« La vie nous réserve toujours des surprises, en mal comme en bien, c'est pourquoi elle mérite d'être vécue. » [PV Carolyn J. Stevens ]
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« La vie nous réserve toujours des surprises, en mal comme en bien, c'est pourquoi elle mérite d'être vécue. » [PV Carolyn J. Stevens ]

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« La vie nous réserve toujours

des surprises en mal comme

en bien, c'est pourquoi

elle mérite d'être vécue. . »


Carolyn J. Stevens  & Emelie C. Grahams

 

 



Février 2017, la porte du camping-car claque comme le vent glacé dans les arbres du parc, le soleil commence à se coucher

Ça fait un petit moment que je suis ici maintenant et je commence à m'habituer. Je quitte mon camping-car après avoir fermé la porte à clef. Bon c'est une serrure de fortune, mais en général comme au moins un de mes chiens reste sur place, je n'ai pas trop à craindre qu'un visiteur s'introduise chez moi pour me piller.

Dans ce que je peux qualifier de "mon jardin", la petite zone d'herbe devant mon véhicule quoi, je m'arrête quelques secondes et regarde les alentours. Même en période d'apocalypse et de folie comme actuellement, j'essaie de me débrouiller pour garder la jolie vision de la vie que m'a apprise mon grand père. Et d'accord, je vous avoue quand même que c'est pas facile de trouver la beauté d'un paysage quand il y a trois cadavres qui se trainent, même si le parc est magnifique et que la vue du vent qui anime l'eau du lac et fait ondoyer les branches des arbres reste splendide, les crevés ont quand même le dont pour foutre la chair de poule. Mais c'est comme ça.

D'un geste rapide, je fais venir ma capuche sur ma tête. Le visage obombré par le tissus de ma cape, je siffle mes chiens, aujourd'hui j'ai envie que les deux viennent avec moi, les vivants sont pour la plupart déjà chez "eux" si on peut appeler ça comme ça. Zorya rapplique en un clin d'oeil, des deux chiens, c'est la plus courageuse et téméraire, Pinpin est un peu plus en retrait, plus rassuré lorsqu'il est près de moi même s'il n'hésite pas à se jeter sur des crevés ou sur des vivants s'il faut. Nono disait que ma Zorya avait un véritable coeur de lion, j'ai pris un moment à comprendre l'expression et depuis c'est devenu un de ses surnoms. J'emmène donc ma lionne et mon lapin, aussi crédible que ces surnoms peuvent l'être. D'ailleurs, Pinpin me fonce joyeusement dans les jambes alors que je lance mon sac sur mon épaule, résultat des courses, comme il me tape pile à l'arrière des genoux, je me ramasse en avant. Effet boule de neige, en perdant l'équilibre, je renverse mon sac et éparpille mes affaires. Évidemment, les genoux et les mains dans la terre. Allez, voyons les choses du bon côté, l'odeur du petrichor qui émane de la terre me rappelles quelques bons souvenirs et je m'efforce de voir ça positivement. C'était des bons moments, c'est ce qu'il faut se dire.

Je ne me relève pas tout de suite, je redresse juste un genou pour comprendre que la chute a fait un trou dans mon jeans. C'était à la mode avant. Je soupire, m'essuie les mains et commence a rattraper mes affaires. Mes deux bouteilles d'eau, ma nourriture, mon carnet à croquis, mon crayon... L'ensemble n'est pas trop sale mais je prends un peu de temps à nettoyer la couverture de mon carnet. Une ombre s'arrête derrière moi, une grande blonde semble fixer quelque chose. Pas le temps ni l'envie de discuter, je ramasse encore le zippo et les deux photos qui trainait au sol avant de me relever. J'ai quelque chose à faire avant que la nuit tombe alors je ferai mieux de me dépêcher, je ne calcule pas la jeune femme et m'en vais.

Je prends un petit chemin que je connais par coeur. Je n'ai qu'à marcher une dizaine de minute dans le vent pour rejoindre l'étang que je connais à côté du quel stagne une vielle maison abandonnée. Personne n'y vit, personne n'y vient jamais, les murs sont trop abimés pour protéger de quoi que ce soit. Une bonne femme m'a raconté qu'un Argentin y vivait avant et qu'il est mort à force de trop tirer le diable par la queue. Mais bon, une autre femme m'a dit que la première était une menteuse qui adorait répandre des calomnies sur tout ceux qui avaient disparus... De toute façon, ici, les ragots ne manquent pas et c'est un peu le dernier de mes soucis. On peut bien me dire que c'était un psychagogue polonais roux unijambiste qui vivait ici, moi tout ce que je sais c'est que j'ai besoin de sa boite aux lettres. Et ce n'est pas peccamineux, enfin ce n'est pas un péché que de squatter une pauvre boite aux lettres d'une maison abandonnée. J'admets avoir pensé à plusieurs reprises de me débrouiller pour rendre le chemin jusqu'à cette boite complètement insidieux, rempli de piège en tout genre pour être sûr que personne d'autre n'ai l'idée d'y toucher. Je m'en sers pour communiquer avec Iain et je tuerai celui qui nous empêcherai de nous tenir au courant l'un l'autre de nos déplacements. Bref.

Je m'infiltre dans le jardin où poussent des herbes folles par une brèche dans le grillage. J'étire le grillage de façon à ce que mes chiens me suivent. Je me dirige vers la boite, griffonne un mot sur un papier et ouvre la petite porte qui grince. Elle me fait sourire, elle est mignonne comme boite au lettres même si le temps l'a bien abimé. On peut y voir des couleurs autrefois vives, des dessins enfantins comme un lion et un zèbre qui discute ensemble. Elle m'étire un léger sourire. Je pose mon mot et attrape le sien, je le lirai chez moi, la pluie commence à s'abattre et la nuit est trop tombée à mon goût.

Je siffle mes fauves pour qu'ils reprennent le chemin du retour avec moi, un devant, un derrière. Zorya ouvre le chemin, Pinpin le ferme, comme à notre habitude. Cape sur la tête, en moins de dix minutes j'aperçois mon camping-car. En m'approchant, j'ai eu l'impression de voir un mouvement à l'intérieur, par réflexe, j'attrape la dague que j'ai à ma ceinture. J'ai déjà eu quelques soucis du genre, les premières semaines surtout. Le moment où il fallait faire comprendre à ceux qui vivent dans le coin que non mon véhicule n'est pas un véhicule de la croix rouge servant à aider les survivants maigres comme des clous cherchant à gagner leur croûte en volant les autres plutôt qu'en faisant du troc. Et puis on rentre pas chez moi si je ne l'autorise pas. Alors j'ai sévi, et pas mal grâce à mes chiens, depuis j'ai la paix. J'accélère le pas, les deux chiens sentent reniflent la porte, j'étais sûre de l'avoir fermée.

J'ouvre la porte d'un geste brusque pour laisser les chiens rentrer, ils n'attaquent de toute façon pas si je ne leur en donne pas l'ordre. Je m'attends à tout et en même temps à rien. J'allume la lumière et aperçois une blonde, je crois reconnaitre la silhouette qui était présente dans mon dos avant que je parte. Ses deux mains sont plongés dans un de mes tiroirs et mes placards ne sont pas tous fermés. Je ne sais pas ce qu'elle cherche mais elle n'a pas l'air de vouloir faire le pleins de nourriture. Je pointe ma dague dans sa direction.

« Qu'est-ce que tu veux ? C'est pas les restau du coeur. Si t'as pris quelque chose, annonce le tout de suite ou je laisse mes chiens le vérifier pour moi. »

Je la fixe droit dans les yeux, Zorya grogne et montre les crocs, Pinpin s'approche d'elle en grognant tout autant. Je crains qu'elle ne soit armée et qu'elle blesse l'un de mes chiens. Pourquoi elle est ici sérieusement. J'ai de moins en moins de soucis à devoir tuer des humains, j'ai de moins en moins de pitié surtout. Surtout si j'ai peur pour mes animaux. J'y tiens comme pas permis et si elle ne fait que les égratigner, elle peut dire adieu à sa vie. Je ne sais pas si j'ai raison ou pas de m'attacher autant à ces bêtes là, mais n'empêche qu'elles sont mon dernier lien vivant avec Stan et Nono, m'en séparer m'arracherai le reste des débris de coeur que je peux avoir. Enfin débris de coeur... Je ne sais pas, je relativise tant que possible je crois, j'essaie comme je peux de m'en sortir et garder la tête haute. J'essaie de garder une certaine honnêteté aussi, je ne tue pas pour voler, j'essaie d'ailleurs de voler le moins possible, je ne pille que les maisons abandonner et je prends les bijoux que je trouve. Je me dis que peut-être un jour quelqu'un reconnaitra le bijou d'un de ses proches et cela pourra le rassurer. Je préfère savoir Nono ou mes parents bel et bien morts que les savoir errants en crevés. Les bijoux que je trimbale sont ceux de cadavres morts, à terre, achevés, totalement. Je crois que c'est moins douloureux la certitude que le doute.

Je m'avance d'un pas vers la jeune femme et la dévisage, quelque chose dans son regard me dit quelque chose mais va savoir quoi. Je ne suis pas physionomiste, ça peut très bien être la jeune femme qui m'a ouvert les portes du parc, la première voisine que j'ai croisé ou l'une des femmes qui m'a raconté des histoires sur la maison abandonnée. Zorya grogne encore en s'approchant d'elle.



   

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La vie nous réserve toujours des surprises, en mal comme en bien, c'est pourquoi elle mérite d'être vécue.

- EMELIE — CAROLYN -


YOU ARE CRASY, YOU DON'T KNOW WHO I AM

Encore un jour de passé pour Carolyn. Lassée par cette monotonie, la jeune femme cherchais désespérément à égayer ses journées, changer de ses petites habitudes quotidiennes. Elle partait souvent à l'extérieur du parc, en quête de tout un tas de choses, mais surtout d'évasion. Elle vivait mal cette période hivernale, le froid était moins rude ces derniers jours, mais le soleil se levait tard et se couchait tôt. Les survivants avaient connu une période de grand froid, accompagné d'un vent violent et de beaucoup de pluie. Heureusement que Caro s'était déniché un abri, à l'aide de son ami Clint. Elle avait, à ses débuts au parc de Yosemite, passé de nombreuses nuits dehors, dans son sac de couchage, glacée par les températures négatives. Il est difficile de dormir profondément lorsque vos cheveux ondoient au gré du vent. Ce n'est pourtant pas une sensation désagréable, mais malgré tout, un abri au-dessus de sa tête n'était pas du luxe. C'était de façon insidieuse et sournoise qu'elle s'était emparée de la cabane, auparavant occupée par deux survivants. Elle ne craignait pas pour les représailles, elle bénéficiait du soutien de l'éleveur de chiens, à priori elle ne risquait pas grand chose. Et quand bien même Clint n'aurait pas été là, le chacun pour soi qui régnait à Yosemite n'imposait plus aucune règle de courtoisie. C'était la loi du plus fort, et la blonde l'avait parfaitement compris. Elle se surprenait chaque jour un peu plus. Auparavant, elle ne se serait jamais comportée ainsi, mais aujourd'hui, les choses étaient différentes. Il fallait faire preuve d'une certaine forme d'égoïsme pour survivre. Il fallait s'engouffrer dans toutes les brèches possibles pour avancer.

Comme à chaque fin de journée, Carolyn s'en alla en direction du fond du parc, afin de ramener quelques branches d'arbres, dans le but de faire un feu qui lui permettrait de faire cuire son dîner. Une tâche quotidienne pour elle. En effet, elle préférait ne rien stocker, afin de ne pas voir ses trouvailles disparaître, empruntées par un survivant faignant. Elle ne voulait plus se fatiguer pour les autres, à l'exception de ses plus proches amis ici. Elle marchait donc tranquillement lorsqu'elle repéra une femme brune, à quelques pas d'elle, à terre, ses deux chiens autour d'elle. Elle s'avança, dans l'intention de lui apporter son aide si besoin. Elle n'était pas particulièrement sociable ni même très avenante, mais elle ne laissait pas quelqu'un dans le besoin en difficulté. C'était la fille au camping-car. Caro l'avait repérée, car elle était la seule à être aussi bien équipée. La blonde s'était toujours demandé comment la jeune femme avait pu faire pour ne pas tomber en pénurie d'essence, ni même se faire piquer son véhicule. Elle n'était pas maigre comme un clou, mais pas très impressionnante non plus, elle avait surement eu la chance de ne pas croiser la route d'un survivant qui n'aurait aucun scrupule à la tuer pour s'emparer de son bien et gagner sa croûte. Certains tiraient le diable par la queue depuis le début de l'épidémie et étaient devenus beaucoup moins conciliants avec le temps.

Caro se tenait derrière la jeune femme dont le visage était obombré par la capuche. Elle eut ainsi plus de mal à la reconnaître et un léger doute s'installa dans l'esprit de Carolyn. Néanmoins, le regard que lui lança la brune chassa ce doute. Ses affaires trainaient au sol, échappées de son sac durant la chute. Le regard de la blonde se posa sur une photo, et elle ressentit un choc, comme si elle venait de prendre un coup de poing dans le ventre. Cette photo... Elle en avait déjà vue une similaire, quelques années plus tôt, lorsqu'elle était au chevet de sa mère malade. Elle reconnut sans le moindre doute l'homme qui posait sur le cliché. Il s'agissait bien de Ricardo, son père, elle en mettrait sa main à couper. Elle n'eut pas le temps de prononcer le moindre mot que la brune et ses chiens étaient déjà partis. Elle avait été trop abasourdie pour s'en rendre compte sur le coup. Bon Dieu mais qu'est-ce que cette nana faisait avec une photo de Ricardo ? Carolyn n'avait jamais cherché à prendre contact avec son père biologique, pour la simple et bonne raison qu'elle avait une trentaine d'années lorsque sa mère lui avoua la vérité, et qu'elle ne voulait pas entrer dans la vie de cet homme d'une telle façon. Elle avait toujours considéré que le mari de sa mère, depuis tant d'années, et père de son frère et de sa soeur était son véritable père, et peu importe les liens du sang. Il l'avait aimée et élevée, elle n'avait aucune raison d'aller chercher ailleurs, courir après un homme qui ne connaissait sans doute rien d'elle. Malgré tout, elle ne s'était pas attendue et n'aurait même jamais imaginé se trouver nez à nez avec une photo de lui entre les mains d'une inconnue. Elle fronça les sourcils. Elle jeta un oeil vers le camping-car, et vers la brune qui marchait plus loin. Avec un peu de chance, elle ne reviendrait pas tout de suite, laissant à Carolyn quelques minutes pour fouiller le véhicule en quête de nouvelles informations.

En règle générale, la blonde ne s'introduisait pas d'une telle façon dans l'intimité des gens, mais là, la tentation était trop grande. Elle ne venait pas pour lui voler ses biens, juste éclaircir quelques points dans son esprit. Si elle ne trouvait rien, elle l'attendrait sagement, afin de discuter avec elle et de tirer les choses au clair. Peut être s'agissait-il d'un malentendu ou d'une erreur de sa part, mais elle avait besoin d'en être certaine. Elle s'approcha du véhicule et crocheta la serrure, peu solide et ne résistant pas plus de quelques secondes. C'était, certes, peccamineux comme démarche, mais tant pis, advienne que pourra. Carolyn commença à fouiller les tiroirs et placards de la pièce principale. Elle n'eut pas le temps de dire ouf que la lumière s'alluma dans le véhicule et qu'un chien lui grogna dessus. « Merde, la brune est déjà là» s'intimait la jeune femme. Elle se retourna dans sa direction. La propriétaire du camping-car pointa sa dague en direction de Carolyn, qui, par pur réflexe, brandit son arme blanche également. Elle ne supportait pas de se sentir menacée.

« Range ton arme et rappelle tes chiens, j'suis pas là pour te voler. » Le ton de sa voix était froid et autoritaire. Certes, elle n'avait rien à faire là et n'aurait pas du s'introduire de cette façon dans le véhicule, mais elle avait une bonne raison, du moins une raison valable à ses yeux. La brune avance de quelques pas vers elle, toujours armée. Carolyn soutient son regard, ne baissant pas son arme, prête à en découdre si la jeune femme se montrait trop agressive. Elle n'était pas dotée d'un coeur de lion, néanmoins, elle savait se défendre et faire face à toutes les situations, même les plus périlleuses.

« T'as fait tomber des trucs tout à l'heure, et j'ai cru reconnaître quelqu'un que je connais sur une photo. J'ai besoin d'info, c'est important, c'est tout. Range ton arme qu'on discute tranquillement, je m'en fous de ta bouffe. »

Elle ne voulait pas se montrer cordiale, cette fille l'avait toisée du regard quelques minutes auparavant alors qu'elle était venue lui apporter de l'aide. Carolyn n'avait pas eu le temps de prononcer le moindre mot que la fille s'était tirée sans rien dire. Son regard était froid et perçant, il n'annonçait rien de bon. Elle comprenait néanmoins le sentiment d'agression que pouvait ressentir la jeune femme qui se tenait face à elle. Si quelqu'un s'introduisait de la sorte dans la cabane de Caro, elle l'accueillerait très certainement de la même façon. Néanmoins, elle se sentait perturbée et perplexe face à cette situation, cette photo avait réveillé tout un tas de choses en elle, et cette femme ne lui était forcément pas inconnue. Malgré tout, la blonde espérait que la propriétaire des lieux ne ferait pas preuve de calomnie à son égard, elle n'avait en aucun cas cherché à lui nuire ou à lui dérober quoi que ce soit. Elle cherchait juste à obtenir des explications, quelque chose qui pourrait atténuer l'angoisse qui commençait à s'installer en elle. Cette fille faisait peut être partie de sa famille, elle n'en savait absolument rien, et se devait par tous les moyens d'en discuter avec elle. Les choses risqueraient de s'envenimer, la situation pourrait mal tourner si la brune refusait de l'écouter. Elle avait avec elle deux chiens, dont l'un, particulièrement ne semblait pas commode.


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« La vie nous réserve toujours

des surprises en mal comme

en bien, c'est pourquoi

elle mérite d'être vécue. . »


Carolyn J. Stevens  & Emelie C. Grahams

 

 



La blonde se retourne instantanément, comme si elle était surprise de ma présence. J'en déduis évidemment qu'elle est plus surprise par mon retour auquel elle ne devait pas s'attendre vu sa présence peccamineuse dans mon camping-car, n'empêche que ça me fait pas mal rire intérieurement. Excusez moi de rentrer chez moi, je vous le jure je le ferai plus, d'ailleurs je crois que je vais m'orienter dans la construction d'habitats super confortables (enfin... le confort d'un clic clac reste tout de même un mythe) pour des inconnus ! Appelez moi mère Thérèse aussi, je vais devenir psychagogue aussi pour invoquer des âmes qui protégeront les abris de mes petits protégés.

Bon plus sérieusement. Je la détaille. Je ne vais pas dire qu'elle est grassouillette, loin de là même, mais elle n'est pas maigre comme un clou et ne semble pas tirer sur la queue du diable et être à deux doigts de s'évanouir. En plus elle ne fouille même pas dans ma cuisine comme pour gagner sa croûte, qu'on m'explique ce qu'elle fou dans les placards près de mon lit. Elle sort une lame qu'elle pointe vers moi. Ça c'est pas la chose la plus intelligente à faire... Tu dois avoir un sacré coeur de lion pour tenter de sortir un couteau face à une femme debout, armée, entourée de deux gros chiens. En plus, effet boule de neige, quand mes fauves voient que leur maman chérie est menacée, ils grognent de plus belle et sortent les crocs.

Je siffle un coup, juste un pour qu'ils continuent à être menaçant sans pour autant la toucher. J'appelle tout de même Zorya à revenir sur ses pas puisqu'elle était assez proche de l'inconnue pour que son ombre obombrer le corps de la blonde. À la limite, qu'elle lui laisse couler un filet de bave dessus, c'est le dernier de mes soucis, mais je n'ai aucune envie que ma chienne soit blessée par une inconnue squatteuse de camping-car. D'un ton sec, je lui ordonne de se reculer mais le mâle continue à grogner, crocs sortis et oreilles en arrière. L'inconnue prend la parole, d'un ton assez sûr d'elle, aussi improbable que cela puisse paraitre. Non parce que quand tes cheveux ondoient sous le souffle d'un chien en colère, on essaie de formuler les choses

« T'es pas là pour me voler, t'es juste en quête de ton zèbre de ton compagnie qui s'est égaré dans mes tiroirs c'est ça ? » Je hausse les sourcils, soupire. En même temps, c'est l'excuse insidieuse par excellence de tout les voleurs. Je suis persuadée que son "je ne veux pas te voler" n'est que mensonge et excuse. J'avance vers elle, ma dague toujours pointée dans sa direction. Nos regards ne se quittent pas. J'attends une explication qui arrive avant même que je ne la demande.

« - T'as fait tomber des trucs tout à l'heure, et j'ai cru reconnaître quelqu'un que je connais sur une photo. J'ai besoin d'info, c'est important, c'est tout. Range ton arme qu'on discute tranquillement, je m'en fous de ta bouffe. »

J'hausse les sourcils. Qu'est-ce qu'elle me raconte la demoiselle ? Silence pendant quelques secondes. Je pourrai très bien ordonner aux chiens d'attaquer au cas où elle mente et essaie de me la mettre à l'envers en retournant sa lame contre moi ou contre une de mes bêtes. Mais c'est ce que je veux éviter. De plus, le fait qu'elle me parle de photo me fait tilter. Va-t-elle me sortir un tas de calomnie sur mes parents ? Je sais que leur réputation d'avocat à fait des vagues et que d'après plusieurs personnes, leurs techniques pour gagner des procès et obtenir des preuves n'étaient pas des plus honnête. Mais si c'est une victime d'une de leur histoire, j'en ai absolument rien à faire et je ne veux pas savoir. Ceci dit, elle occupera peut être un bout de ma soirée. C'est pas qu'on s'ennuie ici mais c'est que sans télé, sans radio, sans ordinateur et en prenant en compte le fait que les livres se font rares et que les maisons d'éditions ne sont plus au top de leurs productions, allez savoir pourquoi, un peu de divertissement n'est pas négligeable.

Par preuve de bonne foi, je range ma dague dans son étuis, accroché à ma ceinture. « De qui tu veux parler ? Si c'est des conneries de tribunal ou d'histoire judiciaire, j'en ai rien à faire de ce que mes parents ont pu faire ou défendre. » j'attends surtout une preuve qu'elle ne me mène pas en bateau et qu'elle ne me raconte pas des salades. C'est pas que j'ai pas envie de passer une soirée pyjama avec elle à nous faire des tresses et à se raconter des blagues du genre « C'est un Argentin, un Mexicain et un Américain dans un avion... »  mais c'est juste que là, ça semble un peu mal parti. Entre moi qui sors ma dague, mes chiens qui lui bave presque au visage, et elle qui me sort une lame alors qu'elle s'introduit chez moi en me crochetant ma serrure et créant par la même occasion une brèche à tous les passant voulant rentrer chez moi. Va falloir que je laisse un fauve en permanence ici le temps de réparer ça d'ailleurs.




   

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Carolyn était toujours menacée par l'arme de la brune ainsi que ses deux chiens. L'un des deux s'approchait dangereusement d'elle, ce qui n'était pas fait pour la rassurer, néanmoins elle n'avait nullement l'intention de blesser la créature. Elle comprenait la méfiance dont ils faisaient preuve, après tout, elle était sur leur territoire et devait se dépêcher de justifier de sa présence ici si elle ne voulait pas être réduite en pâtée pour chien. La brune rappela le chien, et Carolyn commença à se détendre un tout petit peu. Elle n'aimait pas du tout cette situation qui était plus qu'inconfortable à ses yeux. Elle avait la position de l'ennemi, il fallait qu'elle trouve un moyen de calmer les choses avant que ça tourne mal. Il serait absurde que les survivants du même campement commencent à s’entre tuer. Ils n'étaient déjà pas bien organisés, le campement n'était pas le plus sur de la région, si en plus ils commençaient à se battre les uns les autres, ça n'était même pas la peine. La brune ne semblait pas convaincue par les propos de Carolyn, ce qui était bien entendu prévisible. Elle ne devait pas être là depuis longtemps, autrement elle saurait que la blonde était une chasseuse hors pair et qu'elle n'avait besoin de piller personne pour se nourrir. La femme aux chiens semblait vouloir faire preuve d'ironie, et prendre Carolyn de haut ce qui agaça fortement la chasseuse. Pour qui elle se prenait cette conne ? Un zèbre ? Elle n'allait pas commencer à raconter n'importe quoi ou on n'en finirait pas... Caro leva les yeux au ciel et soupira, laissant dégager son impatience. Elle décida néanmoins de ranger son arme. Après tout, quelques secondes s'étaient écoulées, si la brune avait voulu l'attaquer, ça serait déjà fait. Elle glissa donc sa dague dans son étui et leva les mains afin de les mettre en évidence.

« Range ton arme on ne va pas commencer à s'entre tuer, je ne suis vraiment pas là pour ça. » Il fallait qu'elle tempère les choses, que la pression redescende et qu'elle fasse entendre raison à son interlocutrice. Les propos de Carolyn semblaient avoir eu l'effet escompté puisque son adversaire rangea son arme à son tour. La blonde fut envahie d'une sensation de soulagement qu'elle fit au mieux pour ne pas laisser transparaître. Elle maintenait son regard de glace dans celui de celle qui lui faisait face. Elle ne comprit pas où elle voulait en venir lorsqu'elle parla de tribunal et autres termes judiciaires. Carolyn arqua un sourcil, en signe d'incompréhension.

« J'sais pas d'quoi tu parles. J'ai juste reconnu un homme sur une photo, le même que celui qui se trouve sur la photo que j'ai dans ma besace. Si tu permets que je te montre... »

Elle préférait annoncer son intention de sortir la photo de son sac plutôt que de le faire de butte en blanc. Après tout, la brune pourrait croire qu'elle allait sortir une autre arme et lacher ses fauves, ce qui n'était absolument pas judicieux. Chaque geste pourrait avoir un effet boule de neige et entraîner un coup perdu. Le but n'étant pas de trouver une brèche dans laquelle s'engouffrer, mais bien de prouver à la jeune femme la véracité de ses propos. Il n'y avait absolument rien d'insidieux dans sa démarche, mais Carolyn comprenait parfaitement que l'inconnue soit méfiante. Aujourd'hui, n'importe qui pouvait faire preuve de calomnie pour arriver à ses fins. La brune ne semblait pas s'opposer à ce que la chasseuse fouille dans son sac en quête ce qu'elle voulait lui montrer. C'est donc doucement et délicatement qu'elle enfouit les mains dans sa besace, jetant néanmoins quelques regards dans sa direction pour s'assurer qu'elle n'allait pas la menacer une nouvelle fois. Tout semblait se dérouler normalement, et Caro sortit enfin la dite photo qu'elle lui tendit simplement. Ricardo posait, un sourire aux lèvres. « Il parait que cet homme est mon père biologique, et sauf si j'ai mal vu, j'crois que tu l'connais. » Elle venait de jeter un pavé dans la mare, la partie était loin d'être gagnée. Elle s'attendait au pire quant à la réaction de la jeune femme.


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en bien, c'est pourquoi

elle mérite d'être vécue. . »


Carolyn J. Stevens  & Emelie C. Grahams

 

 



Apparement la jeune femme n'appréciait pas ma touche d'humour sur le zèbre. Je laisse mon Argentin, mon Mexicain et mon Américain au placard pour éviter qu'elle ne désespère. Elle me lance un regard sérieux, froid. Je l'observe, mon visage sûrement obombré par mes cheveux qui tombent par mèches devant ma figure. Elle me dit qu'il faut qu'on parle (je suis totalement d'accord), qu'on ne va pas s'entretuer (d'accord aussi) et qu'elle n'est pas là pour ça (ça j'ai un peu plus de mal à croire que ce n'est pas une insidieuse fourberie pour m'avoir, mais à l'air sincère...) Je range mon arme et lui propose de parler, la prévenant que si elle compte me déblatérer des soucis avec mes avocats de parents, des calomnies à leur encontre ou des plaintes... C'était clairement pas mon soucis actuelle.

Je vois que la blonde range son arme aussi. Effet boule de neige au fait que je range la mienne je pense. Tout de suite, le climat est moins tendu, l'ambiance est directement moins lourde. Un sourcil arqué, elle n'a pas l'air de comprendre ce que je lui dis. Si ça se trouve toute cette histoire est un malentendu et elle n'a rien à faire là. Je fronce les sourcils, silencieuse. Zorya se tient droite à côté de moi et Pinpin est toujours très près d'elle. La pauvre, il ne doit pas sentir la rose, plutôt le petrichor vu la balade que l'on vient de faire. D'ailleurs, elle gagne mon respect lorsqu'elle ne semble pas effrayée par mes chiens. Enfin, elle n'a pas l'air rassuré, faut dire qu'ils sont loin d'être maigre comme des clous, mais elle ne tremble pas non plus comme une feuille morte. J'ai déjà vu des réactions complètement improbables d'inconnus face à mes chiens. C'est assez amusant à voir d'ailleurs, un grand gaillard peccamineux qui a les larmes aux yeux parce que mes fauves lui grognent dessus. Bon, avoir un coeur de lion n'est pas donné à tout le monde.

Je n'ai pas quitté la blonde du regard même si mes pensées se sont échappées quelques secondes. Un homme sur ma photo qu'elle aurai reconnu ? Elle me montre apparement. Je siffle Pinpin pour qu'il se ramène vers moi, éviter qu'il lui bave dessus ou qu'il attaque à cause du mouvement qu'elle s'apprête à faire après m'avoir prévenu. Pinpin est le moins courageux des deux, mais aussi celui qui m'écoute le moins, écoutant plus son instinct que moi. Faut dire qu'une ou deux fois, ça nous a déjà sauvé la vie face a des humains prêt à tout pour gagner leurs croûtes...

J'attends silencieusement, le temps semble long alors qu'elle fouille dans son sac. Le silence est pesant, j'entendrai presque mon coeur taper dans mes oreilles. Je ne suis pas stressée au point d'en trembler, mais cette situation n'a rien de rassurant. À l'heure actuelle, il faut se méfier des vivants au moins autant que des crevés alors bon... La blonde fouille doucement son sac,  essayant le moins possible de quitte mon regard des yeux et en sort quelque chose. Une photo qu'elle me tend.

J'avance mon bras et pose mes doigts sur la photo, sans la lui arracher. J'attends qu'elle lâche prise par consentement pour m'approprier le cliché le temps de l'observer. Je fronce les sourcils, les soulève. Qu'est-ce que mon père jeune fait là ? Pourquoi cette blonde a une photo de lui dans son sac ? Elle reprend la parole pour éclaircir la situation, de ce qu'elle sait, mon père serait aussi son père biologique. Sans trop réfléchir et commettant un geste complètement imprudent, je lui tourne le dos pour aller fouiller dans mon sac. Je sors d'une poche une photo de famille où nous sommes tous les 5, ma mère, mon père, Nono, Stan et moi. La photo est assez vielle, mon frère avait a peine 2 ans. Aucun doute n'est possible, mon père est bien l'homme sur sa photo. Je me retourne vers elle, elle n'a pas bougé, toujours assise au sol à côté de la table de nuit dans laquelle elle fouillait lorsque je suis arrivée.

Je m'approche d'elle, lui tends une main pour qu'elle se relève. Je ne suis pas confiante, mais je ne suis plus non plus méfiante. Elle m'a l'air honnête et la photo est une preuve suffisante qu'elle n'en veut pas à mon camping-car ou a mes vivres... Après l'avoir aidé à se relever, je lui tends les deux photos, l'une à côté de l'autre pour qu'elle puisse comparer ou voir, ou je ne sais pas. C'est étrange comme situation. Déjà dans un monde normal sans crevé, ça ne doit pas arriver tous les jours de se découvrir une nouvelle partie de famille mais là... Je réalise que si elle dit vrai, que si l'on ne se trompe pas et que l'homme sur sa photo est bien l'homme qui m'a élevé, cela veut dire que nous sommes demi soeur ? Je fronce les sourcils.

« - C'est Roméo Grahams, mon père. Que sais-tu de lui ? Je n'ai jamais entendu parler d'une femme avant ma mère, encore moins d'un enfant. » Je soupire, un peu perdue, je crois que je ne réalise pas, je ne comprends pas trop. Je me suis faite à l'idée de ne plus vraiment avoir de famille, sauf Stan qui, dans ma tête, est en vie quelque part. Je ne m'attendais pas à voir une blonde sortir de nul part pour poser ça comme ça. Je lui tourne le dos, encore, et fouille dans mes placards. Si elle avait voulu m'attaquer, elle l'aurai fait. Si elle veut le faire, les chiens l'attaqueront à leur tour. Elle n'est pas stupide. J'attrape une bouteille d'alcool au fond d'un rangement et sors un verre, d'un geste mécanique, j'en sors un deuxième et lui adresse un regard interrogateur. Si déjà on découvre un nouveau morceau de famille, je ne propose pas de trinquer au prochain Noël qu'on pourra passer ensemble à se faire des tresses, mais un verre peut aider à accuser le coup. C'est moins fade que de l'eau.

Je m'approche de ce qui me sert habituellement de cuisine, une table deux banquettes qui peuvent être utilisées pour poser des cartons et stocker des choses. Je me pose sur un côté, pose les deux verres sur la table et la bouteille de whisky au milieu. Je fais tourner le verre entre mes doigts, verre encore vide, et j'essaie de me souvenirs de gestes, de mots, de paroles, de moments qui pourraient sous entendre une vie passée de mon père. Je sais qu'il était plus vieux que ma mère, d'une dizaine d'année tout de même. Je me souviens avoir déjà demandé à mon père ce qu'il faisait avant de connaître ma mère puisqu'ils se sont rencontrés en deuxième année de droit. Ma mère venait d'avoir 20 ans, et lui titillait la trentaine. Ça ne m'a jamais perturbé en fait, dans ma tête c'était comme ça et c'était tout. Il avait repris ses études après avoir été vendeur pendants plusieurs années je crois, ou serveur. Oui serveur, dans un bar si je me souviens bien.

Je me relève et quitte la banquette pour rejoindre un placard. Je fouille quelques secondes dans un petit tiroir où somnolent des papiers que je garde, des souvenirs que j'aime bien regarder fréquemment. J'ai un autre carton avec les souvenirs plus douloureux, ceux qui vous collent une droite aller-retour dans la gueule, le premier aller en vous rappelant « Tu te souviens comme tout était beau ? Tu te souviens comme tu étais heureuse ? Comme VOUS étiez heureux ? Tu sais encore ce que c'est une famille ? » et le retour de la droite pour vous dire « Ils sont plus là, tu ne les reverras plus. C'est fini et ça ne sera plus jamais comme ça, tu le sais ça aussi hein. » Ce ne sont pas vraiment des souvenirs que je ressors fréquemment. J'ai déjà un côté maso de les garder dans mon camping-car, je ne vais pas en plus les afficher et les regarder tous les jours. De l'autre côté, je me voyais mal les lâcher dans une maison. À un moment, quand je venais de perdre Sam en chemin, l'idée glauque et dangereuse de m'arrêter et de transformer une maison en mausolée souvenir m'a traversé l'esprit. Afficher toutes les photos, les sourires, écrire des pages qui racontent la vie de Nono, puis celle de mes parents, puis celle de Stan, puis la mienne. Finir ma vie comme ça. Mais bon, la réalité m'a vite collée elle aussi une claque (décidément, c'est pas ce qui manque des baffes.), en me rappelant que c'était complètement suicidaire d'essayer de garder un lieux sans crevés ni vivants tirant sur la queue du diable, et que ça ne serai d'aucune utilité. Ce n'était pas comme si une maison d'édition allait se pencher sur l'idée et que quelqu'un bouquinerait mes récits au coin du feu un jour.

Je me retourne et rejoins la blonde à la table. Elle vient de commencer à me répondre et je pose devant elle deux photos. La photo de mariage de mes parents, et une photo qui servait à mon père de photo pour sa carte d'identité. Je l'écoute attentivement.

   

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La vie nous réserve toujours des surprises, en mal comme en bien, c'est pourquoi elle mérite d'être vécue.

- EMELIE — CAROLYN -


YOU ARE CRASY, YOU DON'T KNOW WHO I AM

Tout se passe très vite et Carolyn était loin de s'attendre à une telle situation en quittant ce qui lui servait de lit ce matin-là. La routine était totalement brisée, elle n'avait jamais vécu une telle chose avant. D'ailleurs, qui parmi les milliers de survivants sur cette Terre pouvait se vanter d'avoir déjà vécu une telle chose ? Reconnaître un proche sur une photo tombée par hasard à ses pieds par un inconnu. Personne, ou très peu d'entre eux, vraisemblablement. La blonde devait d'ailleurs avouer qu'elle se serait passée de cette découverte. Sa vie actuelle était bien trop monotone pour laisser place à un tel chamboulement. Bien qu'elle faisait de son mieux pour rester détachée de tout ça, son esprit s'embrouillait et l'espoir la gagnait petit à petit. Qu'espérait-elle au juste ? Se découvrir une soeur ou une demi-soeur d'un moment à l'autre ? Elle qui n'avait jamais été très portée sur la famille, voilà qu'elle se découvrait quelqu'un, ici, à Yosemite, alors qu'elle songeait de plus en plus à mettre les voiles. Tous ses plans étaient à ce moment précis remis en cause. Elle aurait du écouter la voix de la sagesse et faire comme si elle n'avait rien vu. Après tout, elle ne connaissait rien de cette fille et ses chiens n'étaient absolument pas accueillants. Elle venait certainement de se mettre dans une situation cocasse, de laquelle elle aurait probablement beaucoup de mal à se dépêtrer.

L'ambiance qui régnait dans le camping car était plus que tendue. La méfiance faisait partie prenante des lieux. Y aurait-il aussi par la suite une pointe de jalousie entre elles ? La photo que Carolyn cherchait fut enfin sortie de la besace par la blonde, qu'elle tendit à la brune. Cette dernière la prit dans ses mains, délicatement. Il ne semblait y avoir aucune pointe de nervosité dans cet échange, ce qui pouvait paraître surprenant. Carolyn l'observait toujours, elle venait de se retourner et semblait manipuler une autre photo, comme pour comparer les deux clichés. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la propriétaire des lieux lui tendit une main pour l'aider à se relever. Elle semblait prête à baisser sa garde et à discuter calmement de tout cela. Carolyn empoigna donc la main qui lui était tendue et se redressa, toujours le regard planté dans celui de la jeune femme qui lui faisait face. Elle faisait de son mieux pour adoucir ce regard qui pouvait parfois être froid malgré elle. Carolyn observa à son tour les deux clichés, que venait de lui tendre la jeune femme. Tout ceci était à la fois surprenant et inimaginable. Elle fut parcourue d'un frisson, presque angoissée par la similitude des deux hommes sur les deux clichés. On remarquait aisément que les années séparaient les deux photos. Intérieurement, la blonde avait espéré faire fausse route, s'être trompée, mais ce n'était clairement pas le cas. Elle reconnut facilement un air de famille entre le père et ses enfants, aucun doute là dessus, Carolyn faisait partie d'une famille nombreuse. Tout ceci n'était pas une mascarade, mais belle et bien la réalité... Elle soupira profondément, elle n'était absolument pas plus à l'aise que celle qui s'avérait être sa soeur malgré tout ce qui pouvait les opposer.

La brune se chargea de rompre le silence en présentant cet homme, Roméo Grahams. Carolyn ignorait tout de lui, elle savait simplement qu'il était avocat. « Je ne sais quasiment rien, mis à part son nom et sa profession, un avocat renommé, c'est tout. Ma mère est décédée avant que je n'ai pu en savoir plus, et j'avoue ne jamais avoir fait de réelles recherches à son sujet... » Elle voulait bien admettre qu'il était étrange de se manifester maintenant, alors qu'elle n'avait jamais cherché à savoir quoi que ce soit de son géniteur. Néanmoins, les temps avaient changé, il était humain d'essayer de trouver une branche à laquelle se raccrocher dans tout ce merdier non ?

« J'veux pas faire intrusion dans ta vie, mais je suis comme toi, j'ai besoin de comprendre... J'ai appris cette nouvelle il y a peu de temps, quelques années seulement en fait, avant le décès de ma mère... Je n'ai jamais cherché à le rencontrer parce que je me suis dit qu'un père ne voudrait pas que son passé le rattrape, j'imaginais qu'il devait avoir une femme, des enfants, enfin tu vois quoi... »

Chose qu'elle ne faisait jamais, Carolyn tenta de se justifier. Elle se devait d'expliquer son choix à cette jeune femme, après tout, elle n'avait rien demandé elle non plus. La brune semblait attentive aux paroles de la blonde, elle devait être aussi affectée que Caro par cette situation. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, la  jeune femme sortit deux verres et une bouteille d'alcool, comme pour montrer à Carolyn qu'elle était prête à éclaircir les choses, et ne semblait pas vouloir la rejeter. Puis, elle se releva quasiment immédiatement, s'en allant farfouiller dans un placard. Elle revint rapidement avec un tas de documents, certains étaient  pliés, d'autres légèrement froissés, signe qu'elle les avait trimbalés avec elle un peu partout. Elle lui présenta deux photos. Carolyn passa une main dans ses cheveux, elle était particulièrement stressée et envahie d'une sensation étrange. Aucun doute, l'homme était bien le même sur tous les clichés. Légèrement hésitante, Carolyn tenta de se présenter cordialement. « Je m'appelle Carolyn... » Elle ne savait absolument pas quoi dire de plus pour l'instant.


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« La vie nous réserve toujours

des surprises en mal comme

en bien, c'est pourquoi

elle mérite d'être vécue. . »


Carolyn J. Stevens  & Emelie C. Grahams

 

 



Je l'écoute attentivement, enfin j'attends qu'elle prenne la parole. Je crois qu'on a toute les deux besoin de quelques secondes pouvant même s'écouler en minutes pour encaisser le choc. J'y réfléchis, j'y pense, ça ne me sort pas de l'esprit. Quel est la probabilité quant on y réfléchit ? Déjà sans apocalypse et sans crevé, la probabilité de retrouver sa demi soeur si les parents de l'une avaient simplement donné une photo alors que les parents de l'autre n'ont jamais évoqué la possibilité d'une autre famille. Puis, ensuite, la probabilité de se retrouver ici à Yosemite, au même endroit, au même moment. La probabilité qu'elle passe quand je renverse mon sac ? Que ses yeux glissent jusqu'à la photo ? Que je ne la ramasse pas avant qu'elle la voit ? Qu'elle n'arrive pas quelques secondes trop tôt ou quelques secondes trop tard ? La probabilité était tellement impossible que j'ai du mal à croire ce qu'il nous arrive. Je ferme les yeux quelques secondes, j'aimerai avoir l'occasion de secouer mon père, de lui demander des explications, pourquoi ne jamais avoir évoqué cette vie précédente ? Ma mère était-elle au courant ? Mon père lui même l'était-il ? Elle a quel âge surtout ? Si elle est plus vielle que moi, c'est possiblement rassurant, ça voudrait dire que mon père l'a eu avant son mariage avec ma mère puisqu'ils se sont mariés la même année que ma naissance. Si elle est plus jeune par contre là, ça se complique un peu.

J'ouvre les yeux et fixe l'air, le vague, plus ou moins les photos, plus ou moins mes pensées comme si la réponse allait s'aligner devant mes yeux. La blonde reprend la parole pour m'expliquer ce qu'elle sait de mon père. Simplement que c'est un avocat mais pas plus, juste qu'il avait une bonne renommée. Il s'est fait connaitre quelques années avant son mariage je crois, puis il a connu ma mère et ensemble, deux coeurs de lion dont aucun procès, aucun danger ni aucun défis ne les effrayait, ils ont continués le cabinet et l'ont fait connaitre comme le meilleur de la ville. Mais dans mes souvenirs, il avait d'abord ramé seul jusqu'à la cours des grands avant de piquer le trône de "maitre des maitres avocats" à l'aide de ma mère. Donc, ce n'est pas impossible qu'il ai connu la mère de cette jeune femme avant ma naissance. Étrangement, c'est la seule chose qui me perturbe. Savoir si mon père a fauté durant son mariage ou s'il a été honnête ? Est-ce que je lui en voudrai après autant d'année ? Surtout sans pouvoir avoir d'explication ? À l'heure où on se bat pour gagner sa croute, ou l'on fait tout pour ne pas finir maigre comme un clou et pour être le dernier à tirer sur la queue du diable, est-ce vraiment une infidélité qui salirait l'image que je me fais de mon père ? Peut-être...

N'empêche, d'idées en idées, par effet boule de neige, y a quand même une lumière qui finit par s'allumer dans ma tête. L'un de mes tatouages qui se dessine sur mon poignet droit comme un bracelet appuie le fait que « Rien n'arrive sans raison », peut-être que mon père a fauté, peut-être qu'il a trompé ma mère il y a presque trente ans, n'empêche qu'aujourd'hui si je me rends à l'évidence, c'est une chance. Sérieusement. Je suis orpheline et presque totalement sans famille si l'on ne s'attarde pas sur mon frère porté disparu, en tout cas, pas à mes côtés en ce jour. Et les amis se font rare dans les temps qui courent, on est méfiant, on s'évite, c'est naturel qu'on ne croit plus les autres et qu'on s'isole. Naturel mais contre nature je trouve... Mes yeux se soulèvent jusqu'au visage de la blonde. Et si... Et si, malgré ce début assez spécial et secouant pour toutes les deux, et si le passé nous offrait une chance pour le destin, une force, une possibilité de trouver un petit bout de famille ? Serait-ce une brèche du passé qui nous créerait un lien fort dans le présent ?

Elle reprend la parole, elle semble autant pommée que moi, c'est rassurant. Ceci dit, je doute qu'elle ai l'habitude de ce genre de situation, ou bien qu'elle me prévienne si on est d'autres Grahams à Yosemite, on rebaptisera la ville Grahams Family quoi. J'écoute et ses paroles sont censée, je respecte totalement son choix de ne pas avoir voulu, ou osé peut-être, s'imposer dans la vie de mon père. Je dirai bien que ça n'aurai pas été ma réaction, que j'aurai foncé tête baissée, mais après tout j'en sais rien. Actuellement c'est dur de le dire. Je hoche la tête, réfléchissant à ce qu'elle a du vivre, comment elle a dû encaisser le choses, c'est dur à dire, je ne le connais même pas un peu.

Je me lève et attrape une bouteille, on en aura peut-être bien besoin que ce soit pour apprendre à se connaitre que pour souffler un peu. Je me relève immédiatement pour chercher la photo et lui tendre une pile que j'attrape, mon père et sa famille. Quand mes yeux ondoient jusqu'à son visage, je ne peux m'empêcher de fixer cet homme si familier mais qui pourtant d'un coup me semble si inconnu, si mystérieux. La blonde passe la main dans ses cheveux alors que je fais couler un peu d'alcool dans les verres. Ça me fait tilte, c'est vrai que je ne connaissais pas son prénom jusque là. Je croise ses yeux, enfin peut-être pour la première fois, nous échangeons un regard qui n'est pas rempli de méfiance et nous sommes moins sur la défensive, peut-être simplement sous le choc, comprenant que ni l'une ni l'autre n'allait sauter à la gorge de l'autre.

« - Et moi c'est Emelie... Enchantée si on peut dire ça comme ça ? Si je m'attendais à cette rencontre un jour dans ma vie woh. » Je soupire, expire tout l'air de mes poumons, et inspire profondément. Un tas d'idées se bousculent dans ma tête et en même temps si j'ai tout compris, elle n'a pas plus de réponses que moi, apparement elle ne sait qu'un nom et une profession.

« - J'ai 29 ans et toi ? Tu ne sais rien d'autre sur l'histoire de ta mère et mon père ? T'as une idée de quant-est-ce qu'ils se sont connus ou fréquentés ?   » Je soupire, je m'embrouille, je presse peut-être trop les choses. J'essaie de ne pas être agressive dans mes paroles, à force de ne fréquenter que des crevés ou des vivants maigres comme des clous et aussi aimables que des portes de prison, c'est vrai qu'on en oublie la délicatesse et la politesse. J'aimerai éviter de retendre d'un coup l'ambiance qui s'apaise doucement, tout doucement.
«- Pardon, attends. » Je marque une pause avec mes deux mains et plonge mon regard dans le sien, réfléchis quelques secondes à comment ordonner mes pensées, garde à vous, marche. J'expire et continue plus doucement en espérant que ce soit plus clair « Je n'ai pas de frère ou de soeur ainé, c'est moi la plus vielle, 'fin je crois, ça m'met un peu le doute. Mais j'ai, et toi aussi du coup, un petit frère de six ans mon cadet. C'est entre autre pour ça que je te demande ton âge, histoire de comprendre un peu tout ce bordel plutôt que pour donner l'impression d'un speed dating.. » dis-je en ricanant.

Pinpin, mon chien, se lève de là où il campait depuis tout à l'heure pour s'approcher de l'inconnue un peu plus connue. Il renifle, me lance un regard interrogateur, je n'y prête qu'à moitié attention je sais très bien qu'il ne lui fera aucun mal sauf si je lui ordonne ou s'il me sent en danger. Zorya, la coeur de lion des deux, est tapis devant la porte d'entrée, obombrée par des affaires, je me demande si elle a senti ou compris que le loquet était endommagé et que maintenant il faudra surveiller la porte. Dans tous les cas, je sais qu'elle est plus méfiante que Pinpin. Il s'approche jusqu'à être tout prêt de Carolyn (est-ce que mon père a participé au choix de ce prénom d'ailleurs ?) Pourquoi autant de questions stupides me viennent à l'esprit ? En fait, j'aimerai griffonner les choses importantes sur un papier et ne pas divaguer. Mais c'est quant on a besoin d'une feuille, un crayon et d'une gomme qu'on comprend que l'on a vraiment des soucis de communication.


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YOU ARE CRASY, YOU DON'T KNOW WHO I AM

La pauvre Carolyn était perplexe face à cette situation. Elle était d'autant plus mal à l'aise qu'elle arrivait dans la vie de cette fille comme un cheveux sur la soupe. Elle se demandait si elle n'aurait pas du garder ses soupçons pour elle. D'ailleurs elle ne connaissait rien de cette jeune femme, peut être n'aurait-elle nullement envie d'en savoir plus sur toute cette histoire, ainsi, la blonde avait pris le risque de se faire une ennemie au sein du campement, ce qui, par les temps qui couraient, était loin d'être la meilleure des choses à faire. Malgré tout, elle avait tenté. Elle n'avait pu s'empêcher de lacher cette bombe. Carolyn avait confié à cette jeune femme tout ce qu'elle savait à propos du père qu'elles avaient en commun, c'est à dire pas grand-chose finalement. Elle se demandait d'ailleurs comment aurait-elle, elle-même, réagi si les rôles avaient été inversés. Elle n'en n'avait absolument aucune idée. Tout se chamboulait dans son esprit, et l'attitude de la jeune femme n'arrangeait pas les choses. Madame Stevens, la mère de Carolyn, l'avait mise au courant alors qu'elle était sur le point de rendre l'âme, et Carolyn, trop abasourdie par tout ça n'avait osé poser plus de questions. Elle n'en n'avait d'ailleurs jamais parlé à personne, pas même à son frère et sa sœur. Avaient-ils des informations ? Il était certain qu'ils étaient au courant de la situation, pourquoi leur mère n'aurait mis que sa fille cadette dans la confidence ? Il n'y avait aucun intérêt à tout ça.

A cet instant, Caro se reprocha d'avoir coupé les ponts avec sa fratrie, de n'avoir pas cherché à savoir ce qu'il en était réellement. Elle avait comme occulté cet évènement de sa mémoire, peut être un peu volontairement. Elle avait eu peur, peur de connaître la vérité. Il y avait certaines vérités qui n'étaient pas bonnes à entendre, et, pour Carolyn, celle-ci en avait fait partie à un moment donné. Elle avait considéré que cet homme n'était pas son père, et qu'il ne méritait en aucun cas qu'elle cherche à en savoir plus sur lui. De toutes les façons, elle ne s'était pas attendue à tomber sur une demi-sœur cachée en plein apocalypse. Malgré l'étrangeté de la situation, la brune qui lui faisait face semblait disposée à l'écouter et à envisager que ses propos pouvaient être véridiques. Elle semblait baisser sa garde, ce qui rassurait Carolyn. Elle n'avait pas l'air bien méchante, néanmoins, elle ne semblait pas craindre de se battre, étant donné la façon dont elle avait braqué son arme sur elle et lâché ses chiens en découvrant la blonde dans son camping-car.

La brune versa de l'alcool dans deux verres, Carolyn comprit que la situation était sur le point de changer. Elles allaient pouvoir discuter, avoir une conversation sérieuse et tenter de trouver la clé de ce qui était pour elles deux une véritable énigme. Elle se présenta. Emelie. Carolyn se mit à réfléchir, cherchant dans le moindre recoin de sa mémoire si elle avait déjà entendu ce prénom, dans une conversation par exemple. Ses efforts restèrent vains. Elle avait 29 ans, elle était donc plus jeune que la blonde. Elle lui posa plusieurs questions à la fois, auxquelles Carolyn était incapable de répondre. Elle ne savait strictement rien de la façon dont son « père » et sa mère s'étaient rencontrés, quand, comment, pourquoi, où… Elle ne savait pas. Elle se contenta de hôcher de la tête en signe de négation.  « J'ai 35 ans. Ils se sont visiblement rencontrés avant que tu naisses. J'ai un frère et une sœur, tous deux plus âgés que nous. » Elle ricanait, mais cela sonnait faux. Il s'agissait plus de masquer la mal être dans lequel elle se trouvait actuellement. Elle lui fit savoir qu'elle avait un petit frère, Carolyn se demandait bien où il était, et espérait qu'il était toujours en vie, peut être dans le coin, parti chasser ou autre. « J'aimerai t'apporter plus d'informations, malheureusement je n'en n'ai pas. » Elle marqua une courte pause. Tout ceci était tellement surréaliste… « Je suis née à Sacramento, mais on vivait à San Francisco. Je ne crois pas que mes parents aient vécu ailleurs avant Sacramento, du moins, pas à ma connaissance...  » Elle essayait de lui donner des informations précises, afin de faire avancer les choses, mais ça ne semblait pas si évident que cela finalement.


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en bien, c'est pourquoi

elle mérite d'être vécue. . »


Carolyn J. Stevens  & Emelie C. Grahams

 

 



La blonde répond à mes questions très simplement, elle secoue la tête, le regard un peu perdu, les doigts encerclant son verre. Apparement, elle n'en sait vraiment pas plus que ce qu'elle m'a dit, tout simplement le nom et le métier de mon... enfin de notre père ? Je bois une gorgée que j'avale directement, mes yeux fixant les mains de la jeune femme plus en regardant dans le vide qu'en l'observant réellement. Elle prend la parole et m'éclaire enfin sur une question qui me tournait en tête depuis que j'y avais pensé.

35 ans, elle est donc plus vielle que moi. C'est mon ainée. C'est rassurant, étrangement, même si je crois que je n'en aurai pas voulu à mon père s'il avait fauté pendant leur mariage avec ma mère, mais au moins, en sachant qu'elle est née plusieurs années avant moi, je peux me rassurer sur son sujet. Il n'était pas infidèle apparement, à moins que d'autres aient à faire cette révélation à Sacramento... Rebaptisons le Grahams City alors si déjà, qu'on se mette d'accord quoi.

Un ricanement sonnant particulièrement faux résonne dans le camping car, mes yeux se soulèvent jusqu'à son visage. Effectivement, on semble aussi à l'aise l'une que l'autre. En même temps, déjà que rencontrer quelqu'un en période d'apocalypse est quelque chose de très délicat, cette situation l'est encore plus. L'avantage c'est qu'on a baissé les armes autant que possible. Si nous sommes encore sur la défensive, c'est plus par habitude et par instinct de protection, en se demandant si l'autre nous dit toute la vérité ou pas, si l'on risque quelque chose ou non... C'est souvent fatiguant d'être sur ses gardes en permanence, les oreilles et les yeux à l'affut du moindre mouvement ou son suspect, dangereux, d'un prédateur humain ou crevé... Et en plus, actuellement, le potentiel danger se trouve assis chez moi. J'admets que je la vois un peu moins comme un danger mais plus comme une éventuelle alliée. Je ne sais pas où cette rencontre va nous mener, serons nous un jour à l'aise ensemble ?

Carolyn reprit doucement la parole, m'expliquant son lieu de naissance ainsi que là où elle avait vécu. San Francisco et non Sacramento. Aucune chance que l'on se soit déjà croisé alors... Je soupire et bois une seconde gorgée. Je crois que l'on va tourner en rond si on continue à parler de notre passé enfin de sa naissance et de l'énorme point d'interrogation concernant ce qu'a fait mon père entre sa naissance et la mienne. Les souvenirs que j'ai du récit amoureux de mes parents se floutent malheureusement avec les années et les mois qui défilent...

« - Et de San Francisco à Yosemite, qu'est-ce qu'il t'es arrivé si c'est pas indiscret ? Ton frère ? ta soeur ? »

Je sais que ce n'est pas un sujet qu'on aime aborder, encore moins avec quelqu'un qu'on connait peu, et si j'avais un peu plus de délicatesse, j'aurai sûrement poser la question autrement, en sous entendu discret, en tendant une perche pouvant être refusée ou détournée...

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MessageSujet: Re: « La vie nous réserve toujours des surprises, en mal comme en bien, c'est pourquoi elle mérite d'être vécue. » [PV Carolyn J. Stevens ] « La vie nous réserve toujours des surprises, en mal comme en bien, c'est pourquoi elle mérite d'être vécue. » [PV Carolyn J. Stevens ] Icon_minitimeVen 2 Juin - 12:47


La vie nous réserve toujours des surprises, en mal comme en bien, c'est pourquoi elle mérite d'être vécue.

- EMELIE — CAROLYN -


YOU ARE CRASY, YOU DON'T KNOW WHO I AM

La particularité de la situation ne plaisait pas vraiment à Carolyn. Rencontrer sa « soeur », là, comme ça, en plein apocalypse, sortie de nulle part, la blonde n'aimait vraiment pas ça. D'autant plus qu'elle n'avait jamais été portée sur les relations familiales. En véritable ours solitaire qu'elle était, elle ne comprenait toujours pas ce qui lui avait pris de s'approcher de cette fille, Emelie, à cause d'une vieille photo qui aurait pu ne rien signifier. Elles auraient pu se croiser, de temps en temps, aux abords du parc mais sans plus, ça aurait largement suffit à Carolyn. Malgré tout, c'est d'elle qu'émanait la démarche, et elle se demandait si elle ne finirait pas par le regretter. Aussi incompréhensible que cela puisse être, voilà qu'elle se trouvait en tête à tête avec sa demi-sœur, à boire un whisky ensemble alors que si peu de temps avant elles avaient chacune une arme braquée sur l'autre. C'était à la fois cocasse et déstabilisant. Néanmoins, il n'était plus temps de reculer. La blonde avait éveillé la curiosité, voire même l'inquiétude de la brune. Il fallait poursuivre dans cette voie et éclaircir les choses.

Malgré tout, Carolyn avait dit à la jeune femme tout ce qu'elle savait. Elle maudissait à cet instant sa mère de l'avoir mise dans la confidence. Non pas qu'elle lui en veuille d'avoir eu une relation extra-conjugale, simplement, la blonde aurait préféré l'ignorer. Ainsi, elle serait tranquille aujourd'hui et pourrait poursuivre sa route seule. Elle n'avait aucune idée de ce à quoi tout ça allait les mener, l'une et l'autre. Allaient-elles décider d'en rester là malgré le lien qui les unissait ? Ou au contraire, allaient-elles décider de devenir des inséparables ? Elles auraient surement besoin l'une de l'autre pour se protéger, mais la blonde n'avait pas le tempérament lui permettant d’appartenir à une pseudo meute. Elle avait pris l'habitude de se suffire à elle-même et de ne dépendre de personne, qu'allait-elle bien pouvoir faire avec cette sœur tombée du ciel ?

Elle avait elle-même choisi de couper court avec ses liens familiaux, évitant avec soin le moindre contact avec son frère et sa sœur. Eux lui en voulaient d'avoir quitté le nid, de ne pas être revenue alors que leur père était mourant. Elle avait pris sur elle pendant la convalescence de sa mère et était rentrée au bercail, près de ses proches, mais la sensation d'étouffement avait été omniprésente. Elle n'avait d'ailleurs pas mis bien longtemps au décès de sa mère pour s'enfuir, et c'était le point final de cette histoire.

Emelie brisa le silence, lui demandant quel avait été son parcours depuis San Francisco. Carolyn fronça instinctivement les sourcils. Elle n'aimait pas cette intrusion dans sa vie, mais elle comprenait parfaitement la démarche de la brune. Elle radoucit donc immédiatement son regard. Après tout, elle avait le droit de savoir.

«  Quand mon père est décédé, ma mère est partie vivre à New-York chez ma sœur. Je m'y suis installée quelques temps, jusqu'à son décès. J'ai alors mis les voiles et suis repartie à San Francisco. Je suis devenue courtier en assurance.  » Carolyn occulta volontairement son mariage et sa grossesse, son plus gros échec. La perte de son enfant l'avait rendue encore plus solitaire que d'origine. C'est d'ailleurs ce qui l'avait poussée à couper les ponts avec son frère et sa sœur, tous deux fiers parents de marmots parfaits. « Le temps a passé, et l'épidémie a commencé. » La situation était très brièvement résumée, mais Carolyn jugea inutile d'entrer dans les détails, du moins pour l'instant. «  J'ai commencé à voyager seule, dans ma voiture, jusqu'à la panne sèche. Ensuite j'ai erré le long des routes, j'ai intégré quelques groupes. J'ai fini par rencontrer Samuel, et c'est ensemble qu'on est arrivés à Yosemite.  » Elle esquissa un sourire en évoquant son ami. Il était l'une des rares personnes auxquelles la blonde s'était attachée. Elle porta de nouveau son verre à sa bouche, savourant chaque gorgée du breuvage. «  Et toi, comment tu es arrivée là ?  »


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MessageSujet: Re: « La vie nous réserve toujours des surprises, en mal comme en bien, c'est pourquoi elle mérite d'être vécue. » [PV Carolyn J. Stevens ] « La vie nous réserve toujours des surprises, en mal comme en bien, c'est pourquoi elle mérite d'être vécue. » [PV Carolyn J. Stevens ] Icon_minitimeJeu 15 Juin - 10:04



« La vie nous réserve toujours

des surprises en mal comme

en bien, c'est pourquoi

elle mérite d'être vécue. . »


Carolyn J. Stevens  & Emelie C. Grahams

 

 



La blonde semble dérangé par ma question, pas surprise, mais embêté. Comme si on s'introduisait mutuellement dans la vie l'une de l'autre sans vraiment y mettre la forme. Mais pour autant, je ne veux pas faire marche arrière et je l'observe alors qu'elle prend la parole.

À ma grande surprise, Carolyn commence son récit avant l'apocalypse, moi qui pensais qu'elle n'allait pas s'attarder sur des détails personnels, j'en suis surprise. Pas agréablement non plus, enfin ce n'est pas comme si elle me confiait un lourd secret à porter, juste des informations de base, si ce n'est peut-être la mort de son paternel qui peut pour certain être quelque chose de délicat et douloureux à dire. Après, je ne sais ni à quel âge elle a perdu son papa ni les liens qu'ils avaient alors je ne me prononce pas, je préfère ne rien dire et hocher la tête en sirotant mon verre.

Elle raconte ensuite brièvement qu'elle a autant voyager seule qu'en petit groupe. Apparement c'est le truc typique des survivants, j'entends souvent parler de petits clans s'aidant à avancer pendant quelques temps jusqu'à ce que quelque chose fasse exploser l'entente du groupe et que chacun parte de son côté. Sauf que ce n'est pas son parcours qui me fait tilter, mais le prénom qu'elle prononce. Samuel ? C'est celui avec qui j'ai voyagé pendant plusieurs mois jusqu'à ce que l'on se perde de vue à cause d'une horde. Je suis ensuite tombée sur Yosemite et depuis je n'ai plus de nouvelles.

Mais la probabilité que son Samuel soit aussi mon Samuel est plutôt faible non ?

« - Je suis pendant plusieurs années restée au même endroit jusqu'à ce qu'une horde énorme me fasse quitter les lieux en compagnie d'un Samuel aussi justement... » Je passe douloureusement sous silence mes proches, j'ai l'impression de les oublier et de ne pas honorer leurs mémoires, mais je me vois mal les mentionner comme on parle de la pluie et du beau temps pendant quelques secondes alors je ne dis rien et je prends sur moi. « Je ne sais pas combien de temps on a voyager ensemble, mais plusieurs mois c'est sûr vu les saisons qui ont défilées. Ironie du sort, si c'est une horde qui nous a fait nous rencontrer, s'en est une autre qui nous a séparé. »

J'observe Carolyn. Sérieusement, le hasard a un humour de merde ? La probabilité de rencontrer une demi soeur comme ça dans la nature, c'est déjà improbable. Mais qu'en plus on ai potentiellement fait chacune un morceau de voyage avec la même personne, c'est carrément bizarre. Ça veut dire qu'à quelques jours près, nos chemins auraient pu se croiser.

« - Ton Samuel, c'est clairement pas un brun au cheveux un peu long, assez méfiant, une barbe et ancien tireur d'élite ? »


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MessageSujet: Re: « La vie nous réserve toujours des surprises, en mal comme en bien, c'est pourquoi elle mérite d'être vécue. » [PV Carolyn J. Stevens ] « La vie nous réserve toujours des surprises, en mal comme en bien, c'est pourquoi elle mérite d'être vécue. » [PV Carolyn J. Stevens ] Icon_minitimeMar 20 Juin - 8:32


La vie nous réserve toujours des surprises, en mal comme en bien, c'est pourquoi elle mérite d'être vécue.

- EMELIE — CAROLYN -


YOU ARE CRASY, YOU DON'T KNOW WHO I AM

Carolyn n’était pas très à l’aise, en réalité elle n’avait jamais vraiment aimé parler d’elle. Elle estimait ne pas faire suffisamment confiance aux gens pour leur faire part de ses ressentiments ou d’autres éléments personnels. Néanmoins, si Emelie était réellement ce que la blonde pressentait qu’elle était, elle se devait de lui faire part de ces informations. Malgré tout, elle avait préféré rester plutôt brève, elles auraient sûrement tout le loisir de discuter plus en détail plus tard. Ou pas. Peut être qu'elles préféreraient mutuellement garder sous silence leur passé, de toutes les façons, Carolyn ne savait rien de plus à propos de leur géniteur que ce qu'elle avait déjà dit plus tôt. Le reste n'était que des éléments d'elle-même, qui pourraient permettre à la brune de mieux la connaître, mais elle n'avait pas besoin de tout savoir tout de suite. La blonde était un animal sauvage, il fallait l'apprivoiser pour pouvoir s'en approcher.
Emelie était restée silencieuse, écoutant attentivement le récit. Même les chiens semblaient s’intéresser a l’histoire racontée par Carolyn puisqu'ils s’étaient couchés à côté de leur maîtresse.

Finalement, la situation semblait s’apaiser. Les deux jeunes femmes semblaient prêtes à se découvrir mutuellement et à accepter le lien qui les unissait. À condition que ce lien soit réel évidemment, mais tout semblait coller. Emelie sembla comme surprise en entendant la fin du récit de la blonde. Qu'avait-elle bien pu dire d’étonnant ? La brune expliqua qu’elle avait elle aussi voyagé avec un dénommé Samuel. Cette révélation ne surprit pas Carolyn, après tout, il n’y avait pas qu’un seul Paul sur Terre et Samuel était un prénom commun. Néanmoins, la description qu’elle fit du jeune homme surprit Carolyn à son tour. La probabilité qu’il s’agisse de la même personne était très faible, mais c’était finalement tout à fait probable que leurs chemins se soient croisés et qu’ils finissent tous par se retrouver à Yosemite.

Carolyn esquissa un sourire. «  Effectivement, c’est bien lui. Il ne m’a jamais parlé de ses anciens compagnons de voyage, pourtant nous sommes restés quelques temps seuls tous les deux…   » Carolyn semblait presque vexée d’apprendre tout ceci par le biais d’Emelie. Cependant, elle imaginait que le jeune homme n'avait jugé utile de lui donner tous les détails de son voyage, avant de la rencontrer. « Si tu veux, je pourrai te conduire jusqu'à son abri, il vit ici aussi… » La blonde se demandait quelle serait la réaction du jeune homme en tombant sur Emelie. Cet enchaînement de situations improbables conduisait Caro à se demander ce qui les attendait ensuite. Malgré tout, ce qui la rassurait, c’était que Samuel était son ami et qu’elle pourrait essayer d’obtenir plus d’informations au sujet de sa « sœur », notamment sur sa fiabilité. Il était impératif qu’elle s’en fasse une alliée et non une rivale, le tout était de savoir si elle pouvait lui faire confiance, et il semblait que seul Samuel soit en mesure de la convaincre. Tout était de plus en plus confus dans la tête de Carolyn. Peut être que le breuvage ne l'aidait pas à garder une certaine clarté d'esprit. Elle continuait de porter le verre à ses lèvres, savourant chacune des gorgées comme s'il s'agissait de la dernière.


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« La vie nous réserve toujours

des surprises en mal comme

en bien, c'est pourquoi

elle mérite d'être vécue. . »


Carolyn J. Stevens  & Emelie C. Grahams

 

 



J'essaie de construire silencieusement et mentalement un schéma logique de tout ce bordel. Donc Carolyn est ma demi soeur, potentiellement la dernière femme vivante de ce qui peut rester de ma famille. Samuel, mon compagnon de route est vivant et ils se connaissent. Manquerai plus qu'elle connaisse Stan et qu'elle me dise calmement que c'est son ex, croisé lui aussi sur la route, et qu'ils ont des marmots. Je me frotte le front de la paume de la main en fronçant les sourcils, il est tard et c'est étrange comme histoire. Autant, j'aimerai croire que ce n'est qu'un mauvais rêve et que Zorya va me réveiller en me bavant sur le visage, autant j'ai un sentiment de soulagement en comprenant que potentiellement, cette jeune femme peut devenir un allié sur qui compter.

J'essaie de me concentrer sur ce qu'elle me dit, elle ne semble par surprise par le fait qu'on connaisse toutes les deux un Samuel, c'est vrai qu'en y repensant, c'est un prénom plutôt connu et fréquent, la probabilité que nous ayons rencontré le même est particulièrement faible. Avant d'éteindre complètement la petite flamme d'espoir qui s'est allumé en moi en imaginant qu'elle puisse me donner des nouvelles de mon compagnon de route perdu, je tente de faire une description brève et approximative juste au cas ou... Même si ce n'est pas quelqu'un de ma famille, lui et moi avons vécu des moments forts ensembles et les mois avec lui m'ont permis d'apprendre beaucoup de choses sur moi, sur la survie, sur les crevés, sur les humains et puis sur lui. C'est réellement devenu un ami et aujourd'hui je sais que je ne compte mes amis véritables que sur les doigts d'une main.

Mais l'apocalypse faisant, lorsque l'on perd un ami de vu, on ne peut pas s'apitoyer sur son sort et il vaut mieux pour tout le monde continuer sa route en croisant très fort les doigts pour lui. L'espoir c'est un peu ce qui permet de continuer et de ne pas baisser les bras, se dire que tant que l'on a pas vu le cadavre de la personne, on peut toujours espérer qu'il aille bien, qu'il s'en sorte tant bien que mal mais qu'il s'en sorte...

Sauf que la description que je fais à Carolyn semble l'interpeler et un sourire se dessine sur visage. La jeune femme confirme que mon Samuel et son Samuel sont en fait plutôt notre Samuel. Une vague de soulagement s'élance en moi suivie de près par une seconde vague de question : où est-il ? Comment va t-il ? La blonde m'explique qu'ils n'ont pas pris le temps de parler de ses exs compagnons de voyage et ce avec un ton particulier. J'hausse un sourcil sans trop chercher à interpréter l'intonation de sa voix.

Carolyn propose ensuite de m'emmener jusqu'à lui, apparement il vit aussi à Yosemite. Déjà une réponse d'obtenue. J'acquiesce sans hésitation, Samuel et moi avions tissés des liens particulièrement forts avant d'être séparés, je ne pense pas que ceux là ce soit abimés avec les mois passés.

« - Oui ce serai avec plaisir. Tu l'as vu dernièrement ? Il va bien ? »


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Rp archivé suite à la suppression de Carolyn.
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