now i see fire

(ed sheeran) † Now I see fire inside the mountain. I see fire burning the trees. And I see fire hollowing souls. I see fire, blood in the breeze and I hope that you remember me.

Sam se débat, s'acharne pour extirper son bras de la poigne du type. Mais celui-là persiste, il ne lui laisse pas la moindre chance d'y parvenir. Il fait 10-15 centimètres de plus qu'elle, mais c'est surtout sa carrure qui lui permet de retenir Sam ; il est costaud, le bougre. Mais elle n'a pas dit son dernier mot. Prétendant vouloir rester à ses côtés, elle cesse de se battre. Ses doigts ne se desserrent pas autour de son bras, mais il fait l'erreur de regard autour de lui, à la recherche d'une voiture pouvant leur permettre de fuir. Sam profite de cet instant d'inattention pour attraper le couteau qu'elle a récupéré sur le sol de la réserve juste avant que ce type - Josh, si ses souvenirs sont bons - ne la force à sortir de là. Pourquoi ? Parce que la zone est en train de péter. Que les accès sont bouchés, et que les rôdeurs reprennent le pouvoir. Putain. Comment est-ce qu'ils ont pu en arriver là ? Sam n'est pas capable de l'expliquer. Elle a entendu une explosion et puis ... les cris ont suivi. Les rôdeurs ont réussi à pénétrer les grillages de la zone, et ont pris d'assaut les bâtiments. A peine Sam a-t-elle été amené de force - oui, de force - hors de la réserve, les rôdeurs sont arrivés à ce niveau. Ils ne laissent pas le moindre survivant sur leur passage ... Excepté Sam et le fameux Josh. « Pardon... » Murmure-t-elle avant d'enfoncer la lame de son couteau à l'arrière de son crâne. Elle s'en veut aussitôt. Elle n'aurait pas dû avoir à en arriver là. Mais Gaylwen est resté dans le bâtiment le plus isolé de la zone. Et sa fille, aussi. Elle ne peut pas partir de là sans eux. Elle ne sait même pas si tout va bien pour eux, c'est ... Non, hors de question. Elle doit y retourner. Elle doit les retrouver. Et ce type ne voulait pas la laisser partir ... Ce n'est pas faute d'avoir tenté de lui expliquer, pourtant.

Sans un regard pour celui qu'elle vient lâchement d'achever, Sam se détourne. Elle plisse les yeux pour essayer d'y voir plus clair. Mais la fumée bouche pas mal sa vue, l'empêche de distinguer les survivants parmi les rôdeurs. Il faudrait qu'elle s'approche, il faudrait qu'elle aille par là-bas au plus vite. Mais seule, c'est mission suicide. Et encore plus sans arme à feu. Peut-être devrait-elle plutôt tenter de faire un détour par l'armurerie, face à l'entrée principale de la zone. Elle a un choix important à faire, et il faut qu'elle le fasse vite. Chaque minute qui s'écoule l'éloigne de sa famille. Pourquoi donc n'est-elle pas restée avec eux ? Pourquoi a-t-il fallu qu'elle se propose pour aller chercher deux-trois trucs, toute heureuse de pouvoir aider maintenant que sa grossesse s'est achevée ? Putain. Peut-être ferait-elle mieux d'attendre quelques minutes, le temps que les chose se tassent et que les rôdeurs se dispersent. Là, ils sont clairement en surnombre. Elle ne ferait pas plus de quelques kilomètres avant de se faire bouffer. Niveau utilité, elle peut mieux faire. Assurément, elle veut retrouver Gaylwen et sa fille. Mais en vie, tant qu'à faire. Et pas transformée en l'une de ces choses. « PUTAIN. » s'exclame-t-elle face à son impuissance. Sinon, elle peut très bien aller se mettre au volant d'une des voitures qui se trouvent dans le coin. Y a pas plus de dix rôdeurs après là-bas, ce sera compliqué d'y arriver seule - surtout que cela fait un sacré bout de temps qu'elle n'a pas tué de mort-vivant -. Néanmoins, elle veut tester : elle n'a pas d'autre choix. Sam prend le temps de remonter ses manches, avant de récupérer le couteau enfoncé un peu plus tôt dans le crâne de l'enfoiré. Y a plus qu'à trouver une autre arme. Encore faut-il qu'elle sache où se rendre ...

(c) AMIANTE

Captifs, comme des animaux. Ça sonne bête non? Pourtant nous étions traités comme du bétail dans cette partie du monde inconnue, là où vivent les fou. Nous étions captifs et je me demandais qui allait y passer en premier.

Now i see fire.

Je courais comme une vrai folle, je courais comme jamais je n'avais couru. En vrai, je cours comme cela depuis le début de l'épidémie, depuis que notre monde a perdu tout ce qu'il était pour s'abandonner à cette grande tragédie. Je prend la main de ce garçon dont je ne connais pas, mais qui est gravement blessé, dont sa vie dépend de la mienne. Il est de la Zone, il doit donc y avoir sa famille qui s'inquiète pour lui. Le soleil se couche peu à peu, le crépuscule m'inquiète parce qu'il annonce la nuit. Ce garçon dépend de moi, sa famille aussi, je me dois de la ramené, mais il me ralentis. Sa blessure lui fait mal, il hurle de douleur alors que mon coeur semble me défoncé la poitrine tellement l'adrénaline s'éprend de mon corps en entier. J'entend des bruits, je ne sais plus s'il s'agit d'explosions ou de seulement le tonnerre qui gronde. J'ai peur, cette peur qui me coupe le souffle dont je n'ai pas ressentit depuis que je suis à la Zone 51. J'ai un très mauvais pressentiment, comme si ce soir, les choses allaient changer. J'ai été chanceuse trop longtemps dans cette vie où une trop bonne partie de la population est devenu des monstres, affamés de chair humaine. On dit qu'il fallait s'y attendre, avec la surconsommation, la destruction graduelle de l'environnement et le capitalisme régnant sur la société, il y allait avoir une catastrophe sur l'espèce humaine un jour. On avait dépassé les bornes.

Je finis par prendre le garçon sur mon dos, ce n'était pas évident il était quand même lourd pour courir. Je continua tant bien que mal, me serrant les dents. Nous étions encore à environ un kilomètre de la zone, je ne pouvais pas abandonner maintenant. Il appelais Jonas, il était si jeune et si frêle. J'eu un instant de rage en pensant que ses parents ne lui avaient donc rien appris, qu'ils auraient dû le surveiller pour l'empêcher d'aller dehors s'il n'avait pas été entraîné à survivre, que tout cela n'était que folie. Puis, je me repris en main et me conscientisai, me disant que notre monde est ainsi depuis pas très longtemps et que ce n'est qu'un enfant, je peux comprendre leur intention de le protégé de ce monde cruelle, de toute cette folie. Qui n'aurait-pas aimé n'être même pas au courant? Pouvoir vivre en paix?

Cependant, c'était maintenant impossible et c'est ce que les blessures du jeune homme illustraient. J'avais vérifiée en le voyant par terre dans la forêt, rampant pour se sauver du rôdeur qui s'approchait dangereusement de lui. Je lui est fait jurer, arme sur la tempe qu'il n'avait pas été mordue. Ce ne fut qu'une fausse alarme, le jeune garçon avait attrapé l'un de mes pièges. Je crois que c'est une autre des raisons qui m'a poussée à le sauver, c'était indirectement de ma faute s'il en était arrivé la, s'il avait craint pour sa vie. Donc, avec 150 livres sur mon dos, j'amena le garçon vers la zone jusqu'à ce que j'entendis des cris de peur intense et je vis des parcelles de lumière éclairés vers nous. Heureusement, nous étions dans la forêt, il était donc possible de se cacher, ce que je fis sur le champ. Avec incompréhension dans son regard, le jeune homme me regardai en panique, puis je lui mis en cinquième vitesse ma main sur la bouche, nous cachant derrière un grand arbre et plusieurs arbustes. Mon coeur allait finir par exploser tellement j'avais peur, j'en était sûr..

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now i see fire

(ed sheeran) † Now I see fire inside the mountain. I see fire burning the trees. And I see fire hollowing souls. I see fire, blood in the breeze and I hope that you remember me.

Le temps semble suspendu, Sam a la sensation que son coeur rattrape des mois et des mois de ralentissement. A trop s'enterrer dans la zone pour préserver son enfant, elle se rend compte qu'elle est rouillée. Elle n'a jamais été une très bonne tueuse de zombies, mais c'était une sportive autrefois. Elle a couru, échappé à un pauvre type avant de le tuer et elle est essoufflée. A moins que cela ne soit aussi dû à ce qu'il vient de se passer de manière générale. Elle n'a été qu'une spectatrice lointaine du fléau, ne sait même pas s'il y a des survivants dans le bâtiment. Elle veut y croire. Elle doit y croire. Elle ne peut pas imaginer qu'elle ne reverra jamais sa fille ou Gaylwen. Mais elle sait aussi qu'elle doit attendre. Et plutôt que de rester à découvert, là où rôdeurs et survivants peuvent la débusquer, elle décide d'aller se mettre à l'abri un peu plus loin. Il reste beaucoup de voitures, et heureusement, elle peut donc aller se caler derrière l'une d'elle. Elle croit apercevoir des personnes un peu plus loin. Elle croit rêver dans un premier temps mais finit par comprendre que ce n'est pas du tout le cas ; il y a bel et bien une personne. Deux, en fait. Mais l'un est vraisemblablement un enfant. Elle met quelques minutes avant de se décider mais finit par y aller, les mains bien en évidence pour ne pas effrayer qui que ce soit. Elle a besoin d'aide, de soutien, d'un quelconque coup de main. Tout ce qu'elle veut c'est entrer dans le bâtiment qui ne semble pas avoir été atteint, rôdeurs ou pas. Elle veut retrouver sa famille et est prête à tout pour ça.

Même à mettre sa vie en danger. Ce qu'elle fait à l'instant ; la jeune femme a beau avoir l'air sympathique, il faut se méfier des apparences, Sam le sait à présent. Dans toute sa naïveté, elle ne songe pas un seul instant à apporter de quoi se défendre si jamais elle se trompait sur son compte. Son optimisme naturel a pris la fuite, la laissant dans le désarroi le plus total. Elle veut y croire, mais c'est difficile de ne pas imaginer derrière ses paupières closes les deux personnes qui comptent le plus à ses yeux transformées. « Je ne suis pas armée je ne vais pas ... vous faire de mal. » Assure-t-elle d'une voix un peu trop tremblante peut-être. Elle ne peut pas le contrôler, son corps entier lui désobéit. La tension est trop grande ; Sam est nerveuse, effrayée. L'adrénaline coule encore dans ses veines mais sans doute plus pour longtemps, elle pourrait partir à tout moment et la laisser sans défense aucune. « Je ... vous étiez dans la zone ? » Les émotions l'assaillent avec une telle violence qu'elle est tout bonnement incapable de garder l'esprit clair et de se rappeler son visage. L'a-t-elle déjà vu ? A-t-elle déjà vu cet enfant ? Difficile, voire impossible, à dire. Mieux vaut, donc, lui poser directement la question. Au moins, elle sera fixée. Au moins, elle obtiendra peut-être un semblant d'aide. Parce qu'il risque d'être trop compliqué d'entrer seule là-dedans, de se frayer un chemin parmi les trop nombreux rôdeurs amassés derrière les grilles. La chance ne fait malheureusement pas tout et Sam est loin d'être une guerrière par-dessus le marché.

(c) AMIANTE

Captifs, comme des animaux. Ça sonne bête non? Pourtant nous étions traités comme du bétail dans cette partie du monde inconnue, là où vivent les fou. Nous étions captifs et je me demandais qui allait y passer en premier.

Now i see fire.

Je tenait toujours ma main contre la bouche du jeune homme qui avait juste envie de crier à l'aide, mais il comprit vite en entendant des coups de feux que ces gens n'étaient pas là pour nous aider. Je sursautai, puis lâchai le jeune homme qui n'étais plus en état de nuire. Puis une voix, faible et féminine me fit peur, tellement que machinalement je me mis en garde contre cette personne derrière moi, l'arme pointée sur son front. Puis je reconnu la jeune femme, c'était Sam. Sam était une femme à la zone, timide mais débordée de gentillesse, qui s'était établie depuis longtemps à la Zone avec son amoureux et son petit bébé, duquel elle était enceinte à son arrivée. Elle avait beaucoup contribuée aux tâches de la Zone, je l'aimais bien. Cependant, je n'étais pas proche de tout les membres, elle semblait avoir de vagues souvenirs de qui j'étais. En tant que fondatrice, j'avais le devoir de la Zone dans le sang, ce fut ma motivation depuis sa création. J'étais donc toujours partie ailleurs à faire quelque chose pour contribuer ou encore en train de m'entraîner pour bien me défendre en cas de situation de crise. Je regardai la jeune femme dans les yeux avec de la compassion et je baissa mon arme doucement, puis me tournai vers le gamin.

« C'est OK, je sais qui c'est. Elle fait partie de la Zone. »

Puis je m'appuyai sur l'arbre et vit encore les parcelles de lumières venant de lampe de poches. C'était assez utile pour la nuit, qui venait tout juste de tomber, mais c'était aussi stupide car c'était plus facile de se faire repérer par les rôdeurs et les autres survivants, qui, croyez-moi, ne veulent pas toujours le bien de l'humanité. L'épidémie a changée les gens et leurs mentalités, ils deviennent tous méfiants et chacun se préoccupe de sa survie uniquement. Je n'étais pas comme ça, mais je devais me méfier des autres groupes qui chercheraient peut-être à nous éliminés. Je pris la main de Sam et l'invita à se cacher avec nous, je ne savais pas qui étaient ses étrangers avec une lampe torche, je devais être sur mes gardes. Je pris mon arc et regardai dans la petite lunette pour pouvoir les distingués, je me planquai coucher sur le sol entre les petits buissons et invitai Sam et le gamin à faire de même. Je devais quand même me présenter, je chuchota pour ne pas se faire repéré.

« Oui, je fais partie de la Zone, j'en suis fondatrice. Tu ne te souviens probablement pas de moi, je m'appelle Snow. Lui, c'est Jonas. Je crois que nous sommes assez loin de la Zone à en juger la végétation, mais est-ce que nous sommes si loin? J'ai perdu un peu la notion de la distance avec toutes ces émotions. »

L'autre groupe de rapprochai de plus en plus, il fallait bouger. Je fis signe silencieusement à Sam et à Jonas de me suivre, à pas de souris, vers un automobile abandonné non loin de là. Dans le noir, nous avions de bonnes chances de faire ce déplacement incognito, mais il fallait absolument évité les lumières des lampes torches ce qui signifiaient effectuer une sorte de détour vers la droite. Je leurs pris chacun la main puis rapidement mais sûrement, nous réussîmes à effectuer le déplacement. Cela nous donnait plus de temps pour préparer un plan. Je tentai de garder mon calme et me tournai vers la jeune femme.

« Est tu armée? »  

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