Une rencontre peu commune (adam)

Mary-Alice & Adam

J
e marchais dans une ruelle dans le Sud des Etats-Unis. Tout ceci craignait un max. Je marchais, méfiante, regardant autour de moi. Je marchais vers une petite boutique, j’avais faim et mon ventre grognait. Raaah … ça craint. J’entrais donc dans cette petite boutique, un peu genre comme celle des Simpson. Je commence à crier : « EEEEEEEEEEEEEEEHOOOOOOOOOOOOOOOO ». Pas de bruit, pourtant, je mets mon arbalète en joue. J’attends. Et ça ne loupe pas. Deux zombies débarquent avec des rârles

« Bordel qu’est-ce-que vous êtes moches ! »

*ZING* *ZING*. Deux flèches sont tirées et *SPROTCH* *SPROTCH* deux têtes sont touchées et PAF PAF les deux corps tombent. Je soupir de soulagement. Vite je crève la dalle ! Je place mon arbalète à mon épaule et sort ma machette. Faut toujours être prudent. Je prends un sandwich, chouette pas encore périmé. Je l’ouvre et croque un morceau dedans. Aaaah … c’est tellement jouissif, je prends ensuite un coca cola original. *PLITCH* … j’en prends une gorgée … MAMAN … trop bon ! Les petits plaisirs comme ça, on ne les trouvait pas avant. Avant, c’était anodin, mais ça, c’était avant …. KRYS ! Bref, je ne suis pas dans une pub moi, mais dans un coin qui peut être dangereux. Je mange tout ça à mon rythme, prenant de quoi manger et boire, les mettant dans mon sac pour les prochaines fois puis, je prends des trucs sucrés supers bons. C’est là que dehors, je vois quelqu’un … en galère avec trois zombies. Merde ! Faut que je l’aide ! Je sors du magasin. Je prends mon arbalète et tire sur une tête non pas seule du brun dos à moi. Et les deux autres zombies tombent

« Hey ça va ? »

Demande-je en criant. Je lui souriais et c’est là qu’un zombie se jette presque sur moi, je cris de surprise. Je tombe sur le dos et il essaye de me mordre. Bordel qu’est-ce qu’il pue de la tronche celui-là ! J’ai failli même vomir ! Je tente de le dégager, réussit à le faire et me relève tout en chopant ma machette pour finir par lui massacrer sa tête d’un coup de machette. Je tremble de dégout. Mets ma main devant la bouche et me retourne du cadavre

« Oh punaise … c’est dégueu … »

Je regarde le beau gosse ténébreux qui se tourne vers moi. Bon sang qu’il est sexy. Je déglutis et lui souris légèrement.

« Je hum … je m’appelle Mary-Alice … mais tu peux m’appeler Mary ou Alice .. »

Je le regarde sans rien dire. Je suis vraiment parfois gourde mais que voulez-vous ? Je l’ai toujours été. Il était très mignon dis donc je trouve. Je ne dis rien, je regarde juste les alentours en espérant qu’il n’y ait pas trop de zombies dans le coin trop dégueu qui voudraient nous bouffer
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Nuit noir… Ca faisait des plombes que je roulais sans m’arrêter et je commençais à avoir sérieusement besoin de carburant. J’avais craqué ma camionnette (enfin, elle n’était pas officiellement à moi parce que je l’avais trouvé abandonnée sur le bord de la route) afin qu’elle consomme un minimum de carburant sans pour autant aller à l’allure d’un escargot. Ca m’avait mis des plombes à y arriver, mais j’étais fier. Enfin, même si je gagnais en consommation, là, il allait falloir que je trouve une pompe à essence avant de me retrouver à sec et contraint de continuer de marcher à pied. Elle était pratique cette camionnette. J’avais absolument tout à l’arrière du coup si je perdais ça, j’étais foutu. C’était les seuls trucs auxquels j’attachais un peu d’importance parce que ça me sauvait la peau du cul !

Au bout d’une heure, je trouvais une espèce de superette avec une pompe à essence. Alléluia ! Il fallait maintenant espérer qu’il y aurait encore de l’essence. Jusqu’à présent, j’avais toujours eu de la chance étant donné qu’on était peu nombreux à utiliser encore des voitures du coup, les pompes à essence étaient tous plus ou moins pleines donc je pouvais faire le plein sans souci. Sans attendre, je me garais au niveau de l’un des pompes et coupais le moteur. Cependant, je laissais les clés sur le contact. Je n’étais pas idiot, si j’avais besoin de partir en vitesse, je ne perdrais pas de temps à chercher ma clé. Quand je sortis, je restais silencieux quelques secondes, écoutant un peu autour de moi pour voir s’il n’y avait pas de zombie aux alentours.

Il n’y avait aucun bruit suspect. Je fis le tour de la camionnette et ouvris le réservoir d’essence. Aller, c’était le moment de prier. J’attrapais le manche de la pompe et une fois placée dans le réservoir, j’appuyais sur la gâchette. Miracle, de l’essence ! J’allais pouvoir reprendre la route ! Je restais tranquillement, attendant de le réservoir soit plein. Une fois que ce fut chose faite, je refermais le réservoir et fis le tour pour aller reprendre le volant. J’ouvris ma portière, mais celle-ci m’échappa des mains et se referma en un claquement sec.

- Et merde !

J’avais juré tout haut, mais en attendant, je priais pour qu’il n’y ait aucun zombie dans le coin parce que ça ne ferait aucun doute qu’il m’aurait entendu. Je prêtais attention aux éventuels bruits et essayais de calmer les palpitations de mon cœur qui d’un coup s’était mis à vouloir jouer du tango. Je pensais vraiment que je ne m’étais pas fait repérer, sauf qu’au moment où je rouvris ma portière, le bruit de fer d’une poubelle me fit sursauter et je me retournais d’un coup pour voir trois zombies, dont un avec le pied coincé dans la poubelle, s’avancer vers moi. Génial… C’était bien ma veine !

Frénétiquement, je découvris la bâche qui couvrait l’arrière de ma camionnette pour sortir une hache déjà couverte de sang. Ah bah ouais, je prenais pas tout le temps le temps de la nettoyer. Puis, ce n’était pas comme si j’avais que ça à faire. Une hache, ça se remplace. Bref manque de pot pour moi, les trois zombies furent un peu sur moi en même temps. J’essayais d’analyser un peu où frapper en premier parce que si je m’occupais d’un, les deux autres allaient me sauter dessus. Eurk… dégueulasse ! J’aurais dû prendre mon flingue… sérieux, ça aurait fait du bruit, mais j’aurais eu le temps de m’arracher avant qu’il y en ait eu d’autres qui débarquent !

Sans que je comprenne ce qu’il se passe, ils tombèrent avec une flèche de fichée dans le crâne. Surpris, je me tournais vers là d’où elles venaient pour voir une jeune femme rousse, arbalète à la main entrain de me demander si ça allait. Je n’eus pas vraiment le temps de capter qu’il fallait que je réponde qu’un zombie débarqua sur elle et un autre sur moi. Cette fois-ci j’eus quand même le temps de réfléchir et je lui tranchais la tête d’un coup, une fois qu’il s’était avancé à porter de bras. Le corps tomba et quand je me tournais à nouveau vers la demoiselle, celle-ci était entrain d’achever celui qui s’était précipité sur elle. Je levais les yeux au ciel à sa remarque sur le hachis qu’elle venait de faire du zombie.

- Ouaip, mais c’était toi ou lui, faut choisir…

Perso, mon choix était déjà fait et je ne prenais plus le temps de me dire que c’était dégueulasse. Tuer ou être tué, le choix était vite fait. Il n’y avait pas besoin de chercher trente ans une réponse. Bref, la rouquine se présenta pendant je balançais ma hache dans l’arrière de la camionnette et que je remettais la bâche correctement.

- Adam.

Je détaille un peu la demoiselle de haut en bas. Plutôt pas mal, il fallait bien l’avouer. Ca faisait quand même une paye que j’étais en solo donc du coup, on apprenait à bien regarder les gens qu’on rencontrait. Je reportais mon attention à la superette et la désignais du monde :

- J’suppose que tu as fait le nettoyage.

Mary-Alice & Adam

B
erk. les zombies c'est degueu. Quand ils crèvent, c'est dégueu aussi. J'en ai des frissons tellement que je trouve ça répugnant. Même après tout ce temps passé en leur "compagnie" j'ai envie de leur vomir dessus. Ayant donc décapité le zombie qui avait voulu me croquer, je me suis relevée pleines de frissons et en enlevant la saleté invisible sur moi. me voila poisseuse, m'enfin, c'est quasi le quotidien de toute façon. Je soupire. J'aurais voulu qu'avec le dernier zombie, qu'on me fiche la paix pour une nuit. Je regarde le jeune homme ténébreux. Je ne dis rien. Il avait raison. Soit j'étais la mordue et la bouffée, soit c'était lui crevé ... le VRAI mort. Celui qui bouge plus. Enfin bref. Je me présente au jeune homme sexy et ténébreux qui se présente à son tour ... en un mot contrairement à moi, la vilaine pipelette. Adam. Très beau comme prénom pour un beau garçon comme lui. J'hoche la tête, n'osant plus rien dire. Adam regarde alors la supérette que je venais presque de dévaliser. Il me demande si j'avais fait le tour ... j'hoche la tête

« J'ai tué un zombie ... il était seul. J'ai fait le tour du propriétaire, il n'y avait rien. Après je voulais pas trop m'attarder là »

J'hausse les épaules. J'avais pris tout ce qu'il me fallait pour manger, dormir et survivre. Je regarde Adam et mon regard s'attarde sur ce qui nous entourait. Puis, je regarde une nouvelle fois Adam. Cela fait un certain moment que je suis toute seule ... et franchement, j'aimerais bien être accompagnée d'un beau fort garçon comme lui. Je déglutis

« Je peux te demander un truc ? »

Je tremble. A croire que c'est la mort de demander d'être mon compagnon de route quelques jours ou pourquoi pas le plus possible. Après je lui ai sauvé la vie quoi, de deux zombies ... ouais bon ok, ce n'est pas une excuse ! M'enfin quand même quoi ... ça peut être cool d'être accompagné nan ? D'autant que je ne suis pas une mauvaise passagère. Je sais faire à manger, je sais faire le guet, je sais tirer à l'arbalète, en bref je serais pas un boulet pour lui. Enfin bref, je regarde Adam et m'apprête à lui poser la question qui tue ... ou pas

« Je voulais savoir si c'était possible de rester quelques temps avec toi. Tu sais ... je suis seule depuis quasiment le début de toute cette merde ... et franchement ça me pèse »

Je le regarde avec mon air fatigué et limite abattu. le coeur battant, j'espérais franchement qu'il me prenne avec lui. Ce n'est pas souvent que je demande de l'aide, d'habitude les groupes, je les fuis comme la peste, mais là on sera pas en groupe mais quasi en "couple" ce qui n'est pas pareil. Enfin bon, je regarde Adam en espérant que sa réponse serait positive
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Ouais, se dire qu’on tuait des gens, c’était assez dégueu quand on se disait que ces personnes étaient vivantes quelques temps auparavant. Il ne fallait pas croire que tous étaient morts quand ils s’étaient relevés. Beaucoup de personnes avaient été mordus par ces espèces de lépreux ambulants. C’était quand même une triste fin, non ? Enfin, il fallait se dire qu’ils ne souffraient pas trop longtemps étant donné qu’on s’évertuait un peu à les tuer histoire de faire redevenir normal le monde. C’était un sérieux basculement. Dans ma tête, c’était clair qu’aujourd’hui c’était « tuer ou être tué » et je ne ressentais pas du tout la moindre compassion à ça. Mais il fallait croire que ce n’était pas pareil pour tout le monde. Ce n’était pas pareil pour cette Mary-Alice.

Bref, il y avait plus important. Je n’avais pas uniquement besoin d’essence, j’avais besoin de manger aussi. Ca serait cool si je pouvais manger d’autres trucs qu’on pouvait trouver dans la… euh… nature ? mais en fait, non… J’allais crever instantanément. Mais avant ça, je voulais quand même savoir si la superette était sure ou pas. Je n’allais pas me lancer là-dedans à l’aveuglette. Aussi, je préférais demander à la rouquine si elle était allée faire le ménage. J’en avais déduis que c’était de là qu’elle sortait étant donné qu’elle ne pouvait sortir de nulle part ailleurs. Et avec sa réponse, je pus constater parce que j’avais mis dans le mille.

Je hochais la tête à sa réponse. Je ne voyais pas trop quoi dire d’autres… J’ouvris de nouveau la portière de ma voiture pour attraper mon flingue. Tant pis, ça ferait du bruit, mais je m’en foutais. Je n’avais pas envie de découper un zombie juste à côté du rayon bouffe, en espérant que tout ne soit pas pourri. Je ne savais pas trop depuis combien de temps l’endroit était désert du coup… Enfin bon, ça coutait rien de jeter un coup d’œil. Bref, en attendant, je me dirigeais vers la superette. J’avais un sac à la main pour y fourrer tout ce que je trouverai. Je captais rapidement qu’Alice… ou Mary ? Ouais enfin bon, peu importe, elle était entrain de me suivre pour me demander un truc. Je tournais la tête dans sa direction en arquant un sourcil, mais je hochais la tête légèrement.

- Dis toujours.

La question ne tombe pas tout de suite. Ca ne fait rien, je continue de marcher et pénètre dans la superette avec la rouquine aux talons. Je sais déjà où je me dirige : la bouffe ! Le rayon poissonnerie, c’est une horreur avec toute cette odeur de poissons pourris. En plus de ça s’ajoute le cadavre fraichement tué par la demoiselle. Heureusement que tout n’était pas visé. Bref, je faisais mes courses, oubliant un peu momentanément que Mary-Alice voulait me poser une question. Enfin, jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche pour me demander si elle pouvait rester avec moi. Je regardais la date de péremption du truc que j’avais dans les mains avant de le mettre dans le sac. Puis, je levais les yeux vers elle.

- Je me débrouille toujours mieux en solo, désolé.

Je voyais bien ses p’tits yeux qui voulaient dire « Dis ouiiiiii », mais non ! On ne pouvait pas vraiment avoir de pitié dans ce monde alors je n’allais pas commencer aujourd’hui. Et puis, mes récentes expériences m’avaient bien montré qu’être à plusieurs, c’était toujours pire que seul. C’était comme ça.

Mary-Alice & Adam

J'
espérais qu'il me dise "oui", je me tortillais les mains comme une folle, le suivant pour pas qu'il me perde de vue. je rentre donc à sa suite, faisant abstractions des odeurs nauséabondes du coin. Clair que le cadavre + le poisson + les légumes pas frais ça donne envie de gerber ... yerk ! Enfin bref. Je me jette à l'eau. Lui demandant s'il veut bien me supporter. Je le regarde, le coeur battant, attendant ma réponse qui arriva et ... et ... ET ... ????? ..... "NON" .... hein quoi comment ? WHAT THE FUCK ? Mais tu crains là ! Mon coeur explose, j'ai limite envie de pleurer. Pfff ... allez quoiiiiiii

« S'il te plaiiiit .... »

J'étais dans divers mélanges de sentiments entre déception, tristesse, la fatigue qui jouait aussi pas mal de tours ... et aussi la solitude. Allé quoi j'étais pas ce genre de conne qui te gonflerait merde ! ... Je soupire ... faut que je le persuade ouais mais comment ? Si j'étais pas vierge je lui aurais proposé mes seins ou mes fesses ... quoi que ... ? Oui bon ok je suis atteinte je l'admets. M'enfin bref quoi ... il peut pas laisser une pauvre et belle rousse comme moi toute seule dans ce monde rempli de chaos et surtout sans pitié ? Si ? Bah il craint un max

«Jte jure que je serais pas un boulet ! Je sais m'adapter aux gens ! Je sais faire le guet ... à manger ... tuer les zombies discrètement et aussi avec une arme à feu si besoin ... je sais ... dénicher tous les bons plans ... allez quoi j'te jure que tu ne le regretteras pas ... me force pas à me mettre à genoux ... je suis cap de le faire même sur un zombie mort en décomposition »

Je reprends mon souffle. j'étais vraiment une gamine en manque de gens sérieux. Avant j'aurais dit "bon bah allez moi j'me casse tchô" mais là ... tout était différent. Je voulais un peu de compagnie et je voulais surtout dormir. Je ne dormais plus depuis des mois et je suis sûre que lui aussi ... AHAAA UN ARGUMENT !

« Je peux te protéger pendant que tu dors ! Tu dois être en manque de sommeil ! je sais roule rune voiture tu pourrais te reposer tranquillement ... à ton aise »

Je souris avec un air dépité limite je faisais pitié. J'étais surtout KO d'être dans mon coin ... OUI JE SAIS ... je me répète mais c'est ça quand on est crevé. On répète comme un perroquet et puis on devient limite des zombies avec des cernes jusque par terre et franchement ça, ça craint. J'ai pas réellement envie de finir en zombie à cause du manque de sommeil. Surtout que le corps a besoin de ça pour pouvoir fonctionner comme il se doit. Et donc c'est un sacré argument quoi ! Enfin bref, me tenant limite à la dernière chance de tous mes arguments, j'attendais impatiemment la réponse en priant fort comme une folle qu'il dise "oui".On dirait que je lui demandais sa main, c'était limite flippant. M'enfin bref. Je le suivais, prenant quelques affaires en plus dans mon sac comme à manger, de quoi se soigner, boire, lire etc etc. Oui j'aime lire. Bref là n'est pas à la lecture. Je le suivais comme un chien en attendant sa réponse ...

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C’était bien la première fois qu’on me demandait si on pouvait venir avec moi ou pas. Quelque part, c’était cool parce que certains s’imposaient carrément, mais même si on s’imposait ou si on me demandait, ma réponse restait inchangée, c’était non. J’avais déjà vu ce que ça donnait quand on se baladait en groupe et quand on se liait d’amitié avec certaines personnes : on finissait par tous crever ou à devenir des zombies ambulants. Autant avouer que je tenais à ma peau et que je n’irais au secours de personnes. Donc, il valait mieux que la rouquine reste seule, ça reviendrait au même. Et si elle tenait à tenir compagnie à quelqu’un, et bien il fallait qu’elle trouve quelqu’un d’autre parce que ce n’était pas moi qui allais être la meilleure des compagnies.

Elle m’avait suivi dans la superette jusqu’à ce que je lui donne ma réponse. C’était un non assez catégorique, mais je n’y pouvais rien. Je n’avais pas envie de me mettre les fesses en danger pour une fille, aussi attirante soit-elle. Ouais parce qu’il fallait bien avouer qu’elle était plutôt bien foutu la rouquine. Dans d’autres circonstances, peut-être que je lui aurais dit oui et j’aurais appris à la connaître dans tous les sens du terme, mais là… C’était la crise ! Je l’avais bien regardé dans les yeux quand je lui avais dit que je fonctionnais seul et jamais accompagné. Et la déception n’avait pas tardé à se faire sentir mais je n’y pouvais rien. Si elle voulait rester en vie, il valait mieux qu’elle reste seule. Dans un sens, je disais ça pour son bien, hein ? Pas uniquement pour le mien. Après, elle faisait ce qu’elle voulait, mais je ne voulais pas être responsable s’il lui arrivait quelque chose.

- Non, répondis-je à sa supplication.

Je fourrais quelques trucs dans un sac quand elle commença à débiter tout un tas de qualités qu’elle possédait et qu’elle mettrait en avant si elle me tenait compagnie. Pas un boulet ? Oh ça je voulais bien le croire, vu comment elle avait mis à terre deux zombies en seulement deux flèches. Mais il n’était pas question que de ça. Elle continuait de débiter et j’arquais un sourcil en l’écoutant. Finalement, un demi-sourire vint se peindre sur mes lèvres quand elle parla de me supplier à genoux. Décidemment, j’aurais tout entendu dans ce monde. Elle devait bien se sentir solo pour tenir tant à m’accompagner. Surtout que j’étais un parfait inconnu, pas quelqu’un qu’elle connaissait. De moi, elle ne connaissait que mon prénom. Tout comme moi, ce que je connaissais d’elle. Quoi qu’elle venait de me faire la liste de ses qualités qui pourraient m’être bénéfique.

- En gros, là, t’es entrain de te vendre à moi.

Je fis un petit demi-tour et me dirigeais vers les frigos pour sortir les bouteilles d’eau et quelques boissons et bières. Bon, ce serait à température ambiante d’ici quelques jours, mais c’était mieux que rien. Un peu de boissons sucrés quand on n’avait plus rien à bouffer, ça pouvait sauver des vies ! Dont la mienne. Beh oui, c’était pour moi que je prenais tout ça, je n’allais pas le dispatcher aux quatre coins du pays. Une fois les petites provisions faites, je m’assis sur un rebord de machine qui ne fonctionnait plus et ouvris une des deux bouteilles d’eau que j’avais à la main. J’en lançais une à Mary-Alice avant de prendre une gorgée de ma bouteille. Ca faisait un bien fou. Ca faisait plusieurs heures que je n’avais rien bu et on se sentait revivre. Je fixais un point devant moi sans trop regarder quelques de précis. J’étais un peu entrain de réfléchir à tout ce que la rouquine venait de dire. Elle avait raison dans un sens, j’étais crevé, mais bon, je vivais sur l’adrénaline du coup, la fatigue se faisait un peu moins sentir.

- Sérieux, t’es en manque à ce point ? demandais-je sans forcément faire gaffe au double sens de ma question. T’sais, Miss Rouquine, je suis pas forcément ce qu’il y a de mieux niveau compagnie.

Elle avait une tête dépitée. Faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Est-ce qu’elle avait voyagé dans un groupe pour se retrouver solo ensuite ? C’était fort possible. Pourquoi elle était seule maintenant ? Je n’en savais rien. Mais si elle avait à ce point besoin de compagnie, je ne voyais que ça. Pourtant, elle se démerdait plutôt pas mal en solo. Je jetais furtivement des coups d’œil vers l’entrée, histoire de ne pas me faire surprendre par un zombie qui débarquerait à l’improviste. Je détestais quand il sortait de nulle part. Ca filait l’impression qu’ils étaient plus intelligents que nous, et ça, ce n’était pas acceptable. Nous étions censés être les êtres les plus intelligents sur cette planète alors ça n’allait pas être une bande de cadavres ambulants qui allaient prouver le contraire.

Mary-Alice & Adam

F
ranchement ? je me vendais là, comme une bonne poissonnière ! "Il est frais mon poisson frais !" ... Oui je me vendais limite au marché hein. Enfin bref. Je refusais ce "non" en gros je voulais qu'il dise "OUI". Oui parce que non seulement d'être beau ténébreux brun et sexy, bah il pouvait me défendre quoi. C'était pas ce genre de type, enfin j'espère, qui me violerait à la moindre occas' ... quoi que on sait jamais. Mais je suis prête à prendre le risque. Puis je veux dormir dans une voiture qui roule moi, j'en ai marre d'être perchée sur un arbre attachée et priant pour pas tomber comme un boulet. La réflexion d'Adam me fit hausser les épaules.

« Bah ouais c'est un peu ça j'avoue ... »

Répondis je candidement.Je l'étais ... candide. Et franchement ? Parfois ça me gêne pas je trouve ça cool de l'être de temps à autre. Ou pas. Là par exemple, je compris que trop tard qu'en réalité, Adam n'avait pas les mêmes idées que moi. Je le regarde donc choquée ! Non mais il va finir oui avec ses idées perverses ! Pas devant une vierge comme moi merde !

« Hey mais ... je ... j'suis pas en manque moi ... je .... »

Je deviens rouge, je begaye et m'arrête, me sentant honteuse et vraiment cucul la praline sur le coup. Il voulait quoi ? Qu'on couche là tout de suite maintenant ? Il est con ou quoi ? Je veux DORMIR !!! IDIOT ! C'est vraiment une raison à dormir debout j'avoue ... AHA jeux de mots. Bref. Je racle ma gorge

« Je suis en manque de rien du tout moi, tout ce que je veux, c'est pouvoir me sentir en sécurité avec quelqu'un c'est tout. »

Je baisse ma tête, j'avais marmonné là dans ma barbe. Je joue avec mes doigts et j'avais surtout le coeur serré. Je venais de lui avouer indirectement que bah ... ouais j'étais vierge. Soupire. Fais chier. Je dormirais pas ce soir. Tant pis ... j'essayerais avec quelqu'un d'autre. Résignée, je me sentais blessée dans mon orgueil et c'était chiant ça, je lève donc la tête, levant mon regard vexé vers lui

« Bah tant pis me débrouille toute seule alors»

Là, je tourne les talons pour marcher hors de cette supérette. Purée, fallait que je trouve un autre endroit sûr pour dormir, sauf que j'ignorais où, et sérieusement, j'avais besoin de dormir. Une fois dehors, je croisais les bras et regardais à gauche et à droite. La nuit était tombée, je pouvais pas sortir de là comme ça, c'était trop dangereux, résignée ENCORE UNE FOIS, je rentre et décide de faire mon camp dodo ici ... donc faut que j'attende que l'autre méchant brun là bas se casse ...

« Moi ... je dors là»

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Mary-Alice semblait vraiment plutôt têtue et elle n’acceptait pas mon « non ». Je l’avais bien vite vu étant donné la tête qu’elle avait faite quand je lui avais annoncé que je me débrouillais mieux tout seul qu’accompagné. Ce qui était vrai, en plus. Quand on était plusieurs, c’était le double des soucis qui nous tombaient sur la gueule. Comme si on n’en avait pas assez… En attendant, elle m’avait sorti toute une série d’arguments pour que j’accepte et je l’avais écouté jusqu’au bout. En l’écoutant, j’avais l’impression qu’elle m’avait sorti toutes les caractéristiques qu’on pourrait sortir pour une femme sur une vente d’esclaves. Non, franchement, c’était cette impression-là qui m’était venu. Et pourtant, je n’avais jamais assisté à rien de tel. Du coup, c’était assez étrange en fait…

Je n’avais pas pu m’empêcher de lui faire remarquer qu’elle était entrain de vendre à moi juste pour dormir et faire un bout de route avec quelqu’un. C’était vraiment la première fois que je voyais quelqu’un tenir à ce point d’être en compagnie d’un autre. Enfin, elle était d’accord avec moi sur le fait qu’elle était entrain de se vendre. Je hochais la tête quand elle avoua. Je voulais savoir si elle était vraiment à ce point en manque de compagnie, mais la façon dont je le dis pouvait être interpréter de deux façons et c’est uniquement quand elle s’en offusqua que je me rendis compte du sous-entendu qu’on pouvait en déduire. Cependant, au lieu de m’en excuser, je ne pus m’empêcher de me mettre à rire légèrement en voyant sa tête. Décidemment, même dans une situation de crise mondiale pareille, les vierges restaient prudes comme les bonnes sœurs.

La voir rougir et bégayer m’amusa un peu plus et cela pouvait se voir étant donné que mon sourire s’élargit un peu plus. Cette rouquine m’amusait, bizarrement. Et puis, je devais bien avouer que ça faisait du bien de parler un peu. Par moment, j’en oubliais presque le son de ma propre voix. Mais si je ne me mélangeais avec personne c’était pour une raison très précise et elle me semblait plus que juste. Je la laissais reprendre un peu ses esprits. Et beh… C’était la première fois que je voyais une vierge aussi réservée là-dessus. Généralement, on disait que c’était celles qui en connaissaient le moins qui en parlait le plus, mais là… elle prouvait que le contraire existait. Décidemment, j’en apprenais vraiment tous les jours, même si je pensais avoir quasiment tout vu dans ma courte vie.

Je la regardais avec un peu de pitié. Elle venait de prendre son air de petite fille innocente et fragile. Je restais silencieux quand elle déclara qu’elle passait son tour avec moi et attendrait de trouver quelqu’un d’autre. Dans un sens, ça m’arrangeait et d’un autre, pas du tout… D’un côté, j’allais continuer tout seul et c’était mon mode de vie que je ne quitterais pour rien au monde tant qu’on serait entouré par ces zombies mangeurs de chair humaine. Je levais les yeux au ciel quand elle tourna les talons pour s’éloigner. Je me relevais et continuais le tour de la superette pour voir ce que je pouvais prendre d’autre. Je mis cinq minutes à tout regarder et quand je jugeais que j’avais tout, je retournais à l’entrée où la rouquine se trouvait toujours. Elle m’annonça qu’elle resterait là pour dormir. Je lâchais un soupire.

- Okay c’est bon, t’as gagné ! déclarais-je résigné.

Je savais que c’était une mauvaise idée, mais si je m’en allais, j’allais en avoir gros sur la conscience. Donc bon… Il fallait bien céder à un moment ou un autre. Surtout que je n’étais pas un sans cœur, même si j’aurais vraiment voulu l’être dans un moment pareil. Ma gentillesse allait me perdre, même si je ne la monterais pas souvent.

- Aller ramène toi avant que je change d’avis.

Mon sac jeté négligemment sur mon dos, je me dirigeais vers ma camionnette et balançais les provisions dans le petit espace entre les sièges et la limite de la cabine. Je fis vite fait le tri et attendis tranquillement juste devant la portière que la rouquine daigne se montrer. Une fois que ce fut chose faite, je grimpais côté conducteur. Même si j’étais crevé, je pouvais encore tenir quelques heures. J’avais bien repoussé mes limites plus loin que ça. Par contre, Mary-Alice, elle semblait ne quasiment plus tenir sur ses deux jambes.

- Parez pour jouer à la parfaite petite épouse ? demandais-je en me moquant un peu. Met ta ceinture.

Mary-Alice & Adam

J
'étaisdég ... nan mais vraiment. Dégoutée. Blasée. Verte. Bref. J'avais décidé de pieuter là, en attendant, je regardais un peu partout, pas de zombie en vue. Fallait juste qu'Adam parte pour que je puisse fermer les stores et clôturer le reste même si le silence me stressait. Je pourrais tenter de fermer un oeil m'enfin avec le silence puis certains bruits de dehors ... ça craint quoi. C'est alors qu'Adam me sort un truc. HEIN QUOI QUI COMMENT ? Je le regarde avec un air béa et je finis par le suivre avec un sourire reconnaissant

« Merci ! C'est super sympa de ta part »

Je souris, grimpe dans la voiture et pousse un soupir de soulagement tout en fermant les yeux. Adam me balança un truc, j'ouvris les yeux et le regardais tout en fronçant les sourcils. Il disait vraiment des trucs bizarres celui là hein ! J'avais aussi peut être des pensées étranges et des allusions à la noix dans ma tête, mais faut dire que j'ai failli me faire violer quand j'étais dans un groupe. Un groupe de potes étudiants dont la plupart des mecs sont devenus cons. Nous nous sommes séparés et me voila devenu solitaire ... enfin ex solitaire en fait.

« Euuh .... faut peut être pas abuser hein »

Je rougis et finis par m'attacher. Il était mignon y avait rien à dire mais quand même ... j'avais peur ... je me méfiais. Peut être que ma période solitaire et mon après goût d'aventure avec l'autre groupe qui me rendaient ainsi. Allez savoir. M'enfin, je le regardais et fini par regarder devant moi. La voiture commença à démarrer et je sentais la chaleur du radiateur ... c'était réellement agréable

« Allons y avant que tu continue à dire d'autres bêtises ... »

La voiture démarre ... et mes yeux commencent à tomber tout seuls. Me sentant en sécurité, je me laissais m'endormir. Je ne ronflais pas, je dormais juste paisiblement, profondément dans sa voiture très agréable. La voiture roulait à allure normale, c'était doux et me berçait. Mes yeux finirent par s'ouvrir grâce au lever du jour, ou peut être parce qu'on avait roulé encore plus. Je me remis en place, me dégourdie les bras et le reste de mes bras. Là, je regarde Adam et lui propose d'échanger les rôles. Je finis par à mon tour conduire, pendant que lui dort ... je sens que notre collaboration pourrait donner quelque chose de bon
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