« Qu'on aille jamais en enfer mais que l'on s'en rapproche souvent. » [PV Clay R. Jackson]
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« Qu'on aille jamais en enfer mais que l'on s'en rapproche souvent. » [PV Clay R. Jackson]

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MessageSujet: « Qu'on aille jamais en enfer mais que l'on s'en rapproche souvent. » [PV Clay R. Jackson] « Qu'on aille jamais en enfer mais que l'on s'en rapproche souvent. » [PV Clay R. Jackson] Icon_minitimeMar 12 Déc - 23:10



« Qu'on aille jamais

en enfer, mais que  

l'on s'en rapproche

souvent... »


Clay R. Jackson  & Emelie C. Grahams

 

 



Avant hier soir j'ai prévenu Iain que je quittais notre campement de fortune pour quelques jours. Un besoin d'être seule combiné à une curiosité étrange me poussant à aller explorer les alentours m'a emmené jusqu'ici. Il m'a dit qu'il restait là où nous étions pour bricoler deux trois trucs et a refusé malgré que j'ai énormément insisté de garder Pinpin avec lui. C'est donc accompagnée de mes deux fauves que je me retrouve en forêt malgré la météo fortement désagréable. Le vent est glacé et des pluies froides s'abattent épisodiquement. J'ai passé la nuit dans une vielle ferme, collée à mes deux boules de poils pour se tenir chaud. L'avantage avec eux, c'est qu'ils ont l'option radiateur et qu'une fois séchés, ils se glissent contre moi même s'ils ne s'endorment pas forcément. J'ai l'impression qu'ils ont compris que le monde était bizarre actuellement et que lorsque je ne fais pas de bruit, il ne faut pas en faire non plus. Ce n'est donc pas rare de les voir s'aplatir à mes côtés sans même remuer la queue, me fixant, oreilles tendues.

J'ai un peu de mal à situer l'heure qu'il est, le soleil étant recouvert autant par les nuages que par les arbres au dessus de ma tête. Je ne veux pas trop m'éloigner de Iain et encore moins me perdre alors je me contente de longer un chemin en direction d'un village. Je ne sais pas trop ce que j'espère trouver, me doutant bien que les ressources ont été pillées il y a bien longtemps. J'ai annoncé que je partais chasser alors si je peux revenir avec de quoi manger, ce serai pratique. Je remarque un vieux mirador à quelques mètres de moi. Je pèse rapidement le pour et le contre. Avec l'âge du bois, je ne suis pas sûre qu'il soit encore très solide mais j'ai bien envie de prendre de la hauteur pour essayer d'observer les horizons. Je me tâte quelques secondes et finis par me décider à ne monter que quelques barreaux de la vielle échelle apparement pas en bois. Humide et glacée, je soupire en posant mes mains sur l'un des barreau avant de me hisser doucement. Les fauves m'observent, profitant de mon occupation pour aller respirer les odeurs aux alentours, espérant sûrement dénicher une petite proie. Faut dire qu'avec la diminution massive des humains sur terre, les animaux ont vu leur nombre augmenter quant à eux, non pour en déplaire à mes chiens. Je continue silencieusement mon ascension, ayant conscience que cela fait de moi une proie visible. Je tends l'oreille pour écouter les alentours et j'entends le bruit reconnaissable d'une foule de crevés regroupés quelques parts. Je fronce les sourcils et essaie de mieux voir à travers le brouillard qui s'épaissit au loin entre les arbres. N'étant plus qu'à quelques barreaux du haut de l'échelle, je continue de me hisser pour essayer de ne pas foncer droit sur eux. C'était sans compter la fragilité de la vieille construction sûrement inutilisée depuis des années. Je n'ai pas le temps de m'insulter et de me flageller mentalement de ma connerie (Quelle idée de vouloir monter dans un truc vieux comme ça, sérieusement ?) que j'entends le bois sur laquelle l'échelle était accrochée se fissurer avant de craquer. Ni une, ni deux, le bout de métal qui portait mon poids s'enfonce à travers les vielles planches humides et je me retrouve à plat ventre, me prenant par la même occasion des morceaux de poids se décrochants.

Sonnée mais presque pas blessée, j'essaie de me redresser aussi rapidement que je le peux et tends l'oreille en espérant ne pas entendre le bruit de crevés qui se rapprochent. J'ai l'impression d'en distinguer quelques uns qui commencent à grimper la pente à quelques mètres de moi. Je siffle mes fauves qui se ramènent en un éclair sans se faire désirer et je décide de reprendre mon chemin en sens inverse. Tant pis pour la chasse, si je continue comme ça, je vais me perdre ou tomber sur une horde. Avec les bombardements, j'ai l'impression qu'ils se sont regroupés encore plus massivement.

J'avance rapidement depuis un moment déjà, la nuit commence à tomber et j'ai la tête absolument plongée dans mes pensées m'empêchant de faire aussi attention que je le devrais à là où je mets mes pieds. Je voulais être rapide et me voilà au fond d'un trou, prise dans un semblant de filet, trébuchant sur une corde qui fait à son tour un raffut pas possible. Je prends quelques secondes à comprendre ce qui vient de m'arriver, sonnée, les fesses dans la terre humide et les jambes emmêlées. Je me frotte le bas du dos, sentant des douleurs me parcourir le corps suite à ma chute et j'essaie tant bien que mal de comprendre ce que je fous là. D'une main hésitante, je pose mes doigts sur les rebords du trou.. Je sens mon coeur battre encore plus vide à l'idée que la horde puisse avancer dans ma direction. Je lance un regard en direction du rebord. Le plus dur n'est pas tant de remonter, le trou n'est creusé que sur un mètre de profondeur. Le plus compliqué est de me défaire de ce filet bizarre constitué de cordes et de fil de pèches. Je grogne, essayant une première fois de tirer n'importe comment dessus en espérant me défaire.

Alors que je viens d'attraper ma dague pour couper les fils qui me coincent, je vois mes deux fauves se placer devant moi et avancer en grognant. Je fronce les sourcils et essaie d'accélérer ma libération mais mon poignet me fait mal. C'est bizarre, ils ne grognent pas sur les crevés, ayant sûrement compris que ça ne servait à rien. Je vois une silhouette s'approcher dans ma direction et Zorya se lançant dessus. Je ne suis pas bien sûre mais j'ai l'impression que l'humain a essayé d'attraper quelque chose à sa ceinture. Ma chienne voulant me défendre vient de sauter sur la manche de l'inconnu alors que j'ai l'impression de m'emmêler encore plus au fur et à mesure que je coupe des morceaux. Mon coeur bat à cent à l'heure et entre la horde qui s'approche et l'inconnu que je n'arrive pas à voir, j'essaie de garder mon calme.

« - Ils sont dressés à tuer, si tu essaies de me blesser d'une façon ou d'une autre, ils t'attaqueront sans hésiter alors fous le camps si tu veux pas finir en amuse bouche pour chien... »

J'essaie de prendre une voix sûre de moi, sachant pertinemment que ma position emmelée dans un piège aussi bruyant que basique ne m'aide pas à être crédible...



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MessageSujet: Re: « Qu'on aille jamais en enfer mais que l'on s'en rapproche souvent. » [PV Clay R. Jackson] « Qu'on aille jamais en enfer mais que l'on s'en rapproche souvent. » [PV Clay R. Jackson] Icon_minitimeDim 17 Déc - 20:17

« Qu'on aille jamais en enfer mais que l'on s'en rapproche souvent. » [PV Clay R. Jackson] 943904Sanstitre

« La rédemption est une cause perdue. »

Assis au bord de l’océan, je me sens dans un état de paix, mes pieds chatouillant la surface de l’eau. Un soleil brillant commence à se coucher à l’horizon, ses lueurs teintées se reflétant dans les cieux. Le chant des goélands s’éveille en une douce harmonie. Mes pieds rencontrent la première vague qui s’étend à mes côtés, silencieuse. La seconde s’abat au loin, tel l’éclat brillant d’une majestueuse cascade, avant de venir se glisser entre mes orteils. La troisième se manifeste avec plus de paresse, déversant l’ensemble de sa fraîcheur sur ma peau. L’eau est belle et pure. L'horizon est cristallin et lisse. Aucun voile ne vient. Aucun bateau ne glisse.

Puis, la pureté de l’eau commence à se dissiper, laissant de nombreux corps atrocement mutilés ressurgir de l’océan comme de précieux nénuphars. Rapidement, l’eau se transforme en un vin abject à l’odeur de sang. Mes pieds désormais souillés de cette teinte rouge rencontrent cette fois-ci la viscosité de leurs entrailles organiques et leurs tendons arrachés. Le chant harmonieux des goélands a cessé également, rompu par le vrombissement d’une nuée de mouches trop grasses. Je regarde attentivement ces petites bêtes volantes pulluler à l’intérieur des cadavres au nom de la faim, creusant au-delà de la chair et de l’âme, leur mandibule se mouvant avec excitation et appétit. Et la sonate de la guerre éclate tout autour de moi, établissant ainsi une loi de la nature marquée par le sceau de la mort. Le sifflement des bombes commencent à se répandre. Des rafales de balles sont détonnées sans ne jamais s’arrêter. Et les hurlements de tous ceux que j’ai recherchés à sauver sont eux aussi prononcés dans l’éternité de ce moment. Impuissant, je me retrouve au milieu de ce génocide avec le poids de toute ma culpabilité. Au centre de ma guerre contre l’infamie de mon espèce.

Ma guerre contre le cœur noir de l’Homme.

Mes yeux s’ouvrent brusquement, mettant un terme aux sombres rivages de ce rêve terrible. Clignant plusieurs fois des paupières, je me redresse immédiatement en haletant comme un chien assoiffé, le visage perlé de sueur. Cauchemar à la con. Mon cœur palpite avec force alors que je tente de me calmer en respirant langoureusement. Peu à peu, je prends conscience de l’environnement où je me trouve. Je me suis endormi à même le sol à l’intérieur de la vieille carcasse d’une voiture rouillée, sans siège ni couverture pour m’abriter du froid. Il est risqué de dormir ainsi en étant aussi exposé … Mais ce bosquet ne regorge pas autant de rôdeurs que l’on pourrait le croire. Depuis quatre ans, je ne suis pas sorti au-delà de cette forêt si dense, ingurgitant tout ce que la faune pouvait m’apporter de potable à défaut d’être bon. Il m’est arrivé également de piéger certains voyageurs afin de leur soutirer des informations au sujet de ces nouveaux bombardements qui ont commencé à briser le silence de mon sanctuaire végétal. Heureusement, les bombes semblent s’étendre à plusieurs kilomètres d’ici … Mais chaque jour qui passe, je redoute qu’une nouvelle déflagration décide enfin de s’abattre sur ma gueule. Définitivement, cette fois-ci.

Tout en inspirant longuement, je décide enfin de sortir en-dehors du véhicule abandonnée. Posant un pas après l’autre, je remarque que mes muscles sont engourdis, les articulations étant sans doute atrophiées par le froid de la nuit précédente. Tout en grimaçant, j’avance péniblement afin de me dégourdir les jambes. Je me laisse bercer par l’atmosphère vivifiante de ces lieux, apaisé par le chant des oiseaux et le son naturel des feuillages qui frissonnent sous le vent. Mais au loin, un son moins naturel commence à se répandre. Un son bien plus humain. D’un piège qui vient de se refermer en mettant en branle plusieurs boîtes de conserves vides…

« Merde. »

A la hâte, je prends l’ensemble de mon équipement avant de partir en courant dans la direction de cette alarme improvisée. Les yeux entrouverts, les branches ne cessent de me fouetter le visage alors que je parviens à enjamber des troncs morts et des monticules de bois et de terre. Je porte une attention particulière à me déplacer rapidement en évitant de me fatiguer trop vite. Il serait stupide de cracher mes poumons en face d’une personne qui pointerait le canon de son flingue juste sous mon nez. Peu à peu, je parviens à entrevoir le trou béant que j’ai creusé il y a de cela plusieurs nuits en arrière, étant persuadé que quelqu’un ou quelque chose se trouve à l’intérieur. Mais dans la précipitation, et le moral en bas suite à ce cauchemar à la con, je manque de remarquer un terrible danger qui se trouve juste devant le fossé : deux molosses en colère et bien décidés à conserver leur petit territoire. Leurs grognements gutturaux me clouent sur place. Des chiens sauvages, ici ? Un troisième est peut-être tombé à l’intérieur. Je ne suis pas accoutumé à planter les dents dans ce type de viande, mais si je n’ai pas le choix …

Afin d’éviter de me faire acculer par leurs menaces, je me redresse en face d’eux en grognant à mon tour de ma voix caverneuse. Je veux faire comprendre à ces clébards que je suis l’alpha de ces lieux. Qu’ils empiètent sur mon territoire sacré. Les yeux incandescents, nous nous mesurons férocement par le regard, prêt à nous déchirer la gueule dans un élan d’instinct sadique et bestial. Désavantagé par leur nombre, je dois choisir la subtilité maintenant que j’ai accaparé toute leur attention. Je dois éviter tout mouvement brusque si je souhaite les surprendre. Je retire donc avec douceur la sangle de mon fusil avant de le relever en direction de ces chiens de l’enfer. Mais ces bêtes sont loin d’être cons. L’un d’eux a vite compris où je voulais en venir car il décide de se jeter sur moi avec ses babines retroussées. Dans une détente incroyable, il plonge sur moi en mordant furieusement mon avant-bras. Je pousse un rugissement de douleur avant de laisser tomber mon arme à terre alors que je gesticule dans tous les sens. Poussé par l’adrénaline, je commence à cogner du poing la gueule de l’animal, mais il ne semble pas renoncer de sitôt. Ses crocs bien plantés dans ma chair commencent à s’imbiber de mon sang. Le deuxième chien semble rester en face du trou, aboyant dans ma direction, refusant de quitter sa place comme s’il recherche à protéger quelque chose. La souffrance me tenaille affreusement et me faire perdre l’équilibre, mais avec beaucoup de sang-froid, je suis déterminé à lui faire comprendre que je suis tout aussi dangereux que ce sale cabot de merde …

Enfin, je parviens à le faire relâcher en projetant son corps contre la surface d’un arbre. La violence de l’impact a suffi à le faire couiner de douleur avant de chuter lourdement au sol. Le bras rouge et libéré, je le suis des yeux alors qu’il recherche tête baissée à rejoindre son en boitant d’une patte. Tout en pestant dans ma barbe, ce chien est parvenu à empirer mon existence en une seule morsure. Soudainement, une voix froide et féminine s’exprime à l’intérieur du fossé, m’intimant de foutre le camp sans quoi je risque d’être la viande préférée de ses petits protégés. Les yeux légèrement incrédules, tout commence à faire sens en quelques secondes. Ces chiens sont domptés à attaquer et à protéger leur maîtresse.

« C’est une proposition très sage… »

La moitié du bras ensanglantée, j’agrippe immédiatement mon tomahawk avec ma main valide. S’ils décident de charger à nouveau contre moi, je pourrai au moins avoir le privilège d’en abattre un avant de me faire déchiqueter la gueule.

« … mais je ne suis pas reconnu pour ma sagesse. »

Pourquoi je daigne à lui répondre ? Qu’est-ce qu’il me prend de lui tenir tête comme cela ? Je devrais agir plus subtilement comme à mon habitude, partir en retraite en silence avant de l’abattre avec mon fusil de précision. En quelques minutes, cette histoire aurait été conclue. Mais la vérité, c’est que je commence à m’en foutre éperdument de ma vie. Je ne recherche pas à gagner. Je suis épuisé de cette routine. Consumé par l’impuissance que notre espèce ne se relèvera jamais de ses cendres. Lorsque la mise en quarantaine a été levée au Texas en 2013, j’ai tenté de sauver de nombreux réfugiés. De réconforter des familles qui ont été séparées et enfermées dans des cages comme des animaux que l’on aurait battu à coups de matraque. Je me suis tellement battu pour eux, pour ce pays, en espérant retenir les piliers de notre civilisation sur mes épaules … Mais tout est tombé en ruines aujourd’hui. Notre civilisation est détruite. Et je ne parviens plus à sauver personne.

Je ne suis pas un héros. Je suis le résultat de toute cette haine dévorante que l’apocalypse a engendré depuis toutes ces années : un meurtrier qui regarde les hommes tomber.

Alors que le sang commence à serpenter le long de ma main, je tente d’observer la personne qui se trouve au fond de ce trou. Mais je ne la vois pas. Et je ne pourrai pas admirer le blanc de ses yeux tant que ses molosses la protègent ainsi. Elle doit sentir que je suis sur le point de charger tête baissée dans sa direction. Comme un bélier fou ou un kamikaze bestial et pathétique. Elle aurait raison de penser tout cela. Car je me sens vide. Atrocement vide. Je me laisse glisser dans cette pente infernale où je suis prêt à accepter ces hostilités comme mon dernier moment. Une dernière lutte avant de perdre lamentablement. Car je veux crever à mon tour. Partir loin de toute cette merde chaotique. Car ce n’est pas la mort que je redoute le plus, mais bien de poursuivre cette vie sanguine et dénuée de toute foi. Cette étrangère va me tuer. Et mon esprit est curieusement bercé dans un fleuve paisible. Je continue de lui répondre d’une voix caverneuse en plissant légèrement les yeux, prêt à attaquer à tout moment.

« Assure-toi d’exploser ma tête en plusieurs morceaux. Je veux que ce soit sale. »

Je ne voudrai pas non plus me transformer en un rôdeur difforme et nauséabond. Mais je pense qu’elle a compris le message. Sur les terres sacrées de l’Amérique, les larmes, la sueur et le sang sont devenus les rois de ce nouveau monde. Aujourd’hui, l’un de nous deux va périr ici. Il n’y aura ni victoire, ni défaite. Juste un vivant qui plombe la carapace d’un autre avant d’emporter son deuil et son équipement. Mon poing se resserre autour de mon arme blanche. Le sang va couler. Je n’ai absolument rien à perdre ici. Je peux partir en paix.

Mais alors que je me prépare psychologiquement à saigner à mort, je ne remarque pas qu’un premier troupeau de rôdeurs commence à nous submerger en silence…
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MessageSujet: Re: « Qu'on aille jamais en enfer mais que l'on s'en rapproche souvent. » [PV Clay R. Jackson] « Qu'on aille jamais en enfer mais que l'on s'en rapproche souvent. » [PV Clay R. Jackson] Icon_minitimeMer 20 Déc - 16:20



« Qu'on aille jamais

en enfer, mais que  

l'on s'en rapproche

souvent... »


Clay R. Jackson  & Emelie C. Grahams

 

 



Mon sang ne fait qu'un tour quand j'entends les gémissements de ma chienne dont le corps bien de se faire éjecter contre un arbre non loin de là. J'arrive à voir la scène à travers les branchages qui recouvrent le bord du trou mais je ne suis pas sûre que l'humain m'ai vu. Je vois de là où je suis le fessier de Pinpin qui se tient sans bouger, en grognant, devant l'endroit où je me trouve. Je fronce les sourcils et me débats comme je peux à l'intérieur de mon filet. Entre les fils fins de pèches qui s'emmêlent plus que jamais autour de moi et le bruit que fait les conserves accrochés à du fil plus haut, j'ai l'impression d'être sous un panneau géant indiquant aux crevés ma position.

D'un geste rapide du bras, je coupe certains fils avec ma dague. J'arrive enfin à libérer mon torse mais mes jambes se trouvent toujours emmêlées dans ce bordel stupide. J'entends une voix grave me répondre, il semble gêné par quelque chose, comme essoufflé. En même temps, j'ai entendu des coups, j'ai entendu grogner et j'ai cru l'entendre se débattre, j'en déduis que ma chienne l'a essoufflé et peut-être même amoché.

Je ne sais pas s'il tente une touche d'humour ou si c'est moi qui trouve sa réponse ridicule, mais lorsqu'il me dit qu'il n'est pas connu pour sa sagesse, la seule envie que j'ai à ce moment là est de lui exploser le crâne d'un coup de lame. J'ai envie de lui faire fermer sa gueule de brute sûre de lui. Les humains lassés de vivre, on peut en croiser fréquemment par les temps qui courent et ils me font plus pitiés les uns que les autres. Merde alors. Si tu veux crevés et rejoindre les cadavres sur pieds, libre à toi de mettre fin à tes jours.

J'arrive enfin à me défaire et à me redresser. J'entends que l'humain reprend la parole, et en me reculant dans ce fossé, j'arrive à voir son regard qui dévisage Pinpin. Il a les yeux vides de ceux qui ont trop soufferts, ce regard qui crie qu'il en marre d'encaisser, qu'il n'a pas la lâcheté d'abandonner mais qu'il n'a pas non plus la force d'avancer. Pourtant, je ne sens pas en lui ce je ne sais quoi qu'ont tous les hommes et les femmes qui ont définitivement renoncés. Je crois que s'il avait vraiment laissé tomber l'idée de se battre, il réagirait différemment mais j'ai peur de me tromper et je crains l'arrivée de la horde que j'ai vu tout à l'heure.

« - Arrête de faire ton résilié, si tu tires sur l'un deux, le deuxième te sautera au cou et face à leur mâchoire tu feras pas long feu... »

Je me recule encore, mes yeux parcourent rapidement les rebords du fossés. Si je n'avais pas aussi mal à la cheville j'essaierai de prendre mon élan pour atteindre les bords et me hisser hors de là. Mais ma priorité actuelle est de convaincre ce crétin de ne pas abimer mes chiens. Si la vie ne tient plus à grand chose actuellement, j'imagine mal la mienne sans ces deux boules de poils. Un nombre incalculable de tortures diverses et variées me traverses l'esprit alors que j'observe le visage de l'homme barbu qui fait face à mes deux amours. Je suis coincée au fond d'un trou et ma seule option est d'arrivée à l'amadouer soit pour qu'il se barre sans faire de conneries, soit pour qu'il me file un coup de mains. Après tout, j'ai rencontré Samuel dans une situation presque similaire... Sauf que ni lui ni moi n'avions commencé la conversation par une menace de mort et une proposition de se faire exploser la cervelle de façon bien sale.

« - On fuyait une horde. Si tu veux te sentir vivant et faire l'homme, va te battre à mains nues contre les crevés mais laisse ceux qui ont encore la force d'avancer de le faire. »

J'espère lui lancer une pique, le provoquer suffisamment pour qu'il se barre ou qu'il se secoue. Je réfléchis. On dit qu'un homme armé qui ne tire pas dans les trente premières secondes ne tirera plus. Soit tu le fais tout de suite, soit tu es trop hésitant et tu risques fort de changer d'avis. J'ai un peu l'impression de faire face à une prise d'otage, de devoir réfléchir à mes mouvements, ne pas bouger brusquement, ne pas l'énerver... Mais je n'ai pas le temps de prendre des pincettes et de lui demander de me parler de son enfance traumatisante et de son tonton René qui buvait trop...

Je tente le tout pour le tout en essayant d'attraper le bord du fossé, derrière Pinpin, pour me sortir de la. Mes mains s'agrippent à des roches glacées, à de la terre humide et c'est plutôt grâce au fait que j'arrive à m'appuyer sur mes pieds à la parois du fossé que j'arrive à trouver un équilibre suffisamment long pour sortir de là. Trempée et pleine de terre, la cheville douloureuse, de la boue sur le visage et des fils faisant encore tinter des conneries accrochées, mais au moins je suis sortie. Je me redresse maladroitement en fixant l'homme armé droit dans les yeux.

J'avais prévu plusieurs choses différentes mais je m'attendais peut-être pas vraiment à faire face à un Barbu aussi grand tenant fermement un tomahawk dans ses mains. Le regard vide, les lèvres serrées, je vois du sang couler le long de son arme en provenance de son bras droit. Apparement Zorya vise toujours assez bien, vau vu des gouttes qui perlent sur ses doigts, j'ai l'impression qu'elle n'y est pas allée doucement. Mon arme à feu est au fond de mon sac, j'ai rangé ma petite dague pour arriver à remonter... J'ouvre les mains dans sa direction pour lui montrer qu'elles sont vides.

« - Regarde derrière toi putain, peu importe sur qui tu tires, on est trois contre un. »

J'essaie d'avancer vers lui d'un pas pour m'éloigner du fossé maudis, mais ma cheville m'envoie une douleur violente qui peut sûrement se lire sur mon visage. Mon coeur bat à toute allure.


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Aileen L. Blackhood

Aileen L. Blackhood
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