you're such a mess (eliseo)
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you're such a mess (eliseo)

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Eliseo A. Zocchetti

Eliseo A. Zocchetti
Eliseo A. Zocchetti
ADMINISTRATOR
you're such a mess (eliseo) Tumblr_ng2yiciD8f1r7sku3o7_250

× Âge du perso : : Vingt-sept ans, dans la fleur de l'âge.

× Caravane + colocataires : : Caravane 7D avec sa soeur.

× Poste assigné : : Chef au supermarché.

× Messages : : 337

× Points de vie : : 199

× Copyright : : MYERS. (avatar&signature)

× Avatar : : Jeremy Allen White.

× Et ton p'tit pseudo ? : : MYERS.




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MessageSujet: you're such a mess (eliseo) you're such a mess (eliseo) Icon_minitimeDim 30 Juin - 21:32

fiche #000

† NOM : Zocchetti
† PRÉNOM(S) : Eliseo, Alessio
† ÂGE : 27 ans
† DATE DE NAISSANCE : 26 janvier 1992
† LIEU DE NAISSANCE : Vérone (IT)
† HABITAIT : Los Angeles (CA)
† ANCIENNE OCCUPATION : Petits jobs ici et là
† STATUT FAMILIAL : Célibataire
† ORIENTATION SEXUELLE : Homosexuel
† GROUPE : Acceptables
† AVATAR : Jeremy Allen White
Observations
Eliseo n'a pas beaucoup changé depuis le début de l'apocalypse. Il aime et déteste les même choses qu'avant, les même types de gens. Il avait manipulé des armes avant tout ça et la vie dure il connaît. C'est pourquoi il est débrouillard, indépendant et mature. Très jeune, il avait déjà beaucoup de responsabilités ce qui l'a poussé à grandir beaucoup plus vite que prévu. Sauf qu'étant donné qu'il ne l'a pas eu facile, il a également hérité d'un côté méfiant et par le fait même, assez secret. En général, pourtant, il a toujours bien géré les choses, même si ce n'était pas facile, il est plutôt calme même si il lui arrive d'être bagarreur, surtout dût à son côté auto-destructeur, ce qui est surement son plus gros défaut. Heureusement, il est également très réaliste, terre-à-terre et malin ce qui lui permet de toujours admettre, à un moment ou à un autre, qu'il a tord lorsque c'est le cas, et également de toujours se sortir qu'avec quelques égratignures des plus délicates situations.
Questions posées lors de l'entrevue
QUEL EST TON AVIS À PROPOS DU VACCIN QUI A CIRCULÉ PENDANT UN MOMENT ? ES-TU VACCINÉ TOI-MÊME ? Eliseo n'a jamais envisagé sérieusement de se faire vacciné, pour la simple et bonne raison qu'il s'en foutait, de ce vaccin, et qu'en plus il ne savait même pas s'il devait vraiment prendre au sérieux cette rumeur... Il n'a pas essayé d'en savoir plus étant donné que sa décision à vite été prise ; c'était pas pour lui. Il aurait pu changé d'avis si seulement sa sœur en pensait autre chose, mais elle s'en méfiait tout autant que lui, alors c'était conclu, les Zochetti ne se rendraient pas au camp des sauveurs. Ils regretteront peut-être leur décision plus tard, mais pour le moment, ce n'est pas le cas.

QUE RESSENS-TU LORSQUE TU VOIS UN ZOMBIE ? EST-CE QUE TU LES TUES ? SI OUI, QUE RESSENS-TU ? Il s’en bats les couilles. Ils sont morts, de toute façon. Qu’est qu’on peut faire de plus que de leur foutre une balle entre les deux yeux ? Rien du tout. Alors quand il en voit, la question ne se pose même pas. En fait, même au début, il n'a pas tellement hésité. Il avait presque toujours son pistolet sur lui et ce jour-là, ce fameux jour où tout à commencé, il lui a sauvé la vie comme plusieurs fois avant. Le premier n'avait pas suscité une sensation très plaisante, étant donné qu'il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait, mais comme il l’avait attaqué, qu'il l'avait avertit deux fois et que la balle qu'il avait premièrement tiré dans sa jambe ne l’avait pas même ralentit… Il a appuyé sur la gâchette. Il avait déjà tiré sur quelqu’un, dans un pied ou une cuisse, mais jamais en pleine tête. C’était la première vie qu'il prenait, enfin, il pensait avoir pris une vie et ensuite il s'est rapidement rendu compte que leurs vies, elles étaient déjà parties. Quand il a vu le chaos dans les rues, il s'est inquiété pour sa famille, alors la question ne se posait déjà plus. C’était eux qu'il choisissait avant tout et il a tiré sur autant de gens malades qu’il lui fut obligé d’abattre pour rejoindre Malibu. Il a même du abattre son petit frère, une fois rentré… Ce coup-là, il a fait mal. Alors aujourd’hui, abattre des rôdeurs, franchement, ça ne lui fait plus rien du tout. Qu’ils soient grands ou petits, qu’ils soient des hommes ou des femmes. Rien à foutre. C’est de la pâtée pour chat à côté de ce que ça lui a fait de loger une balle dans le crâne de son propre frère, qui était devenu même, presque comme un fils pour lui, au fil des années.

AS-TU PERDU DES PROCHES ET LES PLEURES-TU ENCORE ? Celui qu'il a perdu, le seul qui compte vraiment, c’est son petit frère. D’ailleurs, c’est ce qui les a séparés, Letz et lui, au départ. Il sait avoir réagi très mal, mais il sait aussi que si c’était à recommencé il n’aurait pas pu faire autrement… Sauf qu'il ne le pleure plus depuis longtemps. En fait, il a épuisé toutes les larmes qu'il avait déjà, le jour où il a apprit sa mort. Pendant longtemps, il ne lui restait que des remords, puisqu'il s'est rapidement rendu compte qu'il avait fait mal les choses avec sa famille, mais il était déjà trop tard et il était déjà trop loin. Il ne pouvait faire quoi que ce soit pour arranger les choses, alors il ne lui restait plus qu'à s'en vouloir pour le restant de ses jours. Heureusement, il a éventuellement eu la chance de s'expliquer avec sa soeur et de s'excuser de lui avoir craché toute ses horreurs. Elle lui manquait énormément et même s'il elle ne l'avouait pas au début, il savait qu'il lui avait manqué aussi, puisque après tout la famille restait la famille. Ils avaient déjà eu des disputes dans ce genre, mais jamais d'aussi grosses et jamais à propos de quelque chose d'aussi important, mais Letz et lui, il en était convaincu depuis longtemps ; rien n'y personne n'arriverait à les défaire l'un de l'autre.

QUE PENSES-TU DU CAMP ELLIA ET DE SON PROPRIÉTAIRE ? COMPTES-TU COOPÉRER ? Il est pas suffisamment stupide pour aller à l'encontre de Vance, puisqu'il a bien compris qu'il avait le contrôle ici et qu'il l'avait bien eu. Ça l'a dérangé un peu de se faire prendre de court mais vu que lui et sa soeur ont pu échapper à leur père grâce à ce petit tour de manège imprévu, il n'a rien dit. Il est assez impressionné, à vrai dire, mais sans plus. Il a toujours été et il sera toujours dans l'optique que c'est lui et Letz contre le reste du monde, alors il coopère puisqu'il sait que c'est seulement ainsi qu'il pourra faire ce qu'il veux au moment voulu et pour l'instant, il profite, tout simplement, comme il ne s'est jamais gêné de le faire avant comme aujourd'hui, des gens qui en ont plus qu'ils en ont besoin, et comme sa sœur est bien et heureuse, il n'a pas de raison de se rebeller pour l'instant. Bien qu'il risque de s'attirer des ennuis s'il continue ses petits tours de passe-passe...


NOTES PERSONNELLES
PETITE PRÉSENTATION DU JOUEUR DERRIÈRE L'ÉCRAN † C'est toujours MYERS. et ça c'est mon dernier petit bébé hehe ! Rien de nouveau je crois à ajoutey troll

N'OUBLIE PAS DE CRÉDITER TES AVATARS/ICÔNES/GIFS † kozmic blues. (avatar) & TUMBLR (gifs)
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Eliseo A. Zocchetti

Eliseo A. Zocchetti
Eliseo A. Zocchetti
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MessageSujet: Re: you're such a mess (eliseo) you're such a mess (eliseo) Icon_minitimeDim 30 Juin - 21:32

fiche #000
you do what you want or you do what you can, but it doesn't matter because in the end it's always gonna be a mess
Je n'ai pas toujours été sage.
Je n’avais jamais compris pourquoi tout le monde étaient toujours aussi nerveux lorsqu’ils arrivaient dans une nouvelle école. On changeait peut-être de bâtiment, mais c’était toujours les mêmes conneries ; des cours, des gamins stupides, l’ennuie mortelle, l’envie de se jeter en bas d’un pont… Pour moi, ça ne changeait absolument rien, j’avais déjà connu -oui, déjà- pire que ça, beaucoup plus pire, même, donc ce matin-là, je marchais dans ces nouveaux corridors de la même façon que je marchais à mon ancienne école, comme si je connaissais cette endroit comme le fond de ma poche ; en plein milieu, ne me gênant pas pour faire ma place lorsque c’était nécessaire. Je ne cherchais pas à me faire remarquer, au contraire, j’en avais tout simplement rien à foutre, des règles et des conventions. C’était ma devise depuis toujours. Personne n’allait jamais me mettre une laisse, je ne le permettrais pas. Je disais ça, sans me douter que j’allais aujourd’hui rencontrer la seule personne qui changerait tout, pour qui j’allais briser tant de promesses faites à moi-même, dans le but de me protéger de ce monde que j’avais toujours considérer comme étant toxique. La seule chose à propos de laquelle j’étais un tant soit peu enthousiasme c’était cette nouvelle bibliothèque. Je n’allais pas dans une école de riche, c’était même le contraire, mais elle était plus grande que l’ancienne et donc, ça voulait dire une plus grande bibliothèque qui contenait plus de livres que celle dans laquelle je traînais toujours avant. Dès que j’ai un peu de temps libre, au lieu d’aller flâner dehors comme je le fais habituellement, et bien que l’appel de la nicotine se faisait ressentir après ces quelques heures de cours, je me mets plutôt à la recherche de ce paradis à bouquin, en espérant y trouver des livres intéressants sur lesquelles je n’avais pas encore mis la main. Justement, alors que je regardais l'une de mes paumes, celle dans laquelle j’avais noté le local qui m’intéressait, je fonce dans quelqu’un et je grogne, levant la tête pour défier celui qui m’avait dérangé et qui faisait au moins une bonne tête de plus que moi. « Mais qu’est que tu fou bordel ? T’es pas capable de faire attention ? » Ce n'était pas du tout de sa faute, je n'avais pas regardé où j'allais, mais c'était sortit tout seul, instinctivement. Alors que je m’attendais à une bagarre ou au moins un petit coup sur la gueule, il me sourit et se penche plutôt vers moi, se retrouvant un peu trop proche de mon visage à mon goût, ce qui me met mal à l'aise. Surpris par sa réaction, je ne sais pas comment réagir et de mon côté j’ai donc le réflexe de rester immobile. « Pas si c’est pour éviter les belles gueules comme les tiennes » qu’il répond sans aucune gêne avant de me contourner, s’éloignant avec ce qui semblait être un ami. Quoi ? Je me retourne et je le regarde en haussant un sourcil alors qu’il prend la direction opposé à la mienne sans un seul regard en arrière. Secouant finalement la tête, je continue mon chemin, trouve la bibliothèque peu de temps après et me promène dans les rangées, mais j’avais la tête ailleurs. Cette rencontre dans le corridor m’avait troublé et ce garçon m’intriguait…
Deux jours plus tard, alors que je m’échappais de classe et de l’école, Emma au bras et une clope au bout des lèvres, j’avais réussi à oublier ce face-à-face bien étrange, et de toute façon je ne pensais pas le croiser à nouveau de sitôt, dans cette grande école qui puait la merde et dans laquelle personne ne traînait vraiment. Enfin, c’est ce que je pensais, et c’est pourquoi j’avais facilement mis se mystère de côté, après tout j’avais d’autres priorités, en plus de tout, mais, forcément, il fallait que je sorte par la porte parmi toutes celles qu’il y avait sur ce bâtiment et qui donnait sur la table sur laquelle il c’était installé avec d’autres visages qui m’étaient inconnus. Nos regards se croisent mais je le détourne rapidement, comme si je ne l'avais pas reconnu. Je ne savais pas à quel petit jeu il jouait, mais j’étais bien déterminé à ne pas le perdre et c’est pourquoi je décide de m’installer avec Emma à quelques tables plus loin seulement, comme il avait été prévu initialement. Durant quelques minutes, tout est normal. On discute tranquillement et on se partage la cigarette que je m’étais allumé en sortant, jusqu’à ce qu’il se lève et se mette à marcher dans notre direction. Je suis assez discret pour qu'Emma ne remarque pas le rapide coup d’œil que j’avais lancé par-dessus son épaule, mais je savais qu’il m’avait vu, lui, puisqu’un sourire avait bizarrement étiré ses lèvres au même moment. Septembre 2006, 14 ans.


Pourquoi j’avais accepté de venir à cette soirée déjà ? Ah oui, parce que je suis un gros con. Voilà. Alors que j’entre dans cette maison de riche des hauts quartiers de Vérone qui puait l’alcool et la sueur à plein nez, Emma au bras et laissant s’échapper de mes poumons un nuage de nicotine sur les quelques personnes devant nous, je me surprends à chercher le visage de celui qui m’avait invité pour qu’on en finisse avec cette histoire. J’avais d’autres chats à fouetter. Je me laisse entraîner entre la foule et sur la piste de danse par la brune, toujours un peu distrait. Qu’est que je pouvais détester ce genre de rassemblement, en plus. J’avais peut-être été poussé trop rapidement dans le monde adulte mais tant pis, le fait était que faire la fête ça ne m’intéressait pas et même si ça m’intéressait je n’avais pas le temps pour ces conneries.
Alors que je finis par l’apercevoir dans les cuisines de là où j’étais, je prétends l’envie d’un verre et je laisse Emma sur la piste de danse pour le rejoindre. Pour le provoquer un peu et que tout cela finisse plus rapidement, je lui donne un coup d’épaule et m’excuse ensuite en lui souriant faussement et sur un ton sarcastique. Malgré le fait qu’il se renverse son verre dessus, il reste très calme et s’essuie, me souriant même en retour, mais de son côté, il semblait plus joueur que faux. « Tu es venu… Intéressant. » Je fronce les sourcils. « Bien sûr que j’suis venu. Pourquoi, tu pensais que j'allais me dégonfler ? » lui répondis-je, sans savoir comment il avait pu comprendre le contraire ; je n’avais jamais reculer devant lui et je n’avais jamais fuis. En retour, il hausse simplement les épaules et change de sujet. « Alors, tu vas enfin me dire ton petit nom ou pas ? » me demande-t-il alors que son sourire s’agrandit. Voilà, il recommençait avec ses blagues ! Ça commençait à le faire. « Mais bordel, tu vas me taper sur la gueule oui, qu’on en finisse ? » Pendant un instant, il semble perdu, puis il se redresse ensuite un peu plus et aborde une expression sérieuse, pour une fois ! On y était enfin. « Tu veux te battre c’est ça ? » Il s’avance comme s’il voulait être imposant, mais je ressentais plutôt un malaise. Si je pensais qu’il était une brute, parfois je me disais que j’étais surement complètement à côté de la plaque, puisqu’il s’y prenait très mal selon-moi. Je n’avais pas l’habitude de craindre une volée, c’était mon quotidien, mais là c’était deux fois moins possible ; il n’avait absolument rien d’effrayant. Même sa taille ne l’aidait pas. « Très bien. » Il passe à côté de moi en me rendant mon coup d’épaule et il se dirige vers la porte arrière, alors je le suis, relevant déjà mes manches. Une fois à l’air frais et dans l’herbe fraîche de cette grande cour arrière, il avait déjà perdu son air menaçant et moi je regardais autour de moi en me demandant pourquoi personne avais suivis ; habituellement les gens aimait bien l'action, mais bon. Énervé plus que tout et impatient qu'on règle cette affaire, je lance les hostilités en le frappant en plein milieu du visage. « Putain mais t’es vraiment un con toi ! » qu’il me lance ensuite en portant une de ses mains à son nez qui se mettait déjà à saigner. Vu le regard qu’il me lançait maintenant, je comprends qu’il n’était pas du tout en colère lorsqu’on était encore dans la maison, mais là il l’était pour de vrai et il faut dire que comme ça, légèrement éclairé et les yeux fumants de rage, il montrait finalement son côté menaçant. Cela dit, ça portait à confusion. Pourquoi il réagissait comme ça et pourquoi il avait fait semblant à l’intérieur ? Je n’ai pas le temps de répondre qu’il me rend mon coup et avec force. Maintenant tous les deux beaucoup trop énervés pour avoir une conversation, la bagarre éclate et ne s’arrête pas jusqu’à ce qu’on soit tous les deux épuisés, en sueur et saignant chacun de notre côté, et ça ne se termine pas tellement de la façon prévue. Il tira sur mon pull et me rapprocha de lui, son autre main serré en un poing. Je m’attendais à un nouveau coup, mais au lieu de ça, on respirait tous les deux très forts et bizarrement, on le faisait tout en se regardant dans les yeux. Aucun de nous deux ne bouge avant un moment, jusqu’à ce qu’il s’approche et qu'il m'embrasse. Encore une fois, il me prenait de court et il me faut donc quelques secondes pour analyser la situation. Je le repousse de toutes mes forces lorsque je réalise ce qu’il venait de faire et quelques secondes silencieuses passent à nouveau, où nous n’entendions plus que le son de nos respirations haletantes. Cette fois c’est moi qui bouge le premier, qui réduit l’espace qui nous séparait au minimum et qui plaque ses lèvres sur les miennes en le tirant contre moi. Je ne savais pas vraiment ce qui m’avait pris, et je n’allais pas me poser cette question avant d'être allez trop loin et que ça n'ait plus aucune importance.
C’est la sonnerie répétitive de mon téléphone qui me sort de mon sommeil le lendemain matin. Grommelant, je me retourne dans mon lit et je me penche pour attraper mon jeans. J’en sors mon portable et me frotte un peu les yeux. En voyant les quelques dizaines de texto de ma sœur, je me redresse complètement et me rend compte que je ne suis même pas dans ma chambre. Tournant doucement la tête à ma gauche, ayant peur de qui pouvait être étendu à mes côtés, je me rend finalement compte de sa présence. Couché sur le ventre et serrant son oreiller, les yeux toujours fermés et les cheveux en bataille. Je soulève le drap de sur mes jambes et voilà que tous les souvenirs de la veille me revenait, en plus d’un sacré mal de crâne, sans parler de mon visage qui ne devait plus ressembler à rien vu la bagarre que j’avais eu avec la même foutue personne ! « Tu vas me le dire maintenant, ton prénom ? » Je tourne de nouveau la tête dans sa direction, et je le vois qui souris en coin, comme à son habitude, apparemment. Octobre 2006, 14 ans.


Tous les matins, c’était la même routine. Je me faisais réveiller par ma sœur qui me tendait une tasse de café fumante. J’en prenais quelques gorgées et ça me suffisait pour me secouer et me faire sortir du lit. J’enfilais des habits propres, je soufflais en voyant la pile de linge sale que moi et mon petit frère on accumulait toujours en un rien de temps, puis je sortais les rejoindre à la cuisine. Je prenais la relève. Alors que Letz se préparait, je m’occupais du petit déjeuner pour notre petit frère et je mangeais à côté un bol de céréale. Lorsque la blonde revenait, je devais souvent la forcé à s’asseoir et à manger un peu puis j’envoyais Lou s’habiller. Généralement, on avait à peu près dix minutes pour discuter de tout et de rien, puis on décollait. Selon nos shifts de travail et les quelques sorties qu’on se permettait de faire, essayant de se séparer les tâches et notre fatigue mutuelle au maximum, l’un d’entre nous partais porter notre petit frère à l’école. Pour le condamné, c’était la course et souvent ça nous faisait arriver en retard à nos cours respectifs, alors qu’au contraire, celui qui était libre pouvait profiter du silence et de la tranquillité pendant ces quelques minutes de marche. Après, c’était cours pour tout le monde ! Moi, je séchais parfois, bien que ça ne plaisait pas du tout à Letz. Pourtant, j’arrivais tout de même à avoir de très bonnes notes, alors au final, après m’avoir fait un peu la morale, on passait rapidement à autre chose. Les cours finissaient et généralement je passais prendre Lou. Un tour rapide à la maison requis pour me changer en uniforme et récupérer les cahiers à colorier de Lou et on était repartis. Le soir aussi, c’était la course. J’arrivais au bar-restaurant pour mon shift et je travaillais comme un fou en plus de surveiller mon petit frère en permanence, et en plus de tout, il était capricieux et demandait constamment de l’attention. Finalement, ma sœur passait le prendre quelques heures plus tard, lorsqu’elle quittait l’hôtel où elle était femme de ménage. Parfois elle venait chanter, ce qui nous rapportait encore un peu d’argent, parfois elle retournait à la maison avec lui et s’occupait de lui, alors que je restais au bar et souvent jusqu'à la fermeture ; plus d’heures, plus de tune. Je rentrais tard et lessivé ; je ne voulais qu’une chose et c’était dormir pour le restant de mes jours. La plupart du temps, je traînais les pieds jusqu’à la chambre de Letz et je m’écrasais à ses côtés. Ça nous arrivait de discuter un peu, ou de simplement être ensemble, apprécier ce petit moment de répit. Je me levais éventuellement, j’allais récupérer mon assiette dans la micro-onde et je mangeais seul, avec une bière et dans le silence complet. Ça c’était le vrai bonheur ! Finalement, je rejoignais ma chambre, vérifiait que Lou dormait bien, ramassait ce foutu ours en peluche qu’il balançait toujours hors de son lit et je me laissais tomber dans le mien. Souvent, je dormais comme ça ; sur le ventre, toujours dans mon uniforme et puant la merde. Certes, je m’en voulais le lendemain matin… Parce que forcément, il fallait que je prenne une douche de temps en temps, même si j’avais souvent l’impression que je n’avais pas de temps pour ça ! Sans parler des maux de cou et de dos que réveillait cette position inconfortable. Mais qu’est que je pouvais y faire ? Mes muscles ne m’écoutaient plus, rendu à cette heure-là, et après tout ce que j’avais fait dans ma journée… Puis la roue se remettait à tournée ! Mars 2008, 16 ans.


J’avais toujours sut que ma sœur avait du talent, mais vu la chance de merde qu’on avait toujours eu, je n’aurais jamais cru qu’elle finirait par réaliser l’un de ses plus grands rêves un de ses jours, et elle non plus. Je me souvenais encore de lorsqu’on était encore que des gosses, des vrais, et c’était loin… puisque nous l’avions jamais vraiment été finalement, et qu’on se levait la nuit lorsqu’il n’y avait plus aucun bruit. Elle me rejoignait dans mon lit, et on parlait de tous les endroits où on aimerait être, plutôt qu’ici, de tous ce qu’on voulait faire. Combien de fois on avait parlé de tous les disques qu’elle allait vendre, de tous les fans qui connaîtraient les paroles de ses chansons par cœur ? Au fil du temps et avec toutes les emmerdes qui nous étaient tombé dessus, on avait fini par cesser de rêver et même de vivre parfois. On se suffisait à survivre et à s’aimer, on se suffisait à être ensemble dans notre merde. Bien que ça nous avait à tous les deux pris du temps à y croire, c’était maintenant bien réel ; Letz était déjà à Los Angeles depuis quelques semaines et tout marchait comme sur des roulettes, on commençait à parler d’elle et à lui prédire un avenir brillant dans le monde de la musique. J’étais plus que content pour ma soeur, mais beaucoup moins enjoué à l’idée de quitter l’Italie. Je voulais être avec elle plus que tout. Ces derniers temps, sans Letz, ça avait été horrible. Jamais on n’avait été séparé aussi longtemps. Je m’étais débrouillé, surtout que Loukas devenait grand, mais ce n’était plus pareil sans elle et de son côté, elle pensait pareil. Ici, bien qu’on ne vivait pas dans un palace et qu’on avait nos lots de problème, c’était notre maison, et je n’avais même pas envie de parler de Dom… Je ne voulais même pas y penser, je préférais me voiler la face. C’était trop difficile, c’était trop douloureux… Sauf que si je ne la rejoignais pas, je savais que Lou lui le ferrait. Au contraire de moi, il était excité à l’idée de quitter notre trou à rat, à l’idée d’une vie meilleure là-bas. Ma famille ça avait toujours été tout pour moi, et même si Lou rejoignait Letz, et qu’elle réalisait l’un de ses plus grands rêves, je savais qu’elle n’était pas capable de me laisser derrière-elle, et que de toute façon, je n’étais pas capable non plus de la laisser partir. Il était hors de question qu’elle revienne, alors c’était à moi de partir.
Alors que je faisais le tri des choses qu’on apportait, ce qui n’était même pas le quart de nos affaires, assis au sol et une boîte en carton entre les deux jambes, deux coups sur la porte me fait me tourner vers l’entrée ; Emma se tenait-là, près du cadrage de porte, s’y appuyant un peu. Elle observe l’appartement et les deux boîtes déjà pleines, celle aussi que j’avais devant moi, et elle me sert un sourire triste. « Alors c’est vrai, vous partez pour de bon ? » qu’elle demande, même si elle savait pertinemment ce que j’avais à lui répondre. C’est pourquoi, d’ailleurs, que je décide de ne rien lui dire. Je me lève du sol. Elle s’approche un peu, incertain, puis je lui souris. La brune s’approche donc finalement et m’enlace. On reste ainsi quelques longues secondes et je me permets même d’apprécier l’étreinte, fermant les yeux. « Tu vas me manquer, idiot. » J’ouvre les yeux lorsque je sens dans sa voix qu’elle sanglote un peu. Je me pousse légèrement d’elle, juste assez pour être capable de la regarder. « C’est pas des adieux tu sais. Promis. » Elle hoche de la tête et renifle, essuyant rapidement les quelques larmes qui avaient coulées le long de ses joues. « De toute façon, je te l’interdis » répondit-elle en retrouvant un peu son sourire. Malgré ce qui s’était passé entre nous, et ce froid qui avait suivis, elle avait fini par revenir vers moi. Je m’en étais voulu pendant longtemps, ça n’avait jamais été mon intention de lui faire du mal, même si je ne l’avais pas du tout raté. Quelque chose s’était brisée entre nous. Elle avait été la première personne avec qui j’avais été intime et la seule femme aussi, et j’avais également été son premier. En vrai, j’avais toujours cru avoir été amoureux d’elle et avoir été heureux, mais je n’avais aucune idée de ce que c’était dans le temps, je m’en étais rendu compte beaucoup trop tard. Je lui avais brisé le cœur et elle m’avait avouée ne pas être capable de l’oublier, parce que j’allais toujours être son premier. Le premier qu’elle a aimé et le premier qui lui a fait du mal. Malgré tout, elle m’avait aussi dit qu’elle savait pertinemment que ce n’était pas de ma faute et que je n’y pouvais rien, que c’était comme ça. Alors éventuellement, nous étions redevenus amis. Mine de rien, elle avait été la meilleure amie que j’avais jamais eu, et elle aussi, elle me manquerait énormément. Tout allait me manquer, ici, finalement. Lorsque la brune eu quitté l’appartement, et que tout redeviens silencieux, je me tourne vers la pièce, me remémorant tous les mauvais souvenirs et tous les bons souvenirs, tous les cris de rage et tous les fous rire, et un ignoble sentiment de nostalgie me gagna à la poitrine. Je ne le savais pas encore, mais un chapitre de ma vie se terminait. Décembre 2010, 18 ans.


Depuis que j’étais ici, rien n’allait bien. Je détestais cette ville, je détestais les gens qui y vivaient, je détestais lorsqu’on me reconnaissait à cause de ma sœur, qu’on croyait que j’avais plus d’importance qu’un autre parce qu’elle savait chanter et se dandiner sur une scène, ou parce qu’elle avait de l’argent. Entre elle et moi, ce n’était plus pareil. On enchaînait les disputes, nous n’étions plus d’accord sur comment élever Lou, qui devenait un vrai gros bébé gâté, ce qui avait le don de m’énerver et le problème était qu'elle ne comprenait pas pourquoi et qu'elle ne voyait même pas le problème. Nous n’étions plus d’accord sur beaucoup de chose, en fait. Comme mon futur par exemple. Elle voulait me payer mes études universitaires, mais bien entendu, je refusais catégoriquement d’avoir tout cuit dans le bec ! Elle changeait. Dans le fond, elle restait la même, je le savais, mon cœur le savait, mais ma tête ne pouvait pas s’empêcher de remarquer toutes ses choses qu’elle s’achetait, tous ses beaux vêtements qu’elle portait, tout se luxe dans lequel elle baignait tellement bien et dans lequel je n’étais pas du tout à l’aise. J’avais vécu un moment avec ma sœur et mon petit frère dans cet appartement. Il était spacieux et beaucoup plus beau que notre ancien, mais je m’étais habitué. Sauf que cette maison… Je n’étais pas capable d’y rester très longtemps, ça me donnait seulement envie de donner des coups de pieds dans tout ce que je trouvais sur ma route. Alors je traînais où je le pouvais. Chez des amis, ou chez l'amant du moment. Ils étaient tous très temporaires, depuis Dom. Je n’arrivais pas à m’attacher, à me sentir bien, pas longtemps en tout cas. Je finissais toujours sur le canapé d’un pote, au téléphone avec lui, que les circonstances et la vie avait fait mon ex. Parfois, il était en couple, parfois il ne l’était pas, mais je m’en fichais et lui aussi apparemment, puisqu’il me laissait lui parler, lui dire un tas de conneries et lui demander de m’en dire un tas d’autres en retour. Je ne me sentais pas mieux le lendemain, quand je me réveillais avec une énorme gueule de bois et que j’étais forcé de rentrer travailler dans cette boîte de nuit que je détestais comme je pouvais détester tout ici. Plus rien n’était pareil et ça m’usait. Je voulais à nouveau notre appartement qui tombait en ruine et mon petit lit duquel mes pieds dépassaient, je voulais retrouver ces nuits que je passais dans la chambre de ma sœur et durant lesquelles on ne s’échangeait aucunes paroles, durant lesquelles on prenait le temps de respirer tout simplement, je voulais Dom, je voulais à nouveau que nos poches soient vides, je voulais les foutus pâtes à la sauce rouge de ma sœur et qu’elle préparait toujours, je voulais retrouver le petit bout de chou que j’arrivais à porter dans mes bras et qui avait encore conscience de la valeur des choses, je voulais retrouver ma famille… On était tous ensemble et pourtant, je me sentais seul. On était plus dans la même galère, on avait plus les même problèmes, on ne se comprenait plus. Qui aurait cru que j’allais être plus malheureux ici que je ne l’avais jamais été ? Ici, dans la ville de laquelle on parle le plus, alors que je pourrais vivre dans le palace de ma sœur, vivre de son ombre et glander toutes les journées près de la piscine, des lunettes de douchebag sur le nez ? Vivre la vie de rêve ! Sauf que ça ne l’était pas pour moi, la vie de rêve…  Pour une raison malsaine, j’avais envie de bosser dur, j’avais envie de suer, de mériter à l’acharnement ce qui se trouve sur ma table, le toit que j’ai au-dessus de la tête, je voulais connaître à nouveau cette sensation, lorsque je pouvais enfin me poser, lorsque tous les muscles de mon corps me faisaient souffrir, lorsque dormir me paraissait être si bon… J’avais envie de me sentir en vie. Décembre 2011, 19 ans.


Assis sur le toit d’un immeuble et les pieds dans le vide, sous les grognements de quelques rôdeurs en bas, je fumais tranquillement ma dernière clope, le regard dans le vide. Ça faisait des jours que je n’avais pas changé de vêtements, que je n’avais pas eu le droit à une douche, ou à une nuit de repos décente. Ça faisait des jours que je courais pour m’éloigner le plus, le plus de quelque chose dont je n’avais même pas conscience. J’étais encore sous le choc, je n’avais pas envie de prendre conscience des événements, de ce que j’avais perdu, de cette réaction horrible que j'avais eu, de ce qui se passait dans le monde. Arrivant à la fin de ma cigarette, je la laisse tomber et je le vois qui s'engouffre dans la gueule d’une de ses créatures. Il est perturbé un instant, mais se remet à grogner peu de temps après, alors je relève la tête et fixe à nouveau le vide. Ça faisait aussi des jours que j’avais parlé ou croisé un autre humain, ces choses étaient partout. Je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire, de comment j’étais sensé m’en sortir. Pour la première fois de ma vie, je ne savais pas comment avancer. J’avais toujours été capable de passer au travers des moments difficiles, j’avais toujours trouvé des solutions, j’avais toujours été débrouillard, indépendant. Je me retrouvais pourtant complètement perdu à cet instant et ce n’était pas la première fois que ma vie était complètement chamboulée, mais pas à ce point… pas à ce point… Comme je ne portais même pas attention à ce que je voyais devant moi, c’est à peine si je remarque que ma vue s’embrouille de larmes. Je n’arrivais plus à me sortir ses images de la tête, son visage… Je ferme les yeux en me remémorant la scène, en entendant à nouveau le coup de feu, et lorsque je les ouvre à nouveau, je penche la tête pour observer mes mains. Je me sentais sale, souillé. Qu’est que j’avais fais ? Qu’est que j’avais fait !! Alors que j’agrippe fermement le béton sur lequel j’étais installé, je me mets à crier de toutes mes forces, évacuant tout ce que j’ai sur le cœur. La rage, la peine, le manque, le regret. Je gueule jusqu’à en perdre la voix. De toute façon, à quoi allait-elle me servir aujourd’hui ? J’étais seul. Si je m’étais senti seul ses dernières années, ça n’avait rien de comparable à ce que je ressentais en ce moment. C’était une solitude profonde, tout autant physique que psychologique, à laquelle je ne pouvais rien changer, même si je le voulais. Je ne savais même plus si je préférais que ce soit ainsi, ou que ça ne le soit pas, puisque dans le fond, à part ma famille, je n’avais envie d’être avec personne, et c’était malheureusement impossible qu'ils arrivent sur ce toit et qu'ils s'installent avec moi ici, alors personne ça sera. Tout était de ma faute, en plus, je ne pouvais pas blâmer la situation, blâmer ses foutues bêtes ou blâmer ma sœur. C’était de ma faute. J’avais tout fichu en l’air, j’avais fait la plus grosse bourde de toute ma vie, j’avais repoussé Letz une dernière fois, la fois de trop. J’avais toujours assumé les conséquences de mes actes, même les plus futiles, mais aujourd’hui je n’y arrivais pas. Je n’arrivais pas à assumer cette mort que j’avais sur la conscience, mon propre sang sur mes mains, et tous ses mots horribles qui étaient sortis de ma bouche sans que je ne puisse le contrôler, tout le mal que j’avais dû lui faire, à ma sœur, en plus du mal qu’on ressentait tous les deux, qu'on partageait comme on avait partager tant de chose, maintenant que Lou n’était plus. Il fallait toujours que je fasse ça, que je détruise tout. Je me sentais toujours obligé de faire le con. Sauf que là, c’était différent… J’avais plus qu’été con, j’avais été horrible… Je ne me reconnaissais plus. Reprenant mon souffle, je laisse tomber ma tête, à bout de force, et je ferme encore les yeux, comme si c'était trop dur de faire face aux images devant moi, aux images qui me prouvaient que tout était réel, que tout s'était passé comme je me le rappelais que trop bien. J’entendais les grognements des rôdeurs se multiplier, surement tous attirés par le vacarme que je venais de faire, mais c’était bien le dernier de mes soucis... Décembre 2012, 20 ans.

life goes on, these are new rules but still the same shit. everyone plays the cards they wants, for the better or for the worst
Toi et moi c'est à la vie, à la mort.
J’étais assis autour d’un feu avec une dizaine d’inconnus que j’avais rencontré le jour même, une conserve dans la main que je mangeais avec appétit. Ils étaient plus drôles les uns que les autres, ça changeait les idées. Les journées devenaient longues et de moins en moins palpitante, malgré le fait que je n’avais pas du tout de routine, contrairement à d’autres groupes de personnes qui s’étaient apparemment inventé des nouvelles règles, peut-être puisque ça les sécurisait. Je ne me posais pas vraiment la question. Dans mon cas, je vagabondais ici et là, sans but précis, et je trainais le moins de choses possible sur moi. Il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire selon-moi. Il fallait bien manger, dormir et se laver les aisselles de temps en temps, mais pour moi toutes ses choses, tout ce luxe ça n’avait jamais été donné. Il fallait bosser comme je bossais aujourd’hui, donc ça ne changeait pas vraiment, je me sentais dans mon élément et je ne me faisais pas trop de soucis. Comme en ce moment, par exemple. J’avais de la bouffe, de la bonne compagnie, et c’était une nuit plutôt douce et tranquille. Je n’avais pas du tout à me plaindre. Bien sûr dès le lendemain j’allais déjà être bien loin avec quelques conserves dans mes poches pour la route mais ça personne n’avais besoin de le savoir. Mai 2014, 22 ans.


Ça faisait maintenant un moment que j’avais retrouvé ma sœur, quelque chose que je ne pensais plus possible depuis très longtemps. Les États-Unis c’était énorme, comment savoir où elle irait et quand? C’est pourquoi je n’avais jamais eu de direction particulière, il faut donc croire que c’était le destin et le destin faisait bien les choses. On s’était expliqué et ça n’avait pas été de tout repos mais tout était désormais en ordre. Ça avait été un peu différent les premiers temps et vu qu’elle était avec un groupe je lui avais donné l’espace dont elle avait besoin, surtout que je tenais à ma liberté de mouvement et que je n’avais pas du tout envie qu’on me dise quoi faire et quand. Letz m’avait éventuellement parlé de son groupe et m’avait dit que ce n’était vraiment pas comme ça, mais j’étais resté sur mes positions. Du moins, jusqu’à ce que des foutus bombes tombent du ciel. Ça me suffisait de la savoir proche puisque je la savais capable, débrouillarde, comme je l’étais, je m’inquiétais un peu mais nous ne voulions pas les mêmes choses et ça c’était quelque chose qui n’avait apparemment pas changé malgré le réveil des morts. Sauf que tout d’un coup, lorsqu’un réel danger c’était présenté devant nous, nos différents avaient tout de suite été mis de côtés et nous avions pris la route. Elle m’avait énormément manqué toutes ces années, mais je ne savais pas à quel point jusqu’à ce qu’elle soit à nouveau à mes côtés. Alors que je lisais près d’un arbre et que je la regardais dormir, je me sentais en paix, comme je ne l’avais pas été depuis trop longtemps… Jusqu’à ce qu’un bruit dans les arbres ne me fasse bondir sur mes pieds. Des hommes masqués nous entourent rapidement sans que je n’aille le temps de faire quoi que ce soit, tous armés, bien entendu, des armes qui ne faisaient pas le poids contre mon pistolet ou bien ma massue. « Attendez ! » lance un homme en s’approchant. J’ai bizarrement l’impression d’avoir entendu sa voix quelque part et je fronce les sourcils alors que Letz se réveille ne sursautant. Je comprends mieux lorsqu’il enlève son masque et qu’il me sert un grand sourire, un trop grand sourire. J’échange un regard avec ma sœur qui est tout aussi surprise que moi de le voir sur ses deux jambes, en vie, sans une bouteille à la bien, bien apparemment. Notre père. Cette ordure qui avait tout mis sur nos épaules alors qu’on était à peine en âge pour se faire à manger et que je n’avais pas vu debout sur ses deux jambes, à peu près sobre, depuis. Février 2018, 26 ans.


Quand je me suis réveillé dans cette cage, j’ai bien cru qu’il nous avait rattrapés. Les dernières semaines avaient été infernales avec le père sur les talons, nous n’avions pas eu une seule minute de repos et c’est surement pourquoi je suis tombé de fatigue dès que j’ai su que je me trompais et que Letz allait bien. Bien qu’on n’a pas eu l’occasion de se parler avant nos rencontres respectives avec le chef, quelque chose m’avait dit que la bonne chose à faire était de jouer le jeu, alors c’est ce que j’ai fait et apparemment, ma sœur avait fait la même chose, peut-être juste un peu plus de bon cœur que moi. Je n’avais pas de mauvaises intentions, c’est juste que je n’en avais rien à foutre de ce camp et dans gens qu’il y avait dedans. Je ne disais tout simplement pas non à une petite pause et je voyais beaucoup de choses ici à prendre et dont je pouvais profiter, alors j’allais bien entendu faire ce qu’il fallait, surement le strict minimum. Dans tous les cas, je n’avais pas l’intention de causer des problèmes, seulement de tricher un peu, c’est tout. Il n’y avait pas de mal à ça, chacun avait sa manière de faire les choses et la vie n’était qu’une partie de cartes, au bout du compte et rien de plus. Certains se fiaient à la chance, d'autres étaient plus stratégiques et puis, finalement, il y avait les gens qui se foutaient bien du jeu et qui faisaient tout simplement ce qu’ils voulaient. Novembre 2018, 26 ans.


Dernière édition par Eliseo A. Zocchetti le Mer 17 Juil - 15:59, édité 3 fois
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Letizia L. Zocchetti

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MessageSujet: Re: you're such a mess (eliseo) you're such a mess (eliseo) Icon_minitimeLun 1 Juil - 14:15

Validation


Félicitations, tu es désormais Bornien !
Letizia L. Zocchetti a l'immense plaisir de te valider !
Félicitations, tu rejoins le groupe Acceptable

Moooh ce p'tit Chat !

Vance te fais confiance, tu as l'air de rester dans le rang, mais il se méfie un peu quand même. Il te place dans les acceptable tout de même, tu as le droit a la caravane 15C tu y es pour l'instant seul. Il t'assigne le poste de caissier au supermarché. Ne le déçoit pas.

Tu peux dès à présent :
→ Te lancer dans le RP en t'amusant ou chercher des partenaires ici !
→ Recenser ton avatar en postant dans ce sujet.
→ Prendre connaissance du système de points et ce qu'il implique (en plus d'autres informations nécessaires à la compréhension du forum) par ici.
→ Poster tes fiches de liens et de RPs.
→ Créer tes propres scénarios qui pourraient t'être utiles.
→ Rejoins notre conversation discord en un simple clique ici !
Voter régulièrement pour gagner des points et nous faire connaître ! De même en postant sur Bazzart et PRD
→ Et surtout TU PEUX T'AMUSER !
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Vance P. Elford

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MessageSujet: Re: you're such a mess (eliseo) you're such a mess (eliseo) Icon_minitimeDim 1 Déc - 20:34

Bonjour, @Eliseo A. Zocchetti. Suite aux derniers événements survenus aux alentours d'Ellia, voilà où nous en sommes...

Depuis le début, tu fais partie des plus coopératifs. Et cela semble s'être d'autant plus confirmé avec les derniers événements. De ce fait, je te place chez les "trusted" en attendant de pouvoir me fier à toi aveuglément. Je te mets dans une caravane en bon état, la 2D, où tu rejoins @Emily C. Foster. Et de caissier au supermarché, tu passes chef. Tu t'occuperas à présent de la mise en rayon, du maintien de l'ordre dans le magasin, et de plein d'autres choses...
Merci.
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