You can run for a long time...
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Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose
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MessageSujet: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeMar 6 Mar - 13:14


...sooner or later God'll cut you down.

Combien de temps cela faisait-il? Deux semaines? Un peu plus? Dans ce nouveau monde, compter les jours qui passent n'était plus un automatisme. Sans aucun réel repère temporel, Milo se contentait d'avaler les kilomètres comme les journées s'efforçant de mettre le plus de distance possible entre la ferme où il a été détenu pendant des mois et lui-même. Veillant à laisser peu de traces, il croisait mentalement les doigts pour qu'un cadavéreux ou deux brouillent sa piste. De ce qu'il pouvait en déduire, personne ne semblait s'être lancé à sa poursuite mais le blond doutait de cette chance. La poignée de survivants qui l'avait enfermé avait besoin d'un médecin, de ses compétences. Bien que ces derniers tenaient plus des barbares que des êtres humains, ils avaient conservé suffisamment de discernement et d'intelligence pour mesurer à quel point Milo pouvait être un formidable atout dans leur survie. Et le jeune homme n'avait aucune envie de retourner dans cet enfer. Plutôt crever que de retourner là-bas.

Comme il en avait l'habitude, Milo comptait installer son camp sur un de ces toits plats caractéristiques des petites échoppes qu'il avait aperçu. L'avantage d'être en hauteur était que le son se dispersait plus vite et plus clairement sans compter que ça lui donnait une vue imprenable sur les environs. Il avait trouvé ce petit hameau en suivant des panneaux piqués par la rouille et bouffés par la mousse et le lierre. Le bourg comptait une trentaine de maisons et deux magasins déjà copieusement pillés. Aucune présence de zombie, si ce n'est quelques corps ravagés par les intempéries et tannés par le soleil qui se désagrégeaient dès qu'ils essayaient d'esquisser un geste. Pas de réel danger, mais Milo les avait exécutés par précaution, ça serait con de se faire mordre la cheville en péchant par orgueil et assurance. Il était également tombé sur une paire de boots militaires qu'il troqua contre les bottes aux semelles usées qu'il portait depuis trop longtemps. Il y a quelques années, Milo avait du achever un survivant dont les pieds étaient rongés par la gangrène à cause d'ampoules non soignées.
Le blond était sur le point de visiter un jardin qui avait du être bien entretenu et où proliféraient les plantes quand un bras s'enroula brusquement autour de son cou et se mit à le tirer en arrière, l'obligeant à opter pour garder l'équilibre au lieu de se débattre. Une haleine chaude lui caressa la joue, une voix nasillarde résonna à ses oreilles. Alors, Beaux Yeux...on s'est fait la malle? Milo déglutit péniblement autant à cause de la pression exercée sur sa gorge que par la trouille instinctive qui lui noue aussitôt les tripes. Tu croyais pouvoir te barrer après tout ce qu'on a fait pour toi? Par pur orgueil, Milo parvient à laisser s'échapper un sifflement méprisant. Enfermé dans le noir à m'occuper de vos amputés...en effet, vous avez fait beaucoup pour moi. L'étau se resserre, sa respiration devient sifflante. La voix se fait plus dure. J'ai ordre de t'ramener, Beaux Yeux, et si je dois te péter les rotules et te traîner derrière moi, ça me dérange pas. L'important, c'est que je bousille pas tes précieuses mains. lâche-t-il avec un rire gras. Milo accroche ses mains au bras qui l'étrangle, il sent ses ongles s'enfoncer dans la chair, l'autre résiste quelques secondes avant de brutalement le relâcher et d'un coup de pied dans le bas du dos, le projette au sol. Roulant sur le côté, Milo lève son bras gauche comme on brandit un bouclier. Ses yeux vairons croisent le regard noir. L'autre a les traits tirés du mec qui a pas dormi depuis longtemps...ça devrait être un avantage mais s'il est parvenu à arriver jusqu'à lui sans éveiller son attention, il doit être plein de ressources que sa carrure chétive masque fort bien. Rapidement, Milo détaille l'inventaire de son agresseur...une arme de poing qu'il tient maintenant à la main droite, un couteau à la hanche, certainement quelques munitions dans les poches renflées du baggy crasseux et il a SON sac à dos sur l'épaule. Il n'y a personne alentour...pas un zombie. Pas un autre survivant. Pas d'aide. Les mâchoires de Milo se crispent de rage tandis que le flingue continue de le viser. Debout et je veux voir tes pognes, foutue anguille. On a de la route à faire. Merde...il veut pas retourner là-bas. Il veut pas participer aux horreurs de cette bande de cinglés. Plutôt mourir, mais il sait que ce mec le butera pas, il n'a pas menti en disant qu'il lui explosera les rotules si les circonstances l'exigent. Milo sait qu'il est plus utile vivant. Alors qu'il s'apprête à répliquer, les yeux noirs enfoncés dans les orbites le quittent pour se river dans le fond broussailleux du jardin. A pas mesurés, silencieux comme un chat, l'inconnu se baisse sur Milo et lui tend une paire de menottes. Attaches-toi à la gouttière. Un court rire secoue les épaules du blond. Peuh, tu te fous de moi? Tu crois que... Un coup de crosse sur la pommette le fait taire sur le champ. Sa vue se brouille sous la douleur. Il est rapide ce con, très rapide. Le feu envahit le côté de son visage. Je peux ravager ta jolie petite gueule à la place de tes rotules. Attaches toi si t'en reveux pas une. crache-t-il avant de se diriger vers le fond du jardin après que Milo se soit menotté - de façon assez lâche - à la gouttière.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

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Danielo P. Gomez

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× Caravane + colocataires : : 1A : Danielo P. Gomez + Aileen L. Blackhood + Alicia Valentine + Rebekah Fitz-Williamson

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeVen 9 Mar - 22:13


Bring your own bombs.

La nuit avait été plutôt longue pour le jeune Danielo, qui avait fini par s'installer dans une petite camionnette abandonnée. Il s'était allongé à l'arrière, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, avait rapidement sombré. Il était presque arrivé au point de non-retour, après avoir extorqué deux sachets complets de calmants. Son épaule n'allait pas mieux, bien au contraire, et depuis une semaine, il renquillait, ne prenant plus tellement conscience de ce qu'il faisait. Hier soir encore, il avait jugé « drôle », de se faire suivre par précisément dix-huit rôdeurs. La vitesse leurs manquaient au fur et à mesure de la décomposition, et de ce fait, Dan ne se préoccupait plus tellement du danger. Il prenait des risques inutiles, principalement parce qu'il était insensibilisé par les médicaments. Son réveil fut quelque peu compliqué, d'abord parce qu'il commençait à ressentir le manque, forcément après 14h de sommeil, ensuite parce qu'il ne savait plus tellement où il habitait. Lorsque son regard se posa sur le tableau de bord, ce dernier afficha, déjà, une heure cinglante de l'après-midi, alors, prit de panique, Danielo se précipita à l'extérieur du vanne. L'oxygène était aussitôt venue lui abreuver les poumons, le ramenant plus brièvement à la réalité. « Merde ! ». Raclait-il, en récupérant son sac à dos. Ce geste lui avait précipitamment rappelé la douleur, manquant de le faire hurler en plein milieu de la ruelle. Pour le coup, il s'était étouffé la voix dans sa manche, perdant au passage quelques larmes de rage.
Il fallut une bonne heure à Danielo pour reprendre la route, et dans un meilleur état. Non seulement, il venait d'avaler deux solides cachets, mais qui plus est, il avait eu la chance de tomber sur des aliments encore comestibles, abandonné dans cette fichue camionnette. Cela ne suffirait pas, comme d'habitude, mais au moins il aurait de quoi tenir pendant quelque temps. Continuant de trainer jusqu'aux habitations suivantes, le grand bougre tentait de maintenir son épaule en place, incapable de marcher normalement sans esquiver un faux mouvement. Il devait avoir l'air d'un ahuri, avec sa démarche de constiper sur le flanc droit, mais qu'importe, ce n'était pas les quelques morts endormis, qui risquaient de le vexer. Son attention finie par être retenue par un échange virulent, provenant d'une petite série de jardin. En s'approchant discrètement, encore en possession de tous ses sens, pour le moment, Dan réalisa qu'il était le témoin d'un règlement de comptes. Le second, plutôt bien bâti pourtant, avait l'air en fâcheuse posture, neutralisé par la menace d'une arme. D'ordinaire, l'archerot se serait contenté d'une traversée feutrée, las de se mêler de ce qui ne le regarde pas, seulement plus il tentait de démasquer l'identité des deux intrus, plus il croyait apercevoir son ex-moitié de sang. Il planta pendant une longue minute, incapable de prendre une décision logique, lorsqu'enfin, il comprit officiellement qu'il s'agissait de Milo. Son cœur se serra si fort dans sa poitrine, qu'il dut s'accorder quelques secondes de répit, suffisamment pour reprendre son souffle. « Putain. ». Lâcha-t-il, avant de se caler dans un recoin pour observer la scène. C'est au moment où Milo se prit un sévère coup de pied dans le dos, qu'il prit la décision d'intervenir. Lui qui avait l'habitude des plans improvisés pour braquer des camps de survivants, ce n'était pas tellement inédit. Il était même devenu très bon pour ça. L'adrénaline le portait à bout de bras, le faisant oublier pendant un moment son épaule. Ainsi, il s'était dirigé à l'opposé, lançant une petite diversion à l'arrière du spectacle. Puis, tandis que le pillard tombait dans le panneau, Danielo rejoignit son « vieil ami », qui se trouvait dorénavant attaché à une gouttière. Il savait pertinemment qu'il avait gagné un peu de temps avec son exutoire, et malheureusement, il le perdit stupidement. Et prévisiblement... « Wow... c'est tellement décevant ! ». Se permit-il, en prenant Milo par surprise. Il affichait un sourire des plus sarcastiques, tentant derrière son masque, de dissimuler la peine que ces retrouvailles engendraient. « Quoique, je te pensais déjà mort, je suppose que tu es passé maître dans le rôle d'escroc ! ». Sous-entendant qu'il l'avait bien maraudé pendant des années, en lui faisant croire qu'ils n'étaient que des amis, ou plutôt frères. Au fond, Danielo n'avait pas eu le temps de réfléchir à la question. Il savait assurément à quel point il avait toujours été très attaché au jeune homme, mais admettre qu'il y avait bien plus entre eux, c'était la partie qu'il craignait le plus.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeSam 10 Mar - 13:19


...sooner or later God'll cut you down.

Du regard, Milo suit son ancien geôlier sans nom jusqu'à ce que sa silhouette se fasse avaler par la végétation. Peu importe ce qui a attiré et détourné son attention, ça lui offre une courte, très courte occasion de "faire l'anguille". A peine l'homme disparu, Milo se tourne face au mur, pose les pieds contre ce dernier et se met à lentement (mais sûrement) tirer sur la chaîne d'acier qui passe derrière la gouttière. Les attaches en métal qui rivent cette dernière au mur sont rongées par la rouille et ne devraient rester un obstacle à la liberté bien longtemps. Les mâchoires crispées, le souffle court, Milo tire et tire encore jusqu'à sentir céder au bout de ses bras. De la poussière de ciment tombe sur le sol accompagnée de morceaux plus gros. Enfin, il put faire glisser les maillons des menottes jusqu'au coude de la gouttière. Il s'apprêtait à s'en libérer lorsqu'une voix le surprit dans son dos. Wow... c'est tellement décevant ! Vivement, il se remet sur les pieds et fit face à une paire d'yeux dont le visage était masqué. S'il n'avait pas reconnu la voix grâce à ces quelques mots, sa mémoire et ses souvenirs reconstituèrent immédiatement le visage autour de ce regard. Danielo. S'il s'était imaginé en tribun grandiloquent lorsqu'il le retrouverait, Milo en était actuellement bien loin. Plusieurs sentiments se téléscopèrent...beaucoup de soulagement et de joie, une pointe piquante de colère. Il avait autant envie de l'étreindre avec fureur que de rester drapé dans sa dignité de survivant solitaire qui l'avait amené jusqu'à ce jour. Toutefois, une lueur de stupéfaction traversa ses iris bicolores et ses lèvres semblèrent trembler comme pour esquisser un début de sourire. Quoique, je te pensais déjà mort, je suppose que tu es passé maître dans le rôle d'escroc !
Une seconde de silence fila.
Puis une autre.
Une autre.
Et la voix de l'inconnu brisa le silence et se rapprocha à vive allure.
T'as pas intérêt à avoir bougé, Beaux Yeux. On va y a...

Milo ne tergiversa pas. Dès que son geôlier avait commencé à manifester sa présence et son retour, le blond avait repoussé du bras Danielo en lâchant un "shhh" un peu trop impérieux révélant le sentiment violent (peur ou haine) que lui inspirait l'autre. Alors même que la silhouette de ce dernier se faisait plus précise, Milo glissa ses phalanges dans le bracelet de menotte qui pendait mollement au bout de son bras droit. Son ancien ravisseur n'eût pas le temps d'être complètement sorti des broussailles. Milo fonça droit devant lui. De l'épaule, il percuta violemment l'homme, l'accompagnant dans sa chute. Il ne lui laissa pas le temps de se relever. Sans un mot, il arracha le pistolet que l'autre tenait encore, brisant au passage l'index sur la gâchette qui laissa filer un projectile vers le ciel dans une détonation sonore. Qu'importe si ce coup de tonnerre ameutait les zombies dans les bois ou planqués aux abords de la petite ville...il avait son traqueur sous lui. A sa merci. Qu'importe le nombre de mecs que les gens de cette foutue ferme oubliée de Dieu lui enverraient, s'il avait une chance, une occasion de s'en débarrasser, il le ferait. Milo leva son poing cerclé par l'acier de la menotte et l'abattit sur le groin de l'autre. Il sentit le cartilage du nez céder sous ses phalanges mais il n'allait pas s'arrêter là. Il frappa encore et encore, faisant disparaître ces traits sous le sang, la morve et la salive. Il continuait de frapper quand l'inconscience engloutit l'homme sans nom et il ne cessa que lorsque la vie quitta cette carcasse. Définitivement.
Les épaules de Milo s'affaissèrent, il avait la respiration sifflante, le regard embué par des larmes de pure rage. Il évita des yeux le spectacle écoeurant de la manifestation de cet instinct de survie sauvage qui le possédait parfois. Les articulations grippées, il se releva retournant du bout du pied le cadavre pour récupérer son sac à dos et fouiller ses poches. Deux poignées de munitions pour son arme de poing, le couteau de chasse, les clés des menottes et une barre de céréales. D'un revers du bras, Milo essuya sommairement les taches rouges qui maculaient son visage avant de récupérer le pistolet et d'enfin croiser le regard de Danielo. On devrait pas rester là... lâcha-t-il d'une voix monocorde en lui jetant la barre de céréales. Il y avait eu une détonation et s'il n'y avait pas grand chose d'insurmontable en ville, Milo n'avait aucune certitude à propos des bois qui s'étaient développés autour de la ville. J'ai répéré un magasin un peu plus loin où on peut se réfugier sur le toit. continua-t-il en  déverrouillant le second bracelet de menottes. S'avançant vers Danielo, il le dépassa d'un pas avant de légèrement tourner la tête vers l'arrière. Moi, je t'ai jamais pensé mort, Dan. Suis-moi. On parlera quand on sera à l'abri.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

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Danielo P. Gomez

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeSam 10 Mar - 22:44


Bring your own bombs.

Le spectacle aurait pu finir par être divertissant, si Danielo n'éprouvait pas autant de rancune en vers son ancien allié. Il s'était donc automatiquement braqué, comme chaque fois qu'une situation le dépassait. Au final, Milo parvenait à se montrer plutôt débrouillard, puisque sans l'intervention de son camarade, il était sur le point de se débarrasser de ses fichues menottes. Il venait de profiter du moment de répit offert par Dan, pour anéantir cette image de sous-fifre, qu'il lui avait donné quelques minutes plus tôt. Malheureusement, son indifférence n'avait fait qu'accroître les ressentiments du grand brun, intensifiant ce silence si sépulcral. Le faussaire s'était contenté d'un regard, ne prenant pas la peine de lui répondre. De toute évidence, Danielo avait pris soin de frapper assez fort pour le faire taire, n'est-ce pas ? Une voix raboteuse semblait revenir et se rapprocher, menaçant par avance les intentions du jeune blond aux yeux vairons. Il n'en fallut pas plus à Milo pour conclure sa séparation de la gouttière, repousser précautieusement son ex-ami, et ainsi se précipiter sans aucune hésitation vers son ravisseur. Dan avait tout juste eu le temps de décocher son arme à l'arrière de sa ceinture, de son bras valide, dans l'optique où ce dernier aurait besoin de soutien. Inconsciemment, les vieilles habitudes étaient revenues à la charge, le poussant à envisager la protection d'un homme qu'il pensait encore traître. Lorsqu'il comprit que son aide ne serait pas nécessaire, il rangea discrètement son premier moyen de défense, reculant de quelques pas, alors qu'un coup de fusil avait été tiré dans le vide. Il ne souhaitait pas faire de polémique quant à son geste, parce qu'il restait plutôt illogique de sa part ; alors que depuis le début, il se montrait particulièrement exécrable. Pourquoi, d'un seul coup, aurait-il changé d'avis, lui portant secours ? La rage de Milo avait clairement pris le dessus, allant jusqu'à le pousser au-delà des limites. Non seulement il n'interrompait pas ses coups, mais qui plus est, il paraissait avoir perdu totalement le contrôle. Pour autant, Danielo n'était pas intervenu, préférant observer les environs, par crainte que le précédent tir n'est attiré l'attention des rôdeurs. Et ça allait très certainement être le cas. Malgré la complexité actuelle de leur relation, le Colombien n'envisageait pas de le juger pour ce meurtre. Il avait lui-même commis de sévères larcins, qu'il essayait encore aujourd'hui d'oublier. Ils ne vivaient plus dans le même monde, il n'y avait plus aucune règle, plus aucune autorité, mis à part celle de la mort, et de la vie. Le silence réconfortant engendré par le décès prévisible du pillard ne s'éterniserait pas, seulement Dan n'avait pas l'air très pressé par les évènements. À vrai dire, il avait l'impression que ses calmants faisaient de nouveaux effets, et enfin, son supplice s'amoindrissait. Tandis qu'il savourait cette minute de paix, Milo revenait à la charge, lui adressant pour la première fois véritablement la parole. Ce fut pour l'inclure dans son plan de fuite, sans lui demander son avis. « On ? Parce que tu as cru qu'on était de nouveaux associés ? ». Ricanait-il, sans prendre de pincette. Il ne savait plus tellement comment se comporter avec lui, probablement parce qu'ils n'avaient pas eu de véritable explication, sans cris, sans reproches. Mais son aigreur ressemblait plus à de l'auto-défense qu'à de la réelle animosité, et lorsque Milo lui balança la barre de céréale, sans lui demander de partager, Danielo marmonna dans sa barbe, pour ensuite la rattraper en vol. Sa solution de secours l'avait déboussolé pendant un instant, parce qu'il réalisait qu'ils avaient les mêmes habitudes ; se réfugier sur les toits. À croire qu'ils avaient vécu ensemble toutes leurs vies ; bah ouai au final, c'était presque le cas. Pendant une trop longue minute, Dan l'avait dévisagé, indécis. Cela manquait de délicatesse, et rendait la situation gênante, mais c'était plus fort que lui. Le jeune homme s'était définitivement débarrassé de ses menottes, et en lui passant devant, avait prit soin de ricocher, enfin, sur ses premiers propos. Évidemment qu'il ne l'avait pas pensé mort, lui non plus, seulement il restait dans cette psychose de mépris, encore incapable d'analyser cette relation comme il le faudrait. Milo insistait, préférant discuter une fois qu'ils seraient tous deux à l'abri. Son hésitation fut suffisamment longue pour le confronter à ce qui l'attendrait, s'il décidait de ne pas le suivre, puisque déjà, quelques rôdeurs étaient apparus dans des recoins de jardins, se rapprochant avec une hâte morbide des deux survivants. Dans un soupir de lassitude, volontaire, Dan avait prit le pas, suivant machinalement la direction du meneur. Il n'avait plus besoin d'exposer son handicap temporaire, dans sa démarche, puisque clairement, ses médicaments faisaient effet. Il ne sentait plus tellement la douleur dans son épaule, bien que cela ne durerait que quelques courtes heures. Danielo ne disait rien, au fur et à mesure qu'ils se précipitaient vers la zone de confort. Il n'était pas monté sur une toiture depuis plusieurs semaines maintenant, de par sa blessure, et pour le coup, il appréhendait un peu ce moment. À l'arrivé devant la boutique, Dan n'avait pas fait le singe en se crapahutant aux rebords, il s'était mis à chercher, stupidement, une caisse, ou quelque chose qui servirait de support, pour lui faire gagner de la hauteur. Cela lui faisait perdre un temps monstre, et surtout, allait peut-être finir par intriguer son partenaire.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeDim 11 Mar - 9:07


...sooner or later God'll cut you down.

Comment Milo pouvait-il être sûr que Dan allait le suivre? Lui aussi avait du ruminer durant ces six dernières années la teneur de leur dernier échange avant que tout parte en vrille. Six années à laisser leur ancienne relation pourrir et se gangréner selon l'humeur du jour et faute de pouvoir revenir dessus avec le principal intéressé. Dan le considérait-il toujours comme un menteur et un traître? Le ton qu'employait le brun en s'adressant à lui et les sarcasmes qu'il ne pouvait pas retenir semblait bien faire pencher la balance dans ce sens. Pourtant Milo était persuadé qu'il restait quelque chose au milieu de cette rancoeur, quelque chose de positif comme une infime lueur nostalgique douce-amère, la saveur délicate et évanescente d'un paradis perdu où tout était si simple et sans mensonges, sans duperie, sans manipulation.
Danielo ne lui emboîta pas immédiatement le pas et inconsciemment, le blond avait adopté un rythme de marche bien moins rapide que celui qui lui était devenu habituel. Milo ne releva pas la nouvelle remarque acide de son ancien ami de toujours. Il sentit sa propre vanité s'agiter, son cynisme se réveiller mais l'irruption de cadavéreux dans le jardin étouffa toute manifestation d'arrogance. Les corps décrépits motiva enfin Danielo à le suivre. Milo entendit le pas régulier de ce dernier se caler sur son rythme mais restant derrière lui. Glissant les pouces sous les bretelles de son sac à dos, le blond cacha un demi-sourire satisfait tandis qu'ils traversaient la petite ville pour rejoindre le magasin qu'il avait repéré en arrivant ici. Longeant les murs, s'engageant dans des enfilades de petites rues pour éviter les grands axes dégagés, Milo remarqua rapidement que les cadavéreux sortaient lentement mais sûrement des bois touffus ceignant la ville. La plupart étaient dans un sale état, dévorés par la mousse et la moisissure qui leur avaient poussé dessus depuis des mois ou des années, ils se déplaçaient bien moins vite que les morts des villes mais il ne faut jamais sous-estimer ces enfoirés. Les morts n'étaient pas suffisamment pour constituer une horde mais Milo savaient que ces derniers ne lâcheraient pas l'affaire tant qu'un autre bruit n'attirerait pas leur attention. S'il voulait retourner dans ce jardin pour faire sa cueillette de plantes médicinales, il allait devoir se les farcir à un moment ou à un autre. Ou jouer au ninja.

Ils arrivèrent rapidement aux abords du magasin mais Danielo cessa soudain de marcher. Milo lâcha les prises sur lesquelles ses mains s'étaient refermées, prêt à escalader la façade et pivota lentement pour se tourner vers le brun qui, les yeux levés sur le toit semblait chercher, l'instant d'après un moyen pour y parvenir. Il se perdit un instant dans l'observation muette des traits du brun, des souvenirs jaillissant tout azimuth, saturant sa cervelle. Flashes rapides et fugaces de Danielo qui le soutenait après une soirée trop arrosée. Visions fugaces d'eux deux mettant Valentina en boîte pour le plaisir de la voir rager avant de se jeter sur eux. Brèves secondes où tous les trois, pelotonnés les uns contre les autres sous une épaisse couverture sur la terrasse de la maison luxueuse des Reeves à refaire le monde en regardant les étoiles. Les sourires de Danielo qui éclairaient son visage. Le rire musical de Danielo qui avait au fil des années eu le don de l'égarer. Le dos musclé à la peau dorée de Danielo qu'il dévorait secrètement des yeux lorsqu'ils squattaient sa piscine. Si Valentina avait vite remarqué les regards incendiaires que Milo adressait à son frère, ce ne fut pas le cas de ce dernier.
Le blond secoua brièvement la tête comme pour chasser ses pensées. Ce n'était pas le moment de laisser son esprit vagabonder, il devait se concentrer sur le présent. Et ce dernier était en train de se remplir de silhouettes titubantes et puantes qui se rapprochaient peut-être lentement mais sûrement. Le zombie est con et quand il a une idée dans son crâne pourri, il n'y a qu'une balle ou une lame qui peut l'en faire sortir. Milo remarqua alors que Danielo, droitier si ses souvenirs ne le trompent pas, utilisait bien peu son bras directeur. Il n'y avait pas de gêne visible ni de moue indiquant qu'il le faisait souffrir mais ce détail n'échappa pas au médecin que Milo était devenu. Il n'en fit toutefois aucune remarque, ne releva pas ce point et se contenta d'indiquer la ruelle contournant la façade du magasin. Il doit y avoir une entrée de service derrière. D'un pas rapide, ils disparurent dans la venelle pour faire face à une porte de métal verrouillée. Dégageant son pied de biche qu'il portait à la ceinture, Milo força cette dernière pour révéler un escalier se perdant dans les ténèbres. Laissant à Danielo le soin de refermer derrière lui, il gravit rapidement les marches pour forcer la porte plus haut qui s'ouvrait sur le toit. La lumière du soleil éclairait l'escalier jusqu'en bas facilitant la tâche du brun. Milo posa son sac contre un mur et s'assied en tailleur juste à côté attendant que son compagnon le rejoigne.
Dan...je... Il plissa les lèvres en une moue dubitative tandis que son regard vairon croisait les iris sombres. Oh comme il avait envie de le serrer contre lui comme avant, de se laisser aller au soulagement et à la joie de le revoir.Je suis soulagé de te voir vivant. lâcha-t-il avec un demi-sourire un peu gêné. Est-ce-que Val... Il laissa la phrase inachevée, restant suspendu aux lèvres de Danielo et espérant qu'il ai une réponse positive à lui donner. Valentina...elle avait tout fait pour le faire sortir du placard et il était resté campé sur ses positions, ne l'avait ni écouté ni entendu, restant focus sur sa trouille de voir leurs liens et leurs comportements changer après cet aveu. Il avait préféré se planquer de plus belle, se taire, mentir, manipuler plutôt que jouer franc jeu. Il était jeune et con et il ne savait pas comment rattrapper ses erreurs passées. En voyant Danielo face à lui, Milo réalisa que ses sentiments étaient toujours aussi vifs et que le vide qu'il avait éprouvé depuis le début de l'apocalypse n'existait que parce qu'il avait été séparé de Dan et sa soeur. Il baissa les yeux sur son poing qui arborait une couleur lie de vin de sang séché, sentant le masque plein de confiance du survivant solitaire glisser lentement.
Ca avait toujours fonctionné de la sorte avec Dan et Val. Si Milo Reeves incarnait souvent le rôle de l'imbuvable héritier, il n'y avait qu'auprès de ces deux personnes qu'il osait se permettre être lui-même...dans une certaine mesure en ce qui concernait Dan.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeDim 11 Mar - 14:40


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Plus il mettait un pas devant l'autre, et plus Danielo avait l'impression que ce fichu magasin se situait au-delà des promesses du jeune blond. Milo avait l'air de rallonger le périple, probablement dans le but d'esquiver les rôdeurs les plus obstinés. Cependant, le Colombien était devenu particulièrement irritable, quand il s'agissait du cas de Milo. Aujourd'hui, il ne s'agissait pas juste de repousser les sous-entendus échevelés de sa jumelle, mais de carrément partager le train-train de survie de son ex ami. Il ne l'avait jamais cru mort, principalement parce qu'il l'avait toujours jugé bien meilleur que lui, et sur tous les plans. Si Danielo arrivait le second, c'était toujours Milo qui obtenait la première place. À l'époque, jamais il n'avait comparé leurs performances ou leurs capacités, et Danielo ne connaissait pas le mot jalousie, à ses côtés. Malgré son statut, Milo avait toujours placé son meilleur ami au même niveau que lui. Malheureusement, cette confiance aveugle en vers son allié de toujours avait dû brutalement changé, le jour où il comprit qu'il ne l'avait jamais considéré uniquement comme tel. Disons que son ego démesuré avait pris le dessus, et qu'un mot éclatant un autre, ils ne s'étaient absolument pas compris. L'apocalypse n'avait pas aidé à résoudre cette méprise, bien au contraire, elle s'était d'elle-même envenimée. La survie du grand blond n'avait donc absolument pas étonné Dan, qui pensait que s'il pouvait lui, être encore de ce monde, obligatoirement, Milo aussi. Alors qu'ils arrivaient enfin dans la bonne ruelle, Danielo se montra soudainement distrait. Il n'avait pas l'intention de révéler sa grosse faiblesse à son fédéré, alors, il tenta de trouver un compromis pour atteindre le toit. Aucune caisse, ni même une voiture abandonné suffisamment proche de la boutique pour lui permettre de l'escalader avec plus de facilité, et d'ainsi restreindre l'utilisation de son épaule. Ses craintes grandissaient, parce que malgré la prise de ses médicaments, le moindre geste était devenu un terrible fardeau. Son silence funèbre et son comportement mystérieux avaient suffi à le faire démasquer, alors que Danielo venait de leur faire perdre un temps faramineux. La ruelle se remplissait d'exuvie humaine, et pourtant, Milo lui suggérait une issue beaucoup plus abordable, débordant sur le temps qu'ils leur étaient accordés. Abasourdi par cette attention, Danielo avait pour la première fois fermé son clapet, se contentant de le suivre, et de les enfermer à l'intérieur de la réserve arrière. Il n'avait plus qu'à grimper les escaliers, dorénavant éclairés, qui menaient jusqu'au toit ouvert. En accédant au point de confort, le Colombien prit la peine de les enfermer de nouveau, dans le cas où un rôdeur traînait encore au rdc, et les entendrait. Milo avait investi un rebord de mur, attrapant le soleil avec diaphanéité de part la couleur de sa chevelure et de sa peau. Brutalement, le malaise qui avait tracassé le grand brun, l'heure précédente, revint à la charge, plus costaud que jamais. Ils se retrouvaient officiellement seuls avec Milo, et avec strictement aucun moyen d'y échapper, au moins pendant plusieurs heures. Au vu des intentions particulière du faussaire à son égard, depuis leur retrouvaille, Dan craignait des explications inévitables. Volontairement, il s'était installé sur le muret suivant, sans prendre la peine de retirer son sac à dos. À vrai dire, il essayait de noyer le poisson, parce que retirer son sac, était devenue une tâche bien compliquée, qui le trahirait directement. À peine venait-il de poser le cul parterre, que Milo engageait la conversation, soudainement moins sùr de lui. Danielo s'était contenté d'un regard dans sa direction, tentant de se contenir au maximum. C'est au moment où il prononça le prénom de sa sœur, qu'il céda. Après tout, ce conflit ne les concernait que tous les deux, et de ce fait, Valentina n'avait pas à en payer le prix pour lui. « Tu crois que je serais encore là sinon ? ». De vrais inséparables, et pourtant, ils ne s'étaient retrouvés que deux fois depuis le début. « Elle se débrouille clairement mieux que toi et moi, en tout cas. ». Concluait Dan, sans pour autant lui fournir des explications sur son absence. Pendant une minute, ses prunelles s'étaient attardées sur la main souillée de Milo, qui semblait avoir perdu de sa sévérité. Le soleil tapait si fort que le sang du cadavre avait déjà bien séché autour de sa paume. « ça t'arrive souvent ? ». Osait-il demander, en changeant un peu de sujet. « De perdre le contrôle... ». Ajustait-il, en le titillant un petit peu. Cette fois, il le dévisageait fixement, sans interruption.  

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeDim 11 Mar - 18:13


...sooner or later God'll cut you down.

Valentina...la représentante de l'engeance féminine dans leur ancien trio. Son fort caractère, son intuition féminine, ce don qu'elle avait de toujours réussir à lui tirer les vers du nez, elle était bien plus qu'une amie pour Milo. Elle le comprenait sans qu'il n'ai besoin de s'épancher durant des heures, elle interprétait avec justesse ses silences et décodait aisément ses allusions les plus subtiles. La question de la survie de Val était aussi angoissante que celle de Danielo. Et si maintenant, il était certain de la situation de l'un, il était incapable d'être assuré de celle de l'autre. Val n'était pas présente et Dan n'avait pas sous-entendu qu'elle l'avait accompagnée ici et qu'ils s'étaient séparés pour couvrir plus de terrain. Il n'y avait qu'eux deux dans cette petite ville...personne ne les attendait. Sauf les morts. Alors, il osa poser la question, aussi tendu qu'on puisse l'être et l'air véritablement soucieux quand à la réponse que daignerait lui fournir Danielo. « Tu crois que je serais encore là sinon ? » lâcha-t-il sans en dire plus. Un poids énorme disparut instantanément. Milo poussa un long soupir de soulagement, la gorge soudain nouée. Renversant la tête en arrière jusqu'à buter contre le mur dans son dos, il se couvrit un instant le visage des mains, appuyant ses poings sur ses yeux et marmonnant un "merci" à la divinité anonyme qui écoutait encore les humains. Mais c'était quoi ça? songea-t-il. Une forme de balance karmique qui contrebalançait l'horreur qu'il avait vécue ces derniers mois et le récompensait pour sa foi? « Elle se débrouille clairement mieux que toi et moi, en tout cas. » poursuivit Danielo. Un bref reniflement amusé lui échappa en entendant cette réplique. Depuis combien de temps Milo n'avait-il pas trouvé quelque chose de drôle? Si longtemps que c'en était effrayant. C'est étrange...de trouver quelque chose de drôle et de risible. Sans cynisme, sans sarcasme, sans pessimisme, juste simplement drôle. A trop vouloir survivre, on en oublierait presque de vivre. Croisant de nouveau les yeux de Dan, il secoue doucement la tête. J'en doute pas. Elle serait capable de terrifier et de mettre au pas n'importe quoi. Alors pourquoi pas des morts? répliqua-t-il avec un demi-sourire.

Il resta silencieux, les yeux rivés sur le brun qui se tenait à distance, incapable de savoir de quelle façon il pourrait aborder la source de leur discorde passée? Il avait envisagé tellement de scénarios, imaginé tellement de discours pour au final rester coi et muet comme une carpe. Dan lui donnait peu d'indices sur son état d'esprit. Il n'y avait que cette distance imposée. « Ca t'arrive souvent...de perdre le contrôle... » Milo fronça les sourcils avant de baisser de nouveau les yeux sur sa main. Ouvrant et fermant le poing, il décrispa ses phalanges engourdies par les chocs répétés. Perdre le contrôle? Il a perdu le contrôle? Non. Il savait exactement ce qu'il faisait et s'il n'a pas pu s'arrêter avant de tuer l'autre, c'est uniquement parce qu'il n'en avait pas envie. Au moment où le prédateur était devenue proie, il n'y avait eu qu'une seule conclusion envisageable à cette altercation. Milo n'avait jamais autant souhaité tuer quelqu'un et il ne s'était jamais autant réjoui de le faire. Contrairement aux rares morts de vivants qu'il a sur la conscience, celle-ci, aussi dégueulasse fut-elle, n'a besoin d'aucune justification ou argumentaire. Qu'est-ce-que tu entends par "perdre le contrôle"? Me retrouver à la merci d'un autre ou battre un homme à mort? interrogea-t-il avec un détachement qui le surprit lui-même. Sans attendre de réponse, il sortit de sa poche un chiffon et entreprit de nettoyer sa main tout en poursuivant.C'est non dans les deux cas. Ce qui est arrivé était exceptionnel et plus que mérité. termine-t-il sans s'étaler plus que ça. N'importe qui aurait agi de la même façon. Il n'y aucun pardon ou rédemption possible pour ce genre de monstre. Plissant les paupières, il esquissa un geste du menton dans la direction de Danielo. Et si tu retirais ton sac et que tu me disais ce que tu as au bras droit?

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeLun 12 Mar - 21:56


Bring your own bombs.

Tandis que la paupière droite de Dan, se recroquevillait, éblouis par le retour du soleil, Milo en profitait pour gagner du terrain, mettant le doigt sur un hameçon ; Valentina. Il n'avait pas eu besoin de grande manigance pour lui tirer les vers du nez, particulièrement concerné par le sort de sa meilleure amie. Danielo était stupidement tombé dans le panneau, ne préférant pas la mêler à leurs dissensions. De toute évidence, il jugeait avoir suffisamment de conflit avec elle, pour y ajouter celui-ci, surtout depuis qu'elle avait accidentellement tenté de l'étrangler, en le prenant pour un pillard. Le visage de son voisin avait mûri, dépossédé de ses tracas pendant quelques minutes. Milo paraissait plus que soulagé d'apprendre que la jumelle de son ex ami avait survécue, et bien plus grassement que les deux réunis. Malheureusement, cette nouvelle l'avait totalement remis en confiance, et voilà que maintenant, il lui souriait avec dérision. « Si seulement elle se contentait de ça. ». Concluait Dan, alors que Milo jouait sur les mots, lui rappelant à quel point sa sœur pouvait être terrifiante quand elle voulait, et tristement, elle ne l'avait pas été qu'avec les morts, ou ses ennemis. Les prunelles du grand Colombien s'étaient foncées sous la mélancolie, assez de temps pour que son ancien partenaire le remarque, insuffisamment pour le déchiffrer totalement. Lorsqu'il s'était repris, remettant son masque, ce fut pour titiller de nouveau son adversaire, en lui rappelant à quel point il s'était montré barbare, quelques minutes plus tôt dans le jardin. Avait-il complètement perdu le contrôle, ou s'agissait-il, d'un strict règlement de comptes, avec pour seule issue, la mort ? Il dévisageait avec sévérité le visage de Milo, cherchant à découvrir son vrai nouveau museau. L'apocalypse avait changé l'intégralité des survivants, mais certains avaient été beaucoup plus ravagés que d'autres par la cohabitation perpétuelle avec les défunts ambulants. Au lieu de ricocher aussi sournoisement que venait de le faire Danielo, le jeune blond se contenta de lui rappeler son précédent rôle de martyr, alors qu'il s'était retrouvé sur ses deux genoux, comme un moins-que-rien. Dan avait soupiré, mais Milo l'avait ignoré, profitant de cet échange pour décrasser les taches de sang de sa paume, et ainsi prolonger son élucidation. « Je vois. ». Soufflait-il, sans chercher à en apprendre plus sur cette histoire, claquant l'indifférence. Il n'avait pas envie de lui faire croire que cela pouvait l'intéresser, même si au fond, il mourrait d'envie de savoir ce qu'il était devenu et ce qu'il avait fait, en six ans. Au lieu de ça, Milo le détourna du macchabée qu'il venait de laisser derrière lui, le confrontant à son réel problème : son épaule. La pression monta subitement dans les oreilles du malin, qui s'efforça de ne pas paraître trop déstabilisé, malgré la nouvelle couleur de ses pommettes. Milo l'avait donc bel et bien débusqué, et maintenant, il essayait de le faire parler. Évidemment, la fierté du Colombien avait pris le dessus, et en fronçant les sourcils, il esquiva maladroitement son regard en biais. « Et si tu te mêlais, pour une fois de ce qui te regarde ?! ». Crachait Danielo, dépourvu de tact. Il ne voulait pas que Milo le prenne pour un faible, surtout pas maintenant. Pourtant, cette douleur le trahissait depuis des mois, et l'affaiblissait davantage, chaque fois qu'il osait abuser de sa blessure. « Si je t'ai suivie, c'est uniquement parce qu'on était cerné.. tu as obtenu ce que tu voulais, des nouvelles de la seule personne encore intéressée par ton existence, alors maintenant, occupe-toi de ta liste exceptionnelle de gens qui mérite de mourir, et laisse ceux que tu as berné derrière toi ! ». Prévisiblement, Danielo était revenus cet insatiable rancuneux, principalement parce qu'il venait de se faire surprendre par l'une des deux seules personnes vivantes encore capable de le détruire. Il n'arrivait pas à gérer ses émotions, ni même ses ressentiments, asphyxier par sa putain de fierté. Milo risquait de réagir plus brutalement cette fois, seulement c'était peut-être ce que Danielo désirait, un règlement de comptes ? Évidemment, bien moins « mortel » que le dernier...

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeMar 13 Mar - 13:29


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Six années passées et il pouvait encore deviner quand Danielo n'allait pas bien. Il le connaissait par coeur. Le lui demander aussi ouvertement n'était pas très futé, la réaction du brun ne se fit pas attendre et si son visage gardait une expression figée et sous contrôle, sa peau cuivrée se mit à prendre une teinte rougeâtre. C'était mal embarqué et Milo savait très bien où tout ça pouvait les amener. Remarque cinglante qui répond à une remarque cinglante, on ressortirait du vieux dossier poussiéreux mais jamais complètement oublié. Les coups bas avaient été légion il y a six ans. Milo avait été qualifié de traître et il avait réagi en espérant faire le plus mal possible...
Le deus ex machina se met en branle sans tarder. « Et si tu te mêlais, pour une fois de ce qui te regarde ?! » Les sourcils de Milo se froncent. « Si je t'ai suivie, c'est uniquement parce qu'on était cerné.. tu as obtenu ce que tu voulais, des nouvelles de la seule personne encore intéressée par ton existence, alors maintenant, occupe-toi de ta liste exceptionnelle de gens qui mérite de mourir, et laisse ceux que tu as berné derrière toi ! »  Un bref reniflement amusé échappe au blond lorsqu'il entend la première phrase de Danielo. Ben voyons...il le laisse cracher son fiel avant de prendre une profonde inspiration pour étouffer ce qui s'éveille. Elle n'est jamais bonne la colère qui ronronne au creux de l'oreille, celle qui susurre, qui vous incite, qui vous motive, qui vous pousse. C'est une bien mauvaise conseillère. Les mâchoires serrées, Milo se lève lentement mais dévore en quelques pas l'espace qui le tient éloigné de Danielo. Ce dernier s'est redressé en même temps que lui. On ne pouvait pas rêver mieux, ils sont maintenant tous les deux sur la défensive.
Milo lève son regard bicolore sur les traits de Danielo, ce dernier l'ayant toujours dépassé d'une poignée de centimètres. Il reste à une distance respectable, pas suffisamment près pour une attaque surprise mais assez pour en gérer une. Tu m'as suivi parce que t'es dans un sale état et que les morts sont trop nombreux pour un archer qui ne peut plus se servir d'un bras. A quel moment m'as-tu reconnu et décidé de te mêler de ce qu'il m'arrivait? questionne-t-il d'une voix agacée, la tête inclinée sur le côté et le regard inquisiteur. Bon d'accord, cela avait été bienvenu mais c'était balaise de prétendre que c'est lui qui s'occupait des affaires des autres. Je t'ai berné? Je suppose que tu parles de ce qu'il s'est passé il y a six ans. Qu'est-ce-que j'aurais du faire d'après toi, hm? lâche-t-il en plissant les lèvres et en haussant les épaules. Se tournant vers un interlocuteur imaginaire, il se caricature. Hé Danielo, je crois que je t'aime, ça tient toujours notre week end entre mecs sur le yacht? - Bien sûûûûr, Milo! continue-t-il en se tournant de l'autre côté, imitant la voix du brun. Je t'assure que mon attitude envers toi ne changera pas. D'un. Poil. achève-t-il en formant un cercle avec son pouce et son index articulant soigneusement les trois derniers mots.
Milo aurait pu faire face à la fureur de son conservateur de  père, il aurait pu ignorer tous les trolls du Net qui auraient bousillé sa vie sur les réseaux sociaux, il aurait assumé la honte et le discrédit qu'il aurait jeté sur sa famille en tombant amoureux d'un mec. Mais il n'aurait pas supporté que l'attitude de Danielo change, qu'il prenne de la distance, ou n'importe quelle réaction de ce genre. Qu'il devienne au fil des jours un pote, une connaissance, un souvenir. Puis juste quelqu'un. Ca n'aurait plus été pareil et tu peux pas m'assurer le contraire. Tu aurais changé Danielo. continue-t-il en avançant d'un pas vers le brun sans le quitter des yeux et en le pointant de l'index.J'hallucine que tu me reproches l'unique décision non égocentrique que j'ai prise à l'époque où j'étais un gros con de gosse de riche. Il avait passé des mois à refouler inexorablement ses sentiments, à se contrôler pour ne pas les révéler, à s'effacer discrètement quand Dan flirtait avec une autre. Il avait fait de son mieux pour sauvegarder les apparences et préserver cette amitié fusionnelle, ce lien si précieux qu'il avait avec Danielo. Milo reprend une profonde inspiration, repoussant au loin la colère toujours ronronnante au creux de son oreille. Passant une main dans ses cheveux blonds, il soupire. Les iris vairons croisent et soutiennent sans faillir ceux de Danielo. Bon sang...Milo réalise qu'il pourrait toujours se perdre dans ce regard où l'ambre se mêle au vert. Fermant un instant les yeux, une moue lasse aux lèvres, Milo reprend la parole. Bordel...regarde-nous. murmure-t-il à voix basse en écartant les bras en signe d'impuissance. On s'engueule comme si on avait de nouveau 22 ans. Coulant une oeillade sur le bras blessé de Danielo, il reprend. Je sais pas à quoi tu carbures pour tenir le coup mais tu dois plus en avoir beaucoup. Et vue ta tronche, si je fais rien, c'est qu'une question d'heures avant que tu chopes de la fièvre. Vire-moi ton foutu sac et laisse-moi au moins regarder ce que tu as.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeVen 16 Mar - 18:53


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L'avalanche venait de se flanquer par-delà les montagnes, se précipitant sur les épaules des deux ex compagnons. Danielo aurait pu se contenter de l'ignorer, comme il l'avait si bien fait pendant six années. Après tout, se concentrer sur sa survie avait été une bonne raison de ne pas s'auto-mutiler en pensant à sa relation, gâchée, avec Milo. Malheureusement, tout était en train de revenir à la surface, et avec fracas, amplifiant les émotions du palliatif, qui n'arrivait plus à se retenir. Son attaque avait l'air d'avoir éveillé la fougue du grand blond, qui subitement, avait fini par se dresser devant lui, le forçant à assumer sa blessure, en se relevant à sa suite. Son sac à dos avait l'air de résister, malgré sa démarche, recroquevillé dans son dos avec mépris. Danielo surplombait Milo, et pourtant, malgré cet avantage, il serait officiellement le perdant, s'il décidait de lui foncer dessus, et de lui montrer que lui aussi, il pouvait perdre le contrôle. Son bras l'aurait définitivement brisé pendant l'assaut, offrant la liberté à son ami de le dominer. Cette idée l'avait traversé, ne serait-ce qu'une petite seconde, assez pour le mettre en garde, mais insuffisamment pour qu'il y croit. Milo et lui avait étaient beaucoup trop proche et fusionnel à l'époque, pour en arriver à ce stade, et si par mégarde, l'un d'entre eux devenait violent, le second tenterait avant tout de le maîtriser, plutôt qu'autre chose. Milo n'avait pas l'air de le craindre, le toisant avec cette mâchoire si crispé, et son regard d'aplomb. Si à l'époque, il se serait fâché, révélant un côté plutôt méprisable de sa personnalité, aujourd'hui, il avait l'air de se contenir, et de vouloir atrophier l'élan verbal de Dan. Ce changement avait au moins eu le don de perturber le Colombien, qui pendant quelques instants, avait hésité. Son adversaire en savait beaucoup plus qu'il ne le pensait sur sa situation, mettant le doigt directement sur la raison de cette association retrouvée. Si Danielo essayait d'avaler le morceau, comme il le pouvait, il fut pourtant particulièrement déstabilisé, lorsque Milo lui demanda des explications sur sa précédente intervention. Pour le coup, il ne savait plus quoi répondre, le dévisageant avec sursit. « Au moment où, tu as crié comme une fillette...  tu veux dire ? ». Rétorquait-il, pour rendre les coups, et surtout, afin de gagner du temps. Milo ne dissimulait plus son agacement, et pourtant, il semblait encore capable de se contrôler, à la grande surprise du premier assaillant. Danielo pensait qu'il allait regretter son initiative, néanmoins, il se surprit lui-même, lorsque Milo mit le sujet le plus tabou sur le tapis ; en restant particulièrement inexpressif. Il n'avait pas envie de lui montrer tout de suite que cela le touchait, et qu'il éprouvait un milliard de regrets, non, c'était beaucoup trop demandé encore. Alors, il le laissa lutiner sur sa petite imitation de lui, encaissant son « je t'aime » comme si cela ne représentait rien. Ses cachets n'avaient plus l'air de faire grand effet, et il le réalisa rapidement en faisant face aux réveils de ses émotions. La douleur ne tarderait pas à quadrupler d'ici quelques minutes, mais il s'en fichait, ce n'était plus du tout sa priorité maintenant. Le pire, c'est que Milo avait raison. Derrière son exagération, il avait atterri lourdement sur un point sensible. Danielo aurait changé de comportement, si Milo lui avait révélé avant. Mais probablement pas aussi critiquement qu'il le pensait, ce qu'il allait, encore une fois, se retenir de révéler. « Et tu as toujours l'air d'un gros con. ». Concluait Danielo, qui n'avait pas l'air très réactif, et concrètement, ce n'était pas tellement normal. À force de se contenir, et d'encaisser, il n'avait pas réfléchit à ce qu'il aurait pu lancer pour se défendre, et ainsi noyer le poisson. Maintenant, ça avait l'air encore plus louche. En se plongeant dans les yeux vairons du jeune homme, il se perdit un instant, le fixant avec cet air indéchiffrable, qu'il arborait depuis qu'il l'avait retrouvé. Il aurait voulu cent fois lui hurler dessus, peut-être même le frapper de son bras valide, mais il n'en avait plus la force, épuisé par ses retrouvailles. Là, tout de suite, Danielo essayait de lutter contre une vie de le plaquer et de l'étouffer dans ses bras, enfin, de son seul valide, malheureusement. Il voulait rattraper six ans de conneries, et peut-être plus d'absurdité, mais une fois encore, il ne se permit rien à son égard. « Tu as changé. ». Ajustait-il enfin, en comprenant qu'il n'était pas aussi hors de contrôle, qu'il avait semblé l'être, plus tôt. Dan avait lancé une attaque qu'il n'avait pas su gérer, et voilà que maintenant, il se sentait terriblement con. Cette situation exacerbait son partenaire, qui ressassait le passé, et plus précisément cette période où tout avait implosé. Évidemment, six ans plus tôt, Danielo n'aurait pas réagi aussi calmement, il se serait abandonné à des mots plus forts que des coups, intensifiant leurs désaccords. Au final, lui aussi, il avait beaucoup changé. « On s'engueule plutôt comme si l'un des deux n'avait jamais été très clair avec l'autre, alors qu'ils étaient censés être des frères. ». Réajustait le Colombien, en se doutant que relancer le couteau dans la cible ne ferait pas très plaisir à son ex allié. « Je devrais m'excuser de l'avoir pris aussi mal peut-être ? ». Danielo ne se reconnaissait pas, complètement bousillé par les cachets, au final. Milo n'avait pas dit son dernier mot, s'acharnant sur sa blessure, comme d'une priorité. Non seulement il insistait, mais qui plus est, il avait été jusqu'à comprendre qu'il se dopait pour tenir le choc. Dan avait entrouvert la bouche, abasourdi par son analyse. « Milo... ». Entamait-il, en se rapprochant d'un pas. Son visage avait repris cette allure si sévère, tandis que ses sourcils se rapprochaient dangereusement de ses paupières, froncés par sa fierté. « Ça fait six putain d'années maintenant que je m'en prends plein la gueule à cause de mes plans foireux, et jamais je n'ai eu besoin d'aide pour me soigner, ce n'est pas parce que tu reviens subitement dans ma vie, que ça va changer. ». C'est qu'il se débattait encore avec fureur, seulement pour ne pas lui montrer qu'il aurait besoin de lui, pour ça, ou autre chose. « C'est qu'un échauffement en plus, inutile de s'emballer. ». Mentait Dan, alors qu'il savait pertinemment qu'il devait avoir déplacé quelque chose à l'intérieur de son épaule, et qu'il devait avoir corsé ça au fur et à mesure des mois et des efforts. Ses prunelles continuaient de lacérer du regard le visage de Milo, cherchant de cette manière à le convaincre. Pendant son bobard, il ne s'était pas rendu compte que la lanière de son sac à dos était descendue, petit à petit de son épaule valide ; alors, lorsque celle-ci l'abandonna, le poids du sac se lâcha lourdement du mauvais côté, et sans surprise, il se fit attraper par la douleur, atterrissant à genou devant Milo. Les médicaments n'agissaient officiellement plu, et la grimace qui ravageait son visage en disait long sur sa peine. Il était dorénavant bancal, esquivant le regard accusateur de son ami.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeVen 16 Mar - 22:29


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Oui, Milo avait changé et si auparavant, il se serait emporté sèchement rendant coup pour coup, il ne semblait pas désireux d'entamer une nouvelle bataille. Il n'y aura jamais de gagnant dans ce genre de conflit. Alors, il se contenta de soupirer ou de fermer une seconde les yeux avec une moue lasse au visage aux réponses de Dan. Retrouver Danielo et Valentina avait été l'unique raison de continuer à survivre. L'espoir de les revoir, de se réunir et de peut-être recommencer à marcher ensemble après des années de séparation avait été bien plus qu'un simple objectif, un simple point de mire. Retrouver Danielo l'avait empêché de plonger alors que ces trois derniers mois, Milo avait oscillé dangereusement au-dessus du gouffre de la folie. Combien de fois avait-il songé à s'y jetter? Devenir dingue était la solution la plus indolore et la moins contraignante. Mais, une forme d'instinct de survie - ou de vanité, il ne s'était jamais posé la question - l'électrocutait dès que la tentation se faisait diaboliquement irrésistible. Danielo était vivant et il ne pouvait pas crever sans l'avoir revu.
Et au final, tout ça pour...ça? Se prendre la tête, encore une fois. Se faire gentiment sous-entendre que l'on est malhonnête, encore une fois. Le seul moment où Milo parvint à clouer le bec du brun fut lorsqu'il mentionna de nouveau sa blessure et émit l'hypothèse que l'autre devait se goinfrer d'anti-douleurs. Coup de bluff qui s'avéra efficace puisque si Dan avait envie d'encore porter un coup de griffes, ce dernier fut avorté. Pas de réponse dans l'immédiat à part un pas dans la direction de Milo et son prénom, prononcé pour la première fois depuis qu'ils s'étaient revus. Le blond croise les bras sur sa poitrine, les lèvres pincées et semble attendre que l'autre obéisse. Le regard levé sur les traits de Danielo qui deviennent sombres et austères, il ne cille pas, arborant l'attitude la personne butée et obstinée qu'il a toujours été. Milo voit bien que les effets de la molécule qu'a bien pu absorber Danielo arrive au bout de ses effets. Il se doute bien que cet échange verbal a coûté beaucoup au brun. C'est pourquoi il est surpris lorsque ce dernier reprend la parole. Allons, bon?! Il a encore envie d'en découdre? « Ça fait six putain d'années maintenant que je m'en prends plein la gueule à cause de mes plans foireux, et jamais je n'ai eu besoin d'aide pour me soigner, ce n'est pas parce que tu reviens subitement dans ma vie, que ça va changer. » Milo ne peut s'empêcher de secouer négativement la tête en levant les yeux au ciel. Dan, j'ai connu un gars qui s'est transformé à cause d'une ampoule au pied qu'il n'a pas soigné. Et c'était il y a 4 ans, on trouvait encore des médocs à ce moment-là. On est tous sous-alimenté et en piteux état maintenant... dit-il d'une voix adoucie, un pli soucieux au front. Danielo essaya de nouveau de le convaincre qu'il allait bien et qu'il n'avait pas besoin de personne. Alors que Milo était sur le point de demander en quoi c'était si dérangeant qu'il jette un oeil puisqu'il n'y avait vraisemblablement rien à voir, le hasard joua en sa faveur. L'une des bretelles du sac à dos de Danielo glissa de son épaule, reportant le poids du contenu de l'autre côté et ses jambes cédèrent.

S'agenouillant promptement face au brun, Milo attrappa la poignée du sac à dos, le soulevant lentement avant de faire glisser de sa main valide, la bretelle le long du bras de Danielo. Il risqua un regard sur le visage de son compagnon. On va retirer doucement tes fringues, ok? Même si on lui répond non, Milo n'a pas l'intention d'écouter Danielo. De une parce qu'il est maintenant et définitivement incapable de le lâcher en pleine nature dans cet état. Et de deux parce qu'il a, au fond de lui, désespérément besoin d'effectuer un geste médical bienveillant. Ces derniers mois, tous ceux qu'il a fait étaient des aberrations. Tu libères d'abord ton bras valide, ensuite ta sale tête et je te laisse gérer la descente sur ton bras blessé.
Laissant Danielo se déshabiller, Milo se relève pour aller récupérer son sac à quelques mètres derrière lui. Il le posa au sol et fouilla son contenu jusqu'à en sortir une trousse de secours en métal qu'il ouvrit. D'anti-douleurs, il n'en avait plus depuis longtemps, du moins rien de chimique. Ignorant ce que Dan avait pu avaler comme cachet, Milo opta pour ce qu'il avait de moins contreindiqué. Se tournant vers son compagnon, il lui tendit une cigarette roulée. C'est tout ce que je peux te donner sans risquer l'arrêt cardiaque. Le dernier spliff. J'espère que tu sais encore fumer. Il déposa le joint dans la main de Danielo avant de ranger sa trousse et de le laisser terminer de se déshabiller.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeSam 17 Mar - 21:58


Bring your own bombs.

Définitivement, Milo venait de convaincre Danielo de son changement, en s'empourprant dans un silence avisé. Malgré les derniers efforts du Colombien pour le faire taire, il semblait vouloir lui prouver qu'il avait raison et lui tort, en ne le combattant plu. Cette investiture agaçait fortement le jeune brun, seulement il n'arrivait plus à piocher dans ses dernière force pour riposter, puisqu'il en avait plu. Le sac était aussi vide et sombre que les poches sous ses yeux, et Dan réalisait enfin qu'il glissait sur une très très mauvaise pente. Était-il parvenu au bout de sa survie ? Après seulement six années de résistance ? Le retour de son ami venait de lui mettre un bon coup de massue, et pourtant, le timing de ce dernier n'aurait pas pu être plus parfait. Malheureusement, Milo avait l'air en meilleure forme, et cet avantage le poussait à vouloir s'acharner sur la blessure du jumeau délaissé. Ses arguments étaient chaque fois avortés par le médecin, et Danielo avait l'impression que Milo y prenait du plaisir. Cet état de faiblesse le dégoûtait, parce que ce n'était pas l'image qu'il souhaitait donner de lui aux autres, et encore moins à une personne qui avait aussi solidement appartenu à sa vie passée. Parce qu'aujourd'hui, ce n'était plus de la vie, mais de la survie... Les sourcils froncés, le Colombien dévisageait avec gravité le visage de son adversaire, qui concrètement, venait de lui faire peur, en lui déballant une anecdote sombre. Bien sur que non, Dan n'avait pas encore envie de crever, seulement il ne parvenait plus à gérer sa survie dans cet état, et encore moins sans ressources. Hier encore, il parvenait à survivre en crapahutant à droite et gauche, en dévalisant des camps, en pillant des réserves. Cette époque lui semblait tellement lointaine. Lorsque son sac céda, appuyant lourdement sur l'écart entre ses os, séparés ; il exposa ouvertement sa peine, atterrissant sur ses deux genoux. C'était trop tard pour continuer de faire semblant que tout allait bien, cette fois, Milo ne le croirait plus. Sa réaction fut aussi foudroyante que la douleur, il se plaça à sa hauteur, le libérant du poids de son sac à dos pour de bons. « Putain. ». Gémissait-il, un peu soulagé, et pourtant, la brûlure ne disparaissait plu. Puis, subtilement, Milo entreprit d'imposer son intervention, lui réclamant de retirer ses fringues. Les yeux du Colombien s'étaient écarquillés, se posant sur le blond. « Mais d'où ta cru que ça allait arriver ?! ». Crachait-il, en le fixant avec absurdité. Mais déjà il lui imposait des consignes pour le retrait de son t-shirt, cherchant à lui prouver qu'il avait réellement besoin de lui. Milo n'avait pas attendu une quelconque réaction pour se redresser, fouillant dans ses affaires. Danielo se sentait terriblement con, inutile et faible, seulement, il se devait, pour une fois, de mettre sa si grande fierté de côté, afin d'obtenir une chance d'améliorer sa situation physique alarmante.
La première étape fut assez compliquée, parce qu'il devait obtenir assez de jus de tissu pour pouvoir retirer le côté valide de la manche, après une large minute d'appréhension, il était enfin parvenu à s'en soustraire, se libérant ensuite la tête, plus aisément. Le t-shirt était resté en suspend sur son épaule et une partie de son torse, soudainement devenu très pudique. Ils s'étaient retrouvés en maillot de bain des centaines de fois, d'accord, seulement à l'époque, Danielo était un ignare, ne sachant pas que son meilleur ami pourrait avoir un regard différent de lui et surtout de son physique. Depuis, il avait bien maigri, alors qu'autrefois, il n'était déjà pas très gros, et surtout, il avait pris quelques vrais muscles. Lorsque Milo revint, ce fut pour lui craquer un morceau de cigarette roulée dans la paume. Danielo était soudainement apparut très septique, scrutant avec curiosité son interlocuteur. « J'ai encore deux ou trois cachets, qui seront certainement bien plus efficace ! ». Larguait-il, en exposant ainsi son addiction. Et c'était vrai, il devait lui en restait quelques derniers, seulement... Après ça.. Instinctivement, il avait attiré la clope artisanale à son nez, reniflant ses origines avec nostalgie. Ils n'avaient pas fumés ça depuis tellement d'année, et évidemment, la dernière fois, il l'avait fait avec Milo. « C'est ton calumet de la paix, ou tu envisageais de te le garder jusqu'à ta dernière minute ? ». Se permettait Danielo, un peu moins caustique. Il adorerait pouvoir gagner un peu de temps en discutant, seulement il savait que ses efforts finiraient vains. « Ne me touche pas ! ». Finissait-il par lui dire, plongeant ses prunelles dans les siennes. Milo aurait un milliard de raisons de le prendre mal, de penser qu'il le trouvait écoeurant et qu'il s'y refusait à cause de sa précédente grosse révélation, et pourtant, il serait très très loin de la vérité. Danielo soupira. « C'est moi qui vais crier comme une fillette, tu devrais m'assommer avant... ». Terminait-il, afin qu'il comprenne enfin. Il s'était mis à fixer avec supplice la cigarette éteinte, comprenant qu'elle ne lui serait d'aucune utilité sans feu. « J'rigole pas ! ». Insistait Dan, en lui tendant la clope.  

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeDim 18 Mar - 15:44


...sooner or later God'll cut you down.

Danielo avait cette fierté fort bien mal placée que Milo avait sagemment choisi de ne pas tisonner. Tout effort pour tenter de lui masquer le caractère piteux et peu glorieux de son état passait maintenant complètement à l'as depuis qu'il s'était effondré. L'orgueil venait de se prendre une violente gifle, c'était inutile de le relever. Le blond s'était juste contenté de rejoindre le blessé et d'agir avec diligence sans mentionner une fois de plus que Dan avait vraiment besoin de soins. Comme une bête sauvage blessée, le brun opta pour se repli sur soi en grondant de manière menaçante, semblant préférer lécher ses plaies lui-même plutôt que de bénéficier d'une quelconque aide. Milo se fichait bien sur le coup des piques acerbes qu'il pouvait lui alors lui balancer. Il ne releva pas les paroles de Dan lorsque ce dernier ricana non sans cynisme que le blond rêvait une obéissance de sa part. T'as pas le choix, mon vieux. Si tu veux continuer à vivre, va falloir que tu me fasses confiance et que tu te laisses faire. Pas le choix...le problème était assurément là. Danielo n'avait pas d'autre choix. Dévoré par sa rancune, cette position guère avantageuse devait l'agacer autant qu'elle mettait Milo un tantinet mal à l'aise.
Comme la raison l'exigeait, Danielo abdiqua et tout en râlant, il entreprit de s'exécuter selon les instructions du blond. Ce dernier aurait pu l'aider mais il se doutait que son concours aurait été accueilli avec une volée de bois vert alors, il lui abandonna le soin de se débarrasser de ses vêtements seul en gérant lui-même la douleur. Lorsque Milo releva les yeux sur son ancien ami, un goût amer tapissa sa bouche en remarquant que l'autre faisait preuve d'une pudeur qu'il n'avait jamais eue par le passé. Le blond sentit ses canines s'enfoncer dans sa lèvre inférieure assistant à l'instant à ce qu'il avait toujours voulu éviter à tout prix, à ce qui l'avait contraint au silence sur ses sentiments et amené à mentir. Quoique Danielo puisse en penser, cette seconde mortifiante pour Milo acheva de le convaincre qu'il avait eu raison de se taire. « J'ai encore deux ou trois cachets, qui seront certainement bien plus efficace ! » lâcha le brun en jetant un oeil sur le joint au creux de sa main. C'est pas des bonbons Pez, Dan. Tu veux risquer une overdose? Milo avait bien de la belladonne et de la datura en quantité confortable, des antidouleurs plus qu'efficaces qui leurraient complètement les nerfs mais, sans savoir ce que gobait Danielo, c'était risquer les effets secondaires les plus ingérables. Voire le décès. « C'est ton calumet de la paix, ou tu envisageais de te le garder jusqu'à ta dernière minute ? » Un demi-sourire étira les lèvres de Milo. On est en Californie. Chaque ville de plus de 500 habitants possède son hippie qui fait pousser sa weed. Suffit de savoir où chercher pour découvrir des plantations illégales laissées en roue libre. S'inclinant vers Danielo pour pouvoir récupérer le Zippo qui se trouvait dans sa poche arrière, le geste de Milo fit naître un réflexe bien malheureux chez le brun que ce dernier accompagna d'un "ne me touche pas!" impérieux. Comme foudroyé, le blond se pétrifia sur place.
Son visage pâlit et se vida instantanément de toute expression. Les lèvres serrées, il fronça le nez avec mépris en prenant une courte inspiration furieuse. Casse-toi, Milo. feula doucement la colère dans le crâne du blond. A quoi bon rester? Oui, c'est vrai, à quoi bon rester. Fallait vraiment être masochiste pour décider de continuer à se prendre des piques sans réagir. Et il fallait être résolument con pour éprouver toujours quelque chose pour quelqu'un vous rejettait encore et encore. Milo pouvait encaisser beaucoup de choses mais cette réaction...ce comportement à son égard...le coup de crosse qu'il s'était vautré il y a des dizaines de minutes était une caresse d'amant en comparaison à la violence de cette attitude qu'il se prenait en plein estomac. Le temps parut se figer une fraction de seconde durant laquelle le cortège de la rage, de la peine et de la déception traversa le regard vairon avant qu'il ne décide d'adopter une autre conduite.
Tout repris son cours. Danielo rompit le silence en reprenant la parole sans faire mention ou expliquer les raisons de son recul soudain, agissant comme si ce dernier ne s'était jamais produit ou n'avait pas besoin d'éclaircissement. Toujours silencieux, Milo acheva le geste qu'il avait entamé, sortant son Zippo entre son pouce et son index, le lançant au brun. Fume. lâcha-t-il d'une voix froide et détachée. Ni colère ni peine dans son ton, juste une indifférence soigneusement élaborée derrière laquelle, Milo se retranche pour ne plus être blessé ou risquer de blesser. S'il s'était montré plutôt ouvert, ce n'était plus le cas dorénavant. Un robot agirait avec plus d'émotion. Il s'installa en tailleur, jetant un regard à la montre chronomètre qu'il avait volé à la ferme et enclencha un compte à rebours d'un quart d'heure, le temps que l'herbe fasse son effet. Et raconte comment tu t'es blessé...histoire que je ne te touche pas plus que nécessaire. termina-t-il avec cynisme.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeLun 19 Mar - 21:47


Bring your own bombs.

À force de rejeter son plus précieux allié, Danielo avait fini par creuser un fossé béant. Sa position aurait dû le faire taire, et ainsi il aurait mérité les véritables soins de son ami retrouvé, et pourtant, l'amertume continuait de le dompter, mettant en péril ce qui pouvait bien rester de leur relation. Les commentaires, pourtant avisés, du médecin, lui passaient par-dessus la tête, principalement parce qu'il ferait tout pour pouvoir interrompre cette putain de douleur. Son regard s'était contenté de fixer avec ironie le visage de Milo, qui tentait de faire passer ça avec humour. Une Overdose ? Au moins son cadavre serait plus propre que tout ceux qu'il avait croisé depuis x temps. Tandis qu'il perçait un petit trou dans la coque, devenant ainsi totalement contradictoire, en s'interrogeant sur les réelles intentions de Milo, ce dernier s'acharna à lui faire la leçon sur la weed, désintéressant le Colombien. « Ok Wikipédia... ». Larguait-il, en se moquant un peu. Malheureusement, à peine avait-il entamé quelques légers efforts, que sa maladresse lui arracha le peu d'estime qu'il avait accidentellement obtenu de Milo. Prévisiblement, le jeune blond buta sur son rejet, considérant cela comme une sorte de révulsion de sa part. Son visage se ferma aussitôt, et bien que six ans avait passé, Danielo n'éprouva aucune difficulté à reconnaître ses expressions dissimulées de colère ou de déception. Milo s'était abstenu de réagir à proprement parlé, accentuant le malaise entre les deux hommes. Il aurait pu au moins lui hurler dessus, non ? Lui mettre un pain ? Étrangement, son changement de comportement fit beaucoup de peine à Dan, qui ne savait plus du tout comment rattraper le morceau. Le jeune homme avait fini par allumer le joint, lui ordonnant de le fumer avec un certain ton. Pendant une longue seconde, Danielo avait hésité, mortifié par les ravages qu'il était capable de faire sur son ex meilleur ami. Malgré six années de séparation, il avait l'air toujours autant attaché à lui, et en dépit des apparences, cela le rassurait. Au final, Dan avait récupéré la clope, assumant sans tousser la première bouffée. Il espérait pouvoir se débarrasser de tous ses fardeaux pendant quelques courtes minutes, assez pour lui libérer la conscience et le soulager. Milo ne pipait plus mot, se contentant de fixer sa montre avec un silence abjecte. Dan n'avait pas fumé ce type de drogue depuis tellement longtemps, qu'il espérait obtenir au moins un peu d'insensibilisation. En tout cas, avec l'intervention de Milo, il ne craignait plus tellement de crever le jour suivant, parce qu'il aurait été incapable de se défendre. Cette pensée était sur le point de le faire parler, mais fut totalement interrompue par le cynisme de son adversaire. C'était donc officiel, il l'avait très mal pris. « Susceptible sur le sujet maintenant ? ». Ricanait Dan, en osant poser ses prunelles sur son visage. Il tentait de se planquer derrière son sarcasme, comme toujours. « Pour une fois que je me montrais conciliant. ». Ajustait-il, en ne le lâchant pas des yeux, ne souhaitant manquer aucune réaction. « Logiquement, si je n'ai pas envie que tu me vois comme ça, dans cet état, ce n'est pas pour te raconter non plus, comment j'en suis arrivé là... ». Il fronçait les sourcils, mais n'exposait plus aucun mépris en vers son adversaire. « Mais je suppose que... vu que tu vas avoir le privilège de pouvoir me tripoter, que tu te contentes d'une anesthésie à la feuille de jardin, et que je vais bientôt faire ameuter tous les rôdeurs de la zone en chialant aussi bien que toi, je peux ajouter cette futilité à la liste ! ». Il aurait tellement eut envie de pouvoir hausser les épaules. Au lieu de ça, il se mordit la lèvre inférieure, puis ravala deux grosses bouffées du mégot. « Moi aussi, je sais me montrer cynique... ». Il se moquait, évidemment. Peut-être qu'il allait encore une fois trop loin en le faisant, mais il cherchait à provoquer Milo. C'était mille fois mieux que son silence et surtout, son indifférence. « J'ai attaqué un gros camp, oui, tout seul, et je me suis fait attraper... J'ai pas trouvé l'origine de la douleur... ». Résumait Dan, sans entrer dans les plus précieux détails. Il s'était très bien soigné d'ailleurs, enfin, en dehors de son épaule. Si pendant dix secondes, il était apparu fier de sa sottise, cette apparence avait rapidement disparu, lorsqu'il avait reposé toute son attention sur Milo. Il n'arrivait plus à dissimuler ses remords, affaiblit par les premiers effets de la clope.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeMar 20 Mar - 22:29


...sooner or later God'll cut you down.

Récupérant son Zippo, Milo range ce dernier dans sa poche avant de se concentrer sur le bras de Danielo. Avec précaution, il écarte le tissu qui masquait encore la blessure. L'épaule est plus basse que l'autre et forme un angle clairement pas normal. Depuis combien de temps Dan se promène comme ça? Le blond l'ignore et n'a plus vraiment envie de demander quoi que ce soit à son ancien ami, il le questionne à ce propos mais comme un urgentiste débordé en fin de garde ferait remplir une fiche de renseignements. Milo se contente d'un regard acéré et professionnel sur l'articulation démise, songeant déjà à la manière dont il la relogera. Car il peut facilement la reloger, ce n'est pas le pire truc qu'il ai fait, il espère juste que Danielo sera coopératif et ne se débattra pas comme un beau diable lorsqu'il devra le manipuler. Reste à savoir si Milo optera pour la méthode douce ou dure. Le brun reprit la parole, lançant une énième pique que le blond fait taire en palpant volontairement maladroitement l'articulation. Croisant le regard verdâtre de son vis-à-vis, il hausse les épaules en murmurant un "désolé" qui ne se pare même pas de truchements pour le faire paraître sincère. Il ne l'est pas et son attitude nonchalante sous-entend qu'il peut recommencer s'il le souhaite et quand il le souhaite.
Milo n'en saura pas beaucoup plus sur les circonstances de cette blessure. Simple coup, chute ou évasion, il est face à de multiples hypothèses et à rien de bien concret. Etre aussi diminué n'enchante guère son ancien ami qui choisit de ne pas s'étaler sur le sujet. Pourtant, son attitude s'assouplit légèrement juste après l'énumération des futilités, certes, Danielo reste caustique, rendant une fois de plus réplique sur réplique mais il n'y a pas de réelle volonté de nuire. Juste de le faire réagir. Milo lève les yeux sur le visage de son ancien ami. « J'ai attaqué un gros camp, oui, tout seul, et je me suis fait attraper... J'ai pas trouvé l'origine de la douleur... » Infime plissement de lèvre désapprobateur mais le blond n'ajoute rien. Remarquant les imperceptibles signes de regret apparaître sur les traits de Danielo, il laisse délibérément les secondes s'égrener dans le silence devenant jusqu'à ce que ça devienne presque malaisant.

Avisant les anciennes blessures que la peau du brun porte, il prend la parole en tendant la main vers l'autre. Je vois que t'as géré les plaies ouvertes plutôt bien. énonce-t-il d'un ton neutre en suivant du bout de l'index les fines zébrures sur les bras de Danielo. Mais tu as l'épaule complètement démise et en roue libre. Tu as du prendre de mauvaises habitudes de maintien pour te soulager. Heureusement que je suis là. conclut-il en se fendant d'un large sourire complètement feint. Allonge toi sur le dos, ça ne se passera pas comme dans "l'arme fatale". précise-t-il en secouant doucement la tête. Il ne jettera pas Danielo à l'angle de deux murs, il ne tirera pas sèchement sur son bras ni ne le tordra dans le bon sens. Bon, OK, il a bien songé à le faire d'une de ces manières mais c'est risquer de littéralement briser l'articulation qui doit être déjà bien fragilisée. Moins spectaculaire mais ça risque de faire quand même très très mal. Penchant la tête sur le côté, Milo plisse les paupières en fixant Danielo. Le blanc de ses yeux commence à rosir et ses pupilles sont dilatées. Il n'y a qu'à croiser les doigts pour qu'il soit réellement smooth. Surtout reste détendu, ne résiste pas.
A genoux du côté blessée de Danielo, Milo baisse le regard sur lui. Ca va aller, Dan. On en a vu d'autres. murmure-t-il un demi-sourire mélancolique aux lèvres avant de se mettre à l'oeuvre. Une main refermée sur le poignet du brun, l'autre posée délicatement à plat sur l'articulation démise, Milo commence par plier le coude de Danielo avant de lentement écarter le bras du torse de son ancien ami. A angle droit, il sent contre sa paume la pointe d'un os opérer un mouvement lui indiquant qu'il doit maintenant tirer doucement mais fermement le bras vers lui. C'est bien, Dan, tu gères, mais les choses sérieuses commencent seulement. prévient-il bien qu'il le sente tressaillir de douleur au moindre de ses gestes. Sans sourciller ni s'émouvoir, il lève le bras blessé de son ami vers le ciel, sent l'os effleurer sa loge normale; Milo tire plus fermement sur le membre démis forçant la tête de l'articulation à racler contre sa niche de cartilage puis, il ramène le bras sur la poitrine de Dan, tout en douceur. Un craquement sec et bref brise le silence et Milo lâche Danielo en s'asseyant sur ses talons. Ca va? interroge-t-il en posant la main sur la joue du brun pour l'obliger à tourner la tête dans sa direction. Il la retire dès que son regard vairon croise celui de son vis-à-vis. La douleur disparaîtra dans deux jours. Il faudra un peu plus de temps pour la gêne. Et dans un an, tu pourras prédire les averses comme les vieux rednecks. explique-t-il brièvement d'une ton plus léger. De rien. conclut-il en leur épargnant toute (in)gratitude ostentatoire.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeMer 21 Mar - 22:37


Bring your own bombs.

Les restes du mégot venait tout juste de rebondir sur le sol, continuant pourtant de se consumer sous la fumée grisâtre. Son chargement avait été précautionneusement insuffler par Danielo, qui commençait enfin à en subir les premiers effets. Évidemment, il restait persuadé qu'avec l'un de ses calmants, il aurait pu obtenir un peu plus d'insensibilité. Malheureusement, s'il souhaitait pouvoir sauver son épaule, ainsi que sa future survie, il se devait de suivre et surtout de respecter les consignes établies par son ancien allié. Sa précédente bourde avait colossalement fait désintégrer les efforts de Milo, qui, malgré six ans de séparation et de gambergement, s'était acharné à vouloir aider son meilleur ami. Danielo avait été beaucoup trop maladroit et hostile, et dorénavant, si Milo le lui faisait payer, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Lorsqu'il se permit une dernière réflexion à son égard, la réponse, pourtant muette, du grand blond, fut immédiate. Non seulement il grimaça de douleur, sous sa première manipulation, claquant des dents, mais qui plus est, lorsqu'il accusa le coup, croisant le regard de son ravisseur, il y dessella tout ce qu'il redoutait ; Milo était blessé. Ce retour plutôt douloureux avait suffi à calmer les ardeurs du Colombien, qui subitement, avait changé de ton. Pour autant, il n'allait pas commencer à lui raconter sa vie, particulièrement déstabilisé par la situation. Il se retrouvait torse-nu, à la merci de la personne qu'il craignait le plus sur cette planète.. Dan se contenta de lui faire un résumé, le laissant l'ausculter avec précaution, puisque chaque geste était devenu un véritable fardeau pour lui. Malheureusement, le Manchot avait eut l'impression de faire un monologue, abandonné par celui qui, autrefois, avait été l'un des membres les plus importants de sa famille. Milo schlinguait la revanche, devenu peut-être encore plus rancunier que son camarade. Abattu par ce qu'il considérait comme une punition, Danielo s'abandonna au silence, lui aussi, jusqu'à la première délibération. Malgré sa dureté, Milo en avait profité pour l'examiner au delà de son épaule, apparemment impressionné par ses soins. Chacune de ses auscultations déboussolait un peu plus le Colombien, qui tentait de ne pas trop bouger. Parfois il le chatouillait, accidentellement, et parfois, il lui donnait envie de hurler à la mort, mais encore une fois, Dan avait apprit à se tenir. Pour le moment du moins. Les rôles s'étaient étrangement inversés, puisque dorénavant, c'est Milo qui monologuait, sous le regard ahuri de son patient. De ce qu'il comprenait, son épaule n'était plus en place, et il lui avait alors promis de ne pas le soigner avec brutalité. Milo en avait profité pour se remettre en avant ; montrant peut-être à Danielo qu'il pourrait passer l'éponge sur ses blessantes réactions. « Pourtant, je suis sûr que tu en meurs d'envie ! ». Rétorquait Dan, en pensant surtout au fait que Milo adorerait se venger à la façon « arme fatale ». Il s'était un peu trop approché de son visage un instant, juste assez pour vérifier si son weed faisait effet. Ce geste avait d'autant plus figé Danielo, qui ne savait plus rien gérer. « La dernière fois qu'on m'a dit ça, on m'a arraché deux dents ! ». Soupirait-il, face aux attentions de Milo, qui espérait pouvoir soigner un homme détendu, plutôt que contrariant. En s'allongeant sur le dos, le soleil s'était mis à taper sur son torse, réchauffant un peu ses regrets. Intelligemment, il avait alors récupéré son t-shirt, y plantant ses crocs. Pas besoin d'attendre le final pour se consumer sous la douleur, à peine avait-il commencé, que les yeux du gaillard s'étaient resserrés, se retenant avec vigueur de hurler. Sa respiration n'était plus régulière, et par chance, cela l'assommait un peu, par moment. Il n'avait même pas pu apprécier les félicitations du médecin, persécuté par sa blessure qui raisonnait de part en part. Un solide craquement avait conclu, activant un ruisseau de larmes qui coula jusqu'à ses oreilles et la limite de son nez. Il avait tenu le coup, il s'était abstenu d'émettre le moindre son, mais maintenant, sa tête tournait, et il crevait de chaud. Évidemment, la douleur continuait de raisonner dans tout son bras et sa nuque, mais c'était cent fois moins pire que ce qu'il avait déjà vécu avec, auparavant. Il ressentait enfin le soulagement. La main de Milo avait osé lui demandé de l'attention, agrippant ses joues pour récupérer son regard. Il tenta de noyer son geste en lui fournissant le pavé des professionnels, exposant ainsi toute la fierté de son intervention. Il fallut une petite minute à Danielo pour récupérer la totalité de ses capacités, fixant avec incertitude les yeux vairons de son ami. « Pourquoi tu m'as aidé aussi facilement, Milo ? J'suis arrivé à un cap où même en te crachant dessus, j'aurais fait ce que tu m'aurais demandé... ». Il restait allongé sur le dos, ne délogeant plus son regard du visage de son voisin. Alors que depuis le début, il s'était borné à masquer ses faiblesses, à cet instant, il venait clairement de lui faire comprendre qu'il était arrivé presque au bout de sa survie. Officiellement, Danielo était un type contradictoire. « Merci... ». Soufflait-il tout doucement, totalement gêné. « Tu vas faire quoi, maintenant ? ». Peut-être était-ce le contrecoup de l'intervention, ou les effets du weed, mais Danielo venait ouvertement de s'intéresser à la situation de son ami, et il ne l'avait pas fait en se montrant ingrat.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeJeu 22 Mar - 13:22


...sooner or later God'll cut you down.

Ni cri, ni hurlement. Malgré le traitement infligé à Danielo, aucun son susceptible d'attirer plus de morts au pied du bâtiment ne franchira la barrière des lèvres de ce dernier. Milo avait oeuvré avec rapidité, oh, il aurait pu faire durer la chose ou la rendre plus douloureuse ce, par simple esprit de vengeance ou pour un juste retour de bâton aux piques que le brun n'avait pas cessé de lui lancer. Mais il suffisait que le blond pose les yeux sur les traits crispés par la douleur, sur le muscle d'une mâchoire qui broyait un pan de tee-shirt pour que ses griefs s'évaporent et qu'il redevienne un médecin. Dans ce monde post apocalyptique, Milo avait été officieusement promu médecin par un de ses vieux profs de fac mais lorsqu'il avait prêté le serment de porter assistance à tous, il l'avait fait avec sincérité et droiture. Et c'était ainsi qu'il avait survécu...échangeant ses services contre des vivres ou des objets. Si au début de l'invasion, tout le monde avait cherché les bourrins pour survivre et se protéger, c'est un tout autre savoir qui était couru maintenant.
Bien que Dan n'eût pas perdu connaissance, remettre son épaule en place avait été loin d'être indolore. Ebranlé et encore tremblant par les vagues de douleur qui avaient vrillé ses nerfs, son corps s'était couvert de sueur. Le soleil californien qui se levait dans le dos de Milo n'allait pas arranger les choses. Il allait devoir convaincre Dan de se mettre à l'ombre...autant éviter une insolation de bon matin, sur le toit d'une supérette dans une zone où on se demandait s'il restait de l'eau quelque part. D'ordinaire, Milo aurait mis les bouts une fois son patient soigné, laissant les autres se charger de la convalescence s'il jugeait qu'il devait y en avoir une mais là...il ne pouvait pas agir de la même façon et il n'en avait pas vraiment envie. Surtout quand un semblant de vrai dialogue va s'établir entre eux. Danielo entrouvrit les yeux, croisa le regard vairon et de longues secondes filèrent. Mais, si auparavant, les silences étaient tendus, malaisants, lourds de menace, voire les trois à la fois, ce n'était plus le cas. L'animosité qu'ils éprouvaient s'effilochait inexorablement et lorsque Dan reprit la parole, ce ne fut plus pour fanfaronner ou persifler. « Pourquoi tu m'as aidé aussi facilement, Milo ? J'suis arrivé à un cap où même en te crachant dessus, j'aurais fait ce que tu m'aurais demandé... » Oh la bonne question que voilà. Ca a du coûter beaucoup à son arrogant partenaire de révéler, certes à demi-mots mais de révéler tout de même, cette abattement qui était devenu au bout de tant d'années le lot des survivants qui n'appartenaient à aucun groupe. La lassitude. La déprime. Les doutes. Pourquoi rester debout dans un tel monde? Pourquoi continuer à avancer alors qu'on ne sait même pas où on va réellement. C'était à se demander qui étaient vraiment les zombies...les morts se déplaçaient pour bouffer. Mais les survivants? Qu'est-ce-qui les motivaient encore? L'espoir? Des illusions? Une utopie? Les souvenirs? Milo entrouvrit les lèvres s'apprêtant à répondre mais un murmure à peine audible lui parvint. Un "merci" qui valait à ses yeux toutes les ressources alimentaires possibles. Il aurait pu tomber des whoopers du ciel qu'il n'en aurait pas été aussi ravi. Milo haussa les épaules nonchalamment, l'air de dire que ce n'était rien. J'ai tenu six ans en me raccrochant à nos souvenirs, à ce "nous, contre le monde" qu'on se disait tout le temps avec Val. Tu aurais pu cracher tout le venin que tu pouvais au point de me faire partir, je serais quand même revenu. dit-il avant de faire une courte pause pour s'asseoir au sol, genoux relevés devant lui. Ne serait-ce que pour t'emmerder. lâcha-t-il en inclinant la tête dans la direction de Danielo. Ses yeux vairons se perdirent dans les iris verdâtres. Et puis, il l'a aimé. Il l'a aimé plus que lui-même et pour le gros enfoiré d'égocentrique qu'il fut, ça relevait du miracle divin. Etait-ce toujours le cas ou Milo était-il épris d'un souvenir lointain qui ne reviendrait jamais? Il serait bien incapable de fournir une réponse convenable et satisfaisante. Tout avait changé. Ils avaient changé. Mais la petite gueule arrogante de Danielo lui avait beaucoup manqué. « Tu vas faire quoi, maintenant ? »
Milo battit des cils, s'arrachant à ses pensées. Un reniflement amusé lui échappa en entendant cette question. Bordel, j'en sais rien. soupira-t-il en baissant les yeux. Détachant l'une de ses mains, il la glissa dans ses cheveux blonds, la passa à l'arrière de son crâne avant de l'arrêter sur sa nuque. Il n'en savait vraiment rien. Et toi? adressa-t-il à Danielo en levant son regard bicolore sur ce dernier avant d'enchaîner. Six années à te chercher, à chercher Val...j'avoue ne pas m'être posé de questions sur ce que je ferais si j'y arrivais. L'espoir, c'est un carburant pas une finalité. Si on lui avait dit hier encore qu'il retomberait sur Danielo, il ne l'aurait pas cru. La perspective de reformer avec Val leur ancien trio d'inséprables était séduisante. Mais pourraient-ils se supporter comme avant avec cette absence de six années? Dans l'immédiat, je vais devoir dégager les morts d'en bas. Ils sont pires qu'une balise. Et je dois cacher le macchabée du jardin aussi. Ce traqueur n'est peut-être pas le seul. Si ses potes tombent sur son cadavre, ils ne lâcheront pas de sitôt. Nous chercher de la bouffe dans les environs. continue-t-il d'énumérer. Oui, "nous" chercher de la bouffe. J'ai pas l'intention de t'abandonner. Dépliant sa carcasse pour se relever, Milo tend la main à Danielo. Viens à l'ombre si tu veux pas griller comme un pop corn à la con.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeSam 24 Mar - 20:37


Bring your own bombs.

Le temps de son engourdissement, Danielo s'était montré beaucoup moins malveillant en vers son ancien meilleur ami, récupérant son vrai visage pendant quelques minutes. Depuis le départ, il s'était recroquevillé dans sa rancœur en vers Milo, complètement dépassé par la situation. Il commençait à réaliser que peut-être, la patience et le calme de ce dernier aurait des limites, et qu'après avoir obtenu ses soins, il devrait plutôt se montrer reconnaissant. Le mot restait encore un peu fort pour lui, parce que malgré six années de séparations, il était encore très perturbé par leurs derniers éclats. Dan aurait besoin de temps pour se resituer, et surtout, pour admettre qu'il le craignait pour d'autres raisons. Toujours allongé sur le bitume, il tentait de récupérer ses esprits, et surtout de contenir la douleur, laissant son partenaire se faire surprendre par ses questions. Son changement de ton avait assurément suffi à alléger l'atmosphère, offrant peut-être l'occasion à Milo de lui expliquer les choses plus sereinement. Chaque fois qu'il se justifiait, il ne se laissait pas intimidé par le « on », forçant le Colombien à le dévisager avec plus d'attention. Serait-il vraiment revenu, si Danielo avait été trop loin ? Pendant quelques secondes, il eut une nouvelle fois envie de le plaquer contre ses omoplates, mais la sensation désagréable qui lui tiraillait l'épaule, le ramena tout de suite à la triste réalité ; cela n'arriverait pas, et pour deux bonnes raisons. Un, il avait encore trop mal, et deux, il venait tout juste de le repousser avec sa fausse amertume, ce n'était pas pour, subitement, lui demander un câlin. Lorsqu'il s'installa plus confortablement à ses côtés, Dan en avait profité pour jeter un œil à la couleur de sa main, qui clairement, n'était plus salit par le sang, mais coloré par les multiples coups qu'il avait donné. Il se rapprochait dorénavant du violet, et malgré la preuve visuelle, ne paraissait pas du tout dérangé par la douleur. Dan eut alors l'impression d'être un sacré douillet, lui qui avait fait son possible pour ne pas montrer ses faiblesses à son coéquipier retrouvé, il réalisait qu'il avait fait certainement tout le contraire. Milo tenta de faire passer sa confidence avec humour, mais c'était trop tard, Danielo était déjà touché par ce qu'il apprenait. « J'ai essayé... ». Déclarait le jeune brun, en évitant cette fois le regard vairon de son ami. « D'oublier cette colère, j'avais six ans pour le faire... mais je crois que j'ai juste réussi à la mettre de côté, en t'attendant. » Au moins, il lui confiait qu'il l'avait attendu, ce qui était un exploit. En détournant le visage du soleil, qui lui brûlait la peau, il plongea son regard olivâtre dans celui du beau blond, mais ne pus tenir qu'à peine deux secondes, déboussolé par cette minute beaucoup trop à cœur ouvert. Sa seconde question avait sauvé le coup, lui permettant de faire une petite tentative pour bouger son bras. Il avait gémi au départ, puis s'était contenu, comme pendant l'intervention. « Ta dû lire beaucoup trop de bouquins sur la phylo pendant notre absence... ». Ricanait-il, alors que Milo l'embarrassait d'une réflexion intélligente. Il lui avait alors renvoyé la question, et comme d'habitude, Dan avait esquivé. « Je vais... attendre que tu te casses pour avaler les cachets qu'il me reste ! ». On pourrait croire qu'il s'agissait là d'une boutade, dans le but de faire diversion, mais en fin de compte, il allait bel et bien se risquer à le faire. Milo prévoyait de son côté, un peu plus d'action, intriguant le Colombien, qui le fixait avec gravité. « Le jardin doit être bondé de rôdeur maintenant, mission suicide... ». En tout cas, il l'était au moment où ils l'avaient quitté. Et puisqu'une fois n'est pas coutume, Milo avait subtilement inclus Danielo dans ses projets, lui révélant qu'il ne l'abandonnerait pas. Le cœur du jeune homme loupa un martèlement, abattu par l'extrême loyauté de son compagnon. Cette initiative le désorienta totalement, et alors, lorsque Milo lui suggéra de changer d'emplacement, la paume tendue vers lui, il s'y refusa, s'asseyant spontanément en oubliant sa blessure. « Putain.. ». Gémit-il, en comprenant trop tard qu'il ne pouvait plus se positionner comme avant, il essaya ensuite de se relever, et bien sûr, sans accepter l'aide de Milo. « Va enterrer ton mort, j'vais me gérer. ». Danielo le reclus était de retour.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeDim 25 Mar - 14:15


...sooner or later God'll cut you down.

Mission suicide? Ainsi donc, Danielo éprouverait une sorte d'inquiétude pour lui? Ca aurait pu être plaisant si le blond ne se sentait pas pressé par la nécessité d'agir. Maintenant, il ne peut plus négliger aucun signe extérieur révélant la présence de survivants. Pas avec ce qui est sur ses traces. Pas en compagnie de Danielo. Il était déjà précautionneux avant, dorénavant, ça frôlera la paranoïa. Il est inenvisageable que ces gens mettent la main sur son compagnon. Et si c'était malheureusement le cas...les iris vairons ne quittent pas le visage du brun. Si c'était le cas, il n'hésiterait pas une seconde à échanger sa liberté contre la sienne. Aussi loyal qu'un chien. Il ferma les yeux et haussa les épaules avec fatalisme comme s'il n'avait pas vraiment le choix. Cela faisait des années que les hordes ne lui faisaient plus peur et aujourd'hui, plus que jamais, il avait une raison de rentrer à son bivouac indemne.
Danielo ne protesta pas lorsque Milo lui annonça que de une, il avait bien l'intention de leur trouver à manger et que de deux, ils étaient partis pour cohabiter pour une durée indéterminée. C'était plutôt bon signe après les échanges qu'ils avaient eu. Mais Milo n'était pas dupe, il se doutait que la rancune du brun le cinglerait de nouveau, restait juste à savoir quand. Aucun rapprochement physique n'avait eu lieu, à part la manipulation nécessaire pour reloger une épaule démise, et il crevait littéralement d'envie de serrer Danielo contre lui pour se persuader définitivement qu'il était là et bien là.

Refusant crânement la main tendue, Danielo tenta de se relever, en vain. Un juron fusa. Milo s'abstint de tout commentaire. Le brun comprendrait rapidement qu'il lui faudrait encore du temps avant de retrouver une aisance de mouvement. « Va enterrer ton mort, j'vais me gérer. » Un énigmatique sourire étire les lèvres de Milo. Lentement, il se redresse et se dirige jusqu'à son sac pour le récupérer. Glissant un bras dans la bandoulière de sa carabine, il vérifie l'état de sa dague, la rengaine, récupère son pied de biche avant de lever le nez sur Danielo. Ce dernier n'a pas bougé et semble presque impatient qu'il s'en aille. Mais Milo comprend et il ne peut pas lui en vouloir. Le brun veut se débrouiller seul et ne pas avoir de spectateur pour assister à un déplacement qui n'aura rien de glorieux. OK. Je te fais confiance. laisse-t-il tomber calmement en hochant la tête. Je ferais aussi vite que je peux. poursuit-il en faisant le tour du parapet du toit pour trouver un point d'atterrissage relativement désert. La plupart des morts sont massés devant la porte de service qui ne s'ouvrira pas. Avant d'enjamber le bord du toit plat pour se laisser au sol en descendant le long d'un mur, Milo croise une dernière fois le regard de Danielo. Je reviendrais.

[...]

Il était parti deux heures. Deux heures utilisée à bon escient. Milo avait réussi à disperser les zombies qui erraient dans les rues et à se débarrasser des groupes plus compacts. Il était parvenu à en amener une petite quinzaine dans une piscine vide, d'ici à ce que les morts apprennent à grimper à une échelle, ils seraient loin. Il s'était occupé des autres les uns après les autres en les attirant dans des ruelles étroites, des couloirs exigus. Il avait exploré quelques maisons, celles qui ne semblaient pas avoir été fouillées. Au début de l'invasion, ce sont les demeures cossues qui avaient été pillées en premier, au fil du temps, les survivants s'étaient peu à peu rabattus sur des domiciles de plus en plus modestes. Milo avait pu remplir toutes les gourdes de son sac avec l'eau des réservoirs de chasse d'eau. Dans l'une de ces dernières, il avait même déniché une demie-bouteille de whisky qui avait du appartenir à un alcoolique parano auparavant. C'était plus mesquin en ce qui concernait les vivres...une boîte de conserve sans étiquette, quelques fruits et légumes qu'il avait cueillis dans un jardin envahi de mauvaises herbes. Pas de weed mais d'autres plantes aux vertus médicinales dont de la reine-des-prés qui, si ses souvenirs n'étaient pas erronés, est anti-inflammatoire. D'un côté, il pouvait s'estimer verni de revenir avec tout ça après six années de pillages successifs.
Revenu à son point de départ, Milo escalada sans trop de difficultés un des murs du magasin. Se hissant jusqu'au parapet, il roula sur le côté avant d'atteindre le toit. A peine ses pieds avaient-ils touché la surface plane qu'il chercha des yeux Danielo. Son coeur rata un battement lorsqu'il le vit adossé, à l'ombre, la tête reposant au creux de l'épaule, les paupières closes. Non, non, non. S'élançant jusqu'à lui, Milo ne retira même pas son sac lorsqu'il parvint aux côtés de Danielo. Il s'apprêtait à le secouer comme un prunier, oubliant complètement l'épaule à peine remise, lorsqu'il réalisa que le brun respirait. Discrètement il prit son pouls, jugeant ce dernier un peu lent mais il mettrait sa main à couper que le brun avait gobé l'un de ses derniers calmants. Silencieusement, il se débarrassa de son sac et de son arsenal et s'adossa près de Dan.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeDim 25 Mar - 17:22


Bring your own bombs.

Ses prunelles émeraudes avaient croisées une dernière fois celles du grand blond, qui déterminé, s'était redirigé vers son sac, ramassant l'intégralité de ses affaires. Pendant une petite minute, Danielo s'était laissé happer par une tachycardie passagère, suspendu à sa situation avec Milo ; allait-il revenir cette fois ? C'était plus fort que lui, cette crainte avait ressurgit du fin fond de ses entrailles. Après tout, la première séparation avait duré six années, et malgré le comportement malsain du Colombien, ce dernier espérait ne pas avoir à revivre cette division. Milo n'avait pas l'air très affecté cette fois, par le rejet du gaillard, qui, toujours assis en plein soleil, tentait de trouver une issue pour se relever ensuite et bien entendu, sans son aide. Il se sentait tellement ridicule, impuissant, et pourtant, il ne pourrait qu'aller mieux, à partir de maintenant. Lorsque son allié se sentit prêt à partir, il se permit de lui signaler qu'il ferait au plus vite, insistant sur le fait qu'il reviendrait le chercher. Cette initiative n'avait pourtant pas suffi à amoindrir les appréhensions de Danielo, qui, dans un silence sinistre, s'était contenté de le dévisager avec sursit. En disparaissant de son champ de vision, Danielo était resté planté là pendant une bonne minute encore, conscient qu'il pourrait se faire surprendre par d'autres survivants, ou même par des rôdeurs. Mais, ce souci, n'était-il pas devenu celui de tous, depuis six ans déjà ? Bien que ce quotidien était épuisant, la perspective de pouvoir le partager avec Milo le réconfortait.
Le grand barbu avait fait une première tentative veine, piégé par l'incapacité de son épaule, fraîchement remise en place ; il comprit alors qu'il aurait besoin de ses jambes et de son équilibre, et c'est en alliant les deux qu'il parvint à se dresser sur ses deux pieds. Il s'était approché du bord de la toiture, tentant d'attraper au loin la silhouette de son partenaire retrouvé, mais celui-ci avait déjà quitté la zone, l'abandonnant comme un empoté. Danielo en avait profité pour se rafraîchir un peu, de son bras valide, puis, avait récupéré un t-shirt dans son sac, moins accablé par son précédent combat. Installé, contre le rebord qui se situait le plus à l'ombre, et qui ne craignait pas de le quitter, il avait saisi l'occasion, bien qu'un peu hésitant à cause de Milo... Les deux derniers calmants avaient été avalés avec son reste d'eau, et grossièrement, il avait complété son erreur avec la barre de céréale, que son ami lui avait donné, l'heure précédente. Évidemment, après ça, c'était fini, le petit sac était officiellement vide, et bientôt, il allait devoir subir les conséquences de cette addiction, vieille d'un bon mois déjà. Au lieu de se préoccuper de ses prochains démons, Danielo en avait profité pour se laisser berner par l'engourdissement engendré par ses cachets, s'endormant à l'ombre, épuisé.
C'est une petite palpation qui le tira de sa léthargie, deux heures plus tard, alors que Milo venait tout juste de s'asseoir à ses côtés. La première minute fut pénible, parce qu'il ne savait plus où il habitait, puis petit à petit, il avait fini par porter son regard sur son voisin, l'analysant des pieds à la tête. En réalisant qu'il était bel et bien revenu, et qu'il ne l'avait certainement pas abandonné, un sentiment rassurant l'avait envahit, le prenant quelque peu par surprise. Il n'aimait pas être le pantin de ses émotions, et pourtant, c'était chaque fois ce qui arrivait, lorsqu'il se retrouvait en compagnie des gens qu'il aime, et malheureusement, il n'était plus que deux. « Tu ne me dis rien ? ». Entamait-il, prenant ainsi la décision lui-même de mettre les pieds dans le plat. Allons, Milo n'était pas dupe, ses pupilles étaient totalement dilatées, et il mettait une seconde de plus à réagir. « Je suppose que si je fouille dans ton sac, pendant ton sommeil, je ne trouverais rien d'utile dans le même genre hein ? ». Au moins, il ne lui dissimulait pas ses intentions. « Et sinon, ton mort c'est réveillé ? ». Une petite attaque gentillette encore, si on osait la comparer aux précédentes. « Vous étiez en couple, et ça c'est mal passé ? ». Bon par contre, il commençait à se mêler des affaires qui ne le regardait pas, et surtout, il le faisait sans délicatesse. Sa moquerie l'avait fait sourire bêtement, espérant malgré tout que la réponse du blond soit négative à ce sujet. « Si ça peut te rassurer, Valentina aussi perd de temps en temps le contrôle, et même avec moi. ». Il avait souhaité de tout son cœur pouvoir se taire, mais méprisé par ses vieilles habitudes, il s'était débarrassé de son fardeau, probablement déboussolé par ses derniers calmants.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeDim 25 Mar - 21:07


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Croisant les mains sur son ventre, Milo ferma les yeux se laissant porter par le faux silence qui les entourait. Le vent léger qui soufflait, les feuilles des arbres qui s'agitaient, le grommellement d'un mort au loinqui vous rappelait qu'on est jamais complètement en sécurité. Prenant une profonde inspiration, il glissa un regard sur le côté. De Danielo, il ne distinguait que les cheveux sombres, le front et la respiration régulière, rassurante. Soupir. Et maintenant? Qu'est-ce-qu'il fait? Que ça plaise ou non au brun et à sa rancune, Milo ne pouvait pas l'abandonner. Un sourire amer apparut sur ses lèvres. Les heures, les jours à venir s'annonçaient délicats. Un tel moment de calme pourrait fort bien ne pas se reproduire avant longtemps. Milo détourna les yeux et ferma les paupières. « Tu ne me dis rien ? » La voix encore ensommeillée de Danielo le tira d'un début de somnolence. Etouffant un baîllement derrière sa main, Milo tourna la tête dans la direction de son compagnon. Les iris verdatres étaient toujours dévorés par des pupilles agrandies. Mouais, comme prévu, il en avait profité pour avaler sa chimie dès qu'il avait eu le dos tourné. Il plissa les paupières tout en fixant le brun avant qu'un reniflement amusé lui échappe. Bon sang, il était encore complètement défoncé. « Je suppose que si je fouille dans ton sac, pendant ton sommeil, je ne trouverais rien d'utile dans le même genre hein ? » Milo tendit le bras pour se saisir de la poignée de son sac. Ce que j'ai trouvé méritait pas de te réveiller en fanfare. Successivement, il aligna devant eux les quelques oranges, grappes de raisin et tomates chétives, la boîte de conserve mystérieuse et la bouteille couverte de tartre de whisky. Sauf ça...mais quand Val sera avec nous. précisa-t-il en tapotant le verre. Trop de temps passé sans avoir eu l'occasion de célébrer quelque chose ou de se réjouir de quoique ce soit. Et, non, il ne s'est pas réveillé. Lorsque Milo avait retrouvé le cadavre inerte dans le jardin, il était resté quelques secondes stupéfait par les ravages qu'il avait commis. Comment aurait-il pu se relever avec le visage enfoncé dans le crâne? Il l'avait enterré dans le fond du jardin, au milieu des herbes folles, persuadé que personne n'irait fouiller dans cette zone qui ne semble rien receler d'utile. Coulant une oeillade sur le côté, il ne répondit pas à la question de Danielo à propos de ses liens avec le traqueur, il se contenta de secouer la tête en apercevant le sourire idiot qui apparaissait sur le visage du brun. Sautant du coq à l'âne, Danielo enchaîna sans attendre évoquant Valentina qui perdait parfois elle aussi le contrôle, précisant qu'il en était parfois la cible. Milo fronça les sourcils, il avait dit ça d'un ton sérieux. En dehors des classiques chamailleries indissociables aux fratries, il lui était difficilement croyable que Val se montre délibérément violente envers son frère. Merde...je suis désolé. murmure-t-il aussi sincère que surpris. Impossible d'imaginer dans quelles circonstances, Valentina pourrait s'en prendre à son jumeau. Milo avait certes perdu les pédales mais même calme, il aurait agi de la même façon. Ca aurait juste été moins dégueulasse à voir. C'était la rage et la trouille qui avaient pris le contrôle. Val n'aurait quand même pas peur de son frère? Les questions se bousculaient à ses lèvres, une vilaine petite voix lui ronronnait de profiter sans vergogne de l'état de Danielo pour en savoir plus, pour lui tirer subtilement les vers du nez. Ce monde nous rend tous dingues. soupire-t-il finalement renonçant à tout interrogatoiren, en égrenant une grappe de raisin. J'ai comme qui dirait un lourd passif avec le groupe de dégénérés auquel appartenait le type que j'ai tué. Et même s'il ne l'avait jamais vu jusqu'à aujourd'hui, le simple fait qu'il l'ai appelé comme ces tarés était suffisant pour lui prendre la vie. Milo baissa les yeux sentant la main glacée de la trouille se refermer sur son estomac.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeMar 27 Mar - 21:19


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Redressé dans sa position, mais toujours avachit contre le mur, Danielo s'était présenté, subitement, sous un meilleur jour. Évidemment, cela provenait, en partie, des derniers calmants qu'il avait avalé, et bien sûr, dans le dos de son camarade, qui s'était adossé à ses côtés. Il se hâtait à lui faire la conversation, passant d'une interrogation futile, à un sarcasme ironique en un tour de main. Pendant ce temps, Milo se prêtait au jeu, vidant le contenu de son sac sans réelle méfiance. Dans d'autres circonstances, Danielo aurait pu dérober la moitié de son butin, habitué à faire cavalier seul, mais aujourd'hui, sa situation avait grossièrement changé, le forçant à redevenir celui qu'il était autrefois. Son regard s'était interrompu un instant sur la bouteille de whisky, qui paraissait prévue pour une plus grosse occasion ; Milo se montrait bien plus sentimental qu'il ne l'était dans leurs précédentes vies, obsédé par ses retrouvailles avec Valentina. Une sensation particulière avait brusquement envahi le Colombien, et il s'était mis à dévisager son partenaire pendant quelques longues secondes, en silence. Au moment où il aurait pu se faire surprendre, il avait esquivé l'accrochage, jugeant du regard la taille de ses tomates, en guise d'alibi. Danielo réalisait que peut-être, il n'aurait pas dû avaler ses derniers cachets, complètement inhiber par son excès. Il n'arrivait plus à faire la part des choses, entre sa rancœur et son soulagement, entre son euphorie, et la douleur. Milo s'était abstenu de ricocher sur ses dernières attaques, plutôt embarrassé sans doute, par la scène qu'il lui avait offerte en guise de retrouvaille. Il avait bel et bien enterré son agresseur ; et certainement qu'il espérait que Danielo le fasse aussi, d'une toute autre façon. Sans cohérence, Dan s'était lourdement précipité dans un sujet, qui, pourtant, le désolait ; l'attaque surprise de sa jumelle. Milo avait l'air étonné, et pendant un instant, le Colombien s'était demandé s'il le croyait vraiment. Le ressentiment précédent avait ressurgi, et Dan avait reporté toute son attention sur son voisin, les sourcils froncés par l'incertitude. Cette fois, il ne craignait plus de croiser son regard, déboussolé par des dizaines de questions. « Rassure-toi... Quand on la retrouvera, tu pourras rester avec elle... Si tu ne te planques pas dans un placard, elle n'envisagera pas de t'étrangler, et au moins, elle ne te tournera pas le dos, comme je l'ai fait. ». Il allait un peu loin, mélangeant ses conflits avec sa sœur, avec ceux qu'il n'arrivait plus à contourner avec Milo. Pendant une seconde, il eut envie d'attraper la bouteille de whisky et de se finir avec, mais un dernier morceau de conscience s'était faufilé entre deux expirations, le sauvant d'une action qu'il aurait très certainement regretté par la suite. Milo s'était récompensé de ses efforts, en ramassant l'une des grappes de raisins, profitant de l'état émoussé du grand brun pour prolonger l'échange. Danielo avait été saisi par quelques vertiges, puis en se redressant de nouveau, avec un peu moins de difficulté (merci les cachets), s'était reprit en main, agrippant sa chevelure pour la faire basculer en arrière, l'air de rien. Son ami avait fini par profiter de l'occasion pour se révéler un peu, excitant la curiosité malsaine du Colombien, qui, jusqu'alors, s'était abstenu de le questionner sur sa dernière localisation. « Quand on lance un teaser, c'est pour offrir une saison complète ensuite... ». S'enquit-il, en lui faisant comprendre qu'il attendait la suite. « Ça ne veut pas dire que je m'intéresse subitement à tes problèmes, mais au moins j'oublierais les miens ! ». Il tentait de se défendre et de masquer son intérêt soudain pour Milo, mais c'était peut-être un peu tard pour le faire. L'ombre s'était répandue dans leur direction, permettant ainsi à Danielo de s'étaler un peu plus, sans craindre les ravages du soleil. Ainsi, il avait ouvert son sac à dos de son bras valide, vidant son contenu à la recherche de quelque chose qu'il n'avait plu... de l'eau. Déjà deux heures avaient filé depuis son dernier excès, et maintenant, plus il s'agaçait dans sa fouille, plus il comprenait que les effets diminuaient, et que bientôt, il serait de nouveau endetté par ses ressentiments. Ennuyé, il avait jeté son sac sur le côté, soupirant avec exaspération.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 12:55


...sooner or later God'll cut you down.

Même si elle n'était pas de son sang, Valentina occupe une place non négligeable aux yeux de Milo. Tout comme Danielo, elle faisait partie de ces très très rares personnes face à qui le blond parvenait à laisser tomber le masque de gosse de riche. La superficialité et l'appât du gain n'ont jamais entâché leurs liens et si Milo a péché par omission envers Danielo, il n'a jamais menti aux jumeaux. C'est Valentina qui, la première et la seule, avait remarqué le changement du regard du blond vis-à-vis de son frère. Oh, elle avait du insister pour obtenir une confirmation de ses soupçons, elle avait du interpréter les semies confidences de Milo, décrypter ses gestes mais elle avait vite saisi l'étendue du dilemme face auquel il se trouvait. Un peu naïvement, elle s'était entêtée à rapprocher son frère et son ami, mais toutes ses tentatives furent vaines...tétanisé par la peur d'une réponse négative qui pourrait ruiner littéralement la relation que Milo partageait avec les jumeaux, ce dernier s'était obstiné à taire et à masquer ses émotions et ses sentiments.
Si actuellement, Milo était en froid avec Danielo, il n'y avait aucune raison qu'il le soit avec elle. Le brun éclaira un peu plus les circonstances où elle s'en était pris à lui. Si Milo devait se contenter de ces bribes d'information, il pencherait pour une réaction réflexe incontrpolable. Après tout, il aurait réagi de la même façon s'il surprenait quelqu'un de caché. Il le délogerait de sa cachette manu militari avant, d'éventuellement, poser des questions ou plus simplement identifier l'autre. Elle ne te tournera pas le dos comme je l'ai fait.  conclut Dan en faisant légèrement froncer les sourcils de Milo. Comment devait-il saisir cette fin de phrase? Que la situation était maintenant gravée dans la roche? Qu'ils se feraient la gueule jusqu'à la fin de leur temps? Que des milliers de zombies prêts à les bouffer et six années de survie n'effaceront jamais ce conflit qu'ils n'ont jamais eu l'occasion de réellement régler?

Les gestes un peu maladroits et le regard qui tardait à retrouver un éclat non halluciné de Danielo confirmèrent à Milo que très bientôt les calmants que le brun avaient avalé ne tarderaient pas à cesser de faire effet. Dans quelques minutes, peut-être une heure grand maximum, Dan retrouvera toute lucidité et toute rancune. C'étaient certainement les derniers échanges cordiaux et bienveillants qu'ils auraient avant de fatalement retomber dans l'agressivité et la défensive.
Comme pour attester cette hypothèse, Danielo demanda plus de renseignements sur ce "passif" que Milo entretenait avec ce groupe de survivants dont le traqueur était issu. Une ombre traversa le regard vairon, de la peur ou de la rage difficile à dire mais c'était fort, ses traits se crispèrent et ne se détendirent que lorsque Dan avança qu'en fait, il se fichait bien des emmerdes du blond et que cette question n'existait que pour qu'il ne songe pas aux siens. Sers-toi.n lâcha Milo en indiquant les vivres qu'il avait ramené. Il n'y aucun antidouleur chimique qui ne te flingue pas l'estomac. Tandis que le brun se mit à fouiller avec frénésie son sac à la recherche de quelque chose qu'il ne trouva pas, Milo prit conscience de la chaleur qui commençait à se faire sentir. Il sortit une gourde remplie d'eau qu'il tendit à son compagnon.

S'il songeait réellement à noyer le poisson en éludant la question de Danielo, Milo sut qu'il n'y parviendrait pas en croisant les yeux de ce dernier. Une main posée sur sa nuque, il courbe le cou, posant les yeux au sol, l'air visiblement mal à l'aise à l'idée d'évoquer ce "passif". Il aurait voulu pouvoir efface ces faits de sa mémoire, les refouler au plus profond de lui et les laisser couler dans l'oubli. Faire un bon, gros et rassurant déni. Il prit une courte inspiration avant de malmener un grain de raisin entre ses doigts. Quand on s'est revu il y a trois mois, je suis tombé d'un immeuble, hm? Question qui n'attendait ni réponse ni avis. Il daigna relever les yeux sur Danielo. J'ai perdu connaissance. Ce groupe...ils devaient me connaître, de vue ou de réputation. Milo s'était toujours enorgueilli de son regard particulier, maintenant, c'était devenu un signe distinctif dont il se serait bien passé. Je survis depuis six ans en échangeant mes compétences médicales contre des vivres ou des services ponctuels. Il marqua une pause, se mordant la lèvre inférieure tandis que des cris, des suppliques et des ordres aboyés résonnaient à ses oreilles. Comment avait-il réussi à ne pas devenir dingue avec une telle symphonie? Allait-il vraiment sortir ces horreurs et les jeter au grand jour? Il toussota pour chasser le noeud en train de se former dans sa gorge avant de relever le menton. Ils m'ont détenu 3 mois jusqu'à ce que je leur fausse compagnie. Sensation de froid glacial qui lui tombe sur les épaules, sa peau se couvre d'une fine chair de poule que Milo fait disparaître en se frictionnant les bras. Ce ne sont plus des êtres humains. laisse-t-il tomber la voix grave et le ton sérieux. Et je n'ai pas envie d'en dire plus pour l'instant.

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

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Danielo P. Gomez

Danielo P. Gomez
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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeVen 30 Mar - 22:05


Bring your own bombs.

Le sac à dos venait d'être projeté contre le muret du toit, vidé de son contenu par son propriétaire. Il n'avait plus l'air d'être aussi calme qu'il ne l'avait été depuis la prise de ses derniers cachets, assommé par le retour à la réalité. Pendant ce temps, et pour la énième fois, Milo résistait face aux perches du Colombien, esquivant avec dureté la réflexion censée de son ami. Danielo essayait de le faire venir sur un sujet sensible, et ceux depuis un bon moment maintenant, cependant, il ne savait ni comment s'y prendre, ni comment le gérer, une fois qu'il aurait mis les deux pieds dedans. Les éclaboussures de ses remords continuaient pourtant à le pousser dans cette direction, et chaque fois qu'il en avait l'occasion, il glissait une remarque cinglante, ou subtile, dans le but de faire réagir Milo sur le sujet. Ses efforts étaient restés vains jusqu'alors, le retranchant dans une certaine frustration malsaine. Soit Milo voulait tirer un trait sur le sujet qui les avait séparés, soit il préférait prendre son temps, et ainsi pouvoir appréhender la future réaction de son camarade. Au final, le gaillard gagna du temps en lui proposant son petit buffet à volonté, lui rappelant à quel point il n'aurait pas dû abuser de ses médicaments. « Ça ira merci. ». Refusait-il, par principe surtout. De toute évidence, à force de ne rien manger, il avait prit l'habitude, et surtout, son excès précédent l'avait coupé de toute envie. Après avoir réalisé qu'il n'avait plus d'eau, son élan impulsif avait fini par mettre la puce à l'oreille de son voisin, qui sans un mot, lui avait tendu sa gourde pleine. Cette fois, impossible de refuser, il l'avait récupéré en le gratifiant d'un merci muet. À force d'attendre, l'impatience du Colombien avait pris le dessus, accablant son conteur de réflexion sarcastique, afin qu'il se dévoile enfin. Les traits de son visage avaient mûri, exposant rapidement son malaise sur cette histoire de survivants. Il avait l'air particulièrement tracassé, par ses antécédents, voir nerveux. Au moment où il décida de lui expliquer, bien que très brièvement, il en profita pour rappeler à Dan, qu'ils s'étaient croisés quelques mois plus tôt, accidentellement. Sur le coup, la mémoire du jeune homme planta, et alors que ses sourcils se fronçaient, il n'avait pas quitté des yeux le visage de son interlocuteur. « Je ne me souviens plus de grand chose, de ce moment-là... ». Avouait-il. Logique, puisqu'il avait fini inconscient, lui aussi, après avoir pris la fuite. Milo s'entêtait à lui raconter, sans pour autant entrer dans les détails, qui de toute évidence, restaient inutiles. Danielo avait été témoin de suffisamment de cruauté en six ans, pour deviner dans quelle situation il s'était retrouvé. « C'est... Plus clair maintenant. ». Soufflait-il. Milo s'était résolument recroquevillé dans ses traumatismes, abrégeant la discussion sans préavis. « Ou plus compréhensible. ». Concluait Danielo, alors qu'il y a quelques heures, il lui avait reproché sa petite perte de contrôle. Le grand brun s'était même abstenu de l'attaquer verbalement sur ses blessures, chose qu'il n'avait pas cessé de faire, pourtant, depuis le début. « Et aujourd'hui, ta situation semble avoir changé.. Dorénavant, le matin, tu auras l'immense honneur de pouvoir t'engueuler avec ton ex meilleur ami, peut-être même qu'un de ses 4, mon bras fonctionnera de nouveau et j'arriverais à te décrocher un bon pain. En attendant, je ferais mon possible pour te faire oublier ton précédent calvaire, en te rappelant à quel point tu es un con ! ». Son petit air espiègle avait été noyé par la gourde, pendant quelques secondes, puis, en la lui rendant, il lui avait jeté un dernier regard. « Parce que bien sûr, ma sœur est à deux jours d'ici à pieds. ». Précisait-il, pour qu'il comprenne, qu'effectivement, il allait devoir se réveiller à ses côtés. L'absence de calmant devenait de plus en plus visible, alors qu'il s'agaçait, nerveusement, à remettre ses affaires dans son sac. Lorsqu'il eut fini, s'était accroché de son bras valide au rebord du muret, puis, s'était relevé. « J'vais pisser. ». Puis, déterminé, il s'était volontairement déplacé jusqu'à l'autre extrémité du toit.
Deux minutes plus tard, Danielo s'était présenté debout devant Milo, le dominant de son mètre quatre-vingt-dix. Il paraissait un peu plus grave, préoccupé par un sujet que son camarade avait, un peu plus tôt, fait ressurgir dans sa mémoire. « Raconte-moi comment ça c'est passé avant tout ça... Juste le moment où on s'est revu.. ». Il n'osait plus s'asseoir, agité par la douleur qui revenait, bien que clairement moins intensivement qu'auparavant.  

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

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MessageSujet: Re: You can run for a long time... You can run for a long time... Icon_minitimeDim 1 Avr - 11:40


...sooner or later God'll cut you down.

Il ne pouvait en dire plus. Pas maintenant. C'était trop frais et trop pénible. Même seul, Milo se refusait d'y songer car ça le traînait systématiquement au bord du précipice de la démence. Il faut croire que les horreurs ont été légion durant ces six dernières années et que ces dernières n'ont pas toujours été perpétrées par les morts vivants. Danielo ne releva pas, n'incitant ni n'obligeant Milo à en dire plus. Il fit simplement preuve de compréhension et d'empathie. Lui aussi avait du assister à des manifestations de cruauté sans nom de la part des survivants et dans un monde sans justice, les actes de vengeance ne sont plus répréhensibles ou choquants. Le pétage de plomb, la perte de contrôle précédente de Milo se passait dorénavant de toute justification. « Et aujourd'hui, ta situation semble avoir changé.. Dorénavant, le matin, tu auras l'immense honneur de pouvoir t'engueuler avec ton ex meilleur ami, peut-être même qu'un de ses 4, mon bras fonctionnera de nouveau et j'arriverais à te décrocher un bon pain. En attendant, je ferais mon possible pour te faire oublier ton précédent calvaire, en te rappelant à quel point tu es un con ! » Un triste sourire étira les lèvres de Milo en entendant cette tirade. Oh, il se doutait bien que Danielo allait sacrément lui baver sur les rouleaux mais ce dernier avait finalement accepté l'idée qu'ils allaient devoir cohabiter pour une durée indéterminée. Un soupir amusé répondit à la fin de la fin de la phrase du brun. Sois pas si sûr de toi. En six ans, j'ai appris à foutre à terre plus grand que moi. Après avoir bu, Danielo enchaîna en révélant que Valentina n'était pas loin d'eux. L'expression mélancolique du visage de Milo s'altéra légèrement, un éclat sincèrement touché brilla une seconde dans ses iris vairons. La rejoindre est donc plus qu'envisageable. Danielo le laissa alors quelques minutes seul. Les lèvres serrées pour masquer un vrai sourire, Milo renversa la tête en arrière pour lever les yeux au ciel. Six années à survivre pour des retrouvailles...certes, elles étaient imparfaites et bien différentes de ce qu'il avait pu imaginer année après année mais avait-ce vraiment une importance? Danielo le rejoignit de nouveau, restant debout. De but en blanc, il lui demanda de lui raconter les circonstances de leur précédente rencontre. Tu t'en souviens pas? commença-t-il en fronçant les sourcils. Il entrouvrit les lèvres pour reprendre la parole avant de fermer la bouche et de se passer nerveusement une main dans les cheveux. Comment tout cela avait-il commencé? Comment avaient-ils échoué sur le toit d'un bâtiment cerné par des zombies? J'avais rencontré ce gars...Tom. reprit-il.

Il avait suivi ce mec, un gars prénommé Tom et qui appartenait à une communauté réfugiée au coeur d'une réserve naturelle à une vingtaine de kilomètres de leur position. Pour la rejoindre, ils devraient traverser une bourgade de bonne taille qui n'avait pas été nettoyée. Bon gré mal gré, Milo avait accepté l'invitation de visiter ce groupe qui semblait avoir besoin d'un médecin pour quelques membres. Tom semblait de bonne foi mais le blond restait sur la défensive, attentif à la moindre réaction de son guide, prêt à prendre la tangente si ce dernier s'avérait être une crevure. Lorsqu'ils atteignirent la ville, ils virent arriver en sens inverse et au pas de course une quinzaine de survivants qui avaient une horde sur les talons. Ami ou ennemi, peu importe quand vous avez des dizaines et des dizaines de morts aux fesses. A l'aide de grands gestes à grands cris, ces silhouettes indiquèrent à Milo et son guide de se réfugier dans un bâtiment vers lequel l'autre groupe se dirigeaient. Sans réfléchir, ils rejoignirent ce groupe inconnu. Les portes de l'édifice se refermèrent sur une vingtaine de survivants paniqués qui peinaient à reprendre leur souffle. Ils n'eurent pas le temps de se détailler, à peine celui de sortir leurs armes, que des coups répétés furent martelés sur la dite porte accompagnés par les gémissements des affamés. Dans les étages! cria une voix paniquée rapidement suivie par le bruit de cavalcade des premiers à obéir et à gravir les escaliers. Milo chercha du regard son accompagnateur qui vint rapidement se poster à côté de lui, un beretta au poing, les bras tendus vers la porte. Le blond baissa un instant les yeux sur sa Winchester, pestant à l'idée de gâcher de précieuses munitions sur des morts qu'ils auraient pu éviter en repartant sur leurs pas et en ignorant ce groupe d'inconnus. Ils attendirent de longues secondes, entendant les autres monter dans les étages lorsque Milo réalisa qu'un troisième larron les avait rejoint. Rapidement, il jeta un regard à ce dernier, remontant le long d'une flèche encochée, de bras tendus qui maintenait la corde d'un arc bandée, jusqu'au profil qu'il reconnut instantanément. Son coeur rata un battement et son souffle fut coupé le temps d'une inspiration. Il sentit une énorme vague enfler au creux de sa poitrine, le poids d'années d'interrogation s'envoler, libérant un soulagement qu'il n'avait franchement pas le temps de savourer. Dan?! Non. Pas le temps de s'émouvoir, les portes s'ouvrirent dans un gigantesque craquement sous la poussée des morts qui s'engouffrèrent dans le vaste hall du bâtiment. Le trio cracha quelques munitions, faisant chuter les premiers morts au sol qui firent trébucher ceux de derrière et ceux de derrière. On monte! lâcha Tom. L'instinct de survie grégaire de l'humain s'enclencha et Milo emboîta le pas à son guide, suivit par Danielo. Merde, c'est pas une bonne idée d'aller en hauteur. Tous les héros de films d'horreur le savent, quand on est poursuivi, on ne monte jamais dans les étages sous peine de s'en sortir avec une fracture en tentant le grand saut pour s'échapper. A chaque coude d'escalier, Milo regardait derrière lui s'assurant que Danielo était toujours avec eux. A chaque fois, il se demandait s'il hallucinait ou si c'était vrai. Le chuintement de la corde à chaque projectile tiré par l'archer n'était que trop réel pour n'être qu'un fantasme.
Des cris commencèrent à se faire entendre au-dessus de leurs têtes. Bordel, il y a aussi des morts là-haut? Milo songea aux paroles de Tom à propos de cette ville qui n'avait pas été "nettoyée". Passant sa tête dans la bandoulière de sa Winchester, le blond décrocha son pied de biche et dépassa dans les escaliers, son guide. Ouvrant la porte menant au toit d'un coup d'épaule, il déboula au beau milieu d'une bagarre générale où les vivants avaient maille à partir avec des cadavres enfermés ici depuis des mois à en juger par leur état de décomposition. Un zombie lui tomba dessus par le flanc droit, des dents claquèrent à ses oreilles avant qu'un sang pourri et sirupeux ne lui détrempe la manche. Milo croisa les yeux verdâtres de Danielo. Fais gaffe à toi. conseilla ce dernier avant de bander de nouveau son arc pour abattre un autre mort qui leur fonçait dessus. Tom s'était jeté dans la mêlée, délivrant une femme qui tenait à bout de bras un zombie bien plus grand qu'elle. La situation était confuse, la panique était générale et les coups frappés à la porte de métal qui menait aux escaliers intérieurs du bâtiment n'arrangeaient les nerfs de personne. Milo s'efforçait de garder son sang froid jusqu'à ce qu'il avisa la silhouette de Danielo cernée par trois morts. Le brun avait troqué lui aussi son arme à distance pour celle au corps à corps mais comme tout le monde, il commençait à fatiguer. Un frisson parcourut les muscles de Milo et sans aucune réflexion, il s'élança dans sa direction, repoussa les bras à la chair décomposée qui essayaient de l'agripper. D'un coup d'épaule, il envoya voler par-dessus le parapet du toit un premier assaillant tandis que Danielo parvenait à se débarrasser d'un second. Quand au troisième, il se rua sur Milo qui sentit son équilibre lui échapper. Il eût le temps de croiser une ultime fois le regard de son ancien ami avant de basculer, emporté par le poids du zombie par-dessus le muret de protection.


J'ai repris conscience dans une camionnette entouré par des visages inconnus. Milo soupira en baissant les yeux au sol. Je t'aurais pas laissé sur ce toit si j'avais pu, je t'aurais recherché dès que je me serais relevé. Mais à la place, il avait été récupéré par ces monstres. A l'instant où il avait découvert leurs visages, il avait su qu'il s'apprêtait à entrer en enfer. Leurs yeux brillaient littéralement de folie et de démence. J'ai même pas pu te remercier d'avoir sauvé ma peau lorsqu'on est arrivé sur ce toit. termina-t-il en levant le nez vers Danielo. Plissant les yeux, il indiqua du menton l'épaule blessée du brun. La douleur se réveille. Je peux te laisser quelques instants pour la gérer si tu veux. Il pouvait comprendre parfaitement Danielo si ce dernier optait pour cette proposition.  

You kill or you die or you die and you kill. † the walking dead.

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