the place you need to reach

ilwoo, isaac & lenny

All you have is your fire And the place you need to reach Don't you ever tame your demons - Always keep them on a leash ✻✻✻ Il inspira profondément, resserra les lannières du sac sur son dos, et hocha la tête en direction de Leandro, qui le regardait de son éternel air morose. Le fondateur ouvrit la porte, la refermant aussitôt derrière Lenny. Il était seul. Il resta immobile dans le noir pendant quelques secondes, attendant que son rythme cardiaque se stabilise, chassant de son esprit les images de sa tante et de sa mère qui l'avaient toujours accompagné jusqu'à maintenant. Mais tout était différent désormais. Il mit un pied devant l'autre et se mit à marcher méchaniquement dans les couloirs sombres, se repérant au toucher, et bientôt il aperçut la fenêtre qui illuminait la sortie. Déjà, il les entendait, les grognements sourds qui constituaient la musique de fond du film qui était désormais la vie de tous les êtres humains qui marchaient sur la Terre. Lentement, il tira son sabre de son fourreau, faisant le moins de bruit possible. Son pas se ralentit encore davantage tandis qu'il arrivait vers la porte. Il jeta un œil par une fente, ébloui par la soudaine lumière du jour, et repéra un coin où les rodeurs étaient plus dispersés. Il sortit de sa poche la carte qu'il avait dessiné en compagnie d'Isaac, au cours d'une de leurs longues expéditions à travers les couloirs désertés de la Zone, et chercha une sortie accessible de là où il était qui le mènerait dans cet endroit. Il ne pouvait pas sortit vivant d'une confrontation avec l'amas de zombies qui l'attendaient derrière la porte qu'il pensait ouvrir pour sortir. Il respira calmement pour ne pas que son cœur accélère, conscient que le sang circulant vivement dans ses veines attirait les mort-vivants, avant de repartir en silence. Il glissa la feuille de papier dans sa poche et fronça les sourcils. Un large sourire étira ses lèvres alors qu'une idée lui venait. Il fonça vers la porte suivante et entreprit de faire autant de bruit qu'il le put en tapant les objets durs qu'il avait dans son sac contre les murs en pierre de l'intérieur de la Zone. Le grondement des zombies s'amplifia rapidement et il courut rapidement vers la sortie qui l'intéressait, son sabre tenu à deux mains, prêt à trancher la tête de la première silhouette sur son chemin.
Il arriva devant la sortie qu'il avait repéré et rala mentalement pendant quelques secondes en réalisant qu'il s'agissait d'une porte métallique. Il ne pouvait donc pas vérifier la situation de l'autre côté, et il risquait en plus de faire du bruit en ouvrant le battant métallique. Il réfléchit un instant, et avança encore de quelques mètres. Il y avait une fenêtre quelques mètres plus loin, barricadée par des planches de bois car le verre avait laché, mais des rayons de lumière filtraient. Il colla son œil à l'une des fentes et tenta d'apercevoir la situation au niveau de la porte, sans succès. Son cœur accéléra légèrement au moment où il revenait sur ses pas, et il donna un coup sec d'épaule dans le battant. Un bruit sourd échappa à la porte avant qu'elle ne coulisse sur ses gonds en douceur. Il n'y avait que deux rôdeurs à quelques mètres, qui se dirigeaient vers la source du tintamarre qu'il avait fait quelques instants plus, et qui se tournèrent vers immédiatement, commençant leur lente course dans sa direction. Lenny s'avança en quelques pas et les coupa en deux au niveau du tronc, là où les os présentaient le moins de résistance à la lame aiguisée de son arme. Il lacha un soupir avant de refermer la porte à la hâte. Il n'avait qu'une envie : courir le plus loin d'ici, sachant que des dizaines de rodeurs pouvaient débarquer suite au bruit qu'il avait fait. Mais il fallait sécuriser les couloirs de la Zone autant que possible, pour permettre une prochaine sortie ou même son simple retour. Dès que la porte fut remise en place il se mit à courir tout droit, son sabre à la main, aussi vite qu'il le pouvait. Il courait déjà rapidement avant l'épidémie, mais sa vélocité s'était accrue depuis qu'il fuyait la mort.
Sans reprendre son souffle il courut, et ne s'arrêta que lorsque ses poumons le brulèrent, que le vent arracha quelques gouttes salées à ses yeux, que la lame de son sabre manqua de lui entailler la cuisse. Les mains sur les genoux, il reprit son souffle avant de se redresser pour regarder autour de lui. En faisant un demi-tour sur lui-même il repéra la silhouette de la Zone 51, moins éloignée que ce qu'il croyait. A sa droite il y avait un chemin de terre bordé de hauts buissons touffus. Il s'y engagea en se souvenant d'un champ non loin. Peut-être y trouverait-il une plante comestible, ayant poussé naturellement. Autrement, il continuerait son chemin jusqu'à trouver de la nourriture.

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