You Don't Have To Do That. | ft. Leandro [HOT]

You Don't Have To Do That.
Sa plaie s'était plutôt bien cicatrisée et Zippora en était bien contente. Elle n'était plus ralentie dans ses mouvements à cause de sa blessure et n'avait plus à craindre de faire un mouvement qui pouvait risquer qu'elle ne se réouvre. Le processus de guérison avait été évidemment un peu plus long car elle avait refusé de se reposer et de rester dans le lit plus que nécessaire. La brune n'avait pas pu se résoudre à laisser Leandro s'occuper de tout, bien qu'il ne demandait qu'à ce qu'elle se repose un minimum. Pour lui faire plaisir, elle s'était contentée de s'occuper des tâches pas trop épuisantes. Mais maintenant qu'elle allait mieux, elle rattrapait le temps perdu, elle partait en excursion. Toute seule. Ce devait bien être une première depuis que la jeune scientifique était avec Leandro. Généralement, ils les avaient toujours faits à deux et quelques rares fois Leandro seulement. Mais juste Zippora ? Ce n'était jamais arrivé. Entre une façon de se montrer utile, c'était aussi surtout pour laisser Leandro passer plus de temps avec son frère qu'il venait de retrouver. Depuis, qu'il était venu habiter avec eux, la brune s'était fait de plus en plus discrète. Elle voulait les laisser tous les deux. Ne pas les déranger pour qu'ils puissent rattraper le temps perdu. Qu'ils réapprennent à se connaitre car chacun devait être en quelque sorte un étranger aux yeux de l'autre. Chacun avait changé à sa manière face à cet épidémie.

C'est en voulant aider, qu'une nouvelle fois Zippora comptait partir en excursion aujourd'hui. Elle s'habilla donc chaudement tenant compte des températures hivernales. Loin d'elle, l'idée de prendre le risque de tomber malade. La jeune femme avait déjà été restreinte un certain moment à cause de sa blessure alors elle préférait éviter d'enchainer avec une vilaine grippe derrière. Une fois habillée, elle prépara son sac sans pour autant le charger plus que nécessaire. Après tout, elle devait garder un maximum de place pour pouvoir ensuite placer à l'intérieur les choses qu'elle serait susceptible de trouver. C'est pour cela qu'elle laissa à l'intérieur juste une bouteille d'eau, ainsi qu'une petite trousse de secours au cas où. Une fois, les préparatifs terminés, son couteau papillon en poche, elle sortit de sa chambre le sac sur le dos, pour se retrouver soudainement nez à nez avec Leandro ou plutôt avec son torse… Merci la petite taille. La brune leva tout doucement la tête.

- Hey… Je pars en excursion. Je comptais te laisser un mot…

Lui laisser un mot. Oui c'était toujours ce qu'il y avait de plus simple. Se retrouver face à lui, l'était moins. Elle avait l'impression de se faire prendre sur le fait. Zippora craignait de lui donner l'impression qu'elle ne veuille plus de sa compagnie, ce qui était totalement faux, d'ailleurs. Rien n'était trop beau pour passer plus de temps avec lui. Mais elle voulait lui laisser l'occasion de passer plus de temps avec son frère. Après tout, cela faisait déjà un certain nombre d'années qu'ils voyageaient ensemble. Il était temps de partager un peu.

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C'est vrai que les choses sont bien différentes, depuis l'arrivée de Tybalt au milieu de leur petit duo. Leandro passe pas mal de temps avec lui, conscient qu'il n'y a que comme ça qu'il parviendra à saisir pleinement son frère. Il a changé ... énormément. Ce n'est pas étonnant, mais on n'est jamais tout à fait près à devoir faire face à ce genre de chose. D'autant plus quand on pense l'autre purement et simplement mort ... Pour Leandro, c'est donc un peu compliqué. Parce que lui a changé, et qu'avec tout ça, il ne sait pas bien comment se conduire avec Tybalt. Il ne sait pas non plus comment se comporter avec Zippora, à vrai dire. Il a bien vu, dès le départ, qu'elle essayait de leur donner de l'espace. Et elle a l'air d'étayer un peu plus sa théorie en la mettant en pratique pour de bon. Il la sent plus distante, plus lointaine, plus ... Moins là, en fait. Et il déteste ça. Putain, il a besoin d'elle ! N'en a-t-elle pas conscience ? Depuis le temps et avec les récents événements, il pensait qu'elle l'aurait compris ... Visiblement pas, et Leandro veille au grain à défaut de dire quoi que ce soit. Comment pourrait-il essayer de lui expliquer ça de toute façon ? Il n'est pas sûr qu'elle l'entende, pas sûr non plus de comment présenter les choses. Si ça se trouve, il se monte juste la tête ... Fort peu probable, soit.

En attendant, Leandro essaye de faire traîner les choses, de lui faire comprendre sans avoir à dire quoi que ce soit, qu'elle n'a pas à faire ça. Plus facile à penser qu'à mettre en oeuvre. Rien n'y fait. Et Leandro a rarement le temps de vraiment se pencher sur le cas. C'est préoccupé qu'il se balade dans la ferme qu'ils ont investi voilà quelques jours, voire mêmes semaines, de ça. Il passe dans un couloir et c'est à ce moment-là qu'une porte s'ouvre. La porte de la "chambre" de Zippora. Elle sort de là, ne remarque pas tout de suite qu'il est là. Quand elle le fait, il garde un air neutre ... qui se transforme vite en colère -relative-. Pas véritablement tournée vers elle, mais aussi, et surtout, vers lui. Il savait qu'il fallait juste aller en parler avec elle ... La voilà qui se prépare pour une excursion seule. Du grand n'importe quoi. « Tu ... Quoi ? Il en est hors de question ! » Il n'a pas envie de lui crier dessus - encore moins ici -, alors il attrape son poignet et l'emmène avec lui jusqu'à une pièce voisine. Là, Tybalt est plus loin comme ça. Il ne les entendra pas. « Depuis quand tu pars en excursion toute seule, comme ça ? Tu t'es décidée un beau matin à aller tester tes capacités dehors ? » C'est ... extravagant. Voilà, c'est le terme. Il n'y en a pas d'autre qui soit envisageable.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

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Elle ne savait pas comment Leandro pouvait réagir si il savait à quoi elle s’adonnait. Zippora se doutait pourtant qu’il le prendrait pas si bien, qu’il ne serait pas forcément d’accord sans pour autant se douter à quel point. Elle voulait juste bien faire, se rendre utile. Puis surtout, la brune ne voyait pas de mal à ça. Certes, ça pouvait être dangereux mais elle était prudente, elle l’avait toujours été. Quoi qu’il en soit, elle ne s’attendait pas à une telle réaction de la part de Leandro. À une objection si ferme. Un ton qui laissait sous-entendre qu’il n’y avait pas à discuter là-dessus. Il ne l’autoriserait pas à partir en excursion. Point barre. Avant qu’elle ne puisse ouvrir la bouche, de toute manière sur le moment elle ne savait pas comment réagir, quoi lui répondre, il l’attrapa par le poignet pour l’emmener dans une autre pièce.

- … Depuis un ou deux jours. Je sais me débrouiller. Un minimum.

C'était dingue comment il arrivait à lui faire perdre toute son assurance tout d'un coup. De lui donner l'impression qu'au final son idée, son initiative n'était pas si bonne que ça. Elle se doutait qu'elle ne devait pas être si crédible que ça dans son affirmation et n'avait aucune expérience passée qui pourrait démontrer ses dires. Certes, ils avaient beaucoup voyagé ensemble, elle avait eu plus qu'une occasion pour démontrer ses talents. Mais seule ? Elle ne disposait d'aucune expérience. Au tout début de l'épidémie, Zippora était entourée de son groupe d'amis, avant de s'être fait enlever par des survivants aux mauvaises intentions, le même groupe auquel elle a été confrontée avec Leandro il y a des semaines de cela. Elle avait réussi à s'échapper un jour, jusqu'à se réfugier dans une pharmacie où la brune avait finit par se retrouver coincé par une horde de rôdeurs, l'empêchant de sortir. Voici à quoi se résumait son expérience toute seule. Pas vraiment concluant, ni très glorieux. Parce que après cet épisode de la pharmacie, elle n'avait plus été seule. Il y a eu la zone 51, puis ce petit groupe de vagabond avec lesquels ils étaient restés jusqu'à se décider à partir uniquement tous les deux. En somme, Zippora ne l'avait jamais quitté d'une semelle. Cependant, rien que le fait qu'il ne lui soit rien arrivée durant ses quelques jours de sorties suffisaient à démontrer qu'elle était prudente et qu'elle ne se mettait pas dans des situations dangereuses. Bon, il est vrai qu'elle n'avait passée que quelques heures à l'extérieur, chaque jour et n'avait fait que du repérage dans un premier temps… Mais voilà, cela avait quand même son importance. La brune posa sa main sur le bras de Leandro dans le but de le calmer.

- Tu as besoin d'être avec ton frère, Leandro… Je n'ai pas envie de vous déranger, vous avez du temps à rattraper ensemble. Alors je me suis dit, autant me rendre un peu plus utile en partant en excursion.

Zippora lui avait répondu en toute honnêteté, avec sa douceur habituelle, lui dévoilant ainsi toutes ses intentions derrières ses actions tout en tentant de se justifier. Franchement, elle ne voyait pas quel était le mal dans tout ça. Pourquoi Leandro se mettait dans un tel état. Mais d'un côté elle pouvait comprendre. Ça pouvait être dangereux et ce groupe sur lequel elle était de nouveau tombée il y a quelques semaines, la blessure qui s'en était résolue, le sang qu'elle avait dû déverser. Puis le fait qu'elle avait confié au brun qu'elle ne voulait pas que cela se reproduise, qu'elle ne voulait pas avoir à tuer quelqu'un de nouveau, si mauvais soit-il. Il lui avait promis que ce ne sera pas le cas. Mais pouvait-il vraiment tenir sa promesse si elle se mettait à faire ses expéditions en solitaire ? Non, parce qu'il ne sera pas là. Il fallait que Zippora se mette en tête que sortir dehors, n'incluait pas seulement de croiser des rôdeurs mais aussi des sales types comme elle en avait déjà rencontré. Et pas certain qu'elle sache se débrouiller un minimum dans ce cas et probablement que la question de savoir si elle était capable de tuer à nouveau ou pas ne se posera pas car elle ne tiendra pas longtemps toute seule face à de tels survivants. Elle avait conscience que la dernière fois, elle avait réussi à s'en sortir car Leandro avait débarqué. © 2981 12289 0

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Il croit rêver. Oui, ce doit être ça : il est en plein rêve. Ça expliquerait que Zippora se prenne soudain de passion pour les excursions en solitaire. Ça expliquerait qu'il se retrouve dans cette situation, totalement incrédule face à une jeune femme qu'il n'est plus sûr de reconnaître. Dans le fond, il sait pourtant qu'il ne la connaît pas réellement. Ils ont partagé beaucoup de choses, depuis leur première rencontre. C'est ce qui fait qu'ils sont toujours ensemble, ce qui fait qu'ils n'ont pas l'intention de partir chacun de leur côté. Mais en dehors de ça, il ne sait pas qui est Zippora - ou du moins, était -. Tiens, la preuve, il ne connaît même pas son nom de famille. Quoi qu'il en soit, il ne comprend pas. Et il a beau l'interroger et écouter avec attention ses réponses, rien ne lui permet d'arranger ça. Il la fixe, l'empêche de sortir et attend qu'elle s'explique, qu'elle fasse en sorte qu'au moins, il intègre l'idée et surtout comprenne le pourquoi du comment. Ce qui ne veut pas pour autant dire qu'il la laissera faire sans rien dire. Quand les mots viennent, et que Zippora essaye de s'expliquer, Leandro croit devenir fou. A-t-il bien entendu ? Elle croit lui rendre service en allant risquer sa vie là, dehors ? « Tu ... Rigoles, n'est-ce pas ? » Pense-t-elle vraiment ce qu'elle vient de dire ? A bien observer son visage, l'ancien flic croit avoir déjà obtenu la réponse : oui. Elle fait ça pour lui, pour son frère, pour leur permettre de passer du temps tous les deux. Mais n'a-t-elle pas encore compris que ce n'est pas du tout ce dont il a besoin ? Que ce n'est pas ce qu'il cherche et encore moins ce qu'il désire ? Il n'est, certes, pas très expressif, ni même démonstratif. Mais avec tout ce temps qu'ils ont passé ensemble, avec tout ce qu'ils ont traversé, il pensait qu'au moins, elle avait compris l'importance qu'elle a à ses yeux ...

Visiblement, ce n'est pas le cas. Parce qu'elle était sur le point d'aller risque sa vie pour lui rendre service. Comme si, inconsciemment, Leandro lui avait fait comprendre qu'il voulait qu'elle sorte de ses pattes. Du grand n'importe quoi. Mais est-ce possible qu'il ait laissé entendre ce genre de truc sans même s'en rendre compte ? Il n'en sait rien. La mémoire de Leandro lui joue des tours depuis que tout ça a commencé, alors cela se pourrait bien. Mais il refuse d'accepter l'idée qu'elle s'éloigne, comme si c'était la chose à faire. Il le refuse. Hors de question qu'elle aille risquer sa vie là dehors sous prétexte de lui rendre service. « Je ne veux pas que tu fasses ça Zippora, je n'en ai pas besoin. Nous n'en avons pas besoin. Hors de question. » Il se rapproche encore un peu d'elle, si seulement c'était possible, et encadre ses joues de ses mains. Il plante son regard dans le sien, implacable et l'air sombre. De toute façon, avec son frère, ils n'ont pas grand chose à se dire. C'est compliqué de se retrouver après tant de temps de séparation, et ça l'est encore plus avec tout ce qui s'est passé pour l'un, comme pour l'autre. « Tu n'as pas à faire ça. » Là, ce sera peut-être assez clair pour elle. Il ne peut pas s'empêcher de culpabiliser le Leandro, est-il possible qu'elle soit sortie plusieurs fois au cours de ces derniers jours sans même qu'il le voit ? Plutôt que de penser à ça, il préfère plaquer ses lèvres sur les siennes. Si là, elle ne comprend pas qu'il veut qu'elle reste plus que quoi que ce soit d'autre, il ne sait pas ce qu'il pourra faire ou dire de plus.

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Ses explications n'avaient pas l'air d'avoir l'effet escompté. Mais après tout qu'est-ce qu'elle attendait ? S'attendait-elle vraiment à ce qu'il lui réponde : Dans ce cas-là, vas-y Zippo. Merci d'être si compréhensive. Non c'était complètement idiot… Il ne cautionnait pas cela et quelque part la brune le savait. C'était surement pour cela, qu'elle ne lui avait pas mentionné une seule fois ce qu'elle faisait sauf à cet instant précis où elle avait été en quelque prise la main dans le sac. Elle aurait pu lui mentir, c'est vrai mais ce n'était pas du tout son genre, surtout pas devant Leandro. Non, tout cela n'était pas une blague. Tout ce qu'elle venait de lui confier, elle le pensait réellement. Mais au vu des réactions du brun, elle avait pensé mal. Elle pinça ses lèvres entre-elles et baissa le regard avant de le relever lorsqu'il reprit la parole. Il n'avait pas besoin qu'elle fasse cela. Il ne le voulait pas. Zippora s'était trompée. À vouloir trop bien faire, elle avait fait tout le contraire. La brune s'était montée la tête pour rien, avait réfléchi à des stratagèmes pour les laisser seuls tous les deux pour rien. Ils n'avaient absolument pas besoin de ça, Leandro lui avait très bien fait comprendre. C'est vrai qu'elle aurait dû lui demander directement… Cela aurait évité qu'il se mette dans cet état. Alors qu'elle sentait les mains de Leandro sur ses joues, elle lui adressa un regard désolé mais avant que la brune puisse avoir le temps d'énoncer des excuses à haute voix, elle fut interrompue par les lèvres de Leandro. Un baiser qu'elle ne put s'empêcher de prolonger. Comment voulez-vous qu'elle y repense une seule seconde de partir en expédition après ça ? Il pourrait lui demander n'importe quoi là maintenant, qu'elle accepterait sans réfléchir. La brune se croyait incapable de quitter ses lèvres mais elle le fit, de quelques millimètres seulement. Juste assez pour pouvoir lui répondre.

- Je ne le ferais plus… Si tu me dis que tu n'en as pas besoin alors je ne le ferais plus.

Elle parlait doucement, frôlant le cou de Leandro de ses doigts alors qu'elle plongeait son regard dans le sien. Ce que Zippora veut c'est de rendre Leandro un peu plus heureux. Sauf que sa manière de s'y prendre n'avait pas été la bonne. Supposer au lieu d'aller directement consulter le brun avait été une erreur. Une erreur qu'elle ne commettra sans doute pas une deuxième fois. Et comme pour le rassurer pour ce fait, pour conclure ses paroles comme une promesse, la jeune femme déposa à son tour ses lèvres sur celles de Leandro. Loin d'elle désormais de partir dans des excursions en solitaire. De toute manière ce n'était pas vraiment une chose à laquelle elle tenait. Bien au contraire, hormis la volonté de rendre service, la brune n'avait d'autre motivation derrière. C'était beaucoup plus plaisant de rester avec Leandro comme à cet instant précis. Et elle se doutait que ce devait être la même chose du côté du brun également. Que c'était pour cette raison qu'il refusait qu'elle parte toute seule même si c'était pour lui accorder plus de temps avec son frère. Il la voulait auprès de lui. À cette pensée, Zippora se mit à sourire contre ses lèvres, l'embrassant un peu plus passionnément. Elle ne se lassait pas de ses baisers et ne se lassera sans doute jamais. La relation qu'elle avait avec lui était vraiment quelque chose d'unique, qu'elle n'avait jamais eu avant, incomparable avec les aventures qu'elle avait pu avoir par le passé. Le jour et la nuit. Avant, c'était plutôt elle qui menait la danse alors que là, elle laissait tout reposer sur Leandro. Elle était toujours d'accord avec lui et se soumettait à toutes ses décisions. Pourtant, ça ne la dérangeait pas. Il était plutôt rare que la Zippora d'avant, pointe le bout de son nez et lorsque ça arrivait ça ne durait jamais très longtemps. Surtout pas quand Leandro était dans les parages et encore moins lorsqu'il était aussi près d'elle, ses lèvres contre les siennes. Non, lorsqu'il s'approchait d'elle, elle perdait tous ses moyens. C'est pour cette raison que la jeune femme lui avait toujours pardonné lorsqu'il lui était arrivé de partir sans la prévenir la nuit ou qu'elle ait abonné si vite l'idée d'aller chercher des vivres toute seule. Leandro avait un certain emprise sur elle. © 2981 12289 0

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Il n'arrive toujours pas à y croire, Leandro. Elle pensait lui rendre service en sortant seule comme ça, sans le prévenir. Evidemment, il sait qu'elle ne ment pas, qu'elle ne dit pas ça pour se protéger de quelque chose ou quoi que ce soit de ce genre. Non, il la connaît suffisamment pour lire sur son visage la vérité, et la vérité c'est celle qu'elle vient de lui énoncer. Comme ce n'est pas du tout ce qu'il veut d'elle, il s'assure de bien lui faire comprendre le message. Il a peut-être eu de la chance aujourd'hui, de tomber sur elle avant qu'elle ne se mette à exécution, mais il est hors de question que cela puisse se reproduire. Bizarrement, il sait qu'il lui fait confiance et qu'il ne gardera pas toujours un œil trop intrusif sur elle. Attentif, oui. Intrusif, non. Il ne veut pas la priver de ses libertés, ou lui donner l'impression de vouloir la commander au doigt et à l'oeil. Non, ce qu'il veut, c'est prendre soin d'elle, s'assurer qu'elle est toujours en sécurité. C'est dingue, cette place qu'elle a réussie à prendre auprès de lui. Il n'arrive même pas à décrire leur relation, devenue ambiguë il y a peu. Il ne fait rien non plus pour limiter là leurs échanges, il n'arrive bizarrement plus à se passer d'elle, de ses contacts, de ses baisers. C'est bizarre, tout ça. Mais il préfère ne pas y réfléchir et se jeter tête baissée là-dedans. Tant pis pour les conséquences. Zippora s'écarte de lui juste assez longtemps pour lui répondre, et il sourit, satisfait. Elle ne va plus faire ça. C'est parfait. Il a la désagréable impression de la priver de quelque chose, de lui demander d'être obéissante et de l'écouter coûte que coûte, mais si elle accepte, c'est bien parce qu'elle préfère les choses ainsi, non ? Et son but n'est pas du tout de prendre une position supérieure à elle, c'est juste de s'assurer que tout aille bien pour elle. Il n'oublie pas qu'elle est blessée ... Bien que sur la voie de la guérison à présent. C'est elle, cette fois, qui initie leur baiser et Leandro ne se prive pas pour lui répondre et l'approfondir, glissant ses mains sur sa nuque.

Qu'est-ce qu'ils sont en train de faire ? Il n'en sait rien, il n'est pas sûr de vouloir savoir. Parfois, c'est mieux de juste se laisser vivre et voir où tout ça va les mener. C'est fou, insensé, mais Leandro n'y songe pas trop longtemps. Cela lui évitera les crises d'urticaire. Lorsqu'il s'écarte d'elle, à un moment, c'est parce qu'une question vient de lui traverser l'esprit. Il a besoin d'obtenir une réponse. « C'était ... la première fois, que tu faisais ça ? Sortir toute seule ? » Elle paraît, simple, comme ça. Un oui, un non, ça fera l'affaire. Mais pour Leandro, elle est pleine d'enjeu. Est-il possible qu'il soit passé à côté d'une information comme celle-là tout ce temps ? Est-il possible qu'elle soit déjà partie des heures durant sans même qu'il ne s'en rende compte ? Si elle répond que oui, ça lui est déjà arrivé ... C'est sûr et certain qu'il s'en voudra. Il ne veut pas donner l'impression de la délaisser au profit de son frère qu'il est, certes, très heureux de retrouver mais qui ne lui fait pas oublier son alliée première pour autant. Il a bien peur que ce soit pourtant ce qu'il ait fait là, dernièrement. Il ne la lâche pas du regard, son visage tout assez proche du sien. Il est prêt à déceler le moindre mensonge sur son visage, dans ses yeux ; il n'acceptera pas qu'elle essaye de le ménager en prétendant le contraire de ce qui est. Il est donc à l'affût pour cette raison. « Si tu veux, on peut s'organiser une petite excursion tous les deux ... » Ce qui leur permettra de trouver des réserves, et à Leandro d'apaiser sa conscience. Qu'elle admette ou non avoir été délaissée ces derniers temps, depuis l'arrivée de Tybalt dans leur petit groupe, il va avoir besoin de ça pour s'assurer qu'une pareille chose ne se reproduira pas, et surtout que Zippora ne se sente pas mise de côté. Et puis, dans le fond, il aime à se dire qu'elle en a besoin elle aussi et que cela leur fera du bien. Rien n'est encore sûr, mais il se la joue prévoyant.

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Peut-être Zippora aurait dû réfléchir davantage à tout cela. Dresser une liste exhaustive des pour et des contre de partir seule comme ça en expédition. De toute manière, rien ne servait de penser à tout ça, le mal était fait. Enfin, rien ne lui était arrivée, fort heureusement. Si c'était le cas comment aurait-il pu l'expliquer à Leandro ? Surtout comment aurait-il réagit ? C'était ce simple fait de craindre qu'il s'inquiète davantage pour elle, que lors de ses sorties en solitaire, elle avait redoublé de vigilance. Puis tout ce temps où elle s'était retrouvée limitée dans ces capacités, dans les tâches qu'elle pouvait effectuer à cause de sa blessure avait suffi pour qu'elle souhaite que cela ne se reproduise pas une nouvelle fois. Cependant, plus rien ne servait de repenser à tout cela car elle venait d'affirmer à Leandro qu'elle ne repartirait pas en expédition toute seule. La dernière chose que la jeune femme voulait était de faire du soucis au brun. C'est pour cela que pour apaiser un peu tout ça, Zippora déposa ses lèvres une nouvelle fois sur celles de Leandro. Puis, il faut dire qu'il lui était bien impossible de lui résister. Encore moins lorsqu'il était aussi près.

À la fin de leur baiser, Leandro lui posa une question. Une question qui semblait être importante pour lui. Une question à laquelle Zippora se permit de réfléchir quelques temps avant d’y répondre. Un instant de réflexion durant lequel, son regard restait plongé dans celui de Leandro comme si la bonne réponse y figurait. De toute manière, elle ne pouvait que lui dire la vérité, il fallait juste qu’elle trouve comment s’y prendre. Essayé de faire comprendre que ce n’était pas si « grave ». Puis Zippora s’en voulait aussi de ne pas lui avoir parlé de tout ça, plus tôt. C’était la première fois, en plus, qu’elle faisait ce genre de choses, dissimuler des choses à Leandro. Mais avait-elle eu tort que tout ça, cela avait été pour son bien ? Enfin, pour qu’il dispose de davantage de temps avec son frère ? Un temps non perdu, car elle de son côté partait faire du repérage dans les alentours pour trouver des choses qui pourraient être intéressantes pour eux.

- Non… Je l’ai fait deux fois. Mais ça n’excédait jamais quelques heures.

Elle s'était empressée d'énoncer ce petit détail pour éviter à Leandro de s'en vouloir de ne pas s'en être aperçu plus tôt. C'était normal. Ils étaient moins l'un sur l'autre depuis qu'ils étaient dans cette ferme et encore moins lorsque Tybalt avait fait son arrivée. Avant lorsqu'ils voyageaient tous les deux, lorsqu'ils se trouvaient un endroit pour dormir, cela avait toujours été des petits logis, des cabanes et ainsi de suite, pour plus de sécurité. Évidemment, dans ce temps-là ils étaient toujours sous les yeux de l'autre. Sûrement pour remédier à tout cela, Leandro lui proposa de partir en excursion juste tous les deux. Une idée qui plaisait bien à Zippora, l'idée de se retrouver seule avec lui comme au bon vieux temps, ne pouvant que lui plaire de toute manière. Elle acquiesça alors de la tête, un sourire sur les lèvres.

- L'idée me plait assez. Puis, j'ai pu repérer un endroit en plus, on pourra commencer par là…

Au moins ses petites escapades en solitaire n'auront pas servis à rien. Après rien ne prouvait qu'ils allaient décrocher le jackpot dans celui qu'elle avait repéré. Mais ce sera surement un bon moyen de débuter leur future excursion. Savoir par où commencer. Malheureusement, elle n'avait pas pu en trouver plus par le peu de temps qu'elle avait consacré à ses petites expéditions secrètes. C'était déjà une chance en soi, qu'elle ait trouvée quelque chose, après à savoir si ça allait être concluant. Mais sans être trop optimiste, elle pensait que oui. Des indices l'amenant à penser cela.

- Une espèce de cave souterraine, il me semble, placée à l'extérieur. L'entrée est verrouillée par des chaines et un cadenas. Donc je pense qu'elle doit refermer des choses.

Elle avait tenté de forcer le cadenas mais sans aucune surprise cela avait été un total échec. Zippora n'avait pas du tout d'expérience dans le domaine, peut-être que Leandro lui, trouvera comme accéder à cette cave. Peut-être que de son passé de policier, il avait déjà été confronté à cela, de devoir forcer une entrée verrouillé similairement. Du côté de l'expérience de Zippora, de son esprit de jeune scientifique, la brune avait pensé aussi à faire fondre les chaînes mais sans le matériel pour, c'était bien compliqué. Bref, c'était un problème sur lequel ils devront se pencher lors de la préparer de leur prochaine expédition. Après toutes ces années d'apocalypse, les lieux non visités par les survivants restaient très rares à présent. Alors lorsque l'on tombait sur un, il fallait se jeter dessus. Un endroit non visité était une chance maximisée d'obtenir un maximum de ressources. Si cette cave par exemple refermait des conserves, ce serait le jackpot.© 2981 12289 0

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C'est vrai que ça fait tout bizarre à Leandro, d'apprendre qu'il est passé à côté d'un truc pareil. Zippora est sortie seule ... Et il ne s'est rendu compte de rien. De rien du tout. Il se frapperait bien, tiens. Et alors qu'elle le regarde, visiblement à la recherche de la bonne réponse à lui fournir, il sent que son cœur lui fait un mal de chien. Tout à coup, il craint le pire. Il craint que sa réponse ne fasse augmenter la petite bulle de culpabilité qui traîne dans sa tête. Il patiente, les pensées en vrac. Quand la sentence tombe, il sent un peu de cette culpabilité disparaître. Rien qu'un peu. Parce que ça n'empêche pas qu'elle est sortie deux fois sans même qu'il s'en rende compte. Bon, visiblement, il ne lui ait rien arrivé de grave, mais il ne peut pas s'empêcher de penser à la dernière fois qu'ils se sont retrouvés face à des survivants mal intentionnés. Zippora, elle non plus, ne peut pas l'avoir oublié. Impossible. « Si ... un jour tu voulais ressortir seule, au moins préviens-moi. » Il aurait du mal à se convaincre de la laisser partir, mais qui est-il pour l'en empêcher si c'est ce qu'elle souhaite vraiment ? « Mais ne le fais pas pour moi. Je ne te le demande pas. Certainement pas. » Quelques heures. Comment a-t-elle pu partir quelques heures à deux reprises sans même qu'il s'en rende compte ? Bah, mieux vaut changer de sujet. Il risquerait de finir par s'en arracher les cheveux, et ce n'est pas ce qu'il veut. Ce n'est, surtout, pas utile d'en arriver là. Le fait qu'ils soient physiquement si proches l'aide grandement à ne pas dépasser les bornes, à ne pas devenir complètement dingue. Enfin, plus qu'il ne l'est actuellement. Par le passé, il a clairement outre-passé certaines limites. Mais ça non plus, ce n'est pas un sujet auquel il a envie de penser plus que nécessaire. Cela semble tout à fait logique, non ? Enfin, elle a accepté sa proposition de sortie à deux sans même y réfléchir. Et ses sorties leur apportent quelque chose : une possible planque à fouiller. Avec un peu de chance, cet endroit n'aura pas encore été visité, même si cela peut sembler improbable à première vue.

« C'est génial ça ! » Sans qu'il ait besoin de lui demander, Zippora prend l'initiative de lui en dire plus sur cet endroit qu'elle a repéré. Une cave. Une entrée verrouillée par des chaînes et un cadenas. Très franchement, dis comme ça, ça semble très tentant. Leandro pourrait presque prendre les devants et lui demander de l'y emmener dès maintenant mais il sait aussi se montrer patient. Plus qu'avant, à l'époque de la zone en tout cas. Et il sait pertinemment que ce n'est pas une bonne idée d'y aller si vite. Ils doivent d'abord y réfléchir. Se poser et discuter de tout ça. Il doit écouter tout ce qu'elle peut lui dire sur ce coin, et peut-être même lui demander de mettre tout ça à l'écrit, de dessiner un schéma même, si nécessaire. « J'imagine que tu as essayé de casser le cadenas ? Sans succès ? » Enfin, la réponse à la seconde question il la connaît déjà : ce sera évidemment un grand oui. Sinon, elle ne serait pas là en train de lui proposer que ce soit leur destination. Mais bon, c'est la meilleure façon qu'il a trouvé pour obtenir toutes les informations dont il pourrait avoir besoin. « On peut faire ça dès demain, si tu veux ... ce soir, on discutera des détails. » Mais là, tout de suite, Leandro n'en a pas envie plus que ça. Il se remet à peine du fait de l'avoir surprise sur le point de sortir seule sans le prévenir, inutile de se prendre la tête plus que ça. Et puis il a la sensation que, pour l'instant, ils ont surtout besoin de discuter tous les deux. De tout et n'importe quoi. C'est dingue, venant de Leandro, qu'il pense un truc pareil. Et pourtant, ça vient bel et bien de lui ... A croire qu'elle l'a changé plus encore qu'elle ne l'imagine, et qu'elle ne le saura jamais. Ça ne peut pas être uniquement la présence de Tybalt qui lui fait ça, pour la simple et bonne raison que ses changements flagrants remontent plus loin que ça encore. Avant son arrivée au sein de leur petit groupe. A l'époque, donc, où ils n'étaient que tous les deux, Zippora et lui.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

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Zippora acquiesça d'un mouvement de tête lorsque Leandro lui demanda de le prévenir la prochaine fois qu'elle ressortirait toute seule. À vrai dire, maintenant qu'elle s'était rendu compte que ce n'était ce que le brun voulait du tout, elle ne comptait pas ressortir en solitaire de si tôt. Puis à la base, elle l'avait fait les deux autres fois en croyant lui rendre service. Mais maintenant qu'il lui avait dit que ce n'était pas ce qu'il souhaitait alors elle n'avait plus de raisons de le faire. Ce n'était pas du tout ce qu'il voulait même. Cependant, une sortie à deux lui plaisait bien comme idée. Sans doute se sentait-elle légèrement mélancolique de l'époque où ils voyageaient tous les deux, où ils fouillaient des maisons ensemble. Cela pouvait avoir l'air de pas grand chose et pourtant il était toujours agréable de partager quelque chose avec quelqu'un, surtout avec quelqu'un à qui l'on tenait particulièrement. Partager la joie ressentit de la découverte d'un abri alors qu'ils marchaient pendant de très longues heures sous la pluie, par exemple. Ou celle de trouver quelques boites de conserves alors qu'ils commençaient à mourir de faim. C'est dans cette optique que la brune partagea la découverte qu'elle avait faite lorsqu'elle s'était aventurée seule à l'extérieur. Une découverte qui réjouit le brun qui ne se retint pas de lui poser quelques questions.

- Oui. Ce n'est pas avec la force de mes petits bras que j'allais réussir… Pas que je n'ai essayé de l'ouvrir qu'avec mes mains, mais même avec un pied-de-biche je n'ai pas réussi. Ça avait l'air plus facile dans les films…

C'est un sourire quelque peu amusé sur les lèvres qu'elle fit cet aveu à Leandro. Évidemment, que Zippora avait très bien conscience que ce qu'il se passait dans les films était rarement valable dans la réalité mais bon situation désespéré, acte désespéré. Puis au moins elle avait essayé après être resté quelques heures planté devant, il est vrai. Bien souvent dans le passé on lui avait dit qu'elle réfléchissait trop, qu'elle cherchait trop loin, en voulant faire trop bien et pourtant-là alors qu'elle avait cherché à adopter la solution de facilité, cela n'avait pas fonctionné. La facilité fonctionnait qu'avec des petits chanceux faut croire. Un problème à résoudre que la brune confiait sans mal à Leandro qui selon elle était plus à même de trouver la solution.

- Ça marche.

Zippora n'allait pas refuser l'occasion de pouvoir partir toute seule avec Leandro assez rapidement. L'idée d'avoir le brun pour elle toute seule, l'enchantait un peu trop sans doute. La fait qu'il lui précise qu'il voulait discuter des détails le soir, suffit à faire comprendre à Zippora qu'il souhaitait ne pas poursuivre sur ce sujet pour l'instant. Ce qui ne la dérangea pas, au contraire. Ils auraient tout le temps d'en parler ce soir alors autant passer à autre chose pour le moment.

- Ça se passe mieux avec Tybalt ?

De par cette question la jeune femme chercher à savoir si la distance qu'elle avait adoptée depuis la venue de Tybalt avait servit à quelque chose. Même si elle avait pleinement conscience que ce ne devait pas être aussi facile que ça, que surement les choses allaient prendre du temps avant que la relation entre Leandro et Tybalt n'aboutisse à ce qui ressemblerait à ce que pourrait partager des frères. Juste d'une petite amélioration, Zippora s'en contentera. Sans doute pour soulager légèrement sa conscience. Savoir qu'à défaut d'avoir prise une décision qui n'avait pas finalement plu à Leandro, ce qu'elle avait fait n'avait pas servi à rien. Sans pour autant vouloir s'attirer le mérite si jamais ça les avait effectivement aidé qu'elle ne soit pas dans leurs pattes. Juste le fait d'avoir pu aider le brun à être un peu plus heureux était suffisant pour la satisfaire. Le voir heureux contribuait à son propre bonheur. Zippora avait remarqué que Leandro avait bien changé depuis le jour où elle l'avait rencontré. Elle ne saurait pas dire ce qui avait contribué à ce changement mais c'était un changement qui lui plaisait. Et la brune était d'autant plus ravie de constater que le comportement qu'il avait envers elle était une exception. Cette attention qu'il lui portait et sa gentillesse… Des preuves qui la confortaient sur le fait qu'elle était importante pour lui. Qu'il tenait à elle. S'imposer à ses côtés au tout début avait donc porté ses fruits. Sa persévérance n'avait pas été vaine. Même si jamais elle n'aurait songé arriver à être si proche de Leandro comme elle l'était aujourd'hui. Elle en avait rêvé oui, mais que ça puisse se réaliser ? Elle n'y avait pas porté trop d'espoir. Jamais il ne lui avait montré un quelconque signe qui pourrait sous-entendre qu'elle lui plaisait. Encore aujourd'hui, elle avait du mal à le réaliser et pourtant les faits étaient là. © 2981 12289 0

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Tout cela semble encore un peu flou pour Leandro. L'idée qu'elle soit déjà sortie seule sans le prévenir, l'idée qu'elle ait failli réitérer l'expérience aujourd'hui ... Il n'ose imaginer quelle aurait été sa réaction s'il s'était rendu compte de son absence dans l'après-coup. Nul doute qu'il aurait paniqué. Beaucoup. Comment aurait-il pu en être autrement ? Zippora sait se débrouiller, il le sait. Mais il lui suffit de se remémorer leur dernière rencontre avec des survivants pour que la panique le gagne de nouveau. Il y a eu Tybalt, depuis, mais c'est son frère alors les choses sont différentes ... La fois d'avant, ce sont de purs enfoirés qu'ils ont rencontrés, et cela aurait pu plus mal se passer encore. Ça n'a déjà pas été très glorieux, Leandro préfère ne pas imaginer le pire. Et pourtant, il faut savoir qu'il était là, à leur portée, et qu'ils auraient clairement pu y passer tous les deux. Ou, pire encore, elle aurait pu y passer et pas lui. Il ne sait pas comment il aurait réussit à tenir ensuite. Mais non, penser à ça n'est véritablement pas une bonne idée. L'ancien flic s'est pas mal assagi ces derniers temps. Il n'a plus ses crises de rage intenses qui le poussait à faire comme : à sortir sans la prévenir. Parfois même au milieu de la nuit. Tout ça c'est derrière lui mais en même temps il sait que c'est là, sous-jacent et que cela pourrait ressortir à tout moment. Autant l'éviter. Il a réussi à retenir Zippora juste à temps, c'est l'essentiel. Avec un peu de chance, elle ne recommencera pas. Elle lui a promis, mais il va tout de même garder un oeil sur elle. Sait-on jamais, après tout, qu'elle se soit prise de passion pour ces sorties en solitaire. Pour l'instant, ils en prévoient une tous les deux. Parce qu'elle a découvert quelque chose qui pourrait être intéressant. La jeune femme parvient à tirer un sourire de Leandro. Il l'imagine bien, essayer de forcer une porte, d'abord avec ses mains puis avec un pied-de-biche. Elle aurait pu y arriver ... Mais c'est vrai qu'ils n'ont pas beaucoup de réserves, donc peu de forces, ces derniers temps. Cela s'améliorera peut-être avec cet endroit.

Pour cela, encore faut-il que Leandro parvienne, lui, à ouvrir la porte. Mais il fera tout ce qui est en son pouvoir pour que cela fonctionne : Zippora en serait trop déçue sinon, et lui aussi. « Non, ce n'est malheureusement pas comme dans les films. Mais on y arrivera, j'en suis sûr. » Ils prévoiront tout ça plus en détail le soir même. Pour l'instant, Leandro n'a pas la tête à ça. Il est avec elle, et il a le sentiment d'avoir couru un marathon : la panique s'est infiltrée dans ses veines sans lui laisser une chance de l'esquiver. C'est en train de se calmer petit à petit, mais il a encore besoin d'un peu de temps. Et Zippora l'a compris : elle n'insiste pas. Non, elle parle de tout à fait autre chose. Distrait - car en pleine réflexion de ce qu'elle vient de lui demander -, Leandro pose les yeux sur elle. Est-ce que ça va mieux avec Tybalt, hein ? Le truc, c'est qu'il n'en est pas sûr lui-même. Autant lui dire ça plutôt que d'enjoliver la réalité. Le monde est devenu tellement moche qu'il est, de toute façon, impossible de le rendre plus beau et acceptable. Quoi que, être avec Zippora lui suffit parfois. « J'en sais rien ... Je ne crois pas. Il est toujours assez bizarre. » En même temps, il est mal placé pour le dire : lui aussi a été comme ça à une époque. Sauvage, indiscipliné. Bon, il était dans la zone à cette époque-là, il aurait pu se radoucir ... Mais il a fallu attendre l'arrivée de Zippora - et pas mal de temps passé avec elle - pour que les choses se calment pour de bon. Enfin, pour de bon ... Rien ne dit que son ancien lui ne finira pas par revenir, mais il l'évitera si c'est possible. « Tu as pu lui parler, toi ? J'ai l'impression qu'il n'a pas envie de discuter avec moi. Ce n'est plus le Tybalt que j'ai connu. » Plus du tout, même. Et pour le coup, il n'arrive pas à trouver ça bizarre. Avec tout ce qu'il a dû traverser pour en être là aujourd'hui, c'est normal qu'il soit différent ... Mais à ce point ?!

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Oui ils allaient y arriver, c'est certain. Zippora avait l'impression que lorsqu'ils étaient tous les deux, ils étaient capables de tout surmonter. Plus qu'une impression cela s'avérait être une réalité par la simple preuve qu'ils étaient encore là tous les deux aujourd'hui. Pourtant, ils en avaient passés des obstacles… La vie de survivant n'est jamais paisible. Bien que d'être dans cette ferme pouvait faire ressortir une certaine sérénité. C'était reposant comparé à leur ancien train de vie. Cependant, la jeune femme avait conscience qu'elle ne devait pas trop s'y habituer car ils pouvaient à tout moment partir si jamais un quelconque danger se présentait. Bien que le confort qu'ils partageaient était une chose dont il était facile d'y prendre goût, si jamais ils devaient partir, Zippora n'en sera pas chagrinée. Qu'elle soit dans le luxe ou la précarité peu lui importait à vrai dire, tant que Leandro se trouverait à ses côtés. Il était son point d'ancrage.

En tant que tel, il était normal que la jeune femme veuille sonder l’esprit de Leandro ou plutôt sa relation avec son frère. Cherchant à savoir si la communication passait mieux entre les deux. Malheureusement, il lui avoua que ce n’était pas vraiment le cas. Une déclaration qui arracha à Zippora une légère moue. Elle aurait préféré entendre qu’il y avait eu une amélioration même petite. Cependant, c’était plutôt prévisible dans le monde dans lequel ils évoluaient tous aujourd’hui. Au moins, Leandro n’avait pas cherché à lui mentir, au contraire il semblait même vouloir se confier à elle et elle appréciait cela. Face à sa question, la brune secoua légèrement la tête. À vrai dire, elle n’avait pas vraiment cherché à engager la conversation avec Tybalt si ce n’était pour échanger les formalités d’usage, tel un bonjour ou un sourire.

- Laisse-lui un peu… Du temps. Je pense qu’il a besoin de s’adapter. Il n’est plus le Tybalt que tu as connu et d’un autre côté, je pense que lui aussi se dit la même chose te concernant. Après tout on a tous changés, on est plus les personnes que l’on était avant. Quand j’ai débarqué dans la zone, je n’avais envie de parler à personne, je restais dans mon coin. Je préférais te suivre, plutôt que me socialiser avec les autres. Mais j’ai fini par aller vers les autres avec le temps. Je pense que c’est un peu la même chose avec Tybalt. Peut-être qu’il cherche à savoir si il peut te faire confiance. Il doit avoir besoin de s’habituer à ta présence avant de parvenir à s’ouvrir à toi. Mais à mon avis, il sera plus apte à te parler à toi qu’à moi. Il ne me connait pas alors surement qu’il a envie de parler à une personne qu’il connait plutôt qu’à une inconnue à qui il ne sait pas si il peut lui faire confiance.

Zippora ignorait si cela allait prendre du temps ou non pour que Tybalt réussisse à s'ouvrir à son frère. Alors, au cours de sa phrase elle s'était ravisée, préférant conseiller Leandro en lui intimant de donner du temps à son frère, se ravisant sur le un peu. Car sans doute il y avait plus de chance pour que ça ne fasse pas tout de suite. Leandro devra se montrer patient. Elle ne savait pas si ses mots allaient l'aider, si son raisonnement était juste, après tout, elle n'était ni psychologue et encore moins dans la tête de Tybalt. Néanmoins, elle se mit à parler de l'une de ses expériences qui pouvait se rapprocher du cas de ce dernier. Son arrivée à la zone 51. La jeune femme n'avait confiance en personne si ce n'était Leandro, ce qui évidemment l'avait poussée plutôt à le suivre lui plutôt que de chercher à se lier avec les autres survivants. Un fait qu'elle énonça à Leandro, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres. Mais sa conscience lui avait permis d'aller un peu plus vers les autres car après tout ils lui offraient l'hospitalité et par conséquence cela ne se faisait pas de les tenir à l'écart. Au moins, Tybalt, lui, connaissait Leandro. Ou du moins, il connaissait la personne qu'il était avant, sans doute y avait-il un changement certain entre celui qu'il était maintenant. Mais il restait son frère alors il devait y avoir tout de même une infime partie de lui qui avait conscience qu'il pouvait lui faire confiance. Qu'il n'avait rien à craindre. Mais même en ayant conscience de cela, chacun devait s'habituer à nouveau à l'autre, à la personne que chacun était devenu avec le temps. Zippora ne s'attendait pas à la même chose la concernant. Si cela devait prendre du temps pour Leandro, ça en prendra encore plus avec elle. Car en elle, Tybalt n'avait aucune preuve qu'il pouvait lui faire confiance, qu'elle n'était pas une menace pour lui, aucune preuve à part ce que pouvait lui dire Leandro. C'était pour cela, qu'elle ne cherchait pas à l'approcher plus que cela, sans pour autant chercher à l'éviter. Bien que ses récentes sorties pouvaient peut-être faire croire le contraire, ce qu'elle n'espérait pas. Cela la chagrinerait de voir que ses bonnes intentions soient mal interprétées. Mais il lui était pas non plus facile de savoir comment agir. Avec tout ce temps passé aux côtés de Leandro, elle avait prit l'habitude de n'être qu'avec lui. Devoir faire de la place pour une tierce personne bousculait légèrement les choses, l'arrivée de Tybalt ne la dérangeait pas, bien au contraire, elle était vraiment contente que cette apparition puisse rendre Leandro un peu plus heureux. Mais elle devait trouver le juste milieu dans ses agissements. Comme par exemple, ne pas agir dans l'extrême en partant en excursion toute seule comme elle avait pu le faire les jours précédents, pour laisser les deux frères s'acclimater un peu plus l'un à l'autre, sans leur imposer sa présence qui aurait pu peut-être les déranger. Ce qui Zippora savait désormais par les paroles de Leandro, ne pas être le cas. © 2981 12289 0

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En effet, les choses sont encore très bizarres avec Tybalt. Alors, oui, Leandro se dit que son jeune frère doit avoir besoin de temps. De temps pour s'accommoder au nouveau lui, à eux, à Zippora. Sa méfiance a un peu baissé, semble-t-il, alors c'est déjà ça de gagné. Mais le nouveau Leandro n'est pas réputé pour sa patience, et il ne sait pas vraiment quoi faire pour que les choses avancent. Sans doute qu'elle a raison, Zippora, quand elle dit que Tybalt a besoin de temps. Ce doit être ça. Du temps. Il ne faut surtout pas, en tout cas, que Leandro baisse les bras et s'imagine déjà vaincu par tout ce qu'a traversé Tybalt. Non, hors de question. Pour la première fois depuis de longs mois, il doit se montrer optimiste. Le simple fait qu'ils se soient retrouvés, tous les deux, relève du miracle. Alors un peu d'optimisme là-dedans ne semble pas démesuré, ou déplacé. C'est logique. C'est normal. En réalité, Leandro a encore du mal à pleinement réaliser la portée de tout ça. Il a retrouvé un membre de sa famille ... Alors qu'il se pensait le dernier des Morrisson en vie. C'était égoïste, sans doute. C'était égoïste et parfaitement ridicule. Ils sont nombreux, au final, à avoir survécu. Sur le territoire des Etats-Unis, en tout cas. Mais ils sont nombreux, aussi, à avoir disparu, à s'être fait mordre, à s'être suicidés pour certains ... Donc non ce n'était pas si stupide de l'imaginer mort, mais Leandro reconnaît avoir des facilités à accepter l'idée qu'il est en vie. Pour autant, il a toujours très peur de se réveiller un jour, et de voir qu'il a disparu. Ce ne serait pas si étonnant, dans le fond ... Il a une façon de se comporter des fois ... De regarder dans le vide ... Leandro en arrive souvent à se demander à quoi il pense, mais la question ne filtre jamais ses lèvres.

Il n'obtiendrait pas de réponse de toute façon, il le sait. Avec Zippora, c'est différent. Ils ont tout de même peu communiqué ces dernières semaines, et Leandro espère sincèrement que les choses vont rester les mêmes entre eux. Il ne veut pas la perdre elle aussi, la perdre parce qu'il a retrouvé son frère. Alors, certes, c'est un miracle qu'il savoure à sa juste valeur, mais ça ne lui fait pas pour autant oublier le reste du monde. Et encore moins Zippora, qui a été là pour lui depuis le début ou presque ... En écoutant son monologue, Leandro a du mal à accepter tout ce qui a pu se passer entre eux. Les débuts ont été pour le moins ... Chaotiques. Il se rappelle très bien de chacune de leurs rencontres, souvent quand la jeune femme le suivait durant ses sorties/crises de folie. Il était imbuvable avec elle, et elle est toujours là malgré tout. Il se demande bien comment, et pourquoi. Mais il ne s'aventurera bien sûr pas à lui poser la question, de peur de voir les choses changer du tout au tout, et qu'elle disparaisse à son tour ... Bref, l'un de ses pires cauchemars. Il a besoin de Tybalt pour survivre - maintenant qu'il le sait en vie, et qu'il l'a retrouvé - mais il a aussi toujours besoin de Zippora. Elle a été son pilier sans même en avoir conscience ... Ce qui est logique, parce qu'il n'a jamais montré quoi que ce soit qui aurait pu la mettre sur la voie. Enfin, un peu plus ces derniers temps quand même. Ce qui ne les fait pas en discuter pour autant. Ils se ressemblent finalement assez ... Sur certains points. Et discuter n'est pas dans leurs attributs. Leandro, en tout cas, préfère se laisser porter. C'est moins risqué, moins dangereux que de se pencher plus précisément sur ses émotions et ressentis en tout genre.

« Oui, tu as raison. Il faut que je lui laisse ... Du temps. » C'est difficile à dire, dis donc. Ça lui a presque écorché la bouche. « Mais tu dois savoir à quel point je ne suis pas patient ... Depuis le temps ... » Un faible sourire étire ses lèvres. Il se rend compte, maintenant plus que jamais, de tout le chemin parcouru. Il était complètement ... Dingue, à l'époque. Et il s'étonne vraiment qu'elle soit toujours là, qu'elle ait tenu bon. Parce que, à bout de patience, elle l'a vu. Et plus d'une fois. Quand il pétait des câbles et avait besoin d'aller défoncer des crânes de zombies ... Elle était là. Pas tout le temps, mais presque. « Toi, tu es patiente. » Oui, c'est sa façon à lui de lui dire que c'est grâce à elle s'il s'est un peu - rien qu'un peu - amélioré à ce propos. Il ne le dira pas clairement, mais le regard qu'il lui lance devrait la mettre sur la voie ... En théorie, en tout cas. En pratique, il en est peut-être tout autre. « Je t'en ai pourtant donné, des raisons, de prendre tes jambes à ton cou. Tu as conscience que ça fait peut-être bien de toi une personne encore moins saine d'esprit que moi ? » Il la taquine et, rien que ça, c'est on ne peut plus étrange ... Mais ça semble si naturel avec elle. Comme s'il la connaissait depuis toujours, comme s'il redevenait lui-même en sa présence. Voire même une meilleure version de lui-même. C'est possible ? Oui, sans doute.

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Zippora aimerait bien pouvoir faire quelque chose de plus pour aider Leandro avec son frère mais malheureusement ce n'était pas possible. Ou du moins, rien ne lui venait à l'esprit pour y parvenir. Sans doute, que seul les deux frères le pouvaient. Zippora avait fait de son mieux ou plutôt elle avait cru le faire en les laissant seul tous les deux lors de ses petites sorties en solitaire. Cependant, il en reste que si jamais une autre idée lui venait à l'esprit pour pouvoir les aider, elle l'exécutera. Ou peut-être qu'elle demandera à Leandro d'abord son avis, avant de faire quoi que ce soit, pour ne pas risquer de faire encore les choses de travers en voulant bien faire. Les choses étant déjà compliquées avec son frère, Zippora n'osait même pas imaginer ce qu'avait pu ressentir Leandro avec la distance que la brune lui avait inconsciemment imposée. Pour cette erreur, la jeune femme se promettait de se faire pardonner même si elle ne savait pas encore comment.

En effet, Zippora avait conscience que la patience n'était pas la qualité première de Leandro. Et en l'écoutant confirmer ce point, elle ne put s'empêcher de sourire à son tour. Néanmoins, le fait qu'il soit d'accord pour laisser du temps à Tybalt était déjà un bon début, la preuve qu'il s'améliorait. Parce que après tout quand on veut, on peut. Espérons juste que tout cela ne mette pas trop de temps, pour éviter de mettre les nerfs de Leandro à rude épreuves. Mais ça devrait aller. Il avait fait des efforts depuis qu'elle le connaissait. Alors que Zippora, elle, n'avait pas vraiment l'impression d'avoir changé depuis la zone. Ou peut-être que si, mais ce n'était pas très flagrant. Elle avait gagné en courage et elle était moins renfermée sur elle-même. La brune sourit à nouveau, caressant tendrement la joue de Leandro lorsqu'il mit en avant sa patience. C'est vrai, Zippora était patiente, très patiente. De ce regard qu'il lui lança, la jeune femme pouvait sans mal deviner qu'il y avait un message caché derrière ce compliment. Un regard qui la poussa à rêvasser sur le fait qu'il existe peut-être une possibilité pour qu'elle soit une des raisons pour lesquels Leandro a légèrement changé et en bien. Oui, elle voulait croire qu'elle pouvait avoir ce pouvoir sur lui.

Il n'avait pas tort. Les raisons pour s'enfuir au loin de Leandro, n'avaient pas manquées au début. En effet, c'était presque de la folie de vouloir rester auprès de lui, même en ayant assisté à quelques-unes de ses crises. Surtout après s'être faite kidnapper par des hommes mais au moins lui l'avait sauvé lorsqu'il n'y avait plus d'espoirs pour elle. Dans une situation où elle n'aurait pas pu survivre sans une aide extérieure. Cependant, ce n'était sans doute pas l'unique raison qui avait poussé Zippora à rester auprès du brun. Il y avait aussi le petit détail qu'elle n'était qu'une femme, très jeune femme même à l'époque et Leandro ne l'avait jamais laissée indifférente.

- Peut-être… T'en connais beaucoup des scientifiques saints d'esprits, toi ?

Un sourire amusé dessiné sur ses lèvres, elle entrait dans son jeu. C'était tellement rare qu'il se mette à la taquiner, voir même la première fois qu'il le faisait, qu'elle ne pouvait pas passer à côté. Cela lui faisait vraiment plaisir de voir Leandro comme ça. De constater que même si le début de leur conversation avait été légèrement tendue à cause des sorties secrètes de Zippora, la situation avait fini par s'arranger rapidement. Et heureusement car la brune aurait du mal à supporter une quelconque mauvaise tension entre-eux. C'était même inimaginable aux yeux de la jeune femme qu'une telle chose se produise. Évidemment dans toute relation il pouvait avoir des hauts et des bas mais Zippora voulait qu'aucune négativité ne puisse persister.

- Il faudrait peut-être commencer à avoir peur… Tu ne sais pas ce que peut renfermer ce petit corps…

Des taquineries au flirt, Zippora effleura les lèvres de Leandro en prononçant sa dernière phrase. Ses lèvres auxquelles, elle avait du mal à résister. Comme si chacun s'était décidé à étonner l'autre, nourrissant, avançant quelque peu dans la relation qu'ils entretenaient ensemble. Elle aurait pu compléter ses paroles par les diverses expressions populaires qui pouvaient s'y sied comme : ne pas se fier aux apparences ou bien petit mais tenace. Cependant, sans doute que cela aurait moins fait son petit effet. © 2981 12289 0

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Pour une fois, Leandro ne semble pas avoir la moindre difficulté à user de taquineries et même, à vrai dire, à complimenter la jeune femme. C'est un miracle. Un miracle réel. Auquel Zippora semble profiter et, peut-être bien, deviner les pensées sous-jacentes. C'est pour elle qu'il a changé, c'est grâce à elle qu'il a changé. Il est incapable de dire quand, exactement, ses sentiments - sur lesquels il préfère encore ne pas s'attarder - ont changé. Mais c'est bel et bien le cas, il doit le reconnaître. Il s'est passé un truc à un moment donné qui a fait que. Maintenant, il est accroché à elle et il ne sait tout bonnement pas comment il ferait sans elle. Sans doute qu'il ne survivrait pas/plus. Suffit de voir sa réaction de la dernière fois, quand il l'a retrouvée dans une fâcheuse position et que, de nouveau, il est redevenu l'homme d'avant, l'homme de la zone. Le fou, l'incontrôlable, l'impulsif, le rageux. Celui dont on avait peur et qu'on évitait autant que possible. Sauf quand on s'appelait Zippora. D'ailleurs, il se demande encore comment et pourquoi elle n'a pas pris la fuite. La réponse qu'elle lui apporte à ce propos le fait sourire de plus bel. Diable, comme c'est facile de le faire en sa présence à elle. « Non, c'est vrai ... » Des scientifiques saints d'esprit, ça ne court pas les rues. Et c'était déjà le cas autrefois. A présent que l'épidémie a décimé la majeure partie de la population américaine, c'est sans doute encore plus vraie, comme affirmation. Et Zippora n'échappe pas à la règle, en tant que scientifique. « Donc tu estimes que tu n'es pas saine d'esprit ? Hum ... Intéressant. » Pour ne pas gâcher un moment comme celui-là - qu'ils partagent tout de même de plus en plus -, Leandro s'efforce de ne pas se laisser embarquer vers de bien sombres pensées. Il a rayé de sa mémoire et de son esprit de manière générale tout souvenir douloureux. Ainsi, son ex-femme mais surtout ses filles n'occupent plus que très rarement ses pensées. C'en est presque cruel, mais c'est comme ça. C'est le seul moyen qu'il a trouvé pour s'en sortir vivant ...

Et Zippora lui est d'une grande aide aussi, cela va de soit. Elle a su capter son attention de la meilleure des façons et, aujourd'hui encore, elle est capable de le tirer de sombres pensées. Sans doute qu'elle n'en a même pas conscience ... Elle fait ça de manière tout ce qu'il y a de plus naturelle. Tout comme cela semble l'être devenu, pour eux, de s'embrasser et de se taquiner. Elle lui a jeté un sort pour qu'il en arrive là, il n'y a pas d'autre explication possible. Mais ça lui va bien, tant qu'il ne perd pas pied comme il a pu le faire dans le passé. Contre ses lèvres, Leandro se sent bien. Contre elle, il oublie ce qui ne doit plus avoir d'importance aujourd'hui. Et avec elle, il se sent revivre. Il se sent bien, en vie, tout simplement. « Tu crois pouvoir me faire peur avec ça ? » C'est lui ou il fait chaud, tout à coup ? C'est dingue, qu'elle soit encore capacité de lui faire ressentir des trucs pareils, lui qui pensait s'être perdu il y a bien longtemps. C'est le cas, d'ailleurs. Il s'est paumé à un moment, mais elle a visiblement été en capacité de le rattraper et de le remettre sur le droit chemin. Ce n'est pas faute de ne pas y avoir mis du sien, de ne pas avoir essayé de la faire fuir de toutes les façons possibles et imaginables ... Elle a tenu bon. Elle est encore là. Et il ne peut que l'en féliciter, à défaut de pouvoir changer quelque chose à son comportement de l'époque. « Tu m'en dis plus, alors ? Sur ce qu'il renferme ? Beaucoup de colère enfouie ? » Vaine tentative pour ne pas se laisser perdre par la chaleur de son corps contre le sien, par leurs souffles qui se mêlent et leurs lèvres qui se cherchent, se taquinent, pour mieux se fuir et revenir à la charge. Qu'est-ce qu'elle a fait de lui ? Et surtout, à quel moment ? Mais une chose est sûre : il ne le regrette pas. Pas du tout.

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De sa question Zippora se contenta de répondre par un sourire. Y avait-il réellement de personne cent pour cent saine d’esprit ? Surtout maintenant ? Pas sûr. Chacun est atteint d’un degré différent. L’être humain était fait ainsi. Surtout en période apocalyptique où l’état de stress est à son summum. Un contexte dans lequel la brune s’en sortait pas si mal au final. Avec toutes les personnes qu’elle a perdu, ce qu’elle a pu vivre, elle pouvait avoir le mérite de ne pas avoir mal tourné. Combien devenait mauvais pour moins que ça ? Sans doute était-ce la solution de facilité de tendre vers ce chemin mais Zippora refusait de l’emprunter. Faire du mal autour d’elle dans l’unique but de se sentir mieux ne l’intéressait pas du tout. De même que le fait de faire peur aux autres, ce n’était un domaine dans lequel elle excellait, comme venait de le soulever en quelque sorte Leandro. Bon c’est vrai qu’elle n’essayait pas réellement de lui faire peur… Mais bien le contraire. Ce serait plutôt dommage de le faire fuir alors qu’il était si près… Elle ne pouvait s’empêcher de profiter de ces moments où il était si près d’elle. On pouvait même parler d’une forme de dépendance. Zippora ne se sentant complètement bien lorsqu’elle se trouvait à ses côtés. Et cela depuis le jour où il l’avait sauvé pour finalement agrémenter ce besoin de plus en plus au fur et à mesure des années. C’était bien la première fois de sa vie que la brune se retrouvait aussi dépendante d’un homme. Elle devait être réellement accro…

- Je ne sais pas… Ça dépend. Ça fonctionne ?

D'un sourire taquin coincé au coin de ses lèvres, elle ne pouvait détacher son regard du sien. À se demander si elle pensait réellement, ce qu'elle disait ou plutôt si elle parlait de la même chose. Sans doute faisait-elle exprès d'employer des phrases qui pourraient être interprétées autrement… C'était tellement agréable de pouvoir adopter cette atmosphère légère et électrisée. Même si, Zippora avait du mal à se contenter seulement de frôler les lèvres de Leandro. Pourquoi s'était-elle mise à le provoquer ainsi alors qu'elle savait très bien que se contrôler à ce niveau-là ne faisait pas vraiment partit de ses points forts… Bien que, être resté avec le brun toutes ces années lui avait permit d'acquérir de la patience, beaucoup de patience. Une patience indispensable étant donné que jusqu'au jour où il l'avait embrassé, il ne lui avait montré aucun signe de réel intérêt pour elle. À moins qu'elle ait été aveugle… Avant, elle s'apercevait de ces choses-là mais avec Leandro, rien. Alors, plutôt que de risquer de le voir la rejeter, elle avait prit sur elle tout ce temps.

- De la colère ? Pas vraiment… Tout autre chose…

La jeune femme fut d’ailleurs assez surprise par sa question, se demandant même l’espace d’un instant de quoi il parlait déjà, tant leur proximité lui faisait perdre la tête. Mais cela ne l’empêcha pas de rebondir sur sa question, une fois son léger trouble passé, se mordant la lèvre tandis que son regard était irrésistiblement attiré par celles de Leandro. Oh mon dieu, combien de temps pouvait-elle tenir comme ça ? Pas très longtemps, assurément. Tout doucement, elle en vint à caresser son bras, prise soudainement par cette irrésistible envie de le toucher, sans doute cette proximité qu’elle avec lui qui la faisait complètement perdre pieds. Finalement, ne parvenant pas à se retenir plus longtemps, Zippora déposa ses lèvres sur celles du brun dans un baiser salvateur, ne pouvant s’empêcher de presser son corps un peu plus contre le sien, se redressant un peu plus sur la pointe des pieds, il est vrai. Pourquoi résister finalement ? Pourquoi continuer de les torturer tous les deux par ces frôlements et les caresses de leurs souffles. La jeune femme était dans l’impossibilité total de résister à ce regard brulant qu’il lui adressait. Elle ne savait même plus comment ils en étaient arrivés à là, d’une discussion plutôt tendue et sérieuse à une envie de gouter de nouveau les lèvres de l’autre. À cette chaleur éprouvée au fond de chacun d’eux. © 2981 12289 0

You don't have to do that

Il en a fallu, du temps, à Leandro, pour réaliser ce que Zippora représente pour lui. Aujourd'hui encore, il n'est pas certain d'en avoir la pleine mesure. Et c'est peut-être mieux ainsi. Il ne sait pas vraiment comment gérer tout ça, comment rester maître de ses émotions et sentiments. N'est-ce pas, pourtant, tout ce dont il a besoin pour survivre ? Sans cela, il risque fort de perdre pieds et de ne plus être capable de garder la pleine possession de ses moyens dans des moments qui l'exigent. En même temps, il se dit qu'il est sans doute trop tard pour faire demi-tour. Et ça l'effraie, d'une certaine façon. Mais pas autant qu'avant. Pas autant qu'il y a plusieurs mois en arrière. Pas autant qu'il le faudrait, peut-être. Tout ce à quoi il peut penser, c'est au fait qu'il est bien là, tout contre elle. Trop bien, sans doute. Il ne parvient plus à se maîtriser, justement. Mais il ne parvient pas non plus à se reculer, à mettre de la distance entre eux. Il ne s'y essaye même pas, à vrai dire. Préférant continuer sur le chemin des taquineries et des flatteries sous-jacentes. Le tout, sans cesser de l'embrasser de temps à autre. « Non, pas vraiment. » C'est naturel, désormais, de la taquiner de la sorte. Ça n'a pourtant pas toujours été le cas. Autrefois, c'était à peine s'il s'adressait à elle, à peine s'il acceptait sa présence à ses côtés. Ils en ont parcouru du chemin, depuis. Et Zippora est effectivement toujours là. C'est à se demander comment et pourquoi, Leandro n'ayant jamais fait d'efforts réels pour que cela continue ainsi. En tous les cas, il ne sait pas bien quand, mais la situation a dérapé. Très clairement. Leandro n'a plus le moindre contrôle sur son corps, et sur la situation. Ses mains ne veulent plus s'écarter de la peau de Zippora, sa bouche ne veut plus lâcher celle de la jeune femme.

Sa raison, elle, essaye de le ramener sur Terre. En vain. Il ne l'entend plus, cette petite voix qui lui souffle d'être plus raisonnable, plus mesuré, plus prudent. Ou alors il n'a juste plus envie de l'écouter. En tous les cas, il lui est devenu très difficile, tout à coup, de suivre le fil de la discussion. D'ailleurs, de quoi parlaient-ils, déjà ? Aucune réponse concrète ne filtre sa bouche. Non, juste un grognement à peine audible qui a tôt fait de totalement disparaître, alors que ses lèvres happent de nouveau celles de Zippora. Comment a-t-il pu passer à côté de cela tout ce temps ? Comment a-t-il pu se retenir pendant si longtemps ? Cela lui semble tout à fait ridicule, à présent. A présent qu'il a pu y goûter, et à présent qu'il vit pleinement l'instant. Aux baisers brûlants se succèdent les regards lourds de sens. Leandro reste mesuré dans ses gestes mais ses mains, taquines et entreprenantes, se glissent contre son dos, sous le tee-shirt de Zippora. Prudence. Toujours. Mais Leandro sent que sa résistance tient à peu de choses près. Et, d'ailleurs, il n'arrange rien à ses hésitations en se laissant tomber en arrière, de nouveau assis sur le lit. Dans le processus, il embarque Zippora avec lui. Mais un nouvel élan d'hésitation s'empare de lui et il recule son visage pour la regarder. Il ne lui semble pas lire le moindre doute dans les yeux de Zipp, mais dans les siens, elle doit en voir, ça c'est sûr. Sauf que ses doutes ne sont pas dirigés vers lui - pas vraiment, en tout cas -, ils la concernent plutôt elle. Et il a besoin de se rassurer là, tout de suite. Avant que tout contrôle ne lui échappe pour de bon. « Est-ce que c'est vraiment ce que tu veux ... ça ? » Lui demande-t-il en se montrant assez expressif pour qu'elle comprenne ce qu'il n'est pas capable de dire à voix haute. Pour ça, il fait un vague geste de la main entre eux, comme pour les désigner ensemble. Impossible pour lui de savoir ce qu'elle veut vraiment, même s'il en a une petite idée à présent, leur proximité aidant.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

You Don't Have To Do That.
L'un contre l'autre, les deux partageant la même bouffée d'oxygène, le coeur de Zippora ne cessait de battre rapidement. Ils avaient beau voyager ensemble depuis maintenant plusieurs années, ils n'avaient jamais été aussi proches que maintenant. Et la tension entre-eux n'avait jamais été aussi intense. La jeune femme parlait, le taquinait mais à vrai dire la seule chose qui obsédait ses pensées étaient de plaquer ses lèvres contre celles de Leandro. Dans son état actuel, normal qu'elle ne puisse être convaincante dans cette « plaisanterie » qu'elle avait tenté de lui faire croire, celle qu'elle pouvait être effrayante. Pas certaine qu'avec son un mètre cinquante-sept, elle n'arrive à faire peur à qui que ce soit. De toute façon, elle en avait conscience et elle savait depuis le début qu'elle ne pouvait avoir la prétention d'arriver à faire peur à Leandro. D'ailleurs, la brune ne savait même plus de quoi c'était partit… Ses pensées étaient dirigées vers tout autre chose. À la réponse du brun Zippora se contenta de feindre une moue, tellement il était de plus en plus difficile de parler. Plus les secondes avançaient, moins elle se sentait capable de construire des phrases compréhensives.

Ce fut la fin de Zippora lorsqu'elle sentit les mains de Leandro dans son dos, sur sa peau. Cela précédé des regards brulant du brun, cela avait suffit pour déconnecté l'esprit de la jeune femme. Des bouffées de chaleur commençant à envahir son être. Elle se laisse entrainer dans la « chute » de Leandro, sans opposer la moindre résistance, se retrouvant désormais assise sur les jambes du brun. Elle sent d'ailleurs le visage de ce dernier se reculer, ses yeux se rouvrent alors, fronçant quelque peu ses sourcils. Craignant quelque peu de le voir s'éloigner. Repensant au début de leur relation où quand enfin ils réussissaient à faire un pas en avant, au final ils refaisaient deux pas en arrière. Leandro ayant eu plus l'habitude de s'éloigner que de se rapprocher par le passé. Si le schéma se reproduisait maintenant, il n'y avait aucun doute que Zippora en serait grandement frustrée. Heureusement, ce ne fut pas le cas ou du moins à cet instant précis. Non, il voulait juste se rassurer sur le fait que Zippora était vraiment certaine de vouloir ce qui allait se passer. Qu'elle ne regrette pas par la suite. Aux yeux de la brune la réponse était plus qu'évidente mais la question de Leandro, le fait qu'il veuille s'assurer qu'elle le veuille vraiment avant d'aller plus loin, la touchait. Qu'il soit si attentionné envers elle. Mais ce qui la fit sourire, c'est de remarquer qu'il n'osait pas se montrer plus explicite dans ses paroles. Jamais Zippora n'aurait pensé utiliser cet adjectif pour qualifier Leandro, mais elle trouvait ça mignon.

- Oui. À 200%.

Lui répondit-elle dans un souffle, un murmure. Un sourire légèrement coquin se dessinant sur le coin de ses lèvres, elle déposa ses lèvres sur les siennes avant de s'en séparer quelques instants après pour retirer sois-même son propre haut comme une confirmation en plus à la réponse qu'elle avait donnée un peu plus tôt. De sorte à ce que le brun ne doute plus de ses envies. L'attitude entreprenante de la jeune femme devait surement rassurer le jeune homme dans ses convictions mais aussi peut-être l'étonner quelque part. Sûrement. Peut-être que Leandro l'avait déjà vu en sous-vêtements, elle ne le savait pas. Voyager ensemble comprenait le fait de devoir quelques fois se changer non loin de l'autre, pourtant durant ces moments-ci jamais l'un n'avait croisé le regard de l'autre. Rajoutant sans doute un peu à la tension qui a pu s'accumuler avec les années. Cependant, ce n'était pas vraiment ce à quoi pensait Zippora à cet instant précis. Aussitôt son tee-shirt enlevée, la brune ne perdit pas de temps pour retrouver une nouvelle fois les lèvres de Leandro dans un baiser cette fois-ci langoureux. Faisant peu à peu basculer le brun contre le matelas, tout doucement. Quelque peu inconsciemment dans un premier temps, trop occupée dans le feu de l'action.© 2981 12289 0

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La tension est palpable mais, cette fois, Leandro la savoure. Ce n'est pas quelque chose de malsain, de gênant ou même d'agaçant. Non, c'est tout autre chose, une chose à laquelle Leandro n'aspirait presque plus, depuis le temps. Ils se connaissent depuis des années et s'il y a bien eu quelques dérapages, et baisers échangés, ce n'est jamais allé plus loin. Cette fois, il le sait, il le sent, la situation est en train d'échapper à tout contrôle. S'il était en pleine possession de ses moyens, il laisserait sans doute les contre gagner la partie face aux pour. Mais pas cette fois. Pas à cet instant précis. C'est délectable, et il entend bien savourer chaque seconde de ce moment unique. Quelques doutes font surface, mais il suffit que Zippora le regarde, lui sourit et lui réponde qu'elle est à 200% sûre de le vouloir pour que tout cela s'envole ou, en tout cas, disparaisse dans les confins de son esprit. Juste là, sous ses yeux, Zippora se débarrasse de son haut et Leandro avale difficilement sa salive à cette constatation. A-t-elle seulement conscience de l'effet qu'elle lui procure ? Sans doute, oui. Il n'a plus rien de l'homme qu'il était à l'époque de la zone. Désormais, il est nettement plus facile de le cerner et d'anticiper ses réactions. Enfin, la plupart d'entre elles en tout cas. Il ne s'en cache plus. A quoi bon ? Son attirance pour Zippora est d'une évidence affligeante, il ne peut plus rien faire pour reculer, pour faire demi-tour et s'éloigner de tout cela. Tout ce qu'il peut faire, c'est y céder, et rien ne lui semble plus agréable. Les mains de Leandro se fraient plus aisément un chemin dans le dos de la jeune femme, sur son ventre, contre sa nuque. Il effleure sa peau, ne peut pas toujours empêcher ses doigts d'effectuer de légères pressions contre celle-ci. Comment a-t-il pu passer à côté d'un moment pareil pendant autant de temps ?

Parce qu'il était perdu, il le sait. Il était presque ... Quelqu'un d'autre. Intenable. Incapable de surmonter ses vieux démons, les fantômes de son passé. A l'heure actuelle, cela n'a plus la moindre importance. C'est complètement oublié, et Zippora n'y est pas étrangère, à cette amélioration évidente. Doucement, sans chercher à le presser ou à sauter des étapes, elle le pousse en arrière. Bientôt, le dos de Leandro touche le matelas, poussiéreux mais confortable quand on le compare à toutes leurs anciennes couches. Les lèvres de l'ancien flic scellent toujours celles de Zippora qui, elle non plus, ne cherche pas à reculer. C'est la première fois qu'ils se permettent ainsi de laisser de côté leurs doutes et leurs craintes, alors ce n'est pas le moment de faire demi-tour, de jouer les lâches et de tout abandonner. De toute façon, même s'il le voulait, Leandro sait que la jeune femme ne le laisserait pas faire. C'est le moment ou jamais de se laisser glisser vers l'inconnu, de s'autoriser à vivre de nouveau, à défaut de la survie à laquelle ils sont désormais habitués. Pas de doutes : c'est maintenant. C'est leur moment, l'heure de leur libération. Enfin. Néanmoins mécontent de se sentir ainsi privé de contrôle, Leandro décide de reprendre le dessus. A l'aide de sa jambe, il inverse leurs positions et se place sur une Zippora qui n'aura pas eu le temps de faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. Cela lui laisse la marge nécessaire pour retirer, lui, son tee-shirt. Ainsi, ils sont à égalité. Enfin ... Presque. Quelques secondes plus tard, Leandro s'assure que ce soit le cas en dégrafant le soutien-gorge de Zippora avant de le lancer il ne sait guère où. Plus loin. Là, ils sont à égalité. Tous deux torse-nu, tous deux haletant et tous deux plus proches que jamais, leurs lèvres se cherchant toujours avidement et leurs doigts découvrant la peau l'un de l'autre.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

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Maintenant qu'ils avaient leur chez eux, qu'ils étaient en sécurité. Ils pouvaient désormais se laisser aller. Baisser leurs barrières afin de mieux se consacrer à l'autre. Se laisser emporter dans une vague d'émotions intenses sans avoir cette crainte d'être interrompu par quiconque. Tout ce qu'ils avaient vécus, cet environnement apocalyptique qui les entouraient, Zippora l'oubliait. Elle s'enfermait dans cette bulle plaisante avec le brun, bien décidée à se consacrer à Leandro. Sans aucune hésitation, elle avait enlevée son haut, se retrouvant en soutien-gorge devant ce dernier pour lui prouver qu'elle ne changera absolument pas d'avis. Qu'elle ne s'échappera pas. Un léger sourire satisfait habilla le coin de ses lèvres au vu de la réaction de Leandro face à ce geste. Oui, elle nourrissait un plaisir certain d'avoir un tel pouvoir sur lui. Un pouvoir dont elle n'avait aucune idée avoir en sa possession, il n'y a même pas quelques mois de cela. Jusqu'à leur premier baiser. Cependant, son petit sourire satisfait disparut bien rapidement, au moment même où elle sentit les doigts de Leandro effleurer sa peau. Ses légères pressions qui suffisaient à elles seules à provoquer en elle de multiples frissons et bouffés de chaleur. Si il était déjà capable de provoquer de telles sensations en elle par de simples toucher, Zippora n'osait même pas imaginer l'état dans lequel il sera capable de la mettre, par la suite des choses. Jamais quelqu'un n'était parvenu à avoir un tel effet sur elle. Mais ça ne l'étonnait même pas quelque part. Rien qu'à voir son attirance pour lui, qui était assez particulière. Pas dans le sens où c'était impossible d'être attiré par lui, non non, mais dans le sens où cette affinité était vraiment prenante, inépuisable. Rien qu'à voir la patience dont la jeune scientifique avait dû faire preuve à ses débuts avec Leandro. S'alimenter que d'illusions et de « fantasmes » le concernant tant les espoirs qu'ils se rapprochent étaient minces. Des années côte à côte avant un premier rapprochement, un premier baiser. Une mise en danger pour qu'enfin les choses bougent, évoluent.

Lentement Zippora se permet de prendre l'ascendant sur Leandro, le poussant délicatement contre le matelas sur lesquels ils se trouvaient. Peut-être en agissant ainsi, tentait-elle d'empêcher Leandro de se faire la malle. Bien que ce n'était surement pas son petit et léger gabarit qui allait parvenir à l'empêcher de faire quoi que ce soit. Comme venait de le prouver l'aisance avec laquelle Leandro venait de reprendre le dessus sur elle. Loin de se renfrogner face à cet inversement de rôles, Zippora esquissa un sourire amusée. Lorsque le brun retira son tee-shirt, la jeune femme se mordit la lèvres pouvant désormais l'admirer torse-nu. Ok, ce n'était pas la première fois qu'elle avait le loisir de l'observer ainsi vêtu mais c'était bien la première fois qu'elle n'avait pas à s'en cacher. À présent, elle pouvait s'adonner au loisir de poser ses mains sur son torse, le caressant, l'explorant avant de laisser courir ses doigts contre le dos de Leandro. Entreprenant un toucher délicat le long de sa colonne vertébrale, interrompant sa descente jusqu'à parvenir au tissu de son jean. Ses doigts courant le long de sa taille jusqu'à trouver judicieusement leur chemin vers la boucle de ceinture le retenant. Ses lèvres toujours contre les siennes, ne pouvant se résoudre à les quitter, elle fit glisser la ceinture jusqu'à la retirer complètement, la faisant tomber sur le sol. Cet accessoire à présent retiré, Zippora pouvait désormais s'attaquer au bouton de jean, le déboutonnant. Bien décidé à ce que ce soit Leandro qui finisse par être soulagé de ses vêtements en premier. Bien que la brune commençait à avoir énormément chaud de par l'effet qu'il produisait sur elle. Cette certaine proximité entre leurs deux corps maintenant qu'ils étaient tous les deux torse-nu. Ses baisers qui la laissaient haletante. Une tension qui rendait ses mains particulièrement agitées, entreprenantes, ses dernières arrivant déjà habilement à la fermeture éclair de Leandro.

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Si on lui avait dit quelques heures plus tôt que pareille chose finirait par se produire, Leandro n'y aurait tout bonnement pas cru. Pas parce qu'il n'y a jamais songé, pas non plus parce que son attirance pour Zippora est limitée - loin de là -. Juste parce que c'est quelque chose qu'il se refusait jusqu'à présent, et qu'il ne pensait tout simplement pas voir se produire un jour. C'est aussi bête que ça. Ils en auront pourtant mis, du temps, avant d'en arriver là. Ils ont parcouru beaucoup de chemin depuis leur première rencontre, Leandro tout particulièrement ... Mais il ne regrette rien. Rien, en tout cas, dans ce à quoi il s'autorise à penser dans un moment comme celui-là. Exit les véritables remords et la tristesse d'avoir perdue telle ou telle personne. Seule compte Zippora, et sa peau qu'il est en train de découvrir du bout des doigts. Son corps qu'il lui semble voir pour la première fois, ses mains à elle qui le touchent et provoquent des frissons à chacun de leur passage. Très vite, Leandro laisse s'évacuer ses derniers doutes. Très vite, il s'autorise à baisser les dernières barrières qu'il avait érigées entre Zippora et lui par pure mesure de sûreté. Il n'y a plus qu'elle qui compte. Elle et cet instant magique qu'il aurait très bien pu se refuser, s'il s'était produit quelques minutes plus tôt, ou quelques minutes en retard. Là, tout de suite, le doute n'a plus sa place. Mais rien ne dit que les choses se seraient passées de la même façon à un autre moment, dans un autre contexte ... Mais c'est l'instant présent le plus important, et Leandro serait bien bête de ne pas en profiter. Cette fois, il se sent prêt à sauter le pas, prêt à franchir la dernière ligne de séparation qui persistait entre eux. Leurs baisers en appellent d'autres, et les caresses échangées ne lui suffisent plus. Il veut plus, beaucoup plus. Et Zippora voir les choses de la même façon que lui.

Un à un, leurs vêtements disparaissent et pour cette raison, et uniquement cette raison, Leandro accepte que leurs lèvres se séparent. Mais jamais bien longtemps ; dès que l'occasion se représente, il n'hésite pas à se pencher de nouveau dans sa direction pour poser sa bouche contre la sienne. Comment a-t-il pu, pendant tout ce temps, passer à côté de ça ? Très clairement, ils ont pris leur temps. Mais peut-être un peu trop à vrai dire. Leandro a la sensation de la connaître parfaitement alors que c'est bel et bien la première fois qu'ils se retrouvent dans pareille situation, qu'ils sont aussi proches. Mais le moment n'est pas propice pour se poser des questions de ce genre ; l'ancien flic est trop affairé à découvrir le corps de Zippora, à provoquer des frissons sur la peau qu'il touche et embrasse du bout des lèvres. Comme elle semble rencontrer quelques difficultés, il lui vient en aide et se débarrasse lui-même de son jean qui devenait vraiment encombrant. Mais comme il tient à ce qu'ils soient tous les deux à égalité, il ne tarde pas à en faire de même avec celui de Zippora. C'est plus compliqué qu'il n'y paraît et il doit lutter pour ne pas remonter aussitôt au niveau de sa bouche qu'il rêve d'embrasser encore et encore. Heureusement, le bouton finit par céder, le tissu par se laisser retirer et Leandro peut le lancer plus loin. Plus besoin de s'en soucier à présent ; le jeune homme n'a qu'à franchir la distance qui les séparait pour l'embrasser de nouveau. Fiévreusement, avidement. Plus le temps passe, et plus ses mains se font entreprenantes, effleurant la bordure de sa culotte pour mieux remonter, touchant chaque partie de son corps. Il ne sait pas d'où cela lui vient, et comment il fait après autant de temps, mais il a une envie bizarre et tordue de prendre son temps. Rien ne presse après tout, n'est-ce pas ? Sa méfiance habituelle est mise au placard, et leur maison est plutôt sécurisée, alors ...

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Les moments comme celui-ci ne se calculait pas. Cela arrivait comme ça la plupart du temps, sans que l'on s'y attende. Sinon tout perdrait de sa magie. Même si elle avait conscience de ce point, il est arrivé à Zippora de réfléchir à comment elle pourrait trouver des moments où elle ne serait uniquement avec lui. Et surtout aucun danger permanent. Autant des moments privilégiés avec le brun elle en avait eu mais malheureusement pendant bien des années le danger les a guettés à chaque coin de rue. Et c'était encore récemment qu'ils pouvaient tous les deux dormir sur leur deux oreilles. Enfin presque. Evidemment, il ne fallait pas faire retomber sa vigilance. On n'est jamais à l'abri d'une quelconque mésaventure.

Mais tout ça, au moment présent ils n'y pensaient plus. Tout ce qui se passait au dehors, tous les malheurs qui ont pu leur tomber dessus, passait au second plan. Ce qui comptait à cet instant était eux. La découverte du corps de chacun du bout de leurs doigts. Leurs lèvres qui ne voulaient plus se séparer, comme pour rattraper tout ce temps perdu. Tout ce temps à se retenir. Zippora n'arrivait pas bien longtemps à garder l'avantage qu'elle avait sur lui. A chaque fois qu'elle retirait un vêtement à Leandro, peu de temps s'écoulait avant que ce dernier les mettent à égalité. Néanmoins, cela ne dérangeait pas Zippora, pas du tout. Après tout ils n'étaient pas dans une quelconque course ou concours. Non, chacun voulait juste découvrir le corps de l'autre. Se laisser aller par la passion. Leurs baisers le démontrait clairement. Ainsi que leurs mains qui se faisaient de plus en plus entreprenantes. Plus le temps passait, plus chacun se mettait à oser. Oser découvrir un peu plus l'autre. Oser diriger leurs doigts vers des terrains inconnus. Ceux de Leandro la rendait folle. Plus ils descendaient, plus son cœur se mettait à battre à un rythme infernal à l'intérieur de sa poitrine. Quelques secondes seulement avant que ses mains ne s'échappent et remontent sur sa peau. Ceci ayant pour effet de faire monter petit à petit la pression, la frustration. Mais cela n'empêchait Zippora de se délecter du moment.

Ses lèvres jusqu'à présent collées aux siennes, se permettent de s'y échapper quelques instants, effleurant la mâchoire de Leandro pour finalement embrasser son cou. Tandis que ses mains, elles, parcourent son torse et tout doucement, effleurant sa peau du bout des doigts, descendent le long de son ventre jusqu'à atteindre l’élastique de son boxer. Se contentant pour le moment de "jouer" avec, sans pour autant aller plus loin. Ses lèvres descendent jusqu'à son épaule pour y déposer un baiser avant de remonter à l'endroit où elles s'y sentent le mieux, c'est-à-dire contre les lèvres de Leandro. C'est finalement quelques minutes après que Zippora retire le dernier bout de tissu qui la sépare du corps du brun. Finalement, c'est bien lui qui se retrouvait complètement dénudé en premier. La jeune femme n'en doutait pas une seule seconde que Leandro n'allait pas tarder à faire suivre le mouvement avec le dernier sous-vêtement qui lui restait à elle. Elle avait déjà hâte que son corps puisse épouser le sien, sans aucun artifice, sans qu'il n'y ait plus aucun tissu pour empêcher sa peau d'épouser parfaitement la sienne. Même si leurs vêtements étaient tombés un à un, Zippora ne ressentait en aucun cas la fraîcheur de la pièce. Leandro ne cessait de l'embraser de ses touchers et de ses baisers.

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Non, effectivement, des moments comme celui-là ne se calculent pas. Ils arrivent, et puis c'est tout. En particulier pour eux, dans la situation où ils se trouvent et avec la relation qui est la leur. Celle-ci n'a eu de cesse d'évoluer au cours de ces dernières années ... Lentement, mais sûrement. Pour en arriver là, aujourd'hui. Leandro a presque le sentiment d'être au point culminent de ce qu'ils partagent, au moment qui n'avait de cesse d'être sous-entendu, d'être dans la tête de chacun sans pour autant être prononcé à voix haute, sans pour autant que l'un fasse un pas vers l'autre. C'est plus compliqué que ça, il y a tant de points à prendre en compte, de facteurs qui entrent en ligne de mire et qui doivent être analysés ... Pourtant, Leandro ne s'en laisse pas le temps. Tout ce qui compte, c'est de découvrir le corps de Zippora et de la laisser en faire de même de son côté. Ce n'est pas lui qui va aller s'en plaindre, bien au contraire. Ses doigts le rendent fou, ses lèvres accro. Il ne peut se décider à s'écarter d'elle et il sait que, de toute façon, rien ne pourrait le pousser à le faire. Absolument rien ... Pas même des rôdeurs. C'est pourtant sa priorité depuis des mois, des années : survivre quel qu'en soit le prix. A ce moment précis, pourtant, tout cela lui semble bien lointain, toutes ses préoccupations, ses inquiétudes et son instinct de survie. Au moment où la bouche de Zippora découvre la peau de son cou, Leandro, lui, en profite pour les faire revenir à égalité. Pour ôter toute entrave qui pourrait les gêner en cours de route. Il n'a aucunement l'intention de faire demi-tour, et heureusement.

Son exploration de Zippora, de sa peau, de ses courbes pourrait encore durer des heures mais Leandro n'a pas ce temps, pas cette patience. A présent qu'ils sont tous les deux complètement nus, à découvert, il ne se sent pas vulnérable mais complètement libre. Libre de se laisser aller au désir qu'elle lui inspire, à cette passion qui mijotait depuis des lustres, menaçant de les submerger à tout moment. A présent, plus rien ne l'empêche de lui laisser toute la place qu'elle désire. Il n'en a de toute façon pas la moindre envie. L'une de ses mains le soutient, l'empêchant ainsi d'écraser complètement Zippora sous lui, alors que l'autre encadre sa joue. C'est comme ça qu'il parvient à l'embrasser de nouveau, à retracer ses lèvres des siennes, à redécouvrir cette bouche qu'il commence à bien connaître. La suite se fait très naturellement, Leandro n'ayant plus qu'à se laisser complètement aller en abaissant ses dernières barrières. Bientôt, ils ne font plus qu'un et l'ancien flic est loin de regretter d'avoir laissé la situation en arriver là ... C'est même tout l'inverse. Il a le sentiment de, enfin, pouvoir être lui-même. De, enfin, redécouvrir les couleurs de ce monde, et l'aspect positif qu'on peut en tirer quelle que soit la complexité de leur vie actuelle. C'est une véritable bouffée d'air frais pour lui et rien ne semble pouvoir arrêter ce sentiment de grandir. Il lui semble même plus puissant à mesure que les secondes s'écoulent, à mesure que leur étreinte se fait plus intime et plus intense. Loin de se laisser intimider par cette proximité nouvelle, Leandro pose son front contre celui de Zippora, laissant libre cours à leurs regards de se croiser, d'apprendre à se découvrir d'une façon qu'ils n'avaient jamais osé espérer jusque-là.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

You Don't Have To Do That.
Ils se connaissent depuis des années maintenant et pourtant c'était comme si ils se redécouvraient l'un et l'autre. D'une toute nouvelle manière. Un moment inespéré. Rêvé. Et pourtant auquel Zippora n'y croyait plus. Ce qui rendait ce moment d'autant plus exquis. Savoureux. Et finalement unique. Leandro, elle voulait le découvrir sous toutes les coutures. Explorer la moindre parcelle de sa peau. Rattraper tout ce temps à hésiter, à ne pas oser. Une accumulation qui fait qu'à l'instant présent, la passion était à son summum. Qu'ils oubliaient tout ce qu'il y avait autour pour finalement se préoccuper que d'eux-deux. Pour une fois. Évidemment, ils faisaient déjà attention l'un à l'autre mais là c'était différent. Un tout autre contexte. Une toute autre approche. Beaucoup plus intime de ce à quoi leur relation avait pu ressembler avant. Ils passaient tous les deux à un tout autre stade. Se laissant enfin aller à leurs envies respectifs. Ne se posant plus de questions. Ne laissant plus aucunes barrières ériger entre-eux.

Enfin, chacun se retrouvait complètement à découvert face à l'autre. Plus rien ne les séparaient désormais. Chacun pouvait sentir les courbes du corps de l'autre. Appréciant leur proximité. Un sourire s'étire sur les lèvres de Zippora lorsque la main de Leandro encadra sa joue avant qu'elle puisse déguster ses lèvres une nouvelle fois. Lui montrant ainsi un aspect de sa personnalité qu'il ne semblait uniquement dévoiler qu'à elle. De la tendresse. Il la faisait tellement sentir si spéciale lorsqu'il était comme ça avec elle. Et pourtant ce n'était pas un trait qui la surprenait tant que ça. La brune l'avait toujours vu autrement que les autres. Son opinion divergeait toujours par rapport aux autres survivants qu'ils avaient pu côtoyer. La jeune scientifique ne s'était jamais contenté de cette image que Leandro renvoyait. Elle a toujours cherché à creuser. Et pourtant, elle aurait pu fuir. À part le fait qu'il l'avait sauvé, il lui avait donné toutes les raisons pour, elle avait eu toutes les raisons de le faire. Avec ce qu'elle avait vécu avec les hommes qui l'avaient kidnappé, elle aurait pu avoir peur de Leandro et pourtant cela n'avait jamais été le cas. Il l'avait impressionné certes, mais au fond d'elle il y avait toujours eu cette attirance. Cette petite voix qui lui disait de rester avec lui, qu'il ne lui ferait jamais de mal. Et elle a eu raison. Ce que Zippora partageait avec Leandro, c'était quelque chose d'absolument unique. Tout comme ce qui était en train de se passer en ce moment même. Alors qu'enfin, ils ne faisaient qu'un. Ce qui la submergeait d'un coup était totalement indescriptible. La jeune femme avait beau avoir vécu diverses expériences durant sa jeunesse, ce n'était absolument rien face à celle-ci. Jamais, elle n'avait ressenti une telle intensité. Ses yeux croisant ceux de Leandro d'une beauté déconcertante, rendant leur échange plus intime. C'était comme se plonger dans l'âme de l'autre. Zippora laissait son souffle caresser délicatement les lèvres du brun. Souffle qui se faisait de plus en plus court par ce plaisir qu'ils partageaient tous les deux, plus important au fil des secondes. Ce plaisir qui s'exprimait par les différentes pressions que les caresses de la jeune femme effectuait sur la peau de Leandro. Et par cette envie incontrôlable de retrouver ses lèvres une nouvelle fois. Elle voulait être proche de lui autant que possible. Elle voulait que ce moment qu'ils partagent tous les deux puisse durer une éternité. Parce qu'il lui faisait oublier toutes les merdes qu'il pouvait y avoir autour. Il la faisait sentir aussi bien que jamais elle ne l'avait été. Pour la première fois depuis si longtemps, elle était heureuse.

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You don't have to do that

D'une certaine façon, cet instant unique peut-être à la fois rédempteur et destructeur. Pour une personne comme Leandro, en tout cas. Tout est clivé, chez lui. Rien ne peut être modéré. Il a, de puis longtemps, oublié toutes les nuances de gris qui existent. Il n'y a plus que le blanc et le noir dans son esprit. Et si, indéniablement, Zippora fait partie du blanc, du meilleur qui ait jamais fait partie de sa vie, il ne peut s'empêcher d'avoir aussi confiance des conséquences que pourrait avoir un tel acte. Enfin, conscience ... Non, pas du tout. A cet instant précis, il ne pense pas à tout ça. Nul doute que cela fera un retour fracassant ensuite. Mais, pour l'instant, tout ce qu'il est capable de faire c'est de profiter de Zippora, de cette proximité nouvelle et de l'aboutissement de mois de frustration. L'attirance ressentie par Leandro vis-à-vis de la jeune femme, il ne l'a découvert que très récemment. Mais, dans le fond, il le sait, elle a toujours été là. Sous-jacente, menaçant de le submerger à tout moment. A présent que c'est le cas, à présent qu'il peut pleinement se laisser aller et profiter d'un intense instant, il le fait. Et alors qu'ils ne font plus qu'un, le reste des doutes et des appréhensions qui pouvaient encore subsister dans son esprit disparaissent. Ils n'ont plus leur place entre eux, et Leandro entend bien les repousser aussi longtemps et loin que possible. L'intensité du moment, de toute façon, l'aide à laisser tout le reste de côté. Rien ne compte plus que ce qu'ils partagent, et que Zippora, toujours aussi proche de lui. Dès lors qu'il le peut, Leandro dépose quelques brefs baisers sur ses lèvres entrouvertes. Il ne cherche de toute façon pas à s'éloigner d'elle...

... Pas le moins du monde, et bien au contraire. A vrai dire, ils ne pourraient pas être plus proches, tous les deux. Enlacés, à la recherche du moindre contact possible et envisageable. Et plus le temps passe, plus Leandro se laisse aller au désir qu'elle lui inspire. Ses mouvements s'accentuent, sa respiration devient erratique et son coeur complètement affolé. La chaleur intense le fait transpirer mais il fait fi de cela. Rien de tout cela n'importe. A vrai dire, il n'y pense même pas. Son souffle s'échoue dans le cou de Zippora, alors qu'il vient d'y enfouir son visage. Pas pour se dérober à son regard, mais pour approfondir ses mouvements et se laisser une plus large marche de manœuvre. Il n'en avait guère besoin, bientôt, le désir l'emporte dans un torrent jusque-là jamais égalé. A moins que ce ne soit toute la précarité de leur situation qui rende cet instant si unique ? Ou bien l'attente qui les a portés jusqu'à cet instant précis avec une lenteur sans pareille ? Difficile de le dire. Et, à vrai dire, cela n'a pas d'importance. Ce qui compte c'est que, dans un dernier amplement mouvement, Leandro se laisser aller à tout le désir que Zippora lui inspire. Dernier gémissement, dernier soupir, ses yeux se ferment et des vagues de plaisir le submergent au point qu'il lui semble perdre contact avec la réalité ... Pendant quelques instants. Et, il l'espère, pendant les heures à venir. Il n'a aucune envie de retourner à ce qu'est devenue leur vie ... En priant pour que Zippora soit du même avis que lui. Être sage, c'est pour les fous, n'est-ce pas ? Il ne l'est pas. Du moins, pas encore. Et pas complètement surtout.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

You Don't Have To Do That.
N'était-il pas possible que cet instant dure infiniment ? Toute cette intensité était tellement prenante… Avec les minutes qui s'écoulaient peu à peu, elle devenait de plus en plus importante. Des diverses sensations à vous couper le souffle. Et Zippora s'y abandonnait à deux cent pour cent. Se relâcher totalement était devenu tellement rare de nos jours. Abaisser toutes ses barrières, arrêter d'être sur le qui-vive pour enfin pouvoir profiter au maximum de l'instant présent. Il était facile de devenir accro très rapidement à ce genre de sensation. À ce genre d'instant. C'était si unique, incomparable avec toutes les autres expériences qu'elle avait pu avoir dans le passé. Elle se laissait complètement emportée par Leandro, se laissant livrer totalement à lui sans aucune hésitation. Chacun avide de baisers et de touchers. Insatiables. Chacun voulant explorer la moindre parcelle de peau de l'autre. Connaître le corps de l'autre par coeur. Mémoriser chaque détail, chaque signe particulier qu'avait l'autre. Tout son corps n'était qu'un concentré de désir. Celui de toucher chaque partie de son corps, de caresser sa peau, de faire courir ses doigts le long de ses muscles. Le regard de Zippora s'incrustant intensément dans celui de Leandro. Imprimant dans sa mémoire la beauté de ses yeux, la nuance particulière de ceux-ci. Cette façon qu'il avait de la regarder et qui la faisait fondre.

Lorsque son regard quitte le sien alors que Leandro enfouissait son visage contre son cou, Zippora ferma les yeux afin de profiter au maximum de tout le plaisir qu'il lui prodiguait. Savourant le torrent de sensations qui la submergeaient. Un plaisir qu'elle laissait exprimer de temps à autre, n'étant pas en mesure de le retenir. Elle posa ses lèvres contre son épaule et lui mordilla la peau. Bientôt, le summum du plaisir vint l'envahir alors que Leandro en était à ses derniers mouvements. Il ne fallut pas longtemps au brun pour la rejoindre dans cet état d'esprit si particulier. Cette doucereuse torpeur dont elle n'avait pas la moindre envie d'en sortir. Son souffle est toujours irrégulier de par l'intensité de ce qu'ils viennent de partager. Son coeur lui commence à se calmer peu à peu, tout doucement. Les yeux toujours clos, elle se délecte encore de la présence de Leandro tout contre elle, entendant sa respiration hachée. Il y avait quelque chose d'apaisant dans tout cela. Ayant pour effet de prolonger cet état second dans lequel ils étaient tous les deux. Dans un élan de tendresse, elle plongea une de ses mains dans les cheveux de Leandro afin de les caresser. Pour rien au monde, elle ne souhaitait quitter ses bras.

- Je t'aime…

Un aveu qui lui échappa sur le moment, résultat de toute l'intensité des émotions que Leandro venait de lui faire ressentir. Une déclaration prononcée si facilement alors que c'était la toute première fois qu'elle le disait à un homme. Ses trois mots avaient toujours été réservé aux membres de sa famille. Pourtant, par le passé Zippora avait toujours été quelqu'un de très expressive. Mais il faut croire, qu'il ait fallu la fin du monde pour trouver l'amour. Car oui, Zippora en avait conscience désormais, elle était amoureuse de Leandro. Peut-être qu'au fond d'elle elle l'avait toujours su. Cependant, c'était aujourd'hui qu'elle avait « décidé » de le lui avouer. Enfin, elle n'avait pas vraiment eu le temps de réfléchir à cet aveu, ce dernier lui ayant plus échappée qu'autres choses. Emportée par ce flux d'émotions qu'ils venaient de partager tous les deux. Néanmoins, ce n'était pas quelque chose qui la tourmenta sur le moment. Non, elle n'avait pas encore tout à fait réaliser ce qu'elle venait de lui dire.

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