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Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose

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Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: Lily - Finding my memories
Invité

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Rechercher dans: CLOSED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: Lily - Finding my memories    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeJeu 13 Déc - 20:42
fiche {#}000{/#}

† NOM : ici
† PRÉNOM(S) : ici
† ÂGE : ici
† DATE DE NAISSANCE : ici
† LIEU DE NAISSANCE : ici
† HABITAIT : ici
† ANCIENNE OCCUPATION : ici
† STATUT FAMILIAL : ici
† ORIENTATION SEXUELLE : ici
† GROUPE : proposition ici
† AVATAR : ici
Observations
décrire ici le caractère de ton personnage (avant et maintenant), décrire ici le caractère de ton personnage (avant et maintenant), décrire ici le caractère de ton personnage (avant et maintenant), décrire ici le caractère de ton personnage (avant et maintenant), décrire ici le caractère de ton personnage (avant et maintenant), décrire ici le caractère de ton personnage (avant et maintenant)
Questions posées lors de l'entrevue
QUEL EST TON AVIS À PROPOS DU VACCIN QUI A CIRCULÉ PENDANT UN MOMENT ? ES-TU VACCINÉ TOI-MÊME ? réponds ici en un minimum de 5 lignes. réponds ici en un minimum de 5 lignes. réponds ici en un minimum de 5 lignes.

QUE RESSENS-TU LORSQUE TU VOIS UN ZOMBIE ? EST-CE QUE TU LES TUES ? SI OUI, QUE RESSENS-TU ? réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes.

AS-TU PERDU DES PROCHES ET LES PLEURES-TU ENCORE ? réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes.

QUE PENSES-TU DU CAMP ELLIA ET DE SON PROPRIÉTAIRE ? COMPTES-TU COOPÉRER ? réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes.


NOTES PERSONNELLES
PETITE PRÉSENTATION DU JOUEUR DERRIÈRE L'ÉCRAN † C'est le petit coin pour que tu nous parles de toi, oui toi derrière l'écran ! Qui es-tu (prénom, âge, pseudo sur internet) ? D'où viens-tu (pays pour le décalage horaire) ? Comment as-tu connu le forum (top-site, pub, bazzart, ...) ? A quelle fréquence penses-tu passer / te connecter sur le forum (ex : 3 jours sur 7) ? Libre à toi de te présenter comme tu le souhaites, de l'écrire selon ton bon vouloir. Donne-nous quand même les infos principales (l'âge, le prénom pourquoi pas, ton décalage horaire). C'est le petit coin pour que tu nous parles de toi, oui toi derrière l'écran ! Qui es-tu (prénom, âge, pseudo sur internet) ? D'où viens-tu (pays pour le décalage horaire) ? Comment as-tu connu le forum (top-site, pub, bazzart, ...) ? A quelle fréquence penses-tu passer / te connecter sur le forum (ex : 3 jours sur 7) ? Libre à toi de te présenter comme tu le souhaites, de l'écrire selon ton bon vouloir. Donne-nous quand même les infos principales (l'âge, le prénom pourquoi pas, ton décalage horaire).

N'OUBLIE PAS DE CRÉDITER TES AVATARS/ICÔNES/GIFS † écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: One day you'll understand the meaning of this world, Erin L. Underwood v2 ▬ UC
Invité

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Rechercher dans: CLOSED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: One day you'll understand the meaning of this world, Erin L. Underwood v2 ▬ UC    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeDim 9 Déc - 17:54
fiche {#}000{/#}
Don’t talk, think.
Je n'ai pas toujours été sage.
Sa vie passée lui semblait flou, lointaine. Comme un rêve qu’elle aurait fait il y a quelques temps mais dont le souvenir s’était petit à petit estompé au profit d’une nouvelle vie. Il ne lui semblait pas que son existence précédente eut été un jour un rêve au sens littéral du terme mais passons. Son enfance avait été des plus banales, elle n’en gardait aucune trace mémorable. Elle avait choisi la fac de médecine pour faire plaisir à papa-maman et parce qu’il fallait bien un jour donner un sens à ce que d’aucuns appelaient sa vie. Elle s’y était plu sans pour autant déclencher en elle une révélation. Ce n’était qu’à ses débuts aux urgences des hôpitaux de Chicago qu’Erin avait eu le sentiment que certains cherchent toute une vie : elle était faite pour ça ; l’urgence, le sang, les cris, l’adrénaline d’une vie prête à se perdre. Sa vocation était née, sur le tard mais elle était enfin née. Accrochée à son job et l’effet grisant que lui procuraient ses patients, elle avait même à songer à s’engager dans l’armée pour y exercer le nec plus ultra de la médecine d’urgence : la médecine de catastrophe sur zone de guerre. La rencontre avec Peter avait néanmoins obligé la jeune femme à changer ses plans.
Les détails de leur rencontre et la raison pour laquelle ce type, un jour, lui avait plu lui échappaient désormais. Leur relation s’était enflammée aussi vite qu’elle s’était éteinte pour la jeune femme. Elle était néanmoins restée avec des années. Par paresse ou par ennui ; elle n’aurait su dire. Son métier de chirurgien lui assurait des revenus confortables – plus conséquents que ceux qu’elle obtenait en bossant aux urgences. Et il plaisait beaucoup à papa-maman … Il y avait eu un peu de tout cela. Elle l’avait gardé. Elle l’avait même épousé. Mais quand il avait été clair qu’elle était incapable d’avoir d’enfants … Les choses s’étaient compliquées. Etrange de voir comme les événements pouvaient basculer sur un simple fait, une perspective d’avenir erronée. De vivable, leur mariage devint littéralement insupportable. Des claques, des cris, du mobilier cassé, ils s’envoyèrent tout ce qu’il était possible de jeter à la tête de quelqu’un. Pris au piège du traditionalisme de leur famille respective, ils ne furent capables de divorcer. Exerçant l’un sur l’autre leur dégoût de la situation, ils se mirent à se haïr plus encore qu’ils n’avaient su s’aimer.

Et 2012 arriva.
Erin se souvenait parfaitement du jour où ils avaient appris l’existence des rodeurs. Elle était sortie de l’hôpital après une nuit de garde éprouvante et avait cru à un rêve éveillé. L’avantage d’avoir un mari chirurgien et d’être soi-même urgentiste c’est qu’il y a peu de chance pour que votre logement se trouve ailleurs que juste en face de l’hôpital, question d’heures de sommeil voyez-vous. Plus on en a, mieux on se porte. Elle avait donc passé le seuil de leur appartement, découvert la brave fuite en avant de son mari et de tout ce qu’il avait laissé derrière, elle incluse, et s’était progressivement fait une raison. Télé allumée, elle avait écouté les infos, les consignes, appelé son entourage et décidé de rejoindre ses parents à Rosemont, ville où ils vivaient toujours. La suite avait pris des airs de longue descente aux enfers. On n’imagine jamais assez à quel point notre vie peut s’écrouler ni combien les choses peuvent changer.
Après avoir perdu ses parents, Erin avait erré de groupe en groupe. Arrivé à un moment, on en a marre de perdre les gens et l’idée qu’elle se débrouillerait sans doute mieux seule, à prendre ses propres décisions sans devoir espérer que la majorité vote pour elle germa dans son esprit. Elle revint sur Chicago et y resta plusieurs mois survivant dans un coin de la ville qu’elle connaissait bien où les rodeurs étaient encore peu nombreux. Elle apprit à ses dépens que se sédentariser c’est prendre le risque d’un confort qu’on peut vous ôter et après s’être fait éjecter de son ‘territoire’ par deux fois, elle décida que prendre la route lui serait plus profitable. Elle rassembla ce qu’elle put récupérer, vola le reste et décida de faire route vers le sud. Les rodeurs étant plus vifs la nuit, dans le froid, elle imagina en trouver un peu moins là-bas. Voyager étant plus risqué que de défendre un territoire que l’on connait, elle reprit son errance de groupe en groupe, proposant ses connaissances médicales ainsi que le savoir-faire en matière de chasse transmis par son père qui en avait fait un hobby il y a longtemps de cela. Il allait sans dire qu’elle était mieux seule et sitôt la possibilité de partir s’enfoncer un peu plus au sud avec suffisamment de provisions, elle repartait, laissant parfois certains groupes délestés d’armes ou de fournitures durement acquises. Elle ne se chargeait jamais outre mesure mais prenait à la collectivité ce qui s’avérerait nécessaire à sa survie. Elle avait alors abandonné l’idée de s’unir pour survivre.

In this world, You kill or you die. Or you die and you kill.
Life is always a test.
Erin a été capturée en même temps qu'une gamine nommée Alexis dont elle essayait de se dépêtrer. Celle-ci lui avait volé initialement son fusil puis, l'ayant rattrapée, Erin lui avait piqué par vengeance ses médicaments anti-narcolepsie. Tout ce dont elle se souvient c'est d'un coup violent derrière la nuque puis black-out total. Elle s'est réveillée dans une des cellules d'isolement et n'en est pas sortie pour le moment. Elle a le plaisir, la joie IMMENSE d'être voisine de celle de la gamine, ce qui lui procure une occupation lorsque cette petite teigneuse ouvre la bouche pour parler mais sans cela, Erin ne coopère pas, refuse de se plier. Elle voit d'un très mauvais oeil l'idée d'une civilisation au milieu du chaos et vit seule depuis sans doute trop de temps pour accepter de se refondre dans un moule pour l'instant. Il est probable qu'à force de cotoyer la gosse, de voir passer les voisins de l'autre côté et l'ennui derrière les barreaux, que les discours et diverses rencontres avec Vance finissent par lui permettre d'accéder aux Déviants mais son esprit se débat pour le moment bien trop pour envisager une quelconque docilité de sa part. Elle n'a pas une once de confiance pour l'instant dans ce système et refuse tout effort.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: One day you'll understand the meaning of this world, Erin L. Underwood v2 ▬ UC
Invité

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Rechercher dans: CLOSED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: One day you'll understand the meaning of this world, Erin L. Underwood v2 ▬ UC    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeDim 9 Déc - 17:53
fiche {#}000{/#}

† NOM : UNDERWOOD
† PRÉNOM(S) : Erin, Lisbeth
† ÂGE : 43 ans
† DATE DE NAISSANCE : 1er novembre 1975
† LIEU DE NAISSANCE : Chicago, Illinois, USA
† HABITAIT : Chicago
† ANCIENNE OCCUPATION : Urgentiste
† STATUT FAMILIAL : Mariée, sans enfants
† ORIENTATION SEXUELLE : Elle n’en a pas ou les a toutes, Erin ne fait pas l’amour à un sexe ou un genre mais à une personne
† GROUPE : Déviants
† AVATAR : Cate Blanchett
Observations
Erin a toujours eu un caractère en acier trempé et l’arrivée des rôdeurs et de la fin du monde n’a fait qu’entériner ses traits de personnalité. Auparavant, elle se méfiait un peu moins de l’humain, se contentant de vivre son mariage comme d’autres portent une charge, se répétant que c’était ainsi, qu’elle ne trouverait pas mieux ailleurs. Acharnée dans son travail, elle s’y abîmait pour oublier le désastre qu’était son couple. Elle n’a jamais réellement aimé son mari, ils s’aveuglaient pour oublier de s’aimer sincèrement, trop effrayés à l’idée de s’attacher et de prendre le risque de perdre. Il ne lui a jamais pardonné de ne pas pouvoir avoir d’enfants. Erin n’en a fini que plus amère et plus renfermée. 2012 a révélé une toute autre femme et la fin justifiant toujours les moyens, elle s’est forgée une carapace plus solide que la précédente. Elle a abandonné en route nombre de ses principes et n’est plus à présent que l’ombre de celle qu’elle était.
Questions posées lors de l'entrevue
QUEL EST TON AVIS À PROPOS DU VACCIN QUI A CIRCULÉ PENDANT UN MOMENT ? ES-TU VACCINÉ TOI-MÊME ? Dès son annonce, l'ex-médecin s'en est méfiée et a tout fait pour éviter la vaccination. Elle s'en est tout naturellement félicitée lorsqu'elle a constaté les effets indésirables associés à ce produit. Elle n'est toujours pas convaincue de l'efficacité et ce malgré son bagage scientifique.

QUE RESSENS-TU LORSQUE TU VOIS UN ZOMBIE ? EST-CE QUE TU LES TUES ? SI OUI, QUE RESSENS-TU ? Armée d’un fusil de chasse dont elle a épuisé les munitions, Erin aura beau rencontrer tous les zombies qu’elle veut, elle ne sera plus dès lors capable de les tuer avec. Les abattre au bâton serait envisageable mais elle ne maîtrise pas encore suffisamment cette arme pour se vanter d’en avoir tué un avec. Elle les évite donc aussi souvent que possible et ne les tue que lorsque nécessité fait loi. Elle éprouve alors un mélange saumâtre de dégoût et de soulagement. Elle ne les voit pas comme des êtres humains qui ont été mais ne ressent pour autant aucun plaisir à leur ôter la ‘vie’ qu’il possède encore. Elle sauve sa peau à chaque fois, rien de plus.

AS-TU PERDU DES PROCHES ET LES PLEURES-TU ENCORE ? Elle parlera toujours peu à ce sujet parce qu’il n’est pas dans sa nature de se confier, parce qu’elle a appris de par son métier à encaisser la mort, même quand il s’agit de sa propre famille mais la mort de ses parents ne l’a pour autant pas laissé indifférente. Elle a simplement enterré sa peine trop profondément pour en ressentir encore les maux. Elle ignore ce qu’il est advenu de son mari mais sans véritable surprise, elle ne le cherche ni ne s’inquiète outre mesure pour celui qui l’a littéralement laissée derrière lui. Ils ne s’aimaient plus, ne se parlaient plus qu’au travers d’insultes mais l’engagement qui les liait avait une importance aux yeux de la femme qui considère que cette rupture de leurs vœux vaut pour ultime vengeance au fait qu’elle ne pourrait lui donner d’enfant. Elle n’en aura probablement jamais la confirmation.

QUE PENSES-TU DU CAMP ELLIA ET DE SON PROPRIÉTAIRE ? COMPTES-TU COOPÉRER ? Pour l'instant, la méfiance est de rigueur chez Erin. Cela fait 5 ans qu'elle vit et survit seule, se liant très transitoirement à certains groupes encore itinérants pour leur voler le nécessaire pour survivre. Elle ne s'est plus établie depuis très longtemps et pense sincèrement que s'enraciner c'est décider d'y rester, dans tous les sens du terme. L'humanité lui semble à présent dénuée des meilleurs intentions et de l'espoir qui permettrait la survie de chacun. Elle ne compte donc bien évidemment pas coopérer et ne le fera que par la force des choses ou convaincue par une tierce personne.


NOTES PERSONNELLES
PETITE PRÉSENTATION DU JOUEUR DERRIÈRE L'ÉCRAN † NʘVɅ, 26 ans. Hautiste depuis plusieurs années grâce à leur nouvelle dénomination des régions françaises … Je passe en général tous les jours me connecter, lire les nouveaux messages. Pour ce qui est du rp, je poste en général une à deux fois par mois au minimum mais si j’ai plus de temps libre, évidemment, je poste plus souvent Wink

N'OUBLIE PAS DE CRÉDITER TES AVATARS/ICÔNES/GIFS † Lux Aeterna (a) Avatar.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: Thobias † But here I am, running up the seventh floor.
Thobias S. Doss

Réponses: 9
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Rechercher dans: FINISHED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: Thobias † But here I am, running up the seventh floor.    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeMer 5 Déc - 12:53
fiche #000
Don't talk, think. That's a good rule of thumb for life.
Je n'ai pas toujours été sage.
" I'm waking up to ash and dust, I wipe my brow and I sweat my rust, I'm breathing in the chemicals ... "

Thobias n'a que douze ans et c'est pourtant à pieds, et seul, qu'il fait le trajet de son collège jusqu'au petit bâtiment qui lui sert de maison. Sa mère l'a encore oublié aujourd'hui. Elle était censée venir le chercher à dix-sept heures, cela lui fait donc une bonne heure et demie de retard. Soit, il y est habitué. Il a finit par se décider à décoller afin de rentrer par lui-même. Il aime se dire que, de toute façon, il est mieux seul. Sur le trajet, qu'il a déjà fait maintes et maintes fois, il a bien sûr déjà eu des ennuis. Mais on commence à le connaître et à savoir que c'est un grand nerveux qui ne se laisse pas faire, malgré sa relative petite taille et sa maigreur assez effarante. Non, il ne se laisse pas faire. Il est même du genre à frapper le premier, et à se défouler jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de résistance de l'autre côté. Du coup, ses quarante-cinq minutes de marche, il les fait sans rencontrer le moindre problème. Miami n'est pourtant pas la ville la plus calme qui soit, et ce quartier encore moins. On lui a dit bonjour une fois ou deux sur la route parce qu'on le connaît, parce que Thobias passe finalement plus de temps dans la rue que chez lui. Tiens, il vient d'ailleurs d'arriver juste devant sa maison. Si c'est déjà arrivé régulièrement à sa mère de l'oublier, il a en revanche un mauvais pressentiment aujourd'hui. Comme si son instinct lui faisait savoir que quelque chose s'était passé, et qu'il devait s'y préparer. C'est donc l'air revêche qu'il entre dans la maison, la porte d'entrée étant pratiquement toujours laissée ouverte par sa négligente de mère, et qu'il l'appelle. « Maman ?! » Elle est là, c'est pratiquement sûr. Non seulement la voiture est là, devant, mais Thobias a aussi vu son unique paire de chaussures - des baskets en piteux état - dans l'entrée. A moins qu'elle ne soit sortie pieds nus, mais il en doute franchement ; elle a quand même encore un peu de fierté. Un peu. Rien dans le salon, rien du tout au rez-de-chaussée en fait. Thobias monte donc à l'étage, et se dirige immédiatement vers la chambre de sa mère. C'est là qu'il la trouve, étalée sur le sol, à côté de son lit. Il s'accroupit à ses côtés et pousse sur son épaule pour la mettre sur le dos ... De la mousse blanche s'échappe de sa bouche et ses yeux sont clos. Sans se laisser distraire ou envahir par une quelconque forme de panique, Thobias presse deux de ses doigts sur sa gorge ... Aucune pulsion. Il se décide quand même à se lever et à appeler le numéro d'urgence mais il sait déjà qu'il est trop tard. Il n'y a plus rien à faire pour elle. Et le pire, c'est que ça ne lui fait rien, sans doute parce qu'il savait que cela finirait par arriver.
(...)
« T'as compris comment ça va fonctionner Doss ? » Thobias hoche la tête, sans jamais lâcher du regard le type qui vient de s'adresser à lui. Sans opposer de résistance, il monte à bord de la camionnette qui l'attend dehors. « On fait un arrêt pour choper celle qui va t'accompagner, et ensuite on va voir Diego. Il vous attend. » Alors qu'ils sont déjà lancés sur la route, Thobias hausse les sourcils. Il est jeune, mais pas stupide. Il a toujours vécu à Miami, il en a vu des sales types, des arnaques et des coups bas. Il ne sait pas à quoi s'attendre dans cette affaire, mais il le sent déjà mal. L'instinct, sans doute. Comme il n'a pas envie de prendre de risques trop grands pour se faire un peu de blé, il cherche à se renseigner et à en savoir un peu plus. « Donc si j'ai bien compris on a juste à voler un bijou et on obtient 50% de son prix initial ? » Juste. Comme si c'était aussi simple. Ils vont devoir faire des repérages dans un premier temps. En fait, ils devraient peut-être même apprendre à travailler ensemble d'abord, il ne sait même pas avec qui il va devoir organiser ce casse, un comble quand on sait tous les risques qu'ils prennent ! Le type vient de lui répondre, et Thobias hoche la tête. Pas besoin d'en savoir plus là-dessus, il sait qu'il aura l'argent voulu. Un mafieux est, en général, un mec d'honneur. Il lui faudra songer au fait qu'il faudra ensuite diviser en deux la récompense tant promise, mais ça ne doit pas être si gênant. Il s'agira sans doute d'un bijou d'une très grande valeur. « Et je vais devoir m'y coller avec qui ? Je le connais au moins ? » Thobias n'en est pas à son premier coup. Il a déjà travaillé pour lui, sans jamais accepter d'entrer dans son cercle plus proche. Il se contente de faire des petits "boulots" par-ci par-là, ça lui permet de garder la tête hors de l'eau. La vie au foyer est loin d'être simple, il a besoin de cet argent. Il va donc falloir qu'il s'adapte vis-à-vis de cette personne avec qui il va aller voler ce bijou, mais ce serait mentir que de dire qu'il n'appréhende pas. Si ça se trouve, il va se retrouver avec le pire boulet que Miami abrite. « Une gonzesse de la ville. Tu verras. Maintenant, ferme ta gueule. » Oh oui, Thobias sait qu'ils n'aiment pas quand il pose toutes ces questions. Mais il l'emmerde, c'est aussi simple que ça. Lui, il veut savoir dans quoi il se lance. Quand la camionnette s'arrête et qu'ils font monter - de force - une jeune femme aux cheveux hirsutes, il se dit qu'il peut bien prendre son mal en patience. Il verra bien ce que ça donnera. Et il n'est pas idée à quel point il sera satisfait : il rencontrera à cette occasion celle qui deviendra sa plus grande complice - et son ennemie jurée dans le même temps -, et fera une affaire plus grande encore en embarquant le bijou avec lui plutôt qu'en le rendant à celui qui les avait missionnés.
(...)

" ... I'm breaking in, shaping up, then checking out on the prison bus ... "

Thobias ne le lâche pas du regard, ce mec qu'il a repéré à quelques pâtés de maison de là et qu'il suit depuis. Il y a du monde, dans la rue. C'est une heure de pointe alors les corps en sueur - la faute à la chaleur de Miami - se collent les uns aux autres, se percutent et se rencontrent au gré de la marée humaine qui s'est formée. Fin d'après-midi, les gens rentrent chez eux - du moins essayent -. Pour Thobias, il est l'heure de bosser. Il est là, juste devant lui, le portefeuille. Il suffirait qu'il lève la main, qu'il fasse un ou deux pas plus rapide et qu'il l'attrape. Mais il n'est pas fou et, surtout, il fait ça depuis des années : il sait que ce n'est pas aussi simple. Qu'il ne peut pas se permettre de gâcher ses chances en se précipitant. C'est quand, brutalement, le léger attroupement de personnes arrêtent de marcher. Ils s'arrêtent à un feu rouge et Thobias sait qu'il tient là sa chance. Il met un peu plus de temps qu'eux avant de stopper tout mouvement, et son corps entre en contact avec celui qu'il suit depuis quelques mètres. Il en profite pour attraper le portefeuille, qu'il s'empresse de glisser discrètement dans la poche de son propre jean. Le mec se retourne, l'air énervé. « Fais un peu gaffe, p'tit con ! » Thobias hausse un sourcil. Visiblement, il ne s'est rendu compte de rien mais il reste sur les nerfs. Evidemment, pour lui, il n'y a pas trente-six solutions de régler ça : il lui fout son poing sur la gueule. « Taré va. » Il n'a pas bronché, avec ça. Il s'est pris le coup sans réussir à l'esquiver et se redresse à peine. Thobias voit, dans son regard, que c'est le genre de type à parler plutôt qu'à agir. Alors il lance un dernier rire moqueur dans sa direction et pivote sur la gauche ; il disparaît dans la foule en un rien de temps. C'est dommage. Il aurait préféré tomber sur un mec plus coriace sur qui il aurait pu réellement se défouler. Là, ça ne lui a pas suffit. Il a une furieuse envie de frapper, de cogner tout ce qui bouge. Il ne peut quand même pas se le permettre ; il a réussit à récupérer un portefeuille, c'est déjà pas mal. Il doit accepter ce qu'il a obtenu, et rentrer chez lui l'air de rien. Enfin, "chez lui", c'est vite dit ; Thobias ne considère pas ce foutu foyer rempli de mômes déprimés comme son chez lui. Vivement qu'il ait atteint la majorité, âge auquel en plus de prendre le nom de sa mère - moins ingrat que celui de son père -, il disparaîtra de son côté. Il vit déjà avec peu, autant avoir encore plus d'indépendance et de liberté. Miami est sa ville.
(...)

I am not dying until I'm damn good and ready.
Toi et moi c'est à la vie, à la mort.
" ... This is it, the apocalypse. "

« Putain, mais c'est quoi ce bordel ? » L'air incrédule, Thobias regarde par la fenêtre. Il n'arrive pas à comprendre, non vraiment pas. Il ne sait pas ce que c'est cette merde mais une chose est sûre : il ne va pas rester là, à attendre sagement que l'une de ces choses viennent le chercher. Il a beau être planqué dans son appartement - taudis serait un terme plus approprié - il n'en reste pas moins à leur merci s'ils décident de monter. Il ne sait pas s'ils en sont capables, ni même s'ils sont assez intelligents pour deviner sa présence - sans doute pas d'ailleurs -, mais on n'est jamais trop prudents. Thobias n'a plus qu'une idée en tête : aller chercher Théa et quitter la ville au plus vite. Voilà bien trois jours qu'une sorte d'épidémie a commencé à se répandre dans les rues. D'abord, il n'y a pas prêté attention. Pour lui, ce serait comme un second virus de la grippe aviaire, avec quelques caractéristiques en plus. Mais les infos ont commencé à tomber, et il a peu à peu compris que c'était plus grave que ça encore. Il en a profité, bien sûr, c'est dans ses gênes, pour fouiner dans les appartements des voisins - certains étaient laissés ouverts après qu'ils aient pris la fuite, d'autres étaient vides et il a pu les forcer sans trop se poser de questions -. Il a volé deux-trois trucs qui lui ont paru intéressants, et qui lui semblent bien inutiles à présent qu'il doit se contenter du minimum. Il se dit qu'il reviendra, alors il planque le tas de billet qui est sien au fond d'un carton, au fond d'un placard, sous des vêtements qu'il n'a jamais utilisés. C'était au cas où il parte un jour en vacances ... La blague. Il va revenir. Il le sait. Mais pour l'instant, il se contente de fourrer dans un sac le strict minimum, ce qui lui semble essentiel : un portefeuille qui est sien - mais qui ne l'a pas toujours été puisqu'il l'a récupéré dans une poche un jour -, quelques vêtements de rechange, une lampe torche, un paquet de cigarettes ainsi que des allumettes et deux-trois boîtes de conserve qu'il avait au fond de son placard. Malheureusement pour lui, il n'est pas connu pour faire ses courses très à l'avance. Il mange sur le pouce, jamais équilibré, et jamais en se posant réellement. Alors il n'a pas de réserves gigantesques, même si quelques bouteilles d'eau traînent au fond de sa cuisine. Bien, ça fera l'affaire. Il embarque tout ça, et sort prudemment. Il a emmené avec lui un marteau parce que, s'il a bien compris, il faut atteindre leur cerveau pour s'en débarrasser ... Il ne peut rien laisser au hasard. Et le chemin jusqu'à sa voiture a beau ne pas être long, il pourrait être semé d'embûches.
(...)
Elle est là, debout juste devant lui, depuis ce qui lui semble être une éternité. Et depuis autant de temps, elle lui tape sur le système. Ils viennent de se prendre la tête, et Thobias ne sait même plus sur quoi. Quel est le sujet du débat, déjà ? Impossible de se souvenir. Impossible, en revanche, d'oublier le mal de tête qui lui vrille les tempes depuis des heures, et la colère qui gronde dans sa poitrine. Il va exploser, il le sent. Quand elle s'approche de lui, la main levée, sans doute pour lui mettre une gifle, il réagit au quart de tour : il repousse sa main, pose les siennes sur ses épaules et pousse dessus. Il n'avait pas prévu que cela se passerait comme ça. Il n'avait pas fait attention au fait qu'il y avait une falaise juste derrière elle. Le reste se passe comme au ralenti : il la voit chuter et cela lui semble prendre des heures avant qu'elle ne tombe pour de bon. Avant que cela n'arrive, il tend le bras dans l'intention de la rattraper. Mais lui aussi est au ralentit, et il n'arrive pas à temps auprès d'elle. Elle chute, et il n'y a rien qu'il puisse faire pour l'en empêcher. Tout ce qu'il peut, de sa position, c'est regarder. Et entendre. Parce que quand elle atterrit en bas, sur de l'eau de toute évidence, cela provoque un bruit qui parvient jusqu'à ses oreilles. Et puis, plus rien. Il essaye d'entendre autre chose, le signe qu'elle va bien, que l'eau a amortit sa chute à défaut d'agir comme un mur de cette hauteur. Mais rien. Juste un silence complet, et le bruit de son cœur qui bat à toute vitesse. Il hésite, pendant un temps. Que doit-il faire ? Juste partir comme ça ? Non, l'idée qu'elle se transforme par sa faute et qu'il n'abrège même pas ses souffrances lui tort les boyaux. Alors il entreprend de descendre. Il lui faut faire beaucoup de détours, prendre des virages et des pentes qui lui semblaient insurmontables. Le temps qu'il arrive en bas, elle n'est déjà plus là. Il faut dire que cela a dû lui prendre des heures, et qu'elle peut très bien s'être rapidement transformée. Parce que, pour lui, c'est tout ce qu'il peut s'être passé : la chute l'a tuée, et elle est revenue d'entre les morts à la manière de tous ces gens qui essaient à présent de les bouffer. Il reste pendant de longues minutes droit comme un I, énervé contre lui-même et incapable d'amorcer le moindre mouvement. Et puis, il se sort de cette torpeur en parvenant à mettre Théa dans un coin de sa tête. Une chose est sûre : il ne pourra pas la faire revenir. Mais lui, il est toujours là. Et c'est tout ce à quoi il doit penser.
(...)

" Welcome to the new age, to the new age. "

« Oh Crap ! » Voilà la réaction qu'a eue Théa, lorsqu'elle a croisé le regard de Thobias. Cela s'est produit à l'Angels Camp quelques jours après son arrivée à elle, et encore moins de temps pour lui. Thobias, de son côté a plutôt lâché : « Que ... Quoi ... Comment tu peux être là ? C'est vraiment toi ? » Incrédule, voilà ce qu'il était. Et il leur a fallu une longue discussion pour qu'ils se rendent à l'évidence : les fantômes du passé n'en étaient pas. Non, ils étaient tous deux bien réels. Les hostilités ont bien vite repris place entre eux, à coup de "tête de rat" du côté de Théa, et de "princesse" - beaucoup plus tendre mais bel et bien moqueur - pour Thobias. Bref, les deux compères n'en ont pas pour autant oublié leur vieille complicité. Et, assez vite, la décision était prise : ils allaient quitter l'Angels Camp... Mais pas les mains vides, non, certainement pas ! Ils étaient encore là pour l'attaque des gens de Bodie sur le petit village faussement idyllique, mais cela ne ne les a pas empêchés d'y rester encore un peu plus longtemps. Après tout, ils avaient une affaire à mener à bien, et rien ne semblait pouvoir les arrêter. Théa a creusé une sorte de tunnel qui était censé leur permettre de partir les mains pleines quelques temps plus tard. Thobias, lui, a mené maintes et maintes excursions jusqu'à trouver l'endroit où ils allaient se rendre : un wagon de train renversé à aménager. Enfin, leur plan a fini par être mis à exécution et ils ont quitté l'Angels Camp en amenant autant de choses que possible avec eux. Les voleurs étaient de nouveau à deux pour exécuter ce genre de mission. A deux... Voire à trois. Parce qu'ils ont retrouvé, par le plus grand des hasards, le jeune frère de Théa, Tim. Il s'est joint à eux pour l'investissement du wagon, et tout aurait pu être parfait ainsi... Aurait pu.
(...)
Parce que la folie de ce monde a eu raison d'eux assez vite. Alors qu'ils avaient quitté Angels Camp sans que quoi que ce soit de grave ne se produise... Thobias, Théa et Tim fraîchement débarqué ont décidé de fêter ces retrouvailles en buvant un verre ou deux. Sauf que cela a poussé Tim dans des contrées qu'il ne connaissait pas et qu'il a fait une connerie qui l'a mené à sa perte. Il a en effet été mordu ce soir-là et il n'y avait rien que Théa ou Thobias puisse faire pour lui venir en aide. Ils ont tout juste pu apaiser ses souffrances, en l'achevant à l'aide d'une arme. Il a bien sûr été très difficile, pour Théa, de s'en remettre. Elle a beaucoup pleuré, sans doute même qu'elle en a voulu à Thobias. Après tout, c'était lui qui tenait temps à ce qu'ils boivent de l'alcool ce fameux soir... Quoi qu'il en soit, ils sont parvenus à retrouver un semblant de normalité l'espace de quelques mois. Ils ont attendu un peu que la douleur s'apaise - surtout du côté de Théa puisqu'il s'agissait de son frère, logique -. Et puis il y a eu cette histoire de vaccin. En trouvant un bon, Thobias a décidé d'aller se le faire injecter. Il n'a pas réellement voulu demander son avis à Théa, mais il s'est vite avéré qu'il avait d'importants effets secondaires. Entre les crises de colère qui effrayaient souvent la jeune femme, ses soudaines envies de viande crue voire même humaine, et ses fortes migraines plus que récurrentes, il y avait de quoi se poser des questions... Aujourd'hui, Thobias ne regrette pas réellement de l'avoir fait mais c'est sans doute ce qui le pousse à avoir l'air si suspect, voire déviant, aux yeux de Vance. A Ellia, Thobias et Théa ne sont pour l'instant plus en contact direct - forcés par ce dispositif nouveau dans lequel ils ne se retrouvent guère - mais le voleur aura sans doute des difficultés à s'intégrer, si tant qu'il ait un jour la possibilité de voir à quoi ressemble réellement ce village.
(to be continued)
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: Thobias † But here I am, running up the seventh floor.
Thobias S. Doss

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Rechercher dans: FINISHED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: Thobias † But here I am, running up the seventh floor.    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeMer 5 Déc - 12:53
fiche #000

† NOM : Doss
† PRÉNOM(S) : Thobias Sebastian
† ÂGE : 26 ans
† DATE DE NAISSANCE : 13/09/1992
† LIEU DE NAISSANCE : Miami
† HABITAIT : Miami
† ANCIENNE OCCUPATION : Escroc, voleur (étudiant)
† STATUT FAMILIAL : Céibataire
† ORIENTATION SEXUELLE : Hétéro
† GROUPE : Suspects voire déviants
† AVATAR : Evan Peters
Observations
Avant l'épidémie déjà, Thobias évoluait dans un monde pourri jusqu'à la moelle. Un univers hostile ou un autre, ça ne change pas grand chose. Du coup, avant, il était très indépendant, se débrouillant par tous les moyens possibles et imaginables (le vol, la majeure partie du temps). Il était aussi très mature, très au fait de ce qu'il fallait faire et de quand il fallait le faire. La rue, c'était son milieu à lui, un milieu toujours violent, inadéquat pour un jeune homme de son âge. Il l'était, du coup, violent. Et il l'est toujours, en fait. Tout comme il est toujours très indépendant, et toujours mature. Tout ça, ça n'a pas changé grand chose pour lui. Si ce n'est, bien sûr, que les morts se relèvent désormais et essayent de le bouffer quand ils sont près de lui. Thobias est très égoïste, il l'a toujours été. C'est sa gueule - et celle de Théa à la limite - avant celle des autres. Il est prêt à faire à peu près tout et n'importe quoi afin de survivre. Il n'a pas vraiment de pitié pour ceux qui sont autour de lui. Pour autant, ce n'est pas un meurtrier. Il ne va, certes, pas avoir la moindre hésitation pour mener quelqu'un à la mort, en lui prenant tous ses vivres dans son dos par exemple, mais il est moins enclin à les tuer de front, par lui-même. Une balle, un couteau, c'est pourtant vite fait. Mais malgré ses airs de grand enfant, de mec lâche et égoïste, Thobias sait à quel point une vie humaine est importante. Alors, oui, il va penser à sa gueule avant toute chose, mais s'il peut éviter de tuer sur son passage, il va préférer cette voie.
Questions posées lors de l'entrevue
QUEL EST TON AVIS À PROPOS DU VACCIN QUI A CIRCULÉ PENDANT UN MOMENT ? ES-TU VACCINÉ TOI-MÊME ? Thobias s'est fait vacciner. Assez vite, il faut le dire. Ce n'est pas qu'il a une confiance aveugle en tout le monde mais c'est qu'il se sentait un peu... Désespéré et dépassé par la situation, vous voyez. Alors il a eu envie de tenter. Il ne le regrette qu'à quelques moments, lorsque les migraines prennent le dessus. Le reste du temps, il en est plutôt satisfait... Sans pour autant être persuadé que cela ait l'effet escompté. D'autant qu'il a pas mal d'effets secondaires désagréables et qui ne passent pas (trop) inaperçus : migraines, donc, mais aussi fortes envies de viande crue (humaine ce n'est pas mauvais d'ailleurs), excès de violence, difficultés de concentration, maux de tête et vertige. La totale.

QUE RESSENS-TU LORSQUE TU VOIS UN ZOMBIE ? EST-CE QUE TU LES TUES ? SI OUI, QUE RESSENS-TU ? C'est quoi cette question ? Evidemment qu'il le tue ! Et il n'y va pas de main morte : il s'acharne jusqu'à être bel et bien sûr qu'il ne se relèvera pas. Ce n'est pourtant pas compliqué : c'est sa vie - aussi misérable soit-elle, mais on ne peut véritablement utiliser que ce terme - ou celle de Thobias. Autant dire que le choix est vite fait, et qu'il n'a même pas à y réfléchir. D'instinct, son bras se lève et fait ce qu'il y a à faire. En général, il se contente quand même d'un couteau bien placé, avant de passer à autre chose. Il ne perd clairement pas son temps à essayer de se défouler sur eux, ou quoi que ce soit de ce genre. Il fait ce qu'il faut, mais n'y prend pas particulièrement du plaisir, point.

AS-TU PERDU DES PROCHES ET LES PLEURES-TU ENCORE ? D'abord, remettons les choses en place : Thobias ne pleure pas. Jamais. Et quoi qu'il en soit, des proches, il n'en avait pratiquement plus. En fait, il n'en a pratiquement jamais eu ... tout simplement. Son père était un fantôme depuis des années, sa mère une camée morte d'une overdose quand il était relativement jeune, et il n'avait aucun autre parent. La personne qu'il a perdue et qu'il pourrait éventuellement pleurer, c'est Théa. C'est tout. Sauf qu'il ne le fait pas ... Il est pourtant responsable de leur séparation, et de ce qu'il en sait, il l'a peut-être même tuée. Mais Thobias, c'est un gros dur qui ne montre pas ce qu'il ressent. Alors il l'a mise dans un coin de sa tête depuis belle lurette et il s'efforce de ne plus la sortir de là ... C'est son leitmotiv. Heureusement pour lui, il a finit par la retrouver et, aujourd'hui, c'est elle et lui contre le monde entier. Elle est son pilier et peut-être bien qu'il finirait par chialer, s'il la perdait pour de bon... Comme un bébé.

QUE PENSES-TU DU CAMP ELLIA ET DE SON PROPRIÉTAIRE ? COMPTES-TU COOPÉRER ? Durant toute la durée de son premier entretien avec Vance, Thobias avait un mal de crâne à pleurer. Alors il a été fort peu bavard, et a par conséquent vite était renvoyé dans sa cellule. Quelques jours plus tard, lorsqu'un nouvel entretien est arrivé, Thobias était d'un peu meilleure humeur... Ou pas. Il prétendait être plus conciliant, mais n'a pas pu s'empêcher de poser plus de questions qu'il n'y répondait. Il ne sait pas encore s'il a envie de coopérer, pour l'instant il n'a pas pu empêcher de mettre en avant quelques effets secondaires du vaccin, notamment en étant violent au cours d'un entretien qui a tourné court. Sans doute qu'il finira par coopérer autant que faire se peut, ne serait-ce que pour quitter cette cellule de malheur qui va le rendre fou et ne satisfait pas ses envies de viande crue - il va d'ailleurs peut-être bien finir par en faire part à quelqu'un, ce qui n'arrangera pas ses affaires en fin de compte -.


NOTES PERSONNELLES
'est ... possible que ce soit encore moi, en effet. Franchement, j'y peux rien si je suis si faible ! J'essaye de me battre, de TOUTES mes MAIGRES forces ... mais y a rien à faire. Rien. Rien à faire.
Scrogneugneu, vous allez juste finir par me prendre pour une folle ... oh wait *appuie sur son oreillette* on me dit que c'est déjà fait ? Ah bon ... Ben FOCK. ME GUSTA ÊTRE FOLLE.
Des poutoux partout cuty

N'OUBLIE PAS DE CRÉDITER TES AVATARS/ICÔNES/GIFS † Avatar par Swan, gifs trouvés sur Tumblr.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: Run Girl Run ▬ Erin
Invité

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Rechercher dans: RPS NON FINIS   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: Run Girl Run ▬ Erin    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeMer 5 Déc - 0:02
Run girl, run
EXORDIUM.

- Le mot magique jeune fille ? Tes parents ne t’ont-ils pas appris la politesse ?

Elle va la crever. Alexie se demande pourquoi elle ne l’a pas déjà fait. Elle déteste qu’on lui parle de la sorte, déteste que l’on emprunte ce ton comme lorsqu’elle avait encore dix ans. Ses parents lui ont apprit bien plus de choses qu’elle ne pourrait l’imaginer et si elle survit encore aujourd’hui, c’est bien grâce à leur enseignement.
Mais son cœur est mort envers eux. Raison de sa détermination au fond du regard, celle de la buter dès qu’elle en aura l’occasion.

- C’est bien impoli de vouloir me percer le foie alors que c’est toi qui as commencé cette petite mascarade entre nous. Qu’imaginais-tu ? Que je te laisserai me voler sans lever le petit doigt ?

Un rire mauvais lui échappe.
Est-ce qu’elle en avait quelque chose à foutre ? Hm… Non.
Inconsciente ou non, cette femme ne lui fait pas peur. Ne l’impressionne pas. En tout cas, pas de la même façon qu’elle aurait pu l’impressionner quelques années plutôt. Elle dégage quelque chose de fort, de froid, le genre de survivante qui en a certainement vu suffisamment pour ne pas faire preuve de bons sentiments. Elle joue certainement dans une autre catégorie.

- Pourquoi as-tu si désespérément besoin d’un fusil ? N’as-tu pas remarqué qu’il n’était ni chargé, ni facile à manier ? Tu dois l’échanger contre quoi ? Ah. Oui. Evidemment.
- Qu’est-ce que ça peut te foutre.

Elle n’a aucune explication à lui devoir, même si elle avait après tout voler son fusil datant du siècle dernier. Cette femme parle beaucoup, même bien trop pour que cela soit naturel. La jeune femme se demande ce qu’elle cherche à faire, est-ce qu’elle tente de détourner son intention d’un éventuel complice ? Alexie l’avait suffisamment observé pour savoir qu’elle voyait seule, tout comme elle. Mais si elle a bien appris une chose dans ce nouveau monde, c’est que l’imprévu reste maitre de cet univers.
Son regard reste braquer dans celui de l’inconnue tandis que sa main qui glisse dans la poche de son pantalon pour en extraire ses plaquettes de médicament. Si elle doit dire adieu à cette plaquette, il ne lui en reste plus qu’une. Une seule qui lui fera en tout et pour tout à peine deux semaines si elle espace largement les prises ou si elle se contente d’un cachet par jour. Et encore.

- Malheureusement … Voilà ce qui arrive quand on ne prend pas suffisamment ses précautions.

Sa main plonge de nouveau dans la poche de son pantalon, les cachets sont là… Son cœur s’emballe, ses sourcils se froncent.
La rage l’emporte tandis qu’elle voit les cachets voler en éclat derrière elle. Envolés, perdus, elle ne les retrouvera jamais dans cette nuit de l’enfer. Et surtout, la haine l’en empêchera.
Arc bandé, Alexie est à deux doigts de décocher sa flèche avant de comprendre qu’elle n’atteindra jamais sa cible qui fuit déjà. Et plutôt crever que de la laisser partir avec en plus, le fusil qu’elle a promit au rouquin pour avoir ses boites. Tout ce qu’elle sait, là maintenant, c’est qu’elle va la dégommer. Lui trancher les veines pour la voir se vider lentement de son sang. Flèche et arc en main, Alexie détale aussi vite qu’un prédateur en quête de son gibier. Elle n’a peut-être pas la force mais elle a la vitesse et l’endurance et ça, cette conne allait vite le comprendre. Mais c’est sans compter la propre vitesse de cette femme qui sprint aussi vite qu’elle.

Alexie la prend en chasse, elle en fait son objectif malgré cette nuit qui, décidemment, leur coutera cher. Le monde de la charité est mort à la seconde où ces zombies se sont levés et la jeune femme ne fera preuve d’aucune pitié. Raison pour laquelle elle prend deux secondes d’arrêt pour se saisir d’un gros caillou qu’elle repère dans sa course avant de s’élancer de nouveau pour rattraper ce léger retard. Elle régule son souffle malgré l’urgence, agrandit ses pas, rattrape quelques mètres jusqu’à se juger à une distance suffisante pour tenter le tout pour le tout puisqu’elle ne la rattrapera jamais vraiment.

Elle ralenti à peine sa cadence et son bras s’élance à pleine vitesse, sans mesurer sa force. Sa précision est d’or, à défaut d’avoir un physique de bovin pour survivre face au plus fort. L’élan ne lui donne pas la justesse qu’elle aurait voulu, sa course encore moins mais elle constate avec joie qu’elle a visé pile dans l’épaule qui déstabilise l’inconnue. Suffisamment de temps pour qu’Alexie arrive à sa hauteur et ne se jette sur elle comme une sauvage. Sa haine est sans limite, enragée comme un animal d’avoir perdu ses précieuses pilules. Son moral en prendra un coup plus tard, pour le moment elle se doit d’obtenir vengeance pour ce qu’à fait cette catin. Elle a bien conscience de s’attaquer à quelqu’un de bien plus âgée mais la gamine n’a pas froid aux yeux alors qu’elle roule sur le sol avec son assaillante, sa flèche lui échappant des mains mais son arc étant toujours bien dans sa paume. Alexie réussit de part sa légèreté à se retrouver au-dessus de cette femme à qui elle assène un violent coup de paume dans la tempe avant d’écraser son arc sur son larynx.

- Le mot magique, connasse ?

Souffle court, elle lutte avec acharnement. Elle l’a privée de traitement et donc a diminuer ses chances de survies. Et parce qu’Alexie n’en a plus rien à foutre de tout, elle n’hésite pas à faire un peu plus pression, sachant pertinemment que la situation n’en resterait pas là.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: (M) MADS MIKKELSEN - used to be medical chief
Vance P. Elford

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Rechercher dans: FIND YOURSELF   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: (M) MADS MIKKELSEN - used to be medical chief    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeDim 2 Déc - 14:34
fiche #000

† NOM : Ackermann
† PRÉNOM(S) : Johann
† ÂGE : début de cinquantaine
† DATE DE NAISSANCE : au choix
† LIEU DE NAISSANCE : au choix
† HABITAIT : au choix
† ANCIENNE OCCUPATION : Médecin
† STATUT FAMILIAL : au choix
† ORIENTATION SEXUELLE : au choix
† GROUPE : déviants
† AVATAR : Mads Mikkelsen (mal de nuit)
Conditions
Ce scénario est un peu particulier parce qu'il est lié à Vance, chef d'Ellia et joué par les trois administratrices à la fois (oui, oui, oui !). Du fait de cela ET de son poste au sein d'Ellia, Johann est TRES important pour la saison 7 et son intrigue. Aussi, faut-il respecter quelques règles de base qui ne sont, au final, pas si contraignantes !
Pour ce qui est de ce qui se négocie, sachez que l'avatar l'est totalement, ainsi que le pseudo. En revanche,  son ancien métier et les liens donnés plus bas, en plus des quelques traits de caractère et morceaux d'histoire, ne le sont PAS. Logique !
Pour prendre ce scénario, nous demandons une personne qui soit active, qui ne joue pas au membre fantôme et qui soit prête à s'intégrer sur le forum indépendamment de Vance, bien que ce lien sera joué en RP, hein ! Un à deux RPs par semaine ce serait le top, pour ce qui est de la "qualité" et la "quantité" de ces RPs mêmes, on n'est pas trop regardante. Faites au mieux, donnez de quoi répondre derrière et ce sera parfait.
Allez... On passe aux choses sérieuses ! cara
Un brin d'histoire
Traits de caractère : ivrogne, colérique, impulsif, observateur, manipulateur, intelligent, cultivé, ...
Johann (prénom, ainsi que nom de famille d'ailleurs, négociables - selon les origines que vous voulez lui donner) était médecin avant l'épidémie (dans le domaine/milieu/établissement de votre choix, VOUS voyez pour sa spécialité). Du coup, quand il est arrivé à Ellia, il a dû se faire sa place et tout... Mais a rapidement été attribué au poste médical, et plus spécialement à celui de médecin en chef. Il avait les connaissances pour... Et le village manquait considérablement de ce statut là pour quelqu'un. Vance lui faisait confiance, mais sans plus. Il faisait tout de même parti des "exemplaires" du fait qu'ils avaient besoin de ce mec là, de ce médecin qui leur manquait cruellement jusque-là. Sauf que Vance a finit par déraper. Un soir où il avait trop bu d'alcool, il est devenu violent, a fait une grosse connerie et a été envoyé à l'isolement très vite (vous voyez pour la connerie plus précisément, on vous laisse libre de ce choix - faut que ce soit assez grave quand même). Si cela s'est fait aussi vite, et si on ne lui a pas donné de seconde chance dans l'immédiat... C'est parce qu'il y avait quelqu'un pour prendre sa place en tant que médecin en chef. Ce quelqu'un, c'est Todd... Et de sa cellule, Johann le déteste désormais tout particulièrement. D'autant qu'il lui a beaucoup appris, avant de déraper. Voyez plus bas pour les liens !

Vie sociale exigée
LIEN AVEC VANCE P. ELFORD Entre Johann et Vance, cela n'a jamais été l'amour fou. Pourtant, Johann est à Ellia depuis plusieurs années déjà, mais le feeling n'est juste jamais passé. Vance lui faisait confiance par dépit, le plaçant après quelques mois de présence chez les "exemplaires" pour faire de lui le médecin chef - ils avaient besoin d'en trouver un au plus vite -. Les années passant, l'alcoolisme de Johann n'est aller que crescendo et cela s'est terminé par un accès de violence. Vance l'a aussitôt fait enfermer, passant des exemplaires aux déviants en un rien de temps. Depuis (c'était début été 2018 plus ou moins), Johann est à l'isolement. Et il nourrit une rage sans nom contre lui... Tout en sachant que, dans le fond, il ne peut que s'en prendre à lui-même.

LIEN AVEC TODD PAULSON (scénario ici) Au départ, Johann et Todd s'entendaient plutôt bien. Lorsque Todd est arrivé début 2018, Joann est encore à peu près lui-même, pas complètement corrompu par l'alcool quoi qu'il en soit. Ils ont pas mal échangé sur bien des sujets, Johann plutôt surpris - et satisfait il faut le dire - par l'intelligence et ce le savoir de Todd. Il lui a tout de même appris beaucoup de choses... Et inversement, s'il est tout à fait sincère. Lorsqu'il a finit à l'isolement, Johann a appris par les gardes avec qui il est parvenu à garder bon contact qu'il avait pris sa place à sa suite. Du coup, il lui en veut beaucoup... Et rumine pas mal dans son coin, réfléchissant à une vengeance. Ne ferait-il pas mieux plutôt de se remettre, lui, en question ? La question peut se poser.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: Alexie Z. Jonhson - Réécriture de fiche
Invité

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Rechercher dans: CLOSED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: Alexie Z. Jonhson - Réécriture de fiche    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeVen 30 Nov - 17:15
fiche {#}000{/#}
Écrire ici une citation représentative de la vie de ton personnage avant l'apocalypse. (faire 4 lignes maximum).
Je n'ai pas toujours été sage.
Recroquevillée sur elle-même, au creux d’un vieille arbre, Alexie se passe une main fatiguée sur son visage sale, collant. Elle ne se résout pas à le rincer, ne serait-ce que pour enlever les tâches de sang coagulé. Sang qui n’est pas le sien.
Désormais, elle devra s’évertuer à conserver le maximum de souvenir, le plus longtemps possible, car arrivera à un moment où le visage de sa mère ne sera qu’une auréole de couleur informe, une espèce de bulle vaporeuse disposé sur un corps qu’elle réussira à imaginer de manière approximative. Et peut-être même qu’avec un peu de chance, le visage de celle qui lui a donné la vie persistera plus longtemps qu’elle ne l’espère, vu qu’elle s’est elle-même chargé de la tuer. L’aspect positif de ce traumatisme ne durera pas plus que cette nuit maudite.
Quatre années à survivre, voguer de groupe en groupe, de ville en ville, à se rationner, en chier, faire confiance puisqu’ils ne leur restaient que ça, après tout. La foi envers autrui, pour espérer pouvoir s’en sortir et survivre. Jusqu’à la trahison qui à mener à cette émeute qui a elle-même conduite à la disparition de sa sœur et à la mort de sa mère. Le couteau de chasse git sur la mousse humide, encore taché d’hémoglobine brune. La tête, il avait fallu viser la tête avant qu’elle ne puisse se relever. Un instant, Alexie s’est demandé si ça n’aurait rendue les choses plus faciles de se laisser bouffer par sa propre mère, de se laisser crever pour enfin en finir avec tout ce merdier. Mais l’instinct de survie a pris le dessus.

De 1) Si elle devait mourir, autant opter pour une balle dans la tête et ne pas errer éternellement sous la forme d’un cadavre putrifié.
De 2) Sa sœur n’était pas morte. Simplement disparu.
Simplement.

Il lui arrive encore de regretter son ancienne vie, celle qu’elle ne retrouvera jamais. Alexie n’a pas l’ombre d’un espoir à ce sujet, peut importe la civilisation qui est actuellement entrain de se construire, elle est plus que jamais consciente que les choses ne redeviendront jamais comme elles étaient, qu’ils n’avaient plus que le choix que de s’adapter, évoluer avec ça.
Elle regrette ces étés à Astoria, sur les ports avec son père devenue pêcheur après avoir quitter Portland. Ces après-midis entières à voir sa mère manier le bois, en faire des sculptures ou des meubles, caressant la matière comme si c’était le bien le plus précieux. Ces journées à vagabonder avec ses potes sur le terrain de Hand, à faire des matchs, à s’engueuler pour mieux se réconcilier. Elle regrette aussi toutes ces fois où elle a envoyé chier Mallaurie, sa sœur, qui la suivait partout de voir en Alexie une aînée modèle, à vouloir tout faire comme elle.
Msn, texto, jeux de société, repas de famille, étreinte maternelle, dispute et réconciliation fraternelle, Noël illuminé, Halloween effaré… Tout cela a disparu au profit d’une apocalypse qui l’a longtemps dépassé avant de faire partie d’elle. Le passage de l’adolescence de la jeune femme ne s’est pas fait dans la rébellion parentale mais du système, de ce monde devenu chaotique où elle s’est trouvée obligée de se méfier de tout et de tout le monde, d’apprendre à manier le couteau et l’arc pour ne dépendre que d’elle-même.
Epaules et paupières lourdes, épuisée, Alexie sent les prémices du sommeil flirté avec son imagination jusqu’à ce qu’un bruit sourd ne lui arrache un sursaut. L’écorce de l’arbre qui la protège s’arrache, s’éclate, lui envoyant des résidus de bois en plein visage. Un gargouillement mélangé d’un râle qu’elle connait aujourd’hui par cœur, lui hante l’ouïe, incapable de se décoller de sa place assise. L’écorce cède cette fois pour de bon pour laisser place à un corps déjà décharné, enlaidie par la mort et la pourriture. Alexie reconnait sa mère garce à l’alliance et si elle souhaite de tout cœur s’échapper, son corps refuse pour autant de lui obéir. Seul un hurlement réussit à s’échapper de ses entrailles lorsque Saoirse, sa mère, se rue sur elle pour en faire son repas…
Ses yeux s’ouvrent en grand, son corps sursaute et Alexie cherche son air, main sur son couteau de chasse, prête à le dégainer pour replanter une deuxième fois sa lame dans le crâne de sa mère qu’elle aurait juré voir là… Mais il n’en est rien. Parfaitement en sécurité au creux de l’arbre, la jeune femme réalise que la narcolepsie à frapper sans même qu’elle ne la voie venir, sous forme de paralysie du sommeil. Une énième, venant agrémenter le début de ses sommeils mouvementés et agités.
Visage entre ses mains tremblantes, elle soupire, chiale à nouveau.

Aujourd’hui, elle pleure sa mère qui git encore non loin de l’arbre où elle s’est planquée. Avec elle, l’enfant et l’adolescente qu’Alexie avait été.
Demain, elle s’endurcira, se fera une raison, puisque la solitude sera son seul compagnon.

2017.
La trahison laisse un goût amer, acre au fond de la gorge. Suffisamment fort pour qu’Alexie ne s’allie jamais à qui que ce soit. Elle erre, de groupe en groupe, le temps d’un repos, de récupérer quelques vivres, de troquer quelques trésors contre d’autres et reprendre la route, seule. Elle ne veut dépendre de personne, craignant plus la compagnie que la solitude. Et si elle revient quelques années en arrière, elle verrait à quel point elle à elle-même changée.
2012. L’invasion. Elle se le remémore parfois comme un très lointain souvenir, presque abstrait, inexistant. Comme si cette ambiance avait toujours été là. Mais elle garde en mémoire cette élan de panique lorsque ses parents ont entendu pour la première fois parler des rôdeurs. Au cœur de la cours de récrée, les gamins avaient transformer ça sous forme de légende, d’histoire que l’on pourrait se raconter à la prochaine pyjama party pour faire flipper les copains et les copines. Jusqu’au jour de trop, où l’angoisse fut suffisamment palpable au sein du gouvernement ou de la ville elle-même, poussant la famille Johnson à plier bagage, à prendre le nécessaire et le minimum possible, le couple devant se trimbaler tout ça avec deux gamines sur les bras. Une ado et une enfant de même pas dix ans, qui chiale de devoir laisser sa chambre bleutée où elle avait elle-même dessiner ses libellules.
Alexie se souvient du premier groupe, immense, qui s’est vite vu diminuer. Elle y vit ses premiers rôdeurs, ceux qui feront désormais partie du paysage, deviendront au fil du temps quelque choe de presque normal. Elle se souvient de ses adieux à Astoria, de ses jours de vagabondages et d’errances, de groupe en groupe, d’année en année, jusqu’à ce que ses parents jugent plus sain de s’implanter pour de bon.
Deux choses lui ont été apprises ici : - La sédentarité est le meilleur moyen de perdre tous réflexes et survies gagner, à dépendre des autres, se réconcilier avec un confort inespéré.
- L’Homme n’apprendra jamais de ses erreurs et sera toujours aussi con, aussi mauvais pour lui-même.
La trahison d’une partie du groupe vaudra la mort de son père, Maxence.

Aujourd’hui,  elle pourrait souffler des bougies. Trois ans qu’elle erre seule, qu’elle se démerde par ses propres moyens. Toujours en quête de sa soeur, dont elle espère retrouver sa trace.

So let go
You're on your own
There's nothin' watin' for ya
There's nothin' watin' for ya
Prisoners.
Elle est pire qu’un lion en cage, pire qu’un esprit sain enfermé de force dans un asile.
Alexie manquera sûrement de péter les plombs d’ici quelques jours, quelques semaines, la notion du temps lui semble abstraite depuis qu’ils l’enferment ici avec les autres.
Son arrivée au village ne s’est pas faite par les grandes portes, avec des sourires chaleureux, des poignées de mains et des promesses de bonheur éternel. Pour la simple et bonne raison qu’elle n’a pas laisser ces occasions se produire. Elle ne veut pas être là, ne veut pas vivre parmi tous ces autres qu’elle ne connait pas et ne veut pas connaitre. Elle veut que l’on lui rende sa liberté, qu’on la relâche entre les bâtiments sales où elle se démerdait bien toute seule. Et la simple façon que de la garder prisonnière ainsi la pousse à se persuader un peu plus que ce type n’est rien d’autre qu’un taré de plus avec pour ambition de monter une secte de joyeux connard qui le suivront aveuglément contre la sécurité et la tranquillité d’antan.
Peut-elle vraiment leur en vouloir ? Non. Mais qu’ils ne comptent pas sur elle pour ployer et accepter de jouer les clébards ; Peu importe le temps que cela prendra, peu importe s’ils doivent lui briser l’esprit pour ça.  
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† NOM : Johnson
† PRÉNOM(S) : Alexie « Alex », Zoey
† ÂGE : 19 ans
† DATE DE NAISSANCE : 8 Décembre 1998
† LIEU DE NAISSANCE : Portland, Oregon
† HABITAIT : Astoria, Oregon
† ANCIENNE OCCUPATION : Etudiante
† STATUT FAMILIAL : Célibataire
† ORIENTATION SEXUELLE : Libre
† GROUPE : Deviants
† AVATAR : Chloë Grace Moretz
Observations
Si ses parents étaient encore en vie, ils ne la reconnaitraient probablement pas. Evoluer dans un mode aussi chaotique alors que vous étiez en pleine transition adolescente n’est pas le meilleur moment pour trouver votre stabilité. Vos points d’ancrages. Alexie était une gamine tout aussi caractérielle qu’aujourd’hui mais avec ce pétillant au fond des yeux, ce sourire encore un peu édenté qui vous attendrissait. Une guimauve vive, tendre, tactile, qui aimait se perdre dans les bras de sa mère lors d’une après-midi d’orage. Alexie pouvait passer des heures à jouer au Hand ou tout autre sport collectif avec ses potes autant qu’elle pouvait en passer à discuter sur MSN.
Aujourd’hui, l’enfant est morte. Sa mue a laissé place à une jeune femme dont le seul but est de survivre, quoi qu’il lui en coûte. Cette apocalypse lui a tout prit, morceau par morceau, entaillant sa toile vive et colorée pour s’ouvrir sur une facette plus sombre de sa personnalité. Devenue égoïste par la force des choses, il y a longtemps qu’Alexie ne s’attache plus à qui que ce soit, favorisant la préservation, l’indépendance. C’est une chieuse, une rebelle qui ne ploiera sous aucun ordre à moins qu’elle puisse tirer profit de ce dernier. Les sourires se font plus rares, son regard s’est éteint ou, au contraire, s’est véritablement éveillé sur un univers où elle se préserve aussi bien des zombies que de l’Homme. Le seul fragment qu’elle conserve de la jeune Alexie est cette capacité à s’émerveiller devant des choses simples.
Questions posées lors de l'entrevue
QUEL EST TON AVIS À PROPOS DU VACCIN QUI A CIRCULÉ PENDANT UN MOMENT ? ES-TU VACCINÉ TOI-MÊME ? Jamais personne ne lui injectera ce vaccin. Alexie ne sait pas ce qu’il contient, il ne lui assure pas même une survie et quand bien même ce dernier pourrait éventuellement augmenter ses chances, elle refuse à ce qu’on lui injecte un liquide au contenu inconnu dans les veines. Pas dans leur monde actuel.
Pourtant, pour une raison qu’elle-même ne comprend pas, elle garde précieusement ce sésame qui pourrait lui donner le droit d’être vacciner.

QUE RESSENS-TU LORSQUE TU VOIS UN ZOMBIE ? EST-CE QUE TU LES TUES ? SI OUI, QUE RESSENS-TU ? Elle s’est presque construite auprès d’eux, leurs corps décharnés et amaigris dans son paysage, devenant au fil du temps une normalité. Comme un élément de décors que vous avez la possibilité de croisé régulièrement mais qui, ici, doit être parfois éliminé.  Si au début de l’apocalypse il lui était inconcevable de leurs ôter ce second souffle mortuaire, aujourd’hui Alexie n’a plus aucun remord à planter la lame de son couteau dans la nuque ou sur le côté du crâne de ces choses qu’elle visualise désormais comme un corps mort et non comme une personne, une ancienne humanité. Elle n’hésite plus, ne ressent rien d’autre qu’un vide guidé par l’instinct de survie. Alexie n’en ressent pas pourtant un plaisir mais exécute cette tâche lorsqu’il est nécessaire, presque comme une corvée, lui rappelant presque sa lassitude lorsque sa mère lui demandait de venir faire la vaisselle.  

AS-TU PERDU DES PROCHES ET LES PLEURES-TU ENCORE ?
Elle pense ne plus les pleurer, elle pense que la plaie est cautérisée depuis. Dans tous les cas, elle évolue en ce sens, persuadée qu’elle est désormais blindée face à la perte et l’absence. Et en un sens, elle n’a pas tort. La mort de ses parents et la disparition de sa sœur l’ont forgé, l’ont poussé à devoir se barricader derrière ces murs de béton pour que rien et surtout personne ne les franchisse. Elle est et sera toujours seule, refusant catégoriquement de s’enticher de qui que ce soit.  

QUE PENSES-TU DU CAMP ELLIA ET DE SON PROPRIÉTAIRE ? COMPTES-TU COOPÉRER ?Elle qui n’a jamais vécu avec personne d’autre qu’elle-même, ce camp ne l’inspire pas. Tout comme son propriétaire. Pourtant, elle pourrait y voir enfin le repos tant mérité après ces années d’emmerdes mais Alexie préfère mourir que de se voir priver de son indépendance. Elle veut rester seule et ne dépendre que d’elle-même.


NOTES PERSONNELLES
PETITE PRÉSENTATION DU JOUEUR DERRIÈRE L'ÉCRAN † Aloy, j’ai récemment changé de pseudo par soucis de préservation    J’aborde un âge qui m’angoisse même si c’est ridicule mais je garde l’âme d’une enfant parce qu’il est plus agréable d’osciller entre les deux, histoire de survivre aux responsabilités d’adulte. Implantée en France, je me connecterais au moins un peu tous les jours, ne serait-ce que pour voir les nouveaux messages, si non je posterais une absence parce que j’ai un métier qui est assez aléatoire et qui peut parfois me surprendre en terme de présence haha mais auquel vous serez informé :D Ah et Je suis une grosse gameuse, je sais, cette information va changer votre vie ! Sinon, si je suis là c’est la faute d’Erin, c’est toujours de la sienne de toute façon.
Code caché : "validé par Reb "
N'OUBLIE PAS DE CRÉDITER TES AVATARS/ICÔNES/GIFS † Avatar ▬ Aileen
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: But to me, there's nothing but gloom and despair...
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Rechercher dans: CLOSED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: But to me, there's nothing but gloom and despair...    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeMar 27 Nov - 12:41
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That's just how the story goes.
Je n'ai pas toujours été sage.
DIX SEPT ANS PLUS TÔT...
« Tout ira bien. » ça partait d’une bonne intention, elle se voulait rassurante. Pourtant, ces mots ne changeaient rien à la situation. Dans l’immédiat, tout n’allait pas bien. Et il était sûr que non, tout n’irait pas bien. Il ignorait si c’était sa veste – trop chaude pour la saison – ou ce nœud papillon un peu trop serré, mais il lui semblait presque que ses poumons manquaient d’air. L’idée de mourir, là, debout dans les coulisses, lui parut presque idyllique pour quelques secondes.

Tout avait commencé à son arrivée. Dans la file d’attente pour s’enregistrer, le fait qu’il soit sur-habillé pour l’évènement lui avait fait l’effet d’une baffe en pleine tête. Il était un redneck. Il avait toujours été un redneck. Sa famille toute entière l’était. Il n’en avait pas honte. Et pourtant, dès qu’un événement semblait sortir de l’ordinaire, sa mère – dans un effort sincère mais vain de se fondre dans la masse – trouvait toujours le moyen de les faire paraître ridicules. Mais sa mère était fière. Elle était heureuse. Alors pour elle, pour ne pas la décevoir, et pour être sûr de conserver ce précieux sourire sur ses lèvres, il n’avait pas bronché lorsqu’elle lui avait tendu des vêtements bien trop chers. Il pouvait ressembler à un clown, toutes les moqueries du monde n’étaient que des murmures face à la joie qu’il lisait dans les yeux pétillants de sa génitrice. Il était un bon gamin. Et du haut de ses huit ans il comprenait l’importance de faire plaisir aux gens qu’on aime. Sa mère n’était venue que peu de fois à Washington DC, et il était certainement le seul depuis des générations de Wheeler ou Layton à participer à un concours d’orthographe. Il en était fier. Il était la preuve que venir d’un village perdu et venir d’une famille de « consanguins » comme les autres se plaisaient à qualifier les gens de son « genre » n’était pas un frein, bien au contraire. Certes, il n’était certainement pas destiner à faire de grandes études, ni même à rentrer à l’université un jour – il aurait aimé, seulement sa famille n’en avait pas les moyens, et il était hors de question d’emprunter à la banque le moindre centime – mais aujourd’hui, sa mère rêvait d’un futur où un de ses fils deviendrait un grand homme. Et ça, c’était la plus belle chose qu’il pouvait lui offrir. Alors il s’y appliquerait. Peu importe le résultat de ce soir, il ferait de son mieux pour la rendre fière. Alexander prit une grande inspiration et récupéra son étiquette avec son nom et numéro. Saluant une dernière fois ses parents, il s’en alla rejoindre les autres candidats.

That's just how the story....
Toi et moi c'est à la vie, à la mort.
QUATRE ANS PLUS TÔT…
« Tout ira bien. » Ce fut ce jour-là que son cerveau choisi pour l’abandonner. Ils avaient toujours été meilleurs amis. Ensemble, ils avaient vécu des instants qu’il croyait inoubliable. La naissance de sa petite sœur. L’anniversaire de Coraline et le premier baisé qui l’avait accompagné. Les quatre cents coups avec son frère jumeau. La fierté dans le regard de son père quand il avait atteint la bouteille, pour la toute première fois. Les road-trips dans le vieux pickup. La fois où une de ses photos avait gagnée un concours organisée par le Smithsonian de Washington DC, et son exhibition dans le Musée Naturel. Pourtant, en une fraction de secondes, tout s’était évanoui. Les souvenirs lui échappaient, et il ne s’en rendait pas compte. Bientôt, ce fut son identité toute entière qui parti en fumée. Il n’avait plus de nom. Plus de prénom. Il n’avait plus d’âge. Il n’avait plus rien. Rien, mis à part la confusion d’un esprit qui ne fonctionnait plus correctement. Rien, mis à part ce goût acre dans la bouche. Ce fut d’ailleurs la dernière chose qu’il goûta. La dernière saveur à rencontrer son palais. Du sang. Il n’était pas en vie pour les exploits qu’il avait accompli, ou pour sa bonne conduite. Il n’était pas en vie parce qu’il le méritait plus qu’un autre de son groupe. Non. La seule raison pour laquelle il allait voir le soleil se lever tenait à la simple décision d’un homme. Ou plutôt de la fille de cet homme, qui avait trouvé en lui quelque chose d’adorable. Oui. Sa vie avait été épargnée pour le simple fait qu’une inconnue le trouve mignon. Et cette inconnue était en cet instant assise à côté de lui, une main dans ses cheveux sombres et dégoûtant, effleurant gentiment un crâne qui le faisait souffrir. Le sang avait quitté sa bouche, pourtant le goût était toujours le même. Le goût ne changerait plus jamais d’ailleurs. Les aliments n’auraient plus de saveurs. Sans doute que son cerveau avait été endommagé. Que quelque chose là-haut n’allait plus très bien. Comme il n’avait plus de prénom, on le nomma Nathan. Pour nom de famille, il adopta celui de la jeune femme. Pour elle, les noms de familles étaient importants. Ils étaient la marque d’appartenance à une famille, et comme Nathan n’avait plus de famille connue, ce nouveau nom lui en donnait une de substitution. Les souvenirs qui le définissaient en tant qu’individu lui échappaient, creusant des trous douloureux dans son crâne. La douleur était intense. Trop intense. Il passa les premiers temps inconscient, ne sachant pas s’il était vivant ou mort. Aucune notion de temps. Aucune notion d'espace. Les crises commencèrent à ce moment là, comme pour lui faire comprendre qu’il n’était plus au contrôle, que ce corps n’était plus le sien. Puis il avait fallu réapprendre à vivre. Il avait fallu réapprendre à survivre. Il avait fallu réapprendre à tuer.

Le passé n’existait plus que dans des rêves vagues et des souvenirs incomplets. Le visage de sa mère, de son père, ou de tout membre de sa famille était maintenant noyé dans le souvenir d’une seule image. Un groupe de personnes assemblées autour de lui, lui donnant les derniers encouragement avant le début d’un concours – impossible de se souvenir lequel. C’était un sacré coup qu’il s’était pris – du moins c’est ce qu’on lui avait répété. Il ne savait pas – ni même ne sait aujourd’hui – l’étendu des dégâts causés. Il ne savait pas – ni même ne sait aujourd’hui – que ces dégâts le tueront un jour.
Il se raccommoda étrangement aisément à l’idée d’un monde dominé par les morts. Après tout, il ne se souvenait que de peu de choses datant d'avant l’apocalypse. S’il avait eu peur ? Au début oui. Puis il avait fallu avancer. Prouver qu’il n’était pas qu’une victime, qu’il pouvait être utile à ce groupe. Prouver qu’il valait quelque chose. Prouver qu’il était quelqu’un. Mais prouver à qui ? Au groupe, ou à lui-même ? Il n’en était pas bien sûr. Ce groupe… ce n’était pas le meilleur, mais c’était son nouvel univers. Il leur devait la vie, sans savoir qu’ils étaient à l’origine de son état. Ces hommes, ces femmes, n’étaient que des sauvages. Ils étaient de ceux que le survivant lambda craint. Ceux qui volent même sans en avoir besoin. Ceux qui tuent sans avoir de raison valable. Bientôt il devint un des leurs. Il vola. Il tua aussi. Mais surtout, il apprit. Il apprit les lois d’un nouveau monde. Il apprit les lois d’un monde disparu aussi. Il lut sans doute plus qu’il n’avait lu en vingt ans d’existence. Il se construisit peu à peu un caractère, définissant plus ou moins aléatoirement les choses qu’il aimait et les choses qu’il n’aimait pas. Le passé était enterré, et il ne cherchait pas à le ramener à la vie de peur de ne pas aimer ce qu’il était devenu. De peur de découvrir son ancien lui, ou de peur que son ancien lui ne découvre son lui d’aujourd’hui.



TROIS ANS PLUS TÔT…
« Tout ira bien. » Sa voix était calme. Douce. Basse. Il ne voulait pas l’effrayer d’avantage. Elle était si petite. Sans doute était-ce pour cette raison qu’il avait supplié qu’on l’épargne elle, alors que tout son groupe, tout ses proches, se faisaient assassinés. Une femme criait encore un peu plus loin, suppliant, implorant de la laisser en paix, qu’ils pouvaient tout prendre, qu’elle partirait loin. Mais peu importait les vivres. Peu importait ce qu’elle avait à leur offrir. Ces gens n’étaient pas intéressés par ça. Ce qu’ils voulaient, c’était détruire. A croire que le monde n’était pas assez dévasté comme ça. Sous les hurlements d’agonie, Nathan était accroupi, faisant face à un placard, entre ouvert. Elle était si petite qu’elle tenait assise sous cet évier. Et elle le fixait de ses grands yeux clairs, des larmes incessantes dévalant ses joues. Elle pleurait, mais restait silencieuse. Elle était magnifique. L’une des plus pures et innocentes créatures qui avaient croisées sa route jusqu’ici. Elle était une petite fille. Une enfant. Une espèce en voie de disparition. C’était la première fois qu’il en croisait une. Ou du moins, la première fois depuis qu’il avait perdu la mémoire. Et il la voulait. Il voulait la serrer tout contre lui, et la garder. Le chef lui avait accordé ce droit. Il pouvait en faire ce qu’il en voulait, à condition de s’en occuper.

Les autres la voyaient comme une bouche de plus à nourrir. Nathan lui la voyait comme une petite chose fragile à protéger. En y réfléchissant bien, elle était un peu comme lui. Son jeune âge faisait qu’elle n’avait pas une grande expérience de la vie. Et lui, avait oublié la plupart de la sienne. Si les premiers temps étaient durs – ils avaient quand même tués le groupe de la petite, très certainement devant ses yeux – tout deux finirent par peu à peu s’apprivoiser. Ils étaient en quelque sorte leur propre version de la Belle et la Bête, gardant le Stockholm syndrome – et excluant tout ce qui pourrait être malsain. Très vite, elle devint sa nouvelle raison de vivre. Son nouveau but. Il était à la fois le meilleur ami, le frère et le père. Toujours ensemble. Si elle ne pouvait plus suivre, il la portait. Si elle avait faim, il la nourrissait. Si elle avait froid, il la réchauffait. Il lui avait appris à se défendre. A se méfier des autres aussi. Il lui avait apprit à le protéger si une crise survenait dans un endroit inapproprié. On pourrait croire qu’il lui été plus utile à elle qu’elle ne l’était pour lui. Pourtant, c’était en quelque sorte le contraire. Elle lui avait redonné espoir là où il avait déjà baissé les bras. Avec elle, il n’avait plus l’impression d’être un monstre ou une mauvaise personne. Avec elle, il était ce qui ressemblait le plus à son ancien lui.


QUELQUES MOIS PLUS TÔT...
« Tout ira bien. » Il répétait cette phrase en boucle, se défiant lui-même à travers ce miroir. Une fois encore, ils avaient été chanceux. La horde leur était tombée dessus par surprise, et malgré le nombre d’hommes, de femmes, et les armes, ils avaient été rapidement submergés. Dans un élan de lucidité face à la situation et l’unique fin possible, Nathan n’avait pas hésité un instant. Il avait abandonné le reste du groupe et avait fuis, emmenant avec lui Hannah. Ils avaient couru aussi loin que les pieds de Nathan avait pu les porter et s’étaient réfugiés au sixième étage d’un immeuble depuis longtemps abandonné. Pas la meilleure idée me direz-vous… Les années n’avaient aucune pitié pour ces maudites constructions humaines, et toute potentielle cachette pouvait en quelques secondes se transformer en un piège mortel. Mais la bâtisse faites de ciment ne semblait pas trop atteinte. Hannah avait besoin de se reposer. De manger aussi. Et mieux valait être en sécurité des zombies et de toute âme humaine le temps de reprendre des forces. Alors il était là, dans cette salle de bain, torse nu après avoir inspecté qu’il n’avait pas été mordu. Son corps était maculé de cicatrices et blessures plus ou moins vieilles. Il n’avait pas la meilleure des mines, mais il tenait encore debout. Les autres étaient morts ce soir. Juliet était morte ce soir. Pourtant, il ne les pleurait pas. Il n’y arrivait pas. Son esprit était occupé à autre chose. Juliet, il ne l’avait jamais aimé de toute façon. Elle avait été gentille avec lui, mais sa gentillesse n’avait pour but que de le garder près d’elle. Elle parlait d’enfants, de trouver une maison perdue au milieu de nulle part où ils pourraient être heureux ensemble. Pour sûr, elle, elle l’aimait. Au début, elle ne se servait de lui que pour le sexe, mais très vite elle s’était attachée à lui. Lui, s’il l’appréciait, ne l’avait jamais aimé, ou du moins jamais de la manière dont elle aurait aimé qu’il l’aime. Aussi, sa perte apparaissait un peu comme une libération. Il n’aurait plus à se forcer à la rejoindre les soirs, dans sa couchette. Il n’aurait plus à se montrer tendre avec elle. Il n’aurait plus à se forcer à éprouver des sentiments auxquels il ne croyait même pas. Un instant, il se sentit égoïste d’être presque soulagé de la mort d’une « amie ». Cette pensée s’envola en même temps qu’un léger bruit à sa droite. Par reflex il se retourna, prêt à agir.

« Tu ne dors plus ? » Hanna fit non de la tête. « Joyeux anniversaire Naty. » Sa jeune main tendue tenait un simple collier de pâtes. Apparemment, elle avait déjà fait un tour de l’appartement alors qu’il la croyait endormie. « Ce n’est pas mon anniversaire. » répondit-il tout simplement. « Je sais. Mais tu ne sais pas quand c’est ton anniversaire. J’avais envie que ce soit aujourd’hui… » Au début, il allait répondre que c’était stupide, qu’ils avaient autre chose à faire que de gaspiller inutilement de la nourriture qu’ils n’avaient même pas. Mais la voir ainsi, ses yeux teintés de rouge – signe qu’elle avait pleuré – il ne put qu’imaginer la manière dont elle vivait les derniers événements. Après tout, sa jeune vie depuis les quelques dernières années n’avait pas été des plus simples, et elle venait de perdre un groupe qui certes avait assassiné toute sa famille, mais qui était devenu les siens depuis près de trois ans maintenant. Il s’approcha d’elle et s’agenouilla pour être à sa hauteur. « Très bien. C’est mon anniversaire alors. » Un sourire naquit aux coins des lèvres de la demoiselle, qui vint positionner le collier autour de son cou, avant de l’encercler de ses bras. Nathan lui rendit son câlin et après presque une minute d’immobilité se redressa tout en la portant dans ses bras. Tout deux se dirigèrent vers l’unique sofa de la petite pièce. « Tu aimerais être où pour ton anniversaire ? » « Je ne sais pas… dans un camping à la montagne peut-être ? » « Avec les monstres ? » « Non, pas de monstres. Mais peut-être des ours ? Il faudra faire attention ! » Une étrange expression traversa son jeune visage. « Et toi, tu veux faire quoi pour ton anniversaire ? » Le sourire réapparu sur son visage d’enfant. « Disneyland ! » « Très bien. Va voir ce que tu peux trouver dans les chambres qui peut servir pour notre voyage jusque Disneyland alors ! » Toute excitée, elle ne se fit pas prier. Il était bon parfois de voir que tant d’innocence l’habitait encore, malgré ce qu’elle avait traversé et ce qu’elle était obligée de faire certain jours. Il savait que dans un sens, il devait protéger ça. Nathan se dirigeait maintenant vers la cuisine à la recherche de possible nourriture pour ce soir. Il ouvrit plusieurs placards et fut heureux de trouver une boite de pois chiches en addition au paquet de pâtes entamé lors de la confection du collier.

La boite de conserve gisait sur le sol, non loin de la main de Nathan qui s’ouvrait et se fermait dans un mouvement mécanique. Son corps était pris de tremblement, et aux coins de ses lèvres un fin filet de bave s’échappait. Attirée par le bruit, Hannah avait accouru dans la cuisine, lâchant dans sa course les quelques items qu’elle avait trouvé. Doucement elle s’approcha de lui, et s’assis à côté, passant une main qui se voulait rassurante dans ses cheveux. Elle n’avait plus peur de ses crises. Elles survenaient tous les trois quatre jours. Elle savait ce qu’elle avait à faire, et dans l’immédiat il n’y avait rien qui pouvait être dangereux pour lui. Alors elle restait calme, murmurant des mots rassurants pour lui faire comprendre qu’il n’était pas seul, qu’elle était là avec lui, tout en fixant le corps tremblant. Lorsqu’on écoutait les gens, il n’y avait que deux ennemis qui pouvaient vous faire du mal dans les temps qui courraient. Le premier ennemis étant le zombie. Le second, étant l’autre. L’étranger, l’inconnu, qui pouvait venir vous poignarder dans le dos pour quelques boites de conserves, un peu d’eau, ou sans raison d’ailleurs. Mais Nathan pouvait compter parmi ses ennemis une troisième personne : lui-même. Ou plutôt son cerveau, qui ne cessait de le trahir et qui le mènerait très certainement à sa perte un jour ou l’autre.


Ps: J'espère que le code s'affiche correctement. Ma connexion est assez lente en ce moment, et les différentes parties se superposent l'une l'autre de temps en temps.
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† NOM : Mathieson, né Wheeler.
† PRÉNOM(S) : Nathan, né Alexander.
† ÂGE : 25 ans.
† DATE DE NAISSANCE : 27 août.
† LIEU DE NAISSANCE : Fishers Hill, Virginie.
† HABITAIT : Fishers Hill, Virginie. Depuis l'épidémie, il a traversé le pays.
† ANCIENNE OCCUPATION : Apprenti garagiste. Il savait utiliser ses mains, son père lui a tout appris.
† STATUT FAMILIAL : Célibataire. Père de substitution.
† ORIENTATION SEXUELLE : Demisexuel - le genre importe peu.
† GROUPE : proposition ici
† AVATAR : Cole Sprouse.
Observations
Il fut un temps où il était encore joyeux. Du moins, Alexander était quelqu’un de joyeux. Un bon gamin. Prêt à aider. Respectueux de sa mère, toujours enclin à donner un coup de main à son père. Il connaissait ses origines, savait d’où il venait, et n’avait jamais eu honte. Fidèle à ses amis comme à ses idées, il lui arrivait de faire des conneries parfois, comme tout jeune de son âge. Il était un redneck, n’avait pas beaucoup d’argent et vivait dans une famille trop nombreuse. Mais il était heureux.
Aujourd’hui, Nathan est aux antipodes d’Alexander. Il ne s’autorise pas le luxe d’être heureux tout simplement parce qu’il ne pense pas le mériter. Depuis sa perte de mémoire, il n’a sourit sincèrement qu’en de rares occasions. Il pose sur le monde un regard lasse, fatigué de chercher des réponses à des questions qu’il a lui-même oublié. Méfiant, il a apprit à ses dépends que rien n’est jamais gratuit, et refusera la nourriture tendue pour ne pas se retrouver au piège. Pris au piège dans ce cercle vicieux pathétique, il fonctionne en alternant calme intense et intense violence. Impulsif, colérique parfois, et par conséquent violent, il aime aussi avoir des instants rien qu’à lui, o\u il peut s’effondrer sur le sol, regarder le vide, et oser rêver à un avenir possible. Il est un peu philosophe dans l’âme, sans doute un reste inconscient de sa vie passée et nourrit par de nombreuses lectures. Il est curieux de la nature humaine, même s’il la voix d’un œil négatif, et cherche à comprendre comment une seule même personne est capable du meilleur comme du pire. Il n’est pas fier d’avoir tué des gens. Il ne se ventera jamais de ça, et évitera d’en parler. Il est en quelque sorte nostalgique d’un temps qu’il ne connait plus. Un temps dont il parle peu, et qu’il comble de mensonges au besoin.
Il a honte de ses crises. Il a honte de perdre le contrôle ainsi. Mais surtout, il a honte de devoir s’en remettre à une fillette d’une dizaine d’années lorsqu’il est dans ces instants de grande fragilité. Une fillette qui est rapidement devenu son monde. Il est très possessif et protecteur vis-à-vis d’elle, et ne laissera rien se dresser entre eux deux. Il ne peut imaginer la perdre. Pour lui, la voir s’éteindre serait voir s’éteindre la dernière part d’innocence, de bonté qui l’habite lui-même.
Questions posées lors de l'entrevue
QUEL EST TON AVIS À PROPOS DU VACCIN QUI A CIRCULÉ PENDANT UN MOMENT ? ES-TU VACCINÉ TOI-MÊME ? Il y a eu des rumeurs, des "on dit". Il reste dubitatif sur le sujet, surtout depuis la rumeur d'avions survolant le ciel et lâchant des bombes. Le vaccin est le cadet de ses soucis. Son objectif pour l'instant est d'atteindre Disneyland en Californie, et aucune piqûre ne se mettra entre sa route et le bonheur d'Hannah

QUE RESSENS-TU LORSQUE TU VOIS UN ZOMBIE ? EST-CE QUE TU LES TUES ? SI OUI, QUE RESSENS-TU ? réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes.

AS-TU PERDU DES PROCHES ET LES PLEURES-TU ENCORE ? réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes.

QUE PENSES-TU DU CAMP ELLIA ET DE SON PROPRIÉTAIRE ? COMPTES-TU COOPÉRER ? réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes.


NOTES PERSONNELLES
PETITE PRÉSENTATION DU JOUEUR DERRIÈRE L'ÉCRAN † C'est le petit coin pour que tu nous parles de toi, oui toi derrière l'écran ! Qui es-tu (prénom, âge, pseudo sur internet) ? D'où viens-tu (pays pour le décalage horaire) ? Comment as-tu connu le forum (top-site, pub, bazzart, ...) ? A quelle fréquence penses-tu passer / te connecter sur le forum (ex : 3 jours sur 7) ? Libre à toi de te présenter comme tu le souhaites, de l'écrire selon ton bon vouloir. Donne-nous quand même les infos principales (l'âge, le prénom pourquoi pas, ton décalage horaire). Et surtout, très très important : le code caché dans le règlement. Si tu oublies, on ne pourra pas te valider et ça te fera perdre un temps précieux. C'est le petit coin pour que tu nous parles de toi, oui toi derrière l'écran ! Qui es-tu (prénom, âge, pseudo sur internet) ? D'où viens-tu (pays pour le décalage horaire) ? Comment as-tu connu le forum (top-site, pub, bazzart, ...) ? A quelle fréquence penses-tu passer / te connecter sur le forum (ex : 3 jours sur 7) ? Libre à toi de te présenter comme tu le souhaites, de l'écrire selon ton bon vouloir. Donne-nous quand même les infos principales (l'âge, le prénom pourquoi pas, ton décalage horaire). Et surtout, très très important : le code caché dans le règlement. Si tu oublies, on ne pourra pas te valider et ça te fera perdre un temps précieux.

N'OUBLIE PAS DE CRÉDITER TES AVATARS/ICÔNES/GIFS † écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: (Dwight) ROLLER COASTER
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Rechercher dans: CLOSED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: (Dwight) ROLLER COASTER    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeLun 26 Nov - 21:52
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Your perception may not be my reality.
(Aporva Kala)
Je n'ai pas toujours été sage.
" I can't escaped this hell, so many times I've tried ... "

Planqué derrière l'encadrement de la porte, les yeux plissés, Dwight huit ans depuis la veille, observe son père. Celui-ci affiche une mine sévère, mais son teint blafard laisse entendre à quiconque y ferait un tant soit peu attention qu'il ne pourra pas y avoir de conséquences à sa colère, visible sur chacun des traits de son visage. « M'fais chier c'bougre d'idiot. Attends que j'le coince. » Les pieds délestés de ses chaussons abandonnés non loin de là, le vieil - et corpulent - homme pose ses deux mains sur chacun des accoudoirs du fauteuil, avant de se relever. Pour mieux retomber lourdement dans la seconde suivante sur le coussin qui abrite ses fesses depuis la fin du repas, soit au moins trois heures. Un rire échappe à Dwight, ce qui attise un peu plus encore - si c'est possible - la colère de son père. « PTIT CON ! SALE MERDEUX ! » Aux insultes qui s'échappent de sa bouche suivent de très nombreux postillons. Heureusement pour Dwight, il n'en reçoit aucun - pour une fois - puisqu'il est placé plus loin. Comme il a atteint son objectif - soit énerver le plus possible celui qui lui sert de père -, Dwight s'éclipse. Moins d'une minute plus tard, il est déjà en haut des escaliers. Les marches grincent sous ses pas ; la maison se fait vieille et ce n'est là qu'un bref indice le démontrant. Le toit au-dessus de la chambre du petit garçon ne le protège plus vraiment de la pluie, qui réussit sans difficulté à se taper l'incruste et à venir tâcher de moisissures ses murs. Sans compter des fissures sur la pierre à l'extérieur, la porte arrière qui peut être ouverte par n'importe qui à n'importe quel moment, le matelas de Dwight dans un foutu mauvais état, ... Bref, toute une liste pourrait être faite mais Dwight a arrêté depuis longtemps de s'en préoccuper. En fait, il fait maintenant comme ses parents : il se fiche de l'état de sa chambre, il se fiche de l'état de la salle de bain - où il prend pourtant sa douche chaque jour -, il se fiche ... et bien, de tout. C'est de famille, c'est dans les gênes. Il n'aurait pas pu y échapper même s'il l'avait voulu. Il baigne dedans depuis qu'il est né, et ce n'est pas prêt de changer.
(...)
Isolé dans sa chambre - où qu'il soit dans cette maison de toute façon, c'est comme s'il avait toujours été seul -, Dwight est allongé sur son lit. Ses mains en l'air tiennent un petit sachet. A l'intérieur, une poudre blanche. Ses parents n'ont jamais pris la peine de le tenir à distance des drogues, et c'en est une preuve de plus si cela était nécessaire. Ce sachet, il l'a trouvé posé bien en évidence sur la petite table du salon. Ce n'est pas la première fois qu'il en croise, mais c'est bien la première fois qu'il en pique un. Et pour une raison bien précise : il veut savoir ce qui se cache derrière. Il veut connaître les sensations que son contenu cause. Il veut découvrir ce que ses parents ont, depuis aussi loin qu'il s'en rappelle, toujours convoité. Il y a toujours eu une barrière entre Dwight et ses parents. Une barrière invisible mais foutrement épaisse. Quand son père ne lui met pas une gifle ou deux pour le recadrer - dit-il -, il lui gueule dessus et l'insulte. Quand sa mère est devant lui, ses yeux semblent à peine l'effleurer avant qu'elle ne quitte la pièce. Il n'a jamais connu autre chose que cela. Alors il veut savoir ce qui cause cette atmosphère familiale, qui lui semble quasi normale bien qu'il sache que cela ne l'est en rien. Il était au ralenti depuis quelques minutes, voire même figé, et il se met soudain à avoir des gestes saccadés, rapides, brusques. Il se lève de son matelas faisant office de lit et se poste devant son bureau. Puis il ouvre le sujet, et répand une partie de son contenu sur le bois en piteux état. La fine ligne qu'il crée devant lui ne fait pas long feu : décidant de n'écouter que son courage et plus sa raison, il la sniffe. Il lui faut quelques secondes pour parvenir à tout récupérer sur son passage, et une fois que c'est fait, il se remet sur son lit. Dix à quinze minutes sont nécessaires pour qu'il sente venir les premiers effets. Et c'est ... délirant. Il n'y a pas d'autre mot pour décrire son état à partir de là. C'est donc cela que ses parents cherchent depuis des années ? C'est donc pour cela qu'ils se montrent aussi irascible en permanence ? C'est pour cela qu'ils dépensent tout leur argent, n'en laissant même pas assez pour leur permettre de manger convenablement ? Il se demande sincèrement si cela en vaut le coup, parce que pas conscient de tous les autres aspects qui vont avec ce genre de drogues. Et notamment la forte dépendance.
(...)

" but I'm still caged inside, somebody get me through this nightmare ... "

Il se souvient des bruits : porte qui claque, insultes, cris stridents, grognements, coups de feu, rires, puis le silence. Un silence pesant, assourdissant. Il se souvient de ses réactions : l'incrédulité d'abord, la surprise, l'incompréhension. Puis la volonté de descendre avant que le bruit des armes à feu ne le pousse à se réfugier dans le placard de sa chambre. Un placard extrêmement petit mais dans lequel, l'adrénaline aidant, il a réussit à se glisser. Le silence qui a duré plusieurs minutes. Puis les bruits de pas qui sont parvenus à ses oreilles, en plus de quelques paroles, discernées par-dessus sa respiration sifflante et erratique. « Sûr qu'y a un gamin ? » La voix bourrue l'a fait frissonner. Et celle qui a suivit était encore pire. Un « ouais. » lâché dans un souffle et pourtant, cela lui a semblé si proche, plus proche que jamais. Il a attendu, recroquevillé dans un coin, pendant ce qui lui a semblé des heures. Et il était toujours dans la même position lorsque la porte d'entrée a claqué, et après avoir entendu un « On s'tire, pas le temps de chercher s'il est vraiment là. Et puis qu'il vive ou pas, ça change rien ... ». Il a attendu. Dwight se souvient du temps infini - et pourtant il y est resté moins d'une demie-heure en tout et pour tout - qu'il a passé planqué là-dedans, par peur de les voir revenir. Puis de sa démarche claudicante lorsqu'il a descendu les escaliers le menant au rez-de-chaussée. De l'horreur qu'il a ressenti en découvrant les corps sans vie de ses parents, écroulés sur le sol dans leur sang. Aujourd'hui, il n'est pas rare que Dwight revive en rêve - ou plutôt en cauchemar - cette scène, et celles qui ont suivies. Notamment l'arrivée des pompiers, puis de la police et enfin des assistantes sociales et bien d'autres personnes encore ... On l'a trimbalé, on lui a parlé, et il ne se souvient pas de grand chose à partir de là. Tout ce qu'il sait c'est que, à quatorze ans, il se retrouve à vivre au milieu d'autres orphelins, comme beaucoup se plaisent à les appeler. Et qu'est-ce que ça l'emmerde, lui. Il garde précieusement le sachet de poudre qu'il a sauvé de sa première tentative ; qui sait, peut-être qu'il s'en resservira sous peu. Comme ses parents à l'époque où il est né - oui, c'était une véritable épreuve pour eux -, il risque d'en avoir fortement besoin dans les semaines, mois, voire même années, à venir.
(...)
« Mec tu m'fais chier, j'ai b'soin de ce fric. » Face à Dwight, le "mec" en question. Un type d'une trentaine d'années, baraqué, et tatoué de la tête aux pieds. Ou presque. « M'emmerde pas j'te donnerai ce que j'peux quand j'pourrais. » Dwight lui lance un regard noir, regard qui n'a aucun effet sur lui. Faut dire que du haut de son mètre quatre-vingt-dix, il le dépasse de dix bons centimètres et ça s'en ressent. Sans compter qu'il vit dans la rue depuis plus longtemps que lui qui, à tout juste vingt-trois ans, se retrouve sans toit et sans famille. Il n'a pas non plus d'amis ; que des connaissances dont il se méfie plus que de raison. Que des connaissances qu'il laisse loin, très loin de lui et de ses problèmes. « Ouais t'as intérêt, j'bosse pas pour rien moi. » "Bosser", voilà un bien grand mot pour parler de ce qu'il fait : traîner la patte dans diverses ruelles peu - et mal - fréquentées, des sachets de drogues planqués un peu partout sur lui. Dans ses chaussures, dans son sac à dos, mais aussi dans toutes les poches et doublures conçues à cet effet de son manteau. « C'est pas un gamin qui va me donner des leçons. Maintenant, tire-toi. » Un gamin ? Ce mec est la pire raclure de tous les temps. Il dirige son petit business de loin, sans jamais se mouiller les mains. Et il engage des p'tits dealers tout juste sortis de l'orphelinat/tout juste foutus à la porte/tout juste virés de leur famille d'accueil. Bref, des types comme Dwight. Qui, pourtant, est loin d'être un faible. Et il est hors de question, cette fois, qu'il se laisse faire par cet enflure ; il l'a assez fait tourner en bourrique. Cela fait trois ans, maintenant, qu'il bosse pour lui. Trois ans qu'il a été jeté de sa dernière famille d'accueil en date et qu'il galère pour bouffer, pas dormir sous les ponts et s'acheter des doses de temps à autre. Alors il va pas l'emmerder. Et aujourd'hui, il est une humeur de chien : tant pis pour ce con de Rodrigue. D'un geste brusque, Dwight sort de la vaste poche droite de son manteau une arme à feu et le pointe en direction de celui qui fait de sa vie un enfer, en refusant toujours de le payer en temps et en heure. Lui, un jeunot tout juste capable de vendre ses doses ? Oh non. Il est plus que ça. Il a appuyé sur la détente en un rien de temps, Rodrigue aura à peine eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Voilà, maintenant il est libre. Libre de reprendre le business de ce connard et de jouer les dealers - les vrais, cette fois -. Il a une bonne réputation dans le quartier, ça devrait le faire.
(...)

" I can't control myself, so what if you can see the darkest side of me ? "

Putain. Dans quelle merde Dwight s'est-il encore foutu ? Voilà un an qu'il dirige son petit trafique - récupéré par la violence et suite à un meurtre -, et cela se passe plutôt bien - ou en tout cas ça se passait plutôt bien jusque-là -. Il a su prendre ses marques, fidéliser de nouveaux clients et créer son petit réseau en toute tranquillité. Sauf que, ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il jouait sur les plates-bandes de ... beaucoup plus grand. Et il l'apprend maintenant à ses dépens. Le canon froid d'une arme est posé sur sa tempe et un autre mec, face à lui, se sert tranquillement un whisky en piochant dans la réserve de Dwight. En sirotant dans son verre, il pose son regard glacé sur lui. « Je dois avouer que tu es plutôt malin ... En plus d'être courageux. » C'est dingue, y a un truc, chez ce type, qui le met en confiance. Alors qu'on le menace et que, de toute évidence, ils sont au courant d'absolument tout ce qu'il fait, tant dans cet appartement que dans la rue et dans son entrepôt. Qui sont-ils ? Certainement pas des flics, déjà ; ça se voit sur leurs tronches. Mais il n'est pas sûr qu'une autre réponse puisse être positive pour lui ... Il risque gros là, et il le sait. « Qu'est-ce que vous voulez ? J'ai récupéré le marché à quelqu'un et, aux dernières nouvelles, il ne gênait personne. » Rodrigue ne marchait pas sur les pieds de qui que ce soit en vendant la drogue dans le quartier. Tijuana est une grande ville, avec beaucoup d'affluence. Et il n'a jamais eu de problème, du moins pas à la connaissance de Dwight. Face à lui, l'homme rit. Un rire sans joie, mais qui lui semble sincère ... enfin, plus ou moins. Dwight ne bronche pas, pas bien sûr de l'attitude à adopter dans une situation pareille. S'il dit une connerie, il va se faire buter. Mais s'il ne dit rien, ou ne réagit pas, il sait aussi qu'il pourra y laisser sa peau de la même façon. « Tu me plais. Bienvenue dans la famille. » Euh ... ? C'est une blague ? La question se pose d'autant plus lorsque le type s'approche de lui et le prend dans ses bras, brièvement mais avec une énergie qui prouve bien que ce n'est pas n'importe qui. OK, il n'a rien compris là. Mais c'est bon signe, semble-t-il, non ? Ça doit l'être. Ça doit l'être.
(...)
« Tu t'sens prêt ? » Dwight jette un coup d'œil curieux au jeunot installé sur le siège passager à ses côtés. Il a tôt fait de regarder la route, mais les quelques instants d'observation auront suffit ; il a deviné la réponse. Non, il ne se sent pas prêt. Mais est-il possible de se sentir un jour prêt à ça ? Probablement pas. Dwight en a fait l'expérience, à l'époque. Bon, son intégration au sein de la "famille" a été toute particulière, sans compter qu'il avait déjà eu l'occasion de se ... préparer mais tout de même. Arturo, vingt ans à peine, doit faire sa première victime aujourd'hui. C'est comme ça. Son père étant lui-même dans la Eme, il doit faire ses preuves plus que quiconque s'il ne veut pas être catalogué comme "fils de" pour le restant de ses jours. La pression qui repose sur ses épaules est telle qu'il paraît impossible qu'il puisse la supporter. Et pourtant, il se montre fort. Et déterminé. « Bien sûr. » Il y a un petit quelque chose, dans sa voix, qui va à l'encontre de ce qu'il dit mais Dwight ne lui en tient pas rigueur. En fait, Arturo a de la chance d'être tombé sur lui comme mentor. Il sait se montrer patient avec les plus jeunes, parce qu'il a lui-même eu quelques déboires à une époque. Cela fait maintenant onze ans qu'il est parmi eux, mais il n'a pas oublié qui il était autrefois, ni même ce qu'il a traversé. Sa route est à présent parsemé de sang, ses mains en sont d'ailleurs tâchées comme personne. Mais sa vie lui plaît comme elle est. Il a la richesse, la protection et l'occupation, à quoi bon se préoccuper du reste ? A "cause" des magouilles interminables dans lesquelles il trempe, son mariage aura été de courte durée mais c'était une chance plutôt qu'une malédiction ; Dwight n'est pas fait pour la vie de couple. Comme ils viennent d'arriver sur les lieux de ... l'opération, il donne quelques indications de dernière minute à Arturo pour que tout se passe dans les meilleures conditions. Puis ils sortent de la voiture ... et la suite des événements se passe très - trop - vite. Une autre voiture déboule au carrefour du coin à toute vitesse et avant que Dwight n'ait pu réaliser, il se retrouve projeté contre le cabot de la bagnole. Il aura juste eu le temps de pousser sur le bas-côté Arturo qui, lui-même, s'est empressé de partir en courant. Dwight, quant à lui, est laissé pour mort sur le bord de la route, mais quelques passants finissent par appeler les urgences. Deux semaines plus tard, une fois plus ou moins remis de ses blessures, c'est en taule qu'il finit. On est remonté jusqu'à sa voiture et on a vidé le coffre - à cause de ses tatouages indiquant très clairement son implication dans le groupe "Eme" il en est sûr -. Il y avait de la drogue à foison dedans et c'est en prison que Dwight passera les trois années suivantes ... Jusqu'à l'épidémie.
(...)

I would be speechless if i wasn't already speaking
(the walking dead)
Toi et moi c'est à la vie, à la mort.
" No one will ever change this animal I have become, help me believe it's not the real me. "

C'est quoi ce boucan, putain ? Alors résumons : la prison est infecte, y a pas de chauffage, y a qu'un filet d'eau froide qui sort du lavabo de la cellule, son compagnon ronfle comme personne, ... Et maintenant ils font du bruit dans les couloirs ? C'est déjà arrivé une fois ou deux, bien sûr. Des rixes, des tentatives d'évasion. Mais jamais au beau milieu de la nuit et, pire encore, jamais pendant aussi longtemps. Prison de San Diego, Dwight te hait. Et il n'en a jamais "visité" d'autres, alors il ne peut pas faire de comparaison. En attendant, son fameux compagnon de cellule a été plus réactif que lui - faut dire que lui est sur la couchette du bas quand Dwight dort dans celle du haut - : il a déjà ses grosses joues écrasées entre deux barreaux de la putain de cage. Trois ans qu'il est là. Y a eu, au début, quatre mois qu'il a passé à Tijuana mais comme il a été pris à San Diego, c'est ici qu'il termine son séjour. Enfin, termine ... il en a encore pour quatre ans si tout se passe bien, ils ont trouvé le moyen de lui coller au cul un autre chef d'accusation, vis-à-vis de son appartenance à un groupe incitant à la haine. Bref, de la grosse merde. « M'sieur le gardien, z'allez bien ? » La voix niaise - ouais, il peut vraiment plus le saquer celui-là - de son compagnon de cellule résonne dans le petit espace clos qu'ils partagent. Et ce n'est bientôt plus le bruit de fond - quelqu'un court ? - qui l'inquiète. C'est autre chose. Les grognements gutturaux qui s'échappent de la gorge du gardien. Dwight se penche du haut de son lit, et plisse les yeux pour y voir plus clair. La lune éclaire juste le devant de la cellule ... Là où vient de faire une apparition le gardien. Euh ... y a un truc qui cloche là. Ses yeux sont vitreux, et il a le visage couvert de sang. Il est ... Bizarre. Mais son compagnon de cellule ne s'en rend pas compte à temps et les mains grisâtres du gardien s'agrippe à lui à travers les barreaux. Dwight descend de son lit, interloqué. C'est quoi ce BORDEL ? « P'tain y m'a mordu. Y m'a mordu. Y m'a morduuuu. » De ses doigts grassouillets, il parvient à repousser le gardien puis recule dans la cellule. Dwight et lui s'éloignent des barreaux, assez pour ne plus rien craindre de cet homme plein de rage, que l'ancien mafieux reconnaît physiquement mais de toute évidence pas mentalement. Il décide ensuite de s'en approcher - il ne peut de toute façon rien faire pour son "pote" dans l'immédiat - à pas mesurés et à distance raisonnable. Il l'observe. Ses bras traversent les barreaux, sont tendus dans sa direction comme si ... comme s'ils voulaient l'attraper. L'un ou l'autre, cela semble guère avoir d'importance pour lui. « Tu devrais v'nir voir ... ça. » Son dernier mot s'éteint dans sa gorge, maintenant que Dwight s'est retourné en direction de son compagnon de cellule. Celui-ci, qu'il avait quitté assis contre un mur, se tient debout face à lui. Et il arbore la même expression que le gardien, toujours occupé à essayer de l'attraper - qu'il est con celui-là, d'ailleurs -. « Ça ... va ? » Quelle question, champion ! Ce qu'il ne sait pas, c'est que, d'ici quelques secondes, Dwight va devoir se débrouiller avec les moyens du bord pour achever celui qui a partagé sa cellule ces derniers mois.
(...)
L'errance. La solitude totale de nouveau. L'horreur. La peur, aussi. Dwight n'y a pas échappé, quand bien même il a eu une vie longue et compliquée. Quand bien même il a vu, vécu et fait des atrocités. Il n'empêche que là ... ce n'était rien, absolument rien, face à ce qu'il a traversé ces derniers mois. La course pour la survie, les difficultés pour trouver des vivres, le fait de, parfois, ne pas croiser âme qui vive pendant des semaines ... Tout, absolument tout, est compliqué ces derniers temps. Et dernière grande nouvelle : il galère même, maintenant, à trouver de l'essence et une voiture potable. La dernière en date, un pick up récupéré dans un garage. Elle venait visiblement d'être réparée, et s'apprêtait à retourner à son humble propriétaire. Mais ce dernier n'aura jamais eu le temps de la revoir ; soit il est mort, soit il est devenu l'une de ces choses - ce qui revient un peu au même, certes -, soit il a dû partir pour survivre, sans se soucier de sa voiture. Quoi qu'il en soit, elle fait le bonheur de Dwight. Il ne sait pas combien de temps elle durera mais, pour l'instant, il n'a pas de problème : elle tient la route. En fait, les problèmes matériels ne sont pas ce qui inquiète le plus Dwight. Non, ce qui l'inquiète étonnement le plus, c'est le peu de vie humaine qu'il croise, au cours de ses péripéties. Comme c'est un sale type qui ne fait confiance à personne d'autre que lui, il évite les gros groupes. Il évite aussi les petits groupes, les solitaires qui se joignent à lui. Seule exception à la règle, Sara, avec qui il est resté de janvier à septembre 2014. Il ne saurait pas vraiment dire qui, de lui ou d'elle, est parti. Mais s'il s'en dit - intérieurement - soulagé, il ne peut pas s'empêcher, parfois de ressentir un manque ... Et pas seulement le manque de contacts humains et de relations sociales, mais aussi le manque de Sara. A croire qu'elle a réussit à s'infiltrer dans sa tête, celle-là. Alors qu'elle n'a pas très souvent montré de la sympathie à son égard. Il doit bel et bien être masochiste, finalement.
(...)

" Somebody wake me from this nightmare "

Il a abandonné Sara un beau jour, donc. Ils se sont pourtant retrouvés par le plus grand des hasards quelques mois plus tard. Dwight se souvient encore du magnifique « Besoin d'un chauffeur peut-être ? » qu'il lui a lancé, alors qu'il était à bord de son camion et elle en skate. Il se souvient des réticences qu'elle a apportées à monter dans son beau véhicule, et de la persévérance dont il a fait preuve. Il a finit par obtenir gain de cause... Non sans avoir, au passage, pris un sacré coup de poing dans la gueule. Allez comprendre cette jeune femme. Dwight a beau être le joyeux luron que l'on connaît, il n'en reste pas moins doté d'une fierté à toute épreuve. C'est donc sans la moindre hésitation qu'il lui a dit : « Ne t'avise plus jamais de me frapper. » Ce n'était pas juste une remarque en l'air. Sa voix était pleine de colère masquée, de rage contenue. Le regard profondément ancré dans le sien, Sara a dû comprendre... Il l'espère, en tout cas. Parce qu'il n'est pas violent avec les femmes, mais il n'accepte pas qu'on le touche de cette façon. Certainement. Ils ont finit par prendre la route... Et cela a duré des mois. A quelques reprises, ils ont croisé d'autres groupes, d'autres personnes. Mais c'était toujours elle et lui. Elle et lui contre le reste du monde. Elle et lui et puis c'est tout. Au départ, c'était Dwight qui montrait le plus de réticences à s'installer de manière concrète... A moins que ce ne soit Sara, il ne sait plus tout à fait. En tous les cas, c'est lui qui a finit par succomber à la tentation et qui lui a proposé. Après un long débat - et une semie-dispute d'ailleurs -, la décision était prise. A deux, ils se sont installés dans une maison préalablement vidée qu'ils ont trouvée. Là aussi, cela a duré des mois. Dwight en a profité pour faire pousser de l'herbe au fond du jardin, il a ainsi pu faire découvrir à Sara les joies des joints. Leur vie ici aurait pu continuer ainsi longtemps. Elle était idyllique. Du moins... Pour Dwight. Parce qu'alors que leur relation prenait une tournure bien particulière - mais cela leur pendait au nez depuis un moment -, Sara a tout bonnement disparu. Volatilisée comme lui l'avait déjà fait par le passé. Pendant plusieurs semaines, Dwight n'a plus entendu parler d'elle. Il est d'abord resté dans la maison, avant de se décider à partir. Il n'avait plus rien à faire ici tout seul. Et puis, le hasard jouant d'eux comme personne, leurs chemins se sont de nouveau croisés. Pour peu de temps... Parce qu'ils ont fini à Ellia. Un coup sur la tête, et Dwight se réveillait dans un village dont il a encore tout à découvrir.
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† NOM : Milkovich
† PRÉNOM(S) : Dwight Ray
† ÂGE : 39 ans
† DATE DE NAISSANCE : 13/06/1979
† LIEU DE NAISSANCE : Tijuana
† HABITAIT : San Diego et Tijuana
† ANCIENNE OCCUPATION : Mafieux (tueur, voleur, ...)
† STATUT FAMILIAL : Célibataire
† ORIENTATION SEXUELLE : Hétéro
† GROUPE : Acceptables ou suspects
† AVATAR : Colin Farrell
Observations
Avant, Dwight était un sale type.
A présent, Dwight est un sale type.

Cela donne une plutôt bonne idée de ce qu'il est et de ce qu'il était, non ?

Mais pour aller plus en profondeur, il faut savoir que Dwight était autrefois une personne taciturne, un brin violent. Un mec instable et imprévisible qui pouvait avoir l'air du parfait gentleman un instant, avant de jouer au plus gros des connards de l'histoire. Il savait parvenir à ses fins, il savait comment manipuler les gens et obtenir ce qu'il voulait : avec la violence. Ouais, c'était pas un type fréquentable, et ce n'en est toujours pas un. Mais autrefois, il avait le support de toute sa ... "famille" derrière lui, et c'était peut-être ce qui le rendait si dangereux. Parce que si on s'en prenait à lui, il y avait toute une bande derrière qui suivait. Et si on s'en prenait à un autre type de sa "bande", Dwight n'hésitait pas à foncer dans le tas de la même façon.
Il y avait de l'amitié bien sûr mais aussi, et surtout, beaucoup de respect. Après tout, ils sont les seuls à avoir su l'aider au moment le plus opportun. Après tout, ils ont toujours été les seules personnes à avoir véritablement compté pour lui.

Malgré tout, Dwight était un grand solitaire. La compagnie des autres ne le dérangeait pas outre-mesure, mais il appréciait les moments passés seul plus que de raison. Il aimait être seul plutôt qu'au milieu d'un troupeau, quand bien même il savait s'accommoder à plus ou moins toutes les situations.

Aujourd'hui, Dwight n'a pas énormément changé. Il est toujours violent, taciturne, imprévisible, observateur. Mais il a un petit quelque chose en plus ... ce besoin indéniable d'autrui pour survivre. Cette évidence que, seul, il a peu de chance de s'en sortir. Pas sur le long terme en tout cas.
Questions posées lors de l'entrevue
QUEL EST TON AVIS À PROPOS DU VACCIN QUI A CIRCULÉ PENDANT UN MOMENT ? ES-TU VACCINÉ TOI-MÊME ? L'information n'a pas dû circuler jusqu'à Dwight... Replié dans son petit cocon, d'abord formé avec Sara, puis uniquement composé de lui et lui-même, il n'a jamais entendu parler de ce vaccin. Et si cela finit par arriver à ses oreilles, il ne regrettera en rien de n'avoir pas su plus tôt. Il ne l'aurait pas fait même s'il en avait eu connaissance, parce que cela semble trop... Beau pour être vrai, vous voyez ? Et puis il part surtout de l'idée qu'il s'injecte/sniffe/fume bien assez de produits comme ça.

QUE RESSENS-TU LORSQUE TU VOIS UN ZOMBIE ? EST-CE QUE TU LES TUES ? SI OUI, QUE RESSENS-TU ? Pas grand chose, à vrai dire. Il les voit, et les tue. Ils représentent une menace certaine que Dwight ne se prive pas d'éliminer lorsque l'occasion se présente. Bien sûr, il sait qu'ils ont tous, autrefois, été des personnes comme lui, comme ceux qu'il a croisés. Mais cela n'a guère d'importance, à ses yeux. Le passé doit rester le passé et ces gens-là, ces choses-là ne sont rien d'autre que des menaces potentielles. Alors il les extermine. Alors il ne cherche pas à deviner qui ils étaient autrefois. Ce n'est pas de la rage qui le possède dans ces moments-là, c'est simplement le sentiment de devoir accomplir son devoir. Avant tout pour lui bien sûr, mais aussi pour les personnes qui ont croisées sa route un jour et qui ont un tant soit peu comptées pour lui.
Il y a peut-être un peu de dégoût, tout de même. Après tout, rien dans tout cela n'est propre ou agréable à voir. Dwight est habitué au sang mais c'est tout de même répugnant de voir ces mâchoires pendantes, ces chairs laminées. Et puis l'odeur ... Bordel, l'odeur. Elle est abominable. S'il aime à en plaisanter de temps à autre, il ne joue jamais avec eux. C'est trop dangereux, il le sait.

AS-TU PERDU DES PROCHES ET LES PLEURES-TU ENCORE ? Fut un temps, Dwight ne connaissait rien d'autre que la solitude. Il restait seul en permanence, enfermé dans sa coquille et dans sa tête aux multiples démons. Alors, il ne comptait que sur lui-même, n'avait confiance en personne d'autre que lui-même.
Mais il a ensuite rencontré sa deuxième - ou première selon les points de vue - famille et tout a changé. Oh, il aimait toujours autant la solitude, mais il y avait bien des personnes sur qui il comptait et qui comptaient sur lui également. Ces gens-là, il les appréciait tout en restant assez à l'écart pour ne pas se sentir trop dépaysé. Mais il les appréciait sincèrement et il les a tous perdus aujourd'hui. Qui sait, peut-être que certains d'entres eux sont encore en vie là, quelque part ? Dwight ne se fait pas trop d'illusion, il évite même d'y penser. Cela ne le ferait pas pleurer contrairement à ce que l'on peut imaginer, mais c'est assez déprimant de se dire que tous ceux que l'on a connus sont aujourd'hui des zombies déterminés à vous bouffer.

Au-delà de cela, Dwight a aussi vu mourir son compagnon de cellule ; mais ça n'a pas été une grande perte, croyez-le bien. Il a aussi perdu des ... clients. Mais pas de famille. Et pas d'autres amis que ceux de la mafia, ceux avec qui il partageait un boulot ingrat mais nécessaire dans leur cas.

Il n'avait plus de parents, n'a jamais eu de frères ou de sœurs non plus, et il n'était plus marié - une brève relation pour sauver les apparences qui n'aura finalement pas duré -. Il n'a jamais ne serait-ce qu'envisager avoir d'enfant non plus. Autant dire qu'il était seul au monde et qu'il n'a personne, aujourd'hui, à pleurer. Il essaye de faire en sorte, lorsqu'il rencontre des gens, de ne pas trop s'attacher à eux, de garder une certaine distance de sécurité. Cela fonctionne bien. Mais ce n'est pas non plus une technique infaillible.

QUE PENSES-TU DU CAMP ELLIA ET DE SON PROPRIÉTAIRE ? COMPTES-TU COOPÉRER ? C'est difficile de se faire une idée en si peu de temps et, il faut le dire, cela ne donne pas envie de faire confiance quand on a été amené quelque part par la force. Quoi qu'il en soit, fidèle à lui-même, Dwight fait profil bas. Pour l'instant, il en est à la phase d'observation. Il regarde, il analyse, il essaye petit à petit de se faire une idée... Et il verra ensuite. Pendant qu'il en est là, il coopère bien sûr, estimant que ce ne soit pas la meilleure des idées d'aller se faire mal voir par ce mec qui l'a accueilli dans son bureau durant l'un des premiers jours. Il attend devoir. En restant méfiant, et sans faire de vague. Mais on ne lui fait peut-être pas trop confiance quand même, il a ce truc dans le regard qui nous fait dire qu'il a beaucoup vécu... Et beaucoup fait, aussi.


NOTES PERSONNELLES
PETITE PRÉSENTATION DU JOUEUR DERRIÈRE L'ÉCRAN † Je laisse COMME c'était à l'époque : Bon... Bonsoir. J'ai pas de nom, pas d'âge, pas de ville d'origine. Je suis un rien dans un rien infini. Et je ...
Nan en vrai tout le monde m'a reconnue hein ? Je vous jure que je suis super innocente, j'ai jamais re-re-re-re-re-re-re-re-re-re-re-appuyé sur le bouton "s'enregistrer". J'ai jamais rempli un énième profil. J'ai JAMAIS, JAMAIS - vous m'entendez ? - rien fait de ce genre. JAMAIS.
(Emilie, 20 ans et des brouettes, schizophrène en chef, donne des cours personnalisés d'ailleurs si ça vous intéresse, merci pour votre attention, au revoir.)

N'OUBLIE PAS DE CRÉDITER TES AVATARS/ICÔNES/GIFS † Avatar par Swan, icons trouvés sur Tumblr.
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Iwan J. Graber

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Rechercher dans: FINISHED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: all we need is faith (iwan)    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeLun 19 Nov - 22:26
fiche #000
Where there's life, there's possibility
(the walking dead).
Je n'ai pas toujours été sage.
" Félicitations tu vas bientôt toucher le fond, c’est bien. "

Je suis le sentiment de rejet exacerbé de Jack... Un putain de rejeton. Un enfoiré de perturbateur. Voilà ce qu'était Iwan aux yeux de feu son père, Sasha. Militaire de carrière les neuf premières années de la vie de son fils, il dut prendre sa retraite à ce moment-là. Choc post-traumatique, un truc comme ça. En tout cas, il était inapte à poursuivre dans le milieu et, par conséquent, Iwan devait supporter sa tronche. Et sa mère fangirlait comme une dingue quand elle se trouvait nez à nez avec lui. Pitoyable. Pour Iwan, il ne pouvait pas y avoir pire torture : son géniteur n'était qu'un enfoiré de première. Il trompait sans vergogne sa femme et elle ne disait rien. Il imposait ses règles à la con, et elle le laissait faire. Iwan devait se lever tous les jours à six heures - dimanches compris -. Interdiction de boire, de fumer, de rentrer après dix-huit heures dans le domaine familial. En somme, il devait totalement se soumettre aux règles quasi militaires que leur imposait ce type froid et insensible. Et sa mère en faisait de même, totalement aveuglée par l'amour qu'elle lui portait. Pathétique. Evidemment, en bon enfoiré qu'il était déjà du haut de ses dix-onze ans, Iwan ne se soumettait pas comme son père l'aurait voulu. Et les tartes, ou coups de poing qu'il recevait en retour ne le dissuadaient guère de recommencer la semaine suivante. Il s'en foutait, d'être mal vu par son géniteur. Il s'en foutait, de décevoir sa mère. Elle était incapable de faire entendre sa voix, incapable de prendre son courage à deux mains et de quitter ce fou furieux. Trop faible.
(...)
Je suis le cœur brisé de Jack. Son père était un connard, et sa mère une soumise. Iwan passait donc le moins de temps possible en leur compagnie. Il était obligé d'être présent à tous les repas de famille du dimanche midi mais il était ... infernal. Indiscipliné, irrespectueux, la petite terreur en faisant suer plus d'un, son père en tête de liste. Qui, d'ailleurs, ne se privait pas pour le corriger sitôt qu'ils se retrouvaient seuls. La petite famille n'était pas soudée, mais ils possédaient un semblant de normalité et une certaine routine rassurante pour chacun d'entre eux. Jusqu'à ce qu'un imprévu vienne tout chambouler ... Sa mère était influençable et manipulable, mais elle était aussi sur la sellette. Elle ne se doutait pas qu'un mal sournois s'était tapi dans un coin de son cerveau. Elle ne le savait pas, et ses proches non plus. Ce soir-là, Iwan, quatorze ans, avait quitté le domicile familial en douce une fois de plus. Son père était à une 'réunion' d'affaire et sa mère était donc seul dans leur maison. Ils ne la retrouvèrent que le lendemain. Rupture d'anévrisme. Ce fut graduel mais personne n'était là pour appeler les secours, ce qui aurait éventuellement pu la sauver. Loin de s'assagir suite à cette sordide histoire, Iwan devint la pire teigne que la Terre eut jamais portée. Il était imbuvable et rendait ses coups à son père sans se soucier des conséquences, ou de la rouste qui suivrait. Il était petit, pas bien musclé et ses poings ne faisaient pas grand mal à son père, militaire de carrière. Mais il s'en foutait. Ce crétin voulait faire mal. Ce crétin voulait faire souffrir ce type comme lui souffrait d'avoir perdu sa mère, qu'il avait trop longtemps renié par dépit du retour de son père. Enfoiré.
(...)
Je suis la vengeance narquoise de Jack. Plutôt que de perdre tous ses repères et de cesser de chercher quoi faire de sa vie, Iwan prit une décision un soir, le corps ensanglanté et couvert d'ecchymoses par sa bagarre du jour. Son père était un militaire, tellement fier de son pays. Et bien Iwan, pour sa part, bafouerait tout cet honneur qu'il portait. C'est ainsi qu'il devint mercenaire, entraîné par des soldats mais au service du plus offrant. Il ne s'agissait pas seulement de l'Armée américaine - même si c'était le cas le plus souvent - mais aussi d'autres pays en totale inadéquation. L'Allemagne, la Russie parfois, le Japon. Iwan était un type sanguinaire, violent et intransigeant qui puisait sa force dans la bataille même. Il n'était, certes, pas insensible aux horreurs de ce monde mais il restait pour autant soumis aux règles que l'argent lui imposait. Il savait se faire discret lorsque c'était nécessaire. Il savait aussi devenir respectueux lorsqu'il le devait. C'était un mec dangereux, que l'on évitait ou craignait selon les partis pris. Loin d'être répugné par l'homme qu'il était devenu, il en était fier. Et il arborait avec fierté son nouveau statut sous les yeux de son père incrédule. Les années passant, Iwan devint un mercenaire consciencieux et appliqué. Le plus tôt possible, il quitta son père - de toute façon sur le point de se remarier - et ne retourna jamais plus le revoir. A quoi bon ? Ils ne s'aimaient pas, ne se respectaient même pas. C'était bien mieux ainsi et, étrangement, son père ne chercha jamais à le revoir. Tant mieux. C'était justement le fait qu'il était sans attaches qui le rendait si libre de voyager à droite et à gauche. De s'engager de nouvelles missions, parfois hautement risquées mais qui rapportaient beaucoup d'argent. Ce job lui permit aussi de repartir sur les traces de son passé en Allemagne.
(...)

" Une issue de secours à 9000 mètres d’altitude, l’illusion de la sécurité ! "

Il s'est passé quelque chose. Iwan exaltait de la liberté de laquelle il jouissait jours après jours. Sa vie était faite de hauts et de bas, comme tout un chacun. Il ne retourna jamais auprès de ce père abominable, ne chercha pas non plus à l'appeler. Il en fit de même de son côté : tout allait pour le mieux. Iwan devint peu à peu le type impitoyable qu'il est aujourd'hui, il apprit à mettre en second plan les sentiments. La seule chose qui comptait, c'était qu'il gagne de l'argent. Mais il fallait aussi qu'il trouve un sens à sa vie, un objectif, un but quelconque. Ce fut plus compliqué que prévu et, des années durant, il se contenta de parcourir différents états, exerçant sa profession sans se soucier de ce qu'il y avait autour. Il lui arrivait parfois de retourner à San Francisco, ville où il avait passé toute sa vie. C'était un retour au source bien souvent nécessaire. Et tout l'argent récolté grâce à ses diverses missions lui permit de s'acheter un appartement, confortable mais impersonnel. Il n'y passait pas assez de temps pour y ajouter sa petite touche. Et, de toute façon, ne le voulait pas. Sa vie était très bien ainsi, il ne la changerait pour rien au monde. Sans attache, il avait sa petite réputation dans le milieu et se contentait tout à fait de ce qu'il avait. Et pourtant, tout changea un beau jour. Iwan, 34 ans, rencontra une jeune femme fort charmante lors de l'un de ses repos. Il prévoyait de passer les deux semaines suivantes à San Francisco, pour se reposer avant de décoller pour une nouvelle mission en Allemagne. Quelques jours après son arrivée chez lui, son chemin croisa celui de sa toute nouvelle voisine : Evy. Ils passèrent une nuit ensemble, puis deux, puis toutes celles que passa Iwan là-bas, jusqu'à son départ. Il fit une exception à la règle cette fois-là et lui laissa son numéro de téléphone. Il ne savait pas à quel point cela allait changer sa vie d'une manière à laquelle il ne s'était pas attendu du tout ...
(...)
Je me suis laissé aller, dans un total oubli de moi-même envahi par la nuit, le silence et la plénitude. Le mercenaire était à Berlin quand un appel changea la donne. C'était Evy, bien sûr, qui ne passa pas par quatre chemins : elle était enceinte de lui. Iwan commença par croire qu'il s'agissait d'une blague - absolument pas drôle soit dit en passant - mais finit par se raisonner ; elle ne l'aurait sans doute pas appelé si ce n'était pas important et donc vrai. Il rentra exceptionnellement à San Francisco une semaine plus tard et alla immédiatement la voir. Elle comptait avorter le lendemain mais Iwan avait déjà pris sa décision. Bien sûr qu'il ne s'était pas attendu à une telle nouvelle. Bien sûr que cela changeait tous ses plans : mais il pouvait bien se débrouiller pour garder cet enfant et conserver son job, non ? Il fit part de sa décision à Evy et elle ne tarda pas à le rejoindre. Après tout, ils trouveraient bien une solution pour élever cet enfant dans les meilleures conditions possibles. Iwan retourna en mission, la termina et enchaîna aussitôt sur la suivante. Quand il prit quelques semaines de repos pour retourner auprès d'Evy, elle arrivait presque à terme. Ils eurent longuement le temps de discuter de leur situation et envisageaient même de s'installer à deux dans l'appartement de Graber. Ce serait le plus simple pour tout le monde ; Iwan pourrait facilement retrouver son fils - et surtout sa compagne, si tant est que l'on puisse la qualifier ainsi -. L'accouchement fut long, compliqué et surtout douloureux pour Evy. Elle avait fait une hémorragie interne ce qui lui avait pratiquement coûté la vie. Elle eut pourtant la chance de sortir de l'hôpital saine et sauve ... mais sans Iwan ou Joseph, appelé ainsi en l'honneur du grand-père de l'homme. En effet, elle profita de l'absence d'Iwan le jour de sa sortie pour tout quitter, son fils compris dans le lot. Et il ne la revit jamais, elle avait changé de numéro et définitivement tiré un trait sur son ancienne vie à San Francisco. Pour Iwan, ce fut compliqué de trouver une situation adéquate, étant donné qu'il était toujours un mercenaire en fonction. Compliqué, mais pas impossible.
(...)
J'avais trouvé la liberté. Dans un premier temps, Iwan envisagea de poursuivre sa carrière malgré tout et de trouver une autre solution pour son fils. Il lui était toutefois impossible de l'abandonner complètement, il s'était déjà attaché à ce petit homme. Il retourna à quelques missions, laissant à chaque fois son fils dans diverses familles d'accueil consentantes à l'idée de le garder quelques jours - tout au plus -. Mais cette vie lui était inenvisageable. Et pour lui, et pour son fils. Iwan ne pouvait pas continuer à courir à droite et à gauche ainsi et Joseph ne pouvait pas plus longtemps être trimballé de famille en famille. Le mercenaire prit donc une décision définitive et sa trente-cinquième année marqua l'arrivée de sa retraite anticipée. Il se retira du monde militaire, s'éloigna du côté le plus obscur de sa vie pour aller vers la lumière. Ce ne fut pas simple, au début, et il eut bien du mal à se faire à son nouveau statut de père au foyer. Mais il le fallait bien. Et les crises de nerfs furent oubliées, son fils le lui permettait mieux que personne. Iwan s'installa définitivement à San Francisco avec Joseph. Il réussit tant bien que mal à se construire une nouvelle vie. Pour son fils. Pour et grâce à lui, il apprit la patience et oublia la violence au profit d'une vie plus saine et équilibrée. Elle tournait complètement autour de Joseph et il ne vivait pratiquement que pour lui. Il passait le plus clair de son temps dans son appartement, ou à aller à droite et à gauche pour s'occuper de diverses choses importantes et toujours en lien plus ou moins direct avec Joseph. Ce n'est qu'à partir de là qu'Iwan commença réellement à vivre et à envisager de nouveaux projets pour son futur. L'ouverture d'une salle de sport était en haut dans sa liste, il en avait les moyens avec toutes ses économies dû à son précédent - et unique - job. Mais il n'eut pas le temps de concrétiser tout cela. Il eut juste huit années aux côtés de Joseph pour profiter de lui et le voir grandir.
(...)

this is how we survive : we tell ourselves we are the walking dead.
Toi et moi c'est à la vie, à la mort.
" Perdre tout espoir, c’était cela la liberté. "

Vous n'êtes pas votre travail, vous n'êtes pas votre compte en banque. Quand l'épidémie frappa, Iwan était au supermarché. Il avait entendu des bruits suspects avant d'en voir leur origine. Un type, la bouche couverte de sang et le bras tordu dans un angle étrange et pas du tout normal, s'en prenait à un client. Ou tout du moins, tentait de le faire. Un mec de la sécurité était au sol, le bras ensanglanté sans que l'on puisse comprendre comment et pourquoi. En voyant qu'il était impossible à qui que ce soit de faire retomber le calme, Iwan laissa en plan ses courses et sortit. L'horreur était de partout ; et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'était pas joli à voir. Même pour lui, mercenaire sans pitié. Il prit sa voiture et prit immédiatement la direction du centre aéré dans lequel Joseph passait cet après-midi de samedi. Ce fut difficile pour lui de passer à travers le chaos qui régnait dans les rues de San Francisco. Pourtant, il y parvint. Non sans quelques difficultés logiques, mais il y parvint. Et il récupéra son fils. Sans écouter les consignes des personnes en charge ce jour-là, il quitta les lieux et retourna dans son appartement. Il ne s'imaginait pas rester là-bas alors que la vie de son fils était en jeu. Il regarda la télévision pendant une bonne demie-heure, avant de comprendre qu'ils ne devaient surtout pas rester là. Le monde était en train de s'effondrer, et Iwan ne voulait surtout pas être responsable de la mort de son fils. Il s'empressa donc de rassembler diverses affaires qui pourraient leur être utiles - notamment quelques armes qu'il gardait dans un coffre-fort et se tira de là avec Joseph. Inutile de dire qu'il voyageait à l'aveugle et que sa destination ne lui importait guère à ce moment-là.
(...)
Vous n'êtes pas votre voiture, vous n'êtes pas votre portefeuille, ni votre putain de treillis. Il fut difficile à cette époque-là pour Iwan de ne pas céder à la panique générale. Oh, il était habituée aux conditions dangereuses et à la survie mais rien n'avait préparé son fils. Il était innocent, il ne méritait pas de vivre dans un monde comme celui-là. Plutôt que de se laisser au désarroi, Iwan fit tout pour protéger son fils. Absolument tout. Il ne le laissait jamais seul, ne prenait aucun risque inutile et, surtout, ne s'aventurait pas à faire confiance à qui que ce soit. Il n'y avait que lui pour prendre soin de Joseph, point. Après un an d'errance laborieuse et souvent très dangereux, Iwan dut bien admettre que c'est peut-être cela, le plus risqué : qu'ils ne voyagent qu'à deux. Combien de fois avaient-ils failli y laisser leur peau ? Combien de fois des survivants étaient-ils venus mettre en péril leur fragile équilibre ? Difficile à dire. Mais Iwan prit conscience de tous les risques qu'il prenait. Et si son fils était blessé ? Attaqué ? Il ne pourrait rien faire pour empêcher l'infection de se propager. Et s'il lui arrivait quelque chose à lui aussi ? Ce serait catastrophique. Joseph, huit ans et demi, ne s'en sortirait jamais seul. Iwan décida qu'il fallait tenter et c'est pour cette raison que, quelques jours plus tard, ils intégrèrent un groupe de survivants où il y avait déjà des enfants. Iwan restait méfiant, mais pouvait se détendre un tant soit peu ; son fils ne serait pas seul au cas où. Ce fut une regrettable erreur. Après trois mois passés à leurs côtés, Iwan se décida à laisser Joseph seul dans l'entrepôt où ils s'étaient tous réfugiés pour partir lui-même à la recherche de nourriture. Le temps que cela lui prit, et une horde de rôdeurs tomba sur le groupe de survivants. La plupart d'entre eux furent tués, dévorés, parfois même transformés. Iwan n'hésita pas à foncer dans le tas et à tous les tuer un par un. Il eut beaucoup plus de mal à en venir à bout quand il repéra, dans la foule de rôdeurs, son fils. Il était l'un des leur, ce qui poussa Iwan à l'achever, ce n'était plus son Joseph de toute façon. Cela fait, Iwan alla à l'étage et tua chacun des survivants qui s'y trouvaient. Ils devaient payer.
(...)
Vous êtes la merde de ce monde prête à servir à tout. Iwan poursuivit ensuite sa route en solitaire, de nouveau impitoyable et sanguinaire. Il reprit ses vieilles habitudes, perdit ce qu'il avait réussit à construire - et à devenir - pour Joseph. Il n'était plus que l'ombre de lui-même. Une ombre dangereuse, destructrice et pourtant teintée d'ironie. Il lui arrivait parfois de se fondre dans la masse d'un groupe de survivants. Mais à partir de là, il préféra malgré tout diriger son propre petit rassemblement. Trois - quatre personnes, ce qui était bien assez et lui permettait de se défouler à quelques occasions comme il aimait si bien le faire. C'était aussi le bon prétexte, et moment, pour partager et faire passer sa mauvaise humeur sur ceux qui l'entouraient. La grande majeure partie du temps, il resta malgré tout seul. Sans objectif, sans but précis. Il errait, en fait. Un peu à la manière des rôdeurs, mais sans cette brutale envie qu'ils avaient de bouffer tous ceux qui leur semblaient encore frais. Le hasard le mena jusqu'à un hôpital, dans une de ces périodes où il était seul, et c'est là qu'il fit la connaissance de Tyler. Au départ, ce fut pour le moins... électrique. Croisée au détour d'un des couloirs de cet hôpital, Iwan ne s'en prit pas à elle. Comment aurait-il pu ? Pour sûr, il ne faisait confiance à personne. Pour sûr, il n'hésitait pas à frapper une femme si cela s'avérait nécessaire. Mais ce n'était pas son cas ; Tyler semblait ... inoffensive à ce moment-là. Ou, en tout cas, peu désireuse d'en venir aux mains avec un type bien plus grand et large qu'elle. Après quelques menaces d'usage mais aucune présentation - cela va de soit -, leurs chemins se séparèrent. Un hôpital est suffisamment grand pour leur permettre d'y rester ... Chacun de leur côté. C'est ce qu'ils firent. Mais quelques minutes seulement après leur séparation silencieuse et d'un commun d'accord, la route d'Iwan croisa celle d'un autre survivant. Un type barbu, à l'air revêche. A distance et discret comme à la bonne époque - lorsqu'il était encore un mercenaire sans pitié, Iwan le suivit. Jusqu'à arriver dans une pièce aux fenêtres barricadées mais à la porte entrouverte. L'endroit était donc plus ou moins sécurisé - pas assez apparemment, puisque lui ainsi que la jeune femme avait pu y passer sans trop de problème -. La première réaction d'Iwan fut de rester en retrait. Il ne voyait guère l'intérêt de s'en prendre à un groupe de survivants en surnombre par rapport à lui ; cela ne lui apporterait rien. Mais il changea bien vite d'avis en comprenant, de part leurs conversations silencieuses, que deux types de leur groupe étaient un peu plus loin, sur le point de mettre la main sur cette inconnue, débarquée en territoire inconnu et dangereux. Iwan avait beau être le pire bâtard que la Terre eut jamais portée, hors de question pour lui de se tirer de là sans chercher à filer un coup de main à cette femme. Et puis, merde, elle lui avait plu dans toute sa naïveté apparente. Il partit à sa recherche, s'aidant des quelques indications données par les types de la pièce très mal protégée et la retrouva en quelques dizaines de minutes. Contrairement à ce qu'il s'était imaginé, elle était loin d'être en mauvaise posture ... Bien au contraire. Les mecs partis à sa recherche étaient tous deux morts, égorgés, puis les crânes défoncés. Ah ... OK. Le sourire qu'il vit, sur les lèvres de la jeune femme acheva de le convaincre : elle était bien loin de l'image qu'elle se donnait. En réalité, c'était une véritable sauvage. Ce n'est que là leur collaboration démarra pour de bon. Deux durs à cuir comme eux, il va sans dire que cela donne un duo explosif et destructeur. Après ce petit aparté, Iwan et Tyler se présentèrent, et partirent ensemble à la recherche des derniers survivants du coin. Des types infâmes à la recherche de jeunes femmes qu'ils pourraient soumettre et aux nombreuses faiblesses dont ils pourraient profiter. A deux, il les tuèrent tous. Sans la moindre once de remords. Suite à cela, la rage qui les avait habités laissa place à un désir sans limite, incontrôlable. Ils couchèrent ensemble dans une pièce voisine, à peu près propre mais pas tout à fait compte tenu des années écoulées depuis la désertion des lieux. Et puis, d'un commun d'accord, ils décidèrent de poursuivre leur route ensemble.
(...)

" Sur une durée suffisamment longue, l’espérance de vie tombe pour tout le monde à zéro. "

Vous n’êtes pas exceptionnels, vous n’êtes pas un flocon de neige merveilleux et unique. La (sur)vie aurait pu continuer ainsi longtemps, pour Tyler et Iwan. Ils s'amusaient bien, étaient tous les deux sur la même longueur d'ondes. Après cette rencontre à l'hôpital, ces moments de rage puis d'extase partagés, ils décidèrent de continuer ensemble. Ils n'avaient pas de raison valable, après tout, pour partir chacun de leur côté. Iwan appréciait particulièrement ce qu'ils partageaient, et voulait donc voir les choses se poursuivre. Par la suite, ils continuèrent à évoluer sur cette espèce de fil invisible qu'ils avaient tissé devant eux. Ils envisageaient la suite de la même manière que ce qui s'était déroulé à l'hôpital, sans réellement se poser de question. Chaque groupe qu'ils croisaient, ils l'observaient des jours entiers à la recherche d'un indice sur leur potentielle dangerosité. S'il y avait des signes qu'ils l'étaient, alors ils les attaquaient. Les tuaient un à un et récupéraient ce qu'ils avaient pu laisser derrière eux ensuite. Dans leur folie des grandeurs, Iwan et Tyler s'envisageaient comme des espèces de justiciers venus faire régner l'ordre parmi les survivants subsistant encore. Il était assez compliqué de les arrêter : Tyler était le cerveau, Iwan les muscles. En très raccourci, c'était ce que cela donnait. Dans les faits, Tyler était aussi très agile et se défendait très bien dans les combats au corps-à-corps, tout comme Iwan avait une fine analyse et une perspicacité à toute épreuve. C'était le duo de choc. Jusqu'à ce que... Jusqu'à ce que les choses dérapent. A un moment où ils s'y attendaient le moins. La zone 51 bien loin de leurs préoccupations - bien qu'ils aient entendu l'appel à la radio, plusieurs mois auparavant -, ils s'attaquèrent à un nouveau groupe. Deux jours d'observation avait suffit pour déterminer qu'ils étaient des tueurs sans foi ni loi. Iwan suspectait même qu'ils étaient en bonne voie pour devenir cannibales. Ils les attaquèrent, donc. Tirèrent sur chacun d'eux sans sommation... Avant de fouiller la maison dans laquelle ils avaient trouvé refuge. C'est là que les deux jeunes "justiciers" trouvèrent le cadavre d'un enfant dans un placard. En voulant aller trop vite - l'excitation du moment et de cette attaque à venir sans doute -, ils n'avaient pas pris suffisamment de précaution. L'une des règles tacites qui subsistaient au sein de leur duo, c'était qu'ils ne s'en prenaient pas - JAMAIS - aux groupes où il y avait des enfants... Et là, ils en avaient tué un. En tirant sur cette femme trouvée dans la pièce voisine, ils avaient atteint la porte et l'enfant derrière, qu'elle protégeait au péril de sa vie... Un échec retentissant qui eut son lot de conséquences sur les compères.
(...)
Vous êtes fait de la même substance organique pourrissante que tout le reste. La mort de cet enfant fut l'une des épreuves les plus pénibles qu'Iwan eut à traverser dans sa misérable vie. Pas LA plus terrible, parce qu'il y avait eu la mort de son fils, mais ce fut tout de même très difficile. Cela le rapportait à cette mort-là, en fait. Et suivirent alors de longues semaines de silence, entre Tyler et Iwan. C'était plus que complexe, en réalité. C'était une souffrance à peine descriptible pour eux... Et comme ils n'étaient déjà pas bien doués pour communiquer, cela n'arrangea en rien leurs affaires - bien au contraire. Ils passèrent de longs moments ainsi, à ne pas parler et à n'échanger que de brèves banalités lorsque cela s'avérait nécessaire. Ils ne cherchèrent pas à tuer qui que ce soit d'autre, et ne s'occupèrent pas des quelques groupes qu'ils purent croiser par la suite. C'était devenu hors de question de procéder de cette façon. Finies les histoires de justiciers qui viennent à la rescousse des plus démunis. Retour à la réalité. Brutal retour à la réalité. A un moment, Tyler proposa qu'ils rejoignent l'un des groupes rencontrés sur la route. Les sauveurs, qu'ils se faisaient appeler. Iwan hésita longtemps mais, conscient de ne plus être en capacité de faire un autre choix que celui-là, finit par accepter. C'est ainsi qu'ils rejoignirent ce campement au bord de l'eau. Quelques semaines de plus s'écoulèrent, tout juste une ou deux. Tyler trouva assez aisément sa place au sein de ce groupe, tandis que ce fut beaucoup plus compliqué pour Iwan. De toute évidence, il était toujours très touché par la mort de cet enfant, sans doute persuadé d'en être responsable - alors qu'ils ne savaient pas, dans le fond, qui de Tyler ou lui avait tiré les balles fatales -. C'était peut-être aussi le cas de Tyler, Iwan ne pouvait pas le savoir parce qu'il ne lui avait pas posé la question, mais c'était bien moins visible. Au sein des sauveurs, elle se fondait dans la masse alors qu'il faisait tâche, aidant bien sûr aux tâches quotidiennes mais ne dialoguant réellement avec... Et bien, avec personne ou presque. Quelques semaines s'écoulèrent puis une idée germa dans l'esprit d'Iwan : il ne pouvait pas rester ici... Il ne pouvait pas rester ainsi. Un soir, il eut une dernière discussion avec Tyler, une idée bien précise dans la tête, et le lendemain il était parti. Il avait quitté le campement des sauveurs sans la prévenir, et pour ne revenir que quelques semaines plus tard. La tête sans doute pleine de questions, Tyler allait pourtant devoir attendre avant d'obtenir une quelconque réponse sur ce qu'il était parti faire... Et ce n'est peut-être plus à l'ordre du jour, après tout ce qu'il s'était passé.
(...)
Nous appartenons tous au même tas d’humus en décomposition. C'est en direction de Yosemite, que Iwan alla. Sur la route, il croisa une certaine Clover, vestige de son passé pré-apocalypse qu'il croyait disparu à jamais. Ils eurent une longue discussion, passèrent quelques heures ensemble avant que la jeune femme ne parte en direction du camp des sauveurs. Il ne sut que bien après qu'elle ne l'avait pas atteint, mais il lui demanda à ce moment-là de demander pardon à Tyler de sa part. Lui, reprit ensuite sa route, allant de l'autre côté. Il y avait une personne en particulier qu'il avait besoin d'aller voir. Une certaine Carolyn qu'il avait, ui, elle aussi, avant l'épidémie, à San Francisco. Ils avaient été amis, partageant des moments ensemble, et la jeune femme connaissait Joseph. Ils s'étaient ensuite recroisés pendant l'épidémie, à une époque où Iwan n'était même pas capable de parler de son fils. Leur rencontre avait donc été brève, et Iwan s'en voulait à présent d'avoir agit ainsi. Il avait besoin de la retrouver, besoin de s'expliquer auprès d'elle, de lui donner plus d'indications sur la mort de Joseph... Il avait besoin, aussi, d'expier ses fautes. De parler avec quelqu'un d'extérieur de la disparition de cet enfant, ce qui avait été un accident mais un meurtre malgré tout. Il la retrouva à Yosemite, eut le temps de discuter un peu avec elle. Sans non plus trop s'étaler sur les morts de Joseph et cet autre enfant dont il ne connaissait pas même le prénom - il n'en fut pas capable - Iwan put malgré tout s'excuser de cette rencontre maladroite qu'ils avaient eue, quelques temps plus tôt. Puis il retourna auprès des sauveurs, comme libéré d'un fardeau. Les bombes avaient attendu - Dieu soit loué - qu'il retrouve Tyler pour commencer à tomber. Ils purent quitter ensemble les lieux, sur le dos des motos qu'il avait trouvées et conservées en vue de ces retrouvailles. Si celles-ci avaient été houleuses - Tyler n'appréciant pas qu'il soit parti si longtemps sans même la prévenir à la base -, ils retrouvèrent vite leurs vieilles habitudes. Enfin... Presque. Les mois qui suivirent, il ne fut plus question de tuer qui que ce soit, mais juste de survivre ensemble. Iwan ne parvint pas à s'expliquer, à exprimer ce que Tyler aurait tant voulu qu'il lui dise, mais ils réussirent à s'en sortir... Et c'était là l'essentiel. Mais il a fallu que ce nouvel incident se produise... Un coup sur la tête de chacun d'entre eux - Iwan se repassera en boucle cette scène pour comprendre où et comment il avait été pris par surprise, puisque c'était si rare chez lui - et les voilà arrivés à Ellia... Nouvelle chance ou début de l'horreur ?
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Iwan J. Graber

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† NOM : Graber
† PRÉNOM(S) : Iwan Joseph
† ÂGE : 48 ans
† DATE DE NAISSANCE : 22/06/1970
† LIEU DE NAISSANCE : San Francisco
† HABITAIT : San Francisco
† ANCIENNE OCCUPATION : mercenaire retraité
† STATUT FAMILIAL : célibataire
† ORIENTATION SEXUELLE : hétéro
† GROUPE : acceptables, suspects ?
† AVATAR : Brad Pitt
Observations
Pour son fils Joseph, Iwan était devenue une personne posée. Un père protecteur, et bienveillant. Il avait mis de côté son passé houleux, ses violences et sa vie de nomade, pour s'installer à San Francisco, ville où il s'était construit une nouvelle vie. Pour Joseph. Il n'était pas le type le plus sociable qui soit mais il faisait des efforts considérables. Et il était très présent pour Joseph, à chacun de ses anniversaires, ou matchs de baseball à l'école. Il le félicitait pour ses bonnes notes, le réprimandait quand il faisait une bêtise - ce qui était rare, mature comme il l'était -. Iwan n'avait pas tout à fait réussi à avoir une vie sociable "normale", mais il s'était fait quelques amis, grâce à ses diverses activités. Il envisageait même, dans un avenir proche, d'ouvrir une salle de sport. Ses projets ne se sont pas concrétisés, parce que le monde en a décidé autrement ...

Au début, Iwan a su prendre les bonnes décisions pour les maintenir en vie, son fils et lui. Il a fuit l'agitation des grandes villes, et a pris la route. Puis il a rencontré plusieurs groupes, a su apprendre à leur faire confiance pour le bien de Joseph. Cela s'est inévitablement mal terminé et depuis, Iwan n'est plus le même. Il est redevenu le sale type qu'il était autrefois : violent, ironique à souhait et grincheux. Il évite les trop gros groupes, il tue les rôdeurs sans ressentir la moindre pitié pour ce qu'ils étaient autrefois. Et quand cela devient nécessaire, il tue des survivants. Il n'a plus d'objectif, de but, si ce n'est celui de survivre pour son fils. De s'en sortir pour honorer sa mémoire. Et pour cela, il ne trouve rien de mieux à faire, la plupart du temps, que d'user de ses remarques acerbes. Quiconque se met en travers de sa route en subit les conséquences : il accorde plus de crédit aux rôdeurs eux-mêmes qu'aux survivants.
Questions posées lors de l'entrevue
QUEL EST TON AVIS À PROPOS DU VACCIN QUI A CIRCULÉ PENDANT UN MOMENT ? ES-TU VACCINÉ TOI-MÊME ? Ce n'était même pas concevable, pour lui, de se le faire injecter. Pourtant, il a été chez les sauveurs l'espace de quelques semaines... Mais non, il n'en avait pas envie. D'ailleurs, la question ne s'est jamais réellement posée, dans son esprit. Il avait juste besoin d'un endroit où se poser, et où se reposer un peu. Après ce qu'ils avaient vécu, avec Tyler, ils en avaient bien besoin. Ce vaccin ne lui a jamais inspiré confiance et il n'aurait pas pu se faire injecter un truc dont il ne connaissait pas avec précision le contenu. C'est comme ça, c'est tout.

QUE RESSENS-TU LORSQUE TU VOIS UN ZOMBIE ? EST-CE QUE TU LES TUES ? SI OUI, QUE RESSENS-TU ? Iwan, c'est le genre de types qui va dégommer une vingtaine de rôdeurs avec son couteau, puis les empiler et s'asseoir dessus. Bah quoi ? Cela lui permet d'avoir une bonne vue des alentours ! Tout ça pour dire que, quand il voit un zombie, il n'en a rien à foutre. Oh, pour sûr il ressent un peu de dégoût. Et de la colère, dans le sens où ces foutus rôdeurs sont en partie responsables de la disparition de son fils. Mais il n'en a aucunement peur. Peut-être même pas assez. Il les bute un par un. Il leur arrache la tête. Et il y prend du plaisir, le bougre. Il a toujours eu un fond violent, et sans pitié. Il s'est assagi, quand il a pris sa retraite et qu'il s'est retrouvé avec un enfant sur les bras, mais c'est ce côté de sa personnalité qui prend le dessus maintenant. Il peut laisser la bête qui est en lui prendre le contrôle sur sa personne. Surtout quand il s'agit des rôdeurs, et de leurs corps en décomposition.

AS-TU PERDU DES PROCHES ET LES PLEURES-TU ENCORE ? Des proches, Iwan en a perdu. Comme tout le monde. Des amis, des connaissances. Des personnes qui ne comptaient pas énormément pour lui, en somme. Mais il a aussi perdu son fils de huit ans. C'était en mars 2014, plus d'un an après l'invasion. Au départ, Iwan restait dans des gros groupes, plus ou moins sur la durée, selon la manière dont se passait la survie. Il a fait l'erreur une fois de laisser son fils entre les mains d'un de ses groupes. Ils y étaient depuis trois mois déjà et tout se passait bien. Presque trop bien. Ils avaient besoin de nourriture, et c'est tout naturellement qu'Iwan s'est proposé de faire parti de l'excursion. Grave erreur. Quand il est rentré, un homme s'était réfugié en haut avec deux ou trois personnes qu'il avait réussies à sauver. Tous les autres étaient au rez-de-chaussée, transformés en ces monstres ... Son fils y compris. Iwan a mis fin à leur souffrance, et en a fait de même avec les quelques survivants traînant encore dans les lieux. Ils n'ont pas su prendre soin de son petit Joseph alors qu'il était allé chercher de quoi les faire survivre : il leur a fait payer. Iwan a pleuré son fils, au début. Maintenant, il se contente de regarder chaque soir la photo de lui qu'il garde précieusement. Il tient bon pour lui.

QUE PENSES-TU DU CAMP ELLIA ET DE SON PROPRIÉTAIRE ? COMPTES-TU COOPÉRER ? Lors de l'entretien, Iwan a fait preuve d'un grand calme. Avec Vance, ils se sont pas mal affrontés du regard et cela a dû jouer sur la décision finale. C'était de la méfiance avant toute chose. Comme Vance voulait le faire avec lui, Iwan voulait essayer de le cerner, de comprendre ses motivations et d'essayer de discerner une potentielle folie presque cachée. Mais il coopérera, Iwan, parce qu'il a envie de se faire sa place ici et parce qu'il a conscience qu'ils sont tous à court de solution... N'est-ce pas leur seule chance de rédemption, finalement ? Iwan se méfiera sans doute longtemps de Vance, mais il a envie d'essayer, il a envie que cela fonctionne cette fois... Et l'idée de lui prêter main forte ne l'inquiète pas plus que cela. Tant que Tyler est à ses côtés, il en voit pas pourquoi il ne coopérerait pas. Mais il reste à l'affût du moindre truc suspect, cela va de soit... Et se réveiller dans une cage ne lui a pas particulièrement plu, ce qu'il a vite fait savoir à Vance, d'ailleurs. Son honnêteté l'aura peut-être fait monter dans l'estime de Vance.


NOTES PERSONNELLES
PETITE PRÉSENTATION DU JOUEUR DERRIÈRE L'ÉCRAN † Je la laisse tel que ça avait été posté à l'époque parce que c'est funcy diego : Vous croyez que c'est utile que je me présente encore ou pas ? Bon, puisqu'il le faut. face Moi c'est Emilie, alias Schizophrenic & j'ai 19 ans. Comme l'indique si justement mon pseudo, j'suis légèrement schizo sur les bords, puisque j'ai pour multi-comptes (ici) : Aileen, Sam, Joshua, Naël, Leandro, Auregan, Alliyah. Je suis là tous les jours, je réponds à mes RPs tous les deux / trois jours à peu près (sauf période d'examens). Et ... Voilà ... Tchô.

N'OUBLIE PAS DE CRÉDITER TES AVATARS/ICÔNES/GIFS † Avatar par Swan. Pour ce qui est des gifs et icons, ils ont été trouvés sur Tumblr.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: Mason Pope | he would have liked to be a good soldier
Mason Pope

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Rechercher dans: FINISHED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: Mason Pope | he would have liked to be a good soldier    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeLun 19 Nov - 12:19
fiche #000

LA FIN DU MONDE EST PROCHE, MAIS TU AS ENCORE LE TEMPS.
Je n'ai pas toujours été sage.
Mason n'était pas un garçon heureux. Ses parents se sont séparés, il était jeune. Son père a eu la garde, grâce à ses tours de passe-passe. Il a toujours eu ce dont il avait besoin, sauf de la douceur d'une relation parentale. Son père l'a tout de suite mise en forme pour devenir par la suite un bon militaire. Il voyait pourtant sa mère tous les week-ends. Ils vivaient tous sur la même base de Fort Carson, au Colorado. Elle, était médecin pour l'armée. Pendant que son père était un haut placé dans les bureaux de la base. Mason, il a toujours grandi dans ce endroit. Il n'était pas fort à l'école, mais était l'un des meilleurs sportifs de ses promotions. Enfant, il n'avait déjà pas les bonnes fréquentations. Il ne s'en rendait pas compte, mais en grandissant, Mason a comprit : ses amis ne sont que le reflets de ce que son père appelle « la mauvaise herbe humaine ». Il les trouve chez les plus pauvres, ou chez les plus paumés. Il a toujours été supérieur, en beaucoup de choses, à ses groupes d'amis. Pourtant, c'est avec des gens comme ça qu'il se sentait le mieux. Libre de l'oppression de son père. Quelques années plus tard, sa mère s'est remariée et un autre fils a été mis au monde. Il était la perfection, contrairement à lui. Fils parfait, aux relations sans précédents, et aux notes extraordinaire. Alors qu'il se dirigeait vers une carrière de soldat, lui, a suivi la voie de sa mère : la médecine. Mason et son frère ont toujours été proche, malgré les quelques années qui les séparaient. Il n'y a jamais eu d'animosité entre eux, car ils ont toujours su former un duo de choc. Rien n'a pu les dissocier, pas mêmes les manigances d'un père jaloux de son ex-femme.

Avec les années, il a apprit à manier les armes. Toutes sortes, du plus petit, au plus gros calibre. Mason a eu la chance de se servir d'un tank, lors de son déploiement en Afghanistan. En 2010, il fut envoyer là-bas avec une partie de son régiment. Mason, il a connu la guerre. Il sait ce qu'est un champ de bataille, il sait ce que ça fait de viser des civils. Il connaît l'odeur du sang, des cadavres en décompositions, ou en crémation, depuis qu'il a la vingtaine. L'armée avait toujours été sa destinée, il n'avait jamais voulu s'en dissocier. Même s'il n'était pas le même genre de militaire que son père, Mason aimait protéger son pays et les peuples dans le besoin. Revenu à la base un an plus tard, il n'a pas supporté de retrouver son père. Bien qu'il n'ait plus aucun droit sur lui, puisque Mason était finalement majeur, l'ombre de son père planait toujours au dessus de sa tête. Il était toujours son supérieur, et ne comptait pas le lâcher de si tôt. Même en restant à la base, Mason a continué son exploration dans sa propre branche : la cartographie. Au fil du temps, il était devenu le plus jeune surdoué dans son domaine. Il était le mieux placer pour repérer un territoire, et le retranscrire sur une carte pour y envoyer les forces armées. Le dessin avait été une simple passion, jusqu'à ce qu'il en trouve l'utilité dans l'armée. Il est rapidement devenu géographe, topographe, et cartographe. Ce qui lui avait été très utile lors de son aventure en Afghanistan.

A cette époque, la totalité de ses amis ne faisait pas parti du corps de l'armée à proprement parlé. Ils passaient tous par la case serveurs, ou vendeurs dans les différents magasins de la base. Il s'était entiché d'une fille, avec qui il entretenait une relation relation au grand public, uniquement pour mettre hors de lui son père. Fany, qu'elle s'appelait. Elle avait les cheveux noirs, des tatouages dissimulés ou non, sur la totalité de son corps. Des piercings, des vêtements, et un maquillage qui la faisait être remarquée sur la base. S'il ne l'aimait pas du véritable amour, ce n'était pas le cas de Fany. Il s'est joué d'elle pendant des mois, uniquement pour emmerder son paternel. Bien qu'il se soit prit d'affection pour la fille, Mason a toujours été honnête sur ses sentiments.


L'APOCALYPSE, TA NOUVELLE VIE, TA VÉRITABLE IDENTITÉ.).
Toi et moi c'est à la vie, à la mort.
Les premiers morts à se relever, on foutu la trouille à tout le monde. Même la base a connu un temps de guerre, de surprise et d'incompréhension générale. Mais pendant un mois et demi, ils ont réussi à tenir l'infection en dehors des frontières de Fort Carson. Aucun mort n'était à l'intérieur, et les civils y étaient accueillis et protégés. Mason, il est souvent partis en expéditions pour récupérer des civils, s'ils en trouvaient. Pourtant, il a fuit le camp avec son groupe d'amis, dès le moment où les pétages de câble de son père sont devenus insupportable. Il s'est servi de son statut d'officier pour sortir de la base avec un véhicule. Ses amis cachés à l'intérieur, après y avoir entassé essence, armes, et provisions. Ils sont sortis sans encombre en pleine nuit, et ont promis de ne jamais faire demi-tour. Si Mason a quitté la base sans son demi-frère, c'est parce qu'il le pensait en sécurité à l'intérieur de la base. Jamais il ne l'aurait laissé là-bas s'il avait su ce qui allait s'y dérouler.

Pendant deux mois, ils ont pris la route. Restant à bonne distance de Fort Carson, tout en restant à proximité. Il leur est arrivé d'aider, ou de sauver des survivants. A chaque reprise, ils leur ont indiqué l'emplacement de la base, puis, ils étaient repartis. Leur mode de vie était simple : piller le maximum de maison, de lieu public, de magasins, pour récupérer tout ce qui leur était nécessaire avant que les soldats ne viennent tout récupérer. Sur leurs passages, ils avaient pris l'habitude de ce servir de polaroïds pour immortaliser leurs plus beaux moments. Mason a toujours gardé les nombreuses photos dans son sac à dos, surtout celles qui concernaient sa tendre. Elle vivait à travers ce monde, si parfaitement. Comme si elle était dans son élément, elle s'amusait de n'importe quelle situation et ramenait au groupe la joie de vivre qu'ils finissaient par perdre. Ils ont finalement décidé de retourner à Fort Carson, puisque les ressources devenaient de plus en plus difficile à trouver. Il faut l'avouer, les jeunes ont prit la solution de facilité en décidant de retourner à la base. Mais lorsqu'ils y sont arrivés, plus rien n'était pareil.

Les morts avaient envahie le camp militaire, en emportant tout sur leur passage. Mason y a retrouvé ses deux parents morts, mais non transformés en rôdeur. Le jeune soldat a eu beau chercher partout, une trace de son frère, il n'a rien trouvé. Pourtant, il a reconnu parmi les visages zombifiés, nombreux des gens qu'ils avaient envoyés ici à la recherche de sécurité. Mason s'est senti brisé, ils ont du faire demi-tour après avoir récupéré tout ce qu'ils avaient pu emporter avec eux. Voir l'effondrement de leur monde, fut bien plus brutal qu'ils ne le crurent. Tous ont complètement changés après cette épreuve, et les peurs qu'ils ont vécu en parcourant une dernière fois Fort Carson. Plus jamais, ils n'y ont mis les pieds par la suite. Ils se sont enfuis sans se retourner.

Nombreuses ont été les semaines, qui ont fait tomber Mason au plus bas de son existence. Ce fut comme si ce monde l'affectait plus que les autres. Il était censé être la lumière du groupe, mais il a laissé la noirceur des autres se porter sur lui. Petit à petit, ils ont arrêté de venir en aide aux autres. Ils sont devenus égoïstes, dangereux. Au lieu de piller les super-marchés, et les pharmacies, ils traînaient plus souvent dans les bars et les tabacs. Certes, Mason gardera à jamais de bons souvenirs de ces aventures, et de ces frayeurs entre deux courses poursuites. Leurs petits jeux vicieux ont duré près de d'un an et demi. Jusqu'à ce que Mason retrouve son frère, par le plus grand des hasards. Un homme de la région, était connu pour vendre des médicaments. Ils en ont eu besoin lorsqu'une méchante blessure à la jambe de Fany, s'est infectée. L'homme était bien protégé, avec ses nombreux gros calibre. Il était en haut d'une tour de quelques mètres, faisait monter et descendre les richesses échangées par un très petit élévateur où aucun homme n'aurait pu monter. Ils auraient pu s'entre tuer pour une boîte de médicaments, mais heureusement, ils se sont retrouvés. Si le médecin avait eu d'autre choix que d'abandonner sa tour d'ivoire, où les munitions commençaient à manquer, il l'aurait saisi. Mais il s'est joint au groupe de Mason, pour le meilleur, et pour le pire. Mais ce fut cette deuxième version qui prima.

Si Mason avait su qu'en retrouvant son frère, il perdrait Fany, il aurait été complètement paralysé. Mais elle se fit mordre à cause de sa lenteur, de sa jambe blessée. Ils ont réussi à la sauver avant qu'elle ne meurt sous d'atroces souffrances, mais ils avaient tous qu'elle allait y passer. Son frère n'a pas voulu donner de ressources médicales pour l'aider, ou pour la soulager. Si Mason lui en a d'abord brièvement voulu, il a vite compris que son cadet avait raison. Il a alors tenté de donner du réconfort à Fany, dans ses dernières heures. Mais la fille étrange lui a demandé de creuser sa tombe, parce qu'elle voulait voir où elle allait passer le restant de son existence. Mason fut mal à l'aise, mais il accepta. Ce furent les dernières paroles de la brune, qui firent redescendre sur terre l'ancien militaire. Elle lui raconta qu'elle ne lui en voulait pas, de ne pas l'aimer de la même façon. Pourtant, elle le cloua sur place en précisant qu'elle savait, que Mason était devenu l'ombre de lui-même à cause de leur groupe. Elle ajouta qu'elle était tombée amoureuse du garçon qu'il était autre-fois, mais que ce n'était plus le cas aujourd'hui. Lorsqu'il a lancé la première pelleté de terre, sur le visage de Fany, Mason s'est promis de remettre les choses en ordre. S'il ne pouvait pas sauver le monde, il pouvait tenter de ne pas le détruire un peu plus.

Trois jours plus tard, Mason et son frère ont quitté le groupe. Ils n'ont pas attendu longtemps, sont partis le plus rapidement, et le plus loin possible. Ils ont survécus tous les deux, parfois difficilement, parfois plus facilement que d'autres. Ils ont finis par rejoindre un groupe de survivants, dans lequel ils se sont intégrés et ont appréciés vivre. Ils y ont apprécié la vie, la tranquillité que cela apportait. Jamais plus, ils n'ont été séparés. Mason a reprit rapidement ses habitudes ; aider les gens au lieu de les enfoncer. Avec l'aide de son frère, et les dernières paroles de Fany constamment en tête, Mason est redevenu l'homme qui était avant tout ça. Le militaire refoulé en lui, est ressorti au bon moment. Il s'est fait une place, des amis, une nouvelle famille. Mais chacune des photos qu'il a prise, lors des ces années passées au côté de son premier groupe, son précieusement rangées dans son sac à dos. Comme la photo de cette étrangère, qu'il a volé dans une maison, il y a bien longtemps de cela. Il avait écrit son prénom, à l'arrière. « Salomé », qu'il avait déduis en fouillant la maison. A l'époque, il l'avait récupéré par simple besoin primaire, d'avoir le visage d'une magnifique fille en rappel constant du monde paradisiaque qu'était le leur avant l'apocalypse. Il a fait de cette inconnue, probablement morte depuis longtemps, le paradis quand lequel il aimait se perdre avant de trouver le bonheur dans ce nouveau groupe.

Lorsque les bombes sont tombées, il s'en est tiré de justesse avec son frère. Il a tout juste le temps de récupérer quelques affaires, mais seulement quelques photos. Celle de Salomé fut la première qu'il attrapa, avant d'en prendre une de Fany, et du reste du groupe originel. En rappel à la personne qu'il a été, pour se rappeler qu'il ne veut plus jamais être comme ça. De nouveau emprunt à la vie rude, et terrifiante, de deux hommes solitaires, ils viennent en aide à ceux dans le besoin, tout en cherchant un nouveau groupe auquel appartenir. Si Mason, surnommé Pope par son cadet, veut absolument se venger de ceux qui ont fait exploser les bombes, il sait qu'il doit s'y prendre correctement. Vu le peu de moyens qu'ils avaient, en étant tranquillement installés dans leur groupe, Pope sait que ceux derrière tout ça sont plus que convenablement équipés. Pour utiliser des hélicoptères, ils ne doivent pas vivre dans la véritable difficulté du monde actuel.

Pope a été amené dans cette nouvelle communauté, comme tous les autres, ou presque. Avec un sac sur la tête, et il a été enfermé pendant un temps. Quand il a comprit que ce n'était pas les ennuis qu'on voulait lui donner, que son frère et qu'Emily avec qui il était toujours, étaient seins et saufs, Mason n'a pas hésité une seconde. Faire partie d'une communauté, protéger des gens, recréer un monde dans lequel il serait sein de vivre. C'est tout ce qu'il a toujours souhaité, depuis des années, depuis qu'il a remonté la pente de ce début d'apocalypse. Si Mason fait parti des exemplaires c'est certainement parce qu'il met de la bonne volonté dans tout ce qu'il fait. Il obéit bien aux ordres, parce qu'il a été élevé à le faire. Ses connaissances peuvent-elles aussi être utile à Vance, et au reste de ses hommes. Il est bien dans ses baskets, dans ce nouvel endroit. Il a la chance d'avoir pu son frère et Emily passer le teste, aussi bien que lui. Il est heureux tant qu'il est avec ces deux-là. Mais ça ne l'empêche pas de vouloir retrouver ces connards qui leur ont jeté des bombes sur la gueule. Si Mason a retrouvé le style de vie qu'il souhaité, il a aussi retrouvé l'ombre la plus sombre de son tableau de chasse ; Salomé. Autrement dit, le fantasme interdit. Sa présence le rend trouble, il lui arrive parfois d'avoir des montées de ce comportement qu'il déteste tant. Maladroit, il a peur de retomber dans ses vieux démons. Tous les gens gravitant autour de lui  n'ont pas la même mentalité que la sienne. Lorsqu'il était seulement avec son frère, et Emily, c'était facile de garder sa droiture. Aujourd'hui, plus il côtoie de gens, plus il a peur de faire les mauvais choix.
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Mason Pope

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fiche #000

† NOM : Pope
† PRÉNOM(S) : Mason
† ÂGE : 29 années.
† DATE DE NAISSANCE : 25 Déc. 1988
† LIEU DE NAISSANCE : Colorado.
† HABITAIT : Base Fort Carson.
† ANCIENNE OCCUPATION : Millitaire - Cartographe
† STATUT FAMILIAL : Plus que son frère.
† ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel
† GROUPE : Exemplaires
† AVATAR : Daniel Sharman
Observations
Il était jeune, lorsque les morts se sont relevés. Tout juste âgé de 24ans, il n'était pas bien dans sa peau, il ne se sentait pas à sa place. Il était le genre de soldat à suivre les ordres de ses supérieurs, lors de missions à l'étranger. Mais en revenant à sa base, il n'avait plus de limites. Tout était bon pour mettre son supérieur hiérarchique en peine, c'était son père, ce qui rendait la chose plus alléchante. C'est pour cette raison qu'il rallongeait toujours ses permissions, qu'il traînait avec les mauvais gars de la base. Mason, il se savait intouchable, puisque malgré les remontrances, son père s'était toujours arrangé pour qu'il n'ait aucune sanction. C'était un gamin que l'on aurait pu qualifier d'à problèmes, même s'il avait une intelligence hors pair.

Suite à l'apocalypse, les choses ont changé. Pas radicalement, mais avec le temps, les épreuves, et les gens rencontrés. Il a toujours un franc parlé qui peut effrayer, mais Mason a gardé le sens des priorités. S'il fait passer la survie des autres avant la sienne, c'est uniquement parce que son côté militaire n'a pas disparu : les civils sont une denrées rares, et importantes. Si elle est la plus importante d'entre toutes, c'est parce que ceux sont les civils qui reconstruiront le monde. Mason était déjà persuadé qu'il y aura quelque chose après cette merde d'apocalypse. Il n'hésitait pas à se mettre en danger pour protéger les plus faibles. Il n'hésitait pas à tuer ceux qui le méritaient. Mais Mason, il n'hésitait pas à sacrifier certains, pour que les plus nombreux survivent.

Les choses sont tout de même devenues plus douces une fois qu'Ellia lui a montré ce que le futur serait. Il ne lui a pas fallut bien longtemps pour montrer ce dont il était capable, pour avoir ce qu'il voulait. Voir le monde se reconstruire, en faire parti, aider ses voisins et amis, même si la nature devait continuer à être jonchée de corps humains, zombifiés ou inertes. Mason veut faire les choses bien, mais avec le confort et la solidarité à l'intérieur d'Ellia, il se relaisse peu à peu reprendre par d'anciens démons qu'il n'aurait pas pensé rencontrer de nouveau. Mason, qui n'avait pas perdu ses principes apprises chez les militaires, serait prêt à tout pour protéger les civils qui vivent dans ces lieux. Il se transforme en ennemi juré pour les gens de l'extérieur, ceux qui ne méritent pas le moins du monde leur place à Ellia. C'est toujours tu marches, ou tu crève, avec lui. La violence est un bon moyen de le faire comprendre.
Questions posées lors de l'entrevue
QUEL EST TON AVIS À PROPOS DU VACCIN QUI A CIRCULÉ PENDANT UN MOMENT ? ES-TU VACCINÉ TOI-MÊME ? Mason ne s'est pas fait vacciné. Parce que son frère ne l'a d'abord pas souhaité, ensuite, parce qu'il n'a pas trouvé moyen de s'en approcher d'assez près pour se le faire injecter. Lorsque les bombes sont tombées, ça lui a enlevé toutes chances de réellement l'avoir. Si Mason était, fut un temps, très envieux de ceux qui se l'ont fait injecter, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Quelques rencontres avec ces malheureux lui auront suffis à comprendre qu'il ne voulait pas que ça lui arrive. Il a pourtant gardé son ticket précieusement dans ses affaires, un rappel pour qu'il se souvienne constamment que c'est mieux de se battre tous les jours pour survivre, que d'avoir un de ces effets secondaires.

QUE RESSENS-TU LORSQUE TU VOIS UN ZOMBIE ? EST-CE QUE TU LES TUES ? SI OUI, QUE RESSENS-TU ? Si c'était purement de la peur, au début, ce n'est plus le cas. Mason fonce dans le tas, il n'a pas peur de se salir. Rares sont les fois où il ne touche pas la tête du premier coup. S'il préfère de loin les abattre à distance, il sait se défendre au corps à corps. Il n'hésite pas à marcher au milieu d'eux, recouvert de sang et de boyaux, Mason ne se sent pas à l'aise. Les morts qui se relèvent, sont la pire des punitions pour l'humanité. Le cauchemar de chacun. Mais cet ancien militaire a une chance, que peu ont eut sur cette terre. Celle de voir aucun de ses êtres chers, sous forme de rôdeurs. S'il a eu cette opportunité, Mason ne sait pas comment il réagirait si cela devait arriver. Lorsque les corps tombent sous ses balles, il se sent mieux. Comme s'il avait libéré le monde d'une infamie. C'est devenu un jeu excitant avec les années.

AS-TU PERDU DES PROCHES ET LES PLEURES-TU ENCORE ? Il a retrouvé le corps de son père, dans leur ancienne base militaire. Celui de sa mère, dans son bureau au pôle médical de la base : un suicide, une unique balle dans la tête. Mason, il a vu nombreux de ses compagnons de guerre tomber au combat, mais il ne s'est jamais retourné. Il a vu sa fine équipé périr, être séparée, pour ne pas la retrouver. Mais pire que tout, Mason a vu sa petite-amie perdre la vie. Se faire mordre, pour qu'il puisse ensuite la libérer. S'il n'a pas pleuré après l'avoir enterré, ce n'est pas pour autant que ce tournant n'a pas bouleversé sa vie. C'est sa mort, qui l'a fait revenir sur les rails, qui l'a fait redresser la tête pour continuer à avancer.

QUE PENSES-TU DU CAMP ELLIA ET DE SON PROPRIÉTAIRE ? COMPTES-TU COOPÉRER ? Si Mason n'a d'abord pas apprécié du tout, la façon dont il a été amené à Ellia, aujourd'hui, il ne peut que coopérer pleinement à ce qui se passe là-bas. Il est heureux, et fier de participer, à ce renouveau. Même s'il a toujours la peur constante que de nouvelles bombes tombent du ciel pour tout massacrer, il ne peut pas résister au besoin et à l'envie de reconstruire. D'offrir aux autres un lieu sécuritaire, un lieu où lui-même a envie de vivre. Il est en accord avec ce qui se passe à Ellia, tant que ça suit ses convictions personnelles. Pourtant, Mason, avec ses années à l'armée et son éducation militaire, sait ce que c'est de travailler sous une autorité contraire à nos pensées. Ca ne l'empêche pas de suivre les ordres, et de penser le contraire. D'aucunes manières il ne voudrait abandonner Vance et ce qu'il a construit.


NOTES PERSONNELLES
PETITE PRÉSENTATION DU JOUEUR DERRIÈRE L'ÉCRAN † Mon petit nom à moi, c'est @Robz. J'ai actuellement 24 ans, et je viens de France ! C'est l'ami, d'une amie, qui nous a fait nous inscrire à l'époque. Depuis je suis toute seule maintenant, mais j'allais pas partir de Born quand même  you Alors, je vais profiter de cette maj pour relancer mon petit bébé Mason, et m'occuper uniquement de lui. J'ai hâte, les amis !  coeur1 Par contre, ma présence a carrément changée, vous l'avez remarqué ! Après le voyage, la reprise du boulot et du quotidien, je dois avouer que j'ai du mal à trouver du temps pour venir sur les forums. Tout du moins je vais tenter de garder mon deux semaines maximum pour répondre à chaque rps. Mais vous pouvez toujours me contacter par mp, et en me @, je serais là pour voir répondre dans la journée  hearteye  Et surtout, très très important : code validé par Fredou.

N'OUBLIE PAS DE CRÉDITER TES AVATARS/ICÔNES/GIFS † avatar : forevertry79 - gif tumblr.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: (alliyah) i'm radioactive
B. Alliyah Elwenn

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Rechercher dans: FINISHED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: (alliyah) i'm radioactive    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeDim 18 Nov - 20:44
fiche #000
Ça a l’air si facile, de se lier à un autre être humain, on dirait que personne leur a dit que c’est la chose la plus difficile au monde.
Je n'ai pas toujours été sage.
" I was not caught though many tried "

La vie n'est pas noire ou blanche. Les gens ne sont pas bons ou mauvais. Tout, autour de nous, est fait de nuances de gris, de dégradés de couleurs et de caractères. Il faut de tout pour faire un monde, dit-on. La première partie de sa vie, pourtant, Alliyah a distingué les gens bons des gens mauvais, le noir du blanc, et même l'obscurité de la lumière. Pour elle, il n'y avait rien entre les deux. Juste des gens gentils, et des gens méchants. Au départ, elle se considérait elle-même comme une princesse. Une princesse destinée à de grandes études, et à un mariage parfait. Et puis, les choses se sont compliquées. Sept ans après sa naissance, sa petite sœur -Amy- est arrivée, la privant du privilège de fille unique. Elle a dû apprendre à faire avec, mais a d'abord tout fait pour retrouver sa vie d'antan, ses parents raides dingues d'elle, et incapables de la lâcher. Elle a dû partager. Elle a dû comprendre que, non, elle ne pouvait plus les avoir pour elle toute seule. Sa petite sœur, après tout, n'y était pour rien. Elle l'a donc prise sous son aile, la protégeait quand quelque chose n'allait pas, et la défendait en toutes circonstances. C'était même elle qui prenait les gifles de leur père quand elle faisait une connerie ... C'est dire à quel point c'était une grande sœur tout simplement extraordinaire ! Enfin bref, elle a rechigné en apprenant que sa mère était de nouveau enceinte, cinq ans après, mais a accepté la petite nouvelle sans trop de difficultés. Enfin, façon de parler. Arwen n'était qu'un élément de plus dans la petite famille, et dans la vie quasi rangée de la jeune Alliyah, douze ans déjà ... Et plutôt très turbulente.
(...)
En effet, elle était un véritable calvaire pour ses instituteurs, et camarades de classe. Alliyah, mieux valait l'avoir dans votre poche, et ne pas avoir une tête qui ne lui revenait pas. En grandissant, elle est devenue un vrai tyran, prête à frapper sur plus jeune qu'elle si cela lui permettait de se faire respecter. De cette façon, elle a réussi à ne pas avoir trop de problèmes. Et si, d'aventure, certains se tentaient parfois à la contredire, elle ne mettait pas longtemps avant de remettre les choses à leur place. Ce n'est pas tant la violence qui la caractérisait - même si, soyons clairs là-dessus, donner une petite baffe de temps en temps ne la dérangeait pas - elle préférait plutôt user des mots, et des regards. Son regard profond, et sombre malgré la clarté de ses iris, lui permettait de se faire respecter. Il en a refroidi plus d'un, notamment à cause de l'intensité qu'elle était - et est toujours - capable d'y mettre, mais aussi parce qu'il lui arrivait parfois de fixer longuement quelqu'un, sans même ciller. Toujours est-il que c'est ce qui lui a permis de passer le collège sans trop d'encombres, et aussi de protéger ses petites sœurs quand, plus tard, elles sont entrées à l'école à leur tour. Mais c'est aussi ce qui l'a beaucoup isolée, et ce qui lui a valu d'avoir des notes plutôt moyennes. Elle n'a jamais cherché à se lier à qui que ce soit hors de leur famille et c'est ce qui, dans un second temps, a mis la puce à l'oreille de ses parents. Là, ils ont compris que quelque chose clochait vraiment chez elle, et ont décidé de l'emmener chez un pédopsychiatre, pour s'assurer que tout allait bien. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont eu parfaitement raison d'agir de la sorte ...
(...)

" I live among you well-disguised "

« Alors... il n'y a pas de façon simple de dire cela... Mais après de longs entretiens avec Alliyah, j'ai pu déterminer que votre fille était atteinte d'un trouble de la personnalité. En somme, elle n'intègre par les normes sociales, manipule ses camarades, entre autres choses. Je vais lui faire passer d'autres tests, mais je pense pouvoir affirmer qu'elle est atteinte d'une forme de psychopathie légère. C'est génétique, elle est née comme ça. Je vous ferai part des dispositions particulières à prendre, si vous souhaitez la garder chez vous. » Voilà le verdict du pédopsychiatre, que les parents d'Alliyah lui avait fait rencontrer. Ils avaient d'abord rendu visite à un psychologue, mais celui-ci n'avait pas été capable d'aller plus loin dans les recherches. Pas par manque de compétences, mais parce que la situation, je cite, "n'était plus de son ressort". Une psychopathe. Alliyah était atteinte de ce trouble particulier de la personnalité, la poussant à agir avec impulsivité, et sans empathie. Pourtant, elle était capable de mentir et de manipuler son monde comme personne. Le temps passant, la théorie du psychiatre s'est confirmée, et Alliyah a été ramenée chez elle, où il était convenu que sa famille s'occupe d'elle. C'est là, sans aucun doute, que les disputes entre les Elwenn ont empiré. D'abord, c'était pour la garde de l'enfant - sa mère ayant décidé de démissionner pour s'occuper d'elle -, puis pour des choses de plus en plus futiles. La vaisselle, la préparation des deux autres enfants, etc ... Les disputes étaient de plus en plus régulières, tant et si bien qu'ils ont finit par accepter l'impensable : le divorce. Il était clair pour tous - mais surtout pour eux - que leur mariage avait coulé bien des années auparavant. La découverte de la maladie de leur aînée, et l'inquiétude vis-à-vis de celle-ci n'a fait que ressortir de vieux remords, brisant tout sur son passage. Ce divorce était inévitable, en somme.
(...)
Un an plus tard, le divorce était prononcé. Ce n'est qu'à ce moment-là que le père de la famille a décidé de déménager, pour aller vivre à Fort Collins. Quand à sa mère, elle est restée à Denver, et Alliyah a commencé à faire les trajets d'une maison à l'autre. Ses deux petites sœurs, quant à elle, ont tout bonnement refusé de les faire. C'est ainsi que la famille a complètement implosé, Alliyah semblant servir de tampon entre tous. Cela n'a pas vraiment fonctionné, elle utilisait plutôt cela comme un atout. Ses parents ne pouvaient, de toute façon, pas voir quand elle leur mentait, quand elle les manipulait. Ils étaient en froid, et ne se voyaient que très rarement, quand aucun autre choix ne se présentait à eux. Pour Alliyah, c'était une aubaine. Et elle l'a très vite compris, mettant ce nouvel aspect de sa vie à son profit. Elle retournait régulièrement voir un psychiatre, pour s'épancher sur sa vie. Et elle a appris à faire semblant, à duper son monde un peu plus encore. Parce que c'était étrange, de l'entendre dire que non, elle n'était pas touchée par le divorce de ses parents. Elle a su remodeler son discours de sorte à faire passer cela pour un soulagement. Et c'est comme ça qu'elle s'est fondue dans la masse, qu'elle a commencé à vivre une vie plus saine ou, tout du moins, plus normale. Elle s'est crée un cercle d'amis à Denver, et un autre à Fort Collins. Elle a même su entamer des relations avec des hommes, mais jamais sur la durée. Ses études, elle les a rapidement abandonnées. Elle a fait du droit, avant de commencer à faire des petits jobs. Jobs qu'elle ne gardait jamais longtemps, pour diverses raisons. Mais, au moins, elle a appris à se construire une vie à peu près stable, et une personnalité plus ou moins "passe-partout". Sa psychopathie semblait être passée aux oubliettes aux yeux de tous. Et cela l'arrangeait grandement ...
(...)

La croyance en une origine surnaturelle du mal n’est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capables des pires atrocités.
Toi et moi c'est à la vie, à la mort.
" My life behind, I dug some graves you'll never find "

Quand l'épidémie a commencé à se répandre, Alliyah était chez son père. En fait, depuis un peu plus de trois mois, elle y vivait de manière constante. Parce qu'il n'était que très peu chez lui, et que cela évitait à la jeune femme de supporter la présence de son beau-père. Ce type ingrat qui lui prenait sa mère, et ses sœurs, toutes raides dingues de lui. Pour qui se prenait-il, celui-là ? Il ne pouvait pas arriver brusquement dans sa vie, et prendre sa place sans lui demander son avis. Il semblait y être parvenu, pourtant. Alliyah avait préféré abdiquer - pour l'instant, en tout cas -, plutôt que de se mettre à dos sa mère. Et puis, elle avait ce nouveau job. Après avoir été virée du Mcdo - pas assez motivée, mais surtout pas assez disciplinée, n'importe quoi, donc ! -, elle avait réussi à entrer dans un hôtel. Pas très prestigieux, l'hôtel. Mais c'était mieux que rien. Là, non plus, pourtant, elle ne s'entendait pas avec sa patronne. Trop fainéante, pas assez pliée aux ordres et exigences, bref du grand n'importe quoi ! Alliyah tentait bien de faire des efforts, pour ne pas perdre un énième boulot, mais c'était plus fort qu'elle ... Elle ne parvenait pas à se forcer, à faire comme si de rien était. Il fallait toujours qu'un moment arrive où elle pétait purement et simplement une durite, sous la pression. Toujours est-il qu'elle avait ce job, et qu'elle voulait le garder autant que possible. Tout a malheureusement changé du jour au lendemain, laissant Alliyah dans le questionnement le plus total. Un vendredi soir de décembre, son père est venu la chercher au travail avec une heure d'avance. Il n'a pas laissé la patronne en placer une, et a embarqué Alliyah avec lui dans sa voiture.
(...)
Alliyah a eu beau gueuler, hurler, le frapper, et essayer -ensuite- la manière plus douce, rien n'a fonctionné. Il a mis une bonne demie-heure avant de se décider à ouvrir la bouche pour lui expliquer. Un virus était en train de décimer la population entière, et il fallait se terrer chez soi. QUOI ? Elle a essayé de lui faire entendre raison, de le pousser à la ramener à l'hôtel. Mais rien à faire. Et elle a dû passer la semaine suivante enfermée dans sa chambre, avec lui dans la pièce d'à côté. Il est sorti, une fois, deux semaines environ après le début de ... Tout ça. Et il est revenu complètement chamboulé, épuisé, et couvert de sang. Elle s'est préoccupée de lui. Pas vraiment parce qu'elle s'inquiétait à son sujet, mais surtout parce qu'elle ne voulait pas attraper le virus, qu'il avait peut-être ramené avec lui. Toujours est-il qu'il a finalement expliqué à sa fille tout ce qu'il a vu. Le sang, les rôdeurs, les morsures, les difficultés qu'il a eu à se débarrasser de ses assaillants, la mort. Tout. Étrangement, plutôt que de ressentir une quelconque peur, Alliyah s'est sentie tout à fait normale. Pleine d'adrénaline, même. Elle lui a demandé - ou plutôt, a exigé - qu'il l'emmène dehors pour sa prochaine sortie. Il a refusé net, et c'est là, sans doute, que leur relation a commencé à se détériorer. Peu à peu, cela a empiré, jusqu'à les rendre tout bonnement incapables de communiquer. Pour la forme, elle a finit par lui demander d'aller chercher sa mère. Et Amy. Et Arwen. Son beau-père, même, s'il le fallait. Nouveau refus. Nouvelle raison de le détester.
(...)

" The story's told with facts and lies, I had a name but never mind "

Des mois et des mois se sont écoulés. Des mois à errer dans l'appartement, dans sa chambre tout particulièrement. Des mois à vivre avec son père uniquement, et à faire semblant de supporter cette situation. Souvent, Alliyah jetait un coup d’œil par la fenêtre, sans pour autant pouvoir voir quoi que ce soit. Durant la troisième semaine, tout de même, elle a réussi à apercevoir une de ces scènes dont son père lui avait parlé. Un type en a attaqué un autre, et lui a bouffé l'épaule. Fascinant. C'est son père qui l'a tirée de sa contemplation, en l'appelant pour qu'elle vienne manger. Au fil des jours, Alliyah a assisté à la déchéance de son père. Au départ décidé à la garder à l'écart de tout ça, il a finit par tout lui expliquer. Comment tuer un rôdeur, comment survivre à l'extérieur. Juste au cas où, disait-il. Pourtant, il refusait toujours de la faire sortir, et s'arrangeait toujours pour l'enfermer à clés dans sa chambre quand il devait faire une expédition. Complètement stupide, n'est-ce pas ? C'est en tout cas l'idée qui a commencé à germer dans l'esprit de Alliyah. Et un jour, elle a, à son tour, perdu le contrôle. C'était plusieurs mois après le début de l'épidémie. A peine avait-il passé le seuil de sa chambre, qu'elle lui a sauté dessus, couteau en main. Elle l'a ... Massacré. N'a eu de cesse de relever le couteau pour l'enfoncer de nouveau dans le corps sans vie de son père. Et puis, elle s'est relevée, le visage, et les vêtements couverts de sang. Elle a attrapé un sac, y a fourré diverses affaires nécessaires à sa survie, et s'est tirée. Elle a longuement marché, avant de rencontrer quelqu'un en voiture. Elle est partie avec cette personne, bien décidée à s'en sortir vivante. Ils ont évité les grandes villes, jusqu'à entendre l'appel radio. Pour le type, ça a été une évidence : il fallait y aller. Mais Alliyah n'était pas de cet avis, et a disparu au beau milieu de la nuit, pas très loin de la zone, le laissant se rendre seul à la zone. Elle compte, de toute façon, trouver d'autres personnes avec qui faire la route. Elle ne s'imagine pas s'en sortir seule.
(...)
Et, en effet, Alliyah a rencontré pas mal de gens sur sa route par la suite. Il y a eu Livia, notamment, personne avec qui elle est étonnement parvenue à s'entendre. Elles ont pas mal vagabondé toutes les deux, et c'est ensemble qu'elles ont atterri à Bodie, quelques temps après la chute de la zone 51 (qu'Alliyah a vécu de loin dans l'espoir de pouvoir récupérer deux-trois trucs, en vain). A Bodie, c'était la loi du plus fort, et la brunette n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Elle n'essayait quand même pas d'outrepasser le leader Phoenix, et faisait profil bas quand il s'agissait des moments les plus délicats. Et puis il y a eu l'attaque sur l'Angels Camp et la vie d'Alliyah a pour le moins pris un tournant. C'est dans ce village qu'elle a kidnappé un type qui lui faisait de la peine tout en lui donnant l'impression d'avoir du potentiel. Sans se soucier de laisser derrière eux - à l'Angels Camp du coup - le fils du mec, elle l'a traîné jusqu'à Bodie. Loin de s'attacher à lui, Alliyah a quand même pris plaisir dans son entraînement. Plus d'une fois, elle l'a emmené à l'extérieur, et a même essayé de le faire tuer un mec... Sans que cela ne fonctionne réellement. Il n'était pas fait pour une vie aussi... Violente que celle d'Alliyah. Elle a tout de même tenu bon... Enfin, jusqu'à ce qu'il parvienne à l'assommer en la prenant par surprise, avant de s'enfuir. Alliyah ne l'a plus revu et l'a, à vrai dire, assez vite oublié. En même temps, la situation à Bodie s'est détériorée à cette période-là, et la jeune femme continuait à faire des vas-et-viens en direction du camp des sauveurs, où elle tentait d'en apprendre plus sur leur vaccin. Elle envisageait même de mener à bien une attaque à vrai dire. Mais pour cela, encore fallait-il qu'elle réunisse une équipe, de préférence venue intégralement de Bodie. Là-bas, Phoenix a été tué et Alliyah envisageait sérieusement de prendre le pouvoir... Quand les bombes ont commencé à tomber. Le camp a été réduit à néant, ou presque, et Alliyah s'est retrouvé de nouveau sur les routes. Cela a duré de longs mois, et elle était la plupart du temps seule. Elle les a tous abandonnés sans chercher à savoir si ceux qu'elle appréciait - à sa façon - allait survivre. C'était chacun pour sa gueule de nouveau... Et cela l'était en réalité déjà à l'époque où tout semblait aller "pour le mieux" au sein du petit village. Et voilà qu'il y a quelques temps de cela, un mec sorti de nul part est parvenu à l'assommer - à croire que c'est destiné à lui arriver régulièrement - et elle s'est réveillée dans une cellule... A Ellia. Où tout le monde semble de nouveau croire à la possibilité de recréer une société. Elle, elle n'apprécie pas particulièrement l'idée... Mais elle fait profil bas. Qui sait, peut-être qu'elle finira par y trouver son compte... Ou pas.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: (alliyah) i'm radioactive
B. Alliyah Elwenn

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Rechercher dans: FINISHED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: (alliyah) i'm radioactive    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeDim 18 Nov - 20:44
fiche #000

† NOM : Elwenn
† PRÉNOM(S) : Bonnie Alliyah
† ÂGE : 28 ans
† DATE DE NAISSANCE : 26/12/1990
† LIEU DE NAISSANCE : Denver
† HABITAIT : Fort Collins & Denver
† ANCIENNE OCCUPATION : femme de ménage
† STATUT FAMILIAL : célibataire
† ORIENTATION SEXUELLE : hétéro
† GROUPE : plutôt suspects
† AVATAR : Marie Avgeropoulos
Observations
Une véritable boule de nerfs. Voilà ce que je suis, et ce que j'ai toujours été. Toute petite déjà, on m'a diagnostiqué hyperactive, turbulente, et trop nerveuse pour pouvoir me la couler douce chez moi, en espérant que les choses s'arrangent d'elle-même. J'ai donc commencé très jeune à faire du sport, d'abord en club, puis en solitaire quand mes parents n'ont plus eu l'argent nécessaire pour se permettre de me payer ça. Bref, j'ai donc toujours eu besoin du sport, pour me défouler, et me permettre de ne pas perdre la boule. C'est ce qui m'a, dès mon plus jeune âge, poussé à devenir pratiquement maniaque. Plutôt que de rester inactive quand j'avais du temps libre, je me mettais ainsi à courir à droite et à gauche, à classer des livres, à faire ce genre de choses parfaitement inutiles, mais salvatrices pour l'hyperactive que j'étais - et que je suis toujours -. En bref, j'étais une fille pas très facile à vivre, mais toujours prête à rendre service à mes proches. Je n'étais pourtant pas la personne la plus abordable au monde, bien au contraire. J'étais plus du genre à repousser ceux qui tentaient de m'approcher, et à tenir à distance ceux que j'appréciais. J'étais une vraie bombe à retardement, toujours à manier avec précaution, au risque de la faire exploser, et d'atteindre toutes les personnes dans les alentours.

L'épidémie n'a pas vraiment amélioré mon caractère explosif. Je dirais même qu'elle l'a empiré. J'ai passé les huit premiers mois enfermée dans l'appartement de mon père, avec lui pour seule compagnie. Autant y aller franchement : je suis manipulatrice, un peu trop orgueilleuse, violente, et j'ai des allures de sauvage. Oh, et je suis aussi très opportuniste et méfiante. Dans ce monde de fou, c'est ce qu'il faut pour ne pas se faire tuer à la première occasion, et pour ne pas perdre ce à quoi on tient le plus. Enfin, c'est ce que je me dis. Lorsque c'est nécessaire, je n'hésite pas à user de tous mes atouts pour parvenir à mes fins. La survie avant tout.
Questions posées lors de l'entrevue
QUEL EST TON AVIS À PROPOS DU VACCIN QUI A CIRCULÉ PENDANT UN MOMENT ? ES-TU VACCINÉ TOI-MÊME ? Mon avis à propos du vaccin ? J'ai été curieuse, fut un temps. Peut-être que je le suis toujours, dans le fond. Mais cela n'a plus de raison d'être puisque le camp a été décimé. De toute façon, j'en suis trop loin désormais pour me lancer. J'étais curieuse, donc. Je m'étais approchée du groupe pour me renseigner, j'avais essayé de voir ce que cela donnait sans non plus oser sauter le pas. Et je ne regrette pas aujourd'hui, de ne pas m'être lancée. Je ne suis pas femme à avoir des regrets, il est bon de le savoir. Et quand je verrai les dégâts que  cela a pu faire chez certaines personnes... Je le regretterai encore moins. Logique.

QUE RESSENS-TU LORSQUE TU VOIS UN ZOMBIE ? EST-CE QUE TU LES TUES ? SI OUI, QUE RESSENS-TU ? Généralement, je prends le temps d'avoir un rictus de dégoût, avant d'achever ces ... Choses. Parce que, non, à mes yeux, ce ne sont pas des humains. Ou, plus. Je ne cherche pas à comprendre, ni même à réfléchir. Je les tue avant qu'ils n'aient pu me bouffer. Je les achève avant qu'ils n'aient pu prendre une vie de plus - la mienne, celle des autres je m'en tape -. Je ne réfléchis pas à ce qu'ils ont un jour été, l'adrénaline suffit à me pousser vers eux, et à les tuer. La survie avant tout, encore une fois. La peur n'est plus vraiment là, j'ai réussi à l'évacuer après une dizaine de premiers rôdeurs tués. La rage, la haine pour les choses monstrueuses qu'ils sont, me permet de les vaincre sans trop de mal - quand ils ne sont pas trop nombreux, bien sûr -. Mais je sais aussi battre en retraite quand il le faut, et ne cherche pas à me mêler à eux. Je ne veux pas prendre de risques inutiles. A quoi bon ?

AS-TU PERDU DES PROCHES ET LES PLEURES-TU ENCORE ? J'ai perdu mon père, d'abord. Mais ce n'est pas une grande perte, et je l'ai tué moi-même. Ce n'était pas un rôdeur, alors on peut peut-être considérer ça comme un meurtre ... Je suppose. Je ne le pleure pas, il ne le mérite pas. En revanche, j'ai perdu ma mère. Mais aussi mes deux petites sœurs. Je ne les ai pas revues, parce que le temps que je me libère du joug de mon père, elles n'étaient plus dans la maison de ma mère. Je suppose donc qu'elles sont mortes, même si je ne perds pas le brin d'espoir qu'il me reste. Je le laisse dans un coin de ma tête, et je fais en sorte de ne pas les pleurer - comme si j'en étais capable, de toute façon -. Cela ne me les ramènera pas. Il ne me reste que ma rage, et mon instinct de survie. Le reste, je l'oublie.

QUE PENSES-TU DU CAMP ELLIA ET DE SON PROPRIÉTAIRE ? COMPTES-TU COOPÉRER ? Lors de l'entretien, j'ai été sage comme une image. Souriante, limite prête à rigoler aux bonnes blagues quand il le fallait. Paraît que, dans ces moments où je fais semblant pour me donner une bonne image, j'ai un air figé que l'on repère à 10 000 à la ronde. Cela a sans doute été le cas de Vance, mais j'ai été gentille comme tout alors j'imagine qu'il n'a pas non plus été trop méfiant. Pas au point de m'enfermer dans l'une de ces cages en tout cas. Je ne suis pas la meilleure des actrices mais, quand même, je le suis un minimum ! Maintenant que je suis là, j'ai envie de voir ce que cela va donner. Envie de voir jusqu'où est prêt à aller Vance pour faire fonctionner sa petite "société". Et j'y participerai donc autant que nécessaire... Jusqu'à ce que je trouve la faille, bien sûr. Seule, ou en compagnie de quelques acolytes.


NOTES PERSONNELLES
PETITE PRÉSENTATION DU JOUEUR DERRIÈRE L'ÉCRAN † J'suis trop faible, j'vous jure.  pleure  pleure  pleure (posté tel quel à l'époque)

N'OUBLIE PAS DE CRÉDITER TES AVATARS/ICÔNES/GIFS † Avatar par Swan. Le reste = tumblr.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: Livia - So what if I'm fucking crazy?
Livia Volk

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Rechercher dans: FINISHED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: Livia - So what if I'm fucking crazy?    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeJeu 15 Nov - 21:54
fiche #000
" La beauté gagne quelquefois à être regardée de loin. "
Je n'ai pas toujours été sage.
Prenons deux mots pour résumer sa vie, maquillage et sang. Deux mots qui résument aussi bien sa vie avant l’apocalypse qu’après. Passons sur son enfance, il n’y a rien de spécial à dire. Elle a eu une vie des plus normales dans sa petite ville du Kansas. Avec des parents aimants et des amis. Une scolarité tout aussi normale, bien qu’un peu courte et des activités extra scolaires. La seule chose qui sort un peu de l’ordinaire, c’est que sa mère l’a trainé très jeune dans les concours de beauté.
Les concours de beauté la suivront toute sa vie, ainsi que d’autres concours en tous genres. Elle a commencé les concours à 6 ans avec des concours de beauté mère/fille. 2 ans plus tard c’est un concours de mini miss qu’elle gagne et elle le gagnera encore 2 fois avant de passer au concours de Miss Teen USA. Après plusieurs tentatives elle a réussi à remporter ce titre. Elle a participé à des tas de petits concours au Kansas et dans les états autour et bien sûr elle en a gagné. Le concours le plus important qu’elle remportera c’est celui de Miss Kansas USA, en 2012. Ce titre lui a permis de ce qualifié pour Miss America la même année, mais elle ne terminera que 3eme. Elle aurait peut-être pu le gagner en 2013, mais y’avais plus vraiment de concurrente…
Avec tous les concours qu’elle a faits, elle avait sa petite notoriété dans le milieu. Si son visage vous dit quelque chose ça sera peut-être pour ça.

Une reine de beauté, ça fait quoi pour gagner sa vie en dehors des concours? Les autres elle ne sait pas trop mais elle, elle est payée pour tuer. Quoi? Non ce n’est pas une tueuse à gages, ni une militaire qui part au front pour tuer les méchants ennemis de la nation. Non, elle tue des animaux, pour nourrir les gens. Oublions le côté chasseuse sexy, c’est dans un abattoir bovin qu’elle a fait sa courte carrière. Appuyer sur un bouton pour qu’une machine fasse un trou dans la tête des bêtes.
Un métier dur? Oui, ce n’est pas fait pour les âmes sensibles, mais pour manger de la viande il faut bien la tuer. Les premiers temps elle ne cache pas que ça lui a fait quelque chose. Mais si c’est vraiment trop dur et que ça pèse trop lourd sur la conscience, on change de métier, pour Livia elle s’y est habitué.
Tuer pour se nourrir ou pour nourrir les autres c’est normal. Surtout quand son nom de famille veut dire loup, y’a un petit côté prédateur qui n’étonne personne.

Sa vie aurait pu être plus chargé, elle aurait pu vivre des tas d’aventures, trouver un boulot moins sanglant, rencontrer l’homme de sa vie et tout ça, mais il a fallu que l’apocalypse vienne gêner tous ses plans.
À cette époque elle était en couple, que depuis un mois ou deux avec un jeune apprenti boulangé, elle l’a vite oublié quand des zombies ont commencé à envahir la ville. Ses amis aussi elle n’a pas essayé de les retrouver, le plus important c’était sa famille.
Les Américains sont prévoyants quand on leurs annonces la fin du monde, ils s’aménagent des bunkers avec suffisamment de vivres pour tenir plusieurs mois, voir quelques années. C'est ce que le père de Livia a fait, avec un de ses amis, ils ont prévu un bunker pour ce jour funèbre. Leurs deux familles seraient donc à l'abri.
Quand le chaos a commencé à prendre de l'ampleur ils se sont réfugiés dans leur bunker. Livia, ses parents, l'ami de son père, sa femme et le frère de cette dernière.

 Pendant un an ils sont restés là-dedans, abrités du chaos au-dessus de leur tête. Nous passerons les détaillent des avances douteuses que le frère de l'autre famille a commencé à lui faire au bout de 4 mois. Mais voilà,  pendant une année privée de soleil, d’air libre et tout le reste. Le manque de l’extérieur leur est monté à la tête. Personne n'osait sortir de là, pourtant les stocks de nourriture et d'eau ont commencé à baisser et comment faire pour économiser tout ça? Être moins tout simplement. Les deux familles sont donc entré en conflit, prêt à se jeter dehors les uns les autres. Pas question pour eux de sortir faire une mission ravitaillement, la panique s'est installé peu à peu dans le bunker et après de multiples disputes et quelques bagarres, une nuit tout a dérapé et ils se sont entre-tué.
Ça commene par une bagarre entre deux, un couteau vient se planter dans le ventre de quelqu'un, la vengeance est imminente et ça a fini avec Livia qui prend un fusil à pompe et tire dans le tas... 3 fois. Avant de s'assurer que les membres de l'autre famille soient bien morts en leur mettant des grands coups dans la tête avec... un peu tout ce qui lui est tombé sous la main.
Dans sa tête raisonne cette voix d'homme qui en tuant son père que la seule loi à présent qui tien encore la route, c'est la loi du plus fort! La loi du plus fort... C'est aussi la première phrase que dira Livia avant de tomber à genoux à coté du cadavre de l'homme. Quand la colère se dissipe, elle se met à pleurer, des pleures qui deviennent des rires.
Ça y est, c’est le début de la fin. Livia ne sait plus la différence entre le bien et le mal. Sa bonne conscience et son instinct de survie se livrent une véritable bataille dans sa tête. Tous les codes ont changé, en fait il n’y a plus de bien ou de mal, il y a juste la survie. La loi du plus fort, c’est tout ce qui compte.

Livia passe la nuit au milieu de ce bain de sang, entre rires et larmes. Ce qui la sort de ses pensées, c'est un grognement. Un des cadavres commence à bouger, sans attendre elle se lève lui renverse une table dessus pour le bloquer, le temps d'attraper un sac, mettre de la nourriture dedans, des munitions et une ou deux armes. Quand elle sort enfin le soleil est déjà haut dans le ciel et il lui brule les yeux et le visage, mais ça lui fait tellement de bien. Sentir le vent sur sa peau et… le chaos. Quand ses yeux s’adaptent enfin à la lumière du soleil, elle voit le chaos autour d’elle. La nature a repris ses droits sur les constructions humaines et elle doit affronter seule ses premiers zombies et aussi les humains.
Tous les autres vivants qu’elle croise veulent lui piquer ses affaires ou la jeter en pâture aux morts pour sauver leurs peaux. L’apocalypse révèle ce qui est le pire chez les humains et Livia ne sera pas une exception. Depuis cette nuit sanglante dans le bunker et avec les ordures qu'elle croise depuis sa sortie, elle développe une véritable haine envers les êtres humains qui grandit de jour en jour. Une haine que seule une partie d'elle accepte.

"La seule différence entre le génie et la folie, c'est le succès."
Toi et moi c'est à la vie, à la mort.
Quand elle fait un bout de route avec quelqu’un ou qu’elle se greffe à un groupe, c’est dans son propre intérêt. Et si elle aide quelqu’un, c’est qu’elle y gagne plus que la personne en face d’elle. Pourtant trop extravertie pour tromper son monde, elle arrive parfois à amadouer les gens qu'elle croise, se servant de sa jolie petite tête. Quand elle tombe sur plus fort qu’elle, la miss se la joue gentille petite fille, pour mieux poignarder les gens dans le dos. Une seconde d’inattention et la petite blonde disparait avec tous les vivres que vous avez durement récoltés.

C'est autant seule qu'accompagnée qu'elle a traversé quelques états avant de se retrouver dans le Nevada. Dans le coin depuis plusieurs mois elle s’est trouvé plusieurs planques pour pouvoir vadrouiller tout en ayant un endroit ou se réfugier. Pour faire de longs trajets ou pour transporter des choses, elle utilise souvent un quad. Ou pour s’amuser, des voitures de sport, des gros picks up et… enfin ya plein de véhicules sympas laissés à l’abandon, elle s’en donne à cœur joie la miss. Enfin… quand ça démarre. Sinon elle joue autrement, y’a de quoi faire.

Ses planques principales ont été un parc d'attractions qu'elle a piégées et elle est resté un moment avec un groupe. Un groupe où elle a rencontré Aaliyah, une des rares personnes à lui avoir survécu.
Plus les années avancent dans l'apocalypse, plus elle perd pied avec la réalité. Elle rencontre des gens plus ou moins sympas et pof... son cerveau oublie, elle se réveille juste avec des traces de sang sur les vêtements et les mains et parfois des blessures. Mais elle ne cherche pas vraiment à comprendre ce qui est arrivé. C'est comme si elle devenait de plus en plus deux personnes différentes.

Des trous de mémoires qui font qu'elle n'est presque pas étonnée cette fois de plus où elle se réveille avec un mal de crâne, mais elle est enfermée... C'est quoi ce bordel? Un groupe qui kidnappe les gens pour s'agrandir... et après c'est elle qu'on traite de cinglé?

Son entretien avec le maitre des lieux? Il sera comme tout le reste... intéressant et surtout assez dérangeant. Aucune violence, aucune menace. Juste un visage souriant et le rire facile. Et pourtant l'homme devant elle sent rapidement que ce n'est pas une personne de confiance. En même temps au fil des questions Livia ne cesse de répondre à coté de la plaque. Pas qu'elle le fasse exprès, mais ça se voit au fond de son regard qu'elle ne comprend pas toujours le sens de ce qu'on lui demande et des fois elle est incapable de répondre à des questions simples donc son cerveau bloque et elle reste immobile un moment avant de sortir une phrase qui n'a pas vraiment de sens ou pire elle est parfois très déstabilisante quand elle fait preuve d'une répartie pleine de bon sens. Ce qui laisse soupçonner une certaine intelligence sous cette folie qu'elle ne semble pas gérer.
Pas sur qu'il se doute de sa capacité à réduire les gens en miettes, mais une chose est sur elle est gravement atteinte et elle semble au moins être un danger pour elle-même. L'observé quand elle est enfermé est assez étrange. Il lui arrive de parler toute seule, se taper la tête ou de rester totalement immobile. Ce point est surement le plus dérangeant. Elle est capable de rester de longues minutes sans bouger le moindre muscle, même pas un clignement d'oeil, elle regarde dans le vide et c'est tout. Un des rares moments ou son sourire s'efface et laisse place à un regard qui montre une certaine souffrance. C'est qu'elle serait capable de se servir de ça pour tenter de jouer sur la pitié pour qu'on lui laisse un peu plus de liberté ou qu'on la laisse partir.
C'est une Livia plus cinglé que jamais qui est enfermée dans ce village, mais qui sait ce qu'elle va encore inventer pour s'en sortir. Elle est capable de tout et les gens de cet endroit n'ont pas fini d'être étonné de la créature qu'ils ont ramené chez eux.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: Livia - So what if I'm fucking crazy?
Livia Volk

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Rechercher dans: FINISHED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: Livia - So what if I'm fucking crazy?    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeJeu 15 Nov - 21:54
fiche #000

† NOM : Volk
† PRÉNOM(S) : Livia
† ÂGE : 28 ans
† DATE DE NAISSANCE : 26 avril
† LIEU DE NAISSANCE : Kinsley, Kansas
† HABITAIT : Kinsley, Kansas.
† ANCIENNE OCCUPATION : Miss Kansas & Ouvrière d'abattoir
† STATUT FAMILIAL : Célibataire
† ORIENTATION SEXUELLE : Indéfinie
† GROUPE : Déviants ou trés trés suspects
† AVATAR : Margot Robbie
Observations
Livia n'a jamais été une fille des plus discrète. Plutôt vantarde et extravertie. Elle n'a jamais eu sa langue dans sa poche. Elle aime provoquer et mettre sur le tapis les sujets qui fâchent. Bon, malgré ça, c'était quand même une fille avec un bon fond. C'était bien le genre à balancer des propos racistes en présence d'un étranger, mais si cet étranger a du mal à faire quelque chose au boulot ou ailleurs, elle donnait quand même un coup de main.

Ça c'était avant, maintenant si elle aide quelqu'un, c'est que ça l'arrange. La moindre petite gentillesse de sa part se paie tôt ou tard.
Beaucoup de survivant qui l'ont croisé pourraient aisément la comparer à une hyène, qui ricane face à sa proie. Aucune pitié à voler les biens d'autrui et même attirer des zombies avant de partir histoire de bien vous mettre dans la merde. Si elle n'arrive pas à vous blesser, elle serait capable de s'entailler elle-même une main pour étaler son sang sur vous pour que les zombies vous trouvent plus appétissant. C'est une fourbe, qui pourra jouer la gentille pour mieux vous utiliser à fin d'avoir ce qu'elle veut et vous frapper dans le dos après. Enfin, Livia ne semble pas être quelqu'un de très fréquentable.

La franchise n'est pas à la portée de tout le monde, Livia l'est trop. Que ce soit pour vous dire que vous avez une sale gueule ou juste que vous avez un truc coincé entre les dents. Et ça, peu importe la personne en face d'elle. Elle pourrait savoir qu'elle est en face d'un tueur en série qui fait le double de sa taille, elle n'aura aucune crainte à lui dire qu'il a une sale tête, le traiter de nom d’oiseau ou même qu'il n'a pas une façon très originale de faire ses meurtres.
Courageuse, mais pas téméraire, si ça devient un peu trop dangereux, elle n'a pas honte de partir loin et vite. Si possible en laissant des gens derrière elle, histoire que la menace soit ralentie. Une vraie petite garce quand elle s'y met.
Contrairement à ce que certains peuvent penser, elle n'est pas sadique. Si on lui donne ce qu'elle veut sans discuter, elle s'en va sagement, par contre si on commence à la provoquer ou à lui tenir tête, c'est autre chose, là oui elle sort les crocs. Quoi? Rigoler devant le malheur des autres c'est une preuve de sadisme? Oui bon, de toute façon elle est un peu cinglée donc ça lui arrive de rigoler pour des raisons qui lui échappent même à elle...

Une chose insupportable qu’on remarque vite chez elle, c’est qu’elle est vantarde et très narcissique. Elle se trouve tout simplement parfaite, magnifique! Elle est magiquement belle, non? Vaut mieux lui dire oui, au moins elle est contente et la discussion s’arrête là. Dites-lui non et… avec de la chance sa batte de baseball finira dans votre estomac.
En plus de ça elle est relativement bagarreuse donc toutes les excuses sont bonnes pour taper sur les autres, même juste une petite tape derrière la tête.

Malgré une certaine haine envers les êtres humains, Livia n’est pas une solitaire. Elle sait que les Hommes sont plus fort en groupe, mais elle n’ira pas ce coller avec n’importe qui juste pour être dans une meute. Non, elle choisis toujours les gens avec qui elle reste. Pas question pour elle de trainer avec des boulets, elle ne veut s’entourer que des meilleurs.
Elle a quand même un coeur et comme tout le monde, ça lui arrive de s’attacher à des gens. Enfin même là, si vous avez un moment de faiblesse un jour, y’a plus de chances qu’elle vous achève plutôt que de risquer sa propre vie pour vous sauver.
Questions posées lors de l'entrevue
QUEL EST TON AVIS À PROPOS DU VACCIN QUI A CIRCULÉ PENDANT UN MOMENT ? ES-TU VACCINÉ TOI-MÊME ? Mon avis? J'suis contre les vaccins, peu importe pour quoi ils sont faits. Que ça marche ou pas pour les autres, m'en fout. Mais moi je crois pas en la maladie. Genre aucune maladie donc j'ai pas besoin de vaccin. Rien ne vaut une bonne infusion de clou rouillé avant une sieste et le tour est joué, vous devenez invincible. Si... j'vous jure, vous voulez pas essayer? haha

QUE RESSENS-TU LORSQUE TU VOIS UN ZOMBIE ? EST-CE QUE TU LES TUES ? SI OUI, QUE RESSENS-TU ? Les zombies ça pue. Pourtant j'ai pas pris de douche depuis un moment, mais alors eux... et même en leur jetant de la javel dans la tronche, ils puent toujours autant. Les tuer, ce n'est pas toujours la bonne solution. Ils sont partout et il faut savoir s'en servir. C'est des créatures très divertissante et utile. Ça peut servir d'alarme, d'arme et... y a d'autres mots avec arme dedans? J'suis sur ça leur irait aussi.

AS-TU PERDU DES PROCHES ET LES PLEURES-TU ENCORE ? On a tous perdu des gens proches. Pas plus tard qu'hier j'ai perdu un mec, il était proche de moi pourtant... jusqu'à ce que je le pousse dans un trou et il a disparu... pouf... Hahaha! Nan, sans déconner, pleurer ça fait pas retrouver des gens. Pleurer c'est pour les enfants, quand on est grand on pleure pleure pas on les cherche les gens perdus. Quoi? me regarder pas comme ça, c'est vrai non? Quand on perd un truc on pleur pas, on le cherche. Non? Vous faites pas ça vous? Vous êtes bizarre.

QUE PENSES-TU DU CAMP ELLIA ET DE SON PROPRIÉTAIRE ? COMPTES-TU COOPÉRER ? Je pense... ho tien je pense, c'est  nouveau ça! hé hé. Bref, je pense que kidnapper des pauvres gens qui n'ont rien demandé c'est pas cool! Ça fait un peu secte et dans secte ya insecte! Et les rats se mélangent pas avec les insectes. Sauf si vous avez du pudding... là ok je coopère. J'ai grave envie de pudding!


NOTES PERSONNELLES
PETITE PRÉSENTATION DU JOUEUR DERRIÈRE L'ÉCRAN † J'ai sorti ce perso à 22 ans… c'est que j'en ai 25 aujourd'hui. Le temps passe vite! J'ai quitté ma belle Corse pour rejoindre le sud-est du continent. Je ne suis pas la plus active qui soit, mais j'aime tellement ce personnage qu'a chaque fois que ja la délaisse ça me fait mal au coeur. J'ai tellement envie de vous envahir de sa folie! Il faut que j'en abuse encore et encore! Et comme pour les zombies, en cas de folie il faut code validé par Letizia! :D

N'OUBLIE PAS DE CRÉDITER TES AVATARS/ICÔNES/GIFS † ultraviolences et gifs trouvés sur tumblr
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: Adrian - “And, when you can't go back, you have to worry only about the best way of moving forward.”
Invité

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Rechercher dans: CLOSED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: Adrian - “And, when you can't go back, you have to worry only about the best way of moving forward.”    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeJeu 15 Nov - 16:33
fiche {#}000{/#}
Écrire ici une citation représentative de la vie de ton personnage avant l'apocalypse. (faire 4 lignes maximum).
Je n'ai pas toujours été sage.
Parle-nous ici de la vie de ton personnage avant l'apocalypse. Comme nous voulons laisser à chacun la liberté de parler de son histoire comme il le souhaite, tu peux si tu le souhaites aborder la partie "pendant l'apocalypse" aussi, et te contenter de l'arrivée à la ferme dans la seconde partie. A toi de voir comme tu préfères faire les choses : toujours est-il qu'il faut que les scroll barres apparaissent (le premier et le second, un peu plus bas). Pas de lignes/mots minimum, mais assure-toi de suffisamment nous parler de sa vie, de son passé, de son histoire personnelle, pourquoi pas de ce qu'il faisait le jour où l'épidémie a commencé à toucher la ville où il se trouvait... A toi de voir ! Ps : le "je n'ai pas toujours été sage" est modifiable si tu le souhaites et sans faire trop long.

Écrire ici une citation représentative de la vie de ton personnage après l'apocalypse. (faire 4 lignes maximum).
Toi et moi c'est à la vie, à la mort.
Parle-nous ici de la vie de ton personnage après l'apocalypse. Comme nous voulons laisser à chacun la liberté de parler de son histoire comme il le souhaite, tu peux si tu le souhaites aborder la partie "pendant l'apocalypse" dans la première partie également, et te contenter, dans cette seconde partie, de l'arrivée au village de ton perso. A toi de voir comme tu préfères faire les choses : toujours est-il qu'il faut que les scroll barres apparaissent (le premier un peu plus bas, et celui-ci). Pas de lignes/mots minimum, mais assure-toi de suffisamment nous parler de son parcours géographique depuis le début de l'apocalypse, ou même de la façon dont il est arrivé à la ferme avec cette septième saison (kidnapping ou entrée volontaire ?). A toi de voir ! Ps : le "Toi et moi, c'est à la vie, à la mort" est modifiable si tu le souhaites et sans faire trop long.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: Adrian - “And, when you can't go back, you have to worry only about the best way of moving forward.”
Invité

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Rechercher dans: CLOSED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: Adrian - “And, when you can't go back, you have to worry only about the best way of moving forward.”    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeJeu 15 Nov - 16:32
fiche {#}000{/#}

† NOM : ici
† PRÉNOM(S) : ici
† ÂGE : ici
† DATE DE NAISSANCE : ici
† LIEU DE NAISSANCE : ici
† HABITAIT : ici
† ANCIENNE OCCUPATION : ici
† STATUT FAMILIAL : ici
† ORIENTATION SEXUELLE : ici
† GROUPE : proposition ici
† AVATAR : ici
Observations
décrire ici le caractère de ton personnage (avant et maintenant), décrire ici le caractère de ton personnage (avant et maintenant), décrire ici le caractère de ton personnage (avant et maintenant), décrire ici le caractère de ton personnage (avant et maintenant), décrire ici le caractère de ton personnage (avant et maintenant), décrire ici le caractère de ton personnage (avant et maintenant)
Questions posées lors de l'entrevue
QUEL EST TON AVIS À PROPOS DU VACCIN QUI A CIRCULÉ PENDANT UN MOMENT ? ES-TU VACCINÉ TOI-MÊME ? réponds ici en un minimum de 5 lignes. réponds ici en un minimum de 5 lignes. réponds ici en un minimum de 5 lignes.

QUE RESSENS-TU LORSQUE TU VOIS UN ZOMBIE ? EST-CE QUE TU LES TUES ? SI OUI, QUE RESSENS-TU ? réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes.

AS-TU PERDU DES PROCHES ET LES PLEURES-TU ENCORE ? réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes.

QUE PENSES-TU DU CAMP ELLIA ET DE SON PROPRIÉTAIRE ? COMPTES-TU COOPÉRER ? réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes. réponds ici en un minimum de 3 lignes.


NOTES PERSONNELLES
PETITE PRÉSENTATION DU JOUEUR DERRIÈRE L'ÉCRAN † C'est le petit coin pour que tu nous parles de toi, oui toi derrière l'écran ! Qui es-tu (prénom, âge, pseudo sur internet) ? D'où viens-tu (pays pour le décalage horaire) ? Comment as-tu connu le forum (top-site, pub, bazzart, ...) ? A quelle fréquence penses-tu passer / te connecter sur le forum (ex : 3 jours sur 7) ? Libre à toi de te présenter comme tu le souhaites, de l'écrire selon ton bon vouloir. Donne-nous quand même les infos principales (l'âge, le prénom pourquoi pas, ton décalage horaire). C'est le petit coin pour que tu nous parles de toi, oui toi derrière l'écran ! Qui es-tu (prénom, âge, pseudo sur internet) ? D'où viens-tu (pays pour le décalage horaire) ? Comment as-tu connu le forum (top-site, pub, bazzart, ...) ? A quelle fréquence penses-tu passer / te connecter sur le forum (ex : 3 jours sur 7) ? Libre à toi de te présenter comme tu le souhaites, de l'écrire selon ton bon vouloir. Donne-nous quand même les infos principales (l'âge, le prénom pourquoi pas, ton décalage horaire).

N'OUBLIE PAS DE CRÉDITER TES AVATARS/ICÔNES/GIFS † écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici. écrire crédits ici.
Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Pasnou10Sujet: leandro ∆ we've all lost someone.
Leandro R. Morrisson

Réponses: 9
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Rechercher dans: FINISHED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: leandro ∆ we've all lost someone.    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeJeu 15 Nov - 14:14
fiche #000
We survive by pulling together, not apart.
(the walking dead)
Je n'ai pas toujours été sage.
" I can't get these memories out of my mind "

Être l'aîné d'une aussi grande famille, avoir quatre frères et trois soeurs, et être le plus vieux au milieu de tout cela peut paraître compliqué. ça l'est, en fait. Il faut mûrir vite, ne pas se laisser dépasser et avoir une patience suffisamment conséquente pour supporter les cris, les pleurs, les chamailleries en tout genre. Heureusement pour les parents Morrisson, leur aîné, Leandro était le prototype même du grand frère parfait. Attentionné, calme, patient,, il a toujours fait en sorte de ne jamais perdre pied devant ses frères et sœurs. Imaginez un peu les répercussions que cela aurait pu avoir ... Déclencher une anarchie n'était pas du tout dans ses objectifs. Mieux encore, ses parents ont toujours pu compter sur lui pour s'occuper de ses frères et sœurs quand le besoin s'en faisait ressentir. Il a eu le droit à une enfance clairement satisfaisante à ses yeux, mais une adolescence nettement différente de celle de n'importe quel autre enfant. Il n'a pas pu se permettre de jouer les rebelles, ou même de tester les limites de ses parents. Il faut dire que ce n'est pas du tout comme cela que c'est censé se passer, dans une famille italienne. Pas de perte de contrôle trop conséquente, uniquement de la tempérance. Cela n'a jamais dérangé Leandro le moins du monde. Pour lui, cela a toujours été une aubaine de posséder une famille aussi conséquente, et aussi soudée également. Rien ne pouvait les séparer, il en a toujours eu la certitude. En plus de cela, être l'aîné protecteur et toujours là pour sa famille ne l'a pas empêché le moins du monde de vivre ses rêves, et de faire les études de son choix. Bien au contraire, même. Son père américain a toujours mis un point d'honneur à ce que ses enfants fassent des études suffisamment conséquentes pour leur offrir tout un tas de possibilités. Ainsi, il a suivi des études de droit et s'est d'ailleurs toujours montré très brillant dans le domaine. La justice, le respect des lois, c'est quelque chose qui le motivait très jeune déjà. Peut-être cela vient-il du fait qu'il a grandit à Milan. Non sans être la ville la plus violente et la moins réputée d'Italie, elle a ses propres problèmes de rue, et même sa propre mafia. Autant dire que des règlements de compte en tout genre, Leandro a pu en voir. Toujours est-il que le jeune homme n'a jamais pu s'imaginer sur une autre voie, telle que dans le commerce ou l'économie. C'était le droit, ou rien. Et c'est ce qu'il a fait, non sans un plaisir infini. La première partie de sa vie a donc été rythmée par ses études pour lesquelles il se donnait beaucoup de mal, et sa vie de famille pour le moins ... Riche. Il n'était peut-être pas le premier de la classe, ni même la personne la plus extravertie qui soit, mais il ne fait aucun doute, pour lui, que sa vie à Milan était bonne en tout point de vue. Une famille soudée, des amis qu'il voyait de temps à autre et avec qui ils se soutenaient lors des divers examens, et même une petite amie ... Qu'il a bien sûr quittée avant leur grand déménagement direction les Etats-Unis.
(...)
Loin d'être le type le plus imposant qui soit, Leandro sait se faire respecter. C'est, sans aucun doute, ce qui lui permit de bien s'intégrer dès son arrivée en Californie. Sa famille était là pour le soutenir, et il savait exactement ce qu'il voulait faire, ce qui représente également un avantage non négligeable. Ses études de droit lui ont permis de rapidement intégrer une école de police, à quelques kilomètres seulement de son lieu de vie. Parce que si vivre avec toute sa famille ne lui déplaisait pas, il a estimé  qu'il était temps pour lui de voler de ses propres ailes. Certes, son anglais laissait encore quelque peu à désirer, mais ce n'était qu'une question de temps avant qu'il intègre parfaitement cette nouvelle langue. Il pouvait remercier son père américain d'avoir toujours mis un point d'honneur à leur donner les bases. Être totalement immiscé dans le pays, et par ses propres moyens, était, de toute façon, le meilleur moyen pour que son accent disparaisse peu à peu. Et c'est exactement ce qu'il s'est passé. Il a appris à vivre par lui-même, loin de sa famille mais toujours le plus près possible d'eux. Il ne pouvait pas se faire à l'idée de totalement les laisser tomber et leur rendait toujours visite au moins une fois par semaine. Jongler entre l'école de police, des petits boulots pour payer tout cela, en plus de ses visites là-bas était parfois compliqué. Mais il pouvait le faire, il en avait l'intime conviction. Tout n'était pourtant pas gagné pour Leandro. Son accent était une barrière évidente. Barrière qui aurait presque pu le faire tout laisser tomber à de multiples reprises, mais il était plus fort que cela, et il se relevait toujours de ses moments de découragement, pour mieux repartir ensuite. Au final, il s'est révélé être totalement fait pour cette vie, et pour ce boulot. Il n'a jamais abandonné, et c'est ce qui lui a permis de se hisser au-dessus des prétendants au poste de flic. Cela a été un chemin long, semé d'embûche ... mais à l'issue plus que positive. Il l'a finalement obtenu son boulot. Fini la trime derrière les voitures, à tenter de les réparer alors qu'il n'avait aucune connaissance en mécanique, fini tous ces petits jobs tous plus difficiles les uns que les autres. Il a réussi là où certains ont fatalement échoué : ses études de droit, puis l'école de police. Il a été diplômé avec brio, et à la grande joie de toute sa petite famille, qu'il s'est promis d'aider coûte que coûte. Ses parents ne croulant pas vraiment sous l'argent, il se devait de les aider, à présent qu'il en avait la possibilité. Déménager aux Etats-Unis avait définitivement été la meilleure chose qui lui soit jamais arrivé. Et il ne croyait pas si bien dire, parce que c'est ce qui lui a permis de rencontrer la femme de sa vie et la future mère de ses enfants.
(...)

" I tried so hard to let you go "

Leandro a toujours été le genre de personnes à s'investir à fond dans tout ce qu'il entreprenait. Ainsi, il a d'abord été dévasté de devoir quitter sa petite amie de l'époque, en venant aux Etats-Unis, mais il s'est aussi rapidement fait à l'idée. Ce n'était pas tant qu'il manquait d'amour pour cette jeune femme, mais il a toujours su, dans le fond, qu'elle n'avait rien de la femme de sa vie. Elle était gentille, aimante, et pleine de bonnes intentions, mais juste ... Pas celle qu'il lui fallait. Du coup, à son arrivée aux Etats-Unis, et surtout après son entrée à l'école de police, il ne pensait plus vraiment à tout cela. Ce qu'il voulait avant tout, c'était se sortir de cette école avec brio ... Et c'est exactement ce qu'il a fait. A part quelques aventures par-ci, par-là il n'a jamais cherché à avoir une relation stable et sérieuse. Pour cela, il préférait attendre d'avoir un emploi concret, le diplôme qui va avec, et surtout de rencontrer celle qui ferait battre son coeur au premier coup d'oeil - ou presque -. Il n'a peut-être jamais été le type le plus romantique qui soit, mais il croyait sincèrement en l'amour et en toutes ses déviations. Quelque part, quelqu'un devait bien être faite pour lui, et avoir de nombreux points en commun avec lui. Il ne le cherchait pas spécialement, mais il savait, au fond de lui, que l'amour finirait par lui tomber dessus de toute façon. Il fallait juste savoir être patient, prendre les choses comme elle venait et surtout ... se donner encore et toujours à fond dans ses cours. Sans aucun doute, c'est ce qui l'a mené sur la voie du succès ... Et de l'amour aussi, inévitablement. Il a rencontré la femme lors de l'une de ses pauses déjeuners. Il venait tout juste de foutre en garde à vue un petit dealer qu'il avait réussi à coincer avec son partenaire, pris sur le fait, et puisqu'il était treize heures passé, il étant grand temps qu'il prenne sa pause. Il s'est porté volontaire -quoi que, il n'a pas vraiment eu le choix- pour aller acheter leur repas du midi et c'est là qu'il est tombé sur elle. La phrase inversée serait sans doute plus juste. Alors qu'il faisait la queue pour passer sa commande, la tête levée pour regarder les différents menus proposés, elle lui est rentrée dedans. Elle aurait pu dire pardon et tout en serait resté là mais ... Elle tenait un café. Café qui s'est intégralement renversé sur l'uniforme de Leandro. Il n'a rien fait d'autre que d'écarter les bras, et de baisser la tête en direction de la tâche énorme déjà apparente sur sa veste, la bouche légèrement entrouverte. Et merde. Le café était, bien sûr, brûlant. « Oups ! Je suis désolée. », s'exclama-t-elle, sans aucun doute beaucoup plus surprise que lui. Après avoir légèrement grimacé face à la brûlure qu'elle venait de lui causer, il lui a sourit, désireux de la rassurer sur sa santé. Ce n'était quand même pas ça qui allait le tuer. « C'est rien ... Enfin, je pense que si vous m'autorisez à vous payer un verre, j'irais encore mieux. », lança-t-il, charmeur. Elle se détendit à vue d'oeil, avant d'éclater de rire . Leandro était déjà totalement subjugué.
(...)
« Alors ? T'es prêt ? » Leandro laissa glisser une dernière fois son regard sur sa tenue pour s'assurer que tout était en ordre, puis se tourna en direction de la personne qui venait de l'interrompre ... au milieu d'une crise de nerfs à un stade très avancé. Il lança un sourire figé à sa petite soeur, avant de lisser un pli imaginaire sur sa veste. S'il était prêt ? Oh ça oui, il l'était. Et depuis un sacré bout de temps. C'était un peu comme s'il s'était préparé à tout cela dès sa première rencontre avec Lisa. Elle était la femme de sa vie, c'était aussi simple que cela. Et maintenant, ils se mariaient. Et, en effet, il était sur le point de s'écrouler sur le sol, à bout de forces et de nerfs. Oh, il ne doutait pas une seule seconde de son amour pour elle. Il voulait faire sa vie avec elle. Mais c'était sa toute première vraie relation amoureuse et puis ... Il était normal de stresser le jour de son mariage, non ? C'était son cas, de toute façon. Et pourtant, il n'avait pas de quoi. Tout se déroula comme dans un rêve. L'apparition de sa petite amie depuis plus d'un an déjà, l'échange de vœux, puis de bagues, la sortie de l'église sous les cris et lancées de riz... Tout. Car tout  se passait exactement comme ses parents l'avaient toujours voulu, avec toutes les traditions et tout ça. Toute sa famille était là. Autant dire qu'il y avait un monde fou. Et, de la même façon, il y eut énormément de monde pour accueillir leur première fille, quelques mois plus tard. Idem pour la seconde. Rita et Sara. Deux petites merveilles qui firent, dès leur arrivée, la joie de leurs parents et de toute la famille. Elles étaient désirées et en furent d'autant plus chéries et aimées. Il faut dire que toute la famille Morrisson était derrière pour aider les jeunes parents quand ils avaient besoin de temps pour eux, ou pour à peu près tout. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Leandro s'épanouissait dans sa vie professionnelle comme privée, et que rien ne pouvait changer cela. Comme tous les couples, Lisa et lui passaient de temps à autre par des périodes de crise mais cela finissait toujours par se résoudre. Parce qu'ils étaient fous l'un de l'autre et que, sur bien des points de vue, ils se complétaient. Leurs différences faisaient leur force, aussi étonnant que cela puisse paraître, et toutes les disputes finissaient toujours par disparaître, remplacées par de biens meilleurs souvenirs, qu'ils mettaient un point d'honneur à créer. De cette façon, ils réussirent à faire grandir leurs deux filles dans un environnement plein d'amour, de compréhension, et d'attentions diverses et variées ... Mais ô combien importantes.
(...)

I know this sounds insane, but this is an insane world
(the walking dead)
Toi et moi c'est à la vie, à la mort.
" And some kind of madness has started to evolve "

« Les gars, vous êtes à côté de la treizième. Un type vient d'appeler, et se plaint de bruits de voisinage. Sans doute une dispute de couple. » Lança une voix, dans la radio. « Ouais Fred, on a bien entendu. On y va tout de suite. » Répondit Leandro, presque automatiquement. Il lança un coup d'oeil à son collègue, et accessoirement ami, juste derrière le volant et lui adressa un sourire désolé. Ce n'était finalement pas maintenant qu'ils allaient pouvoir déjeuner ... Alors qu'il était quatorze heures de l'après-midi. Vivement la fin de la journée, tiens ! Leandro attacha sa ceinture, alors que son voisin démarrait la voiture, tout en mettant en route le gyrophare. Ce devait encore être une histoire sans importance, un conflit d'intérêt, une dispute lambda. Rien de bien exaltant, en somme. Mais cela faisait partie du boulot, et ils n'avaient d'autre choix que d'y aller. En deux minutes, grand maximum, ils y étaient. Leandro vérifia que tout était en ordre : flingue dans le holster accroché autour de ma ceinture, portable dans ma poche, et sortit de la voiture aussitôt. Pas de temps à perdre, ils devaient finir cela au plus vite. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils étaient en train de frapper à la porte. Il n'y avait plus vraiment de bruit derrière, ce qui avait de quoi les inquiéter. En tant que flics, ils imaginaient déjà le pire ... Très rapidement, donc, Leandro défonça la porte pour entrer dedans coûte que coûte. Et ce qu'ils virent... Eut tôt fait de les figer sur place. Ils restèrent là une longue minute, ébahis, la bouche sans doute entrouverte face au spectacle qui s'offrait à eux. L'homme avait sauté sur la femme, ou en tout cas l'avait tuée. Et elle était là, allongée sur le sol, le ventre complètement ... Ouvert, laissant tout le loisir à son mari de manger ses intestins ... Et tout le reste. A l'image de son ami, Leandro devint sans aucun doute blanc comme un linge, pris de nausée. Oh bordel ... Ils étaient flics depuis un sacré bout de temps, mais c'était bien la première fois qu'ils voyaient ce genre de truc. « Levez vous lentement, les mains sur la tête. » Réussit-il à dire, non sans difficultés. A l'entente de sa voix, l'homme tourna la tête. Son visage était ... Indescriptible. Il avait la bouche pleine de sang, comme à peu près tout le reste de sa face émaciée. La chair de sa joue pendouillait, d'ailleurs. Leandro recula d'horreur face à cette vision. Bon sang, comment pouvait-il encore être vivant ? Et aussi ... Plein de vigueur, pensa-t-il en le voyant se lever et avancer d'un pas sûr dans leur direction, les intestins toujours dans sa main. Merde ! « Restez où vous êtes ! » Tenta-t-il une dernière fois. En vain. Le type avançait toujours, en grognant et les regardant comme s'il était ... Mort de faim. Oui, c'était sans doute ce qui correspondait le mieux. Leandro attrapa son arme et, sans plus de cérémonie, lui tira une balle dans la jambe, dans le but de l'arrêter. Mais ... Il broncha à peine, avant d'avancer de nouveau vers eux. Une autre balle, dans le ventre cette fois-ci. Mais rien n'y faisait. Bordel, comment une telle chose était possible ? Il tira plusieurs autres balles, avant que l'une d'elles n'atteigne sa tête ... Ce qui le fit s'écrouler sur le sol. Plusieurs minutes supplémentaires s'écoulèrent, et les deux flics étaient toujours là, incapables de bouger, toujours bouche bée face à cette scène surréaliste. Leandro, ni son ami d'ailleurs, n'avaient toujours pas bougé d'un centimètre, quand la femme bougea, avant de s'asseoir, et de les regarder avec avidité. Merde, merde, merde. Il tira directement dans sa tête, et attrapa le bras de mon collègue pour le tirer derrière lui. « On se barre tout de suite. » Ce qui les attendait dehors n'allait pas les laisser de marbre non plus ... Des cris, du sang, des morts, des morts ... vivants, aussi.
(...)
Ils n'auraient pas pu rester là une seule seconde de plus. Que ce soit dans l'appartement, ou la rue, ils n'étaient pas en sûreté. Leandro jeta un coup d'oeil à son collègue, qui semblait en état de choc. Il était pourtant suffisamment conscient pour lui demander de le déposer devant chez lui. Ce que Leandro fit, aussi rapidement que possible. Au diable les limitations de vitesse ! De toute façon, il n'y avait pas grand monde dans les rues, du moins pas en périphérie de la ville. Il y avait des voitures garées partout, abandonnées au milieu des routes, etc. Ils se souhaitèrent mutuellement bon courage. Mais Leandro ne tarda pas trop. Il devait retrouver sa famille au plus vite. Par "chance", il vivait un peu plus loin de la ville, presque en campagne. Sans cela, il n'aurait peut-être pas pu retrouver sa famille en vie ... Arrivé là-bas, il s'accorda quelques minutee pour prendre des affaires, que ce soit des vêtements, de la bouffe, quelques effets personnels avec plus ou moins d'importance, etc... En trente minutes à peine, ils étaient totalement prêts à partir. Leandro se mit au volant, et roula bien une heure, dans ma voiture de fonction et le silence le plus complet, avant de remarquer qu'il allait leur falloir de l'essence. Il y avait une station un peu plus loin, totalement vide de toute vie humaine. Leandro était à l'extérieur, en train de remplir la voiture d'essence, quand des cris le stoppèrent net. C'était sa femme, ça.  Il m'empressa d'ouvrir la portière à côté de laquelle il était, pour découvrir le pire. Sa femme tentait de repousser, avec énormément de difficultés, leur fille aînée ... Qui avait la même allure que les personnes chez qui Leandro était allé, un peu plus tôt. Un teint cadavérique, les yeux et le reste de son visage, totalement différents. « Merde ! » S'exclama-t-il, avant de faire sortir sa fille cadette, et sa femme. Quant à sa fille aînée, et bien ... Il se doutait qu'il ne pouvait plus rien pour elle. Il referma donc la portière juste avant qu'elle ne puisse sortir, elle aussi. Cela ne l'empêcha pas pour autant de frapper contre la vitre, de frotter son visage plein de sang contre cette dernière et même ... de grogner. Leandro se détourna d'elle, avant de s'agenouiller face à ce qu'il restait de sa famille. « Je ne te l'avais pas dit pour ne pas t'inquiéter mais ... Elle a été mordue. La voisine est venue chez nous, s'est écroulée par terre et puis ... Et puis elle ... Elle s'est relevée, avant de la mordre. Je suis désolée ... J'aurais dû te le dire dire, c'était idiot... » Expliqua sa femme, les larmes aux yeux. Leandro la fit taire d'un geste, pas franchement dans un meilleur état qu'elle. Il ne voulait ... Ne pouvait pas croire ce qui était en train de se passer. Parce qu'il l'avait bien compris compris, à la vu de la morsure sur le bras de sa femme, et celle sur le cou de son autre fille : aucune d'elles n'allait en réchapper. « Fais-le ... Pour moi, s'il te plaît. » Souffla Lisa, apparemment à bout de forces, en posant sa main sur l'arme de Leandro, bien rangée dans son holster. Il passa une main sur son visage, las. Comme s'il pouvait dire non et les laisser dans cet état ...
(...)

" But some kind of madness is swallowing me whole "

Avant de pouvoir y réfléchir plus longuement, il tira deux coups. Puis un troisième. Et c'était fini. Plus le moindre bruit. Plus personne autour de lui. Plus rien. Sa femme était morte, ainsi que ses deux filles. Il marcha de longues minutes, peut-être une heure ... Ou deux. Il n'était pas totalement certain de l'endroit vers lequel il allait. En fait, il ne le savait pas du tout. Il aurait sans doute pu attraper son arme pour se tirer une balle à son tour, mais il en était bien incapable. Le monde courait à sa perte ... Mais en même temps, est-ce qu'il pouvait se permettre de faire cela ? Sa femme ne l'aurait pas voulu, de toute évidence. Mais elle était morte, de toute façon ... Seulement ... Leandro était trop ... Trop perdu, pour faire quoi que ce soit. Il était incapable de vraiment réfléchir, incapable de se poser cinq minutes pour peser le pour et le contre, incapable, même, d'attraper son arme. Il eut, sans doute, beaucoup de chance, puisqu'il ne croisa pas un seul de ces foutus "morts-vivants". Quoi qu'en même temps, il aurait bien aimé en croiser quelques uns ... Ne serait-ce que pour se défouler, pour évacuer un peu la rage qui n'avait de cesse de croître en lui. Il aurait voulu faire quelque chose, demi-tour pour retourner auprès de sa famille peut-être, ou se tuer pour en finir au plus vite, mais il en était juste ... incapable. Il était comme paralysé ... Ou mort, au choix. Il était encore bien incapable de penser, ou de réfléchir quand un bruit de moteur se fit entendre. A dire vrai, il ne tourna même pas la tête pour voir ce qui était en train de passer. Il aurait peut-être pu se jeter sous les roues, pour en finir là aussi, mais il n'en eut pas le temps. Parce que, très vite, des bruits de portière lui parvinrent aux oreilles, avant que des hommes ne se mettent à crier. Il ne distinguait rien du tout, en fait. Aucune parole ne lui venait clairement aux oreilles. Juste des bruits lointains, flous, quasiment indescriptibles. « Graham, mort ou survivant ? » « J'en sais rien chef ! » Une main se posa sur l'épaule de Leandro, et il tourna la tête, lentement. Face à lui, un militaire en uniforme. « Hey, ça va mon pote ? » Lui demanda-t-il. Leandro le regarda, complètement hagard. « Vivant, chef ! » S'exclama l'inconnu. Leandro passa une main dans ses cheveux, toujours complètement à la ramasse. « Allez, viens, on t'emmène avec nous. On va en sécurité, ne t'inquiète pas, tout va bien se passer. T'es tout seul ? », lui demanda-t-il, d'une voix légèrement inquiète. Leandro hocha la tête, toujours incapable de parler. Il devait avoir l'air débile, mais il se fichait pas mal de ça. Tout ce qu'il voulait, c'était en finir, rejoindre sa famille. Mais en même temps, il ne le pouvait pas. Il y avait toujours cette petite lueur d'espoir et aussi, ce besoin viscéral de vivre. Comme tout être humain, en fait. Il allait aller avec eux et ... aviserait ensuite, une fois remis de mes émotions. Même s'il doutait, dans le fond, qu'il ne se remettrait jamais de tout cela.
(...)
Il y eut la zone 51, donc. Leandro y passa de très longs mois, bien avant que tous les autres survivants commencent à y débarquer. Petit à petit, les lieux se remplirent. Et en partie grâce à Leandro qui participait à certaines expéditions. Il était replié dans sa coquille, ne parlait pratiquement jamais à personne et avait, d'après les dires, un regard souvent noir à leur encontre. Leandro ne s'en souciait pas. Tout ce qui lui importait, c'était de ne pas déborder au point de se faire exclure. Et c'était très fréquent qu'il ait besoin d'évacuer toute la tension... Dans ces moments-là, il sortait et allait tuer le plus de rôdeurs possibles. Sans se soucier des risques qu'il prenait, sans se soucier de rien du tout. Cela amplifiait l'image de sauvage qu'il avait mais il s'en contre-fichait. Et c'est lors de l'une de ces sorties, et l'une de ces "crises" que Leandro rencontra Zippora. Il la sauva alors que tout semblait perdu pour elle, puisqu'il était entouré de rôdeurs. L'ancien flic les tua un à un. Pas réellement pour elle pour être tout à fait franc, mais parce qu'il avait besoin de se défouler, justement. Les premiers temps, il regretta presque d'avoir une image de "sauveur" auprès d'elle, puisqu'elle sembla décidé à le suivre de partout. Ils étaient ensemble, encore, quand la zone explosa et que plusieurs survivants se retrouvèrent coincés dans les derniers bâtiments tenant encore debout. Il s'était habitué à sa présence, et même plus que cela il avait besoin d'elle. Elle était son roc, et il avait de moins en moins besoins de ses moments "défoulage" sur les rôdeurs pour ne pas devenir fou. Ils étaient ensemble quand ils quittèrent tous les restes de la zone, et ils décidèrent d'un commun d'accord de partir rien que tous les deux. Arrivèrent alors de longs mois de survie rien que tous les deux, qui les rapprochèrent plus que de raison. Peu à peu, les sentiments qui étaient déjà là prirent de l'ampleur, et Zippora et Leandro ne formaient plus juste un duo de survivants, mais un couple, des complices qui s'entraidaient et travaillaient ensemble sur tous les points possibles et imaginables. Alors qu'ils auraient pu rejoindre un groupe comme l'Angels Camp ou Yosemite, Zippora et Leandro tombèrent d'accord pour ne pas le faire. Ils étaient tous les deux, et c'était bien suffisant. Pourtant, ils finirent par rencontrer un autre survivant qui les rejoignit dans leur survie : un certain Tybalt Morrisson. Frère de Leandro, que celui-ci croyait mort depuis longtemps. Et il l'était, d'une certaine façon. Il était inerte la plupart du temps, le regard vide, éteint. C'est ce qui causa sa perte, sans doute. Une bombe explosa non loin de lui et le temps que Leandro attende dans sa cachette avec Zippora que les bombes cessent de tomber, il était déjà trop tard. Tybalt était en train de mourir, en train de se vider de son sang et il n'y eut rien que Leandro puisse faire - malgré ses efforts - pour le maintenir en vie. Si Zippora n'avait pas été là, Leandro aurait sombré dans la folie pour de bon. Ce fut un peu le cas, les mois suivants. Ils avançaient en silence la plupart du temps, Leandro pas de nouveau en proie à ses crises d'angoisse et de violence, mais néanmoins sombre et maussade. On s'imagine alors que rien n'aurait pu être pire, mais si... D'abord, ce fut la perte de Zippora. Bêtement, elle se fit mordre et Leandro dû assister, une fois de plus, à la perte d'un proche. Il était impuissant et ce fut sans doute le plus compliqué à gérer, pour lui. Il passa quelques semaines seul, complètement perdu et sans doute désireux d'en finir après toutes ces pertes consécutives... Mais il n'eut pas le temps d'en arriver là dans ses réflexions qu'un étrange événement se produisit : il fut assommé, et emmené comme tant d'autres avant lui dans un village appelé Ellia. Amorphe, Leandro se laisse désormais vivre. Il ne sait même pas ce qu'il fout encore là... Mais il survit. Sans but et sans objectif aucun. Ses gestes sont mécaniques et ses désirs inexistants... Ou presque.
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Leandro R. Morrisson

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Rechercher dans: FINISHED   Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_post_targetSujet: leandro ∆ we've all lost someone.    Tag 000 sur BORN TO BE A WALKER - Page 5 Icon_minitimeJeu 15 Nov - 14:14
fiche #000

† NOM : Morrisson
† PRÉNOM(S) : Leandro Ryan
† ÂGE : 40 ans déjà
† DATE DE NAISSANCE : 20/04/1978
† LIEU DE NAISSANCE : Milan, Italie
† HABITAIT : Los Angeles
† ANCIENNE OCCUPATION : flic
† STATUT FAMILIAL : veuf
† ORIENTATION SEXUELLE : hétéro
† GROUPE : acceptables ou suspects
† AVATAR : Andrew Lincoln
Observations
Il est difficile de se faire une idée précise de la personne qu'est Leandro, mais c'est encore pire d'essayer de savoir qui il était. Il n'est plus que l'ombre de lui-même, plus qu'une sorte de fantôme de son passé, de son histoire. Avec tout ce qu'il a vécu, tout ce qu'il a traversé, il a changé. Comme beaucoup de survivants, voire la totalité d'entre eux.
Avant, il était le genre de personnes à vouloir que justice soit faite en toute situation, à se battre pour ses idées, pour ses valeurs, et pour ses convictions. Il vivait au jour le jour, mais se donnait à fond dans tout ce qu'il entreprenait, et tout particulièrement dans son boulot, qui l'a toujours passionné plus que de raison. Persévérant, il n'abandonnait jamais, était même prêt à sacrifier sa vie de famille et ses heures de sommeil si cela signifiait enfermer un taré de plus derrière les barreaux. Il ne se sentait pleinement vivant que lorsqu'il réussissait à aller au bout de ses idées. Il adorait donc son boulot, mais il aimait aussi sa famille. Tous ses dimanches étaient réservés à sa femme et leurs enfants. Sa vie telle qu'elle l'était, organisée mais aussi pleine de surprises de part son boulot, lui convenait à la perfection. Il détestait se prendre la tête pour un oui ou pour un non, et c'était l'une des qualités qu'il admirait le plus chez sa femme, sa faculté à garder son calme en toutes circonstances. Il en était capable aussi, mais pas au même degré. Elle réussissait même à supporter ses absences, et ses départs au beau milieu de la nuit. Sa famille était sa plus grande fierté, sa plus grande raison de se battre.
A présent, il est refermé sur lui-même, ne parle que lorsqu'il juge cela nécessaire. Il a beaucoup de mal à supporter la compagnie de qui que ce soit à ses côtés, et préfère généralement rester dans ses propres pensées. Il n'aime pas perdre son temps, et aime se battre. Ce qui le maintient en vie, c'est cela : ses nombreuses batailles contre les rôdeurs. Il se lève, mange, sort, et rentre pour se coucher. Il est imprévisible, mais surtout silencieux. Rare sont les personnes à oser venir le déranger quand il est occupé, parce qu'on ne sait jamais comment il réagira. Il ne s'en prend jamais à qui que ce soit sans raison, mais il est impulsif, et déteste être surpris.
Questions posées lors de l'entrevue
QUEL EST TON AVIS À PROPOS DU VACCIN QUI A CIRCULÉ PENDANT UN MOMENT ? ES-TU VACCINÉ TOI-MÊME ? Leandro n'a pas d'avis tranché sur ce vaccin. Il n'en a pas réellement entendu parler dans un premier temps, et une fois que cela a été le cas, et bien... Il avait d'autres préoccupations, d'autres choses en tête qui n'avaient rien à voir avec cela. Alors il n'a pas cherché à rejoindre le groupe en question pour se le faire injecter et il ne le regrette pas particulièrement aujourd'hui. Pour le regretter, il faudrait déjà avoir des pensées à ce sujet... Ce qui est loin d'être le cas. Enfoncé dans sa déprime, Leandro ne songe pas une seule seconde à cela.

QUE RESSENS-TU LORSQUE TU VOIS UN ZOMBIE ? EST-CE QUE TU LES TUES ? SI OUI, QUE RESSENS-TU ? Dégoût et colère. Ce sont, sans aucun doute, les deux termes qui définissent le mieux le ressenti de Leandro quand il se retrouve face à l'une de ces choses. Les rôdeurs, comme il préfère les appeler depuis le début. Il est d'abord dégoûté, donc. Dégoûté de voir une vie de plus gâchée, dégoûté de faire face à l'une de ces puanteurs, immonde et moisie. Puis la colère prend le dessus, le met en action, et le pousse à tout faire pour les tuer. Les massacrer serait sans doute mieux pour parler de la brutalité avec laquelle il leur saute dessus, leur atteint le cerveau, que ce soit à force de coups, ou avec un mouvement qui soit bien placé, et qui lui permette d'avoir la certitude du travail accompli. Il est dégoûté, énervé, mais aussi plein de rage. Les voir l'énerve. Les tuer le soulage, le fait se sentir mieux ... Pendant quelques instants. La jubilation que cela provoque en lui ne dure jamais bien longtemps et très vite, la réalité refait surface, le pousse au bord de la crise de nerfs, et le fait se redresser pour attaquer de nouveau. Il ne se contente jamais de les éviter, ou de les laisser partir. Généralement, ce qu'il préfère, c'est foncer dans le tas ... Rien que pour ressentir cette joie intense, ce sentiment de plénitude qui disparaît presque aussitôt.

AS-TU PERDU DES PROCHES ET LES PLEURES-TU ENCORE ? Leandro ne parle jamais de tout cela. Comme tous les survivants, il a, en effet, perdu des proches. En fait, ce ne sont pas seulement des proches qu'il a perdus : c'est toute sa famille. A savoir ses cinq frères, ses trois sœurs, mais aussi sa femme et ses deux filles. L'une de ses petites filles a mordu sa sœur et sa mère, avant que Leandro n'ait pu faire quoi que ce soit, ce qui a causé un profond sentiment de culpabilité en lui. Il ne se remettra sans doute jamais du choc émotionnel - voir physique - que cela a été, et il ne s'est pas vraiment posé la question de savoir si, éventuellement, un seul membre de sa famille pouvait avoir survécu à tout ce merdier. Face aux horreurs qu'il a vues, face à tout ce qu'il a du supporter, la réponse a été immédiate, instinctive, et parfaitement logique pour lui : non, personne ne peut avoir survécu. Il a perdu tout espoir, a perdu l'envie de tout et pourtant, il est toujours là. Peut-être est-ce grâce au fait qu'il ne veut plus s'attarder sur des souvenirs beaucoup trop douloureux. Il tâche de ne pas regarder la seule photo de famille qu'il a emmenée avec lui, ne préfère pas même songer à ses frères et sœurs, ou à qui que ce soit d'autre. Alors, il ne les pleure pas. Ou tout du moins, plus. Il tue des rôdeurs, et cela le maintient en vie.
Leandro a aussi perdu de nombreux compagnons de route, de survie qu'il a pu estimer. Il y a eu tous ceux de la zone, et en particulier Zippora avec qui il a longuement voyagé et avec qui il a partagé bien plus que cela, ré-apprenant à vivre, et reprenant le goût. Mais il l'a perdue... Peu après avoir retrouvé puis re-perdu - cette fois définitivement - son frère Tybalt. Aujourd'hui, il n'a plus de réelle raison de vivre... Si ce n'est la force de l'habitude qui fait qu'il se laisse porter plus qu'autre chose.

QUE PENSES-TU DU CAMP ELLIA ET DE SON PROPRIÉTAIRE ? COMPTES-TU COOPÉRER ? Pour être tout à fait sincère... Leandro se laisse vivre depuis quelques temps. C'était déjà le cas à la zone, à vrai dire, mais c'est d'autant plus flagrant à présent qu'il n'a plus ses crises de colère comme autrefois. A l'époque, il avait régulièrement besoin de sortir de la zone pour aller se défouler des heures durant sur les rôdeurs. A présent, il est juste... Amorphe. Et c'est le terme le plus adéquat pour définir son état d'esprit lorsqu'il s'est réveillé dans sa cellule et lorsque, plus tard, il a dû faire face à Vance. Il n'a pas d'opinion tranché, une fois de plus, il se laisse juste vivre. Il accepte sans rechigner de faire ce qu'on lui demande. Sans pour autant y mettre de la joie et de l'entrain, hein... Mais il est tellement déprimé qu'il s'en cogne. Il pourrait être à deux doigts de crever demain qu'il ne réagirait sans doute pas, c'est dire !


NOTES PERSONNELLES
PETITE PRÉSENTATION DU JOUEUR DERRIÈRE L'ÉCRAN † Je remets comme c'était siffle :
Je sais ... C'est pas bien ... J'ai encore craqué ... Mais Andrew Lincoln ... Plus un personnage un peu fou ... Bah voilà quoi ... Faut pas m'en donner plus ...
Promis j'oublierai personne niveau rp siffle

N'OUBLIE PAS DE CRÉDITER TES AVATARS/ICÔNES/GIFS † Avatar par lux aeterna. Gifs trouvés sur tumblr, idem pour les icons.
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