Sometime, destiny is beautiful
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Sometime, destiny is beautiful

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MessageSujet: Sometime, destiny is beautiful Sometime, destiny is beautiful  Icon_minitimeLun 19 Fév - 15:05

Sometime, destiny is beautiful
sometime it's a joke, or darker than ever
but you made it that way
____________________________________



Monté sur le toit d'une maison haute, pour profiter du couché de soleil en cette froide saison, Enzo profite du spectacle. Ayant emporté avec lui une veille boite de conserve contenant du cassoulet, il l'a mangé froid. Puis, il s'est délecté de cette dernière pomme, qu'il a essuyé pour la faire briller, sur son tee-shirt gris. Dernier vestige de ces quelques jours passés en compagnie de Seth, et de sa femme, Enzo profite de ce fruit sucré. Il sourit, bien que ce ne soit pas sa nouvelle solitude qui le mette dans cet état. Mais en cet homme, le garçon a vu ce qu'il aimerait un jour devenir. Il sait qu'il n'a d'autre choix que de grandir, puisqu'il ne veut pas mourir. Enzo, il ne veut pas devenir un adulte, mais si ce jour devait arriver… il a trouvé l'exemple qu'il voudrait être. Aujourd'hui, il se sent bien. Le garçon a terminé sa pomme, avant de jeter le trognon de l'autre côté du toit., sans qu'il ne puisse l'entendre atteindre le sol. A ses côtés, son pistolet, et une paire de jumelles qu'il a trouvé à l'intérieur de la maison abandonnée. Enzo, il n'a pas perdu ses bonnes vieilles habitudes : une maison, une nuit. Un repas par jour, et la recherche de survivants pour leur dérober ce dont il a besoin pour continuer à avancer.

Le borgne s'est redressé en position assise, pour poser les jumelles sur son nez. Dans l'espoir de découvrir n'importe quel survivant se cachant dans les alentours. Mais plus les jours défilent, plus il est difficile de repérer des gens. Il n'a pas croisé un seul jeune, depuis que les bombes sont tombées. Il commence à se demander s'il est le dernier mineur encore sur le territoire, mais ça ne le fait pas désespérer. Encore, toujours, il continue sa route dans l'espoir de retrouver la trace de Bianca. Il finira bien pas la retrouver, c'est ce qu'il se dit pour continuer. Enzo, il ne peut penser une seule seconde, qu'elle puisse avoir perdu la vie. Parce que sans elle, il n'a plus de raison de vivre.

Ce qu'il trouve à l'horizon, n'est pas de tout ce qu'il espérait. Enzo a réajusté la vision des jumelles pour lui permettre de s'attarder sur un détail qui semble insignifiant, vu de sa position. Pourtant, plus il s'attarde, plus ses sourcils se froncent. La route principale, à peine trois kilomètres plus bas, débouche grâce à une bifurcation sur le quartier qu'il emprunte. La nuit est en train de tomber, et pourtant, il aperçoit distinctement une immense masse noire, qui s'avance sur la route. Elle la recouvre complètement. Elle avance, lentement, mais elle avance ? Enzo a déjà vu ce phénomène l'année dernière, lorsque l'hiver est tombé sur le pays. Avec Bianca et Fabian, ils avaient croisé une horde de rôdeurs se déplaçant pour trouver provisions qui leur permettraient de ne pas geler sur place à cause du froid. Ils ont besoin de bouger, comme tous les êtres vivants. Enzo a légèrement soupiré, avant de se mettre à rire à cause de cette dernière pensée. A ses yeux, les rôdeurs n'ont rien de vivants. Mais ils bougent, c'est ce qu'il fait qu'ils sont si dangereux. C'est au moment où le garçon se dit qu'il ne craint rien, qu'une explosion se faire entendre. Pas une de ces explosions qui fait un peu de bruit, mais l'une de celles qui font trembler le sol. Enzo fut tellement surpris qu'il dû s'agenouiller pour garder son équilibre. Ses lèvres entrouvertes, son œil écarquillé par la surprise, Enzo s'est immédiatement tourné vers l'origine de l'explosion. Il n'a pas de mal à la trouver : une énorme fumée noire monte dans le ciel. Si l'explosion est à l'opposée de la rouge où se trouve la horde, elle a été assez violente pour que les rôdeurs l'entendent. Enzo n'a pas attendu une seconde de plus, il s'est redressé, a regardé une nouvelle fois dans les jumelles en directions de la horde. Une minorité de monstruosités se détachent du groupe. Ils tournent pour emprunter la sortie qui les conduira jusqu'au quartier, un passage obligatoire pour continuer vers l'origine de l'explosion. Légèrement rassuré, Enzo se dit qu'il n'aura pas de mal à continuer sa route. Les rôdeurs semblent légèrement nombreux en bifurquant, mais il se dit qu'ils finiront par se disperser avant d'atteindre sa position. Enzo, il allait prendre le risque de passer la nuit dans cette demeure, quitte à devoir être plus discret le lendemain. Il s'était déporté vers l'échelle, se promettant de s'éloigner le plus possible de l'explosion. Son œil était en train de regarder dans cette direction, attrapant l'échelle pour descendre, lorsqu'une nouvelle détonation s'est faite entendre. Bien plus grande que la précédente, elle a faillit le faire tomber, mais le jeune s'est rattrapé de justesse. Sans attendre, il est remonté sur le toit de la maison pour découvrir l'envers du spectacle : quelque chose de terrifiant, et qui va le pousser à prendre la fuite.

Plusieurs maisons semblent avoir exploser simultanément, au loin. Lui qui pensait que ça pouvait venir d'un groupe, doute subitement. Ça ressemble plus à un accident catastrophique, qu'à la connerie des adultes. En réalité, c'est une fuite de gaz qui a fait sauter tout un quartier à quelques kilomètres. La terre a tremblé si fort, le bruit a été si perçant, que quiconque aux alentours a dû l'entendre. Mais Enzo, il détourne vite son regard pour le reposer à travers les jumelles, sur la route de l'autre côté.  La plus tragique des situations se dessina à l'horizon : la horde de rôdeurs quitte la route principale pour se lancer vers le quartier.

_____________

Lorsque Enzo a quitté la maison, un peu moins d'une heure s'était écoulée. La pénombre était presque totalement tombée, mais malgré l'épais nuage de fumée devant de l'explosion, la lune parvenait à illuminer les rues. Il avait immédiatement mis ses rollers à ses pieds, avait récupéré son sac contenant quelques nécessités, et était partis. Sur sa route, il a croisé les premiers zombis de la horde. Les plus rapides, mais pas les plus malins. Enzo n'a pas eu du mal à les éviter, mais il n'a pas eu d'autre choix que de partir en direction des explosions. Empruntant la seule route où la horde n'était pas, il s'est lancé dans la nuit, simplement armé de son glock. Enzo a dépassé plusieurs quartiers, en empruntant toujours la même route. Mais dans la nuit, il parcourt beaucoup moins de kilomètres qu'en pleine journée. Lorsqu'il est en hauteur, et qu'il se retourne, il peut voir la horde avancer à plusieurs centaines de mètres derrière lui. Il se sent en sécurité.

L'adolescent aurait pensé ne croiser pas âme qui vive, cette nuit. Seulement des rôdeurs à la recherche de sang frais. Mais à travers ses jumelles, il a vu la silhouette d'une femme coupant la route. Les premières maisons ne sont plus très loin. Si elle pense se cacher à l'intérieur pour passer le reste de la nuit, Enzo sait d'avance qu'elle a faux sur toute la ligne. Mais le sac qu'elle porte semble être plus rempli que le sien. Si le gamin se retourne pour voir où en est la horde, il se met à hésiter. A-t-il le temps de la dérober, avant que la horde ne les rattrape ? Après une courte réflexion, il décide de prendre le risque. Après tout, il sait qu'il peut se retrouver bloquer plusieurs jours si la horde le rattrape. Il aura besoin de provisions alimentaires et d'eau, s'il veut survivre. Enzo a alors prit le temps d'enlever ses rollers, pour les remplacer par ses baskets, puis les a rangés dans son grand sac à dos, à côté des chaussons de Bianca. Se sac a atterri une nouvelle fois sur ses épaules, et il s'est mit en action.

Empruntant le chemin qu'elle a prise, quelques instants plus tôt, il espère pouvoir la coincer dans un coin pour lui dérober ce qu'elle transporte. Il prendra tout ce qu'il peut prendre. Et si elle est trop âgée ? Il n'hésitera pas à la blesser, ou à la tuer, pour arriver à ses fins. Enzo est téméraire, il se met dans des situations incroyables. Surtout lorsque personne n'est là pour le contenir. Alors, il a suivit les traces de la jeune femme, en oubliant presque à certain moments, la horde de dévoreur de chair qui avance peu à peu jusqu'à eux. Noël aurait dû être le lendemain. Allez-vous mourir, le jour où le fils de Dieu est soit-disant arrivé sur Terre ?
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Salomé Olsen

Salomé Olsen
Salomé Olsen
SUPER MEMBRE
Sometime, destiny is beautiful  Tumblr_pqoomae3o91ynme1po1_250

× Âge du perso : : 25 ans

× Caravane + colocataires : : Autrefois dans la caravane 9C avec Valentina M. Gomez. Désormais dans la caravane 1D avec Mason Pope.

× Poste assigné : : Autrefois assistante dans les champs, désormais cultivatrice de fruits et de légumes.

× Effets du vaccin : : Aucun, car non vaccinée.

× Messages : : 1142

× Points de vie : : 282

× Copyright : : Avatar (dracarys.) | Signature ()

× Avatar : : Alycia Debnam-Carey

× Et ton p'tit pseudo ? : : SneakySkunk




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MessageSujet: Re: Sometime, destiny is beautiful Sometime, destiny is beautiful  Icon_minitimeMar 27 Fév - 8:12

Somestimes destiny is beautiful
When you go looking for rescue, you end up trapped in your own weakness.
Une curieuse odeur lui chatouille le nez. Salomé est habituée à la puanteur depuis que plus personne ne nettoie les rues. Elle s’est habituée aux déchets qui s’accumulent, aux morts qui gisent au soleil ou à son parfum lorsqu’elle ne peut pas se laver. Elle qui adorait sentir les fleurs que sa mère plantait... doit désormais s’accoutumer à une puanteur quotidienne lorsqu’elle affronte les dangers de l’extérieur. Mais cette curieuse odeur persiste ; et elle ne sait pas d’où elle provient. Comme un animal en quête de nourriture, elle renifle l’air en quête d’une réponse. C’est devant une maison qu’elle prend enfin conscience de l’origine de l’odeur. Cette odeur est la même qu’elle pouvait sentir lorsqu’elle s’arrêtait dans une station-service et que sa mère descendait de voiture pour mettre de l’essence dans le réservoir. C’est aussi fort, mais plus étourdissant encore. La nature se dégrade ; tout est pollué. À une époque, elle aurait injurié la Mairie pour un tel laisser-aller. Mais là, c’est surtout la peur qui s’empare d’elle, plutôt que l’indignation. Elle ignore depuis quand la fuite de gaz persiste, mais il suffirait d’une étincelle pour que tout explose.

Le temps joue contre elle. Elle ne peut pas s’attarder à chaque maison pour dénicher des vivres. Elle est épuisée, mais elle doit rapidement quitter ce secteur. L’odeur pourrait lui causer des migraines, voire des nausées. Mais, pire encore, la fuite pourrait causer une explosion qui l’expédierait tout droit au royaume des morts. Elle se demande... est-ce qu’elle se relèverait sous le coup d’une explosion? Est-ce que, malgré la carbonisation de sa peau, son corps se relèverait de lui-même? Est-ce que le feu se répandrait jusqu’à son cerveau au point de le faire fondre? Ces questions, aussi morbides puissent-elles être, lui changent les idées tandis qu’elle accélère le pas pour quitter rapidement le quartier. De son emplacement, perdue entre les maisons, elle ignore où se cachent les mangeurs de chair. Elle s’oriente grâce à son ouïe. Avec le temps, elle s’est habituée à déambuler seule. C’est un atout, surtout lorsqu’on doit survivre. Elle n’imaginait pas qu’un jour elle se retrouverait sans famille pour la soutenir.

Salomé perd pied lorsqu’une détonation, cent fois pire que celle d’une arme, explose derrière elle. L’explosion est vive ; elle lui rappelle drastiquement combien sa propre vie peut être fragile. Si elle avait attendu quelques secondes pour quitter le quartier, elle serait sans doute morte. Cette pensée lui donne la nausée, mais elle se relève. Il est hors de question qu’elle s’arrête malgré qu’elle n’entende plus très bien. Elle sait sans l’ombre d’un doute que le bruit va attirer des mangeurs de chair. Elle replace donc son sac à dos sur ses épaules, puis se met en route afin de dénicher une cachette où passer la nuit.

Elle a choisi une maison au hasard. Elle s'est cachée sous le plancher lorsqu'une latte a miraculeusement grincé sous son poids. Dehors, les morts s’extirpent de leur cachette. Ils sont partout. Le temps avait œuvré avant son arrivée, rendant le bois flexible. Sous le plancher, c'était l'endroit idéal pour fuir les mangeurs de chair. À deux mains, elle a - avec acharnement - soulevé la latte pourrie pour se glisser dessous. Sous les planches de bois, elle appartenait désormais au squelette de la maison.

Elle doit maintenir droit la planche qui chancelle dangereusement. Cette dernière ne s'est pas correctement emboîtée. La bretelle de son sac à dos tente de s'enfuir hors de la cachette, ce qui laisse une ouverture sous le plancher. C'est trop étroit pour qu'elle soit capable de jongler entre la planche et son sac à dos. Elle pourrait simplement couper la bretelle, mais elle ne pourra plus transporter facilement son sac si elle le fait. Elle ne peut pas le retirer. L'endroit est inconfortable.

Les monstres entrent, affamés. Ils dandinent tels des manchots au-dessus de sa tête. Ils pistent sans équivoque son odeur. La moisissure incrustée dans la maison devrait agir comme un écran protecteur. Sa présence pourrait passer inaperçue... Elle l’espère en tout cas. Combien de temps devra-t-elle attendre pour qu'ils partent d'ici? Combien de temps devra-t-elle restée cloîtrée là?

SIXE, 2018

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MessageSujet: Re: Sometime, destiny is beautiful Sometime, destiny is beautiful  Icon_minitimeMar 27 Fév - 17:57

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Les morts sont sortis de nul part, et de partout à la fois. S'il n'y avait eu que ceux de la route, les choses auraient été plus simple. Mais l'explosion a retenti dans toutes les directions : ils viennent de coin qu'il n'aurait pas pensé exister.  Enzo a perdu la femme des yeux lorsqu'un rôdeur a déboulé d'un grillage coupé, pour fondre sur lui et lui arracher de la chaire. S'il a été effrayé, le garçon n'a pas mis bien longtemps à reprendre ses esprits. La voix de Seth s'est mise à hanter son esprit, lui hurlant de se défendre au lieu de rester inerte comme il était en train de le faire. Ce n'est pas une balle qui a tué le revenant, mais un coup de poignard bien placé. Caché sous le corps de cette monstruosité, les quelques rôdeurs sur le chemin sont passés à côté de lui sans le voir. Seulement lorsque la voie est libre, Enzo s'extirpe de sous ce corps en décomposition pour retrouver la fille. C'est par un miracle, qu'il l'a aperçue. A travers la vitre sale d'une maison devant laquelle il passait discrètement, il l'a vu de son œil unique se glisser sous le plancher, tout juste à temps avant que les corps se mettent à déambuler dans la pièce. Un simple regard en arrière, à cause des bruits de gorge alentour, permet à Enzo de se rendre compte que toutes les rues sont maintenant pleines de rôdeurs. Certain le voient, cris plus fort que les autres. Ils s'approchent alors, en apportant l'attention sur ce gamin. La nuit est là, les repères ne sont plus les mêmes.

Grâce à sa vitesse, et à son équilibre, Enzo parvient à se hisser sur une poubelle, puis sur un conteneur plus élevé collé à la maison. A cette hauteur, seuls les doigts des zombis parviennent à effleurer le bout de ses chaussures. Le garçon les a regardé quelques minutes, sans bouger le moindre muscle. Il aurait pu en tuer quelques uns à l'aide de son poignard déjà ensanglanté, mais il n'en fait rien. Si Enzo est encore en vie sur cette planète cancéreuse, c'est parce qu'il ne s'est jamais attardé sur ces monstres. Sa mission n'est pas d'éliminer la menace, mais de survivre en passant à travers les mailles du filet. Ce n'est que lorsqu'il se détourne de ce spectacle macabre que le borgne se rend compte de la difficulté dans laquelle il se trouve. Le mur est plein, la seule fenêtre permettant d'entrer à l'intérieur est écartée du bord du conteneur. Il s'en approche pourtant, regarde en bas, avant de tenter de voir si des rôdeurs sont déjà rendus au premier étage. Mais il ne parvient pas à voir, étant trop loin, et l'angle mort de son œil éteint de l'aidant en rien. Enzo décide de venir taper sur la vitre, à l'aide de la cross de son arme. Il aurait aimé entendre, parmi les autres rôdeurs à l'extérieur, le bruit de ceux n'étant pas visibles. Mais Enzo n'entend rien, alors il décide de tirer une unique balle pour briser la vitre. L'écho retentit et alertes plus de morts-vivants. Un dernier coup de crosse dans la vitre lui permet de la faire exploser. Il attend quelques instants de plus, et voyant qu'aucun rôdeur ne vient vers la vitre brisée, Enzo décide de tenter sa chance.

D'un bond, il quitte le conteneur pour s'accrocher à la fenêtre. Le miracle prend encore effet, il parvient à attraper le rebord de la fenêtre. Pourtant, n'ayant pas pu enlever les morceaux de verres, quelques débris viennent se loger dans ses bras. Sans pour autant le blesser mortellement, Enzo grimace en sentant le liquide rouge couler. Quelques goûtes de son sang viennent attiser un peu plus les rôdeurs qui tentent d'attraper, par le bas, ses jambes. C'est avec un effort horrible, qui lui vole un léger gémissement, qu'Enzo parvient à se hisser à l'intérieur. Enfonçant plus en profondeur les débris de verre, le gamin se dépêche de les arracher un à un une fois qu'il remarque que la pièce est complètement vide de vie, ou de morts. Ne prenant pas le temps de se bander pour arrêter les quelques écoulement, il décide de faire le tour de la pièce. Une chambre parentale complètement laissée à l'abandon. La pièce est dévastée, mais ça ne l'empêche d'ouvrir le rideau le séparant de l'autre pièce. Une salle de bain se dessine, et Enzo sursaute fortement lorsqu'il voit un rôdeur dans cette vieille douche à jets. Le monstre est bloqué à l'intérieur, il semble si vieux que le gamin se demande s'il n'est pas là depuis le début de l'épidémie. Haussant les épaules, il retourne dans la chambre sans délivrer la monstruosité qui aurait pu le dévorer.

Avec précaution, il a arpenté le premier étage, sans y trouver une autre trace de zombis. Mais en arrivant au niveau de l'escalier central, il découvre pourquoi aucun n'est monté jusque là ; un énorme trou prenant plusieurs marches, les empêche de grimper. À défaut, ils tombent tous, et se retrouvent de nouveau en bas. Si certain reste bloqué, en commençant à créer une petite pile qui leur permettra bientôt de boucher le trou, les autres retournent chasser ce qu'ils ont suivis jusqu'ici. De l'endroit où il se trouve, Enzo cherche l'endroit où elle, s'est cachée. Mais ce n'est qu'après plusieurs minutes d'attente silencieuse, qu'il voit enfin la bretelle dépasser du planché. Il aurait tout fait pour descendre, tel un être surhumain, marchant à travers les cadavres pour récupérer ce qu'elle transporte. Enzo tient pourtant trop à la vie pour se laisser avoir de cette façon. S'il a survécu jusque là, ce n'est pas en se mettant en danger de la sorte. Alors, enfin, il se dit qu'il a été stupide de la suivre. Encore, il pense à Seth. Il aurait du suivre ses conseils et cacher, au lieu de courir après les survivants pour les dérober. Si l'adulte l'avait sauvé la dernière fois, il ne serait pas là pour lui venir en aide cette fois-ci.

« - Faut que j'me casse d'ici. » Dit-il en s'appuyant un peu plus contre la rambarde, pour se redresser. « J'te souhaite pas... »

Mais Enzo n'a pas le temps de finir sa phrase. La maison complètement délabrée n'est pas le bon endroit pour se cacher. La rambarde cède sous son poids, le gamin se rattrape de justesse au sol du premier étage pour ne pas atterrir directement au milieu des macchabées. Encore, il se retrouve suspendu, accroché à l'aide de ses bras qui se mettent à saigner de plus belles. Si les blessures sont superficielles, elles suintent suffisamment pour attiser les rôdeurs qui se trouvent en bas. S'il n'était qu'une vingtaine, leurs cris plus perçant en tentant de l'attraper, risque d'en attirer d'autres. A côté de la porte ouverte, une armoire. Lourde, mais si correctement bougée, permettrait de bloquer l'accès à l'extérieur, donc, de les empêcher d'entrer. Les rôdeurs se sont approchés des pieds d'Enzo pour l'attraper, encore. Délivrant de tout poids supplémentaire, la planche où s'est cachée la femme. Si elle pensait être en sécurité là-dessous, elle va vite se rendre compte du contraire. Le poids que les zombis entassent, en tentant d'attraper les jambes d'Enzo, commence à faire craque le plancher qui finira par s'effondrer.
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Salomé Olsen

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MessageSujet: Re: Sometime, destiny is beautiful Sometime, destiny is beautiful  Icon_minitimeVen 6 Avr - 4:57

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Malgré que les mangeurs de chair soient parfois guidés par leur flair et leur appétit, elle s'imaginait qu'ils n'auraient pas la présence d'esprit de soulever la latte où elle se cachait. Ne pouvant monter à l'étage, c'était son unique moyen de survie.

Le coup de feu entendu est proche, à proximité de la demeure en décrépitude. Elle angoisse moins. Un sentiment curieux compte tenu du fait que le bruit provient d'une arme à feu. À une époque, ce bruit bercé de son propre écho aurait alerté tout un quartier. Les gens se seraient rués dans leur chambre, le téléphone à l'oreille, attendant désespérément sur la ligne de la police municipale. Mais ce bruit, en cette nuit angoissante, est sécurisant. Il témoigne d'une seconde présence qui pourrait lui venir en aide, chasser les mangeurs de chair hors de cet habitacle trempé d'humidité et de moisissure. Le manque d'entretien de la maison a causé sa perte au fil des saisons ; la pluie s'est infiltrée par tous les pores, détruisant vicieusement les fondations boisées. Salomé croit même que des insectes rampent à ses chevilles. Des cafards, des rats. Elle n'est pas en position de vérifier et ne le fera certainement pas.

Le pied d'un mangeur de chair fait dériver la planche. Sa cheville se coince dans le trou, le faisant lourdement chuter sur le sol. Les autres poursuivent leur chemin, distraits par un nouveau bruit. Ils ne s'occupent donc pas de leur congénère en difficulté. Le poids du monstre l'empêche de relever la planche. Elle essaie d'abord avec ses paumes, ensuite ses avant-bras, terminant avec ses pieds. Elle veut sortir du trou avant qu'il ne soit trop tard. Ils sont occupés, c'est maintenant qu'elle doit bouger.

Elle se demande pourquoi c’est si long. Pourquoi la personne qui a tiré le coup de feu n’est pas encore arrivée? Sait-on qu’elle se cache? Sait-on que sa vie est menacée? Doit-elle attendre? Doit-elle se défendre? Des questions sans réponse aucune, tandis que personne ne vient à sa rescousse.

Elle repousse miraculeusement le mangeur de chair. Il roule sur le côté avec la planche. Et la planche et le mangeur de chair dégringolent un étage plus bas. Quelques centimètres de plus, et Salomé serait tombée aussi. Heureusement, elle a aperçu le trou béant au bon moment.

Elle s’apprête à fuir lorsqu’elle aperçoit le garçon. Était-ce lui le coup de feu? Était-celui qui venait pour l’aider?

La porte est grande ouverte ; elle pourrait se faufiler à l’extérieur sans se retourner. C’est ce qu’elle voudrait faire. Mais ce garçon semble plus jeune qu’elle. Elle se dit que, probablement, son enfer est plus pitoyable que le sien, que son supplice est malheureux. Salomé qui voudrait survivre, essaie souvent de se conditionner à sauver des vies. Elle aimerait être une bonne personne, comme l’image qu’elle projetait autrefois. Les gens l’ont tellement déçue qu’elle est devenue aussi hypocrite qu’eux. C’est lamentable. Elle doit prendre des risques si elle veut que sa conscience se répare!

Les yeux du garçon ne cessent de vagabonder au même endroit. Salomé à remarquer son activité oculaire dès le moment où elle a réussi à sortir de sa cachette. Une cachette qu’elle n’aurait pu quitter sans la présence du garçon qui s’est avérée être une bonne distraction. Il regarde l’armoire, comme si elle était la solution à leur problème. C’est une bonne idée. Elle se jette sur l’armoire avant d’aider le garçon. D’un côté, elle sera bloquée à l’intérieur, mais les mangeurs de chair n’entreront plus. Elle pousse l’armoire devant l’entrée. Les monstres cognent de toutes leurs forces, mais ne parviennent pas à déplacer l’armoire. Pas encore.

La brune vient alors aider le garçon. Mais lorsque sa main attrape la sienne, le sang qui recouvrait sa peau agit comme de l’huile, rompant immédiatement leur poignée de mains. Elle perd toute prise acquise. Sous la panique, elle tente de rattraper le garçon, mais le plancher craque. Le poids est trop concentré. C’est dangereux.

Elle pourrait se débarrasser de son sac, le faire glisser pour être plus légère, mais elle a une meilleure idée. Elle se recule, de quelques pas, puis tend une bretelle au garçon afin qu’il s’accroche au sac. Le tissu de la bretelle ne succombera pas aux caprices du sang, glissant.


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MessageSujet: Re: Sometime, destiny is beautiful Sometime, destiny is beautiful  Icon_minitimeDim 8 Avr - 14:26

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Dos au spectacle que donne cette jeune femme, Enzo est incapable de la voir s'échappe de sa cachette. De la voir pousser cette armoire pour bloquer la porte et empêcher les cadavres d'entrer par dizaines à l'intérieur de la maison. Ce garçon et cette fille, auraient pu mourir au même endroit, dans la même effroyable souffrance, en étant complètement étranger l'un à l'autre. Elle aurait pu s'enfuir, du moins tenter de le faire. Mais lorsqu'il l'a voit au dessus de lui, tendant cette main pour l'aider comme si elle était un ange tombé du ciel, Enzo est surpris. Bien moins qu'il l'aurait été quelques semaines plus tôt, s'il n'avait pas rencontré Seth. Avant, il aurait tout fait pour s'en sortir sans l'aide des autres, sans l'aide de quelqu'un de plus âgé. Enzo, il aurait été stupide, jusqu'à ce retrouver mordu, parce qu'il refusait qu'on prenne un tant soit peu de lui. Pourtant, il a attrapé sa main dans ce seul espoir pouvant le tirer de cette mauvaise passe où il s'est mi tout seul. Si Seth avait été là, il aurait gueulé sur le borgne jusqu'à ce qu'il se rende compte de sa connerie. Enzo, il avait promis qu'il arrêterait de se mettre en danger pour quelques boites de conserves, pour quelques denrées volées à des survivants. Il avait voulu faire main basse sur les provisions de cette fille, et il s'était retrouvé pendu dans le vide, zombi tentant de dévorer sa chaire.

Si la main de la fille a glissé, elle a tout de suite tendu la bretelle de son sac à dos. Il était sur le point de lâcher prise, se rendant compte avec tout son poids posé sur ses bras, que certains bouts de verres sont toujours coincés dans ses plaies. Il pensait s'en être débarrassé, mais à force de pression, il sent quelque chose creuser sa chair. Le sang sur ses doigts, sur sa peau, l'empêche d'agripper correctement le tissu. La panique ne l'aide pas à être plus intelligent. Mais des mains se sont agrippé à l'une de ses chaussures, l'emportant avec lui. Se retrouver pied nu, effleuré à travers sa chaussette par les ongles des abominations, lui a donné le coup de pouce qu'il lui manquait. Comme s'il avait puisait dans la dernière jauge de ses forces, Enzo a réussi à remonter sur le plancher du premier étage. Sa main a mis quelques minutes à relâcher le sac à dos de la fille. Dos au sol, il a fermé l'oeil pour ne pas voir le plafond. Pour ne pas voir la quantité de sang qu'il a perdu, même si ça ne serait jamais égal à ce qu'il a laissé s'échapper en perdant son œil. Le souffle court, il n'a pas pris la peine de faire attention à la fille, jusqu'à ce qu'Enzo se redresse. Jusqu'à ce qu'il se retrouve debout, le dos contre un mur, pinçant ses bras.

« - Merci. » Un simple mot, qu'il a pourtant du mal à dire. « C'est quoi, ton nom ? »

Du haut de ses quinze ans, il agit comme s'il en avait dix de plus. Enzo n'a jamais été bon, ou bien placé, pour remercier les gens. Pour leur apporter de l'attention, comme il avait pu le faire avec Bianca et Fabian. Avant qu'elle, ne disparaisse. Avant qu'il, meurt. Enzo s'est retrouvé seul, et c'est la seule chose qui a pu réellement le faire grandir. Même s'il n'a pas confiance en ceux plus âgés que lui, aujourd'hui, il ne tire plus sur un homme dès qu'il voit une ride. Aujourd'hui, il n'a pas pointé son arme sur la fille comme il aurait pu le faire avant. Pas seulement pour se défendre, mais tout simplement pour la descendre et partir avec toutes ses provisions sans avoir besoin de se battre. Enzo, il n'était pas lâche, mais il n'était pas courageux non plus. Il a toujours agit de façon téméraire, ce qui l'a poussé dans des étranges situations, dangereuses, et puériles.

 - T'aurais pu filer, m'laisser crever. » Sa mâchoire se sert, alors qu'il compresse un peu plus ses plaies. « Ca t'aurais évité des emmerdes. »

Son sac à dos, posé au sol, était à quelques mètres seulement de l'endroit où il est tombé. Il est lourd, comporte ses rollers qu'il ne peut même pas mettre pour remplacer sa chaussure manquante. Enzo s'énerve, enlève l'autre et la jette sur les rôdeurs qui sont en bas.Il se retrouve en chaussettes, mais s'en contre fiche. Si elle était partie, aurait-elle eu plus de chance de survie? Enzo, lui, aurait été condamné. Ce n'est pas la première, ni la dernière fois, qu'il survit de justesse grâce à un étranger. Les choses changent les gens, le temps les fait mûrir. Enzo, il repose son attention sur la fille. Son unique œil plus calme, soudainement plus tendre qu'à l'instant présent.

« - Merci... » répète-t-il comme si ça lui faisait du bien. « J'ai pas envie de crever aujourd'hui. »

La fille, elle n'a pas le temps de répondre que déjà, l'armoire se met à grincer. D'où vous êtes, vous pouvez la voir se mettre lentement à avancer. Tout d'abord, de quelques millimètres. Qui se transforment en centimètres pour laisser passer les doigts des nombreux zombis qui tenter d'entrer à l'intérieur. Puis, alors qu'Enzo s'est automatiquement reculé pour attraper son sac, l'armoire recule complètement avant de tomber sous le poids des corps. Certains tombent sur le bois, roulent sur le côté. Pendant que les autres marchent et s'avancent vers le reste des cadavres. Parviendront-ils à monter les escaliers ? Sortir de ce cercueil géant, se cacher, est votre seul moyen de survie. A deux, vous ne ferrez jamais le poids face au nombre incroyable de transformés.
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Salomé Olsen

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× Caravane + colocataires : : Autrefois dans la caravane 9C avec Valentina M. Gomez. Désormais dans la caravane 1D avec Mason Pope.

× Poste assigné : : Autrefois assistante dans les champs, désormais cultivatrice de fruits et de légumes.

× Effets du vaccin : : Aucun, car non vaccinée.

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MessageSujet: Re: Sometime, destiny is beautiful Sometime, destiny is beautiful  Icon_minitimeJeu 3 Mai - 6:15

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Elle n'imaginait pas que cet acte de bravoure, de compassion, la comblerait à ce point de bonheur. Cette nuit, elle a sauvé une vie. La vie d’une personne qui lui était à ce jour inconnue. Elle n’avait pas ressenti cette confiance en elle depuis longtemps. Ses journées se résument principalement à se cacher, à s’alimenter et à survivre. Ce garçon ne pourrait comprendre à quel point il vient de lui offrir un présent inestimable, la chance de se sentir à nouveau puissante et utile.

L’adrénaline retombe, elle respire normalement. Le goût de l’air à certes une odeur de pourriture et de rouille, mais elle respire sans que sa gorge ne soit nouée par la crainte de mourir. L’odeur de rouille continue d’empester l’air. L’odorat de Salomé a toujours été développé. Elle adorait même sentir la terre retournée lorsque sa mère creusait les trous pour y insérer les graines de nouvelles fleurs. Elle se souvient alors de sa manœuvre pour remonter le garçon, une poignée de main perdue qui aurait pu lui être fatale. Salomé observa sa propre main. Malgré la nuit tombée, malgré la noirceur totale, des lueurs de lune s’infiltrent par tous les trous de la demeure. Du sang frais, sinuant dans les lignes de sa main, comme l’aveu d’un avenir prochain.

Elle se souvient, le garçon était blessé. Elle le regarde longuement. Du verre, dans sa peau, laisse le sang s’échapper. Elle pourrait lui demander comment il va. Elle pourrait lui offrir son aide pour panser les blessures. Mais s’il est parvenu jusqu’à elle par ses propres moyens, c’est que ce garçon à tous les outils dont il a besoin pour survivre. Ce serait l’offusquer que de lui proposer son aide, surtout après l’avoir ainsi remonté.

- Tu n'aurais pas dû entrer ici, avec tous ces mangeurs. C'est moi qui te remercie... sans toi, j'aurais pu passer la nuit sous ce plancher. J'aurais pu y rester des jours sans pouvoir sortir de ce trou. Tu t'es montré courageux, merci.

Elle parle enfin, émergeant d’une longue solitude.

De son côté, elle fuyait et cherchait rapidement une cachette, mais lui est venu délibérément. La situation laisse croire qu'il a été témoin de sa course et qu'il s'est empressé de la secourir. Elle préfère ne pas se tromper. Est-ce qu'il est accompagné de ses parents? D'un groupe? Beaucoup de questions fusent. Par ailleurs, elle se demande ce qu'il cache sous son bandage à l'œil. Une simple blessure? Quelque chose de plus grave? Elle aura peut-être une réponse à cette question un jour. Dans tous les cas, elle se sent à l'aise, plus qu'avec les derniers survivants rencontrés au cours de son périple. Peut-être est-ce parce qu'il est plus jeune, qu'ils ont relativement un âge similaire? Elle ne voit pas en lui un homme menaçant, comme ceux qui ont cherché à lui faire du mal, comme ceux qui ont la haine tatouée sur le front, là où les rides gardent cachées du sang séché.

- Tu sais... les emmerdes nous retrouvent toujours de toute manière. Les éviter est devenu impossible. Je me dis que si nous sommes préparés, elles sont seulement moins pires, parfois.

Les emmerdes défoncent même l'armoire.

Maintenant que son esprit est plus rationnel, elle peut prévoir une sortie de secours. L'escalier semble la meilleure option pour éviter les mangeurs de chair qui entrent désormais dans la pièce, beaucoup trop nombreux pour les deux bouts de viande qu'ils sont. « Tu me remercies plus tard si on survie à cette soirée. » Elle murmure au travers des grognements affamés. Elle s'arme de son sac, car c'est tout ce qui lui reste. Il contient quelques rares souvenirs, quelques outils de jardinage et très peu de nourriture. Ce qui prend surtout de la place, c'est la couverture qu'elle a récemment trouvée, roulée en cylindre pour mieux se transporter.

De là-haut, ils pourront traverser dans une autre maison, semer les mangeurs de chair. L'escalier est un obstacle, mais la structure offre quelques prises raisonnables auxquelles se suspendre et s'appuyer. Par chance, les monstres ne savent pas encore marcher au plafond. Au centre de l'escalier, elle prend une pause. Elle ne s'est toujours pas présentée, malgré la question posée plus tôt. Elle ne voulait pas lui offrir son nom, ne voulait pas s'attacher à une nouvelle personne dans ce monde. Mais les contacts humains lui font du bien...

- Je me nomme Salomé.

Désormais, n'importe laquelle des fenêtres menant ailleurs qu'ici sera l'idéal.

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MessageSujet: Re: Sometime, destiny is beautiful Sometime, destiny is beautiful  Icon_minitimeMar 8 Mai - 13:08

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Enzo, il n'a pas pu s'empêcher de la regarder bizarrement, lorsqu'elle a dit ça. Depuis quand est-ce que les emmerdes sont moins pires, lorsqu'on les attend ? Oh non, Enzo, il n'est pas d'accord avec cette façon de penser. Il n'en revient pas qu'on puisse penser ainsi, aujourd'hui encore. Alors, il s'est contenté de la dévisager quelques secondes, en silence. Puis, lorsqu'elle a prit les escaliers pour monter, lorsqu'elle a prononcé son propre prénom pour anéantir l'anonymat de cette situation, il s'est contenté de la suivre sans dire le sien. Parce qu'il est comme ça, Enzo. Il ne s'ouvre pas aux autres. Il a du mal à le faire, parce que quand il le fait, il se sent dévoué aux autres. Comme il avait pu l'être avec Fabian, et Bianca. Comme le -M lui avait appris à l'être, comme il le fut brièvement avec Seth et Skye. Enzo, il ne veut pas s'ouvrir parce qu'il ne veut pas apprécier les autres. Ca l'empêche d'avancer, ça l'empêche de continuer ses recherches, sa survie. Parce qu'il ne veut penser qu'à elle, et ne pas s'attarder sur les autres. Enzo, il trouve plus facile de fermer les yeux sur ce qui l'entoure, que d'en faire partie.

« - T'as tord, » dit-il lorsqu'il fut posé contre l'encadrement d'une porte de l'étage, et qu'elle regarde par quelle fenêtre sortir. « t'as beau être préparé, la douleur, la peine... la peur, » il marque une légère pause entre chacun de ces trois mots qu'il connait par coeur. « ça sera toujours pareil. Anticiper enlève pas ces trois choses, ça les amplifie. »

L'enfant n'avait pas pu faire autrement que de s'attarder sur ça, jusque là. Parce qu'il se souvient d'avoir anticiper les emmerdes, lorsqu'il vivait encore avec le -M. Ca n'avait rien changé à la douleur qu'il avait ressenti, en sentant son oeil couler sur sa joue. Il avait fini par anticiper chacune de ses sorties avec le -M, mais le résultat était toujours le M. A l'inverse, il n'avait pas anticiper de perdre Fabian. De perdre de vue Bianca. Enzo avait été détruit comme jamais. Non, Enzo, il préfère ne pas savoir ce qui peut arriver, ne pas même l'imaginer, parce que ça lui permet de réfléchir correctement. Ca lui permet de ne pas se focaliser sur une chose, ça lui permet de rester en vie. Il a capté l'intérêt de Salomé, et alors, il se décale de l'encadrement de la porte. Pour s'approcher d'un fauteuil dans la pièce, sur lequel il s'asseoit avant d'enlever la chemise à carreau pleine de sang. A l'aide de linges fins qu'il déchire avec ses doigts, Enzo vient pincer ses avant-bras pour arrêter les légers écoulements de sang.

« - Ils sont encore partout, hein ? » Enzo demande sur les rôdeurs qui sont dehors. « Je sais ce qu'on va faire pour sortir de cette merde. »

Une fois que ses plaies sont recouvertes, il renfile sans chemise pour faire une protection de plus, contre le plan qu'il a en tête. Ce n'est pas la première fois qu'il doit le faire, mais face à autant de rôdeurs ? C'est une première. Enzo, il a déjà peur de sortir mais ce n'est pas un problème. Parce qu'il se sent un peu en confiance avec Salomé, les rôdeurs passent ennemis numéros un sur la liste. Le jeune a quitté la pièce pour retourner dans la première qu'il a vu en entrant ici ; Enzo retrouve le zombi toujours coincé dans la douche. Pendant quelques instants, il le regarde, avant de tirer son poignard de sa ceinture. Il fait coulisser la vitre qui les sépare, puis, perce le crâne du rôdeur sans sourciller. S'il l'avait évité la première fois, celle-ci, il tire le cadavre en dehors de la douche pour le ramener dans le couloir.

« - C'est pas génial, mais au moins, ils nous lâcheront la grappe. » Son regard posé sur Salomé, il finit par le reposer sur le cadavre pour lui ouvrir le bide et sortir les entrailles immondes qui se trouvent à l'intérieur. « C'est intime, hein ? » Il rigole, en s'étalant du sang un peu partout. Puis, il se redresse, et regarde la fille. « Tu peux m'appeler E', ça suffit. »

Sans laisser le choix à Salomé, il vient essuyer ses mains sur ses vêtements. Enzo, il s'en fou de l'endroit où il la touche, parce qu'il n'y a rien de pervers là-dedans. Alors les traces passent sur sa poitrine, pour finir par ses joues. Il se moque d'elle avec un sourire auquel elle n'avait pas eu le droit jusqu'à présent.

« - Tu penses qu'on aura d'la chance, en passant par les toits ? » Heusement pour elle, il a apprit à travaille en équipe, et à écouter les autres. Les choses auraient été différentes si ils s'étaient rencontrés avant les bombes. « On pourra pas passer par où j'suis v'nu, c'est trop loin pour sauter. »
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Salomé Olsen

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MessageSujet: Re: Sometime, destiny is beautiful Sometime, destiny is beautiful  Icon_minitimeJeu 7 Juin - 7:28

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En regardant à l'extérieur, la jeune femme est déçue de constater que les maisons sont trop éloignées les unes des autres pour sauter. Salomé se doutait que l’extérieur n’était pas plus joli que l’intérieur, des monstruosités partout sans doute, affamés dans chaque recoin de la rue, parfois prisonniers d’ouvertures trop petites pour les laisser filer. Elle se doutait, oui, que le quartier serait inondé à la suite de l’explosion. Elle espérait seulement pouvoir se cacher, attendre quelques heures que l’écho du bruit se soit dissipé, puis reprendre la route. Sauf que la route n’est pas dégagée. Le gamin a raison. La rue est impraticable.

C'est alors qu'il revient avec le corps. Elle comprend immédiatement son plan et n'est pas emballée. Salomé n’a jamais été à l’aise à la vue du sang, autant par l’odeur que par la texture. Sans oublier que le sang a la fâcheuse manie d’adhérer à la peau, ne délogeant pas malgré un lavage intensif. Elle est désormais couverte des entrailles d’un mort.  Elle préfère ne pas regarder ces vêtements. C’était néanmoins la meilleure chose à faire.

Elle ne savait pas, au début, qu’on pouvait se faufiler à travers des hordes en prenant soin de camoufler son odeur. Se cacher était pour elle l’unique solution. Ça, et marcher discrètement en espérant ne pas être entendue. Cela a été une énorme surprise lorsqu’elle a aperçu un groupe abattre quelques mangeurs de chair pour les dépecer. Chaque membre du groupe plongeait des doigts avides dans la chair putréfiée, englobant les boyaux comme des pies de vache. Ils s’en étalaient partout sur le corps, camouflant leur visage. Puis, la gamine a vu les mangeurs de chair les contourner comme s’ils n’étaient que des déchets parmi tant d’autres. Bouche béante, regard médusé, Salomé était restée pantoise. Comment l’humanité en était venue à vider des morts ambulants? Qui avait eu, un jour, l’idée de vider un mort pour passer incognito?

Encore aujourd’hui, elle peine à s’accoutumer à ce mode de vie. Se couvrir d’intestins et d’organes reste la dernière de ses occupations.

- Les toits me semblent une bonne idée. L'électricité a été coupée depuis longtemps. On pourrait s'accrocher aux fils et aux poteaux jusqu'à ce que nous trouvions une maison un peu moins infestée.

C'est peut-être suicidaire, mais c'est l'une des dernières solutions qu'ils possèdent ; alors ils doivent saisir leur chance. Maintenant qu'elle a été maquillée aux bons soins du gamin, elle se redresse - sac sur le dos. Elle fait coulisser une fenêtre, laquelle est coincée. Tenter d'ouvrir cette dernière lui rappelle de mauvais souvenirs ; lorsqu'elle avait voulu fuir un jour. Elle utilise son poids et son épaule, puis parvient à ouvrir la fenêtre. Elle se sent plus près de l'extérieur, et ça fait du bien. Elle s'engage la première sur le rebord de la fenêtre. La maison lui sert de support pour qu'elle s'agrippe et escalade jusqu'au toit en pente ; ce ne sera pas évident. Ils vont devoir croiser les doigts et espérer que le toit ne cède pas sous leur poids.

- Tu sais... dans certaines situations, je pense vraiment que nous devons être préparés, même si on ne peut pas tout contrôler. Je n'étais pas préparée au début, et... ç'a été merdique. Je préfère anticiper, prévoir le pire.

Autrement dit, elle regrette énormément de ses choix. Mais sur un point, il a raison. Sans doute qu'elle attend trop que les gens soient comme elle, possèdent la même mentalité qu'elle. Mais la plupart des hommes ne veulent pas d'un monde meilleur. Certains préfèrent le chaos à n'importe quel mode de vie.

- Tu sembles prendre ça comme un jeu ; tu arrives à trouver ça facile, cette vie?

Elle fait référence au sourire qu'il lui a accordé dans la pièce, un sourire qui éveille ce questionnement au dépend d'informations au sujet de l'oeil blessé. Elle posera des questions plus tard s'ils survivent à cette nuit sans être mordus. Salomé ne voit pas toujours des sourires, c'est même très rare. Depuis que les gens la déçoivent, qu'elle ne fait plus confiance en personne, elle n'estime plus grand-chose.

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MessageSujet: Re: Sometime, destiny is beautiful Sometime, destiny is beautiful  Icon_minitimeMar 26 Juin - 18:38

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L’idée de Salomé est bonne. Parfaite, même. Enzo n’aurait pas pensé à se servir des fils et des poteaux électriques pour se faufiler hors de cette horreur. Il n’aurait pas réfléchis au fait que l’électricité ne passe plus à l’intérieur ; même si plus rien ne fonctionne, Enzo est bien trop loin de ce genre de choses pour se poser des questions. Elle semble débrouillarde, et suffisamment intelligente pour qu’il la suive. L’odeur est immonde, le gamin ressent le même soulagement lorsqu’elle parvient à ouvrir la fenêtre. Il s’est contenté d’inspirer l’air comme s’il était pur. Mais au moins, il n’est pas infecté par le sang et les entrailles qui recouvrent leur corps. Elle s’engage, et lorsqu’elle raconte un peu de ce qu’elle a vécu, Enzo se sent projeté en arrière. Lui-non plus n’était pas préparé à vivre tout ça. Mais aujourd’hui, il est prêt. Prêt à faire tout ce qu’il faut pour continuer à vivre, et pour retrouver Bianca. Grâce au couple qu’il a rencontré sur sa route, Enzo a laissé son coeur s’ouvrir pour qu’il puisse s’intéresser aux autres. Pour qu’il puisse faire attention à eux, alors qu’il n’avait qu’une seule idée ; abattre tous ceux qu’il croiserait sur sa route. Les choses ont bien changé.

“ - C’est un jeu énorme, cette putain d’vie. ” Souffle-t-il lorsqu’il parvient à se hisser sur le toit pentu. “ Les règles sont simples… cours, ou crève. ”

Une nouvelle fois, Enzo sourit. Il la regarde de bas en haut, alors qu’ils tentent de grimper sur le sommet du toit. C’est un gamin si désinvolte, aventurier, et téméraire, qu’on voit très bien qu’il a grandit dans ce monde pourri. Enzo, il ne se souvient presque plus de ce qu’était le monde, avant qu’il ne s’écroule. Tout ce qu’il connaît, tout ce qu’il sait faire, il l’a obtenu au fil de ses nombreuses péripétie. Il est le parfait produit fini de la survie en tant d’apocalypse. Il sait y vivre, car il le fait presque tout seul depuis plus de trois ans. Plus rien ne l’intéresse à part continuer sa route, retrouver Bianca, et reprendre tout depuis le début. Il n’est pas intéressé par recréer le monde, la civilisation, parce qu’il sait, parce qu’il part du principe qu’il n’y a rien à sauver. Plus personne, autour du globe, ne mérite la vie paisible qu’ils pouvaient avoir à l’époque. Les choses ont changé, les gens aussi.

“ - Faut q’tu te détendes, sinon… t’arriveras pas à survivre encore longtemps. ” Son intérêt se porte maintenant sur le poteau qui est ancré dans la maison, tenant les fils électrique pour les relier aux autres. “ Rit, et sourit. Y a que ça qui compte aujourd’hui. ”

Enzo sait monter aux arbres. A toutes sortes de poteaux d’ailleurs. Même si ce dernier est assez haut, il sait qu’il n’aura pas de mal à y grimper. Mais, en se tournant pour regarder la fille, il se pose la question. Sera-t-elle capable de cet exploit ? Parce qu’il a appris à tendre la main lorsqu’il le faut, lorsqu’il pense ses actes justes, Enzo décide d’aider la fille à monter. Qu’elle passe en premier pour qu’il puisse l’aider ; même s’il n’est pas bien fort et grand. Au moins, elle gagnera un bon mètre, ce qui n’est pas négligeable. Avec un peu de chance, toute l’installation électrique tiendra sous leur poids. Sinon, ils tomberont de bien haut, dans une foule de zombis affamés

Ce n’est qu’une fois lui-même monté sur le poteau, qu’il a un doute. Il n’ose pas toucher les fils, mes voir Salomé mettre des gestes sur ses idées le pousse à en faire autant. Rien ne se passe, parce qu’elle a raison ; tout a été coupé depuis bien longtemps déjà. Il faudra qu’Enzo tienne l’épais fil à l’aide de ses jambes, et de ses mains, pour avancer. Il sera alors suspendu dans les airs, sur de nombreux mètres. Avoir le vertige n’est pas une option dans cette situation.

“ - C’est quoi, qu’a été merdique? ” Finit-il par demander, à quelques mètres de Salomé. Il pose la question parce qu’il sent que la panique entraîne son coeur dans une course folle. Il doit se concentrer pour continuer d’avancer. “ Au début, c’est quoi qui t’a fait changer.”
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MessageSujet: Re: Sometime, destiny is beautiful Sometime, destiny is beautiful  Icon_minitimeDim 1 Juil - 17:24

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Elle est la première à s’installer sur le câblage. Si l’électricité se diffuse toujours, elle sera donc la première à mourir : du gibier cuit à point pour tous les mangeurs de chair affamés circulant sous elle. Elle préfère avancement doucement, rampant, s'accrochant, profitant du fait que les câbles sont de plus en plus gros vers le premier poteau.

Puis, le gamin apporte son point de vue. Elle écoute afin de construire son propre avis sur la question. Ça pourrait presque devenir un début. Cette pensée, celle de s'obstiner avec quelqu'un, ça lui apporte un sentiment de nostalgie agréable. Elle a participé à de nombreux débats lorsqu'elle cherchait à faire valoir son point sur la protection de l'environnement. Elle adorait les manifestations devant les usines. Elle était plutôt douée d'ailleurs, pour reprocher aux gens leur manière de fonctionner.

Courir ; elle est devenue douée pour courir, sauver sa peau. Courir ou mourir.

La question la plonge dans une réalité oubliée ; le commencement de l’Épidémie. Elle a croisé beaucoup de personnes ces dernières années, mais elle parle rarement des frayeurs qui l’ont changée. Peut-être parce qu’elle a honte. Peut-être qu’elle se dit que certains survivants ont vécu pire qu’elle ; elle ne veut mettre personne mal à l’aise ; elle ne veut pas être à plaindre. Rares sont ceux qui connaissent son parcours. Et, encore une fois, elle se demande si le gamin la jugera si ses tourments sont plus traumatisants que les siens.

Elle préfère néanmoins répondre ; elle peut ainsi occuper son esprit tandis qu’elle traverse sur les fils électriques.

- J’ai été séparée de ma mère et de mon frère, donc je présume qu’ils sont morts.

C’est bizarre de ne pouvoir faire son deuil en pareil instant. Elle n’a entrevu aucun corps. Comment, alors, pouvait-elle faire ses adieux définitivement? Ils ont disparu, tout simplement. Quelle lamentable jeune fille faisait-elle (observant la vie poursuivre son cours par la fenêtre du salon), à espérer, de longues heures durant, que ses proches reviennent. Cette espérance était en vain. Leur disparition est ce qui a été décisif sur son avenir :

- J’étais hébergée chez ma voisine lorsque le gouvernement a cessé de nous tenir informés. Nous n’avons pas cherché à nous préparer ; nous avons attendu. On pensait vraiment qu’on allait être secourues. Marie et moi, on ne cherchait même pas à comprendre.

Salomé remarque qu’elle n’avance plus. Courir ou mourir. Un choix qu’elle a fait lorsqu’un mangeur de chair est entré dans la maison, les privant du peu de confort qu’elles possédaient. Salomé a couru au péril de sa vie, sans tendre une main aidante à son amie.

- Tu te doutes, la chasse (notre chasse) a commencé. Je l’ai vue se faire manger, à moitié, sans pouvoir intervenir. J’aurais pu, mais je ne l’ai pas fait ; ça m’aurait tuée. Elle était déjà condamnée.

Elle parvient enfin au poteau. C'est le moment de faire quelques acrobaties pour se tourner et ainsi poursuivre la route sur un autre câble. Tout est bien trop haut de là. Un mauvais mouvement, et elle meurt. Elle essaie de transférer son poids, de mettre son pied de l'autre côté, mais son sac semble pris quelque part. Si elle tire trop, son corps risque de mal balancer. En pareil instant, elle ne saurait suivre son conseil et sourire.

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MessageSujet: Re: Sometime, destiny is beautiful Sometime, destiny is beautiful  Icon_minitimeMar 10 Juil - 21:36

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Elle dit avoir perdu sa famille, Enzo a senti son coeur se calmer lorsqu’il l’a comprit. Parce qu’il a perdu les siens, tous. Que ce soit ses trois frères, ou ses deux parents. Si son père l’a envoyé mourir de longues années plus tôt, l’espoir secret de Enzo est de le retrouver. De le tuer de ses mains. Si les quatre premiers sont morts, il espère que son père est toujours en vie. Mais l’enfant n’imagine pas à quel point il a tort. Il ne sait pas que deux de ses frères sont toujours en vie. Que son père est mort. Et que lorsqu’il retrouvera son frère Nikolaï, le second, Luke, perdra la vie. Il se pense similaire à la fille, parce qu’elle n’a personne. Mais lui est plus entouré qu’il ne le pense. Par Niko, par Bianca, et par les personnes qui ne vont pas tarder à l’entourer. Enzo avait pour habitude d’aimer la solitude, mais les choses changent. Aujourd’hui, il donnerait n’importe quoi pour avoir leur présence physique.

Enzo, il arrive à ce second poteau électrique après elle. Il la voit tirer doucement sur son sac, et découvre que son sac est prit dans un morceau de fer. Sans se tenir au poteau, il s’est approché le plus possible pour lâcher d’une main le file, et la tendre pour la dégager. Ce n’est que lorsque c’est fait qu’il monte à ses côtés sur le poteau. Avec leurs poids, ils pourraient le faire tomber. Mais Enzo n’y pense pas. Il s’y tient fermement quand il sent celui-ci chanceler : il a l’air beaucoup moins solide que l’autre. Mais c’est à cet instant qu’il décide de lui répondre. Enzo, il tourne son visage bandé vers cette fille, et s’ouvre avec plus de facilité qu’il ne l’aurait fait avant. Dans ce jeu d’équilibre et de force pour passer de file en file, Enzo semble plus à l’aise qu’il ne pouvait l’être dans la maison.

“ - T’as de la chance de te souvenir de ce que c’était, avant…” Il parle, il la regarde, en oubliant presque ce qu’ils sont en train de faire. “ J’ai presque tout oublié de ma mère… de mes frères. J’me souviens pas où j’étais quand ça a commencé. ”

C’est comme si le début de sa vie, n’avait été qu’au moment où son père l’a abandonné à une mort certaine. Il se souvient d’avoir perdu les membres de sa famille, avant ça. Mais le reste est flou. Tout ce qui est gravé dans sa mémoire date du moment où il a été sauvé par le -M. Par le diable en personne qui a fait de lui, ce garçon qu’il est aujourd’hui.

“ - Mais tout ça, ça compte plus aujourd’hui, nan ?” Son pied s’appuie sur l’autre file pour voir s’il est bien tendu. “ T’aurais cru, à l’époque, que t’allais jouer à Tarzan pour esquiver des zombis?”

Enzo, il rigole. Ca montre à quel point il est en décalage avec la jeune femme. Parce qu’il a grandit dans ce monde, il ne voit que par ce qu’il connaît. Tout ça n’est qu’un jeu géant pour lui. Même s’il se rend compte qu’il peut perdre la vie à tout instant, Enzo n’a pas encore la maturité pour avoir peur. Il prend la vie comme elle est, et ne désire que ce qu’il sait qu’il peut s’offrir.

Il s’est relancé sur le file le premier. Téméraire, maintenant qu’il a vu qu’il ne risquait rien, Enzo s’élance. Les mots qui ont suivis n’ont pas été nombreux. L’effort est devenu plus intense à chaque fois qu’ils ont dépassé un poteau; et la première rue pleine de rôdeurs fut loin derrière eux. Ils commencent doucement à s’éparpiller, mais ce n’est pas encore suffisant pour descendre et être hors de danger. C’est pourquoi ils ont continué à avancer. Mais cet énième file auquel il s’accroche, n’est pas aussi bien fixé que les autres. Enzo était approximativement au milieu, lorsqu’il l’a senti pour la première fois craquer. En une fraction de seconde, il est descendu d’un mètre. Le fil tient toujours, mais il ne va pas mettre longtemps à craquer. Enzo, il a retenu son cri, mais la peur se lit sur son visage. Sous son corps, un camion abandonné est là. Sa toile se percera facilement si Enzo tombe. Le bruit qu’il fera attirera automatiquement les zombis qui sont autour. Celui de Salomé semble plus stable, mais le choque qu’il recevra si celui d’Enzo lâche la fera trembler et pourrait elle aussi la faire tomber.
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Salomé Olsen

Salomé Olsen
Salomé Olsen
SUPER MEMBRE
Sometime, destiny is beautiful  Tumblr_pqoomae3o91ynme1po1_250

× Âge du perso : : 25 ans

× Caravane + colocataires : : Autrefois dans la caravane 9C avec Valentina M. Gomez. Désormais dans la caravane 1D avec Mason Pope.

× Poste assigné : : Autrefois assistante dans les champs, désormais cultivatrice de fruits et de légumes.

× Effets du vaccin : : Aucun, car non vaccinée.

× Messages : : 1142

× Points de vie : : 282

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× Avatar : : Alycia Debnam-Carey

× Et ton p'tit pseudo ? : : SneakySkunk




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MessageSujet: Re: Sometime, destiny is beautiful Sometime, destiny is beautiful  Icon_minitimeMar 28 Aoû - 6:20

Somestimes destiny is beautiful
When you go looking for rescue, you end up trapped in your own weakness.
Le garçon a aussi perdu sa famille. Tous deux sont désormais seuls, mais à quel point? Généralement, les amis rencontrés finissent par les décevoir, les ennemis croisés finissent par les blesser et les mangeurs de chair finissent par les dévorer. La solitude est devenue plus qu’une émotion, plus qu’une sensation ; la solitude est devenue un mode de vie malgré les connaissance qui les entourent. Salomé est presque jalouse de son ignorance. Peut-on vraiment avoir oublié le monde d’avant? Tous ces jeunes, grandissant dans cet enfer, des jeunes qui n’ont jamais connu autre chose, s’adaptent sûrement mieux que les personnes nostalgiques.

- Parfois, j'aimerais avoir oublié comment c'était. Au moins, je n'aurais aucun regret, aucune attente.

Avant tout ça, leur vie était normale, même si elle n’était pas rose. Au moins, l’ancien monde était potable. Salomé aimerait que ces fils électriques soient des lianes. Salomé aimerait que les voitures soient des rochers. Salomé aimerait que l’asphalte soit un long fleuve tranquille. Ce monde pourrait être un jeu, mais elle n’a toujours pas trouvé cet élément déclencheur qui l’aidera à revivre.

De cette hauteur, elle entrevoit la fumée de l’explosion. La même explosion qui a attiré tous ces mangeurs de chair dans le quartier. Heureusement, les mouvements de la fumée n’attireront pas d’autres rôdeurs. Ceux qui se sont déplacés finiront par se disperser ou trouveront une nouvelle proie à traquer. La brune qui ne pense qu’à survivre n’envisage même pas la possibilité qu’on puisse les voir, marchant sur les câbles électriques. Des pillards pourraient très bien les avoir aperçus, pourraient très bien tenter de les dépouiller s’ils mettaient un pied au sol. Pour elle, c’est une sortie de secours comme une autre. Malgré qu’elle soit consciente des dangers, elle ne parvient toujours pas à analyser chaque donnée, ne parvient pas à envisager le pire de chaque situation. On pourrait clairement croire qu’elle est naïve malgré ses bonnes volontés de faire attention.

Sans avoir le temps de rire à la plaisanterie, la réalité les frappe de plein fouet. Son propre fil parvient à soutenir son corps, mais le garçon n’est pas aussi chanceux.

- Accroche-toi.

Deux fois, ce soir, le garçon l’a aidée. La première fois, c’était avec la trappe. La seconde fois, c’était voilà moins de deux minutes lorsque son sac est resté coincé. Ces attentions semblent peut-être anodines dans un environnement aussi hostile que celui-ci, mais elle est réellement reconnaissante. Pour cette raison, elle fera tout afin de lui éviter une chute bruyante ou mortelle. Au moins, ils sont conscients tous les deux que la moindre erreur peut attirer des mangeurs de chair.

Une fois traversée, Salomé vient agripper le fil. Elle n’essaie pas de le remonter, ce serait impossible. Ses bras ne sont pas assez forts. Elle tente plutôt de le descendre en douceur afin que la hauteur soit raisonnable. En tenant ainsi le fil, elle peut le détendre. Enzo doit seulement s’accrocher pour ne pas perdre pied et ruiner tous ces efforts. Une fois qu’il sera au sol, elle devra faire comme lui... s’ils ne veulent pas être séparés pour la nuit. Ses bras tremblent. C’est trop lourd. Sa propre stabilité est précaire.


SIXE, 2018

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MessageSujet: Re: Sometime, destiny is beautiful Sometime, destiny is beautiful  Icon_minitime

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