You're either living or you're not.
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MessageSujet: You're either living or you're not. You're either living or you're not. Icon_minitimeLun 2 Fév - 22:04



You ain't little. You ain't a girl, you ain't a boy. You ain't strong... or smart. You're alive."
Ses cheveux n'ont pris que quelques millimètres, hirsutes, ainsi dressés sur sa tête. Elle souffle dans ses mains, geste vain, bien incapable de faire partir cette douleur sur sa peau irritée. Quelques morceaux d'écorce encore plantée dans ses paumes, elle réajuste son appui sur sa jambe, se relève finalement pour observer les environ depuis son perchoir de bois. De la forêt, encore et toujours. A perte de vue. Elle offre quelques abris bienvenus contre ce soleil de plomb qui l'accable, et surtout, quelques juchoirs à l’abri des rôdeurs de tous poils. Voilà quelques semaines qu'elle en a fait de ces bois son terrain de prédilection. "Saleté de chaleur" qu'elle marmonne, frottant son front plein de sueur de son poignée. Elle a bien vite oublié la rudesse de l'hivers et les mois passés à craindre de perdre quelques orteils pendant la nuit. "Bon, ici ce sera parfait" conclu-t-elle finalement, tapotant sur la branche d'un bout de botte pour en tester la solidité. Le soleil pointant à l'horizon, la nuit ne tarderait pas à tomber.

Elle se laisse glisser contre le tronc rugueux du gros chêne qui l'abrite, fouille dans ses mains pour en dénicher les échardes bien installées. Elle se laisse ensuite aller à cette fatigue qui l'envahit, engourdit se muscles et alourdit ses paupières. Quelques heures de sommeil gracieusement accordées.

Un repos malheureusement bien vite écourté.


Nuit noire, un faisceau de lumière blanche fend la nuit, balaye ses paupières qu'elle ouvre brusquement. Une lampe torche. Chiotte, ça ne peut vouloir dire que des humains. Des humains en vie. Encore dans un semi coltard, elle se redresse d'un bon en équilibre précaire sur sa branche, puis s'accroupit. "Fffffffuck" siffle-t-elle, relevant son cache nez croûté de sang sur son visage, plissant les yeux pour mieux apercevoir la scène qui se déroule au loin. Ses yeux peinent à s'accommoder à la pénombre ambiante, mais discernent quelques formes obscures aux contours abstraits. Là bas, quelques métrés en contrebas, derrière les arbres, des lumières s'agitent dans la nuit.

A en croire les silhouettes, ils semblent être deux. Peut-être plus, elle a bien du mal à les deviner. Elle ne peut qu'observer leur démarche, écouter l'écho de leurs voix sans en percevoir que la musique. Une longue demie heure passe sans qu'il n'aient fait que des allés et venues, s'arrêtant de temps à autre pour s'affairer sur quelque chose qu'elle ne perçoit pas. Elle pense à un camp, une réserve ? quelque chose qui, en ces temps de famine, l'intéresse assez.

Une autre demie heure passe, à vue de nez. Ils finissent par tourner les talons et s'enfoncer dans les ténèbres. Elle suit leur deux silhouettes des yeux jusqu'à ce qu'elles soient totalement effacées. Le champ semble libre, mais elle laisse s'écouler quelques minutes de plus pour plus de sûreté, avant de finalement descendre doucement de son perchoir. Ses pas crissent légèrement sur le sol, quand bien même elle tente de se faire légère, alors qu'elle entreprend son périple vers la cachette inconnue. Imprudente. Inconsciente ! elle risque trop gros en allant fouiner là bas. Un acte malavisé mais essentiel tant la faim et la fatigue qui l'accompagne la guette. Elle n'a pas vraiment le choix.

Un, deux, dix, vingts mètres. Elle les parcours d'un pas de chat, veille à ne pas se faire surprendre, tant par un rôdeur que par l'un de sa propre race. Elle foule finalement ce qui semble être un petit trou d'arbre au milieu des bois. Là, immobile, cachée derrière un arbre, elle retient un cri de stupeur qu'elle étouffe entre ses maigres doigts plaqués contre ses lèvres. Son regard, écarquillé de terreur, vacille. Face à elle, entassés dans une cage, des gens la regarde comme une apparition de la sainte vierge. "Qu'est-ce que c'est que ce putain de bordel de merde" marmonne-t-elle tout bas. Bon sang, des cages pleines de gens ? les bras l'en tombe.
Dire qu'elle pensait avoir tout vu.



Dernière édition par Marceline Goodman le Mer 4 Mar - 17:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You're either living or you're not. You're either living or you're not. Icon_minitimeMer 4 Fév - 23:05



you're either living or you're not.
(thirty seconds to mars) ▽ A warning to the people, the good and the evil : this is war. To the soldier, the civillian, the martyr, the victim : this is war. It's the moment of truth it's the moment to lie, it's the moment to live and the moment to die
Chaleur, famine, peur. Ce sont tous ces sentiments à la fois, et bien d'autres encore, qui oppressent la poitrine de Sam depuis quelques jours ... Semaines ? Ils sont enfermés dans ces cages, parqués tels des animaux. Elle ne sait pas bien s'il est tôt, tard, si le soleil vient de se lever ou s'il ne tardera pas à se coucher. Elle a perdu toute notion du temps et surtout ... elle meurt de soif. Putain. Ils les maintiennent en vie, mais conserve à tout leurs réserves les connards ! Sam n'est pas d'un naturel vulgaire, ou violente. C'était une danseuse autrefois, une jeune femme prête à tout pour son frère, pour le succès de sa guerrière. A présent, elle n'est plus rien, plus que l'ombre d'elle-même. Elle a tout perdu, son petit-ami et sa fille en tête de liste. Recroquevillée dans un coin, la tête calée contre les barreaux de la cage derrière elle, elle essaye de dormir. Mais il n'y a rien à faire, malgré son très peu d'heures de sommeil de ces derniers temps, elle ne se sent pas sur le point de sombrer. La soif la maintient éveillée, ainsi que tout le reste de ses sentiments, de ses besoins et de ses envies. Elle n'en peut plus. Et si Alistair n'était pas là, à ses côtés, elle aurait sans doute craqué depuis belle lurette. Mais elle tient bon. Elle garde l'espoir vague de revoir un jour le visage de sa fille, celui de Gaylwen. Un espoir flou qui s'atténue chaque jour un peu plus ... Brusquement, Sam se redresse, le regard braqué hors de la cage, entre les arbres dont elle ne discerne que les ombres grâce à la lune. Les connards qui les maintiennent là font des rondes parfois mais ils viennent d'en terminer une : les bruits ne peuvent pas être les leurs.

Ses yeux se plissent tandis qu'elle essaye de distinguer avec plus de netteté la silhouette qui s'approche d'eux. A pas de loups. Il est évident, à ses yeux, qu'il s'agit d'une femme. Hors, elle n'a jamais vu aucune femme dans le coin, pourquoi cela serait-il différent aujourd'hui ? « Ali ... quelqu'un approche. » Son regard est toujours planté face à elle, elle ne prend même pas le temps de tourner en direction d'Alistair pour s'assurer qu'il l'a entendu ; pas par manque d'intérêt, mais parce que toute son attention est braquée sur la mystérieuse inconnue. Qui ne tarde pas, d'ailleurs, à se planter devant eux. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est choquée par ce qu'elle découvre. Sam ne parvient pas à visualiser les choses de la même façon qu'elle, elle est désormais et malheureusement habituée à leur situation, mais elle parvient à comprendre que cela ne soit pas quelque chose de normal, ni de compréhensible. « Tu ... est-ce que tu peux nous aider ? » Sa voix est faible, rauque, transformée par des jours de silence, de soif et de conditions de vie absolument déplorables. Le tutoiement vient naturellement. De toute façon, personne ne pourra lui en tenir rigueur au beau milieu de cette situation. Elle doit avoir l'air pitoyable, les cheveux hirsutes, les yeux cernés, le visage sans aucun doute amaigri. Et ce n'est, de toute façon, pas comme si cela avait vraiment de l'importance : il y a bien longtemps qu'elle ne se soucie plus de ce que l'on peut penser d'elle, au niveau de son apparence notamment. Qui le fait encore, hein ? C'est passé au dixième plan, à peu près.
(c) AMIANTE


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MessageSujet: Re: You're either living or you're not. You're either living or you're not. Icon_minitimeVen 6 Fév - 13:44


La nuit me fait peur et c’est parfois la nuit que tout se joue, ici. Je ne sais plus comment supporter tout ça, parce que cela va réellement finir par me bouffer. Je souffre, je souffre tellement que cela commence réellement à me brûler le cœur, l’âme et le corps. Je finis par perdre pieds et c’est ce qui commence réellement à me dévorer. Je me demande si je vais réussir à tenir le coup, si je vais réussir à affronter ce monde qui semble tout faire pour me dévorer. Je ne sais plus comment survivre alors que tout s’écroule autour de nous. J’ai peur, j’ai tellement peur que je me rends réellement compte que je vais disparaître. Le monde va me dévorer, et lorsque j’aurais vraiment disparu, il n’y aura plus rien à faire, j’en suis certaine. J’ai peur, et c’est ce qui m’effraie le plus. Je passe doucement une main sur mon visage, l’humidité du sang qui n’a pas encore séché qui coule de mon nez, je ne me sens pas bien et la tête me tourne. Je ressens ce que j’éprouvais à l’époque, lorsque je ne mangeais plus rien, lorsque l’on me mettait en intraveineuse pour que je puisse avoir la force nécessaire pour aller de l’avant. Pour survivre. Maintenant, je ne mange pas parce que j’ai peur de ne pas survivre, parce que j’ai peur qu’ils m’empoisonnent. A chaque fois. Et j’ai beau regarder les autres, cela ne m’aide pas à manger. Pas du tout, même. Deux personnes viennent d’arriver, pour nous surveiller sans doute. Je les surveille, vite fait, mais cela ne dure pas vraiment. Je suppose que ce n’est pas plus mal. Ils n’attaquent que rarement, la nuit, et cela me va très bien. Je ne suis pas certaine d’avoir le cœur bien accroché pour me battre, une nouvelle fois. Pour montrer que je suis vivante et que je ne me ferais pas avoir pour aussi peu de choses. Mais quand ils finissent par partir, un sourire se dessine doucement sur mes lèvres. Un sourire de soulagement, rien de plus. Je sais que je vais pouvoir me rendormir ou en tout cas, tenter de le faire. Mais je ne peux même pas le jurer, cela ne fonctionne pas comme ça. Et c’est sans doute ce qui m’effraie le plus, à propos de tout ça. Je tente d’aller de l’avant, mais cela ne me réussit pas vraiment. J’ai peur, de toute manière.

Et soudain, une lueur attire mon regard, ou plutôt, un mouvement. Un geste, qui attire mon regard alors que je me tourne vers l’arbre creux. Une fille y est cachée. Là, dans ma cage, je réalise alors que je me sens mieux, que la situation semble s’arranger, d’une manière ou d’une autre. Je ne sais plus où donner de la tête, parce que tout ceci m’effraie tellement que je ne sais plus quoi faire. Une fille extérieure. J’ai envie de lui demander de l’aide, j’ai envie de lui dire que l’on a besoin d’un coup de main mais j’ai peur pour elle, j’ai peur qu’elle se fasse attraper et seule, j’ai l’impression qu’elle ne pourrait rien faire. Nous sommes dans de sales états, bien trop faibles pour que l’on puisse tous partir avec elle, que l’on puisse tous disparaître comme ça. Alors oui, j’ai peur, peur pour elle, parce que si elle nous aide, elle ne s’en sortira pas forcément… « Tu ne devrais pas rester là… Tu devrais aller chercher de l’aide et revenir mais toute seule, je doute que tu puisses tous nous aider sans attirer d’autres personnes, tu comprends ? ». Et j’ai peur de ça, peur pour elle, quoi que je puisse en dire. Bien sûr que c’est étrange, c’es nous, dans nos cages, qui risquons nos vies à chaque instant, je me sens bête mais en même temps, je sais que ce n’est pas la solution. J’ai peur, à cause de tout ça, j’ai peur de me perdre, dans toute cette histoire. Je ne veux pas souffrir, mais je ne sais pas non plus quoi dire, par rapport à la situation. J’ai peur pour nous, mais si elle décide de nous aider, y arrivera-t-elle vraiment ? Je ne parviens même pas à le jurer…
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MessageSujet: Re: You're either living or you're not. You're either living or you're not. Icon_minitimeSam 7 Fév - 23:42


You're either living or you're not
Marceline, Sam, Elizabeth & Alistair
Alistair avait depuis longtemps perdu la notion du temps. Soleil et chaleur accablante, obscurité et fraîcheur nocturne, qui se répétaient dans un cycle qu'il avait cessé de compter. Il pouvait être là depuis deux jours, une semaine, plus que cela, il l'ignorait. Tout ce qui comptait était la peur omniprésente, que chaque minute qui s'écoulait était un sursis. Ils les maintenaient en vie, pour le moment. Qui étaient-ils ? Que leur voulaient-ils ? Pourquoi les garder ici et non les tuer ? Enfermé dans cette cage, Alistair avait eu le temps d'y penser, puisqu'il ne pouvait pas faire grand-chose d'autre. Ils avaient bien tentés avec Sam d'essayer de trouver une solution, d’échafauder des plans, mais c'était plus pour leur occuper l'esprit qu'autre chose. En étant réaliste, il n'y avait aucun moyen de s'en sortir pour le moment. Tout ce qu'ils pouvaient faire, c'était endurer. Survivre. Bien que cela ressemblait dangereusement à l'attente d'animaux allant à l'abattoir. Alistair essayait de son mieux de ne pas y penser, mais la situation empirait au fil du temps. L'attente devenait insupportable.

Il faisait chaud en journée et on leur fournissait à peine assez d'eau pour survivre. Ils étaient affamés, assoiffés, certains ayant déjà sombré dans une torpeur de mauvaise augure. Alistair passa une énième fois sa langue sur ses lèvre desséchées. Il sentait ses forces le quitter lui aussi, au fur et à mesure que le temps passait. Combien de temps pourrait-il tenir encore ? Il serait probablement mort avant de connaître le sort que leur réservait leurs geôliers. Ses blessures à la tête et aux côtes n'amélioraient pas la situation. Seule la présence de Sam à ses côtés le motivait pour continuer à s'accrocher un minimum. Sinon, il aurait depuis longtemps abandonné.

Tous deux étaient appuyés contre les parois de la cage, près l'un de l'autre. Ils ne parlaient plus depuis longtemps, la soif rendant tout échange trop difficile. Ils se contentaient de tirer réconfort de la seule présence de l'autre à leur côté. Sam ne bougeait pas, si bien qu'avec la pénombre il ne savait pas si elle dormait ou non. Lui-même gardait les yeux mi-clos. Il vit passer le faisceau d'une lampe-torche et se força à l'immobilité alors que la patrouille passait non loin d'eux. Ne pas attirer l'attention. Son rythme cardiaque s'accéléra alors que les hommes tournaient autour de la cage, avant de s'éloigner, enfin. Il respira un peu mieux. Les savoir loin était toujours réconfortant.

Sam se redressa soudain, manquant de le faire sursauter. Merde. Quelqu'un. Un des ravisseurs, qui revenait ? Dans quel dessein ? Le sang d'Alistair se figea dans ses veines, alors qu'il se rapprochait de Sam pour se mettre à ses côtés contre les barreaux de la cage. Une silhouette s'approchait d'eux et il comprit immédiatement que ce n'était pas un des geôliers. Elle se déplaçait trop précautionneusement dans la pénombre, comme si elle avait peur de se faire attraper, pas de façon assurée comme les autres. Alistair sentit l'ahurissement envahir son cerveau, ainsi qu'une bouffée d'espoir. Quelqu'un du dehors.

Il se figea soudain alors que la silhouette se rapprochait d'eux. La soudaine familiarité de sa démarche, l'intonation de sa voix même si elle avait parlé trop bas pour qu'il en saisisse les mots… Non. Impossible. Il divaguait, hallucinait, la soif et la faim lui faisaient croire des choses irréelles.

Et pourquoi pas après tout ? Il l'avait bien recroisé le mois précédent dans ce secteur. Qu'elle soit là était improbable, mais possible. Néanmoins, il y croyait à peine. La situation était trop bizarre, trop irréelle, plus encore que lors de leur brève rencontre quelques temps plus tôt.

Il agrippa les barreaux de la cage à deux mains, appuyant son front contre eux, tel un animal prisonnier. Les autres la voyaient, il n'était donc pas fou. Pas complètement. Et le doute ne fut soudain plus permis.

… Marcy ?

Il reconnut à peine sa propre voix, rendue rauque par les privations et le manque d'eau. Il faillit rire, mais n'y parvint pas, alors que les mots lui restaient coincés en travers de la gorge.

- Merde, parvint-il finalement à articuler.

Il en oubliait la présence de Sam, des autres, de tout ; seule restait l'ironie que le destin lui brandissait sous le nez. Merde.

- T'as le chic pour te pointer au bon moment...

Et le trouver sale, hirsute, blessé et mal nourri au fond d'une cage.
electric bird.
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MessageSujet: Re: You're either living or you're not. You're either living or you're not. Icon_minitimeDim 15 Fév - 11:30



You ain't little. You ain't a girl, you ain't a boy. You ain't strong... or smart. You're alive."
Il fait si noir qu'elle n'aperçoit de ses deux interlocutrices que des formes disparates. Intangibles. Deux voix perdues dans les ténèbres, c'est tout. Elles parlent d'aide, de gens à chercher, de chose qui lui échappe totalement. Chercher quoi, qui ? voilà des semaines qu'elle arpente cette forêt sans avoir croisé âme qui vive. "Wow wow wow, attendez. J'ai pas parlé d'aider qui qu'ce soit !" Le regard braqué vers la cage, elle recule d'un pas, agite ses mains face à elle, secoue sa tête.  "Vous êtes quoi au juste ? des mordus ? infectés ? pourquoi des cages ?" là sont les questions qui la taraudent. Des interrogations foutrement légitimes à n'en point douter. Et surtout, bordel, QUI pouvait se payer un tel truc au milieu des bois en pleine fin du monde. Qui s’ennuierait à garder des gens en vie dans des cages au risque que l'un d'eux ne meurt et se transforme en rôdeur. Était-ce un genre de punition ? de procès ? de jeu bizarre et cruel ? A l'heure où l'on réglait ses problème à coup de balle dans le cerveau, cette mise en scène grotesque et macabre semblait tenir de la mauvaise farce.

Elle devrait se sentir mal pour ces deux filles, elle le sait. Mais pas une once de remord ne l’étreint. Ne bat en elle que le désir de s'enfuir loin de là. Loin des ennuis, loin du danger. Dieu sait qu'elle se mettra pas dans la panade pour deux inconnues qui lui demande son aide. Mais voilà, une voix familière s'élève au milieu de deux autres. Et soudain, ce problème étranger, lointain, devient le sien. "Merde Ali, tu fais chier", susurre-t-elle entre ses dents, les yeux clos de dépit. Elle n'a pas oublié cette intonation familière, cet accent propre à leurs origines. Le timbre de sa voix grave.

"Quand j'ai dis que j'vous enterrerais tous et toi avec, fallait pas le prendre au premier degré." Il semble dans un sale état, bien pire que lorsqu'elle l'avait laissé quelques semaines plus tôt. Que s'est-il passé pour qu'il termine ici entre ces quatre murs de barreaux, lui qui vantait les mérites de sa zone à peine un mois auparavant ? Elle avait eu de l'instinct, une fois encore, en refusant de le suivre. Pour changer.

Ça change la donne. Ça change tout. Est-ce qu'elle a envie de le laisser là ? de tourner le talon et faire comme si de rien ? Fuck non. Elle passe une main sur ses yeux lourds, la relève jusque sur son front dardé de mèches éparses, soupire, fatiguée d'avance de cette situation  à première vue inextricable. Elle approche, enjambe les quelques pas qui les sépare des captifs, s'arrête lorsqu'elle est assez proche d'eux pour parler tout bas.

Bon, pas la peine de faire l'inventaire je préfère être directe : j'ai pas de quoi vous sortir de là." Ni scié, clé, pince coupante, nada. Voilà qui semble bien mal parti. "En attendant on va quand même essayer, hein." tournant un regard désolé vers Alistair, elle fouille dans son sac et en sort un fond de sac en plastique  où quelques poignées de céréales demeurent. "Tiens", dit-elle en lui tendant, ajoutant à ça son thermos à moitié plein d'eau de pluie. "Elle est pas filtrée mais hé ! c'est toujours mieux que rien, hein ?"

Libre à lui de partager ou non, elle n'en avait cure.

"On va procéder méthodiquement. Déjà est-ce que vous avez une idée du pourquoi ils vous gardent comme ça ? Combien ils sont ? C'est quoi leurs armes ? Leur fréquence de passage ? Est-ce qu'il y a d'autres cages ailleurs ? Une campement où je pourrais trouver de l'aide ? Tout ce que vous savez, tout ce que vous pouvez me dire."



Dernière édition par Marceline Goodman le Mer 4 Mar - 17:12, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: You're either living or you're not. You're either living or you're not. Icon_minitimeMar 17 Fév - 21:59



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(thirty seconds to mars) ▽ A warning to the people, the good and the evil : this is war. To the soldier, the civillian, the martyr, the victim : this is war. It's the moment of truth it's the moment to lie, it's the moment to live and the moment to die
Soudain, un espoir. Fugace, sans aucun doute éphémère mais bel et bien réel. Sam n'est pas dupe, elle sait qu'ils sont dans une situation critique et qu'il faudrait une armée très bien équipée pour les tirer de là. Mais cela ne l'empêche pas de se dire que, peut-être, un miracle pourrait arriver ... Si l'espoir est une notion abstraite dans cette situation, elle veut y croire. Elle ne veut pas lâcher prise. Pas maintenant. Pas après tout ce qu'ils ont traversé et supporté. Jours après jours, ils se font de moins en moins nombreux dans les cages. Certains meurent de la faim, de la soif. D'autres sont emmenés ils ne savent trop où par leurs ravisseurs ... Et ils ne reviennent jamais. Cet lueur d'espoir, qui apparaît en même temps que le visage inconnu d'une survivante vacille jusqu'à s'éteindre totalement quand elle prend la parole. Bien sûr qu'elle ne peut rien faire. Bien sûr qu'elle ne prendra pas de risques inutiles pour sauver des gens qu'elle ne connaît même pas. Un rire ironique et désespéré s'échappe de ses lèvres quand elle leur demande pourquoi ces cages. Non, ils ne sont pas infectés. Non, ils n'ont rien fait pour atterrir ici. Si ce n'est se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. « Ça, on aimerait bien le savoir. » Lâche-t-elle dans un seul souffle. Son corps jusque-là tendu par la joie de voir une survivante débarquer dans le coin se relâche ; l'espoir s'est envolé aussi vite qu'il est arrivé. C'est à peine si elle remarque qu'Alistair reconnaît la jeune femme, et qu'elle en fait de même. Elle est trop obnubilée par la désillusion pour cela. Sam se tasse sur elle-même, elle garde néanmoins les yeux posés sur celle qui a la chance de se trouver de l'autre côté de la cage. Elle ne sait pas d'où elle vient, mais elle sait aussi que c'est leur dernière chance. Si elle ne fait pas quoi que ce soit pour leur venir en aide, ils risquent fort de tous crever dans cette putain de cage.

Elle écoute donc attentivement et, blasée, tâche de lui donner des informations à propos de leur captivité. « Y a au moins une autre cage de l'autre côté. Le reste, on ne le voit pas donc aucune idée. » Il pourrait bien y en avoir trois autres qu'ils ne le sauraient pas forcément. La seconde cage se trouve à quelques mètres de là, rien ne dit qu'il n'y en a pas d'autre derrière ou plus loin. « On ne sait pas combien ils sont mais ils sont armés. Et dangereux. Ils font des tours de garde régulièrement, je saurais pas dire tous les combien de temps. » Sam baisse la tête, carrément désappointée. En fait, il faut se rendre à l'évidence : ils vont tous crever dans cette putain de cage. Que ce soit de la faim, de la soif, de la chaleur ou de ce qu'ils font subir à ceux qu'ils viennent chercher. Qu'importe, leurs chances de se tirer de là vivants sont minces. Très minces. Si cette 'Marcy' est seule, elle ne pourra rien faire pour eux. Sam pince les lèvres, serre la mâchoire. Elle n'y est pour rien. Elle aussi veut survivre. Et il paraît clair qu'elle n'a pas les moyens de leur sauver la mise ou de faire face à tous ceux connards qui les tiennent captifs. Sam pourrait parler de la zone, mais elle préfère éviter de parler de ça à voix haute. Il n'y a aucune certitude qu'il y ait des survivants là-bas. Aucune certitude, donc, qu'elle puisse y trouver de l'aide. Ouais, finalement, ce serait peut-être mieux pour eux. Qu'ils crèvent là.
(c) AMIANTE


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MessageSujet: Re: You're either living or you're not. You're either living or you're not. Icon_minitimeDim 22 Fév - 23:58


Malgré tout ce que j’aurais pu en dire, je ne peux pas nier que j’aurais espéré me tromper, en disant qu’elle ne devait pas m’aider, qu’il était préférable qu’elle prenne la route. Sauf que, je sais que cela ne fonctionne pas comme ça. Et c’est certainement pour cette raison qu’il faut à tout prix que je me reprenne. Alors lorsqu’elle nous annonce qu’elle n’a pas le matériel pour nous aider à sortir, je soupire doucement. Cette simple idée ne me rassure pas. Je ne me sens pas à l’aise, et c’est bel et bien ça qui se trouve être le gros du problème. Il faut à tout prix que je me reprenne. Il faut que je souffle un bon coup. Mais ce n’est pas ici que je vais y parvenir. J’ai juste l’impression d’être constamment à cran, toujours dans les ennuis, toujours dans la galère. Il faut que je me calme, et cela n’a rien de simple. Nous sommes au bord de la mort. La gourde qu’elle donne à son ami me fait envie, mais je ne suis même pas certaine qu’il la fera tourner. Voudra-t-il tout boire ? Cela ne me rassure guère. Cette femme est notre dernière chance, peut-être. Si elle disparaît, rien ne nous garantit qu’elle reviendra un jour, qu’ils ne lui tomberont pas dessus. Parce que je ne sais pas où je serais censée aller. Quelle direction il me faudra prendre pour aller de l’avant. J’ai peur, voilà tout. Et j’espère que les gens s’en rendent compte, ne serait-ce qu’un peu ? Je n’ai pas envie de perdre de l’esprit le fait qu’il n’y a rien de facile. J’ai peur. J’ai tellement peur qu’il me faudrait me relever, au moins un peu. Mais je ne sais pas comment m’y prendre. Et de toute manière, il n’y a même pas de mode d’emploi, il n’y a pas de solution. Tant que nous serons coincés ici, nous ne pourrons rien faire. « On ne sait pas pourquoi ils nous gardent, mais ils nous nourrissent… Ils nous nourrissent bien. Je… J’ai peur qu’ils ne veuillent nous bouffer.. ». Une larme roule sur ma joue. Cette idée me terrifie, je ne sais même pas comment me calmer à ce sujet. Mais j’ai peur, j’ai tellement peur de cette vulgaire idée que je ne sais pas où donner de la tête. J’ai peur, en fin de compte. Parce que je n’ai pas vécu ma vie, et que cette situation est déjà bien assez compliquée pour que je n’ai pas à continuer. Les zombies ne sont pas suffisants pour que l’on ait également à gérer tout le reste ? Les cannibales, c’est pire que tout…

Je suis incapable de savoir s’il y a d’autres cages, parce que je n’ose jamais regarder autour de nous, je n’ose jamais observer, voir s’il y en a d’autres qui sont dans notre galère. J’ai peur. J’ai tellement peur que j’ai l’impression que cela finira par me dévorer. Mais Sam se met à dire qu’elle a vu une cage, de l’autre côté. Cela veut donc dire qu’il n’y a pas que nous. Combien sommes-nous ? Pire, combien sont-ils ? Et quel peut bien être le but de tout ça ? J’étouffe, j’ai envie de mourir, je ne veux pas continuer à souffrir, parce que j’ai déjà bien assez souffert, je crois. Alors j’ai peur oui. « Reviendras-tu pour nous aider… ? »
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MessageSujet: Re: You're either living or you're not. You're either living or you're not. Icon_minitimeVen 27 Fév - 2:40


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Marceline, Sam, Elizabeth & Alistair
Alors qu'il avait senti Marceline hésiter à fuir à la découverte de la cage, elle revint finalement vers eux. Alistair se sentit submergé par des sentiments contradictoires à cette pensée. Même si elle ne pouvait probablement rien faire pour eux dans l'immédiat, l'idée qu'elle n'était pas tourné les talons aussi sec avait quelque chose d'étrangement réconfortant. Il avait pensé qu'elle considérait sa survie comme primordiale, et que jamais elle ne se serait attardée une seconde de plus dans une telle zone de danger. Elle prenait des risques pour lui. Il réussit à laisser échapper un rire bref et rauque, qui faillit le faire sursauter tellement le son lui paraissait incongru. Dire qu'il avait tenté de la convaincre de venir dans la Zone avec lui, à peine quelques semaines plus tôt. Si elle l'avait écouté, elle serait peut-être au fond d'une cage avec lui, ou en train de déambuler dans ce qui restait des bâtiments, le corps dans un état avancé de décomposition. Si sur le coup, il a quelque peu regretté de ne pas s'être montré plus insistant, il était à présent abondamment reconnaissant envers Marcy pour avoir pris la tangente.  

Comme à son habitude, elle se montra claire et sans détours : elle était incapable de les aider dans l'immédiat. Alistair s'en doutait un peu, à vrai dire. Il n'avait pas espéré grand-chose en la voyant. Vu la tronche des barreaux et des cadenas, il faudrait du sacré matériel pour en venir à bout. La Marceline à moitié morte de faim qu'il avait croisé le mois dernier n'était certainement pas équipée d'outils de taille à affronter pareil métal. Néanmoins, elle lui tendit quelques céréales ramollies et un thermos. La gratitude submergea Alistair. Qu'elle prenne la peine de sacrifier pour lui ses maigres réserves lui était d'un énorme réconfort, une soudaine lumière au milieu des ténèbres qui s'étaient abattues sur lui depuis sa capture. Il retira mentalement toutes les insultes qu'il avait pu formuler à son égardn. Marceline, tu étais un don du ciel, sincèrement. Bien sûr, jamais il ne l'aurait prononcé à voix haute – il ne manquait plus que ça – mais il le pensait très fort, et c'était mieux que rien.

- Merci. Vraiment.

Il avait laissé filtré toute sa gratitude dans ces simples mots. Il piocha quelques céréales et les mastiqua avec bonheur. Elles étaient fades et vaguement molles, mais il avait l'impression de n'avoir rien mangé de plus délicieux de toute sa vie. L'eau, dont il but deux longues gorgées, avait également un goût de paradis. Il se fit violence pour ne pas avaler tout le thermos d'une seule lampée, et tendit plutôt les céréales et l'eau à Sam, qui venait de résumer leur situation en quelques mots plutôt inquiétants. Dit comme cela, leurs chances de survie semblaient extrêmement minces. A côté, une de leurs compagnes de prison émit l'idée qu'ils servaient de garde-manger. Bien que cela soit une hypothèse qu'Alistair avait souvent envisagé, il sentit la terreur l'envahir en entendant ces terribles mots prononcés à voix haute. Le cauchemar semblait infini. Il s'agrippa de nouveau aux barreaux, serrant le métal à s'en faire mal.

Il fallait garder les idées claires. Marceline ne pouvait rien faire pour eux à présent. L'eau et les céréales qu'elle avait sacrifié pour eux étaient déjà un véritable bonheur. Sans outil adéquat, les options restaient limités. Alistair s'efforça de réfléchir à toute allure.

- Ya la Zone… ou ce qu'il en reste.

Conscient qu'il risquait de mettre Marceline en danger, il se rapprocha au plus près des barreaux, articulant pour être le plus clair possible malgré sa voix rauque.

- Mais ça doit être bourré de rôdeurs, on sait pas s'il y a des survivants.

Il faillit rire de nouveau.

- C'est sans doute pas la peine que je le précise mais… risque pas ta peau pour moi. Pour nous.

Il aurait voulu être plus fort, capable de lui dire de fuir sans se retourner, et de survivre coûte que coûte, sans se soucier de lui ou des autres. Les mots n'arrivaient pas à monter jusqu'à ses lèvres. Il avait besoin de se raccrocher à cet espoir, bien que presque inexistant, l'idée que quelqu'un dehors sache où il était. Il rassembla toute sa volonté et marmonna :

- Casse-toi. Les laisse pas t'avoir.

Tout sauf ça.
electric bird.
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MessageSujet: Re: You're either living or you're not. You're either living or you're not. Icon_minitimeMer 4 Mar - 17:12



You ain't little. You ain't a girl, you ain't a boy. You ain't strong... or smart. You're alive."
Elle aurait pu être à leur place, dans ces cages. Si elle avait cherché à rejoindre la zone comme Alistair l'avait avisé, si elle était tombée si l'un de ces gars, là, dans ces bois. Elle se dit une fois de plus qu'elle n'avait pas tord de se méfier de tout, de tous, de ne rejoindre personne. Une fois encore son intuition ne l'avait pas trompée.  "Ils nous nourrissent… Ils nous nourrissent bien." dit l'une des deux filles, sa voix indique qu'elle est jeune, peut-être plus qu'elle, elle l'ignore.  "Ah bah d'accord !" ronchonne Marcy, lorgnant d'un regard rogue les céréales qu'elle leur a cédé. Son estomac gronde lui aussi.  "Vous auriez pu le dire avant de me bouffer tous mes vivres." Personne ne lui refilait de quoi grailler, elle. D'un autre côté elle était du bon côté de la cage, elle n'allait pas râler.  "Ils vous nourrissent pour quoi au juste ? ça a aucun sens bordel, vous êtes quoi, des appâts à zombies ? -  J’ai peur qu’ils ne veuillent nous bouffer." Stupeur, aberration. Elle demeure quelques instant interdite. Comment ça "les bouffer", genre, au sens propre du terme ?  "Hein ? attends. Quoi ?" bégaie-t-elle, ses yeux s'écarquillent.  "C'est pas possible attends tu déconnes !" sa voix, étranglée, résonne à peine au delà de ses lèvres. Elle a déjà entendu ça, des racontars, des trucs que Maggy aurait pu lui raconter pour lui foutre la trouille. Des gens devenus tarés, animaux animés par la faim. Rien que des histoires.

Mais pourquoi, putain ?

Elle plaque une main sur ses lèvres, les yeux ternis par l'horreur, la fatigue et la désolation. Mais aussi atroce cela soit-il, elle ne peut promettre de les sortir de là, elle sait d'avance qu'elle en sera incapable. Qu'elle n'y pourra rien. Pas comme ça, pas maintenant, pas seule.  Aucune phrase réconfortante ne lui vint, rien. De toute façon à quoi bon. Y'a rien de bon à se faire bouffer. Elle aurait pu dire que quitte à se faire avaler, que ce soit par un rôdeur ou par un homme, ça ne changeait pas grand chose, mais ça n'était pas l'heure pour l'humour douteux. "Ali a raison. On peut se tourner que vers la Zone. Même si tout le monde est mort, y'aura peut-être des pinces coupantes ou je sais quoi. Des armes. Des trucs. N'importe quoi." Plus facile à dire qu'à faire. Sans carte ni boussole, elle n'était même pas sûre de la trouver. "Ca vaut le coup d'aller voir."

"Reviendras-tu pour nous aider… ?" demande la même voix fluette que tout à l'heure, une grimace traverse ses lèvres gercées par le froid et le manque d'eau. Elle soupire doucement, la gorge nouée par l'inquiétude et la résignation. "Très franchement j'en sais rien", souffle-t-elle doucement. "Je pourrais bien mourir dans l'heure, alors tu sais. Les promesses ne valent plus rien aujourd'hui."

"Si on veut vous sortir de là, aller chercher de l'aide, il faut déjà qu'on connaisse leur routine. Essayer de voir quand ils passent, s'ils passent à heure constante. Là où ils marchent, ce qu'ils ont sur eux." elle n'avait pas de plan en tête, mais quelques pièges n'étaient pas forcément à exclure. Elle savait aussi qu'en frottant quelques baies toxiques sur des surfaces et choses qu'ils seraient susceptibles de toucher pourraient les rendre salement malades. De quoi gagner du temps. "Et surtout, s'ils trimballent les clés."

"C'est sans doute pas la peine que je le précise mais… risque pas ta peau pour moi. Pour nous." - T'inquiète. Tu sais bien qu'c'est pas mon genre" minaude-t-elle d'un faux air assuré. Elle se relève, ferme son sac pour le jeter sur son omoplate d'un geste sec. Elle le réajuste d'un coup d'épaule. "Je repasserais demain, dans la journée de préférence je vois rien là. Je vais essayer de récupérer de quoi boire. Je resterais pas loin. S'il se passe quelque chose, s'ils essayent de vous embarquer… Je sais pas. Hurlez. Attirez des rôdeurs. Ca pourra que vous aider."

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MessageSujet: Re: You're either living or you're not. You're either living or you're not. Icon_minitimeSam 7 Mar - 11:16



you're either living or you're not.
(thirty seconds to mars) ▽ A warning to the people, the good and the evil : this is war. To the soldier, the civillian, the martyr, the victim : this is war. It's the moment of truth it's the moment to lie, it's the moment to live and the moment to die
Sam les écoute parler distraitement. Le mince filet d'espoir s'est enfui aussi vite qu'il est arrivé. Cette jeune femme n'a pas de quoi les aider et même si c'était lequel, le ferait-elle ? Sam envisagerait-elle une mission suicide pour donner un coup de mains à de parfaits inconnus ? C'est là qu'il faut se positionner, là qu'il faut envisager la scène. Probablement pas. Parce qu'elle a des personnes qui l'attendent, du moins l'espère-t-elle encore. Et parce qu'elle n'est pas assez courageuse. De toute façon, leur situation est critique. Elle le sait, elle s'en rend compte. Même avec toute la bonne volonté du monde, elle ne pourra pas parvenir à un résultat probant. Pas seule. « Tout ce qu'ils font, c'est nous maintenir en vie. » Lâche Sam, à bout de souffle. Non, ils n'ont pas le droit à une ration complète chacun. Ils ont le droit à un bout de pain de temps en temps, à un peu d'eau lorsqu'ils sont au bord de la déshydratation. Et c'est sans doute cela le plus terrifiant : ils les maintiennent en vie. L'explication d'Elizabeth sonne presque logique à ses oreilles, alors même qu'elle n'avait jamais osé y songer. Bien sûr, c'est ce que laissent entendre leurs conditions de vie et les disparitions brutales de certains d'entre eux. Espérons que ce ne soit pas leur tour trop vite. « Ouais, ils en ont emmené plusieurs et ils ne sont jamais revenus. » A présent que cela a été dit à voix haute, Sam y croit nettement plus. Et la réalité la glace sur place ... pourtant, c'est un petit rire qui s'échappe de ses lèvres. Un rire ironique, mais totalement décalé dans cette situation. Peut-être qu'elle est vraiment en train de devenir folle, finalement ? Même si tout le monde est mort. Ce sont ces mots qui la statufient sur place et l'empêchent d'écouter la suite de la conversation. Tout le monde est mort. Elle dit ça avec tant de conviction, comme si c'était un état de fait et pas une probabilité. Tout le monde n'est pas forcément mort. Non, c'est impossible. Dans un grognement, Sam se redresse un peu et regarde la jeune femme, toujours derrière les barreaux.

Bien sûr que ce serait dingue de leur faire une telle promesse. Bien sûr que ce serait complètement dingue de vouloir leur venir en aide pour de bon. Ils sont enfermés dans des putains de cage. Des survivants les surveillent de jour comme de nuit. Il y a certains moments de flottement mais ils sont rares, et difficiles à cadrer précisément. Eux doivent être bien organisés mais à quel point ? Et comment réussir à glaner plus d'informations ? Ils n'ont plus aucune notion du temps et n'ont, de toute façon, plus beaucoup de force. C'est à peine si Sam est capable de se mettre debout. Ce qu'elle ne fait pas d'ailleurs, économies oblige. « Je ne pense pas que l'on soit en état de crier. » Et ce n'est peut-être pas la meilleure idée du siècle non plus. Si les rôdeurs venaient à débarquer en masse ... ils seraient toujours coincés comme des animaux. Incapables de se défendre. Et trop nombreux pour s'éloigner des barreaux. Ce serait dingue d'en arriver là. Mais quitte à choisir, Sam préfère crever bouffer par un rôdeur que par des putains de survivants. Tant qu'à faire, elle choisit de ne pas se faire bouffer du temps m'enfin ... elle a la désagréable sensation que son sort n'est plus entre ses mains à elle. Elle est tout juste bonne à attendre que le temps passe, à espérer qu'un miracle se produise. Y croit-elle seulement ? « En journée, ils tournent beaucoup plus : fais gaffe. » Lasse, Sam se laisse retomber comme une masse contre les barreaux, le dos tourné à celle qui aura causé un semblant d'espoir chez elle. Ce fut de courte durée, mais ce fut bénéfique pour un temps. Rien ne dit qu'elle ne finira pas par trouver de l'aide mais où ? Difficile de dire s'il y a bel et bien des survivants dans la zone - aussi difficile cela soit-il à admettre pour elle -. Si tel est le cas, Sam peut bien crever dans cette cage : elle n'en a plus rien à foutre. Accepter son destin, n'est-ce pas là la meilleure idée qui soit ?
(c) AMIANTE


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MessageSujet: Re: You're either living or you're not. You're either living or you're not. Icon_minitimeMar 21 Avr - 23:19


You're either living or you're not
Marceline, Sam, Elizabeth & Alistair
Sam semblait avoir si résigné qu'Alistair avait l'impression que la motivation le désertait comme du sable filant entre ses doigts. L'entendre parler d'un ton monocorde pour finalement se désintéresse totalement de Marceline, lui tournant le dos, contrebalançait l'accès d'espoir incontrôlable qui lui prenait la gorge depuis l'arrivée de la survivante. N'avait-elle pas raison finalement ? Il valait sans doute mieux pour lui de ne pas se faire de fausses idées, s'accrocher à des promesses pour lesquelles il n'avait aucune certitude. Se résigner maintenant, éteindre toute lumière dans les ténèbres, éviteraient les déceptions et ferait mieux passer la pilule de la fatalité.

Pour être honnête, même si Marceline tentait quoi que ce soit, ses chances de réussite étaient infimes. Il fallait qu'elle trouve la Zone, qu'il y reste du matériel utile, qu'elle le récupère sans se faire attaquée par les zombies, puis qu'elle revienne ouvrir la cage, le tout sans se faire remarquer par les geôliers… La possibilité que ça merde à chacune des étapes était plus qu'élevée. Certes, elle pouvait toujours demander de l'aide, mais Alistair doutait que la Zone soit encore habitée. Enfin, par autre chose que des morts-vivants. Bref, la situation puait bien et Sam avait sans doute raison de ne pas se faire d'illusions.

Pourtant il avait encore envie d'y croire. Marceline lui donnait envie d'y croire. Elle arrivait toujours à se débrouiller. Et quelque part il la croyait quand elle disait qu'elle ne prendrait pas de risques pour sa poire. Ce n'était pas le genre, en effet. Au moins, cela lui donnerait quelque chose à penser.

Toujours accroché à deux mais aux barreaux, il posa son front contre eux, frissonnant au contact glacé du métal sur sa peau. Il distinguait à peine Marceline dans la pénombre, mais assez pour la voir remettre son sac à dos et s'apprêter à partir. Mieux valait en effet qu'elle ne s'attarde pas.

- Merci pour l'eau et la nourriture.

C'était à peine mieux que ce qu'on leur donnait habituellement mais c'était toujours ça de pris et l'idée qu'elle ait sacrifié ses réserves sans doute bien maigres pour eux lui faisait chaud au cœur, mine de rien.

- Fais gaffe à toi.

Il aurait voulu dire beaucoup plus mais le temps lui manquait autant que les mots.
electric bird.
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MessageSujet: Re: You're either living or you're not. You're either living or you're not. Icon_minitimeMar 10 Nov - 18:04

Rp archivé suite à la suppression d'Elizabeth. coeurrose
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MessageSujet: Re: You're either living or you're not. You're either living or you're not. Icon_minitime

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