui s’était devenue… Etrange, elle se dit qu’elle aurait bien eu besoin de Milo là maintenant tout de suite pour avoir une oreille attentive, une épaule sur laquelle pleuré. En plus ce qu’il y avait de bien avec le beau blond, c’est qu’elle savait qu’il n’y aurait jamais de dérapage entre eux. Ils étaient amis, juste amis, sans ambiguïté, sans arrière pensé. Simplement parce ce que des deux jumeaux Gomez, ce n’était pas elle qui intéresser le gosse de riche. Et tout d’un coup, elle se souvint ce qu’elle attendait, là, percher sur ce muret. Elle attendait le lapin qu’elle avait traqué toute la journée. Il s’était planquer dans un trou de ce  muret et maintenant elle attendait qu’il sorte en se planquant sur le muret justement. Et quand il sortirait elle lui tomberait sur le coin du museau et il ne reverrait plus jamais la lumière du jour.  Elle avait d’ailleurs hâte d’en finir avec ca, de tordre le cou de cette pauvre bête et rentré au camp pour dégusté la proie avec Fred et l’enfant. Elle était a deux doigts d’abandonner quand elle entendit des voix. Mais elle n’y prêta que peu attention car effrayer par les bruits, le lapin sortie de son trou et se mit a courir a toute vitesse. Elle essaya de l’attraper avec son fouet, mais le fouet claqua a coté et le lapin se glissa dans un nouveau trou.

Elle grogna et décida d’aller flanquer une bonne rouste aux personnes qui lui avait fait manquer sa prise. Elle était a moins de trois mètre d’eux, elle ne les voyaient pas, mais les entendait très bien, et surtout les reconnue. Elle souri un peu avant de comprendre qu’ils se disputaient. «  Et bah y’a des choses qui changeront définitivement jamais » pensa la colombienne. Elle  s’approcha et les vit enfin, mais eux, visiblement ne la voyait pas, ou plutôt ne faisait pas attention a elle. Elle fit claquer son fouet dans l’air, ce qui fit le bruit d’un coup de feu qu’on venait de tiré en l’air «  OH !  C’est pas bientôt fini les disputes là le vieux couple ? Vous avez fait fuir mon lapin, vous savez comme c’est dur de chasser le lapin avec un fouet ?! » Dit elle haut et fort d’une voix presque autoritaire. Enfin, ils avaient l’habitude, elle était toujours comme cela avec eux. Elle souri ensuite quand ils lui prêtaient attention et s’approcha d’eux. «  Salut blondinet, toujours aussi sexy ! » Dit elle toute sourire en allant enlacer doucement le blond. Elle étaient contente de le voir, elle n’avait pas vraiment douté une seconde qu’il puisse être mort, mais qu’elle puisse le revoir un jour, ça elle en avait douté c’est vrai. Elle se tourna ensuite vers son jumeau et lui souri aussi «  Soit pas jaloux, c’est toujours toi le premier dans mon cœur » dit elle en l’enlacant ensuite. Elle faisait bonne figure, elle souriait, disait des idiotie, mais Danielo savait très bien que ce n’était qu’une facette, il savait qu’Eric était mort… Qu’elle avait tué Eric, alors il savait qu’elle allait mal. « Sans déconner les mecs, j’peux savoir pourquoi vous faites autant de bouquant ? » Dit elle plus sérieusement en posant ses poings sur ses hanches.  

Son sac à dos venait brutalement d'atterrir sur le sol, rapidement rejoint par celui de Milo, qui ne parvenait plus à se contenir. Depuis le départ, il s'était abstenu de contre-attaquer, acceptant, en quelque sorte, la sentence en silence, tandis que Danielo s'acharnait sur lui. Mais à force d'encaisser, et de subir surtout, il commençait enfin à montrer des signes d'agacement. Le jeune blond lui avait foncé droit dessus, prêt à régler ses comptes avec le Colombien. Dans un premier temps, Milo lui avait rappelé à quel point ses décisions pouvaient avoir des conséquences, le justifiant sans aucune difficulté, puisqu'il venait de soigner son épaule blessée. Il pensait réellement que Danielo s'était contenté d'un camp ? Qu'il avait attaqué, à l'improviste, l'une des zones les plus dangereuses du continent ? Intérieurement, Danielo eut envie de rire, incapable de compter sur ses deux mains, le nombre d'attaques surprises qu'il avait commises. Il était devenu plutôt bon pour ça, seulement, il avait merdé, juste une petite fois... Les traits du visage de Milo évoluaient à chaque incursions, menaçant à tout moment de perdre une nouvelle fois le contrôle. Le seul avantage dont disposait Danielo, c'était la relation, bien qu'aujourd'hui compliqué, qu'il entretenait avec lui. Malgré sa domination physique, à l'heure actuelle, Danielo n'aurait aucune chance, contre lui, complètement affaiblit par sa blessure. Ses intentions, aux départ primitives, furent subitement bouleversées par une odeur, assez familière. Sur le coup, il s'était raidi, les sourcils froncés en direction d'un bloc de mur. Il n'avait strictement rien écouté des menaces de son adversaire, obnubilé par ce changement d'atmosphère. C'est au moment où Milo le bouscula, qu'il sortit de son analyse, scrutant avec sévérité le visage de son ancien meilleur ami. « Tu vois pas qu'il y a un truc qui cloche ? ». Larguait-il, en l'affrontant du regard. Pendant une petite seconde, Dan s'était demandé s'il n'avait pas halluciné, peut-être encore un peu défaillant, depuis qu'il ne disposait plus d'aucun calmant. Son corps n'avait cessé de le rappeler à l'ordre, totalement devenu dépendant. Mais depuis la veille, les méfaits de ce manque semblait s'être apaisé, le débarrassant de son premier mal. Il tentait, dorénavant, de récupérer les morceaux de parjure, qu'il avait manqué de la part de Milo, mais fut, brutalement interrompu par le fracas d'un coup de fouet sur le sol. Putain ! Il aurait pu reconnaître ce son entre mille, l'associant automatiquement à sa jumelle. Valentina s'était présentée avec panache, exposant son immense fierté derrière un sourire sans rancune. Elle avait peut-être perdu son lapin, mais elle venait de retrouver deux renards. « Peut-être que tu devrais envisager de changer d'arme... ». Se permit-il, avec un probable sous-entendu. Après tout, c'était bien avec ce maudit fouet, qu'elle l'avait étranglée, nan ? L'attention de Val s'était portée, sans aucune surprise, sur Milo, qu'elle n'avait pas revue depuis six années. Pendant ce temps, Dan boudait derrière, les lèvres pincées. « Ta intérêt... ». Glissait Dan, alors qu'elle lui rappelait qu'aucune personne ne volerait sa place dans son cœur. Il l'avait étreint de son bras valide, la serrant aussi fort qu'il le pouvait, avant d'embrasser le haut de son crâne, lui rendant enfin sa liberté. Valentina était plutôt douée pour dissimuler ses ressentiments, il espérait pourtant, que depuis son départ, elle se soit débarrassé d'un peu de sa culpabilité, depuis l'assassinat de son ex connard de mari. À peine étaient-ils sortis de leurs guéguerres, que la Colombienne les replongea immédiatement dedans, réclamant des explications. Dan avait lâché un long soupir de lassitude, détournant ses prunelles, pour les poser avec gravité sur le visage de Milo. « Avec l'âge, il est devenu aigri, autoritaire, et borné ! ». Accusait Dan, en affichant le sourire le plus agaçant de la planète. Il s'était, évidemment, abstenu de le remercier pour avoir choisi cette direction, puisque sans cela, ils ne seraient pas tombés sur Valentina. « Comment tu vas ? ». Osait-il enfin demander, posant sa paume sur l'épaule de sa jumelle.

La patience qui s'amenuise, la colère qui monte et l'impression de s'adresser à un mur commencent à excéder Milo. Il a de plus en plus la désagréable sensation de s'adresser à un mur avec Danielo, il a la désagréable sensation que quoiqu'il fasse quoiqu'il dise, rien ne pourrait trouver grâce aux yeux d'émeraude du brun. Avec une obstination d'adolescent, ce dernier reste campé sur ses positions, à savoir une forme perverse d'animosité ironique que Milo préférerait savoir muette. Si garder son sang et la tête froide est synonyme d'une survie réussie, il est sur le point d'envoyer bouler tous ces beaux préceptes qui l'ont maintenu en vie depuis six ans. Il est trop impliqué - personnellement - avec Danielo et ça risque de lui faire commettre un faux pas qui pourrait bien être fatal à l'un ou l'autre, voire les deux.
« Tu vois pas qu'il y a un truc qui cloche ? »
Milo repousse vers l'arrière une nouvelle fois Danielo, cherchant à aller ouvertement au conflit, conscient que ce dernier n'a absolument rien entendu de ses dernières phrases. L'intonation sèche et pédante du Milo "fils de sénateur" refait surface comme une mauvaise habitude jamais complètement oubliée. Hé, tu me parles sur un autre ton. C'est pas toi qui nous garde en vie en ce moment. A part râler et faire la gu... Mais la fin de sa petite diatribe s'étouffe dans sa gorge. Non par gêne ou prise de conscience mais par ce qui semble être un coup de feu tiré pas très loin de leur petite scène d'engueulade à ciel ouvert. Milo a beau être en colère, il ne peut réfréner ces gestes qui sont devenus des réflexes lorsqu'il est confronté au danger et accompagné d'un tiers en état de faiblesse. Instinctivement, il s'interpose entre l'origine de la source du bruit et Danielo. Et cet acte ne se fait pas sans se maudire intérieurement sur la perte de crédibilité de cette colère.
Pourtant ce n'est pas un belligérant inconnu qui vient les rejoindre. Ce n'est ni un détrousseur solitaire des grands chemins, ni un zombie en maraude et encore moins un des mecs de la ferme de l'enfer. C'est un minois ô combien aimé et apprécié qui apparaît. Un visage aux traits plus creusés par la difficulté de la survie, un visage aux traits moins lisses et aux rondeurs juvéniles qui ont disparu mais un visage qu'il espérait revoir de tout coeur. Lorsqu'il reconnaît Valentina, les lèvres de Milo se fendent d'un sourire incrédule, surpris, soulagé. « OH !  C’est pas bientôt fini les disputes là le vieux couple ? Vous avez fait fuir mon lapin, vous savez comme c’est dur de chasser le lapin avec un fouet ?! » Cette voix...une vague de pure joie l'envahit. Dans son dos, il entend Danielo maugréer sur la qualité de l'arme de Valentina mais Milo s'est habitué aux grommellements du brun.

Quand elle s'adresse à lui, il déglutit rapidement cette boule d'émotion qui noue sa gorge. «  Salut blondinet, toujours aussi sexy ! » lâche-t-elle sur un ton presque désinvolte avant de s'avancer vers lui. Milo dévore les quelques mètres qui le séparent de la jeune femme et, tandis qu'elle l'entoure de ses bras, il fait de même, posant son menton au creux de son épaule, répondant à sa remarque avec la même nonchalance feinte. L'apocalypse zombie te va à ravir, Val. Il brûle d'impatience de la bombarder de questions, d'évoquer le temps passé et d'encore avant. Il avait toujours considéré Valentina comme bien plus qu'une simple amie, qu'une confidente. Elle l'avait maintenu en un seul morceau lorsqu'il était sur le point d'exploser, elle arrivait toujours à le comprendre et à saisir avec justesse ses silences et ses demis-mots. C'est presqu'avec réticence qu'il la libère de l'étau de ses bras lorsqu'il la sent s'écarter de lui. Valentina rejoint son jumeau, lui assurant qu'il resterait toujours le premier dans son coeur avant d'évoquer l'embrouille puérile - et son origine - qui était sur le point de prendre une bien vilaine tournure avant son intervention providentielle.
« Avec l'âge, il est devenu aigri, autoritaire, et borné ! »
Levant les yeux au ciel, Milo pousse un long soupir avant d'adresser une oeillade lasse à Danielo. Et lui, il est toujours aussi tête à claques et chiant qu'il y a six ans.
 

Elle aurait dut attraper son lapin et partir rejoindre le reste du camp Bodie pour nourrir ce petit garçon qu’elle avait prit sous son aille avec l’aide de Fred. Ils avaient presque l’air d’une parfaite petite famille, enfin, elle était loin d’imaginer a quel point c’était flagrant. Sauf que rien ne s’était passer comme ca, le lapin avait déguerpit bien trop vite pour elle a cause de cris provenant d’un peu plus loin. Et bien sur, elle avait dut aller voir, surtout parce qu’elle avait reconnue les voix. Et bien sur, ses souvenir ne l’avait pas trahis, en même temps, elle pouvait reconnaitre la voix de son jumeau entre des  millions et au milieux d’un bruit monstre. Et puis elle avait suffisamment entendu celle de Milo dans sa vie pour être capable de la reconnaitre facilement aussi.  Elle était heureuse de les voir, mais comme d’habitude elle avait quand même eu besoin de se faire remarquer des le début, de les engueuler et faire une entrée en scène peu commune.  En même temps trouver quelqu’un qui se ballade avec un fouet plutôt qu’un pistolet ? Oui, il en a peu.  Elle entendit bien les grognements de son jumeau concernant son arme, mais elle allait faire comme si elle n’avait rien entendu. Ce n’était pas demain la veuille qu’elle changerait d’arme de prédilection. Contrairement a ce qu’on pourrait croire, quand on savait bien s’en servir, le fouet pouvait être très destructeur, et maintenant Val en faisait ce qu’elle voulait. Elle aurait peut-être du commencer par saluer son jumeau, ca aurait évité qu’il boude. Mais elle n’avait pas vue Milo depuis bien trop longtemps et en plus, il s’était mis devant Dan’ quand elle avait fait claquer son fouet – comme c’est mignon il le protège- donc il était devant. Elle avait donc foncé dans ses bras, le prenant sans gênant dans ce ceux et fut ravis qu’il lui rend son étreinte. Enfin, elle ne s’attendait pas a moins de sa part. Ils avaient toujours était plutôt proche, encore un truc qui rendait Eric dingue.  Il avait du mal a supporté que Valentina soit proche de beaucoup d’hommes – même de ses frères – et pourtant elle n’avait jamais arrêter d’être amis avec eux, surement parce qu’elle s’entendait mieux avec les hommes, aller savoir pourquoi. Elle lui fit un bisous sur la joue, une joue un peu rugueuse a cause de la barbe blonde qui y poussait, quand il lui dit que l’apocalypse zombie lui aller a ravir. Il disait surement cela parce qu’elle s’était considérablement affiné depuis le début. En même temps elle ne manger pas tout les jours, se battait tout les jours, elle avait donc forcément perdu les derniers kilos qui trainer un peu chez elle. Sans rien perdre vraiment de ses formes.  «  Merci, toi par contre ta pas vraiment bonne mine, pense a dormir des fois » Dit elle en lui faisant un clin d’œil alors qu’elle sortait de ses bras pour  aller dans ceux de son jumeau lui assurant qu’il serait toujours le numéro un pour elle.  Elle grimaca un peu quand il lui embrassa le haut du crâne. Elle avait horreur qu’il fasse cela, lui rapellant sans gêne qu’il était bien plus grand qu’elle. Elle lui avait dit un jour que ce n’était pas juste qu’il ai prit tout les gênes de croissance. Enfin c’était bien ca dans la famille, les hommes étaient tous immense et les filles dans la moyenne. Heureusement qu’on avait inventé les talons pour qu’elle compense. Et puis elle se disait qu’une fille d’un mettre quatre vingt comme son frère ce n’était pas vraiment élégant.

Elle leurs demanda ensuite ce qu’ils avaient a se disputé comme un vieux couple – ils n’on décidément pas changer leurs vieilles habitudes. Elle soupira quand ils se mirent a se lancer des piques, accusant l’un d’être comme ci et l’autre comme ça. «  Vous avez vraiment besoin d’une thérapie de couple les garçons, ca va plus du tout là. »  Elle rit un peu «  Ou faite comme Eric et moi, quand on avait un problèmes on se taper dessus et après tout était régler…Enfin on passer par la casse s’envoyer en l’air aussi mais c’est pas obligatoire si vous voulez pas » Dit elle sans se rendre vraiment compte de ce qu’elle disait…Devant son jumeau qui n’avait certainement pas envie d’entendre qu’elle s’envoyer en l’air a tout bout de champs avec feu son mari. Mais elle se rendit cependant compte qu’elle avait évoquer Eric… Elle baissa doucement les yeux, encaissant a nouveau le coup qu’elle venait elle-même de mettre a son pauvre petit cœur.  Elle releva les yeux vers son frère quand il posa sa main sur son épaule en lui demandant comment elle allait. «  Très bien et vous comment ca va ? » Dit elle en souriant. Oui, faire semblant elle savait très bien le faire. Ils le savaient bien l’un comme l’autre mais elle s’en fichait. Et Milo n’était pas au courant de la mort d’Eric, il l’avait rencontré déjà mais brièvement.

Toute son attention avait été déporté sur autre chose, intensifiant l'agacement du jeune blond, qui venait, et pour la seconde fois, de le bousculer violemment. Les sourcils du Colombien s'étaient froncés, alors qu'il dévisageait alternativement le visage susceptible de son camarade de route, et la zone qu'il jugeait suspicieuse. S'il n'était pas autant intrigué par ses sens, et cette familiarité, il aurait très bien pu réagir plus brutalement, face à l'attaque physique de Milo. Au lieu de ça, ils avaient été interrompus, et juste à temps. Le coup de fouet de la Colombienne avait sonné à la fois comme de la musique à ses oreilles, à la fois comme une désagréable sensation. Son coéquipier, qui pourtant venait tout juste de le secouer, s'était subitement placé devant lui, tel un bouclier humain. Effectivement, Milo avait zéro crédibilité. Mais cette initiative avait, intérieurement, rassurer le barbu, qui depuis quelques jours, avait éprouvé divers doutes à son sujet. L'apparition remarquée de la jolie Gomez faisait, comme toujours, son petit effet, tandis qu'elle se précipitait dans des réflexions sarcastiques à leur égard. Milo s'était embarrassé des politesses avec elle, sachant pertinemment bien où frapper pour la flatter. Pendant ce temps, Danielo restait derrière, et roulait des yeux avec exaspération et surtout, impatience. Au final, sa petite bouderie avait fonctionné, puisqu'aussitôt Valentina lui avait rappeler à quel point il était important. En se détachant de l'étreinte de sa sœur, il en avait profité pour se venger de Milo, lui arrachant les mots de la bouche. Sans surprise, le pillard avait rendu le coup, sous le regard ahuri de la brunette. Malheureusement, cette énergie gaspillée n'avait fait qu'inspirer davantage la jumelle, qui subitement, s'était légèrement emballé. Non seulement elle venait de citer Eric, mais qui plus, Valentina venait d'instaurer un nouveau climat de... gênance entre les deux hommes. « Merci Val, pour ces détails et conseils... très avisés. ». Ironisait Dan, en évitant soigneusement le regard de Milo. Il n'avait pas envie de ricocher sur certaines parties de ses propos, esquivant avec maladresse le morceau qui le dérangeait le plus.  

Alors qu'il se trouvait encore à quelques centimètres de sa jumelle, il en avait profité pour poser sa main sur son épaule, l'interrogeant plus directement sur son état moral. Valentina n'avait pas été des plus subtiles pour lui répondre, mais étant son frère, il avait très bien compris ce que sa réponse sous-entendait. Elle ne souhaitait pas s'étaler, pas déjà, sur ses problèmes devant Milo, alors qu'il venait tout juste de réapparaitre dans sa vie. Et si elle savait ce qu'il avait vécu de son côté, lui aussi, elle pourrait s'abstenir plus longuement de le lui révéler. Danielo était devenu définitivement un tombeau à secret. « Mieux depuis que tu es là. ». Se permit-il, à la fois pour rassurer sa sœur, par rapport aux évènements passés, à la fois pour titiller le petit Milo, en le laissant penser qu'il était de très mauvaise compagnie. « Je suppose qu'on ne mangera pas de lapin ce soir, nous non plus. ». La taquinait-il, en se retournant, enfin, vers Milo. Retrouver sa sœur venait clairement de le remotiver, malheureusement, cela risquait de ne pas durer, au vu de la relation fusionnelle qu'entretenaient Val et Milo, aussi. « Quel dommage, tu vas devoir t'en charger, encore... ». L'attaquait-il, en se souvenant que son ex meilleur ami, n'avait cessé de lui reprocher son utilité. De toute évidence, que pouvait-il faire, avec une épaule immobilisée, de son arc ? Il lui avait, lui-même, conseillé de rester en convalescence, nan ?

 

Autoritaire et borné?! Milo ravala bien vite ses paroles, troquant tout un laïus sur l'attitude déplorable de Danielo à son égard par un chiant et tête à claques, simples mais terriblements vrais. Et c'est à cet instant qu'il réalise qu'il garde beaucoup trop de choses pour lui, l'arrivée de Valentina est presque providentielle car il sent bien qu'il commence à perdre patience et que Danielo le pousse inexorablement vers ses limites. Or, Milo n'a aucune envie de les franchir. Sans se formaliser sur cet échange puéril, Valentina reprend la parole mentionnant thérapie de couple et Fred, son compagnon. Milo n'avait croisé cet homme qu'une ou deux fois et six ans après, il n'en garde qu'un vague, très vague souvenir diffus faits d'aucune image et de sentiment flou. Il ne sut comment comprendre la suggestion légère qu'elle fit en mentionnant une anecdote personnelle. Mais Milo nota l'ombre qui sembla traverser rapidement les yeux sombres de la jeune femme. Danielo répondit aussitôt avec ironie avant qu'il n'y aille également de son petit commentaire très mature. Je pourrais m'acquitter sans aucun problème de la première partie de ta suggestion. répondit Milo en évitant de mentionner la seconde partie. Car dans l'instant, envoyer en l'air Danielo se fera uniquement à coups de "hadoken" ou ligoté à une fusée qui partirait dans l'espace. Ce dernier n'est d'ailleurs pas en reste en matière de petites remarques dégoulinantes d'acidité. Et maintenant qu'ils ont "un public", ça risque d'être encore plus épineux qu'avant. Outre le fait de sous-entendre que Milo est loin d'être un compagnon agréable de survie, il enchaîne en insistant de façon guère subtile sur le fait que Milo devra se charger (encore!) de dénicher de quoi manger. Le blond plisse le nez de colère, enfonce ses poings dans ses poches et détourne le regard de Danielo, se concentrant sur Valentina en ignorant superbement l'autre jumeau.

Question rafraîchissante du petit bout de femme à propos de leur état respectif. Bien évidemment Danielo en avait profité pour brosser un tableau guère reluisant. Déjà si Milo tirait la même tronche que son alter ego exécrable, il devait en effet avoir l'air particulièrement fatigué. Ca faisait des jours qu'il n'avait pas vu son reflet et Danielo n'était pas dans une humeur à se montrer bienveillant avec lui au point de mentionner son apparence épuisée. Ca pourrait aller mieux. Je me repose plus durant mes tours de garde seul que lorsque je dors. lâcha-t-il avec un demi-sourire cynique en sous-entendant qu'être en présence de Danielo - même endormi -  devenait aussi crevant que marcher les sens aux aguets. « Quel dommage, tu vas devoir t'en charger, encore... » Ôtant les mains de ses poches, Milo se tourne vers le brun, une moue faussement courtoise au visage, la voix exagérément polie. Mais je n'ai aucun problème avec cela si tu me prêtes ton arc. Tu te chargeras d'allumer un feu pendant... il reporte son attention sur Valentina ...qu'on ira chasser ensemble. Qu'est-ce-qu'en dit Val?
 

C’était tellement amusant. Elle avait toujours adoré ce duo tellement peu probable et tellement marrant a regarder fonctionner. Si beaucoup se serait vite fatiguer de jouer les arbitre entre les deux hommes, elle non pas du tout, au contraire elle s’amuser toujours comme une petite folle entre ces deux là. Parfois, elle lancer un peu d’huile sur le feu, ni vue ni connue, juste pour se bidonner encore plus,  mais rien de bien méchant évidement. Et parfois, comme là, elle ne se rendait pas compte qu’elle les gênait, mais ca avait le dont de calmé un peu le jeu entre eux. Elle regard son frère quand il fit un commentaire et leva les yeux au ciel «  Ca va, fait pas ta prude, personne n’est vierge ici. » Elle regarda ensuite Milo «  Enfin je crois » Dit elle en souriant. Oh bien sur elle le taquinait, elle savait qu’il était un vrai chasseur, et comme elle, elle n’avait connue qu’un seul homme dans sa vie, pour sur qu’il avait beaucoup plus d’expérience qu’elle.  Mais il savait qu’elle le taquinait après tout, tout les deux étaient comme frère et sœur, d’ailleurs elle savait que cela agacer un peu son vrai frère. Mais que voulez vous, le courant passait peut-être un peu trop bien entre Milo et Valentina. Et puis le comment ca va, claqua dans l’air et quand elle leur rendit la question, encore une fois ce fut une occasion pour les deux jeune homme de se tirer dans les pattes. Elle ne put que sourire tout de même quand son frère souligna qu’il allait mieux depuis qu’elle était là. Avouons que cela fait toujours plaisir d’entendre ce genre de chose.

Elle les laissa donc se chamailler comme des gamins, parce que c’était vraiment trop drôle. Ils ne voyaient donc vraiment pas combien ils tenaient l’un a l’autre ? C’était pourtant visible comme le nez au  milieu de la figure.  Mais quand Milo proposa d’aller chasser avec elle pendant que Danielo faisait le feu, même si elle savait que cela allait faire surement râler son jumeau elle ne put s’empêcher de sourire «  Mais avec plaisir. Ce sera comme au bon vieux temps. » Elle attrapa doucement le bras du blond « Quand on aller chasser du mâle » Dit elle en riant. Evoquant les quelques sorties qu’ils avaient fait en tête a tête. Sorties où soit on les prenait pour un couple, soit ils se faisaient draguer. Des soirée toutes mémorable selon la colombienne. Elle entraina donc son ami, prenait bien soin d’ignoré les ronchonnement de son frère jumeau, elle voulait passer aussi un peu de temps avec son ami. Elle ne l’avait pas vue depuis tellement longtemps, ils avaient surement beaucoup de chose a se raconter. Et même si le silence était normalement de rigueur pendant une partie de chasse, elle  ne comptait pas rester sans parler. Elle était donc en train de marcher, s’éloigner du lieu où elle avait retrouver le duo de comiques et souri doucement, tenant toujours le bras du fils de sénateur.  « Bon alors blondinet, qu’es ce que tu me raconte » Elle prenait quand même soin de regarder autour d’elle. Ils étaient en ville certes, mais une ville abandonner depuis tellement longtemps que la nature avait repris ses droit dessus et des animaux y trainer. Et pas que des animaux malheureusement. Elle parlait certes, mais elle n’en était pas moins aux aguets et en plus elle devait ramener a manger pour son frère donc elle ne comptait pas rentrer les mains vide.

Les petites provocations suggestives de sa jumelle avaient rapidement fait écho chez les deux alliés, instaurant une atmosphère plus gênante encore, qu'elle ne l'était déjà entre les deux. Danielo avait subitement froncé les sourcils en entendant Milo réagir à ses sornettes, alors qu'il condamnait uniquement la première partie de ses conseils. Esquiver uniquement la thérapie, mais conserver la castagne et la partie de jambes en l'air ? Euh. Sur le coup, Dan s'était figé, tentant de masquer sa profonde gêne, sous le regard amusé de sa jumelle. Il s'était contenté de faire comme s'il n'avait rien entendu, agacé par les allusions de sa sœur, et de celui qu'il avait longtemps considéré comme un vrai frère. Alors quoi ? Maintenant ils allaient s'associer contre lui ? Mais Valentina paraissait toujours autant divertie par leur échange, accentuant ses bravades avec dérision. Danielo avait fait mine d'ausculter la nouvelle silhouette de sa sœur, les laissant jacasser comme s'ils ne s'étaient pas revus depuis six ans. Evidemment, le jeune blond s'était précipité, à la première occasion, pour se venger, laissant Dan comprendre qu'il n'était pas de très bonne compagnie, lui non plus. Un sourire ironique avait déformé son visage, alors qu'il l'adressait directement à son agresseur. Bien essayé. Pensait-il, avant qu'il ne réalise qu'il allait devoir partir en chasse, encore une fois, pour leur apporter à manger. Cette fois, Danielo n'était plus la seule bouche à nourrir, et il pensait pouvoir ainsi profiter de la compagnie paisible de sa sœur, pendant que son vieux camarade s'épuiserait à la tâche. Loupé ; ce dernier avait renvoyé la balle si fort, que Danielo l'avait reçu en pleine tronche. « Te prêter mon arc ? ». Il avait lâché un petit rire sarcastique, sous-entendant que cela n'arriverait jamais. Allumer un feu, s'il trouvait du bois, cela ne serait pas tant problématique, à condition qu'il ne croise aucun rôdeur, puisqu'avec son épaule invalide, il risquerait de se mettre stupidement en danger. Mais alors qu'il pensait avoir gagné, ce dernier ajusta son second tir, kidnappant Valentina pour sa chasse improvisée. L'enflure. Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle accepta, probablement plus excitée par la perspective de rattraper le temps perdu avec Milo, plutôt que de profiter de la rare compagnie de son frangin. Assaillit par un violent sentiment d'abandon, il se présenta sous un visage bien plus sévère, dévisageant ses deux camarades, qui venait sous son nez, d'entamer leurs départs. Au moins, Dan avait pu conserver son arc... « C'est ça, barrez-vous en laissant le boulet derrière, c'est pas comme si j'étais tout seul avec un seul bras. » Soufflait-il, en sachant qu'il ne l'entendrait pas. Il frappa, en passant, dans un morceau de brique cassé, qui d'ailleurs fut projeté jusqu'au mur d'origine, puis tenta, d'escalader le mur sur lequel Valentina les avait repérés. Il lui fallut quand même cinq bonnes minutes, avant qu'il ne puisse l'escalader, le piétinant, de son équilibre restant, pour atteindre une sorte de balcon au premier étage d'un petit immeuble. La vitre de la porte fenêtre était brisée, alors il s'y infiltra, prenant le temps de vérifier l'intégralité des lieux, pour assurer sa propre sécurité. Il y avait bien un corps, abandonné là, mais il faisait partie de ceux qui s'étaient officiellement éteint. Dan tenta, et pendant une sacrée demi-heure, de démembrer des meubles, et de récupérer ce qu'il pouvait de bois, afin d'investir le balcon, qui serait définitivement une zone sans danger, enfin, sans prendre compte l'existence des autres survivants... Il était parvenu à composer un petit tas, qu'il alluma avec son briquet. Le feu paraissait plutôt susceptible, et à plusieurs reprises, il s'était éteint sous son nez, le narguant par alternance sur son inutilité. Ouai, définitivement, Danielo avait l'impression de ne servir à rien.

Il devait partir. Pas pour toujours, il le sait bien mais il devait prendre une bouffée d'air frais sans entendre maugréer, râler, pester et marmonner entre des dents serrées. Milo était devenu patient, très patient mais il ne disposait pas de réserves illimités. L'humeur de dogue de son compagnon devenait toxique et contagieuse. C'est presque de manière suicidaire que Danielo le tisonnait en continu jusqu'au point de rupture qui n'était plus si éloigné que cela. Le blond commençait à se demander si ce n'était pas le but de son imbuvable compagnon de route...le pousser à bout pour qu'ils s'engueulent, pour qu'il réagisse violemment, pour qu'ils en viennent aux mains. Et ce n'est pas ce que Milo voulait mais c'est bel et bien ce qui le tentait. Alors, quand Valentina fit son apparition, quand elle mentionna son lapin perdu de leur faute, il y vit immédiatement un échappatoire providentiel. Peu importe qu'il s'agisse de minutes ou d'heures, Milo avait besoin de s'échapper de cette atmosphère morose que laissait planer et entretenait Danielo. Depuis combien de temps n'avait-il pas échangé de paroles avec une personne qui ne lui était pas hostile? De plus, il savait pertinemment que "kidnapper" Val allait faire fumer de colère Danielo. Et comme il l'avait qualifié d'autoritaire précédemment, c'est sans vergogne que Milo le relègue au rang d'aide de camp, le catapultant responsable du feu. Il se permet un radieux sourire dans la direction du brun lorsque Valentina répond positivement à sa proposition d'aller chasser ensemble. Et lorsqu'elle l'entraîne par le bras, il ose même adresser un clin d'oeil moqueur à Danielo. Qu'il rumine sa colère pour une bonne raison au moins...

Pourtant, il suffira que ce dernier soit hors de vue pour que Milo se mette à imaginer les pires scénarii. Les cinglés de la ferme qui tombent sur Dan...une horde de morts errants...des survivants belliqueux. Le brun avait beau faire le fanfaron, se draper dans sa fierté, il ne serait pas capable de se défendre ou de se débattre efficacement. Valentina l'éloigne de plus belle sur un sentier à peine marqué au milieu des hautes herbes, vers une ville aux allures abandonnées et il crève d'envie de jeter un oeil en arrière. Vérifier. Se rassurer. Il leur suffit de quelques minutes pour être suffisamment éloignés et entrer dans la ville à proprement parler. Si Milo s'égare dans ses pensées pessimistes et paranos en serrant son pied de biche d'une main, Valentina reste concentrée et le ramène vite à eux deux, dans un présent bien réel en posant une simple question. Le genre d'interrogation que Milo n'a pas entendu depuis des années et qui lui arrache un sourire sincère. « Bon alors blondinet, qu’es ce que tu me raconte » Un soupir amusé lui échappe tandis qu'ils s'engagent dans une large rue déserte. Depuis quelques jours, je survis avec un type imbuvable. Pour l'instant, on s'est pas encore entre-tué alors je dirais que tout va bien. lâche-t-il d'un ton faussement détaché en faisant tourner son pied de biche. Puis, il hausse les épaules en soupirant. Inutile de jouer un rôle, de feindre le bonheur et la félicité. Tôt ou tard, Valentina comprendra alors autant leur épargner de longs silences à décoder. Tournant la tête dans la direction de la jeune femme, sa voix prend un ton plus sérieux et bien moins enjoué. Je suis vraiment content de te revoir, Val. Avec Danielo, c'est franchement compliqué... Six ans d'absence et de silence après une engueulade mémorable. Ca n'aurait jamais pu être simple.
 

Elle savait que ca allait probablement vexer son frère, mais elle en avait très envie, alors bien sur qu’elle avait accepter d’aller chasser avec Milo. Ils allaient passer un instant tout les deux, juste tout les deux, et comme cela, Milo allait pouvoir parler a cœur ouvert, comme il l’avait toujours fait avec Valentina. Au début cet homme était un ami a Danielo, et bien sur comme Danielo n’allait pas sans Valentina, rapidement elle l’avait rencontré et ils s’étaient apprécier. Milo avait connue Valentina en surpoids, il l’avait connue a ses pire période et puis il avait aussi était témoin du changement opéré sur elle  après sa très grosse perte de poids et pourtant, jamais rien n’avait changé entre eux.  Milo pouvait tout dire a Valentina, la brune était une vrai tombe quand il s’agissait de garder des secret. Et puis surtout, il ne pouvait rien lui cacher, elle était beaucoup trop maline, elle remarquer beaucoup de chose, peut-être trop de chose au gout du blond parfois. Elle avait vue vite ce qu’il ressentait pour Danielo par exemple. C’était peut-être cela qui les avait encore plus rapproché. Elle ne le savait pas trop et s’en fichait en vérité, le plus important c’était que Milo était en vie et pour elle, il faisait partie de la fratrie Gomez.  C’était son frère alors pour sur qu’elle allait sauter sur une occasion d’un petit tête a tête avec lui quand l’occasion s’en présentait, surtout après près de six année sans l’avoir vue.  Ils avaient marcher un moment sans parler, et puis elle avait fini par brisé le silence, comme toujours. C’était elle qui briser la glace. C’était elle et son bagout parfois trop  grand qui rompe le silence et mettait les pieds dans le plat. Elle souri un peu a la réponse de l’homme a ses côté. Elle avait fini par lâcher son bras, elle avait détacher son fouet de sa ceinture elle était prête a en découdre si besoin.

Elle n’avait rien répondu au paroles premières de son ami. Parce qu’elle savait qu’il y allait avoir une suite, une suite sérieuse. Pas une réponse lancer pour faire rire.  Et  elle avait encore vue juste a ce propos. Elle s’arrêta a ses paroles et le tira un peu par le bras pour qu’il s’arrête aussi. «  C’est  compliqué. Mais ça a toujours était aussi simple que compliquer entre vous Milo. » Elle avait sincèrement envie de l’aider mais ils étaient dans cette spirale infernal du «  je te provoque pour que tu fasse attention a moi » .  Même quand ils étaient  ami c’était ça.   «  Je sais que parfois il est dur a vivre, mais l’important c’est que vous soyez toujours en vie tout les deux et que vous soyez ensemble  pour survivre. » Et la voila a nouveau dans le rôle du réconfort, l’épaule sur laquelle on pleure et la personne qui rassure, donne des conseils.  «  Et puis, il y a eu votre histoire là. Alors forcement vous vous êtes quitter en mauvais terme, comment tu voulais que  ça ce passe très bien entre vous après tout cela. » Elle lui fit un sourire qui se voulait consolateur. Puis elle se remit a marcher tranquillement. Bien sur elle n’avait pas fini sur le sujet, mais avant elle avait une question a lui poser. Une question qu’elle estimé de la plus haute importance. «  Tu l’aime toujours ? » Elle avait lancer cela d’un air un peu détacher, pour qu’elle ne claque pas trop dans l’air ou dans la gueule du blond. Elle voulait faire passer cela en douceur. Mais pour « regler » leurs problèmes ou du moins aider au maximum son ami, elle avait besoin de savoir. Et grâce a cette histoire, elle ne pensait pas a la mort d’Eric son époux ni a sa relation très étrange avec Fred le cousin de feu Eric.  Elle avait la une parfaite distraction, elle devait l’exploiter jusqu’au bout.

Valentina ne prit pas vertement la défense de son jumeau. Elle admet volontiers que ce dernier n'a pas été doté d'un caractère facile et au lieu de se prendre la tête pour le plus détail, ils feraient bien de se réjouir de s'être retrouvés vivants. Pas mal de personnes donneraient le peu qu'elles possèdent pour vivre la même chose. Ils pourraient même réussir à survivre ensemble. Ouais, sur le papier ça sonne bien mais pour le moment, c'est mal embarqué. Milo hausse les épaules, défaitiste. Il a conscience de cela mais dès qu'il fait un pas vers Danielo, ce dernier en recule de deux quand il ne stoppe pas brutalement dans son élan. Le blond a beau serrer les poings et les dents depuis des jours, à un moment ou à un autre, ils en arriveront aux mains. Valentina évoqua également les circonstances de cette foutue brouille qui pourrit depuis des années. A quoi s'était-il attendu comme retrouvailles? Là encore, Milo haussa les épaules en baissant les yeux au sol. Il avait envisagé des tas de scénarii. Certains dignes d'une série novela d'autres franchement violentes. Mais les positions étaient tout le temps nettement tranchées. Il n'y avait pas ce flou artistique sur les relations qu'ils pouvaient entretenir. Là, c'est comme une maladie ou un virus. C'est larvé. Ca pousse aux limites, à commettre l'irréparable parce que ça veut pas se salir les mains ou être coupable d'une nouvelle rupture. C'est pousser l'autre à la faute et c'est malsain au possible.

Ils se remirent doucement en marche avant que ce ne soit lui qui la stoppe en lui retenant le bras après qu'elle ai demandé « Tu l’aime toujours ? » Franche et directe Valentina. Ce petit bout de nana n'y allait jamais par quatre chemins quand on discutait avec elle. Elle avait lâché cette question ô combien lourde avec légèreté. Il n'aura pas de plus belle occasion de se confesser et de lâcher les vannes. Valentina partie, il se retrouverait seul avec Danielo...autant en profiter pour reprendre son souffle. Face à la jeune femme, Milo secoua lentement la tête. Oui...non...peut-être. J'en sais rien. Je l'aimais à en crever il y a six ans. commença-t-il en poussant un soupir. Et j'ai jamais pu me débarrasser de ces sentiments. dit-il un peu sombre. Il a essayé d'avancer, de s'engager auprès de quelqu'un. Mais ça n'a rien donné. Ca ne pouvait rien donner. Tu m'aurais posé cette question il y a une semaine, je t'aurais répondu que oui, sans hésiter. Il esquissa un triste sourire. Six ans ont passé. J'ai beaucoup changé. Lui, toi aussi. Est-ce-que j'aime toujours Danielo ou est-ce-que je suis amoureux d'un souvenir? J'en sais rien. Il fait le connard depuis qu'on s'est retrouvé et y a pas moyen d'établir une situation propice au dialogue. Pourtant, il est toujours là. Aussi odieux Dan soit-il, Milo n'a pas encore "claqué la porte". Aussi autoritaire soit Milo, Dan n'a toujours pas pris la tangente. Indécis, le blond se passe une main dans les cheveux en soupirant. Je suppose qu'on se le dira pas à voix haute mais on essaie chacun à notre façon de faire fuir l'autre parce qu'on est incapable de le faire soi-même. Il laisse filer un reniflement amusé avant de lever les ciels. Pu-tain. Même en pleine apocalypse, on se comporte comme des cons.
 

Elle l’écouter, patiente, calme, attentive, comme chaque fois qu’elle était avec Milo et que ce dernier avait besoin de  pleurer sur une épaule. Mais elle était aussi et surtout franche et directe, les beau discourt, les longue tirade ça c’était bon pour les films ou les séries,  Valentina elle, elle allait droit au but. Surtout dans ce monde où chaque seconde de vie compte. Elle souri un peu quand il dit «  es ce que je suis amoureux d’un souvenir » elle trouvait cela beau, poétique, et bizarrement elle se retrouvait un peu dans ce cas. Oui, elle était clairement amoureuse d’un souvenir elle aussi. Parce qu’elle avait beau le dire haut et fort, elle aimait son époux au passé car aimer un mort c’est impossible, c’était juste pour se convaincre elle-même et son entourage. Elle aimait encore Eric , ça c’était clair, il trottait dans sa tête inlassablement.  Elle revoyait sans cesse son sourire, sa façon de bouger, ses mimique, elle entendait toujours son rire ou sa voix quand il faisait du vent, comme si le vent lui soufflait cela, pour ne pas qu’elle oublie. Pour ne pas qu’elle cesse de ressentir de l’amour pour cet homme mort, mais aussi de la haine de l’avoir pousser a un tel acte et de la culpabilité de l’avoir fait. Mais rapidement elle arrêta  de penser a elle, a son ressenti et a Eric, elle n’était pas le sujet actuelle de la conversation, non pour l’instant elle devait se concentré sur Milo.  Et sur sa situation avec Danielo.  Elle remarqua un petit muret et tira le blond a nouveau par le bras, vers celui-ci pour qu’ils s’installent et discute dans le calme. «  Vien, asseyons nous une minute. » Dit elle en se hissant tranquillement sur le muret.  Elle invita le blond a la suivre, ici, ils seraient bien confortable pour avoir cette conversation, une  conversation surement compliquer pour Milo.  Elle comprenait qu’il puisse s’arracher les cheveux avec Danielo, elle était la jumelle du brun, elle savait comme parfois il pouvait être détestable, bien qu’il ne l’ai jamais était avec elle.


Elle  resta une seconde silencieuse, elle cherchait les mots juste a dire au blond qui semblait tellement tracasser par toute cette histoire. «  En faite, vous vous êtes toujours comporter comme des con l’un avec l’autre. Vous étiez potes, c’est sur, mais vous avez toujours eu ce genre de relation un peu… Spéciale. Je me trompe ? » Dit elle en tournant la tête vers le jeune homme qui était installer a sa droite. Elle les avait toujours un peu vue comme cela, leurs relation n’avait jamais était facile, de part le comportement de l’un et l’autre. «  A la différence c’est qu’avant c’était toi qui compliquer tout…Parce que désoler de te le dire, mais a l’époque t’était un sacré connard ! » Dit elle en lui souriant. Parce que tout ce que disait Valentina avec le sourire passait toujours très bien, même quand elle disait aux gens que c’était des connards.  Elle soupira a nouveau et tourna la tête pour regarder face a elle. Laissant ses yeux brun se perdre dans l’horizon. «  Il y a beaucoup de non-dit entre vous, et je pense que c’est ça qui vous ronge et qui finira par faire tout péter. Arrête de ronger ton frein, tu vois pas que tu te fais du mal ? Il est pas con Dany, il l’a très bien vue. Et tout le mal que tu lui a fait a l’époque il est en train de te le rendre tout simplement. Alors il faudrait juste que vous aillez une conversation a cœur ouvert. » Elle souri un peu amuser en imaginant la scène. « Alors, oui, vous allez surement vous hurlez dessus, crier des horreurs, mais au moins vous allez vous lavez de tout ce qui va pas. » Elle tourna a nouveau la tête vers lui, elle n’avait pas perdu son sourire. «  Si tu veux, tu peux t’entrainer tout de suite a lui dire ce que tu as sur le cœur. Je peux faire Dany , crois moi je le connais par cœur je peux parfaitement l’imité. » Dit elle ne lâchant un petit rire amuser  à la fin de sa phrase.   En réalité elle pensait vraiment tout ce qu’elle venait de dire au jeune homme et surtout elle voulait que son frère jumeau et son frère de cœur aillent mieux tout les deux, et que ça marche a nouveau entre eux. Elle les avait toujours vue comme un sacré duo malgrés leurs disputes, leurs compétitions et toute ce qui n’allait pas toujours entre eux. Elle leurs souhaitez tellement de retrouver leur complicité d’antant.

Pourquoi ça ne se passait pas comme cela avec Danielo? Assis à côté de Valentina sur le muret, Milo repoussait au loin l'apocalypse et l'invasion de zombie pour se laisser porter par cette ambiance apaisée et apaisante. La jeune femme avait toujours réussi à le mettre à l'aise avec un minimum de gestes et de paroles. Il ne sourcilla pas lorsqu'il admit être con. C'était déjà un bon début qu'accepter ses erreurs mais si Milo faisait ce constat, ça ne semblait pas être au programme de Danielo qui n'avait vraisemblablement pas envie de lâcher l'affaire ou de vider son sac. Le simple fait de l'avoir relégué au rang d'aide de camp attestait de la relation dorénavant tendue entre ces deux-là. La jumelle évoque ensuite brièvement la bromance que le blond entretenait avec Dan par le passé...avant que tout ne parte en vrille. Elle avait raison sur le point que fréquemment, ils n'en rataient pas une pour mettre à mal l'autre. Ces blagues douteuses et les situations parfois pourries dans lesquelles ils se fourraient mutuellement n'avaient jamais été volontairement malveillantes. C'étaient de simples piques de gamins à échelle de jeune adulte dont l'escalade n'allait jamais bien haut et dont ils ne s'en tenaient jamais rigueur. Aujourd'hui, c'était délibérément qu'ils se tentaient à en venir aux poings. Aucun second degré dans les paroles échangées, aucun défi idiot, bête et méchant, juste de la vieille rancoeur acide.

Avec lassitude, Milo hausse les épaules en écoutant Valentina. Elle confirma l'hypothèse qu'il avait émis à propos d'un Danielo plein de revanche qui a bien l'intention de faire payer au blond leur engueulade pré-apocalypse et ces six dernières années à la ruminer. S'ils devaient réellement parler sans détours, ça risquait d'être un échange plus que houleux et sans cesse sur le fil. Milo n'avait franchement pas envie de se lancer dans un débat stérile où ni lui ni Dan ne resterait bien longtemps dans une situation d'écoute.
Je suis pas sûr de garder mon sérieux. lâcha-t-il en adressant un demi-sourire à Valentina lorsqu'elle lui proposa de jouer Danielo. Son expression se figea et Milo reprit d'un ton moins léger. J'aimerais juste qu'il m'écoute vraiment une fois. Sans me chercher ou me provoquer. Ces dernières heures avaient été compliquées, Milo se heurtait à un mur dès qu'il essayait de se montrer amical et Danielo saisissait la moindre occasion de lui assener une petite remarque cinglante qui usait de plus en plus sa patience. Les pauses qu'ils s'octroyaient étaient mornes et silencieuses, sans échanges quels qu'ils soient. L'atmosphère entre eux ne se prêtait pas aux confidences et aux aveux, aux révélations faites à coeur ouvert. Ils se méfiaient encore trop de l'autre, par habitude ou par envie.
Milo baissa les yeux sur ses mains dont il se tordait les doigts. Il sentait le regard de la jeune femme posé sur lui, attendant qu'il se lance et en dise plus. Je lui expliquerai pourquoi je lui ai rien dit sur mes sentiments et que là où il ne voit que mon égoïsme et ma trahison, c'est un sacrifice que j'ai fait. J'aurais bousillé la vie de trop de personnes. soupire-t-il en esquissant une moue désolée. S'il avait été un sacré connard superficiel par le passé, ce silence qu'il s'était imposé avait été la première décision qu'il avait prise au détriment de sa précieuse petite personne. Je lui dirais que maintenant, il va être obligé de faire avec moi et qu'il a intérêt à s'y habituer. Je vous ai cherché pendant six ans, je l'ai cherché pendant six ans, c'est pas pour abandonner maintenant. C'est lui qui me virera. Je le ferais pas de moi-même. Il baissa les paupières et se mordit la lèvre inférieure. Si je me rends compte que je l'aime encore, je ferais ce que j'ai pas eu le courage de faire il y a des années. Levant son regard vairon sur le visage de la jeune femme, il poussa un bref soupir exagérément fataliste. Et s'il me repousse et bien...je repartirais d'où je viens.
 

Elle avait toujours eu beaucoup d’empathie pour Milo. Elle l’avait rencontrer grace a son frère, car clairement s’il n’avait pas était ami avec Danielo, elle n’aurait jamais chercher a le fréquenter, mais elle ne regretter pas d’avoir fait sa connaissance.  Là où tout le monde avait toujours vue en lui un petit connard égoïste de gosse de riche, elle, elle avait vue juste un garçon malheureux délaisser et qui ne voulait que plaire, mais qui ne savait pas comment faire. Pour elle, Milo avait toujours était un garçon perdu, comme ceux dans Peter Pan.  Elle l’avait très vite trouver touchant et ensuite adorable quand ils avaient appris a ce connaitre. Il était vite devenue comme un frère pour elle, et même si elle n’avait pas toujours approuver son comportement, elle l’avait toujours soutenue et avait toujours était là pour lui.  Et elle le serait toujours, même si  aujourd’hui le monde n’était plus ce qu’il était, même si Dan  lui en voulait pour une vieille histoire, et même si la survie l’avait probablement changer. Il était toujours Milo et le resterait toujours, elle le savait, elle y croyait, elle en était convaincue au plus profond de son être. Elle voulait le lui montrer en l’invitant a vider son sac. Il en avait gros sur le cœur elle le voyait, elle avait toujours lut comme dans un livre ouvert  a travers Milo que cela lui plaise ou non. Alors elle voulait l’aider a se soulager de tout cela, l’aider , le conseiller, elle voulait faire tout son possible, elle était même prête a aller  parler a son frère quitte a se mettre en conflit avec lui. Bien qu’on ne va pas se mentir, elle préféré évité un nouveau conflit avec son jumeau. Elle avait tendance a souvent très mal les vivre et s’en rendre malade.

Elle leva les yeux au ciel quand il dit qu’il n’était pas sur d’arriver a garder son sérieux pendant qu’il lui parler et elle le poussa doucement «  Aller essaye » Elle fut contente quand il se lança, il lui dit tout d’abord qu’il voulait juste se faire entendre pour une fois, sans vanne, sans provocation de la part du colombien. Elle comprenait bien, elle savait que parfois Danielo pouvait être buté, enfin elle n’était pas bien placer pour jugé cela c’était un des traits de caractère commun a la paire de jumeau.  Elle le laissa continuer, elle ne voulait pas intervenir, elle ne voulait pas l’interrompre et qu’il perde tout son courage de parler, de se soulager de ce poids. Elle lui souri, elle était fière de lui, de sa détermination de son désir de rester avec Danielo.  Elle posa une main sur l’épaule du blond quand il eu fini de parler. «  Je suis contente que tu  arrive a savoir ce que tu ressent pour lui. »  Puis elle pointa un doigt vers lui d’un air un peu réprimandant «  Mais je t’interdit d’abandonné ! Même s’il te repousse tu  dois rester vers lui, lui montrer qu’il a tord en pensant que tu es un égoïste. Et sinon tu viens me chercher je serais surement avec Fred et j’irais botter le cul de mon idiot de jumeau. » Dit elle d’un ton très sérieux.  Elle ne voulait pas que ces deux là se déchire. Elle voulait qu’ils arrivent a se parler a ce dire les choses.  « Tu veux que je lui parle ? » Dit elle , elle ne voulait pas s’immiscer entre eux mais elle voulait aider.