DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ]
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Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose
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DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ]

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MessageSujet: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeVen 5 Juil - 18:24

DON'T LET ME GO.
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.  
Petite vapeur incandescente, qui monte, monte encore et encore pour ne fait qu'un avec l'air. Ivy s'amuse, fendant l'air avec le bout de bois embrasé, marquant le ciel de lettres invisibles. Oubliant tout ce qui se trouve autour d'elle. Sauf lui. Oui, l'autre là. William. Dans un coin de sa tête, elle le visualise presque, placé à l'opposé alors qu'elle écrase l'écorce de son corps maigre, assise sur un vieux tronc d'arbre épargné des pigments glacées de la neige. Son attention vite reportée vers l'homme, vers qui elle jette un regard curieux, avant de se détourner pour dessiner quelques ronds dans l'air. Les marques sont distinctes grâce aux températures hivernales. Encore une fois, la fumée s'évapore et disparaît. Éphémère. Ses lèvres pleines formant un cœur tandis qu'elle souffle, sentant l'odeur âpre de la nature qui l'entoure et le froid entrant dans ses narines. Une petite buée de chaleur se forme dans l'air glaciale, vite évanouie elle aussi. Ivy ferme alors les yeux,  balançant la tête en arrière tout en entendant les quatre saisons de Vivaldi dans ses oreilles. Une chance encore que ce vieil MP-3 fonctionne toujours et qu'elle est un bon stock de piles. Paupières closes, sa peau éternellement pâle est éclatante, accentué par la lumière de l'hiver.

Elle semble irréelle, à part. Cette coquille brisée dont les lèvres s'étirent légèrement, un minuscule point lui glace le visage et, lorsqu'elle ouvre les paupières, c'est pour voir quelques flocons tomber lentement vers elle. La brindille emmitouflée dans son pull de laine devenu trop large sort sa langue d'entre ses lèvres, goûtant au flocon qui fond immédiatement au contact de la langue humide. Clac. Ses oreilles distraites perçoivent le bruit incongru et, Ivy se redresse, fixant les arbres étendus autour d'elle avant d'entrevoir un mouvement à sa gauche. La brune s'étire de tout son long, manquant de tomber avant d'apercevoir une toute petite bestiole farouche. Un écureuil ?! Piquée à vif elle s'étire de tout son long, se redressant avant de suivre l'animal du regard. Cette chose fragile qui survit encore aux intempéries de la vie. Petite, minuscule, magnifique. Rare. Ici elle s'ennuie, le grincheux l'évite depuis bientôt deux mois et refuse de lui adresser la parole. Dire qu'il est encore plus bizarre qu'avant depuis que cette femme, Andrea, est arrivée, serait un euphémisme. Sa sœur, d'après ce qu'elle a compris. Pour le peu qu'elle entend, se fichant bien du reste. Des mois à vivre seule, on s'y habitue, on oublie comment approcher les autres, comment leur parler. La pauvre bestiole a perdu un boulon depuis les premières attaques. D'ailleurs, la sœur est comme le frère. Toujours bougon, toujours dans son coin à nettoyer ses armes, ses vêtements,  à tailler des bouts de branches avec sa lame.

Au fond, ils doivent bien être de la même famille. Elle y reviendra, vers le William, Ivy est têtue et a jeté son dévolu sur la tête de bois qu'il est. En fait, elle le trouve même carrément craquant, canon, vraiment à part, lui aussi. Froid, distant, honnête. Il ne passe pas son temps à lui répéter inlassablement que tout ira bien. Non, la brindille ne veut plus entendre que tout ira bien. Qu'est-ce qu'ils en savent, eux ? Un an à poireauter et tuer du zombac, tout va bien peut-être ? Allez vous faire foutre ! On verra, seul l'avenir nous le dira. L'humanité est affaiblie par un virus zombie et elle court après un écureuil ! Tout va bien. Ses pieds l’amenant jusqu'à la bestiole qui refuse de se montrer docile. Elle va pourtant pas le bouffer … Oh, l'ironie. Ivy éclate alors de rire, oubliant complètement les êtres humains qui l'entourent avant de gambader entre les arbres. Si les zombies se pointent, elle n'aura qu'à courir prévenir tout le monde. Voilà, elle va jouer la sentinelle. Une sentinelle pacifiste qui ne frappe pas et prend ses jambes à son cou aux moindres bouts de bidoches en putréfaction. La jeune femme aux grandes guibolles se détache alors complètement du camp, faisant un signe rapide à l'un des types montant la garde, se contentant d'un :

« - J'vais pisser ! » Sans gêne ni classe.

Lui seul a entendu et, de toute façon, elle ment.
(c) AMIANTE



Dernière édition par Ivy H. Swaks le Mar 12 Nov - 21:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeDim 7 Juil - 0:38



    IVY AND WILLIAM

    Don't let me go ...


    De loin, je continuais de l'observer. Discrètement, pour qu'elle ne se rende compte de rien. Si mon attention semblait entièrement portée sur les flèches que je taillais dans de simples branches d'arbre que j'avais pris plaisir à briser, il n'en n'était rien. En vérité, je lançais de brefs regards dans sa direction. Beaucoup trop pour que ça puisse paraître anodin à toute personne qui me verrait faire. Mais j'étais bien incapable de faire autrement. Je m'assurais qu'aucun rôdeur ne soit en train de s'approcher d'elle pour en faire son quatre heures. Non pas que j'en aurais quoi que ce soit à foutre, mais ... Bon ok, j'en aurais carrément quelque chose à faire. Si j'en voyais s'approcher, aucun doute que je serais à sa hauteur avant même qu'elle n'ait eut le temps de seulement entendre le cadavre ambulant s'approcher d'elle. Et oui, sinon ... C'était vraiment juste pour cette raison que je la guettais avec autant d'attention. Absolument rien de plus. Aucune attirance particulière, par exemple. Enfin je ... Soit, le fait de le préciser, semblait justement annuler toute la crédibilité de l'affirmation en elle même. De toute façon, je n'étais même pas le seul à l'observer avec si peu de gêne. Enfin, moi au moins, j'avais le mérite de faire ça discrètement, et de réellement le faire -en grande partie- pour m'assurer qu'il ne lui arrivait aucune merde. Pas comme ce gringalet, d'une petite vingtaine d'années tout au plus, qui passait son temps à la reluquer. Avec cet air de pervers accroché à la tronche, qui me faisait penser qu'arriverait un jour où, s'il ne lui sautait pas royalement dessus, il finirait par prendre ses couilles en main -dans tous les sens du terme ...- pour lui faire une déclaration d'amour à la mord moi l'noeud. Et au final, juste pour la sauter. Ouais parce que bon. Un an après l'épidémie, certains perdaient totalement pied à cause du manque de sexe. Est-ce que c'était mon cas ? Pas du tout. Pas au point de sauter sur une gamine qui avait presque l'âge pour être ma fille. Enfin, pour en revenir au mioche, il ne fallait pas être devin pour se douter qu'avant l'épidémie, il n'aurait jamais posé le regard sur Ivy.

    Elle était trop ... Rock, trop déchirée, trop torturée, pour un petit minet dans son genre, avec sa chemise toujours impec -pour le coup, elle ne l'était plus trop- et son éternelle coiffure à l'effet gominée -merci la graisseur éternelle, faute d'avoir un shampoing efficace pour la chevelure soyeuse de monsieur-, semblait vouloir demeurer impeccable. Mais jusqu'au bout celle ci. Bref, le mec qui n'était pas du tout taillé pour survivre dans une telle apocalypse. C'était à son meilleur pote, "Monsieur Gros Bras" qu'il devait sa survie. Sans aucun doute possible ... Monsieur Gros Bras qui était justement en train de monter la garde, non loin d'Ivy elle même. Ivy qui, de son côté ... Semblait être en train de péter une sacré durite. Je fronçai les sourcils en l'observant de façon perplexe, oubliant même de continuer à tailler mes flèches. Elle était ... tellement étrange comme nana. Jusqu'à il y avait peu de temps, elle semblait incapable d'entendre quand je lui disais que je ne la voulais pas autour de moi, que je ne supportais pas sa présence, que je voulais juste être seul et que, merde, elle me faisait royalement chier ! Bref, plus têtue qu'un Rockson celle là ! Mais pas aussi forte et combative, sans aucun doute. Ce qui expliquait que je m'inquiète autant pour elle. Ainsi, quand elle disparut de mon champ de vision, je ne me fis pas prier pour me lever et récupérer des flèches que j'accrochai sous mon arbalète avant de me lever et rejoindre le type gros bras, auquel elle semblait s'être adressé. « Qu'est-ce qu'elle fout ? » Demandai-je sèchement au type qui me lança un regard, apparemment pas décontenancé pour un sou. « Partie pisser. » C'étaient ses mots à elle ? Ou les siens ? Sans doute à elle. « Et tu la laisses faire ? Sans arme ni rien ? Soit ... Douée comme elle est, même avec une mitraillette en main, elle s'rait incapable d'tuer un putain de macchabée. » Crachai-je, presque haineux, avant de m'éloigner du type stupide, à la recherche d'Ivy. Heureusement, il ne me fut guère compliqué de retrouver sa trace. Branches cassées, herbe couchée ... Je la suivais sans aucune difficulté. Et bientôt, je pu même entendre ses bruits de pas; Vachement discrète la nana en plus. Si elle tenait à se faire repérer, elle n'avait qu'à continuer de la sorte. Quand enfin je l'aperçus, je m'immobilisai, à plusieurs mètres d'elle. Merde. Et si elle était vraiment là pour pisser ?


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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeLun 8 Juil - 19:40

DON'T LET ME GO.
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.  
La petite chose vagabonde, courant et flânant dans les bois, imitée par une grande tige mince et squelettique. La grande gamine s'extasie devant la bestiole, écrasant sans aucune finesse l'herbe et les branches sous ses pieds chaussée de lourde bottes, épargnées de la neige pour le moment. Au-dessus de ses petites mirettes, un nuage d'arbre recouvre l'espace en faisant barrage aux flocons de l'hiver et, de façon surprenante, au froid. Enroulée dans son petit pull, la brune continue de suivre l'écureuil qui semble peut intéressé par l'espèce d’excentrique sur patte qui le suit. Non, la petite chose se redresse, faisant remuer son museau tout en fixant un point invisible. Elle sent. Ivy aussi. Si la jeune femme manque parfois d'une ouïe fine et, surtout, masquée par les écouteurs de son Mp-3 . Son odorat, lui, ne lui fait jamais défaut. Comme à un aveugle, son corps réagit, s'adaptant comme il le peut. A défaut d'entendre, à défaut de bien voir, Ivy sent. Toujours. La brune retire alors les écouteurs de ses oreilles, rompant le chant mélodieux des notes avec regret. Et alors qu'elle détourne les yeux. Elle le voit. La chose. Est-ce qu'il la fixe ? Ivy hésite. Ils semblent parfois en voir bien plus qu'elle même ne peut le faire. Alors, peu incline à lu faciliter les choses, la jeune femme se détourne rapidement, changeant de trajectoire. Derrière elle, la bestiole aux couleurs écarlates a déjà filé.

Boudeuse, Ivy continue son chemin, filant à vive allure. Un seul mort. Doit-elle faire demi-tour pour les prévenir ? Sans doute que non, la stupide bestiole va suivre Ivy. Mais la brune est trop maligne pour la chose putride est dénuée d'intelligence. Il n'y pas que la faim et l'ennuie, qui la poussent à s'aventurer au-delà du campement. Non, il y aussi le désire. Un désire ardent de fuir le sanctuaire austère. Tout est austère, les visages, le silence,  l'emplacement des tentes méthodiques et parfaitement étudier, le grand noir qui surveille le campement en gobant ses boniments. La place des arbres qu'elle connaît par cœur, le paysage enneigé et d'un blanc parfait. Le crétin qui la fixe en bavant et qui croit être discret. Elle n'en peut plus. La petite brindille est une vraie pile électrique, incapable de tenir en place. Ses narines aux aguets. L'odeur s'est éloignée. La jeune femme se détourne alors, persuadée d'être observée. Rien. Derrière elle, elle ne distingue que branches et feuilles. Figées dans le temps. Elle aurait pourtant juré être observée. Un mort ? Impossible ! Ils sont aveugles, leurs regards ne la transpercent pas. La russe crache une insulte dans sa langue natale, faisant rouler sa langue sur son palais avant de continuer sa route. Il lui suffit de continuer son chemin pour atteindre l'extrémité de la forêt. A présent, elle retrouve un semblant de conscience et, c'est la ville silencieuse qu'elle désire rejoindre. Avant d'arriver au campement, elle jurerait avoir aperçu un énorme bâtiment. Peut-être un centre de fitness, ou une piscine municipale.

Dans sa tête, les souvenirs sont encore parfaits. Une énorme place, une vue à perte. Et rien autour. Ivy est persuadée de choper de quoi manger, là-dedans. Et de quoi assouvir sa furieuse envie de chocolat. Le bâtiment semblait vide, complètement vide. Avec un peu de chance, il n'a pas été pillé, ni infecté par les morts. Alors, d'un pas décidé, la brune part ' à l'aventure'. L'inconsciente gosse qu'elle est en oublie que pour ce genre d'expédition, il faut des armes, et un compagnon de route. Et alors qu'elle trace sa route, elle se fige à nouveau sur place, sentant de nouveau une odeur, moins flagrante et surtout, plus familière. Et ce regard ! Ivy détourne ses prunelles d'un marron chocolat, fronçant les sourcils en affichant une moue contrariée.

« - Sors de ton trou ! » Qu'elle crache, dans un anglais juste à l'accent encore imparfait.

Elle peut toujours tester. Et Ivy déteste se sentir épiée.
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeMar 9 Juil - 18:48



    IVY AND WILLIAM

    Don't let me go ...


    Je pensais de plus en plus que cette nana n'était pas vraiment très maligne. Si elle l'était, elle ne serait pas en train de vagabonder tranquillement dans les bois, alors qu'elle se savait parfaitement incapable de descendre un zombie. Non, vraiment ... Pour quelle obscure raison décidait-elle de se jeter royalement dans la gueule du loup, sans véritable arme ? Est-ce qu'elle tenait si peu à la vie ? Si ça ne faisait pas un an que tout le monde se battait pour survivre dans ce monde digne d'une apocalypse, je pourrais vraiment penser que oui. Finalement, sa seule chance dans tout ça ... C'était le fait que je continue de lui coller aux basques. Parce que, véritablement, je voulais m'assurer qu'elle n'allait pas se faire mordre par un con de rôdeur. Et pourquoi je vous m'assurer de ça ? Euh ... Parce qu'un humain sauvé était un mort vivant de moins ? Oui, bien sûr. Je pouvais toujours tenter de me faire croire un truc pareil. Je finirais bien par y croire pour de vrai, oui. Ouais ... Enfin non, je savais bien que non. La vérité était que, merde, je m'inquiétais vraiment pour cette idiote. Et non, je ne pouvais tout simplement pas la laisser disparaître tranquillement comme ça et, peut-être bien, ne jamais la voir revenir. Ou sous les traits d'un cadavre ambulant, dans le pire des cas. Ou meilleur peut-être ? Au moins je saurais ce qui lui était arrivé, sans l'ombre d'un doute. Ca ne serait peut-être pas si mal finalement. Même avant l'épidémie, je pensais qu'il valait mieux retrouver un cadavre, que de ne jamais retrouver une personne et, donc, de ne jamais savoir ce qui avait bien pu lui arriver. Enfin bref ... j'avais des pensées un peu trop sombres pour le coup. Elle n'était même pas morte. Pas même disparue, puisque je l'avais encore en ligne de mire ! Et vas-y qu'elle continuait à gambader comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes !

    « Sors de ton trou ! » Ah ... Merde ! Bordel, elle ne pouvait donc pas être juste un peu moins consciente de la présence des gens autour d'elle ? J'en soupirai doucement et hésitai malgré tout. Me montrer ou rester en retrait comme je savais si bien le faire ? Bof, elle était capable de faire plus de bruit et d'ameuter les zombies alentours, juste pour que je daigne enfin sortir de mon trou, comme elle le disait si bien. Bref ... Elle faisait sacrément chier comme gosse. « Si t'apprenais à t'défendre toi même, personne n'aurait à risquer sa peau pour surveiller tes arrières, la gamine. » Crachai-je, contre tout attente, en faisant juste un pas pour sortir des broussailles dans lesquelles j'étais planté depuis quelques minutes. Et, bras croisés sur le torse, je m'adossai à un arbre, regard rivé sur elle. « Tu vas rudement loin pour pisser. T'as si peur que ça qu'on voit tes fesses ? » Demandai-je d'un ton narquois au possible. Parce que je n'étais pas assez con pour croire qu'elle était seulement partie pour pisser. Surtout pas aussi loin. Ou alors elle était encore plus conne que je ne le pensais. Quoi que ... Emmerdante comme elle l'était, ça ne m'étonnerait pas plus que ça. Emmerdante, elle ? C'était peu dire. Lourde, insupportable, boulet de compétition -oui, de compét' !-, suicidaire -à l'en croire ses agissements, trop souvent-, inutile ... Convenaient beaucoup mieux pour décrire cette fort charmante jeune femme. Et "charmante", elle l'était surtout quand elle dormait. Bouche close, pas un mot, silence complet. Ah oui, là, je l'appréciais à sa juste valeur. Et j'exagérais vraiment si peu en pensant tout ça à son sujet. A croire que, non content d'attirer les emmerdes jusqu'à moi, j'attirais maintenant les emmerdeuses elle même. Chouette. Quelle vie intéressante. Je pouvais sans doute dire merci à nos chers zombies pour ça.


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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeLun 15 Juil - 18:56

DON'T LET ME GO.
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.  
Elle attend, mordant l'intérieur de sa lèvre tout en tapant du pied contre le tapis d'épines. Ivy n'a jamais été très patiente et, l'idée d'être pistée ne lui plaît pas non plus. Néanmoins, cette dernière esquisse un sourire malicieux lorsque la bouille bien connue de William apparaît au bout de quelques minutes. Celui qui l'évite depuis plus de deux mois se tient là, juste devant elle. La grande brindille perchée sur ses longues guibolles se balance d'avant en arrière, rejetant sa tête en arrière avant de passer ses mains fines dans les poches de son pull. Elle l'observe d'abord sans rien dire, admirant l'homme qui, sous air rustre et un peu pecnot, se révèle plus que séduisant. Peut-être bien qu'elle ne se serait jamais retournée sur lui avant tout ça, avant qu'il ne l'aide un soir alors qu'elle sortait d'un bar, agressée par son propre petit ami. Non, c'est même certain. William n'aurait pas attiré son regard. Pourtant, les choses sont bien différentes. Aujourd'hui, il est l'un des rares être humain à attirer son regard.

«  - Tiens, tiens … Mais qui voilà. Articule-t-elle pour la forme.

-  Si t'apprenais à t'défendre toi même, personne n'aurait à risquer sa peau pour surveiller tes arrières, la gamine. Qu'il crache. Mais dans la tête d'Ivy, ses paroles résonnent bien plus comme une piètre excuse de sa part.

- Je t'ai rien demandé, papi ! Qu'elle balance sur un ton égale, ne pouvant pour autant pas se défaire de cette bouille malicieuse et presque moqueuse. Ivy connait ce comportement, l'un de ses frères agissait toujours d'une manière presque égale avec elle.

- Tu vas rudement loin pour pisser. T'as si peur que ça qu'on voit tes fesses ? Continue-t-il, sûrement décidé à décrocher le prix de l'odieux connard de l'année.

La brunette renifle, lâchant un rire muet plus semblable à une expiration qu'à un réel son de gorge. Ses prunelles observent un point fixe sur sa gauche et, cette dernière agite ses longues pattes, s'approchant lentement de William pour n'être plus qu'à quelques centimètres de lui, lâchant de son haleine rendue fraîche par les flocons de neige :

- Pourquoi, Willy Willy, tu veux les voir ? Fait-elle, mi­-caustique, Mi-mielleuse.

Elle ne lui laisse pas le temps de réagir, tournant déjà les talons pour continuer sa route. Sourire fixé  sur ses lèvres fines. Qu'il la suive ou pas, la sale gosse s'en moque bien. C'est lui, qui voulait qu'elle lui lâche les baskets. Mais à présent, Ivy sait une chose : Il ne la laissera pas seule face à l'inconnu. En jouer ? Oui, elle a vraiment envie de s'amuser un peu.

- J'ai des trucs à voir, et j'voulais pas que l'autre me colle aux bask'. Achève-t-elle, dos tourné. Tu m'suis si ça t'chante, et mate pas trop mon cul pendant que j'marche. Ca va aller mon vieux, tu vas suivre la cadence ?


Arrogante, odieusement agaçante ? Acide ? Oui, elle a décidé de guérir le mal par le mal : Soit se comporter exactement comme lui. Avec lui, elle n'ira plus par quatre chemins. Ivy continue sa route, persuadée d'être pratiquement à quelques mètres à peine du centre aquatique. Peut-être qu'il ne suivra pas vraiment, qu'il tournera les talons en lui crachant d'aller se faire foutre, ou, dans le cas présent : Dévorer vivante par un Macchabée. Mais la gamine blasée se fout de plus en plus de ce qui peut lui arriver. Elle a toujours cette arme sur elle, cachée dans sa botte. Pour les rôdeurs ? Non. Pour elle. Pour ne jamais finir dévorée vivante. Oui, Ivy préfère cent fois se tirer une balle dans la tête et garde cette petite arme sur elle dans cet unique but. Personne ne le sait et, ça lui va comme ça. Elle n'a plus rien à perdre.  

(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeMer 17 Juil - 17:46



    IVY AND WILLIAM

    Don't let me go ...


    "Tiens, tiens … Mais qui voilà." Il y eut quelques secondes durant lesquelles je grinçai des dents, regard posé sur elle. A croire qu'elle s'était attendue à me voir débarquer. Comme si c'était là la chose la plus normale qui soit. Alors que ... Non. J'aurais plutôt du ne pas m'inquiéter le moins du monde pour elle, ne pas me soucier de sa petite personne et poursuivre ma petite vie de survivant, sans plus me poser de question. Mais c'était plus fort que moi. A croire que quelque chose chez elle, me poussait à vouloir la protéger, même contre son gré. "Je t'ai rien demandé, papi ! " Cette fois, ce fut un véritable regard noir que je lui lançai. Non, elle n'avait rien demandé, pour sûr ... Mais si je n'étais pas là pour m'assurer que ses fesses étaient sauves, qui le ferait ? Personne, bien sûr. Alors, non, elle n'avait rien demandé. Mais je le faisais quand même. "Evidemment que non. Si tu avais demandé quoi que ce soit, je t'aurais envoyé chier." Lui fis-je remarquer sur un ton mordant. Oui, j'étais un paradoxe à moi tout seul. Quand on me disait oui, je disais non. Quand on me disait non, je disais oui. Il ne fallait pas chercher à comprendre. Bien vite, j'enchaînai en mentionnant toute cette distance qu'elle mettait entre elle et le campement, tout ça pour pisser. Elle devait prendre les gens pour des cons, si elle croyait qu'on allait vraiment penser qu'elle partait si loin, juste pour un besoin pareil. Il n'était plus temps de faire son pudique désormais. Quand elle s'approcha près de moi -beaucoup trop près, j'eus du mal à retenir un mouvement de recule. Espace réglementaire de sécurité. Elle ne connaissait donc pas ? Je me contentai finalement de crisper un peu plus les mâchoires, regard planté dans le sien. Sans l'ombre d'une hésitation. " Pourquoi, Willy Willy, tu veux les voir ?" Mais quelle emmerdeuse cette nana.

    Pour donner le change, j'affichai une ébauche de sourire en coin, ironique au possible. " Que veux-tu que j'en ai à foutre de tes fesses de gamine ? " Ouais, ok ... Elle avait pas forcément besoin de savoir ce qui se passait véritablement par là haut, dans mon esprit. Non, je n'avais jamais maté son corps rendu trop frêle par le manque de bouffe. Jamais ... Enfin, pas quand elle risquait de me prendre en flagrant délit quoi. Bien vite, elle se détourna et s'éloigna de moi à grands pas. Et réflexe typiquement humain alors que nous venions tout juste d'en parler, mon regard se posa quelques secondes sur son derrière. "J'ai des trucs à voir, et j'voulais pas que l'autre me colle aux bask'. Tu m'suis si ça t'chante, et mate pas trop mon cul pendant que j'marche. Ca va aller mon vieux, tu vas suivre la cadence ? " Heureusement qu'elle était dos à moi et qu'elle ne pouvait, du coup, pas voir les rougeurs révélatrices qui s'étendirent sur mes joues. Merde. Elle avait des yeux dans le dos ou quoi ? Pratique tiens ! " C'est à moi qu'tu poses la question ? Demande-toi déjà si t'arriverais à survivre une journée seule, tas d'os. " Crachai-je un peu trop vivement. Méchant ? Oui. Surtout quand elle voulait agir comme une emmerdeuse de première. Réaction d'auto défense pure. Et puis ... Je l'emmerdais, hein ! Finalement, alors qu'elle s'était déjà éloignée de plusieurs mètres, il se décida enfin à bouger de là où il se trouvait. C'était soit rentrer seul et la laisser se démerder -et crever, sans aucun doute dans son cas-, soit la suivre de loin pour s'assurer qu'elle ne se faisait pas bouffer. Ou même, qu'elle ne se cassait pas la gueule toute seule, assez mal pour se rompre le cou. Imbécile comme elle l'était, il ne doutait pas que c'était possible. "Et dépêche-toi d'voir tes trucs avant qu'la nuit tombe. " Grommelai-je juste assez fort pour être entendu d'elle. Je ne savais même pas pourquoi je faisais ça au juste. Depuis quand m'inquiétais-je d'une telle façon, pour qui que ce soit ? C'était nouveau tiens. Et non, ça ne me plaisait pas outre mesure. En fait, ça me faisait vraiment chier; Et pourtant, j'étais quand même là, à la suivre comme son ombre et à la surveiller comme si elle était une chose précieuse. Tu parles d'un truc précieux ...


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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeLun 5 Aoû - 18:19

DON'T LET ME GO.
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.  
Ce type représente l'illogique même. Un tas de chair et de contradictions. Ivy fait la moue, bras ballants, dos légèrement courbé et ventre en avant alors qu'il lui lance quelques piques mauvaises. Elle s'en fout complètement, mais lui semble incertain. Le brune ignore ce qu'il veut mais, elle préférerait qu'il se décide rapidement. C'est donc naturellement et,  sans prévenir qu'elle lui tourne le dos, non sans lui avoir asséné quelques répliques bien senties.
« - C'est à moi qu'tu poses la question ? Demande-toi déjà si t'arriverais à survivre une journée seule, tas d'os. Qu'il crache dans son dos. Mauvais.
Ivy se contente de baisser la tête, chassant une branche avant de la laisser fouetter l'air dans son dos, sans se soucier de savoir si le brun est derrière elle. Deux mois avant, William l'avait repoussée vivement, refusant sa compagnie. La sale gosse, préférant jouer les parfaites je-m'en-foutistes, s'était contentée de hausser les épaules, lui offrant un sourire hautain avant de tourner les talons. Au fond, elle est contrariée. Très, contrariée. Et elle n'a qu'une envie, lui rendre la monnaie de sa pièce. Aussi décide-t-elle d'être une véritable harpie avec lui. De jouer les mirages, se contentant de passer son chemin lorsqu'il n'est pas loin. Parfois, elle lui jetait une œillade rapide, se mordant la lèvre en répriment une envie plus ou moins violente de venir le voir.
- Et dépêche-toi d'voir tes trucs avant qu'la nuit tombe.
C'est plus fort qu'elle, Ivy sent ses lèvres qui s'étirent alors qu'elle entend les pas de l'homme derrière lui. Au fond, elle est ravie qu'il la suive. Si l'un des marcheurs se pointe, elle préfère qu'il y est un être moins réticent qu'elle pour l'achever. Voilà, c'est tout. Elle ne cherche plus sa compagnie, plus du tout ! Néanmoins, ses précédentes paroles tournent en boucle dans son crâne alors qu'elle gratte sa tignasse épaisse et bouclée. 'Survivre seule …' C'est ce qu'elle a fait, pendant des mois. C'est ce que j'ai fait, cette fameuse nuit . William ne sait pas de quoi il parle. Le brune meure d'envie de le remettre à sa place mais, pour cela, il faudrait évoquer certaines choses. Des choses qui ne regardent qu'elle. Et William s'en moque complètement. La brune avance à pas rapides et déterminés, la pente faisant involontairement remuer ses hanches osseuses bien visibles sous son pull. Ses bottes frappent le sol alors qu'elle fait nerveusement tourner l'ourlet de son vêtement, se mordant la lèvre en se tournant pour voir s'il est toujours là. William semble ailleurs, sans pour autant quitter l'espace du regard, muscles tendus. Elle pourrait dessiner chaque veine dansant sous sa peau halée. Il est visiblement tendu. Et avant que ses yeux glacials ne croisent les siens, la russe se détourne, faisant rouler ses iris jusqu'au ciel. Il l'agace quand il est comme ça. D'ailleurs, il est TOUJOURS comme ça.
- Tu devrais éviter de te fier aux apparences. Lâche-t-elle sans prévenir, non sans être elle-même surprise par le ton acide de sa voix. Rendue plus rude encore par son accent à couper au couteau.
Elle ne voulait pas le dire à voix haute, pourtant, c'est sortit tout seul. Un flot de mots amers. Tout en écrasant quelques feuilles sur son passage, elle remarque alors que la neige reprend petit à petit ses droits. La lisière de bois … Sans attendre une réponse de sa part, Ivy accélère le rythme, marquant le territoire par quelques pas lourds. Les traces de ses bottes dans la neige, elle sillonne entre quelques voitures abandonnées, marquant un temps d'arrêt devant le grand bâtiment. Voilà ! Songe-t-elle en humectant ses lèvres. D'une architecture moderne, le grand bâtiment leur tourne le dos, faisant sûrement face à une grande étendue d'herbe et d'auto-route. De dos, on ignore qu'il s'agit d'un centre aquatique. Et tant mieux, elle refuse de s'expliquer envers William. D'avouer que cette balade futile relève d'un désir aussi anodin que de plonger tête la première dans une grande étendue d'eau. Ivy était tellement douée pour ça, avant … Elle aurait gagné des centaines de médailles, s'il n'avait pas été là … Si sa sœur … La gosse torturée secoue vivement la tête, chassant les mauvaises pensées de sa caboche.
- On y est.» Se contente-t-elle de dire en entendant les pas derrière elle, cherchant une entrée d'un regard presque absent.

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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeSam 10 Aoû - 0:13



    IVY AND WILLIAM

    Don't let me go ...


    Je ne savais pas pourquoi je l'avais rejoins là ce jour là. Comme je ne savais pas pourquoi j'étais encore et toujours là, dans les parages. J'aurais plutôt mieux fait de faire demi tour, à l'instant même où elle avait commencé à se foutre royalement de ma gueule et à se faire vraiment emmerdante. Parce qu'emmerdante, elle l'était sacrément ! Certes, j'avais cette fâcheuse tendance à trouver tout le monde emmerdant. Mais elle, elle l'était plus que la moyenne. N'importe qui aurait pensé ça s'il avait été à ma place. Je devais la supporter quotidiennement. Et encore, ça allait un peu mieux maintenant. Fut un temps où elle me collait aux basques, comme si elle n'avait rien de mieux à faire que ça. J'ignorais pourquoi d'ailleurs. Je n'étais pas assez con pour elle ? Pas assez méchant ? Elle ne comprenait pas quand je lui disais de me laisser tranquille ? Jusqu'à récemment, j'en étais arrivé à penser que non, elle ne voyait et ne comprenait pas tout ça. Elle était soit complètement stupide, soit naïve, j'en savais trop rien au bout du compte. « Tu devrais éviter de te fier aux apparences. »

    Moi me fier aux apparences ? Ouais, peut-être bien ouais. Mais honnêtement, elle ne paie pas de mine. J'en arrivais parfois à me demander si elle n'allait pas crever sur place en cas de manque de je ne savais trop quoi genre manque de fer, manque de sucre. Même si je l'avais croisé une fois par le passé, avant que le monde parte à sa merde, je ne me souvenais pas de si oui ou non, elle était déjà aussi maigre que maintenant. Mais pour sûr, elle était dans l'excès désormais. « Prouve moi que j'me trompe et on verra ça ... » Grommelai-je, agacé pour ne pas changer. Je ne l'avais jamais vu tuer un zombie. Je doutais que ce soit simplement du au hasard. Elle en était juste incapable. Pauvre idiote qu'elle était. Qu'elle le veuille ou non, elle était faible. Et donc, incapable de se défendre seule. Ce n'était pas pour une autre raison que celle ci, que je me trouvais toujours dans les parages à m'assurer qu'il ne lui arrivait rien de fâcheux. Ca me semblait tellement évident à moi ... Bon d'accord, en tout cas je tentais de me le faire croire.

    Il suffisait de la suivre et de l'observer un tant soit peu, pour se rendre compte qu'elle n'était pas une véritable survivante. Elle se contentait d'avancer sans une once de prudence et sans regarder autour d'elle. Il fallait que je le fasse pour elle. Sur mes gardes, mon regard allait de gauche à droite et de gauche à droite, m'assurant inlassablement que rien ne lui tombait subitement dessus. Ce serait quand même trop con qu'elle se fasse avoir si facilement et surtout alors que j'étais non loin, non ? « On y est. » Je soupirai doucement et regardai alentours sans un mot. C'était quoi encore son délire à celle là ? Et c'était quoi ça au juste, hein ? Bien qu'agacé au possible -c'était mon état habituel quoi-, je m'approchai du bâtiment, toujours autant sur mes gardes. Je finis par trouver une lourde porte en fer rouge contre laquelle je me postai. Elle n'était pas tout à fait fermée mais pas grandement ouverte non plus. J'ignorais si c'était une bonne ou une mauvaise chose. A défaut de le savoir, je la poussai avec lenteur, de mon épaule, arbalète dans les mains prête à être utilisée. Le grincement lugubre qui se fit entendre, me fit grimacer. Au moins s'il y avait des zombies, ça les ferait de suite sortir de leur trou. Et plus d'effet de surprise après ça.

    Je fis un signe de tête à Ivy, pour qu'elle se hâte de me rejoindre. « J'espère que c'est vraiment important pour toi. » Marmonnai-je quand elle fut à ma hauteur. Avant de pénétrer dans le couloir sombre et frais, toujours sur mes gardes et arme au poing. J'ignorais vraiment pourquoi j'acceptais de faire tout ça pour elle. Sans aucun doute, j'étais foutrement idiot; Un parfait crétin devrais-je même dire ! Mais je le faisais en tout cas .Et finalement, au diable la prudence ...


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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeVen 30 Aoû - 16:48

DON'T LET ME GO.
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.  
L'autre marmonne quelque chose dans son dos mais, Ivy fait mine de ne pas l'entendre, peu désireuse d'entrer dans un conflit verbale avec le pecno. Oui, elle continue de l'appeler comme ça, dans sa tête. Ivy fait la moue, se mordillant la lèvre tout en fixant l'énorme bâtiment, soupirant tout en sentant une boule naître dans son estomac. Cela peut parraître puéril est incompréhensible mais, l'idée même de voir une grande étendue d'eau javélisée après plus d'un an l'angoisse et l'exite horriblement. Alors, quand William prend les devants, comme à son habitude, pour vérifier les lieux, Ivy en profite pour fermer les yeux, tentant de sentir l'odeur familière du clhore. Rien à faire, l'eau ne doit plus être bonne, ni propre, depuis tout ce temps. Pire encore, elle est sûrement infestée de corps. Une porte grince à côté d'elle et, la brune sursaute, se tournant vers le sauvage sur pattes collé contre  la porte à présent ouverte. Rapidement, elle détourne le regard, angoissée à l'idée de le voir tirer l'un de ses carreaux et lui invectiver de courire. Mais rien ... Pas de râles, pas de dents de qui claquent ni de pieds qui râclent le sol. Un silence total et apaisant. Hésitante, Ivy s'approche, le regardant alors qu'il marmonne un :

"-  J'espère que c'est vraiment important pour toi.

Et de tourner les talons pour entrer. Forcément, pas d'honneur aux dames avec lui, d'ailleurs, elle doute  qu'il la considère comme une 'dame'. Puis ... Les zombies ayant rayé cette tradition de la carte, inutile de s'offusquer. Il serait idiot de laisser entrer Ivy en première, elle, pauvre carcasse amaigrie et sans armes. Enfin ... Avec une arme, contenant une unique balle. A croire qu'elle s'est prise pour Jack Sparrow. Alors doucement, Ivy suit William de près. Soudain peu désireuse d'empirer son humeur massacrante, elle se contente de le coller, sans le toucher. Assez pour qu'il soit conscient de sa présence dans son dos. Assez pour qu'elle sente le mélange épicé de sueur et d'un parfum indéchiffrable émanant de lui. A sa grande surprise, loin d'être désagréable. Et cette odeur ... De clhore ?!

- Avance! Murmure Ivy avec force et empressement, soudain incappable de tenir en place.

C'est plus fort qu'elle, la russe finit par le dépasser. Ici, il semble que ce soit l'arrière de la piscine. Les vestiaires ! La sale gosse longe le coridor de marbre froid, constatant qu'il est dépourvu de sang mais, légèrement encrassé et noirci par le temps et le manque d'entretien. Le silence est maître, à part un bruit distinc. " Ploc, ploc, ploc'. Des goûtes ? De l'eau ? Ivy se détourne, lençant un regard ahurit à William, toute tremblante. Avant de se détourner de se précipiter vers la porte à double battant en face d'elle. Les douches, elle en était certaine !

- Bordel de merde ! Crache-t-elle dans un russe qu'elle seule sûrement peut comprendre, avant de longer l'immense pièce. Les douches publiques incrustée dans le marbre est aménagées en cercle, dans un sensemble moderne et sans fioriture, sont dépourvues de cabines. Quant à la porte opposée, celle menant sûrement aux piscines, elle semble close. Ivy, surtout pressée de laver la crasse souillant sa carcasse maigre, avance d'un pas décidé vers l'une des douches, appuyant sur cette dernière avant de croiser les doigts. Au début, c'est un dégueuli immonde qui en sort, rapidement joint par une longue estafilade pure et clair. De quoi lui donner l'eau à la bouche. bien, l'eau fonctionne encore.

Comme à son habitude, elle semble ailleurs, a des kilomètres de là, peu consciente de la présence d'un William sûrement médusé et en pétard. Tant pis, elle ne veut pas lui expliquer. Ivy se détourne des douches, se re-dirigeant vers la grande porte avant d'effectuer une nouvelle tentative pour l'ouvrire. Gémissant et grinçant des dents, avant de frapper son poing contre le bois moderne.
- Saloperie! Geint-elle en se tournant, s'appuyant contre cette dernière, fixant le plafond. Un an ... Soupire Ivy pour elle-même.

Il y a des ces passionés, de ces drogués accrocs à leur propre drogue, qu'il est inutile de chercher à comprendre. Pour Ivy, piquer une tête du haut d'un plongoir et enfiler des gands de boxe, entraient dans cette catégorie. En vérité, elle n'avait plus nagé depuis plus d'un an mais, l'avait amèrement regretté quelques mois plus tôt. Silence. Il vibre dans ses oreilles, s'insinue en elle d'une telle force qu'elle pousse un râle méconaissable, agitant ses longs bras pour retirer son pull qu'elle éjecte à terre. Se moquant parfaitement de la présence de William. Qu'il la voille à poil, elle s'en fout. Elle est en colère, médusé, frustrée et à deux doigts de pleurer. Oui, de craquer après ces longs mois infernaux. Elle est fatiguée, enragée et lasse.

- Y a rien ni personne à part nous, ici. Autant en profiter !" Se contente-t-elle d'articuler, continuant de défaire ses affaires, se dénudant sans scrupule ni honte.

Il peut bien se rincer l'oeil s'il veut, ou voir ses os marqués sous sa peau blafarde, elle sait qu'il ne lui fairait pas de mal. Pas lui. Ivy lui tourne le dos, frappant le bouton de douche avant de se laisser asperger par l'eau glaciale, non sans lâcher un couinement sous la rinçade mordant sa peau. Ses affaires mourrant sur le sol, assez loin pour ne pas être trempées. Entourée dans sa bulle, à deux doigts de craquer pour de bon. La brune entoure son buste maigre de ses bras, posant sa bouille aux paupières closes sur le marbre, sentant et s'habituant à la fraicheur de l'eau. Elle a même l'impression que celle-ci se réchauffe. Lâchant un premier hoquet impossible à retenir.
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Dernière édition par Ivy H. Swaks le Ven 30 Aoû - 22:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeVen 30 Aoû - 21:54



    IVY AND WILLIAM

    Don't let me go ...


    Je ne savais moi même pas ce que je foutais ici. Je tenais compagnie à la mioche pour m'assurer qu'il ne lui arrivait rien de fâcheux. Ouais ... Super chouette ... Ou bien j'étais tout simplement là parce que je m'inquiétais constamment pour elle. Oui, c'était ça. Mais j'allais juste taire cette information. Elle n'avait vraiment pas besoin de savoir ça bordel ! Je la suivais donc plus ou moins en silence, alors qu'elle se déplaçait sus mon regard agacé. Tout en elle semblait vouloir m'agacer. Vraiment ! Ou peut-être pas, ok. Mais ... Merde ! C'était surtout l'attrait qu'elle exerçait sur moi, qui avait le don de me foutre sans dessus dessous et de m'agacer au plus haut point. Parce que je ne le contrôlais pas le moins du monde. Alors forcément, ça me faisait perdre les pédales. Quand de légers bruits semblant indiquer de l'eau non loin de nous, se firent entendre, je me figeai sur place. Et rendis son regard ahurit à Ivy. Putain. De l'eau ! Il y avait de l'eau dans les parages. Pour de vrai ! Je grimaçai quand la jeune femme s'éloigna à nouveau en passant devant moi et sans autre forme de procès. Putain qu'elle m'énervait à se les jouer grande courageuse qui peut se promener sans arme ... Elle savait pourtant qu'elle était ... Juste horriblement faible quand elle se trouvait seule. C'était juste un coup à se faire surprendre et bouffer par un putain de zombie à la con. Rhâ ce qu'elle pouvait m'énerver bon sang. J'avais presque envie de l'attacher à moi pour être certain qu'elle ne s'éloigne pas trop de moi. Et non pas par envie de l'avoir à mes côtés ... Ne pas donner un sens caché à mes paroles. Je ne supportais pas de l'avoir trop près de moi. Non, vraiment. Enfin pas tout à fait. Disons que je m'étais quand même habitué à l'avoir sous les yeux. Ce qui expliquait mon agacement depuis qu'elle semblait m'éviter.

    J'avais fini par espérer qu'elle serait donc la seule à ne pas prendre la fuite devant mon insupportable comportement. Mais était arrivé le jour où elle avait finalement abandonné. Et c'était maintenant moi qui semblais lui coller aux basques comme un pauvre crétin que je savais parfois être. Preuve en était le fait que j'étais là m'assurer qu'il ne lui arrivait rien. Et je la regardais tenter de bouger une porte, en vain, sans même broncher de mon côté. Je ne comprenais pas bien ce qu'elle voulait. Jusqu'à ce qu'elle commence à ôter ses fringues devant moi. « Mais ... Qu'est-ce que tu fous ... ? » Gémis-je d'une voix qui trahissait combien j'étais paumé. Merde. C'était quoi ce putain de délire ? Je ne réagissais pas, me contentant de la suivre du regard tandis qu'elle continuait de se déshabiller. Je n'étais même pas encore en mesure de comprendre quoi que ce soit. J'étais seulement figé. Parfaitement immobile. Regard rivé sur elle. « Y a rien ni personne à part nous, ici. Autant en profiter ! » Autant en profiter pour quoi au juste ? Pour baiser contre le carrelage des douches ? Non parce qu'honnêtement, se foutre à poils devant moi, ça ne me donnait pas d'autre envie que celle ci. Oh mon Dieu une paire de seins. Certes, une petite poitrine. Mais elle était mince. Une vraie brindille. Difficile de l'imaginer avec une paire de seins plus développée. Et ... Ses fesses ... Mon Dieu ... Elle était ... Foutrement à poils devant moi. Et moi ... J'étais juste là ... Figé comme un con. A la regarder. Comme si je n'avais pas vu de nana depuis des lustres. Bon ok, c'était parfaitement le cas. Une éternité. Un an et demi d'épidémie et quelques semaines de plus. Bref. Je n'étais qu'un putain d'homme. Et elle, une nana pas franchement moche à regarder.

    Je ne réagis que lorsqu'elle mit l'eau en route. Je me remuai la tête pour retomber sur terre et détournai le regard. Bordel. J'étais ... Excité. Et ça, c'était foutrement honteux. Re-putain ! J'avais chaud. Pour deux raisons. L'une étant les rougeurs qui teintaient à nouveau mes joues. Faudrait qu'on m'explique cette capacité à rougir au moindre coup de gêne. Je grommelai un truc pour moi même et me détournai totalement d'elle. Merde. Putain. Fais chier. Je me remis discrètement en place en serrant les dents. Merde. Putain. Fais vraiment chier. J'inspirai un coup. Expirai lentement et fermai les yeux un moment. Avant de filer vers la porte qui avait refusé de bouger sous ses assauts répétés. C'était con hein ... mais ça me foutait un coup de la voir dans cet état. J'ignorais pourquoi un tel besoin d'aller dans ce qui semblait être une piscine ... mais ça m'avait l'air important pour elle. Limite vital. Et ça m'emmerdait de la savoir assez paumée pour se foutre à poils devant moi. Même si j'allais sacrément l'engueuler pour ça. Putain quoi ! Elle semblait oublier que je n'étais qu'un homme. Et un homme qui n'avait pas baisé depuis un nombre incalculable de mois. Elle avait une chance inouïe que je sois capable d'autant de retenue. Un autre que moi n'aurait pas autant prit sur lui. Aurait été bien incapable de se retenir même. Mais moi ... J'allais tenir ouais. De toute façon, je n'allais pas baiser un sac d'os hein. Berk, quelle horreur. Elle n'était même pas jolie de toute façon. Ok. Ce n'était pas mon nez qui s'allongeait devant ce mensonge. La frustration me fit cogner mon arbalète contre la poignée, avec force. Encore. Encore. Et encore. Jusqu'à la faire tomber. Je donnai ensuite un puissant coup de pied dans la porte. Et encore un autre. Finalement, elle céda assez brutalement et alla cogner contre le mur. Il faisait sombre. Mais pas noir. Et ça sentait le chlore et le renfermé. Ca sentait putain de fort. Je grimaçai avant de reculer d'un pas, sans pour autant me tourner vers la jeune femme. J'en avais vu bien assez. De quoi nourrir mes fantasmes pour les nombreux prochains mois ! « C'est ouvert. Rhabille toi ! » Précisai-je sur un ton froid et boudeur à la fois. Il n'était pas utile que je lui précise le fait que j'avais fais ça ... Juste pour lui faire plaisir. Oh bon Dieu que c'était niais !


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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeJeu 12 Sep - 14:13

DON'T LET ME GO.
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.  


Elle entend bien sa voix qui proteste, faible, presque un couinement. Mais Ivy s'en moque, les larmes arrivent, ces saletés. Des crises de larme, elle n'en a jamais, préférant ignorer que tout va mal. Jouer les cinglées dévergondées. Se prendre pour un petit ange atypique et souriant, jamais vraiment touchée par quoi que ce soit. Oui, elle fait la je-m'en-foutiste. Mais c'est faux, terriblement faux. Et c'est maintenant que la brune le réalise, maintenant qu'elle sent l'odeur du chlore, l'appel d'une grande étendue qui n'attend que son corps nu. Bien-sûr, au départ, elle avait passé un temps fou à se larmoyer. Mais au fil des mois, Ivy s'était fortifiée, changeant son cœur en pierre. Comme tout un chacun. Mais voilà, elle n'en peut plus, et il faut que ça sorte. Alors la russe pleure à chaudes larmes, ravalant l'eau au goût salée. Mélange calcaire et lacrymale. Ses épaules tremblent, alors qu'elle lâche un hoquet étouffé par une main têtue, lui refusant ce petit moment de faiblesse. Par rage, elle l'abat contre le mur en carrelage.

La douleur mord sa peau, lui rappel qu'elle est encore en vie et l'apaise. Alors Ivy recommence, encore et encore, sentant la douleur lancinante dans son poing. Bientôt, c'est à sa gorge de laisser échapper un gémissement, une longue plainte à déchirer le cœur des plus rudes. L'eau lave sa peau, mais pas seulement. Elle nettoie aussi ses plaies intérieures, lèche ses membres amaigries, endoloris, la purifie. Et, c'est le cœur plus léger, qu'elle passe deux mains tremblantes sur son visage, ayant complètement oublié la présence de William.

Qui se fait aussitôt rappeler, par un coup sourd et un crissement strident de métal. Ivy sursaute, se rattrapant au mur avant de se relever,  genoux tremblants, pour passer une tête humide et curieuse par dessus le mur des douches. Les yeux rougies, elle observe avec stupéfaction un William enragé qui cogne contre la porte, encore et encore. Pendant un long moment, Ivy est encore assaillit de hoquets compulsifs. Elle est même prête à se jeter à sa rencontre pour qu'il cesse, persuadée qu'il va se démembrer une épaule à force de s'acharner. Mais, à sa grande stupeur, la porte finit par céder et sauter de ses gonds dans un crissement de métal. La matière hurle sous l'assaut, et à William de se détourner, lançant dans sa direction :

« - C'est ouvert. Rhabille toi ! Qu'il ordonne à la brune, sans pouvoir la voir.

Ivy pose ses talons à terre, mains plaquées contre le carrelage glacé, abasourdie. Pour William, ce n'est qu'une porte défoncée, quelque chose d'anodin. De répété. Pour Ivy, c'est un cadeau. Oui, William vient de lui offrir une courte pause, un répit trop attendu. Prise par un élan, la gamine rachitique essor sa crinière, s'abaissant pour chercher à tâtons son slip et son débardeur. Une fois fait, cette dernière passe son Pull et son Jean par dessus le mur de douche, vérifiant que le petit pistolet est correctement calé dans la poche. A l'abris des prunelles inquisitrices de William. Inutile de lui donner plus de raisons de râler. La brune sort de sa planque, observant l'homme avec appréhension. Est-ce qu'il va rire ? Se moquer d'elle ? Il n'en fait rien, il semble même ... S'être radoucit. Ivy déglutit, approchant, bras enroulés autour de son corps frêle avant de fixer l'ouverture béante.

L'odeur est plus puissance à présent, mais elle a peur de découvrir les corps gonflés de Macchabées, souillant l'eau des piscines.
Inspirant un grand coup, Ivy avance, un pieds devant l'autre. Un, deux, trois ... Elle ouvre un œil, retenant un cri de stupéfaction. Rien ! L'eau, limpide est immobile, semble n'attendre que des corps vivaces pour s'insinuer en elle. La russe contemple un moment l'étendue bleue, surprise et confuse. Comment cet endroit peut-il être autant immaculé, épargné par les intempéries ? Après une année ! Se mordillant la lèvre inférieure, Ivy jette un petit coup d’œil à William, ne sachant pas quoi dire. La joie aux tripes, cette dernière remonte jusqu'à sa gorge, prenant la forme d'un gloussement. C'est plus fort qu'elle, sa main s’abat sur ses lèvres, alors qu'Ivy tente de retenir une joie hystérique. Sa vue se brouille, les larmes lui montant de nouveau aux yeux. Mais cette fois, elles sont faites d'une joie impossible à contenir. Elle est épuisée d'avoir autant pleuré. Et William est là, juste à côté d'elle.

La seule personne de ce groupe a toujours avoir été abrupte avec elle. Tous ne cessent de se montrer gentils, faux et sans vie. Pas lui, il est sincère et, elle lit sur ses traits toutes ses expressions, tel un livre ouvert. C'est ça, qu'elle aime bien, chez William. Il est sincère. Sa sœur semble faite du même accabit mais, elle se moque bien d'elle. C'est William, depuis le début, qui a attiré son regard. Pourtant, là, la jeune femme n'ose pas le regarder, fixant obstinément la piscine, effrayée de la voir disparaître. Et si ce n'est qu'un mirage ?

- J'arrive pas à le croire ... Marmonne-t-elle enfin, voix enrayée et méconnaissable.

Ivy se racle la gorge, pour s’éclaircir la voix, avant de s'approcher timidement du bassin, approchant un pied dans l'eau claire et limpide. Pas de doutes, rien ne rode là-dedans. A cause de la température glaciale de sa douche et du frisson qui la parcourt, l'eau de la piscine semble bouillante. Mais elle n'ose pas. Et si elle avait tout perdu ? Nouveau raclement de gorge. Elle déglutit plusieurs fois, la peau constellée de petits points. Chair de poule. Au bout, plus loin, une planche parfaitement immobile attend le poids des jambes humaines, prête à se jeter à l'eau. La pensée puéril ' C'est le plus beau jour de ma nouvelle putain de vie', traverse son esprit et, prise d'un élan insoutenable, elle tourne les talons, avant de s'agripper à William de toute ses forces.  Une étreinte, une simple étreinte. Mais elle a besoin de le lui dire. Alors, dans un murmure à peine audible, la brune lui souffle à l'oreille:

- Merci...»

Simplement. Elle n'a pas besoin d'en dire plus, il n'a pas besoin de lui rendre cette étreinte. C'est William, il n'en fera rien, elle le dégoutte sûrement bien trop.  Rapidement, elle se détache de lui, se détournant dans l'intention de se diriger vers la planche.
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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeDim 15 Sep - 13:45



    IVY AND WILLIAM

    Don't let me go ...


    Rien ni personne ne pouvait m'atteindre, d'aucune façon que ce soit. Ca avait toujours été ainsi. Et ça me convenait parfaitement. Je ne voulais pas être touché par qui que ce soit, pour quoi que ce soit. Je me sentirais tellement faible si ça venait à m'arriver. Ou bien c'était déjà en train de m'arriver et je continuais de refuser cette évidence pourtant imparable. Ouais non. Ca me faisait chier de seulement imaginer ça possible. Je le refusais. Je refusais que ça puisse se passer ainsi pour moi. Etais-je si difficile que ça à comprendre ? Que je ne supportais pas l'idée que qui que ce soit puisse avoir cette emprise sur moi ? Surtout une femme nom de Dieu. Depuis quand étais-je assez faible pour me faire avoir comme ça ? Et il fallait que ça arrive là maintenant, alors que le monde était dans une merde noire. Bien noire. Maintenant, ne me restait plus qu'à espérer qu'Ivy, responsable de tout ça, ne se rendait compte de rien. Ne manquerait plus qu'elle se mette à en jouer tiens. Pour sûr, je ne saurais supporter ça. Ca risquait même de me faire sortir de mes gonds. Mais jusqu'à présent, elle n'avait jamais rien fait qui serait susceptible de me faire soudainement douter à ce sujet. A part subitement cesser de me tourner autour comme une emmerdeuse collante, elle n'avait jamais rien fait non. Et pour sûr que ça me soulageait et me rassurait un tant soit peu. Même si ce n'était pas non plus l'extase dans le genre. Parce qu'elle finirait bien, tôt ou tard, par se rendre compte de quelque chose. Je n'étais sans doute pas si bon comédien que ça. Pas assez pour lui cacher l'effet qu'elle pouvait avoir sur moi.

    Mais à force de me surprendre en train de la surveiller plus ou moins de près et à vouloir lui faire plaisir comme c'était le cas ce jour là, elle allait bien finir par ouvrir les yeux. Je doutais qu'elle soit assez conne pour ne se rendre compte de rien. Parce qu'à l'heure actuelle, la voir dans un sale état de nerfs au point d'en chialer quand bien même j'étais susceptible d'assister à ça, me foutait un sacré coup. Je dirais même que, putain, je ne supportais pas l'entendre pleurer pour une connerie pareille. Franchement. Je ne comprenais pas son besoin irrépressible de passer derrière cette porte apparemment close depuis des lustres. Mais je n'avais pas besoin de comprendre quoi que ce soit à ce sujet, pour vouloir lui faire retrouver le sourire. Ou à défaut d'un sourire, au moins un peu d'apaisement. Raison pour laquelle j'étais bien décidé à la défoncer cette putain de porte. Et même si derrière il n'y avait finalement rien de ce à quoi elle s'attendait, j'aurais au moins tenté. Non pas que j'étais du genre à culpabiliser pour un oui ou pour un non, notons le ! Simplement ... Eh bien ce serait déjà ça quand même. Quand la porte céda sous les coups répétés que je lui donnais, je ressentis une première vague de soulagement. J'en étais venu à bout putain. Et ce fut presque heureux de moi, que je me reculai pour interpeller Ivy. Le détail concernant le fait qu'elle devait se rhabiller, était primordiale. Et ce n'était pas parce que la voir nue me posait un vrai problème. Enfin si. Ca me posait même un très gros problème. Mais pas le genre que j'aurais souhaité.

    Je ne lançai qu'un bref regard à Ivy quand elle se décida à rappliquer, pas aussi vêtue que je l'aurais souhaité. Et bien vite, je détournai le regard. Il n'était pas utile de conserver mes yeux posés sur son corps, plus longtemps que ça. Paupières plissées, je finis néanmoins par la suivre du regard quand elle passa devant moi pour observer les environs. C'était le cas plat. Aucun bruit autre qu'un léger ploc ploc régulier. Pas âme qui vivre ici. Pas même un putain de corps en décomposition, en train d'évoluer dans les environs. C'était juste totalement vide de ... Tout. Un rôdeur aurait de suite été attiré par les bruits que je venais de faire pour ouvrir cette lourde porte. Je ne m'inquiétais donc pas d'en voir arriver maintenant. Il n'y en n'avait pas. Pas de ce côté là tout du moins. "J'arrive pas à le croire ..." Pourtant c'était vrai. Y'avait bien une putain d'piscine ici. En bon état. Rien de crade. Juste une piscine, point. Et le pourquoi de son bonheur, me dépassait complètement. Je ne faisais pourtant pas le moindre commentaire. Dans le fond, je m'en foutais bien. Enfin un peu. Bref. Là maintenant, j'avais beau la regarder du coin de l'oeil, je fus quand même surpris quand elle se retourna subitement pour s'accrocher à moi. Putain de merde. Qu'est-ce qu'elle foutait ? Ses bras autour de moi. Son corps trempé pressé contre le mien. Je rendais l'âme. Genre vraiment. Ce n'était pas prévu au programme qu'elle soit aussi expressive tout à coup. Je n'avais évidemment pas fais ça pour ... Ca ! "Merci..." Je grommelai un truc parfaitement incompréhensible dans ma barbe, avant de la voir se détacher de moi. Et soudain mu par un réflexe que je n'avais même pas prévu, j'attrapai sa main pour la faire pivoter et ainsi me faire à nouveau face. Qu'est-ce que je foutais au juste ? Je l'ignorais moi même. Raison pour laquelle je ne dis mot, me contentant d'ouvrir et fermer la bouche à plusieurs reprises. "J'ai horreur des larmes." Fut la seule chose que je trouvais à dire avant de la lâcher et me détourner d'elle. Non mais ... Quoi ? N'importe quoi. N'importe quoi ! Et encore une fois, je me sentis rougir comme un crétin. J'avais manqué l'embrasser. Ou la reprendre dans mes bras. Oui, c'était là le genre de truc dont j'avais eus envie. N'importe quoi ...


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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeLun 23 Sep - 13:58

DON'T LET ME GO.
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.  


Petite idiote. Deux mots qui clignotent vivement dans sa caboche, alors que ses pieds frappent contre le sol mouillé, souillé par les gouttelettes tombants de ses cheveux trempés. Ivy fait volte face, à deux doigts de plonger dans cette immense abîme d'eau javellisée pour disparaître. Alors que presque aussitôt, une main l'agrippe fermement et, à William de la ramener vers lui. La proximité de l'homme fait battre son cœur très vite, trop vite. Mélange de peur, d'angoisse et d'envie. C'est toujours comme ça, lorsqu'il est dans le coin. Elle crève d'envie de l'approcher, de rester dans son ombre ou de le toucher, mais il est inaccessible. Il lui a bien fait comprendre qu'elle n'est qu'un petit fardeaux pour lui. Pourtant, il possède un don hors du commun pour embrouiller Ivy. S'il veut qu'elle lui foute la paix, alors pourquoi revient-il sans cesse vers elle ? Pour un peu, elle en rugirait presque de colère, à deux doigts de le repousser dans le bassin et de lui invectiver de lui foutre la paix. Elle est fatiguée de le voir sauter d'une humeur à l'autre. Lasse de sentir ses tripes se tordre quand il lui lance son regard à la ' Tu me touches, je te bouffe !'. Et là, elle sent son torse plaqué contre sa maigre poitrine. Ivy déglutit, tentant de cerner ce regard noisette. Il semble hésitant, et finit alors pas marmonner un :

« -J'ai horreur des larmes.

Et de la lâcher pour se détourner, laissant la brindille médusée. Sa bouche s'ouvre en grand, alors qu’elle e fixe avec des yeux rond.

- Quoi ?! C'est tout ? " J'ai horreur des larmes" ?! Imite-t-elle d'une voix rauque et exagérée.

Trop tard. L’épi de maïs vient de comprendre que c'est elle qui vient de s’exclamer d'une voix indignée. Et rien ne semble pouvoir l'arrêter à présent. Autant continuer sur sa lancée. La jeune femme lui attrape l'épaule, l'obligeant à lui faire volte face, moue furieuse scotchée sur son faciès atypique.

- Tu vas me faire ça, à chaque fois ? Rugit-elle, son accent russe transcendant lorsqu'elle ne contrôle plus ses émotions. Ne me tourne pas le dos, William ! Qu'elle s'exclame avant de pointer son doigt dans son torse. J'en ai marre, de tes sautes d'humeurs ! Jusqu'ici, j'ai jamais rien dit ! J'ai même arrêté de venir te voir quand tu m'a envoyée chier, putain ! Je me suis abaissée à ton niveau !

Sa voix grimpe dans les octaves alors qu'elle entortille une main dans ses cheveux plaqués sur son front, sentant la chair de poule l’envahir malgré la chaleur montant dans son ventre et ses joues.

- Je te comprends pas, soit t'es un connard complaisant, soit tu te montres juste et serviable ? Eh, la girouette ? T'as les pieds dans les deux plats, choisis ou laisse-moi, bon sang !Tu me colles pour m'insulter, et ensuite, ensuite … Articule-t-elle avec difficulté, ne trouvant pas les mots convenables.

Il va lui tourner le dos et la laisser toute seule encore une fois, pourquoi faut-il qu'elle soit aussi impulsive, merde ! Pourquoi faut-il que ce soit lui, qui l'attire ? Et pas l'autre simplet qui lui bave dessus en croyant fermement qu'elle ne se doute de rien ? Oui, Ivy croyait qu'il allait l'embrasser, elle le voulait vraiment. Putain ce qu'elle est naïve !

- Ensuite tu deviens le type le plus adorable que j'ai jamais rencontré … Qu'elle soupire, laissant ses bras tomber le long de ses hanches. J'ai le cul entre deux chaises avec toi !

Plutôt satisfaite, Ivy constate qu'elle a parfaitement exprimé son ressenti. Son souffle saccadé, elle tente de rester droite et digne devant lui, comme un i. Sa poitrine remuant d'avant en arrière alors qu'elle essaie de conserver son calme. Voilà qu'elle vient enfin de lui cracher tout ce qu'elle contenait depuis un bon moment, peut-être qu'il vient de faire une bonne action oui, mais à quel prix ? Dans quelques minutes, il redeviendra odieux, tout en lui collant au bask'. Elle en a assez. Ivy baisse les yeux, fixant ses doigts qu'elle entortille tout en se mordant la lèvre.

- Je suis désolée, il fallait que ça sorte. Tu comprends, c'est juste que …   Elle marmonne à toute vitesse. D'accord, peut-être bien qu'il l'intimide un peu au fond, peut-être que c'est pour ça qu'elle continue de jacasser avec maladresse. T'es la seule personne de ce camp qui me rappel un minimum ma vie d'avant, je veux dire, parce que j'ai croisé ta route un jour, et que je crois que ce geste que tu as eu pour moi est resté gravé dans ma mémoire à jamais. Alors que je tentais de remonter la pente difficilement, et puis je m'étais jurée de plus jamais lever la main sur personne. Je sais que tu t'en fous, mais … Je t'aime bien, et t'es bien le seul que j'apprécie.» Déblatérant tout en agitant ses mains et en évitant son regard. A tous les coups, il va la faire taire en la foutant dans la piscine avant de se tirer. C'est pour combler son malaise qu'elle parle, à présent.
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeMar 24 Sep - 20:06



    IVY AND WILLIAM

    Don't let me go ...


    Je savais plus ... Je savais plus ce que je pouvais et ne pouvais pas faire concernant Ivy ou même tout le reste. Avant l'épidémie, j'étais juste un solitaire dans l'âme qui ne se mêlait jamais à la foule ou à quoi que ce soit de similaire non plus d'ailleurs. Et ça m'avait toujours convenu de la sorte, je ne pouvais dire le contraire. Du coup, depuis que j'évoluais dans un groupe plus pour avoir davantage de chances de survie qu'autre chose, j'étais de plus en plus paumé. Et c'était surtout avec Ivy que je ne savais que faire. Elle était juste ... Tellement étrange. Ou c'était moi qui l'était ? Aucune foutue idée ! Je savais juste qu'un coup elle m'emmerdait et un coup je la voulais à mes côtés. A un moment je voulais qu'elle prenne ses distances et la minute d'après, l'attacher à moi. Alors forcément, je soufflais le chaud et le froid. Et c'est ce qui me poussa à faire ce que je fis. L'attraper par le bras pour qu'elle me fasse face ... Et avec l'étrange désir de l'embrasser ou juste la garder contre moi. Mais presque aussitôt je me rétractai et repris mes distances. J'étais incapable de ça. La peur d'être rejeté et moqué, me faisait fuir. Et puis ce n'était pas moi. Pas moi du tout. "Quoi ?! C'est tout ? " J'ai horreur des larmes" ?!" J'évitai son regard et crispai les mâchoires quand elle me força à lui faire de nouveau face. Bordel. Quelle emmerdeuse. Ne pouvait-elle donc pas juste me laisser tranquille ? Ne voyait-elle pas combien tout ça me coûtait ? Ne réalisait-elle pas que je voulais la haïr sans pour autan y parvenir ? Etait-ce donc si compliqué à comprendre. "Tu vas me faire ça, à chaque fois ? Ne me tourne pas le dos, William." Je ne dis mot et se contentai de la regarder fixement, sans afficher la moindre émotion. J'étais encore en droit de faire ce que bon me semblait que je sache. Et puis je l'emmerdais bon sang. Personne n'était en droit de me dicter ce que j'étais en droit de faire ou non. Et surtout pas une foutue merdeuse dans son genre ! "Je te comprends pas, soit t'es un connard complaisant, soit tu te montres juste et serviable ? Eh, la girouette ? T'as les pieds dans les deux plats, choisis ou laisse-moi, bon sang !Tu me colles pour m'insulter, et ensuite, ensuite …" Et vas-y qu'elle continuait à faire son blabla sans intérêt encore et encore. Pour ma part, je me contentais de froncer les sourcils en la regardant sans broncher. Elle avait besoin de vider son sac apparemment. "Ensuite tu deviens le type le plus adorable que j'ai jamais rencontré … J'ai le cul entre deux chaises avec toi !" Adorable ? Moi ? Sérieusement ? Ce coup ci, je cru m'étouffer avec ma propre salive tant j'étais choqué et indigné par une telle idée. Mais encore une fois, plutôt que d'afficher la moindre émotion, je me contentai tout juste d'hausser les sourcils. C'était à peu près tout ce dont j'étais capable pour le coup. Mieux que rien sans doute, non ?

    "Je suis désolée, il fallait que ça sorte. Tu comprends, c'est juste que …" Et c'était moi la girouette ? Moi qui changeait continuellement de comportement ? Moi qui soufflais le chaud et le froid ? Parce qu'elle était en train de faire exactement la même chose. Pour ne pas dire pire ! Me balancer des horreurs à la tronche en me mettant face à la vérité, pour ensuite s'excuser puis blablater d'une voix à peine audible, c'était un peu avoir deux personnalités également. Et tandis qu'elle parlait, j'eus dans l'idée de la faire taire en la poussant dans la piscine sans plus tergiverser. Après tout ce qu'elle venait de me dire, c'était bien ce qu'elle méritait bon sang ! Et qu'elle se taise. Mon Dieu qu'elle se taise. Mais quand mes mains se levèrent, ce ne fut absolument pas pour faire ce que j'avais prévu. Mes doigts ne se logèrent pas sur ses épaules pour la pousser. Ils se refermèrent sur ses joues légèrement creusées par le manque de nourriture. Et mes lèvres, plutôt que de lui répondre froidement ou même l'insulter, se logèrent sur les siennes. C'était un baiser plus maladroit que passionné. Mes lèvres se pressaient un peu trop fortement sur les siennes et mes mains tenaient fermement son visage. Mais c'était en partie parce que j'étais comme ça. Pas très adroit pour les gestes de ce genre. Pas doux. Pas tendre. Pas romantique pour un sou. Et c'était en partie du au fait que depuis le temps que la terre ne tournait plus très rond, j'avais perdu les habitudes de ce genre. Mais le geste était là malgré tout. Pour la faire taire, je l'embrassais. Je ne savais trop ce qui me prenait ... Ou peut-être que si ... Je me retenais depuis bien trop de temps. Et elle m'emmerdait alors je craquais. Ou je craquais parce que j'en avais envie. Putain ... Aucune foutue idée mais je l'embrassais. Et quand j'interrompis le baiser, ce fut pour me reculer d'un pas et lui lancer un regard noir. Du moins, je tentais de lui lancer un regard noir. A vrai dire, il n'était que le reflet de mon trouble en cet instant. "Tu ... je ... Tu m'emmerde !" Ouais. Elle allait définitivement me haïr."Tu es mon putain d'problème ! Tu pouvais pas juste faire comme tous les autres en m'prêtant pas attention et en m'évitant à cause de mes sales humeurs ?" M'exclamai-je sur un ton un poil trop fort, emporté que j'étais. Parce que j'avais craqué. Et que j'avais envie de recommencer. Tout de suite. "J'veux avoir personne autour de moi. J'veux pas que quelqu'un compte sur moi et moi compter sur qui que ce soit. J'veux être putain d'seul. Pourquoi tu l'as pas compris tout de suite ? Pourquoi il a fallut que t'insistes comme ça hein ? J'veux d'personne. Mais c'est trop tard. Parce que je suis tout l'temps en train de m'demander si tu vas bien. Tout l'temps en train d'surveiller tes arrières. Ca m'emmerde que tu m'ignores. Et ça m'emmerde que tu t'foutes de moi. Et par dessus tout, ça m'emmerde que ce gamin te tourne autour comme si t'étais un morceau de viande qu'il rêve de dévorer." Comparaison mal choisie compte tenu des circonstances actuelles, soit. Mais dans l'esprit c'était ça ...


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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeVen 27 Sep - 18:39

DON'T LET ME GO.
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.  


Elle jacasse, tripotant ses jointures tout en s'enfonçant dans une incohérence parfaite et ironique. Et c'est qui la girouette, maintenant ? Ivy se mord la lèvre, continuant son petit monologue en sentant sa confiance s'affaisser de minute en minute. Ca ne va pas, ça ne va pas du tout. Les choses ne devaient pas se passer comme ça. La brunette devait défiler joyeusement, se pavaner et narguer du zombie tout en leur filant sous le pif et trouver cette maudite piscine pour y plonger la tête la première. Pas s'évertuer à se venger verbalement sur ce crétin de William. C'est de sa faute, pourquoi faut-il qu'elle s'excuse, qu'elle se rende coupable ? Elle n'y va franchement pas sans pincettes, la jeune femme a même une certaine retenue. Mais il lui a déjà montré à quel point il peut être susceptible, une vraie tête à claque !  Il l'agace, il l'horripile, elle voudrait le jeter dans la piscine ou le ruer de coup, ou lui cracher à la figure, ou lui foutre son pieds dans les burnes. Mais non, non, elle hoquette et s’engouffre dans le ridicule.

Jusqu'à l'inattendue. Deux mains agrippent fermement son visage et, pendant un moment, Ivy croit que William va tout simplement la tuer. La sale gosse ravale une goulée d'air, incapable du moindre mouvement. Mais à la place d'un geste meurtrier, c'est un baiser qui l'attend. Deux lèvres fines qui se plaquent contre les siennes avec rudesse et fermeté. Et maladresse. Un baiser équivoque, du William tout craché. Mais complètement inattendu. Chaque muscle se contracte, jusqu'à ses abdominaux. Un frisson parcourt sa chair, Ivy sent ses doigts s'enfoncer dans le cuir chevelu de ce sauvage aux lèvres délicieuses. Même avec sa maladresse, il parvient à déclencher un frisson inhabituel chez elle. La brune s'y accroche, passant sa langue sur ses lèvres avant de pouvoir se contenir. Pizdiets! Et avant qu'elle n'est le temps de réaliser, il s'écarte d'elle tout aussi brutalement, laissant une Ivy penaude et tremblante. Sauvagement engloutie sous une tornade d'émotions contradictoire. Elle veut le griffer, le mordre, et l'embrasser, encore, encore ! Et le mordre jusqu'au sang, dans un désir violent et inassouvie. Ses prunelles pétillent d'une lueur sauvage, alors que ses lèvres humides s’entrouvrent.

Le brun lui lance un regard mi-noir, mi-troublé, alors qu'elle se souvient de respirer. C'était quoi, ça ? Ivy n'est peut-être pas si naïve que ça, finalement ...


« - Tu ... je ... Tu m'emmerde ! Crache-t-il, mais sa voix le trahit, grimpe presque dans les aiguës. Pour un peu, elle en rirait. Mais c'est sa nervosité qui parle.

Il semblerait que c'est à lui de vider son sac, maintenant …

«- Tu es mon putain d'problème ! Tu pouvais pas juste faire comme tous les autres en m'prêtant pas attention et en m'évitant à cause de mes sales humeurs ?

Ta gueule, embrasse-moi ! Qu'elle songe, avant de se reprendre. Non, putain, Ivy ! Il a le double de ton âge, merde ! Crache sa conscience. Tient, la revoilà, l'autre. Comme si c'était un problème, dans ce monde de merde. Ca l'était déjà pas pour certains bien avant … Quant à lui foutre la paix, il lui semble bien en avoir parlé, juste avant son … 'Agression'. Elle en veut encore … Plus. La sale gosse mérite vraiment des baffes. Mais ce n'est pas si grave … Il fait à peine trente piges. Ce n'est pas comme s'il ressemblait à un vieux croûton … Très bien, là, elle déraille complètement.

-J'veux avoir personne autour de moi. J'veux pas que quelqu'un compte sur moi et moi compter sur qui que ce soit. J'veux être putain d'seul. Pourquoi tu l'as pas compris tout de suite ? Pourquoi il a fallut que t'insistes comme ça hein ? J'veux d'personne. Mais c'est trop tard. Parce que je suis tout l'temps en train de m'demander si tu vas bien. Tout l'temps en train d'surveiller tes arrières. Ca m'emmerde que tu m'ignores. Et ça m'emmerde que tu t'foutes de moi. Et par dessus tout, ça m'emmerde que ce gamin te tourne autour comme si t'étais un morceau de viande qu'il rêve de dévorer. Qu'il hurle à plein poumons.

Oh …

- Pizdiets … Oui, encore une fois. Mais le choc la cloue sur place. Oui, William a réussit à lui clouer le bec. Ce type … A des sentiments ? Des vrais ? Merde alors, il est peut-être plus humain qu'il en a l'air ! Non, c'est faux, elle le savait déjà. Mais qu'est-ce qu'il peut lui briser les miches, aussi. Bien que ses hormones lui affirment le contraire.  Zero pour elle et sa libido en vrac durement mise à l'épreuve.

Et quand Ivy ouvre la bouche, c'est pour inspirer plus encore avant de lui asséner une gifle monumentale. Geste mécanique, contradictoire. Elle vient de frapper quelqu'un, après toutes ses années … Comme s'il venait tout bêtement de débloquer quelque chose. Les larmes lui monteraient aux yeux, si ses glandes lacrymales n'étaient pas vides. Elle ne laisse rien paraître, mais elle non plus, ne veut pas d'attaches réelles. Avec lui, elle pensait ne courir aucun risque. Voilà pourquoi elle ne s'approche jamais des autres, parce qu'ils sont trop attachants, trop différents.

- POURQUOI IL A FALLUT QUE CE SOIT TOI ?!» Qu'elle l'engueule, sentant ses joues virer au rouge.

Presque aussitôt, sans lui laisser le temps de comprendre, la jeune femme l’attrape pour plaquer ses babines rageuses contre les siennes. Pressantes, incontrôlables. Son corps plaqué contre le siens. Ses pensées n'étant plus que chaos. Va te faire foutre ! Va te faire foutre !
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeSam 5 Oct - 20:49



    IVY AND WILLIAM

    Don't let me go ...


    Mon pire défaut ? Je pourrais affirmer que c'était mon sale caractère, ma tendance à détester l'espèce humain, mon asociabilité et bien d'autres trucs. Mais non ... Mon putain de problème c'était le fait que j'étais ni plus ni moins qu'un homme parmi tant d'autres. J'étais comme tout le monde finalement. Et ça, ça me faisait horreur. J'aurais préféré pouvoir dire que je n'avais pas de sentiment, que j'étais froid et insensible à tout ce qui m'entourait et à tout le monde. Mais c'était faux. Cette petite emmerdeuse avait prit de la place dans ma vie/survie. Et ce, alors même que j'aurais nettement préféré que ça ne soit pas le cas. Elle comptait pour moi, bien plus que je ne pouvais le supporter. Et j'avais beau ne pas apprécier cet état de fait, je ne pouvais rien faire contre. Ce n'était pas faute d'avoir essayé pourtant. Si je le pouvais, ça ferait longtemps que je serais seul. Totalement seul. Et parfaitement insensible à sa présence. Au lieu de ça, j'agissais comme un con. Comme si j'étais amoureux d'elle. Alors que non ! Comment le pourrais-je ? Comment pourrais-je aimer une femme alors qu'elles étaient tout juste bonne à me servir de passe temps ? Comment pourrais-je m'être attaché à une femme, de toute façon ? Non. Non, c'était impossible. Je ne l'aimais pas. Je ne tenais pas à elle. Et je ... Ok. Elle me rendait dingue et j'étais obnubilé par elle. Ca m'emmerdait de le reconnaître, mais ouais, je ne supporterais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. Et c'était bien pour cette raison là que j'étais constamment à lui tourner autour.

    Mais si veiller sur ses arrières signifiait me prendre une gifle retentissante comme elle m'en donna une de façon soudaine et inattendue, je n'étais pas certain de vouloir continuer ce petit jeu là. Parce que s'il y avait bien une chose qu'il ne fallait pas faire, c'était bien foutre à mal ma fierté démesurée. Il n'y avait rien de pire qu'une gifle pour me faire me sentir tellement minable. Mon amour propre en prenait un sacré coup et ça ne me plaisait pas du tout. Pourtant, je ne la repoussai pas quand elle me sauta littéralement dessus pour m'embrasser à nouveau. Sans doute parce que mon corps désirait le sien depuis trop longtemps, pour que je parvienne à lui faire entendre raison. Ainsi répondis-je à son baiser avec fièvre et envie réelle de le faire. Je peinais à retrouver la raison et l'usage de mon cerveau, quand tout le reste était en marche. J'avais pourtant envie de la repousser. Enfin non, pas vraiment. Mais je ne supportais pas l'emprise qu'elle avait sur moi. Comme je ne supportais pas qu'elle puisse se permettre de me flanquer une gifle retentissante pour ensuite m'embrasser. Comme si elle me désirait moi. Ou comme si je n'étais qu'un jouet pour elle. Et depuis quand je me laissais faire au juste, hein ? Ca, ce n'était foutrement pas moi. Et je savais que j'étais un enfoiré de première, pas le moins du monde "normal". Mais qu'elle se sente obligée de me le rappeler alors même que j'avais mis à nu mes sentiments, je n'encaissais pas.

    Raison pour laquelle, dans un accès soudain de lucidité, je la repoussai assez vivement. "Va t'faire foutre !" Lâchai-je sèchement avant de lui tourner le dos et m'éloigner à grands pas. A quelques mètres d'elle, je m'arrêtai et pivotai pour lui faire face. Index accusateur pointé dans sa direction, ce fut sur un ton plus fort que je lâchai quelques mots. "Je n'suis pas un putain d'pantin avec lequel tu peux jouer. Ouais ... Pourquoi il a fallut que ce soit moi, hein ? Va t'faire foutre ..." Et de pivoter à nouveau pour m'éloigner, quitter l'immense salle, traverser les douches, les vestiaires et rejoindre un dehors bien moins sécurisé mais bien plus intéressant qu'une gamine dans son genre. Et pourtant, j'allai me poster derrière un arbre pour surveiller les environs et m'assurer qu'il n'y avait aucun putain de rôdeur qui risquait d'arriver et entrer.


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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeVen 18 Oct - 18:26

DON'T LET ME GO.
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.  
Pendant une fraction de seconde, Ivy a complètement oublié le reste. Toute cette merde, cette vie chaotique. Les zombies, l'endroit où elle est, pourquoi elle y est. Le  squelette sur pattes sent sa langue sur la sienne, son goût salé et à la fois épicé. Un mélange de sueur qui perle sur son visage. Elle en est dépourvu, après sa douche improvisée et impulsive. Et toute cette bulle craque et s'évapore d'un coup alors que, semblant soudainement conscient de ce qu'ils font, William la repousse vivement. Ivy recule de deux pas, avalant une gorgée d'air tout en le foudroyant du regard. La jeune femme est toujours en colère contre lui. Le désir ne fait qu'attiser cette rage sourde qui grouille dans ses tripes, empoisonne sa cervelle. Ses iris voient floue, et elle humecte légèrement ses lèvres. William s'agite, sa bouille soudainement aussi froide qu'à l'instant présent. Avant qu'il n'ouvre cette foutue porte.

«  - Va t'faire foutre ! Qu'il crache d'une voix tranchante.

Et … De lui tourner le dos. La brune cligne des yeux, légèrement hébétée.

- Je n'suis pas un putain d'pantin avec lequel tu peux jouer. Ouais ... Pourquoi il a fallut que ce soit moi, hein ? Va t'faire foutre … Qu'il achève, marmonnant plus qu'il ne cri.

Ivy penche la tête sur le côté, une moue presque comique scotchée sur son visage osseux. Hein ? Elle passe une langue sur ses lèvres, encore sous le choc. Si on lui avait dit qu'un truc comme ça arriverait deux mois plus tôt … Elle aurait hurlé de rire. Sauf que là, cette fois, la brune n'a pas du tout envie de rire. Elle a frappé William. Plus que de le fait de lui avoir roulé un patin, ce geste violent la perturbe énormément. Elle ne frappe jamais personne, elle ne le fait plus depuis … Cette fois, il tourne vivement les talons pour s'extirper de la grande salle, laissant en plan une Ivy à côté de ses pompes. Est-ce que William vient, en à peine deux minutes, lui démontrer qu'il pouvait lui aussi être un humain parfaitement normal ? Non, impossible. La brune fléchit ses jambes, passant ses bras autour de ses fines guibolles avant de redessiner les traits du marbres à ses pieds, avec l'un de ses doigts aux ongles pour une fois dépourvu de crasse.

La survivante ne comprend pas. Pourquoi l'accuser de l'utiliser comme un jouet ? C'est bien lui, qui s'est collé à ses lèvres en premier, lui qui n'arrête pas de lui coller au bask' depuis qu'elle a cessé de le faire. Elle a cessé de le chercher, il est revenu tout seul. Comme un grand. Et Ivy n'avait rien demandé. Non, elle avait abandonné l'idée de le suivre. Et William avait avoué toutes ses choses. Ils ne communiquent pas, jamais. A part pour s'insulter. Ce nouveau revirement est bien trop inhabituel pour elle. Ses genoux craquent légèrement alors qu'elle se redresse, défigeant son corps maigre avant d'aller chercher ses affaires. Ivy ne veut plus se baigner. Il vient tout bonnement de lui retirer ce petit plaisir. Parce qu'à présent, ce baiser l'obsède. Il l'obsède. Et elle déteste ça. Rapidement, la brindille enfile ses vêtements, vérifiant que son arme est toujours bien là. Et de sortir d'un pas rapide du centre aquatique, non sans vérifier qu'aucun mort ne rôde dans les parages. Mais rien, même pas William.

- William !  Qu'elle crache, dans l'espoir de le faire venir. S'il ne vient pas, elle n'insistera pas et retournera au camp seule. Tant pis pour lui. Je t'ai jamais pris pour un putain de jouet ... » Qu'elle achève d'une voix basse, soupirant et passant une main dans sa tignasse.

Et dire qu'elle pensait que son seul et unique problème, à présent, ce serait les marcheurs ...
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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeVen 25 Oct - 22:55



    IVY AND WILLIAM

    Don't let me go ...


    Ca n'allait pas. Ca n'allait pas du tout. Je partais complètement en vrille. Mon cerveau était en bouillit. Mes envies également. J'en avais ras le cul. J'avais ce besoin grandissant de cogner sur quelque chose ou quelqu'un. N'importe quoi tant que je pouvais me défouler. Ca semblait me ronger de l'intérieur. Fourmiller de partout, courir dans mes veines gorgées de sang. Je voulais tuer. Détruire. Finalement, ça ne m'aurait pas fait le moindre mal de croiser quelques rôdeurs à la sortie de cette foutue piscine où j'avais été assez pour accompagner Ivy. J'aurais mieux fais de la laisser se démerder toute seule. Ca, c'était ce que je concluais à tous les coups. Mais à chaque fois, je changeais d'avis en cours de route et me faisais de nouveau avoir. J'étais vraiment con dans mon genre. Ou juste complètement fou de cette nana qui avait pourtant le don de me faire chier plus que de raison. Fou d'elle ? Putain non. N'importe quoi. Pas mon genre du tout. Et ça ne le serait jamais. Pas même alors que la fin du monde nous guettait grandement. Pour ne pas dire qu'elle était déjà bien entamée maintenant et depuis le temps. Bref, je luttais contre moi même face à la jeune femme. Jeune femme que je venais de planter derrière moi, sans la moindre petite hésitation. Parce qu'elle m'avait foutu une putain de gifle. Ce que je ne pouvais tout bonnement pas accepter. Et le fait qu'elle revienne à la charge pour m'embrasser, c'était juste impensable. Comme je venais de le lui faire remarquer, je n'étais pas un putain de pantin qu'elle pouvait manipuler à sa guise. J'étais un homme. Démesurément sous le charme d'une idiote. Et qui regrettait grandement cet état de fait, sans pour autant pouvoir faire quoi que ce soit contre ça.

    Une fois que je fus au dehors, à l'attendre de pied ferme, je me demandai si je n'y étais pas allé un peu trop fort. Et si j'en faisais trop ? Et si ce n'était pas si grave que ça ? Si ... Putain, bien sûr que si c'était grave. Le simple fait qu'elle se soit permit de me foutre une putain de gifle, c'était carrément grave. Une seule personne au monde s'était permise, par le passé, de me flanquer des coups de ce genre. Ma mère. Ma putain de mère. Que j'avais fuis et renié depuis ce qui me semblait être des lustres. Et ça l'était d'ailleurs. Bref. Il n'y avait rien de plus choquant, gênant et déstabilisant qu'une gifle. Si je n'avais pas démesurément tenu à Ivy, je lui aurais rendu ce coup au centuple. Je n'avais pas peur de cogner sur une femme. Ca m'était arrivé d'en brusquer une qui avait seulement levé la main sur moi, quelques années plus tôt. Donc non, ce n'était pas le souci finalement. Le problème résidait dans le fait que je ne souhaitais pas lui faire le moindre, à elle très précisément. Les autres, je m'en foutais royalement. Et j'aurais préféré qu'elle soit comme toutes les autres pour moi. "William ! Je t'ai jamais pris pour un putain de jouet ..." Je lâchai un bref soupir d'agacement pur, avant de sortir de derrière mon arbre, sans pour autant la regarder. "Dépêche toi. Faut qu'on rentre avant qu'la nuit n'tombe." Fut la seule chose que je daignai lâcher sur un ton des plus froids. Nous n'étions vraiment pas sortis de l'auberge elle et moi.


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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeDim 27 Oct - 15:37

DON'T LET ME GO.
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.  
Quelque soit l'endroit, l’événement, chaque chose arrive pour une raison. Et, même si cette raison nous semble dénuée de sens, de logique, cet événement nous revient toujours en pleine figure. Cette nuit terrible avait hantée Ivy durant des années, encore et encore. La jeune femme avait du sang sur les mains, et quoi qu'en en dise : Son geste l'avait complètement retournée, la culpabilité est un acide qui ronge son rêtre. Quoi de plus normale ? La culpabilité elle, n'avait pourtant pas sa place. C'était le virus qui avait enflé dans son crâne, encore et encore. Toujours. Le picotement dans sa main, est pourtant plus fort encore. Ce coup qu'elle vient de porter à William est une erreur, un enclenchement de plusieurs événements involontaires. Elle est le vase. William est la goûte d'eau qu'elle venait d'éjecter. Le vase ne doit pas déborder … Car Ivy n'a plus permis de tuer. La brune ne veut pas, ne doit pas, ne peut plus.
Et si elle s'accroche à William, alors elle devra briser cette promesse. Se briser complètement et se fendre en mille morceaux. S'en faire pour quelqu'un d'autre, en ces temps sombres : C'est malsain. Pourtant, une petite voix dans sa tête lui murmure qu'elle est fichue, de ce côté-là. Qu'elle ne peut pas reculer. Parce que … L'échange entre eux, vient forcément de faire tout basculer. Comment, elle l'ignore. Ivy ne va pas jusqu'à penser qu'elle … Pff. N'importe quoi. Elle n'aime pas William !

Pourtant, la brune se tient là, comme une idiote déconfite. Une gamine prise sur le fait, qu'on vient d'engueuler et qui s'en mord les doigts. Cette brindille à la tête dure est sincèrement navrée et troublée de la réaction de William. Oui, bon, elle l'a giflé ...


« - Dépêche toi. Faut qu'on rentre avant qu'la nuit n'tombe. Crache une voix glaciale non loin d'elle, alors qu'elle lève ses iris vers un William à la mine boudeuse.

Un poid dans son estomac retombe aussitôt, il est là. Il ne l'abandonne pas … Oui, c'est comme ça qu'elle voit les choses. Après tout, c'est William. La jeune femme jette un coup d’œil autour d'elle, embrassant l'espace mort et pratiquement sombre du regard. Oui, le jour va bientôt tomber. Depuis combien de temps sont-ils coincés ici ? Ivy trottine jusqu'à la lisière de la forêt, s’arrêtant à la hauteur de l'homme, mine hésitante.

- William … Commence-t-elle, avant de triturer le bord de son pull large. Je suis … Pardon.

Merde, c'est vraiment dur à déballer. Et d'inspirer longuement avant de reprendre.

- Mais je suis contente qu'on est eut cette ... discussion. »

Si on peut appeler ça comme ça … Se mordant la lèvre, Ivy tourne les talons, marchant cette fois plus lentement pour l'attendre. Etrangement, elle n'a pas envie de le contrarier davantage. Et, à nouveau, elle est bien décidé à lui coller au train. Parce qu'il l'avait avoué lui-même, il veut qu'elle continue. Alors très bien, elle ne le lâchera pas.
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MessageSujet: Re: DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] DON'T LET ME GO ○ PV. Willy [ Terminé ] Icon_minitimeLun 28 Oct - 20:40



    IVY AND WILLIAM

    Don't let me go ...


    Elle n'aurait pas du faire certaines choses. Je n'aurais pas du en faire certaines autres. C'était comme ça. C'était toujours comme ça que ça marchait. Même avant tout ça. Avant que le monde ne vrille complètement, les gens faisaient des erreurs. J'en faisais des tas. Personne n'était parfait ni n'était un saint. Alors oui, elle avait merdé. Comme j'avais souvent merdé avec elle, jusqu'à présent. Pouvais-je me permettre de le lui reprocher au point de ne plus vouloir l'approcher ni rien ? Je ne pouvais de toute façon pas. Demeurer loin d'elle était une situation plus compliquée qu'elle ne l'aurait initialement du. Rares étaient les gens qui osaient s'en prendre physiquement à moi. C'était peut-être aussi ça qui m'emmerdait à ce point. Ca et le fait que se prendre un coup de la sorte, ça touchait évidemment à la fierté. Sans parler du fait que seule ma mère m'avait, par le passé, giflé de la sorte. En temps normal, j'aurais eus le réflexe de rendre le coup. Mais cette fois ci, j'en avais été bien incapable. Très certainement parce qu'il s'agissait d'Ivy et que, putain, je ne parviendrais jamais à lui faire le moindre mal. Quoi que, ça restait encore à voir ça. Il suffirait de pas grand chose pour que je perde patience -perde les pédales même- et ne soit pas en mesure de me contrôler tout à fait. Mais pour l'instant, j'étais encore tout à fait prêt à surveiller ses arrières. Même si c'était con. Même si elle ne le méritait plus tant que ça finalement ...

    "William … Je suis … Pardon." Faible homme que j'étais, je posai un regard dubitatif sur elle. Faible homme que j'étais, je voulus vraiment croire qu'elle était sincèrement désolé. Faible homme face à une femme qui ne me laissait pas indifférent. Voilà ce que j'étais. Faible. "Mais je suis contente qu'on est eut cette ... discussion." Je lâchai un faible grognement d'assentiment, sans rien répondre tout à fait. Avant de la rejoindre pour marcher à quelques pas d'elle. "Si on pouvait s'dépêcher. J'pète la dalle." Grognai-je doucement. Façon comme une autre de changer radicalement de sujet, pour remplacer le précédent, un peu trop gênant à mon goût. Certes, étrange rebondissement. Mais je ne savais pas faire autrement. Alors c'était à prendre ou à laisser. "Laisse moi quand même t'dire que si j'suis con, toi t'es vraiment stupide." Ajoutai-je quand même, le plus naturellement et simplement du monde. Comme si ça allait juste de soit. Ce qui était un peu le cas pour moi dans le fond. Quoi qu'il en soit, je continuais d'avancer sans rien afficher, sans rien montrer. Même si je fis un pas vers elle, pour être un peu plus près. C'était juste une façon de me rassurer et être certain qu'elle était en sécurité hein. Pas pour être physiquement proche d'elle. Non, bien sûr que non ... Pas mon genre du tout. Pas intéressé non plus.


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