[Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew
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Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose

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[Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew

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MessageSujet: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeMer 9 Jan - 16:41


9 janvier 2013.

Il était heureux. Plus qu'heureux. Il dansait, il chantonnait, il ne pouvait s'empêcher d'être content. Même si son cœur brûlait, c'était de joie. Il était le plus grand des connards à se réjouir, il le savait mais quelque part, ça faisait un bien fou de se sentir supérieur. Lui, le pauvre abruti complètement dépassé par les évènements lorsque cette planète fonctionnait encore comme avant. Remarquons qu'il ne pensait pas qu'elle "fonctionnait bien" mais juste "comme avant". Cette société complètement inégalitaire qui avait eu la force de faire d'un type si rusé et intelligent, un chercheur pour le compte du gouvernement et smicard, lui le type le plus sérieux que cette maudite planète eut à enfanter.

Il ne conduisait pas, utilisait les transports en commun, ne fumer pas, n'avait pas besoin de lumière pour dormir et ne regardait que quelques dessins animés. Il prenait des douches et n'abusait jamais de bains, il avait manifesté pour que l'on tue les vaches. Autant dire qu'il était un exemple criant de la non pollution, il payait ses impôts et ne supportait même pas l'ombre d'une dispute. Il était pacifiste et il vivait le plus tranquillement du monde, il avait eu une seule injonction d'un juge pour s'être introduit chez Morgan Freeman pour le demander en mariage. Ce n'était donc rien de bien grave et pourtant, il était aussi anonyme que n'importe lequel des connards de cette foutue Terre.

Il était passé à la télé deux fois ces derniers temps, en tant que responsable de la section épidémiologique du CdC, il s'était rapidement trouvé en une des journaux télévisés quand la merde était là. Alors qu'on le poussait généralement à se taire, il s'était retrouvé complètement propulsé devant des centaines de milliers de journalistes du monde entier, à devoir expliquer ce que son cerveau de génie ne pouvait lui même pas piger. C'était comme ça que la vie était aujourd'hui...

Et ça ne s'arrangeait pas maintenant que des zombies étaient là. A New-York le mois dernier, il avait bougé ici dans deux optiques, on lui avait parlé d'une jeune femme qui n'était personne d'autre que sa potentielle demie-soeur mais également parce qu'il avait toujours rêvé de voir Disney. Ce n'était pas ne horde de zombies qui pourrait l'empêcher de réaliser son rêve. Il avait roulé, s'arrêtant juste pour trouver de l'essence et quelques Dr Pepper en route puis il avait tracé jusqu'ici. Et maintenant, dans sa tenue cosmique de geek pur et dur, il était arrivé devant les grilles épaisses de Disney World. Disney était le seul de la firme que Walt Disney avait pu faire lui même, c'était près d'un million de mètres carrés complètement recouvert de monuments qui s'offraient à deux yeux ébahis. Il ne pouvait s'empêcher de sautiller comme un petit gamin.

A l'entrée, il avait rapidement franchit les deux grilles en coupant la tête à trois rôdeurs aux regards insistants, ils s'approchaient trop et sa lame dérivée du Seigneur des Anneaux, forgée par les Elfes avait servie. Il avait laissé quarante cinq dollars à l'entrée, prix du billet. Avec l'inflation qu'aurait du subir la bourse selon ses calculs, le prix du billet s'élevait à cinquante dollars mais il voulait gaspiller le reste de sa monnaie dans les machines pour chopper des peluches. C'était donc un pseudo-voleur qui s'était introduit dans l'enceinte du parc. Son fardeau se trouvait encore à sa ceinture, toutes les armes, son portable, ses bandes dessinés, il n'avait rien laissé dans la voiture parce qu'il voulait être certain de tout retrouver lorsqu'il reviendrait. Il devait peut-être avoir d'autres personnes ici qui eux aussi avaient envie de se taper un délire. Il tenta par deux fois de réactioner le mécanisme du train de la mine mais cela fut vain.

Il grimpa ensuite dans le Space Moutain qui démarra avec un bruit de chaines et magnifique, il put le faire trois fois de suite avant que le manège ne se bloque avant de refaire un tour de piste. Il sortit du wagon un peu énervé mais continua sa route jusqu'à un stand de sandwich et là, alors qu'il attrapait une canette, un bruit l'attira subitement, comme happé, il se retourna en décochant son épée à la manière d'Aragon.

-Soldats, préparez-vous à l'assaut. La Cité Blanche ne tombera pas. Pour le Roi, pour Minas Thirit ! Pour notre salut et pour celui des frères morts au combat ! Sonnez la charge, armez vos arcs, le magicien blanc ne tardera pas.

Il était resté bien ancré sur ses deux pieds et il avait fixé l'entrée du stand avec insistance. Ce qui se produisit par la suite aurait sa place dans les légendes, alors que tous prenait Adonis Sanders pour une espèce de lopette dégonflée, il se montra héroïque. Le parc grouillait de zombies et le voilà entrain de gesticuler, de pousser des cris et d'enfoncer une lame à l'édition numérotée dans le crâne de zombies. Il avait rêvé d'une transformation toute sa vie, depuis enfant, c'était un rêve jamais abouti que de se voir zombifié. Se faire gratter le ventre par des êtres supérieurs était également un fantasme mais apparemment Dieu ou un barbu quelconque avait décidé de lui accorder son premier véritable rêve...

Après plus de quinze minutes à couper des têtes et à manquer de se faire mordre à deux reprises, il arriva rapidement vers un autre stand de bonbons, les vers qui commençaient à éclore dans les rayons n'eurent pas raison de son estomac, il en mit une poignée à la bouche. Après tout, ça faisait juste un peu de viande... Il prit la fuite en entendant de nouveau un râle de respiration morbide. En comprenant qu'il ne pourrait s'en tirer sans combattre, il décocha un batarang et de l'autre main portait son épée lourde et ensanglantée.

-La Terre du Milieu n'est pas à vous ! D'Edoras à Isangard, nous nous battrons. De Minas Thirit, nous regarderons votre affâme chute. Ennemis du Gondor et du Rohan, que vos noms disparaissent là où s'étendent les ombres du Mordor. Et merde, sans être xénophobe, rentrez chez vous putain !
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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeVen 11 Jan - 17:05




Les zombies, c’est nettement plus cool dans les films. Je me souvenais de toutes les fois où j’avais été affalé dans mon canapé regardant l’un des derniers films sur ces chers morts-vivants. Je riais. Leurs visages décomposés, leurs morsures faisant gicler un bon litre de sang, tout ça c’était bien drôle alors que je me trouvais derrière un écran, mais maintenant c’est bien différent. Je marchais sans m’arrêter depuis l’aube, ça grouillait de bestioles par endroit et d’autres étaient complètement vide. J’étais assez affaibli, cela faisait quelques temps que je n’avais rien eu à me mettre sous la dent. Mon ventre gargouillait, mais je n’avais rien d’autre à lui offrir que de l’eau que j’avais récupéré dans une supérette à quelques kilomètres d’ici.

La fatigue se faisait également de plus en plus ressentir, je ne dormais quasiment plus et quand j’arrivais à trouver le sommeil, je me faisais rapidement réveiller par un rodeur. Un soupir s’échappa, ras-le-bol de cette vie de merde. La seule chose qui me plaisait dans notre nouveau monde c’était que personne ne se mêlait de ma vie, je pouvais enfin faire ce que je désirais, quand je le voulais. Je continuais d’avancer sans regarder derrière moi, j’avais l’ouïe fine et je savais pertinemment que si un rodeur s’approchait de moi, je le sentirai venir. Je tenais fermement ma hache dans la main tout en avançant rapidement. Je ne tardai pas à croiser une petite troupe d’amicaux morts-vivants. Ils s’approchèrent de moi le plus rapidement qu’ils le pouvaient, c’est-à-dire plutôt lentement, ce qui me permit d’avoir tout le temps de soulever ma hache. Elle fendit le crâne du premier venu, qui s’écroula aussitôt. Pour certains de ses amis, je m’appliquai à découper leurs têtes, c’était bien plus drôle, et pour les autres je ne fis pas mon difficile, du moment que je visais la tête, il n’y avait pas de problème. Je me redressai rapidement et continuai ma marche, quelques gouttes de sueur tombaient le long de mes joues, mais je ne pris pas la peine de les essuyer. En plus, mes bras étaient dégoutants, j’avais encore quelques petits bouts de zombies par-ci par-là.

A force d’avancer sans réfléchir, j’en étais venu à un point où je ne savais même plus où je me trouvais et cela depuis plusieurs jours. A ce que j’avais cru lire sur une pancarte, je ne me trouvais surement pas très loin de Disneyland. Un sourire apparu sur mes lèvres lorsque je me remis à penser aux journées que j’avais passé là-bas quelques années auparavant. J’oscillais un sourcil en me demandant ce que cet énorme parc avait bien pu devenir. S’il y avait bien un endroit dans les alentours où je pourrai encore trouver de la nourriture, c’était bien là. Pris d’un fou rire, je me dirigeai joyeusement vers la direction qui me semblait la plus juste. Evidemment, je connaissais plus au moins cette route, mais le monde avait tellement changé qu’il était difficile d’être certain de son itinéraire.

Après plusieurs heures, j’aperçu enfin l’entrée de l’énorme parc me faisant face. Les lieux semblaient plutôt désert, il y avait donc beaucoup de chance que l’intérieur du parc grouille de zombies ou bien que des vagabonds se soient installés là. Après ma recherche de nourriture, je tenterai probablement de grimper en haut d’un de ces engins, ils s’agissaient d’endroits très peu accessibles aux morts-vivants. La serrure qui scellait les barrières était complètement défoncée, j’avais vu juste, des gens vivaient ici. Serrant un peu plus fort ma seule arme de défense, je m’avançai un peu plus loin dans le parc. Je commençai par visiter les petits magasins qui renfermaient autre fois de la nourriture. Je trouvai mon compte dans quelques magasins de sucreries, j’engloutis rapidement quelques bonbons et chocolats et continuai d’avancer. Je n’entendis aucun bruit pendant un certain temps, jusqu’au moment où une voix à peine audible me parvint. Accélérant le pas, je me rendis compte qu’il était encore plus difficile de poursuivre quelque chose dans un parc d’attraction que dans une forêt. La voix se rapprochait néanmoins. Toujours avec les sens en éveil, je me dirigeai vers ma cible. Bientôt, j’aperçu une ombre, je m’abaissai rapidement, profitant d’une haie pour me planquer. J’essayai de distinguer le bonhomme qui ne se trouvait qu’à quelques mètres de moi et je fus surpris de voir l’allure qu’il avait. D’après ce que je voyais, je n’avais pas trop de quoi m’en faire, je me relevai alors et me rapprochai du gars une main dans ma poche. « Oh ! Tu parles à quelqu’un ou t’es complètement taré ? »


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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeVen 11 Jan - 17:58

Adonis avait rêvé de ce jour tout puissant. Ce jour où il verrait Disneyland et même si ce n'est pas prévu que cela se passe alors qu'il luttait pour sa survie au milieu d'un bon tas de zombies, c'était encore plus grand que dans ses désirs les plus fous. La brave créature que représentait Monsieur Sanders n'avait pas eu la chance des parents à la hauteur de son intellect, ces derniers se contentaient de vivre bêtement, à avoir un métier aussi bien payé que celui de PDG et à poser leurs culs très gras dans les sièges épais en cuir d'un jet privé.
Pour ça, ils étaient bon, à se gaver mutuellement de compliments aussi bêtes les uns que les autres, ils étaient grands à se cirer les pompes. Ils avaient le don de prendre leur pied à toutes les phrases que l'autre pouvait dire. "Ah mais chérie, vous avez entièrement raison". Ce vouvoiement terrible qu'on imposait aux enfants, cette façon d'apprendre le respect. Qui était son père pour lui apprendre le respect ? Ce type qui trempait son biscuit dans tout ce qui pouvait bouger ? Non c'était de la fausse complicité, c'était une façon de montrer qui avait le pognon et qui avait le droit de diriger la baraque... Pour la mère ce n'était pas mieux, cette sbire de la gauche bien pensante, cette façon qu'elle avait de dépenser son argent en bijoux puis de faire des leçons aux classes les plus populaires. C'était toujours ça chez les Sanders, certains se permettaient de donner des leçons sur des sujets qu'ils ne maîtrisaient pas.

Depuis l'épidémie, il n'était plus tenu à son boulot, il pouvait faire ce qu'il voulait et son but était de se rendre là, à Disneyland pour y faire quelques tours de manèges mais bien entendu, il n'avait pas songé deux secondes aux morts vivants qui devaient y rôder, mais après tout, l'amour du risque était tout naturel pour l'homme qui n'avait jamais mis le pied dans une piscine municipal de peur de se retrouver couvert de champignons et d'autres infections particulièrement perverses. Il n'aimait pas les gens et cette situation lui convenait parfaitement, loin de tout, reclu, il allait et repartait. Il vivait comme quelqu'un de bon, quelqu'un de bien... Et il n'avait pas peur de le dire. Il était une grande personne qui arrivait à s'assumer convenablement.
Fier de son tribut, Adonis s'était mis à empiler les corps tout en fredonnant un air très connu d'une chanson pour enfant. "Dominique nique nique" et hop, un tas de cinq cadavres s'empilaient devant ses yeux de forcené.
La Terre du Milieu était en péril mais il venait de remporter une autre bataille sur les forces des ténèbres, en réalité, il avait remporté une bataille sur lui même et sur son désir de sauter le pas afin de se transformer...

Alors qu'il rangea son épée et son batarang à la ceinture après avoir pris soin d'en faire un nettoyage approfondi, il entendit une voix froide derrière lui. Ca devait être un habitant des lieux, et il pensait qu'Adonis était venu lui voler son préciiiieuuuuuuuux. En décochant son arme à feu cette fois, il pointa directement la silhouette qui se dressait devant ses yeux.

-Je ne suis pas fou ! Ma mère m'a fait passer des tests !

Adonis avait pris la peine d'enlever le cran de sécurité et à la moindre pauvre incartade du mec, il n'aurait plus qu'à presser une ou deux fois la détente du pistolet armé d'un silencieux. Il fouilla dans ses poches et en prit une paire de menottes extraite du film Batman où Garry Oldman liait les mains du Joker avec. C'était un modèle unique et collector, le genre de trucs qu'on avait en payant deux cent milles dollars... Il les lança au type en s'exclamant tout fier, presque excité.

-Je ne vais pas piquer ton précieuuuux. Mais pour être certain que tes intentions soient bonnes, mets donc ces fers aux poignées.

Tout en se rapprochant de lui, il continua à murmurer de sa voix écarlate et froide.

-Nous allons jouer à un jeu. Tu me dis ce que tu fous ici et je te laisse la vie sauve. Si tu réponds bien, tu auras même le droit à une boisson chaude, genre du thé ou ma pisse...

Il rabaissa son arme et attrapa un objet rond et en or dans sa sacoche, tout en fixant le type, il leva l'objet en triomphant, le fit rayonner dans les rayons qui filtraient à travers le toit défoncé et en criant presque.

-Un anneau pour les gouverner tous ! Un anneau pour les guider tous !

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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeDim 13 Jan - 21:59





Et merde. J’essayais de me rappeler qu’elle foutue idée m’avait traversée l’esprit lorsque j’avais décidé de venir ici. Ou même pourquoi j’avais voulu savoir d’où venait cette foutue voix. Le type aux allures gay me faisait face et tenait son magnifique pistolet en ma direction. Malgré sa réponse, je continuai de penser qu’il devait être complètement cinglé. Il y avait beaucoup de chance pour que son flingue soit la dernière chose que je vois avant de mourir et je devais avouer que cette idée me déplaisait pas mal. Je l’observai, mon air confiant laissant peu à peu place à un visage plutôt inquiet, il était en train de fouiller dans ses poches et j’appréhendais ce qu’il allait en sortir. Après quelques secondes de suspens, il brandit fièrement une paire de menottes. Mes yeux s’écarquillèrent, j’avais du mal à croire qu’il était véritablement sérieux. « Je ne vais pas piquer ton précieuuuux. Mais pour être certain que tes intentions soient bonnes, mets donc ces fers aux poignées. » Bien évidemment, je me retins d’exploser de rire ; entre l’imitation du Gollum et ses idées douteuses, il y avait de quoi... Je soupirai et attrapa brusquement les menottes qu’il me tendait. Je ne mis pas longtemps avant de les passer à mes poignets, après tout ça n’était pas la première fois que j’en avais. La dernière fois remontait quelques années en arrière, mes potes et moi avions décidé de se servir d’un yacht pour une soirée improvisée. On y était resté deux heures avant que la police ne débarque pour tapage nocturne. Les flics furent bien étonnés en arrivant sur les lieux, non seulement le propriétaire n’était pas au courant de cette petite fête, mais en plus certains d’entre nous n’avaient pas l’âge légale pour consommer de l’alcool. Je m’en souviens comme si c’était hier, après une nuit au poste c’était le père d’un de mes amis qui avait dû payer ma caution. Dès que nous nous étions trouvés dehors, j’avais proposé de le rembourser, mais il n’avait pas voulu. C’était déjà bien assez malheureux que je n’avais eut personne à appeler, qu’il disait. Heureusement pour nous, le propriétaire avait décidé de ne pas porter plainte.

« Nous allons jouer à un jeu. Tu me dis ce que tu fous ici et je te laisse la vie sauve. Si tu réponds bien, tu auras même le droit à une boisson chaude, genre du thé ou ma pisse... » D’accord. J’avais sérieusement intérêt à me tenir droit et à ne pas faire de plaisanterie, parce que j’avais maintenant la confirmation qu’il lui manquait une case. Puis, un fou un Disneyland, tout semblait presque logique. Je le regardai, de l’air le plus sérieux que je pouvais avoir. « Ca me semble logique, j’essayai juste de trouver de la nourriture. Puis j’ai entendu ta voix...Va pour le thé, mais je dois me forcer à dire non pour le reste » Je ris doucement, tentant de sympathiser avec le bonhomme, je ne comptais pas garder ces menottes toute la sainte journée. Il attendit quelques secondes, puis prononça une phrase presque inaudible. Cependant, je cru reconnaître là, la phrase si culte « Un anneau pour les gouverner tous ! Un anneau pour les guider tous ! », provenant de l’un de mes films préférés. Je saisis là ma chance, s’il voyait que je connaissais sa réplique peut-être me ferait-il plus confiance. « Le Seigneur des Anneaux. Bonnes références. Puisqu’il avait porté son attention sur l’anneau, c’était normalement le moment d’agir, surtout qu’il avait baissé son flingue. Malheureusement, même en l’assommant, je n’avais aucune idée de l’endroit où il avait pu mettre les clés de mes menottes. J’en conclue donc que j’étais condamné à attendre qu’il se décide à me libérer.



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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeLun 14 Jan - 21:23


Adonis avait abaissé son arme pour le moment. Le jeune homme avait enfilé l'anneau et contrairement à Fredon, il n'avait pas senti l'Appel venir à lui. Aucun chevalier sans visage et à dos de dragon n'étaient venu à la rencontre du jeune homme, il n'avait pas eu l'impression de voguer dans des océans endiablés ni de marcher au ralenti. Il avait simplement eu l'envie de pisser et de façon très forte, mais il devait se retenir, son filtre à urine était resté dans la sacoche qu'il avait délicatement posé sur le comptoir afin d'éviter méticuleusement de rayer son ordinateur ou de casser le téléphone portable qu'il trainait depuis le début, et pourtant, rien ne lui disait qu'un jour on trouverait un réseau, mais il s'en fichait, il avait trop de précieuses informations dessus, dont les scans des journaux de son père qui donnaient quelques précisions sur le fameux frère dont il cherchait la trace depuis belle lurette. La Californie de Johnny s'était offerte à lui, mais il n'avait pas encore eu les yeux sur le gamin qui lui servait de demi-frère. Il était certain que ce dernier n'avait rien à partager, il voulait simplement le retrouver pour voir ce que le membre de son père avait enfanté comme créature.

C'était vain pour l'instant et l'idée de penser que lui, Adonis Sanders, le type le plus instruit sur cette Terre avant Dieu le Père lui même puisse venir à faillir à une mission le rendait hors de lui. Comment cela serait-il possible ? Non. Adonis était trop rusé, le type avait dérobé des tas d'objets dans le jeu World Of Warcraft sans qu'on puisse l'accuser, il avait mêlé faux comptes aux noms stupides, il avait même joué la classe favorite des gonzesses, un mage pour se faire passer pour une gamine en manque. Il avait chauffé des mecs et s'était fait transférer des PO et autres objets importants contre des photos cochonnes choppées sur internet ou après de la voisine. Cette dernière avait volontairement fourni des photos lorsqu'Adonis promettait de réparer son ordinateur gratuitement au détour d'un couloir. Le jeune homme n'avait jamais eu envie de se masturber devant, à vraiment dire, il ne l'avait qu'une seule fois et c'était devant un poster grandeur nature du somptueux Joker. Il avait regretté puisque sa mère bien pensante et très catho sec avait eu vent de ses exploits cytoplasmiques...

Adonis regardait toujours le type qui mettait les fers avec la vitesse d'une deux chevaux sur un circuit de formule un. Ca commençait à le gaver sérieusement mais il ne disait mot, son précieux au doigt, il était le plus heureux et sa puissance devenait énorme lorsque l'esprit de Peter Jackson l'habitait avec violence. Il se sentait chamboulé au plus haut point mais ne pouvait se défaire face à l'adversité. On le prenait pour une gamine qui n'osait pas se battre mais il était tout le contraire et ce n'était pas les années à jouer à la Wii qui pouvaient dire le contraire, il était devenu un des grands sportifs du dimanche d'autres fois, avec un goût particulier pour le jogging avec "carotte". Cette dernière était simple "tu cours ou t'es bouffé". Le choix était complexe, d'un côté se fatiguer et de l'autre devenir zombie... Il avait hésité à se battre mais il n'était pas encore prêt pour la transformation, non, ce n’était pas spécialement parce que cela venait déranger ses plans, c’était simplement parce qu’il n’avait pas ressenti l’Appel comme il ressentait celui de l’Anneau Suprême, il n’avait jamais eu la vocation de se transformer en monstre, non, c’était simplement une envie, un fantasme qui resterait un fantasme pour le moment… Un peu comme dans la première saison de Lost, on tournait autour et c’était au bout de la troisième que tout partait en couille.
«Attends, tu crois que l’eau pour le thé vient d’où ? Je te signale que sans mon filtre pour distiller ma pisse, je serais déjà mort ». Il regarda le type avec un air un peu méfiant, Adonis ne savait pas pourquoi ce mec arrivait dans sa vie, mais ce n’était jamais pour une bonne raison. Quand le héros voit arriver un membre d’une communauté, il sait que ce n’est jamais bon, il se méfie et la plupart du temps, il a bien raison. Adonis fixait toujours le type en face de lui. Il lui parlait de la trilogie la plus épique qu’Adonis eut à voir et à lire de toute sa vie. Les mots chez Tolkien, les images de Peter Jackson. Ce film, cette vie. Lui, Eux, Tous. Tous là pour le voler, à lui ! Tous là pour lui rendre la vie impossible.
Adonis ne se contrôlait plus, il jeta son arme à terre, mit sa main droite sur l’épée et en s’approchant du visage du prisonnier, il se mit à gueuler, bouche ouverte puant le Dr Pepper à la cerise.
« TOUS ICI POUR VOLER MON PRECIEUX ! FROID, VIL, TU ES LE SBIRE DU MORDOR. VA, JE TE HAIS, JE TE HAIS ! » Adonis ne décocha pas son épée, il se mit à pleurer d’un air complètement dévasté, ses traits si énervés se mirent à osciller, sa bouche se tordit dans un rictus profond et d’un air dévasté, il se mit à hurler, à geindre, sans se soucier des zombies qui n’allaient pas tarder, attirés par les bruits comme des cannibales devant Susan Boyle. Il se mit à pleurer.
« Je n’en peux plus . Je veux que le capitaine Kurk me conduise loin de ces fous… Autour de moi, les fous font la conversation, délivre-moi si tu es réelle, déesse à l’épée blanche. Viens me sauver de ces fous et sur Isangard, je te servirais ! »
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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeLun 14 Jan - 22:15





Je ne me rappelais plus de la dernière fois où j’avais posé mes yeux sur elle. Je me torturais souvent l’esprit pour retrouver son visage dans les moindres détails, malheureusement le temps avait fait des ravages et cela devenait de plus en plus difficile. Certes, je l’avais abandonné, mais je l’avais aussi aimé, du moins c’est ce que j’avais cru pendant nos années de vies communes. Elle était belle, intelligente, un peu capricieuse par moment et aussi très bornée, mais ça n’était pas la raison pour laquelle je l’avais laissé. J’avais juste eu peur, j’ai préféré fuir plutôt que de m’enfermer. J’avais toujours voulu être libre, mes parents me l’avaient bien assez reproché, mais on ne peut chasser son naturel à souhait. Tel un oiseau, je voulais sentir le vent dans mes ailes et savoir que je prenais seul les décisions me concernant. Les parents de Julie comptaient prendre ma vie en main, comme mes propres parents avaient essayés de le faire en vain. Un mariage, une maison, un chien et puis un bambin, non définitivement, je n’étais pas prêt pour ça. Et puis, même si j’étais à l’époque totalement fidèle à la blondinette, l’aurais-je encore été pendant encore une dizaine d’années, voir plus ? J’avais horreur de mentir et je ne pouvais lui affirmer n’avoir que du désir pour elle tout le restant de ma vie. Alors j’étais parti. Je l’avais laissé attendre ma venue devant l’autel, comme un lâche. J’étais persuadé qu’elle n’avait même pas été surprise, sa famille s’était probablement platement excusée devant les invités, mes amis qui avaient probablement pariés mon choix s’étaient fait un max de fric et Julie était restée fière avant de s’effondrer à l’abri des regards. Il m’arrivait parfois de me demander s’il y avait une chance qu’elle soit encore envie. Pourtant, je savais pertinemment que si je la revoyais aujourd’hui mon cœur ne s’emballerait pas. J’avais tourné la page et ce, depuis longtemps.

Toujours les menottes aux poignets, j’écoutais le type qui me faisait face. Il déblatérait connerie sur connerie et ça devenait de plus en plus dégoutant. Je le connaissais depuis à peine dix minutes et je savais déjà qu’il distillait sa pisse. Je ne pu m’empêcher d’avoir un haut le cœur, mais je tentai d’étouffer ma grimace.

Finalement, j’aurai mieux fait de me taire concernant ma connaissance du Seigneur des Anneaux, ça n’avait fais que le conforter dans son délire. Il s’était approché de moi brusquement et j’avais reculé par reflexe, son haleine sentait le Dr Pepper et même si à l’époque j’avais eu horreur de cette boisson, je ne pus m’empêcher d’adorer cette odeur. Il avait à présent sa main posée sur son épée. Parce que oui, il avait même une épée. Je me demandai de quelle façon je préférerais mourir, flingue ou épée, et me rendis compte que le choix était plutôt difficile, je reportai alors mon attention sur le bonhomme. « TOUS ICI POUR VOLER MON PRECIEUX ! FROID, VIL, TU ES LE SBIRE DU MORDOR. VA, JE TE HAIS, JE TE HAIS ! » Je levai les yeux au ciel et respirai profondément. « Meuh non, voyons ! Je suis Sam et toi tu es Frodon, tu n’as rien à craindre ! C’était bien la première fois que j’acceptais d’être le larbin de quelqu’un et ça serait surement la dernière. J’avais horreur d’être placé en seconde position vu que j’estimais mériter la première place en toutes circonstances.

« Je n’en peux plus. Je veux que le capitaine Kurk me conduise loin de ces fous… Autour de moi, les fous font la conversation, délivre-moi si tu es réelle, déesse à l’épée blanche. Viens me sauver de ces fous et sur Isangard, je te servirais ! » C’était plutôt moi qui avait besoin d’être sauvé, oui. Je ne m’attendais pas du tout à ce genre de réaction et j’avais la nette impression qu’il n’avait même pas daigné écouter ce que j’avais dis. Contre toute attente, il se mit à pleurer...De mieux en mieux. Le voyant ainsi sanglotant, j’éprouvai une certaine pitié après tout, il était juste cinglé. Je n’avais jamais été doué, ni pour réconforter quelqu’un, ni pour éprouver de la compassion, mais je fis de mon mieux. « Mais...mais ça va aller, tout va s’arranger...Et puis tu n’es pas tout seul, si ? »

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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeLun 14 Jan - 22:43


Le jeune homme ne pouvait s’empêcher de pleurer, c’était relativement impossible. Il aurait fallu lui offrir un bouquet de fleurs mais c’était également chose impossible. D’une part, Adonis était allergique au pollen et ne supportait même pas la vue d’une seule plante parce que la vue d’un brin de verdure le rendait complètement malade et fou, il se mettait à tourner autour, à fredonner des chansons indiennes à la gloire de la foudre et perdait les pédales, déjà que ce n’était pas glorieux lorsqu’il était dans son état normal, à la Florent Pagny quoi… D’autre part, dans ce monde dévasté, Adonis n’avait pas envie de se voir offrir des fleurs, il préférait de loin une bonne pioche, des munitions, un flingue ou quelque chose qui pourrait faire office d’arme, à part un gros tronc d’arbre, la verdure n’était pas vraiment adaptée à ce genre de besoins… Il se souvenait qu’un jour on lui avait offert des fleurs, pour l’enterrement de ses parents, Patty Nelson, une espèce de pauvre bougresse était venue avec des tulipes rouges et deux bouquets de christanthèmes, Adonis n’avait pas pu dormir de la nuit parce que les fleurs hantaient ses esprits, elles étaient lancées dans ses rêves, lui rendant la vie relativement impossible… Il avait rêvé que l’une d’elles était entrain de l’étouffer pendant que d’autres fredonnaient des chansons du groupe « U2 » à ses esgourdes…

Ce fut sans doute le pire cauchemar qu’il eut fait, pire encore que la fois où des bouts de bois étaient venu le capturer pour le conduire directement dans le cœur de la forêt, chez l’affame sorcière qui transformait les surdoués en cancres, celle là même qui avait rendu George Bush aussi bête qu’il l’était actuellement, la même qui avait métamorphosé Obama en président incapable et en type souriant… C’était son tour cette fois et elle lui avait réservé le pire dessein qu’il soit pour quelqu’un de sa catégorie, elle avait remplacé son poste au CdC pour devenir un pauvre fermier. Il avait la tenue, le chapeau, le bout de roseau entre les dents qui roulait de façon méthodique et surtout, Adonis fesses sur un tracteur, autoradio au maximum et fredonnant des ballades pour paysans comme « Elle est bonne ma saucisse, elle est bonne. » Cette vision d’horreur n’était rien, le néant même face aux fleurs chantant du « U2 », quand elles s’étaient mise à l’unisson pour fredonner « Light My Way », il s’était réveillé en sueur , le sexe encore brûlant d’urine et des larmes déformant la moindre parcelle de ses deux joues roses de petit bébé. S’il y avait eu quelqu’un dans la pièce, la personne serait morte tellement le rire aurait pu être puissant mais il était seul…. Enfin seul…. Sa statuette Batman et Lara Croft étaient là, elles semblaient se moquer de lui et il ne l’avait pas supporter, c’était le surlendemain qu’il s’était rendu chez Morgan Freeman pour le demander en mariage. Il avait toujours adoré l’acteur dans de grands rôles : « Ray » dans les Evadés, il avait également adoré son rôle dans Seven mais s’il l’adorait c’était bien entendu pour le magnifique et trépident Lucius Fox qu’il incarnait à merveille dans « Batman ». Il était tombé amoureux du type quand ce dernier avait montré les prototypes au Batman dans les caves secrètes de la Wayne Corp’s. C’était intriguant ce jeu d’acteur et dans Invictus, Adonis lui avait acheté une bague. C’était de la que venait l’injonction de ce satané juge…

« Putain de juges, tous des connards ». Il s’était mis à penser tout haut et se ravisa quand il se souvint qu’il n’était plus seul. Les larmes s’étaient un peu arrêtées lorsqu’il repensait à tout les excellents souvenirs qu’il avait eu, son injonction, les nombreuses amendes parce qu’on le pensait bourré à la rue alors qu’il ne buvait pas et cette façon d’envoyer chier les gens. Il eut même une pensée pour son ancien colocataire, ce Manchester qui ne l’aimait pas, et pourtant, Adonis ne lui avait rien fait de particulier, ils n’avaient rien en commun et leurs chemins s’étaient séparés, point barre. Il regarda le type, pour réconforter les gens, il avait la force d’un caca vivant, comme une loque, son visage n’exprimait rien d’autre qu’une forme de dégoût et Dodo comme il l’aimait s’appeler retint une nouvelle montée de larmes. Il avait lâché son épée et en retrouvant ses esprits avait repris son flingue tranquillement à la ceinture. Il regarda le type qui semblait sortir de taule, il avait toujours les menottes aux poignées et Adonis le poussa pour le forcer à poser ses fesses sur le sol crade de la boutique.

« Tu es né poussière et tu retourneras poussière dit la Bible. Adonis, lui il dit, ta mère à couiner, tu finiras en couinant ». Son regard s’était transformé et la lueur d’un fou semblait s’y dessiner, son arme à la ceinture, il en approcha dangereusement les mains puis se ravisa au dernier moment. « Tu ne vaux pas la peine d’être tué comme ça, tu pourrais me servir de monnaie d’échange contre Eux ! » Il parlait tout seul et lorsque le jeune homme lui posa une question, il répondit avec véhémence
.
« Non, on est un bus mais là, ils sont tous entrain de chier. » Puis en le regardant cette fois avec insistance, avec une presque haine grandissante, il se remit à parler.

« Putain mais bien sûr que je suis seul. Enfin pas vraiment ». En désignant sa tête de sa main libre. « Nous sommes deux là dedans, ou plus peut-être, ce que je sais, c’est que nous serons deux personnes physiques maintenant, si tu te casses, je te casse avant que tu puisses crier Légolas ! »

Il le fixe encore.
« Quand penses-tu, mein kinder ? On fait équipe ou j'offre ton corps à tous les bouffeurs de chair du coin ? »

Alors qu'il affichait un sourire content, tellement satisfait de lui, il ferma les yeux quelques secondes, en les ouvrant de nouveau, il s'écria, presque apeuré.« Ils approchent. Ils sont là, le bruit je le reconnais, ils arrivent ! »


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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeJeu 17 Jan - 14:31





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Le vent décoiffait mes cheveux légèrement bouclés, j’y passai une main délicate pour tenter de leurs redonner un aspect plus au moins esthétique. Il faisait très chaud, mais de légères brises m’aidaient à supporter cette chaleur. J’étais, comme à mon habitude lors des fêtes de famille, éloigné de tous. Je m’amusai à observer ces personnes que je connaissais si peu et pourtant il s’agissait là de mes tantes et de mes oncles. La famille d’Abel n’était malheureusement pas encore arrivée, c’était bien le seul cousin avec qui je m’entendais bien. Nous deux, nous étions comme des frères, toujours là pour défendre l’autre et je pouvais me confier à lui sans avoir l’impression d’être jugé. Ma mère, qui avait eu la subtile idée de fêter mon seizième anniversaire en grande pompe, ne tarda pas à arriver vers moi. Je baissai les yeux, me préparant psychologiquement à ses reproches. « Matt’ tu m’expliques ce que tu fais ici ? Tous ces gens sont venus pour toi et tu ne vas même pas leurs souhaiter la bienvenue ! J’ai vraiment honte » Bah voyons ! Elle avait honte, comme toujours. J’étais très loin d’être le fils parfait qu’elle rêvait d’avoir et je le savais pertinemment, mais on ne se refait pas, et encore moins quand on en ressent pas la réelle envie. Elle me prit le bras, me forçant à la suivre et comme toujours j’allais réaliser ses moindres désires en espérant rentrer dans ses bonnes grâces...C’était ainsi depuis mon plus jeune âge, elle et moi n’entretenions pas de très bonnes relations. Je n’étais pas son fils idéal et elle était très loin d’être ma mère idéale, alors nous faisions semblant. J’espérais secrètement qu’un jour elle arriverait à me comprendre et surtout, à accepter que je ne veuille pas de l’avenir qu’elle m’avait tracé.

Mes fesses étaient posées sur le sol de la boutique, heureusement je ne me souciais guère de mon apparence actuelle et concentra toute mon attention sur le mec qui avait toujours son arme pointée sur moi. La dernière fois que j’avais accepté de passer un bout de temps avec une autre personne, c’était quand je m’étais mis en couple et on ne pouvait pas dire que ça avait bien fini. Je détestais d’ordinaire être attaché à quelqu’un, je préférais voguer seul, sans me soucier de quiconque. Je me connaissais totalement et je savais pertinemment que si j’étais accompagné, je ne pourrais m’empêcher de m’inquiéter pour mon compagnon. Mais dans le cas présent, il m’était impossible de refuser l’offre du gringalet sans me retrouver avec une balle dans le crâne par la suite. « C’est d’accord. » Je regrettait déjà ces mots.

Mon nouveau compagnon ferma les yeux, un air satisfait se dessinait sur son visage, mais soudain il se transforma en une grimace inquiète. « Ils approchent. Ils sont là, le bruit je le reconnais, ils arrivent ! » Mes pupilles s’agrandirent, j’étais assis par terre, des menottes aux poignets et aucun moyen de me défendre. Je le fixai quelques secondes, maintenant que je lui avais promis de rester auprès de lui, il allait devoir me faire confiance. « Si tu veux que je t’aide sur ce coup-là, va falloir que tu me détaches ! » Je jetai un coup d’œil rapide vers ma hache qui était restée quelques mètres plus loin, il fallait absolument que j’arrive à l’atteindre avant que les rodeurs ne pointent le bout de leurs nez. Je respirai profondément me préparant à une nouvelle attaque, mais cette fois-ci je ne serai pas seul.


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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeJeu 17 Jan - 16:09


Il ne se souvenait même pas comment ça avait commencé. Quelle idée avait-il eu en refusant de se faire mordre lorsque cela s'était présenté à sa silhouette frêle ? Comment pouvait-il penser que lui, Adonis Sanders, le plus rusé et intelligent des Hommes sur terre pourrait survivre ? Car même si l'homme possédait le quotient intellectuel le plus développé en ce bas monde, il n'en restait pas moins un dépassé par la vie. Complètement autiste socialement parlant, avant l'invasion se faire des amis avait été d'une complexité plus qu'édifiante, aujourd'hui, c'était différent...

A l'image du jeune homme au cul dans la boue de la boutique, Adonis soignait ses complexes en provoquant quelques sortes de chantages dignes des plus grands. L'arme qu'il avait rangée été peut-être le témoin parfait de ce genre de choses mais jusqu'à maintenant, les quelques jours qui s'étaient déjà déroulés sous invasion zombie, elle avait servie à braquer quelques grands-mères et quelques rares gamins pour récupérer quelques objets ou simplement pour chercher des amis mais jusqu'à maintenant, ils avaient pris la fuite ou Adonis avait largué sa grand-mère favorite, une certaine Linda.

En réalité, cette grand-mère était un des plus lourds fardeaux que le monde ait connu. Adonis avait profité que cette dernière dorme pour prendre la fuite avec la rapidité de l'éclair. Cette dernière avait du avoir une belle surprise en se réveillant, enfin, si elle s'était réveillée un jour puisque les rôdeurs tournaient autour du centre commercial où ils résidaient, enfin du moins dans le parking souterrain où ils vivaient. Ca avait été une histoire un peu stupide d’ailleurs. La vielle peau était en chaleur et cela vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et de ce fait, Adonis s’évadait aussi longtemps qu’il le pouvait, refusant les avances bien marquées de cette Linda. Il ne supportait relativement pas le sexe mais encore moins le sexe avec des animaux. La zoophilie était un acte plus que condamnable et n’avait jamais tenté Adonis sauf peut-être si cette dernière se pratiquait avec un monstre directement venu de l’imaginaire genre quelque chose comme King Kong… Aujourd’hui, c’était véritablement différent. Ca craignait du boudin. Les zombies étaient presque là, le râle qui s’échappait de leurs gorges décharnées étaient véritablement flippant. Adonis s’était redressé, très vif sur ses pattes, il décocha rapidement son épée et se mit dans la position d’attaque.

Lorsqu’il regarda le jeune homme, il se souvint que ce dernier ne pourrait en rien l’aider. Il mit sa main droite dans la poche gauche et attrapa le petit trousseau de clefs froid qui, par contact avec sa peau, lui procurait quelques frissons. « Tiens, tu peux enlever les menottes pour le moment ». Lorsqu’il lui lança les clefs, il s’appliqua pour que ces dernières atterrissent à ses pieds. Il ne se soucia même plus de l’homme pour le moment et s’avança quelque peu vers les grandes portes vitrées de l’entrée du magasin. Lorsqu’il s’approcha, il fit attention à ce que ses pieds ne touchent pas les débris au sol. Il s’abaissa et risqua un petit coup d’œil par la fenêtre, et ce qu’il vit fut réellement effrayant. Un groupe de zombies marchait vers la position des deux jeunes hommes, attirés par l’odeur et par le bruit surement… Adonis se ravisa et se positionna derrière le comptoir. Il regarda alors son comparse rapidement. Il prit la parole dans un chuchotis délicat, presque attentionné.
« Y’a des rôdeurs dehors. Ils doivent être une dizaine et certains ont l’air vraiment affamés. Certains ont des uniformes du parc. Uniformes qui viennent directement de la main de Walt Disney. On ne le sait pas assez, mais c’était un homme de goût. »
Le dernier détail était complètement inutile mais Adonis avait une passion pour les uniformes, en réalité, il avait même animé des podcasts sur les uniformes mais malheureusement pour lui, ça n’avait pas rencontré un franc succès sur le net… Au contraire, il avait dû plafonner à cent vues, quelque chose dans le genre… Il reporta son attention sur le groupe de zombies en approche et put admirer les visages décapités des membres. L’un avait la gorge complètement arrachée, un autre avait une main en moins et certains avaient les yeux creusés, les joues arrachées… Adonis se rapprocha de son compagnon peut-être éphémère, décocha son pistolet silencieux de sa ceinture et d’un air grave, il reprit la parole.

«Prends le, ça servira mieux qu’une hache de sécurité. Moi je magne l’épée comme personne »
. Il regarda ensuite les immenses portes vitrées, l’épée bien haute dans le ciel.
« Pour les Dieux et pour la Cité Blanche, nous vaincrons ! »


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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeVen 18 Jan - 9:49





Mein Herz Brennt



Le jeune homme s’était mis à parcourir la boutique tel un ninja pour tenter d’apercevoir quelque chose, alors que je m’appliquai à attraper les clés, qu’il avait subtilement préféré jeter à mes pieds plutôt que de me les donner directement, pour me libérer. Je pris une grande inspiration, fît glisser le bout en métal vers ma main droite et les saisit. Je respirai lentement pour contrôler mes tremblements et après quelques secondes, je réussis enfin à me détacher. « Y’a des rôdeurs dehors. Ils doivent être une dizaine et certains ont l’air vraiment affamés. Certains ont des uniformes du parc. Uniformes qui viennent directement de la main de Walt Disney. On ne le sait pas assez, mais c’était un homme de goût. » Je me levai en quatrième vitesse et tenta à mon tour de voir ce qui se tramait dehors. Les morts-vivants s’approchaient de la vitrine, ils savaient parfaitement où ils allaient pouvoir trouver de la nourriture et ce grâce aux nombreux cris de la chochotte. « Tu veux leur piquer leurs costumes ou les tuer ? » Sa dernière remarque avait été tout à fait inutile et nous avait fait perdre un temps qui nous était précieux. J’admirai les corps décharnés de nous futurs adversaires en remerciant le ciel qu’ils soient aussi horribles. Je m’apprêtais à aller récupérer mon arme lorsque mon nouveau compagnon me lança son revolver. «Prends le, ça servira mieux qu’une hache de sécurité. Moi je magne l’épée comme personne » J’attrapa son flingue sachant pertinemment qu’il n’allait me servir que quelques instants, juste ce qu’il fallait pour que j’atteigne ma hache. Les armes blanches étaient beaucoup plus efficaces que n’importe quel pistolet dans notre cas. J’avais d’ailleurs faillis perde la vie, lorsque mon fusil s’était enraillé quelques mois plus tôt et je gardais toujours cette sensation de désespoir dans un coin de mon cerveau pour ne pas commettre une nouvelle fois la même erreur. Cette hache, qui se trouvait encore à quelques mètres, m’avait permis de survivre et depuis lors je ne m’en étais jamais séparé. C’était rapidement devenu une sorte de porte-bonheur, même si je n’étais, au départ, pas du tout superstitieux. Les histoires de chats noirs, d’araignées du matin et d’échelle, je n’en avais que peu faire, mais cette hache avait son importance. Mon comparse me fixa pendant quelques secondes, puis lança un cri de guerre. Je ne pus m’empêcher de sourire, mais mon attention revint rapidement sur nos merveilleux adversaires.

Leurs pas semblaient de plus en plus rapides, ils s’approchaient à une vitesse folle. Je n’attendis pas plus longtemps et traversa la pièce au pas de course, tel un félin, tirai deux balles dans le crâne de l’un, repoussai un autre d’un coup de pied et lui tirai à son tour une balle dans la tête, ses bouts de cervelles atterrir sur ses potes, ce qui me fis rire. J’étais à présent à mon but, ma hache se trouvait à quelques centimètres de mes pieds, je la saisis de la main gauche, plaça le flingue à ma ceinture et commença à décapiter ces morts vivants. Je fus particulièrement dégouté par la vision de l’un deux, il avait un bras à moitié arraché et plus de mâchoire, ce qui laissait sa langue pendante.


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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeVen 18 Jan - 10:27


« Il a juré d'y faire emmurer l'enchanteur et ses grimoires » Adonis venait de murmurer pour lui même et ce de façon particulièrement concentré. La peur lui sciait littéralement le ventre, il sentait d'ailleurs les prémices d'un capitaine Caca particulièrement en forme qui arriverait avec la force de persuasion de l'armée française au Mali. Il espérait simplement pouvoir se retenir le temps de la bataille et cela n'était pas écrit d'avance. La peur au ventre, la peur qui vivait en lui ne semblait pas perdre de vitesse. Il n'avait pas peur pour sa vie, c'était plutôt une angoisse permanente de ne jamais pouvoir vivre dans la tranquillité. Il était le genre de type à tout programmer : de son appartement, il tenait des registres détaillés avec des horaires, il prenait sa douche de sept heures cinq à sept heures dix, il allait aux toilettes à huit heures précises et il était dans le métro dés huit heures dix. Toute sa vie avait été un enchaînement savant de listes, de registres où toute sa pseudo vie sociale trônait fièrement.

Aujourd'hui, sa vie ressemblait à un épisode de la saison trois de Lost, un néant, un flot d'incontinences et tellement décousue, il n'avait pas l'habitude de vivre de la sorte et c'était une complète nouveauté que de devoir conduire. Il avait appris il y a longtemps mais avait trop peur auparavant pour oser prendre une voiture, aujourd'hui, il n'avait pas le choix... Pendant un temps lorsqu'il vivait encore à New-York, il avait volé un vélo à un couple de zombies mais impossible de se déplacer, la peur le tétanisait véritablement et il avait donc décidé qu'une chevrolet serait sa meilleure chance de survie... Adonis avait suivi des cours d'électricité -parce que les pannes étaient chez lui effrayantes- et il savait parfaitement comment faire démarrer les voitures, mais cette fois là, il avait eu une chance de fou, il avait eu la chance de trouver les clefs sur le tableau de bord, le moteur encore chaud...
Il avait eu une brève pensée pour les anciens propriétaires qui aujourd'hui devaient rôder dans les rues avec le but de bouffer de la chair fraîche. C'était ça que les gens faisaient aujourd'hui. Alors qu'ils couraient les grands magasins, rôdant pour se nourrir de Dolce, de Channel, maintenant ils rôdaient pour se nourrir de Blanc, de Noir, et dans le pire des cas, de mexicains.

Sanders sentait qu'ils arrivaient. Le jeune homme s'était défait de ses liens avec rapidité mais il avait laissé les fers au sol, le Bruce Willis de la survie se dirigea vers l'endroit où le type était assis et les enfila rapidement dans sa poche. Alors qu'il s'approchait de nouveau, le combat était déjà engagé.
Adonis put observer que le type savait tirer, bien mieux en tous cas, que cette vielle peau de Linda... Les rôdeurs avaient commencé à faire leur travail, la magnificience qui s'échappait d'eux était grandiose et sans dire un mot, Adonis eut envie de prier pour le Salut.

Sanders tourne. Sanders s'approche en courant de son camarade déjà aux prises avec l'adversaire. Sanders pousse de petits cris, ses mains s'agitent déjà, l'épée dressée dans un ciel moribond. Plus rien ne compte, il est le maitre, il est le Seigneur qui vient répandre la désolation dans les troupes néfastes de Lord Voldemort. Il fait tournoyer ses bras, son fer tranchant entre en contact avec un rôdeur, la tête de ce dernier roule à ses pieds, il l'expédie d'un coup de pied. Alors qu'il s'apprête a un décapiter un deuxième, il sent des mains derrière lui, il se retourne et coupe le ventre d'une gamine. Son ventre gerbe les boyaux par terre, il la repousse d'un coup de pied dans son petit ventre frêle et maigrelet. Il se retourne vers son adversaire, ce dernier semble complètement déconnecté, son visage défait, sa peau qui s'arrache par endroit, ses mains à toute allure qui cherchent à griffer. Adonis recule et dans un cri d'honneur, enfonce son sabre dans la tête du gros mec.

Alors qu'ils sont aux prises avec les rôdeurs, Adonis s'exprime, haletant.
« Tu peux finir le boulot tout seul ? Il faut absolument que je trouve un uniforme de la sorte. J'ai envie d'en avoir un ! »

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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeDim 20 Jan - 11:11





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Une blague. Ca ne pouvait être que ça. Mes yeux s’écarquillèrent et ma bouche s’ouvrit pour former un irrésistible « O » lorsque le petit con qui me servait de compagnon osa me demander de finir la bataille seul. Et pourtant, il était totalement sérieux, il préférait aller se chercher un costume plutôt que de m’aider à achever ces zombies. « Bah oui vas y ! Et rapporte-moi un café quand tu reviens, tant que tu y es ! » Evidemment, le jeune homme ne se fît pas prier, il disparu à la seconde où je terminai ma phrase. Je levai les yeux au ciel, ce mec était incroyable. Je balayai la boutique du regard et me rendit compte que nous avions déjà éliminé la moitié de la horde. Mes mains se resserrèrent autour de ma hache, la rage se lisant dans mes yeux, le carnage commença. J’étais énervé, vraiment très énervé. Les têtes tombaient, les boyaux dégoulinaient, les crânes se fendaient, je n’avais plus aucune pitié et je n’avais surtout pas envie de crever ici.

Je fis une pause de quelques secondes, il n’en restait plus qu’un. Il avançait doucement avec sa jambe quasiment arraché, mais il se dirigeait quand même vers moi assoiffé de chair. Un sourire aux lèvres, je marchai tranquillement vers lui avant de découper son crâne horizontalement. Mon cœur se calma, je déposai la hache sur le sol et admirai le massacre. Je passai mon avant-bras sur le haut de mon front pour en enlever la sueur et me rendit compte qu’une odeur affreuse émanait de mes mains. Je me mis alors à chercher un robinet ou tout autre chose qui me permettrait de me laver. Bien évidemment, je me trouvais dans la mauvaise boutique, aucun liquide ne traînait par ici. J’attrapai alors les quelques nounours qui étaient pendus aux étagères et frotta mes mains pour en enlever les bouts de chair en putréfactions.

Je revins ensuite sur mes pas, attrapai ma hache et la fixa à mon sac à dos, puis je sorti du magasin profitant du calme qui régnait à l’extérieur. Dehors, j’eu un moment d’hésitation. Pourquoi me casser le cul à retrouver ce type ? Je n’avais qu’à partir maintenant, il était bien trop cinglé pour moi de toute façon. Malheureusement, la promesse que je lui avais faite m’empêchait de partir tel un voleur. Puis, il avait l’air plutôt doué pour trouver de la nourriture et pour se battre.

J’avais presqu’envie de me cogner la tête contre un mur, tellement ce que j’allais faire me déplaisait, mais je commençai à avancer. Je connaissais plutôt bien le coin et pour avoir vu un reportage sur Disneyland, je savais où se trouvait le hangar à costumes. Soupirant, je me dirigeais vers celui-ci dans la plus grande discrétion. Je n’avais aucune envie de combattre des zombies une nouvelle fois. Après plusieurs minutes de marche, j’aperçu le bâtiment. Je m’approchai doucement et su immédiatement que mon compagnon se trouvait à l’intérieur, il y avait des bruits de cintres accompagné de nombreuses exclamations. Je poussai alors la porte qui était encore entre-ouverte et précipitai à l’intérieur. « J’espère que t’en as trouvé un pour moi ? »

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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeJeu 24 Jan - 11:38


Il fallait avouer qu'Adonis n'avait pas fait mine de chercher un uniforme en vain. Ce n'était pas tant pour les formes parfaites que lui faisait les costumes de la team DisneyWorld qu'il avait décidé d'abandonner l'autre au combat, non c'était bien plus pervers que cela...
C'était une supercherie parfaite, il avait décidé de faire mine de vouloir absolument cela pour voir comment l'autre pouvait se démerder au combat, il n'était plus question de prendre des autistes de la baston sous son aile, il n'avait plus envie de se faire chier avec des espèces d'ahuris qui ne savaient pas se battre. Adonis avait eu bon vent d'abandonner la grand-mère, aujourd'hui elle aurait eu pour simple utilité de le ralentir, avec les jeunes garçons c'était bien différent.

Adonis n'était pas vraiment sexué, il n'était pas attiré par les femmes ni par les hommes mais fallait avouer que le type qui se battait devant lui était entrain de respirer la suave transpiration. C'était d'une agréable vision que les muscles de cet homme qui s'échauffaient face aux zombies et Adonis se prit à rêver d'être ce genre d'homme, empli d'une puissance surhumaine, mais lui sans son épée n'était rien. Des fragments de Narsil était née l'épée d'Erendil. Des fragments de la lame d'Isildur, le jeune Adonis libérerait le Gondor et réunifierait Arnor avec puissance.

Sans sa lame, Adonis n'avait aucune puissance et même avec cet objet dérivé, il lui arrivait d'être en complète panique, s'il savait se battre, il fuyait le combat aussi souvent que son âme d'enfant lui permettait, malheureusement, lorsqu'il avait envie de quelque chose, il pouvait braver les tempêtes les plus dangereuses, il pouvait triompher de n'importe quoi lorsqu'il avait envie de quelque chose. Le jeune garçon avait fouillé durant quelques minutes dans la réserve du restaurant, il s'était rendu coupable d'un vol ultime, et d'un air de dire "je m'en tape, je fais ce que je veux fils de pute", il avait volé deux uniformes parce qu'il pensait à son nouveau camarade. Ils auraient l'air fin, comme deux jumeaux, uniformes collés au corps.

« Par l'Isengard et le magicien déchu, tu es devin ! »
Adonis lui lança une des deux tenues qu'il venait de trouver, lorsqu'ils seraient vêtu de la même manière, ils auraient presque l'air de deux vieux amis partageant du bon temps autour de feux de forêts et de râles de zombies bien flipants. Adonis s'éclipsa derrière le bar et se changea, puis d'un air malicieux, il revint avec sa nouvelle tenue. Uniforme parfait, il se regarda dix minutes durant dans les vitres trop salies d'un magasin bien pourri.
Il se tourna vers son collègue.

« Au fait, je m'appelle Adonis ! Ouais comme dans la mythologie, et toi c'est quoi ton nom ? »

Sans attendre de réponse, il prit la parole.

« Je parie que t'as un nom commun du genre Matthew ou James. Un truc fade comme tes références. Le Seigneur des Anneaux n'est ni un livre ni un film bolosse, c'est la plus pure réalité de nos temps anciens ! »

En pestant seul.

« Keum et bolosse. Les divinités n'ont pas été agréables avec nous, mon précieux. »
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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeLun 28 Jan - 22:27





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Deux vies, deux destins. J’étais là, en plein milieu d’une salle remplie de costumes, attendant fièrement que mon nouveau compagnon m’en lance un. Ce qu’il ne tarda pas à faire. Je regardai la chose intrigué, mais l’état de ma tenue actuelle ne me permettait pas de faire le difficile. J’allais donc, jusqu’à trouver mieux, porter l’uniforme des employés de Disneyland. De toutes manières, ici, il ne me restait pas beaucoup de choix. Je soufflai, mais décidai de faire la même chose que mon compagnon ; enfiler mes nouveaux vêtements. Contrairement à mon très cher ami, je préférai ne pas regarder mon reflet dans les vitres du magasin. J’avais déjà un aperçu plutôt écœurant juste devant moi... « Au fait, je m'appelle Adonis ! Ouais comme dans la mythologie, et toi c'est quoi ton nom ? » « Adonis », sérieusement ? Ses parents devaient sacrément avoir le sens de l’humour. Je fis de mon mieux pour retenir un léger sourire et me raclai la gorge avant de me présenter. Bien sûr, comme à son habitude, il me coupa net et m’empêcha de prononcer un mot. « Je parie que t'as un nom commun du genre Matthew ou James. Un truc fade comme tes références. Le Seigneur des Anneaux n'est ni un livre ni un film bolosse, c'est la plus pure réalité de nos temps anciens ! » Je restai figé quelques secondes. Comment avait-il fait ? Il n’avait pas pu prononcer mon nom par hasard, ce coup devait être calculé, réfléchie. L’étonnement fût le premier sentiment à faire surface, ensuit vint la colère. J’avais horreur que l’on se moque de moi, que ça soit de mon prénom, de mon physique ou de mon métier. J’étais grandiose à tout point de vue. Je levai les yeux au ciel, attendant de voir si Adonis n’avait rien à ajouter et pris à mon tour la parole. « Je sais pas comment t’as fais mec, mais saches que mon prénom n’a rien de fade. Matthew, c’est géant et loin d’être ridicule. »

J’avais très mal pris sa remarque, mais je faisais de mon mieux pour ne rien laisser transparaître. Je tournais néanmoins les talons, me dirigeant à nouveau vers la sortie. Avant de la franchir, je me retournai admirant la fière allure de mon compagnon, qui avait l’air encore plus gay qu’avant. « Si vous avez fini, madame, il serait peut-être temps de bouger. » Je n’avais qu’une seule envie : dormir. Cela faisait plusieurs jours que je n’arrivai pas à fermer l’œil et grâce à Adonis, je pourrai peut-être enfin me reposer.

Je rêvai d’un abri sûr, bien qu’il me semble impossible d’encore en trouver un dans un monde tel que le notre. La seule fois où j’avais été réellement en sureté remontait à pas mal de temps, alors que j’avais grimpé le plus haut possible sur un arbre. Je m’étais couché là, allongé sur une branche et retenu par une corde, ça n’avait pas été du tout confortable et j’avais mis longtemps avant de trouver le sommeil, mais au moins j’avais été certain de me réveiller le matin. « Tu as réquisitionné la maison de Blanche-Neige ou pas encore ? Il nous faudrait un endroit ou passer la nuit...» Je lui tins la porte, alors qu’il sortait à son tour. Les rayons du soleil m’aveuglèrent un instant, mais bientôt je pus de nouveau apercevoir le parc totalement dépeuplé.


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[Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeMar 29 Jan - 10:32


Adonis n'était pourtant pas très clairvoyant à son habitude. D'une naïveté sans bornes, son intelligence le portait parfois à des déductions complètement grandioses qui faisaient avoir raison au jeune homme... Et c'était le cas aujourd'hui. Cette façon dont le jeune homme se comportait ne pouvait qu'être un signe de son prénom, un bouffon pareil ne pouvait que s'appeler Matthew ou James, c'était une évidence même. C'était un peu comme demander pourquoi George Bush était un peu abruti sur les bords, la réponse était toute simple, c'était un bouseux de texan donc forcément le Q.I ne devait pas voler au dessus de dix...

C'était d'ailleurs un comble qu'un mec comme ça eut la présidence des Etats-Unis durant une grosse période, c'était peut-être parce que le peuple américain avait connu le père... Adonis ne s'occupait pas de politique de toutes manières, il ne votait absolument jamais aux élections, il ne savait pas même quand ces dernières avaient lieu, la dernière qu'il avait mis un bulletin dans l'urne, c'était au collège pour une élection de délégués et une autre fois avec des amis pour élire le plus beau costume de la Terre du Milieu et Adonis avait gagné avec son interprétation complètement grandiose de Gollum... Mais il n'avait pas fait volontairement l'effet de possession...

Adonis glissait depuis longtemps dans une pente dangereuse, les arbres sur les côtés n'avaient jamais été aussi proches, les bosses déformaient sa route uniforme pour le mettre en danger et il savait parfaitement qu'au bout du chemin, le talus final le tuerait, il ne s'en relèverait jamais, c'était d'une violence bien trop importante pour que ses épaules frêles puissent soutenir le poids d'une vie de la sorte. Adonis était un malade mental et même si on n'était pas encore certain du diagnostique, on penchait pour une forme de dédoublement de la personnalité un peu dangereuse, il avait cette force de s'identifier à des personnages de films et à ne plus quitter la peau de ces derniers, quitte à faire flipper son entourage. Gollum était peut-être le mime parfait d'une folie douce, lente, lancinante et qui petit à petit était entrain de grimper à un point extrême... Gollum était peut-être sa passion, sa part de lui complètement enfermée, c'était une libération que de le faire parler et c'était cela aussi peut-être...

L'avenir pourrait confirmer les doutes des médecins ou non, personne n'en savait encore assez au moment où les malades mentaux étaient devenus un poids de seconde zone pour les autorités compétentes et il avait conservé sa place au CdC, parce qu'on ne pouvait que dire qu'il était un excellent médecin, barré sur les bords mais extraordinaire tout de même. On disait souvent de lui que c'était l'incarnation parfaite de l'autiste social, tellement intelligent qu'il était prisonnier, captionné dans son monde et qu'il ne pouvait jamais en sortir, sauf peut-être lorsqu'il buvait trop de thé glacé ... Boisson qui avait tendance à le saouler véritablement, il titubait, il bafouillait, il chantonnait... C'était un excitant pour ce corps en perdition.

Adonis était heureux de son uniforme, comme un enfant à qui on venait d'offrir un jouet, il chantonnait tranquillement, il était rayonnant dans cet uniforme bleu qui lui sciait à merveille.

« Je suis très fort dans la déduction, tu sais, j'étais épistémologiste en chef du CdC, j'ai un cerveau, MOI. »
Il avait insisté sur le moi parce qu'il aimait se sentir supérieur à la plupart des gens sur cette planète... Du moins, il était persuadé d'être la créature la plus intelligente de la planète et même du temps où la vie était encore "normale".

« Et Salambo au Pakistan ! » Il avait dit cela en regardant l'homme qui venait de l'appeler madame. Ca ne lui faisait rien, qu'on soit homme ou femme n'avait plus d'importance et Adonis se surprit ce que ça ferait d'être une femme en ces conditions. Devoir courir avec des seins énormes qui faisaient boum-boum, avoir les cheveux longs et n'avoir que des talons aiguilles pour courir, ça devait être horrible surtout le coup de seins qui ballotent.

« Je ne dors pas chez Blanche-Neige. Allons, on est surement les seuls en vie dans le coin, je suis d'opinion qu'on se prenne le grand château, il nous offrira une vue d'ensemble sur les rôdeurs... »[/color]

Puis comme pour lui même.

« Et j'ai toujours rêvé d'être une princesse !»


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MessageSujet: Re: [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew [Flashback] Mein Herz Brennt |Matthew Icon_minitimeJeu 31 Jan - 18:36





Mein Herz Brennt


« Je ne dors pas chez Blanche-Neige. Allons, on est surement les seuls en vie dans le coin, je suis d'opinion qu'on se prenne le grand château, il nous offrira une vue d'ensemble sur les rôdeurs... » Bah voyons, le château,... j’aurai pu y penser tout seul. Je levai les yeux au ciel et soupirai, mais commençai cependant à avancer. Le chemin semblait calme et sans rodeur, bien évidemment, il ne s’agissait pas de faire uniquement attention à son instinct en matière de zombies. Il fallait aussi ouvrir grand ses yeux et percevoir chaque mouvement comme un potentiel danger. Je me retournai pour vérifier qu’Adonis me suivait, il était toujours en pleine admiration de sa tenue, mais avait, lui aussi, commencé à marcher. « Dépêches-toi voyons ! On va réaliser un de tes rêves aujourd’hui. » Je lui souris et attendit brièvement qu’il soit à ma hauteur. Maintenant que nous formions un duo, il fallait que l’on veille l’un sur l’autre. Bien que l’idée de confier ma vie à un parfait inconnu ne me tentais pas spécialement, je n’avais pas d’autres possibilités si je voulais enfin pouvoir me reposer. Au plus nous nous approchions du château, au plus je me rendis compte de sa hauteur. Je n’étais pas certain d’avoir le courage de monter toutes ces marches aujourd’hui, mais il allait bien falloir. « Ca n’était pas aussi haut dans mes souvenirs ! C’est la première fois que tu viens ici ? » Et bien oui, miraculeusement j’avais envie de faire un brun de causette. Et Dieu sait ô combien cela m’arrivait peu souvent, surtout qu’en je n’y étais pas obligé.

J’avais eu tendance à me refermer sur moi et à rester dans mon coin depuis mon plus jeune âge, ce qu’y ne manquait pas de déplaire à ma mère au plus haut point. Bien sûr, elle, elle avait été élevée comme la reine des bavardes, passant de table en table pour raconter sa joyeuse petite vie et montrer aux autres sa supériorité. Nous fonctionnions très différemment, mais elle n’avait jamais réellement réussit à le comprendre. Je me demandai si elle s’était un jour remise en question et si à l’heure actuelle, elle pensait encore à moi. Bien sûr il n’était pas du tout certain que mes parents soient toujours de ce monde, mais j’avais également du mal à envisager le contraire, pour moi ils étaient supérieur à tout et à tous.

Me tournant à nouveau vers Adonis, je m’amusai à observer sa démarche, il sautillait comme un enfant qu’on amènerait pour la première fois au cinéma et cela me fît presque rire. Je concentrai ensuite mon regard vers notre destination, le château de Cendrillon ne cessait de s’agrandir et je priais sincèrement pour qu’il ne soit pas infesté de zombie. Si c’était le cas, nous n’avions pas de plan B et la nuit tombant bientôt, il nous serait quasiment impossible de trouver un endroit sûr où nous pourrions dormir. Et je manquais cruellement de sommeil. Mes cernes ne cessaient de s’agrandir de jour en jour et j’étais de moins en moins alerte au danger, ce qui pouvait m’être fatal.


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