Silence is so freaking loud
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Silence is so freaking loud

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Salomé Olsen

Salomé Olsen
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× Âge du perso : : 25 ans

× Caravane + colocataires : : Autrefois dans la caravane 9C avec Valentina M. Gomez. Désormais dans la caravane 1D avec Mason Pope.

× Poste assigné : : Autrefois assistante dans les champs, désormais cultivatrice de fruits et de légumes.

× Effets du vaccin : : Aucun, car non vaccinée.

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MessageSujet: Silence is so freaking loud Silence is so freaking loud Icon_minitimeSam 18 Mai - 14:58

Silence is so freaking loud
In the End, we will remember not the words of our enemies, but the silence of our friends.
Même dans ce village existe l’injustice ; les innocents y sont protégés, mais les criminels y voient une opportunité de camoufler les mauvaises habitudes développées ces dernières années. Des habitudes qui ne s’effacent pas toujours par de bonnes actions. Salomé a regardé l’injustice droit dans les yeux, voilà plus d'une semaine, lorsqu’elle s’est présentée au poste de paiement pour se faire facturer une douche et pour acquérir quelques outils et matériaux pour réparer sa caravane. Comment aurait-elle pu ignorer le regard de l’homme, l’intonation dans sa voix, ce qu’il insinuait, face aux demandes de Salomé?

- Pour ce que tu vaux dans ce village, ce sera le double. Tu peux pas te permettre tout ce que tu veux. Même si tu paies… (il avait claqué sa langue contre sa joue), les ressources sont rares ; on tolère pas trop les écarts. Ta longue baignade dans les douches, tu la mérites ou tu paies le double. Puis, y’a mieux à réparer que ta caravane, non?

La moitié des tickets offerts par Mason aurait amplement couvert la douche qu’elle s’était autorisée avec lui. L’homme, pourtant, n’était pas de son avis. Il voulait qu’elle se sente misérable ou qu’elle renchérisse. Le type ne faisait pas même l’effort de se tenir droit, appuyé sur ce comptoir qu’il considérait comme sa propriété. Chaque fois que Salomé déposait un ticket sur ce même comptoir, il crissait des dents. Le type n’en avait jamais assez. Tout. Elle avait donné chaque ticket offert par Mason, chaque ticket obtenu par son travail. Elle les avait tous mis sur le comptoir, avait regardé l’homme les écraser entre ses doigts. Et Salomé n’avait eu qu’une envie, lui couper cette main. D’autres faisaient la file derrière elle, donc elle ne pouvait rester éternellement à ce comptoir. L’homme avait déposé sous son nez un simple rouleau de duct tape. Son sourcil avait tiqué. Elle n’avait pu réprimer son commentaire :

- Les tickets valent beaucoup plus que ça.
- À prendre ou à laisser.

La fille avait ressenti une profonde colère, avait eu envie de l’envoyer balader, mais s’était contentée de ce qu’on lui accordait. Autrefois, elle ne se serait pas laissée écraser. Mais elle est assez intelligente pour savoir que ce type aurait joué avec sa patience si elle avait passé le moindre commentaire. Elle avait clairement abusé de son droit à la douche ; pour cette raison, elle ne voulait pas d’une dette plus grande. Arrivée dans sa caravane, elle avait à nouveau examiné les réparations à faire : le duct tape s’était rapidement retrouvé balancer dans un coin. Ce truc ne lui permettrait même pas de camoufler une fissure. Le pire, c'était pas le manque de matériaux, finalement. C'était qu'elle allait devoir, à nouveau, se priver de tout. La nourriture serait moins abondante sans les tickets, surtout à cause des journées de congé. Heureusement qu'elle connait bien le principe de l'économie.

Un travail de quelques heures, si elle avait eu les bons outils, s’est transformé en tâche beaucoup plus ardue. Dès que Salomé a du temps libre, elle prend le temps de réparer sa caravane. Et ce n'est pas sans difficulté puisque les courbatures qui bloquent ses muscles commencent tout juste à se calmer. Mais quelques minutes ici et là ne sont d’aucune utilité. Elle perd seulement son temps. Ce n’est pas productif. Ce matin, jour de congé, elle veut vraiment réparer sa caravane. Quand elle regarde le ciel, elle les voit les nuages grisâtres qui se forment. Vers la fin de l’après-midi, la pluie tombera inévitablement. La bâche qui protège sa fenêtre ne lui évitera peut-être pas une nouvelle inondation. Elle ne veut pas d’un second matelas inondé et grugé par la moisissure.

La bâche qui protégeait la fenêtre est maintenant pliée au sol. La fille s’est débrouillée, a tiré jusqu’à la caravane la table à pique-nique la plus proche pour s’en servir : à la fois comme palier que comme une échelle. N’ayant ni tournevis, ni marteau, ni scellant, elle fait avec les moyens mis à sa disposition : un couteau à beurre, le manche d’un transplantoir. Malgré tout ce que Salomé peut ressentir pour sa mère aujourd’hui, elle ne cesse de mettre à exécution tout ce que celle-ci lui a appris, commençant par l'entretien de ses possessions. Debout sur la table, elle examine le contour de la fenêtre qui donne sur son lit afin de voir jusqu’où sa misère se prolonge. Mais les réparations sont plus complexes qu’elle ne l’envisageait, n'exigent pas seulement qu'elle rajuste quelques vis. Cette vieille carcasse de métal meurt à vue d’œil. Ces derniers jours, Salomé était si concentrée à travailler et à s'arrêter deux minutes à sa caravane pour les réparations, qu'elle n'a jamais remarqué le nouveau voisin qui s'était installé dans la caravane 9C. Pourtant, du haut de sa table, elle voit ce nouveau voisin, remarque doucement les traits de son visage. Des traits familiers. Et à cet instant, elle aurait préféré être ailleurs, cachée au fond de sa caravane par exemple. Ce qu'elle ressent, dans la seconde, ne ressemble ni à de la peur ni à de la terreur. C'est plutôt une émotion de culpabilité : pas parce qu'elle lui aurait fait du mal personnellement, mais plutôt parce qu'elle sait qui il était avant l'apocalypse, qui il aimait avant l'apocalypse. Et Salomé n'arrive pas à se faire à l'idée qu'il puisse être encore en vie alors qu'elle tente par tous les moyens de se survivre à elle-même. S'endurer psychologiquement pour ne pas savoir sauver Marie. Se souvient-il seulement de cette époque? Pourrait-elle espérer qu'il ne la reconnaisse pas? Et elle se refuse de murmurer le prénom de « Jack » parce qu'elle voudrait que ce ne soit pas lui. Elle déteste l'émotion qui monte en elle. Curieusement, son premier réflexe est de jeter un coup d'oeil vers la caravane de l'autre côté de la place principale : celle de Mason.

ToScroll, 2018



Dernière édition par Salomé Olsen le Mar 21 Mai - 12:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Silence is so freaking loud Silence is so freaking loud Icon_minitimeMar 21 Mai - 1:18

Sérieusement? Autant de boulot? Ok, je sais, on m'avait désigné comme "homme à tout faire". On pourrait croire que c'est un gentil mot pour remplacer "larbin", mais en ces temps si sombres et incertains, un "homme à tout faire" c'est ce dont on avait le plus besoin. Réparer une brèche, une fissure dans une barricade, renforcer les cellules (ouais et l'esthétique aussi), rendre service en réparant une ou deux conneries dans une caravane,... Tout ça, ça aide beaucoup, et quand on aide beaucoup, on gagne de l'importance aux yeux des gens. Non, je dis pas ça pour dire que je suis important, c'est pas mon genre de me vanter...mais...ben, je le suis quand-même, on va pas se mentir. Mais la quantité de boulot qu'il y a ici, j'aurais pas cru. A croire qu'ils m'attendaient depuis des mois (mais encore une fois, en toute modestie). Le point positif, c'est que j'allais un peu partout dans le village. Je commençais à me familiariser avec mon environnement. Ce qui était marrant, parce que paradoxalement j'étais très peu dans ma caravane et j'avais à peine fait connaissance avec mes colocs ou mes voisins. Mais ça viendra en temps voulu.

Pour le moment, je devais me concentrer sur ces foutus barreaux de cellules justement. A croire que je faisais une fixette dessus. Mais vraiment, le courbures étaient à refaire. J'étais bien surveillé pendant que je manipulais le feu et le métal, mais au moins j'étais bien, j'étais dans mon élément. Bien sûr, j'étais loin d'avoir tput le matériel nécessaire pour travailler correctement. Mais j'avais un marteau, une pince, un sécateur (pourquoi pas), et un bon feu rougeoyant. Que demander de plus, pas vrai? Je m'appliquais à redonner à ces barreaux une courbure parfaite, tout en ajoutant un peu de minerai de fer dans tout ça, histoire de renforcer un peu la structure de base. On sait jamais, si on capturait un malade avec une super force, un truc comme ça... Ouais, je suis prudent à ce point là. J'eu finis alors que midi approchait. J'étais en sueur à cause de l'effort et de la chaleur, et je la sentais perler doucement le long de ma nuque. Je m'essuyais le front du revers de la main avant de regarder le mec qui me surveillait.

- C'est bon. Fini. C'est comme neuf, vous aurez de belles cages. Je vous les laisse, si vous avez besoin d'aide pour les installer vous m'appelez, mais ça devrait aller.

Il me fit un signe de tête et je lui tapotai l'épaule en passant â côté de lui. A son tour de bosser maintenant.

Après avoir rendu mes outils au comptoir, je décidais de regagner ma caravane. Pour une fois, j'avais fini tôt, une bonne chose. Je pourrais me reposer. Et puis à la vue des nuages gris qui s'avancent, je lève les yeux au ciel. Merde. Ça annonçait de la pluie. Et la pluie, ça abime pas mal de choses. Ça accélère l'érosion, ça rend le sol boueux, ça s'infiltre par les fissures et les planches mal placées,... Bref, j'allais devoir profiter de mon temps de repos parce qu'après ça, mes services allaient très certainement être requis. Et si ça me les casse, j'hésiterai pas à râler, je me connais. Je ferai le boulot. Mais je râlerai. En plus les barreaux que j'avais fait auraient bien profité d'un peu de soleil avant la grande douche. M'enfin bon.

Enfin arrivé à la 9C, je prend une chaise en plastique qui traîne et m'installe un instant devant la caravane. Un peu de calme avant la tempête. Je pousse un long soupire... Mais long... Du genre que tu crois que tu vas vider tes poumons juste parce que c'est dur la vie. Surtout pour le moment évidemment. J'ai la désagréable impression d'être observé. En regardant autour de moi, j'aperçois une voisine, juchée sur une table. Des problèmes de fenêtre? J'avais jamais vraiment fais attention. Jolies courbes... Quoi? Y a rien de mal à mater un peu, surtout que son visage est tourné de l'autre côté, c'est pas comme si je pouvais dire qu'elle a de beaux yeux. Je me lève et m'approche doucement, sans faire de bruit, jugeant les dégâts sur la caravane. Ouais. De grosses fissures quand-même. Quelques bosses. Une tige de métal pliée. C'est pas avec ses...outils qu'elle arriverait à grand chose. Je hausse alors la voix, le regard figé sur la fenêtre.

-Vous savez, je pourrais m'en occuper pour vous. Ça devrait pas prendre beaucoup de temps. Non je dis ça parce qu'à moins de vouloir...beurrer votre caravane, le couteau servira pas a grand chose.


Mais le petit sourire que je voulais lui faire miroiter meurt sur mon visage. C'est pas elle. Si? Non, encore une illusion, pas vrai? Et pourtant j'ai beau plisser les yeux, cligner une fois ou deux l'illusion ne s'estompe pas. Je sens mon coeur bondir d'un coup. Pas pour elle, nan. Désole hein. Marie. Mon regard cherche alors aux alentours, comme si je m'attendais à la voir surgir de quelque part. Mais non, rien. Je reporte alors mon attention sur elle, médusé. Elle n'a encore rien dit. Pourtant, je sais qu'elle me reconnaît rien qu'à sa facon de me regarder. De l'étonnement? De la peur? Peut-être qu'elle croit à un mirage aussi. Je ne suis plus logique, je ne m'écoute plus. Je la rejoins sur la table. Et dans dire un mot, je la prends dans mes bras. Pourquoi? J'en sais fichtre rien. Parce qu'elle me rappelle Marie peut-être? Et elle a peut-être des infos. Mais d'abord lui montrer que je me faisais du soucis pour elle, le reste viendra. Son nom finit par franchir mes lèvres en un murmure près de son oreille.

-Salomé... Je suis content que tu sois en vie. J'ai eu si peur pour toi...et Marie. Elle est avec toi? Tu l'as vue? Dis-moi.

Ces deniers mots sonnaient peut-être un plus dur. Légèrement. Il fallait que je retrouve Marie, elle était à moi. Et en même temps, je redoutais la réponse...
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Mason Pope

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MessageSujet: Re: Silence is so freaking loud Silence is so freaking loud Icon_minitimeMer 22 Mai - 0:11

“ - Je suis sorti, y a quelques jours…” Mason sent le regard d’Emily dans son dos, occupée à peu importe ce qu’elle est en train de faire. “ J’ai pas été très loin, mais c’était cool…” Il regarde à travers la fenêtre de la caravane, caché derrière le rideau coloré. “ Pas aussi classe que notre virée à la Maison Blanche, t’en fais pas.”

Le militaire n’a pas pu s’empêcher de tourner son regard enjôleur vers la petite brune en arrière plan, un rire s’est échappé de ses lèvres comme un clin d’oeil s’est envolé de son visage. Il repense à cette toute première fois où il a quitté le village, cette fois où il a bien cru qu’ils n’allaient pas rentrer tous les deux. En y repensant c’était dangereux, mais Mason est trop tordu pour s’attarder à ça et repense à ces situations périlleuses comme à de vieux souvenirs drôles et agréables.

“ - Tu sais si Will s’est libéré ? “ Pope n’a pas besoin de parler du jour, plutôt du soir, pour qu’Emily comprenne. Voilà bien longtemps qu’ils n’ont pas passé une soirée au coin d’un feu, tous les trois, et ils ont prévu de le faire bientôt. “ Il a intérêt, ce connard, sinon, je vais le chercher par la peau du cul…”

Il parle ainsi de son frère mais ça n’enlève rien à l’amour qu’il porte pour ce type un peu plus jeune. Mason est juste cru dans ses propos, surtout pour quelque chose qui lui tient à coeur, et il n’avouera jamais assez à quel point il a envie de se retrouver avec eux, en ce moment. Eviter Blaze n’est pas quelque chose de facile, presque impossible. Pourtant, Pope aurait envie de le faire juste parce qu’il se sent mal à l’aise vis-à-vis de son équipier. Ce n’est pas la peur qui le fait réagir ainsi, mais la honte. Pourquoi ressent-il tant cette émotion, ces derniers temps ?

Le militaire aurait pu sortir l’aider, laisser Emily à sa tâche et aller donner un coup de main à celle qui galère à réparer sa caravane. Elle a tiré une table pour monter dessus, Salomé. Pope l’a vu faire et n’a pas bougé. A-t-il encore peur de l’approcher, après la sortie qu’ils ont fait tous les deux ? C’est surtout que la caravane qu’elle répare, Mason n’a même pas envie de poser le petit doigt dessus. Il voudrait ne jamais s’en approcher si celle d’Emily n’était pas voisine à celle de Salomé. A chaque fois qu’il pose les yeux sur cette maisonnette toute pourrie, il repense à ce qu’ils ont fait à l’intérieur. Ce qu’il lui a fait. Ce qu’il l’a obligé à faire. Si tu crois que c’est ce que je mérite, alors t’arrête pas. Cette phrase le hante comme s’il avait été capable de l’entendre sortir de la bouche de Salomé à plein poumons. Comme si ses oreilles n’étaient pas déjà bouchées par l’émotion extrême du moment. Elle ne méritait pas un tel acharnement, de telles douleurs, un tel amour.

La caravane de Salomé aurait du être réparée depuis longtemps. Les tickets offerts par Mason, ils auraient du servir à ce qu’elle soit mieux logée, plutôt qu’à prendre cette douche interminable. Pope serait fou s’il apprenait le comportement du gars, il aurait même pu se faire enfermer pour avoir venger Salomé. Sachant très bien qu’il n’aurait pas payé le même prix s’il avait été payer de sa main lui-même. Mais Salomé a dit je suis une grande fille. Preuve est faite qu’elle ne peut pas se débrouiller toute seule. Sans lui. S’il savait, Pope. Ca l’énerverait, mais surtout, ça l’enivrerait. Parce qu’il serait au paradis de la savoir dépendante à sa personne.

Mais Pope est obligé de sortir de ses gonds lorsqu’il voit quelque chose qui ne lui plait pas. Emily n’a pas du comprendre tout de suite, car il s’est échappé de la caravane 12C sans la prévenir, sans s’excuser, sans l’embrasser. Mason n’aurait pas pu rester là, à rien faire, en voyant ce blond monter sur la table pour prendre le destin du militaire entre ses bras. Un câlin qui le fait monter dans les tours.

Il ne l’avait pas vu venir, ce type. Mason aurait du rester les yeux bloqués sur la silhouette de Salomé. Non, il aurait du aller l’aider, même s’il est nul en bricolage. Nul en tout ce qu’il faut réparer, de toute manière. Et il aurait pu s’incruster à la scène en étant gentil, en étant normal. Se présenter sous son meilleur jour, comme il a toujours l’habitude de faire. Avec un sourire, des belles paroles, une main tendue pour aider. Mais tout ce qu’il voit, se sont les mains de l’individu sur le corps de Salomé, et ça ne lui plait pas du tout. Ne laisse jamais personne me faire ce que tu m’as fait. Il a promis. Jamais. Et c’est ce à quoi il pense lorsqu’il s’approche, et lorsqu’au lieu de proposer son aide, il vient légèrement frapper le pied de la table de pique-nique pour la faire trembler, pour montrer sa présence non désirée.

“ - J’interrompe un truc ?” C’est tout ce qu’il demande, alors qu’il s’éloigne de la table, mais en vrai, c’est la caravane elle-même qu’il fuit. “ Je pensais que t’aurais fais réparer cette merde depuis longtemps.”

Il ne pose pas son regard sur l’inconnu directement. Non, c’est Salomé qu’il regarde. A Salomé qu’il parle. Trop brusquement, car on dirait qu’il lui reproche quelque chose à elle. Alors que c’est pour elle, qu’il est venu. Peut-être avec trop de pourcentage de jalousie en lui, mais c’est parce qu’il a entendu sonner la voix de Salomé, dans sa tête. Et cette fois-ci, elle ne disait pas qu’elle ne l’abandonnerait pas. De nouveau, il a imaginé, presque fantasmé ; Ne m’abandonne pas non plus.
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Salomé Olsen

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MessageSujet: Re: Silence is so freaking loud Silence is so freaking loud Icon_minitimeJeu 23 Mai - 4:31

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Olsen a volontairement essayé d’ignorer la présence de Jack près de la caravane voisine. Les yeux de Salomé, eux, étaient toujours fixés de l’autre côté de la place publique, cherchant la présence de Pope - une ombre disparue. Mais l’homme ne semble pas chez lui, sans doute travaille-t-il. S’est-il à nouveau aventuré à l’extérieur, sans elle? Lors de sa toute première sortie de Elia, elle a ressenti une profonde libération. D’un côté, les murs s’éloignaient et cessaient de l’écraser. D’un autre côté, elle fuyait les paroles de sa propre mère, fuyait l’aveu d’un frère décédé. Quand elle pense à l’injustice, elle voudrait faire taire ceux qui polluent cette planète. Salomé décide de se remettre à la tâche, imagine que la vision de Jack n’était qu’une illusion. Mais une voix l’interpelle aussitôt :

- Je pourrais m’en occuper pour vous [...], dit-il.
- Désolée, je n’ai pas les moyens de payer.

Elle répond naturellement. C’est vrai. Tous les tickets qu’elle possédait lui ont été sournoisement soutirés. À nouveau, les yeux de la brune quittent la caravane, se posent sur l’individu qui s’est approché. Le mirage s’est déplacé ; de plusieurs mètres, il a réduit la distance qui les éloignait, comme s’il avait - en quelques pas - rompu des années de séparation. Elle n’était pas victime d’une hallucination. L’homme est bel et bien Jack Allen. Le type qui embrassait Marie sous le pallier. Le type qui offrait - trop - de son temps à Salomé sans la présence de Marie. Le type qui savait toujours faire sourire une mère, toutes les mères.

Elle ne sait pas que, tous les deux, ils pensent à elle depuis toutes ces années - mais à leur façon. Elle n’anticipe pas qu’il veuille monter sur cette table. Il le fait. Elle n’anticipe pas qu’il veuille la prendre dans ses bras. Il le fait. La fille est mitigée entre l’envie de le poignarder avec le couteau à beurre qu’elle tient entre les doigts et entre l’envie de le repousser pour fuir cette table.

Mais son corps cesse de l’écouter au moment où il reprend la parole - trop vite à son goût. Il murmure son prénom, s’enquiert déjà de la sécurité de Marie. C’est à cause de Marie si Salomé n’arrive pas à bouger le moindre muscle - comme le jour où elle l’a entendue s’éteindre dans un cri de supplication. Elle est dans ses bras sans savoir réagir. Jack Allen ne sait rien : ne sait pas que l’élue de son coeur est morte, ne sait pas que Salomé ne souhaite pas être touché, ne sait pas que le corps de Salomé a ressenti des douleurs à être touché. Comment pourrait-elle lui reprocher ces choses? Il n’est pas menaçant à son encontre, ne l’a même jamais été, mais elle se sent lourdement menacée. Il est gentil, mais elle se sent heurtée.

Le choc contre la table rompt l’accolade. Salomé en a profité pour se raccrocher à la réalité en serrant fortement l’objet dans sa main sans remarquer à quel point ses doigts blanchissaient à vue d’oeil.

La douce Marie est morte. La Marie d’à côté est morte. Sa Marie à lui est morte. Salomé a laissé mourir sa meilleure amie. Peu importe la manière dont la tragédie s’impose à son esprit : Marie succombe à ses blessures en l’agrippant solidement à la clavicule, cherchant désespérément le réconfort de Salomé. Il semblerait que Salomé ne soit pas douée pour apporter le réconfort dont les gens à besoin. C’est ce qu’elle a fait à Mason, laissé impuissant et vulnérable sur la chaise, dans la grange, alors qu’il révélait ses plus sombres fantasmes. C’est ce qu’elle a fait à Marie, coincée de l’autre côté de la porte, impuissante et vulnérable. Si Salomé ne s’était pas cachée dans la remise au fond la cour pour fuir le mangeur de chair, peut-être que Marie aurait survécu. Si Salomé n’avait pas fermé la porte, peut-être que Marie aurait survécu. Et si Marie n’avait pas paniqué à l’idée de mourir, Salomé n’aurait pas cette curieuse cicatrice à l’épaule, celle laissée par les ongles de Marie, celle qui reflète l’agonie de Marie. Par réflexe, par habitude, sous l’anxiété qui l’accable, Salomé frotte légèrement la cicatrice à son épaule. C’est un tic qu’elle ne contrôle pas. Mais dès lors qu’elle s’en rend compte, elle arrête tout mouvement. C’est exactement ce qu’elle vient de faire de sa main libre. Elle bouge, mais ne parle pas. Muette comme une tombe. Une tombe que Marie n’aura jamais eue. Olsen semble peut-être amicale, calme, mais sa poitrine se soulève lourdement. C’est ce qui arrive lorsque l’air vient à manquer.

Les silences de Salomé sont toxiques, parfois même bruyants.
Elle ne veut pas répondre à la question de Jack Allen. Salomé est devenue experte dans l’art d’ignorer les questions afin de ne pas mentir. Mais, qu’est-ce qui est plus douloureux : contenir la vérité ou dire des mensonges?

- J’interromps un truc? Je pensais que t’aurais fais réparer cette merde depuis longtemps.

Mason n’était pas chez lui. Mason sort du néant. D’où arrive-t-il exactement, à cette vitesse, avec cette fougue? Salomé se sent comme le jour où sa mère lui a avoué que son propre frère était mort. Elle a détesté sa mère pour ça ; pour ne pas avoir tâter le terrain, pour ne pas avoir ménagé ses mots. Salomé ne veut pas qu’on fasse attention à elle, qu’on la traite avec des pincettes. Faux. Elle aurait voulu que sa mère n’en dise rien, aurait voulu que sa mère soit attentive à la peur, à la tristesse. Salomé ne veut pas annoncer à quelqu’un la perte d’un être cher. Surtout lorsqu’elle en connaît tous les détails sordides. Le problème, c’est que personne en ce mode ne connaît cette vérité. Personne ne peut endosser ce rôle à sa place. Encore une fois, Salomé doit endosser de lourdes responsabilités. Elle est douée pour ravaler les émotions. Alors c’est exactement ce qu’elle tente de faire. Mais discuter avec sa mère, contrôler les larmes, c’est différent de ça, de cette situation où deux personnes de son passé la confronte chacun à leur façon.

- Je n’avais plus… les… (elle veut dire, ticket, mais ce mot semble avoir disparu de son esprit, de son vocabulaire, comme bien d’autres, tant elle est perdue).

Depuis quand perd-elle son aplomb?

- Jack proposait son aide. (Le nom lui roule dans la bouche, mais elle prouve qu’elle s’en souvient).

Elle tente son premier sourire. Tente de paraître normale. Mais ce sourire n’est en rien comparable aux rires qu’elle n’a un jour pu retenir, aux sourires qu’elle n’a un jour pu contrôler. Toujours debout sur cette table, elle préfère essayer de s’adresser à Mason plutôt que de répondre à la question de Jack. Je ne suis pas une bonne personne, a-t-elle dit un jour. Elle aimerait tant qu’il puisse le comprendre à cet instant. Salomé lutte. Salomé ne veut pas faire de peine à un innocent, ne veut pas que Mason la trouve plus imparfaite qu’imparfaite. Elle essaie donc de changer de sujet.

- Dis-moi que tu as trouvé mon stylo.

Elle demande à Mason. Elle se défend bien avec les stylos.

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Iwan J. Graber

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MessageSujet: Re: Silence is so freaking loud Silence is so freaking loud Icon_minitimeMar 13 Aoû - 13:41

RP archivé suite à la suppression de Jack I love you
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MessageSujet: Re: Silence is so freaking loud Silence is so freaking loud Icon_minitime

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