EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be.
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EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be.

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Aileen L. Blackhood

Aileen L. Blackhood
Aileen L. Blackhood
ADMINISTRATOR
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B L U R R E D . L I N E S

× Âge du perso : : 34 ans.

× Caravane + colocataires : : Ellia, caravane 3C (avec Ambroisie et Alicia).

× Poste assigné : : Serveuse au bar.

× Messages : : 26092

× Points de vie : : 512

× Copyright : : © JENESAISPAS (avatar), © SCHIZO (signa).

× Avatar : : Kristen cute Bell.

× Et ton p'tit pseudo ? : : Schizophrenic.




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MessageSujet: EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. Icon_minitimeVen 2 Aoû - 2:00



you're the closest to heaven i'll ever be.
(skins) ▽ Tu te consumes de l’intérieur, tu brûles et tu le gardes pour toi surtout (...) autrement tu passes forcément pour un con...
Les choses semblaient enfin devenir plus ou moins bonnes pour nous. Quand j'étais arrivée dans ce groupe avec Ezeckiel, de nombreux mois plus tôt, j'étais très méfiante avec chaque personne, et j'avais peu à peu appris à baisser ma garde. Dans un sens, en tout cas. Car si je n'étais plus aussi distante avec tous les gens qui appartenaient au groupe que nous formions désormais, je n'en baissais pas pour autant ma garde. Après tout, je ne les connaissais pas suffisamment pour pouvoir leur faire une confiance aveugle et puis ... dans ce monde, en qui pouvais-je réellement avoir confiance ? En Ezeckiel, sans aucun doute. Il était bien le seul à avoir pu autant m'approcher, et à qui je confierai ma vie s'il le fallait. Les autres, il était tout simplement hors de question que je leur tourne le dos trop longtemps, ou encore que je reste à leurs côtés désarmée si eux-même avait une arme quelconque. Je ne pouvais pas leur faire confiance, c'était tout simplement impossible et purement infaisable. Mais peu importait tout cela, parce que je comptais bel et bien rester dans ce groupe. Je savais pertinemment que je ne m'en sortirais pas seule, et je ne voulais pas non plus obliger Ezeckiel à partir, tout en sachant parfaitement que nous avions moins de chance de nous en tirer vivant si nous n'étions que deux, plutôt qu'en restant avec tous ces gens. Je ne pouvais pas lui faire cela. Et comme je n'avais pas l'intention de partir loin de tous ces gens, auxquels je m'étais, malgré moi, attachés, il allait bien falloir que je continue de faire des efforts. Vivre en communauté était loin d'être une chose facile. Je ne pouvais pas juste me tenir à l'écart de tous et rester là malgré tout.

Au final, même si je ne voulais pas m'attacher à qui que ce soit, je savais que c'était déjà trop tard pour cela. J'appréciai chacune des personnes présentes dans le groupe, ou presque, et Ezeckiel tout particulièrement. Même avec toute la bonne volonté du monde, je serais maintenant parfaitement incapable de m'éloigner d'eux, ou tout simplement de quitter le groupe. Bien au contraire, je m'impliquai maintenant totalement dans la vie en communauté. Dès que quelques personnes allaient dans des villes voisines à notre campement pour récupérer du ravitaillement, j'y allais dès que j'en avais la possibilité. J'aidais en cuisine et pour laver les vêtements, même si je préférais, et de loin, sortir, voir du monde ... Ou plutôt des zombies ! Il en avait été de même lorsque nous avions appris l'existence de ce centre commercial. J'avais immédiatement voulu y aller, et ne pas rester les bras croisés sur notre campement pendant que d'autres allaient risquer leur vie pour nous trouver un endroit plus sûr comme celui-là. Et nous avions bien fait de tenter notre chance, puisque cela devait faire au moins un mois que nous avions pu venir nous installer ici et tout semblait bien se passer. Peut-être avions-nous enfin trouvé l'endroit dans lequel nous pourrions passer les mois à venir ... C'était sans doute un peu utopique, mais je nous imaginais bien rester ici encore pas mal de temps. Il faut dire que l'endroit était parfait. Niveau sécurité, tout allait pour le mieux étant donné qu'il y avait des rideaux métalliques à la plupart des entrées -ou sorties, au choix-, et que nous n'avions trouvé la trace d'aucune autre personnes, qui auraient éventuellement pu se rendre ici avant nous. Il semblerait, en effet, que nous étions les tous premiers à mettre les pieds dans cet immense centre commercial, depuis l'invasion en tout cas. Au moins, il y avait encore tout un tas de vivres, des trucs plus nécessaires comme la nourriture, à tout ce qui était de seconde nécessité, comme des vêtements propres.

Pour ce qui était de faire dormir tout le monde, cela avait été une toute autre affaire. Nous avions pu avoir des couvertures et cela nous avait été très utile pour installer des couchettes à droite et à gauche dans le magasin, sans pour autant trop éloigner tout le monde. Tout pouvait virer au drame tellement facile qu'il fallait se méfier de tout et ne jamais sous-estimer les rôdeurs et leur habileté à retrouver de quoi se nourrir ... Tout comme il ne fallait surtout pas oublier de surveiller les vivants. En parlant de cela, un cauchemar me tira prématurément de mon sommeil. Depuis l'invasion, et plus particulièrement depuis ce qui m'était arrivé à New-York, j'avais bien du mal à dormir sereinement. Je m'étais habituée à somnoler plus qu'autre chose, et ce n'était plus si compliqué que cela pour moi de survivre avec seulement quelques heures de sommeil. Je me réveillai donc en sursaut et réussis rapidement à contrôler ma respiration, pour ainsi éviter de réveiller mes compagnons de "chambre". J'enfilai une veste pour ne pas tomber malade, attrapai une arme que je coinçai dans la ceinture de mon jean, et sortis de la pièce. Comme à chaque fois que ce genre de problème, si seulement je pouvais appeler cela ainsi, m'arrivait, il fallait que je prenne l'air, ou en tout cas que je marche un peu. Au passage, je pris une machette dans l'armurerie, histoire de ne pas avoir besoin de tirer et donc de faire du bruit si un rôdeur passait par là. Enfin, quelques personnes devaient monter la garde en ce moment même de toute façon. J'ouvris l'une des portes qui menaient vers l'extérieur, et je vis ce qui me confirmait ce que je pensais déjà. Il y avait bel et bien quelqu'un qui montait la garde, bien que la nuit soit déjà tombée depuis bien longtemps. En fait, c'était Ezeckiel qui était là, une lampe torche en main pour éclairer les alentours. « Salut. », dis-je tout simplement, avant de venir m'installer à ses côtés, sur les marches des escaliers. « Ton tour de garde vient de commencer ? », lui demandai-je, curieuse de savoir depuis combien de temps il était là, et également pour combien de temps il en avait encore ... En tous les cas, je ne lui proposerais pas de prendre sa place, le connaissant, il n'accepterait pas.
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MessageSujet: Re: EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. Icon_minitimeVen 2 Aoû - 3:08




You're the closest to heaven ..
Ft. Aileen & Ezeckiel
 
Vous voulez savoir à quel endroit il est facile de penser et de laisser aller son esprit ? La bonne réponse est et demeure : lorsqu'on doit faire son tour de garde, seul, et ce, en pleine nuit avec le bruit des criquets en arrière-plan. Néanmoins, même si Ezeckiel était tranquille, les pensées revenaient toutes au même point de départ. Elle. Depuis combien de temps étaient-ils arrivés, tous les deux, dans ce centre commercial totalement abandonné ? Impossible de savoir exactement dans un monde où nous devons constamment lutter pour survivre. Il n'en demeure pas moins qu'Ezeckiel et Aileen devaient être là depuis plusieurs mois, si ce n'est pas une demi-année. Toutefois, peu importe le temps qui passait, le jeune Livingston voyait beaucoup de progrès de la part de son amie. Pouvait-il l'appeler ainsi? Une amie?! Elle était pourtant bien plus que cela. Aileen était pour lui une confidente, une femme assez jolie, une partenaire, son inséparable, la personne à qui il tenait le plus au monde. Pourtant, il n'avait aucune idée du comment la caractériser après tout ce qu'ils avaient vécu ensemble ? Au départ, la jeune femme était craintive et préférait ne dépendre que d'elle-même. Or, ce n'est plus ou presque plus le cas. Les épreuves endurées avaient fait en sorte que les deux individus semblaient beaucoup plus près l'un de l'autre qu'auparavant. Les décisions ne se prenaient plus seul, mais bien à deux. Certes, ils vivaient peut-être dans un groupe, mais les choix des autres lui importait peu. Si celle qu'il avait trouvé dans une maison il y a de cela une année voulait partir, alors ils quitteraient. Si elle voulait rejoindre d'autres gens, ce ne serait guère un problème. Tout ce qu'Ezeckiel voulait était leur sécurité.

En parlant de sécurité, il faut avouer que les gens avec qui le duo vivait maintenant étaient des gens assez précoces sur le plan de la protection et de la survie. Jamais auparavant le garagiste n'avait rencontré des survivants qui élaboraient des tours de garde, des sorties en ville avec un tireur, une éclaireuse, des gens agiles capable de ne pas se faire repérer. Les gens s'habituaient-ils à ce nouveau mode de vie ? Je ne crois pas. Toutefois, Aileen et Ezeckiel s'entendaient très bien sur le point qu'à cet endroit, ils n'avaient jamais été autant sereins. Durant les premiers jours, sa compagne semblait craintive et évitait les autres. Ezeckiel savait parfaitement bien qu'elle ne se sentait pas du tout à sa place. Elle restait seule et ne lui parlait que très peu. La situation lui rappelait sa première rencontre avec celle-ci. Aileen ne le suivait que pour survivre et non parce qu'il avait un beau sourire et des yeux à s'y perdre dedans. Pourtant, le temps fit en sorte que le courant passa très bien, trop même pour la vie qu'ils doivent mener, qu'ils devinrent des compagnons inséparables. Dès les premières nuits à veiller sur leurs vivres, Ezeckiel avait tout déballé son sac. La façon qu'il avait perdu ses deux parents, comment sa sœur lui manquait et qu'il s'inquiétait pour elle, son oncle et sa tante retrouvés tous les deux qui déambulaient dans la maison familiale et tous ses pires souvenirs. Or, il n'avait jamais pu tirer une miette du comment et du pourquoi Aileen s'était retrouvée seule dans cette maison, lors de leur première rencontre.

C'est évidemment en cette soirée qu'il avait tout son temps pour y penser. Même si le jeune homme était un garagiste, il n'était pas dupe du tout. Il avait connu une femme dans le genre d'Aileen. Katleen était très belle, un sourire à en faire fondre plus d'un. Néanmoins, celle-ci était très distante avec les hommes et c'était à cause d'un viol. Sa confiance était aussi difficile à trouver qu'une aiguille dans une botte de foin. À l'époque, Ezeckiel n'en avait pas fait d'histoires et avait tout simplement continuer son petit bout de chemin sans se lier avec elle. Aileen, c'était une tout autre page de son roman. Elle y possédait même un chapitre. Qu'est-ce que la blonde avait-elle dû vivre à New-York? Allait-elle lui en parler un jour, s'ouvrir à lui? Livingston songeait que le jour où elle oserait enfin lui en parler, c'est qu'elle serait attachée à lui et ce, à jamais. Quelques bruits de pas montant les escaliers le tira de ses réflexions et il avait déjà son arme à la main et une lampe torche près de lui pour éclairer les environs. « Salut. », dit-elle simplement. Ezeckiel lui fit une petite place à ses côtés et plongea son regard dans le sien. Que pouvait-elle bien faire à cette heure aussi tardive? Probablement encore son insomnie. « Ton tour de garde vient de commencer ? » À vrai dire, il n'avait aucune notion du temps. Ce n'était pas nouveau, mais il était certain que cela faisait plus qu'une heure qu'il était là, les coudes sur les cuisses en regardant le ciel. « Tu sais, moi et le temps.. Je sais que je suis loin d'avoir terminé, mais que je ne viens pas de commencer. Est-ce que c'est assez clair ? Le jeune homme ne pouvait s'empêcher de la regarder et même s'il était affreusement fatigué, il en riait et elle aussi. Le garagiste se demandait seulement la raison de sa venue. Il était le seul à être cédulé ce soir et elle, elle devait partir en ville tôt le lendemain. Si elle voulait échanger, c'était hors de question. Surveiller le centre commercial en pleine nuit était beaucoup trop dangereux et s'il arrivait quoi que ce soit à sa jolie blondinette, il ne se le pardonnerait jamais. « Que viens-tu faire ici aussi tard? » lui dit-il en se grattant les poils qui poussaient à la vitesse de l'éclair à la base de son menton. C'est vrai, il avait beau utilisé un rasoir la veille, le lendemain c'est comme si rien n'avait changé.

Ce soir, la conversation risquerait d'être longue et très intéressante. Je ne sais pas si c'est votre cas, mais moi, quand je vois une jolie blonde arriver lors d'un tour de garde nocturne, lorsqu'elle devrait dormir soit dit en passant, c'est qu'il y a peut-être certaines choses à mettre au clair. De nombreux mois avaient passés depuis l'attaque des zombies sur la ferme où ils habitaient avec d'autres survivants -où la majorité est désormais transformée- et les deux individus, maintenant assis à la lueur d'une lampe de torche, n'avaient jamais reparlé du fougueux baiser. La raison pour laquelle Ezeckiel avait évité le sujet était son incertitude par rapport aux sentiments qu'il éprouvait pour sa compagne. Imaginons qu'ils soient tous les deux amoureux l'un de l'autre et que par malchance, l'un d'eux se fasse mordre. Les évènements suivant cet incident engendreraient beaucoup de tristesse et de complications. Avaient-ils tous les deux besoin de cela? Non... Cependant, le cœur du garçon qui battait à toute vitesse lorsque la blondinette approchait avait besoin de parler. Subtilité ou pas. « Il est tard, tu devrais être en train de dormir avec les autres Aileen.. » Il lui dit cette phrase avec une lenteur et une délicatesse. Ses yeux regardaient ailleurs et indirectement, il voulait qu'elle reste et qu'elle lui parle de tout et de rien comme ils le faisaient si souvent.  

© Belzébuth
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MessageSujet: Re: EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. Icon_minitimeVen 2 Aoû - 13:19



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Je n'étais pas certaine d'être un jour capable de faire à nouveau confiance à qui que ce soit. Bien sûr, Ezeckiel était un cas à part. Depuis le temps que nous faisions route ensemble, il m'avait sauvé la vie maintes et maintes fois, et j'avais très largement eu l'occasion de voir qu'il ne me voulait aucun mal. Si cela avait été le cas, il aurait déjà agit, étant donné qu'il avait eu de très nombreuses occasions, où nous n'étions que tous les deux. Or, il n'avait rien fait. Mais c'était plus fort que moi, c'était incrusté dans ma tête et je ne pouvais pas voir les choses d'une autre manière. C'était pour cette raison que je m'étais autant tenue à distance de Ezeckiel et de son ancien groupe à la ferme. J'avais refusé de parler avec qui que ce soit d'autre que lui, sans doute parce que je lui faisais déjà confiance. Depuis qu'il m'avait sauvé la vie lors de notre toute première rencontre, dans ce jardin, je savais qu'il y avait cette connexion spéciale entre nous, ce lien que je ne pourrais pas juste ignorer ou briser en quelques mots. C'était bien plus fort que cela, et même si j'avais déjà tenté de m'éloigner de lui, voir de carrément partir loin de lui et de ce groupe que l'on venait tout juste de rencontrer, je savais que j'en étais incapable. C'était devenu tout simplement impossible. Pour la simple et bonne raison que j'étais très attachée à lui, et même beaucoup trop. C'était fou, totalement insensé, mais je ne pouvais pas contrôler ce que je ressentais, et tout cela en était l'exemple type. Malgré tout, j'essayai de sauver les apparences, en ne parlant que très peu avec Ez, pas du tout avec les autres membres du groupe, et en ne faisant que de brèves apparitions dans les moments où je n'avais pas le choix.

Je détestais cela, je détestais me dire que je n'avais plus aucun contrôle et que j'étais maintenant attachée à ces personnes qui faisaient mon quotidien, certaines plus que d'autres d'ailleurs. Mais je ne pouvais rien faire à part continuer à vivre en faisant comme si de rien était, en faisant comme si Ez ne m'avait jamais embrassé, et en cessant de ressasser toujours les mêmes choses. Cette nouvelle vie était pleine de surprise, et je n'étais pas plus capable qu'un autre d'obtenir le maintien total de mes pensées, de mes envies et de mes besoins, pour mon plus grand désarroi. Peu à peu, je sentais ma prétendue confiance en ma solitude s'effriter. Plus le temps passait, dans ce centre commercial, et plus je me rendais compte que j'avais besoin de chacun d'entre eux pour survivre. Sans eux, je serais déjà morte depuis très longtemps parce que je ne m'en sortirais jamais seule. Il fallait que je reste à tout prix, enfin, ce n'était pas non plus comme si j'avais suffisamment de volonté pour prendre mes affaires et partir d'ici sans me retourner. Loin de là, même. Les rondes, les tours de garde, les excursions dans des villes voisines, tout cela était nécessaire à notre survie, et tout cela se faisait en groupe, et en groupe uniquement. Combien de fois avions-nous failli tous mourir alors que nous faisions le tour d'un pâté de maisons à cinq ? Je n'osais pas même imaginer ce que cela aurait donné seule ... Parce que, certes, j'aurais pu me faufiler, et me cacher de manière beaucoup plus facile mais en même temps, les zombies n'auraient jamais abandonné ... Ils avaient une force illimitée. Pas moi. Il y aurait forcément eu un moment où je n'aurais pas tenu, physiquement comme mentalement. Avancer seul dans un tel univers était complètement suicidaire.

Alors, je restais. Je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour aider les autres membres du groupe, en participant aux sorties, en faisant certaines tâches du quotidien quand je le pouvais, et je restais plus ou moins avec les autres. Mon self-contrôle commençait à disparaître, à l'image de mon envie absolue de solitude et de tête à tête avec moi-même. C'était mauvais, je le savais pertinemment, mais je ne pouvais pas faire autrement. Seule, je devenais complètement folle, et je ressassai sans arrêt les mêmes problèmes, les mêmes souvenirs douloureux. Malgré tout, je faisais en sorte de ne pas penser à tout cela, de ne pas penser au fait que je pouvais perdre chacun d'entre eux à tout moment, et que tout était incertain dans ce monde apocalyptique. Autant que je ferme les yeux sur la dure réalité des choses pendant que je le pouvais encore ... Qui savait combien de temps cela pourrait durer ? Et si un membre du groupe mourait demain ? Et si Ezeckiel se faisait mordre en faisant je ne sais pas trop quoi ? Non, tout cela m'était insupportable. Je préférais me laisser vivre tant bien que mal, et ne pas trop me pencher sur ces questions difficiles qui faisaient malheureusement partie intégrante de notre quotidien. Même si j'étais censée faire avec, je ne voulais pas même y penser un seul instant. Le seul moment où je n'étais plus maître du tout de mes pensées et de toutes les images qui me passaient par la tête, c'était quand je dormais. Ce soir en était la représentation parfaite, étant donné que je venais d'être réveillée suite à un cauchemar des plus déplaisants. Je ne savais pas du tout l'heure qu'il était, mais une chose était certaine, on était au beau milieu de la nuit, puisque tout le monde, ou presque, dormait encore.

Et il avait fallu que ce soir le tour de garde d'Ez ce soir. Je le saluai et m'installai à ses côtés, face à la pénombre seulement éclairée par la lampe torche quand il la faisait tourner dans les alentours. « Tu sais, moi et le temps.. Je sais que je suis loin d'avoir terminé, mais que je ne viens pas de commencer. Est-ce que c'est assez clair ? », me demanda-t-il alors que je riais légèrement. Cela faisait un bien fou de pouvoir se laisser aller de temps en temps. Et puis, j'avais vraiment besoin d'être ici, à l'air libre, avec Ez pour apaiser les battements de mon cœur désordonnés depuis que je m'étais réveillée. « On va dire que ça l'est. », répondis-je, un petit sourire toujours planté sur mes lèvres. Je repliai mes jambes pour les caler contre mon torse et enroulai mes bras autour. Ce n'était pas spécialement confortable, mais cela avait au moins le mérite de me faire me sentir en sécurité. « Que viens-tu faire ici aussi tard? », me demanda le jeune homme. Je tournai la tête dans sa direction, pour le voir faire ce qu'il était supposé effectué en restant là. Il observait les alentours, ne laissait rien au hasard. Aucun rôdeur ne devait être dans le coin, mais on ne savait jamais vraiment avec eux... « Il est tard, tu devrais être en train de dormir avec les autres Aileen.. », ajouta-t-il avant que j'ai pu lui répondre. En silence, je posai mon menton sur mes genoux et regardai devant moi un point que je ne pouvais pas réellement voir, dans l'obscurité. « Je sais ... Je n'y arrivais pas, il fallait que je prenne l'air. », soufflai-je. Je savais que je devais me lever tôt le lendemain pour faire une sortie de ravitaillement mais j'aurais été parfaitement de me rendormir, et je n'étais pas certaine de pouvoir, ou de vouloir, le faire avant notre départ. La fatigue ne changeait plus grand chose, c'était une habitude plus qu'autre chose à présent. « Je suppose qu'il ne sert à rien de te demander si tu veux que je prenne ta place ? », demandai-je en souriant, et en fixant toujours l'obscurité face à moi. C'était le meilleur moyen que j'avais trouvé pour détendre l'atmosphère, et éviter de penser encore à ce foutu cauchemar qui m'avait amené jusqu'ici.
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MessageSujet: Re: EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. Icon_minitimeSam 3 Aoû - 6:33




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La chose qu'il détestait le plus depuis l'épidémie était de ne jamais savoir ce qu'il allait se passer le lendemain. Le monde était un véritable hasard et de mauvaises rencontres par si et par là. Comment pouvait-on prévoir que demain une horde de zombies allait s'attaquer à leur groupe? Comment pouvait-on deviner si c'était notre dernière journée à vivre? Comment pouvait-on savoir si l'endroit où l'on se dirige est sécuritaire pour des survivants? Toutefois, la question ultime demeure : Comment pouvait-on sentir le bon moment pour avouer ses sentiments à quelqu'un ? En ce qui concerne Ezeckiel Livingston, ce type d'évènement n'était pas prêt du tout d'arriver. Le fait de se réveiller un matin et de vivre au jour le jour faisait en sorte qu'il devait tout garder pour lui-même et continuer son chemin ainsi. Néanmoins, ce n'était guère une partie de plaisir.

Assis tous les deux, ainsi, sur le bord des escaliers, Ezy pouvait en profiter pour la regarder subtilement et laisser planer le lourd silence qui unissait les deux individus depuis quelques minutes. C'est vrai, ils avaient beau discuter normalement, mais l'atmosphère était lourde. Depuis le fameux baiser, c'est comme si un mal aise avait persisté. « Je sais ... Je n'y arrivais pas, il fallait que je prenne l'air. » souffla-t-elle. Elle n'y arrivait jamais justement. Ce n'était pas nouveau et le jeune homme s'était habitué à ce genre de réveils aléatoires. Parfois, c'était vers une heure du matin et elle ouvrait ses grands yeux bleus en soupirant. Tandis que d'autres, elle se mettait à crier très très fort et ce, un peu avant le lever du soleil. La fatigue ne changeait plus grand chose pour elle, c'était maintenant une habitude plus qu'autre chose. Il en faisait même sa propre affaire. L'ancien garagiste se demandait souvent si c'était pour la même raison que ses longs silences et sa résistance sur le plan de la confiance envers les autres. « Je suppose qu'il ne sert à rien de te demander si tu veux que je prenne ta place ? » demanda-t-elle de nouveau en souriant, et en fixant toujours l'obscurité face à nous. Jusqu'ici, c'était plutôt elle qui menait la conversation et pour une femme assez «timide avec les autres, mais sûrement pas dans le monde d'avant», elle se tirait bien d'affaires. La preuve, elle avait réussi à détendre l'atmosphère et lui accrocher un sourire aux lèvres.

« Je suppose à mon tour que tu commences à bien me connaître ! Pourtant, moi, j'ai l'impression de ne rien savoir du tout de toi et de ton passé. » Ce n'était pas une nouveauté, Ezy avait toujours été un homme qui en disait peu, mais que sa phrase voulait en dire long. Cependant, lorsqu'il faisait ce genre de chose avec Aileen, celle-ci en profitait pour lui renvoyer la balle et répondre quelque chose de tout aussi court. C'était donc le moment d'en profiter. Il n'y avait qu'elle seule pour se réveiller à cette heure aussi tardive, alors aucun risque que les autres écoutent leur discussion. Toutefois, se lancer dans l'eau bouillante était une autre histoire. Ce n'était pas facile du tout d'ouvrir une discussion de cette envergure avec une personne comme Aileen et pourtant, après près d'un an à voyager ensemble, cela devrait être quand même facile, non ? « Il ne faut pas être con Aileen pour remarquer que tu te réveilles souvent en pleine nuit, à bout de souffle et épuisée. Je croyais qu'on pouvait tout se dire, ou presque.. Pourquoi ? Pourquoi un réveil si brusque ? Pourquoi ne fais-tu pas confiance à qui que se soit d'autre qu'à moi ? Pourquoi me donnes-tu l'impression de n'être qu'une bouée de sauvetage ? » Voilà, son sac était tout vidé.

À cet instant, son regard et le sien se croisèrent. On pouvait presque y lire le fond de sa pensée, mais les mots semblaient ne point vouloir sortir de sa bouche. Ezy accrocha l'un de ses plus jolis sourires à ses lèvres. « Tu n'es pas obligé d'en parler, mais tu sais, je viens de piler littéralement sur mon orgueil après t'avoir dit ce que je viens de te demander et là, j'ai l'air con en train de m'expliquer devant toi. Alors, la balle est dans ton camp et si tu ne veux pas, tant pis.. On continuera à se regarder en silence, ça me plais aussi! dit-il en riant. Livingston avait toujours été un homme qui ne donnait jamais d'explications et qui se fouttait bien de ce que les autres pensaient de lui. Néanmoins, dans le cœur de la jolie blonde, c'était une autre histoire. Personne ne pourrait résister à son petit nez retroussé, ses pommettes rosées lorsqu'elle pense fort fort fort, son sourire parfait et éclatant, ses yeux qui veulent tout dire... bref qui elle est en entier.

Il regrettait de lui avoir posé la question. Si elle évitait le sujet, c'était probablement terminé tous les deux. Un mal aise encore plus gros s'installerait et le jeune homme savait qu'il s'en mordrait les doigts. Celui-ci espérait seulement qu'elle s'ouvre enfin à lui. Peut-être que cette conversation les rapprocherait ?

© Belzébuth
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MessageSujet: Re: EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. Icon_minitimeDim 4 Aoû - 17:14



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(skins) ▽ Tu te consumes de l’intérieur, tu brûles et tu le gardes pour toi surtout (...) autrement tu passes forcément pour un con...
Ce lien qui nous unissait, Ezeckiel et moi, était plutôt étrange, et quasi indescriptible, surtout pour quelqu'un d'aussi réservé que moi. Depuis ce qui m'était arrivé à New York, j'étais plutôt du genre solitaire, à ne vouloir me fier qu'à moi-même, et c'était d'ailleurs toujours le cas, mais Ez était bien la seule exception. Il était la seule personne avec qui je me laissais un tant soit peu aller, avec qui je ne cherchais pas à être froide, et distante. Bien sûr, je l'étais toujours un minimum pour ne pas laisser une certaine ambiguïté se faufiler entre nous, mais j'avais comme l'impression que, quoi que je tente de faire, elle était bel et bien là. En fait, elle était surtout là depuis ce baiser échangé, après la mort de nos compagnons de route du moment. Nous n'en avions jamais reparlé et c'était sans doute mieux ainsi, la situation était déjà assez complexe et tendue, mieux valait ne pas en rajouter en remettant une telle histoire sur le tapis. Cela ne m'empêchait pas d'avoir atrocement besoin de la présence d'Ezeckiel à mes côtés. Il était incroyable de me dire que malgré toutes les tentatives que j'avais mises en place pour ne m'attacher à personne, le jeune homme avait réussi à prendre une place si importante dans cette toute nouvelle vie. Il n'en avait sans doute même pas conscience, principalement à cause de moi et des distances que je nous imposais constamment.

Au final, j'étais très contradictoire. Je n'osais pas imaginer ce que je serais devenue sans Ez, soit transformée, soit morte, soit complètement humaine ou que sais-je encore ... Et pourtant, j'avais peur. Peur de cet attachement qui s'était crée au fil du temps et qui me semblait maintenant incassable. Nous ne pouvions jamais prévoir à l'avance de quoi notre futur était fait, et je savais que je pouvais le perdre à tout moment, tout comme je pouvais me faire mordre dans l'heure. Notre vie était tellement instable, que je ne me sentais pas de compter encore un peu plus sur Ez. J'avais bel et bien conscience que c'était déjà totalement le cas, mais c'était ma manière à moi de me protéger, me voiler la face encore un peu, en espérant que rien ne le concernant ne puisse m'affecter. Ce n'était pas le cas, et je ne faisais que retarder l'inévitable, je le savais. « Je suppose à mon tour que tu commences à bien me connaître ! Pourtant, moi, j'ai l'impression de ne rien savoir du tout de toi et de ton passé. », répliqua-t-il, m'arrachant une légère grimace, qu'il ne put sans doute pas voir. Il avait toujours le don de mettre le doigt pile là où il ne le fallait pas, enfin, cela variait selon les points de vue.

Je me redressai légèrement, plus tendue encore que quelques minutes auparavant et tournai la tête dans sa direction pour le fixer, sans la moindre trace d'un quelconque sourire. Ce n'était plus le moment de rire, vraiment pas. « Il ne faut pas être con Aileen pour remarquer que tu te réveilles souvent en pleine nuit, à bout de souffle et épuisée. Je croyais qu'on pouvait tout se dire, ou presque.. Pourquoi ? Pourquoi un réveil si brusque ? Pourquoi ne fais-tu pas confiance à qui que se soit d'autre qu'à moi ? Pourquoi me donnes-tu l'impression de n'être qu'une bouée de sauvetage ? », me questionna-t-il d'une voix légèrement lointaine, comme si ses questions n'attendaient pas réellement de réponse. Je savais qu'il ne me les posait pas uniquement pour les poser, en revanche. Nos regards se croisèrent et il dut voir à quel point je m'étais instantanément braquée. Il me connaissait bien, trop bien sans doute et ce, même s'il ne semblait pas vouloir croire cela un seul instant. « Tu n'es pas obligé d'en parler, mais tu sais, je viens de piler littéralement sur mon orgueil après t'avoir dit ce que je viens de te demander et là, j'ai l'air con en train de m'expliquer devant toi. Alors, la balle est dans ton camp et si tu ne veux pas, tant pis.. On continuera à se regarder en silence, ça me plais aussi! », acheva-t-il, avant que je tourne la tête une nouvelle fois, pour fixer l'obscurité face à nous, l'esprit vagabondant à mille lieux d'ici.

J'étais incapable, actuellement, de réfléchir correctement. Ma tête me hurlait de prendre mes jambes à mon cou avant qu'il n'en sache trop justement, mais mon coeur me dictait une toute autre conduite ... Lequel devais-je suivre ? Le cœur ou la raison ? A bien y réfléchir, j'étais déjà perdue, de toute façon. Ez comptait bien plus pour moi que je ne l'admettrai jamais, et il avait parfaitement raison, je ne pouvais pas piétiner son orgueil alors qu'il venait de se livrer. Et puis, je savais à peu près tout de lui, je ne pouvais pas ... Je ne pouvais pas laisser les choses empirer entre nous, juste parce que je ne voulais pas me confier. Cela ne m'avançait pas à grand chose de lui raconter deux ou trois anecdotes, de toute façon. « Je voyageais pour la première fois quand le virus s'est déclaré. J'étais à des centaines de kilomètres de New-York. », commençai-je en évitant toujours de regarder dans la direction d'Ezeckiel. « Le temps que j'arrive là-bas, mes parents étaient transformés. Quand je suis allée chez ma soeur, à quelques mètres de là, elle était encore vivante. Elle avait été mordue quelques heures plus tôt et n'était pas seule. Il y avait des dealers avec elle, elle avait renoué avec ses vieux démons, mais ils n'étaient pas vraiment recommandés dans un monde où ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient. Ils l'ont tué sous mes yeux, avant qu'elle se transforme, et ... », m'interrompis-je. Je dépliai mes jambes et tournai finalement la tête en direction d'Ez. « Et la suite, je pense que tu l'avais déjà deviné ... », soufflai-je pour conclure, peu désireuse de le dire à voix haute, ou même d'entrer dans les détails. Il m'avait violé, et je les avais tués. Un par un. Je n'avais aucun remord, mais ce n'était pas la chose la plus facile à dire, encore moins à Ezeckiel.
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MessageSujet: Re: EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. Icon_minitimeMar 6 Aoû - 6:14




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Pouvait-on considérer Ezy comme un homme égoïste ? C'est vrai, la situation auquelle il devait maintenant faire face lui faisait croire qu'il était ainsi. Ce n'était pas du tout le temps pour vivre une relation ambigüe. Beaucoup de couples avaient vu leur vie entière s'effondrer à cause de l'épidémie. Beaucoup d'enfants avaient perdu leurs parents dans ce chaos. Beaucoup de larmes avaient été versées. Tout était relié à l'amour. Dans le cas des Livingston, le jeune homme avait perdu ses parents bien jeunes et sa sœur, c'est à peine s'il pouvait la voir à l'occasion. Il n'avait jamais connu le réconfort et l'amour, si oui, cette époque lui semblait déjà si loin. Les femmes ne faisaient qu'une brève apparition dans son lit et hop là, on ne les revoyait plus. Voilà pourquoi il se sentait aussi égoïste. Au lieu de penser au bien être du groupe, s'il pouvait sauver sa peau et celle d'Aileen, c'est ce qu'il ferait. Ses sentiments lui dictaient sa conduite et ceux-ci prenaient de plus en plus de place. Toute cette «merde» à cause d'un baiser, sur un coup de tête.

C'est souvent dans les instants où l'on croit devoir perdre quelqu'un ou bien qu'on ne sait pas vraiment si on va revoir cette personne que notre cœur prend le dessus sur notre cerveau. Cet organe pousse notre corps à faire des gestes refoulés au plus profond de soi. C'est pourquoi cette fameuse nuit, celle où la ferme de leurs compagnons a été décimée, Ezyckiel a embrassé la jolie blondinette. Je n'irai pas jusqu'à dire que ce moment ne lui a pas plu, au contraire! Toutefois, il y a du regret et un soupçon d'amertume qui le suivent depuis cette attaque.. À bien y penser, pourtant, Aileen n'avait pas repoussé l'homme de trente-et-un ans. C'est de là que toutes les questions qu'il se posait provenaient. Livingston se levait et se couchait avec l'espoir que c'était réciproque. Une lueur d'espoir presque invisible, car la jeune fille était toujours si tendue avec lui. On aurait pu la comparer à une barre de fer.

Probablement qu'Aileen restait avec lui pour le simple besoin de survivre et c'est ce qu'il redoutait le plus. Qu'arriverait-il si un jour, la jolie blonde rencontrait un autre groupe de survivants ? Certes, Ezy lui avait sauvé la vie à plusieurs reprises, mais depuis ce fameux baiser, un certain mal aise planait entre-deux. C'est alors que cette simple petite phrase changea toute les idées qui étaient en train de se former dans sa caboche. « Je voyageais pour la première fois quand le virus s'est déclaré. J'étais à des centaines de kilomètres de New-York. » Il rêvait peut-être, car qu'on le veule ou non, mais se coucher tard suite à un tour de garde peut nous jouer des tours, mais elle était vraiment sur le point de se livrer à lui. Après tous ces mois à voyager tous les deux, Blackhood dirait enfin ce qu'elle avait vécu. Le pourquoi du comment. La naissance de cette réticence à approcher les autres et leur faire confiance. Néanmoins, elle évitait son regard et lui, il cherchait désespérément le sien. Or, c'était déjà un excellent départ et le jeune homme se contenterait que de l'histoire en tant que telle. Posant les mains sur ses genoux, il était tout ouïe. « Le temps que j'arrive là-bas, mes parents étaient transformés. Quand je suis allée chez ma soeur, à quelques mètres de là, elle était encore vivante. Elle avait été mordue quelques heures plus tôt et n'était pas seule. Il y avait des dealers avec elle, elle avait renoué avec ses vieux démons, mais ils n'étaient pas vraiment recommandés dans un monde où ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient. Ils l'ont tué sous mes yeux, avant qu'elle se transforme, et ... », Le «punch» approchait de plus en plus, Livingston refoulait ses émotions, mais cette histoire l'affectait réellement. Qu'est-ce que ses hommes avaient-ils bien pu faire à SA Aileen ? « Et la suite, je pense que tu l'avais déjà deviné ... »

Évidemment, c'est ce qu'il redoutait le plus au monde. Le garagiste avait toujours eu un doute, mais n'avait jamais réellement voulu se l'avouer ou bien y croire. Il préférait davantage que cette idée soit de la fiction ou encore le pire scénario possible. Maintenant que c'était dit de la propre bouche de sa compagne, il pouvait la comprendre. Vivre avec un viol, dans un chaos comme celui-ci, c'est tragique. La mort de ses parents étaient une chose, mais l'histoire d'Aileen semblait quelque chose d'encore plus gros et plus, triste.. L'idée de n'avoir jamais revu sa sœur lui effleura l'esprit et le jeune homme croisait les doigts pour qu'elle s'en soit sortie indemne. Bref, à cet instant, après tant de révélations, son regard croisa celui de la jeune femme. Soupirant un coup, il secoua la tête et pris lentement les mains d'Aileen. Il espérait que ce geste ne soit pas trop «près» et qu'elle ne le repoussait guère. Puis, après un court laps de temps et il lui répondait enfin, d'un ton posé. « Ce que tu as vécu, c'est du passé. C'est difficile à dire, mais tant que tu ne feras pas une croix dessus, les cauchemards te hanteront.. » Ezy essaya de lui changer les idées, mais en vain. Il se contenta d'un simple hochement de tête et d'un sourire embarrassé avant de continuer. Le sujet était ouvert et n'était pas prêt d'être clos et ce, seulement si la jolie blonde le désirait. « Maintenant tu es avec moi Aileen, jamais plus ce genre de situation n'arrivera. Peu importe les obstacles, je te protégerai et c'est promis, même si ça me coûte la vie. » Malheureusement, il en avait trop dit. C'est comme si son cœur avait parlé et que son cerveau lui demandait maintenant de se taire à tout jamais et de se cacher dans un petit trou. Livingston voyait déjà le mal aise revenir à la charge et hanter les deux «amis». Doucement, il lâcha la main de la jeune fille et s'empressa de regarder ailleurs, en souhaitant éviter un contact visuel.

Néanmoins, au plus profond de lui, il avait envie que la conversation prenne une tournure un peu plus profonde. Honnêtement, celui-ci souhaitait qu'elle lui reprenne la main, le regarde et qu'ils s'avouent enfin ce qu'ils avaient tous les deux sur le cœur. Peut-être qu'Aileen n'avait rien à dire, mais lui, en aurait pour des heures à s'expliquer. Son cœur battait vite, ses mains étaient moites et sans oublier, ses joues étaient d'un rose éclatant. Étaient-ils prêts tous les deux pour cela ? Devaient-ils attendre ou ne jamais rien dire ? Pour tout dire, ce soir, rien ne pouvait le surprendre après toutes ces révélations !

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MessageSujet: Re: EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. Icon_minitimeMar 6 Aoû - 21:23



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Les choses entre Ezeckiel et moi semblaient sur le point d'évoluer, d'une certaine façon. Je n'étais pas prête à me confier totalement à lui, ni même à laisser paraître quoi que ce soit de tous les sentiments qu'il m'inspiration. C'était trop tôt, trop impossible, trop compliqué ... Trop tout, en fait. Je n'étais pas certaine que ce soit une bonne idée, en réalité, je m'efforçai de penser encore et encore qu'il n'y avait rien de pire qu'entamer une relation amoureuse dans ce monde. Beaucoup n'avait pas eu la chance que nous avions, certes. Mais Ezeckiel pouvait se faire mordre dans la seconde et j'étais déjà si attachée à lui qu'il me serait tout bonnement impossible de le tuer, ou de faire quoi que ce soit de logique et qui paraissait évident vu notre situation actuelle. Je tenais beaucoup à lui. Beaucoup trop. Entamer une relation avec lui serait comme signer définitivement mon arrêt de mort. Cela me paraissait tellement ... Impossible. Il y avait tant d'obstacles qui se dressaient devant nous, et qui étaient tout simplement infranchissables. Je l'aimais beaucoup ... Sans doute plus qu'il ne pouvait ne serait-ce que l'imaginer, mais je n'étais pas prête, et je voulais croire de tout mon coeur que je ne le serais jamais. L'idée de le perdre m'était insupportable et jamais je ne pourrais le quitter, ou changer de groupe en le laissant ici. C'était impossible. En fait, il m'était impossible de décrire exactement ce que je ressentais pour lui, tout ce qui me passait par la tête quand j'envisageai l'hypothèse de pouvoir le perdre. Et il y avait tellement de possibilités que je prenais peur ... A tel point que je n'avais jamais reparlé du baiser échangé dans cette maison, de nombreux mois plus tôt, et que je n'avais pas l'intention de le faire. Tout cela m'effrayait atrocement, et de manière déraisonnable. Je n'étais pas censée ressentir tout cela, après tout j'étais Aileen, celle qui ne montrait pas ses sentiments, celle qui jouait les dures et qui ne voulait pas s'attacher à qui que ce soit. Ironiquement, il était trop tard pour cela ... Vraiment trop tard. Les faits étaient là, je ne pouvais pas me passer de Ez. Et même si je n'étais pas totalement sûre de vouloir le savoir par peur de ce que je pourrais découvrir ... Il devait bien le savoir, non ?

Là, j'étais seule face à lui et il semblait avoir tout un tas de questions à me poser. Ou en tout cas, il avait l'air de vouloir comprendre ce qui me poussait à avoir de tels cauchemars, qui me réveillaient presque chaque nuit. Il avait raison, il s'était confié à moi, et pas seulement ce soir, il l'avait fait bien d'autres fois, même au tout début de notre "relation", quand nous nous connaissions à peine. Je savais à peu près tout de lui, il avait eu le cran de me parler de sa vie d'avant et rien que pour cela, j'étais impressionnée par lui. J'étais incapable de me confier. Avant, j'étais un peu comme cela aussi, je préférais être celle vers qui les gens se tournaient quand ils avaient besoin de s'épancher sur tel ou tel sujet, l'inverse me gênait, me mettait mal à l'aise. A présent, tout était différent. Ma soeur n'était plus, mes parents étaient morts également. Je n'avais plus personne. Plus personne à part Ezeckiel, qui avait su gagner ma confiance inconsciemment, et qui avait été là depuis le tout début, ou presque. Comment pourrais-je lui tourner le dos ? Même si tous mes sentiments me faisaient peur plus que de raison, je ne le pouvais pas. Et comme il l'avait si bien dit, il venait de se livrer, d'oser me questionner. Il ne méritait pas que j'ignore ses questions et que je passe à autre chose. J'avais déjà bien assez fait cela après le baiser passionné qui avait quelque peu tendu nos relations, sans même que l'on s'en rende compte. Alors, tout en évitant son regard autant que possible, je me livrai. Entrer dans les détails n'étaient pas mon but, bien au contraire, je faisais déjà de gros efforts en lui racontant tout cela, et en lui faisant comprendre que sa théorie était vraie. J'avais été humiliée par ses hommes, ils avaient profité de ma faiblesse, et ils avaient eu ce qu'ils méritaient. Étrangement, les mots semblèrent glisser tout seul hors de ma bouche, comme si c'était naturel. Peut-être était-ce parce que c'était à Ezeckiel que je m'adressai, et que je lui faisais une confiance aveugle. En tous les cas, cela me sembla bien plus simple que tout ce que j'avais pu imaginer. En fait, cela me fit même ... du bien de me confier, de mettre enfin des mots sur ce que je ruminais depuis tant de temps. Mais cela ne me faisait pas pour autant oublier, ni même ne taisait la petite voix dans ma tête qui me hurlait que j'avais ôté la vie à des êtres bel et bien vivants.

Ezeckiel sembla ailleurs pendant un instant, analysant chacune de mes paroles, et réfléchissant sans doute à ce que je venais de lui avouer. Puis il réagit, et attrapa mes mains dans les siennes, ce qui était loin de me déranger, même si je n'oubliais pas les risques que j'encourrai en m'attachant chaque jour un peu plus à lui. Nos regards se croisèrent, et je sus qu'il était un peu embarrassé, et sans doute triste pour moi. « Ce que tu as vécu, c'est du passé. C'est difficile à dire, mais tant que tu ne feras pas une croix dessus, les cauchemars te hanteront.. », dit-il, en tentant de me rassurer ou de ... De me faire oublier tout ce que je venais de lui dire. Comme il devait s'en douter, ce n'était pas possible, et ce n'était pas non plus dans ma nature. Bien sûr, les cauchemars étaient mauvais, et me hantaient encore et toujours, mais cela avait au moins le mérite de me rappeler chaque nuit, ou presque, de quoi les hommes étaient capables. Je faisais entièrement confiance à Ezeckiel, mais il était bien le seul à l'avoir obtenu, non sans quelques difficultés. « Maintenant tu es avec moi Aileen, jamais plus ce genre de situation n'arrivera. Peu importe les obstacles, je te protégerai et c'est promis, même si ça me coûte la vie. », ajouta-t-il, se livrant totalement. Il sembla se rendre compte de ce qu'il venait de dire, et finit par lâcher mes mains, pour poser son regard à l'horizon, là où seule l'obscurité se trouvait. J'ouvris la bouche, comme si j'allais dire quelque chose, mais la refermai aussitôt, pas bien sûre de savoir que dire, ou que faire. D'un côté, je mourais d'envie de terminer ma confession pour me confesser totalement à lui, mais aussitôt que cette pensée me traversait, je me rappelai d'où j'étais, de qui nous étions et de tout ce qu'il nous restait encore à traverser. Il suffisait d'une pensée dans cette direction, et tout mon pessimisme revenait au galop. Dans un dernier élan de courage, je me rapprochai d'Ezeckiel et le pris dans mes bras, venant caler ma tête dans son cou, mes bras enroulés autour de sa nuque. « Je sais ... Je te fais confiance. », murmurai-je avant de reculer brusquement, comme foudroyée par mes propres mots. Bon sang, il allait falloir que je redevienne aussi froide que j'avis l'habitude de l'être si je ne voulais pas perdre tous mes dernier espoirs de survie. En le laissant savoir trop de choses à mon sujet, je prenais d'énormes risques et cela, je ne pouvais, et ne devais, pas l'oublier. Sous aucun prétexte. Je tournai la tête dans la direction opposée, reprenant un visage impassible. « Mais je les ais tués. Un par un. Et je n'ai pas ressenti la moindre once de remords ou de pitié. Et ça, je ne pourrais pas l'oublier. », dis-je d'une voix morne, désireuse de reprendre le contrôle de la situation. Cela ne s'annonçait pas aisé ... Pas du tout.
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MessageSujet: Re: EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. Icon_minitimeMer 7 Aoû - 5:14




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Le jeune homme était de nouveau perdu dans mes pensées. Il souhaitait par-dessus tout qu'Aileen lui reprenne la main, comme il l'avait fait quelques secondes auparavant. On devait s'avouer que ce geste avait été un peu trop indiscret. Néanmoins, Ezy en avait besoin depuis tellement longtemps. La dernière fois que cette soif de désir avait été comblé, ce fut lors de leur fameux baiser. Celui-ci datait déjà de quelques mois et lui manquait beaucoup. Puis, c'est alors qu'elle vint se caler littéralement dans les bras du jeune homme. Toutes se pensées se concentrèrent à cet endroit et il jonglait pour reprendre le contrôle de ses esprits et de son corps. « Je sais ... Je te fais confiance. », Ces six petits mots lui fit un bien fou, un sentiment de bien-être comme il n'en avait pas eu depuis longtemps. Subtilement, il resserra un peu l'étreinte, mais il était trop tard. Sa compagne s'était déjà retirée et semblait quelque peu sidérée de la tournure des évènements. Son regard chercha n'importe quoi sauf le sien et ses traits redevinrent comme au début de leur conversation, ternes. On savait qu'elle cherchait ses mots, évitait la situation et voulait faire comme si c'était déjà oublié. Ironique, je sais, mais la simple étreinte venait d'être mise de côté comme la nuit où les deux individus s'étaient embrassés pour la première fois. « Mais je les ais tués. Un par un. Et je n'ai pas ressenti la moindre once de remords ou de pitié. Et ça, je ne pourrais pas l'oublier. », Un ton sec, morne, douteux... voilà ce que c'était. Pour une simple discussion nocturne, celle-ci prenait une tournure assez complexe et difficile à gérer.

Que pouvait-il dire à présent ? Elle avait tué ces hommes et ce, avec aucune pitié. Pourtant, nous vivions dans un monde où nous devions tué pour ne pas être tué en retour. Ezy en avait tué des survivants, des gens qui voulaient ses armes ou ses vivres. À son tour, il avait éprouvé la même sentation qu'Aileen pour ses agresseurs. Certes, ce n'était pas le même bateau du tout, mais quand même. Pourquoi devenir insomniaque et l'éviter à de nombreuses reprises pour cela ? La fille assise juste à côté de lui avait quelque chose à cacher. Un je ne sais quoi, mais le garagiste ne tarderait pas à le découvrir. Durant sa carrière, il en avait réparé des véhicules brisés. Ce n'était pas la même chose pour un cœur de femme, mais pour elle, il était prêt à tout essayer. D'un mouvement lent, il se leva des escaliers et passa une main dans ses cheveux. Ce petit tic signalait que le jeune homme devenait de plus en plus nerveux et ne savait pas vraiment quoi dire. Rapidement, il s'accroupit devant sa compagne et posa l'un de ses doigts sur son visage. Doucement, il lui tourna le visage afin de créer un véritable contact visuel. Inhalant d'un coup le plus d'air possible, il prit son courage à deux mains. « Je n'ai jamais voulu te forcer à me dire des choses que tu n'étais pas capable d'avouer, mais j'ai l'impression que tu me caches quelque chose. Après avoir voyagé tous ces mois en ta compagnie, je te connais assez pour savoir que tu dois vivre avec un poids sur ta conscience. » C'était dit, un petit pas pour l'humanité qui reste, mais un très grand pas pour Ezyckiel qui débutait peu à peu à se vider le cœur. Celui-ci espérait seulement que son ''amie'' serait réceptive et compréhensive. Si elle lui livrait son secret, peut-être que lui aussi pourrait lui en livrer une part ?

Ne vous faites pas d'idée ! Ce n'est malheureusement pas ce soir qu'Ezy ouvrait un chapitre sur ses sentiments. Néanmoins, la subtilité était un art chez lui qu'il maîtrisait parfaitement. Il reprit alors et ce, dans la même position. « Tous les matins, je dois vivre moi aussi avec quelque chose sur le cœur. Je ne te l'ai jamais dit, mais si tu fais un effort, j'en ferai un également. » Personne sur terre, du moins ceux qui restent, ne pourraient refuser une confidence d'un homme. Il fallait quand même se méfier, car Aileen n'était pas personne. À elle seule, la jeune fille aurait pu s'ouvrir une encyclopédie pour être capable de la comprendre. Bref, la balle était dans le camp de sa compagne et elle seule pouvait décider de ce qui allait se passer. Tout ce qu'Ezyckiel savait, c'est que la fatigue le ratrappait et ses yeux voulaient se fermer de plus en plus. Pour ce qui est du temps, le petit matin pointait le bout du nez davantage à chacune des secondes qui passaient.


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MessageSujet: Re: EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. Icon_minitimeMer 7 Aoû - 23:34



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Le contrôle. Je devais à tout prix reprendre le contrôle, et vite. Ezeckiel était important pour moi, je ne pouvais pas le nier et, quoi qu'on en pense, et quoi que je puisse en dire, je l'assumai totalement. Il avait su s'immiscer dans ma tête et dans ma vie de manière fulgurante, presque instantanée. Je n'avais pas pu empêcher ce sentiment de confiance grandir au fil des mois à ses côtés. Aujourd'hui, je donnerai ma vie à cet homme sans la moindre peur, et sans le moindre remord. Néanmoins, il y avait toujours ce blocage. Je ne manquai pas de confiance en lui, c'était un fait, mais je n'arrivai pas à passer outre la carapace que je m'étais inconsciemment forgée au fil du temps. En réalité, il suffisait que je réfléchisse un minimum pour que tous mes doutes refassent surface brutalement, me forçant à devenir froide et distante. J'avais le sentiment que je faisais tout cela pour ma propre sécurité, et uniquement pour cela. Oui, j'avais peur. En fait, j'étais carrément effrayée. L'ironie de la situation résidait dans le fait que je n'avais pas peur des zombies et de la situation atroce dans laquelle se trouvait le monde entier, mais bel et bien dans le fait que mes sentiments pour Ez se renforçaient un peu plus chaque jour. J'étais perdue, totalement. Je ne savais pas quoi faire, que dire, ni même comment agir quand je me trouvais face à lui. Il était le seul à pouvoir me faire perdre totalement les pédales en un rien de temps, même s'il ne semblait pas s'en rendre compte le moins du monde.

Et pourtant ... Je m'étais livrée à lui ce soir. Parce que je ne voulais pas que nos relations deviennent encore plus tendues qu'elle ne l'était déjà et peut-être aussi parce que je pensais que je me sentirais un peu mieux en osant enfin dévoiler certains aspects de mon passé. Ce n'était pas simple en apparence, et pourtant les mots semblèrent glisser aisément hors de ma bouche. Cela ne me soulagea pas spécialement, mais je fus malgré tout satisfaite de m'être laissée à ces quelques confidences ... Ezeckiel ne méritait vraiment pas que je l'ignore, ou que je bafoue tout ce qu'il faisait dans ma direction depuis le tout début. A moins de prendre un peu les devants, et de lâcher prise ... Au moins l'espace de quelques minutes. Mais bien vite, la réalité me rattrapa. Je ne pouvais pas me permettre toutes ces choses, tous ces gestes qui auraient été parfaitement naturels à une autre époque, dans une autre situation. Ez ne méritait pas que je l'ignore et en même temps, je ne voulais pas souffrir plus encore en entamant quoi que ce soit. J'avais l'impression de ne pas mériter tout cela, de ne pas avoir droit à tout ce qui s'étendait devant nous. Ma soeur et mes parents étaient morts, comme beaucoup des milliers de personnes, et des sentiments amoureux se développaient ? C'était d'un égoïsme sans nom, qui me semblait surtout être un excellent prétexte pour cacher que j'étais juste terrorisée à l'idée de le perdre... Je redevins froide instantanément, j'y étais tellement habituée que c'était presque devenu facile pour moi. Mon regard vacilla à droite, à gauche, de partout, excepté en direction d'Ez. Comment lui expliquer ? Comment lui faire comprendre que c'était impossible pour moi de ne pas songer au pire ? Cela m'était devenu tout bonnement impensable. Me confier, m'épancher sur mes problèmes, tout cela, ce n'était pas moi. Et encore moins depuis que la pandémie était survenue ... Ez semblait nerveux, ne sachant sans doute pas sur quel pied danser.

Il se leva, avant de venir s'accroupir devant moi. Si mon but premier était de continuer à regarder ailleurs, je me rendis bientôt à l'évidence : je ne le pouvais pas, ou du moins, plus. Il posa un doigt un ma joue et me fit tourner la tête dans sa direction. Je plantai mon regard dans le sien, le visage toujours aussi impassible que possible, même si dans mon cerveau, c'était tout autre chose ... « Je n'ai jamais voulu te forcer à me dire des choses que tu n'étais pas capable d'avouer, mais j'ai l'impression que tu me caches quelque chose. Après avoir voyagé tous ces mois en ta compagnie, je te connais assez pour savoir que tu dois vivre avec un poids sur ta conscience. », expliqua-t-il d'une voix tendue, comme s'il ne savait pas s'il faisait bien de me dire tout cela. Je ne bronchai pas face à tant de perspicacité. Ez me connaissait mieux que moi-même, il était capable de lire en moins comme dans un livre ouvert et même s'il ne semblait pas en avoir vraiment conscience, il me le prouvait une fois encore. « Tous les matins, je dois vivre moi aussi avec quelque chose sur le cœur. Je ne te l'ai jamais dit, mais si tu fais un effort, j'en ferai un également. », ajouta-t-il, usant de sa dernière carte pour me faire me livrer. Il savait comment me faire hésiter, et cette fois encore il y parvenait sans mal. Ez n'était pas aussi réservé que je l'étais, il m'avait confié beaucoup de choses et ce n'était pas pour me déplaire, bien au contraire. J'aimais l'idée qu'il me fasse suffisamment confiance pour me raconter tant de choses, et je mourais toujours d'envie d'en apprendre plus sur lui. J'étais définitivement beaucoup trop attachée à lui ... « L'un de ces hommes ... était innocent. Il devait avoir quoi ? Dix-sept ans. Il voulait juste survivre en se joignant à ces pourritures et ... Je l'ai tué. Comme les autres. », murmurai-je, comme honteuse de mes propres mots. Et je l'étais. Jamais je ne pourrais me pardonner d'avoir fait ce que j'avais fait, quoi que puisse en dire Ezeckiel. Je baissai un instant les yeux sur sa main, que j'attrapai et serrai dans la mienne. Pourquoi la situation était-elle aussi compliquée ? J'étais pire que tout ... je changeai d'avis en un rien de temps, me refermant pour mieux m'ouvrir à lui quelques minutes plus tard. Je relevai le regard pour le planter dans le sien, bien décidée à ne pas être totalement fermée face à ses questions. Je le regretterai peut-être d'ici une ou deux heures mais pour l'heure, ma curiosité prenait le pas sur tout le reste. « Raconte-moi ... », ajoutai-je rapidement sans lâcher sa main, pour changer de sujet, mais aussi pour enfin découvrir ce qu'il avait sur le cœur. Quand je disais que notre relation était compliquée ...
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MessageSujet: Re: EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. Icon_minitimeSam 10 Aoû - 5:13




You're the closest to heaven ..
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Voilà un vrai dilemme ! La conversation partait totalement en vrille et ce dont Eze essayait tant bien que mal de cacher à sa compagne depuis des mois était maintenant en danger. Il en avait trop dit. Malheureusement, les machines à voyager dans le temps n'avaient guère eu le temps d'être créées, car le chaos avait pris toute l'attention disponible et.. la vie de plusieurs chercheurs. Toutefois, le jeune homme ne pensant pas que sa situation quotidienne aurait pu empirer autant. En plus de vivre dans le désastre, tuer des zombies et vivre au jour le jour, il avait désormais les pieds dans les plats. Que dire et quoi faire devant une aussi jolie fille qui attend des explications. Il avait promis de lui raconter la vérité en échange de confidences. Il en avait reçu plusieurs et ne pouvait pas vraiment faire son monsieur le capricieux. Néanmoins, il était difficile de trouver les mots pour une situation si délicate. Le garagiste avait l'impression d'être un véritable enfant. Pourquoi ? Selon le psychologue Lawrence Kohlberg, il existe 6 stades de développement moral chez l’être humain. En gros, ces stades expliquent le raisonnement que l’on fait avant de prendre une décision, ou de réagir à une situation.Il revenait à l'époque où celui-ci était au stade donnant-donnant de Kohlberg. En échangeant des confidences, il utilisait sa dernière carte pour le reste de la conversation qui commençait à devenir de plus en plus complexe. Assise devant lui, c'est alors qu'il entendit ces quelques mots. « L'un de ces hommes ... était innocent. Il devait avoir quoi ? Dix-sept ans. Il voulait juste survivre en se joignant à ces pourritures et ... Je l'ai tué. Comme les autres. » Elle n'avait pas raison du tout de s'en vouloir. Si le jeune garçon n'avait rien fait, c'est qu'il était indirectement comme eux. Même dans ce monde écœurant. on pouvait trouver des compagnons de voyage qui nous ressemblaient. La preuve était les deux jeunes gens devant nous.

À sa place, lui aussi aurait agi exactement de la même façon. Même que Livingston aurait fait probablement encore plus de dégâts sur son passage. Cependant, ça ne changeait rien au fait qu'il ne savait pas du tout quoi répondre. Les émotions polluent le raisonnement ; la raison dégrade les sentiments. Pile et face de l'humain ne sont pas destinées à se rencontrer, sous peine de déprécier ses talents particuliers. C'est vrai, Ce sont toujours nos bon sentiments qui nous font faire de vilaines choses. S'il arrivait malheur à Aileen, Ezeckiel ne se le pardonnerait jamais. Elle était tout pour lui dans ce monde. Désormais, le jeune homme n'avait aucune famille, aucun ami et personne sur qui compter sauf celle qui se tenait devant lui, celle qu'il avait sauvé de la faucheuse approchant à grands pas et ce, à plusieurs reprises. Le temps ne s'arrêtait quand même pas. La preuve, la question fatale venait tout juste d'arriver. « Raconte-moi ... » C'était maintenant le temps de choisir ce qu'il allait répondre. Inventerait-il une histoire pour combler le vide. Ça non, jamais il ne pourrait lui mentir. Peut-être devrait-il lui raconter une vieille anecdote assez étrange et pleine d'action pour lui faire croire que c'était réellement cela qu'il voulait lui dire. Toutefois, la jolie blonde n'était pas dupe elle aussi. La vérité ? Était-ce le bon choix ? Que ferait-il s'il se faisait mordre ou que c'était elle ? Trop de questions. Trop de doutes. Aucune réponse.

Il l'avait rencontré dans une maison ancestrale. Le genre de maison qui était sur le point de tomber en ruines. Lorsqu'il l'avait vu de loin, le jeune homme avait tout de suite été attiré à y entrer. Ce n'était surtout pas pour de la nourriture, car évidemment il n'y en avait aucune. C'était seulement un coup d'instinct. Débarquant de son 4x4, il y avait passé la porte armé jusqu'aux dents. Une chance, car la maison était infestée de zombies. Une horde complète avec pour intruse, une blonde couchée sur le sol. Celle-ci était à bout de nerfs, fatiguée et surtout sur le point de crever. Son teint était livide et on savait tout de suite qu'elle se battait coute que coute pour survivre. En vain, car si Livingston entrait quelques minutes plus tard, elle était déjà mangée et infectée. Dès que son regard avait croisé le sien, il avait compris. On savait qu'il était déjà trop tard, il vivait un véritable coup de foudre. Le caractère fougueux de la jeune femme, ses mimiques, ses sourires discrets et son petit rire cristallin ne faisait qu'accroître les sentiments du garagiste. Le temps a passé et maintenant, le voilà dans une situation un peu, beaucoup compliquée.

Ouf, le simple fait de se remémorer tous ces souvenirs lui a fait perdre le cours du temps. Il s'était déjà écroulé quelques minutes depuis la question de la jeune femme. C'était maintenant ou jamais. D'un coup, il respira grandement, regarda le ciel quelques secondes, pris son courage à deux mains et plongea son regard dans le sien avant de débuter. « Pour les remords, pousse tout cela de ta vie. Tu n'as pas à t'en vouloir pour un centième. Je te connais Aileen, tu caches quelque chose d'autre. Reprenant son souffle, la partie la plus difficile s'approchait de plus en plus. C'était maintenant ou jamais ! D'ici deux heures, il s'en voudrait à mort. Toutefois, c'était la nuit, tous les deux étaient très fatigués et peut-être qu'elle oublierait.. dans un monde idéal. Puis, hop! On y retourne. C'est dans un murmure qu'il annonça « Depuis que je t'ai vu dans cette maison, tout a changé dans ma vie. » Était-ce tout ? Leur histoire était bien plus pourtant que ces quelques petits mots. Il reprit pour essayer d'éviter la confusion. « Ne t'inquiète pas, tout va mieux depuis que tu es là. C'est simplement que.. je recommencerai ce qu'on a fait avant de quitter la ferme lors de l'invasion. Voici que son sac avait été déballé. Il en restait encore beaucoup à dire. Espérant que la jeune femme soit réceptive et qu'elle aussi puisse raconter quelque chose. Au moins, il se sentirait moins seul dans sa situation. À vrai dire, il regrettait déjà tout ce qu'il avait dit, même s'il le devait.


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Aileen L. Blackhood

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MessageSujet: Re: EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. EZECKIEL ▽ you're the closest to heaven i'll ever be. Icon_minitimeSam 10 Aoû - 21:16



you're the closest to heaven i'll ever be.
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Malgré toutes mes réticences à laisser Ez se rapprocher de moi, je m'étais laissée aller à quelques confidences. Il savait donc maintenant beaucoup de choses sur moi et mon passé, même si cela ne concernait que la période du début de la pandémie. C'était déjà énorme, surtout qu'il était le seul à en savoir autant, et qu'il resterait le seul. Je savais que je pouvais lui faire une confiance aveugle, et lui parler m'avait quelque peu soulagé, alors je ne pouvais pas le regretter. Pas pour l'instant, tout du moins, parce que j'étais persuadée de ne plus voir les choses de la même manière d'ici quelques heures, une fois que je me serais éloignée de lui pour quelques temps ... Après tout, ce que je venais de lui révéler n'était pas rien, et c'était ce qui m'avait fait changer du tout au tout dans ce tout nouveau monde infesté de morts-vivants qui n'aspiraient plus qu'à une chose : bouffer les quelques survivants qui résistaient encore. La curiosité avait été été plus fort que tout, et je ne pouvais pas m'empêcher de mourir d'envie de savoir ce que lui avait à me dire. Qu'est-ce que cela pouvait concerner ? C'était la question que je n'avais de cesse de me poser, et qui me poussa à me confier, de manière beaucoup plus facile que ce que j'avais pu imaginer. C'était comme si c'était tout naturel pour moi de parler de sujets aussi sensibles, alors que c'était loin, très loin d'être le cas.

Au contraire, je n'étais pas habituée à parler de moi à qui que ce soit, excepté ma soeur. Mais avec Ezeckiel, tout était différent et ce, depuis le tout début. Je n'oublierai sans doute jamais notre toute première rencontre, qui était pour le moins atypique, quoi que pas tant que cela au vu du monde dans lequel nous vivions désormais. Il m'avait sauvé la vie, et j'en avais fait de même à mon tour quand un zombie l'avait attaqué par derrière. J'avais tenté de toutes mes forces de faire la même chose qu'avec tous les autres, en restant aussi distante et froide que possible. Mais cela ne m'avait pas empêché de tomber raide dingue de lui au fil du temps. J'avais une attitude plutôt paradoxale, puisque je faisais en sorte de ne pas lui montrer à quel point j'avais besoin de lui en restant distante, et en même temps, je restai à ses côtés et ... Je venais même de lui confier mes plus noirs secrets, dont j'avais complètement honte et que j'aimerais bien effacer de ma mémoire. Autant dire que, s'il ne le savait pas encore, il pouvait se rendre compte d'à quel point je tenais à lui. Evidemment, je ne m'étais pas étalée sur mes sentiments, et je n'étais pas certaine de trouver un jour le courage de le faire. Pour l'heure, je m'étais confiée, et j'avais réussi à lui parler de ce qui me tracassait, même si tout ne s'arrêtait pas là. Je n'oubliais pas sa proposition, et je le relançai, pour qu'il se confie à son tour.

Ez était toujours installé face à moi, de telle sorte que je pouvais le voir malgré la pénombre ambiante. Sa lampe faisait assez de lumière pour cela. Il semblait tracassé, sans doute regrettait-il d'avoir pris cet engagement avec moi. Mais il n'avait plus trop le choix, et je le connaissais suffisamment pour savoir qu'il ne tarderait pas à se confier, et à me dire la vérité. Ce n'était vraiment pas son genre de mentir ou de passer par quatre chemins pour dire les choses telles qu'elles sont. « Pour les remords, pousse tout cela de ta vie. Tu n'as pas à t'en vouloir pour un centième. Je te connais Aileen, tu caches quelque chose d'autre. », dit-il, alors que je prenais sa main dans la mienne, plus par un geste mécanique à la limite du réflexe, qu'autre chose. Je ne m'en souciais pas pour l'instant, au vu de tout ce que l'on s'était déjà dit, ce serait parfaitement ridicule de porter de l'intérêt à cela. Et puis ... j'étais bien comme ça. Ez souffla un bon coup après quelques instants d'un silence des plus gênants et perturbants, comme pour se donner du courage puis se lança, accaparant ainsi tout mon intérêt. « Depuis que je t'ai vu dans cette maison, tout a changé dans ma vie. », murmura-t-il, alors que je me tendais quelque peu. Je ne m'étais définitivement pas attendue à e que tout cela me concerne. D'un côté, je mourais d'envie de savoir ce qu'il allait me dire ensuite et d'un autre côté, j'avais un peu peur de ce qu'il pourrait me confesser ... Quand je vous disais que j'étais toujours très paradoxale ...

« Ne t'inquiète pas, tout va mieux depuis que tu es là. C'est simplement que.. je recommencerai ce qu'on a fait avant de quitter la ferme lors de l'invasion. », ajouta-t-il finalement. Je baissai un instant mes yeux sur nos mains jointes, avant de planter de nouveau mon regard dans le sien, pas totalement certaine de savoir ce qu'il venait de me dire très exactement. Ma seconde main, celle qui était libre, alla se fourrager dans mes cheveux, signe évident de mon malaise. Qu'étais-je censée lui répondre ? En tous les cas, mon coeur, lui, battait désormais à cent à l'heure, comme si, lui, savait ce que j'étais censée faire et dire. Une minute supplémentaire s'écoula, durant laquelle j'observai Ez en silence, réfléchissant à ma future réponse. J'avais un véritable blocage quand il s'agissait de parler de mes sentiments et de mes pensées un peu trop personnelles, et même avec Ezeckiel apparemment. « Ez, je ... C'est très ... trop compliqué tout ça. Je ... », m'interrompis-je avant de détourner le regard, de plus en plus mal à l'aise. Il venait de me dévoiler quelque chose de très personnel, et je ne trouvais rien de mieux à dire que cela ... ? « Je vais mieux aussi ... Grâce à toi mais ... Tout peut mal tourner à tel moment et ... j'ai peur. », soufflai-je, bien décidée à ne pas trop me refermer sur moi-même. Il ne méritait pas que j'agisse de la sorte, vraiment pas.
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