reality is a bitch (ft Léonie)
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Après sept ans de bons et loyaux services, Born ferme ses portes. Merci à tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, à son aventure. coeurrose

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reality is a bitch (ft Léonie)

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Leandro R. Morrisson

Leandro R. Morrisson
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MessageSujet: reality is a bitch (ft Léonie) reality is a bitch (ft Léonie) Icon_minitimeSam 4 Juil - 18:40

 
Reality is a bitch
 
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Pas de répit pour leur petit groupe. Sitôt leur fuite de la zone réussie, il a fallu trouver un nouveau refuge, trouver de la bouffe, chercher des armes, des médicaments, de quoi tenir un temps ... Mais c'est comme tout : cela ne dure pas. Les réserves qu'ils ont pu récupérer dans les bâtiments auront été de courte durée. Déjà, ils n'ont pratiquement plus d'eau. Déjà, la nourriture se fait rare. Tout cela s'en fait, bien évidemment, ressentir sur le moral des troupes. Ils sont tous mal en point, déprimés, pensifs. Où aller maintenant ? Certains comptent encore beaucoup trop sur Leandro. Parce qu'il est un ancien flic, parce qu'il est dans la zone depuis le début ou presque. Lui, ça le pèse. Il en veut pas que l'on compte sur lui. Il ne veut pas que qui que ce soit soit dépendant de lui alors qu'il n'a pas la totale maîtrise de lui-même. Combien de fois a-t-il dérapé dans la zone au point de devoir la quitter pour aller se défouler ? Il n'en a plus réellement l'occasion aujourd'hui. Certes, ils ont croisé des rôdeurs, des hordes de rôdeurs même mais ce n'est pas pour autant qu'il peut prendre le risque de jouer les forcenés. C'est avant tout pour Athénaïs qu'il ne le fait pas, qu'il se contrôle et tâche de trouver un autre moyen pour évacuer la tension qui est la sienne. A l'heure actuelle, il n'a pas encore trouvé quoi que ce soit de très utile. Alors, dès qu'il le peut, il s'éloigne du groupe. Là, ils se sont installés depuis trois jours dans une vieille maison abandonnée, poussiéreuse et dépourvue de confort mais qui leur permet d'avoir un tant soit peu de sécurité. Quelques structures ont été mises en place autour de la maison pour éviter une arrivée inopportune et des tours de garde sont également prévues. A bout de patience, Leandro finit par accéder aux caprices de la partie de sa personnalité la plus instable et la plus imprévisible.

Après avoir prévenu les deux personnes occupées à patrouiller autour de la maison - mais en sécurité à l'intérieur de celle-ci -, il s'enfuit de là. En dix minutes de route, l'essence se fait rare mais la voiture en a encore un peu en réserve, il arrive dans un village voisin. Ici, le temps semble s'être arrêté. Pas de rôdeur à l'horizon, pas non plus de survivant quelconque. Les voitures sont nombreuses mais toutes dans un piteux état. Certaines maisons sont ouvertes, les portes et les vitres défoncées. Leandro ignore tout cela, ça ne lui fait plus le moindre effet. C'est devenu une habitude, tout ce qu'il y a de plus normal. L'inverse serait beaucoup plus étonnant. L'ancien flic n'est même pas là dans l'optique de se défouler comme il avait tant besoin de le faire, quelques mois en arrière. Pourtant, il ne se prive pas pour le faire lorsque deux rôdeurs s'approchent de lui, gémissants et affamés. Son arme, un couteau relativement petit, lui permet de ne pas faire trop de bruit et, ainsi, de n'attirer ni morts-vivants ni survivants potentiels. Ce qui n'empêche pas une silhouette - visiblement humaine - de se profiler à l'horizon ... Yeux plissés, réfugié dans l'ombre, Leandro essaye d'apercevoir plus de détails, de noter si la personne est armée, potentiellement dangereuse. Ou seulement là dans la même optique que lui, à savoir pour trouver de quoi manger. En tout cas, c'est une femme et elle a tout l'air d'être seule. Autant dire que ce dernier point l'arrange pas mal... Le couteau relevé devant lui, Leandro attend patiemment que cette survivante arrive à sa hauteur ... C'est stupide de sa part de ne pas avoir emmené d'arme à feu mais il n'en a jamais grande utilité. C'est beaucoup trop risqué, et moins intéressant à ses yeux.

 
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MessageSujet: Re: reality is a bitch (ft Léonie) reality is a bitch (ft Léonie) Icon_minitimeVen 17 Juil - 1:01



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Elle marchait, encore et toujours, de son pas lourd habituel, soufflant toutes les deux minutes  comme pour tenter d’extérioriser son agacement et sa fatigue. Et dire qu’elle avait toujours détesté la randonnée… Autant dire que ces dernières années avait été garnie en la matière, mais elle n’avait pas vraiment d’autres choix. Elle ne s’y connaissait pas suffisamment en mécanique pour redémarrer toutes ces vieilles carcasses de voitures abandonnées sur les bas-côtés et avait le don pour percer toutes les chambres à air des vélos qui croisaient son chemin. « Nous recommandons vos âmes à Aetherius… » Lâchât-elle dans un nouveau soufflement puissant, repensant alors à toutes ces malheureuses roues de vélo ayant perdu la vie dans la bataille. Si elle est malchanceuse ? C’est un euphémisme. Aussi avait-elle abandonné tout espoir de remettre la main sur un véhicule digne de ce nom, le seul jusqu’à ce jour ayant marqué à tout jamais son esprit étant le petit Jolly Jumper, demi-poney qu’elle avait gardé pendant presque deux semaines avant que celui-ci ne meurt de soif ou de fatigue... Et qu’elle ne se nourrisse dessus… « Que ton âme repose en paix Jolly… Le plus fabuleux de tous les poneys du monde… » Rajoutât-elle tristement dans un nouveau soupire lourd de sentiments. Dire que son périple était comparable à celui de Sam Gamegie et Frodon Sacquet n’était pas exagéré. Au contraire, si elle résistait à toute cette merde, ça ferait des jolies histoires à raconter à ses petits enfants badass. Enfin, fallait-il déjà qu’elle survive (et qu'elle se trouve un mari) et vu dans l’état de faiblesse dans lequel elle se trouvait depuis quelques jours, il fallait bien avouer qu’elle commençait sérieusement à douter de ses chances. Les tests de zombies lui auraient-ils menti depuis tout ce temps ? On lui avait promis 4 années de survie et voilà qu’elle périrait au bout de la troisième ? « Plutôt crever… Enfin non. Et puis merde. » Elle se comprenait. Il ne fallait pas baisser les bras, avec un peu de chance elle trouverait quelque chose à se mettre sous la dent dans cette charmante petite bourgade.

Tout aurait pu se terminer avec cette fameuse zone 51… Mais non, il avait fallu que celle-ci soit réduite en cendre par les flammes de Satan, par elle ne savait quel merdier noir. Attaque ou complot interne ? Elle n’en savait rien et n’était pas réellement sûre de vouloir le savoir. Au moins, elle s’était évitée ça. Peut-être la zone avait-elle sentie sa venue ? Vu la chance qu’elle se traînait depuis quelque mois, cela ne l’aurait même pas étonnée. Les deux mains solidement agrippées sur les sangles de son sac à dos qui pesait près de la moitié de son poids mouillé, elle arriva doucement, mais surement dans le cœur même du petit village tout aussi accueillant que les autres. A la différence que celui-ci semblait... Calme. Mais les apparences étaient parfois trompeuses, aussi elle comptait privilégier la sécurité en évitant les routes trop "dégagées". Optant pour les petites ruelles qui reliaient les maisons entre elles, à peine s’était-elle engagée dans l’une d’entres elles qu’elle tomba nez à nez avec un homme grisonnant. Il lui avait fallut quelques secondes pour le remarquer, celui-ci étant dans l’ombre et silencieux comme un mort. Un vrai mort. Si son premier réflexe fut de faire un bond prodigieux en arrière en retenant un cri d’horreur face à ce type des plus flippants. La tâche suivante fut des plus fastidieuses : s’équiper d’une arme.

Tandis qu’elle tentait d’attraper l’une de ses armes à distances dans le bordel infini qu’elle transportait sur son dos, elle jeta des regards noirs et assassins à l’homme devant elle qui semblait être peu armé et surtout seul ? Seulement, un couteau suffisait largement à ôter la vie de quelqu’un, mieux fallait-il donc rester sur ses gardes, surtout qu’il s’agissait bel et bien d’un homme. Au bout de plusieurs longues secondes, elle parvint enfin à décoincer son arc de chasse ainsi qu’une flèche qu’elle encocha, prête à l’emploi sans pour autant armé tout ce joyeux bordel dans sa direction. Elle réservait ça s'il s'approchait d'elle sans son accord. Épuisée par son démêlage maladroit de matériels, elle finit son action sur un léger mouvement de tête dans le but de bouger ses mèches de cheveux qui lui obstruaient la vue, histoire de les dégager avec classe et prestance. Du moins, c’est ainsi qu’elle se voyait le faire. La réalité devait être toute autre. Elle ne voulait pas lui adresser la parole, elle avait bien trop peur que sa voix ne trahisse la terreur qui l’animait. Il ne suffisait que d’un signe de faiblesse pour que les plus opportunistes des hommes profitent de la situation. Elle devait donc se montrer forte et surtout imperturbable.

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Dernière édition par Léonie Chevallereau le Lun 20 Juil - 14:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: reality is a bitch (ft Léonie) reality is a bitch (ft Léonie) Icon_minitimeDim 19 Juil - 14:31

 
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Un rictus amusé étire les lèvres de Leandro lorsque, enfin, la silhouette se fait plus précise. La jeune femme l'aperçoit malgré l'ombre dans laquelle il est et sursaute. Elle a eu peur, il le voit à son visage. Et lui s'en amuse. Ce n'est pas dans son habitude mais sa réaction est hilarante. Et ce n'est pas la première fois qu'il se retrouve dans une situation pareille. Il n'est pas à son avantage, dans ses vêtements sales, déformés, tâchés. Tout comme il n'est pas à son avantage avec sa barbe proéminente qui ne fait rien d'autre qu'accentuer ses traits tirés. Ses yeux étincelant de rage malgré l'instant fugace d'amusement qu'il vient de ressentir. C'est, en effet, éphémère. Et cela disparaît bien vite au profit d'un haussement de sourcils. Il la voit batailler dans son sac, immobilisée à quelques mètres de lui. Une arme, c'est sans aucun doute ce qu'elle cherche. Dans sa position, Leandro ne peut pas faire grand chose. Son couteau ne lui permet pas de l'atteindre de là où il se trouve. En même temps, il n'a aucune envie de s'en prendre à un survivant, et encore moins à une femme seule. Elle ne fait que se préserver elle-même. C'est pourquoi, plus curieux qu'autre chose, il penche la tête sur le côté tout en la regardant faire. Sans se rendre compte qu'il est plus terrifiant qu'autre chose à se tenir de la sorte et à rester silencieux plutôt qu'à tenter d'apaiser l'atmosphère pesante.

Lui aussi, a toutes les raisons du monde de se méfier. Surtout que, maintenant, elle le tient en joue. Sait-elle se servir de l'arc qu'elle tient ? Oui, probablement. Sinon, elle ne se baladerait pas avec. Sinon, elle ne le tiendrait pas de manière aussi assurée. Leandro se détend un peu, s'efforce en tout cas de le faire. Il ne doit pas oublier que leurs véritables ennemis pourraient débarquer à tout moment. Après avoir passé tout ce temps dans la zone, il en oublie presque que les survivants peuvent être pires. Certes, il sait ce dont ils sont capables. Il a eu l'occasion de le voir une fois ou deux ... mais de là à s'en prendre au premier venu ? Non. Leandro, lui, préfère se défouler sur les rôdeurs. C'est plus légitime. « Relax. » Sa voix rauque, usée par ses silences trop fréquents n'est probablement pas faite pour rassurer la jeune femme. Alors, las, Leandro baisse le bras qui tient son arme. Inutile de la menacer plus longtemps, il ne ferait qu'attiser le feu. Tout en desserrant sa prise autour du couteau, l'ancien flic laisse tomber son bras le long de son corps. Déterminé à ne pas se montrer sous son pire jour. Ces derniers jours ont été éprouvants et il n'a aucune envie d'arriver à des extrêmes qu'il regretterait inévitablement ensuite. Quoi que, il n'est plus certain d'avoir la capacité de regretter quoi que ce soit. C'est du passé, tout ça. Une époque désormais révolue.

Un soupir lui échappe alors qu'il continue de l'observer sans rien dire. Il ferait peut-être mieux de parler, de la rassurer, de lui assurer qu'il ne lui fera pas de mal. Mais le croirait-elle ? Probablement pas. Il sait à quoi il ressemble. Il sait ce qui ressort de lui en premier, et ce n'est pas sa vieille capacité à aider la veuve et l'orphelin. Cela aussi, ça appartient à un passé définitivement révolu. « J'vais pas te faire de mal. » Il voudrait bien user d'ironie en parlant de son arc et de la flèche qui pourrait partir à tout moment de manière accidentelle mais il ne veut pas se montrer présomptueux. Ou moqueur. Elle pourrait mal le prendre et lâcher effectivement la corde. Enfin. Vu sa position, il aurait sans doute le temps de se décaler sur la gauche pour éviter la flèche. Ses vieux réflexes sont toujours là et se sont même endurcis avec le temps, à force de se battre pour sa survie. A force de devoir éviter griffes et mâchoires. Une personne 'normale' ajouterait sans doute autre chose mais Leandro ne fait plus partie de cette catégorie depuis bien longtemps. Qu'est-ce que la normalité en même temps, hein ? Il y a une éternité qu'elle n'a plus sa place sur cette Terre. Alors, plutôt que de parler plus que de raison, il se tait. Et il attend. Advienne que pourra.

 
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MessageSujet: Re: reality is a bitch (ft Léonie) reality is a bitch (ft Léonie) Icon_minitimeLun 20 Juil - 16:22



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La bouche légèrement entre-ouverte, elle tentait de réguler sa respiration saccadée par l’angoisse et l’inquiétude ressentie face à ce survivant pour le moins menaçant. A chacune de ses courtes inspirations ses poumons semblaient brûler sous la température extérieure. Elle était comme paralysée devant cet homme, incapable de bouger tant sa présence était pesante et impressionnante. Tandis que les secondes passaient et qu’une légère fumée blanchâtre s’échappait de ses lèvres tremblantes et gercées par sa déshydratation, Léonie jetait quelques coups d’œil anxieux autour d’eux, comme pour chercher la présence d’autres survivants. Oui, Léonie avait froid. Oui Léonie avait faim. Et le tout la rendait tout simplement parano et irascible, à fleur de peau comme à son habitude depuis ce fameux jour. Elle savait qu’il ne lui en fallait pas beaucoup pour déclencher une confrontation avec cet homme, ce psychopathe. Car c’est ainsi qu’elle le voyait. Quelle autre conclusion pouvait-elle en tirer ? Tout l’amenait à ce raisonnement : ses gestes, son regard si glacial, sa voix rauque... Elle ne parvenait pas à comprendre ce qui pouvait bien se passer là-dedans. A peine avait-il ouvert la bouche pour lui dire de se détendre qu’elle resserra un peu plus sa main sur son arc, provoquant chez elle totalement l’effet inverse. Comment pouvait-il lui dire de se détendre alors qu’il la dévisageait ainsi, en penchant la tête de façon plus que louche ? Se rendait-il seulement compte à quel point il n’était pas du tout rassurant, pas du tout digne de confiance ? Se reculant de quelques pas pour mettre encore un peu plus de distance entre eux, elle commençait à regretter son choix d’arme. Elle aurait du sortir son fusil de chasse, au risque de faire du bruit en tirant, elle aurait été prête à sacrifier l’une de ses dernières balles pour descendre cet enfoiré s’il tentait quoi que ce soit contre elle. Car même s’il n’avait encore montré signe d’agressivité, elle savait que cela n’était qu’une question de temps. C’était même sûr. Elle se voyait déjà se battre contre lui. Comme elle le voyait déjà abuser d’elle si elle perdait la partie. Car tous les survivants, non tous hommes étaient les mêmes.

« T’as réussi à en convaincre beaucoup des gens avec cette réplique de merde ? Non parce que désolé de te décevoir… Mais t’es pas crédible dans le rôle du survivant sympathique et je vois pas pourquoi je te croirais une seule putin de seconde. » Léonie ne cherchait pas à mettre à terme à leur conversation non, loin de là. Elle lui réservait pas mal de choses. Elle voulait juste lui faire bien comprendre que quoi qu’il arrive, elle ne relâchera jamais sa garde en sa présence. Tout chez lui la mettait mal à l’aise. Son attitude, sa voix rugueuse, son regard, son visage marqué par la fatigue de toutes ses années de survie. Et c’est en l’examinant réellement, plus en profondeur, qu’elle se rendit compte d’une chose : son désintérêt pour elle lors de son lourd soupire. Il semblait que lui comme elle avait craint de tomber sur une menace et cet homme semblait être… Rassuré ? Soulagé qu’il ne s’agisse que d’une petite Léonie sans défense ? Fallait-il prendre ça comme un avertissement ? Ce type se pensait supérieur à elle, c’était évident et il l’était. Cela aussi était évident. Sinon il n’aurait jamais baissé sa garde aussi facilement et rapidement devant elle. Cet homme savait que si elle tentait quoi que ce soit, il la maîtriserait en deux temps trois mouvements. Déglutissant rapidement, elle se mit à bouger nerveusement comme pour assurer ses appuis, avant de faire un léger mouvement d’arc comme pour l’interpeller de nouveau. Elle avait beaucoup de questions pour lui et ne comptait pas le laisser partir aussi facilement, même si l’envie de le voir disparaître à tout jamais était plutôt intense.

Reprenant peu à peu ses moyens, elle pu repartir plus calmement d’une voix assurée cette fois-ci. « T‘es tout seul ? C’est quoi ton nom ? Tu sais ce qu’y s’est passé à la zone ? Qu’est-ce que tu foutais dans l’ombre ? Tu m'attendais ? »  Lui adressa-elle assez sèchement l’arc toujours armé vers lui. Les questions fusaient et pourtant, il ne s’agissait là que de la moitié des interrogations qui lui trottaient dans la tête. Quand Léonie avait peur, elle se posait des questions, sur tout et sur rien. Elle voulait des réponses et pas de mensonges. Si elle pouvait autrefois se vanter d’être plutôt perspicace et voir si les gens lui mentaient, elle n’était pas sûre de pouvoir le deviner avec ce type. Son regard était si… Vide et complexe à la fois, qu’elle ne parvenait pas à lire en lui. Une grande première chez elle qui avait toujours pu décrypter les gens en quelques secondes à peine. Ce survivant était un grand mystère de la nature et de nos jours, les grands mystères représentaient sans nul doute les plus grands dangers. Débandant rapidement son arc, connaissant bien ses limites, elle se reposa quelques secondes les bras épuisés avec la tension de la corde. Qu’il ne se méprenne pas sur ce geste, elle ne comptait pas baisser éternellement son arme, il lui fallait juste quelques secondes de repos avant de rebander son arc dans sa direction. Il aurait été dommage de décocher accidentellement une flèche : déclencher une baston générale n’étant clairement pas dans son intérêt. Si elle pouvait éviter de le mettre en rogne, c’était tout bénef pour les deux.

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MessageSujet: Re: reality is a bitch (ft Léonie) reality is a bitch (ft Léonie) Icon_minitimeJeu 23 Juil - 14:38

 
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Fut un temps où Leandro n'était pas effrayant. Où il était un flic dévoué et déterminé à aider son prochain ... quitte à mettre son mariage en danger, quitte à mettre sa propre vie entre parenthèses, quitte à prendre des risques insensés. Mais ce temps-là est révolu. Si la mort ne l'effraie pas le moins du monde, il n'a pas non plus envie de mettre tous ses efforts en place pour mettre à l'aise la jeune femme qui se trouve en face de lui, à quelques mètres de là. Il n'en est pas capable, en fait. Il a l'impression que, quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, il aura toujours cet aspect effrayant. Peut-être à cause de sa barbe, ou de ses cheveux crasseux. Ou de l'intégralité de son corps qui est sale. Ou peut-être à cause des expressions qui défilent, ou ne défilent pas, sur son visage. Ses pommettes creuses, ses yeux fixes et éteints, sa bouche tordue en un rictus étrange, sa tête penchée sur le côté. Oui, chacun de ses détails fait de lui une personne effrayante. Combien de fois, exactement, a-t-il vu de la peur sur le visage de ceux qui ont croisé son regard ? Bah, il ne compte plus. Et, en fait, il s'en moque complètement. Tant qu'on ne l'emmerde pas, il n'emmerde personne. Personne sauf les morts-vivants, bien sûr. Là, face à cette jeune fille, il ne sait pas vraiment que faire. Ses anciennes habitudes de flic lui soufflent d'être minutieux, un peu plus agréable. Mais il n'en a pas envie. Il est éteint et tout ce qui faisait de lui une personne bien a disparu. S'est envolé. A été réduit à néant. Ce n'est plus une question de volonté mais de ce qui est en son pouvoir.

Ça, ça ne l'est pas. Il ne parvient même pas à être surpris lorsque la voix de la femme s'élève, le morigénant. Non, aucune surprise là-dedans. Il se doute bien qu'il n'est pas crédible. Mais ... il s'en fout, en fait. Elle pense avoir des allures sympathiques, peut-être ? C'est elle qui le menace, et c'est lui qui n'est pas crédible ? Allez comprendre ... Leandro, lui, a abandonné. Depuis longtemps et pour toujours. « Bah me crois pas. » Il hausse les épaules, désinvolte. Son but premier n'est pas de la faire fuir, ou de la pousser à tirer une de ces putains de flèche mais si elle ne le croit pas, il ne va pas aller chercher la lune pour la convaincre. Si elle pense pouvoir mieux s'en sortir seule c'est son problème, pas le sien. Il n'a plus rien du bon samaritain de base. Finalement, c'est Leandro qui emporte la manche. Enfin, façon de parler. Plutôt que de tourner les talons pour retourner dans son coin comme elle aurait très bien pu le faire, elle se met à l'interroger. Non, en fait, elle le bombarde de questions en tout genre sans lui laisser le temps de répondre. L'ancien flic lève les yeux au ciel, partagé entre l'agacement et l'impatience. Il a des rôdeurs à tuer. De la bouffe et de l'eau à ramener. Pas le temps pour une gamine déjantée. Enfin, ce n'est pas pour autant qu'il va la laisser là comme ça, peut-être qu'il n'a pas tout perdu, finalement ... « Leandro, ancien flic de LA. » Peut-être qu'après ça elle se détendre ? Bah, pas son problème. Pas son problème du tout.

En prenant garde à ne pas trop s'éloigner de sa potentielle cachette - on ne sait jamais si elle se décide à tirer -, Leandro cale son épaule contre le mur à côté de lui. Bras ballants, il se contente de la fixer. Ses oreilles sont néanmoins grandement ouvertes ... ce serait con de se faire surprendre par un rôdeur ou un autre survivant. « J'suis tout seul ici, les anciens de la zone sont restés plus loin. » Rien de menaçant ou de méchant là-dedans même si son instinct lui souffle qu'elle trouvera quelque chose à redire à la façon dont il l'a dit. Voix trop rauque ? Un air lubrique sur le visage ? Non, ce n'est que Leandro et son impassibilité habituelle. Mais elle ne peut pas savoir, hein ? « J't'attendais pas, je t'ai vu arrivée. Comment tu réagis quand tu croises un survivant ? Tu te plantes devant lui en lui tendant toutes tes armes ? Il n'empêche que c'est toi qui me menace toujours. » L'air méprisant, il désigne du menton son arc toujours pointé dans sa direction. Enfin, ce n'est pas ça qui va la convaincre de quoi que ce soit. Mais lui aussi a besoin de réponses. « T'es toute seule, toi ? » Hors de question qu'il essaye de la persuader de venir avec lui - imaginez un peu sa réaction s'il lui propose ça comme ça - sans en savoir un tant soit peu sur elle. Il a l'air menaçant mais les apparences sont très souvent trompeuses. Et sous ses aspects de petite fille terrifiée, nul doute qu'elle peut être une redoutable tigresse imbue d'elle-même, voleuse et tueuse. Il faut s'attendre à tout.

 
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MessageSujet: Re: reality is a bitch (ft Léonie) reality is a bitch (ft Léonie) Icon_minitimeJeu 23 Juil - 22:00



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Si son désintérêt total pour sa modeste personne l’aurait autrefois agacé, elle ne pouvait être que surprise par sa réaction. En fait, on aurait dit qu’elle le faisait royalement chier. Ce qui, entre nous, devait sans doute être le cas en le voyant soupirer de la sorte. Si elle n’avait pas aussi peur de lui, elle lui en aurait déjà collé une entre les deux jambes… Car comme lui, sa patience avait des limites et son comportement de pseudo vieux blasé commençait à la faire bouillir intérieurement. Elle aussi était fatiguée, épuisée même, par ces années de vie sauvage. Sauf que lui, avait un avantage considérable sur elle : c’était un homme. Qu’est-ce qu’elle n’aurait pas donné pour avoir quelques poils en plus sur le menton. Mais il ne fallait pas craquer, c’était sans doute ce qu’il cherchait à faire : la tester pour voir si elle était fiable ? Peut-être, elle n’en savait rien. Ou alors cherchait-il seulement à l’énerver pour qu’elle baisse sa garde ? Il avait beau dire qu’il s’en foutait, ça se voyait bien qu’il en cachait des choses, à commencer par son fameux groupe. Un ancien de la zone ? Qu’est-ce qui pouvait lui prouver que c’était vrai ? Absolument rien et elle savait déjà que si elle lui demandait plus de détails, il allait l’envoyer balader avec un haussement d’épaule suivit d’un simple "bah me crois pas". C’est qu’elle commençait à le cerner le petit vieux et une chose était sûre, il n’avait pas de temps à perdre à se justifier devant une fillette. « T’as un groupe et tu pars tout seul… Avec un simple couteau ? Pour faire quoi d’ailleurs, chercher des vivres ? » . Savoir qu’il appartenait à un groupe ne la rassurait pas vraiment, même si d’un sens elle l’enviait. Vivre en communauté apportait un sentiment de sécurité qu’elle avait oublié depuis bien longtemps. Mais elle restait tout de fois suspicieuse face à ça, c’était étrange : « Tu vas pourtant pas pouvoir en ramener beaucoup tout seul… Je me trompe ? »  Remarquât-elle d’un ton légèrement moqueur mais, n’insista pas plus que cela. Il ne manquerait plus qu’elle se montre insolente envers lui pour définitivement le faire tourner des talons. Non, soit il était fou, soit le reste de son groupe était à moitié composé de personnes âgés, soit il était totalement confiant en ses capacités de survie, soit il lui mentait éperdument. Et vu la dégaine qu’il arborait depuis leur rencontre, elle penchait plus pour la troisième option. Non pas que l’imaginer aux petits soins des vieux ne lui avait pas frôlé l’esprit, les apparences étaient parfois trompeuses.

« Léonie. Ancienne étudiante en cinéma.»  Dit comme ça, c’était nettement moins classe que lui, même si leur nom avait une prononciation assez similaire, ce qui lui arracha un mince sourire dans le coin des lèvres. Il ne lui avait pas demandé son nom, mais trouvait que c’était la moindre des choses de lui donner le sien en retour. A ses yeux, un ancien flic ne pouvait pas être foncièrement mauvais… Certes il avait dû emmerder profondément les lois pour survivre, comme tous les survivants mais, Léonie était persuadée que ces hommes et femmes de loi faisaient encore partie de ces gens qui restaient fidèles à eux-mêmes, à leurs principes. Il semblait coriace, psychologiquement comme physiquement malgré les mauvais airs qu’il arborait depuis le début. A côté de lui, il est vrai qu’elle n’avait pas l’air bien menaçante ou même imposante du haut de son mètre soixante cinq et c’était sans nul doute ce qui faisait toute sa force. On ne s’attendait pas à grand-chose d’elle ; si ce n’était qu’elle ne se faufile partout et qu’elle court vite se cacher ; ce qui lui permettait de toujours avoir l’effet de surprise de son côté. Et dans une confrontation, avoir un temps d’avance pouvait souvent faire la différence. Si elle n’avait eu aucune difficulté à le comprendre jusque là et pour cause, ses paroles avaient été courtes et peu nombreuses, quand il se mit à répondre rapidement à ses questions, elle regretta amèrement de lui en avoir posé autant. Rencontrant d’énormes difficultés à traduire ses dires, elle plissa les yeux avant de tirer un rictus de frustration. Elle fixait ses lèvres avec attention comme si cela allait magiquement lui permettre de mieux comprendre ses réponses, en vain. Tout ce qu’elle avait retenue de sa voix rauque, monotone et de son actent prémâché, c’était l’idée générale : il fallait donner ses armes aux survivants qu’on croisait ? Ou du moins, c’est ce qu’elle pensait avoir compris, même si elle trouvait ça étrange et quelque peu hors sujet. Reculant machinalement d’un pas, elle fronça les sourcils, confuse : « Je vais pas te donner mes armes ? Et surtout pas mon arc. »  Ajoutât-elle en le voyant désigner d’un petit coup de menton l’arc dans ses mains.

Même s’il ne s’agissait pas du sien, car celui-ci devait encore trôner dans son appartement à Paris, elle avait appris à le connaître, à le manier. Bien plus fatiguant à utiliser qu’un arc à poulies, autant dire qu’elle avait fait un saut en arrière en ce qui concernait l’optimisation des arcs. Mais une arme reste une arme, il fallait juste apprendre à l’utiliser. « J’crois pas que ça serve à grand chose de te mentir... Oui, j’suis seule. »  Ça lui fait mal de l’admettre, mais il fallait être réaliste : elle était arrivée dans la ville seule et sans savoir que quelqu’un d’autre s’y trouvait bien avant elle. S’ils avaient été deux, ils seraient restés ensemble. Lui mentir maintenant aurait laissé passer la chance de gagner sa confiance plus tard. Il fallait faire un choix et elle avait privilégié l’honnêteté. A voir si ce choix allait la mener à sa perte. « Je me dirigeais vers la zone, à la base… Mais tout était cramé en arrivant. »  S’il venait de cette zone 51, en parler aussi légèrement comme elle venait de le faire risquait de le contrarier. Car vu l’état de cette fameuse zone, les pertes avaient du être assez astronomique. Aussi, préférât-elle changer rapidement de sujet. « Désolé. Pour vous. »  Hasardât-elle sans vraiment savoir de quoi elle s’excusait réellement, accompagnant ses excuses d’un large mouvement d’arc totalement inexpliqué et improbable. Voyant bien qu’il n’appréciait guère la voir agiter ce truc dans tous les sens depuis le début, elle finit par le baisser une bonne fois pour toute. Ne trouvant plus d’excuses pour continuer de le menacer de la sorte. Mais il n’avait pas à s’en faire, l’arc elle connaissait bien c’était comme une seconde nature pour elle : « J’vais pas te faire de mal. Relax~ » Renchérit-elle d’une piètre imitation d’un dark Léandro à la voix creuse, exactement avec le même timbre dans la voix qu’il avait précédemment utilisé avec elle pour lui dire de se détendre. De la provocation ? Pas vraiment, elle avait toujours eu la mauvaise et fâcheuse habitude d’imiter les gens qu’elle caractérisait "d’entier". Ceux qui avait suffisamment de prestance pour être identifiable rien qu’avec leurs tocs ou leur voix.

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Leandro R. Morrisson

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MessageSujet: Re: reality is a bitch (ft Léonie) reality is a bitch (ft Léonie) Icon_minitimeSam 25 Juil - 17:39

 
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Ouais, vraiment, Leandro est agacé par cette situation. Non seulement elle trouve normal de continuer à le menacer avec son fameux arc - qu'elle doit savoir manier - mais en plus elle le bombarde de questions comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit. Enfin, d'une certaine façon, ça doit l'être. La méfiance est de mise. Les apparences ne sont qu'illusion. Et cette jeune femme doit avoir traverser monts et marées pour en arriver là. Surtout si elle est seule comme l'imagine Leandro. « Exact. » Qu'est-ce qu'il peut faire d'autre en même temps ? Tuer des rôdeurs pour se défouler ? Pas son genre ... Ah si. Mais ça, elle ne le sait pas. De toute façon, il n'est là que pour ça : trouver des vivres. Oh, et aussi parce que c'est agaçant de les voir tous fermés comme des huîtres. Ils vont finir par le rendre fou ... enfin, plus qu'il ne l'est déjà quoi. Inconscient du fait qu'il a, encore et toujours, l'air menaçant, Leandro fait tourner habilement le couteau entre ses doigts. « Paraît que je sais m'en servir. » Paraît surtout que c'est le seul cinglé du groupe à avoir les capacités de survivre avec pour seule arme un couteau. Ou une brosse à dents, tiens, faudrait qu'il essaye à l'occasion. Peut-être parce qu'il n'a pas peur du tout de crever. Et parce que c'est jouissif d'exploser ces putains de crânes vides, ou presque. « Non, tu ne te trompes pas. Mais je ramènerai ce qu'il faut. Avec des sacs. Une voiture si j'en trouve une. » Il ne compte pas trop là-dessus cela dit : l'essence se fait rare. Les voitures en bon état aussi. Ils en ont, pourtant, avec son groupe. Mais c'est surtout parce qu'un mécanicien est parmi eux. Ça aide. Forcément. Pour toute réponse à la présentation d'elle-même qu'elle vient de faire, Leandro hoche la tête. Pas très expressif, mais c'est Leandro. Il aura beau mettre en oeuvre tous les efforts du monde, ça ne changera pas. Pourquoi donc, hein ? Le monde touche à sa fin. Et les étudiants en cinéma n'ont franchement plus grande utilité. Quoi que, si elle veut faire un film, elle n'a qu'à se servir des décors du coin. Plus réaliste, tu meurs.

Quelle pensée stupide ! Elle doit surtout chercher à survivre. C'est ça, le plus compliqué. Et le plus important, accessoirement. Sur sa lancée, Leandro répond à chacune des questions de la jeune femme ... enfin, de Léonie. Concis, sec, tranchant. Du Leandro tout craché. Avec lui, pas de fioritures, pas de paroles inutiles. Il ne veut pas la traumatiser à vie mais, au vue de l'expression qu'elle affiche maintenant, c'est plutôt raté. Elle a l'air ... sur le cul. Ou, en tout cas, dans le flou le plus total. Qu'est-ce qu'il a dit de travers encore ? Non, vraiment, il a beau se repasser le film des dernières minutes dans sa tête, il en voit pas. Bah, faut peut-être pas chercher à comprendre. « J't'ai pas demandé ton arc. » Il hausse les sourcils, ébahi. Qu'est-ce qu'elle est allée chercher celle-là ? Et, surtout, où ? Il n'a jamais dit un truc pareil. Mais c'est logique qu'elle se méfie, hein ? Ils le font tous, lui le premier. Si elle n'a pas vraiment l'air menaçante - à partir du moment où on met de côté l'arc pointé dans sa direction bien sûr -, il n'en reste pas moins sur ses gardes. Elle peut mentir, prétendre être seule pour mieux le laisser se faire attaquer par derrière. Elle peut s'avérer être une redoutable tueuse... Ou une cannibale, tiens. Faut s'attendre à tout, vraiment. Et surtout au pire. « Ouais, tout était cramé, en effet. » Leandro ne relève pas son désolé. Il est inutile, de toute façon. Ce n'est pas auprès de lui qu'il faut se dire désolé. Ni auprès de qui que ce soit d'autre, en fait. On l'a longtemps considéré comme un fondateur de la zone mais ça n'a jamais été son opinion, à lui. Tout ça parce qu'il est là-bas depuis le départ - ou presque - et parce que c'est un ancien flic. Il leur en faut peu, franchement. Vous l'avez vu, un peu ? Il n'a pas l'étoffe d'un leader. Il ne veut pas d'un tel statut. « Ça fait longtemps que t'es toute seule ? » Demande-t-il plus curieux qu'autre chose. C'est vrai, comment elle a pu survivre jusque-là ?

Il ne fait pas preuve de machisme, il est juste un peu surpris. Elle est toute frêle, elle aurait grand besoin de se remplumer. Alors comment elle a fait ? Comment elle fait pour tuer ne serait-ce qu'un seul rôdeur ? Il faut un tant soit peu de forces, quand même. Enfin, il va garder ses réflexions pour lui. Ce serait bête de la braquer pour de bon. Il n'a jamais parlé autant avec une seule personne - et encore moins avec une inconnue - ce n'est pas le moment de tout gâcher. Elle baisse enfin son arc et Leandro se détend un peu. Rien qu'un peu. Il sait qu'il n'est pas à l'abri d'une attaque surprise, que cela vienne d'elle ou de quelqu'un d'autre. Elle se lance dans une piètre imitation de sa petite personne et l'ancien flic hausse les sourcils de plus bel. Pas vexé, juste pas habitué à ce que l'on s'adresse à lui de la sorte. Elle ne le connaît pas assez, c'est pour ça. En tout cas, il ne fait aucune remarque là-dessus. Ça ne servirait à rien. « Et tu cherches à rejoindre un groupe ? » Putain, le voilà qui joue les entremetteurs. Il n'est pas le leader de quoi que ce soit mais il ne peut pas passer à côté d'une telle occasion. Le moral des troupes a vraiment besoin d'être remonté et un peu de chair fraîche - façon de parler - ne pourrait faire de mal à personne. Surtout qu'elle a l'air jeune. Il ne va pas la laisser là, alors qu'elle pourrait se faire tuer à tout moment. Suffit de voir comment elle se comporte. A coup sûr, Leandro pourrait la tuer s'il le voulait. Mais ce n'est pas ce qu'il veut. Il n'est pas encore certain de lui faire entièrement confiance mais il n'est pas là pour buter qui que ce soit. Ni même quoi que ce soit, c'est dire à quel point il est plongé en plein délire. Quand est-ce que ça s'arrêtera, au juste ?

 
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MessageSujet: Re: reality is a bitch (ft Léonie) reality is a bitch (ft Léonie) Icon_minitimeMer 5 Aoû - 22:11



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Quand il lui confirma être ici pour récupérer des vivres, elle ne pu retenir un pouffement d'agacement, accompagné d'un petit mouvement de tête nerveux. Il la prenait vraiment pour une bille, il n'y avait pas à dire. Certes elle était jeune, mais comme le disait si bien sa grand mère, elle n'était pas née de la dernière pluie. Si elle, avait opté la carte de l’honnêteté, il était clair que du côté de son interlocuteur il n'allait pas être aussi franc, contrairement à ce qu'elle avait pu penser. Raison de plus pour se méfier de ce soi-disant flic qui n'était peut-être pas si fiable que ça, en fin de compte. En plus de la mettre dans le doute ; étant convaincue que partir en réapprovisionnement pour un groupe entier, seul avec pour seule arme un petit couteau, était une décision totalement stupide et inutile ; voilà qu'il se mettait à jouer avec son arme. Oui, il devait savoir s'en servir, ça elle n'en doutait pas une seconde. « Um. J'te crois. Là dessus j'vais pas te demander de le prouver. » tranchât-elle d'un ton sec ne souhaitant pas être le cobaye de cette merveilleuse démonstration. « Mais contre un flingue, t'as quand même très peu de chance de briller avec tes compétences de majorette. » Lui fit-elle remarquer d'un ton monotone quoi que légèrement amusé. « Si j'étais toi, je compterais pas trop sur une voiture. Et même si t'en trouves une pas trop dégueulasse... T'aurais plus vite fait de chercher un trèfle à quatre feuilles qu'une seule foutue goûte d'essence. » Oh oui ça, elle pouvait le confirmer. Combien de fausse joies avaient-elles pu se faire en voyant au loin briller la carrosserie sale d'une voiture dont les roues n'étaient pas crevées ou entièrement obstruées par membres sanguinolents et des portières rongées par la rouille ? C'était si... Rare. Et beau à la fois.

Le grand garçon ne semblait pas réellement affecté par le barbecue géant qu'était devenu leur zone. Fallait-il y porter plus d'attention que ça ? Pas vraiment, elle-même s'était excusée sans vraiment savoir de quoi elle s'excusait. C'était con, c'était triste, mais c'était comme ça aujourd'hui la vie. Des gens mourraient d'un claquement de doigt, il ne fallait qu'une seconde pour vous faire basculer dans le deuxième monde. Une seule seconde et s'en était terminé. Une question lui trottait tout de même dans la tête. « On vous a attaqué ? » quelques mots, simples et pourtant des frissons s'emparèrent d'elle. Si c'était le cas, c'était inquiétant. Pour attaquer une zone comme celle-ci, aussi vaste, il fallait du monde. Du matériel... Une grosse communauté, en d'autres termes. Elle n'était pas sûre que rejoindre l'une des deux communautés était une très bonne idée, surtout s'ils s'étaient lancés dans une espèce de guerre des survivants. Quand il commença à reparler du fait qu'elle voyageait seule, elle ne pu s'empêcher de resserrer l'emprise de sa main sur l'arc. Derrière cette question, elle pouvait sentir de la curiosité. Mal placée peut-être, dans tous les cas elle se sentait menacée, comme si sa réponse allait jouer un rôle important sur son destin. Fallait-il être sincère une fois de plus ou mentir ? Dans les deux cas, il fallait rester calme, faire en sorte qu'il ne voit pas les perles de transpiration qui commençaient à naître dans le coin de son front. « Un certain temps, oui. Tu connais le proverbe : il vaut mieux être seule que mal accompagnée.» Un peu d'humour. Rien de tel pour détendre l'atmosphère. « Peut-être. Dans ton groupe, il y a des femmes ? Des enfants ? Ou bien il est composé de 90% d'hommes en rut ? » Elle allait peut-être le choquer, mais elle s'en foutait royalement. En fait, toutes ces questions étaient sorties naturellement, fluidement sans aucune réelle nervosité comme précédemment ressentie. Comme si elle les avait déjà posée maintes et maintes fois à d'autres survivants. Oui elle cherchait un groupe mais, non elle ne comptait pas s'enfermer dans l'un d'entre eux. Elle voulait être libre de tout mouvement. Si elle voulait partir du jour au lendemain, il fallait qu'elle puisse le faire. C'était en réalité sa seule condition. Mais pour le moment, elle n'était pas prête de le suivre.

« Ok. Voilà ce que je te propose. On fouille le coin ensemble et on se partage les vivres en 50/50. Ça te va ?» Elle aurait pu lui proposer du 40/60 pour lui et son groupe, mais elle ne comptait pas lui faire cette faveur. Si les gens de son groupe voulaient vraiment se remplir la panse qu'ils se déplacent d'eux-mêmes et qu'ils viennent risquer leurs fesses ici. Tendant une main dans sa direction, elle le regarda pour la première fois dans les yeux, d'un regard neutre cachant une certaine anxiété. Plus les minutes passaient en sa compagnie et moins elle en avait peur... Étrangement. Léonie n'avait jamais eu peur de mourir à proprement parler. Elle voyait plus la mort comme une sorte de libération qu'une réelle punition. Non, elle avait peur d'autre chose, mais ce type ne semblait absolument pas être intéressé par cela, aussi ne se sentait-elle pas si en danger que ça. Peut-être se trompait-elle, une fois de plus.

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Leandro R. Morrisson

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MessageSujet: Re: reality is a bitch (ft Léonie) reality is a bitch (ft Léonie) Icon_minitimeLun 10 Aoû - 17:17

 
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Y a pas à dire, c'est une véritable confrontation qui se joue là. Presque ... un test, d'un côté comme de l'autre. Comme s'ils cherchaient tous deux à savoir s'ils ont à faire à une personne digne de confiance ou non. C'est certainement le cas. Après tout, il faut savoir rester méfiant. Il faut savoir avoir foi en les bonnes personnes. Leandro, lui, ne croit qu'en lui. Pas de manière vaniteuse, mais de façon à survivre et à ne pas vivre perpétuellement dans la désillusion. Il sait qu'être dans un groupe est primordial pour survivre. La preuve, il ne serait plus là aujourd'hui pour témoigner de la fin de la zone si elle n'avait pas été là justement. Il ne serait pas là non plus pour chercher à en savoir plus sur cette jeune femme s'il n'avait pas eu un tant soit peu de sécurité, ces derniers mois. « Certes. » Que pourrait-il faire face à un arc avec son petit couteau ? Pas grand chose. C'est indéniable. Au mieux, il pourra éviter une flèche ... encore faudrait-il qu'il anticipe le tir. Elle pourrait tout aussi bien l'attaquer par derrière ou profiter d'un moment d'inattention. Leandro prendre toutes les possibilités en compte, bien qu'il fasse confiance à son instinct. C'est ce qui lui a permis de s'en tirer jusque-là. « Je suppose que tu t'es déjà essayée à la tâche ? » Demande-t-il avec légèreté. Elle doit savoir de quoi elle parle, du coup. Leandro jette un bref coup d’œil sur le côté, comme s'il espérait qu'une voiture apparaisse. Ce n'est pas le cas, bien sûr. En même temps, s'il l'avait voulu il aurait pu prendre une voiture que, eux, possède ...

Sauf qu'il ne l'a pas fait. En partie parce qu'il n'a pas le pressentiment qu'il va ramener mille et une provisions. A moins d'être incroyablement chanceux, cela n'arrivera plus jamais. Les vivres se font rares ... de plus en plus. Et c'est on ne peut plus désespérant. A la question de Léonie, Leandro ne peut s'empêcher de se tendre. S'ils ont été attaqués ? Oh, il aurait presque aimé. En fait, il ne sait pas grand chose. Il ne sait pas qui est à l'origine de tout ce bordel. « Il a suffit d'un seul crétin pour que tout saute. Il a foncé dans une barrière puis dans un bâtiment, emmenant avec lui des centaines de rôdeurs. » Il espère que les explications lui suffiront ainsi. Il n'a pas très envie de s'attarder sur le sujet. C'est assez ... étrange de parler de tout ça. Il ne peut pas le faire avec légèreté. Non, les faits sont graves. Et lui-même regrette le confort et la sécurité que leur offraient la zone. C'est presque comme si ... comme s'il réalisait tout juste la chance qu'ils avaient. Enfin, ce qui est fait est fait. Leandro se sent chanceux d'avoir souvent quitté la sécurité rassurante des murs et grillages de la zone pour aller en extérieur. Au moins, il n'est pas trop dépaysé. Il peut survivre sans se sentir menacé à chaque coin de rue. Quoi que ... Les survivants sont tellement imprévisibles que tout est sujet à danger. Les rôdeurs, eux, sont plus facilement prévisibles. « Je comprends ... je suppose. » Pour le 'mal accompagné'. Pour ce qui est du 'mieux vaut être seul', Leandro n'est pas tout à fait du même avis. Être en compagnie de crétins, ça vaut parfois mieux que de se retrouver seul face à une horde de rôdeurs.

Mais en tant que femme, elle a sans doute moins de possibilité. Lui-même se sait chanceux d'être tombé sur un coin comme la zone. Pas de tueurs psychopathes à déplorer. Pas non plus de violeurs ou de cannibales. De la chance ? Non, rien de plus que de la normalité. Mais quand même ... Il semble évident que Léonie en a vu des vertes et des pas mûres. Elle se méfie, et elle a raison. Leandro hausse néanmoins les sourcils. L'inclue-t-il dans les 90% d'hommes en rut ? Sans doute, oui. « Des hommes, des femmes, des enfants, il y a de tout. Ne nous prend pas pour ce qu'on est pas, ce sont des gens bien. » Il a peut-être tort de ne pas s’inclure là-dedans mais comment le pourrait-il ? Il ne se considère pas comme un type bien. Il ne ferait pas volontairement de mal - de manière physique en tout cas - à qui que ce soit - et encore moins à une femme dans son genre - mais cela ne fait pas de lui une personne bien à proprement parler. « Ça me va. » Répond-il, tranchant. Il n'y a pas à user de plus de banalités d'usage. Il n'y a pas non plus à se la jouer trop tendre, il n'est pas là pour ça, pas là pour se faire une amie. Ce qu'il veut, c'est trouver des vivres. Et aussi, cela va de soit, s'éloigner un peu de la morosité du groupe ... Ils sont tous tellement déprimés que ça l'agace. Leandro range son couteau au niveau de sa ceinture avant de faire un signe de tête en direction d'une maison voisine. « On peut commencer par là. Et je passe devant, histoire que tu ne t'imagines pas que je vais te sauter dessus quand tu auras le dos tourné. » Il lève les yeux au ciel, avant de s'écarter du mur. C'est le moment d'y aller, il ne compte pas traîner des heures das le coin. Désormais de profil par rapport à Léonie, Leandro prend la direction de la maison. Pas très grande, un seul étage, ce devrait être vite fait.

 
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MessageSujet: Re: reality is a bitch (ft Léonie) reality is a bitch (ft Léonie) Icon_minitimeMer 12 Aoû - 14:55



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Pourquoi fallait-il que les survivants soient aussi compliqués à saisir ? Pourquoi fallait-il constamment être sur la défensive comme si le moindre relâchement signifierait la mort ? La fin du monde ne serait-elle pas plus légère si tous s’entraidaient main dans la main sans fourberie ou cachotterie ? Léonie avait toujours voulu se créer un monde sans violence. Avant que tout ne commence, elle ne faisait pas partie de ce genre de personne à passer leur vie devant les infos, au contraire à peine allumait-elle la télévision qu’une bouffée d’angoisse la saisissait. Qu’est-ce qu’elle avait pu déprimer en voyant les horreurs qui se passaient aux quatre coins du monde. Elle n’avait jamais compris pourquoi certaines personnes s’obstinaient à agir de la sorte, n’avaient-ils donc rien de mieux à faire de leur vie ? Sans doute que non… Le cinéma lui avait permis de s’enfermer dans un petit monde rose où la seule violence que l’on y trouvait relevait des effets spéciaux. Et ça lui allait totalement. Tout cela lui semblait si loin à présent… Elle était devenue exactement comme toutes ces personnes qu’elle avait autrefois méprisées. « Ouais. Après j’suis pas une référence. J’suis pas mécano, j’essaye avec ce que je trouve et c’est souvent pas suffisant. » Finit-elle par avouer dans un lourd soupire de lassitude. Les génies de la mécanique devaient sans doute rencontrer bien moins de soucis qu’elle à se trouver un moyen de transport et si on l’avait prévenue que les morts allaient revenir à la vie, croyez-le ou non mais elle aurait choisit un meilleur de métier que ça, du moins quelque chose de plus utile qu’un job de réalisateur. Rangeant d’un mouvement souple sa flèche dans la poche entre ouverte de son sac à dos qui lui servait de carquois, elle ne tarda pas à arborer une expression de stupéfaction devant ses dires. Un type tout seul avait réussi à foutre en l’air toute une zone ? Les gens qui s’occupaient de monter la garde n’avait donc rien vu venir ? « Ouah… Chaud. L’enculé. Il a pas eu son permis dans un happy meal. » Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce type savait bien ce qu’il faisait et qu’il avait réussi à merveille son plan suicide. Que pouvait-elle bien dire de plus ? Pas grand-chose, à vrai dire elle ne parvenait même pas à imaginer le bordel que ça avait dû être. Quelle chance qu’elle n’ait pas trouvé cette zone avant que tout dérape… Son petit cœur n’aurait sans doute pas supporté une telle catastrophe. « Vous avez eu du bol. » Mais ça, il devait sans doute le savoir.

Léandro lui avait demandé pourquoi elle était toute seule et elle lui avait répondu sans gêne, mais en aucun cas elle ne lui avait demandé de comprendre. Elle savait bien qu’il était difficile pour la grande majorité de la gente masculine de vraiment comprendre ce genre de choix. Même si un groupe permettait indéniablement de rester en vie et de ne pas devenir fou, ça restait à double tranchant. Il ne suffisait que d’un homme plus fou que les autres pour tout faire basculer. La supériorité masculine existe depuis la nuit des temps, mais avec cette apocalypse, c’était comme faire un bond en arrière dans les droits de la femme. Sa nouvelle réplique eut toutefois un effet apaisant, en fait elle n’espérait pas mieux entendre que cela concernant le groupe. Peut-être se sentait-elle soulagée car elle voulait vraiment y croire, mais c’était si rare… Des personnes honnêtes. Cela semblait trop beau pour être vrai. « Permet moi d’en douter. Ça me semble si peu probable un groupe entier de gens bien… Mais j’en prends note. » Léonie allait reconsidérer l’offre, car même s’il ne l’avait pas ouvertement invité, ses nombreuses questions et affirmations sur le sujet laissaient à penser qu’il allait lui proposer d’un moment à l’autre. C’est vrai, à quoi bon parler de son groupe à un inconnu si ce n’était pas pour l’inviter au bout du compte ? Ou alors il comptait la tuer. Mais ça serait quand même franchement con d’avoir attendu aussi longtemps.

Elle lui tendait la main depuis un bon moment déjà, à en avoir des courbatures et pourtant il se contenta de l’ignorer, levant les yeux au ciel. Dire que cela ne l’avait pas blessé serait mentir, mais sa fierté l’empêchait d’ajouter quoi que ce soit de plus à ce sujet. Baissant la main en l’observant se décoller du mur pour prendre la tête de la marche, elle resta un moment immobile à se demander si oui ou non il était bon de le suivre. Léonie n’avait jamais aimé suivre les ordres des autres, en fait elle préférait de loin diriger qu’être dirigée et le fait de le laisser ainsi devant, la mettait déjà dans une position de sous-fifre qui ne lui plaisait guère. Elle aurait pu le tuer, à plusieurs reprises. Était-il passé devant pour lui prouver qu’il n’était pas mal intentionné ou au contraire pour lui montrer qu’il ne la craignait pas au point de pouvoir lui tourner le dos sans crainte et marcher tranquillement. C’était un test de confiance bien risqué qu’elle n’aurait jamais  osé faire. En fait elle n’en savait rien, elle n’arrivait pas à le saisir. Mais l’idée de lui coller une flèche à l’arrière de la tête lui avait traversé l’esprit. Ne fallait-il mieux pas en finir pendant qu’elle avait l’avantage ? Écarter le danger avant qu’il ne fasse surface ? C’était dur à dire, car même s’il s’avérait être un type mauvais, il n’en restait pas moins son meilleur espoir pour le moment, car si comme il l’avait dit, son groupe était composé de gens bien, il aurait été dommage de passer à côté de cette chance. Aussi finit-elle pas accélérer le pas, passant son arc dans son dos en se servant de la corde comme bandoulière, elle dégaina à son tour son petit couteau, prête à nettoyer le secteur en silence. Elle  était restée un peu en retrait pour ne pas l’offusquer et remettre en question son envie de marcher devant, mais suffisamment proche de lui pour qu’il puisse l’avoir dans un coin de son champ de vision.

La maison semblait vide et la porte d’entrée déjà forcée leur faisait bien comprendre que l’endroit avait déjà été fouillé. Les vivres allaient être rare, très rare… S’approchant d’une des fenêtres, elle resta quelques secondes à inspecter les environs, comme pour s’assurer qu’il n’y avait pas déjà une fête à l’intérieur. Même si elle aurait préféré garder le silence après le vent mémorable qu’il lui avait mis. Elle ne pouvait se retenir de l’ouvrir. Peut-être car cela faisait un moment maintenant qu’elle n’avait pas eu la chance de parler avec quelqu’un. Dans une apocalypse, la fierté ne servait plus à grand-chose alors autant la jeter aux ordures et continuer de survivre du mieux possible. « Ça promet d’être glorieux… Bon… J’en vois un là. Il fait la sieste contre le bar. »  Murmurât-elle à Léandro, le nez quasiment aplati contre la vitre crasseuse qui donnait sur la cuisine de la maisonnette. Elle lui avait laissé l’honneur d’entrer en premier s’il le souhaitait, ne doutant pas de son envie de vouloir utiliser son fameux couteau. Léonie comptait lui montrer de quoi elle était capable, si l’occasion se présentait du moins. Lui laisser faire le sale boulot ne la dérangeait pas plus que ça, après tout, il était venu ici tout seul. Il était donc évident que tuer ces choses ne le répugnait pas plus que ça.

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Leandro R. Morrisson

Leandro R. Morrisson
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MessageSujet: Re: reality is a bitch (ft Léonie) reality is a bitch (ft Léonie) Icon_minitimeDim 16 Aoû - 21:27

 
Reality is a bitch
 
HISTORY WON'T DRAG ME DOWN, I SAID NO NO NO, I SAID NO NO NO. IT'S BURRIED 6 FEET UNDER GROUND, LET IT GO GO GO, LET IT GO. HEY, HEY, WHAT YOU SAY ? I GOT NO USE FOR YESTERDAY.

Evidemment qu'il est devenu difficile - pour ne pas dire impossible - de trouver une voiture en bon état. Idem pour trouver de l'essence ... Le temps passe et les réserves ne sont pas renouvelées. Forcément, tout s'amenuise. Tout tend à disparaître, et l'humanité avec. Ces difficultés rencontrées, pus importantes au fil des mois qui s'écoulent, sont peut-être à l'origine des nombreux rivalités entre survivants. Les uns trouvent, les autres essayent de s'approprier ce qui a été trouvé. Certains profitent, d'autres subissent. Pour s'en tirer, il faut être méfiant. Et fort, aussi bien physiquement que psychologiquement. Les femmes sont désavantagées face à un groupe de types costauds et armés mais pas pour autant impotentes. Leandro reste persuadé qu'elles sont, tout autant que lui ou un autre, capables de s'en sortir. Et de faire face à l'ennemi, aussi. Mais il est vrai que certaines compétences sont indispensables. Et tous n'en sont pas pourvus. Leandro ne s'y connaît pas énormément en mécanique mais il conçoit, et accepte, l'idée qu'elle le soit encore moins qu'elle. Léonie semble se servir d'une arc, ce qui est un bon point de départ, mais si elle n'est pas capable de réparer une voiture en mauvais état ... difficile de s'en tirer. Elle ne peut, après tout, plus compter sur le garagiste du coin ou sur un bon samaritain passant à ses côtés. Les seuls qui passent à côté d'elle sont soit des survivants abîmés par la vie qui est désormais la leur, soit des rôdeurs affamés. Autant dire que l'envie de survivre est ce qui prime sur tout le reste, la forçant sans doute à prendre ses jambes à son cou. Elle ne l'a pas encore fait, face à Leandro, ce qui est une surprise. « Ouais. Ou alors il était décidé à en finir avec la zone. » L'ancien flic reste persuadé que c'est de cela dont il s'agit. Impossible d'avoir des réponses certaines, seules les suppositions et les hypothèses sont permises. A cette seule mention, un rictus passe furtivement sur le visage de Leandro. Comment rester calme alors qu'ils ont tout perdu ? Parce que, il en a conscience, ils avaient en effet une chance dingue. Un endroit sûr, des survivants relativement calmes et diplomates. Un endroit où se reposer et où se poser. Tout ça, c'est finit maintenant. Retour à la réalité.

Retour à la rivalité, du coup. Et à la chasse aux vivres. Leur vie se résume à cela. Et cette jeune femme, seule, a dû sacrément en morfler. Si elle l'est depuis un moment, c'est certain que ça n'a jamais dû être simple pour elle. Certes, cela apporte une fluidité que les gros groupes n'ont pas. Cela lui permet aussi de faire ses propres choix sans être obligée de demander leur avis à d'autres. Mais cela reste difficile. Et Leandro est persuadée qu'il est préférable d'être en groupe plutôt que de faire cavalier seul. Oui, même pour une femme. Elle semble avoir vu - vécu ? - certains événements inoubliables dans le mauvais sens du terme et Leandro serait un crétin parfait de la juger pour cela. Il le fait presque, pourtant. Il conçoit que la survie ne peut pas être toujours simple pour elle, mais il faut savoir faire des sacrifices et prendre des risques. C'est ça, la survie. Alors, se fichant complètement de la manière dont elle le prendra, il lève les yeux au ciel suite à sa remarque. « Réfléchis-y donc. Je ne suis pas sûre que l'on puisse se permettre de faire les fines bouches, de nos jours. » Et il en restera là sur ce sujet. Si elle ne veut pas le suivre, c'est son choix, et son droit le plus complet. Mais elle finira inévitablement par le regretter. Leandro, lui, oubliera cette fille à l'instant même où leurs chemins se sépareront. Pour la simple et bonne raison qu'il n'a plus de place pour grand chose, dans sa tête. Les survivants qu'il croise au hasard, au détour d'une route encombrée de détritus de leurs vies passés, il les oublie vite. C'est mieux comme ça. Pour sa santé mentale, d'une certaine façon ... mais elle est déjà dans un piteux état, elle. Au moins, il ne l'empire pas. Pas quand c'est évitable en tout cas. Volontairement, ou presque, Leandro ignore la main tendue de Léonie. Ça vaut mieux ; pour elle, comme pour lui. Et puis, merde, hein, pour quelqu'un qui dit ne pas vouloir s'approcher de trop près d'un groupe de survivants qu'elle estime majoritairement masculin, elle lui semble bien familière tout à coup.

Ouais, excuse bidon. Mais il prétend ne rien voir et ça passe tout seul. De toute façon, ils ont des objectifs bien plus importants. Et Leandro a tôt fait de lui tourner le dos pour mettre à bien ceux-là. Il n'est pas là pour s'attarder des heures non plus, Athénaïs risquerait de se faire un sang d'encre. Et non, ce n'est pas nécessairement ce qu'il veut. Le silence s'installe ... enfin. Leandro adore ça, le silence. C'est reposant, et ça change des grognements de rôdeurs qu'il a beaucoup trop entendu, au cours des derniers mois. Quand ils étaient enfermés dans le dernier bâtiment intact de la zone et qu'il s'attardait sur le toit de celui-ci, c'était tout ce qu'il entendait. Et tout ce qu'il voyait, c'étaient des rôdeurs à perte de vue. Peut-être que cela a achevé de l'anesthésier de tout ça ? Non, il ne veut pas y croire. Le butage de rôdeurs, ça agit toujours comme un tranquillisant sur lui. Il a besoin de ça pour se canaliser un tant soit peu. Alors que Leandro jette un énième regard autour d'eux pour s'assurer qu'ils sont bien seuls, Léonie fait les premiers repérages dans une maison. Visiblement, ils n'auront pas à prendre trop de risques pour la fouiller. Dans un sens, c'est tant mieux. Leandro n'a pas peur d'être rouillé, mais il veut rentrer au plus vite. Et avec des vivres, de préférence. « Je m'en occupe. » Est-il possible qu'elle aperçoive la lueur fugace de plaisir qui traverse son visage à ce moment-là ? Oui, possible. Mais cela change de l'air indifférent qu'il arbore quand c'est elle qu'il regarde. Peut-être qu'elle comprendra enfin qu'il n'en a pas après elle ... mais après ces choses oui. Oh ça, oui. Ça n'a pas changé et ça ne changera pas. D'un geste vif mais relativement silencieux, Leandro ouvre la porte et entre dans la maison. Pas de rôdeur à portée de main, si ce n'est celui qu'a aperçu la petite en regardant par la fenêtre. Le claquement des semelles de ses chaussures sur le sol réveille le zombie, qui fait un mouvement dans sa direction. Mais il n'a pas le temps d'en faire beaucoup plus : Leandro est déjà à sa hauteur, et enfonce brutalement son couteau dans son crâne de mort-vivant. Ça, c'est fait. Leandro retourne pas très loin de l'endroit où Léonie est uniquement pour l'inviter à entrer à son tour. « RAS dans la cuisine. Tu t'occupes de fouiller les placards pendant que je vérifie le salon ? Faudra passer à l'étage aussi. Et mieux vaut pas trop traîner ici. » Sans réellement attendre de réponse de sa part, Leandro retourne là d'où il venait pour faire ce qu'il gère le mieux : buter les rôdeurs. Sauf qu'il en trouve pas un seul dans le salon. Ouais, fouiller les lieux c'est définitivement pas ce qu'il préfère. « T'as trouvé quelque chose ? » Lance-t-il à l'intention de Léonie, blasé. Ce n'est pas très palpitant tout ça ... Avec un peu de chance, le son de sa voix en attirera quelques uns ... Même si cela pourrait s'avérer risquer pour l'un comme pour l'autre.

 
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Nael S. Warrens

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MessageSujet: Re: reality is a bitch (ft Léonie) reality is a bitch (ft Léonie) Icon_minitimeJeu 24 Sep - 14:03

RP archivé suite à la suppression de Léonie. coeurrose
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MessageSujet: Re: reality is a bitch (ft Léonie) reality is a bitch (ft Léonie) Icon_minitime

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