Jeux d'enfants



Vous ouvrez un oeil. Puis deux. Vous êtes aveuglés par le soleil, qui brille, haut dans le ciel. Il doit être midi, environ, et vous avez sans doute très faim. Mais ce n'est pas vraiment ce qui vous perturbe le plus, dans un premier temps. Vous vous asseyez, et remarquez ensuite que vous êtes installés sur une plage. Le sable est fin, chaud. L'eau, qui vous fait face, est bleu, un peu plus foncée que le ciel peut-être, mais un bleu limpide, qui vous fait cligner les yeux. Sans doute n'aviez-vous jamais vus d'océan d'une telle couleur, qui paraît presque surréelle ... Mais ce n'est rien à côté de la tenue que vous découvrirez ensuite, ni même à côté de la foret qui s'étale derrière vous. Vous êtes habillez dans de bien vieux vêtements. En fait, ils sont cousus à la main, ont sans doute été fabriqués ici même dans des feuilles, des branches d'arbre, ou que sais-je encore. A vos côtés, une épée en bois. Mais où avez-vous donc atterris ? Un regard autour de vous, vous apprend que vous n'êtes pas seuls. Deux enfants -12 ans, maximum- vous font face, habillés exactement comme vous. Mais ... Au vu de votre corps, vous êtes un enfant, vous aussi ... Comment est-ce possible ? Et surtout, comment réagirez-vous face à tant de découvertes ? Ne tardez pas trop à vous remettre de vos émotions, bien d'autres péripéties vous attendent ... Et pas des moindres.

Ordre de jeu : dans l'ordre indiqué dans le titre, en n'oubliant pas le maître du jeu, après chaque post de Sam.

Ps : merci de ne pas laisser plus d'une semaine passer avant d'y répondre. ça évitera de bloquer le sujet. Pour faire plus simple, vous pouvez faire entre 500 et 600 mots maximum sans problème, et ne faites surtout pas trop long.

Is this the real life ? Or is this just fantasy ?
Caught in a landslide, No escape from reality
Open your eyes... Look up to the skies and see
(Queen]

Julian se réveilla, mais n'ouvrit pas immédiatement les yeux. Il aimait bien profiter de ces quelques moments où son esprit était encore embrumé, où il ne pensait à rien en particulier. Il se souvenait de quelques instants flous de ses rêves, et continuaient de somnoler un petit peu. Il ne sentait plus la couverture sur ses jambes, pourtant il n'avait pas froid... Par réflexe, il se releva cependant pour tenter de l'attraper, mais il retomba sur son oreiller sans l'avoir trouvée. Tant pis. Sa main vint se poser sous sa tête, et ses doigts s'enfoncèrent dans du sable fin, doux, et chaud. Le soleil chauffait tout son corps, et il entendait le bruit des vagues. Il eut un instant peur que l'eau ne vienne mouiller ses pieds, lorsque soudain il sursauta.
Du sable ? Du soleil ? Des vagues ?

Il ouvrit les yeux, et fut un instant ébloui par la lumière éclatante. Mais il n'y prêta pas attention. Au contraire, il se redressa précipitamment, toute fatigue envolée. Où était-il ? La première réponse qui lui vint à l'esprit fut « sur une plage ». Et malgré l'impossibilité de la chose – il savait parfaitement qu'il ne s'était pas endormi sur une plage la veille au soir – c'était exactement ça. Une grande étendue de sable fin, chauffée par un soleil éclatant, haut dans le ciel. Le sable en lui-même attirait le regard : d'une jolie couleur doré pâle, il paraissait – était – doux, et il n'y avait pas tous ces bouts de bois ou ces petits cailloux qui venaient rendre imparfaites la plupart des plages. Mais Julian n'y jeta qu'un bref coup d’œil : ce qu'il regarda vraiment, ce fut l'océan.
Il avait déjà vu l'océan. Assez peu de fois pour qu'à chacune de ces occasions il fut empli de bonheur et impressionné par l'immensité bleuté, mais assez cependant pour savoir que ce qui était en face de lui n'était pas un océan banal. Il était bleu, évidemment – c'était le ciel totalement dégagé qui s'y reflétait. Mais comment pouvait-il être d'un bleu aussi pur, aussi profond, aussi limpide ? Il en paraissait presque irréel.
Il regarda derrière lui : la forêt. Une immense forêt. De la végétation luxuriante, de grands arbres qui lançaient leurs branches couvertes de feuilles vertes à l'assaut des cieux, des buissons et des broussailles aux pieds des troncs rugueux qui semblaient interdire l'accès au lieu, des fleurs et des plantes de toutes les couleurs possibles et imaginables. Julian n'avait jamais rien vu de tel, de toute sa vie. Cela lui faisait penser à ces décors paradisiaques de cartes postales.

Mais bientôt, Julian ne s'intéressa plus le moins du monde au paysage qui l'entourait. C'était lui-même qu'il regardait – bien que cela puisse paraître un poil égocentrique. Il n'était plus le même. Il le comprit vite en se mettant debout. Déjà, il était petit, bien plus petit. Comme si la poussée de croissance qui l'avait allongé ces dernières années n'avait jamais eu lieu. Ses muscles semblaient avoir fondu durant la nuit : il était presque maigre. Il s'approcha de l'eau pour y voir son reflet : son visage n'avait pas encore connu les effets de la puberté.
Il était revenu à l'apparence physique qu'il avait lorsqu'il était âgé d'une dizaine d'années, peut-être un tout petit peu plus.
De plus, ses habits étaient étranges. Ils semblaient faits de végétaux, et une chose était sûre : il n'avait jamais rien porté de semblable. De plus, une étrange épée taillée dans du bois gisait sur le sable, à côté de l'endroit où il dormait un petit peu plus tôt.

Il se concentra finalement sur les trois autres enfants qui l'entouraient, mais n'en reconnut aucun. Cependant, tous semblaient aussi étonnés et désorientés que lui. Eux aussi avaient-ils étrangement « rajeunis » ?

« Eh, euh on est où là? C'est quoi ce délire? »

Visiblement, il n'était donc pas le seul...

« Je n'en ai pas la moindre idée... »

jeux d'enfants.

(chat) ▽ Alice ne peut pas dormir, elle a peur du noir et de tous les fantômes qui viennent la voir, le soir. Sitôt les paupières closes, les remords apparaissent, elle invente des histoires : le charmant, la princesse. Elle chante tout bas, elle se met à écrire mais les mots ne viennent pas.

J'ouvre les yeux et remarque immédiatement à quel point il est difficile de ne pas les refermer aussitôt. Le ciel brille juste au-dessus de moi, haut dans le ciel d'un bleu éclatant. Instantanément, je fronce les sourcils. Il y a quelque chose qui me dérange. Quelque chose d'inhabituel. Déjà, je n'arrive pas à me rappeler de la veille. Est-il possible que je me sois endormie en pleine nature, et n'en ai gardé aucun souvenir ? Je ne parviens pas à accepter cette idée. Elle me paraît ... invraisemblable. Et puis, ce n'est pas tant qu'il fait tout le temps moche à Los Angeles, mais jamais le ciel n'a été aussi clair, et aussi vide de nuage. Instinctivement, je tends les oreilles, et repère un autre élément intriguant et pas le moins du monde normal. Il y a trop de bruit ici, j'ai la sensation d'être perdue au milieu de nul part. Je me redresse rapidement, m’assois, et pose mes mains sur le sol pour m'aider. Du sable ? Depuis quand il y a du sable à Los Angeles ? Depuis quand la ville est-elle devenue ... ça ? Je regarde devant moi, et me fige sur place. Non, en fait, ma main vient se plaquer sur ma bouche. La mer est d'un bleu inhabituel, je n'avais jamais vu d'eau aussi limpide que celle-là. Et ma main ... Est ridiculement petite. ça aussi, c'est étrange. Plus qu'étrange, même.

Merde, de merde. Qu'est-ce qu'il est en train de se passer. Je baisse les yeux et me rend à l'évidence de manière très rapide : je suis toute petite. Bordel, comment un truc pareil est-il possible ? Je regarde autour de moi, affolée, et constate que je ne suis pas seule. A côté de moi, deux autres enfants. Une fille, et un garçon. Je ne les ai jamais vus, mais il semble en état de choc tout autant que moi. Au moins, je ne suis pas la seule à avoir perdu près de vingt ans en ... Une nuit. A moins que je ne sois en train de rêver ? Oui, ce doit être cela. Je pince la peau de mon bras, et ferme les yeux, avant de les rouvrir. En vain. La mer est toujours là. Ainsi que le ciel bleu, le soleil éclatant, les deux enfants, et même une épée en bois disposée là, à mes côtés, et une forêt qui attirerait n'importe qui, qui ne soit pas censé. « C'est quoi ce bordel ? » Je lâche brusquement, incapable de me contrôler. Ma voix est celle d'une enfant, et je trouve le moyen de sortir des gros mots. Logique. Je saute sur mes pieds, lance un énième regard autour de moi. Rien n'est familier ici, et pourtant, tout me semble attirant. Mes yeux d'enfant, peut-être. « Mais où est-ce que je suis ? » Je demande dans le vent, puisque personne ne peut me donner de réponse dans l'immédiat. J'en suis persuadée. Pour mon plus grand malheur, cela dit.

(c) AMIANTE

Spoiler:

Jeux d'enfants



Vous pensiez avoir vu le pire ? Détrompez-vous. Un coup d'oeil en direction de la forêt vous informe très rapidement que vous n'êtes pas seuls. Hormis les deux autres enfants qui se trouvent à vos côtés - aussi perdus que vous -, un homme. La bouche en sang, un morceau de bras entre les mains, les yeux complètement fous. Il vous regarde avec envie, vous dévore de ses yeux. La panique vous gagne forcément, au moins un petit peu. Mais comment réagirez-vous face à cela ? Trouverez-vous le courage de vous lever et de vous battre pour votre survie ? Pire encore ... Cette épée en bois fera-t-elle l'affaire ? Un rôdeur est lent, certes ... Mais il possède bon nombre d'autres "qualités".

Que ferez-vous ? Une bonne petite lutte au corps à corps ? A trois contre un ? Ou bien prendrez-vous la fuite de l'autre côté de la forêt ? A vous de choisir, mais faites vite ... Il ne restera pas bien longtemps immobile ... Il meurt de faim.

Ordre de jeu : dans l'ordre indiqué dans le titre, en n'oubliant pas le maître du jeu, après chaque post de Sam.

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