MYRA & KALEB

He said I'm gonna buy a gun and start a war if you can tell me something worth fighting for. Oh and I'm gonna burn this place, that's what I said. Blame it upon a rush of blood to the head

Faire au plus vite. C'était le seul mot d'ordre de Kaleb. Il n'était pas très rassuré à l'idée de laisser Jules toute seule même si leur planque s'était avérée sûre jusqu'à présent. On n'était jamais à l'abri d'une mauvaise surprise. Evidemment qu'il aurait pu l'emmener avec lui mais cela non plus n'était pas sûr et c'était d'ailleurs la décision la moins judicieuse. La brune était encore blessée et le jeune homme ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose, elle avait déjà assez vécu d'atrocités comme ça. Donc voilà, il était tout seul au volant d'une voiture qu'il avait empruntée, bon ok, volé... Mais le véhicule ne manquera surement à personne. Quelle personne sensée laisserait son véhicule comme ça, d'autant plus qu'il y avait encore de l'essence dedans, certes pas beaucoup mais tout de même... Sans doute les mêmes gens qui laisseraient leurs voitures sur une autoroute... Kaleb soupirait. C'était quoi ce bordel, encore ? Il était passé par l'autoroute pour contourner les petites routes et ainsi éviter de se retrouver avec des dizaines de rôdeurs au mètre carré mais voilà qu'il se retrouvait coincé par un embouteillage. Un embouteillage qui ne se résoudra pas par coup de klaxon, au contraire. Après un ultime soupir, le blond sortit de la voiture pour vérifier s'il y avait moyen de slalomer entre les véhicules ou trouver une quelconque autre parade pour contourner ce bordel. Très rapidement, il déchantait. Tout ceci, était clairement une mise en scène, un piège. Un juron s'échappa de sa bouche et à grandes enjambées il regagnait sa voiture alors que des coups de feu commencèrent à retentir. De pire en pire...

Enfin, Kaleb regagnait sa voiture sans égratignures. Mais à peine, il se voyait déjà s'en sortir sain et sauf en entamant la marche arrière que le véhicule cala. Plus d'essence. Sa transpiration perlait sur son front. Il était foutu. De ses mains tremblantes, il ouvrait la boite à gants dans l'espoir de prendre son pistolet mais en ne trouvant qu'un couteau à la place, il se rappela qu'il avait laissé son arme à feu à Jules. Dans quelle belle merde, il était... Ses doigts serrant fortement le manche de sa lame, il se collait contre la portière du côté passager. Dès que le bruit des pas de ses agresseurs lui parvint jusqu'à ses oreilles, il ouvrit la portière brutalement, réussissant à en foutre un à terre. Sans perdre une seule seconde, Kaleb sortitde la voiture en courant. Manque de pot, l'homme qui se trouvait au sol l'attrapa par le pied et le blond se retrouva à son tour au sol et avant qu'il ne puisse se relever un autre homme finit par l'assommer.

Le jeune homme reprit conscience dans un tout nouvel endroit. Il ne voyait pas grand chose pour le moment, se retrouvant dans l'obscurité total mais il n'était pas seul. Une autre victime semblait se trouver à ses côtés. Elle n'avait pas encore l'air d'avoir repris connaissance.

- Hey ! Hey !

Sa voix n'était que chuchotement. Il n'avait aucune idée d'où se trouvait actuellement leurs agresseurs et il voulait retarder autant que possible leur venue. Après tout, il n'avait aucune idée de qu'est ce qu'ils attendaient d'eux et surtout où ils se trouvaient. Quel était ce lieu ?

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MYRA & KALEB

He said I'm gonna buy a gun and start a war if you can tell me something worth fighting for. Oh and I'm gonna burn this place, that's what I said. Blame it upon a rush of blood to the head

Il faisait froid et l'endroit sentait la poussière et le renfermé. Le doute s'éprenait de lui. Des gouttes de sueur perlaient sur son front malgré la fraîcheur environnante. Il espérait que ses yeux s'habitueraient bientôt à l'obscurité. Tout était silencieux. Faites que la personne ne soit pas en train de crever. Même s'il l'a connaissait surement pas, Kaleb se préoccuper quand même de son état. L'état de santé d'autrui était plus important que de savoir où il se trouvait. Heureusement, la personne finit par parler s'en suivi le son de grincements métalliques. Le jeune homme se vit rassurer. Sa voix l'aidait approximativement à lui indiquer de quel côté elle se trouvait. Il s'exécutait immédiatement, tendant le bras, tâtonnant dans le noir dans l'espoir de trouver la jeune femme, mais il ne rencontrait que le vide. Finalement, ce fut elle qui le trouva en premier. Lorsqu'il avait sentit qu'on lui agrippait le poignet, il avait eu un léger mouvement de sursaut, ne s'y attendant pas. Mais lorsque cette fois elle s'empara de son bras, il restait tranquille.

Elle le devança en lui demandant s'il allait bien. A part le fait qu'il avait l'impression d'avoir mal partout, oui il allait bien si on ne prenait pas en compte le merdier dans lequel ils étaient. Cependant, eut à peine le temps de commencer à répondre par un oui que soudainement, un claquement sonore retentit au-dessus des deux jeunes gens. Kaleb leva la tête avec une exclamation de surprise. Une ligne mince apparut dans le plafond et s'élargit sous ses yeux. La lumière lui fit d'abord mal aux yeux, il détourna la tête et se couvrit le visage avec les mains. Plissant les paupières, il tourna les yeux vers le plafond. Il ne distingua d'abord que des ombres et bientôt des silhouettes: penchées au-dessus de l'ouverture, elles les observaient. D'un coup, les visages se précisèrent : deux hommes bien baraqués et une femme avec un air strict collé sur le visage. Kaleb était déconcerté et il le fut encore plus lorsque cette dernière fit claquer son fouet. Mais c'est quoi ce bordel encore ? Il se sentait légèrement au bord de la panique. Il n'avait pas besoin d'être médium pour deviner que tout cela n'augurait rien de bon.

- Oh, vous vous êtes enfin réveillés, il n'était pas trop tôt !

C'était la femme du milieu qui s'était exprimée de sa voix mielleuse à souhait. Rien que sa voix suffisait à confirmer les soupçons du jeune homme. Des émotions contradictoires bouillonnaient en lui. Perplexité. Curiosité. Peur. Panique. Mais au cœur de tout ça, il y avait surtout un sentiment de désespoir absolu. Armé de son courage, il criait :

- Qu'est-ce que vous attendez de nous ?

D'un côté, il n'avait pas très envie de le savoir et était pas vraiment pressé de le découvrir... Se permettant de se détourner de leurs regards un instant, il regardait autour de lui dans l'espoir de trouver miraculeusement une issue pour qu'ils puissent se tirer de là. Leurs ravisseurs ne les avaient quand même pas balancés de la-haut ?!

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