Cela faisait un jour qu’elle s’était égaré du groupe. La jeune femme était partie pour rechercher de quoi manger. Il allait sous peu reprendre la route. Lauren s’était donc proposé pour reprendre des munitions ou encore de quoi se nourrir. On ne se savait jamais sur quoi on pouvait tomber pendant les voyages. Lauren avait très vite compris cela. Elle était tombée sur une horde de zombies. Elle avait entendu les cris d’un de leurs camarades qui était arrive en même temps qu’elle. L’autre était parti à toute jambe pour aller rejoindre les autres. Lauren partit dans la direction opposée. Elle n’avait pas le choix. Elle savait quelle direction il allait prendre. Elle n’aurait cas les suivre. Elle les retrouvera. C’était sûr. La jeune femme avait réussi à trouver refuge dans une école après une heure de fuite. Elle avait pris la peine de zigzaguer entre les localités pour ne pas qu’ils arrivent à la suivre facilement. D’ailleurs, elle les avait fait croire qu’elle était rentrée dans une maison. C’était en rentrant dans l’école qu’elle avait trouvé cette technique assez ingénieuse. Elle avait entendu une mélodie qui profanait le silence. C’était la voix d’une petite fille qui chantait. La jeune femme essaya de ce repérer selon ce bruit. Elle essayait, mais cela s’était arrêté aussi vite que c’était apparu. Peut-être avait-elle halluciné ? Elle s’aventura plus en profondeur dans l’école pour essayer de savoir d’où cela venait. Lauren ne voulait pas être folle, donc elle recherchait la provenance de ce bruit. Si c’était une survivante ? Elle entendit derrière elle un bruit sonore, comme si quelque chose était tombé. Elle revint derrière elle pour s’aventurer dans une salle. C’est à ce moment qu’elle vit une jeune fille avec des cheveux de couleur ébène. Elle se trouvait en face d’une fille armée d’ailleurs.

« Oh, baisse ton arme. Je ne suis pas un zombie ! Il ne faudrait pas avertir la horde dehors que nous sommes là.»

Son réflexe fut de lever les mains jusqu’à ce que la menace ne soit plus là. Elle la regardait en détail. Elle regardait autour d’elle. Elle avait de la peine à croire qu’elle était toute seule. C’est quand elle vit le lit de fortune et du nombre qu’il constituait qu’elle comprit. Elle était bien toute seule. Ses yeux au loin tombèrent sur la source du bruit sourd qu’elle avait entendu. C’était une ancienne console. Elle avait dû s’énerver dessus. Son attention se rapporta directement sur celle-ci. Elle avait l’impression de se voir petite, sauf qu’elle avait détruit son Gameboy pour une autre raison. C’était celui de sa sœur et elles avaient fait un pari stupide pour savoir s’il fonctionnerait si elle le lâchait du premier étage. La réponse fut positive. Après la même question, mais pour le deuxième étage… Négative. Elle sourit tendrement à ce sourire. Elle baissa les mains pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas du tout une menace.

« Je ne suis pas infectée et ni mordue. Tu n’as rien à craindre. Dit-moi tu es vraiment toute seule ici ? »

Elle pointa avec un doigt son lit de fortune. Lauren n’espérait pas qu’elle appuierait sur la détente par accident ou encore pour se protéger. Elle s’approcha légèrement en sa direction pour en lui faisant signe de baisser son arme. Elle s’approcha d’elle à moins d’un mètre pour s’accroupir devant elle. Elle lui montra ses bras, écarta ses cheveux de son coup. C’était pour lui montrer qu’elle n’avait rien à craindre.

« Tu vois je ne suis pas infectée. Je ne te veux aucun mal, d’accord ?»

Elle avait d’ailleurs toujours son sac en bandoulière sur elle qui lui donnait un très mauvais équilibre. Elle n’espérait pas tomber pour un rien. Son visage restait serein. Un sourire tendre s’affichait sur son visage. Une chose était sûre. C’était qu’elle ne la laisserait pas toute seule dans ce monde. Il était hors question. Lauren avait recherché pendant un moment un groupe. C’était plus sécurisant. Comment avait-elle pour résister à l’épidémie ?

« Ça va allait d’accord ? »

La situation s’était très vite calmée. Lauren était contente d’avoir réussi à calmer les tensions. Dès qu’elle vit qu’elle avait rangé son arme. Elle sentit la pression descendre petit à petit. Elle fut surprise par son sourire presque angélique. Sa réponse la rassura. Cela lui prouvait qu’elle avait encore toute sa tête et qu’elle avait un sacré caractère. Elle ne put se retenir de lui rendre son sourire. Elle reste un moment sans bouger pour regarder la fillette. Elle alla fermer la porte. Lauren se posait des questions. Comment avait-elle fait pour survivre jusqu’à maintenant ? Et d’où venait-elle ? Ce n’était pas le moment de penser à ça. Elle venait de faire un sacré marathon. La survivante devait se reposer un peu. Jade revint vers elle en lui tendant une main. Elle se leva et lui serra la main. La demoiselle se présenta sous le nom de Jade. Cela lui faisait penser à une pierre précieuse. Vu le contexte, Jade était en effet une pierre précieuse à ses yeux. Elle symbolisait la pureté de ce monde à ses yeux. Depuis combien de temps n’avait-elle pas vu d’enfant ? Qui était surtout vivant ! Elle reprit sa main au bout d’un moment.

« Lauren Blackhood, enchantée. »

La jeune femme bougea pour aller vers les fenêtres pour observer la vue. Elle se montrait assez vigilante ne se mettant pas totalement à découvert. Elle avait profité d’un bout de mur pour pouvoir regarder tranquillement. Il y avait des rôdeurs qui marchaient au loin, mais il partait dans la bonne direction. Cela voulait dire qu’elle avait semé la horde. C’était deux bonnes nouvelles. Elle s’écarta de la fenêtre pour se poser sur le bureau du professeur. Elle regardait la classe. Cela semblait une éternité qu’elle n’était plus rentrée dans une salle de classe. Remplie de curiosité, elle reprit son attention sur la demoiselle.

« Ça fait longtemps que tu es ici ? »

La jeune femme réarrangea ses cheveux. C’était un peu un tic du moment. Elle les mettait souvent d’un même côté. C’était moins encombrant. C’était le moment pour enlever son sac en le déposant à côté. Elle s’appuya sur le bureau pour se reposer légèrement. Elle se détendait pour être sûre de ne pas avoir de courbature le jour suivant. Elle n’avait plus l’habitude de courir sur une longue durée comme ça. Elle sourit à Jade à nouveau. Cela lui faisait vraiment plaisir de voir une jeune fille. Vous n’imaginez même pas. Lauren sentait qu’elle allait parfaitement s’entendre. Mais comme dit le vieux dicton. Il ne faut jamais se fier aux apparences. Elles étaient souvent trompeuse.

« Si tu le veux ? Tu pourrais venir avec moi ? Je fais partie d’un groupe. Je pense qu’ils ne vont pas m’attendre. On devra les rejoindre en cours de route. Tu serais partante. »

Oui, Lauren pensait reprendre la route assez rapidement. Ce n’était pas dans ces plans de rester dans une zone à risque, mais pour l’instant. C’était un petit moment détente. La jeune femme allait droit au but. Si la demoiselle ne voulait pas suivre… Lauren ne pourrait pas la laisser seule. Elle s’en voudrait. Elle devrait choisir entre Aileen et Jade. C’était hors de questions.