La nuit je mens. Je m'en lave les mains. ☪ Lyra
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La nuit je mens. Je m'en lave les mains. ☪ Lyra

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MessageSujet: La nuit je mens. Je m'en lave les mains. ☪ Lyra La nuit je mens. Je m'en lave les mains. ☪ Lyra Icon_minitimeLun 15 Avr - 23:04

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Ryan Lyra


Il ne nous restait plus beaucoup de munitions. Nous n’allions pas pouvoir tenir encore très longtemps. Chacun d’entre nous semblait le savoir. La peur grondait dans mon ventre, manquant de paralyser mon corps. Mais il fallait lutter, la peur ne vous servait plus à rien. Elle faisait plus de mal que le mal lui-même. Je sentis tout d’un coup, du sang giclé dans mon dos. Non, non, non. Mais la dure réalité fut bien forcée d’imprégner mon cerveau. Je venais de perdre l’un des êtres qui m’étaient le plus. Celui que je venais de perdre était bien plus qu’un meilleur ami. D’une certaine manière j’étais mort moi aussi. Je me retournai sur vers le petit brun, des sanglots remontant de ma gorge. Je le serrai dans mes bras. Si nous restions là nous allions y rester nous aussi. Il fallait partir et vite même si laisser ici notre ami mort, au milieu d’une mare de sang, à la proie des zombies m’écœurais au plus haut point. Nous devions partir, nous n’avions plus le choix. Je sentis un corps se détacher de moi. Il m’avait souri d’un de ces sourires qui servent d’au revoir, j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter. Je lui rendis son sourire et me mis à courir. Courir, courir, toujours plus vite à s’en donner envie de vomir, vomir vos tripes et votre cœur. Un pied après l’autre pendant que les râles résonnent derrière vous et que les larmes coulent le long de mes joues. Courir pour survivre, dans l’unique but d’un jour rejoindre ceux que vous avez dû quitter. Courir, courir, toujours courir.

Non, pas une fois de plus. Je serre les dents, yeux écarquillés. Je sens encore l’adrénaline me broyer le cœur. Ma chambre est plongée dans le noir et je ne suis pas là. Mon esprit est resté là-bas, le sang dégoulinant de mon dos, un couteau à la ceinture, une arme vidée dans la main, le vague à l’âme, la mort dans l’âme.

« -Marre, Y en a marre ! B*rd*l ! »

Un coup de poing est parti. En vain, ma rage est loin d’avoir diminué. Le matelas s’enfonce sous ma force. Un trou dans le mur aurait sûrement eu plus d’effet. Le sang pulse à mes tempes. J’aurais au moins eu la chance de m’épargner les doigts. Ils n’auraient pas apprécié, le voisin non plus. Pas plus qu’il n’a dû apprécier mon cri. Qu’importe en cet instant il est bien le dernier de mes soucis. J’en ai strictement rien à foutre du voisin. J’ai les nerfs à vif, des envies d’envoyer ma tête valser contre ce foutu mur. Ça a recommencé. Toujours le même, perpétuellement, à l’identique de la rougeur du sang à la frayeur dans ses yeux noisettes, interminablement, ce même cauchemar qui n’en fini pas de tourner dans ma tête. Entre rêves et réalité je ne sais plus que croire. Et j’ai mal, mal aux tripes, la bile au bord des lèvres. Je veux tout détruire, anéantir de mes poings cette tour de Babel.

Je m’assieds au bord du lit, le froid sous mes pieds me fait peu à peu reprendre mes esprits. Il faut que je me calme, en commençant par cette foutue respiration qui se croit encore en train de courir le marathon. Ma tête est tellement lourde. Mes deux mains me semblent insuffisantes pour la porter. Comment une tête aussi vide que la mienne peut-elle peser autant ? Le poids des souvenirs ne pèse plus sur mes épaules mais leur absence est bien pire encore. Je me lève en un soupir. Il faut que je calme, bien plus facile à dire qu’à faire. Je peux toujours rêver de réussir à m’endormir dans cet état. Et malheureusement les beaux rêves ce n’est pas réellement ma spécialité. Mon domaine c’est plutôt les cauchemars sanglants.

« - Va prendre l’air Ryan, c’est encore ce qui peut t’arriver de mieux. »


Je me lève, avance jusqu’au lavabo me passer de l’eau sur le visage. Si je me laissais convaincre par mon reflet dans le miroir, je pourrais croire que c’est moi le zombie. T’es tombé bien bas mec. Dire qu’avant t’étais un vrai playboy et qu’elle se jetait toute à tes pieds. Ça je m’en rappelle par contre. Encore un de ces stupides détails dont je me serais bien passé. Et comment il s’appelle le Don juan ? Ces éléments ne semblent pas importants. Mes souvenirs ont une bien drôle de manière de faire le tri s’il juge plus important de savoir que je les tombais toute. Womaniser, womaniser. Je ris jaune, balance de l’eau à mon reflet. Foutu monde sans queue ni tête. Je saute dans un vieux jeans, enfile une veste trainant par là et claque la porte derrière moi. Il est grand temps d’aller m’aérer les pensées. Question de santé mentale.

Il pleut. Loin de m’en exaspérer, je me réjouis. Quelques minutes plus tôt, il faisait plein soleil dans ma tête. La brume se déposant sur mon visage me donne l’impression d’un bain de jouvence. Je me purifie de mes pensées négatives. L'eau coule le long de mon visage et je souris bêtement. Je me sens lessivé, anéanti. Il me reste plus qu’à me ressaisir, tel le phénix qui renait de ses cendres. Une fois de plus, sous une pluie salvatrice s’accrocher à la vie. Car même si cela a été trop dit, même si les mots sont usés : la vie n’a pas de prix.

Tel un gamin de trois ans je saute de flaque en flaque. Je vais sûrement attraper la crève mais ce n’est pas un rhume qui allait m’achever. Pas après tout ce que j’ai bien pu traverser. Cela serait trop con. Je ferme les yeux. Les gouttes d’eau ruissellent sur mes joues telles les larmes que je n’arrive plus à verser. Je me sens las. Je n’ai pas envie de retourner dans cette chambre, en sachant qu’il m’est impossible de me rendormir. Regarder les fissures du plafond, compter les moutons et attendre que l’aurore se montre à l’horizon. J’ai déjà donné, et je n’ai aucune envie de retenter l’expérience en priant aux petits bonheurs la chance. Non, ce qu’il me faut c’est quelque chose pour me changer les idées. Quelque chose comme une jolie blonde kamikaze qui tente de se faufiler derrières les grillages.

« - Je rêve encore ou la gentille fille rebelle tenterait-elle d’échapper à la tyrannie paternelle ? »

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MessageSujet: Re: La nuit je mens. Je m'en lave les mains. ☪ Lyra La nuit je mens. Je m'en lave les mains. ☪ Lyra Icon_minitimeJeu 27 Juin - 21:07

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