| I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ]
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| I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ]

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« Heathcliff sale enculé. »

Assis sur le comptoir d’une librairie dans laquelle je n’étais même pas supposé entrer, je tenais ce foutu livre d’une main et de l’autre je tenais un morceau de beef jerky que je mâchouillais depuis plusieurs minutes déjà. J’avais tué quelques rôdeurs à mon arrivé. Je ne me serais jamais douté qu’une librairie serait si peu visitée pendant l’apocalypse. Les livres n’avaient quasiment pas été touchés et j’avais même retrouvé une vieille boite de biscuits (totalement immangeable). Le réfrigérateur de la salle des employés sentait le vieux fromage pourri et les chaussettes mouillés et il n’y avait rien de comestible dans les étagères. Mais au moins il y avait des livres. De quoi passer le temps pour quelques heures tout au plus.

Je tournais la page de mon livre et figeais en entendant un son provenant de l’entrée. La librairie était dans un centre commercial donc s’était fort possible qu’un ancien client revienne à la charge. En parlant d’ancien client, je veux dire mort depuis quelques années et voulant plus qu’un remboursement sur un livre de merde. Je portais instinctivement ma main au pistolet accroché à ma ceinture mais comme je n’étais pas assez stupide, je m’emparais plutôt de la batte de baseball que j’avais trouvé derrière le comptoir pour je ne sais quelle raison obscure. Je laissais la créature se frayer un chemin jusqu’à moi et je me levais sur le comptoir. Celle-ci tenta d’agripper mes jambes mais j’abatis brutalement la batte sur le crâne du mort. Il tomba à la renverse sans en mourir et se releva de nouveau.

« T’es encore plus têtu que ce foutu Heathcliff. » Lui dis-je sans me rendre compte qu’il ne me comprenait pas.

Je sautais en bas du comptoir et fis le tour de la créature pour me retrouver dans son dos. Puis je me pris un élan et lui fracassa le crâne de ma batte, faisant exploser sa tête.

« Ça t’apprendra à me déranger. »

Et avec tout ça j’avais perdu le fil de ma lecture. Je n’avais même pas gardé ma page. Je regardais le rôdeur au sol et avais presque envie de lui refiler encore quelques coups, mais ç’aurait été une perte d’énergie inutile. Je reprenais ma place sur le comptoir, déposant la batte de baseball juste à côté de moi, souillant le meuble de liquide organique zombie. Puis m’emparais de nouveau du livre que j’avais piqué dans une étagère. J’étais loin d’être du type à passer mes journées le nez dans un livre, mais ça me permettait de ne pas toujours avoir les mêmes images en tête. Celle du monde dans lequel je vivais. C’était super artistique ces arbres qui poussaient un peu partout en ville, mais je n’étais pas un fan du style post apocalyptique. Je m’étais imaginé la fin du monde ressemblant à un genre de Fallout mais nous étions loin du cataclysme nucléaire. C’était un peu plus barbant que ça. Les rôdeurs étaient ennuyants à mourir, bavant et grognant partout, tentant de dévorer les survivants qui les croisaient. Mais ils étaient si stupides et lents, comment les gens arrivaient-ils à se faire attraper ? Les seuls rôdeurs que je craignais étaient ceux qui se déplaçaient en grand groupe. Ceux la pouvaient être mortel. Surtout en ville lorsqu’on sortait d’un bâtiment et qu’on se retrouvait coincé dans une marée de mort.

J’entendis un bruit vers les étagères et attrapais ma batte d’un geste automatique. Je me relevais de nouveau sur le comptoir et jetais un coup d’œil dans les rangées. Encore un mort ? Dites donc, les librairies étaient plus populaires que je le croyais. Si ça continuait comme ça, je n’arriverais jamais à savoir ce qui arrivait à Catherine et Heathcliff. Mais après avoir attendu quelque secondes, rien ne se présenta. Alors ce n’était pas un rôdeur…

« Sors de ta cachette l’imbécile ! » Criais-je, ne craignant pas du tout l’attention que ce que je venais de faire pouvait avoir comme conséquence. Je détestais que des survivants se cachent. Nous étions encore humains à ce que je sache, ça ne servait à rien de vouloir m’éviter.


Dernière édition par Charlie Swick le Sam 4 Fév - 1:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] Icon_minitimeMar 25 Oct - 2:31


I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
Croyez-le ou non, mais il m’arrivait encore d’être douillet de temps à autres. Aujourd’hui était une de ces journées où j’avais priorisé mon confort à ma prudence habituelle. Il pleuvait à boire debout et je n’arrivais pas à avancer sans mettre les pieds dans une flaque. Je savais que le centre commercial devant moi était immense et s’étalait en superficie autant qu’en hauteur, mais l’eau s’était infiltré tout au fond de mes vêtements et je frissonnais à chaque bourrasque de vent. Je pris donc mon courage à deux mains et je poussai la porte (autrefois automatique) pour me mettre à l’abri de la pluie et, si la chance était de mon côté, ressortir beaucoup plus rapidement de l’autre côté de ce bâtiment qu’en en faisant le tour. Je détestais les centres commerciaux encore plus maintenant que je les avais haïs auparavant. Ils avaient peu changé au cours de ces quelques années. Toujours pleins à craquer de gens (à la différence qu’ils étaient morts plutôt que simplement vieux) et toujours le théâtre de bagarres sanglantes (à la différence qu’on s’y battait pour nos vies et non pour le nouveau iPhone). Sérieusement, espérer y trouver quoi que ce soit était inutile. Tout le monde savait qu’une fois que l’épidémie y avait frappé, les consommateurs agglutinés avaient été transformés en moins de deux. Les rôdeurs y traînaient encore. Comprenez les biens : pourquoi quitter ces endroits puisque des survivant stupides y venaient en permanence, toujours conditionnés à croire que tout ce que l’on a besoin se trouve au centre commercial ?

Mes chaussures mouillées ne faisaient même pas de bruits puisque le plancher était couvert de saleté et de poussière. J’avançais dans la pénombre de l’endroit, cherchant à me faire le plus discret possible. Je jetai un coup d’œil dans les boutiques aux alentours, mais le chaos et les pillages n’avaient pas épargné grand-chose. À ma grande surprise, je tombai sur une librairie qui semblait dans un bon état relatif. Il faut croire que même en période apocalyptique, les gens intellectuels savent se tenir. Je m’arrêtai quelques instants, en proie à une hésitation. Je savais que ma sœur avait avec elle un recueil sur les champignons, qui nous avait bien servi lors de notre récente escapade en forêt. Nous avions plus d’une fois accompagné nos conserves de nos trouvailles en forêt pour en faire un souper nutritif à défaut d’être savoureux. Peut-être se trouvait-il dans cette librairie quelques ouvrages qui pourraient m’être utile. Je regardai au bout de l’allée toute la distance que j’aurais à parcourir pour me rendre à la sortie et je failli poursuivre, mais je me rappelai cette pluie torrentielle qui m’accueillerait une fois dehors. Arrêtes de faire ta mauviette et explore un peu Iain. June avait raison. Sans elle je devenais un être paralysé par mes angoisses. Cet étage avait été jusqu’à présent libre de zombies, je pouvais bien me permettre une petite fouille en attendant que le soleil revienne.

Je mis les pieds dans la boutique et passai devant les rangées en lisant les descriptions. Roman d’horreur, non merci, ma vie va déjà assez mal comme ça. Romans policiers, non merci, il y a des crimes bien plus horribles chaque jour maintenant. Romans érotiques, non merci, disons que ce n’est pas ma priorité en ce moment. Je m’arrêtai néanmoins devant ce rayon à la vue du cadavre d’un zombie tout au bout, près des caisses. Le recouvrement de sol portait des traces encore fraîches de sa cervelle, indiquant qu’il y avait eu un autre survivant ici. Finalement, je crois que je peux me passer de lecture… Je décidai néanmoins de vérifier avant si cette personne n’aurait pas immédiatement quitté l’endroit après sa rencontre. Si ce n’était pas le cas, je décamperais. Inutile de mourir parce qu’un rescapé parano avait déclaré la librairie sienne. J’avançai dans la rangée et une fois de l’autre côté, je jetai un coup d’œil rapide au bout du magasin, près de la caisse enregistreuse. Merde, il y a un type ! Je me reculai prestement, mais je frappai du même coup un présentoir et fis tomber quelques livres au sol. Me mordant la lèvre, je me maudis et jetai un regard de haine aux exemplaires de Fifty Shades Of Grey qui venaient de signer mon arrêt de mort. Après de longues secondes sans bouger, j’entendis l’homme me hurler de sortir de ma cachette. Je grinçai des dents. Est-il stupide pour oser hurler ainsi ?

Craignant de l’énerver encore plus et de lui faire commettre un autre geste irréfléchi, je me résolus à m’exposer. Je vérifiai si mon arme était facilement accessible et je sortis lentement, les mains en évidence. « Ça va, ça va ! Pas besoin de crier ! » À la vue de l’homme, je sentis mon estomac se contracter. Je connais ce mec ! Je ne me souvenais plus des circonstances exactes, mais je sentais que notre rencontre n’avait pas été un moment agréable. Mon corps me hurlait de fuir, mais je ne n’en avais plus l’occasion maintenant que je m’étais fait connaître. Ce n’était définitivement pas mon jour de chance… « Je ne vous veux aucun mal. J’ai juste été surpris de constater que je n’étais pas le seul à avoir eu envie de lire pour savoir si Bella choisirait Edward ou Jacob. » Même si je ne voulais pas paraître menaçant aux yeux de l’homme, je ne voulais pas non plus lui donner l’impression que j’étais à sa merci en m’aplatissant devant lui. Si je lui faisais croire qu’il était en position de pouvoir, je pourrais bien ressortir avec un morceau en moins de cette boutique (si toutefois j’en ressortais). Je lui lançai donc une pointe pour contrebalancer. « Est-ce que vous saviez que le bruit attirait les rôdeurs ? Il ne reste plus qu’à espérer que votre cri de mort n’a pas réveillé une de ces carcasses qui sommeillait au Victoria’s Secret d’à côté. » Tout en attendant sa réaction, je me creusai les méninges. Où ai-je bien pu le connaître, lui ?
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MessageSujet: Re: | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] Icon_minitimeJeu 27 Oct - 4:46

Oh merde je le reconnaissais. C’était le jeune que j’avais volé il y a quelques semaines de cela. Il ne s’en était pas rendu compte sur le coup, j’avais bien réussis mon plan, mais probablement que s’il se souvenait de moi je serais dans la merde. Ou pas. Tout dépendait de s’il était plus du genre à foncer tête baissé ou à réfléchir avant d’agir. Pour ma part, j’étais un peu des deux. Je réfléchissais toujours avant de voler quelqu’un, car parfois je savais que je n’avais aucune chance de le battre côté physique. Mais ce gosse était plus petit que moi. S’il tentait de s’en prendre à moi, j’arriverais probablement à me défendre. C’était s’il n’essayait pas de me mettre une balle dans la tête. Mon cerveau fonctionnait à 100 à l’heure, essayant de me sortir le mieux possible de cette situation. Pas de blessure et sans avoir à tuer le jeunot. Ça me ferait de la peine d’avoir à le tuer, il n’avait pas l’air d’un mauvais bougre. Le méchant ici c’était moi, je lui avais piqué les vivres qu’il avait trouvé la dernière fois que je l’avais vu. Probablement qu’il s’était rendu compte de la supercherie par la suite.

« Merde j’aimerais bien voir un zombie en sous vêtement. » Répondis-je à l’astuce du jeune homme.

Croyait-il que j’avais survécu jusqu’ici sans savoir que le bruit attirait les rôdeurs ? Je préférais ne pas prendre la pique vu notre passé lui et moi. Mais s’il continuait à me provoquer de la sorte, il ne ferait pas long feu. La batte de baseball dans une main, je déposais le bout de l’arme contre le comptoir et m’y appuyais. Je n’avais pas vraiment envie de descendre de ce comptoir. Disons que j’avais l’air plus impressionnant avec un mètre de plus.

« Alors t’es venu faire quoi ici ? Toi aussi tu croyais qu’il y avait encore des magazines pornos ? Je veux pas te décevoir, mais on est passé trop tard. » Dis-je avec un sourire en coin.

Je l’avais reconnus, mais rien ne paraissait dans mon non-verbal et mes paroles. C’était mieux s’il ne se souvenait pas de moi, si rien ne le faisait allumer. Et pour ça, j’étais un expert. J’avais souvent joué à ce petit jeu. Changer mes répliques, mes tactiques. Jouer à l’innocent, c’était mon boulot autrefois. Mais non madame, la voiture allait très bien avant que je ne vous l’a vende, croyez-moi. J’étais ce qu’on appelait un arnaqueur. Je détaillais l’homme du regard quelques secondes avant de sauter en bas du comptoir, tenant toujours mon arme d’une main. Puis je lui tournais le dos pour faire semblant de chercher un tiroir que j’avais déjà cherché tout à l’heure.

« J’ai rien trouvé d’autres que de vieux cookies, des tasses de café sales et ce foutu Heathcliff à qui je viens de défoncer la tronche. » Je fis suivre mes paroles d’un geste de la main envers le rôdeur étalé par terre.

Un moyen subtil de montrer à l’autre que si j’avais éclaté ce zombie, j’arriverais à faire la même chose avec sa petite tête à lui aussi. Et d’un autre côté, s’il me croyait débile, il ne se penserait pas en danger. J’étais très bon pour jouer les bizarres.

« Ah et j’ai trouvé une copie des Hauts de Hurlevents si t’aime le genre. Je te le prêterai lorsque j’aurai terminé de le lire. »

Je me tournais quelques secondes pour le regarder encore une fois et continuais ma ‘’fouille’’. J’aimais bien ce petit jeu. Jouer un rôle, ne pas me faire attraper. J’avais peut être changé depuis l’arrivée des morts mais ça m’était resté. Je sifflais en brassant exagérément le contenu d’un tiroir, comme si tout allait très bien et que je ne craignais absolument rien. C’était pas du tout mon genre, mais j’avais presque pitié du jeune homme.
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MessageSujet: Re: | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] Icon_minitimeVen 28 Oct - 23:42


I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
Ce ne fut que lorsque l’homme répondit à ma critique par une blague que je le reconnu enfin. Sa voix avait réveillé les souvenirs, qui n’étaient pas si lointains que cela au final. Notre rencontre datait de quelques semaines auparavant, peut-être quelques mois. Il doit avoir changé ses cheveux ou sa barbe ou son style vestimentaire, peu importe, mais il ne peut pas trafiquer ses cordes vocales. Ce type était un truand de première qui m’avait sournoisement soutiré des vivres et s’était enfui comme le lâche qu’il était. Ce n’était qu’une fois à bonne distance de lui que je m’étais aperçu que mon sac avait été allégé de plusieurs de mes possessions : deux ou trois conserves de nourriture, l’une de mes bouteilles d’eau, la réserve de champignons que June m’avait confiée, un flacon à moitié plein de chasse-moustique, mais surtout ma machette. Depuis le passage de ce type, je devais me défendre à l’aide d’un misérable canif, ce qui mettait considérablement ma vie en danger. Avec les zombies, mieux valait une longue lame pour les tenir à distance. Je détestais ce genre de survivants, ceux qui passaient au travers de chaque journée en profitant impunément du labeur des autres. June et moi avions exploré quantité de demeures, abattu les rôdeurs qui les infestait, remis en état le matériel que nous trouvions. Nous avions fait bouillir notre eau, l’avions désinfectée à l’aide d’iode. Nous avions écumé les bois à la recherche de champignons et de plantes comestibles. Cette machette, j’avais passé des heures à lui redonner son tranchant d’antan à l’aide d’une pierre à aiguiser que j’avais trouvé au bout de quantité de cabanons fouillés. Et pendant ce temps, ce type se contentait d’attendre que des imbéciles comme moi croisent son chemin pour les soulager de tout le fruit de leur travail et aller se la couler douce dans son sale terrier de voleur.

La gueule de ce type n’arrêtait pas de s’ouvrir et de se refermer tandis qu’il me débitait ses inepties sur sa recherche de Playboy, ses horribles biscuits moisis et sa rencontre avec le rôdeur. Je levai un sourcil peu impressionné quand il me désigna la tête éclatée du zombie, ne voulant toujours pas lui donner l’impression qu’il me dominait. Je m’étais présenté devant lui la tête basse, mais ma colère à l’encontre de ce type me faisait oublier ma méfiance habituelle. Fais payer ce connard Iain ! Pour une fois, j’étais en diapason avec ce que me recommandait ma sœur. Cette réalisation me fit prendre du recul face à la situation. Était-il véritablement prudent que je m’en prenne ouvertement à ce type ? Si j’étais un voleur, j’aurais tendance à réagir de façon moins mielleuse la seconde fois que je tomberais sur une même victime. Peut-être n’aurait-il aucun scrupule à user de la même violence sur moi que sur le rôdeur… Des vautours comme lui doivent flouer des dizaines et des dizaines de naïfs comme moi. Peut-être qu’il n’a aucun souvenir de qui je suis. De plus, il n’a qu’une batte de base-ball alors que j’ai un pistolet. Cela devrait être suffisant si je n’abaisse pas ma vigilance une seule seconde. Son comportement amical et légèrement décalé semblait être en phase avec ses habitudes : passer inaperçu pour mieux frapper une fois la confiance installée. Non, je ne croyais pas qu’il m’avait reconnu. J’avais presque décidé de la jouer profil bas et de feindre de ne pas le reconnaître à mon tour, histoire d’endormir sa vigilance et de fuir dès qu’il aurait le dos tourné, mais ses prochaines paroles réveillèrent ma colère. Que c’est généreux de ta part de me prêter ton bouquin ! J’ai justement tellement de place à combler dans mon sac depuis que tu m’as volé une bonne partie de son contenu ! Si je serais les dents encore plus, j’allais faire éclater mes molaires.

Je gardais le silence pour éviter de me compromettre avant d’avoir déterminé la tactique à employer. L’homme me tournait le dos tandis qu’il retournait le contenu d’un tiroir. La tentation était forte de sortir mon pistolet et de lui coller le canon dans la nuque, là où la froideur de l’arme ferait contraste avec la chaleur de sa peau pour un meilleur effet de surprise. Je m’imaginais lui chuchoter des menaces à l’oreille. Alors, si tu me redonnais ce que tu m’as piqué, avec intérêts bien sûr ? Je me passai une main tremblante sur les yeux, cherchant à chasser cette impulsion. Ce n’est pas moi, ça. Je ne peux pas agir ainsi, même si ce type est un salaud de première. J’imaginais le regard plein de jugement de June, mais je résistai. Si je détestais autant ces parasites, c’était parce qu’ils avaient décidé de rejeter une part de leur humanité pour survivre. Je ne pouvais faire ce même sacrifice et mettre la vie de ce type en danger pour une simple vengeance. Je n’étais pas un adepte de la violence, bien que je sache répondre si jamais on l’employait contre moi. Aussi fourbe ce type soit-il, il n’avait jamais attenté à ma vie directement. Traitez-moi de trouillard, de faible ou d’idéaliste, mais cela me menottait complètement, maintenant que j’avais de nouveau la tête froide. Une fois calmé, une opportunité s’offrit à moi. Le voleur avait porté son attention ailleurs que sur ma personne. Si je voulais m’enfuir avant de me faire avoir une seconde fois ou de poser un geste violent que je regretterais, il n’y avait pas meilleure occasion. Je reculai lentement en direction de la rangée la plus près, la main sur mon holster en cas de problème. Une fois derrière l’étagère, hors de vue de ce type, je me retournai et me dirigeai silencieusement vers la sortie.
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J’avais trouvé une clé dans le tiroir, mais n’avais aucune idée de son utilité. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien ouvrir ? J’étais décidé à le découvrir. Une réserve secrète de livres ? J’y trouverais peut être des bouquins qui n’étaient même pas encore sortit et dont j’aurais l’exclusivité. Autant en profiter si c’était le cas, car plus jamais on ne pourrait trouver de nouveaux livres nul part. Je ne remarquais que quelques secondes plus tard que le jeune homme n’avait répondu à aucune de mes questions. C’est impoli non de ne pas répondre à quelqu’un qui nous parle ? Sale petit merdeux. Je refermais le tiroir par réflexe et glissais subtilement la clé dans la poche de ma veste puis je posais la main sur la crosse du pistolet que je cachais à l’intérieur du vêtement.

Il était passé où au juste ? Confus, je me retournais pour faire face à l’endroit et tournais la tête de tous les côtés. Mais merde, il était disparu. Il ne m’avait même pas répondu et était partit. Il n’avait jamais apprit la politesse ou quoi ? C’était quoi ces manières ? Je fronçais les sourcils et me mis à réfléchir. Il était arrivé par derrière les étagères, peut être… il était malin. Il était en train de s’enfuir non ? Il était en train d’essayer de me semer ! Il avait du comprendre ce que je trafiquais et m’avait replacé. Disons que j’étais inoubliable à ma manière. Non mais c’est vrai, regardez moi cette gueule. Vous avez pas envie de taper dedans ? C’est le sentiment commun de chacune des personnes que j’ai volé. Et je peux vous assurez que cet homme n’est pas le dernier en liste. Malheureusement pour lui, je n’avais pas l’intention de le laisser disparaitre dans la nature. On me l’avait déjà fait ce coup et je l’avais grandement regretté.

Gardant le silence, j’empoignais fermement ma batte de baseball et sortais de derrière le comptoir. Mes yeux s’étaient habitués à l’obscurité des lieux mais il me fallu un moment avant de repérer l’homme. Ah ouais, il se la jouait stealthy. Je n’avais pas l’intention de le laisser s’en tirer de la sorte. La dernière fois que j’avais laissé quelqu’un partir, j’avais reçu une raclée par les copains de la personne en particulier. Un bel œil au beurre noir, quelques doigts cassés et des côtes fêlées. Pas question de me faire tabasser par les chiens de garde de ce mec. C’était les risques du métier. Se faire reconnaitre pour ensuite subir une vengeance. Je m’avançais lentement entre les rangées, évitant le plus possible de faire du bruit mais je du quand même accélérer le pas avant qu’il ne sorte de la pièce. Puis quand nous ne fûmes séparés que par quelques mètres tout au plus, je sprintais dans sa direction et lui assénais un coup de batte de baseball derrière les genoux. Je n’avais pas l’intention de lui casser quoi que ce soit mais juste de le ralentir un peu. Je n’étais pas chaud à l’idée de rencontrer les gens avec qui ils voyageaient et j’allais justement le questionner sur le sujet.

« Oh mais attend. Tu t’en allais où comme ça ? T’as même pas répondu à mes questions. C’est pas amusant si tu t’en vas sans répondre. » Dis-je avec un ton plutôt joviale malgré mon non-verbal qui criait : Si tu te lèves, je frappe encore. « T’allais rejoindre tes copains ? Tu veux même pas nous présenter ? J’aimerais bien les rencontrer moi tes copains… » C’était une manière subtile de demander qui l’attendait dehors et s’il y avait des risques que je ne reparte pas vivant de cet endroit. Gardant mon arme bien en main, je l’observais de haut, attendant patiemment qu’on me réponde.
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MessageSujet: Re: | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] Icon_minitimeJeu 10 Nov - 4:41


I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
La sortie n’était plus qu’à quelques mètres lorsque j’entendis des pas rapides derrière moi. Par réflexe, je commençai à accélérer ma propre cadence. En vain. Une douleur fulgurante me parcourut l’arrière des jambes et je vis le sol se rapprocher de moi sans que je ne puisse rien faire pour m’en parer. Mes genoux absorbèrent le pire de l’impact et, sous le choc du carrelage contre mon menton, je me mordis la langue. Mes yeux s’humectèrent devant tant de souffrance en un si court laps de temps. Sale fils de… Toujours face contre terre, je tentai de me redresser sur mes coudes, mais un ressac de douleur me fit retomber au sol. Je me contentai donc de me retourner sur moi-même pour faire face à mon agresseur, histoire de pouvoir esquiver ses futures attaques, ou du moins essayer. Mon adversaire n’avait toutefois pas posé de nouveau geste, sûrement satisfait de l’effet que son premier coup avait eu. Ainsi étalé au sol, je ne tentais même plus d’afficher un air farouche. J’avais trop mal pour être en mesure de jouer la comédie de façon convaincante de toute façon. En me concentrant sur mon corps meurtri et ses réactions, je réalisai que le point d’impact se trouvait juste derrière mes genoux. Un coup d’œil à la batte que tenais l’homme devant moi me confirmait ce que je craignais. Voilà qui devrait m’empêcher de tenir sur mes jambes pendant plusieurs bonnes minutes. Espérons que cet idiot n’attire pas les rôdeurs dans cette librairie, sinon je suis cuit. Face à moi, Swiper (il me fallait bien un surnom pour ce parasite) se mit à déblatérer, toujours sur le ton badin qu’il employait pour endormir ma vigilance. Je n’enregistrai pas ses âneries, concentré sur la douleur qui pulsait de mes genoux. Je posai ma main sur la zone blessée, mais un simple effleurement me fit presque hurler. L’homme enchaîna ensuite sur les supposés copains que j’allais rejoindre, mais je continuais d’ignorer ses remarques en concoctant une réplique assassine.

Et pourquoi donc tu veux les rencontrer, mes copains ? Tu espères leur voler un truc ou deux à eux aussi, histoire de ne pas avoir à lever ton gros cul de ce comptoir pour survivre et pouvoir te faire un marathon de Danielle Steel ? J’étais à deux doigts de lui répondre et j’avais la bouche à moitié ouverte lorsque je croisai son regard. Sous sa voix faussement détendue et son statisme, le type semblait prêt à me défoncer la tête à coup de batte pour un simple mouvement brusque. Son corps crispé était paré à toute éventualité. Je compris alors que, sous la légèreté de sa remarque, il y avait une certaine crainte, une certaine appréhension même. Je croyais qu’il jouait avec moi, maintenant que je me retrouvais en position de faiblesse, mais il cherchait en réalité à se protéger de ce qui l’attendait. Il était vrai que ma fuite pouvait lui laisser croire que j’avais l’intention d’alerter ma meute. J’hésitais quant à la tangente à suivre avec l’homme. Mon premier réflexe était de désamorcer la situation et de lui révéler que je faisais cavalier seul depuis quelques temps. Néanmoins, j’avais employé cette même tactique dite « de l’honnêteté » plus tôt, en sortant de ce rayon pour m’exposer à Swiper. Résultat ? J’étais au sol, toujours trop secoué pour marcher et à la merci d’un kleptomane armé. L’autre solution était de jouer le jeu de ce type et de le manipuler. Je ne savais pas si je serais en mesure de le bluffer avec mes jambes en compotes qui m’empêchaient de réfléchir entre les vagues de souffrance… Il reste que c’est une bonne opportunité à saisir. Si ma voix casse sous la pression du mensonge, il pourrait faire passer cela sur le compte de ma blessure. « À ta place je souhaiterais plutôt qu’ils ne se pointent pas le nez. Surtout que ton grand cri de toute à l’heure à dû s’entendre de l’autre côté du centre commercial. »

Je regrettai d’avoir opté pour la solution numéro deux dès que mes mots franchirent mes lèvres, puisque je ne savais plus comment poursuivre une fois lancé. Devais-je raconter une histoire de grand frère baraqué tout droit sorti des marines ? De copains psychopathes qui torturaient leurs victimes avant de les livrer en pâture aux zombies ? Je n‘avais pas suffisamment réfléchi à mon récit pour le rendre crédible, je venais de m’en rendre compte. Trop tard. Je commençais à craindre que Swiper ne tente de me mettre hors service avant que je ne puisse appeler mes amis imaginaires. Ce type m’a tout l’air capable d’agir en véritable psychopathe. Mes jambes me rappelèrent que la situation était encore pire que je croyais. Je serrai les dents sous l’onde de douleur et je sentis une goutte de sueur couler sur mon front jusque dans mes sourcils. J’eu comme réaction de tendre le bras en direction de mon genou, pour me rappeler qu’y toucher ne ferait qu’aggraver les choses. Je laissai retomber ma main contre mon corps et j’entrai alors en contact avec un objet dur sous mon t-shirt. Mon pistolet ! Il me restait encore une façon de me sortir d’ici en vie. Si je réussissais à atteindre le flingue, je serais en mesure de me défendre face à mon adversaire. Malgré mon rejet de la violence, je commençais à craindre que ce ne soit la seule option restante. Si je laissais le temps à Swiper de brandir sa batte, je ne serais plus que cervelle en bouilli. Il me fallait toutefois agir avec le plus de discrétion possible. Il va falloir improviser si je veux détourner son attention. « Ils ne te feront rien si je leur dit de te laisser tranquille, mais tu ne t’aides pas en restant au-dessus de moi, à me menacer avec cette batte. Recules-toi et laisses-moi me remettre sur mes pieds. Ce n’est pas obligé de se terminer en bain de sang. » Ma main avait maintenant atteint le bas de mon t-shirt. Doucement, je fis passer mes doigts à l’intérieur du vêtement et tâtonnai en direction de la crosse du pistolet. J’avançais à pas de tortue, les yeux fixés sur ceux de Swiper pour le forcer à soutenir mon regard et éviter qu’il ne porte attention à mes gestes. Plus que quelques secondes… Je haletais, écrasé par le stress et la douleur. Si je ratais mon coup, c’en serait terminé pour moi. Game over.
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Je souriais à pleine dents en l’écoutant me menacer. Je craignais réellement les représailles, c’était la raison pour laquelle je ne l’avais pas laissé fuir. Il n’était pas au sol pour rien. S’il avait eu comme intention de courir jusqu’à ses copains, il ne le pouvait plus maintenant. J’aurais le temps de me tirer d’ici avant que qui que ce soit n’intervienne. Je remarquais le sang qui lui coulait de la bouche et fronçais les sourcils. Je ne me souvenais pas lui avoir donné un coup au visage ou quoi que ce soit. « Y t’es arrivé quoi au visage ? Tu t’es pété la tête par terre ? On dirait que t’as bouffé un steak bien saignant. » Je conservais ce sourire stupide qui endormait si facilement les gens que je fraudais du temps que je vendais des voitures. « Je te prêterais bien un mouchoir pour essuyer ça mais j’en ai pas, désolé. » Enchainais-je, réfléchissant à la suite de mon plan.

Je haussais les épaules à sa seconde réplique et déposais le bout de la batte contre le sol, m’y appuyant nonchalamment. « Ouais… je sais pas trop. D’un côté j’aimerais beaucoup te laisser partir, c’est tout ce que je souhaite ! Mais d’un autre, j’adore les bains de sang. » J’étais peut être un salaud et un pas gentil (bouhou), mais j’étais loin d’adorer les bains de sang. J’aimais juste jouer avec l’homme que j’avais plaqué au sol. Il me semblait beaucoup trop nerveux pour quelqu’un qui attendait des secours. Plus les secondes passaient et plus je me disais qu’il se moquait de moi. Il me mentait non ? Mais s’il me disait la vérité ? Je ne savais plus quoi penser. Je décidais de choisir la réponse la plus sécuritaire. S’il attendait réellement des secours, la seule chose que je pouvais faire pour ne pas me faire battre à mon tour c’était de partir et de le laisser derrière moi. Il ne risquait rien de toute manière, la librairie était vide. J’arriverais facilement à sortir du centre commercial sans trop me faire remarquer (en faisant preuve d’une discrétion légendaire que je ne possédais pas).

Je venais tout juste de me rendre compte que le petit salaud avait la main dans sa veste, cherchant je ne sais quoi quand j’entendis un grognement derrière moi. Je me retournais alors soudainement et un rôdeur me fonça dessus sans avertissement. J’étouffais un cri de surprise et repoussais la créature de mes deux mains, laissant tomber la batte de baseball du même coup. Les deux mains agrippant les épaules du montre, je le poussais brutalement contre une étagère qui ne résista pas au poids supplémentaire et s’effondra, provoquant un brouhaha incroyable que j’entendis se propager dans tout le centre commercial. Une fois le rôdeur au sol, ses mâchoires claquant violement à seulement quelques centimètres de mes poignets, je le lâchais rapidement, empoignais le couteau que j’avais à ma ceinture et l’enfonçais dans l’orbite du mort. Celui-ci cessa tout mouvement et resta définitivement mort cette fois. Par contre, le bruit qu’avait provoqué notre lutte avait éveillé les rôdeurs à des kilomètres à la ronde. C’était bien ma chance… Vas-y Charlie, attire donc tous les rôdeurs de la ville à toi ! Tu réussis toujours si bien à te compliquer la vie.

Je me tournais rapidement vers le jeune homme que j’avais jeté au sol et empoignais de nouveau ma batte de baseball. Mon regard passait de la porte d’entrée de la libraire à l’homme, cherchant comme à trouver la meilleure solution. Puis je vis des rôdeurs entrer par la porte. Au début un rôdeur, puis deux, puis cinq… Leur nombre était exponentiel. « Fuck… fuck ! On dégage ! » M’écriais-je en prenant l’homme par les épaules comme pour le soulever. Je le laissais s’agripper du mieux qu’il le pouvait et me dirigeais vers la sortie de secours à l’arrière du magasin.
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MessageSujet: Re: | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] Icon_minitimeLun 14 Nov - 23:03


I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
Mes menaces ne semblaient aucunement porter fruit. J’avais en face de moi un type complètement dérangé, qui aimait jouer avec les autres comme avec des marionnettes. Non seulement il semblait se divertir de me voir ainsi en mauvais état suite à ma chute (Tu peux garder ton mouchoir crasseux pour t’essuyer le…), mais il m’avouait d’emblée qu’il espérait que le tout se termine dans la violence. J’avais sous-estimé le type, et pas qu’un peu. Comme si mes amis imaginaires allaient faire peur à un homme qui se languissait de sang ! Ma dernière option ne se trouvait qu’à quelques centimètres à peine de mes doigts. Je continuais de soutenir le regard de dément de Swiper lorsque je vis que ses yeux descendirent au niveau de ma main, celle sous mon t-shirt. Il m’a vu ! Il a tout compris ! Désespéré, j’accélérai le mouvement et retirai mon pistolet de ma ceinture d’un seul coup, mais dès que je le pointai en direction de mon agresseur, je le trouvai le dos tourné, en train de combattre un rôdeur. Complètement absorbé par ma tâche, je n’avais pas vu le mort-vivant s’avancer dans la rangée, sûrement attiré par tout le boucan que l’homme faisait depuis tout à l’heure. Tandis que mon bourreau affrontait à mains nues l’abomination, aussi surpris que moi par son apparition, j’en profitai pour me mettre en position plus avantageuse. Je me relevai sur mes coudes et réussis à m’asseoir. Je me reculai ensuite pour m’adosser contre l’étagère, histoire d’être encore plus stable quand viendrait le moment de menacer mon adversaire avec mon pistolet.

Tandis que je me traînais au sol, je regardai Swiper propulser le zombie contre l’étagère opposée. Dans son élan, il renversa le meuble au sol dans un fracas qui me fit grincer des dents et se retrouva à écraser le monstre de son propre poids. Fait-il exprès pour en attirer encore d’autres ?! Je tournai mon regard vers l’entrée, m’attendant à voir surgir tout un attroupement de carnassiers. Je me retournai ensuite vers Swiper pour le voir ressortir son couteau de la tête du zombie au sol, mis hors d’état de nuire. Tandis qu’il revenait vers moi et empoignait sa batte, je ne relevai pas mon pistolet vers lui. Son allure énervé indiquait qu’il en avait fini de jouer au petit malin maintenant qu’il avait envoyé une invitation à tous les zombies du centre commercial. Son regard passait de la porte d’entrée à moi dans une boucle sans fin, jusqu’à ce que les premiers rôdeurs fassent leur apparition sur le seuil de la bibliothèque. L’homme s’approcha alors de moi pour m’aider à me relever, geste qui me prit par surprise. Je l’aurais plutôt cru du genre à me laisser en pâture aux créatures sanguinaires histoire de faciliter sa propre fuite. Retomber sur mes jambes fut souffrant et je laissai échapper un grognement. Je sentis mes genoux fléchir, mais je m’agrippai du mieux que je pus à Swiper. La douleur était aigue, mais l’adrénaline me donnait suffisamment de force pour que mes jambes tremblantes me soutiennent tandis que nous nous dirigions vers l’arrière du magasin. Pour le moment… Si la poursuite s’éternisait, je doutais d’être en mesure de tenir le coup. Une chance pour moi, les zombies étaient plutôt lents.

Nous approchâmes des caisses. Plus loin, je vis rayonner un EXIT rouge au-dessus d’une porte de métal grise. L’homme m’y entraîna. Je jetai un coup d’œil derrière-moi pour voir que les rôdeurs avaient maintenant atteint le milieu de la rangée que nous venions de quitter, ce qui me fit rapporter mon attention vers l’avant. Plus j’avançais et plus je reprenais de la stabilité. Je serrais les dents pour affronter les hurlements de mes genoux. Une fois arrivés à la sortie, nous la poussâmes pour nous retrouver dans un couloir de maintenance. Et moi qui espérais revenir directement dehors… On n’y voyait pas à tente centimètres devant soi une fois la porte refermée. « Attends deux secondes, j’ai ce qu’il nous faut. » Je m’appuyai contre le mur et retirai mon sac de sur mes épaules. J’y farfouillai rapidement pour y trouver ma lampe de poche. J’éclairai le mur pour y voir une inscription en rouge, une flèche qui nous indiquait de nous diriger vers la droite. Je fis une rapide reconnaissance autour de moi, mais il n’y avait rien pour nous aider à bloquer la porte. Si les zombies poussaient sur la barre horizontale, ils seraient en mesure de nous suivre jusqu’ici. Pas question de s’éterniser !  « Je crois qu’en prenant appui contre le mur je devrais être en mesure de continuer sans ton aide. Passe devant, je t’éclaire le chemin. À moins que tu aies ta propre torche. » Pas question que je te prête la mienne, je sais bien que tu t’enfuirais avec, était-il sous-entendu.
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MessageSujet: Re: | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] Icon_minitimeMar 22 Nov - 1:30


I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
Une fois la porte de sortie refermée derrière nous, je tournais la tête dans toutes les directions, essayant de me localiser. Je n’étais jamais passé par ici. J’aurais préféré repartir de là où j’arrivais mais c’était maintenant impossible vu l’arrivée des rôdeurs par cette même porte. J’étais déboussolé par la situation mais je ne devais pas le laisser voir. L’homme à mes côtés avait peut être été blessé par mon coup mais il se remettrait. Et il avait une arme dans sa veste, je l’avais vu y glisser sa main avant que le mort ne nous approche. Nous étions dans une situation d’urgence, pas vraiment le temps de me méfier de lui et de lui prêter trop d’attention. Mais j’allais quand même garder un œil sur lui, le temps qu’on réussisse à sortir d’ici.

Il faisait noir comme dans le trou de cul d’une poule ici, on n’y voyait rien, même pas le bout de notre nez. L’homme pensa à retrouver sa lampe torche avant que l’idée ne me vienne à l’esprit et je me trouvais stupide de ne pas y avoir pensé en premier. Lorsqu’il alluma sa lumière, j’en profitais pour récupérer la mienne que j’avais accroché à ma ceinture lorsque j’eu atteint la librairie. J’en avais eu besoin pour explorer les environs du centre commercial mais ici il n’y avait aucune fenêtre ni lumière. Je décrochais l’objet, le secouais quelques secondes avant de l’allumer. Je remarquais une subtile tache de sang sur le sol cimenté, obombré par la silhouette du jeune homme. Elle ne semblait pas fraiche, mais avec les rôdeurs, on ne pouvait se fier à rien. J’allais devoir rester sur mes gardes dans ce couloir. Peut être y avait-il des mort qui s’y promenait encore. Ou peut être y avait-il une brèche dans le tunnel lié directement au centre commercial. Les murs de béton commençaient à s’effriter dans certains bâtiments et comme il n’y avait personne pour réparer les fissures, certains allaient bientôt tomber en ruine.

« Bien sûr que j’ai ma propre lampe. Surveille les alentours, j’ai un drôle de pressentiment. » Du genre : Y’a du sang par terre, je sais pas s’il vient d’un rôdeur ou d’un survivant. Mais dans les deux cas, je me méfie. Un survivant peut être aussi meurtrier qu’un rôdeur, peut être même plus. Je suis un de ces salauds qui volent les autres, mais je ne suis jamais partit avec tous les vivres d’un survivant. Je suis pas réglo, mais pas au point de laisser quelqu’un crever sans nourriture et à la merci des zombies. Disons que je suis plus pour la subtilité dans l’art du vol. Une sorte de kleptomane par moment… Je me mis à avancer dans le couloir sombre, suivant la lignée de sang qui s’en allait bien droite. Par moment ce n’était que quelques gouttes et plus nous avancions, plus la ligne s’élargissait. Je tenais ma lampe torche d’une main et ma batte de baseball de l’autre. J’espérais seulement que j’arriverais à élancer l’arme d’un seul bras. Hors de question qu’on me prenne par surprise encore une fois. Je serais prêt cette fois-ci. Je jetais un rapide coup d’œil par-dessus mon épaule pour être sûr que mon compagnon d’infortune suivait toujours le rythme. Pour quelqu’un qui avait reçu un sacré coup de batte de baseball derrière les genoux, il était solide. « Ça va ? Pas trop de mal ? » Je ne pu m’empêcher de faire suivre ma question par un demi sourire. J’espérais sortir d’ici vivant, mais je n’avais pas dis que je ferais tout mon possible pour que l’autre y survive lui. Dans ce monde, c’était chacun pour soi. S’il se retrouvait dans un sérieux pétrin, je n’avais pas l’intention de l’aider à s’en sortir, pas si je mettais ma propre vie en danger.


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MessageSujet: Re: | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] Icon_minitimeVen 25 Nov - 1:47


I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
L’homme avait sorti sa propre torche et avait pris la tête en avançant dans le tunnel. Je le vis fixer le sol et portai à mon tour attention au sang qui semblait nous indiquer la voie à suivre. Je n’avais pas le temps (ni les genoux) pour me pencher et examiner les taches au sol. Dataient-elles de l’éclosion de l’épidémie ou étaient-elles plus récentes ? Allions-nous tout droit vers pire que ce qui nous attendait dans la librairie ? La main sur le mur, je me mis en marche à la suite de Swiper. Mes jambes étaient raides. La douleur restait présente, mais au moins je pouvais compter sur la stabilité de mes membres inférieurs pour l’instant. Mon comparse se retourna pour s’enquérir de ma condition. Passes-moi ta batte une minute et tu me diras si ça fait mal ou non, crétin. La question aurait pu passer comme dans du beurre si elle n’avait pas été accompagnée de ce demi-sourire que je devinais sarcastique. Après tout, n’était-ce pas par sa faute que je me trouvais dans cet état ? Je ne voulais pas lui donner la satisfaction de savoir que son coup avait eu l’effet escompté. « Ça va. Peut-être pas suffisamment pour courir un marathon, mais avec un peu de chance tu arriveras à rester silencieux le temps de fuir, ce qui devrait nous éviter d’avoir à courir jusqu’à Chicago. » La satisfaction de lui sortir cette réplique était puérile mais tellement grisante. La faute de la situation lui incombait entièrement et je n’allais pas me retenir de lui rappeler.

Derrière-nous, un bruit étouffé se fit entendre et résonna à travers tout le tunnel. Mon estomac se tordit dans mon abdomen. Merde, ils ont atteint la porte ! Il n’y avait plus une seconde à perdre. Dès que leur poids combiné actionnerait la barre, les zombies feraient irruption dans le couloir. Nous serions alors tout droit dans leur ligne de mire, seule source de luminosité dans ce boyau, et les rôdeurs s’y agglutineraient comme des mouches sur une ampoule. En pointant ma torche devant nous, je remarquai que le couloir de maintenance se terminait sur un cul-de-sac. J’en eu le souffle coupé par la panique. Iain, c’est impossible ! La flèche sur le mur disait que c’était la direction à emprunter. Je soupirai quand la voix de June me ramena à la raison. Il devait y avoir un embranchement à droite ou à gauche une fois arrivé tout au fond. Une idée germa dans ma tête, une ébauche de solution à notre problème le plus pressant. « Écoutes-moi ! Il faut éteindre nos lampes pour éviter que les monstres ne nous aperçoivent en pénétrant ici. » Je me traînai jusqu’aux côtés de Swiper et lui exposai mon idée. À vrai dire, je lui donnais plutôt des ordres qu’autre chose. Mon plan n’était pas sans faille, mais nous n’avions pas le luxe de pouvoir en discuter. « Je vais garder une main sur ton épaule pour éviter qu’on se perde. Tu peux faire pareil. Tu vas suivre le mur à côté de toi avec ta main, je ferai la même chose de mon côté. Dès que l’un de nous sentira le vide, c’est que nous aurons atteint un coude. Nous n’aurons qu’à tapoter l’épaule de l’autre pour qu’il suive. Nous pourrons alors penser à rouvrir les lampes, mais discrètement. »

Un nouveau coup sur la porte ponctua la fin de ma phrase. J’éclairai une dernière fois le chemin devant nous, essayant de visualiser les obstacles possibles, puis je coupai l’alimentation de ma torche. Je m’appuyai ensuite contre le mur et tendis mon bras pour agripper mon comparse. Lorsque l’obscurité se fit de nouveau maîtresse des lieux, je retins mon souffle et me mit à avancer dans un effort pour ne produire aucun son. Je sentis Swiper progresser à mes côtés. Alors que je faisais un second pas, un grincement sinistre nous annonça que l’issue de secours avait été ouverte. Les zombies venaient d’envahir notre voie de fuite. Des grognements suivirent le son des pentures, et après eux des bruits de pas désordonnés. Certains venaient justement dans notre direction, les morts-vivants n’ayant après tout que deux options pour poursuivre dans l’étroitesse du passage. Dans le noir total, il était difficile d’évaluer la distance qu’il y avait entre nous et les carnassiers. Chaque bruit paraissait provenir de quelques mètres à peine dans mon dos. Un frisson me parcourut la colonne vertébrale et continua dans mes cuisses jusqu’à mes genoux blessés. Chaque nouvelle foulée se faisait plus douloureuse que la précédente et je craignais de m’effondrer avant d’avoir pu atteindre un couloir perpendiculaire. Je m’encourageais à poursuivre, mais les rôdeurs derrière nous me semblaient toujours plus près. Mes mains étaient moites et mon front devait luire de sueur. Je sens que je vais avoir besoin d’une longue pause et d’un flacon d’antidouleurs une fois à l’abri.
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I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
Oh le petit salaud. Maintenant que nous étions d’égal à égal, il se permettait de petite pique envers moi. J’espérais qu’il n’oublie pas que contrairement à lui, j’avais le gut de le laisser crever derrière moi si j’en avais envie. Mais je passais ma pensée sous silence, préférant mettre toutes mes énergies à sortir de ce couloir infernal. Si j’avais voulu, j’aurais pu le laisser se démerder tout seul écrasé sur les pavés de cette librairie. Les jeunes d’aujourd’hui, plus aucune reconnaissance. Puis il y eu ce bruit d’enfer lorsque les rôdeurs comprirent d’où nous étions sortit. Si j’en avais eu le temps, j’aurais cherché à bloquer cette sortie. J’aurais peut être pu retarder leur arrivée. Mais je savais que ça ne me sauverait pas la vie de trouver des solutions tardive, il était trop tard pour ça maintenant. Je continuais d’avancer, gardant espoir pour que nous arrivions à sortir d’ici. Il devait bien y avoir une fin à ce couloir non ? Il ne pouvait clairement pas continuer à l’infini. Encore là, avec toute la chance que je possédais, c’aurait pu arriver. Puis nous arrivâmes finalement à la fin du tunnel, mais il n’y avait aucune porte au mur. C’était un putain de cul de sac. Je fronçais les sourcils et sentis mes muscles se tendre. « C’est du putain de n’importe quoi cette place ! »

Alors que je rageais contre cette prison qui nous condamnerait probablement à une mort atroce, le jeune homme exposa un plan. Plutôt bon même, je pouvais en convenir. Il avait de la cervelle le petit. Je le regardais alors qu’il venait de terminer de me dire son plan et répondis avant d’éteindre ma lampe. « J’espère que tu sais ce que tu fais. » Sinon c’est toi qui va crever en premier, sois en sûr. Je fermais ma lampe torche et la raccrochais à ma ceinture. Puis je me retournais et regardais une dernière fois le couloir d’où nous venions. Comment avions nous pu manquer un coude ? Je ne me souvenais pas avoir vu une autre issue. Mais peut être n’avais-je pas pensé à regarder du à la peur de me faire rattraper par les rôdeurs. Lorsqu’il fit noir comme dans une tombe, je déposais ma main sur l’épaule de mon coéquipier et commençais à avancer avec une certaine lenteur, essayant de m’habituer à utiliser mes autres sens, la vue m’étant complètement inutile présentement.

J’entendis alors la porte d’où nous étions sortit s’ouvrir avec un horrible grincement. C’était maintenant où jamais, nous n’avions que très peu de temps maintenant pour sortir d’ici. Si nous restions coincé, se serait notre tombe pour toujours (ou jusqu’à ce qu’un autre survivant ne nous tue). Ma main droite glissant sur le mur de béton à mes côtés, je tentais de garder mon calme malgré les grognements qui se répercutaient dans tout le couloir. Je commençais à sentir que mon compagnon perdait des forces. Merde c’est vraiment pas le moment de s’effondrer mon gars. Puis vint le moment rédempteur où ma main se retrouva dans le vide, ne palpant que de l’air. Je tirais l’homme par le vêtement qu’il portait pour qu’il me suive et m’engouffrais dans l’embranchement. Plus de temps à perdre. J’entendais déjà les rôdeurs qui commençaient leur traque. Nous étions repérés. J’espérais ne pas tomber sur d’autres obstacles en cours de route. Je rallumais précipitamment ma lampe torche et jetais un coup d’œil au jeune homme. « Tiens bon mon gars, on y est presque. » Il suait à grosses gouttes. J’aurais presque eu pitié de lui si ce n’avait pas été moi qui l’avais blessé. Mais l’instinct de survie en premier. « Enfin… Je crois qu’on devrait bientôt sortir. La sortie de secours doit être tout prêt. »



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Alors que le mur de mon côté était toujours présent, je sentis qu’on tirait sur mon t-shirt. Je suivi mon partenaire dans l’embranchement et remerciai le ciel que nous ayons trouvé l’issue avant que ce ne soit les rôdeurs qui ne nous tombent dessus. Une fois plus en profondeur dans le boyau, je m’effondrai contre le mur pour prendre du repos. Swiper ralluma sa torche et m’encouragea à tenir bon, ce à quoi je lui répondis par un signe du pouce, histoire de ne pas troubler le silence. Déjà, les grognements des affreux dans le tunnel semblaient se rapprocher. Si je pouvais éviter de les exciter davantage… Je fixai le mur derrière l’homme et lui pointai du doigt la flèche rouge que j’apercevais dans la lumière de sa torche, signe que nous étions dans la bonne direction pour sortir de cet enfer claustrophobique. J’étirai mes jambes l’une après l’autre tout en sortant ma propre lampe de poche, que je pointai vers le fond du couloir. Une porte ! Elle était entrouverte, mais ne laissait pas voir ce qui se trouvait derrière. « Droit devant, elle est là la sortie ! » Sans attendre, je me mis à clopiner vers cette issue, espérant que je puisse l’atteindre avant que les rôdeurs n’accourent. Je ne coupai pas ma lumière par mesure de prudence. Cette fois, il fallait jouer de vitesse plutôt que de discrétion. Je préférais savoir où poser les pieds pour ne pas trébucher. Alors que j’avais presque atteint notre salut, les grognements se frayèrent un chemin dans mes oreilles. En me retournant, je vis que les rôdeurs nous avaient retrouvés.

Une fois Swiper et moi à l’abri derrière la porte, la poussai pour la refermer. Il ne s’agissait pas d’un de ces modèles qui s’ouvrait par barre latérale, mais plutôt un qui coulissait sur un rail, comme une porte de patio. En bloquant la voie derrière nous, je remarquai une autre tache de sang sur le sol, le même genre de trainée que mon comparse observait au sol, près de la librairie. Je commençais à craindre que nous ne nous jetions dans un autre nid de zombies. Ce sang pouvait provenir d’un humain blessé qui avait tenté de fuir et qui était mort avant d’avoir pu atteindre la sortie. Si sa blessure provenait de la mâchoire d’un infecté… Un problème à la fois. « Je crois qu’il faudrait barricader la porte. Même si les zombies ne comprennent pas le concept de coulisse, je préfèrerais leur dresser un obstacle de plus. » Alors que je m’apprêtais à faire un tour sur moi-même avec ma torche, histoire d’évaluer dans quelle endroit nous nous trouvions et quels objets pourraient nous servir pour entraver la porte, je ressenti un étourdissement. J’avais usé de mes dernières forces pour courir jusqu’ici et la poussée d’adrénaline qui m’avait été salvatrice laissait un contrecoup puissant. Je m’appuyai contre une caisse de bois à proximité et je m’y assis. La sensation de l’angle de la boîte contre l’arrière de mes genoux était plus que désagréable et je m’étendis de tout mon long sur le couvercle pour éviter ce genre de contact.

« Désolé j’ai… J’ai juste besoin d’une minute… Tu vas devoir te débrouiller seul. » Je sentais mon sang pulser dans mes rotules. Je pris de grandes inspirations pour faire revenir mon rythme cardiaque à la normale. Une fois mon cœur calmé et les jambes reposées quelques instants, je pensais être en mesure de me remettre sur pied pour fuir une fois pour toute ce satané centre commercial. Je maudis dans ma tête Swiper et sa batte de m’avoir fait subir cette blessure au pire des moments. Je n’arrivais même pas à lui être reconnaissant de m’avoir aidé à me relever tellement la douleur me rappelait que ce type était un salaud de première. Économises tes forces pour t’enfuir Iain, pas pour haïr ce connard. Ma jumelle avait encore raison, je ne pouvais pas me permettre de gaspiller mes réserves. Les paroles de June me rappelèrent que j’avais un moyen de retrouver rapidement une bonne dose d’énergie. Je me redressai et empoignai mon sac pour en sortir une gourde et une vieille barre de protéines. Je mangeai le tout en quelques secondes à peine, affamé comme je l’étais. Une fois ma collation terminée, je sentis que mon souffle s’était stabilisé et que mes jambes, bien que toujours douloureuses, pourraient tout de même faire quelques pas de plus. Si je trouvais un bâton de marche de fortune, ce serait encore mieux. « Alors, tu te débrouilles ? » J’essuyai la sueur de mon front à l’aide de ma manche tout en jetant un regard à Swiper. Avait-il réussi à sécuriser la porte pendant mes quelques minutes de repos ? Déjà, on entendait les bruits des zombies de l’autre côté.

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I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
Malgré sa faiblesse, le jeune repéra la porte avant moi. Je devais être trop préoccupé par le son des rôdeurs pour l’avoir remarqué. Mais c’était tout de même une erreur de débutant selon moi. Je préférais ne dépendre de personne et arriver à faire mon chemin tout seul, mais je dois avouer que le jeune homme avait de bonnes idées et avait un meilleur œil que moi. Parfois je me demandais comment j’avais fais pour survivre jusqu’à présent. Je l’avoue, je suis légèrement taré. Et ces putains de rôdeurs qui nous suivaient de plus en plus près. L’homme avança si rapidement que j’en étais à me demander s’il n’était pas un excellent comédien, encore meilleur que moi tiens. Je ne me laissais pas surprendre plus longtemps et nous franchîmes finalement la porte qu’il avait repérée. Je le laissais refermer la porte coulissante derrière nous et observais les lieux. Ça ressemblait vaguement à un magasin de sport. Une raquette de tennis trainait par terre à côté d’une étagère où il ne restait qu’un bâton de hockey. Qui jouait au hockey en Californie ? Il y avait de vieux jersey d’équipes disparues depuis bien longtemps et des lunettes de natation. Rien d’utile pour survivre. Sauf si j’arrivais à mettre la main sur de la nourriture quelque part ou même des boissons énergisantes (même si je craignais qu’elles soient expirés depuis longtemps). Mais il y avait ce rabat joie qui me rappela qu’il fallait barricader la porte. Par contre, monsieur n’avait pas l’énergie de m’aider à la tâche. Je haussais un sourcil et le regardais aller s’assoir (s’allonger ?!) sur une caisse. Je vais devoir me débrouiller seul ? Et puis quoi encore ? Puis je ravalais mes injures pour me contenter d’un simple grognement d’insatisfaction, me mettant au travail.

Je mettais mon sac à dos et mon matériel de côté, là où l’autre ne le voyait pas. Et de toute façon, s’il était réellement mal en point il n’arriverait jamais à s’enfuir d’ici sans que je ne lui mette la main dessus. Puis je commençais à barricader la porte, poussant des caisses et des étagères contre celle-ci. Je n’étais pas extrêmement fort, mais j’arrivais à me débrouiller. J’entendis les rôdeurs de l’autre côté mais ils n’arriveraient probablement pas à entrer maintenant. Puis l’autre quémanda des nouvelles alors qu’il était toujours là-bas à ne rien faire. « Oui mon général. J’ai barricadé la porte comme vous me l’aviez demandé et maintenant si c’est pas trop demandé je vais aller voir si y’aurait pas des trucs intéressants caché ici dedans. Je reviendrai au rapport plus tard, vous inquiétez pas. » Rallais-je du ton le plus sarcastique qu’il m’était donné d’utiliser.

Mais y’avait quelque chose de bizarre dans ce magasin. Comme des sifflements intermittents. C’était pas un zombie qui faisait ce bruit, j’en étais sûr. Je connaissais bien les morts. Puis je remarquais les traces de sang sur le sol. Celles-ci étaient fraiches. Et elles menaient jusqu’à l’avant du magasin. Intrigué, je ne pu m’empêcher de les suivre sans inviter le capitaine faiblard à me suivre. Il avait qu’à se débrouiller rendu là. J’avançais tranquillement entre les rangées, n’oubliant pas au passage de m’armer de ma batte de baseball que j’avais laissé trainer près de mon sac.  Plus je m’approchais, plus les sifflements étaient intenses et je remarquais des gargouillements au travers. Comme si… comme si quelqu’un s’étouffait. Je décidais d’allumer ma lampe torche, ne voulant pas être prit au dépourvu si c’était soit un rôdeur ou un survivant prêt à tout pour sortir d’ici vivant. Les bruits venaient tout droit de derrière le comptoir réservé aux employés. J’arrêtais de marcher lorsque j’atteins la porte menant derrière le comptoir puis pris quelques secondes pour me préparer. J’aurais peut être à me défendre. Je levais le bout de comptoir et prenais ma batte de mes deux mains. Puis ce que je vis par terre me fis la rabaisser. « Tuez… tuez moi s’il vous plait… » Il y avait un vieil homme par terre, l’épaule déchiqueté et la gorge pleine de sang. Le vieux ne l’avait pas eu facile. Probablement n’avait-il pas réussi à échapper à la meute de rôdeurs comme nous venions de le faire. « Merde mon vieux. Y vous ait arrivé quoi ? On dirait qu’ils ont prit quelques bouchées au passage. » C’était pas subtil ni léger, mais je crois pas qu’il avait envie d’entendre qu’il pouvait être sauvé ou du bla bla dans le genre. « Tuez-moi… » Quoi ? C’était tout ce qu’il avait à dire ? J’haussais les épaules et laissais tomber la batte pour m’armer de quelque chose d’un peu moins brutal, mon couteau. Je pouvais au moins faire ça pour le vieux.



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I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
J’avais apparemment touché une corde sensible en demandant à Swiper de barricader la porte tandis que je récupérais de la blessure qu’il m’avait fait subir. Pardonnez-moi de vous faire travailler aussi fort pour votre propre survie, j’ai juste un peu de difficulté à me déplacer depuis que vous m’avez massacré les genoux à coup de batte dans un accès de pure paranoïa. Je ne répondis pas à sa remarque, préférant même détourner le regard tandis que je roulais des yeux devant tant d’irritabilité. Avait-il oublié que nous nous trouvions dans cette fâcheuse situation par sa faute ? Je n’allais certainement pas m’excuser de ne pas avoir été en état de lui prêter main forte. Une fois mon comparse disparu, je me levai lentement et commençai à explorer l’endroit où nous nous trouvions, qui ressemblait à un magasin de sport. Je tombai sur une étagère contenant un bâton de hockey, que j’accueilli avec soulagement. Je pourrais m’y appuyer lors de la suite de notre fuite et ainsi ménager le poids supporté par mes pauvres jambes. Le bruit que faisaient les zombies m’attira ensuite vers la porte et je pu observer qu’au moins, l’homme s’en était occupé adéquatement. L’échafaudage semblait solide, mais surtout suffisamment entravant pour les abominations de l’autre côté. Rassuré, je retournai à ma caisse et je m’y posai, ne sachant pas comment réagir dans l’immédiat.

Même si nous étions toujours dans ce centre commercial grouillant de morts-vivants, nous étions en sécurité dans l’immédiat. Swiper parti dans les tréfonds du magasin, je pouvais enfin me reposer de sa présence et des séquelles de son agression. Je fouillai dans mon sac pour y trouver les comprimés antidouleur qui s’y trouvaient. J’en gobai un, puis je jetai un coup d’œil au fond du pot. Les cachets s’y faisaient peu nombreux, mais j’en pris un second tout de même. Il va me falloir renflouer ma réserve bientôt. Il me semblait que ma vie ne consistait plus qu’en cela. Constamment renouveler mes provisions, passer des journées entière à farfouiller des lieux milles fois explorer, chercher des aiguilles de plus en plus rares dans des bottes de foin de plus en plus fournies… Je me sentais las, une fatigue qui était autant psychologique que physique. J’aurais pu rester des heures sur cette caisse, complètement amorphe, à me morfondre. Je n’en eu malheureusement pas le loisir, puisque j’entendis la voix de Swiper résonner jusqu’à mes oreilles. Bon sang, ce crétin va encore nous attirer des ennuis ! La sortie derrière moi étant désormais bloqué, la seule issue hors de ce magasin restait l’entrée principale. Si je ne voulais pas finir coincé entre deux hordes de zombie, j’allais devoir mettre fin à ma pause déprime. J’avançai en silence vers l’avant de la boutique, suivant le chemin tracé par l’hémoglobine au sol.

Une fois près des caisses, j’aperçu la silhouette de Swiper derrière l’îlot. Appuyé contre mon bâton de hockey, je m’approchai et jetai un regard par-dessus le long comptoir. Devant mon collègue se trouvait un homme âgé recroquevillé sur le sol, son épaule portant la trace sanguinolente des mâchoires d’un rôdeur. Le voilà, le responsable des taches de sang… Le blessé ne cessait d’implorer qu’on l’achève et je senti mon cœur se serrer. Merde, il faut faire quelque chose pour l’aider ! – Ça ne servira à rien, il est condamné à se transformer… – Le mieux serait de l’achever, mais je ne peux pas faire ça à quelqu’un ! – Swiper va s’en occuper. – Je ne peux pas le laisser le tuer, il faut faire quelque chose pour ce vieil homme ! Mes pensaient faisaient une boucle dans ma tête. Le cœur au bord des lèvres devant la décision à prendre, je me détournai. « Je ne peux pas. » Je laissais toute responsabilité à mon comparse. Swiper pourrait penser que j’étais faible, je m’en foutais. June et moi n’avions toujours été que nous deux et nous fuyions la compagnie des autres, je n’avais donc jamais eu à affronter une telle situation. La logique me dictait la bonne solution à prendre (Si c’était moi, je voudrais qu’on m’achève plutôt que de finir en zombie), mais je ne pouvais pas agir de façon froide et détachée. Encore une fois, Swiper aurait à faire le boulot sans aide de ma part.
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I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
« Je ne peux pas. »

C’était quoi son problème à lui ? Je relevais les yeux quelques secondes pour fixer le jeune homme. C’était pas comme si je lui avais demandé de faire quoi que ce soit. Et de toute manière, il ne semblait pas du tout être le genre à achever les mourants. J’allais tuer ce vieil homme, question qu’il ne souffre pas plus longtemps et il n’était pas mon premier. J’avais tué avec beaucoup moins de pitié que ça. J’allais tuer le vieux parce qu’il était mourant. Mais j’avais déjà tué des hommes en santé, c’était le monde dans lequel on vivait. Tuer ou être tué. Le fait que l’autre ait dit ne pas être capable, je dois dire que ça me frustrait. Il aurait pu garder le silence, juste pour ne pas attirer l’attention sur sa personne. Je fronçais les sourcils, me rapprochant du vieil homme. « Si tu peux pas t’as qu’à retourner t’assoir sur ta caisse. De toute façon j’ai pas besoin d’aide. » J’étais capable de tenir un couteau et de transpercer un crâne, c’était ce que je faisais tous les jours depuis 4 ans, c’était pas nouveau. J’avais l’impression que mon jeune compagnon l’avait eu plutôt facile ces derniers temps.

Je décidais de ne pas penser à l’autre et me concentrais plutôt sur l’homme blessé. Il n’en avait plus pour longtemps et j’en avais marre de l’entendre gémir. Je me penchais pour être à sa hauteur et jetais un coup d’œil au trou qu’avait laissé les mâchoires du rôdeur sur son épaule. C’était assez profond et sans être médecin, je pouvais facilement deviner qu’un vaisseau sanguin important avait été sectionné. Ça devait être la raison pourquoi il se vidait carrément de son sang. Je regardais le vieillard dans les yeux, y cherchant la confirmation du geste que j’allais poser. Ce que je pouvais voir, c’étai qu’il avait abandonné le combat et qu’il était prêt à mourir. Recroquevillé contre le plancher, il ne disait plus rien. Je n’entendais que le râlement pénible de sa respiration. J’empoignais ma lame et l’approchais de son crâne. Il ne détourna même pas le regard. « Vous vous êtes bien battus. J’vais faire en sorte que vous reveniez pas. » Je vis les lèvres de l’homme bouger, comme s’il murmurait quelque chose mais je n’entendis rien. « Adieu. » J’enfonçais mon couteau dans la tempe de l’homme et il n’y eu plus rien. Plus de râle douloureux ou de murmures. Il était mort pour de bon. Au moins comme ça il ne souffrirait plus de son horrible blessure et ne deviendrait jamais un fichu zombie. C’était la moindre des choses. C’est ce que je voudrais qu’on me fasse si j’étais mourant. Ne pas souffrir inutilement et surtout, ne pas me transformer.

Je ressortis la lame du crâne de l’homme et l’essuyais sans plus de cérémonie contre le pantalon de celui-ci. Voila qui était fait. Je me relevais et cherchais le jeune du regard. Il en avait peut être profité pour s’enfuir. Ça ne me surprendrait même pas. Peut être avait-il joué la comédie depuis le début. Il ne serait pas le premier à me faire le coup. Je rattachais mon couteau à ma ceinture et m’équipais de nouveau de la batte de baseball que j’avais laissé par terre. Je m’approchais de la porte d’entrée et la trouvait verrouillée. Il était donc encore dans la pièce. « Faut qu’on sorte d’ici avant que les morts n’arrivent à trouver un moyen pour entrer. » Pensais-je tout haut. La barricade que j’avais fait ne tiendrait qu’un moment, mais lorsque les zombies seraient assez nombreux pour briser la porte, nous retournerions à la case départ. Je me dirigeais alors vers mon sac que j’avais laissé plus loin.




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Je m’éloignai de la scène, peu désireux de subir une crise de panique devant Swiper. Je respirais à grand coup, tentant de faire redescendre la pression qui me comprimait la poitrine. Une bataille faisait rage en moi et j’étais tiraillé entre mon idéal et la dure réalité. Quand bien même je rechignais à enlever la vie à un autre être humain, je savais que c’était la seule chose à faire compte-tenu de la gravité de la situation. Néanmoins, je ne pouvais m’empêcher de comparer la situation à celles d’aller porter son animal chez le vétérinaire pour l’ultime piqure. Tout le monde savait que c’était la bonne décision à prendre, mais personne ne voulait être celui sur qui reposait cette décision. Bon, je ne connaissais peut-être pas cet homme aussi bien qu’un animal de compagnie qui aurait partagé dix ans de ma vie, mais je ressentais tout de même une forte dose d’empathie pour mon semblable. N’avait-il pas affronté quatre ans de misères pour finalement être condamné par ceux que nous faisions des pieds et des mains pour éviter ? Appuyé contre une étagère, j’expirai bruyamment par la bouche. Bon sang Iain, mais tu crois encore que le monde dehors n’est que licornes et arcs-en-ciel ou quoi ? J’envoyai promener la June dans ma tête. Décidément, Swiper et elle s’alliait aujourd’hui pour me mener la vie dure. Je me surpris à penser que les deux se seraient sûrement bien entendu, avec leurs sales caractères. Et puis June avait des goûts discutables niveau mecs. Je frissonnai à la seule idée d’avoir Swiper comme beau-frère.

Je repensais à la réplique de l’homme en question, justement, et je sentais peu à peu la colère chasser l’angoisse. Il était facile pour ce psychopathe de me juger. Contrairement à lui, je n’avais jamais pris la vie d’aucun être humain, encore moins pour mon simple plaisir. À voir comment mon comparse agissait depuis toute à l’heure, je me disais qu’il avait dû jubiler de voir ce vieil homme histoire de pouvoir avoir sa dose de meurtre quotidienne. J’exagère, et je le sais. Oh oui je le savais, mais je savais aussi que, si cette mort ne l’avait pas fait sauter de joie, elle ne l’avait pas non plus affecté le moins du monde. C’était comme écraser un moustique pour lui. Mon cœur repris peu à peu un rythme normal et ma respiration se fit moins profonde. Le vieil homme doit être trépassé à l’heure qu’il est. Je vais pouvoir oublier tout cette histoire une fois hors de ce centre commercial infernal. J’entendis justement la voix de Swiper provenir de l’avant du magasin. L’homme voulait partir avant que les zombies ne viennent à bout de sa barricade. Bonne idée. Plus vite nous serons dehors et plus vite je pourrai lui fausser compagnie. Avec un peu de chance, le kleptomane ne partirait pas avec la moitié de mes possessions cette fois-ci. Je le rejoins et vis qu’il n’avait toujours pas déverrouillé la porte. Attendait-il que nous soyons en situation de péril pour agir ? Je le dépassai tandis qu’il ramassait ses possessions, tirai sur les poignées des barres de métal qui retenaient la porte accordéon et l’entrouvris en essayant de limiter le bruit.

Une fois la fente assez large pour ma tête, je regardai au dehors. Le couloir était sombre, n’ayant pas de puits de lumière au plafond pour laisser entrer la lumière extérieure. Devant nous se dressait une grande chaîne d’électronique, casé entre une confiserie et une boutique de vêtements de maternité. L’une des extrémités de l’allée s’enfonçait vers l’obscurité (Sûrement  un cul-de-sac…), mais l’autre direction menait à une aire ouverte. Il y avait des escalateurs qui conduisaient aux étages supérieurs, des restaurants depuis longtemps abandonnés, des tables jetées au sol par les clients en fuite… et aussi des zombies. Des tas et des tas de zombies. Certains paressaient par terre, d’autres déambulaient lentement entre les meubles renversés en attendant que le goût du sang les anime davantage. Je rentrai aussitôt à l’intérieur et me tournai vers Swiper. « Mauvaise nouvelle. On a le choix entre un couloir où il fait noir comme dans un four ou encore l’aire de restauration grouillant de clients affamés de cervelle. » Je posai mon menton sur mon poing et je poursuivi, à moitié en parlant à mon comparse et à moitié en réfléchissant à voix haute. « L’issue la plus sûre semble être le cul-de-sac potentiel, histoire de trouver un autre couloir de maintenance dans l’une de ces boutiques. Mais si jamais on trouve un moyen d’éloigner les zombies vers l’autre bout du centre commercial… on pourrait alors passer par l’aire ouverte pour trouver la sortie la plus près… » Perdu dans mes réflexions, je ne savais pas quelle option restait préférable.
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Une fois mes choses en main, je retournais à l’entrée du magasin pour voir le jeune la tête sortit par la porte. À l’extérieur, l’obscurité régnait en maitre. Il y avait bien un peu de lumière mais elle était minime. Et elle devait venir des fenêtres qu’on retrouvait plus loin dans le centre commercial. Car où nous étions situé, il n’y avait aucun accès direct à l’extérieur, malheureusement. Sinon je serais déjà sortit d’ici sans en avoir fait de cas. Mais comme l’annonça mon compagnon du moment, il n’y avait aucun moyen de sortir d’ici sans risquer notre peau une seconde fois. C’était définitivement le karma. On m’en voulait pour avoir volé les vivres du jeune. Quelqu’un voulait que je paie et il n’avait pas raté son coup. Comme si j’avais besoin de merde par-dessus de la merde. Est-ce que la situation pouvait empirer encore ? Probablement que oui, mais je préférais ne pas y penser. Et puis je me mis à réfléchir dans ma tête, oubliant complètement qu’il y avait quelqu’un d’autre avec moi. De toute manière c’était comme ci. Je détestais devoir m’allier à quelqu’un dans ce genre de situation. Je fonctionnais très bien en solo. Mais j’avais encore juste assez de cœur pour ne pas l’oublier ici. Ou c’était simplement que je savais que l’autre pouvait me servir si jamais la situation devenait critique.

L’issu la plus simple était peut être le cul de sac. Mais je ne faisais pas dans le simple. Je préférais passer par la voie la plus dangereuse mais plus courte. On ne savait pas ce qu’on trouverait dans cette noirceur de l’autre côté. J’aimais mieux savoir ce que m’attendais. Cette fois par contre, je ne foncerais pas tête baissée. Je regardais le magasin d’électronique devant nous. La grille semblait être verrouillée, mais j’avais les outils pour la forcer à ouvrir. J’avais quelques trucs à aller chercher là-bas. Et en même temps, s’il n’avait jamais été ouvert, on pouvait probablement y trouver des objets plutôt intéressants. Je poussais l’homme un peu sur le côté pour qu’il me laisse passer et ouvrais la grille, me glissant subtilement à l’extérieur. « Tu restes là, je vais faire un tour dans la boutique d’en face. J’ai vu qu’il y avait les soldes et j’aimerais bien en profiter un peu. » Je souris à moitié en refermant doucement la grille derrière moi et m’avançais silencieusement vers l’autre magasin, essayant de ne faire aucun bruit. Au moins les grognements des rôdeurs en direction de l’air ouverte les empêchaient d’entendre le bruit de mes pas. J’avais fait exprès de laisser mon compagnon dans l’ignorance. Premièrement je ne voulais pas qu’il me suive, je ne savais pas s’il nous ferait remarquer. Et deuxièmement je voulais garder le matos que je trouverais que pour moi.

Une fois arrivé à la grille du magasin d’électronique, je m’emparais d’une épingle à cheveu que j’avais dans la poche de mon pantalon et jouais après la serrure quelques secondes jusqu’à ce que j’entende le déclic que j’attendais. J’entrais alors dans le magasin, allumais ma lampe torche et partais à la recherche de ce que j’étais venu chercher. Il me fallait un radio portatif et des piles. J’avais l’intention de distraire les rôdeurs à l’aide d’un peu de musique. Peut être que ça réveillerait leur sens du rythme qui sait. Pendant ma recherche, j’enfouissais quelques objets dans mon sac au passage, sachant que je pourrais en revendre une fois de retour à Bodie.




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Swiper me poussa doucement de l’entrée et jeta un coup d’œil à son tour. Tandis qu’il inspectait nos options, je me posai contre le mur pour reposer mes jambes. Le bâton de hockey m’aidait à les ménager, mais si je voulais sortir une fois pour toute d’ici, il me fallait des membres en bon état. Mon compagnon se tourna ensuite vers moi pour me dire d’attendre son retour ici, avant de s’engouffrer dans l’ouverture. Je suivi du regard, le voyant se diriger vers la porte, puis la déverrouiller (ou plutôt la crocheter). Je retenais mon souffle, redoutant que les zombies ne l’aperçoivent avant qu’il ne réussisse à ouvrir la porte, mais l’homme fut plus rapide et pénétra dans la noirceur du magasin avant que les morts-vivants ne posent les yeux sur lui. Assis au sol, je me questionnai sur ses intentions. Profiter des soldes ? J’avais d’abord pensé qu’il cherchait une lampe torche pour explorer l’extrémité sombre du couloir, mais je me rappelai qu’il en possédait déjà une, et bien fonctionnelle d’ailleurs. À mon avis, l’homme voulait plutôt éloigner les zombies de l’aire ouverte…

Les minutes (combien ?) passaient sans que j’aie de nouvelles de Swiper. Les bruits au-dehors se faisaient non-existants, à l’exception des grondements des zombies plus loin. Il s’agissait d’une bonne chose, mais cela ne m’apprenait pas ce que mon compagnon faisait dans cette boutique. Si cet idiot prend son temps et profite réellement des soldes… Je ressentis un accès de frustration qui m’incita à me relever. J’hésitais encore quant au comportement à adopter, mais le tapage en provenance du fond du magasin accéléra ma décision. Les rôdeurs qui nous poursuivaient se faisaient insistants et je ne voulais pas être là lorsque la porte et la barricade cèderaient sous leur poids combiné. Avec la subtilité d’une ombre, je traversai le couloir et entrai dans le magasin d’en face, sans l’aide de mon bâton de hockey. Une fois en sécurité derrière la porte, je me mis à la recherche de Swiper dans la noirceur. Je parcourus les allées et le trouvai un peu plus loin, occupé à glisser un objet dans son sac. Je sentis le sang me monter au visage.

Comme si je n’avais que ça à faire, attendre, pendant que monsieur s’amuse à choper tout ce qui lui tombe sous la main ! Au cas où il l’aurait oublié, nous étions toujours prisonniers de ce centre commercial, à proximité d’un nombre non négligeable de rôdeurs. L’appât du gain semblait plus important pour lui que notre sécurité. Après tout, qu’en avait-il à faire du jeune homme blessé qui l’accompagnait ? En cas de danger, il avait ses deux jambes qu’il pourrait prendre à son cou. Je fonçai vers le voleur et posai une main sur son épaule bien qu’il ne soit pas sage de prendre un survivant par surprise. « Eh mec, quand tu auras fini ta virée shoping, tu pourrais peut-être me dire ce que tu avais l’intention de venir chercher ici ? » Je n’aimais pas être ainsi laissé à l’écart, comme si je ne méritais pas de connaître la prochaine étape de notre parcours. Si Swiper comptait affronter les dangers de l’aire de restauration, autant m’en informer pour que je sache exactement à quoi m’en tenir. L’homme était visiblement habitué à faire cavalier seul, et toutes les secondes passées en sa compagnie me rappelait sans cesse pourquoi.
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I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
Des télécommandes pour télévision, inutile. Des rallonges de fils électriques. J’haussais les épaules et en enfournais quelques unes dans mon sac. On sait jamais, peut être que quelqu’un en avait besoin quelque part et qu’il serait prêt à me payer un bon prix pour les avoir. Des ampoules ? Non merci. Je ne savais pas comment mon plan irait tout à l’heure et j’avais pas envie de ramasser des morceaux de verre brisés à l’intérieur de mon sac. Puis alors que j’observais le mur sur lequel était accroché les piles, je sentis une main se poser sur mon épaule. Sans attendre une seconde je m’armais de l’arme à feu accroché à ma ceinture et faisais brutalement volte face, pointant mon arme sur la menace. Un doigt sur la gâchette, prêt à tirer, je repérais le jeune dans la noirceur. Mon rythme cardiaque s’était soudainement accéléré et je rabaissais lentement l’arme vers le sol. « Refais jamais ça. Ou j’te promets que la prochaine fois tu l’as en pleine gueule. » Je voulais le prévenir pas seulement que j’en avais rien à foutre de le tuer mais aussi que s’il me prenait encore une fois par surprise, je serais peut être plus rapide sur la détente. « Merde mais de où tu viens au juste ? On t’a jamais apprit à t’annoncer ? T’es comme un ninja, on t’entend pas venir. » Il était beaucoup trop silencieux. Une bonne chose pour lui, tout dépendant de la situation. Là, ça aurait pu lui faire prendre une balle en pleine tête. J’imagine que c’est pas ce qu’il voulait, mais il m’avait foutu la frousse. Et j’avais les réflexes plutôt rapides dans ce genre de situation. Il aurait pas été le premier que j’aurais tué, mais je crois pas que c’est ce qu’il aurait voulu.

« Et pour ton information, j’ai l’intention de trouver une radio portative, de mettre un peu de musique classique pour les morts là-dehors et de leur donner un cours de danse en ligne. » Mon meilleur plan depuis des années. Je me détournais du jeune homme et recommençais à observer les piles. J’attrapais différentes sortes de piles pour ne pas être prit au dépourvu lorsque je trouverais une radio et repartais à la chasse dans le magasin. Il devait bien y avoir des radios ici. Je voyais les télés sur le mur opposé mais pas les radios… Ah les voila ! Je ne jetais qu’un simple regard en biais au jeune homme et me dirigeais vers la rangée où j’avais vu les radios. Il m’en fallait une que je pourrais transporter jusqu’aux zombies et ce qui serait vraiment bien c’est de la démarrer à distance. Est-ce que ça existait où c’était trop demandé ? Je trouvais facilement un radio portatif qui n’avait besoin que de pile, mais pas de chance pour qu’aucun de ces appareils ne possèdent un système pour les démarrer à distance. J’étais pas un expert en radio disons le… J’équipais l’appareil des piles que j’avais trouvé et l’allumais pour voir s’il fonctionnait toujours. J’entendis le crépitement et un sourire illumina mon visage. « Parfait ! » Je trouvais un poste qui diffusait toujours les messages de l’armée en boucle (depuis le tout début de l’épidémie) et éteignais l’appareil. Il était temps que j’informe réellement mon partenaire de mon plan.

Je le retrouvais facilement et lui montrais le radio. « Okay, maintenant que j’ai trouvé tout ce dont j’avais besoin je vais t’expliquer. On va utiliser ce radio portatif pour attirer l’attention des morts à un endroit quelconque pour pouvoir s’enfuir dans la direction opposée. Mon seul problème, c’est que j’ai aucune idée comment on va faire ça sans se faire repérer. Parce qui faut que quelqu’un allume le radio et aussitôt qu’on le fera, les zombies vont nous repérer. Donc si t’as une idée de génie, c’est maintenant où jamais. » Je l’avais peut être sous estimé. Et je l’espérais grandement car s’il se révélait être un être d’une intelligence supérieure, c’était son moment.

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I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
Comme réponse à ma question, on me servit le canon d’une arme en pleine figure. Je ne fixai l’arme que quelques infimes secondes avant que l’homme n’abaisse son bras, mais j’eu l’impression de me faire menacer durant plusieurs longues minutes, au minimum. J’avais vécu auparavant des situations où on m’avait fait craindre pour ma vie, mais jamais au grand jamais je n’avais vu un pistolet d’aussi près, pointé entre mes deux yeux. Je savais que j’étais en cause, l’irritation que je ressentais d’être ainsi laissé en plan m’ayant fait oublier toute prudence. Je lâchai un soupir, léger, puis écoutai ce que mon partenaire avait à me reprocher. J’avais été impulsif et j’avais failli en payer le prix, mais de me le faire ainsi rappeler par Swiper m’agaçait plus qu’autre chose. J’arborai une expression blasée, essayant de camoufler le tremblement de ma main qui tenait le bâton de hockey. « Je me suis annoncé dans cette librairie et tu m’as accueilli à coup de batte de baseball. J’ai essayé une nouvelle tactique, voilà tout. » J’en avais plein le dos de constamment revenir en pensées sur cette histoire, mais je n’allais pas cracher sur une occasion de répliquer à ce type et de lui rappeler ses torts. Plus vite je sortirai d’ici et plus vite je tirerai un trait sur cette histoire.

Le voleur m’expliqua ensuite son idée d’attirer les rôdeurs avec une radio. C’était brillant, il fallait l’avouer. Un son au maximum pourrait également camoufler le bruit de notre fuite. Je regardai mon compagnon tandis qu’il agrippait une trimballée de paquets de piles et qu’il essayait tous les postes de radios possibles, posés plus loin. L’un deux fonctionnait toujours et j’entendis par-dessus les crachements des haut-parleurs les messages de l’armée que nous avions jadis captés sur un autre appareil, June et moi, des années auparavant. Ma jumelle avait refusé de rejoindre les militaires, tandis que je la suppliais de le faire. Elle avait eu raison finalement, avions-nous appris quelques temps plus tard de la bouche de quelqu’un qui avait échappé de peu à la mort dans ce camp… Mais le temps n’était pas aux souvenirs. Swiper revint m’expliquer qu’il ne savait pas comment faire pour déposer ce poste de radio sans que les rôdeurs ne nous voient et ne préfèrent notre chair fraîche à la musique. J’écartai les bras, impuissant, et lui pointai mes jambes en faisant une légère moue. Si tu voulais que j’aille attirer les zombies à ta place, tu n’avais qu’à ne pas me bousiller les genoux. Même si je le voulais, je ne pouvais pas courir porter cette radio et revenir me cacher avant que les zombies ne pénètrent dans l’allée.

« J’ai peut-être une idée. La librairie et le magasin de sport étaient reliés par un corridor de service. Il y en a peut-être un par ici qui se rend jusqu’au bout du couloir. » Je pointai en direction de l’extrémité sombre, même si on ne pouvait pas la voir de là où nous nous trouvions. Si on peut passer par ce conduit pour aller au fond de l’allée et y poser la radio, et s’en servir pour revenir, on réussira à contourner les zombies et on pourra ensuite se faufiler hors d’ici une fois qu’ils seront tous passés devant cette boutique. Cette idée en valait bien une autre, mais je doutais de son réalisme. Peut-être que cette sortie de secours ne nous mènerait que plus loin encore, dans un coin reculé du centre commercial. Je n’aurais pas pu dire où se trouvait la librairie par rapport à ce magasin d’électronique où nous étions, ce qui indiquait la grande distance parcourue dans le boyau de secours. Et on risque de tomber sur d’autres marcheurs... Je haussai les épaules, regrettant presque de ne pas avoir eu un vrai éclair de génie. Le plan de Swiper, lui, était plutôt ingénieux. « À moins que tu aies trouvé une voiturette télécommandée qu’on pourrait utiliser pour transporter la radio… » Nous étions dans un magasin d’électronique après tout !
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MessageSujet: Re: | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] | I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty! | Iain P. [TERMINÉ] Icon_minitimeMer 18 Jan - 3:39


I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
Je préférais ne pas répondre à cette réplique donc je me contentais de ricaner lorsqu’il me rappela ce que je lui avais fais subir dans cette librairie. Il pouvait se compter chanceux que je ne l’ai pas exécuté le moment où il avait essayé de s’enfuir sans dire au revoir. Ça me passionnait d’encore rencontrer ce genre de survivant. Ceux qui ne semblent jamais vraiment se mêler aux autres. Ils vivent dans leur coin, ne dérangent personne et espèrent ne jamais rencontrer personne justement. Et puis il y avait moi qui apparaissait et qui détruisais tout leurs rêves de survivant sympathique. Par exemple en leur brisant presque les genoux d’un coup de batte de baseball. On est jamais trop prudent comme on le disait autrefois. Ça lui avait apprit à se méfier de moi, ce que normalement je n’aimais pas, mais aujourd’hui ça me faisait un petit velours d’être détesté. En temps normal, je préférais qu’on ne connaisse pas ma vrai nature, qu’on se croit à l’abri en ma présence mais l’homme me connaissait déjà. Je lui avais fais le coup par le passé et on ne pouvait jamais flouer la même personne deux fois.

J’écoutais la première idée de l’homme. Il proposait qu’on emprunte de nouveau un couloir de service pour déposer la radio à un bout du corridor, qu’on repasse par le couloir et qu’on laisse les rôdeurs se diriger vers le radio. C’était une bonne idée mais on aurait probablement encore du boulot avec ce couloir. S’il y avait eu des morts dans le corridor que nous avions emprunté tout à l’heure, il y avait de forte chance qu’on se retrouve face à face avec des bouffeurs de cervelle encore une fois. Je préférais ne pas choisir cette option personnellement. J’avais assez dépensé d’énergie à m’enfuir tout à l’heure et à défoncer quelques crânes, c’était suffisant pour une journée. Même si je savais clairement que ma journée était loin d’être fini. Il me restait encore à sortir d’ici, de me débarrasser du jeune s’il essayait quoi que ce soit et de retourner à Bodie. Et je savais que s’il essayait de m’attaquer pour je ne sais quelle raison, il ne serait pas si facile à mettre à terre. Mais je doutais de ce scénario. Il était blessé et il savait que je ne rigolais pas. Donc s’il tenait à retrouver les siens, il avait intérêt à se tenir tranquille. Puis il proposa qu’on utilise un bolide téléguidé et j’ouvrais grand les yeux, surpris par cette idée. « T’es un putain de génie ! » Je lui filais une tape sur l’épaule et partais immédiatement à la recherche de l’objet convoité. J’y aurais jamais pensé moi-même en fait. Et c’était le mieux qu’on pouvait faire si je me fiais à mon absence de solution et à la première idée de l’homme. Je trouvais une voiturette après plusieurs minutes de recherche. Elles étaient juste en face des consoles de jeux vidéo. Je réussis à trouver une bagnole dans laquelle je pouvais mettre les piles que j’avais trouvées et retournais près du jeune homme. « J’y aurais jamais pensé. On aura plus qu’à envoyer la bagnole le plus loin possible. C’est certain que les morts là-dehors vont la suivre. » C’est étrange mais j’avais l’impression que c’était trop facile pour fonctionner. Pourtant, il y avait un faible pourcentage d’échec. Je suis pas analyste ou mathématicien, mais c’était plutôt un bon plan.

Je sortais du ruban électrique de mon sac à dos et attachais la radio sur le dessus du véhicule téléguidé. Je munissais la manette de piles et me dirigeais vers la porte d’entrée du magasin. Les rôdeurs étaient dehors, debout sans bouger, comme s’ils n’avaient rien entendu depuis des mois. J’allais leur faire le plaisir d’un peu d’exercice, histoire de les dégourdir un peu. J’attendais que mon compagnon me rejoigne avant d’ouvrir doucement le grillage qu’il avait refermé derrière lui en entrant et déposais le véhicule par terre. Je regardais une dernière fois les morts, agenouillé près du jouet et allumais la radio, augmentant le volume suffisamment pour qu’ils l’entendent tous. C’était très fort et je me dépêchais de faire décoller le véhicule, soupirant presque d’apaisement en voyant le véhicule décoller comme une flèche. J’avais presque eu peur qu’il ne démarre pas et reste scotché devant moi, attirant les rôdeurs vers nous. Mais il fonça directement dans la direction opposée d’où nous voulions nous enfuir et notre plan eu l’effet escompté. Les rôdeurs ne jetèrent même pas un regard dans notre direction et foncèrent avec engouement vers le véhicule que j’avais arrêté pour qu’ils puissent le rattraper. Puis les monstres s’éloignèrent de plus en plus, suivant le jouet que je faisais rouler le plus loin possible jusqu’à ce que je perde le signal. Ils étaient assez loin maintenant pour qu’on s’enfuît sans même qu’ils ne mettent un doigt sur nous. « Allons-y ! On a le champ libre ! » Murmurais-je au jeune homme et je sortais du magasin, essayant d’aller le plus vite possible sans faire de bruit. Je savais que si je faisais du bruit, les rôdeurs seraient bien plus intéressés par mes pas que par la radio qui jouait encore au loin. Je souhaitais qu’il n’y ait pas d’autres rôdeurs au coin du virage que nous étions sur le point d’emprunter. Nous étions tout près de la sortie. Une affiche pendant du plafond indiquait la sortie du centre commercial à notre droite. Faites que ce soit désert…

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Alors comme ça, j’étais un « p… de génie » ? Venant de la bouche de cet homme, je me demandais s’il s’agissait d’un compliment que je devais accepter. Il fallait bien l’avouer : malgré toute l’aversion que j’avais pour le voleur et son mode de vie de parasite, Swiper était brillant. La manipulation, le mensonge, les plans fourbes… Ces tactiques n’étaient pas données au premier venu, aussi reprochables soient-elles. J’usais souvent moi-même du mensonge, pour paraître moins nerveux, moins vulnérable lors de rencontre malencontreuses, et je pouvais dire que cela demandait rapidité d’esprit et sang-froid. Bref, tout cela pour dire que si mon compagnon, habitué de concevoir des plans à la vitesse de l’éclair, trouvait mon idée ingénieuse, c’était qu’elle devait bien l’être. Néanmoins, je me sentais d’une certaine façon entaché par cette reconnaissance. Je ne voulais rien avoir à faire avec cet homme, que je rejetais de tout mon être. Oh mais arrête Iain, il n’a fait que te faire un compliment. Ce n’est pas comme si vous veniez de vous faire des tatouages assortis. La voix de ma sœur avait bien raison, mais… pendant un instant, j’avais été fier de recevoir ses félicitations, non ? Depuis le début de cette histoire, j’avais été tour à tour une menace, un punching bag, un fardeau et un casse-pied pour Swiper. Ce soudain changement d’attitude envers moi (Il m’a tapé sur l’épaule !) m’avait pris par surprise.

J’étais perdu dans mes pensées tandis que Swiper disparaissait dans les tréfonds du magasin à la recherche d’une voiture télécommandée et qu’il revenait à la porte, les bras chargé des babioles qui nous permettraient de prendre la fuite incognito. Je regardais l’homme mettre en place le stratagème et je fus frappé par une pensée : il me rappelait June. Ma sœur ne s’en était pas prise physiquement à moi, mais je reconnaissais certaines facettes de son caractère dans celui de l’individu devant moi. Sa propension à se mettre en colère pour un rien, cette facilité à me répliquer avec tout le sarcasme dont elle était capable, ces regards condescendants qu’elle jetait sur moi… Impressionner le voleur avait été comme gagner la reconnaissance de ma jumelle, d’avoir pris pour un instant le dessus dans cette compétition fraternelle que nous entretenions depuis presque trois décennies. June avait toujours été la meilleure de nous deux, quand bien même était-elle insupportable. C’était la fille cool, celle qui faisait la loi dans la cour d’école. C’était elle qui avait complété ses études universitaires tandis que je devenais une épave alcoolique et dépressive. C’était elle dont mes parents parlaient avec fierté. Pas moi. Tu veux un mouchoir Iain ? Non. Je secouai la tête, reportant mon attention le bolide que je voyais s’éloigner par la fente du rideau de fer, émettant le volume à fond le message de l’armée.

Par l’interstice devant nous, je vis des corps déambuler dans l’allée, laissant derrière eux un effluve de putréfaction presque tangible par sa puissance, comme un voile orangé flottant derrière les morts. Obnubilés par la voiturette, aucun d’eux ne pensait à tourner leur regard pour nous voir, Swiper et moi, dans l’attente de leur traversée. Lorsque le couloir se fit vide et qu’un temps suffisant fut passé, mon acolyte se précipita à la course vers l’aire ouverte. Je le suivi, tentant d’égaler sa vitesse avec mes deux jambes qui continuaient d’élancer, faute de repos. Côte-à-côte, nous atteignîmes bientôt un virage, un panneau au plafond nous promettant une porte pour atteindre le stationnement. L’issue était de mon côté et je fus donc le premier à emprunter le coude. Je me retrouvai alors face à un rôdeur rampant, incapable de tenir debout sans sa jambe droite. J’eu un hoquet de surprise en le voyant, ses mâchoires claquant à quelques centimètres de mes bottes. Je freinai sur le talon d’un pied, relevant l’autre à l’abri des crocs du mort-vivant, et je lui flanquai un bon coup de bâton de hockey en pleine tête. L’adrénaline avait afflué avec tant d’ardeur dans mon organisme que mon réflexe envoya bouler le zombie contre un étalage, qui s’écoula en produisant un vacarme à tout casser. Je repris ma course, m’assurant que Swiper se trouvait toujours derrière moi. « Vite avant que ses collègues de rappliquent ! »

Je voyais déjà la porte tout au fond du couloir. En dépassant une boutique, j’aperçu un rôdeur tenter d’avancer vers nous, empêtré dans un présentoir plein de cintres et de vêtements. Je jetais des regards frénétiques de chaque côté, m’attendant à voir débouler une horde à chaque moment, mais bientôt je réalisai que j’étais dehors, aux côtés de mon collègue d’infortune, et que je ne tenais plus mon bâton de hockey. Il était derrière moi, coincé entre les poignées de l’entrée. Une barricade qui ne ferait pas long feu lorsque les zombies briseraient le bois du bâton ou exploseraient la vitre de la porte, mais je n’allais pas cracher sur une minute ou deux de répit supplémentaire. Je me penchai, les mains posées sur les cuisses, les poumons en souffrance et la gorge en feu. « Et moi qui croyait ne jamais sortir vivant de cet édifice infernal… » Malgré la fatigue et la douleur, je me sentais quasiment euphorique. Boitillant, je me retournai et je m’éloignai du centre commercial, espérant trouver une cachette à proximité. Quand même bien je l’aurais voulu, je n’aurais pas été en état de m’éloigner d’une distance sécuritaire du bâtiment sans un moment de répit au préalable. « Tu connaitrais une planque dans le coin par hasard, pour que je puisse reposer mes jambes ? »
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I'll be as dirty as I please, and I like to be dirty, and I will be dirty!
Comme le jeune était situé le plus près de la sortie, je lui laissais l’honneur d’emprunter le couloir qui nous mènerait enfin à l’extérieur. Je trépignais presque d’impatience de sentir à nouveau la fraicheur de la nature… Mais sans être sarcastique, j’en avais vraiment marre de l’odeur de pourriture qui régnait à l’intérieur de ce centre commercial. C’était à peine endurable maintenant que je savais que j’allais bientôt mettre les pieds dehors. Je commençais même à ressentir une légère nausée. Je suivis l’autre, m’arrêta en le voyant freiner sec. Il y avait un mort au sol. On aurait pu seulement l’éviter mais il préféra lui éclater la tête. J’imagine qu’on a tous nos moyens pour faire baisser la pression. On n’avait pas vraiment le temps non plus de faire joujou avec les zombies. Et malheureusement, il ne fit pas que tuer le cadavre, mais il l’envoya valser dans un étalage, ce qui provoqua un brouhaha digne d’un film d’action. Je serrais les dents, me retenant pour ne pas hurler des bêtises. Ce n’était pas vraiment le moment de le prendre à la gorge. Et maintenant on était quitte. J’avais fais tomber les étalages dans la librairie un peu plus tôt. Il ne pourrait plus m’en vouloir pour ça. Et c’était pas comme si ça me faisait quelque chose qu’on soit égal de toute manière. Parce qu’on ne l’était pas. Lorsque le capitaine repartit à la course en se retournant pour m’avertir, je ne pu que rouler des yeux et le suivre. « Qu’est-ce que tu crois que je fais ! Que je vais m’arrêter deux minutes pour siroter un café !? » M’écriais-je à mon plus grand dam. J’allais quand même pas trainer sagement derrière lui en attendant que la meute de morts rapplique.

Je le suivais en courant, me disant intérieurement que s’il n’allait pas assez vite j’allais le dépasser et l’enfermer dans ce foutu centre commercial. Je suis pas impatient du tout, je suis juste légèrement fatigué de courir partout comme un débile depuis tout à l’heure. Dire que si j’étais resté seul dans cette librairie, j’aurais pu savoir ce qui serait arrivé à Catherine et Heathcliff et je serais repartit d’ici sans éveiller la centaine de rôdeurs qui avaient élus domicile dans cet endroit. Plus jamais je ne reviendrais. Ce lieu serait sur ma liste noire des endroits les plus dangereux à fréquenter. Probablement qu’au début de l’épidémie, on avait enfermé des êtres encore vivants ici et qu’ils y étaient mort pour revenir hanter les survivants. C’était une théorie comme une autre. Lorsque nous fûmes à l’extérieur, le jeune bloqua les portes d’entrées avec le bâton de hockey qu’il avait piqué du magasin de sport. C’était une bonne idée. Ça nous laisserait une bonne marge de manœuvre pour nous enfuir assez loin d’ici avant que les rôdeurs ne rappliquent. « Merde enfin… » que je dis avant de pousser un long soupir de soulagement. Je ne sais pas si je m’étais déjà sentit aussi heureux de m’en sortir vivant. Merde je n’étais pas mort ! C’était presque un miracle. Et probablement que mon copain juste là en était encore plus heureux. Vu l’état dans lequel je l’avais mit en lui amochant les genoux.

Je m’éloignais en suivant le jeune homme. Encore confus par la situation que nous avions vécu. Et maintenant ? Je devais l’achever ou le laisser s’enfuir ? Je jetais quelques regards anxieux autour de moi. Il ne semblait pas avoir de groupe qui l’attendait. Si c’était le cas, ils n’étaient pas ici. Lorsqu’il me demanda si je connaissais une planque dans le coin, je le regardais comme s’il venait de me lancer la pire des insultes. Puis me renfrogna et lui indiqua une direction vers le sud. « Y’a un bloc appartement plus loin sur cette avenue. La porte d’entrée est rouge, tu peux pas le manquer. Il a été vidé des morts qui y étaient. Il est vide mais tu devrais pouvoir t’y reposer en paix. » Je savais qu’il était vide parce que c’était moi qui avait prit les dernières vivres qui y était. Je l’avais aussi vidé de ces zombies. C’était toujours utile d’avoir un endroit où se terrer quand les dangers se faisaient trop nombreux. J’avais révéler ma cachette au jeune. J’espérais qu’il s’en servirait à bon usage. « Et t’inquiètes pas. Je viendrais pas t’attaquer dans ton sommeil. J’ai une longue route à faire et j’ai pas l’intention de venir te faire chier. » Pas une seconde fois en tout cas. Je regardais le jeune quelques secondes, le défiant du regard. Puis je lui envoyais un sourire. « J’m’appelle Charlie. On se recroisera probablement jamais mais j’te souhaite de pas finir comme les autres tas d’os qu’on rencontre à tous les coins de rues. T’es plus brillant que t’en as l’air. » J’étais pas du genre à faire des compliments. Mais même si je l’aimais pas, j’aimais sa manière de penser. Il se servait de son cerveau lui au moins. Et c’était peut être grâce à lui que j’étais toujours en vie aujourd’hui. Je lui envoyais un dernier signe de main et me retournais, partant en direction de Bodie. Je ne serais de retour au camp que dans quelques jours, mais j’avais trouvé des choses intéressantes dans ce centre commercial. Assez pour troquer avec d’autres et me refaire une réserve de nourriture. J’entendais les rôdeurs tambouriner contre la porte et je me félicitais de ne pas avoir trop trainé. Ils allaient bientôt sortir de là et faire cauchemarder tous les survivants des environs. Tant pis pour eux.

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J’en vins presque à regretter d’avoir demandé conseil à Swiper, à voir l’expression écœuré qu’il me jeta. Trop fier pour m’aplatir devant lui, je détournai le regard, espérant afficher un air exaspéré suffisamment crédible. Ma tactique ne fut finalement inutile, l’homme me pointant de sa main la route à emprunter pour trouver un refuge sûr. Je le remerciai d’un léger signe de tête, ne pas ouvrir la bouche étant sûrement préférable pour éviter de le mettre en colère. Mon compagnon de ces dernières heures poursuivit et me dit de ne pas craindre de le voir arriver dans mon sommeil. Ne t’inquiète pas : Je ne compte pas du tout dormir dans ta planque, uniquement récupérer et attendre que les zombies se dispersent. Je peux même te le promettre. Il y avait deux raisons à cela. De un, je ne voulais pas me sentir comme un envahisseur pour quiconque, même quelqu’un comme Swiper. De deux, je ne voulais pas me sentir comme une cible facile pour quiconque, surtout quelqu’un comme Swiper.

Après une journée à crapahuter ensemble dans ce centre commercial bondé comme une ruche, j’appris enfin le nom de Swiper. Charlie. Je ne pouvais pas dire d’emblée que ses parents avaient choisi un nom approprié, mais en y réfléchissant je le trouvai plus qu’adéquat. Suivirent ensuite des compliments de la bouche de l’homme. Plus brillant que j’en avais l’air ? Bon, cet éloge était à la fois une insulte déguisée, mais je l’acceptai tout de même. J’avais peut-être le don de me mettre les pieds dans les plats, mais je ne croyais pas que la chance était l’unique raison qui expliquait pourquoi je m’en étais toujours sorti. « Et moi c’est Christopher. » Et moi non plus je ne crois pas qu’on se verra, du moins je le souhaite de tout mon cœur. Je gardai toutefois cette belle réflexion pour moi, peut-être par reconnaissance envers l’homme pour sa planque. Le fait de lui mentir sur mon nom consistait en une vengeance suffisante. Pour tout dire, malgré tout ce que nous venions de vivre ensemble, je sentais toujours le besoin de me méfier de lui, de là le faux nom et le refus de dormir dans un endroit où il pourrait facilement me retrouver.

Une fois l’homme parti par son propre chemin, je pris la direction du sud. J’avais attendu toute la journée le moment de me retrouver seul, et maintenant je commençais à trouver cet  isolement angoissant. Que ferais-je seul face aux rôdeurs, quand le bâton de hockey aurait cédé ? Peu importe la rancœur que je conservais pour Charlie, il fallait lui donner une chose : sans lui, je ne serais jamais sorti vivant de cette situation. Nous avions su nous tenir les coudes, bien que notre coopération menaçait d’exploser aux trente secondes. Je trouvai finalement la dite porte rouge et je la poussai pour me retrouver dans un vestibule sombre, mais vide de zombies. Un rapide examen du rez-de-chaussée me confirma que le nettoyage avait été fait (et bien fait). Je trouvai une chambre à coucher dans l’un des appartements et m’étendis de tout mon long sur le matelas poussiéreux. Les yeux fermés de soulagement, je détendis mes jambes et commençai à repasser dans ma tête les événements de la journée. Et contrairement à ce que j’avais promis, je m’endormis bel et bien après quelques minutes à peine.
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