Please don't make any sudden moves, you don't know the half of the abuse.
Décembre 2012Lorsque Tommy ouvrit les yeux et regarda autour de lui, il avait immédiatement remarqué que quelque chose clochait. Pour commencer, il était allongé sur le sol. Il ne se souvenait pas de ce qu'il s'était passé. Il ne se rappelait que d'une lutte, ce que lui confirma rapidement les quelques hématomes qu'il avait sur sa peau. Les seuls souvenirs qu'ils lui restaient de la veille étaient des images confuses et des sons, ainsi que la sensation de s'être fait violemment assommé à l'arrière du crâne. Le jeune homme toucha l'arrière de sa tête, localisant et frottant du bout des doigts la belle bosse qui y ornait désormais. Il essayait de se concentrer sur les sons et images dont il se souvenait qu'indistinctement, mais tout ce qui restait était un mélange de grands bruits et de voix paniquées. Aucun mot ou phrase reconnaissable. Néanmoins, il avait la sensation d'avoir passé une longue et bonne nuit de sommeil.
Regardant autour de lui, il contemplait le décor, déprimant et familier : des murs blanchis, abîmés par des fuites d'eau souillée et des craquelures dans la peinture bon marché, une lourde porte métallique avec une petite ouverture, un cadre de lit riveté au sol, couvert de draps bancs sales et d'un oreiller mou, et d'une table de nuit, elle aussi fixée au sol. Mais bizarrement lui qui avait l'habitude de se retrouver en dehors des barreaux, il y était derrière lorsqu'il s'était réveillé. La porte ouverte, il passa lentement sa tête hors de la cellule, à la recherche de ses collègues. Personne aux alentours. Il n'entendait même pas les bruits familiers, comme l'agitation des prisonniers ou les cliquettements des clés des gardiens.
- Bizarre.Combiné aux circonstances inhabituelles, l'écho de sa propre voix était simplement trop effrayant. Tommy arpentait le couloir, passant devant des cellules ouvertes ou vides. Au fond, un chariot de nourriture renversé, des dizaines de tasses de gelée, victimes de la gravité, s'étaient amoncelées sur le sol, étalées et inertes comme autant de méduses colorées qui se seraient échouées là. Par la rangée de fenêtres grillagées, la lumière du milieu d'après-midi se déversait dans la salle. La double porte menant menant au couloir principal, son premier seuil vers l'extérieur, était close. Actionnant les poignées, il constata qu'elle n'était pas fermée à clé.
Une télévision était allumée, les informations ne parlaient que de ça. Au début, il avait pensé qu'il s'agissait d'une sorte de mauvaise blague. Tommy avait changé de chaîne, ne trouvant que quatre autres stations en train d’émettre, les autres diffusaient déjà le message d'alerte aux populations. Pendant une heure il était resté sur le canapé à regarder la même chaîne, assimilant les rares informations. C'était vrai qu'il y avait des incohérences et aucunes idée sérieuse des causes ou de la manière dont le gouvernement allait réagir. Certains doutaient même qu'il réagisse. Apparemment, cela s'était produit de manière subite et la plupart des forces militaires se trouvaient à l'étranger. La télévision relatait en détail l'impossible : des morts récents qui revenaient à la vie et attaquaient les vivants, ceux qui étaient mordus mourraient, avant de se réveiller à leur tour. Évidemment, il ne pouvait y croire mais il avait alors regarder autour de lui. Quelque chose avait provoqué l'évacuation du bâtiment, quelque chose avait conduit les autorités à l'oublier dans leur fuite et quelque chose les gardait durablement à distance. Quelqu'un aurait dû revenir, depuis le temps. Même si il y avait eu un incendie ou une fuite de gaz, les pompiers auraient dû se trouver sur les lieux. Il devrait entendre des sirènes et des voix. Peut-être même des hélicoptères. Quand il avait finalement éteint la télévision et, après s'être rendu compte de l'étrange silence silence qui régnait, si l'on exceptait le martèlement incessant, devenu plus rapide et plus insistant, il l'avait rallumée pour son bruit rassurant.
La salle dans laquelle il se trouvait était reliée à l'avant du bâtiment par un long couloir qui aboutissait à une antichambre abritant le poste de sécurité. L'extérieur se trouvait de l'autre côté des portes mais après avoir regardé les informations il hésitait un peu tant qu'il ne savait pas où tout le monde était passé et, surtout pourquoi ils avaient disparus. Si les bulletins d'informations disaient vrai, il avait sans doute une bonne idée de ce qu'il pourrait trouvé de l'autre côté des portes, cependant il n'y était toujours pas préparé. . En attendant, Tommy reportait son attention sur ce qui l'entourait, à la recherche d'informations. Le bureau habituellement occupé par l'infirmière était, comme les étagères derrière lui, sans dessus dessous. Des papiers traînaient partout, comme si on les avait parcourus en hâte avant de décider brusquement qu'ils étaient inutiles. Le brun jeta un œil au seul classeur qui était ouvert sur le bureau. C'était le tableau des admissions, qu'il examina. On aurait dit le résumé d'un de ces téléfilms consacrés aux grands criminels. Un des cas attira son attention.
21 décembre, 09h30 : Wilson, Bobby. Suspicion de bipolarité, triple meurtre, tentative de cannibalisme, tendance bestiales. Se prend visiblement pour un animal sauvage, à garder en isolement. Admis en détention sur demande du shérif du compté, en attende de mise en accusation.Tentative de cannibalisme et tendance bestiales ? Ça, c'était quelque chose. Si les bulletins d'information disaient vrai, il y avait dehors des gens infectés par une sorte de maladie qui les poussaient à agir ainsi. En tant qu'adulte, Tommy ne croyait pas vraiment à la version "morts vivants qui se relèvent ", mais les images diffusées à la télévision plaidaient vraiment en faveur du fait que des individus sérieusement niqués de la tête se baladaient à l'extérieur. Peut-être que ce type avait cette maladie et qu'il avait été incarcéré ici avant que la couille psychotique ne plonge dans le potage social. M. Wilson était la dernière entrée sur le registre. Même si Wilson avait cette maladie, il n'aurait pas fallu tout un immeuble pour le maîtriser et ils n'auraient sûrement libérés les prisonniers pour cela. Son admission n'expliquait donc pas à elle seule l'aile désertée. Plus probablement, ce qui se produisait à l'extérieur avait provoqué une évacuation improvisée de tout le site.
La lumière clignota brièvement, comme cela arrivait parfois. La microcoupure éteignit la télévision, plongeant la pièce dans le silence. Quelque chose se déplaçait de l'autre côté de la porte, dans le couloir. Quelque chose qui avançait lentement. Tommy passa sa main sur son arme de service : une matraque. Après quelques minutes, il remarqua soudain que le couloir était silencieux et crus un instant que le danger potentiel s'était éloigné. La fragile tranquillité vola en éclats quand des poings se mirent à tambouriner contre la porte. C'est à ce moment-là, que des cris aigus résonnèrent dans la pièce. Le jeune homme se retourna vivement pour apercevoir l'infirmière qui était jusque-là cachée dans un coin. Affolée, elle se redressa d'un bond et fonça vers les portes pour essayer d'atteindre le verrou. En état de choc, rivé au sol, il la regarda, incapable de bouger. Elle se débattait avec le mécanisme pendant une fraction de seconde et au même moment quelqu’un poussa de l’autre côté, son pied se coinça dans le coin de la porte qui s’ouvrait brusquement. Elle s’écroula sur le sol. Le nouveau venu se tenait sur le seuil. Tommy s’accroupis instinctivement derrière le bureau, qui le masquait de sa vue mais qui lui permettait d’observer à l’abri, le nouvel arrivant. Trop hébété pour bouger, sans aucune possibilité de l’empêcher d’entrer dans la pièce, il observait la scène. Sa peau avait un ton gris clair et son visage, figé en un rictus de ce qui ne peut être que décrit que comme une faim féroce, arborait une expression inconnue des vivants, la bouche légèrement entrouverte, il braquait sur l’infirmière des yeux voilés. Une morsure ornait son cou. Ses tennis de toile blanche, dont l’une était tachée d’un liquide rouge sombre, étaient gauchement tournées l’une vers l’autre. Il ne s’arrêta pas quand son regard se posa sur la jeune femme, sa masse importante tomba lourdement sur la malheureuse infirmière avec une rapidité peu favorable à sa proie traînante. Cette dernière cria une fois, avant que la créature ne sectionne brutalement sa veine jugulaire avec les dents et déchire les tissus de son cou, détachant la peau de la chair tandis que du sang coulait sur le sol. Sa mâchoire bougea lentement pendant qu’il mastiquait la première bouchée, du sang gouttait sur sa joue et il regardait fixement devant lui, sans ciller, maintenant des mains les épaules toujours agitées de spasmes de l’infirmière.
- Putain. De merde.La créature leva ses yeux vitreux et inexpressifs, cherchant lentement l’origine de cette distraction. Merde. Vraiment bien joué. Le jeune homme rentra la tête et se recroquevilla derrière le bureau de l’infirmière, espérant s’être caché assez vite. Apeuré et désorienté, il écoutait attentivement le bruit de pas traînant qui se rapprochait. Ces créatures avaient-elles un odorat semblable à celui d’un chien ? Durant de longues secondes, il attendit, retenant son souffle. Il savait qu’au moindre mouvement, au moindre tressaillement, il subirait le même sort que l’infirmière. Son cou se mit subitement à le démanger, anticipant la pression d’incisives se plantant dans ses artères. Finalement, après ce qui sembla une éternité, il entendit l’horrible bruit de la créature qui reprenait son repas, tel un gros chien rongeant avec béatitude un os, et le son distinct de la chair goulûment engloutie atteignit ses oreilles. Une flaque de sang s’étendait sur le sol, Tommy contemplait la tache grandissante s’immiscer dans son espace, se frayant un chemin jusqu’à lui par-dessous le bureau. Il y avait tant de sang.
Janvier 2014
- Vous pouvez soit faire demi-tour maintenant, soit rejoindre ces gens.
Le leader balaya d’un geste le sol devant le barrage, indiquant les cadavres qui jonchaient la base de la barricade. Il ne s’agissait pas seulement de créatures mais aussi des cadavres humains. Un homme gisait devant le camion, le visage tourné vers le ciel, la poitrine de son polo rose moulée d’un impact de balle. Aucun signe d’infection : pas de peau grise, pas de yeux injectés de sang ou de blessures béantes à moitié mâchées. Juste à côté de lui, sur sa gauche, gisait une jolie femme vêtue d’un pull rose et d’un jean, sa femme peut-être ou sa petite amie, la tête tournée vers lui, le ventre trempé de sang, les yeux vides. De chaque côté de la route, autant d’humains que de zombies, exterminés aux portes de ce village.
Tommy à l’aide des autres villageois de Pasadena, avait construit un barrage aux alentours de la ville. Principalement constitué de voitures et de meubles brisés, il était néanmoins gardé par au moins une vingtaine ou une trentaine d’hommes et de femmes, tous armés de fusils et de pistolets. Ces derniers regardaient fixement le camion qui venait de s’arrêter devant leur barrage. Pour s’adresser à eux Tommy était monté sur le toit d’un pick-up, en criant dans la direction des nouveaux venus. Dans la main droite, il tenait un fusil automatique, dans la gauche, une bouteille de bière. Il sourit lorsque l’un des survivants pris la parole.
- Vous assassinez des gens sains ! Vous êtes des monstres !
- Comment savoir s’ils sont infectés ou non ? Ces trucs de merde se manifestent parfois plusieurs heures après la morsure. Vous v’nez tous de l’autoroute, non ? On sait que c’est tendu par là-bas.Il cracha, et ses deux compagnons, de chaque côté de lui, hochèrent la tête. Un coup de feu claqua à l’autre bout du mur, suivi d’un cri triomphal. Un autre claquement, un autre cri. Les camarades de Tommy étaient en train de tirer sur des créatures derrière le camion.
- Ces gens ont voulu passer alors qu’on leur avait dit de partir, ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient. On ne laisse entrer personne. Faut bien qu’on se défende, depuis que tout ça a commencé, on n’a vu ni la police, ni la Garde nationale, et on compte bien protéger nos familles et ce qui nous appartient. Maintenant, je vais vous le demander gentiment une dernière fois…Sans demander son reste, le camion s’enclencha en marche arrière sans attendre la fin de la phrase. Le jeune homme se mit à rire aux éclats avec ses compatriotes. Voici comment il était devenu depuis la mort de sa mère, tué par un groupe ennemis de survivants, il y a trois mois de cela. Un chef plutôt impitoyable, refusant que d’autres personnes rejoignent leur camp et n’hésitant pas à tuer ceux qui insistaient.
Juin 2014- Lâche Lorelaï tout de suite et ramène-là ici ! Si tu veux te barrer, fais-le mais sans ma fille.- Pas ta fille, notre fille, Tommy. Je l’emmène à la zone 51. Elle a besoin de médicaments, ils ont surement ce qu’ils nous faut, là-bas.
- Je vais les trouver ces putain de médicaments ! Donne-moi juste le temps de le faire ! Il lui en reste encore assez, le temps que j’en trouve d’autre. Lana, fais pas ta conne, c’est trop dangereux pour vous dehors. Tu ne fais que vous mettre en danger pour de la merde ! Rien ne dit qu’ils ont ce qu’il lui faut là-bas ! Vous allez vous faire bouffer, c’est tout ce que tu vas gagner !Alors qu’elle allait protester deux jeunes hommes firent leur apparition, qui faisaient manifestement partie de la confrérie récente des morts et ressuscités. Leur dispute, au sujet des médicaments qu'il fallait pour leur fille qui était diabétique, ameutant tous les morts-vivants du coin. D’autres se joignirent à eux tandis qu’elle fonçait sur la route, droit vers leur véhicule.
- Dépêche-toi, putain !Sous les yeux terrifiés de Tommy, les jambes de sa fiancée s’agitaient fébrilement pour atteindre la voiture. Le brun descendis d’un bond, sachant qu’ils étaient cernés, au moins dix zombies convergeaient vers eux, leurs gémissements rauques à peine audibles au milieu des crépitements de la peinture et du caoutchouc enflammés. Sur sa gauche, la vitrine d’un petit supermarché vola en éclats et plusieurs créatures en sortirent en trébuchant, insensibles aux morceaux de verre qui leur lacéraient les bras et les jambes.
Tommy se dirigea vers elle pour l’aider. Devant la voiture, les dix étaient maintenant vingt, et d’autres avançaient en titubant, à moins de vingt mètres d’eux. Il allait jusqu’au coffre de la voiture pour prendre de quoi buter ces créatures avant de se rendre compte que sa route était coupée. Cinq ou six zombies étaient sortis d’un cinéma sur la droite, se plaçant sans le savoir entre elle et lui. Le brun restait pétrifié et impuissant. Soudain, un bras sale et couvert de cloques jaillit de sous un gros 4x4 garé le long du trottoir et se mit en travers du chemin de Lana, lui agrippant sauvagement la jambe. Son pied resta prisonnier des doigts tremblants et elle s’étala sur le sol, se cambrant violemment pendant son vol plané, cherchant désespérément à protéger son enfant. Instinctivement, Tommy fit un pas en avant, bien qu’elle soit encore à une cinquantaine de mètres. Toute tentative pour l’atteindre signifierait une mort certaine, tant elle était cernée par les formes agitées et chancelantes. Lana retomba brutalement sur le dos, le souffle coupé. D’où il était, il voyait qu’elle souffrait. Elle tentait péniblement de se relever, mais s’écroula de douleur, visiblement blessée à la jambe. Les créatures étaient partout et se déplaçaient avec determination. Des gémissements affamés planaient dans l’air. Elle savait qu’elle était condamnée alors elle lâcha sa fille lui chuchotant quelque chose à l’oreille. Des minutes qui semblèrent durer une éternité avant que la silhouette hésitante de Lorelaï se lève doucement, en pleurant.
- Papa !
- Cours vers papa, ma chérie ! Trop tard, à peine avait-elle commencé à courir que Lorelaï se retourna pour regarder sa mère. Cette dernière était encerclée, les zombies n’étaient plus qu’à quelques mètres. Lana prit une profonde inspiration et esquissa un sourire pour rassurer sa fille. Tandis qu’ils s’approchaient, une unique larme traça un sillon crasseux sur sa joue. Au milieu d’un amas de corps chancelants et ondulants, Tommy vit les bras de sa fiancée se contracter. Les créatures approchaient de son corps blessé et désespéré, et finirent par fondre sur elle, la couvrant de leurs corps excités et agités de spasmes, sous ses pleurs.
- MAMAAAAAAAAAAN !!!!
La petite commença à hurler, attirant l’attention des rôdeurs qui jusque là ne faisaient pas trop attention à elle. Tommy ne pouvait pas laisser arriver la même chose à sa fille. Il ne pourrait supporter de la perdre, elle. Alors même si il n’avait aucune chance de l’atteindre avant ces créatures, il se devait d’essayer quitte à en payer de sa vie. Il préférait cela plutôt que de rester là sans rien faire à attendre que sa fille se fasse bouffer. Le jeune homme se mit à courir en criant pour attirer les zombies afin que ces derniers oublient sa fille. Lentement, les créatures se tournèrent vers lui. Il s’accroupis, visant soigneusement la première de la bande. Il appuyait sur la détente en anticipant le recul. À la place, il fut gratifié d’un cliquetis métallique creux.
- Merde !Tommy regarda l’arme, stupéfait, vérifiant le chargeur était bien plein. La créature la plus près se trouvait maintenant à quelques mètres, les yeux écarquillés, la bouche béante, affamée. Un vieil homme avec une chemise de cow-boy ouverte. Il ne portait pas de pantalon et la chair pâle de ses jambes contrastait vivement avec son visage bronzé arborant l’expression vide des morts-vivants. La sécurité ! Voilà ce qu’il avait oublié ! Il ôtait la sécurité alors qu’il se trouvait à moins de deux mètres de lui. N’ayant pas le temps de viser, il tirait avec le fusil à la hanche. Le premier coup toucha le zombie à la poitrine, perforant la poche de sa chemise démodée et projetant des morceaux de tissu et de chair sèche derrière lui. Il pressa à nouveau la détente alors qu’il tombait vers lui, inclinant son fusil vers le haut. La deuxième balle fit mouche, l’atteignant sous la mâchoire et faisant éclater de l’intérieur le haut de son crâne. Il s’écroula à côté de lui, inerte, tandis que le brun visait avec soin le suivant. Cette fois, n’ayant pas anticipé le recul de l’arme, il fut projeté en arrière par la décharge et tombait sur les fesses. Dans un reflex il se retint d’une main, s’éraflant sérieusement plusieurs doigts sur le béton. Il jura en voyant le sang couler, puis leva les yeux. Le coup était partit sur le côté, dans un mur, et les créatures derrière le cow-boy étaient presque sur lui. Alors qu’il se relevait péniblement, la tête de la créature la plus proche, une grosse femme noire portant un uniforme de la poste s’affala sur lui en même temps qu’il entendit les hurlements de sa fille. Retenant la créature d’une main du mieux qu’il le pouvait, il décala sa tête afin de d’apercevoir sa fille, derrière un amas de zombies, deux de ces créatures étaient en train de se jeter sur elle.
- LORELAÏ !!!D’un mouvement vif, il prit son poignard qui se trouvait à sa ceinture et planta la lame dans le crâne du codeur sur lui. Se relevant rapidement en récupérant son poignard il s’élança vers la horde de zombie qui le séparait de sa fille mais soudain ce fut le noir complet.
Tandis que Tommy se débattait avec les ténèbres, le visage de sa fille ne cessait de tourner dans son esprit. Il se réveilla dans son lit, luttant difficilement et inexplicablement contre une migraine pour la domination de son crâne. Tout cela n’était-il qu’un cauchemar ? Son bras-droit entra dans la pièce en s’apercevant du réveil de son ami.
- Où est Lorelaï ?Le brun voulait s’assurer que la mort de sa fille et de sa fiancée n’était qu’un vilain rêve et qu’elles étaient toujours en vie. Cependant, des picotements à ses doigts attira son attention. Ils étaient bandés… La mort de Lana et Lorelaï était donc bien réelle.
- Écoute, Tommy… Je… Tu courais droit vers ta mort. On pouvait pas te laisser prendre de tels risque. Foncer dans cette horde, c’était du pure suicide. Ta fille était condamnée, tu ne pouvait plus rien faire pour la sauver. J’étais obligé de t’assommer pour pouvoir te ramener au camp sain et sauf. Écoute, je pense qu’il est temps pour toi de passer la main.
- Pardon ?!C’en était trop pour Tommy. Perdre sa fille et sa fiancée et en plus de cela, qu’on lui suggère de passer la main… Il ne pouvait pas laisser passer cela. D’un bond, il se leva luttant contre le vertige qui s’était réveillé par la rapidité de son mouvement, et d’un mouvement vif prit le pistolet qui se trouvait sur la table de nuit et tira une balle en pleine tête de son ami.
Février 2015
Les mois passèrent et les survivants exprimèrent les uns après les autres leur souhait de quitter le clan de Tommy, trouvant ce dernier de plus en plus instable. Et chacun fut tués. Tommy ne pouvait supporter de voir ses subordonnés prendre leur liberté. Il avait tout fait pour les protéger, chacun d’eux, participer à chaque missions de ravitaillements pour leur ramener de quoi se nourrir et se soigner. Et comment ils les remerciaient eux ? En partant ? Ce n’était pas chose envisageable, surtout qu’ils pouvaient tout à fait révéler l’emplacement du camp aux clans ennemis. Cependant, au bout d’un moment, le jeune homme en eu assez et au lieu de se remettre en question, il adopta une solution assez radicale. Un soir, alors que tous les survivants dormaient à poings fermés, il siphonna l’essence des quelques voitures qu’ils disposaient et répandit le liquide le long des maisons des survivants. Une fois aux portes du camp, il jeta une allumette qui embrasa toute la ville. C’est sous les lueurs vives du villages qu’il partit en sifflotant.
Après cela, il décida de rejoindre la zone 51, par curiosité. Tommy voulait voir si la zone était toujours debout et observer leur fonctionnement. Faire profil bas, tandis qu’il piquait quelques idées par-ci, par-là. Ne s’attachant jamais vraiment réellement à une personne. Donc quand la zone a explosé, ça ne lui a pas fait plus d’effet que cela et il est partit accompagné de deux survivants en direction de Pasadena afin de recréer à nouveau un camp non sans l’aide de quelques astuces appris au sein de la zone.